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THÉÂTRE VIDY-LAUSANNEAV. E.-H. JAQUES-DALCROZE 5
CH-1007 LAUSANNEPresse et communication
Sarah Turin / Roxane CherubiniT +41 (0)21 619 45 21/67
[email protected]@vidy.ch
www.vidy.ch
DOSSIER DE PRESSEEN COMPLÉMENT DU MAG 4
No 4
SEPT. 2015JAN. 2016
JOUER ET PENSER
IN ITALIANO, AUF DEUTSCHEN FRANÇAIS, IN ENGLISH
ALAIN PLATEL/FRANK VAN LAECKESIMON MCBURNEYKARIM BEL KACEMMILO RAUMAGALI TOSATOPASCAL RAMBERTFORCED ENTERTAINMENTANNE TERESA DE KEERSMAEKERYAN DUYVENDAKNICOLAS BOUCHAUDOLIVIA PEDROLIROMEO CASTELLUCCI LA RIBOTNICOLAS STEMANNAUGUSTIN REBETEZBERN IST ÜBERALLALESSANDRO SCIARRONI PIPPO DELBONODARIA DEFLORIAN/ANTONIO TAGLIARINIJEAN-FRANÇOIS PEYRETMARCO BERRETTINI
ET CHEZ LES THÉÂTRES PARTENAIRES :GISÈLE VIENNEANGÉLICA LIDDELLOMAR PORRASKRZYSZTOF WARLIKOWSKI
2PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
DOCUMENTATIONET IMAGES EN HAUTE RÉSOLUTION
À télécharger sur www.vidy.chou sur demande à Sarah [email protected]él : +41 (0)21 619 45 21
3PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
4PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 19.05.15
LANCEMENT DE SAISON 15/16 PREMIÈRE PARTIE : SEPTEMBRE 2015 À JANVIER 2016
La deuxième saison de Vincent Baudriller s’inscrit dans la dynamique d’ouverture et de dialogue initiée l’an dernier : propositions de formes théâtrales et chorégraphiques d’aujourd’hui, de Suisse et d’Europe, mêlant des artistes majeurs de la scène contemporaine et des plus jeunes, les langues et les langages artistiques, ainsi que des collaborations avec de nombreux acteurs culturels de la région et l’ouverture à un large public.
La première partie, de septembre 2015 à janvier 2016, est composée de 27 spectacles, sur la cinquantaine que comptera la saison, présentés par 21 équipes artistiques. La moitié des spectacles n’existaient pas au moment où ils ont été choisis et un quart seront produits, répétés et créés à Vidy, fidèle à son identité de théâtre de création.
JOUER ET PENSER LE THÉÂTRE EN ITALIEN, EN ALLEMAND, EN FRANÇAIS OU EN ANGLAIS
En écho à l’actualité européenne et mondiale, la question du rapport à l’autre et au vivre ensemble traversera cette programmation, tant dans les sujets abordés que dans l’expérience de la représentation proposée au spectateur. Dans cet esprit, comme on ne joue pas et on ne pense pas en français comme en italien, en allemand ou en anglais, des artistes de ces quatre cultures se croiseront au fil des mois.
La saison s’ouvrira avec des grands noms de la scène européenne qui abordent explicitement le vivre ensemble : au Théâtre du Jorat, En avant, marche !, la pièce musicale et théâtrale du Flamand Alain Platel sur une fanfare envisagée comme communauté, The Encounter de l’acteur et metteur en scène anglais Simon McBurney – un voyage sonore d’après le récit de la vie en Amazonie du photographe Loren McIntyre dont nous avons utilisé une photographie pour l’affiche –, The Dark Ages du Suisse-allemand Milo Rau sur l’héritage des guerres en Europe vécues par des acteurs allemands, bosniaques et serbes, ou Clôture de l’amour et Répétition de l’auteur et metteur en scène français Pascal Rambert avec Audrey Bonnet, Stanislas Nordey, Denis Podalydès et Emmanuelle Béart.
Les langues et les cultures se mêleront, dont la culture italienne (Romeo Castellucci, Pippo Delbono, Daria Deflorian et Antonio Tagliarini, Alessandro Sciarroni), allemande (Milo Rau, Nicolas Stemann, Paul Celan adapté par Nicolas Bouchaud, et dans la seconde partie de la saison, Thomas Ostermeier, Thom Luz, Falk Richter et Stanislas Nordey, Heiner Goebbels), anglophone (Simon McBurney, Jean-François Peyret et l’acteur Jos Houben inspirés par la vie de Steve Jobs, la compagnie anglaise Forced Entertainment qui reviendra en deuxième partie de saison avec plusieurs spectacles ou Arthur Nauzyciel mettant en scène des acteurs américains).
FAIRE DIALOGUER LE THÉÂTRE AVEC LA DANSE ET LA MUSIQUE
Un des événements de la saison sera la présence à trois reprises d’une chorégraphe majeure, Anne Teresa De Keersmaeker. En travaillant avec des œuvres de compositeurs du XXe siècle, elle crée trois pièces qui font dialoguer comme rarement la danse et la musique : Arnold Schönberg pour Verklärte Nacht, Steve Reich pour Fase et Gérard Grisey pour Vortex Temporum. La chorégraphe La Ribot déploiera également son univers avec deux spectacles, un film et des œuvres vidéo.
Le lien avec la musique se prolongera à travers deux comédies musicales qui n’oublieront pas d’être politiques: Sound of Music de Yan Duyvendak créée avec l’auteur Christophe Fiat, le chorégraphe Olivier Dubois, le musicien Andrea Cera et interprétée par des danseurs de musicals et du Ballet Junior de Genève (une production de Vidy) et iFeel3 de Marco Berrettini.
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5PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
JEUNES ARTISTES ET JEUNES SPECTATEURS
Vidy accompagne de jeunes artistes créant en Suisse : Karim Bel Kacem, Magali Tosato, la musicienne et chanteuse Olivia Pedroli ainsi que le plasticien et photographe Augustin Rebetez qui signera son premier spectacle.
Le théâtre s’ouvre aussi aux enfants avec plusieurs propositions jeune public créées par des artistes qui présentent déjà d’autres spectacles à Vidy : Karim Bel Kacem, Magali Tosato, Forced Entertainment, Alessandro Sciarroni.
ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNER L’EXPÉRIENCE DU SPECTATEUR
Pour accompagner les spectateurs et pour approfondir les grandes questions qui traversent la saison, seront notamment proposés des introductions aux spectacles, des rencontres avec les artistes, des débats d’actualité avec des invités du monde culturel ou scientifique ainsi que des initiations à l’histoire de la mise en scène et à la dramaturgie. Dès la rentrée, un nouveau site internet sera également un outil pour prolonger l’expérience des spectacles et mettre en résonnance les œuvres présentées.
Sur le plan pratique, de nouvelles mesures rendront encore plus accessible le théâtre comme les mobile tickets sur les smartphones ou, certains soirs, des navettes gratuites pour regagner Genève.
DES COLLABORATIONS ÉTENDUES
Cette incitation à la mobilité des spectateurs dans la région se retrouve dans les collaborations avec d’autres théâtres. La Bâtie-Festival de Genève intègre dans sa programmation les spectacles de Simon McBurney et d’Alain Platel, et les adhérents de Vidy bénéficient de tarifs préférentiels et de navettes pour les spectacles d’Angélica Liddell et Gisèle Vienne, invités à la Bâtie. De même, la Comédie de Genève propose aux adhérents de Vidy des places pour Les Français de Krzysztof Warlikowski et ses abonnés sont invités à découvrir la création de Falk Richter et Stanislas Nordey à Lausanne. Avec l’arrivée d’Omar Porras à la direction du Théâtre Kléber-Méleau, une nouvelle collaboration entre les deux théâtres est en train de s’inventer. Kléber-Méleau propose une nouvelle formule d’abonnement et ses billets continueront d’être vendus par Vidy aux guichets du théâtre et de la librairie Payot. De plus, les adhérents de Vidy bénéficieront de tarifs préférentiels pour La Visite de la vieille dame et les abonnés de Kléber-Méleau pour La Mouette de Thomas Ostermeier.
Enfin, après le succès de sa première édition, le festival Programme Commun initié avec l’Arsenic reviendra du 10 au 20 mars 2016.
Le Théâtre de Vidy se veut un lieu d’art et de débat pour les artistes et les spectateurs, à l’instar de son foyer avec sa librairie, ses expositions, son salon, son restaurant et son café ouverts dès midi. Et pour jouer avec nos trois langues à l’image de cette saison, le foyer s’appelle désormais La Kantina.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 19.05.15
6PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
7PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
ALAIN PLATEL/ P.8FRANK VAN LAECKEEn avant, marche !au Théâtre du Jorat
SIMON MCBURNEY P.10The Encounter
KARIM BEL KACEM P.12DEUX SPECTACLES
B.L.A.S.T.E.DGULLIVER
MILO RAU P.16The Dark Ages
PASCAL RAMBERT P.18DEUX SPECTACLES
Clôture de l’amourRépétitionUNE LECTURE
Avignon à vie
MAGALI TOSATO P.24Home-Made
FORCED P.26ENTERTAINMENTLa Possible Impossible Maison
ANNE TERESA P.28DE KEERSMAEKER DEUX SPECTACLES
Verklärte Nacht
Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich
YAN DUYVENDAK P.32ET CHRISTOPHE FIAT, OLIVIER DUBOIS, ANDREA CERASound of Music
OLIVIA PEDROLI P.34Uncertain clarity
NICOLAS BOUCHAUD P.36Le Méridien
ROMEO CASTELLUCCI P.38Sul concetto di voltonel figlio di Dio
LA RIBOT P.40DEUX SPECTACLES
CarnationMás distinguidas
El Triunfo deLa LibertadUN FILM Mariachi 17
NICOLAS STEMANN P.44Werther !
MATTHIEU JACCARD P.46DES CONFÉRENCES
Nie wieder Krieg !
BERN IST ÜBERALL P.47UNE LECTURE
AUGUSTIN REBETEZ P.48Rentrer au volcan
ALESSANDRO P.50SCIARRONI TROIS SPECTACLES
Untitled...Joseph Joseph_kids
PIPPO DELBONO P.54Vangelo
DARIA DEFLORIAN/ P.56ANTONIO TAGLIARINI DEUX SPECTACLES
Ce ne andiamo...Reality
MARCO BERRETTINI P.58iFeel3
JEAN-FRANÇOIS PEYRET P.60Citizen Jobs
SPECTACLES CHEZ LESTHÉÂTRES PARTENAIRES P.62
8PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Mise en scène :Frank Van LaeckeAlain PlatelComposition et direction musicale :Steven PrengelsDramaturgie : Koen Haagdorens Interprétation paysage sonore :KMV De Leiezonen
Avec :Wim OpbrouckChris ThysGriet DebackerHendrik LebonGregory Van Seghbroeck (tuba basse)
Jan D’Haene (trompette)
Jonas Van Hoeydonck (trompette)
Lies Vandeburie (bugle)
Niels Van Heertum (euphonium)Simon Hueting (cor)
Witse Lemmens (percussions)
Et une fanfare locale
Production :NTGentLes ballets C de la B en collaboration avec VLAMO et le Théâtre de VidyDiffusion :Frans Brood Productions Coproduction :La Rose des Vents, Villeneuve D’AscqTorinoDanzaThéâtre national de Chaillot, ParisLes Théâtres de la Ville de LuxembourgFestspielhaus St. PöltenLudwigsburger SchlossfestspieleFestival Printemps des Comédiens, MontpellierGREC-Festival de BarceloneThéâtre national croate, ZagrebLe Maillon, Théâtre de Strasbourg, scène européenneKVS, BruxellesBrisbane Festival Avec le soutien de :Ville de GandProvince de la Flandre-OrientaleAutorités flamandes
Représentations en collaboration avec le Théâtre du Jorat
Création le 22 avril 2015 au NTGent
Pour l’ouverture de sa saison 15/16, le Théâtre de Vidy s’associe au Théâtre du Jorat pour accueillir la toute nouvelle création des metteurs en scènes et chorégraphes Alain Platel et Franck Van Laecke. La Bâtie-Festival de Genève et La Dampfzentrale de Berne proposent la représentation du dimanche 6 septembre à leurs spectateurs.
4.9 – 6.9Théâtre du Jorat, Mézières (VD)
FRANK VAN LAECKE / ALAIN PLATEL NTGENT/LES BALLETS C DE LA B En avant, marche !
Durée estimée : 1h30
Théâtre/Musique
Tarifs XL, M, S (selon gradins)
HORAIRESVen. 4.09 20h00
Sam. 5.09 20h00
Dim. 6.09 16h00
9PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.6) :
PRÉSENTATION DE EN AVANT, MARCHE ! ET PORTRAITS D’ALAIN PLATEL ET FRANCK VAN LAECKE
NOTE D’INTENTION DU DRAMATURGE KOEN HAAGDORENS, 2015 (EXTRAITS)
L’esprit communautaire : c’est autour de cette notion centrale que Frank Van Laecke, Steven Prengels et Alain Platel reviennent sur la fascination première qui les a poussés à monter un spectacle sur une fanfare. Cette fascination, ils la doivent notamment à l’univers de leur enfance, qu’ils ont retrouvée dans la publication En avant, marche !, réalisée par le photographe Stephan Vanfleteren en collaboration avec le Musée de la vie populaire (Huis van Alijn) de Gand. Qui connaît l’œuvre singulière et parfois disparate de Frank Van Laecke et Alain Platel sait que ces deux metteurs en scène sont très sensibles à la puissance, mais aussi à la fragilité, de tout sentiment de collectivité et au rôle que la musique peut y jouer. Étant donné cette sensibilité partagée, la vie associative de la fanfare leur offrait un point de départ presque évident, d’autant que le chef d’orchestre Steven Prengels, avec qui ils avaient réalisé le magnifique Gardenia en 2010, connaît comme sa poche ce petit monde et son répertoire. Mais l’univers de la fanfare suscite aussi d’autres associations. Querelles de village, affaires, conflits de génération, ambitions et frustrations – autant de petites histoires et d’anecdotes dont on pourrait sans doute remplir une saison théâtrale toute entière. Frank Van Laecke, Alain Platel et Steven Prengels ont fait émerger le cœur de leur propos de l’épaisseur de ces histoires.
« La morte è passata – la mort est passée ». Par cette phrase, empruntée à L’uomo dal fiore in bocca (La fleur à la bouche), une pièce en un acte de Luigi Pirandello, les metteurs en scène portent à son paroxysme l’esprit communautaire généralement associé aux fanfares. Dans ce texte de 1922, Pirandello met en scène un homme qui se meurt d’un cancer de la bouche et qui, à cause de cela, repousse l’amour de sa vie. Un monologue enragé d’un homme condamné à mourir, qui semble, à chaque mot qu’il prononce, vouloir en découdre avec la tumeur qui lui dévore la bouche. Frank Van Laecke et Alain Platel ont intégré l’homme à la fleur à la bouche de Pirandello dans En avant, marche ! en la personne d’un joueur de trombone qui, en raison de sa maladie, doit se séparer de son instrument et, armé de deux cymbales, se retire à l’arrière de l’orchestre. Un homme qui fait partie d’un groupe, mais que sa maladie plonge dans la plus grande solitude qui soit, puisqu’elle le renvoie à sa propre finitude.
Ainsi, tout comme Gardenia, En avant, marche ! est l’histoire d’un adieu : d’un groupe, dans le premier cas ; d’un membre du groupe, dans le second. Cela suscite une expérience mélancolique, une ultime imagination : la représentation que l’on ose parfois se faire de ses propres funérailles. Une expérience narcissique, qui braque le projecteur sur la place vide que l’on laisse derrière soi. Si narcissique cette représentation soit-elle, elle exprime le désir d’être vu et porté par la communauté, ou plus précisément, le désir que notre rôle ou notre fonction au sein de cette communauté soit reconnu et honoré. Au fond, quelle est notre place ?
Les fanfares, les orchestres de cuivres et les harmonies sont un phénomène universel. Aussi les metteurs en scène d’En avant, marche ! ont-ils choisi de collaborer chaque fois, à l’étranger, avec une fanfare locale différente. Pendant le spectacle, les protagonistes s’expriment dans le sabir habituel des salles de répétition d’ensembles et d’orchestres. Une langue impure, abâtardie et, partant – c’est un lieu commun souvent appliqué à la musique –, sans frontières. Son idéal est d’être la langue de tous, pour tous.
Wim Opbrouck dans En avant, marche ! © Phile Deprez
Portrait tiré du livre En avant, marche ! qui a inspiré le spectacle © Stephan Vanfleteren
En avant, marche ! © Phile Deprez
10PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Un projet de et avec :Simon McBurneyScénographie :Michael LevineSon :Gareth FryLumière :Paul Anderson
Production :CompliciteCoproduction :Théâtre de VidyEdinburgh International FestivalThe Barbican, LondresOnassis Cultural Centre, AthènesSchaubühne, BerlinWarwick Arts CentreAvec le soutien de :Sennheiser
Création le 8 août 2015 au Festival international d’Edimbourg
SIMON McBURNEY/COMPLICITE The Encounter (La Rencontre) d’après le livre Amazon Beaming de Petru Popescu
8.09 – 12.09Salle Charles Apothéloz
En anglais,
surtitré en français
Durée estimée : 2h
Théâtre
Tarif M
HORAIRESMar. 8.09 19h00
Mer. 9.09 20h00
Jeu. 10.09 19h00
11PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.8) :
PRÉSENTATION DE THE ENCOUNTER ET PORTRAIT DE SIMON MCBURNEY
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Jeu. 10.09Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
INTRODUCTIONAU SPECTACLE
Mer. 9.09
Une heure avant le début
du spectacle
AVANT/APRÈSDÉBAT AVEC UN INVITÉFace à l’autre, face à soi
Sam. 12.09La Passerelle
A 15h, puis à l’issue de la
représentation
Avant la représentation, débat
avec un invité animé par Eric
Vautrin, dramaturge du
Théâtre de Vidy ; à l‘issue,
discussion avec eux autour
des enjeux soulevés par
l‘œuvre et ses échos dans
notre société.
Simon McBurney dans un work in progress à la Schaubühne de Berlin (avril 2015) © Gianmarco Bresadola, 2015
Photographie prise par Loren McIntyre dont le séjour en Amazonie a inspiré le spectacle The Encounter de Simon McBurney© Loren McIntyre
Simon McBurney dans un work in progress à la Schaubühne de Berlin (avril 2015) © Gianmarco Bresadola, 2015
Simon McBurney dans un work in progress à la Schaubühne de Berlin (avril 2015) © Gianmarco Bresadola, 2015
12PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
KARIM BEL KACEM Deux pièces de chambre
10.09 – 26.09Salle René Gonzalez
Mise en scène :Karim Bel KacemRéalisation : Adrien KuenzyDramaturgie : Olivia BarronCollaboration artistique :Maud BlandelSon :Orane DuclosLumière :Diane GuérinScénographie :Hélène Jourdan
Avec : Julien AlembikBénédicte ChoisnetJean-Charles Dumay
Production :Le ThaumatropeCoproduction :Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique nationalThéâtre du Pommier, Centre culturel neuchâtelois, NeuchâtelLe petit théâtre, LausanneTheater ChurAvec la participation de : Jeune théâtre national, ParisAvec le soutien de :Ville de NeuchâtelCanton de NeuchâtelLoterie RomandePro Helvetia – Fondation suisse pour la cultureBanque Cantonale NeuchâteloisePour-cent culturel MigrosFondation Nestlé pour l’Art
Anéantis est publié aux Editions de l’Arche
Création le 7 décembre 2013
au Théâtre du Pommier,
Centre culturel neuchâtelois
Reprise du 2 au 19 avril 2015
au Théâtre Nanterre-Amandiers
Pièce de chambre n°1
B.L.A.S.T.E.Dd’après Anéantis de Sarah Kane
Dès 16 ans
Durée : 1h30
Théâtre
Tarif M
HORAIRESJeu. 10.09 19h30
Ven. 11.09 21h00
Sam. 12.09 20h00
Dim. 13.09 20h00
Mar. 15.09 19h30
Mer. 16.09 19h30
Ven. 18.09 21h00
Sam. 19.09 18h00
Mar. 22.09 19h30
Mer. 23.09 19h30
Jeu. 24.09 19h30
Ven. 25.09 21h00
Sam. 26.09 20h00
13PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
B.L.A.S.T.E.DMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.10) :
PRÉSENTATION DE B.L.A.S.T.E.D ET PORTRAIT DE KARIM BEL KACEM
NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCÈNE KARIM BEL KACEM, 2013
Dans une chambre d’hôtel, Ian, un journaliste paranoïaque, et Cate, une jeune fan de Liverpool, voient leur crise de couple confrontée à une crise d’une toute autre ampleur : une guerre qui éclate. Du drame bourgeois, la pièce glisse progressivement vers le mythe, redéfinissant sans cesse les rapports de force entre les protagonistes.C’est à partir de l’œuvre de la dramaturge anglaise Sarah Kane que nous questionnons le huis-clos. Infiniment cinématographique, cet espace est loin d’être étranger au théâtre. Cependant, il reste souvent associé à l’univers bourgeois et désuet des vaudevilles ou pièces de boulevard – de Scribe à Feydeau – se repliant sur lui-même dans une forme de frontalité univoque.
B.L.A.S.T.E.D cherche à en réinventer un usage plus singulier pour le théâtre contemporain, en radicalisant par exemple la place du spectateur. À l’image du cinéphile qui aime voir un film dans la salle obscure de cinéma tout en sachant qu’il n’est pas vu, le spectateur est invité à assister au spectacle par sa fenêtre. Si notre scénographie utilise un dispositif explicitement voyeuriste, c’est pour mieux le subvertir.Entre esthétique du peep-show et émission de télé-réalité, notre dispositif offre une véritable plongée sensorielle dans la pièce questionnant ainsi les limites du regard. Car c’est bien de cela dont il s’agit : de point-s de vue. Dans ce monde, ce n’est que par le regard et la présence de l’autre que les personnages existent, l’existence même de l’un est conditionnée par l’existence de l’autre. Et tous s’y dévoilent dans un dessin d’une précision bouleversante.
À travers ce dispositif immersif, B.L.A.S.T.E.D tente d’explorer un travail sonore bien spécifique : la dissociation entre ce qui est vu et entendu. Le spectacle est le premier volet d’une trilogie posant la question suivante : comment réinvestir – voire subvertir – un vocabulaire propre au 7e art afin de réinventer les modes de représentation des textes dramatiques à la scène ?
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Mer. 16.09Salle René Gonzalez
A l’issue de la
représentation
Dispositif scénique de B.L.A.S.T.E.D © David Houncheringer
Spectateurs assistant à B.L.A.S.T.E.D © David Houncheringer
14PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Mise en scène :Karim Bel KacemRéalisation : Adrien KuenzyCollaboration artistique :Maud BlandelSon :Orane DuclosLumière :Diane GuérinScénographie :Hélène Jourdan
Avec :Julien AlembikFlore BabledBénédicte ChoisnetPierre Moure
Production :Le Thaumatrope Coproduction :Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique nationalThéâtre du Pommier, Centre culturel neuchâtelois, NeuchâtelLe petit théâtre, LausanneTheater ChurAvec la participation de : Jeune théâtre national, ParisAvec le soutien de :Ville de NeuchâtelCanton de NeuchâtelLoterie Romande Pro Helvetia – Fondation suisse pour la cultureBanque Cantonale NeuchâteloisePour-cent culturel MigrosFondation Nestlé pour l’Art
Création le 9 octobre 2014
au Théâtre du Pommier,
Centre culturel neuchâtelois
Reprise du 4 au 19 avril 2015
au Théâtre Nanterre-Amandiers
11.09 – 26.09Salle René Gonzalez
Jeune publicdès 7 ans
Pièce de chambre n°2
Gulliverd’après Les Voyages de Gulliverde Jonathan Swift
Jeune public, dès 7 ans
Durée : 1h
Théâtre
Tarif M
Tarifs spéciaux pour les
familles et séances scolaires
HORAIRES
Ven. 11.09 18h30
Sam. 12.09 14h00
17h00
Dim. 13.09 14h00
17h00
Mar. 15.09 10h00 S
14h15 S
Mer. 16.09 15h00
Jeu. 17.09 10h00 S
14h15 S
Ven. 18.09 14h15 S
18h30
Sam. 19.09 15h00
Mar. 22.09 10h00 S
14h15 S
Mer. 23.09 15h00
Jeu. 24.09 10h00 S
14h15
Ven. 25.09 18h30
Sam. 26.09 14h00
17h00
15PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
GulliverMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.10) :
PRÉSENTATION DE GULLIVER ET PORTRAIT DE KARIM BEL KACEM
NOTE D’INTENTION DU METTEUR EN SCÈNE KARIM BEL KACEM, 2014
À partir du roman de Jonathan Swift, nous proposons une écriture de plateau qui reprend les caractéristiques du dispositif de B.L.A.S.T.E.D : un dispositif d’observation. Le spectateur, mis en position de voyeur, regarde à travers une lucarne et écoute au moyen d’un casque. Observer sans être vu n’est-t-il pas avant tout un plaisir enfantin ? S’y ajoute un défi tout autre : celui de questionner la subjectivité du regard à partir des questions d’échelle en utilisant des procédés de spatialisation par écoute binaurale. Comment, à la manière du navigateur Lemuel Gulliver, appréhende-t-on une situation de guerre selon que l’on soit lilliputien parmi les géants ou géant chez les lilliputiens ?
Gulliver est une adaptation du « Voyage à Lilliput » qui est la première partie du roman de Jonathan Swift, Les Voyages de Gulliver. Ecrit en 1721, il raconte le premier des quatre voyages du navigateur, auteur et médecin Lemuel Gulliver, qui, suite à un naufrage, se retrouve sur une île inconnue, dont il va observer le système politique et les habitants. Ce voyage débute par la célèbre scène où Gulliver, ficelé par une armada de Lilliputiens, se retrouve cloué au sol. Après bien des aventures en terre lilliputienne, Gulliver est mêlé contre son gré à une guerre absurde divisant le peuple de Lilliput en deux fratries adverses : les Gros-boutiens et les Petits-boutiens. Tout cela à cause d’un roi qui a cru bon d’imposer le sens par lequel doit être cassé l’œuf à la coque !
La pièce commence le jour où Gulliver rentre chez lui et raconte son voyage : où est le mensonge, la folie, la démence ? Que produit un tel récit sur une structure familiale ? Puis très vite, du monde naturaliste, le spectateur se voit transporté, à la manière d’un flash-back cinématographique, en plein cœur de Lilliput : grâce à un système de poulie, le plafond devient terre lilliputienne peuplée d’une centaine de figurines rendues vivantes par leurs voix et déplacements.
En donnant corps aux « allégations » de Gulliver, le spectacle bascule sans cesse du huis clos au monde du rêve. C’est dans la confrontation entre ces deux mondes (le monde fini du huis clos et le monde infini du rêve) que se situera cette expérience artistique.
Mentir, n’est ce pas déjà un peu rêver et rêver n’est ce pas déjà un peu mentir ?
Jeunes spectateurs assistant à Gulliver © Le Thaumatrope
Jeunes spectateurs assistant à Gulliver © Le Thaumatrope
Aperçu du décor de Gulliver © Roberto Betti
Gulliver © Nanterre-Amandiers
16PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
24.09 – 25.09Salle Charles Apothéloz
MILO RAU The Dark Ages
Conception, texte et mise en scène :Milo RauTexte et performance :
Sanja MitroviĆSudbin MusiĆVedrana SeksanValery TscheplanowaManfred ZapatkaDramaturgie : Stefan BläskeScénographie et costumes : Anton LukasTournage et réalisation vidéo : Marc StephanMusique : LaibachAssistanat à la mise en scène : Jakub GawlikAssistanat à la dramaturgie :Lucia KramerRose ReiterRecherche :Stefan BläskeMirjam KnappTraduction :
Marija KaraklajiĆ
Production et diffusion :Mascha Euchner-MartinezProduction :Residenztheater, MunichEn collaboration avec :Milo RauInternational Institute of Political Murder (IIPM)
Création le 11 avril 2015
au Residenztheater de Munich
En serbe, bosniaque et allemand,
surtitré en français
Durée : 2h
Théâtre
Tarif M
HORAIRES
Jeu. 24.09 19h00
Ven. 25.09 20h00
17PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.15) :
PRÉSENTATION DE THE DARK AGES ET PORTRAIT DE MILO RAU
NOTE D’INTENTION DE MILO RAU
Que deviennent celles et ceux dont les croyances et les États s’effondrent ? Sur quelles fondations l’Europe est-elle bâtie ? De 1945 à 1995, de la chute du Troisième Reich au siège de Sarajevo,The Dark Ages, second volet de La Trilogie de l’Europe de Milo Rau, revient sur le sombre passé d’une Europe en pleine unification. Des comédiens de Bosnie, d’Allemagne, de Russie et de Serbie racontent leur histoire de déracinement et d’errance, de départ et d’arrivée, d’engagement et de désespoir. Dans le droit fil de The Civil Wars, premier volet tant acclamé, et sur la musique du groupe slovène culte Laibach, les gros plans biographiques de The Dark Ages dressent le portrait intime d’un continent en proie à maints déchirements – une psychanalyse politique de notre époque.
Sur scène : une estrade dans le style de la culture (national)-socialiste de la représentation. Elle tourne, révélant un intérieur. Cinq comédiens de Bosnie, Serbie, Allemagne et Russie sont assis et parlent tour à tour face caméra. Leurs visages sont projetés sur grand écran, leurs récits personnels se mêlent dans une symphonie musicale en cinq actes où les trajectoires de chacun entrent en résonance avec les questionnements et les événements de l’Histoire. Un fascinant dialogue s’engage entre ces parcours interrompus et les grands bouleversements du siècle des idéologies. Au centre : des histoires de fuite et de déracinement, de guerre et de nouveaux départs. The Civil Wars ouvrait la trilogie sur l’Europe occidentale ; avec The Dark Ages, 20 ans après le massacre de Srebrenica et 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, c’est vers l’Est, et le récent passé de violence des Balkans, que Milo Rau se tourne maintenant.
Cinq individus, cinq regards singuliers : Vedrana Seksan, comédienne au Théâtre national de Bosnie-Herzégovine, raconte le siège de Sarajevo, la survie après avoir essuyé une pluie de grenades et la crise d’un interminable après-guerre. À Belgrade, sous les bombes de l’OTAN, Sanja Mitrovic passait ses nuits à danser – jusqu’au jour où elle quitta la Serbie pour poursuivre son travail de performeuse et de metteuse en scène aux Pays-Bas, où siège la Cour pénale internationale. Sudbin Music était adolescent en Bosnie quand il réchappa d’un massacre et d’un camp de concentration. Aujourd’hui, dans sa ville natale, il œuvre pour la défense des droits humains. Il n’y a pas si longtemps, il a pu identifier son père dans un charnier.
La musique est signée Laibach – un groupe culte en Slovénie dont le travail interroge depuis plusieurs dizaines d’années la relation entre idéologie et art, en empruntant au réalisme socialiste, à l’«art nazi» et à la culture populaire. Dans les Balkans, Laibach est un symbole pour deux générations : lors du concert qu’ils donnèrent à Belgrade en 1989, ils prédisaient à la Yougoslavie une fin dans le sang et l’opprobre ; en 1995, ils jouaient à Sarajevo le jour où fut signé, à Dayton, l’Accord de paix sur la Bosnie. Deux membres de la troupe étaient dans le public : Mitrovic, à Belgrade, et Seksan, à Sarajevo. Dans la tradition du Theatrum Mundi, et comme dans The Civil Wars, ces récits biographiques ainsi rassemblés interrogent les procédés et les représentations du pouvoir et de l’art, du spectacle et de la politique.
INTRODUCTIONAU SPECTACLE
Jeu. 24.09
Une heure avant le début
du spectacle
Avant la représentation,
introduction de 30 minutes
par Eric Vautrin, dramaturge
du Théâtre de Vidy, pour
replacer l‘oeuvre dans le
parcours de l‘artiste, découvrir
les processus de création, les
différents intervenants, les
hypothèses du projet...
The Dark Ages © Dashuber
Et aussi
PROJECTION DE FILMS DE MILO RAUA la Cinémathèque suisse
www.cinematheque.ch
The Dark Ages © Dashuber
The Dark Ages © Dashuber
18PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
PASCAL RAMBERT Deux spectacles et une lecture
30.09 – 4.10Salle Charles Apothéloz
Texte et mise en scène : Pascal Rambert Scénographie : Daniel Jeanneteau Parure : La Bourrette Arrangement musical : Alexandre Meyer Jean FauqueLumière : Pascal RambertJean-François BesnardAssistanat à la mise en scène : Thomas Bouvet
Avec : Audrey Bonnet Stanislas Nordey
Production et diffusion :Pauline Roussille Production déléguée :T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaineCoproduction : Festival d’AvignonThéâtre du Nord, LilleAvec le soutien de : Conseil régional d’Ile-de-France Ville de GennevilliersCaisse des DépôtsGroupe Prisma PresseFondation d’entreprise La PosteFondation du Crédit Mutuel pour la Lecture Avec l’aimable autorisation de : Editions Barclay/Universalpour l’utilisation de la chanson «Happe» d’Alain Bashung
Création le 17 juillet 2011
au Festival d’Avignon
Clôture de l’amour
Durée : 2h
Théâtre
Tarif M
HORAIRES
Mer. 30.09 20h00
Jeu. 1.10 19h00
Ven. 2.10 20h00
Sam. 3.10 20h00
Dim. 4.10 15h00
19PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Clôture de l’amourMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.16) :
PRÉSENTATION DE CLÔTURE DE L’AMOUR ET PORTRAIT DE PASCAL RAMBERT
NOTE D’INTENTION DE PASCAL RAMBERT (2010)
J’ai écrit Clôture de l’amour pour Stanislas Nordey et Audrey Bonnet. C’est Stanislas Nordey qui m’en a parlé en premier. Qui m’a dit : « J’aimerais un jour jouer dans tes pièces ». J’ai dit OK. J’ai dit j’ai une idée de séparation dure. Une séparation dure entre quelqu’un de ton âge et une jeune femme aussi de ton âge. J’ai dit je voudrais que ce soit Audrey Bonnet. Il a dit « J’aime beaucoup Audrey Bonnet ». Alors j’ai dit demandons à Audrey. Audrey a dit « oui ». J’écris pour Stanislas Nordey. J’écris pour sa manière de projeter les mots. Cette manière « articulée » de dire la langue française. Cette manière unique de faire du langage une respiration entière du corps. Le corps respire chez Stanislas Nordey. Chaque mot devient – de la première lettre à la dernière – un monde abouti et plein. Ce sont des couteaux. Des lames brillantes préparées. Enclenchées. Armées. Soigneusement rangées. Prêtes à être sorties en ordre. Des mots dans l’ordre : dans leur aspect premier, secondaire, tertiaire. En toute objectivité frontale et froide. Là, devant la bouche. Portés par la puissance nerveuse et sèche du corps. Le corps est sec. Précis. Méchant. La bouche est mobile, insatisfaite, aigre. Les yeux accompagnent une sorte de panique qu’on ne voit pas s’interrompre. Un étonnement. La main, puis les mains, prolongent l’idée. Les sortent du corps à la manière de phylactères rétifs, froids ou soudain incendiés. Le corps est le support. Il porte en son entier la diction. Il est diction à vrai dire. Rien n’est jamais satisfaisant dans l’élocution. Rien. On le voit bien : les mains, la bouche, les yeux, les jambes – ce ballet dur – cherchent, avancent, repartent, rentrent, sortent, re rentrent, re sortent (ne glissent jamais : jamais) vont devant, vont loin (sur le plateau là-bas), au sol – surtout au sol – en haut (majoritairement en haut mais plus à l’horizontal net du sol) tancent, exaspèrent, recommencent (ne battent pas en retraite : jamais) recommencent encore : ça y est le sens est là. Le sens est là. Devant. Devant nous. On a suivi le sens depuis l’intérieur du corps de Stanislas Nordey (il était dans la bouche, il était sur les mains, on l’avait vu dans les jambes, la poitrine) maintenant le sens est là depuis l’intérieur du corps jusque-là devant nous. Matériel. Pas rigolo. Brut. Comme ça tiens le sens il n’y a pas de problème il est là réel pas rigolo il est là tiens prends le sens. Cela est une masse. Du début à la fin. A fragmentation en plus. Pour causer de justes « dommages » à la tête.J’écris pour ça. Pour ça chez Stanislas.
J’écris pour Audrey Bonnet. Alors Audrey Bonnet (son personnage) qui est restée sans rien dire pendant une bonne demi-heure à écouter (tout ça au-dessus) les précisions de Stanislas Nordey (le personnage) qui lui explique avec les mains, la bouche, la poitrine pourquoi il la quitte (clôture de l’amour) alors Audrey Bonnet (son personnage) elle reprend sa salive et elle répond. J’écris pour Audrey. Alors là c’est pas pareil mais alors pas du tout pareil que chez Stanislas Nordey. J’écris pour Audrey. J’écris pour le corps d’Audrey. Pour cette courbe fine du haut en bas qui écoute. Audrey écoute. J’écris pour cette écoute puis pour ce corps courbe et fin qui s’est tu et puis parle. Alors quand ça parle ça parle droit dur et en tessiture medium-grave. Parfois ça grimpe des sortes de courbes inattendues dans le registre haut et puis ça oblique en piqué vers le bas hyper rapide. Et puis ça s’arrête. Et ça écoute à nouveau. Et c’est le silence. Le corps qui attend. Il respire. Il respire depuis le début ça c’est sûr. Mais il attend. Il sait comme personne le corps d’Audrey Bonnet le créer le silence. Dire eh alors ? D’avoir l’air soudain super actif dans l’immobilité totale. Presque débile. Façon idiot du village. Je suis là. J’emplis (par mon silence) ton espace. J’attends. Et je reprends. Les mots sont ronds. Plats. Les mots sont plats et épineux. Des fois totalement abandonnés devant elle parce que le doute est dans le sens. Le doute prend le sens. Le sens est remis en doute devant la bouche comme des poissons morts dont on regarde la fraîcheur dans l’œil. Tu es vivant sens ? C’est quoi ton verso ? Il est où ton recto ? Hello ??? Ca commence où il paraît ? Ca va à quel endroit ? Il y a ça dans le jeu d’Audrey Bonnet : une incrédulité. Un effarement. Une écoute qui écoute le brut, le direct, le matériel, le pas rigolo et qui dit : ah bon ? Ah bon ? Et ça recommence à la manière du combattant immobile Audrey Bonnet ça recommence ça rattrape les mots directs, bruts, matériels, métalliques, pas rigolos d’avant et ça les saisit et ça les regarde comme des poissons morts pour voir si la vie est encore dedans si l’amour (clôture de l’amour) est bien mort.
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
1.10Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
Stanislas Nordey et Audrey Bonnet dans Clôture de l’amour © DR
Stanislas Nordey et Audrey Bonnet dans Clôture de l’amour © Marc Domage
Stanislas Nordey et Audrey Bonnet dans Clôture de l’amour © DR
20PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Texte et mise en scène : Pascal Rambert Scénographie : Daniel Jeanneteau Lumière : Yves Godin Musique : Alexandre Meyer Costumes : Raoul FernandezPascal Rambert Assistanat à la mise en scène : Thomas Bouvet
Avec :Emmanuelle Béart Audrey Bonnet Stanislas Nordey Denis Podalydès, sociétairede la Comédie-FrançaiseEt Claire Zeller
Production et diffusion :Pauline Roussille Production déléguée : T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaineCoproduction:Théâtre de VidyFestival d’Automne à ParisCélestins Théâtre de LyonTAP-Théâtre Auditorium de PoitiersThéâtre national de StrasbourgLa Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationaleCDN Orléans/Loiret/CentreCNCDC de ChâteauvallonLe phénix scène nationale Valenciennes
Création le 12 décembre 2014
au T2G - Théâtre de Genevilliers
6.10 – 9.10Salle Charles Apothéloz
Répétition
Durée : 2h15
Théâtre
Tarif M
HORAIRES
Mar. 6.10 19h00
Mer. 7.10 20h00
Jeu. 8.10 19h00
Ven. 9.10 20h00
21PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
RépétitionMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.16) :
PRÉSENTATION DE RÉPÉTITION ET PORTRAIT DE PASCAL RAMBERT
EXTRAITS DE L’INTERVIEW DE PASCAL RAMBERT PAR JOËLLE GAGYOT POUR LE FESTIVAL D’AUTOMNNE 2014
Cela fait quelque temps que je ne donne plus de noms de personnage aux voix que j’écris pour les acteurs. Mon travail consiste à écrire pour des voix et des corps plutôt que pour des personnages. Je pense que chaque personne est comme porteuse d’un chiffre. Ces chiffres, dans les lettres qui constituent les prénoms des acteurs, ont une certaine vibration qui fait que lorsque j’écris ces prénoms, je sais qui parle. Je les entends, je les vois. C’est concret. Ce sont des êtres humains, pas des personnages de papier ou de théâtre. Evidemment, ce qu’ils racontent dans Clôture de l’amour ou dans Répétition n’est pas leur vie privée. Mais ils possèdent en eux une forme de vibration qui me permet d’ouvrir des portes sur une parole qui va être la leur pour la pièce.
J’ai toujours fonctionné par assemblages de corps dans l’espace, de corporalités, de puissance de voix. J’écris avec certaines tessitures qui fonctionnent dans mon oreille de façon totalement subjective, dans une association sonore qui, en l’occurrence pour Clôture de l’amour, allait de Stan à Audrey. On avait deux énergies, l’une, lancée par Stan vers Audrey qui la rattrapait, l’entourait comme un énorme coup de feu et la renvoyait à son tour.Sur Répétition, ce sont des énergies directes qui se succèdent et s’encastrent les unes dans les autres. La première est celle d’Audrey qui démultiplie celle d’Emmanuelle qui, elle-même, pénètre celle de Denis, laquelle se termine à l’intérieur du corps de Stanislas.
Je défends une position de fluidité entre les choses et les êtres, même dans le conflit. Plus qu’une conviction, c’est une croyance existentielle dans ce flux génial qui est la vie. Je suis possédé par l’énergie de la vie. Je ne suis pas quelqu’un de triste ou de dépressif. Je suis quelqu’un d’optimiste et d’énergique. Je crois en cette vitalité et j’essaie de la magnifier à travers l’écriture et l’art lui-même. Parce que, pour moi, c’est la définition de l’art. L’art serait cette chose qui ne s’arrête jamais, cette force qui me fascine complètement et qu’aujourd’hui j’accepte comme un bien précieux pour ma propre vie mais aussi dans l’échange que je peux avoir depuis une vingtaine d’année avec les spectateurs qui viennent voir mon travail.
Je ne cherche pas à faire des pièces qui essaieraient de démontrer quelque chose politiquement. J’ai toujours refusé ce rapport au politique qui dit comment faire ou penser les choses. Mais on peut être dans un autre rapport qui est le constat réel d’un désert. Est-on dans un désert parce que quelque chose est en train de se finir et que nous devons réinventer quelque chose de neuf ? Sans doute. Est-ce quelque chose qui va se passer au niveau de l’Europe comme ça a été le cas pendant presque vingt siècles ? Quels seront les prochains endroits où de nouvelles pensées surgiront qui s’avèreront être le futur ? Toutes ces choses là sont belles à réfléchir. Je suis en train d’écrire une pièce à partir de ce qui a été à la fois l’idée de l’Europe et la chute des Balkans. Je réfléchis à ce que fut notre souhait de l’Europe, ce qu’elle est devenue aujourd’hui, pourquoi elle est décevante pour beaucoup et néanmoins nécessaire. J’ai envie de mettre ces questions là sur les plateaux de façon historique, politique, esthétique, verbalisée et corporelle. Je suis un écrivain qui écrit pour des corps et des tessitures. Avec ces moyens, je me débrouille pour réfléchir au monde dans lequel je vis et lui donner une forme.
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Jeu. 8.10Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
AVANT/APRÈSFace à l’autre, face à soi
Mer. 7.10
A 19h, puis à l’issue de la
représentation
Avant la représentation, débat
avec un invité animé par Eric
Vautrin, dramaturge du
Théâtre de Vidy ; à l‘issue,
discussion avec eux autour
des enjeux soulevés par
l‘œuvre et ses échos dans
notre société.
Denis Podalydès, Stanislas Nordey, Audrey Bonnet, Emmanuelle Béart et Claire Zeller dans Répétition © Marc Domage
© Marc Domage
© Marc Domage
© Marc Domage
22PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Production :T2G-Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine
Texte issu d’une commande de France Culture,
enregistré en public et en direct le 14 juillet
2011 à Avignon
4.10Salle Charles Apothéloz
Avignon à viede Pascal RambertLecture par Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie-Française
HORAIRES
Dim. 4.10 17h30
Durée : 1h30
Lecture
Tarif S
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.16) :
PORTRAIT DE PASCAL RAMBERT
EXTRAITS DE LA FEUILLE DE SALLE DU PALAIS DES PAPES,FESTIVAL D’AVIGNON 2013
Avignon à vie, le titre sonne comme une déclaration d’amour et c’en est une. Celle que l’auteur et metteur en scène Pascal Rambert fait à Avignon et à son Festival. « J’ai écrit ce texte dans des trains, des aéroports, des gares, des avions. Quand enfin on peut se taire. […] Et rêvasser un peu. Rêver à ce que l’on aime. Ici Avignon et son festival. Je ne sais pas pourquoi j’ai voulu écrire une sorte de lettre d’amour à Avignon et son festival. Sans doute parce que se tiennent trois semaines durant dans ce lieu les conditions de beauté et de chagrin de la condition humaine, représentées. » C’est Denis Podalydès qui prêtera sa voix à cette lumineuse ode au théâtre.
Denis Podalydès lisant Avignon à vie© Christophe Raynaud de Lage
23PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
24PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
22.09 – 4.10La Passerelle
MAGALI TOSATO Home-Made Comédie surréaliste
Ecriture et mise en scène :Magali Tosato Coécriture et dramaturgie :Lydia DimitrowCollaboration artistique et réalisation vidéo : Fanny GuichardScénographie et costumes : Franziska KeuneConstruction du décor :Atelier Théâtre de Vidy
Avec :Baptiste CoustenobleTomas Gonzalez
Production et diffusion :Théâtre de VidyCompagnie mikro-kit
Répétitions et création à Vidy
Durée estimée : 1h30
Théâtre/Vidéo
Tarif M
HORAIRES
Mar. 22.09 20h00
Mer. 23.09 19h00
Jeu. 24.09 20h00
Ven. 25.09 19h30
Sam. 26.09 19h30
Mar. 29.09 19h30
Mer. 30.09 19h30
Jeu. 1.10 19h30
Ven. 2.10 19h30
Sam. 3.10 18h00
Dim 4.10 17h00
25PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.18) :
PRÉSENTATION DE HOME-MADE ET PORTRAIT DE MAGALI TOSATO
NOTE D’INTENTION DE MAGALI TOSATO (2015)
Qu’y a-t-il de plus « fait maison » qu’un enfant ? // Maison-mère, foyer, milieu social. Un ensemble de règles et un point d’attache, d’origine, d’appartenance. Un espace accueillant, protecteur, étouffant peut-être. Comment s’en défaire pour devenir unique et autre ? Et pour pouvoir ensuite l’appeler Home, parce qu’on en est sorti ; parce qu’on y trouve ses semblables ; parce qu’on s’y sent « chez soi ». Endroit immatériel, qu’on porte en soi. Lieu rêvé, lieu désiré, lieu passé, associé à l’enfance, au souvenir, à l’inaccessible.
Home-Made s’inspire librement du roman autobiographique Mars de Fritz Zorn. Son protagoniste, un jeune milliardaire zurichois, remet radicalement en cause son éducation au moment où il se sait atteint d’une maladie incurable. Considérant avoir été éduqué à mort, il cherche dans ses souvenirs le tracé de sa vie, les petits pas et les grands tournants qui l’ont conduit jusqu’à ce point de rupture : un cancer généralisé qu’il perçoit comme la conséquence inéluctable d’une vie ratée. Cette plongée dans la mémoire le conduit à une critique aussi drôle qu’impitoyable de son éducation bourgeoise – faisant de lui une sorte de Dandy moderne.
Home-Made explore cette figure de Dandy qui, maîtrisant parfaitement les codes de son milieu, tantôt les revendique et tantôt les transgresse. Oscillant entre adhésion et contestation, il révèle les tensions qui marquent le rapport de l’individu à l’édifice familial et social sur lequel il se construit. Mêlant certains motifs de Mars à une écriture personnelle issue d’improvisations et de recherches documentaires, Home-Made s’intéresse à la fabrique de l’identité par le prisme de trajectoires individuelles, croisant personnages de fiction et matériau documentaire. La Compagnie mikro-kit cherche dans les gestes quotidiens et microscopiques les symptômes de phénomènes complexes: ce détour par l’infime permettant de dépasser la frontière entre l’intime, le privé et le collectif.
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Jeu. 24.09La Passerelle
A l’issue de la
représentation
Et aussi
MAGALI TOSATOHamlet dansles écoles
Printemps 2016
Avec ce spectacle, le
théâtre va à la rencontre
des élèves. Suite au
succès remporté en 2015,
«Hamlet dans les écoles»
sera à nouveau disponible
dans les salles de classe
romandes pour être joué
au printemps 2016.
Work in progress © Margot Fremcourt-Festival Passe-Portes, mai 2014
26PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
6.10 – 15.10 Salle René Gonzalez
FORCED ENTERTAINMENT La Possible Impossible Maison
Conception et création :Forced EntertainmentEn collaboration avec Vlatka HorvatTexte :Forced EntertainmentTraduction en français :Aurélie CotillardMise en scène :Tim EtchellsImage :Vlatka HorvatTim EtchellsScénographie :Richard LowdonLumière :Nigel EdwardsCollaboration artistique version française :Terry O’ConnorPascale Petralia
Avec :Alain Borek Judith Goudal
Production version française :Forced EntertainmentThéâtre de VidyProduction version anglaise :Forced EntertainmentBarbican, LondresTheater An der Parkaue, Berlin
Création anglaise le 17 décembre 2014 au Barbican à Londres.
Recréation en français à Vidy en 2015.
Jeune publicdès 6 ans
Jeune public, dès 6 ans
Durée estimée : 1h10
Théâtre
Tarif M
Tarifs spéciaux pour les
familles et séances scolaires
HORAIRES
Mar. 6.10 14h15 S
18h30
Mer. 7.10 14h00
17h00
Jeu. 8.10 10h00 S
18h30
Sam. 10.10 14h00
17h00
Dim. 11.10 14h00
17h00
Lun. 12.10 15h30
18h30
Mar. 13.10 15h30
18h30
Mer. 14.10 15h30
18h30
Jeu. 15.10 15h30
18h30
27PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.19) :
PORTRAIT DE FORCED ENTERTAINMENT
NOTE D’INTENTION DE FORCED ENTERTAINMENT, 2014
Dans la bibliothèque débordante de La Possible Impossible Maison, une petite fille griffonnée en marge de la page d’un livre d’algèbre nous attend pour nous conduire dans une aventure nocturne… Déambulant entre des couloirs labyrinthiques, une salle de bal déserte et un placard sous l‘escalier, nous rencontrons alors une équipe hétéroclite de personnages, un troupeau d‘oiseaux comiques et chahuteurs, une souris parlante, un pas-si-effrayant-fantôme et une troupe de soldats danseurs...
Combinant magie visuelle et effets sonores en direct, La Possible Impossible Maison est la première œuvre de Forced Entertainment créée pour le jeune public. Pour ce projet, ils collaborent avec l‘artiste visuelle Vlatka Horvat dont les collages artisanaux participent à évoquer la maison et les figures étonnantes qui nous y attendent…
La Possible Impossibe Maison © Hugo Glendinning
En 2e partie de saison
Forced Entertainment
présentera durant quatre
jours une sélection de ses
spectacles.
Juin 2016
La Possible Impossibe Maison© Hugo Glendinning
La Possible Impossible Maison© Tim Etchells
La Possible Impossibe Maison © Vlatka Horvat
28PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
12.10 – 13.10Salle Charles Apothéloz
Chorégraphie :Anne Teresa De KeersmaekerMusique :Arnold SchönbergLumière :Luc SchaltinAnne Teresa De KeersmaekerDramaturgie musicale :Georges-Elie OctorsAlain Franco
Avec :Samantha van Wissen
Boštjan AntoničičNordine Benchorf
Production :Rosas, BruxellesCoproduction :RuhrtriënnaleLes Théâtres de la Villede Luxembourg
Création 1995.
Recréation le 16 août 2014
au Théâtre de La Monnaie à Munt.
Verklärte Nacht
Durée : 40 minutes
Danse/Musique
Tarif M
HORAIRES
Lun. 12.10 20h00
Mar. 13.10 19h00
Anne Teresa de Keersmeaker propose cette saison trois pièces chorégraphiques : Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich sur une musique de Steve Reich, Verklärte Nacht sur une musique d’Arnold Schönberg et Vortex Temporum, en deuxième partie de saison, sur une musique de Gérard Grisey.
ANNE TERESA DE KEERSMAEKER / ROSAS Trois spectacles
29PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Verklärte NachtMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.20) :
PRÉSENTATION DE VERKLÄRTE NACHT ET PORTRAIT D’ANNE TERESA DE KEERSMAEKER
NOTE D’INTENTION DE LA COMPAGNIE ROSAS (2015)
Verklärte Nacht s’inspire de la musique pour cordes du romantisme tardif d’Arnold Schönberg, et d’un poème de Richard Dehmel rapportant l’histoire d’une femme qui, dans une forêt, par une nuit éclairée, avoue à l’homme qu’elle aime qu’elle porte l’enfant d’un autre homme. La tonalité tragique du poème résonne dans le son persistant des cordes, qui sont tantôt chargées d’une passion lourde, tantôt aussi subtiles qu’une voix timide, en empathie apparente avec le supplice du protagoniste.
La chorégraphie originale a été conçue comme une pièce d’ensemble en 1995, à l’occasion d’une soirée spéciale Arnold Schönberg à l’Opéra de Bruxelles De Munt / La Monnaie. Réécrite pour un duo, la pièce voit ses aspects narratif et musical ramenés au premier plan. Les crescendos et diminuendos expressifs nous orientent à travers les événements dramatiques, en écho au flux d’émotions sans cesse modulé. Une histoire d’amour romantique dépourvue de complexes, éclairée par la lumière blafarde d’une nuit transfigurée.
ROSAS, 2015
Verklärte Nacht © Anne Van Aerschot
INTRODUCTION AU SPECTACLE
Lun. 12.10
Une heure avant le début
du spectacle
Avant la représentation,
introduction de 30 minutes
par Eric Vautrin, dramaturge
du Théâtre de Vidy, pour
replacer l‘oeuvre dans le
parcours de l‘artiste, découvrir
les processus de création, les
différents intervenants, les
hypothèses du projet...
Verklärte Nacht © Anne Van Aerschot
30PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Chorégraphie :Anne Teresa De KeersmaekerCréation en collaboration avec :Jennifer EverhardMichèle Anne De Mey Musique :Steve ReichLumière :Mark Schwentner Remon FromontCostumes :Martine AndréAnne Teresa De Keersmaeker
Avec :Anne Teresa De KeersmaekerTale Dolven
Production :1982 – Schaamte, Bruxelles Avila, Bruxelles 1993Rosas & De Munt, BruxellesLa Monnaie, BruxellesCoproduction : Early Works 2009Sadler’s Wells, LondresLes Théâtres de la Ville de Luxembourg
Création 1982 au Beursschouwburg
à Bruxelles.
9.12 – 10.12Salle Charles Apothéloz
Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich
Durée : 1h10
Danse/Musique
Tarif M
HORAIRES
Mer. 9.12 20h00
Jeu. 10.12 19h00
31PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Fase, Four Movements to the Music of Steve ReichMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.20) :
PRÉSENTATION DE FASE ET PORTRAIT D’ANNE TERESA DE KEERSMAEKER
NOTE D’INTENTION DE LA COMPAGNIE ROSAS (2015)
Fase se compose de trois duos et d’un solo, chorégraphiés sur quatre compositions répétitives du musicien minimaliste états-unien Steve Reich : Piano Phase, Come Out, Violin Phase et Clapping Music. Reich y laisse les notes se décaler lentement dans le rythme, la mélodie, et entre les instruments. La chorégraphie suit le même principe de déphasage. Les mouvements purement abstraits sont exécutés avec une telle perfection qu’ils semblent presqu mécaniques, mais étrangement, ils parviennent quand même à nous toucher. Une expérience fascinante ! Fase est probablement la chorégraphie la plus souvent reprise d’Anne Teresa De Keersmaeker.
Fase © Herman Sorgeloos
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Jeu. 10.12La Passerelle
A l’issue de la
représentation
INTRODUCTIONAU SPECTACLE
Mer. 9.12
Une heure avant le début
du spectacle
Avant la représentation,
introduction de 30 minutes
par Eric Vautrin, dramaturge
du Théâtre de Vidy, pour
replacer l‘oeuvre dans le
parcours de l‘artiste, découvrir
les processus de création, les
différents intervenants, les
hypothèses du projet...
En 2e partie de saison
Vidy accueille une troisième chorégraphie d’Anne Teresa De Keersmaeker. Avec l’Ensemble Ictus sur le plateau, Vortex Temporum lie la musique de Gérard Grisey à un contrepoint
pour sept danseurs.
Juin 2016
Fase © Herman Sorgeloos
32PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
27.10. – 31.10.Salle Charles Apothéloz
YAN DUYVENDAK ET CHRISTOPHE FIAT, OLIVIER DUBOIS, ANDREA CERA Sound of Music
Conception et direction artistique : Yan DuyvendakTexte : Christophe FiatChorégraphie : Olivier DuboisMusique : Andrea CeraTraduction et adaptation : Martin StriegelScénographie : Sylvie KleiberLumière :Vincent MilletCostumes : Nicolas FleuryConstruction du décor : Atelier Théâtre de VidyRépétition chorégraphie : Michael HellandRépétition chant : Sylvie ZahndAssistanat à la création : Nicolas Cilins
Avec : Danseurs/eusesChanteurs/eusesetDanseurs/euses élèves du Ballet Junior de Genève
Production déléguée et diffusion :Théâtre de Vidy – Dreams Come TrueCoproduction :La Bâtie-Festival de GenèveThéâtre Forum Meyrin Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique nationalFestival actoral, MarseillePour-cent culturel MigrosAvec le soutien de :Spectacle lauréat du concours Label + théâtre romand 2014Spectacle lauréat du Prix FEDORA Van Cleef & Arpels pour le Ballet 2014Fondation Meyrinoise du CasinoFondation Ernst GöhnerVille de GenèveRépublique et Canton de GenèvePro Helvetia –Fondation suisse pour la culture
Création le 29 août 2015 au Théâtre Forum Meyrin dans le cadre de La Bâtie-Festival de Genève
Répétitions à Vidy
En français et en anglais,
surtitré en français
Durée estimée : 1h15
Théâtre/Danse/Musique
Tarif M
HORAIRES
Mar. 27.10 19h00
Mer. 28.10 20h00
Jeu. 29.10 19h00
Ven. 30.10 20h00
Sam. 31.10 17h00
33PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.22) :
PRÉSENTATION DE SOUND OF MUSICET PORTRAITS DE YAN DUYVENDAK, CHRISTOPHE FIAT, OLIVIER DUBOIS ET ANDREA CERA
NOTE D’INTENTION DE YAN DUYVENDAK, 2013
J’observe : le réchauffement climatique et la crise, partout autour de nous. Et leurs effets sur la société contemporaine occidentale. Les services publics disparaissent, les budgets diminuent, le pouvoir d’achat et le moral sont en berne, la culpabilité pèse même sur les jours ensoleillés. Nous savons que nous sommes les musiciens du Titanic : nous avons les eaux glacées déjà jusqu’aux genoux et pourtant, nous continuons à jouer, parce que nous ne savons ni ne pouvons rien faire d’autre.
J’ai l’impression que les gens ne veulent plus voir des pièces qui les font réfléchir, qui leur font voir que le monde est complexe. Parce que c’est trop dur. Ce qui marche, ce sont les pièces spectaculaires, légères, virtuoses. Eblouissement. Absence de souffrance pendant la durée de la pièce. Moi, je ne veux plus voir des pièces qui font mal. J’ai envie de virtuosité, de beauté, de technique. Mes coups de cœur de spectacles vus récemment vont dans ce sens. Après le krach boursier de 1928, la comédie musicale anglo-saxonne a connu un énorme essor. Pour les mêmes raisons.
«Le kitsch, par essence, est la négation absolue de la merde» (Milan Kundera, «L’Insoutenable légèreté de l’être», 2003). Et pourtant…
J’ai joué dans des revues, étant adolescent, j’ai aimé et j’aime encore les comédies musicales, tant sur scène que filmées. J’aime ce que ça produit : un enchantement douçâtre, un endormissement nauséeux. Et j’ai envie. Envie d’en produire une. Avec un double pari :
La merde n’existe pas. Une comédie musicale, spectaculaire, absolument éblouissante, technique, avec une histoire, une fin heureuse, des corps sublimes, de la technique virtuose, des lumières aveuglantes. Parce que c’est beau. Parce que ça fait du bien. Parce que c’est nécessaire de lâcher prise, momentanément, en tant que citoyen du monde. Mais simultanément, de dire que l’abrutissement est néfaste. Qu’il ne faut pas lâcher. Qu’il est nécessaire de réfléchir. De se positionner dans le monde. Que la culture qui éclaire n’est pas celle qui aveugle. Et donc d’éclairer l’aveuglement de la comédie du monde. Et travailler l’angoisse existentielle que la comédie musicale est censée apaiser. Cette angoisse devrait suinter de partout. La merde existe.
Un cauchemar absolu qui rend heureux.
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Jeu. 29.10Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
INTRODUCTIONAU SPECTACLE
Mar. 27.10
Une heure avant le début
du spectacle
Avant la représentation,
introduction de 30 minutes
par Eric Vautrin, dramaturge
du Théâtre de Vidy, pour
replacer l‘oeuvre dans le
parcours de l‘artiste, découvrir
les processus de création, les
différents intervenants, les
hypothèses du projet...
Sound of Music © CMYK
34PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
A Vidy, Olivia Pedroli se propose d’opérer un croisement entre son quatrième album,
A Thin Line, et un montage muséal intitulé Préludes pour un loup, tout en présentant
quelques nouvelles pièces créées pour l’occasion.
5.11Salle Charles Apothéloz
OLIVIA PEDROLI Uncertain clarity
Un projet de :Olivia PedroliSon :Julien DickLumière :Matthias Mermod
Avec :Olivia Pedroli (voix, guitare, piano)
Denis Corboz (bugle, saxhorn)
Maxime Steiner (keyboards, piano, programmation)
Jean-François Assy (violoncelle)
Julien Annoni (percussions)
Production : BetacornThéâtre de Vidy Avec le soutien de : Service des affaires culturelles de la Ville de Neuchâtel
Création à Vidy
Durée : 1h25
Musique/Vidéo
Tarif M
HORAIRE
Jeu. 5.11 20h30
35PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.24) :
PRÉSENTATION DE UNCERTAIN CLARITY ET PORTRAIT D’OLIVIA PEDROLI
PRÉSENTATION DE PRÉLUDE POUR UN LOUP PAR JULIE HENOCH POUR LE MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE NEUCHÂTEL, 2014
Préludes pour un loup est une composition musicale en quatre tableaux dans laquelle surgissent des images d’archives scientifiques venues d’Europe. Présentée pour la première fois en septembre 2014 au Muséum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel en Suisse, cette création audiovisuelle entre clair-obscur et textures sonores cherche à faire écho aux émotions contrastées qu’inspire le loup depuis la nuit des temps.
PRÉSENTATION DE A THIN LINE, BETACORN, 2014
A Thin Line est le quatrième album d’Olivia Pedroli. Il a été enregistré et produit à Reykjavik par l’islandais Valgeir Sigurðsson (Björk, CocoRosie, Bonnie Prince Billy, Feist…), à l’instar de son album précédent, The Den (2010). Envie d’approfondir cette collaboration, de creuser le sillon tracé entre musique classique, folk et expérimental. A Thin Line est un album réfléchi en plusieurs temps, qui joue avec les frontières de nos propres dualités et paradoxes. Il s’inspire de ces moments très particuliers où se rencontrent les doutes et les certitudes, lorsque tout est clair mais rien n’est sûr. Ses arrangements entremêlent voix, cordes, piano, ou textures électroniques, qui invitent parfois vents et scie musicale, afin d’explorer différentes formes d’émotions.
Olivia Pedroli © Yann Mingard
Olivia Pedroli © Théâtre du Pommier
Olivia Pedroli © Yann Mingard
Olivia Pedroli © Théâtre du PommierUne des images tirées du projet Prélude pour un loup © Jeff Morrison
36PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
27.10 – 7.11Salle René Gonzalez
NICOLAS BOUCHAUD Le Méridien d’après le texte de Paul Celan
Un projet de et avec :Nicolas BouchaudMise en scène :Eric DidryAdaptation :Nicolas BouchaudEric DidryVéronique TimsitCollaboration artistique :Véronique TimsitLumière :Philippe BerthoméScénographie :Elise CapdenatSon :Manuel Coursin
Production :Humain trop humain, Centre dramatique national de MontpellierCoproduction :Théâtre National de StrasbourgFestival d’Automne à ParisThéâtre du Rond-Point, ParisDomaine d’O domaine départemental d’art et de culture, MontpellierCompagnie Italienne avec Orchestre
Le Méridien de Paul Celan (traduction de Jean Launay) est publié aux Editions du Seuil.
Création le 2 octobre 2015
au Théâtre National de Strasbourg
Durée estimée : 1h30
Théâtre
Tarif M
HORAIRES
Mar. 27.10 19h00
Mer. 28.10 19h30
Jeu. 29.10 19h30
Ven. 30.10 19h30
Sam. 31.10 15h00
Mar. 3.11 19h00
Mer. 4.11 20h00
Jeu. 5.11 19h00
Ven. 6.11 20h00
Sam. 7.11 17h00
37PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.25) :
PRÉSENTATION DU MÉRIDIEN ET PORTRAIT DE NICOLAS BOUCHAUD
EXTRAITS DE L’INTERVIEW DE NICOLAS BOUCHAUD POUR LE FESTIVAL D’AUTOMNNE 2015
Dans Le Méridien, Paul Celan nous livre, à travers un discours, ce qu’il perçoit de son acte poétique. Le Méridien est un discours, donc une adresse directe à un public. Il subsiste à l’intérieur du texte une forme d’oralité que le style elliptique de Celan accentue. Le fil de la parole s’interrompt régulièrement pour laisser passer dans les interruptions une autre voix comme si deux ou plusieurs discours se superposaient. On entend quelqu’un qui pense à vue, devant nous, qui s’interroge lui-même et interroge son auditoire. Ces incises, ces questions et autres digressions sont des leviers concrets pour donner vie à cette parole.
Mais c’est surtout avec le théâtre (celui de Georg Büchner) que Celan choisit d’apparaître sur une scène allemande, quinze ans seulement après la chute du régime nazi. C’est dans la conscience d’une forme assumée de théâtralité qu’il décide de s’adresser à une assemblée composée par des spécialistes de l’art et de littérature. Dès son apparition, quelque chose se joue dans la présence même de Paul Celan sur la scène. Une tension, une disposition intérieure qui déjà nous alerte et déplace notre écoute. Un rien, un souffle, je ne sais pas, une façon de dire, de lancer un défi, une manière d’attaquer le monde avec sa bouche. Quelque chose qui sous le masque de la convention (« Mesdames messieurs ») mine tout le cérémonial du discours.
– « Que croyez-vous que je fais là devant vous ? », telle m’apparaît être, je ne fais que l’imaginer, la question dont ne se départit jamais l’acteur-Celan tout au long de son discours. Ce que la question met en jeu et éclaire, c’est une certaine façon de se tenir debout. Je pense aux premiers mots de Cébès dans Tête d’or de Claudel : « Me voici, imbécile, ignorant, homme nouveau devant les choses inconnues...»
Une parole qui ne se dissocie pas du corps de celui qui la prononce, ramenant l’acteur-Celan à sa situation présente face aux spectateurs c’est à dire ouverte et faillible. Rien ne dit mieux pour moi la situation originelle et sans cesse recommencée de l’acteur à l’instant de son entrée en scène où tout se joue, où tout s’engage de son face à face avec la salle. C’est cela que je vois d’abord chez l’acteur-Celan : une façon de faire face.
Quel lien avez-vous imaginé avec le public pour «Le méridien» ?
Il y a le titre d’un livre de Maurice Blanchot que par ailleurs je n’ai pas lu, qui me revient souvent en tête : L’entretien infini. S’entretenir. Le verbe serait à prendre dans les deux sens : à la fois inventer une forme de dialogue avec le spectateur mais aussi s’entretenir au sens de prendre soin les uns des autres, garder la forme, rester debout, vigilant, dans l’alerte de la pensée. Nous cherchons avec Eric Didry, Veronique Timsit, Elise Capdenat, Manuel Coursin, Philippe Berthomé, Ronan Cahoreau-Gallier, à créer des espaces les plus ouverts possibles. A chaque fois nos spectacles interrogeaient en filigrane la pratique de l’acteur et plus largement celle du théâtre en les confrontant à des pratiques différentes. Créer des ponts, des passerelles imaginaires entre différentes pratiques. A partir de là, nous pouvions reformuler un certain nombre de questions : Qu’est ce qu’on fait exactement quand on joue ? Quelle expérience partage-t-on avec le spectateur ? Cette question du partage avec le public, nous devons la réinventer à chaque spectacle. C’est le texte lui-même, bien sûr, qui nous met sur la voie.
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Mar. 3.11Salle René Gonzalez
A l’issue de la
représentation
INTRODUCTIONAU SPECTACLE
Mer. 4.11
Une heure avant le début
du spectacle
Avant la représentation,
introduction de 30 minutes
par Eric Vautrin, dramaturge
du Théâtre de Vidy, pour
replacer l‘oeuvre dans le
parcours de l‘artiste, découvrir
les processus de création, les
différents intervenants, les
hypothèses du projet...
Nicolas Bouchaud © Jean-Louis Fernandez
© Ulrich Gansert
38PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Mise en scène : Romeo CastellucciMusique : Scott GibbonsCollaboration au projet de la scène : Giacomo StradaConception et réalisation des objets : Istvan ZimmermannGiovanna AmorosoAvec : Gianni PlazziSergio ScarlatellaEt Dario BoldriniVito MateraSilvano Voltolina
Production déléguée :Socìetas Raffaello SanzioCoproduction :Theater der WeltdeSingel International arts campus, AnversThéâtre national de Bretagne, RennesThe National Theatre, OsloBarbican et SPILL Festival of Performance, LondresChekhov International Theatre Festival, MoscouHolland Festival, AmsterdamFestival d’Athènes et d’EpidaureGREC-Festival de BarceloneFestival d’AvignonDialog-Wroclaw, PologneBITEF, Festival international de BelgradeForeign Affairs, Festival international de théâtre, BerlinThéâtre de la Ville, ParisRomaeuropa FestivalSPIELART, Festival de théâtre, Munich Le Maillon, Théâtre de StrasbourgThéâtre et auditorium, PoitiersPeak Performances, Montclair, USAAvec la collaboration de : Centrale Fies, DroAvec le soutien de :Ministère italien du Patrimoine et des Activités culturellesRégion Emilia RomagnaVille de Cesena
Création le 20 juillet 2011
au Festival d’Avignon
ROMEO CASTELLUCCI Sul concetto di volto nel figlio di Dio
(Sur le concept du visage du fils de Dieu)
11.11 – 15.11Salle Charles Apothéloz
Durée : 1h
Théâtre
Tarif M
HORAIRES
Mer. 11.11 20h00
Jeu. 12.11 19h00
Ven. 13.11 20h00
Sam. 14.11 17h00
Dim. 15.11 16h00
39PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.27) :
PRÉSENTATION DE SUL CONCETTO DI VOLTO NEL FIGLIO DI DIO ET PORTRAIT DE ROMEO CASTELLUCCI
NOTE D’INTENTION DE ROMEO CASTELLUCCI
Voici le début. Je veux rencontrer Jésus dans sa longue absence. Pas de visage de Jésus. Je peux regarder les toiles et les statues. Je connais plus de mille peintres de l’histoire qui ont passé la moitié de leur temps à reproduire l’ineffable et presque invisible grimace de regret qui apparaissait sur ses lèvres. Et maintenant ? Il n’y a plus de lui maintenant. Ce qui s’impose en moi plus que toute autre chose, c’est la volonté. C’est le fait de faire coexister la volonté et le visage de Jésus : je veux être devant le visage de Jésus, là où ce qui me frappe le plus est la première partie de la phrase : je veux.
PRÉSENTATION DU SPECTACLE PAR LA SOCIETAS RAFFAELO SANZIO
Romeo Castellucci s’adresse encore une fois à une icône apicale de l’histoire humaine : Jésus, à partir duquel même le temps se mesure pour la plupart du globe. Dans la performance Sur le concept du visage du fils de Dieu, le portrait de Jésus commence par la peinture de la Renaissance et notamment par le moment crucial de l’Ecce Homo. A cet instant précis, la tradition veut que le Christ regarde le spectateur dans ses yeux dans un fort effet de participation dramatique et d’interrogation. Dans cette confusion calculée de regards qui se touchent et se croisent, le portrait du Fils de Dieu devient le portrait de l’homme, d’un homme, voire du spectateur lui-même. Dans le spectacle, le regard de Christ devient ainsi une sorte de lumière, qui éclaire une série d’actions humaines bonnes ou mauvaises, dégoûtantes ou innocentes.
La performance Sur le concept du visage du fils de Dieu ne parle ni de Jésus ni d’adoration. Elle n’a pas de caractère social de dénonciation, ni ne veut être facilement provocatrice. Parallèlement, Romeo Castellucci prend du recul par rapport à la mystique et à la démystification, puisqu’en définitive il s’agit du portrait d’un homme. Un homme mis à nu devant d’autres hommes, lesquels sont à leur tout mis à nu par cet homme.
Le titre de la performance renvoie à l’icône du visage du Christ, tellement présent dans la mémoire collective de millions d’hommes qu’il est devenu presque invisible, car profondément implicite. Présent au-delà de la conscience et de la science, au-delà du sentiment et de l’histoire : essentiellement et fortement présent au-delà de sa volonté. Un nom en quelque sorte marqué par le sillon d’une expérience millénaire de références.
La performance aborde la religion conçue dans son humus de symboles et de rituels, racine commune du théatre, sans aucune acception mystique ou théologique.
INTRODUCTIONAU SPECTACLE
Mer. 11.11
Une heure avant le début
du spectacle
Avant la représentation,
introduction de 30 minutes
par Eric Vautrin, dramaturge
du Théâtre de Vidy, pour
replacer l‘oeuvre dans le
parcours de l‘artiste, découvrir
les processus de création, les
différents intervenants, les
hypothèses du projet...
AVANT/APRÈSDÉBAT AVEC UN INVITÉReligion(s), spiritualité(s) et mystère(s) de l’art
Dim. 15.11La Passerelle
A 14h, puis à l’issue de la représentation
Avant la représentation, débat
avec un invité animé par Eric
Vautrin, dramaturge du
Théâtre de Vidy ; à l‘issue,
discussion avec eux autour
des enjeux soulevés par
l‘œuvre et ses échos dans
notre société.
Sul concetto di volto nel figlio di Dio © Guido Mencari
Sul concetto di volto nel figlio di Dio © Klaus Lefebvre
40PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
LA RIBOT Deux pièces dansées, un film et une pièce scénique
LA RIBOT /LUCINDA CHILDSDeux pièces dansées
Carnation de Lucinda Childs
(création 1964)
et
Más distinguidas 2e série des Pièces distinguées de La Ribot
(création 1997)
Lumière :Eric Wurtz
Danseuse :Ruth Childs
La Ribot-Genève est subventionnée par la Ville de Genève, la République et le Canton de Genève, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture et Swiss Arts Council
Ces deux reprises ont été produites par La Ribot-Genève en janvier 2015
11.11 – 21.11Chapiteau
Durée : 1h
Danse
Tarif M
11.11 – 18.11Salle René Gonzalez
Réalisation, chorégraphie et scénographie :La RibotCaméra-corps-opérateur :Marie-Caroline HominalDelphine RosayLa RibotDirecteur de la photographie et lumière : Daniel DemontCostumes :La RibotMusique :Atom™Supervision Musique : Clive Jenkins
Production : La Ribot-GenèveCoproduction :Comédie de Genève - La Bâtie-Festival de Genève - Festival d’Automne à Paris - Les Spectacles vivants-Centre Pompidou, Paris Fundação Caixa Geral de Depósitos-Culturgest, Lisbonne - Réseau Open Latitudes (Les Halles de Schaerbeek - Latitudes Contemporaines - Le Manège Maubeuge Mons / La Maison Folie - Body Mind - L’Arsenic) Avec la collaboration de :Fresnoy, Studio national des arts contemporains Avec le soutien de :Ville de Genève - République et Canton de Genève - Pro Helvetia – Fondation suissepour la culture - Swiss Arts Council - Pour-cent culturel Migros - La Corodis - Loterie Romande - Fondation Leenaards - Fondation Ernst Göhner
Durée : 25 minutes
Film
Entrée libre (sur présentation d’un billet pour Carnation et Más distinguidas. Dans la limite des places disponibles)
20.11 – 21.11Salle René Gonzalez
Ecriture, décor et mise en scène :La RibotJuan Domínguez Juan LorienteLumière :Eric WurtzAssistanat à la mise en scène : Tamara Alegre
Production : La Ribot-GenèveCoproduction : Festival d’Automne à Paris Les Spectacles vivants-Centre Pompidou, ParisRuhrtriënnale, Essen / PACT Zollverein, EssenLa Bâtie-Festival de Genève et Bonlieu Scène nationale,Annecy dans le cadre du projet PACT bénéficiaire du FEDER avec le programme INTERREG IV A France-SuisseAvec la collaboration de : Comédie de GenèveLa Casa Encendida de MadridLa Casa de Cultura de la UAEMéx de TlalpanTeatro Línea de Sombra de Mexico DFAvec le soutien de :Fondation Leenaards Fondation Ernst Göhner
Durée : 1h
Pièce scénique
Tarif S
Le calendrier de Vidy a été aménagé pour que les spectateurs puissent enchaîner deux ou trois spectacles de La Ribot dans une même journée à des tarifs préférentiels.
LA RIBOT /ATOM TM
Un film
Mariachi 17 (création 2009)
LA RIBOT /JUAN DOMÍNGUEZ / JUAN LORIENTE Une pièce scénique
El Triunfo de La Libertad(création 2014)
HORAIRES
Carnation et
Más distinguidasMer. 11.11 19h30
Jeu. 12.11 19h30
Ven. 13.11 19h30
Sam. 14.11 19h30
Dim. 15.11 18h30
Mar. 17.11 19h30
Mer. 18.11 19h30
Jeu. 19.11 19h30
Ven 20.11 19h00
Sam 21.11 19h00
MariachiMer. 11.11 18h30
21h15
Jeu. 12.11 18h30
21h15
Ven. 13.11 18h30
21h15
Sam. 14.11 18h30
21h15
Dim. 15.11 17h30
Mar. 17.11 18h30
21h15
Mer. 18.11 18h30
21h15
El Triunfo de La LibertadVen. 20.11 21h00
Sam. 21.11 17h30
21h00
41PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Carnation et Más distinguidasMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P. 28) :
PRÉSENTATION DE CARNATION, MÁS DISTINGUIDAS ET PORTRAITS DE LA RIBOT ET LUCINDA CHILDS
NOTE D’INTENTION DE LA RIBOT
« Conceptuel » et « minimaliste » sont les courants auxquels l’on rattache le plus souvent le travail de la célèbre chorégraphe et danseuse américaine Lucinda Childs. Cependant, certaines de ses premières œuvres, élaborées au Judson Dance Theatre à New York, convoquent une esthétique très différente. Pastime (1963), Carnation (1964) et Museum Piece (1965) regorgent d’humour dadaïste et d’influences duchampiennes ; elles témoignent d’un esprit ludique et font appel à une manipulation inventive des objets du quotidien dans une interprétation pince sans rire étudiée. Avec ces pièces, Childs a contribué à déplacer la danse hors des frontières du théâtre, dans le « champ élargi » de l’art contemporain.Carnation est le résultat d’une décision : créer un ballet avec des objets ordinaires et tout sauf des mouvements de danse. Ces objets sont au service non pas d’une histoire, mais d’une méthode.
Más distinguidas, de La Ribot, rassemble les numéros 14 à 26 des Pièces distinguées, la première s’est jouée en octobre 1997 à Madrid. Elle suit le motif mis en place dans les 13 Piezas distinguidas de 1993-1994 : toutes les pièces sont courtes et commencent par La Ribot nue et un objet de tous les jours, qui se fait moteur de l’action. L’écrivaine Irène Filiberti remarque que dans les Pièces distinguées, La Ribot présente son propre corps comme « un objet d’art » : « tous deux considérés comme des objets, et de la matière vivante ». Les Pièces distinguées affichent leur filiation à la fois dada et conceptuelle, en faisant tour à tour référence à Magritte et à sa pipe (Narcisa n° 16, 1996), Yves Klein ou John Cage (Divana n° 25, 1997). La première des pièces est ainsi dédiée à la « réflexion», la suivante à la « méditation », la troisième à la « contemplation » tandis que la dernière l’est simplement à un « silence ». Ce silence qui, comme nous l’a révélé Cage n’a pas besoin d’un éclat transcendantal afin d’accéder à l’état d’objet esthétique.
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Jeu. 19.11Chapiteau
A l’issue de la
représentation
Ruth Childs dans Carnation © Nyima Leray Ruth Childs dans Más distinguidas
© Nyima Leray
Ruth Childs dans Carnation © Nyima Leray
Ruth Childs dans Más distinguidas © Nyima Leray
42PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Mariachi 17
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P. 28) :
PRÉSENTATION DE MARIACHI 17, ET PORTRAIT DE LA RIBOT
NOTE D’INTENTION DE LA RIBOT
Il s’agit d’un plan séquence de vingt-cinq minutes tourné successivement par trois danseuses dans un vieux théâtre. Le corps-opérateur nous montre l’image qui résulte de son mouvement, de ses déplacements, d’une attention qui n’est pas dirigée par l’œil, mais plutôt par le bras qui dirige la caméra.
Le changement de main, visible aux pieds, aux vêtements, est surtout perceptible dans la calligraphie du corps, dans son rythme, dans son poids, dans son attention. La première caméra est légère, rapide, agile. La seconde est un peu plus posée, sûre, attentive. La troisième est subtile, élégante et adroite. Ce sont trois mouvements d’une composition unique, quasiment parfaite, étonnante, qui trouble le regard du public sans le plonger dans un chaos, mais qui décompose de manière effective sa notion d’espace, qui l’oblige à danser imaginairement avec les corps invisibles et à pénétrer dans le mécanisme de construction.
Et aussi
EXPOSITIONŒuvres vidéode La Ribot
11.11 – 21.11La Kantina
Mariachi © DR
Mariachi © DR
43PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
El Triunfo de La Libertad
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P. 28) :
PRÉSENTATION DE EL TRIUNFO DE LA LIBERTAD ET PORTRAIT DE LA RIBOT
NOTE D’INTENTION DE LA RIBOT
Devant nos yeux et pendant une heure, un texte défile sur des prompteurs LEDS. Nous sommes plongés dans un journal de bord futuriste, suivons ensuite le voyage d‘un couple dans les Caraïbes, rêve de liberté et d’exotisme de la classe moyenne, pour revenir dans le Paris de la fin du XVIIIe siècle. Des personnages réels, historiques ou fictifs entrecoupent ce récit à voix multiples qui se déploie dans la répétition d’événements à travers le temps.La scène semble être mise à nue sous nos yeux par la mise en lumière d’Eric Wurtz, et cette nudité révèle la théâtralité crue de l’espace, cage de résonance d’un conte funambule en forme de cortège lumineux et fugace.
Pièce pour la scène, El Triunfo de la libertad est tout entière vouée à épuiser les limites du théâtre : mise en espace de texte, chorégraphie de mots, dévoilement de la scène, mise en scène de la désillusion, refus de la représentation, renoncement à « faire monde ». Et pourtant, elle prend tout son sens dans le rapport frontal entre la scène et son public propre au théâtre, et dans l’immédiateté du spectacle vivant.
El Triunfo de La Libertad © Gregory Batardon
El Triunfo de La Libertad © Gregory Batardon
44PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Mise en scène :Nicolas Stemann
Avec :Philipp Hochmair
Production et diffusion :Théâtre de Vidy Production originale :Nicolas StemannPhilipp HochmairThalia Theater, Hambourg
Création 1997 en allemand
Création 2015 en français
et en allemand à Vidy
NICOLAS STEMANN Werther ! d’après Les souffrances du jeune Werther de Johann Wolfgang von Goethe
19.11 – 29.11Salle Charles Apothéloz
En français et en allemand,
surtitré en français
Durée estimée : 1h
Théâtre/Vidéo
Tarif M
HORAIRES
Jeu. 19.11 19h00
Ven. 20.11 20h00
Sam. 21.11 17h00
Dim. 22.11 17h00
Ven. 27.11 20h00
Sam 28.11 17h00
Dim. 29.11 16h00
45PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Ven. 20.11Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
INTRODUCTIONAU SPECTACLE
Sam. 21.11
Une heure avant le début
du spectacle
Avant la représentation,
introduction de 30 minutes
par Eric Vautrin, dramaturge
du Théâtre de Vidy, pour
replacer l‘oeuvre dans le
parcours de l‘artiste, découvrir
les processus de création, les
différents intervenants, les
hypothèses du projet...
Philipp Hochmair dans Werther ! © Iko Freese, Holger Stegmann
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P. 30) :
PRÉSENTATION DE WERTHER ! ET PORTRAITS DE NICOLAS STEMANN ET PHILIPP HOCHMAIR
NOTE D’INTENTION DE NICOLAS STEMANN
Quel impact peut encore avoir, à notre époque – celle de myspace et de la culture i-pod – le roman épistolaire Les souffrances du jeune Werther de Goethe, débordant de sentimentalisme, qui a pour sujet un jeune homme fou d’amour ?
S’appuyant sur l’œuvre originale, Philipp Hochmair et Nicolas Stemann racontent l’histoire de ce Werther, à partir de leur lecture personnelle et actuelle du texte, dans un spectacle qui mêle la lecture publique, le monologue dramatique et la performance. Une invitation au voyage, dans l’intimité du personnage égocentrique le plus célèbre de la littérature allemande.
Philipp Hochmair commence en lisant des extraits du roman et pénètre peu à peu dans l’univers de Werther, en endossant son rôle et ses différents états d’âme devant une caméra qu’il manie lui-même. On voit Werther : un jeune homme qui a quitté la maison natale pour la première fois et se précipite dans une histoire d’amour impossible, tout en arpentant avec ravissement son propre monde intérieur, à la découverte d’impressions et de sentiments nouveaux pour lui.Les projections vidéo défilent comme un road movie, où Werther est pris au piège de sa propre vanité. Voir Werther !, c’est pénétrer dans l’âme d’un homme malheureux, au cœur de l’être, qui dévoile les mécanismes de l’auto-destruction.
Philipp Hochmair dans Werther ! © Iko Freese, Holger Stegmann
Philipp Hochmair dans Werther ! © Iko Freese, Holger Stegmann
Philipp Hochmair dans Werther ! © Iko Freese, Holger Stegmann
46PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Durée estimée : 1h30
Conférence
Tarif S
1ÈRE CONFÉRENCE
26.09 à 17hSalle Charles Apothéloz
2E CONFÉRENCE
7.11 à 15hChapiteau
MATTHIEU JACCARD Nie Wieder Krieg ! Cycle de conférences inclusives et optimistes
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.42) :
PRÉSENTATION DE NIE WIEDER KRIEG ! ET PORTRAIT DE MATTHIEU JACCARD
Affiche d‘époque Nie Wieder Krieg ! © University of Warwick Library
47PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
BERN IST ÜBERALL Une lecture musicale
Avec les auteurs :
Laurence Boissier
Stefanie Grob
Antoine Jaccoud
Guy Krneta
Pedro Lenz
Gerhard Meister
Noëlle Revaz
Beat Sterchi
Ariane Von Graffenried
Français et allemand
Durée estimée : 1h20
Lecture/musique
Tarif S
3.12 à 19h00Salle Charles Apothéloz
Et les musiciens :
Adi Blum
Michael Pfeuti
Maru Rieben
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P. 42) :
PRÉSENTATION DE BERN IST ÜBERALL ET PORTRAITS DES AUTEURS
NOTE D’INTENTION DE BERN IST ÜBERALL (EXTRAIT)
Lorsque la troupe « Bern ist überall » se produit sur scène, elle apparaît toujours dansune composition différente. Huit auteur(e)s façonnent la soirée de leurs textes.Chacun contribue à sa manière à la ronde des langues. Une soirée « Bern istüberall » présente la plupart du temps des histoires issues du quotidien, de courtesépopées cocasses, de la poésie lyrique réjouissante ainsi que des énumérationsrythmiques. De plus en plus souvent, la troupe agit par stratégie linguistique et laisseles diverses langues et voix personnelles s’entrechoquer les unes contre les autresen choeur. Un(e) des trois musicien(ne)s élargit à chaque fois le sens de ce qui a étédit. Des moyens divertissants d’aide à la traduction sont naturellement proposés aupublic. Les auteur(e)s s’expriment à partir de leurs propres textes, créant ainsi unemultiplicité toujours actuelle de contenus. Chacun partage avec les autres l’envie decréer et de déclamer des textes qui doivent faire leurs preuves sur scène et non surle papier. Sous les feux de la rampe se situe encore et toujours le mot librementexprimé.
La troupe de Bern ist überall © Bern ist überall
48PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Conception : Augustin RebetezMains et noirceur : Noé CauderayInstruments et voix : Louis JuckerCorps : Niklas BlombergEt ses potes scandinavesSon : Charlie BernathMachinations : Giona Bierens de Haan & Le Repaire FantastiqueSorcière des tissus et arrangeuse de tout : Luana Gonçalves
Avec :Des acteurs en plus des actricesUn corbeau en laisseUne chanteuse norvégienneEt pas mal de collisions
Production déléguée et diffusion : Théâtre de VidyAvec le soutien de :République et Canton du Jura
Répétitions
et création à Vidy
AUGUSTIN REBETEZ Rentrer au volcan 27.11 – 11.12La Passerelle
Durée estimée : 1h30
Théâtre/Installation/
Musique
Tarif M
HORAIRES
Ven. 27.11 19h30
Sam. 28.11 19h00
Dim. 29.11 18h00
Mer. 2.12 19h30
Jeu. 3.12 19h30
Ven. 4.12 19h30
Sam. 5.12 17h00
Mar. 8.12 19h30
Mer. 9.12 19h30
Jeu. 10.12 20h30
Ven. 11.12 19h30
49PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P. 31)
PRÉSENTATION DE RENTRER AU VOLCAN ET PORTRAIT D’AUGUSTIN REBETEZ
« ARRIÈRE-TÊTE (MÉCANISMES)», AUGUSTIN REBETEZ, 2014 (EXTRAITS)
nous sommes des fantômesqui essayons de devenir visiblesnous grandissons avec les ombres dans les granges où il y a de l’âmenous sommes sombres et pleins d’éclatsnous nous berçons grâce aux flux mystérieux et aux chuchotements étrangersnous travaillons pour la nuit
nous avons l’âme des arrière-siècles les étendards claquentet nos torses sont des églises
nous représentons secrètement les vieillards qui n’ont plus d’organeset la jeunesse n’a qu’une sève alors nos désirs sont des arbresqui poussent à toute vitesse parfois nous changeons d’écorce
mais nos cœurs comme desenveloppes fermées chaque nuit se chiffonnent
se tortillent et prennent feuRENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Mer 9.12La Passerelle
A l’issue de la
représentation
INTRODUCTIONAU SPECTACLE
Mer. 2.12
Une heure avant le début
du spectacle
Avant la représentation,
introduction de 30 minutes
par Eric Vautrin, dramaturge
du Théâtre de Vidy, pour
replacer l‘oeuvre dans le
parcours de l‘artiste, découvrir
les processus de création, les
différents intervenants, les
hypothèses du projet...
Et aussi
EXPOSITIONAugustin Rebetez et son équipe prennent possession du foyer
25.11 - 16.12La Kantina
Pages du dossier de création pour Rentrer au volcan© Augustin Rebetez
50PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
ALLESSANDRO SCIARRONI Trois spectacles
12.12 – 14.12Salle Charles Apothéloz
Conception :Alessandro SciarroniMusique originale et son :Pablo Esbert LilienfeldLumière : Rocco GiansanteConsultation dramaturgie :Antonio Rinaldi Peggy OlislaegersAnalyse du processus créatif :Matteo Ramponi
Avec :Lorenzo CrivellariEdoardo DemontisVictor Garmendia TorijaPietro Selva Bonino
Diffusion : Lisa GilardinoProduction :MARCHE TEATRO_Teatro Stabile Pubblico, AncôneCorpoceleste_C.C.00#Coproduction :Centro per la Scena Contemporanea, comune di Bassano del GrappaBiennale de la danse/Maison de la danse de LyonAMAT, AncôneMercat de les Flors/Graner, BarceloneDance Ireland, Dublin Avec le soutien notamment de :The European Dancehouse Network (réalisé dans le cadre du projet EU Modul-Dance) The EU Cultural Programme 2007/13Centrale FiesFestival Internazionale del Teatro in Piazza, Santarcangelo di Romagna
Création le 17 juillet 2013
au Teatro Stabile d’Ancône
UNTITLED_ I will be there when you die
Durée : 50 minutes
Danse
Tarif M
12.12 – 14.12 Salle René Gonzalez
Conception : Alessandro Sciarroni Dramaturgie et analyse du processus créatif : Antonio Rinaldi Image du projet : Roberto Foddai
Avec : Alessandro Sciarroni
Diffusion : Lisa Gilardino Production : MARCHE TEATRO_TeatroStabile Pubblico, Ancône Corpoceleste_C.C.00# Coproduction : Officina Concordia Comune di San Benedetto del Tronto (AP) Avec la collaboration notamment de : Centro per la Scena Contemporanea, comune di Bassano del Grappa AMAT, Ancône Matilde, piattaforma regionale per la nuova scena marchigiana Centrale Fies
Création 2011
Joseph
Durée : 50 minutes
Danse
Tarif M
12.12 – 14.12Salle René Gonzalez
Conception :Alessandro SciarroniConsultation dramaturgique :Antonio Rinaldi
Avec :Alessandro Sciarroni
Pablo Esbert Lilienfeld
Diffusion : Lisa GilardinoProduction :Corpoceleste_C.C.00#Coproduction :Inequilibrio Festival, Armunia Avec le soutien notamment de :MARCHE TEATRO_Teatro Stabile Pubblico, AncôneAvec la collaboration de :Teatro Pubblico Pugliese La Scena dei Ragazzi
Création le 6 juillet 2013
au Castiglioncello dans
le cadre du Festival
Inequilibrio
Jeune publicdès 4 ans
Jeune public, dès 4 ans
Durée : 30 minutes
Danse/Vidéo
Tarif S
Le calendrier de Vidy a été aménagé pour que les spectateurs puissent enchaîner deux ou trois spectacles d’Alessandro Sciarroni dans une même journée à des tarifs préférentiels.
Les trois spectacles d’Alessandro Sciarronibénéficient à Vidy du soutien deRetraites Populaires
Joseph_kids
HORAIRES
UNTITLEDSam. 12.12 20h00
Dim. 13.12 16h00
Lun. 14.12 19h00
JosephSam. 12.12 18h00
Dim. 13.12 18h00
Lun. 14.12 20h30
Joseph_kidsSam. 12.12 15h00
Dim. 13.12 15h00
Lun. 14.12 10h00 S
14h15 S
51PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
UNTITLED_ I will be there when you dieMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.32) :
PRÉSENTATION DE UNTITLED ET PORTRAIT D’ALESSANDRO SCIARRONI
ENTRETIEN D’ALESSANDRO SCIARRONI AVEC GILLES AMAVIPOUR LE FESTIVAL D’AUTOMNNE 2014 (EXTRAITS)
Dans UNTITLED_I will be there when you die, il y a un certain nombre d’éléments en commun. L’idée de répétition, le fait de travailler sur le présent, dans « l’ici et maintenant » de l’acte ; l’idée de « révéler » le sens profond d’une pratique au travers de la durée, d’un rythme qui s’appuie davantage sur la durée que sur la théâtralité ou l’aspect chorégraphique. Dans cette pièce, le jonglage vaut comme une sorte de « mantra ». Les jongleurs professionnels se lancent, et forcément, au bout d’un certain moment, ils ratent, ils font tomber l’objet. Cette « chute » ouvre un espace au sein duquel différentes énergies apparaissent : ralentir, se concentrer, se re-préparer, reprendre l’objet, recommencer. Pendant les trente premières minutes de la pièce, ce sont juste quatre jongleurs dans l’espace, lançant les objets ; d’abord un, puis deux, puis trois, puis quatre. Dans la seconde partie, ils utilisent les objets comme moyens de communication entre eux, ils commencent à se les passer.
J’ai fait un casting avec des jongleurs professionnels (...) et me suis rendu compte très vite que lorsqu’ils rataient, soit ils récupéraient leur objet le plus vite possible, comme si de rien n’était, soit ils enchaînaient par un gag – un petit tour de clown pour se moquer de leur échec. (...) Le simple fait d’arrêter, de se calmer, et de reprendre, sans « masquer » l’échec, a vraiment été une révolution. Forcément, ce à quoi je voulais aboutir n’était pas un « numéro de jonglage » en tant que tel, mais une mise en perspective de cette pratique, et de ce qu’elle implique en terme d’endurance et de répétition.
UNTITLED_i will be there when you die © Alessandro Sciarroni
52PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Joseph_kids et Joseph
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.32)
PRÉSENTATION DE JOSEPH_KIDS ET JOSEPH ET PORTRAIT D’ALESSANDRO SCIARRONI
ENTRETIEN D’ALESSANDRO SCIARRONI AVEC GILLES AMAVIPOUR LE FESTIVAL D’AUTOMNE 2014 (EXTRAITS)
Comme son nom l’indique, Joseph_kids est la version pour enfant de mon premier solo. Ce solo venait du désir de revenir au jeu, à la performance. J’ai été acteur pendant dix ans pour la même compagnie avant de devenir metteur en scène. Du coup, j’était habitué à être regardé de l’extérieur. Après avoir quitté la compagnie, je n’avais plus de vraie nécessité à être sur scène, puisqu’il n’y avait personne pour me regarder de l’extérieur. Je suis devenu moi-même cet œil, regardant d’autres acteurs de l’extérieur. Après quelques années, j’ai ressenti le besoin de jouer à nouveau, mais je ne savais pas comment m’y prendre. C’est alors que j’ai découvert le principe tout simple de la webcam, qui permet de se regarder soi-même comme un autre. Le résultat dans Joseph, c’est un homme tout seul dans l’espace, dansant sur une chanson, en face d’un ordinateur, et ajoutant quelques effets très basiques, permettant de déformer son image – le tout projeté sur grand écran. Et puis au bout d’un certain temps, j’ai eu envie de présences réelles, et j’ai ajouté une deuxième partie. Je suis allé sur ce site, « Chatroulette », qui fait apparaitre des gens sur webcam de manière aléatoire, et j’ai fait une performance en ligne, déguisé. Sur scène, le «vrai» public, celui qui est présent dans le théâtre, me voit par le biais de l’écran en train de faire une performance pour la personne qui se connecte sur le site.
Ensuite c’est un programmateur anglais qui m’a dit que la première partie serait vraiment géniale pour un public d’enfants. Pour lui, c’était une manière de leur montrer qu’on peut être créatif en utilisant des outils très simples. On parle en général du numérique, des ordinateurs, comme d’une sous-culture qui rend les gens bêtes. Moi, je m’en saisis comme d’un moyen pour faire quelque chose. Du coup il m’a proposé de réfléchir à une version pour enfants. Afin d’éviter « Chatroulette », j’ai choisi de travailler avec un autre interprète en ligne, en utilisant Skype. Et pendant que l’interprète, sur scène, met son costume de Batman, celui qui est en ligne met son costume de Robin. Ensuite, ils mettent le même morceau de musique, et ils dansent ensemble en tant que Batman et Robin. Nous l’avons testé à Londres, face à deux cents enfants – dès quatre ans ! – et ils ont beaucoup aimé. La caméra est pointée en direction du public, et ils peuvent donc se voir sur l’écran. Ils ont commencé à jouer avec la silhouette de l’interprète, avec leurs mains... A vrai dire, je ne m’attendais pas à ce qu’un si jeune public soit si réactif. C’est exactement la même pièce que la version adulte, elle est juste plus « sûre ». Il n’y a pas cette part d’aléatoire liée à «Chatroulette».
Joseph © Alessandro Sala per Centrale Fies
RENCONTREAVEC LES ARTISTES
Dim. 13.12Salle René Gonzalez
A l’issue de la
représentation
Joseph_kids © Alessandro Sciarroni
53PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
54PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Texte, mise en scène et films :Pippo DelbonoMusique :Enzo Avitabile
Avec :Les acteurs de la Compagnie Pippo Delbono et du Théâtre national croate de Zagreb
Production :Emilia Romagna Teatro Fondazione, Modène Théâtre national croate de ZagrebCoproduction :Théâtre de Vidy Maison de la culture d’Amiens,Centre de création et de productionThéâtre de LiègeEn collaboration avec : Cinémathèque suisse, Lausanne
Création décembre 2015
PIPPO DELBONO Vangelo (Evangile)
12.01 – 16.01Salle Charles Apothéloz
En italien, surtitré en français
Durée estimée : 2h
Théâtre/Danse/Musique/
Cinéma
Tarif M
HORAIRES
Mar. 12.01 19h00
Mer. 13.01 20h00
Jeu. 14.01 19h00
Ven. 15.01 20h00
Sam. 16.01 20h00
55PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.34)
PRÉSENTATION DE VANGELO ET PORTRAIT DE PIPPO DELBONO
NOTE D’INTENTION DE PIPPO DELBONO (2015)
Quelques jours avant de mourir, ma mère, fervente catholique, m’a dit : «Pippo, pourquoi tu ne fais pas un spectacle sur l’Evangile ? Pour donner un message d’amour avec un spectacle de toi. On en a tellement besoin en ce moment.»
Tout de suite, j’ai pensé aux spectacles que je faisais gamin, dans la paroisse où je jouais l’enfant Jésus avec des boucles blondes, amoureux, comme ma mère, de ce monde de prêtres, d’église, d’encens, de représentations théâtrales… Puis je me suis souvenu du rôle de Dieu que j’ai incarné, à l’âge adulte, dans un film de Peter Greenaway. Cette fois là, je jouais aussi le Diable. Et Loth qui fait l’amour avec ses filles. M’est revenue alors en mémoire la réplique de l’un des personnages : «Ce n’est pas Dieu qui à créé l’homme, mais l’homme qui à créé Dieu».
J’ai donc pensé à toutes les conquêtes, les massacres, les guerres, les mensonges, les fausses morales créés par cette hypothèse de Dieu. Mais aussi à la beauté, à l’art, et à la poésie que cette idée du sacré à apporté durant deux mille ans. Et à la phrase de Marx : «La religion est un soupir de l’âme dans un monde sans âme».
Alors j’ai commencé à filmer et photographier des images au fil de mes voyages en Italie, en France, en Roumanie, en Russie, en Amérique Latine. Des images de Vierges, de Christs, de martyrs. Partout, je trouvais quelque chose en lien avec l’Evangile. Et partout j’ai vu des Christs douloureux, sérieux ; peu de joie dans leurs visages. Alors je me suis senti en prison, et je me suis perdu comme je le fais toujours quand je construis mes spectacles, oubliant cet Evangile, ou n’emportant peut être avec moi que le titre d’Evangile.
Puis j’ai fini par rencontrer des personnes venues d’Afrique qui vivaient désormais dans des camps créés exprès pour eux, des tziganes qui habitaient dans des lieux délabrés ; après, songeant au décor du spectacle, j’ai commencé à filmer des paysages, des couchers de soleil, des cieux qui me portaient, de la lumière et puis des situations comiques, absurdes, drôles, grotesques, légères… à l’opposé de la lourdeur de cette foi qui nous cloue au sol – nous, italiens, et les occidentaux en général –, qui nous enchaîne et nous empêche, comme toute foi devrait le permettre, de nous envoler vers l’imaginaire et les rêves.
Je me souviens de Pasolini qui regardait les gars jouer au foot et écrivait : «Peut-être ces coups de pied lancés vers le ciel nous apprennent à lancer nos désirs le plus loin possible pour que la joie du jeu nous accompagne jusqu’à la mort». Et avec les voix écoutées dans les camps tziganes et les camps de réfugiés, mais aussi les voix et les chansons entendues dans la rue, me voici en train de créer une musique que je voudrais comme une messe laïque, rituelle et sacrée, mais légère en même temps, et dont la parole, les images, les sons, la musique et la danse en feraient le récit.
Finalement, ne désirant pas parler directement de l’Evangile mais de la vie, de notre temps si compliqué à raconter, je sais tout de même que quelque chose des Ecritures – ce besoin d’amour que ma mère évoquait – pulsera forcément dans le spectacle.
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Jeu. 14.1Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la représentation
AVANT/APRÈSReligion(s), spiritualité(s) et mystère(s) de l’art
A 19h, puis à l’issue de la représentation
Mer. 13.01
Avant la représentation,
introduction thématique par
Eric Vautrin, dramaturge du
Théâtre de Vidy ; à l‘issue,
discussion avec lui autour des
enjeux soulevés par l‘œuvre et
ses échos dans notre société.
Et aussi
PROJECTIONCycle de films «Pippo Delbono cinéaste et acteur de cinéma»
Décembre et janvierÀ la Cinémathèque suisse
Pippo Delbono © DRPippo Delbono © DR
56PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
DARIA DEFLORIAN / ANTONIO TAGLIARINI Deux spectacles
21.01 – 23.01Salle Charles Apothéloz
Texte et mise en scène :Daria Deflorian Antonio TagliariniCollaboration :Marzena Borejczuk Lumière :Gianni StaropoliSurtitrages :Caroline Michel
Avec : Daria DeflorianAntonio Tagliarini
Accompagnement et diffusion internationale :Francesca Corona Production :A.D.Inequilibrio Festival, ArmuniaZTL-Pro avec l’aide de la Provincia di RomaAvec la collaboration de :Fondazione RomaeuropaTeatro di Roma
Le reportage de Mariusz Szczygieł est publié aux Editions Noir sur blanc dans l’anthologieLa vie est un reportage
Création le 30 juin 2012
au Festival Inequilibrio
21.01 – 23.01Salle Charles Apothéloz
Texte et mise en scène :Daria Deflorian Antonio TagliariniCollaboration au projet :Monica PisedduValentino VillaLumière :Gianni StaropoliConseil en scénographie :Marina HaasSurtitrages :Caroline Michel
Avec :Daria DeflorianMonica PisedduAntonio TagliariniValentino Villa
Accompagnement et diffusion internationale :Francesca CoronaProduction :A.D.Coproduction :Teatro di Roma - Romaeuropa Festival 2013 - 369gradiAvec la collaboration de :Festival Castel dei Mondi
Le Justicier d’Athènes est publié auxEditions du Seuil
Création le 7 novembre 2013
au Festival Romaeuropa
Ce ne andiamo per nondarvi altre preoccupazioni(On s’en va pour ne pas vous donner plus de soucis)d’après le roman Le Justicier d’Athènes de Petros Markaris
Realityd’après le reportage de Mariusz Szczygieł
Italien, surtitré en français
Durée : 1h
Théâtre
Tarif M
Italien, surtitré en français
Durée : 1h
Théâtre
Tarif M
Le calendrier de Vidy a été aménagé pour que les spectateurs puissent enchaîner les deux spectacles de Daria Deflorian et Antonio Tagliarini dans une même journée à des tarifs préférentiels.
HORAIRES
Ce ne andiamo Jeu. 21.01 21h00
Ven. 22.01 21h00
Sam. 23.01 18h00
Reality Jeu. 21.01 19h00
Ven. 22.01 19h00
Sam. 23.01 16h00
57PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.36) :
PRÉSENTATION DE CE NE ANDIAMO, REALITY ET PORTRAITS DE DARIA DEFLORIAN ET ANTONIO TAGLIARINI
ENTRETIEN DE DARIA DEFLORIAN ET ANTONIO TAGLIARINI AVEC JEAN-LOUIS PERRIER POUR LE FESTIVAL D’AUTOMNE (EXTRAITS)
Les questions posées par les deux pièces ont été très proches. Comment être en scène ici et maintenant, avec le spectateur, et en même temps agir dans l’espace indispensable de l’abstraction, de l’imagination, en somme – ailleurs? Comment être fortement personnels tout en rejetant l’autobiographie dans le sens strict du terme? Comment satisfaire notre conviction dans les vertus de l’enquête et en même temps ambitionner non pas un travail fragmentaire, mais une œuvre ? Les deux pièces manifestent notre curiosité, voire notre sympathie, envers des figures marginales, vulnérables, mais, pour nous, extraordinaires. Quoique profondément différentes, Janina Turek dans Reality et les quatre retraitées imaginées par l’écrivain grec Petros Markaris dans Ce ne andiamo… représentent une humanité qui échappe à la mémoire collective, à l’Histoire majuscule.
Qu’est-ce qui différencie les deux pièces ?Avant tout le fait que, pour la première fois, dans Ce ne andiamo…, nous avons partagé le travail de création avec deux autres performeurs, Monica Piseddu et Valentino Villa. Ca n’a pas été simple au commencement, car notre façon de travailler ne prévoit ni de longs projets ni une écriture qui précède les répétitions. Une symétrie a été rompue et une autre l’a remplacée. Une autre différence entre Reality et Ce andiamo… est de l’ordre du regard envers l’objet. Dans le cas de Reality, le théâtre était appelé à respecter un pacte avec la rigueur et le secret des vicissitudes véritables de Janina Turek. Alors que dans Ce ne andiamo… il s’agissait avant tout de respecter l’image du départ, celle du suicide des quatre retraitées grecques, mais sans adhérer pleinement à leur choix. On devait « croire » à cette image, mais sans épouser le suicide en tant que choix idéologique. Ce qui nous a reporté à Albert Camus et à son interrogation: existe-t-il un suicide altruiste? On a peut-être découvert qu’il y a différentes façons de dire « non ».
INTRODUCTIONAU SPECTACLE
Jeu. 21.1
Une heure avant le début
du spectacle
Reality © Silvia Gelli
Ce ne andiamo © Gabriele Zanon
58PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Chorégraphie :Marco BerrettiniMusique :Summer Music (Marco Berrettini et Samuel Pajand)Décors et lumière :Victor RoyCostumes : Severine Besson
Avec :Marco BerrettiniChristine BombalNathalie BroizatSébastien ChatellierMarion DuvalSamuel Pajand
Production et diffusion :Tutu ProductionProduction :*MELK PROD et TanzplantationCoproduction :ADC, GenèveThéâtre de Vidy
Création le 13 janvier 2016
à l’ADC, Genève
MARCO BERRETTINI iFeel3 26.01 – 28.01Salle Charles Apothéloz
Durée estimée : 2h
Danse/Musique
Tarif M
HORAIRES
Mar. 26.01 19h00
Mer. 27.01 20h00
Jeu. 28.01 19h00
59PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.38) :
PRÉSENTATION DE IFEEL3 ET PORTRAIT DE MARCO BERRETTINI
NOTE D’INTENTION DE MARCO BERRETTINI, 2014
iFeel3 s’inspire de Atlas shrugged (littéralement : Atlas haussa les épaules), le roman-phare de Ayn Rand publié en 1957 ; la Bible des néo-conservateurs aux Etats-Unis. Ce livre décrit comment un groupe d’individus, poussés malgré eux à devenir antisystème, envisage la revanche... mais comment, et à quoi ressemblera le monde révolutionné ?
Le thème de cet ouvrage, met en avant la pensée rationnelle et indépendante comme moteur du monde ; des « hommes de l’esprit » (scientifiques indépendants, entrepreneurs honnêtes, artistes individualistes, travailleurs consciencieux) disparaissent mystérieusement, provoquant crises et catastrophes. Celui qui les entraîne dans cette « grève », dans ce retrait à l’écart d’une société de plus en plus collectivisée et règlementée, est John Galt, à la fois entrepreneur, philosophe et grand savant, qui a inventé un nouveau moteur extraordinaire, à courant alternatif. Mais la direction ne veut rien savoir d’une nouveauté technologique à bas prix. Plutôt que de s’abaisser, John Galt et d’autres personnes qui vivent des expériences semblables à la sienne, se réunissent et s’isolent, disparaissent. En l’absence de ceux qui supportent le monde (tel le légendaire titan grec Atlas), la société s’écroule. La vie moderne avec ses crises financières, morales et religieuses provoque autant une réf lexion qu’un sentiment d’impuissance en moi. Je me demande souvent comment traduire mes impressions en matières chorégraphiques. Comment combler le vide entre esthétique de la danse et cruauté de la vie ? Est-ce nécessaire ? Est-ce possible ? Est-ce raisonnable ? Ce sont souvent les mêmes questions qui m’habitent lorsque il s’agit de créer un spectacle.
La meilleure réponse que j’ai trouvée pour l’instant n’est pas une révélation ou une recette miracle. Mais une simple idée qui pourtant est difficile à matérialiser : «s’améliorer». Concevoir le travail chorégraphique et ma vie même comme un exercice «d’amélioration». Je tire toute ma force de l’idée que je pourrais faire mieux, que je pourrais comprendre et faire un pas en avant, tout en étant conscient que le mot «amélioration» est absolument subjectif.
Ce fut le livre du philosophe allemand Peter Sloterdijk, « Tu dois changer ta vie », qui m’engageât dans cette voie, il y a quelques années. Et c’est avec le roman Atlas shrugged de la romancière et sociologue américaine Ayn Rand que je voudrais poursuivre. Et même si je ne partage pas l’idée de l’abandon total du pouvoir étatique en faveur de l’individu, tel que le prône Ayn Rand, je me retrouve assez réconforté dans le concept que l’individu doit d’abord agir par et pour lui-même. Une invitation à prendre sur nous, à saisir les enjeux de l’esclavage moderne, qui sont en nous, avant tout. A nous de nous élever, avant de soulever les autres, de faire face à notre ombre, avant de vaincre et convaincre. Tout cela demande aussi de remettre en question notre danse, notre voix, notre être sur scène. Ce groupe d’iFeel3 saura-t-il faire un petit pas en avant ou sombrera-t-il par le même sabre qu’il voulait éviter au monde ?
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Mer. 27.01Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
Marco Berrettini © Isabelle Meister
60PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Conception :Jean-François PeyretScénographie :Nicky RietiLumière :Bruno GoubertMagie :Stefan LeyshonAlain de MoyencourtAssistanat à la mise en scène :Solwen Duée
Avec :Jos Houben
Production et diffusion :Théâtre de VidyCompagnie tf2Avec le soutien de :CENTQUATRE-PARISDrac Ile-de-FranceDICRéAML’estive, scène nationale de Foix et de l’Ariège
Création le 3 mars 2015
au CENTQUATRE-PARIS
JEAN-FRANÇOIS PEYRET Citizen Jobs
19.01 – 29.01Chapiteau
Durée : 1h15
Théâtre
Tarif S
HORAIRES
Mar. 19.01 19h30
Mer. 20.01 19h30
Jeu. 21.01 19h30
Ven. 22.01 19h30
Sam. 23.01 19h30
Dim. 24.01 17h00
Mar. 26.01 19h30
Mer. 27.01 19h30
Jeu. 28.01 19h30
Ven. 29.01 19h30
61PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Jeu. 28.01Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.39) :
PRÉSENTATION DE CITIZEN JOBS ET PORTRAIT DE JEAN-FRANÇOIS PEYRET
NOTE D’INTENTION DE JEAN-FRANÇOIS PEYRET, 2014
Il y a d’abord le désir de continuer avec Jos Houben, un compagnonnage commencé depuis plusieurs années, lors de nos excursions/incursions dans Walden de Henry-David Thoreau. Si un ouvrage doit avoir sa nécessité, un hasard est souvent l’élément déclencheur : cette fois-ci, une navigation sur Kosinki’s Channel, la chaîne YouTube de Chris Marker. Je tombai sur iDead, 2 minutes 27 secondes d’images consacrées à la mort de Steve Jobs. Défilaient, tournoyaient, sur une musique de Purcell, 128 unes de journaux du monde entier déplorant la disparition d’un « visionnaire », d’un «titan », d’un « génie qui a changé le monde » et d’un « révolutionnaire qui nous a fait penser différemment (“think different”) ». J’avoue que jusque-là, Steve Jobs ne faisait pas partie de ma « short list », de génies ou de grands révolutionnaires qui ont transformé le monde ou changé la vie. S’agissant d’informatique ou de pomme, j’aurais plutôt nominé Alan Turing, un spectre qui a longtemps hanté mon théâtre.
À la surprise succède la curiosité. Car le citoyen Jobs demeure une énigme : comment un tel mythe a-t-il pu se construire ; comment Jobs a-t-il lui-même construit son mythe ? Et qu’est-ce que nous raconte ce mythe, qu’est-ce qu’il raconte de nous ? Énigme aussi, celle de l’émergence d’une personnalité charismatique, capable, en l’occurrence, d’imposer aux autres et avec quel aplomb, son « principe de distorsion de la réalité ». Pourtant s’intéresser au montage ou au démontage d’un tel mythe, à la résistible ascension du héros de la Silicon Valley, produit un effet boomerang ; c’est que nous ne sommes pas seulement (ou nécessairement) les consommateurs de ce mythe, mais aussi les consommateurs des produits qu’il nous vend, ces machines avec lesquelles nous entretenons un rapport simplement technique mais plutôt magique, non dénué de fétichisme. Derrière la success story du fondateur d’Apple, à l’heure, à l’ère de la révolution numérique, c’est bien de notre destin technique qu’il s’agit, et des chimères hommes-machines que nous sommes désormais.
Re : Walden et Citizen Jobs pourraient alors apparaître comme les deux faces d’une même médaille consacrée à l’individualisme américain : le solitaire dans sa cabane du Massachusetts versus le hippie californien capitaine d’industrie. Le second ferait horreur à l’homme des bois qui nous a bien prévenus que nous sommes devenus « les outils de nos outils » ; pourtant Jobs n’hésite pas à citer Thoreau et à en appeler à la foi en l’individu célébrée par l’inventeur de la désobéissance civile ! Y aurait-il une secrète connivence, un lien obscur entre ces deux figures américaines dont l’évocation formerait un étrange diptyque ? Reste que s’il y a une relation de continuité et de consanguinité entre les deux spectacles, il est évident que Citizen Jobs peut exister (s’adresser à des spectateurs) sans référence à l’aventure précédente. Car ce spectacle en prend le contre-pied du précédent ou lui fait un pied de nez. Re : Walden recourt massivement à la technologie numérique ; Citizen Jobs, paradoxalement quand on songe au père du Macintosh, s’impose une abstinence technologique et réduit le théâtre à sa plus simple et essentielle expression : un comédien seul sur scène. « Simplify, simplify », conseillait Thoreau.Ainsi Steve Jobs lance un défi au théâtre, d’abord parce que le théâtre s’intéresse aux mythes, mais il provoque aussi le comédien en tant que bête de scène. À ses « présentations » se pressaient une foule de fans, qu’il ne s’agissait pas seulement d’émouvoir : il fallait surtout leur vendre les produits Apple…
À propos de produits, un dernier renversement en guise de pitch : est-ce que, mythe ou pas, Steve Jobs ne serait pas le meilleur produit d’Apple ?
JEAN-FRANÇOIS PEYRET, 2014
AVANT/APRÈSDÉBAT AVEC UN INVITÉQuel monde commun ?
Dim. 24.01La Passerelle
A 15h, puis à l’issue de la représentation
Avant la représentation, débat
avec un invité animé par Eric
Vautrin, dramaturge du
Théâtre de Vidy ; à l‘issue,
discussion avec eux autour
des enjeux soulevés par
l‘œuvre et ses échos dans
notre société.
Jos Houben dans Citizen jobs © Maëlla-Mickaëlle Maréchal Jos Houben dans Citizen jobs © Maëlla-Mickaëlle Maréchal
Jos Houben dans Citizen jobs © Maëlla-Mickaëlle Maréchal
62PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
LA BÂTIE-FESTIVAL DE GENÈVE/ THÉÂTRE DE VIDY Deux spectacles pour les adhérents de Vidy
Pour la deuxième année, La Bâtie-Festival de Genève et le Théâtre de Vidy croisent leurs spectacles en proposant tarifs préférentiels et navettes gratuites, histoire d’inciter à voyager. La Bâtie propose deux spectacles aux adhérents de Vidy : The Ventriloquists Convention de Gisèle Vienne et Esta breve tragedia de la carne d’Angélica Liddell. De son côté, Vidy accueille les spectateurs de La Bâtie pour En avant, marche ! d’Alain Platel et The Encounter de Simon McBurney.
3.09Comédie de Genève
8.09Salle des Fêtes du Lignon
GISÈLE VIENNE /DENNIS COOPERPUPPENTHEATER HALLE/DACM
The Ventriloquists Convention(La Convention des ventriloques)
ANGÉLICA LIDDELLEsta breve tragedia de la carne(Cette brève tragédie de la chair)
En anglais,
surtitré en français
Durée estimée : 2h
Théâtre
Programmé par
La Bâtie-Festival
les 3.09 et 4.09
www.batie.ch
Création juillet 2015
En espagnol,
surtitré en français
Dès 18 ans
Théâtre/Performance
Programmé par
La Bâtie-Festival
du 7.09 au 9.09
www.batie.ch
Création septembre 2015
HORAIRES
The VentriloquistsJeu. 3.09 21h00
Esta breve tragediaMer. 8.09 21h00
63PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
The Ventriloquists ConventionMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.12) :
PRÉSENTATION DE THE VENTRILOQUISTS CONVENTION ETPORTRAIT DE GISÈLE VIENNE
NOTES DE TRAVAIL DE GISÈLE VIENNE, 2014 (EXTRAITS)
The Ventriloquists Convention est une fiction d’un grand réalisme, une reconstitution imaginée de la rencontre annuelle du Kentucky. Interprétée par neuf marionnettistes-ventriloques, elle se construit à partir des différents moments qui ponctuent la convention : de l’exécution des numéros à l’évocation des diverses préoccupations tant professionnelles que privées liées à cette activité.Dans un espace scénique où sont disposées de nombreuses chaises destinées à accueillir les participants, le spectateur sera considéré comme l’un d’entre eux.La pièce, d’une relative simplicité au premier abord, va se déployer à l’instar d’une partition, construite à partir des multiples voix des protagonistes qui trahissent leur psychologie complexe,par la mise en évidence des différentes strates du dialogue : lavoix du ventriloque lui-même, en civil ou en jeu, celle de sa ou ses marionnettes, et celle, plus singulière encore, que l’on nommera la “troisième voix” interprétée en ventriloquie, mais sans aucun support physique pour l’incarner et qui apparaît ainsi comme fantomatique.
Esta breve tragedia de la carneMAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.13) :
PRÉSENTATION DE ESTA BREVE TRAGEDIA DE LA CARNE ET PORTRAIT D’ANGÉLICA LIDDELL
Photo d’archive d’Emilie Dickinson annotée par Angélica Liddell© DR
Photo de groupe de la Vent Haven Convention 2014© Estelle Hanania
64PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Avec l’arrivée d’Omar Porras à la tête du Théâtre Kléber-Méleau à Renens, les deux institutions réinventent leur collaboration. Kléber-Méleau propose aux adhérents de Vidy des tarifs préférentiels pour La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt mise en scène par Omar Porras. De son côté, Vidy accueille les abonnés de Kléber-Méleau pour La Mouette de Tchekhov, mise en scène par Thomas Ostermeier en février et mars 2016. Par ailleurs, le Théâtre de Vidy continue à vendre des billets pour tous les spectacles du Théâtre Kléber-Méleau à sa billetterie et à son point de vente chez Payot-Lausanne.
22.09 – 11.10Théâtre Kléber-Méleau
OMAR PORRAS/TEATRO MALANDROLa Visite de la vieille damede Friedrich Dürrenmatt
Durée : 1h45
Théâtre
L’Arche est agent théâtral du texte représenté
Recréation avril 2015
THÉÂTRE KLÉBER-MÉLEAU / THÉÂTRE DE VIDY Un spectacle pour les adhérents de Vidy
HORAIRES
Mar. 22.09 19h00
Mer. 23.09 19h00
Jeu. 24.09 19h00
Ven. 25.09 20h00
Sam. 26.09 19h00
Dim. 27.09 17h30
Mar. 29.09 19h00
Mer. 30.09 19h00
Jeu. 1.10 19h00
Ven. 2.10 20h00
Sam. 3.10 19h00
Dim. 4.10 17h30
Mar. 6.10 19h00
Mer. 7.10 19h00
Jeu. 8.10 19h00
Ven. 9.10 20h00
Sam. 10.10 19h00
Dim. 11.10 17h30
65PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.40) :
PRÉSENTATION DE LA VISITE DE LA VIEILLE DAME ET PORTRAIT D’OMAR PORRAS
NOTES DE TRAVAIL D’OMAR PORRAS
C’est de son Konolfingen natal, de cette petite bourgade du canton de Berne, « propre, vernie, mais truffée de secrets malsains, pareil à du chocolat blême, ouà du gruyère hanté », que Friedrich Dürrenmatt s’inspire pour inventer les lieux de La Visite de la vieille dame, ses créatures cruelles et truculentes, ses personnages si vrais, si réels et fascinants par la démesure de leur grotesque : « le grotesque n’est qu’une expression sensible, un paradoxe sensible, à savoir la forme de l’informe, le visage d’un monde sans visage » affirme- t- il. Le théâtre – et plus généralement l’art – semble ici un prisme de visionnaire.
Dans un garage désaffecté, en 1993, en pleine crise de logement dans la cité de Calvin, notre jeune groupe avait exploré pendant presque quatre mois ce texte, undes plus représentatifs de la dramaturgie suisse. Une quantité énorme de matériaux fut récoltée pour les débuts de l’exploration : pour nous, il ne s’agissait pas seulement de créer un spectacle, mais de mettre en lumière l’espace- laboratoire que nous avions investi, en marge des théâtres dits institutionnels. Nous voulions tisser des liens avec une génération de spectateurs, de citoyens, de rêveurs qui seretrouvaient dans ce mystérieux et nouveau territoire où nous pouvions déjouer ce que nous percevions comme des dysfonctionnements culturels par les stratégies du jeu et de la fiction.
Aujourd’hui, le Teatro Malandro souhaite continuer à explorer cette pièce, qui présente une valeur cathartique, nous révèle à nous- mêmes, en nous confrontant à des êtres que nous évitons et que même nous attaquons, mais qui finalement nesont autres que nous- mêmes. De fait, malgré son apparente abstraction comique, ambigüe et déconcertante où des malentendus font évoluer – voire se métamorphoser – les personnages, La Visite de la vieille dame nous met face à une œuvre qui ouvre sur un monde en crise où la nouvelle loi que les personnages mettent implicitement en place – « la prospérité pour un cadavre » – peut se légitimer sans qu’aucun d’entre eux ne risque exclusion ou condamnation.
Revenir sur cette œuvre du répertoire pour la Suisse comme pour notre compagnie,et y reprendre à nouveau les masques, c’est aussi retrouver les protagonistes à l’aune d’une dimension parodique, pour mieux prendre conscience des transformations du monde et de nos propres évolution – dans un double mouvement de distance et de rapprochement. Le masque nous libère dans le rire et dans la nécessité des pleurs. Le masque se glisse dans tous les drames avec le lyrisme duquotidien ; il dessine une grande fresque de notre état grotesque et débusque l’effrayante ambivalence humaine.
La Visite de la vieille dame © Marc Vanappelghem
66PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
Pour la première année, la Comédie de Genève et le Théâtre de Vidy croisent leurs spectacles en proposant tarifs préférentiels et navettes gratuites, histoire d’inciter à voyager. La Comédie propose aux adhérents de Vidy : Les Français de Krzysztof Warlikowski. De son côté, Vidy accueille les abonnés de la Comédie pour Je suis Fassbinder de Falk Richter et Stanislas Nordey en avril 2016.
13.02BFM (Bâtiment des Forces Motrices)
KRZYSTOF WARLIKOWSKILes Françaisinspiré par A la recherche du temps perdu de Marcel Proust
En polonais,
surtitré en français
Durée estimée : 5h
Théâtre
Création août 2015
COMÉDIE DE GENEVE / THÉÂTRE DE VIDY Un spectacle pour les adhérents de Vidy
HORAIRES
Sam. 13.02 19h00
67PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
MAG 4 DU THÉÂTRE DE VIDY (P.41) :
PRÉSENTATION DE LES FRANÇAIS ET PORTRAIT DE KRZYSZTOF WARLIKOWSKI
NOTE D’INTENTION
Le spectacle basé sur le roman À la recherche du temps perdu de Marcel Proust est un nouveau projet théâtral de Krzysztof Warlikowski. Comme l’on connaît l’acuité des jugements de ce metteur en scène et son remarquable talent à révéler des structures et des sens cachés de textes par le fait de les placer dans des contextes inopinés, il est légitime de penser que Warlikowski ne va pas diluer la madeleine dans le thé, ce qui arrive à de nombreux réalisateurs séduits par le roman de Proust. Warlikowski, qui a déjà réalisé sa propre adaptation d’À la recherche… (Bonn, 2002), revient à ce texte avec une passion de démystificateur. Sa nouvelle adaptation s’articulera notamment autour de thèmes tels que la peur de la mort, la vieillesse, la jalousie, l’homosexualité, un érotisme lubrique, l’antisémitisme.
Quelques-uns de ces thèmes sont fortement camouf lés par Proust, si parfaitement que l’on risque de les omettre. Ce camouf lage constitue pour Warlikowski une source d’énergie théâtrale. Le scandale de l’époque traduit par une exceptionnelle expérience d’écriture, chez Warlikowski trouvera son explication théâtrale et de toute évidence fera surgir le scandale de l’époque moderne. Il est clair que malgré le changement de décor et des costumes, le mode de fonctionnement de la société et des relations décrite par Proust demeure toujours d’actualité ; en outre une escalade des mécanismes cachés d’exclusion et de violence s’y est ajoutée. Proust décrit ses héros avec un énorme sens de l’humour, il crée une incroyable ménagerie humaine composée de snobs forcenés qui atteignent les sommets de la prétention. En faisant entrer son équipe dans un état proustien, Warlikowski entreprend une grande tentative épique de confrontation avec le regard impitoyable de l’écrivain sur la société. Il pose une question aiguë, celle de savoir si notre recherche peut encore avoir un sens quelconque, si cette façon de se sauver qui a été choisie par Proust, à savoir l’écriture compulsive, est encore possible aujourd’hui. Avec cette croyance que le temps perdu peut être retrouvé justement au théâtre et à travers le théâtre.
Le nouveau spectacle de Warlikowski, en découvrant des tabous qui existent toujours, va confronter les spectateurs avec un cataclysme possible, avec la catastrophe de la société postmoderne d’aujourd’hui, qui n’est pas tellement différente de celle décrite par Proust comme Pompéi la veille de la tragédie. Proust a vécu l’expérience de la Grande Guerre. Quel est notre état d’esprit de Pompéi actuel ? Et enfin, est-ce que l’Europe sous le masque de Les Français peut-elle être sauvée ?
Rassemblement sur la place de la République à Parisaprès les attentats du 11 janvier 2015 © AFP / East News
68PREMIÈRE PARTIE DE SAISON 2015-2016
LE THÉÂTRE DE VIDY REMERCIESES GÉNÉREUX DONATEURS :
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JEAN FREYMOND
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BERTHE JUILLERAT
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POUR LEUR PRÉCIEUX SOUTIEN :
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LAUSANNOISE
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GESSNERALLEE ZÜRICH
THEATER CHUR
KASERNE BASEL
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DE DANSE CONTEMPORAINE
ADC ASSOCIATION POUR LA
DANSE CONTEMPORAINE
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PLATEFORME PÔLE MUSÉAL
COLLECTION DE L’ART BRUT
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CINÉMA BELLEVAUX
VISIONS DU RÉEL
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FESTIVAL DE LA CITÉ
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LUFF LAUSANNE UNDERGROUND
FILM & MUSIC FESTIVAL
ELECTROSANNE
LES DOCKS
FONDATION JAN MICHALSKI
POUR L’ÉCRITURE ET LA
LITTÉRATURE
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LA MANUFACTURE – HETSRHAUTE ÉCOLE DE THÉÂTRE
DE SUISSE ROMANDE
LES TEINTURERIES
UNIL UNIVERSITÉ DE LAUSANNE
EPFL ÉCOLE POLYTECHNIQUE
FÉDÉRALE DE LAUSANNE
EESP ÉCOLE D’ÉTUDES SOCIALES
ET PÉDAGOGIQUES
HEAD HAUTE ÉCOLE D’ART ET DE DESIGN
ECAL ÉCOLE CANTONALE D’ART
DE LAUSANNE
EHL ÉCOLE HÔTELIÈRE DE LAUSANNE
DGEP ENSEIGNEMENT POST-OBLIGATOIRE
DGEO ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE
AVDEP ASSOCIATION VAUDOISE
DES ÉCOLES PRIVÉES
LES CENTRES DE QUARTIER
ET LES FOYERS DE LA VILLE DE
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CETTE SAISON 15/16 EST RÉALISÉE
PAR LES ÉQUIPES DE TECHNIQUE,
DE PRODUCTION, DE COMMUNICA-
TION ET D’ADMINISTRATION DU
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