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EDISON DENISOV Brigie Peyré, soprano Ensemble Orchestral Contemporain Daniel Kawka AU PLUS HAUT DES CIEUX

Brigitte Peyré, soprano Ensemble Orchestral Contemporain Daniel … · 2014. 3. 8. · 4 français EDISON DENISOV | AU PLUS HAUT DES CIEUX “Toute ma musique est spirituelle”

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  • EDISON DENISOV

    Brigitte Peyré, sopranoEnsemble Orchestral ContemporainDaniel Kawka

    AU PLUS HAUT DES CIEUX

  • FRANZLISZT

    EKATERINAKOUPROVSKAIA-DENISOVA OrchestrationEdisonDenisov

    CINQ ROMANCES D’ANNA AKHMATOVA poursopranoetensemble(1994)/for soprano and ensemble 16| Lesoir 1’5817| Danslejardin 2’3018| Adieu 1’0019| Unmot 1’0520| Lasolitude 1’42

    Christine Comtet, flûte | François Salès, hautbois | Hervé Cligniez, clarinette Laurent Apruzzese, basson | Didier Muhleisen, cor | Laure Beretti, harpe Gaël Rassaert,Vincent Soler, violons | Brice Duval, alto | Valérie Dulac, violoncelle EDISONDENISOV

    21| SYMPHONIE DE CHAMBRE N°2 12’46 pourorchestredechambre(1994) for chamber orchestra Christine Comtet, flûte | François Salès, hautbois | Hervé Cligniez, clarinette Laurent Apruzzese, basson | Didier Muhleisen, cor | Gilles Peseyre, trompette Marc Gadave, trombone | Claudio Bettinelli, percussions | Roland Meillier, piano Laure Beretti, harpe | Gaël Rassaert, Vincent Soler, violons | Brice Duval, alto Valérie Dulac, violoncelle | Michaël Chanu, contrebasse Brigitte Peyré, soprano(4-20) Ensemble Orchestral Contemporain Daniel Kawka, direction/conducting ©ÉditionsLeChantduMonde

    EDISON DENISOV (1929-1996) SYMPHONIE DE CHAMBRE N°1 pourorchestredechambre(1982) for chamber orchestra 1| 1ermouvement 8’512| 2emouvement 4’553| 3emouvement 7’27

    Corinne Sagnol, flûte | François Salès, hautbois | Hervé Cligniez, clarinette Laurent Apruzzese, basson |Didier Muhleisen, cor | Gilles Peseyre, trompette Marc Gadave, trombone | Claudio Bettinelli, percussions | Roland Meillier, piano Gaël Rassaert, violon | Brice Duval, alto | Valérie Dulac, violoncelle

    AU PLUS HAUT DES CIEUX cyclevocalpoursopranoetorchestredechambre(1987) cycle for soprano and chamber orchestra Texte de Georges Bataille, © Gallimard 4| I.Quisuis-je? 2’505| II.IntermezzoI 0’556| III.Lebleuduciel 2’357| IV.IntermezzoII 0’448| V.Torcheéteinte 2’219| VI.IntermezzoIII 0’4110| VII.Dieu 1’5211| VIII.IntermezzoIV 0’5312| IX.Étoile 1’0813| X.IntermezzoV 0’5714| XI.Maprison 3’3215| XII.Souslesoleil 3’58

    Corinne Sagnol, Christine Comtet, flûtes | François Salès, hautbois Hervé Cligniez, Aude Buet, clarinettes | Christophe Lac, clarinette basse Gilles Peseyre, Stéphane Fyon, trompettes Claudio Bettinelli, Roméo Monteiro, Laurent Mariusse, percussions Roland Meillier, célesta | Laure Beretti, harpe | Gaël Rassaert, Vincent Soler, violons Brice Duval, Anna Startseva, altos | Valérie Dulac, violoncelle

  • 3 Edison Denisov et son épouse Ekaterina Kouprovskaia-Denisova (Coll. privée)

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    EDISON DENISOV | AU PLUS HAUT DES CIEUX

    “Toute ma musique est spirituelle” E.DenisovEdison Denisov (1929-1996) appartient aujourd’hui aux grands “classiques”de lamusiqueduxxesiècle.Aprèsdesdébutsavant-gardistes, ilpoursuivitsoncheminetvintprogressivementversunstyleparticulier,propreàlui,fondésurunalliagesubtildetechniquesérielleetde lyrismepuissantvenudesprofondeursdelaculturevocalepopulairerusse.L’œuvredenisoviennedanssonensemblesedistingueparunsentimenthumanisteoùprimelemessagepersonnelducréateur,luiallouantunedimensiond’uneconfessionintime.Commel’expliqueDenisov:“Pourmoi,lamusiqueestunlangageparlequelonditcequ’onnepeutpasdire,qu’onneveutpasdireoumêmequ’onapeurdedireparlesmots,etcelangageestbeaucouppluslargeetplusparlantquen’importequelleparole.”Les œuvres d’Edison Denisov proposées sur le présent enregistrementappartiennent à la période de maturité du compositeur, se déployant sur unefractiondevielongued’unedouzained’années(1982-1994).

    Symphonie de chambre n°1 (1982)LaSymphonie de chambre n°1futcomposéeenjanvier1982pourle10eanniversairedel’Ensemble2E2MetcrééeàParisle7mars1983sousladirectiondeLucaPfaff.L’effectifinstrumentaldecetteœuvre,plusrestreintqu’unorchestredechambretraditionnel,necomportequedouzeinstrumentstraitéscommeunensembledesolistes.Lepianos’ydémarqueparsonrôleprédominant.Lasymphonieseprésentecommeuneconstructioncycliqueentroismouvements.L’écriture transparente du premier mouvement laisse entendre les voixd’instrumentsauseind’untissupolyphoniquetrès“mélodisé”.Quelquesélémentsdechoralfaisantallusionauxaccordstonaux,s’inscriventponctuellementdanslatrameorchestrale,parailleurstotalementatonale.Lesecondmouvement–unesortedeScherzo– jouelerôled’Intermezzo. Ilestbasé sur le principe de clusters mouvants – l’un des signes caractéristiques delamusiquedeDenisov,àl’appellationde“thèmeduvent”.CethèmeestapparuinitialementdanslesintermezzidesonopéraL’Écume des jours,puiss’estinscritspontanément dans beaucoup d’autres œuvres. Il s’agit de passages rapides,courtsettrèslégers,évoquantlescoupsdevent,quelecompositeuraccompagneleplussouventderemarquestelles“leggierodolcissimo”.Lerappeldecertainsélémentsthématiquesdupremiermouvementcontribueàl’unitéducycle.Lemouvementfinalseperçoitcommeunépiloguedanslequelledéveloppementdesélémentsthématiquesprécédentsassumeunecontinuité.L’œuvres’achèvepar une longue coda posée sur la pédale d’un accord quasi tonal, coda durantlaquellelamusique“s’évapore”doucementdanslesilence.

    “Au plus haut des cieux” sur les textes de Georges Bataille (1986) Les œuvres vocales occupent une place prépondérante dans le cataloguedenisovien;lavoixfutsansdoutesoninstrumentpréféré.Commandéparl’ensembleInterContemporainpourson10eanniversaire,Au plus haut des cieuxfutcrééle11mai1987sousladirectiondePeterEötvös.LespoèmesdeBataillechoisisparDenisovsontextraitsdesonlivrephilosophiqueExpérience intérieure.Letexte“Lebleuduciel”esttiréd’untexteprosaïquehomonyme.Denisov était attiré et même fasciné par la personnalité de Georges Bataille,provocateur, “écorché-vif” et contestataire, connu pour son penchant vers latransgressiondusacré.Lethèmecentralducycledenisovienestlamort,etcommedansbeaucoupdesesœuvres,cethèmeestliéiciauxnotionsdelasolitudeetdelareligion.ContrairementàBataille,Denisovn’ajamaischerchélatransgressiondusacrémaistentaitd’allerau-delà,auplusprofonddelareligionetsesmystères.LestextespoétiquessontchargésdelasymboliquebatailleiennepoignantequeDenisovressentaitaussicommelasienne.Lesmotsdupoètesonttroublantssansjamaisvireraupathétique:

    “le désert, la nuit, l’immensité que je suis”,“Je suis l’éclat d’une vie brisée,Et cette vie – angoisse et vertige – S’ouvrant sur un vide infiniSe déchire et s’épuise d’un seul coup dans ce vide.”

    Quelquesphrasesquel’onpeuttrouverdanslescarnetsintimesdeDenisovdesannées1980,semblentrépondreauxversdeBataille,commeparexemplecelle-ci:“Decertainesdemesœuvrescouleunvraisangpuisquec’estmadouleuretmesplaiesouvertesetnonguéries.”D’autresencorefrappentparledésespoirinfiniquienémane,unvéritable“criquim’échappe”évoquéparBataille:“DevantlevisagedelaNuit,jesuissolitaireetimpuissant.”Dans ce cycle, les sept mouvements vocaux sont intercalés d’intermèdesinstrumentaux.LerôledesIntermezziestd’atténuerladensitéphilosophiqueetsymboliquedel’œuvre:lesouffleduventsemblevouloirbalayerlessentimentsdouloureux.Le“thèmeduvent”esticideretour.

    Dèslepremierpoème,seposeunquestionnementsurl’identitédel’artiste:“Quisuis-je?”Le second – “Le bleu du ciel” – fait appel à la couleur bleu ciel, chargée d’unesymboliquefortedansl’espritdenisovien.Pourlui,elleestliéeàlapuretéetàl’au-delà.Danscemouvementapparaîtégalementl’accorddeRémajeur(surlemot“soleil”)quireprésentegénéralementlalumièredanslasymboliquedenisovienne.Lemouvements’achèveparuneascensionversleciel,versl’infini.

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    Dans“Torcheéteinte”,conçucommeunduovoix-hautbois, lehautbois joueunrôletrèsimportant,symbolisantl’imaged’unpâtrequimèneletroupeauhumain.Danslapartievocale,l’évocationd’une“brebisquihurle”renforcecetteallusion.Lemouvementintitulé“Dieu”estunnouveauduo–voixetcloches–accompagnéd’unchoraldecordes.D’aprèsDenisov,“letimbredesclochesestlié,pourchacundenous,àunnombredechosesetdevaleursessentielles:naissance,mort,foi,amour,fêtes,guerres,c’est-à-diretout,absolumenttout”.Dans“Étoile”quisuit,la“folleclochedemamort”estégalementaccompagnéedusondescloches.L’omniprésenceducélesta,parailleurstrèsprisédeDenisov,s’expliqueiciparlefaitquec’estuninstrumentàconnotationcélesteprécisément.Le dernier mouvement, “Sous le soleil”, est un quasi choral, dans lequel lecompositeurpuiseletitredesonœuvre:

    Au plus haut des cieux, les anges, J’entends leur voix, me glorifient.

    Cinq romances d’Anna Akhmatova (1988)Cecycledecinqmélodies, initialementécritpourvoixetpiano, futcomposéen1988parl’époused’EdisonDenisov,nonsansinfluencecertainedelamusiquedecedernieretplusprécisémentdesescyclesvocaux.LespoèmesdelagrandepoétesserusseAnnaAkhmatova(1888-1966)sontchoisisparmisestextesdejeunessedesannées1910.Ilsretracentunehistoired’amourd’unerareintensité,quinaîtpourmourirpresqueaussitôt, laissantlanarratricedansunvidesentimentalaffligeant.La musique porte une attention particulière à la voix, un véritable portrait defemme appartenant à la lignée romantique d’héroïnes de Robert Schumann oudeRichardStrauss.Les inflexionsvocalessuivent letexte“à la lettre”, reflétantchaqueémotion,chaquemouvementdecœurdesonpersonnage.L’écriture de l’œuvre, assez traditionnelle dans l’ensemble, explore les facetteschromatiquesdelatonalitéélargie.Iln’yapasicidetechniquecompositionnellespécifique,lacompositriceétantguidéesurtoutparlarecherchedesonoritéquicorrespondrait le mieux à la situation et à l’ambiance émotionnelle de chaquepoésie.L’accompagnement,transparent,auréolediscrètementlavoix,commeunebelleétoffeenveloppeunefemmeprécieuseetlametenvaleur.En1994,Denisovfitunesurpriseàsafemmeenorchestrantsonœuvre.Dans l’effectif instrumental, il choisit un quatuor à cordes, un quatuor à vent,assortisdelaharpeetducor.Lesdeuxcyclesvocauxdecedisqueserépondent:aucyclemasculin,écritsurlestextesd’unpoète,composéparunhommeetprévupourunevoixd’homme(mêmesi,ironiedusort,ilatoujoursétéchantépardesvoixdefemmes),donnerépliqueuneœuvredefemme,surlestextesd’unepoétesseetconçuspourunevoixdesoprano.

    En paraphrasant l’idée de Bataille sur ses textes révélant une “expérienceintérieure”,ilnousseraitaisédedirequelespoèmesd’Akhmatovareflètentplutôtune“expérienceextérieure”.

    Symphonie de chambre n°2 (1994)LadeuxièmeSymphonie de chambreappartientàlatoutdernièrepériodedelavieducompositeur.ElleaétécomposéesurlacommandedeArion-EdoFoundationetcrééeàTokyoenjuillet1994parl’EnsembledeMusiqueContemporainedeMoscousousladirectiond’AlexeiVinogradov.Parsoncontenu,laSymphonieserapprocheducycleAu plus haut des cieux:elleexplorelesmêmesthèmesetlamêmesymbolique.Séparéeducyclevocalparhuitannées,laSymphoniefaitmonterenpuissance,“exagère”touslesressentisdesonnarrateur.Unsensdelacatastropheinévitabletraversel’œuvre,cepressentiments’étantavéréjusteetquasimystique:enserendantàlapremièrerépétitiondelaSymphonie,Denisoveutungravissimeaccidentdevoitureetéchappaparmiracleàlamort.Le langage musical de l’œuvre présente les éléments principaux de la musiquedenisovienne:lemélodismeetl’intonationmusicaleprochedelavoixhumaine,desrythmesnerveux,déchirésetlejeusubtildetimbresetdecouleurs.Les instruments y sont traités d’une manière encore plus concertante quedans la Symphonie de chambre n°1, la flûte, le piano et les percussions plusparticulièrement.Laflûte fut l’undes instrumentsprivilégiésdeDenisovqui luiattribuaituneconnotationparticulière.Lesondelaflûte,associéàunemanièresingulière d’en jouer, s’apparente à la voix humaine. Le compositeur l’associaitsansdouteàsavoix intérieure,en luiconfiant lespages lesplus intimesdesamusique.LamatièremusicaledelaSymphonieestextrêmementconcentréedansletemps.Aussi, l’œuvre est relativement courte, sa densité ne pouvant supporter uneduréeplusétendue.Enmêmetempsnouspouvonsobserverunetransparencedel’écritureraffinée,d’untissusonored’unegrandefinesse.Denisovconfie:“Dans cette Symphonie, j’ai voulu garder la tension typique du langage musical romantique, et aussi faire concentrer dans le temps le message qu’il transmet. En même temps, je cherchais à ne pas rompre le caractère intimiste, caractéristique de la musique de chambre, ainsi que l’autonomie et l’indépendance de différentes voix mélodiques.”Eneffet,leromantismedelamusiquedenisoviennetransparaîticiavecuneévidencenouvelle. Tout d’abord, par l’omniprésence d’un mélodisme très concentré auxintonationsdouloureuses.Sonrapprochementàlavoixhumaineestincontestableetd’autantplusfrappant.Lestrillesfrémissants,largementbrodésçàetlàsurletissusonore,traduisentunefragilitéhumainepresquemaladive,àfleurdepeau.

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    Le versant mélodique trouve son pendant dans les structures rythmiques quioccupent progressivement un espace de plus en plus important. Ces rythmestourmentés,répétitifs,asymétriquementdéchiréstransmettentuneangoissequisemble envahir le narrateur. Ces rythmes apparurent pour la première fois dansl’œuvredeDenisovdanssonopéraL’Écumedes joursoùleursymboliquefutliéeàlamortdeshérosprincipaux.Ici, lerythmedelamortestattribuéinitialementauxcuivres.Puis, lesautres instrumentsse laissententraînerdansce tourbillonangoissant,s’élargissantcommeunfléau.Dans la Symphonie, opère une véritable dramaturgie des timbres – un procédécaractéristique de Denisov. Il disait que le timbre instrumental et sa couleurpeuventavoirlamêmeforcedramatiquequelamélodie,lerythmeoul’harmonie.Lecompositeurexploiteicilesdifférentesassociationsdetimbresencréant,commeàsonhabitude,desmixturessonoressophistiquées.Plusieursgroupesd’instruments,fondésauseindel’orchestre,restentstablestoutaulongdelaSymphonie,telslequintetteàcordes, leduoharpe/pianoet le triodecuivres (trompette,corettrombone, souvent associés aux percussions). Par ailleurs, le basson se jointsouvent à la contrebasse. Une certaine connotation des timbres se remarqueégalement:danslecasgénéral,lesboisetlescordessontopposésauxcuivresetauxpercussions.

    Sil’effectifinstrumentaldelaPremière Symphonieestdépourvudepercussions,elles jouent dans la Deuxième Symphonie de chambre un rôle dramaturgiqueconsidérable.LaformedelaSymphonieestparticulière,àl’inversedelaformetraditionnelle:ellecommencecommeuneavalanchedesons,commesil’œuvreavaitdéjàcommencéauparavant,etqu’onouvraitsoudainementuneportepourl’entendre.Enrevanche,aucentredel’œuvre,ilya,danslesilence,unsolodeflûte,quis’entourepetitàpetitd’autresinstruments,commesil’œuvrecommençaitlà.Puis,verslafin,unenouvellevaguedynamiquearrive,etl’œuvreseterminesurun fortissimo, brusquement, par une coupe verticale de la matière sonore. Elles’achève donc de la manière dont elle a commencé : d’une manière brusque etinattendue,surcettecoupureentrelessonsetlesilence,commelecridésespéréd’uneâmequisouffre.

    EKATERINAKOUPROVSKAIA

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    EDISON DENISOV | AU PLUS HAUT DES CIEUX

    ‘All my music is spiritual’ Edison DenisovEdison Denisov (1929-96) is now considered as belonging among the great‘classics’ of twentieth-century music. After beginning as an avant-gardist, hepursuedhispathandgraduallymovedtowardsan individualstyleofhisown,foundedonasubtleblendofserialtechniqueandpowerfullyricismdrawnfromdeepwithinRussianvocalfolkculture.Hisœuvreasawholeisdistinguishedbyahumanistsentimentdominatedbythepersonalmessageof thecreator,andtherebyacquiresadimensionofintimateconfession.AsDenisovexplained:‘Forme,music isa languagethroughwhichonesayswhatonecannot,willnotorevenisfrightenedtosayinwords;andthatlanguageismuchmorefar-reachingandmoreeloquentthananyspeech.’The works of Edison Denisov featured on the present recording come from thecomposer’slateperiod,andarespreadoveraperiodofadozenyearsinhislife(1982-94).

    Chamber Symphony no.1 (1982)The Chamber Symphony no.1 was composed in January 1982 for the tenthanniversaryoftheEnsemble2E2MandpremieredinParison7March1983underthedirectionofLucaPfaff.Theforcesofthiswork,smallerthanthoseofatraditionalchamberorchestra,comprise only twelve instruments, treated like an ensemble of soloists. Thepianostandsoutforitspredominantrole.Thesymphonyisacyclicstructureinthreemovements.Thetransparentscoringofthefirstmovementallowsonetohearthevoicesofinstrumentswithinavery‘melodised’polyphonictexture.Afewelementsofachoralealludingtotonalchordsoccurfromtimetotimeintheorchestraltissue,whichisotherwiseentirelyatonal.Thesecondmovement–asortofscherzo–playstheroleofan intermezzo. Itisbasedontheprincipleofshiftingclusters–oneofthecharacteristicsignsofDenisov’smusic,knownasthe‘themeofthewind’.ThisthemeinitiallyappearedintheintermezziofhisoperaL’Écume des jours,thenspontaneouslyinfiltratedmanyotherworks. Itconsistsof rapidpassages,shortandvery light,evokinggusts of wind, which the composer generally accompanied with markings like‘leggierodolcissimo’.Reminiscencesofcertainthematicelementsofthefirstmovementcontributetotheunityofthecycle.Thefinalmovementisperceivedasanepilogueinwhichthedevelopmentoftheearlierthematicelementsassumescontinuity.Theworkendswithalongcoda,deployedonthepedalpointofaquasi-tonalchord,inthecourseofwhichthemusicgently‘evaporates’intosilence.

    ‘Au plus haut des cieux’, on texts by Georges Bataille (1986) 1VocalworksoccupyapreponderantplaceintheDenisoviancatalogue;thevoicewasprobablyhisfavouriteinstrument.Commissioned by the Ensemble InterContemporain for its tenth anniversary,Au plus haut des cieuxwasgivenitsfirstperformanceon11May1987underthedirectionofPeterEötvös.ThepoemsofBataillechosenbyDenisovaretakenfromhisphilosophicalworkExpérience intérieure.Thetext‘Lebleuduciel’comesfromaproseworkofthesamename.Denisov was attracted and even fascinated by the provocative, tormented andanti-authoritarian personality of Georges Bataille, known for his penchant fortransgressionofthesacred.ThecentralthemeofDenisov’scycle isdeath,andas inmanyofhisworks,thisthemeislinkedheretonotionsofsolitudeandreligion.UnlikeBataille,Denisovneversoughttotransgressthesacredbutratherattemptedtogobeyondit,intotheinnermostrecessesofreligionanditsmysteries.ThepoetictextsareimpregnatedwithBataille’spoignantsymboliclanguage,whichDenisovfeltwashistoo.Thepoet’swordsaredisturbingwithoutevertopplingintopathos:

    . . . le désert, la nuit, l’immensité que je suisJe suis l’éclat d’une vie brisée,Et cette vie – angoisse et vertige – S’ouvrant sur un vide infini,Se déchire et s’épuise d’un seul coup dans ce vide.(...thedesert,thenight,theimmensitythatIam;Iamthefragmentofabrokenlife,Andthatlife–anguishandvertigo–OpeningontoaninfiniteemptinessIstornapartandexhaustedatastrokeinthatemptiness.)

    A few phrases found in Denisov’s private notebooks of the 1980s seem like aresponsetotheseversesofBataille, likethisone: ‘Realbloodflowsfromsomeofmyworks,foritismypainandmyopen,unhealedwounds.’Otherphrasestooarestrikingfortheinfinitedespairthatemanatesfromthem,averitable‘crythatescapesme’asevokedbyBataille:‘BeforethefaceoftheNight,Iamaloneandpowerless.’In this cycle, the seven vocal movements are interspersed with instrumentalinterludes. The role of these Intermezzi is to attenuate the philosophical andsymbolicdensityofthework:thebreezeseemstowanttoblowthepainfulfeelingsaway.The‘themeofthewind’isbackagain.

    Rightfromthefirstpoem,theidentityoftheartistisquestioned:‘Quisuis-je?’The second – ‘Le bleu du ciel’ – refers to the colour sky blue, which carried apowerfulsymbolicchargeinDenisov’smind.Forhimitwasrelatedtopurityandthebeyond.Inthismovement,too,wemeetthechordofDmajor(ontheword‘soleil’,

    1 YoucanfindanEnglishtranslationofthesetextsin:Inner ExperiencebyGeorgesBataille,translatedbyLeslieAnneBoldt-Irons,theStateUniversityofNewYorkPress©1988,StateUniversityofNewYork.

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    sun) which generally represents light in Denisovian symbolism. The movementendswithanascenttowardsthesky,towardsinfinity.In‘Torcheéteinte’(Extinguishedtorch),conceivedasaduetforvoiceandoboe,thewindinstrumentplaysaveryimportantrole,representingtheimageofashepherdleadingthehumanflock.Inthevoicepart,theevocationofa‘howlingewe’(une voix de brebis hurle)reinforcesthisallusion.The movement entitled ‘Dieu’ (God) is another duet – for voice and bells –accompanied by a string chorale. According to Denisov, ‘the timbre of bells islinked,foreachofus,toanumberofessentialthingsandvalues:birth,death,faith,love, rejoicing, wars, that is to say everything, absolutely everything’. In ‘Étoile’(Star),whichfollows,the‘wildbellofmydeath’(Folle cloche de ma mort)isalsoaccompaniedbythesoundofbells.Theomnipresenceofthecelesta,aninstrumentofwhichDenisovwasveryfondingeneral,isexplainedherebyitsliterally‘celestial’connotation.Thelastmovement,‘Souslesoleil’(Underthesun),isaquasi-chorale,whosetextgavethecomposerthetitleofhiswork:

    Au plus haut des cieux, les anges, J’entends leur voix, me glorifient. (Inhighestheaven,theangels –Iheartheirvoices–glorifyme.)

    Cinq romances d’Anna Akhmatova (1988)Thiscycleoffivesongs,initiallywrittenforvoiceandpiano,wascomposedin1988byEdisonDenisov’swife,notwithoutacertain influencefromhismusicandmorepreciselyfromhisvocalcycles.ThepoemsofthegreatRussianwriterAnnaAkhmatova(1888-1966)arechosenfrom among her early texts, from the years around 1910. They retrace a lovestoryofarareintensity,whichisbornonlytodiealmostimmediately,leavingthenarratorinadistressingemotionalvacuum.The music concentrates especially on the voice, in a veritable portrait of awomanintheRomantictraditionoftheheroinesofRobertSchumannorRichardStrauss. The vocal inflections follow the text ‘word for word’, reflecting eachemotion,eachmovementoftheprotagonist’sheart.The style of the work, fairly traditional on the whole, explores the chromaticfacetsofexpandedtonality.Nospecificcompositionaltechniqueisusedhere;the composer was guided above all by her search for the sound that wouldbest correspond to the situation and the emotional mood of each poem.Thetransparentaccompanimentplacesadiscreethaloroundthevoice,justasafinefabricenvelopsanexquisitewomanandshowsherofftoadvantage. In1994,Denisovgavehiswifethesurpriseoforchestratingherwork.Hechosetoscoreitforstringquartetandwindquartetwithsingleharpandhorn.

    The two song cycles on this disc form a matching pair: the masculine cycle,setting texts by a male poet, composed by a man and intended for a man’svoice (even if, ironically enough, it has always been sung by female voices),isansweredbyaworkcomposedbyawoman,ontextsbyafemalepoetandconceivedforasopranovoice.Paraphrasing Bataille’s notion that his texts reveal an ‘inner experience’, wemightwellsaythatthepoemsofAkhmatovareflectratheran‘outerexperience’.

    Chamber Symphony no.2 (1994)TheSecondChamberSymphonybelongstotheverylastperiodofthecomposer’slife.ItwaswrittenoncommissionfromtheArion-EdoFoundationandpremieredinTokyoinJuly1994bytheMoscowContemporaryMusicEnsembleunderthedirectionofAlexeiVinogradov.Intermsofcontent,thesymphonyiscloselyrelatedtothecycleAu plus haut des cieux:itexploresthesamethemesandthesamesymbolism.Separatedfromthevocalworkbyeightyears,thesymphonyintensifies,‘exaggerates’allthefeelingsofitsnarrator.Asenseofinevitablecatastropherunsthroughthework,andthatpresentimentprovedtobefoundedandalmostmystical:onhiswaytothefirstrehearsal of the Symphony, Denisov had an extremely serious car accident andmiraculouslyescapeddeath.Themusical languageoftheworkillustratestheprincipalelementsofDenisov’sstyle:themelodicidiomandmusicalintonationclosetothehumanvoice;edgy,jaggedrhythms;andasubtleinterplayoftimbresandcolours.TheinstrumentsarehandledinstillmoreconcertantefashionthanintheChamberSymphonyno.1,particularlytheflute,thepiano,andthepercussion.TheflutewastheoneofthefavouriteinstrumentsofDenisov,whoattributedaspecialqualitytoit.Thesoundoftheflute,playedinacertainway,isakintothehumanvoice.Inentrustingitwiththemostintimatemomentsofhismusic,thecomposerprobablyassociateditwithhisinnervoice.Themusicalmaterialofthesymphonyisextremelyconcentratedintime.Moreover,itisarelativelyshortwork,foritsdensitywouldnotbeabletobearamoreextendedduration.Atthesametimeonemayobservearefinedtransparencyofwriting,asonictextureofgreatdelicacy.Denisovtellsus:‘Inthissymphony,IwantedtoretainthetensioncharacteristicofRomanticmusicallanguage,andalsotoconcentrateintimethemessageconveyedbythatlanguage.Atthesametime,Itriednottobreakuptheintimateatmospheretypicalofchambermusicnortheautonomyandindependenceofdifferentmelodicvoices.’

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    TheRomanticismofDenisov’smusicdoesindeedshowthroughheremoreclearlythaneverbefore.Firstofall,intheomnipresenceofaveryconcentratedmelodicidiom,sorrowfulintone.Itsclosenesstothehumanvoiceisunquestionableandallthemorestriking.Thequiveringtrillsamplyembroideredonthetissueofsoundatcertainpointsconveyahypersensitive,almostpathologicalhumanfragility.The melodic aspect finds its counterpart in the rhythmic structures, whichprogressively occupy a more and more important space. These tormented,repetitive, asymmetrically rent rhythms conjure up an anguish that seems toinvadethenarrator.SuchrhythmsfirstoccurredinDenisov’soutputinhisoperaL’Écume des jours, where their symbolism was linked to the death of the maincharacters.Here the rhythmofdeath is initiallyassignedto thebrass.Then theotherinstrumentsallowthemselvestobecaughtupinthisagonisingvortex,whichexpandslikeascourge.

    The symphony deploys a veritable dramaturgy of timbres – a procedurecharacteristicofDenisov.Heusedtosaythatinstrumentaltimbreanditscolourcan have the same dramatic force as melody, rhythm, or harmony. Here thecomposerexploitsthedifferentcombinationsoftimbresbycreatingsophisticatedsonicalloys,aswashabitualwithhim.Severalgroupsofinstruments,blendedwithin the orchestra, remain stable throughout the symphony, including thestring quintet, the harp/piano duo, and the brass trio (trumpet, horn andtrombone, which are often associated with the percussion). The bassoonfrequently joins the double bass. A certain connotation of timbres is also tobenoticed:ingeneral,thewoodwindandthestringsaresetagainstbrassandpercussion.(WhereasthescoringoftheChamberSymphonyno.1 isdevoidofpercussion,inno.2thissectionplaysaconsiderabledramaturgicalrole.)Theformofthesymphonyisunusual,theoppositeoftraditionalform:itbeginslikeanavalancheofsounds,asiftheworkhadalreadybegunearlierandadoorhadsuddenlybeenopened to letushear it.Bycontrast,at thecentreof thepiece,thereis,inthesilence,aflutesolowhichisgraduallysurroundedbyotherinstruments,asiftheworkbeganhere.Then,towardstheend,anewdynamicwavearrives,andtheworkcomestoanabruptendonafortissimo,byaverticalcuttingoffofthesoundmaterial.Thusitendsinthesamewayitbegan:brusquelyandunexpectedly,atthiscut-offpointbetweensoundsandsilence,likethedesperatecryofasufferingsoul.

    EkatErina kouprovskaiaTranslation: Charles Johnston

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    EDISON DENISSOW | IM HÖCHSTEN HIMMEL

    „Alle meine Musik ist geistliche Musik.“ E.DenissowEdisonDenissow(1929-1996)zähltheutezudengroßen„Klassikern“derMusikdes20.Jahrhunderts.NachavantgardistischenAnfängensetzteerseinenWegfortundgelangtenachundnachzueinemunverwechselbarenpersönlichenStilaufderGrundlagederVerbindungseriellerTechnikenmiteinemkraftvollenLyrismus,derausdenTiefenderrussischenvokalenVolksmusikkommt.DasSchaffenDenissowsinsgesamtzeichnetsichdurcheinehumanistischeGrundhaltungaus, inderdiekünstlerischeAussagedesKomponistenVorranghat,wasihmMöglichkeitenzumpersönlichBekenntnishafteneröffnet.Denissowhatesselbstwiefolgterläutert:„Für mich ist die Musik eine Sprache, durch die man sagt, was man nicht sagen kann, was man nicht sagen will, oder auch das, was man mit Worten nicht zu sagen wagt, und diese Sprache ist sehr viel umfassender und sehr viel ausdrucksvoller als jede gesprochene Rede.“Die hier eingespieltenWerke von Edison Denissow sindWerke seiner Reifezeit,entstandenineinemZeitraumvonetwazwölfJahren(1982-1994).

    Kammersinfonie Nr.1 (1982)Denissow schrieb die Kammersinfonie Nr.1 im Januar 1982 zum zehnjährigenBestehendesEnsembles2E2M;siewurdeam7.März1983unterderLeitungvonLucaPaffinParisuraufgeführt.Die instrumentale Besetzung, kleiner als ein herkömmliches Kammerorchester,umfasstnurzwölfInstrumente,diewieeinSolistenensemblebehandeltwerden.DemKlavierfällteineführendeRollezu.DieSinfonieistzyklischangelegtundhatdreiSätze.DietransparenteSchreibweisedes ersten Satzes bettet die Instrumentalstimmen in ein stark „melodisiertes“polyphones Klanggewebe ein. Hier und da sind Choralfragmente mit tonalenAnklängenindenOrchestersatzeingestreut,deransonstendurchgehendatonalist.DerzweiteSatz–eineArtScherzo–fungiertalsIntermezzo.ErbautaufdemPrinzipbeweglicherClusterauf,dieeinMerkmalderMusikDenissowssindunddiemanals„thème du vent“(Windmotiv)bezeichnethat.DiesesMotivverwendeteererstmalsindenIntermezziseinerOperL’Écume des jours.SpäterwurdeeseinBestandteilvielerandererseinerWerke.Eshandeltsichdabeiumschnelle,kurze,schwereloseLäufe,dieanWindstößeerinnernunddiederKomponistmeistmitVortragsangabenwieleggiero dolcissimo versieht.DieWiederkehrthematischerBausteinedeserstenSatzesträgtzurGeschlossenheitdesWerkesbei.Der letzte Satz ist als Epilog zu verstehen, in dem die Durchführung dervorausgehendenthematischenBausteineZusammenhangstiftet.DasWerkendetmiteinerlangenCoda,fundiertvoneinemOrgelpunktinGestalteinesquasitonalenAkkords,inderenVerlaufdieMusiksichlangsaminderStille„verflüchtigt“.

    Au plus haut des cieux auf Texte von Georges Bataille (1986)DieVokalwerkeüberwiegenimSchaffenDenissows,dieSingstimmewarzweifellosseinliebstesInstrument.Au plus haut des cieux, ein Auftragswerk zum zehnjährigen Bestehen desEnsembles Intercontemporain, wurde am 11. Mai 1987 unter der Leitung vonPeterEötvösuraufgeführt.DievonDenissowvertontenVerseBataillessindderphilosophischenSchriftExpérience intérieure entnommen.„Le bleu du ciel“isteinAuszugausdemgleichnamigenProsatext.Denissow war angezogen von der Künstlerpersönlichkeit Georges Batailles,er war geradezu fasziniert von diesem Provokateur, diesem leicht reizbarenWiderspruchsgeist,derbekanntwarfürseinenHangzurGrenzüberschreitung.ZentralesThema des Zyklus von Denissow ist derTod, und wie in vielen seinerWerkegehtesbeidiesemThemaauchumEinsamkeitundReligion.AndersalsBataille war Denissow nie auf religiöse Grenzüberschreitung aus, es ging ihmvielmehr darum, zum Kern, zum Eigentlichen der Religion und ihrer Mysterienvorzudringen.Die lyrischenTexte sind gesättigt mit der eindringlichen Symbolik Batailles, dieDenissowalsganzihmgemäßempfand.DieWortwahldesDichtersistverstörend,ohneinsPathetischeabzugleiten:

    „Die Ödnis, die Nacht, die Unendlichkeit, die ich bin“,„Ich bin der Splitter eines zerborstenen Lebens,und dieses Leben – Angst und Taumel –zerspringt mit Blick auf eine unendliche Leereund zerfällt auf einen Schlag in diesem Nichts.“

    Einigesvondem,wasDenissowinseinenTagebüchernder1980erJahreschreibt,ist wie eine Antwort auf die Verse Batailles, etwa dies: „Aus einigen meiner Werke sickert wirklich Blut, denn es ist mein Schmerz und es sind meine offenen, nie verheilten Wunden.“ Bei anderen Notizen ist man erschüttert über die tiefeVerzweiflung,dieausihnenspricht,siesindtatsächlichwieein„Schrei, der sich mir entringt“,oderumesmitBataillezusagen:„Vor dem Antlitz der Nacht bin ich einsam und machtlos.“In diesem Zyklus sind instrumentale Zwischenspiele zwischen die siebenVokalsätzeeingeschoben.DieseIntermezzidienendazu,diephilosophischeundsymbolische Dichte des Werkes aufzulockern: es ist, als solle das Wehen desWindesdieschmerzlichenGefühlevertreiben.Daisteswieder,das„Windmotiv“.

    Schon im ersten Gedicht fragt sich der Künstler: „Qui suis-je?“, wer bin ich?Im zweiten – „Le bleu du ciel“ – geht es um das Blau des Himmels, das in derGedankenwelt Denissows starke Symbolkraft hat. Es steht für Reinheit undJenseits.IndiesemSatzbegegnet(aufdasWort„soleil“)auchderD-Dur-Akkord,derbeiDenissowgenerelldasLichtsymbolisiert.DerSatzendetmiteinerAuffahrtgenHimmel,derUnendlichkeitentgegen.

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    In „Torche éteinte“ (Erloschene Fackel), das als ein Duett von Singstimme undOboeangelegtist,kommtderOboeeinesehrwichtigeRollezu:siesymbolisierteinenHirten,derdieMenschenherdeführt,einBild,dasnochdadurchverstärktwird,dassdieSingstimmeein„Schaf, das schreit“nachahmt.Der Satz mit dem Titel „Dieu“ (Gott) ist ebenfalls ein Duett – Singstimme undGlocken - begleitet von einem Streicherchoral. Nach Ansicht von Denissow „ist der Klang von Glocken für jeden von uns mit einer Reihe sehr wesentlicher Dinge und Werte verknüpft: Geburt, Tod, Glaube, Liebe, Festtage, Kriege, letztlich mit allem, mit absolut allem.“Imdannfolgenden„Étoile“(Stern)wirddieZeilevonder„folle cloche de ma mort“(meinewiewildbimmelndeTotenglocke)ebenfallsvonGlockenklangbegleitet.Die Allgegenwart der Celesta, für die Denissow ohnehin eineVorliebe hatte, istallein schon wegen der Bezeichnung des Instruments naheliegend, die es alsInstrumentdesHimmelsausweist.Der letzteSatz„Sous le soleil“(UnterderSonne) isteinQuasi-Choral,demderKomponistdenTitelseinesWerkesentlehnt:

    Im höchsten Himmel die Engel, ich höre ihre Stimme, verherrlichen mich.

    Fünf Romanzen nach Anna Achmatowa (1988)Diese fünf Lieder umfassende Werkgruppe, ursprünglich für Singstimme undKlavier geschrieben, hat 1988 die Ehefrau von Edison Denissow komponiert,natürlichbeeinflusstvonseinerMusikundvorallemseinenLiederzyklen.Die Verse der berühmten russischen Dichterin Anna Achmatowa (1888-1966)sind ihrem Jugendwerk der Jahre nach 1910 entnommen. Sie zeichnen eineLiebesgeschichtevonungewöhnlicherHeftigkeitnach,eineLiebe,dieerblüht,umnachkürzesterZeitwiederzuerkalten,wasdieIch-ErzählerinineinerschmerzlichenaffektivenLeerezurücklässt.Die Komposition verwendet besondere Sorgfalt auf die Singstimme; es ist einregelrechtesFrauenporträtimStilderromantischenFrauengestalteneinesRobertSchumannoderRichardStrauss.DerDuktusderSingstimmefolgtdemTextmit„buchstäblicher“ Genauigkeit und spiegelt jede Empfindung, jede Regung desHerzensseinerFigur.DieinsgesamteherkonventionellenMusternfolgendeSchreibweisemachtsichdiechromatischenFacettendererweitertenTonalitätgestalterischzunutze.EsisthierkeinespezielleKompositionstechnikzuerkennen,dieKomponistinwarinersterLinieaufeineKlanggestaltungbedacht,diemöglichstgenaudieSituationunddenGefühlsgehaltjedesGedichtsabbildet.DiedurchsichtigeBegleitungistwieeineAureole,diedezentdieSingstimmeumgibt,sowieeinschönerStoffeineeleganteFrauumhülltundihreSchönheiterstrichtigzurGeltungbringt.1994überraschteDenissowseineFraumitderOrchestrierungdesWerkes.

    Er wählte eine instrumentale Besetzung mit einem Streichquartett und einemBläserquartett,ergänztdurchHarfeundHorn.DiebeidenVokalzyklendieserEinspielungergänzensich:dermaskulineZyklusaufTexteeinesDichters,komponiertvoneinemMannfüreineMännerstimme(wennerauch,IroniedesSchicksals,stetsvonFrauenstimmengesungenwurde),findetseineEntsprechungimWerkeinerFrauaufTexteeinerFrau,komponiertfürSopran.InfreierUmschreibungdessen,wasBataillemitseinenTextenübereine„innereErfahrung“ ausdrücken wollte, könnte man die Verse Anna Achmatowas alsAusdruckeiner„äußerenErfahrung“bezeichnen.

    Kammersinfonie Nr.2 (1994)Die Kammersinfonie Nr.2 ist der letzten Schaffensperiode des Komponistenzugehörig.VonderArion-EdoFoundationinAuftraggegeben,wurdesieimJuli1994inTokiovomMoskauerEnsemblefürzeitgenössischeMusikunterderLeitungvonAlexeiVinogradowuraufgeführt.InhaltlichstehtdieSinfoniedemZyklusAu plus haut des cieuxnahe:dieWerkegleichensichinihrerThematikundihrerSymbolik.DieachtJahrenachdemZyklusentstandene Sinfonie enthält alle Empfindungen des Erzählers in gesteigerter,„übertriebener“Form.EinVorgefühlunentrinnbarenUnheilsziehtsichdurchdasganzeWerk,undalssichdieseVorahnungbewahrheitete,nahmsiemystischeZügean:aufdemWegzurerstenProbederSinfoniehatteDenissoweinensehrschwerenAutounfall,undesgrenztaneinWunder,dasserihnüberlebte.Die Klangsprache des Werks weist die Grundzüge der Musik Denissows auf:ihre Melodik und den der menschlichen Stimme abgelauschten Tonfall, erregte,zerhackte Rhythmen und das feinsinnige Wechselspiel von Klangregistern undFarbwerten.DieinstrumentaleBehandlungistnochkonzertanteralsinderKammersinfonie Nr.1,vorallemwasdieFlöte,dasKlavierunddieSchlaginstrumentebetrifft.DieFlötegehörtezudenvonDenissowbevorzugtenInstrumenten,ermaßihrbesonderesAusdruckspotentialbei.DerKlangderFlöteinVerbindungmiteinerganzbestimmtenSpielweisekommtdermenschlichenStimmesehrnahe.DerKomponistsetztesievermutlichmitseinerinnerenStimmegleichundmachtesiezumAusdrucksmittelseinerintimstenEmpfindungen.DasmusikalischeMaterialderSinfonieistzeitlichextremverdichtet.DasWerkistverhältnismäßigkurz,undeinelängereDauerwäreihmbeiseinerDichteauchnichtzuträglich.GleichzeitigüberraschtdieTransparenzderverfeinertenSchreibweise,einesKlanggewebesvongroßemRaffinement.Denissowhatessoformuliert:„In dieser Sinfonie wollte ich die Spannung erzeugen, die typisch ist für die Tonsprache der Romantik, und ich wollte ihre Aussage zeitlich verdichten. Gleichzeitig war mir darum zu tun, den intimen Charakter, der typisch ist für die Kammermusik, wie auch die Selbständigkeit und Unabhängigkeit der einzelnen Melodiestimmen zu wahren.“

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    Tatsächlich macht sich der romantische Charakter der Musik Denissows hier mitganz neuer Deutlichkeit bemerkbar. Zuallererst durch die Allgegenwart einerMelodik,diesehrstarkaufdieschmerzlichenTonfälleausgerichtet ist.DieNähezurmenschlichenStimmeistnichtzuübersehenundüberraschtumsomehr.DieächzendenTriller, die üppig hier und da in das Klanggewebe eingearbeitet sind,bringen eine übermäßige, beinahe krankhafte Anfälligkeit menschlicher ExistenzzumAusdruck.Die Melodik findet ihr Pendant in den rhythmischen Strukturen, die nach undnachimmerbreiterenRaumeinnehmen.Dieverzerrten,repetitiven,asymmetrischzerhackten Rhythmen vermitteln eine Angst, die den Erzähler zu überwältigenscheint.DenissowhatdieseRhythmenerstmalsinseinerOperL’Écume des jours verwendet,wosichihreSymbolikaufdenTodderHauptfigurenbezog.HiererfasstderTodesrhythmuszuerstdieBlechblasinstrumente.Dann lassensichauchdieübrigenInstrumenteindiesenbeängstigendenTaumelhineinziehen,derwieeineSeucheumsichgreift.Die Sinfonie ist einer regelrechten Dramaturgie der Klangfarben unterworfen– ein für Denissow charakteristisches Verfahren. Er hat einmal gesagt, dasinstrumentaleRegisterundseineFarbekönnendiegleichedramatischeWirkunghabenwieeineMelodie,derRhythmusoderdieHarmonik.DerKomponistsetzthier die verschiedenen Klangfarbenkombinationen gestalterisch ein und bringtmit leichter Hand ausgeklügelte Klangmischungen hervor. Einige innerhalb desOrchestersgebildete InstrumentengruppenbleibendieganzeSinfonie hindurchbestehen, beispielsweise das Streicherquintett, das Duo Harfe/Klavier und dasBlechbläsertrio (Trompete, Horn und Posaune, häufig in Verbindung mit demSchlagzeug).AußerdemgehtdasFagotthäufigmitdemKontrabasszusammen.Es ist auch so etwas wie ein Grundprinzip der Klangfarbenkombinationen zuerkennen:imallgemeinenwerdenHolzbläserundStreicherdenBlechbläsernunddemSchlagzeuggegenübergestellt.

    Im instrumentalen Apparat der Sinfonie Nr.1 fehlte das Schlagzeug, in derKammersinfonie Nr.2hingegenhateseinewichtigedramatischeFunktion.Die formale Anlage der Sinfonie ist eigenartig, sie steht im Gegensatz zurherkömmlichen Form: sie beginnt mit einer Klanglawine, und das klingt so, alshabedasWerkschonfrüherbegonnenundmanhabeplötzlicheineTürgeöffnet,sodassmaneshörenkann.UmgekehrthabenwirinderMittedesWerkeseinePauseunddanneinFlötensolo,indasnachundnachandereInstrumenteeinstimmen,unddasklingtso,alsbeginnedasWerkhier.GegenEndeschließlichkommteszueinererneutenWogedynamischerSteigerung,bis das Werk fortissimo und abrupt mit einem vertikalen Schnitt durch dasKlangmaterialendet.Esendetalsoso,wieesbegonnenhat:abruptundunerwartetmit diesem Schnitt, der Klang in Stille verwandelt, wie der VerzweiflungsschreieinerleidendenSeele.

    EkatErina kouprovskaiaÜbersetzung Heidi Fritz

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  • 14 biography

    Fondé en 1992 sous la forme associative (loi 1901) par Daniel Kawka, l’Ensemble Orchestral Contemporain est une formation de musiciens de haut niveau. Sa structure constitutive(cordes,bois,vents,percussions,piano)sedéclineenformationsmodulables,dupetiteffectifà la dimension orchestrale. 2012 marque le 20e anniversaire de l’ensemble qui poursuitsonactivitédediffusiondurépertoiredesxxeet xxiesièclesenFranceetà l’étranger,avecàsonactifprèsdequatrecentsœuvresetsoixante-quinzecréationsdecentquatre-vingtscompositeurs. L’Ensemble Orchestral Contemporain développe avec pertinence et passionuneapprochediverseetoriginaledelamusiquedesxxeetxxiesiècles.Lescollaborationsaveccompositeurs,solistes,chefsinvitésetmetteursenscènejalonnentleparcoursdesmusicienspouraboutiràdesaventuresmusicalesvivantessanscesserenouvelées.Souslahoulettedesonchefligérien,l’EnsembleOrchestralContemporainsituenaturellementl’épicentredesesactivitésenRhône-Alpes.Ilrayonnesurl’ensembleduterritoirefrançaisetàl’étrangeretestrégulièrement invitédansdes festivalsdemusiquecontemporaineougénéraliste(OctobreenNormandie,Présences,FestivalRadioFrance-Montpellier,MusicaàStrasbourg,WhyNoteàDijon,LesMusiquesàMarseille,LesDétoursdeBabelàGrenoble,L’EstivaldelaBâtiedansla Loire, Musiques en scène à Lyon, Musica Nova au Brésil, MusicToday à Séoul, Festivald’AutomnedeVarsovie,etc.).

    L’EOCproposeàtouslespublicsdedécouvrirleschefs-d’œuvreetlescréationsdurépertoired’aujourd’hui.Au-delàdelanotiond’époque,ilprivilégiel’ouvertureetl’approfondissementdes styles, toutes périodes confondues. Il promeut l’expression sonore incarnée parl’instrumental pur, la mixité des sources instrumentales et électroacoustiques, témoignantainsi de la créativité des compositeurs et des interprètes d’aujourd’hui. En proposant desprogrammationsoriginales,renouveléesetconstruitesautourdethématiquesparticulières,l’ensembleattacheainsiunegrandeimportanceàlavaleurévénementielleduconcert,momentuniquedepartageentrepublics,interprètesetcréateurs.Laprésentationdesspectaclespeutêtreaccompagnéed’actionsdesensibilisationdespublics:masterclasses,ateliersd’éveilàlacréationmusicale,répétitionsouvertesaupublic,rencontresaveclechefetlesmusiciensavantouaprèsleconcert,conférences,concerts-lecture,etc.

    L’EnsembleOrchestralContemporainestsubventionnéparleMinistèredelaCultureetdelaCommunication-DracRhône-Alpes,laRégionRhône-Alpes,leDépartementdelaLoire,laVilledeSaint-Étienne,laSpedidametlaSacem.

    Founded in 1992 by its current music director Daniel Kawka, the Ensemble Orchestral Contemporainisanensembleoftop-flightinstrumentalists.Itsflexibleconstitutivestructure(strings, woodwind, brass, percussion, piano) can expand from small formations toorchestraldimensions.Theyear2012marksthetwentiethbirthdayoftheensemble,whichcontinuesitsactivityofdiffusionofthemusicofthetwentiethandtwenty-firstcenturies,inFranceandabroad.Itnowhasarepertoireofnearly400worksby180composers,includingseventy-fivepremieres.

    TheEOCnaturallysituatestheepicentreofitsactivitiesintheRhône-AlpesRegion,butisalsoregularlyinvitedtoappearatFrenchandinternationalfestivals,whetherspecialisingin contemporary music or generalist, including Octobre en Normandie, Présences (RadioFrance), Festival Radio France-Montpellier, Musica (Strasbourg), Why Note (Dijon), LesMusiques à Marseille, Les Détours de Babel (Grenoble), Musiques en Scène (Lyon), theAuditorioNacional inMadrid,MusicaNova(Brazil),MusicToday(Seoul),andtheWarsawAutumnFestival.

    TheEOCoffersthewidestrangeofaudiencesachancetodiscoverthemasterpiecesandthelatestcreationsoftoday’srepertoire.Goingbeyondthenotionofperiodisation,itlaystheemphasisonopen-mindednessandanin-depthapproachtotheappropriatestyleforeachera.Itpromotesexpressiveidiomsrangingfrompurelyinstrumentalworkstomixedacousticandelectroniccompositions,thusbearingwitnesstothecreativityoftoday’scomposersandperformers.Eachconcertisconceivedasaspecialeventwithoriginal,innovativeprogrammesbuiltonaspecifictheme,aimingtocreateagenuinecontactbetweenaudience,performersand creators. Educational and outreach activities are offered in parallel to the concerts,amongthemmasterclasses,creativeworkshops,publicrehearsals,pre-performancetalks,andmeetingswiththeconductorandthemusicians.

    TheEnsembleOrchestralContemporainreceivessupportfromtheFrenchMinistryofCultureand Communication-Drac Rhône-Alpes, the Rhône-Alpes Region, the Département de laLoire,theCityofSaint-Étienne,theSpedidam,andtheSacem.

  • 15 biography

  • 16 biography

    Sollicité et invité par les plus grands orchestres symphoniques européens, Daniel Kawka, Directeur Musical de l’Ensemble Orchestral Contemporain, s’imposeaujourd’huicommel’undesgrandsinterprètesdelamusiquedesxxeetxxiesièclesainsiquedurépertoireromantique,deBeethovenàStrauss.Depuisjuin2011,ilestaussiChefPrincipaldel’OrchestradellaToscana.

    Depuis20ans,ilseconsacreàl’interprétationdesrépertoiresdenotretemps,ayantdirigé quelque quatre cents œuvres et créations, et s’intéresse particulièrementaujourd’hui à la diffusion et à l’interprétation des chefs-d’œuvre du xxe sièclenotammentauxœuvresanglaisesetnordaméricainesrécentes.

    Sontrèsvasterépertoires’élargitaudomainedel’opéraainsiqu’auxgrandesformessymphoniquesavecchœurdans lesquelles ilexcelle. Ildirige lesgrandes fresquesromantiques (leRequiemdeVerdi, leRequiem allemanddeBrahms, laSymphonie “Résurrection”deMahler,Roméo et JuliettedeBerlioz)etdonneenpremièrecréationlesopérasdeJoséEvangelista,JacquesLenot,Le Vase de parfumdeSuzanneGiraud(livret et mise en scène d’Olivier Py), Divorzio all’Italiana de Giorgio Battistelli.Récemment,iladirigéTristan und IsoldedeWagneràGenèvedanslamiseenscèned’OlivierPy,ainsiqueTannhaüseràRomedanslamiseenscènedeRobertCarsen.Enmars2011,DanielKawkaadirigéleTurandotdeBusoniàl’OpéradeDijonetilprépareégalementuneversion“courte”de12heuresduRing.En2011,ilaégalementdonnélesDialogues des CarmélitesdePoulencencréationàSéoulainsique lapremièrerusse de Rodrigue et Chimène de Debussy (terminé par Edison Denisov) à Saint-Pétersbourg.

    Il s’inscrit dans cette génération de chefs pour qui l’idée de spécialisation est unmoyen d’ouverture à l’ensemble du répertoire, toutes périodes confondues, avecune prédilection marquée pour la musique française (Dutilleux, Boulez, Dufourt),allemande (Beethoven, Wagner, Strauss, Bruckner, Mahler), russe (Chostakovitch,Prokofiev,Stravinski)etaméricaine(Adams,Reich,Barber).

    A guest with the leading European symphony orchestras, Daniel Kawka, musicdirectoroftheEnsembleOrchestralContemporain,isnowestablishedasoneoftheleading interpretersof themusicof the twentiethand twenty-firstcenturyandofthe Romantic repertory, from Beethoven to Strauss. Since 2011 he has also beenprincipalconductoroftheOrchestradellaToscana.

    Fortwentyyearsnowhehasdedicatedhimself tothe interpretationof themusicofourtime,havingconductedmorethan400contemporaryworks,includingmanyworld premieres.Today he takes a particular interest in recent British and NorthAmericancompositions.

    Hisbroadrepertoryalsoextendstooperaandthelarge-scalesymphonicandchoralworks,inwhichheexcels.HehasconductedsuchgreatRomanticcompositionsasVerdi’sRequiem,Brahms’sGerman Requiem,Mahler’sResurrectionSymphonyandBerlioz’sRoméo et Juliette,aswellasworldpremieresofoperasbyJoséEvangelista,Jacques Lenot, Suzanne Giraud (Le Vase de parfum, directed by Olivier Py), andGiorgioBattistelli(Divorzio all’Italiana).HehasrecentlyconductedWagner’sTristan und IsoldeinGeneva(inaproductionbyOlivierPy)andTannhaüser inRome(stagedbyRobertCarsen).InMarch2011heconductedBusoni’sTurandotattheOpéradeDijon,Poulenc’sDialogues des CarmélitesinitsfirstperformanceinSeoul,andtheRussianpremiereofDebussy’sRodrigue et Chimène(completedbyEdisonDenisov)in St Petersburg. He is also preparing a ‘short’ version of Wagner’s Ring to beperformedinasingleday.

    Daniel Kawka belongs to the generation of conductors for whom the idea of‘specialisation’ is a way of opening up the entire repertory, regardless of period.Heneverthelesshasaspecialpredilectionforcertaincomposers,French(Dutilleux,Boulez,Dufourt),German(Beethoven,Wagner,Strauss,Bruckner,Mahler),Russian(Shostakovich,Prokofiev,Stravinsky),andAmerican(Adams,Reich,Barber).

  • harmonia mundi s.a.MasdeVert,F-13200ArlesP2012

    Production:EnsembleOrchestralContemporainEnregistrementoctobre2011auConservatoireNationalSupérieur

    deMusiqueetdeDansedeLyon,SalleVarèseDirectionartistique:DanielKawka

    Assistantdirectionartistique,prisedesonetmontage:AntoineMercierMatériel:©ÉditionsLechantduMonde

    Page1:GerhardRichter,Fragment de mer,huilesurtoile,1975Clichéakg-images,avecl’aimableautorisationdel’artiste

    PhotoDanielKawka:©ChristianGanetMaquetteAtelierharmoniamundi

    harmoniamundi.com

    HMC905268

    FRANZ LISZT

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