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1 Evaluation du Programme d’application de la réforme de la gestion des infrastructures hydrauliques d’approvisionnement en eau potable en milieu rural et semi urbain Rapport final GREFCO Juin 2012 Daniel THIEBA Alain KY-ZERBO « L’objet de l’évaluation rétrospective est de formuler une opinion motivée sur la pertinence, l’efficience, l’efficacité, l’impact et la viabilité du projet financé au regard du contexte, de la politique et des procédures d’intervention du groupe AFD. L’évaluateur a examiné les réalisations du projet en fonction des objectifs qui étaient fixés. Il a, par ailleurs, procédé à l’examen du processus d’exécution et de fonctionnement du projet dans ses différentes phases de mise en œuvre et de suivi. Cette évaluation est financée par l’Agence Française de Développement. Les observations, appréciations et recommandations exprimées dans ce rapport le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. »

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Evaluation du Programme d’application de la réforme de la gestion des infrastructures hydrauliques

d’approvisionnement en eau potable en milieu rural et semi urbain

Rapport final

GREFCO Juin 2012

Daniel THIEBA

Alain KY-ZERBO

« L’objet de l’évaluation rétrospective est de formuler une opinion motivée sur la pertinence, l’efficience, l’efficacité, l’impact et la viabilité du projet financé au regard du contexte, de la politique et des procédures d’intervention du groupe AFD. L’évaluateur a examiné les réalisations du projet en fonction des objectifs qui étaient fixés. Il a, par ailleurs, procédé à l’examen du processus

d’exécution et de fonctionnement du projet dans ses différentes phases de mise en œuvre et de suivi. Cette évaluation est financée par l’Agence Française de Développement. Les observations, appréciations et recommandations exprimées dans ce rapport le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. »

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Table des matières Liste des tableaux ...............................................................................................................................3

I Liste des acronymes ..........................................................................................................................4

II Résumé ............................................................................................................................................5

III Méthodologie ............................................................................................................................... 12

IV Récit détaillé et analytique du projet ............................................................................................ 15

V Performance .................................................................................................................................. 22

5.1. Pertinence .............................................................................................................................. 22

5.2. Efficacité ................................................................................................................................ 24

5.3. Efficience ............................................................................................................................... 29

5.4. Impacts .................................................................................................................................. 31

5.4.1 Les AUE et la gestion des PMH .......................................................................................... 31

5.4.2 Les AEPS ............................................................................................................................... 34

5.5. Viabilité/durabilité ................................................................................................................. 36

5.6. Valeur ajoutée de l’action de l’AFD ......................................................................................... 40

VI. Conclusions .............................................................................................................................. 42

VII Leçons et Recommandations .................................................................................................. 46

ANNEXE ............................................................................................................................................ 48

Annexe 1. Fiche de synthèse de la performance du projet ......................................................... 49

Annexe 2. Liste des personnes rencontrées ............................................................................... 51

ANNEXE 3. Evolution des consommations d’eau des AEPS ......................................................... 54

ANNEXE 4. Evolution Branchements Privés ................................................................................ 55

Annexe 5. Evolution des résultats financiers de la gestion des AEPS .......................................... 56

Annexe 6. Mobilisation des redevances des PMH ...................................................................... 57

ANNEXE 7. Tournées de suivi des maintenanciers...................................................................... 58

Annexe 8. Paiement des factures des maintenanciers ............................................................... 61

Annexe 9. Typologie des trois catégories de villages et d’AUE ................................................... 62

Annexe 10. Calendrier de déroulement de la Mission ................................................................ 63

Annexe 11. Tableau des financements mobilisés ....................................................................... 64

Annexe 12. Tableau des résultats .............................................................................................. 65

Annexe 13. Liste des activités menées au cours de l’Evaluation ................................................. 66

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Annexe 14. Carte de la zone d’intervention du PAR et des communes visitées par la Mission. .. 67

Annexe 15. Cadre logique ex post du PAR.................................................................................. 68

Annexe 16. Termes de référence ............................................................................................... 70

Annexe 17. LISTE DES PRINCIPAUX DOCUMENTS CONSULTES .................................................... 93

Liste des tableaux

Tableau 1 : Situation des AEPS

Tableau 2 : Taux d’exécution financière du PAR

Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga)

Tableau 4 : Synthèse de l’impact sur les AUE

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I Liste des acronymes

ABS Appui Budgétaire Sectoriel

AEP Approvisionnement en Eau Potable

AEPA Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement

AEPHA Alimentation en Eau potable Hygiène et Assainissement de base

AEPS Adduction en Eau Potable Simplifiée

AFD Agence Française de Développement

AG Assemblée Générale

AR Artisan Réparateur de Pompe à Motricité Humaine

AUE Association des Usagers de l’Eau

CASADES Comité d’Animation et de Soutien aux Actions de Développement Economique et Social

CSPS Centre de Santé et de Promotion Sociale

CGCT Code Général des Collectivités Territoriales

CPE Comité de Point d’Eau

CVD Conseil Villageois de Développement

DGRE Direction Générale des Ressources en Eau

DRAH Direction Régionale de l’Agriculture de l’Hydraulique

DRAHRH Direction Régionale de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques

IFC Information, Formation et Communication

INOH Inventaire National des Ouvrages Hydrauliques

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONEA Office National de l’Eau et de l’Assainissement

PAR Programme d’Application de la Réforme du système de gestion des infrastructures hydrauliques d’alimentation en eau potable en milieu rural et semi-urbain

PCD-AEPA Plan Communal de Développement du secteur AEPA

PEM Point d’Eau Moderne

PF Point Focal

PMH Pompe à Motricité Humaine

PN-AEPA Programme National d’Approvisionnement en Eau potable et Assainissement

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II Résumé

Méthodologie de l’évaluation Sur la base des TDR, la note de cadrage a indiqué les éléments d’appréciation de chacune des sous questions évaluatives, les informations à collecter, les sources de l’information et enfin le mode d’analyse et de traitement de l’information. Le PAR est intervenu dans 33 communes. Une proposition d’échantillonnage a été faite. Les critères suivants ont été retenus pour le choix des deux communes qui ont fait l’objet d’une investigation approfondie:

- Diversité géographique (une Commune de la région du Sahel, une commune de la province de la Gnagna),

- Existence d’une AEPS, - Nature de la source d’énergie pour l’AEPS (thermique, solaire, électrique), - Diversité des fermiers.

Au regard des critères de choix un échantillon représentatif de deux communes et de 4 villages à l’intérieur de chacune de ces communes a été retenu. Les communes, tout comme les villages ont fait l’objet d’investigations approfondies. La collecte des données s’est fondée sur plusieurs sources variées :

- les rapports et comptes de gestion des communes, - les rapports des Fermiers & opérateurs, - les fiches de suivi des maintenanciers, - les cahiers de gestion et rapports des AUE, - les reçus et pièces comptables des AUE, - les entretiens qualitatifs avec les acteurs (Services étatiques au niveau central

et déconcentré, AUE, maintenanciers, usagers de l’eau, gestionnaires de bornes fontaines, Fermiers & opérateurs, maître d’œuvre…).

L’absence de situation de référence concernant les effets immédiat du PAR ainsi que l’absence de détermination des cibles de progression a rendu difficile les appréciations finales portées sur le Projet au vu des constats lors de la présente Evaluation. Récit détaillé et analytique du projet Suite au constat qu’une part importante des comités de points d’eau (association d’usagers) n’arrivait pas à gérer comme il faudrait les équipements, les autorités burkinabè ont formulé un nouveau mode de gestion des ouvrages hydrauliques, fondé sur l’implication accrue d’opérateurs privés. Cette réforme a été adoptée par décret en novembre 2000. Le PAR a été conçu pour tester la faisabilité de cette réforme avant son application au niveau national. La mise en œuvre effective du PAR sur le terrain a été réalisé à partir de 2006 dans le contexte du processus de décentralisation marqué par le transfert de compétence aux communes notamment dans le domaine de l’hydraulique. Dans ces conditions, le projet visait les objectifs spécifiques suivants:

organiser et/ou renforcer les capacités des collectivités locales et des communautés villageoises à exercer les responsabilités de service public de l'eau,

promouvoir un secteur privé performant capable de prendre en charge la gestion et/ou l'exploitation des infrastructures d'hydraulique de proximité,

recentrer le rôle de l'Etat sur ses fonctions régaliennes et de régulation,

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réhabiliter ou créer de nouveaux points d'eau. La maîtrise d’ouvrage était assurée par la Direction Générale des Ressources en Eau, elle devait, entre autres, superviser l’exécution du projet. La maîtrise d’œuvre, qui devait être chargée de la mise en place et de l’accompagnement de l’ensemble des composantes du projet, a été confiée sur appel d’offres au bureau d’études ANTEA. Le PAR a été mis en œuvre durant six ans et s’est traduit par les principaux résultats spécifiques suivants : Au total, 254 ateliers d’information et de promotion de la réforme ont été animés et financés par le programme entre juin 2006 et mai 2008 dans toute la zone du programme. 982 AUE ont été mises en place entre octobre 2006 et juillet 2007 sur un total

d’environ 1000 villages dans la zone de concentration du projet. Par la suite, sur l’ensemble des AUE formellement constituées, 919 AUE ont été reconnues soit 93,5% avant la fin du projet. 2 700 membres des bureaux AUE formés sur les modules suivants :

- Convention de délégation de gestion des PMH commune/AUE, Protocole de collaboration AUE/gestionnaire, Prix de l’eau,

- Outils de gestion du service de l’eau, - Gestion organisationnelle des AUE, Inscription de l’AUE dans son

environnement institutionnel. Dans le cadre de l’opérationnalisation du dispositif de maintenance, une cinquantaine de maintenanciers ont été formés et ont signé 60 contrats de maintenance avec les communes. La convention de financement a prévu une contribution des bénéficiaires aux investissements physiques. Suite à l’adoption de normes nationales en matière de contribution, cette contribution a été ajustée pour la conformer à ces normes. Le PAR a pu rassembler au total, 45 817 180 F CFA de contribution locale correspondant à un taux de recouvrement de l’ordre de 90%. Le rapport de capitalisation indique le niveau de réalisation physique suivant :

- Sur une prévision de 15 AEPS, 12 AEPS ont été réalisées et trois réhabilitation d’AEPS.

- Sur une prévision de 110 nouveaux forages et 290 réhabilitations, 84 forages neuf ont été réalisés, et 345 réhabilitations.

A la clôture du projet, une phase de suivi post-projet a été mise en œuvre, sur la base d’un contrat de gré à gré avec le bureau d’étude Antéa à partir des produits de la contribution des bénéficiaires. Le suivi post-projet a permis d’assurer:

- l’appui à la gestion des PMH (suivi des AUE, finalisation des procédures de reconnaissance, etc...),

- le suivi, le contrôle et l’appui à la gestion des AEPS, - l’appui aux communes dans leurs relations avec les intervenants dans le

domaine de l’AEP (maintenanciers, etc...), - l’appui à l’administration pour poursuivre la reconnaissance des AUE.

Pertinence.

Le PAR a été conçu pour tester la faisabilité d’une nouvelle stratégie nationale de gestion des ouvrages hydrauliques. Seulement entre la conception du projet et sa mise en œuvre effective sur le terrain, il s’est écoulé au moins 5 ans. Cela a

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occasionné, avec l’évolution du contexte national, un décalage entre la stratégie opérationnelle du PAR et le cadre règlementaire et légal au niveau national. Il a été nécessaire, au démarrage du projet d’opérer des réajustements pour conformer le projet avec les évolutions du contexte national notamment en matière de décentralisation et de maîtrise d’ouvrage communale. Les réalisations physiques du PAR répondent de manière évidente au besoin d’approvisionnement en eau potable des bénéficiaires des ouvrages (communes, villages). Les critères de choix des AEPS et les choix effectués sont pertinents, à l’exception d’un cas observé sur le terrain (Bilanga Yanga). . Concernant les forages neufs et les réhabilitations, l’approche par la demande a été observée, suite à une concertation avec les acteurs locaux, les choix tels que constatés sont tous pertinents. Au niveau local, la gestion des PMH par les AUE et tout le dispositif qui l’accompagne, a été bien accueilli car il permettait un mécanisme plus fiable de gestion, quand bien même, il remettait en cause des pratiques antérieures et des pouvoir locaux par endroits. Concernant la gestion des AEPS par affermage, le maître d’ouvrage délégué, la DGRE, partageaient pleinement cette option. Au niveau régional (DRAH) et communale, il a été noté quelques réticences concernant le système de gestion par affermage. Ces réticences seraient dues à une insuffisance de dialogue avec les acteurs concernés. La majorité des acteurs sont satisfaits de l’option qui a consisté à confier les travaux de réalisation des AEPS et l’affermage à la même entreprise au regard des avantages qu’ils y trouvent. Efficacité.

La réalisation des activités par le maître d’œuvre a été conduite dans les délais avec un niveau de réalisation qui satisfait le maître d’ouvrage. Des réaménagements ont été opérés au niveau du plan de financement durant la mise en œuvre du projet par avenant au contrat de subvention. En fonction des volets, on peut estimer le taux de réalisation physique entre 95 et 100%. Les taux d’exécution financière des différents postes du projet varient de 99,5% à pratiquement 100%. On peut estimer que l’opérateur Antéa ainsi que la majorité des entreprises et ONG contractantes dans le cadre du PAR, ont assuré leurs missions respectives dans les délais et selon les coûts contractuels. Le taux de recouvrement des contributions locales est estimé à environ 90%. Le mode de collecte de cette contribution s’est avéré coûteux et étalé sur toute la durée du projet. Efficience. L’examen des décaissements n’indique pas une période de suspension des paiements par le bailleur au cours de la mise en œuvre du projet. Le maître d’ouvrage délégué (DGRE) ainsi que le maître d’œuvre (Antéa) n’ont pas signalé de retard au niveau des décaissements et qui aurait retardé le déroulement des activités du PAR. Les différents marchés de biens et services dans le cadre du PAR ont été effectués par des opérateurs sélectionnés dans le cadre de procédure d’appel à la concurrence impliquant le maître d’œuvre, le maître d’ouvrage et la non objection de l’AFD à toutes les étapes du processus de sélection. En outre, les coûts moyens de réalisation des ouvrages hydraulique dans le cadre du PAR sont inférieurs aux coûts

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moyens indiqués au niveau national, dans le document de synthèse du PN-AEPA (2006). Impact du projet. Dans la quasi-totalité des huit AUE visitées, les récépissés d’existence sont disponibles, le mandat des AUE est déjà épuisé (depuis Août 2011 pour les AUE de la commune de Bilanga et Janvier 2012 pour celles de la commune de Seytenga). Les pièces comptables (reçus des paiements, dépenses pour les réparations) sont la plupart du temps bien conservées, ainsi que les documents de passage des maintenanciers visés. Toutefois, elles ne sont pas classées ; dans la quasi-totalité des cas, les membres d’AUE ne sont pas capables de dire avec précision selon les années les recettes mobilisées et les dépenses, car il n’y a pas de bilan tenu périodiquement. La contrainte principale est le faible niveau d’alphabétisation. La plupart des AUE disent tenir des réunions mensuelles pour le Bureau de l’AUE et des AG, une fois par an. Toutefois, nous n’avons constaté de P.V. dans aucune AUE. Certaines (trois sur huit) reconnaissent ne plus tenir d’AG. En ce qui concerne la mobilisation des ressources financières, les AUE ayant un système de paiement par cotisations ont vu leurs taux de collecte des cotisations baissé dans des proportions variables ; celles ayant un système de paiement au volume ont connu une stabilité des ressources collectées avec quelques déperditions pour certaines d’entre elles (monopolisation des recettes au niveau de certaines PMH par quelques personnes au détriment de l’AUE). Les livrets d’épargne sont généralement disponibles et ont pu être constatés dans la majorité des cas (six). Pour la majorité des villages, le livret a été l’objet de mouvements (versement et dépôt) jusqu’en 2010 ; seule une minorité en fait un outil constant de gestion et l’a véritablement utilisé en 2011 et 2012. Les AUE connaissent les éléments essentiels du contrat (leurs obligations et celles de la commune). Dans les villages qui ont une bonne capacité d’organisation de l’AUE et des ressources en caisse, la durée des pannes est limitée et n’a pas connu d’accroissement. La moitié des usagères des PMH disent utiliser davantage à présent (depuis 2009) l’eau des PMH. Les recoupements indiquent que dans le premier cas, cela s’explique par la réalisation de nouveaux ouvrages (réhabilitations ou nouveaux forages). Là où cela n’a pas eu lieu la croissance démographique, parfois la pression des animaux domestiques a accentué le temps d’attente et l’incitation à s’approvisionner au forage. Le constat est qu’en hivernage, une proportion de la population retourne aux mares et aux barrages lorsque ceux-ci sont à proximité, principalement dans les localités où l’eau est payée au volume. Globalement les performances des AUE ont régressé entre la fin du PAR et ce jour. La majorité des AUE ne sont pas dans un bon état de fonctionnalité. Pour l’essentiel un accompagnement et conseils post formation a fait défaut.

Les AEPS réalisés ont fonctionné correctement, ceci constitue une avancée incontestable dans la gestion des AEPS ; ils ont été régulièrement approvisionnés en fuel. Dans le cas de Bilanga, il y a eu de fréquentes pannes avant le branchement à la SONABEL et la fourniture d’un transformateur, mais depuis lors, le fonctionnement et la fourniture de l’eau est régulière. Globalement on observe que la consommation

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d’eau a connu une croissance régulière depuis la mise en fonctionnement des ouvrages. La croissance de la consommation en eau des AEPS gérés par Faso Hydro et le PPI est évidente globalement. Cette croissance cache des disparités importantes. Les branchements privés n’ont guère touché la moitié des centres ; pour certaines qui l’ont été, les volumes restent assez faibles. Toutefois, la Mission a pu constater, qu’au cours du mois d’Avril 2012 et depuis le 1er Mai 2012, des perturbations allant jusqu’à des interruptions du service de l’eau ont lieu.

Les PMH du périmètre affermé rencontrent des difficultés importantes de gestion. Elles ont été abandonnées par les opérateurs , exceptés certains centres, en raison de la difficulté de recouvrir l’argent soit par la vente au volume, soit par paiement forfaitaire.

Viabilité/durabilité Les taux de récupération des redevances des PMH ont fortement chuté en 2011 et la tendance tend à se confirmer en 2012 également. On constate ainsi un fort recul des tournées de suivi des maintenanciers en 2011 et 2012.

Les DRAH (Est et Sahel) sont insuffisamment informées et ne suivent que faiblement le mandat exécuté par les fermiers & opérateurs. La fin du PAR ne s’est pas traduite par un mécanisme visant à la préparation et à l’appropriation entière par la DGRE et les DRAH dans les sens suivants :

- formation systématique aussi bien aux outils du PAR ainsi qu’aux approches opérationnelles qui ont été testées avec les leçons tirées ;

- identification du dispositif de supervision et de mise en œuvre de la réforme (consolidation dans la zone du PAR) et extension dans les autres régions.

Les communes jouent insuffisamment leurs rôles dans la mobilisation des redevances, paiement des A.R., contrôle du travail des maintenanciers, supervision & contrôle du travail des fermiers, rappel et conseils pour le renouvellement des AUE (dont les mandats ont tous expiré). Ces constats avaient déjà été soulignés dans le rapport de suivi post Projet élaboré par ANTEA. Le niveau d’information et de partenariat entre les communes et les opérateurs est relativement insuffisant (peu de rapports sont fournis aux communes), pour permettre à la commune d’être pleinement informée et jouer ses rôles conformément au contrat. Les Fermiers affirment effectuer les tâches de maintenance, d’entretien et de renouvellement des pièces lorsque cela est nécessaire. Toutefois, face aux besoins croissants de la ressource en eau dans la commune, les opérateurs ont mené quelques initiatives ; mais sur ce plan les actions restent nettement en dessous des attentes des communes. La gestion financière montre des résultats, négatifs au départ mais ces résultats sont devenus progressivement et globalement positifs. On constate que les résultats financiers sont contrastés d’un centre à l’autre. Ces résultats confirment la pertinence du système de gestion, de manière à insérer au sein d’un même lot des centres potentiellement rentables (charges d’exploitation relativement faibles, densité importante de population et des revenus dont elles disposent, et d’autres qui le sont moins. Globalement positifs, les résultats disponibles indiquent une tendance plutôt favorable.. Si la clé de répartition indique clairement que le matériel et les

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infrastructures non concernés par le contrat sont remplacés ou réhabilités par l’Etat, il est souhaitable qu’un plan clair de financement soit mis en place à cet effet. . Valeur ajoutée de l’action de l’AFD. Le PAR a produit un rapport de capitalisation faisant la synthèse de l’intervention, les succès, les difficultés rencontrés et tirant des leçons. Il a aussi produit des informations, bien que non exhaustives sur la performance du système dans la région du Sahel et la province de la Gnagna, dans le cadre du suivi Post Projet. Outre les outils opérationnels, l’AFD à travers ce Programme a apporté des innovations, à travers : Le système d’attribution des marchés conduisant à coupler la réalisation des AEPS avec l’engagement sur la gestion sur une période donnée. En effet, avec cette modalité les entreprises ayant été engagés dans la construction ont acquis la confiance de la fiabilité des installations pour postuler pour leur gestion sur une période. Le système d’attribution des réalisations d’AEPS et leur gestion , combinant des centres d’AEPS avec un potentiel de haut rendement avec d’autres qui le sont moins, se révèle productif ; le système de péréquation permettant à l’opérateur d’être globalement bénéficiaire sur l’ensemble des résultats, tout en s’engageant à faire fonctionner l’ensemble des centres, y compris les centres déficitaires. Conclusions. Le PAR a été un programme pertinent par rapport aux préoccupations nationales et qui a pris en compte dans ses aspects essentiels les attentes des bénéficiaires directs. Il a été exécuté avec efficacité ; le taux d’exécution physique et technique avoisine les 100%. Les impacts immédiats à la fin du Projet ont concerné la mise en place des institutions et outils pour l’opérationnalisation de la Réforme. Mais il a manqué un suivi et accompagnement pour le renforcement. On se retrouve avec près de 50 % des AUE se trouvant dans un état de fonctionnement faible à très faible. 30 % sont quelque peu fonctionnels mais avec des insuffisances notoires. 23 %, près du quart des AUE ont conservé l’essentiel des acquis issus du PAR, avec généralement des reculs non significatifs, qui peuvent toutefois prendre de l’ampleur si des mesures vigoureuses ne sont pas envisagées. Si la consommation globale et l’usage des PMH s’est accrue, y compris par tête dans les localités ou le taux d’accès a été amélioré, cela n’est pas partout cas. On note que les branchements privés ont connu un tassement au départ pour connaître une croissance affirmée à partir de 2011.. Les branchements privés n’ont guère touché la moitié des centres. Les PMH du périmètre affermé échappent à l’emprise de l’opérateur, avec des fortunes diverses. Les Communes ont globalement régressé dans leurs performances pour les rôles attendues d’elles : collecte des redevances des PMH, organisation et suivi des contrats des maintenanciers, respect des contrats, accompagnement & appuis & conseils aux AUE. Les DRAH et la DGRE jouent insuffisamment les rôles attendues d’elles. La fin du PAR ne s’est pas traduite par un mécanisme visant à la préparation et à l’appropriation entière par la DGRE et les DRAH dans les sens suivants : formation systématique aussi bien aux outils du PAR ainsi qu’aux approches opérationnelles qui ont été testées avec les leçons tirées ; identification du dispositif de supervision et de mise en œuvre de la réforme (consolidation dans la zone du PAR) et extension dans les autres régions.

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Les Fermiers (d’après les mairies qui, cependant, maitrise avec difficultés leurs devoirs) , PPI et Faso Hydro/Vergnet ont globalement été insuffisants dans leurs rôles pour communiquer et discuter avec les communes de l’échantillon, selon les acteurs communaux. Les évaluateurs se gardent à ce stade d’en faire une généralisation, d’autres communes auraient eu une inter action plus grande, selon les fermiers. Des insuffisances dans l’offre du service de l’eau sont apparues au cours du premier semestre de 2012, dues notamment à des problèmes internes à Faso Hydro.

Les résultats financiers de la gestion des AEPS démontrent la pertinence de la gestion par lot selon le système de péréquation. Il manque une lisibilité et une uniformisation des comptes d’exploitations ; en outre les provisions pour le matériel incombant aux opérateurs sont insuffisamment sécurisées, et le calcul n’est pas uniforme pour tous les fermiers.

Le PAR a produit de nombreux outils opérationnels qui sont utilisés au niveau des régions par les DRAH, mais aussi les opérateurs rencontrés. Outre les outils opérationnels, l’AFD à travers ce Programme a apporté des innovations, à travers : le système d’attribution des marchés conduisant à coupler la réalisation des infrastructures avec l’engagement sur la gestion sur une période donnée, le système d’attribution des lots, combinant des centres d’AEPS avec un potentiel de haut rendement avec d’autres qui le sont moins ; le système de péréquation permettant à l’opérateur d’être globalement bénéficiaire sur l’ensemble des résultats.

Les recommandations concernent les mesures à prendre pour renforcer les capacités des communes et des DRAH afin de leur permettre de remplir au mieux leurs rôles dans le cadre de la Réforme : accompagnement et appuis conseils aux AUE, capacité véritable de négociation et de suivi & supervision des Fermiers. Elles concernent d’autres types d’actions urgentes également qui sont :

- L’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan d’Action véritable pour la généralisation de la Réforme à l’ensemble des communes,

- Une clarification des règles et responsabilités des acteurs partie prenante (DGRE, DRAH, Communes, AUE)

- Une meilleure visibilité des comptes d’exploitation des Fermiers gérant les AEPS .

- Une révision à la baisse du coût de l’Eau des AEPS (à partir des marges de manœuvre possible pour les Fermiers et dans la mesure du possible par l’allègement des charges d’exploitation des Fermiers pour ce segment d’activité, par diverses mesures fiscales ou para fiscales pour l’Etat (sur le matériel, le fuel, le tarif d’électricité etc…).

-

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III Méthodologie

TDR et questions évaluatives. Les termes de référence suggèrent d’apprécier le Projet selon les critères du CAD de l’OCDE, d’examiner également la valeur ajoutée de l’AFD et de tirer les enseignements issus de l’expérience. Chacun des critères d’Evaluation a été décomposé en questions évaluatives. Dans la note de cadrage, il a été indiqué les éléments d’appréciation de chacune des sous questions évaluatives, les informations à collecter, les sources de l’information et enfin le mode d’analyse et de traitement de l’information. Le cadre des questions évaluatives indique que des réponses seront trouvées dans les rapports et documents statistiques existantes ; mais que pour d’autres les informations seraient à collecter auprès d’un échantillon de communes, de villages, de PMH. La Mission s’est gardée d’en tirer des conclusions en utilisant les données relatives à l’évolution du taux de fonctionnalité des ouvrages, au vu des investissements importants (nouvelles réalisations, réhabilitations) qui ont été faites sur la période, après le PAR. Le choix des communes ayant fait l’objet d’enquête approfondie.

Le PAR est intervenu dans 33 communes. Une proposition d’échantillonnage a été faite. Les critères suivants ont été retenus pour le choix des deux communes qui ont fait l’objet d’une investigation approfondie :

- diversité géographique (une Commune de la région du Sahel, une commune de la province de la Gnagna),

- - existence d’une AEPS, - nature de la source d’énergie pour l’AEPS (thermique, solaire, électrique), - diversité des fermiers, - fonctionnalité de l’AEPS .

Au regard des critères de choix des deux communes pour l’enquête approfondie, et prenant en compte la situation sécuritaire au nord avec le conflit au Mali, la commune de Seytenga dans le Séno (Région du Sahel) et la commune de Bilanga dans la province de la Gnagna (Région de l’Est) ont été retenues. Il s’agit de deux AEPS, l’une neuve et l’autre réhabilitée par le PAR. La première fonctionne à l’énergie thermique ; la seconde a fonctionné avec l’énergie thermique et à présent avec l’énergie électrique (branchement au réseau SONABEL). Ces deux communes reflètent la diversité des situations au plan géographique, culturel également.

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Tableau 1 : SITUATION DES AEPS

Fermier N° Province Centre/Communes

Energie Utilisée

Travaux du PAR

Faso-Hydro

1 Oudalan Markoye Thermique AEPS neuve

2 Yagha Mansila Solaire AEPS neuve

3 Séno Seytenga Thermique AEPS neuve

4 Sanmatenga Yalgo Thermique AEPS neuve

5 Séno Gorgadji Solaire AEPS neuve

6 Soum Gasseliki Solaire AEPS neuve

7 Yagha Titabé Solaire Réhabilitation

PPI

8 Sanmatenga Pissila Thermique AEPS neuve

9 Gnagna Bilanga Solaire Thermique

Réhabilitation

10 Gnagna Bilanga Yanga Solaire* AEPS neuve

11 Bam Rollo Thermique AEPS neuve

12 Bam Sabsé Thermique AEPS neuve

13 Bam Ylou Solaire AEPS neuve

14 Namentenga Kobsabologo Solaire Réhabilitation

15 Sanmatenga Korosimoro Electrique AEPS neuve Total 15

*L’AEPS de Bilanga est passée à l’énergie électrique en 2011.

Le choix des villages pour l’analyse des AUE Les deux communes étant représentatives de la diversité des situations de la zone d’ensemble de l’intervention, il fallait faire le choix de villages à l’intérieur de ces communes. La démarche suivante a été suivie :

- Etablissement d’une typologie de villages et d’AUE selon le niveau de fonctionnalité (bon, moyen, faible) par le point focal et les personnes ressources de la commune

- Choix aléatoire de quatre villages par le point focal de manière à avoir un échantillon aussi représentatif que possible de la diversité des AUE dans la commune. L’objectif étant que les quatre villages retenus par commune reflètent la diversité des situations des AUE à l’échelle de la commune.

La collecte des données sur la performance des communes

La collecte des données sur le suivi périodique des maintenanciers a été effectuée par examen des rapports disponibles à la commune (registres du comptable et du régisseur, factures, état de paiement…). Des recoupements ont également été faits dans les villages retenus pour les investigations, ainsi que lors des entretiens avec les maintenanciers. Le rapport de capitalisation, ainsi que le rapport post Projet du PAR élaborés par ANTEA ont été d’un apport décisif pour la collecter les données de 2009 et 2010 et pour faire des comparaisons entre celles de 2011 et 2012 (situation au 30 Avril). L’analyse de la gestion par affermage des AEPS L’attention a été porté sur l’état de fonctionnement des AEPS, la fréquence des pannes et les délais de réparation, la consommation de l’eau, la satisfaction des usagers, ainsi que les résultats financiers. Les rapports des Fermiers, ont été utilisés, complétés par les entretiens avec les chefs de centres, les gérants de bornes fontaines ainsi que les usagers(es) des AEPS. Des observations ont été faites

Page 14: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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également sur place, sur le comportement des usagers de l’eau (sources d’eau fréquentées, complétées par des entretiens informels). L’analyse de la gestion des PMH, des pannes et des délais de réparation Dans chacun des villages retenus, un échantillon de deux PMH a été choisi, en veillant à ce que la réalisation ou la réhabilitation soit antérieure à 2009, lorsque cela a été possible ; ce qui n’a pas toujours été le cas. Une reconstitution historique des pannes, de leurs causes, de leur période et des délais de réparation a été effectuée. Les résultats quantitatifs ont pu être obtenus lorsqu’il y avait un niveau minimum d’alphabétisation par le secrétaire. Dans d’autres cas, cela n’a pas été possible, seules les appréciations qualitatives ont alors été considérées. Les déclarations des AUE, ont été triangulées avec celles des gestionnaires des PMH ainsi que des usagers (ères). L’analyse du fonctionnement des AUE et de leurs capacités Les données relatives au fonctionnement des AUE ont été collectées à partir des documents disponibles au niveau des membres du bureau des AUE (livret de caisse d’épargne, reçus de paiement, cahiers disponibles, fiche de tournée des maintenanciers signées par l’AUE, règlements intérieurs, récépissés de reconnaissance, contrats…). Ces données ont été complétées par des entretiens avec l’AUE elle-même, ainsi que des personnes ressources, sous forme informelle Le point de vue des usagers et des habitants Des entretiens ont eu lieu avec cette catégorie de personnes autours des PMH visitées, sans la présence des premiers responsables de l’AUE ou même du gestionnaire de PMH ; cela a permis d’avoir des informations et des illustrations sur : le niveau d’information sur le nouveau système de maintenance et sur l’AUE, les usages à la PMH, l’appréciation des services de l’eau à la PMH. La collecte des données sur la pertinence, l’efficacité et l’efficience du Projet Les sources d’informations proviennent principalement des rapports et documents de montage du Projet ; avec les appréciations apportés par les différents interlocuteurs (DGRE, communes, DRAH, AUE etc… Le principe de la triangulation des informations, de précaution et de généralisation

La Mission a veillé à vérifier autant que possible les informations collectées à partir de sources écrites et établies. Lorsque cela n’étaient pas possible, les déclarations ont été croisées par les appréciations de divers acteurs et les observations (principe de la triangulation). La Mission a constaté une légère évolution des taux de fonctionnalité des AEPS et des PMH dans les Régions de l’est et du Sahel, tout comme au Burkina en général (entre 2006 et 2011). La Mission s’est gardée d’en tirer des conclusions au vu des investissements importants (nouvelles réalisations, réhabilitations) qui ont été faites sur la période par d’autres Projets entre 2009 et 2011. Cela permet une élévation des taux, sans qu’il y ait eu une possibilité de l’attribuer au PAR ; les données de l’INOH disponibles n’ont pas permis à la Mission d’effectuer une analyse poussée à cet égard. L’on s’est alors focalisé sur l’examen de l’usage des outils, des approches et innovations apportées par le PAR et les DRAH. L’absence de cibles de progression et ses conséquences Une difficulté majeure de cette Evaluation tient au fait qu’il n’y a pas de situation de

référence, ni de cibles de progression pour les objectifs spécifiques du PAR. Cela

concerne les impacts et la définition des cibles de performance: % de personnes

Page 15: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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s’approvisionnant en eau auprès des PMH et des AEPS (situation en saison sèche

et en hivernage), le pourcentage de PMH procédant à l’entretien préventif double par

an, le délai moyen de réparation en cas de panne (calculé sur un échantillon)

Les cibles de performance ont manqué pour certains indicateurs pour être jugés

valablement plusieurs années après la fin du PAR : consommation de l’eau des

centres AEPS, nombre de branchements privés dans les centres AEPS, % des AUE

s’étant entièrement acquitté de leur redevance annuelle, % des AUE détenant un

montant donné au sein de leur livret d’épargne, % des PMH ayant fait l’objet de deux

entretiens annuels, conformément au contrat, délai moyen d’intervention sur une

PMH en cas de panne.

Dans le montage du Projet, l’on aurait dû décliner les cibles de performance pour les indicateurs relatifs aux résultats, tant en ce qui concerne la gestion des PMH, le fonctionnement des AUE, la gestion des AEPS que les rôles des acteurs (AUE, Communes, Fermiers, Etat). Cela rend difficile les appréciations finales portées sur le Projet au vu des constats lors de la présente Evaluation. Les données collectées au cours de la présente Evaluation sont valides pour les deux communes retenues. Elles ne pourraient être généralisées sur l’ensemble des communes, sans des investigations complémentaires dans d’autres ; il est probable que des différences et des nuances existent dans les autres, que la Mission n’a pas pu relater au vu du temps qui lui était imparti.

IV Récit détaillé et analytique du projet Suite au constat de la faible performance du système de gestion des ouvrages hydrauliques, basé sur les comités de points d’eau (association d’usagers), les autorités du Burkina Faso ont élaboré un nouveau système de gestion et de maintenance des ouvrages hydrauliques: le document cadre de la Réforme du système de gestion des infrastructures hydrauliques en milieu rural qui a été adopté par décret en novembre 2000. Il s’agit d’un nouveau mode de gestion des infrastructures hydrauliques d’AEP que l’Etat entend promouvoir à l’échelle nationale pour améliorer le système de gestion des ouvrages d’alimentation en eau potable en milieux rural et semi urbain en impliquant les communes, les usagers de l’eau, et les opérateurs privés professionnels. Cette réforme visait les objectifs majeurs suivant:

- Assurer un fonctionnement permanent des équipements hydrauliques d’AEP en milieux rural et semi urbain ;

- Réduire les charges de l’Etat en responsabilisant les collectivités territoriales et les communautés villageoises ;

- Favoriser l’émergence d’opérateurs privés dans le secteur de l’eau ; - Valoriser les compétences locales en les professionnalisant. C’est dans ce contexte qu’un programme pilote, le PAR (Programme d’Application de la Réforme) a été élaboré et soumis à l’AFD pour financement. Par la suite, afin de pouvoir mettre en œuvre ce programme teste, le 16 septembre 2002 une convention de cofinancement a été signée entre l’AFD et le gouvernement du Burkina Faso.

Page 16: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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Le programme d’application de la réforme (PAR) a été conçu initialement comme un test en vraie grandeur nature des nouvelles dispositions en matière de gestion et de maintenance, avant que celles-ci soient étendues à l’ensemble du pays. Les objectifs de ce projet qui devait concerner 13 provinces sur les 45 que compte le pays étaient les suivants:

- l'organisation et/ou le renforcement des capacités des collectivités locales et des communautés villageoises à exercer les responsabilités de service public de l'eau,

- la promotion d'un secteur privé performant capable de prendre en charge, en tout ou partie, la gestion et/ou l'exploitation des infrastructures d'hydraulique de proximité,

- le recentrage de l'Etat sur ses fonctions régaliennes et de régulation avec notamment l'ajustement de ses missions et,

- la réhabilitation ou la création de nouveaux points d'eau de manière à rétablir le service de l'eau potable (là où il s'est dégradé) et à améliorer le seuil de rentabilité des contrats passés avec les fermiers privés.

Initialement, dans le cadre du PAR, les travaux devaient consister en :

- la réhabilitation de 290 forages et de 10 postes d’eau autonomes ou mini-réseaux d’AEP,

- la mise en place de 110 nouveaux forages et 13 mini-réseaux d’AEP. Cependant, entre septembre 2002, date de la signature de la convention, et l’année 2006, date de démarrage effectif du programme sur le terrain, près de quatre années se sont écoulées. Cette période relativement longue, a été occasionnée, d’une part par des contraintes internes à l’AFD, par le retard dans le recrutement du maître d’oeuvre et, d’autre part l’évolution du contexte local et national au Burkina Faso notamment avec la mise en œuvre du processus de communalisation intégrale. A telle enseigne qu’une nouvelle étude de contexte et un état des lieux concernant les ouvrages et le fonctionnement des comités de point d’eau ont été effectués en 2005 comme préalable au démarrage des activités. Suite à l’étude de contexte et à l’examen des conclusions des différentes analyses dans le cadre d’un atelier national en mars 2006, le programme a été redimensionné au niveau tant de ses ambitions que concernant le dispositif de gestion des ouvrages: Ainsi, le dispositif de gestion des ouvrages a été révisé selon les infrastructures:

- Pour les pompes à motricité humaine (PMH), la commune délègue la gestion du parc à des associations d’usagers de l’eau (AUE) créées au niveau des villages et légalement reconnues, et contractualise avec un artisan réparateur agréé chargé de la maintenance.

- Pour les adductions d’eau potable simplifiées (AEPS), la commune délègue par un contrat d’affermage la gestion et l’exploitation des systèmes à un opérateur privé.

Par la même occasion, le périmètre d’intervention du PAR a été revu. Une zone de concentration, constituée de 33 communes (toutes les communes de la Région du Sahel, et les communes de la province de la Gnagna dans la Région de l’Est), a été

Page 17: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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définie dans laquelle le PAR mettrait en place en direct l’ensemble du nouveau dispositif de gestion des points d’eau. Hors zone de concentration, le projet PAR devait se charger des actions d’information et laisser les actions de terrain à d’autres projets en cours. La maîtrise d’ouvrage était assurée par la Direction Générale des Ressources en Eau, par délégation du Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques. Elle devait, entre autres, superviser l’exécution du projet. La maîtrise d’œuvre, qui devait être chargée de la mise en place et de l’accompagnement de l’ensemble des composantes du projet, a été confiée sur appel d’offres au bureau d’études ANTEA. Le PAR a été mis en œuvre selon deux volets distincts: - La mise en place de la réforme du système de gestion, - La réalisation d’infrastructures hydrauliques. Selon ces deux volets, les rapports indiquent le bilan suivant.

A. La mise en place de la réforme du système de gestion

1. Ateliers d’information et de promotion de la Réforme

Dans le cadre des activités d’Information-Formation-Communication (IFC), de nombreux ateliers d’information et de promotion de la Réforme ont été réalisés. Au total, 254 ateliers d’information et de promotion de la réforme ont été animés et financés par le programme entre juin 2006 et mai 2008 dans toute la zone du programme.

2. Mise en place des Associations d’Usagers de l’eau Conformément aux dispositions de la réforme, le projet a facilité la constitution d’AUE autour des forages. Ainsi, En fin mai 2009, 919 AUE sont reconnues soit 93,5% du

total.

3. Mise en place du système de maintenance des PMH Afin de certifier les capacités professionnelles et techniques des maintenanciers, il a été convenu de remettre un agrément aux maintenanciers les plus performants. 72 demandes d’agrément de niveau I ont été déposées par des maintenanciers et 39 agréments ont été délivrés aux demandeurs. 10 demandes d’agrément de niveau II (qui inclut également des prestations à la demande, telle que des formations, etc.) ont également été déposées mais aucun dossier n’était recevable.

4. Application de la réforme par les communes L’application par les communes de la Réforme était une activité transversale. Les communes sont intervenues pour régler les problèmes dans la constitution des AUE, le processus de reconnaissance des AUE, le recrutement et la contractualisation avec les maintenanciers, la signature des conventions de délégation de gestion avec les AUE, etc.

Page 18: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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Toutes les communes de la zone de concentration du PAR ont fixé le prix de l’eau par délibération du conseil municipal. Les recettes (redevances à collecter auprès des AUE) et dépenses (charges liées aux contrats de suivi des Pompes signés par la Commune avec les maintenanciers) sont inscrites au budget communal pour les tournées de suivi des PMH. Ainsi, en fin mai 2009, 955 AUE avaient signé leur convention de délégation avec les communes, soit plus de 97%.

4.1. Formation des élus La formation des élus a été essentiellement axée sur la transmission des connaissances, l’information et la transmission d’outils nécessaires pour la mise en place et la contractualisation entre les AUE, les maintenanciers et les communes. Cette activité a été assurée par les équipes d’Antéa. Pour se faire, le rapport de capitalisation du PAR indique que 75 ateliers et réunions ont été réalisés entre juin 2006 et avril 2007 pour un coût global de 36 715 571 FCFA correspondant à la prise en charge des participants et des frais annexes.

4.2. Mise en place des AUE L’animation pour la mise en place des AUE a été sous traitée par le maître d’œuvre à une ONG locale, (CASADES). Il a été nécessaire de réaliser 10 à 12 réunions par villages pour arriver à mettre en place formellement une AUE. Ainsi, avec 33 animateurs, le programme a pu mettre en place et faciliter le processus de reconnaissance de 982 AUE sur une durée de 20 mois. Le rapport de capitalisation indique qu’en fin mai 2009, au total, 919 AUE étaient reconnues soit 93,5%. La nécessité de poursuivre l’accompagnement pour la reconnaissance des AUE constitue l’une des causes qui ont motivé une phase de suivi post projet suite à la clôture du financement de l’AFD.

4.3. Formation des AUE. Pour la formation des membres des bureaux AUE, il a été recruté des opérateurs pour:

- L’élaboration des modules de formations, - La formation des AUE, - La gestion financière des sessions de formation des AUE. A l’issue des procédures de sélection, les formations des membres des bureaux des AUE ont été assurées par trois opérateurs:

- L’ONG SOS Sahel dans le Soum, - BERD-Sahel Consult dans le Séno et l’Oudalan, - ERH-A dans le Yaga et la Gnagna. Antéa évalue le coût de la formation des AUE à 230 000 000 FCFA. Les formations ont concerné trois personnes sur 6 membres du bureau. Les membres fondateurs des AUE n’ont pas reçu de formation. Par ailleurs, il n’a pas été possible d’assurer à l’issu des formations, un suivi de la pratique des AUE à cause de la clôture du projet.

Page 19: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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B) REALISATION D’INFRASTRUCTURES D’HYDRAULIQUE

1. Travaux d’hydraulique villageoise

Les travaux d’hydraulique villageoise ont consisté en la réalisation de forages neufs équipés d’une pompe manuelle et parfois d’une superstructure, et en la réhabilitation de pompes manuelles, et éventuellement de la reprise partielle ou totale de la superstructure. L’objectif de 100 forages neufs positifs n’a pas été atteint, en raison des taux de succès inférieurs aux prévisions du marché, et surtout, parce qu’une partie importante du marché a été affectée à la recherche d’eau pour les AEPS au détriment des pompes à motricité humaine.

2. Systèmes d’adduction d’eau potable simplifiés Les constructions et réhabilitations d’AEPS concernaient l’ensemble des 8 provinces. 15 centres avaient été initialement programmés. A la recherche en eau initialement prévue sur 2 sites neufs, s’est ajoutée la nécessité de trouver la ressource en eau sur 8 autres sites (débit trop faible par rapport aux prévisions, forage détruit, etc.). Pour les mini-réseaux AEPS (12 réalisations et 3 réhabilitations), il a été fait le choix de recourir à une procédure (prévue dans la réglementation burkinabé), consistant à confier, pour chacun des deux lots, la réhabilitation, la construction de nouveaux systèmes et l’exploitation de ces systèmes à la même entreprise (l’exploitation a démarré en mai 2009 pour l’un des fermiers et le mois suivant en partie pour l’autre). Ce système devait permettre de sécuriser la ressource dans l’optique d’une exploitation à long terme des centres et de les optimiser. Ceci devant permettre au futur exploitant d’avoir une plus large desserte et une possibilité d’extension (notamment pour la demande privée), le tout pour en améliorer la rentabilité et donc l’intérêt. C’est cette stratégie qui a finalement conduit le Programme à privilégier la recherche en eau sur les centres AEPS pour en sécuriser l’exploitation, au détriment parfois de l’hydraulique villageoise. 3 Conventions de financement La convention de cofinancement était d’un montant total de 8 200 000 EUROS. Au-delà des lenteurs observées au démarrage du projet, le PAR se caractérise par un taux d’exécution financière global de 99,5% au total, les décaissements s’élèvent à un montant total de 8 162 575,29 EURO. Les avenants suivant sont intervenus sur la convention de cofinancement depuis la signature de la COC le 16/09/2002:

Avenant n° 1 à la COC 13/12/2006 Modification des conditions suspensives au versement et modalités de versements. Cet avenant a permis de rehausser le niveau de l’avance de fond au projet.

Avenant n° 2 à la COC 27/03/2008 a permis de reporter la DLVF du 30/06/08 au 30/06/2009 et de réaménagement le plan de financement.

Avenant n° 3 à la COC 05/03/2009 Modification du coût et plan de financement.

Page 20: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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C) PHASE DE SUIVI POST-PROJET

A la clôture du projet en 2009, il est apparu nécessaire de terminer le processus de reconnaissance et d’accompagnement des AUE dans l’Oudalan, dans le Yagha et dans le Séno dans le cadre d’un suivi post- projet. Les activités réalisées dans le cadre du suivi post-projet ont porté sur: - l’actualisation des données récapitulative sur la mise en œuvre de la réforme, - l’accompagnement des communes,

- la reconstitution des dossiers de certains AUE, - l’évaluation du dispositif de gestion et d’entretien des PMH, - le suivi des AEPS. Dans ce cadre, un suivi rapproché a été fait auprès de 53 AUE de la commune de Dori (soit 53% des AUE de cette commune). Des informations détaillées ont été collectées sur les aspects suivant durant cette période :

L’existence de l’AUE, le fonctionnement interne du bureau, la gestion de l’AUE, L’entretien et la réparation des PMH

Pendant l’exécution du Programme d’Application de la Réforme, 985 AUE ont été constituées dont 917 reconnues par l’administration. Les dossiers de demande de récépissés de 64 AUE ont été égarés dans le circuit administratif. Pendant la phase de suivi post-projet, une reconstitution des dossiers a permis de remettre ces dossiers dans le circuit administratif de reconnaissance.

L’accompagnement des communes a consisté à concevoir des documents de suivi et

à les mettre à la disposition des autorités communales. Ainsi, des documents types

tels que l’ordre de commande et une fiche guide pour permettre d’analyser et

d’apprécier les rapports des maintenanciers, ont été mis à la disposition des

responsables communaux et des Contrôleurs financiers.

Un document guide pour permettre à chaque commune de faire le bilan d’existence et de fonctionnement des AUE a été élaboré et mis à la disposition des responsables communaux.

Le suivi de la gestion et de l’entretien des AEPS auprès des responsables des deux fermiers a permis à Antéa de confirmer quelques hypothèses à partir des résultats d’une année de gestion: - L’effectivité de l’effet positif de la péréquation de gestion pour la viabilité de

l’ensemble des centres d’un lot. - L’existence une petite marge de manœuvre au niveau des fermiers, sur le prix de

l’eau ou sur la promotion de petits investissements (branchements particuliers). - L’absence de problème technique au niveau des installations, ce qui tend à

démontrer l’efficacité du principe d’approche à cout global construction / exploitation.

- Une baisse de la nappe en fin de saison chaude qui, mérite au moins sur les gros centres un suivi pour en vérifier la bonne récupération.

Page 21: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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Au regard des résultats de cette la phase de suivi post-projet, elle peut être considérée comme une phase de consolidation pour les zones qui ont été concernée.

Page 22: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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V Performance

5.1. Pertinence 5.1.1. Concordance du PAR avec les orientations nationales

Initialement, le PAR a été conçu pour tester en grandeur nature une stratégie nationale de gestion des ouvrages d’approvisionnement en eau. De ce fait, le projet constitue en lui-même l’expérimentation de la faisabilité d’une politique nationale en matière d’approvisionnement en eau potable. Il visait à changer une ancienne politique nationale de gestion des ouvrages dont les résultats étaient jugés peu satisfaisants. Cependant, depuis l’élaboration du document cadre de la réforme en 2000, suivi de la formulation du projet PAR comme opération expérimentale de cette réforme, et la mise œuvre effective du projet (2006), il s’est passé au moins 5 ans. Des ajustements ont alors été nécessaires pour conformer la stratégie du PAR avec l’évolution du cadre règlementaire et légal au niveau national. C’est ainsi que la maîtrise d’ouvrage communale a été prise en compte dans l’approche du PAR. 5.1.2. Prise en compte des préoccupations spécifiques des bénéficiaires

De l’analyse du mode opératoire du PAR en relation avec les préoccupations spécifiques des acteurs concernés, il ressort que: - Les sites d’implantations des AEPS ont été pré définis. Il ne s’agit pas de réponse

à des demandes de communes ou des villages. Les sites des PMH ont fait l’objet de demandes et de concertations larges. On note une satisfaction des maires dont les communes ont bénéficié des AEPS, et des villageois concernant les PMH.

Les réalisations physiques du PAR répondent de manière évidente au besoin d’approvisionnement en eau potable des bénéficiaires des ouvrages (communes, villages). Nous avons cependant noté concernant l’AEPS de Bilan Yanga, une insuffisante fréquentation due à de multiples facteurs (revenus des populations, multiplicité des sources d’eau alternatives….) et motive l’abandon du centre par le fermier. Ceci amène à s’interroger sur la pertinence réelle de l’AEPS dans cette localité. S’agissant de la pertinence du nouveau mode de gestion des ouvrages promu par le PAR, que ce soit les AUE pour les PMH ou les l’affermage pour les AEPS, il traduit tout d’abord un choix des techniciens du secteur de l’eau au niveau national et non celui d’un acteur extérieur au Pays. Au niveau local, la gestion des PMH par les AUE et tout le dispositif qui l’accompagne, a été bien accueilli car il permettait un mécanisme plus fiable de gestion, quand bien même, il remettait en cause des pratiques antérieurs et des pouvoir locaux par endroits.

Page 23: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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Concernant La gestion des AEPS par affermage. Le maître d’ouvrage délégué, la DGRE, partageait pleinement cette option. Au niveau régional (DRAH) et communale, il a été noté quelques réticences concernant le système de gestion par affermage. Ces réticences seraient dues à une insuffisance de dialogue avec les acteurs concernés. A ce sujet des inquiétudes ont été émises concernant le les modalités de renouvellement des équipements qui sont amortis sur une période plus longue que la durée du contrat d’affermage (7ans). 5.1.3. Complémentarité et synergie avec les autres intervenants

Le PAR a été conçu et mis en œuvre selon une approche «projet» soutenu et financé par un bailleur de fond spécifique (AFD), avant la généralisation des concepts de synergie et d’aide budgétaire découlant de la déclaration de Paris en 2005. Le projet a fait le choix de conduire un travail d’information et non de formation aux outils de la réforme, en dehors de la zone dite de concentration du projet. Il a été noté que certains PTF, intervenant dans ces zones attendaient en plus des actions d’information, une formation sur les outils de mise en œuvre de la réforme. 5.1.3. Adéquation / Pertinence des options stratégiques et technique dans le montage et le mode opératoire.

Les entreprises en charge de l’affermage, apprécie positivement la formulation qui a consisté à leur confier et les travaux de réalisation des AEPS et la gestion en affermage, car estime-t-elles, l’affermage tout seul n’aurait pas été suffisamment attractif. Le maître d’ouvrage délégué (la DGRE) trouve que le fait d’avoir lié les deux opérations a incité l’entreprise de travaux à veiller particulièrement à la qualité des travaux et des ouvrages afin de ne pas être confronté elle-même, à des problèmes liés à la qualité des ouvrages lors de l’exploitation. Cependant, une option technique au niveau des AEPS suscite des réserves au regard des contraintes rencontrées lors des travaux de maintenance. Il s’agit des châteaux d’eau construit par Vergnet, avec un système d’haubanage nécessitant des moyens et des compétences spécifiques pour l’entretien, notamment la nécessité de disposer d’une grue pour le nettoyage Concernant la mise en œuvre du PAR, l’option qui a consisté à recourir à un opérateur privé pour la maîtrise d’œuvre a été un choix partagé par le maître d’ouvrage et l’AFD. Le maître d’ouvrage délégué est par ailleurs satisfait de la mission telle que exécutée par Antéa car conforme aux services demandés dans le cadre du contrat. Nous avons, du reste, noté que l’expertise d’Antéa continue à être sollicité par la DGRE sur certaines questions en relation avec la réforme. Par contre, ce procédé de mise en œuvre par le privé a été caractérisé suite à la fin du projet, par une insuffisante appropriation des acquis du projet par les DRAH et la DGRE. Le rapport de capitalisation du PAR n’est pas bien connu au niveau des services régionaux de l’agriculture ainsi que les outils développés dans le cadre de l’ingénierie sociale. Cette situation a des implications significatives sur la pérennité du dispositif de gestion qui a été mis en place. Cela pose à l’évidence, dans le cadre du montage institutionnel, la question de l’implication et le partage des rôles entre l’opérateur de la mise en œuvre (Antea), et les services de l’Etat (DGRE et DRAH) de manière à faciliter l’appropriation et la durabilité. Un point positif : le chef du

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programme Réforme de la DGRE est passé aussitôt après DAEP et puis maintenant DGRE. Ceci est la preuve d’une volonté manifeste du maître d’ouvrage délégué de valoriser les compétences construites dans le cadre du PAR et faciliterait la prise en compte des leçons et recommandations de cette Evaluation.

5.1.4 Le système de péréquation et la passation des marchés Le système de péréquation appliqué par chaque fermier à l’ensemble de ses centres permet de retrouver une gestion équilibrée voir bénéfique pour l’entreprise en charge de l’affermage. Par contre, cette péréquation se fait selon un prix de l’eau au m3 que trouvent élevé les usagers et les communes disposants de centre dont la rentabilité est établie et qui estiment devoir bénéficier de l’eau à un tarif moins élevé. Par contre, la DGRE estime que le coût de l’eau n’est pas cher dans les centres affermé au regard du coût de la vie et des autres biens qui sont couramment consommés par les populations. Il faut noter par ailleurs que l’eau est vendue plus cher dans ces centres affermés qu’au niveau de l’ONEA dans les centres urbains, ce qui n’est pas équitable aux yeux des acteurs ruraux. Concernant la passation des marchés, selon le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre, tous les contrats ont été établis selon une procédure d’appel à concurrence ouverte. Les deux entités en l’occurrence, l’équipe du projet mise en place par Antéa et le chef du projet du PAR pour la DGRE, semblent avoir développé à cet effet une synergie d’action qui a assuré une implication satisfaisante des deux parties. 5.1.5 Le système de suivi évaluation

Le PAR a effectué un état des lieux des ouvrages hydrauliques, mais pas de l’état de la situation sur la consommation de l’eau dans les zones d’intervention. En outre les cibles de progression pour les indicateurs relatifs aux résultats recherchés n’ont pas été déclinées. Cela ne facilite pas l’évaluation et le jugement. Les données sur le taux de fonctionnalité ont été établi bien avant l’intervention, certes, mais considérant les nombreuses interventions autres que le PAR, l’état des données de l’INOH (Inventaire National des Ouvrages Hydrauliques) ne nous a permis de dresser un état de l’effet du PAR en terme de taux de panne.

5.2. Efficacité 5.2.1. Niveau d’exécution des activités A partir du rapport de capitalisation élaboré par le maître d’œuvre, le niveau d’exécution des activités se présente selon les volets, ainsi qu’il suit: - Mise en place de la réforme et du système de gestion.

Au total, 254 ateliers d’information et de promotion ont été animés et financés par le programme entre juin 2006 et mai 2008 dans toute la zone du programme. Le PAR a mis en place 982 AUE entre octobre 2006 et juillet 2007 sur un total d’environ 1000 villages dans la zone de concentration du projet. Par la suite, sur

Page 25: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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l’ensemble des AUE formellement constituées, 919 AUE ont été reconnues soit 93,5% avant la fin du projet. 2 700 membres des bureaux AUE formé sur les modules suivant :

- Convention de délégation de gestion des PMH commune/AUE, Protocole de collaboration AUE/gestionnaire, Prix de l’eau,

- Outils de gestion du service de l’eau, - Gestion organisationnelle des AUE, Inscription de l’AUE dans son

environnement institutionnel. Dans le cadre de l’opérationnalisation du dispositif de maintenance, une cinquantaine de maintenanciers ont été formés et ont signé 60 contrats de

maintenance avec les communes. La convention de financement a prévu une contribution des bénéficiaires aux investissements physiques. Suite à l’adoption de normes nationales en matière de contribution, cette contribution a été ajusté pour la conformer à ces normes. Le PAR a pu rassembler au total, 45 817 180 F CFA de contribution locale correspondant à un taux de recouvrement de l’ordre de 90%.

- Réalisation des infrastructures hydrauliques

Sur une prévision de 13 mini-réseaux d’AEP, et de 10 postes d’eau autonomes, 12 AEPS ont été réalisées et trois réhabilitation d’AEPS. Sur une prévision de 110 nouveaux forages et 290 réhabilitation, 84 forages neuf ont été réalisés, et 345 réhabilitations. Au regard de l’ensemble de ces performance, on peut évaluer le taux d’exécution physique selon les poste du projet entre 95 et 100%. Concernant les ouvrages, notamment les AEPS, le rapport de capitalisation indique qu’ils ont été réalisés selon les délais contractuels. Le retard qui a été observé sur deux sites (Korossimoro et Titabé), serait dû à des causes extérieures aux contractants. L’information et la promotion de la réforme en dehors de la zone dite de concentration du projet a concerné huit provinces, réparties dans trois régions (Centre Ouest, Centre Nord et le Nord) et au total, 67 communes. Les campagnes d’information organisées par l’opérateur en dehors de la zone de concentration du projet ont permis d’informer sur la réforme. Mais ces campagnes d’information n’avaient pas pour objectifs de former sur les outils de la réforme, contrairement à ce qu’attendaient certains acteurs régionaux. Dans la zone de concentration du projet, les animations ont été conduites selon l’approche convenue. Selon le rapport de capitalisation, le processus n’a pu être conduit à terme dans 5 villages pour différentes raisons indépendantes de l’opérateur. Au niveau des AUE mis en place, on note tant dans le rapport de capitalisation que qu’au niveau des AUE que nous avons pu rencontrer que: - La parité homme/femme n’est pas effective. Et les fonctions clés sont rarement

occupées par les femmes. - Le niveau d’alphabétisation ou de scolarisation des membres du bureau des AUE

varie d’une province à l’autre. Ainsi, le Séno et l’Oudalan constituent les provinces ou le niveau d’alphabétisation des membres des bureaux des AUE est le plus

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faible (respectivement 41% et 42% des membres du bureau sont alphabétisés ou scolarisés), Ce taux est le plus élevé dans la Gnagna avec 81% des membres des bureaux AUE qui savent lire et écrire en Gourmanchéman ou en français.

Les formations données aux acteurs locaux notamment aux membres des bureaux des AUE, les élus semblent avoir été organisées avec efficacité mais l’analphabétisme des principaux bénéficiaires a tendance à atténuer les acquis de ces formations notamment, en termes de nouvelles connaissances acquises et mise en pratique. Parfois, les bénéficiaires des formations, au bout de trois ans ne se rappellent que vaguement avoir bénéficié de sessions formations mais n’arrivent pas à rappeler le thème et énumérer distinctement les connaissances nouvelles apprises à cet occasion. Concernant le processus de mise en affermage des AEPS, il été mené d’octobre 2008 à fin avril 2009. Le rapport de capitalisation du PAR indique que les propositions de contrat d’affermage ont été validées par le maître d’ouvrage avant leur signature par les communes courant avril et mai 2009. Cependant, les communes rencontrées n’ont pas démontré une maîtrise de leur rôle de maître d’ouvrage dans le cadre du suivi de ces contrats d’affermage. Elles se contentent juste de recevoir épisodiquement quelques rapports des fermiers, pour ceux qui en reçoivent (ce qui n’est pas le cas de manière suffisante selon les maires et les secrétaires généraux des deux communes de l’échantillon visité sur le terrain). Les taux d’exécution financière des différents postes du projet varient de 99,5% à pratiquement 100%. Certaines prévisions au niveau du plan de financement ont été révisées pendant la mise en œuvre du projet par avenant avec le bailleur de fond. Notamment l’investissement dans la recherche de la ressource en eau au profit des AEPS en diminuant le nombre de PMH. On peut alors retenir que le PAR été exécuté sur le plan financier selon d’excellents taux de décaissement. Il n’a pas été rapporté de retard dans la mise en œuvre des différentes activités de la part d’un opérateur et qui aurait eu un impact négatif sur le déroulement du projet. En somme, on peut estimer que l’opérateur Antéa ainsi que la majorité des entreprises et ONG contractantes dans le cadre du PAR, ont assuré leurs missions respectives dans les délais et selon les coûts contractuels. Le tableau qui suit présente le taux d’exécution financière du projet selon les différents postes. Tableau 2 : Taux d’exécution financière du PAR

Page 27: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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Postes du Projet Montant prévu

(EURO)

Montant décaissé

(EURO)

Taux d'exécution financière

1. Promossion de la

Réforme et

formation

761 417 759 434,4 99,7%

2. Réhabilitation et

contruction PMH3 648 853 3 648 300,69 99,98%

3. Maîtrise

d'ouvrage, mission

et Audit

563 977 561 396,07 99,5%

4. Maîtrise d'œuvre 2 845 281 2 845 198,15 99,997%

5. Divers et imprévu 380 472 348 245,98 91,5%

Total général 8 200 000 8 162 575,3 99,5% 5.2.2 Les rôles du Maître d’ouvrage

Pour le compte du Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique, la DGRE a assuré la maîtrise d’ouvrage délégué. Les DRAH et la DGRE estiment avoir participé activement aux différentes phases du projet. Le recrutement du maître d’œuvre a été fait par le maître d’ouvrage avec accord de l’AFD à toutes les étapes du processus. La DGRE estime avoir validé toutes les options et choix techniques ou stratégiques du maître d’œuvre avant leur mise en œuvre. Il ressort des constats du maître d’œuvre et du maître d’ouvrage que l’équipe de l’opérateur Antéa et la cellule suivi mis en place par la DGRE à travers le chef de projet, ont développé une synergie d’action qui a été favorable une mise en œuvre efficace des actions du PAR. 5.2.3. Rôle du maître d’œuvre Trois éléments permettent d’apprécier le rôle du maître d’œuvre: - Le niveau de réalisation ainsi que la qualité des activités prévues dans le cadre

du PAR, - Le taux d’exécution financière des activités confiées au maître d’œuvre, - La qualité des relations avec le maître d’ouvrage. Au regard du niveau d’exécution des activités dressé dans le rapport de capitalisation et évoqué dans le paragraphe 5.1.1, des constats faits sur le terrain et des témoignages du maître d’ouvrage(DGRE à Ouaga et DRAH dans les régions), l’on peut estimer que le maître d’œuvre, Antéa, a assuré à la satisfaction des différentes parties la mission qui lui a été confiée. 5.2.4. Mobilisation des contributions locales La convention de financement a prévu la contribution financière des bénéficiaires à la réalisation des ouvrages. Cette contribution a été révisé dans un premier temps au démarrage du projet par distinguer les ouvrages neufs des réhabilitations et prendre en compte le nombre de borne fontaine au niveau des AEPS. Une seconde révision à la baisse de la contribution a été opérée après juillets 2006 suite à l’adoption au

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niveau national des normes relatives à la contribution locale à l’investissement dans le domaine de l’accès à l’eau potable. Au final, et à partir des montant retenu au niveau national, le rapport de capitalisation du PAR indique un taux de recouvrement de 88,15% des contributions locales aux réalisations, soit 45 816 980 FCFA à la date du 30 août 2009. Les constats suivant sont fait concernant la mobilisation des contributions locales:

- le procédé adopté par le projet est coûteux en ressource humaine pour assurer le suivi des dépôts et des comptes dans différentes localités et sur 26 comptes d’épargne différents,

- le mode de collecte utilisé dans le cadre du PAR, rend difficile l’affectation des contributions locales aux investissements, compte tenu du fait qu’il est difficile de compter sur ce financement pour payer les entreprises de par son caractère aléatoire (délais de paiement) et l’éparpillement des fonds sur plus d’une vingtaine de comptes.

Au regard de ces constats, malgré un taux de recouvrement jugé satisfaisant en 2009, la question de l’efficience s d’un tel mode de collecte que l’opérateur lui-même qualifie de coûteux, reste posé.

Page 29: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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5.3. Efficience 5.3.1. Délai de mise à disposition des financements Les décaissements par l’AFD dans le cadre du PAR ont été fait entre le 15 octobre 2003 (date du premier versement au maître d’ouvrage) et le 3 juillet 2009 date d’un dernier paiement effectué directement par l’AFD pour le compte d’une entreprise de travaux. L’examen des décaissements n’indique pas une période de suspension des paiements par le bailleur au cours de la mise en œuvre du projet. Le maître d’ouvrage délégué (DGRE) ainsi que le maître d’œuvre (Antéa) n’ont pas signalé de retard au niveau des décaissements et qui aurait retardé le déroulement des activités du PAR. L’examen du tableau des règlements effectués par l’AFD indique les différents types de transfert de fonds suivants:

- les paiements au maître d’ouvrage, - les paiements au maître d’œuvre, Antéa, - les paiements directs aux entreprises en charge des travaux. Ces différents modes de paiements à partir de l’AFD, présentent l’avantage d’éviter une trop grande tension de la trésorerie au niveau des comptes du projet qui auraient eu la charge d’assurer tous les paiements et faire ensuite des demandes de réapprovisionnement auprès de l’AFD. On peut donc conclure que les délais de mobilisation de la subvention de l’AFD n’ont pas été un handicap pour l’exécution du PAR. 5.3.2. Coûts des biens et services Les différents marchés de biens et services dans le cadre du PAR ont été effectués par des opérateurs sélectionnés dans le cadre de procédure d’appel à la concurrence impliquant le maître d’œuvre, le maître d’ouvrage et la non objection de l’AFD à toutes les étapes du processus de sélection. Une telle procédure garantit par principe l’obtention de biens ou de services de qualité et selon le meilleur prix. Le rapport de capitalisation indique que la campagne de promotion et d’information sur la réforme hors de la zone de concentration du projet a coûté 102 887 600. Les marchés attribués à trois opérateurs pour la formation des AUE après leur constitution s’élève à 80 358 000 FCFA . Ces contrats ont été exécutés entre 99% et 100% en fonction des attributaires. Les ateliers organisés par Antéa présente des coûts moyens correspondant aux pratiques au niveau national. Concernant les ouvrages hydrauliques le rapport de capitalisation indique que les coûts des ouvrages varient d’une province à l’autre. Notamment les forages reviennent plus chers dans l’Oudalan tandis qu’ils sont moins cher dans la Gnagna et le Yaga. Pour illustrer cette variabilité due à la géophysique et la disponibilité de la ressource en eau, il est indiqué qu’avec 100 000 000 de franc CFA, l’on pourrait

Page 30: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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réaliser 12 forages dans l’Oudalan, pour 18 dans la Gnagna et 19 dans le Yaga. La garantie de disposer de travaux de bonne qualité et aux meilleurs prix consiste à faire jouer la concurrence. Les procédures d’exécution du PAR ont été soumises à cette règle. Par ailleurs, le Document de synthèse du PN-AEPA d’octobre 2006 indique pour les forages au Burkina Faso, un coût moyen indicatif de 7 490 000 F CFA. Selon le rapport de capitalisation, le coût moyen calculé sur les forages réalisé dans le cadre du PAR est de 6 559 000 F CFA. Au niveau des AEPS, le même document du PN-AEPA indique un coût unitaire au niveau national pour les AEPS de 143 000 000 FCFA. Dans le cadre du PAR, les 12 AEPS neuves ont été réalisées selon un coût moyen de 88 825 633 FCFA. Au regard de l’ensemble de ces éléments, l’on peut estimer que les coûts des bien et des services dans le cadre du PAR ont été efficient. Les contraintes soulignées par le maître d’œuvre dans la conduite des procédures de sélection des prestataires concernent: - les délais d’obtention de la «non objection» de l’AFD à toutes les étapes des

procédures de recrutement des prestataires,

- les délais de traitement des dossiers au niveau du maître d’ouvrage qui implique le ministère en charge de l’hydraulique et celui des finances.

Page 31: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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5.4. Impacts

5.4.1 Les AUE et la gestion des PMH

Les capacités des AUE (légalité, fonctionnement, mobilisation des ressources…) :

Dans la quasi-totalité des huit AUE visitées, les récépissés de déclaration d’existence sont disponibles, le mandat des AUE est arrivé à terme (depuis Août 2011 pour les AUE de la commune de Bilanga et Janvier 2012 pour celles de la commune de Seytenga). A partir des informations collectées au niveau régional, cette situation semble être globale pour l’ensemble des AUE mis en place dans le cadre du PAR. Mais les AUE rencontrées n’en font pas une préoccupation spécifique et n’ont pas programmé de renouvellement. Certaines AUE ne connaissent pas véritablement la durée du mandat tout simplement (sans doute l’ont-ils oubliée et/ou ne savent pas le lire dans les documents. Les pièces comptables (reçus des paiements, dépenses pour les réparations) sont la plupart du temps bien conservées, ainsi que les documents de passage des maintenanciers visés. Toutefois, elles ne sont pas classées ; dans la quasi-totalité des cas, les membres d’AUE ne sont pas capables de dire avec précision selon les années les recettes mobilisées et les dépenses, car il n’y a pas de bilan tenu périodiquement. La contrainte principale est le faible niveau d’alphabétisation. Mais au-delà c’est même la faible motivation pour mobiliser des personnes ressources dans le village en mesure de le faire (alphabétisés en arabe, en langues locales, élèves ou enseignants).

Tenue des réunions statutaires (réunions du Bureau et Assemblées générales) : La plupart des AUE disent tenir des réunions mensuelles pour le

Bureau de l’AUE et des AG, une fois par an. Toutefois, nous n’avons constaté de P.V. dans aucune AUE. Certaines (trois sur huit) reconnaissent ne plus tenir d’AG. Il nous a été donné d’observer qu’en dehors des responsables de quartiers, les usagers de l’Eau ont une connaissance fragmentaire des membres de l’AUE (souvent ils ne connaissent que le président) ; ils connaissent le système de paiement, mais ignorent les aspects contractuels liant l’AUE à la mairie, ainsi que les aspects liés au fonctionnement de l’AUE. Ils ne sont pas informés de la situation financière.

Mobilisation des ressources financières La situation est contrastée, deux cas de figure ont été identifiés : 1ere situation :

Paiement de l’eau par cotisations. Quatre villages (Pantaloana, Gnissonkin, Tapiaga, Ouro Daka) sur huit, s’acquittent du coût de l’eau par cotisation payée à l’AUE. Toutefois on relève que parmi celles-ci la moitié au moins ont procédé à des adaptations, à des pratiques différentes de celles promulguées par la commune. Ainsi au lieu de faire payer 3 000 F par ménage, les dites AUE font payer 1 000 F par chef de ménage et par épouse. Dans ces quatre villages, si le taux de mobilisation des cotisations a été assez bon en 2009 (en moyenne de 70 %), ce taux a significativement reculé en depuis 2011, et on se retrouve avec des niveaux de mobilisation maximum de 50 % (comme à Gnissonkin), la situation la plus grave étant Tapiaga, où il n’y a plus de mobilisation de ressources par cotisations par

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l’AUE, cette collecte se faisant en cas de panne. Dans un cinquième village (Bilanparga), l’AUE ne collecte plus de cotisation depuis 2010, tout comme à Ouro Daka ; ceci se fait dans les quartiers lors de pannes pour procéder aux réparations qui se présentent. Pour l’ensemble des villages qui ont adopté le système de paiement par cotisation, la situation est que le taux de mobilisation a soit reculé faiblement ou fortement, avec des cas où la gestion est retombée dans les mains des quartiers du village, laissant le libre cours à la collecte ponctuelle lors des pannes. S’il y a eu un recul par rapport aux acquis atteints à la fin du Projet, on ne peut parler d’abandon et de retour à la gestion communautaire généralisée. Les ménages payent faiblement la cotisation pour plusieurs raisons. La première raison tient au fait, que lorsque que certains ne s’acquittent pas des cotisations, il n’y a pas effectivement de rappels et de sanctions allant jusqu’à l’exclusion de l’usage de l’eau. Les AUE n’appliquent pas un tel principe ; cela laisse alors libre cours ensuite au découragement de la part de ceux qui payent (cas typique de Gnissonkin dans la commune de Bilanga). 2e situation.

Les usagers paient l’eau au volume. Trois villages sont concernés : (Foufou, Lamana, Kourako), tous ces villages sont dans la commune de Seytenga où le système de paiement de l’eau au volume avait été adopté, selon le principe de 5 F par seau de 20 litres, 50 F par barrique de 200 litres. Il faut souligner que ce mode de paiement s’est imposé dans la plupart des ce villages bien avant l’intervention du PAR. Il s’agit d’une décision qui avait été déjà prise face aux difficultés récurrentes de mobilisation des cotisations. Parmi ces quatre villages, la situation est assez diversifiée. A Lamana et Foufou, les gestionnaires appointés pour la collecte des payements effectués à la pompe reversent les sommes collectées à l’AUE, mensuellement. Et lors d’une séance de travail le trésorier encaisse la recette et procède au paiement du gérant de la PMH (2 500 F par mois par gérant dans certains cas comme à Foufou, ou 5000 F/ mois comme à Lamana). On constate que dans un village l’eau est effectivement payée, mais à des personnes appointées au niveau des quartiers ; chaque quartier s’organisant en cas de panne. Ainsi on observe que la gestion de l’eau repose encore dans certains villages sur des gestionnaires soit désignées par le quartier, soit par des personnes influentes qui probablement utilisent la PMH pour la gestion des relations de clientèle à leur profit. Le niveau des ressources financières disponibles pour l’AUE est variable : environ 150 000 F pour deux villages sur huit, environ 20 000 F pour trois villages, quatre-vingt-cinq mille pour un village qui dit le détenir en caisse (sans que l’on puisse en faire vérification), puis quasiment rien (1 500 F) pour un village.

La gestion des ressources financières. Les livrets sont généralement disponibles et ont pu être constatés dans la majorité des cas (six). Pour la majorité des villages, le livret a été l’objet de mouvements (versement et dépôt) jusqu’en 2010; seules une minorité en font un outil constant de gestion et l’ont véritablement utilisé en 2011 et 2012. Degré de connaissance des contrats. Les AUE connaissent les éléments essentiels du contrat (leurs obligations et celles de la commune). La fréquence des pannes et les délais de réparation

La Mission a effectué ses constats sur les forages réalisés avant 2009 et qui n’ont pas fait l’objet de réhabilitations.

Page 33: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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Fréquences des pannes et délais de réparation (commune de Bilanga).

Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga)

Evolution nombre de panne Evolution durée des pannes (jours)

Année 2009 2010 2011 2012 2009 2010 2011 2012

durée 4 0 4 1 7 0 33 90

Dans le village de Gnissonkin, il n’y a pas d’augmentation de la fréquence et de la durée des pannes.C’est le cas à Bilanparga (avec une panne survenue en janvier 2012 et toujours en cours), et cela pèse fortement sur le nombre de jours de pannes. Dans deux autres villages, l’on n’a pas pu obtenir de données quantitatives fiables (Tapiaga et Tampaloana). Dans ceux-ci, il n’y a pas de changements significatifs et fiables de la fréquence et de la durée des pannes selon les données qui ont pu être collectées. En résumé, dans la Commune de Bilanga, la durée des pannes reste encore élevée dans un village, comparativement à 2010 et 2012 ; cela est le résultat en partie d’une difficulté de mobilisation des ressources financières, les populations de certains villages étant amenées à procéder à des cotisations pour assurer les réparations. Dans d’autres (cas de Gnissonkin) villages qui ont une bonne capacité d’organisation de l’AUE et des ressources en caisse, la durée des pannes est limitée et n’a pas connu d’accroissement. En ce qui concerne la commune de Seytenga, dans les villages de l’échantillon, la Mission n’a pu considérer qu’un forage, celui du village de Kourakou, les autres ayant été, soit réhabilités ou réalisés à partir de 2010. Dans ce village la durée des pannes du forage analysé reste élevée en 2009 et 2010 (150 et 120 jours) et en léger recul en 2011 et 2012 (10 jours).Le téléphone portable, l’appui de la mairie et la connaissance des maintenanciers agréés jouent considérablement pour limiter les délais d’intervention. Les AUE recourent aux maintenanciers formés et agréés disposant de contrats avec la commune. La Mission a cependant rencontré un maintenancier sans agrément qui opère de temps en temps dans quelques villages de la commune de Bilanga. Mais il n’est pas possible sur cette base de soutenir qu’il s’agit d’une pratique généralisée. La consommation de l’eau provenant des PMH. La consommation d’eau par

personne et par jour ainsi que les budgets dédiés à l’eau demandent des enquêtes quantitatives de grande ampleur, non envisageable dans le contexte du nombre de jour et du délai de réalisation de cette évaluation. La moitié des usagères des PMH disent utiliser davantage à présent (depuis 2009) l’eau des PMH, alors que l’autre dit le contraire. Les recoupements indiquent que dans le premier cas, cela s’explique par la réalisation de nouveaux ouvrages (réhabilitations ou nouveaux forages). Là où cela n’a pas eu lieu la croissance démographique, parfois la pression des animaux domestiques a accentué le temps d’attente et l’incitation à s’approvisionner au forage. Le constat est qu’en hivernage, une proportion de la population retourne aux mares et aux barrages lorsque ceux-ci sont à proximité, principalement dans les localités où l’eau est payée au volume (cas des villages de la commune de Seytenga), mais aussi des chefs lieu de commune (Bilanga, mais aussi Seytenga depuis l’interruption intervenue le 1er Mai 2012). Il faut préciser que même dans certains cas, en saison sèche une partie de la population (difficile à estimer) utilise l’eau du barrage pour la

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lessive, la préparation du dolo, la cuisine et quelquefois comme eau de boisson. Seulement des enquêtes fines sont en mesure de préciser les volumes concernés pour chaque type d’usage ; nous en avons fait des observations en ce sens à Bilanga/chef-lieu de Commune, à Seytenga et dans les différents villages à proximité du barrage de Seytenga (Kourakou, Lamana par exemple). Tableau 4 : Synthèse de l’impact sur les AUE Catégories Villages types

visités (commune de Bilanga)

Villages types visités (commune de Seytenga)

Total commune Bilanga (selon classification points focaux)

Total commune Seytenga

TOTAL DEUX COMMUNES (selon typologie Points focaux)

AUE ayant un bon fonctionnement

Gnissonkin Lamana 20 3 23 soit 23 %

AUE ayant un fonctionnement moyen

Tiapaga Pantaloana

Foufou 26 5 31 soit 31 %

AUE ayant un mauvais fonctionnement

Bilanparga Kourakou Douro Daka

26 19 45 soit 46 %

TOTAL

99

L’ensemble des difficultés et contraintes examinés dans les chapitres précédents avaient été déjà diagnostiqués dans le rapport de suivi post Projet d’ANTEA.

5.4.2 Les AEPS Le fonctionnement et la consommation de l’eau. Les AEPS réalisées ont fonctionné régulièrement. Ceci marque un succès par rapport aux modes passées de gestion communautaire.. Celles fonctionnant à l’énergie thermique ont été régulièrement approvisionnées en fuel. Dans le cas de Bilanga, il y a eu de fréquentes pannes avant le branchement à la SONABEL, mais depuis le fonctionnement et la fourniture de l’eau est régulière. Toutefois, la Mission a pu constater qu’au cours du mois d’Avril 2012 et depuis le 1er Mai 2012, des changements importants sont intervenus :

- Arrêt de la fourniture d’eau à Bilanga Yanga, pour le PPI - Arrêt de la fourniture d’eau dans plusieurs des centres AEPS gérés par Faso

Hydro (Seytenga , Yalgo et Markoye notamment), suite à un conflit institutionnel interne à la dite structure ; ce dysfonctionnement a été surmonté le 25 Mai 2012.

. Les délais d’informations de la suspension de l’eau ont été très courts, sauf pour le cas de Bilanga Yanga avec le PPI. Cela met en lumière les insufisances en termes de communication entre la commune et les Fermiers. Une AEPS a été interrompu pour défaut de qualité de l’eau (cas de Sabcé), sans que cela n’incombe directement au Fermier. Globalement on observe que la consommation d’eau a connu une croissance régulière depuis la mise en fonctionnement des ouvrages. La croissance de la consommation en eau des AEPS gérés par Faso Hydro est évidente globalement.

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Cependant, il manque des données sur les cibles de progression, pour voir si celle-ci est à la hauteur des attentes du Projet et des investissements effectués en considération des besoins potentiels de la commune considérée. Par ailleurs, cette croissance cache des disparités importantes. Ainsi pour les centres gérés par Faso Hydro, Markoye et Titabé marquent un recul entre 2010 et 2011, alors que Yalgo, Seytenga et Gasseliki ont connu de fortes croissances. Pour ce qui concerne les AEPS gérées par le PPI, ici aussi la forte croissance de la consommation totale cache des disparités : Bilanga Yanga, Kogssablogo et Rollo marquent des reculs entre 2010 et 2011 largement contrebalancés par d’autres centres : surtout Bilanga et Korsimoro. On note que les agglomérations disposant d’importantes sources de revenus autres qu’agricoles, et donc où les ressources financières des populations (autochtones ou non) sont effectives, la consommation de l’eau a tendance à croître de manière importante (Korsimoro). Au vu de ces considérations (conditions d’accès, présence de sources alternatives), l’on est amené à s’interroger sur la pertinence des choix effectués en termes de réalisation de certaines nouvelles AEPS (cas type de Bilanga Yanga).

Branchements privés. On note que les branchements privés ont connu un tassement au départ pour connaître une certaine croissance en 2011 surtout comme l’illustre les données suivantes. Les branchements privés n’ont guère touché la moitié des centres ; pour certaines qui l’ont été, les volumes restent assez faibles. Le chiffre assez élevé de Bilanga cache le fait qu’il s’agit du branchement d’un Projet. Les contraintes auxquelles se heurtent les usagers sont le coût d’installation du branchement : le prix est jugé excessif par les usagers.

PMH du périmètre afferme. Les PMH du périmètre affermé rencontrent des difficultés importantes de gestion. Elles ont toutes été abandonnées par les fermiers pour les raisons suivantes : (i) difficulté d’y vendre l’eau, les populations étant attachées au principe de la collecte gratuite et au paiement d’une cotisation. Dans la commune de Seytenga où cela aurait été possible, au moment du démarrage du contrat les PMH n’étaient pas en état de fonctionnement. La mairie a procédé aux réparations et ensuite la gestion s’est faite soit par la commune elle-même, soit par des responsables du quartier. En conclusion les PMH du périmètre affermé échappent à la gestion du fermier, avec des fortunes diverses : bon état de fonctionnement à Seytenga, avec des formes de gestion variées (certaines le sont par la mairie, d’autres par les quartiers directement). On note cependant, un taux de panne élevé à Bilanga, avec une gestion par les quartiers.

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5.5. Viabilité/durabilité

Taux de recouvrement des redevances des PMH. Dans la commune de Bilanga, il y avait 261 forages fonctionnels en 2011, du fait des réalisations nouvelles après le PAR, par d’autres intervenants. L’état des redevances payées au 21 Avril 2012 est de 60 000, soit 6 forages. Dans la commune de Bilanga, le taux de recouvrement était de 24 % en 2010, en 2011, il recule à 20 %, soit seulement le quart des PMH. Dans la commune de Seytenga en 2011, on note 84 forages Fonctionnels. Le recouvrement des redevances en 2012 est de 80 000 F, soit 8 forages, (situation au 30 Mars 2012). Le taux de recouvrement était de 63 % en 2010 ; en 2011 il était de 50 %, et la tendance au 30 Mars n’indique pas de perspectives meilleures en 2012.Il y a un recul du niveau de paiement des redevances. Ce recul du taux de paiement des redevances sur les PMH est expliqué par les facteurs suivants, selon les acteurs rencontrés :

- de nombreuses AUE ne fonctionnent pas efficacement de manière à mobiliser les recettes au niveau des PMH gérées par certains quartiers, sans que l’AUE n’y ait prise.

- certaines AUE ne reconnaissent pas la qualité du travail effectué par les maintenanciers, ou même contestent leur passage effectif conformément au contrat et aux engagements de la commune.

- les communes visitées organisent les tournées de suivi par commande aux maintenanciers, sans discrimination selon les villages ou même les PMH qui ne sont effectivement pas à jour de leur règlement.

Vu qu’il n’y a pas de récompense particulière lorsque l’on paye, ou de sanctions lorsque ce n’est pas le cas, il n’y a pas de grande incitation à s’en acquitter. Enfin, un dernier facteur, qui à notre sens ne pèse pas le plus, l’absence de tournée d’information, de suivi, d’explication auprès des AUE et des PMH qui ne sont pas à jour, de la part de la commune. Tournées de suivi des maintenanciers.

On constate que dans la commune de Seytenga il y a eu un fort recul des tournées de suivi des maintenanciers en 2011 ; seul un maintenancier a pu effectuer ses tournées et cela a concerné 75% des PMH, et ce une seule fois, au lieu de deux. En 2012, c’est la même situation au 30 Avril 2012, sans qu’il n’y ait de Missions programmées. Dans la commune de Bilanga, si en 2010, il y a eu un respect des prescriptions, en termes de nombre de tournées des maintenanciers, il y a un recul en 2011 où seulement 27 % des PMH ont pu faire l’objet de tournées de suivi, une seule fois ; et au 6 Mai 2012, il n’y a avait pas de Missions programmées. Il faut souligner en outre que après des investigations, nous avons relevé une tournée fictive. C’est-à-dire que les données de la commune attestent que la tournée

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de suivi a été effectuée, avec les signatures du Président de l’AUE comme du CVD, mais le Président de l’AUE conteste la véracité de cela. Il s’agit en fait de « vraies fausses attestations » de tournées (cas de Bilanparga dans la commune de Bilanga). En se basant sur cela, mais sans possibilité de faire des extrapolations, on peut penser que le chiffre des tournées de suivi effectives en 2011 est sur évalué. Le temps n’a pas permis de faire l’ensemble des investigations qui auraient été nécessaires à ce sujet (recoupement des données du terrain avec les pièces comptables).

Paiement des factures des maintenanciers.

Dans la commune de Bilanga, le taux de paiement des factures passe de 100 % en 2009 à 70 % en 2010. En 2011, le taux de paiement est quasiment de 100 % mais pour un montant nettement moins élevé (une seule facture introduite). En 2012, aucune facture n’a été introduite. Dans la commune de Seytenga, le taux de paiement des factures est resté invariable depuis 2009 (100 %). En 2012, la procédure de paiement est en cours, et vraisemblablement sera achevée dans les semaines à venir. Consolidation des résultats par les DRAH (Est et Sahel) et la DGRE.

Les DRAH (Est et Sahel) disent ne pas recevoir les rapports semestriels ; contractuellement ce n’est pas une responsabilité du fermier et cela appelle à une clarification des rôles de manière à ce que la DGRE joue aussi ses responsabilités en vue d’une information adéquate des DRAH.. Dans un tel contexte ils ne connaissent pas véritablement l’état du parc des AEPS concernés ; au niveau de la DRAH du Nord, il a même été observé qu’une copie des contrats avec les communes de la région n’étaient pas disponible au niveau du personnel rencontré par la Mission. Les Directions régionales sont quelquefois informées par les communes lorsque des problèmes surviennent, disent-ils, mais ils ne sont pas sollicités pour aider à contrôler la mesure dans laquelle le fermier s’acquitte de ses obligations en termes de maintenance technique et d’entretien des infrastructures. Ainsi, il n’y a pas non plus vérification de la qualité de l’eau fournie; la commune s’en tient aux décisions et informations fournies par l’opérateur. Les rapports semestriels des fermiers ne font pas l’objet d’audit, par quelle que institution que ce soit afin de s’assurer de la conformité des résultats produits, ainsi que de l’affectation d’une provision suffisante pour le renouvellement du matériel dont l’opérateur a la responsabilité du renouvellement (matériel et outils en dehors de ceux mentionnés dans l’article 18 des contrats). Nous observons que les DRAH ne disposent pas de données actualisées sur les performances du système de maintenance, complétant et actualisant les données du suivi post Projet produit par le PAR pour l’année 2011 : taux de collecte des redevances des PMH par les communes, nombre de tournées de suivi effectuées par les maintenanciers, état de fonctionnalité des AUE (mobilisation de ressources financières, tenue des réunions statutaires, tenue de cahiers de gestion et existence de Procès- verbaux y relatifs etc…). Il n’y a pas une stratégie et un plan pour faire face à l’ensemble des insuffisances, avec une différenciation selon les communes, sur la base, d’analyses socio anthropologiques des difficultés réelles afin de renforcer le fonctionnement du système. La Mission a observé lors de son passage que les agréments des maintenanciers étaient arrivés à terme; toutefois les Directions régionales ont affirmé avec des

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exemples d’agréments, que la procédure de renouvellement était en cours, et qu’ils seraient délivrés incessamment. Il s’agirait donc d’un retard dans la procédure. La DRAH effectue ce travail par examen des dossiers administratifs fournis par les maintenanciers (certificat de résidence, attestations de formations reçues, matériel de travail possédé, âge des maintenanciers, dernières PMH ayant fait l’objet d’entretiens….) ; toutefois nous avons observé qu’une vérification rigoureuse du matériel et surtout de la qualité du travail effectué par les maintenanciers (y incluant les fiches de tournée) n’est pas effectuée systématiquement. La fin du PAR ne s’est pas traduite par un mécanisme visant à la préparation et à l’appropriation entière par la DGRE et les DRAH dans les sens suivants :

- formation systématique aussi bien aux outils du PAR ainsi qu’aux approches opérationnelles qui ont été testées avec les leçons tirées ; identification du dispositif de supervision et de mise en œuvre de la réforme (consolidation dans la zone du PAR) et extension dans les autres régions.

- La mise en place d’un système d’évaluation du personnel en fonction des performances (personnel de la DGRE et des DRAH). En l’absence de cela, la relève n’a pas effectivement été assurée, et ce sont des projets ponctuels qui ont pris en charge de manière partielle le processus de mise en œuvre de la réforme.

- Des ressources budgétaires n’ont pas été effectivement mobilisées dans le cadre de l’Appui Budgétaire sectoriel en 2010 et 2011 pour les actions relevant du « soft » ; ce qui explique que les DRAH disent n’avoir pas été dotées de ressources à cet effet. Cela a été corrigé en 2012, mais la préparation des ressources humaines en place, le management des équipes ne sont à la hauteur des défis à relever.

La Mission n’a pas pu effectuer des visites dans d’autres régions que celles de l’Est et du Sahel, mais les informations disponibles indiquent que les DRAH des autres régions ont l’information sur les outils du PAR, mais sans une appropriation suffisante et des capacités opérationnelles pour développer un plan opérationnel et efficace, de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre de la Réforme. D’autant par ailleurs qu’ils ne sont pas explicitement appréciés sur les critères de mise en œuvre de la Réforme. Consolidation des résultats du PAR par les Communes. Les communes ont joué les rôles qui étaient les leurs dans des conditions variables. Elles ont inscrites le budget relatif aux tournées de suivi et ont assuré le paiement des tournées de suivi des maintenanciers de manière partielle en 2011 et 2012. Mais de nombreuses PMH qui se sont acquittées de leur cotisation n’ont pas fait l’objet de tournées d’entretien, ou bien cela n’a pas été effectué avec satisfaction selon les appréciations de certaines AUE (cas rencontrés dans la commune de Bilanga) Les communes visitées ont réussi à collecter les redevances des PMH par l’intermédiaire des AUE, mais les performances reste en dessous de ce qu’elles étaient en 2010, Il n’y a pas de suivi systématique et de rappel effectif avec à la clé des sanctions. Les communes ont procédé au règlement des factures dressées par les maintenanciers avec des volumes moins importants, et quelque fois des retards. Les communes ne procèdent suffisamment pas au respect des termes des contrats avec les maintenanciers et les AUE. Il n’y a pas un contrôle rigoureux de la qualité et de l’effectivité avec laquelle les maintenanciers s’acquittent de leurs missions (les

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règlements sont faits sur base de soumissions e fiches de tournées signées par les AUE, sans procédure de vérification rigoureuse). Le suivi et la supervision de la légalité des AUE, de la tenue de leurs rencontres statutaires, de la transparence de la gestion non plus ne sont pas effectifs. Les communes jouent insuffisamment leurs rôles dans la mobilisation des redevances, paiement des A.R., contrôle du travail des A.R., supervision & contrôle du travail des fermiers, rappel et conseils pour le renouvellement des AUE (dont les mandats ont tous expiré). Ces constats avaient déjà été soulignés dans le rapport de suivi post Projet élaboré par ANTEA. Ceci s’explique en grande partie par l’insuffisance de personnel qual ifié et commis à ces tâches. Les communes ne disposent pas de personnel technique affecté aux tâches de l’approvisionnement en potable et de suivi de mise en œuvre de la réforme. L’administration financière et comptable fait également ses premiers pas. La gestion des contrats entre la commune et les fermiers. Les deux communes

rencontrées affirment ne pas recevoir régulièrement et de manière satisfaisante les rapports semestriels des Fermiers (Faso Hydro et PPI). Dans la commune de Bilanga seuls deux rapports ont été transmis. A Seytenga, selon les conseillers, ils ont reçu quelques rapports de Faso Hydro. La dernière date du 7 Septembre 2011 et concerne l’exercice 1er Janvier au 30 Juin 2011. Il n’y a pas eu de rencontre formelle de travail avec Faso Hydro, ou avec PPI pour discuter des différents rapports, ainsi que des perspectives (éléments de diagnostic, difficultés et recommandations), selon les autorités communales, et suite à l’examen que la Mission a fait des dossiers et archives avec les secrétaires généraux. Elles n’ont-elles aussi pas réclamé ou rappelé qu’elles ne l’ont pas reçu, conformément au contrat. On peut donc dire que le niveau d’information et de partenariat entre les communes et les Fermiers est relativement insuffisant, pour permettre à la commune d’être pleinement informée et jouer ses rôles conformément au contrat. La Mission a observé lors de son passage à Seytenga du 2 au 6 Mai 2012, qu’il y avait une interruption du service de l’Eau due à d’importantes difficultés institutionnelles internes à Faso Hydro. Dans la Commune de Bilanga, la mairie a été informée du désengagement de PPI de la Gestion de l’AEPS de Bilanga Yanga à partir de Mars 2012 et présentement l’AEPS est en arrêt. La Mairie envisage procéder à la résiliation du contrat face à une telle situation. Ces constats traduisent une insuffisance de communication et de discussion pour trouver une issue aux différentes difficultés.

Maintenance et accroissement des services (extension). Les Fermiers affirment effectuer les tâches de maintenance, d’entretien et de renouvellement des pièces lorsque cela est nécessaire. Nous avons constaté que c’est le cas au vu de la fonctionnalité des ouvrages et des délais courts de réparation lorsque les pannes surviennent. Ils procèdent également au contrôle de la qualité de l’eau et les informations figurent dans les rapports semestriels. Face aux besoins croissants de la ressource en eau dans la commune, les Fermiers ont mené quelques initiatives. Ainsi, PPI a accompagné la commune de Korsimoro, pour l’extension d’un réseau de BF ; FASO HYDRO l’a fait également pour Mansila, avec l’extension du réseau vers une BF9.

L’appui a consisté en conseils techniques pour le montage du dossier et sa soumission à l’Etat. Le Trésor Public en a assuré le financement.

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A Gorgadji, où les populations font face à une insuffisance notoire de l’offre d’eau par rapport aux besoins, et face aux plaintes répétées des autorités communales, Faso Hydro a esquissé des options de travaux à effectuer, mais il n’y a pas eu d’études ou d’accompagnement pour en mobiliser et soumettre des Projets à des partenaires potentiels, ou au Budget Public. Les Provisions pour le renouvellement du matériel et des infrastructures.

La gestion financière montre des résultats négatifs au départ et ensuite qui sont devenus progressivement positifs, avec des bénéfices nets substantiels, et des perspectives intéressantes dues aux branchements SONABEL effectués récemment dans certains centres. Toutefois les résultats les plus intéressants se réalisant à Korsimoro, Pissila et Bilanga, Yalgo notamment. Sabcé est une AEPS qui a stoppé en Septembre 2011 ; son résultat ayant été en territoire négatif en 2011, on peut penser que cette situation ne compromettrait pas la rentabilité du système global pour PPI. On constate que les résultats financiers sont contrastés d’un centre à l’autre : certains centres ont des résultats fortement négatifs avec des évolutions encourageantes certes, alors que d’autres sont nettement positifs avec une tendance progressive. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :

- la nature de la source d’énergie, le branchement à la SONABEL permet de faire baisser drastiquement les charges d’exploitation comme l’illustre clairement le cas de Bilanga en 2011.

Le niveau de consommation. Ces résultats confirment la pertinence du système de gestion, de manière à insérer au sein d’un même lot des centres potentiellement rentables (charges d’exploitation relativement faibles, densité importante de population et des revenus dont elles disposent), et d’autres qui le sont moins. Il n’y a pas un cadre uniformisé entre l’Etat et les fermiers pour préciser les éléments constitutifs du compte d’exploitation, et les précisions exigés des rapports financiers. Les Fermiers indiquent provisionner le renouvellement du matériel dont ils ont la charge conformément au contrat ; toutefois ces provisions restent dans leurs comptes de gestion avec les incertitudes de fiabilité (hauteur effective des provisions), sécurisation. Les règles relatives à cela doivent être clarifiées par l’Etat, de manière à ce que ces provisions soient sécurisées.

5.6. Valeur ajoutée de l’action de l’AFD

Le PAR a produit un rapport de capitalisation faisant la synthèse de l’intervention, les succès, les difficultés rencontrés et tirant des leçons. Il a aussi produit des informations, bien que non exhaustives sur la performance du système dans la région du Sahel et la province de la Gnagna, dans le cadre du suivi Post Projet. Ces outils qui figurent en annexe du rapport de capitalisation concernent l’ensemble des procédures opérationnels qui ont été développées au cours de la mise en œuvre du PAR pour la mise en œuvre de la Réforme :

- contrats entre les parties (Communes et AUE, Communes et maintenanciers, Protocoles de collaboration entre les AUE et les Gestionnaires de PMH),

- fiches de tournées de suivi et d’entretien,

- agréments des maintenanciers etc…

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Ils constituent des procédures utiles et opérationnelles de mise en œuvre de la Réforme. Des cadres de suivi développés permettent aussi de suivre les performances : taux de payement des redevances des PMH, bilans annuels sur les tournées de suivi des maintenanciers, payement des factures des maintenanciers etc…. Outre les outils opérationnels, l’AFD à travers ce Programme a apporté des innovations, à travers :

- L’application du système d’attribution des marchés (déjà prévue dans la règlementation) conduisant à coupler la réalisation des AEPS avec l’engagement sur la gestion sur une période donnée. En effet, avec cette modalité les entreprises ayant été engagés dans la construction ont acquis la confiance de la fiabilité des installations pour postuler pour leur gestion sur une période.

- Le système d’attribution des réalisations d’AEPS et leur gestion , combinant des centres d’AEPS avec un potentiel de haut rendement avec d’autres qui le sont moins, se révèle productif ; le système de péréquation permettant à l’opérateur d’être globalement bénéficiaire sur l’ensemble des résultats, tout en s’engageant à faire fonctionner l’ensemble des centres, y compris les centres déficitaires.

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VI. Conclusions Pertinence Cohérence avec politiques nationales.

Le PAR a été conçu pour tester la faisabilité d’une nouvelle stratégie nationale de gestion des ouvrages hydrauliques. Seulement entre la conception du projet et sa mise en œuvre effective sur le terrain, il s’est écoulé au moins 5 ans. Cela a occasionné, avec l’évolution du contexte national, un décalage entre la stratégie opérationnelle du PAR et le cadre règlementaire et légal au niveau national. Il a été nécessaire, au démarrage du projet d’opérer des réajustements pour conformer le projet avec les évolutions du contexte national notamment en matière de décentralisation et de maîtrise d’ouvrage communale. Réponse aux préoccupations.

Les réalisations physiques du PAR répondent de manière évidente au besoin d’approvisionnement en eau potable des bénéficiaires des ouvrages (communes, villages). Mais, l’approche n’a pas consisté à répondre à la demande, il a pu se produire des situations où la pertinence de l’investissement est à ré-évaluer. Au niveau local, la gestion des PMH par les AUE et tout le dispositif qui l’accompagne, a été bien accueilli car il permettait un mécanisme plus fiable de gestion, quand bien même, il remettait en cause des pratiques antérieurs et des pouvoir locaux par endroits. Concernant La gestion des AEPS par affermage. Le maître d’ouvrage délégué, la DGRE, partageaient pleinement cette option. Au niveau régional (DRAH) et communale, il a été noté quelques réticences concernant le système de gestion par affermage. Ces réticences seraient dues à une insuffisance de dialogue avec les acteurs concernés. Adéquation des options techniques. La majorité des acteurs sont satisfaits de

l’option qui a consisté à confier les travaux de réalisation des AEPS et l’affermage à la même entreprise au regard des avantages qu’ils y trouvent. Il reste cependant nécessaire de trouver une formule pour le renouvellement des équipements dont l’amortissement se fait sur une plus longue période que la durée des contrats d’affermage. Rôle du maître d’ouvrage.

Le PAR a été mis en œuvre par un opérateur privé. A la fin du projet, les dispositions qui ont été prise au niveau du maître d’ouvrage n’ont pas réussi à pérenniser les acquis du projet dans le cadre d’un suivi et un accompagnement des dispositifs de gestion mis en place. Efficacité

La réalisation des activités par le maître d’œuvre a été conduite dans les délais avec un niveau de réalisation qui satisfait le maître d’ouvrage. Les taux d’exécution financière des différents postes du projet varient de 99,5% à pratiquement 100%. On peut estimer que l’opérateur Antéa ainsi que la majorité des entreprises et ONG contractantes dans le cadre du PAR, ont assuré leurs missions respectives dans les délais et selon les coûts contractuels. Mobilisation contributions locales. Les constats suivant sont fait concernant la mobilisation des contributions locales:

- le procédé adopté par le projet est coûteux,

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- le mode de collecte utilisé, rend difficile l’affectation des contributions locales aux investissements.

Au regard de ces constats, malgré un taux de recouvrement jugé satisfaisant en 2009, la question de l’efficience d’un tel mode de collecte, reste posé. Efficience

L’examen des décaissements n’indique pas une période de suspension des paiements par le bailleur au cours de la mise en œuvre du projet. Le maître d’ouvrage délégué (DGRE) ainsi que le maître d’œuvre (Antéa) n’ont pas signalé de retard au niveau des décaissements et qui aurait retardé le déroulement des activités du PAR. Les différents marchés de biens et services dans le cadre du PAR ont été effectués par des opérateurs sélectionnés dans le cadre de procédure d’appel à la concurrence impliquant le maître d’œuvre, le maître d’ouvrage et la non objection de l’AFD à toutes les étapes du processus de sélection. En outre, les coûts moyens de réalisation des ouvrages hydraulique dans le cadre du PAR sont inférieurs aux coûts moyens indiqués au niveau national, dans le document de synthèse du PN-AEPA (2006).

Impacts

Capacités des AUE :

On se retrouve avec près de 50 % des AUE se trouvant dans un état de fonctionnement faible à très faible. 30 % sont quelque peu fonctionnels mais avec des insuffisances notoires. 23 %, près du quart des AUE ont conservé l’essentiel des acquis issus du PAR, avec une tendance à la déperdition. . Mobilisation des ressources financières et gestion:

Le niveau global des recettes financières disponibles reste est en recul par rapport aux niveaux avec ceux qui étaient constatés en 2009 et 2010 sur les livrets. Il faut toutefois constater que certains villages qui avaient de nouveaux de mobilisation en 2010, l’ont utilisé pour versement de contributions à des nouvelles réalisations (réhabilitations ou nouveaux forages). Le livret a progressivement cessé d’être un outil de gestion pour la majorité des AUE ; une minorité de villages continue à l’utiliser toutefois. Durée des pannes :

La durée des pannes est variable et contrastée, pour tirer des conclusions. Elle n’est pas significativement plus élevée qu’auparavant et est généralement de courte durée (quelques jours), sauf dans quelques cas (deux). Usage des PMH et AEPS :

Les AEPS sont gérées et apportent un service régulier de l’eau. Si la consommation globale et l’usage des PMH s’est accrue, y compris par tête dans les localités ou le taux d’accès a été amélioré, cela n’est pas partout cas. Le temps d’attente, le dépit pousse de nombreux usagers à utiliser des sources alternatives (Puits mais surtout mares et barrages) lorsqu’elles existent ; le phénomène reste massif en hivernage, même pour l’eau de boisson, sans que l’on de dispose de données chiffrées pour le quantifier. Ceci est plus marqué dans les localités où l’eau se paye au volume.

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Branchements privés:

On note que les branchements privés ont connu un tassement au départ pour connaître une croissance à partir de 2011.. Les branchements privés n’ont guère touché la moitié des centres Les PMH du périmètre affermé :

Elles échappent à l’emprise de l’opérateur, avec des fortunes diverses : bon état de fonctionnement à Seytenga, avec des formes de gestion variées (certaines le sont par la mairie, d’autres par les quartiers directement), taux de panne élevé à Bilanga, avec une gestion par les quartiers. Cela s’explique par la réticence des utilisateurs à y payer l’eau. VIABILITE

Redevances des PMH : Les communes visitées ont réussi à collecter les redevances des PMH par l’intermédiaire des AUE, mais les performances reste en dessous de ce qu’elles étaient en 2010, avec une tendance à un recul encore en 2012, et il n’y a pas de suivi systématique et de rappel effectif avec à la clé des sanctions. Tournées de suivi des maintenanciers :

Il y a eu un recul important des tournées de suivi effectuées par les maintenanciers en 2011 dans les deux communes, et cette tendance tend à se confirmer en 2012. Cela s’explique par plusieurs raisons dont principalement l’incidence de ressources financières, de budget provenant des recettes versées par les PMH. Payement des factures des maintenanciers : Il y a donc un effort des communes pour honorer les factures des maintenanciers (en n’engageant pas des commandes pour lesquelles elles ne disposent pas de ressources financières), avec il faut le rappeler un nombre de factures et de montants en décroissance, et avec souvent des retards, soulignés par les maintenanciers.

Rôles des DRAH et de la DGRE : Ces institutions n’effectuent pas une fonction de contrôle de la qualité du mandat accordé aux fermiers ; elles ne disposent pas de données actualisée sur les performances du système de maintenance, après la fin du PAR, ni de plan cohérent pour consolider les acquis ; ces tâches ont largement été confiées à des opérateurs dans le cadre de Projets intervenant dans les dites régions, mais ceux-ci concentrent leur effort dans les villages concernés par leurs investissements et n’ont pas un plan global de consolidation du système. La fin du PAR ne s’est pas traduite par un mécanisme visant à la préparation et à l’appropriation entière par la DGRE et les DRAH dans les sens suivants : formation systématique aussi bien aux outils du PAR ainsi qu’aux approches opérationnelles qui ont été testées avec les leçons tirées ; identification du dispositif de supervision et de bise en œuvre de la réforme (consolidation dans la zone du PAR) et extension dans les autres régions. Rôles des Communes. Les communes jouent insuffisamment leurs rôles dans la mobilisation des redevances, paiement des A.R., contrôle du travail des A.R., supervision & contrôle du travail des fermiers, suivi des rapports des AUE, rappel et conseils pour le renouvellement des AUE (dont les mandats ont tous expiré). Ceci s’explique en grande partie par l’insuffisance de personnel qualifié et commis à ces tâches. Les communes ne disposent pas de personnel technique affecté aux tâches de l’approvisionnement en potable et de suivi de mise en œuvre de la réforme.

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L’administration financière et comptable fait également ses premiers pas. Les communes ont fourni des efforts importants, mais l’effectivité avec laquelle elles s’acquittent de leurs rôles reste à être améliorée et ceci passe par la présence effective d’un personnel communal compétent soutenu et appuyé par les Directions Régionales. Rôles des Fermiers (PPI et Faso Hydro/Vergnet): Ils n’informent ni ne communiquent suffisamment avec les communes sur les rapports techniques et financiers, les conclusions et les recommandations qui en découlent, afin de leur permettre de jouer au mieux leurs rôles de maîtres d’ouvrages, selon les appréciations portées par les acteurs communaux rencontrés. Face aux besoins croissants de la demande dans plusieurs communes, il y a eu des initiatives pour aider les communes à concevoir et monter des Projets, mais ceci est resté timide, insuffisant de l’avis des autorités communales. Récemment, en Mars et Avril 2012, l’arrêt de la fourniture d’eau dans plusieurs centres, interpelle sur les améliorations à apporter en termes de communication et les engagements minimum à assurer ou sécuriser en cas de difficultés pour assurer le service. Gestion financière, rentabilité et Provisions pour amortissement:

Les résultats financiers de la gestion des AEPS démontrent la pertinence de la gestion par lot selon le système de péréquation. Les résultats démontrent la rentabilité de la gestion pour chacun des fermiers. Il manque une lisibilité et une uniformisation des comptes d’exploitations ; en outre les provisions pour le matériel incombant aux fermiers sont insuffisamment sécurisées. Les règles y relatives doivent être clarifiées de manière à assurer une gestion durable au profit des maîtres d’ouvrages. Par ailleurs un plan de financement explicite doit être mis en place pour faire face sans aléas aucune aux réhabilitations du matériel et des infrastructures non visés dans le contrat des fermiers. Valeur ajoutée du PAR et de l’AFD :

Le PAR a produit de nombreux outils opérationnels qui sont utilisés au niveau des régions par les DRAH, mais aussi les opérateurs rencontrés. Outre les outils opérationnels, l’AFD à travers ce Programme a apporté des innovations, à travers : Le système d’attribution des marchés conduisant à coupler la réalisation des infrastructures avec l’engagement sur la gestion sur une période donnée, le système d’attribution des lots, combinant des centres d’AEPS avec un potentiel de haut rendement avec d’autres qui le sont moins ; le système de péréquation permettant au Fermier d’être globalement bénéficiaire sur l’ensemble des résultats.

Page 46: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

46

VII Leçons et Recommandations Leçons

1. La formule de couplage réalisation de l’AEPS et Gestion est en mesure d’attirer des fermiers compétents ; la formule de gestion de lots avec système de péréquation se révèle pertinente.

2. Sans allégement des charges opérationnelles (par des mesures fiscales et para fiscales), le coût actuel de l’eau ne facilite pas la fourniture de ce service de manière équitable aux populations rurales ; et ceci constitue un facteur limitant à l’usage des AEPS.

3. La consolidation des résultats attendus de la Réforme et l’extension ne sont envisageables qu’avec des capacités effectives des acteurs (commune, Directions Déconcentrées) pour accomplir les rôles attendus d’eux dans la mise en œuvre de la réforme ; sans services techniques communaux ou inter communaux chargées de l’Eau, il est aléatoire d’atteindre les performances attendues des communes, ainsi que ce qui est attendu d’elles dans la négociation des contrats avec les Fermiers et le contrôle de ceux-ci

4. On observe que sans appui effectif et conseils aux communes, celles-ci ne sont pas en mesure de jouer leurs rôles, notamment en ce qui concerne la négociation, le suivi et la gestion des contrats avec les différents acteurs, dont les fermiers chargés de la gestion des AEPS, en vue notamment d’améliorer la qualité du service.

Recommandations Sur le renforcement des rôles des communes

1. Mise en place de services communaux ou inter communaux de l’Eau 2. Affectations de ressources humaines (étatiques ou contractuelles) sur base de

l’ABS dans le cadre de la mise en œuvre du PN/AEPA Sur le renforcement des rôles des DRAH et de la DGRE

1. Formation & actualisation des compétences des services en Eau des DRAH sur base des outils du PAR et des enseignements tirés, de manière à assurer un suivi adéquat du secteur privé et jouer aux mieux son rôle d’interface.

2. Mise à disposition cadre de performances et de suivi-évaluation des performances des services de l’eau.

3. Mandat clair dans le cadre du PN/AEPA pour les DRAH de travailler à la mise en œuvre de la Réforme, avec des critères de performances.

4. Evaluation du personnel sur base de critères prenant pleinement en compte l’atteinte des indicateurs de mise en œuvre de la Réforme, avec des mesures incitatives.

Un Plan d’Action véritable pour la généralisation de la Réforme à l’ensemble des communes, avec l’ensemble des actions cohérentes que cela implique : contractualisations entre parties en présence (Communes, Maintenanciers , AUE, Fermiers….); formations ystématiques de tous les acteurs, système d’administration et de gestion du système (notamment la collecte des redevances dus par les PMH auprès des AUE).

Page 47: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

47

Spécifiquement sur les AEPS

1. Une meilleure visibilité des comptes d’exploitation des Fermiers gérant les AEPS, de manière à avoir une harmonisation des charges directes et indirectes effectives, du taux de rentabilité et des marges possibles dans la détermination du prix de l’eau.

2. Revoir le coût de l’Eau des AEPS (à partir des marges de manœuvre possible pour les Fermiers et dans la mesure du possible par l’allègement des charges d’exploitation des Fermiers pour ce segment d’activité, par diverses mesures fiscales ou para fiscales pour l’Etat (sur le matériel, le fuel, le tarif d’électricité etc…).

3. Une clarification des règles et responsabilités des acteurs partie prenante (DGRE, DRAH, Communes, AUE) ; il nous apparaît dans ce cadre que les règles relatives aux provisions devant être faites par le fermier doivent être clarifiées de manière à assurer une gestion durable au profit des maîtres d’ouvrage. Par ailleurs un plan de financement explicite, opérationnalisant la clé de répartition des réhabilitations doit être mis en place pour faire face sans aléas aucune aux réhabilitations du matériel et des infrastructures non visés

Page 48: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

48

ANNEXE

Page 49: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

49

Annexe 1. Fiche de synthèse de la performance du projet

Programme d’Application de la Réforme du système de gestion des infrastructures hydrauliques d’alimentation en eau potable en milieu rural et semi-urbain (PAR)

Pays Burkina Faso Codification Eau et assainissement

Mettre en œuvre un nouveau mode de gestion des ouvrages hydraulique et réaliser ou réhabiliter des équipements hydrauliques dans huit provinces.

Date de l’évaluation : mai 2012

Evaluateur : GREFCO. [email protected] tel : 226-50 34 21 15

Données clés de l’appui l’AFD Appréciation de la performance

Montant : 8 200 000 Euro Taux décaissement: 99,5%

Pertinence

Le Projet est en ligne avec les orientations et les préoccupations spécifiques des bénéficiaires directs. Une meilleure communication et concertation auraient permis d’améliorer cette dernière dimension. Note : 4/5.

Signature convention financement: 16/09/2002 Date d’achèvement : 09/2009 Durée : 6 ans

Efficacité

Le taux d’exécution physique et financier sont très satisfaisants (95-100%) ; les délais d’exécution ont été respectés. Quelques insatisfactions sont à relever en ce qui concerne la nature de certains ouvrages (châteaux d’eau notamment). Note : 4/5

Produit financier : don Efficience

Le coût de réalisation des activités (ateliers, campagnes d’informations, formation, réalisation des ouvrages) du PAR sont compétitifs au vu des normes nationales (Burkina) et des pratiques d’autres Intervenants, avec des résultats similaires. Note 5/5.

Contexte Suite au constat qu’une part importante des comités de points d’eau (association d’usagers) n’arrive pas à gérer comme il faudrait les équipements, les autorités burkinabè ont formulé un nouveau mode de gestion des ouvrages hydrauliques, fondé sur l’implication accrue d’opérateurs privés. Cette réforme a été adoptée par décret en novembre 2000. Le PAR a été conçu pour tester la faisabilité de cette réforme avant son application au niveau national. La mise en œuvre effective du PAR sur le terrain a été réalisé à partir de 2006 dans le contexte du processus de décentralisation marqué par le transfert de compétence aux communes notamment dans le domaine de l’hydraulique.

Impact

Les AUE sont en place, ainsi que les outils de gestion au niveau des communes et aux mains des services de l’Etat. Mais les effets attendus sur les AUE et les communes en termes de capacités, ainsi que le mécanisme de maintenance sont insuffisamment en place, du fait de l’absence du suivi des formations et de l’appropriation entière par les acteurs des outils et méthodes forgés par le Projet. Les AEPS sont fonctionnelles, avec des résultats globalement positifs pour les fermiers, mais des perturbations récentes du service de l’eau; les bénéficiaires directs sont insuffisamment satisfaits. Note : 3/5.

Durabilité

Les AUE, les communes jouent insuffisamment les rôles qui sont attendues d’eux pour une qualité et une consolidation du système. De l’autre côté la DGRE, les DRAH en sont insuffisamment informés et ne jouent pas assez les leurs. Les opérateurs & fermiers ont des manquements sur certains aspects essentiels des termes du partenariat (communication, accompagnement satisfaisant des communes, fourniture pérenne de l’eau). Note 3/5

Intervenants et mode opératoire La maîtrise d’ouvrage était assurée par la Direction Générale des Ressources en Eau, elle devait, entre autres, superviser l’exécution du projet. La maîtrise d’œuvre, chargée de la mise en place et de l’accompagnement de l’ensemble des composantes du projet, a été confiée sur appel d’offres à ANTEA (Bureau d’Etudes privé). La réalisation des ouvrages physiques a été effectuée par des opérateurs privés par appel d’offres.

Valeur ajoutée de l’Action de l’AFD

L’AFD a contribué à élaborer et opérationnaliser les outils de mise en œuvre et de suivi de la réforme ; elle a amélioré les modalités de sélection et de gestion des fermiers du marché des AEPS. Mais les dispositions de montage et de fin de Projet n’ont pas permis une bonne appropriation et une viabilité satisfaisante. Note 4/5.

Objectifs et réalisations

Objectifs - l'organisation et/ou le renforcement des capacités des collectivités locales et des villages à exercer les rôles de service public de l'eau : la promotion d'un secteur privé performant capable de prendre en charge la gestion et/ou l'exploitation des infrastructures d'hydraulique de proximité, le recentrage de l'Etat sur ses fonctions régaliennes et de régulation, la réhabilitation ou la création de nouveaux points d'eau.

Page 50: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

50

Réalisations attendues et effectives A) Mise en place de la réforme et du

système de gestion. - Au total, 254 ateliers d’information et de promotion ont été animés et financés par le programme entre juin 2006 et mai 2008 dans toute la zone du programme. - le PAR a mis en place 982 AUE entre octobre 2006 et juillet 2007 (il y avait environ 1000 villages dans la zone de concentration du projet. - 919 AUE sont reconnues soit 93,5% du total, - 2 700 membres des bureau AUE formés leur mission, - formation d’une cinquantaine de maintenanciers disposant de 60 contrats de maintenance, - le PAR a pu collecter 45 817 180 F CFA de contribution locale aux investissements correspondant à un taux de recouvrement de l’ordre de 90%. - mise en place des contrats d’affermage pour 15 AEPS avec les Maires et les entreprises qui ont réalisés les travaux.

B) Réalisation des infrastructures hydraulique

- Sur une prévision de 13 mini-réseaux d’AEP, et de 10 postes d’eau autonomes ou mini-réseaux d’AEP, 12 AEPS ont été réalisées et trois réhabilitation d’AEPS. - Sur une prévision de 110 nouveaux forages et 290 réhabilitation, 84 forages neuf ont été réalisés, et 345 réhabilitation. Au total, le PAR a été caractérisé par un taux d’exécution financière variant de 91,5% à 100% selon les postes du projet.

Conclusions et enseignements Le PAR est venu à un moment approprié et correspondait aux priorités et préoccupations. Elle a pris en compte les besoins spécifiques globalement et a connu un taux d’exécution très satisfaisant à des coûts compétitifs, et selon des délais appréciables. Si les institutions sont en place ainsi que les outils du mécanisme de fonctionnement, les capacités de mise en œuvre restent fa ibles, avec des effets finaux insuffisants et même en recul par rapport à la fin du Projet. Cela s’explique par une insuffisance dans le processus d’achèvement et s’explique par des faiblesses au niveau de l’appropriation au départ par le maître d’ouvrage (niveau central mais surtout déconcentré). Note globale 3/5.

Page 51: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

51

Annexe 2. Liste des personnes rencontrées

N° Localité Nom et Prénom Structure et Fonction

1 Ouaga BINGBOURE Jean Mathieu DGRE/ Directeur Général

2 Ouaga SOMDA Maxime DGRE/ Chef de service Suivi évaluation

3 Ouaga ZOUGOURI DANIDA / Chargé de Projet

4 Ouaga MOLLIERE Patrick

5 Ouaga Mme SOULAMA

6 Ouaga SAWADOGO Samuel Faso Hydro/Chef d'exploitation

7 Ouaga Christophe LEGER Vergnet Hydro/ Directeur Technique et Développement

8 Fada Kanazoé Saïdou DRAH/ Directeur Régional

9 Fada Kaboré Séraphin DRAH/ Chef de service ressource en eau

10 Bilanga Lankouandé Charles Maire

11 Bilanga Lankouandé Henri Point focal

12 Bilanga Lankouandé Souleymane Conseiller municipal et membre commission eau et environnement

13 Bilanga Lankouandé Nouaga Régisseur et conseiller municipal

14 Bilanga Ouaba Daniel Conseiller municipal

15 Bilanga Lankouandé Lankoulouma

16 Bilanga Lankouandé Tampala Artisant réparateur

17 Bilanga Ouaba Wadoubi Artisant réparateur

18 Bilanga Dayamba Timoté Artisant réparateur

19 Bilanga Mme Nadimbou Patiendi Gestionnaire Borne fontaine

20 Bilanga Mme Thiombiano Justine Gestionnaire Borne fontaine

21 Bilanga Mme Tala Timbindé Gestionnaire Borne fontaine

22 Bilanga Namoano Emmanuel

23 Bilanga Namoano Noé

24 Bilanga Mme Tiambomdé Kokoro Usagère/Borne fontaine

25 Bilanga Mme Leguéma Malata Usagère/Borne fontaine

26 Bilanga Mme Kala Timbédé Usagère/Borne fontaine

27 Bilanga Mme Ouaba Alice Usagère/Borne fontaine

28 Bilanga Mme Nadimbou Podiendé Usagère/Borne fontaine

29 Bilanga Mme Namoano Angèle Usagère/Borne fontaine

30 Bilanga Mme Namoano Fanta Usagère/Borne fontaine

31 Bilanga Tiombiano Taladia Usager /Borne fontaine

32 Bilanga Tiékéké Fatoumata Gestion des AEP/Passoré Zodoma

33 Bilanga Lankoandé Françoise Gestion centre de Bilanga

34 Tiapaga Lankoandé Yempabou Président AUE

35 Tiapaga Tampiga Yedimpa Sécretaire AUE

36 Tiapaga Yaada Jean Paul Trésorier AUE

37 Tiapaga Mme Lankoandé Potiaga 2 ème Responsable à l'hygiène

38 Tiapaga Lankoandé Moussa Conseiller municipal

39 Tiapaga Dayamba Barthélémy CVD/ Représentant des jeunes

Page 52: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

52

N° Localité Nom et Prénom Structure et Fonction

40 Pantanlona Nademou S. François Sécretaire AUE

41 Pantanlona Yarga Issoufou Trésorier AUE

42 Pantanlona Djoudwemba Moussa 1 er Responsable à l'hygiène/AUE

43 Pantanlona Mme Lankoandé Dingri Conseillière municipale

44 Pantanlona Mme Tabourou Aminata Encadreur pré-scolaire

45 Pantanlona Mme Namoano Fideline

46 Pantanlona Yarga Boukary Président COGES

47 Pantanlona Nademou Diahouri Gestionnaire PMH

48 Pantanlona Yarga Yaya Président APE

49 Pantanlona Yarga Salif Vice-Président CVD

50 Dori Pedabga Sana DRAH/ Chef SEP

51 Dori Kouéla Kibsibila DRAH/ Socilogue

52 Dori Cissé Boureima Chef du service ressource en eau

53 Dori Ouattara Baba Service ressource en eau

54 Dori Bamogo Idrissa Service ressource en eau

55 Dori Sawadogo Poko Issouf CAFI/ Chef mission Dori

56 Dori Ly Amadou CAFI/ Dori

57 Seytenga Tamboura Amadou Maire

58 Seytenga Mme Dicko/Lankoandé Djinéba Mairie/Aide Comptable

59 Seytenga Zoungrana Patindé Mairie/ Secrétaire Général

60 Seytenga Sawadogo Amado Point focal eaux et assainissement

61 Seytenga Tamboura Amado Artisan réparateur

62 Seytenga Diabouga Fanikiéba Artisan réparateur

63 Kourako Dicko Amidou Président AUE

64 Kourako Amadou Ama Trésorier AUE

65 Kourako Boubacar Hama secrétaire AUE

66 Kourako Dicko Hama Mamoudou Gestionnaire PMH

67 Kourako Mme Adjatou Amadou Usagère PMH

68 Kourako Mariama Mahamoudou Usagère PMH

69 Kourako Assaïtou Modia Usagère PMH

70 Kourako Fadima Mahama Usagère PMH

71 Kourako Awa Soumana Usagère PMH

72 Kourako Anata Boubacar Usagère PMH

73 Kourako Fadima Amado Usagère PMH

74 Kourako Assaïtou Amidou Usagère PMH

75 Kourako Assaïtou Boubacar Usagère PMH

76 Ouro-Daka Dicko Hama Amadou secrétaire AUE

77 Ouro-Daka Hamidou Hama Conseiller communal

78 Ouro-Daka Dicko Boureima Abdoulaye Président AUE

79 Ouro-Daka Guira Safiatou Trésorière AUE

80 Ouro-Daka Diallo Hamidou Hama Gestionnaire PMH

81 Ouro-Daka Hama Hamidou Président CVD

82 Ouro-Daka Dicko Hama Abdoulaye Trésorier CVD

Page 53: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

53

N° Localité Nom et Prénom Structure et Fonction

83 Ouro-Daka Aminata Hama Usagère PMH

84 Ouro-Daka Ardjata Hama Usagère PMH

85 Ouro-Daka Aïssatou Hamidou Usagère PMH

86 Ouro-Daka Oumou Hama Usagère PMH

87 Ouro-Daka Fadima Alou Usagère PMH

89 Lamana Diallo Amadou Président AUE

90 Lamana Dicko Aïssatou Trésorière AUE

91 Lamana Alou Abdouramane Gestionnaire Borne fontaine

92 Lamana Amadou Oumarou Conseiller communal

93 Foufou Tamboura Abdoulaye Président AUE

94 Foufou Diallo Amadou Secrétaire AUE

95 Foufou Hama Amidou Trésorier AUE

96 Foufou Aïssatou Hama Hygiéniste AUE

97 Foufou Diallo Amidou Président CVD

98 Gninsoanguin Lankoandé Amidou Président AUE

99 Gninsoanguin Ouoba Paul Responsable information AUE

100 Gninsoanguin Haro Pandibouga Trésorier AUE

101 Gninsoanguin Lankoandé Ganda Paul Conseiller communal

102 Gninsoanguin Natama André Président CVD

103 Gninsoanguin Legma Nobila Noé Gestionnaire PMH

104 Gninsoanguin Yarga Madi Gestionnaire PMH

105 Gninsoanguin Dayamba Abdoulaye Artisan réparateur sans agrément

106 Bilanperga Lankoandé Badiba Président AUE

107 Bilanperga Lankoandé Vincent Secrétaire AUE

108 Bilanperga Ouoba Larba 109 Bilanperga Haro Yombo 110 Bilanperga Lankoandé Yingiouba 111 Bilanperga Djilongo Bouari 112 Bilanperga Lankoandé Koka Usagère PMH

113 Bilanperga Lankoandé Dahiri Usagère PMH

114 Bilanperga Lankoandé Hélène Usagère PMH

115 Bilanperga Ouoba Kayaba Usagère PMH

116 Bilanperga Lankoandé Djilinge Usagère PMH

117 Bilanperga Nadiéba Mariam Usagère PMH

118 Bilanperga Ouoba Bobouari Usagère PMH

119 Bilanperga Ouoba Lamoussa Gestionnaire PMH

Page 54: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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ANNEXE 3. Evolution des consommations d’eau des AEPS

Centres affermés par FASO HYDRO

Consommation annuelle aux bornes fontaines (m3) 2009 2010 2011 2012

Gasseliki 2384,90 3703,13 5124,72 1688,00

Gorgadji 6124,04 9714,69 10379,16 2030,05

Mansila 4695,73 10020,07 12203,80 2548,00

Markoye 9313,75 26052,07 22435,55 5682,00

Seytenga 2885,47 4644,80 9552,36 3264,00

Titabé 2281,23 6502,14 6157,33 1264,67

Yalgo 10478,52 23677,91 32731,25 9848,00

TOTAL 38163,64 84314,81 98584,17 26324,72

Centres affermés par PPI

SITES 2009 (Octobre à

Décembre) 2010 2011

BILANGA 1 439 6 244 9 076

BILANGA YANGA 58 1 909 1 426

KOGSSABLOGO 924 3 752 1 324

KORSIMORO 4 249 24 787 31 494

PISSILA 5 883 22 803 23 624

ROLLO 524 3 627 3 145

SABCE 815 5 365 6 504

YILOU 679 4 165 4 340

TOTAL 14 571 72 652 80 933

Page 55: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

55

ANNEXE 4. Evolution Branchements Privés

EVOLUTION DES CONSOMMATIONS AU NIVEAU DES

BRANCHEMENTS PARTICULIERS. PPI

SITES 2009 (Octobre à Décembre) 2010 2011

BILANGA 364 1 527 1 713

SABCE _ _

172

TOTAL 364 1 527 1 885

BRANCHEMENTS PRIVES AU NIVEAU DE FASO HYDRO Consommation annuelle aux branchements privés (m3)

2009 2010 2011 2012

Gasseliki 0 0 0 0

Gorgadji 0 0 0 0

Mansila 5,30 507,91 632,80 139,00

Markoye 0 0 0 0

Seytenga 0 0 0 0

Titabé 0 34,90 324,57 97,00

Yalgo 0 118,29 1672,96 354,00

TOTAL 5,3 661,1 2630,33 590

Page 56: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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Annexe 5. Evolution des résultats financiers de la gestion des AEPS

EVOLUTION DES RESULTATS FINANCIERS DES AEPS PPI

SITES 2009 (Octobre à Décembre) 2010 2011

BILANGA -541 021 -1 153 546 3 878 328

BILANGA YANGA -608 859 -1 353 102 -1 152 010

KOGSSABLOGO -443 324 -768 897 -1 450 346

KORSIMORO 1 119 997 5 400 812 8 964 348

PISSILA 242 922 2 438 735 4 892 231

ROLLO -631 528 -2 091 686 -1 391 722

SABCE -586 578 -2 096 935 -940 137

YILOU -375 231 -646 425 -52 896

TOTAL -1 823 622 -271 044 12 747 796

EVOLUTION DES RESULTATS FINANCIERS DES AEPS / FASO HYDRO

SITES 2009 (Période) 2010 2011

GASSELIKI -618 761 -1 821 769 -958 259

GORGADJI 310 625 -469 544 428 638

MANSILA 75 373 40 112 1 753 481

MARKOYE -628 914 -36 027 839 352

SEYTENGA -1 104 641 -2 635 323 -1 515 500

Page 57: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

57

Annexe 6. Mobilisation des redevances des PMH

COMMUNE

Nbre de PMH Evaluation

des

redevance

s à

payer/an

Prévision

budgétaire

2010 en

recettes

Situation de paiement

de la redevance dans les

Mairies

Etat des versements à la perception (Trésor)

Fon Pan Aban

2008

et

2009

2010 2011 2008 2009

Cumul

2008 &

2009

Recouvre

ment 2010

Recouvreme

nt 2011

SEYTENGA 71 9 21 800000 990000 380 000 450000 430000 280000 670000 950000 280000

BILANGA 196 40 6 2360000 1500000 1520000 480000 520000 350000 1150000 1500000 480000

Page 58: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

58

ANNEXE 7. Tournées de suivi des maintenanciers

PROVINCE DU SENO (Seytenga)

COMMUNE Maintenancier

contractant

Nbre de

PMH

Tournée de suivi des PMH en 2009

Opération de

suivi exécutée Nbre PMH suivies

Dépôt

rapport

SEYTENGA 2 80 2 80 2

COMMUNE Maintenancier

contractant

Nbre de

PMH

Tournée de suivi des PMH en 2010

Opération de

suivi exécutée Nbre PMH suivies

Dépôt

rapport

SEYTENGA 2 80 2 80 Oui

COMMUNE Maintenancier

contractant

Nbre de

PMH

Tournée de suivi des PMH en 2011

Opération de suivi

exécutée Nbre PMH suivies

Dépôt

rapport

SEYTENGA 2 94 1 69 Oui

Page 59: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

59

COMMUNE Maintenancier

contractant

Nbre de

PMH

Tournée de suivi des PMH en 2012 (25 Avril

2012)

Opération de suivi

exécutée Nbre PMH suivies

Dépôt

rapport

SEYTENGA 2 94 1 68 Oui

Commune de Bilanga

COMMUNE

Maintenanc

ier

contractant

Nbre

de

PMH

Tournée de suivi des PMH en

2009

Opération

de suivi

exécutée

Nbre

PMH

suivies

Dépôt

rapport

BILANGA 3 236 6 126 6

COMMUNE

Maintenanc

ier

contractant

Nbre

de

PMH

Tournée de suivi des PMH en

2010

Opération

de suivi

exécutée

Nbre

PMH

suivies

Dépôt

rapport

BILANGA 3 270 3 240

COMMUNE

Maintenanc

ier

contractant

Nbre

de

PMH

Tournée de suivi des PMH en

2011

Opération

de suivi

exécutée

Nbre

PMH

suivies

Dépôt

rapport

BILANGA 3 270 1 74

Page 60: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

60

COMMUNE

Maintenanc

ier

contractant

Nbre

de

PMH

Tournée de suivi des PMH en

2012 (21 Avril)

Opération

de suivi

exécutée

Nbre

PMH

suivies

Dépôt

rapport

BILANGA 3 270 0 0

Page 61: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

61

Annexe 8. Paiement des factures des maintenanciers

2009

PROVINCE

Nbre de factures réceptionnées

Montant cumulés des factures

Paiement Factures en cours

Nbre de factures réglées

Montant payé nbre de factures non payées

Montant

BILANGA 6 383850 6 383850 0 0

SEYTENGA 4 302100 4 302100 0 0

2010

PROVINCE

Nbre de factures réceptionnées

Montant cumulés des factures

Paiement Factures en cours

Nbre de factures réglées

Montant payé nbre de factures non payées

Montant

BILANGA 3 720000 2 498000 0 0

SEYTENGA 4 589000 4 589000

2011

PROVINCE

Nbre de factures réceptionnées

Montant cumulés des factures

Paiement Factures en cours

Nbre de factures réglées

Montant payé nbre de factures non payées

Montant

BILANGA 1 217500 1 215500 0 0

SEYTENGA 1 214250 1 214250 0 0

2012 (au 5 Mai)

PROVINCE

Nbre de factures réceptionnées

Montant cumulés des factures

Paiement Factures en cours

Nbre de factures réglées

Montant payé nbre de factures non payées

Montant

BILANGA 0

SEYTENGA 1 211950 0 0 1 211950

Page 62: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

62

Annexe 9. Typologie des trois catégories de villages et d’AUE

Caractéristiques des villages de la première catégorie (Bon fonctionnement)

(i) Les recettes provenant du paiement de l’eau sont mobilisées quand il s’agit de la vente au volume; lorsqu’il s’agit de cotisation comme le cas de Gnissonkin, la collecte avoisine le taux de 60-70 %, pas au-delà. Quand il s’agit du paiement de l’eau au volume, la règle est respectée,

(ii) Il existe généralement un livret d’épargne, avec des mouvements récents, ainsi que de l’argent disponible en caisse ; dans certains cas pour cette première catégorie même, l’argent n’est conservé que dans une caisse, et non géré à partir du livret d’épargne

(iii) C’est l’AUE qui gère l’ensemble des Bornes fontaines en en déléguant la gestion à des gestionnaires affectées à qui elle verse mensuellement des montants définis en A.G. et figurant dans le Règlement Intérieur

(iv) L’AUE paye ses redevances par PMH à la commune ; mais ceci n’a pas toujours été le cas en 2011, et pas encore pour 2012

(v) L’AUE tient périodiquement des rencontres et une AG par an (vi) Les documents écrits (Récépissé de reconnaissance, attestations de tournées des Artisans

réparateurs, reçus des réparations et versements effectués aux maintenanciers, paiements effectués au Trésor) sont disponibles auprès de l’AUE

(vii) L’AUE n’a pas de documents de gestion (Recettes et Dépenses ; Bilan annuel) ; il ne détient pas non plus de Procès- verbal des différentes réunions, aussi bien du Bureau que de l’A.G.

(viii) L’AUE suit les procédures pour procéder aux réparations en cas de panne, mais il faut souligner que c’est l’AUE même qui procède à l’achat de la pièce lorsque le diagnostic est posé.

(ix) D’une manière générale dans ces villages les pannes sont de courte durée ; ils sont soit nettement moins long à présent (cas de Lamana), où avec peu de différence (cas de Gnissonguin).

(x) Les membres du village (usagers) ont une connaissance du nouveau système (membres de l’AUE, système de paiement de la cotisation et de l’eau), mais ignorent quasiment tout du reste.

Caractéristiques des villages de la deuxième catégorie (fonctionnement moyen)

Dans les villages de la seconde catégorie, la mobilisation des ressources se fait toujours par l’AUE mais a atteint un niveau drastiquement bas, et les réparations font souvent recours plutôt à des cotisations spéciales, d’où un délai des réparations ayant tendance à s’allonger depuis 2009. Il n’y a que les réunions de Bureaux des AUE qui se tiennent ; les derniers mouvements sur le livret sont lointains (2010 en général). L’AUE paye quelques redevances à la commune, mais cela n’a pas été le cas au moins en 2011.

Caractéristiques des villages de la troisième catégorie (fonctionnement faible)

Dans ces villages, la gestion est pratiquement celle d’avant la réforme, avec des changements timides intervenus en 2009 et 2010, mais qui ont disparu au cours de l’année 2010.

Page 63: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

63

Annexe 10. Calendrier de déroulement de la Mission

Etape / Activité Période Activités et Produits

Etape 1 : Etude document et entretiens 30 mars – 5 avril

Les documents disponibles sont exploités et analysés ;

Etape 2 : Production note méthodologique détaillée.

5 – 8 avril Note méthodologique soumise au commanditaire.

Etape 3 : réunion de cadrage 12 avril Note méthodologique examinée, amandée puis validée par comité de pilotage.

Etape 4 : Préparation phase enquête approfondie (organisation, Prise de RDV) Collecte de données et entretiens à Ouagadougou

12 – 19 avril

Correspondances introductives de la mission transmise par Commanditaire ; RDV pris auprès des acteurs à rencontrer sur le terrain par la mission avec la contribution des points focaux.

Etape 5 : Collecte de données sur le terrain (commune de Bilanga et Seytenga)

20 avril – 7 mai

Résultats de l’enquête approfondie disponible pour deux communes.

Etape 6 : Entretiens complémentaires 8-14 Mai Entretiens complémentaires avec DGRE

Etape7 : analyse des données et rédaction du rapport provisoire

14 – 20 mai

Rapport provisoire transmis à l’AFD.

Page 64: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

64

Annexe 11. Tableau des financements mobilisés

Poste du projet Montant prévu Montant décaissé Source de financement

Promotion de la réforme et formation

761 417 759 434,4 AFD

Réhabilitation et construction PMH

3 648 853 3 648 300, 69 AFD

Maîtrise d’ouvrage, mission et audit

563 977 561 396,07 AFD

Maîtrise d’œuvre 2 845 281 2 845 198,15 AFD

Divers et imprévu 380 472 348 245,98 AFD

Total AFD 8 200 000 8 162 575,3 AFD

Phase de suivi post projet 40 578 600 40 578 600 Contribution des bénéficiaires

Page 65: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

65

Annexe 12. Tableau des résultats

Volet Résultats Mise en place de la réforme et du système de gestion

- 254 ateliers d’information et de promotion de la réforme

dans la zone de concentration du projet. - 982 AUE - 919 AUE sont reconnues soit 93,5% du total, - 2 700 membres des bureau AUE formés leur mission,

- formation d’une cinquantaine de maintenanciers disposant de 60 contrats de maintenance, - 45 817 180 F CFA de contribution locale aux

investissements, - - mise en place des contrats d’affermage pour 15 AEPS avec les Maires et les entreprises qui ont réalisés les travaux

Réalisation des infrastructures hydraulique

- 12 AEPS ont été réalisées et trois réhabilitation d’AEPS.

- 84 forages neuf réalisés, et 345 réhabilitation.

Page 66: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

66

Annexe 13. Liste des activités menées au cours de l’Evaluation

Etape Activités menées

Etape 1 : Etude document et entretiens - lecture et analyse des documents

Etape 2 : Production note méthodologique détaillée.

- rédaction note méthodologique

Etape 3 : réunion de cadrage - rencontre membre comité de pilotage - prise de RDV

Etape 4 : Préparation phase enquête approfondie (organisation, Prise de RDV) Collecte de données et entretiens à Ouagadougou

-Organisation du séjour sur le terrain, - prise de RDV, - élaboration programme de travail dans les deux communes avec les points focaux. - rencontre avec parties prenantes à Ouaga.

Etape 5 : Collecte de données sur le terrain (commune de Bilanga et Seytenga)

- rencontre avec acteurs au niveau des chefs- lieu de la communal, - rencontre avec acteurs villageois dans 8 villages, - rencontres avec acteurs régionaux à Dori et Fada

Etape 6 : Entretiens complémentaires - rencontre complémentaire à Ouaga.

Etape7 : analyse des données et rédaction du rapport provisoire

- formulation du rapport de l’évaluation.

Page 67: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

67

Annexe 14. Carte de la zone d’intervention du PAR et des communes visitées par la

Mission.

Page 68: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

68

Annexe 15. Cadre logique ex post du PAR

OBJECTIF GLOBAL

Le programme d’application de la réforme (PAR) se voulait être un test en vraie grandeur, visant la

formalisation des responsabilités du service public de l’eau dans les villages, de professionnaliser les activités de maintenance et de garantir le renouvellement des pompes, pour soutenir la durabilité et

l’efficacité de la gestion des infrastructures.

QUATRE OBJECTIFS SPECIFIQUES

1) l'organisation et/ou le renforcement des capacités des collectivités locales et des communautés villageoises à exercer les responsabilités de service public de l'eau

2) la promotion d'un secteur privé performant capable de prendre en charge, en tout ou partie, la

gestion et/ou l'exploitation des infrastructures d'hydraulique de proximité 3) le recentrage de l'Etat sur ses fonctions régaliennes et de régulation avec notamment

l'ajustement de ses missions 4) la réhabilitation ou la création de nouveaux points d'eau de manière à rétablir le service de

l'eau potable (là où il s'est dégradé) et à améliorer le seuil de rentabilité des contrats passés

avec les opérateurs privés

Composantes Sous composantes Activités programmées

Composante A Mise en place de la réforme du système de gestion

A1 Ateliers d’information et de promotion de la Réforme

Organisation d’ateliers d’information sur la PAR à tous les niveaux

A2 Mise en place des AUE Réunions villageoises ; Elections des AUE. Formation des membres des AUE

A3 Mise en place du système de maintenance des PMH

Formation des artisans réparateurs Délivrance d’agréments aux artisans réparateurs

A4 Application de la Réforme par les Communes

Formation des élus ; mise à disposition d’outils contractualisation avec AUE et maintenanciers. contrats d’affermage

A5 Contribution des bénéficiaires pour les investissements

Mobilisation des contributions villageoises

Composante B Réalisation d’infrastructures hydrauliques

B1 Travaux d’hydraulique villageoise (construction neuve et réfections)

Réalisation de PMH. Réhabilitation de PMH

B2 Travaux d’AEPS (constructions neuves et réfections)

Réalisation d’AEPS (thermique, solaire, électriques)

Page 69: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

69

OBJECTIFS SPECIFIQUES COMPOSANTES

Sous composantes

Résultats et indicateurs Situation de référence

1 l'organisation et/ou le

renforcement des

capacités des collectivités locales et

des communautés

villageoises

A1 Ateliers d’information et de promotion de la Réforme A2 Mise en place des AUE

Communes jouant leurs rôles dans le cadre de la maîtrise d’ouvrage dans le domaine de l’eau, conformément à la Réforme Associations des UAE plus fonctionnelles et jouant leurs rôles conformément à la réforme (propreté des points d’eau, mobilisation adéquate des ressources financières……)

Pas de données

2 la promotion d'un

secteur privé performant

A3 Mise en place du système de maintenance des PMH

Plus grande rapidité dans la réparation des pompes Réduction de la Fréquence des pannes Réduction du taux de pannes (taux d’ouvrages fonctionnels)

Pas de données

3 le recentrage du rôle de l'Etat

A1 Ateliers d’information et de promotion de la Réforme

L’Etat est re centré dans ses rôles et les exerce adéquatement

Pas de données

4 la réhabilitation ou la

création de nouveaux

points d'eau

B1 Travaux d’hydraulique villageoise (construction neuve et réfections) B2 Travaux d’AEPS (constructions neuves et réfections)

Taux d’accès à l’AEPA amélioré Données (enquêtes 2005)

Impacts directs:

1) l’accès à l’eau potable est améliorée (quantité consommée par personne) pour les populations

en milieu rural et semi-urbain.

2) réduction du temps mis pour l’approvisionnement des ménages en eau potable et usage accrue

de l’eau potable.

NB : pas de données sur la situation de référence pour ces deux indicateurs

Impacts indirects, à attendre si les deux premiers impacts sont significativement atteints

3) réduction des maladies d’origine hydrique

4) taux de fréquentation scolaire (particulièrement pour les jeunes filles)

5) taux de réussite aux examens (particulièrement pour les jeunes filles)

NB : existence de données sur la situation de référence pour les impacts indirects (Services

déconcentrés de l’Education et District Sanitaire)

Page 70: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

70

Annexe 16. Termes de référence

Termes de référence pour le recrutement d’un consultant chargé de l’évaluation rétrospective du

Programme d’Application de la Réforme du système de gestion des infrastructures hydrauliques

d’approvisionnement en eau potable en milieux rural et semi-urbain (PAR)

Dans le cadre de son dispositif d’évaluations rétrospectives, l’Agence Française de Développement

évalue, après achèvement et de manière systématique, tous les projets et programmes qu’elle

finance. Cette démarche répond au souci de l’AFD d’assurer une information objective sur la bonne

utilisation des fonds publics qu’elle est chargée de mettre en œuvre mais aussi à sa volonté de mieux

connaître le résultat de ses opérations, de tirer les leçons des interventions passées et de

promouvoir un dialogue renforcé avec ses partenaires.

Ces évaluations sont pilotées et financées par l’AFD, confiées à des consultants externes et partagées

avec ses partenaires nationaux, maîtres d’ouvrage des projets concernés. Elles ont pour principal

objectif de formuler une opinion indépendante et motivée sur les financements octroyés par l’AFD et

sont conduites de façon à donner un avis argumenté conformément aux critères préconisés par le

Comité d’Aide au Développement (CAD) de l’OCDE.

Les consultants doivent prendre en compte de façon équilibrée les différents points de vue légitimes

qui peuvent être exprimés et conduire l’évaluation de façon impartiale. Cette prise en compte de la

pluralité des points de vue doit se traduire, chaque fois que possible, par l’association des différentes

parties prenantes du projet au processus d’évaluation.

Dans ce cadre, l’AFD souhaite recruter un consultant pour réaliser l’évaluation rétrospective du

Programme d’Application de la Réforme du système de gestion des infrastructures hydrauliques

d’approvisionnement en eau potable en milieux rural et semi-urbain (PAR).

1. Description du projet à évaluer

Contexte

1- Contexte initial du projet :

Page 71: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

71

Dans le secteur de l’approvisionnement en eau potable (AEP), au cours des années 1990,

d’importants programmes d’hydraulique villageoise et dans une moindre mesure dans les centres

semi-urbains, ont été réalisés et ont permis d’obtenir un taux de couverture de 89% en 1996 pour

l’ensemble du territoire burkinabé (le taux de couverture – nombre de points d’eau + norme de

personnes par point d’eau / population totale - était l’indicateur utilisé, avant 2005, et l’équivalent

en terme de taux d’accès est impossible à chiffrer). Cependant, de grandes disparités de taux de

couverture existaient entre les villages et l’accroissement de la taille des villages faisait évoluer les

besoins en équipement.

Partant du constat qu’une part importante des comités de points d’eau (association d’usagers mise

en place pour gérer un point d’eau) n’étaient pas opérationnels ou n’avaient pas les capacités

financières d’entretenir et renouveler les équipements, les autorités burkinabè ont cherché à définir

un nouveau système de gestion et de maintenance des ouvrages hydrauliques, fondé sur

l’implication accrue d’opérateurs privés.

Pour ce faire, le document cadre de la Réforme du système de gestion des infrastructures

hydrauliques en milieu rural a été adopté par décret en novembre 2000. Le Réforme est cohérente

avec les principes énoncés par le gouvernement en 1998 dans le document "Politique et stratégie en

matière d'eau".

Ce nouveau système proposait de formaliser les responsabilités du service public de l’eau dans les

villages, de professionnaliser les activités de maintenance et de garantir le renouvellement des

ouvrages hydrauliques, pour soutenir la durabilité et l’efficacité de la gestion des infrastructures.

Au démarrage du PAR, une partie du parc de forages et de pompes du Burkina avait été financée par

l'AFD :

Dans le cadre du programme d'hydraulique villageoise du Conseil de l'Entente, l'AFD est intervenue

par trois fois en 1984, 1989 et 1995 pour un total de 117,8 millions de FF (soit 17,96 MEUR), soit près

de 1.500 forages équipés.

L'AFD avait également soutenu l'effort d'équipement dans le Nord du pays : programme Sahel

burkinabè et programme urgence Sahel, pour un total de 58 millions de FF (soit 8,84 MEUR) en 1989

et 1995, soit 629 forages équipés.

Enfin, le Projet Sud Ouest octroyé en 1995 concernait les provinces sous équipées du Sud Ouest du

pays (Poni et Bougouriba). Le concours représentait 33 millions de FF (soit 5,03 MEUR) pour un total

de 500 forages équipés.

Page 72: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

72

Au total, la contribution de l'AFD au secteur représentait, au démarrage du PAR près de 210 millions

de FF (soit 32 MEUR) et avait permis la réalisation de près de 2.400 forages équipés de pompes à

motricité humaine (PMH).

2- Les évolutions du contexte depuis le démarrage du projet

Mise en place des communes en 2006

Suite aux élections locales d’avril 2006, les conseils municipaux ont été mis en place dans les 302

communes rurales du pays et les 49 communes urbaines. Les principes fondamentaux de la Réforme

de 2000 ont été révisés en 2005, dès le démarrage du projet, pour prendre en compte les évolutions

du cadre réglementaire et légal du fait de la décentralisation.

Transfert des compétences aux communes

En février 2009, des décrets relatifs au transfert effectif des compétences aux communes dans le

secteur de l’Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement ont été adopté.

1.2. Projet financé par l’AFD

Le PAR se voulait être un test en vraie grandeur (dans 13 provinces, avant que celle-ci soit étendue à

l’ensemble du pays) de l’introduction de cette politique novatrice de gestion décentralisée des

services de l’eau en milieux rural et semi-urbain impliquant le secteur privé.

Ses objectifs consistent en i) l'organisation et/ou le renforcement des capacités des collectivités

locales et des communautés villageoises à exercer les responsabilités de service public de l'eau, ii) la

promotion d'un secteur privé performant capable de prendre en charge, en tout ou partie, la gestion

et/ou l'exploitation des infrastructures d'hydraulique de proximité, iii) le recentrage de l'Etat sur ses

fonctions régaliennes et de régulation avec notamment l'ajustement de ses missions et iv) la

réhabilitation ou la création de nouveaux points d'eau de manière à rétablir le service de l'eau

potable (là où il s'est dégradé) et à améliorer le seuil de rentabilité des contrats passés avec les

opérateurs privés.

La zone d’intervention initiale (13 provinces) couvrait environ un tiers de la superficie du Burkina

Faso et concernait 3 millions d’habitants. Le PAR devait initialement œuvrer sur le terrain à la mise

en place d’un dispositif institutionnel qui concrétisait la Réforme, ainsi qu’à la réalisation et

réhabilitation d’équipements dans 8 des 13 Provinces (Seno, Soum, Yagha, Oudalan, Bam,

Namentenga, Sanmatenga, Gnagna), les 5 autres provinces (Sissili, Ziro, Sanguié, Passoré,

Boulkiemdé) faisant l'objet de programmes d'équipements par d'autres bailleurs de fonds.

Page 73: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

73

Cette zone d’intervention a finalement été réduite, en mars 2006, à 5 provinces suite à un atelier

national de validation de la stratégie de mise en œuvre du PAR, afin de prendre en compte

l’incidence de la décentralisation, la distinction du mode de gestion des PMH de celui des mini-

réseaux d’AEP et la mise en place des associations d’usagers de l’eau (AUE) sur une base territoriale.

Ainsi, dans cette « zone de concentration », constituée de 33 communes (toutes les communes de la

Région du Sahel, et les communes de la province de la Gnagna dans l’Est), le projet PAR a mis en

place en direct l’ensemble du nouveau dispositif de gestion des points d’eau. Hors zone de

concentration, le projet PAR s’est chargé des actions d’information et laisser les actions de terrain à

d’autres projets en cours.

Conformément à la convention de financement, les travaux devaient initialement consister en :

la réhabilitation de 520 forages et de 12 postes d’eau autonomes ou mini-réseaux d’AEP,

la mise en place de 110 nouveaux forages et 15 mini-réseaux d’AEP.

Au final, les travaux d’hydraulique villageoise ont consisté en la réalisation de 84 forages neufs

équipés d’une pompe manuelle et parfois d’une superstructure, et en la réhabilitation de 354

forages. Ils se sont répartis sur les cinq provinces de concentration (Oudalan, Séno, Soum, Yagha,

Gnagna). Par ailleurs, 12 AEPS neuves ont été réalisées et 3 réhabilitées.

La maîtrise d’ouvrage a été assurée par la Direction Générale des Ressources en Eau qui devait, entre

autres, superviser l’exécution du projet. La Maîtrise d’œuvre du projet a été confiée à un bureau

d'études spécialisé chargé de la mise en place et de l'accompagnement de l'ensemble de ses

composantes. Des missions d'audit, confiées à un bureau spécialisé, ont été réalisées pour effectuer

la clôture annuelle des comptes et examiner le système de contrôle interne et les procédures

comptables et administratives mises en œuvre.

Le coût global du projet, dont le détail figure dans le tableau ci dessous, s'élevait à 8,536 MEUR. Il

était financé par l'AFD, en subvention, à hauteur de 8,2 MEUR, l'Etat burkinabè, 0,12 MEUR et les

populations bénéficiaires 0,216 MEUR.

Rubriques Coûts euros Financements

AFD Populations Etat

Promotion de la réforme et formations 1 127 867 1 127 867

Réhabilitations et construction de points d'eau 3 367 109 3 150 882 216 227

Page 74: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

74

Maîtrise d'ouvrage, missions et audits 648 190 527 504 120 686

(dont mission de préparation DAO) (22 900) (22 900)

Maîtrise d'œuvre et bureau de contrôle 2 729 752 2 729 752

Total hors imprévus 7 866 918 7 530 005 216 227 120 686

Divers et imprévus 669 995 669 995

Total général 8 536 913 8 200 000 216 227 120 686

Indication des principales dates du projet :

Octroi du financement : 13 Juin 2002

Signature de la convention de financement : 16 Septembre 2002

Signature des avenants à la convention de financement :

avenant n°1 : Modification des conditions suspensives au versement et modalités de versements : 13

Décembre 2006

avenant n°2 : Report de la Date Limite de Versement des Fonds au 30 juin 2009 et réaménagement

du plan de financement : 27 Mars 2008

avenant n°3 : Modification du coût et plan de financement : 5 Mars 2009

Premier versement : 16 Octobre 2003

Dernier versement : 03 Juillet 2009

Page 75: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

75

2. Méthode et approche du travail d’évaluation

Le travail d’évaluation s’appuiera sur une démarche en trois étapes :

structurer la démarche évaluative ;

conduire l’analyse évaluative ;

présenter les conclusions des travaux évaluatifs et les recommandations éventuelles.

Le consultant s’efforcera au fil de ses travaux de montrer et d’expliciter clairement le cheminement

progressif des étapes entre les observations (données brutes), les constats (indicateurs élaborés,

ratios), les jugements portés et les leçons/recommandations éventuelles.

2.1. Structurer la démarche évaluative

Au cours de cette phase préparatoire, le consultant doit :

rassembler et consulter toutes les informations et tous les documents relatifs au projet évalué

(instruction, exécution, suivi, rapport de capitalisation mai 2010) et à la compréhension de son

contexte. Les documents à consulter seront disponibles auprès des structures suivantes : AFD au

Burkina Faso ; Direction Générale des Ressources en Eau (DGRE) du Ministère de l’Agriculture et de

l’Hydraulique ;

reconstruire la logique d’intervention du projet en reconstituant le cadre logique du projet. La

logique d’intervention est constituée de l’ensemble des activités mises en œuvre, des moyens

mobilisés, du mode de suivi adapté (yc indicateurs), des effets attendus, ainsi que des hypothèses qui

expliquent comment les activités ont conduit aux effets dans le contexte de l’intervention. La

reconstruction de la logique d’intervention doit notamment permettre à l’évaluateur : (i) de clarifier

les objectifs de l’intervention et de les traduire en une hiérarchie d’effets attendus, et (ii) d’aider à

juger la cohérence interne de l’intervention ;

approfondir le cadre de l’évaluation sur la base des termes de référence, des documents collectés et

de la logique d’intervention reconstruite. Il s’agira : (i) d’identifier les principales questions qui

serviront à focaliser le travail d’évaluation sur un nombre restreint de points clés afin de permettre

une collecte d’information plus ciblée au cours de la phase de terrain, une analyse plus fine et un

rapport plus utile ; (ii) de préciser les indicateurs à utiliser pour répondre aux questions et les sources

d’informations correspondantes ; (iii) d’établir les étapes du raisonnement qui permettront de

répondre aux questions (critères de jugement).

A l’issue de ce travail méthodologique, le consultant produira un document synthétique de cadrage

de l’évaluation qui sera discuté avec l’AFD.

Page 76: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

76

2.2. Conduire l’analyse évaluative

Le consultant devra conduire l’analyse évaluative en deux temps.

2.2.1. Etablir un récit détaillé et analytique du projet évalué

Dans un premier temps, le consultant établira un récit détaillé et analytique du projet. Il devra

notamment en retracer l’historique afin d’en restituer le déroulement à ses différentes étapes. Dans

ce cadre, il veillera à distinguer la phase d’instruction du projet (de l’identification jusqu’à l’octroi du

financement AFD), sa phase d’exécution (de la signature de la convention de financement jusqu’à

l’achèvement du projet), et enfin les faits marquants intervenus entre la date d’achèvement du

projet et la date de l’évaluation.

Le consultant formalisera ses observations (les données brutes seront présentées dans le récit ou

dans les annexes qui y seront rattachées) et les constats qui découlent des faits, des données,

d’interprétations et d’analyses. Ce récit devra notamment comprendre :

une présentation du contexte et de son évolution ;

une description du projet (objectifs, contenu, intervenants, mode opératoire, etc) ;

un résumé analytique du déroulement du projet depuis son identification jusqu’à la date de

l’évaluation mettent ainsi en évidence les principaux évènements qui l’ont marqué, présentant

l’affectation et le volume des financements mobilisés, rappelant les principales difficultés

rencontrées et mentionnant le cas échéant les réorientations survenues.

A cet effet, il devra compléter les travaux effectués lors de la phase préparatoire en conduisant des

entretiens avec les personnes impliquées ou ayant été impliquées dans la conception, la gestion et la

supervision du chef de projet.

2.2.2. Evaluer la performance du projet au regard de six critères d’évaluation

A partir des constats et des informations disponibles, le consultant devra dans un second temps

évaluer la performance du projet à partir des cinq critères préconisés par le CAD de l’OCDE :

pertinence, efficacité, efficience, impact, viabilité. La valeur ajoutée de l’action de l’AFD fera

également l’objet d’un examen spécifique et constituera ainsi un sixième critère d’évaluation. Pour

chacun de ces critères, des pistes d’évaluation sont préconisées ci-dessous. Il reviendra au consultant

de les préciser et de les compléter. Le consultant doit impérativement fournir un jugement de valeur

(encore appelé appréciation raisonnée) sur chacune des questions d’évaluation soulevées par

l’examen des critères. Ce jugement sera résumé en quelques lignes pour chacun des critères

Page 77: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

77

d’évaluation dans une fiche de synthèse d’une page conformément au modèle annexé aux présents

TDR. Cette fiche sera insérée dans le résumé du rapport.

Dans le cadre de cette analyse, le consultant s’assurera que les jugements formulés pour chacun des

six critères d’évaluation permettent de recouvrer l’ensemble des étapes marquantes du cycle du

projet (instruction, mise en œuvre, période post projet entre l’achèvement et la date de l’évaluation

et post) repérées dans le cadre du récit analytique ci-dessus mentionné.

Il est demandé au consultant une attention particulière sur les points saillants suivants qui devront

faire l’objet d’un examen particulier :

les types de marché notamment celui réalisation/exploitation pour la réalisation et réhabilitations

d’Adductions d’Eau Potable Simplifiées,

le renforcement des capacités au niveau des structures déconcentrées pour assurer le rôle qui leur a

été confié,

le renforcement des capacités au niveau des structures décentralisées pour assurer le rôle qui leur a

été confié

l’appropriation des résultats du projet par type d’acteur (cadres et agents de l’administration

déconcentrée, maires et conseillers communaux, artisans réparateurs, distributeurs de pièces

détachées, projets et ONGs intervenants dans le secteur de l’approvisionnement en eau potable,

autorités religieuses et coutumières, associations d’usagers de l’eau) en vue de la mise en œuvre de

la Réforme à l’échelle du Pays.

Pertinence

Le consultant appréciera ici d’une part le bien-fondé de l’action conduite au regard des objectifs et

des enjeux déterminés au départ (pertinence du projet à son origine). Il appréciera, d’autre part,

comment ce bien fondé a évolué au cours du temps (évolution de la pertinence du projet au fil du

temps).

Dans ce cadre, le consultant examinera de manière systématique la correspondance du projet avec :

les orientations nationales en matière d’approvisionnement en eau potable ;

les besoins et attentes des bénéficiaires finaux (usagers, communes, secteur privé : maintenanciers,

distributeurs de pièces détachées, exploitants d’Adductions d’Eau Potable Simplifiées, etc.). Sur ce

point spécifique et pour juger plus particulièrement de la pertinence à l’origine du projet, le

consultant pourra par exemple examiner les efforts qui ont été déployés au moment de l’instruction

pour prendre en compte le point de vue des bénéficiaires finaux du projet ;

les stratégies et interventions des autres parties prenantes (et notamment, les bailleurs de fonds, le

programme PAEPA sur financement BAD, le programme PADSEA sur financement DANIDA, Plan

Burkina, l’administration centrale et les structures déconcentrées régionales en charge de

l’hydraulique dans la zone d’intervention du PAR ; les communes) ;

Page 78: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

78

les stratégies de l’AFD (CIR Afrique sub-saharienne ; DCP et CIP Burkina Faso, CIS Eau et

Assainissement).

Cette analyse sera systématiquement complétée par une appréciation de :

la cohérence interne du projet. Il s’agira ici, à partir de la logique d’intervention de reconstruire, de

juger la concordance des divers moyens et instruments mobilisés pour concourir à la réalisation des

objectifs ;

la cohérence externe du projet (concordance avec les actions entreprises par les autres acteurs –

BAD, DANIDA, Plan Burkina, Union Européenne).

Efficacité

Le consultant appréciera au regard :

d’une part, du degré d’atteinte des objectifs du projet (en particulier les objectifs spécifiques) ;

d’autre part, du taux de réalisation du projet (comparaison entre les réalisations attendues et les

réalisations effectives).

Le consultant procédera à une analyse des écarts constatés.

L’analyse pourra être conduite à plusieurs niveaux :

réalisations physiques,

actions de renforcement de capacités,

efficacité de la maîtrise d’ouvrage,

efficacité de la maîtrise d’œuvre.

Le projet prévoyait également que les bénéficiaires contribuent financièrement aux investissements.

Le consultant devra analyser de manière détaillée comment ce principe du cofinancement des

investissements par les populations a été mis en œuvre dans le cadre du projet (mobilisation et

utilisation effective des contributions, circuits financiers, etc.). Cette analyse pourra notamment

alimenter les réflexions actuellement en cours au niveau du Ministère de l’Agriculture et de

l’Hydraulique pour l’élaboration d’un document de référence en matière de contribution financière

des bénéficiaires dans les projets et programmes d’approvisionnement en eau potable en milieux

rural et semi urbain.

Le consultant portera également un jugement sur la qualité et l’efficacité des actions d’animation

réalisées dans le cadre du projet.

Efficience

L’efficience étudie la relation entre les moyens mis en œuvre et leurs coûts, d’une part, et les

réalisations financées, d’autre part. Il s’agira ici d’apprécier si les ressources du projet (fonds,

expertise, temps, etc.) ont été converties en résultats de façon économe.

Page 79: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

79

L’évaluation conduite par le consultant doit permettre :

d’apprécier si les ressources nécessaires ont bien été mises en place, en temps voulu et au moindre

coût ;

d’analyser les éventuels retards et dépassements constatés.

Dans ce cadre, il est notamment demandé au consultant d’examiner spécifiquement :

l’efficience de l’approche construction/exploitation pour les AEPS ;

l’efficience de l’approche de gestion mise en place au niveau des forages équipés de pompes à

motricité humaine.

Impact

L’impact juge les retombées de l’action sur les acteurs concernés, et notamment les bénéficiaires

finaux (usagers, communes, secteur privé : maintenanciers, distributeurs de pièces détachées,

exploitants d’Adductions d’Eau Potable Simplifiées, etc.). Le consultant appréciera ici les effets à long

terme (ou les perspectives d’effets), positifs et négatifs, primaires et secondaires, qui peuvent être

raisonnablement attribués en partie ou en totalité à l’action évaluée, directement ou non (effets

directs et indirects), intentionnellement ou non (effets attendus ou non attendus).

Si possible, l’analyse portera sur des indicateurs traduisant des résultats quantifiables. Le consultant

traitera pour cela l’information pertinente issue des systèmes statistiques existants et du dispositif

de suivi du projet. Cette analyse sera toutefois complétée, le cas échéant, par une appréciation

qualitative des impacts dans certains domaines tels que les impacts institutionnels,

environnementaux et sociaux par exemple.

Le consultant cherchera en particulier à analyser l’impact du projet sur la gestion des ouvrages

hydrauliques (incluant ceux n’ayant pas été directement financé par le projet), objet principal de la

Réforme, au sein des territoires communaux ayant bénéficié d’un appui institutionnel et financier du

projet.

Par ailleurs, il apportera un jugement sur l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires finaux

au travers de l’amélioration de l’accès au service d’approvisionnement en eau potable et

d’amélioration de la gestion de ce service.

Durabilité

La durabilité est définie comme la continuation des bénéfices résultant d’une action de

développement après la fin de l’intervention. Elle est donc assimilée à la probabilité d’obtenir des

bénéfices sur le long terme et à une situation par laquelle les avantages nets sont susceptibles de

résister.

Le consultant examinera donc ici si l’atteinte des objectifs fixés et les résultats déjà obtenus ou en

voie d’obtention sont de nature à se maintenir, voire à s’amplifier, dans la durée, et si oui à quelles

conditions. Dans ce cadre, il veillera à apprécier la durabilité des structures/institutions initiées ou

Page 80: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

80

soutenues dans le cadre du projet mais aussi la durabilité des effets générés par le projet financé par

l’AFD.

Au titre des questions liées à la durabilité du projet, le consultant cherchera notamment à répondre

aux questions ci-dessous, en lien avec les objectifs initiaux du projet :

Quel est l’état de fonctionnement actuel du parc d’infrastructure ? (au regard de l’état avant projet

et en prenant en considération les réalisations du projet – préciser l’état en fonction des marques,

âge des pompes, etc.)

Quel est le rôle actuel de l’Etat dans la gestion des infrastructures financées par le projet et plus

globalement la gestion des services d’eau potable à l’échelle nationale ? Par exemple :

Prépare et veille à l’application de la législation,

Définit et veille à l’application des normes de conception, de réalisation et d’exploitation,

Planifie des investissements dans le cadre du Programme National d’AEPA,

Suit et contrôle la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine,

Agrément des opérateurs privés capables d’assurer l’exploitation et la maintenance des AEPS/PEA.

etc.

Quel est le rôle actuel des Directions Régionales en charge de l’eau dans la gestion des

infrastructures financées par le projet et plus globalement la gestion des services d’eau potable à

l’échelle régionale ? Par exemple :

assistance aux maitrises d’ouvrage communales,

agrément des maintenanciers,

reconnaissance des associations d’usagers de l’eau, etc.

Quel est le rôle actuel des communes dans la gestion des infrastructures financées par le projet et

plus globalement la gestion des services d’eau potable à l’échelle communale ? par exemple :

Mise à jour du plan communal de développement,

suivi du contrat avec le(s) maintenancier(s) communal,

suivi des conventions de délégation de gestion des forages équipés de pompes avec les associations

d’usagers de l’eau et appui/conseil aux associations d’usagers de l’eau,

Gère les AEPS/PEA de façon durable conformément aux principes de la Réforme en s’appuyant sur un

opérateur privé avec lequel elle passera un contrat.

Assure le renouvellement des équipements AEPS/PEA qui ne sont pas à la charge de l’Etat ou de

l’exploitant,

délibération sur le prix de l’eau au niveau des pompes à motricité humaine,

Page 81: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

81

inscription des recettes et dépenses au budget communal pour les tournées de suivi des pompes à

motricité humaines effectuées par les maintenanciers (redevances des associations des usagers de

l’eau),

recouvrement des redevances des associations des usagers de l’eau,

de quelle manière les communes assurent-elles le contrôle et la régulation des services d’eau

délégués aux opérateurs privés ?

Quel est le rôle actuel des maintenanciers dans la gestion des infrastructures financées par le projet

et plus globalement dans celle à l’échelle communale ? par exemple :

Tournées de suivi,

Entretien curatif,

Renouvellement du personnel et des équipements, etc.

Quel est le rôle actuel des distributeurs de pièces détachées dans la gestion des infrastructures

financés par le projet ? par exemple :

gestion des stocks,

mise à jour des prix des pièces détachées auprès des communes, etc.

Quel est le rôle actuel des associations des usagers de l’eau dans la gestion des infrastructures

financés par le projet et plus globalement à l’échelle de leur territoire ? par exemple :

fourniture d’eau aux usagers et recouvrement des couts,

entretien et renouvellement des pompes à motricité humaine,

suivi des protocoles de collaboration avec les gestionnaires de pompe,

rendre compte aux usagers, etc.

Quel est le rôle actuel des exploitants AEPS/PEA dans la gestion des infrastructures financées par le

projet et plus globalement celles qui relèvent de leur exploitation ? par exemple :

exploite les ouvrages (vend l’eau, perçoit les recettes, assure à sa charge le fonctionnement et la

maintenance des infrastructures) selon les termes d’un contrat qui précise la durée, les conditions

d’exploitation et de maintenance, le prix de l’eau etc.

rend compte semestriellement de la gestion technique et financière à la commune.

verse mensuellement une redevance à la commune.

tient constamment à jour un plan du réseau de distribution d’eau et un inventaire des installations,

etc.

Valeur ajoutée de l’action de l’AFD

Page 82: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

82

Dans cette partie, le consultant portera une appréciation sur l’apport spécifique et la valeur ajoutée

de l’action de l’AFD par rapport à d’autres interventions ou modes de faire à disposition du maître

d’ouvrage. Il conviendra ici de porter un jugement critique qui devra faire ressortir les forces mais

aussi les faiblesses de l’action de l’AFD. Cette analyse pourra être centrée sur les différentes étapes

du cycle du projet, sur les caractéristiques des ressources financières apportées par l’AFD, sur des

questions transversales (partenariat et dialogue, renforcement des capacités, etc) ou sur toute autre

question identifiée par le consultant.

De manière plus spécifique, l’appréciation sur l’apport spécifique et la valeur ajoutée de l’action de

l’AFD par le consultant devra notamment porter sur :

la nature de l’influence de l’AFD dans les stratégies des acteurs locaux ;

le dispositif de suivi au cours du projet et post-projet ;

le partenariat entre les acteurs locaux et l’AFD, notamment en ce qui concerne l’implication de l’AFD

dans le dialogue et le dispositif de suivi sectoriel du secteur de l’AEPA ;

l’effet de levier ou catalyseur du financement de l’AFD sur le comportement d’autres acteurs ;

l’additionnalité du financement AFD par rapport à d’autres ressources à disposition du maître

d’ouvrage pour la mise en œuvre de la Réforme ;

2.3. Conclusions et recommandations éventuelles

Après avoir, de manière progressive, exposé ses observations, puis formulé ses constats et porté des

jugements sur le projet à l’aune de chaque critère d’évaluation, le consultant doit dans cette partie

livrer ses conclusions générales de façon à porter une appréciation d’ensemble sur l’intervention

évaluée. Cette synthèse ne suit pas l’ordre des questions ni celui des critères d’évaluation. Ces

conclusions doivent être organisées par ordre d’importance. Cet exercice est destiné à faire ressortir

les messages de l’évaluation qui peuvent s’adresser à l’AFD, au maître d’ouvrage du projet ainsi qu’à

l’ensemble des acteurs impliqués.

S’il le juge utile et pertinent, le consultant peut identifier des leçons et/ou des recommandations

stratégiques et/ou opérationnelles. Ces dernières doivent être liées aux conclusions, regroupées et

classées par ordre de priorité.

Ces leçons et/ou recommandations éventuelles peuvent porter sur l’intervention elle-même, sur les

prochains cycles de l’intervention, sur des stratégies de mise à l’échelle de la Réforme à l’échelle

nationale, sur des interventions similaires dans d’autres contextes, sur les pratiques générales du

cycle du projet à l’AFD (instruction, mise en œuvre, suivi, etc) ou sur les modes de faire du maître

d’ouvrage. Elles peuvent s’adresser à l’AFD, au maître d’ouvrage du projet ainsi qu’à l’ensemble des

acteurs impliqués (opérateurs, ingénieur en appui conseil, bénéficiaires, etc). Le consultant doit

toutefois veiller à mentionner à qui elles s’adressent.

3.Organisation de l’évaluation

3.1.Compétences requises pour mener l’évaluation

Page 83: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

83

Les compétences requises pour réaliser cette évaluation sont celles d’une équipe d’experts couvrant

les domaines suivants :

connaissance et expérience professionnelle en matière d'évaluation ;

expérience en matière de coopération au développement ;

connaissances et expertises techniques et sectorielles dans les domaines de l’approvisionnement en

eau potable en zones rurales (pompes à motricité humaines et mini-adductions), de la gestion des

infrastructures hydrauliques en zones rurales et du renforcement des capacités des acteurs ;

expérience en Afrique ;

capacités linguistiques adéquates – Français.

3.2. Durée de l’évaluation

La prestation totale pour la réalisation de cette évaluation est estimée à environ 45 hommes/jours.

La prestation débutera après signature du contrat entre le consultant et l’AFD. La date de démarrage

est prévue pour au plus tard, fin mars 2012.

Elle inclut notamment une réunion de lancement à Ouagadougou, une mission de terrain, et une

réunion de restitution des conclusions du consultant à Ouagadougou, en présence des partenaires

concernés par le projet.

3.3. Documents à présenter par les consultants

Les consultants invités à soumissionner devront fournir les éléments suivants :

une enveloppe renfermant une offre technique comprenant :

une note de compréhension des termes de référence (2 pages) et de présentation de la

méthodologie utilisée (3 pages) ;

les références et expériences du consultant (10 pages maximum) ;

la constitution de l’équipe, la répartition des responsabilités entre ses membres et les CV proposés ;

le calendrier prévisionnel d’intervention ainsi qu’une estimation des charges en hommes/jours ;

une enveloppe renfermant une offre financière comportant le budget global (HT et TTC) et les prix

détaillés (honoraires, indemnités journalières, transports…).

3.4. Processus de sélection du consultant

Les propositions techniques seront évaluées sur la base de leur conformité aux termes de référence,

à l’aide des critères d’évaluation et du système de points suivant :

références du consultant : 30 points ;

compréhension des TDR et méthodologie proposée : 30 points ;

Page 84: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

84

qualification, expérience et cohérence de l’équipe proposée : 40 points.

Chaque proposition conforme se verra attribuer un score technique (St). Une proposition sera

rejetée à ce stade si elle ne satisfait pas à des aspects importants des termes de référence, ou

n’atteint pas le score technique minimum de 70 points sur 100.

La proposition financière la moins disante (Fm) recevra un score financier (Sf) de 100 points. Les

scores financiers (Sf) des autres Propositions financières seront calculés de la manière suivante :

Sf = 100 x Fm/F

Sf étant le score financier, Fm la proposition la moins disante et F le montant de la proposition

considérée.

Les propositions seront ensuite classées en fonction de leurs scores technique (St) et financier (Sf)

combinés après introduction de pondérations (T = 0,8 étant le poids attribué à la Proposition

technique et P =0,2 le poids accordé à la Proposition financière), selon la formule :

PSfTStS .

4. Les livrables

A l’issue de la phase de structuration de la démarche évaluative (cf paragraphe 2.1), le consultant

produira une note de cadrage de l’évaluation. Cette note (i) identifiera les principales questions qui

serviront à focaliser le travail d’évaluation sur un nombre restreint de points clés afin de permettre

une collecte d’information plus ciblée au cours de la phase de terrain, une analyse plus fine et un

rapport plus utile ; (ii) précisera les indicateurs à utiliser pour répondre aux questions et les sources

d’informations correspondantes ; (iii) établira les étapes du raisonnement qui permettront au

consultant de répondre aux questions (critères de jugement).

Un rapport final provisoire sera produit à l’issue des travaux du consultant ainsi qu’un support de

présentation sous format Power Point. Il sera transmis par l’AFD au bénéficiaire du concours

(Ministère de l’Economie et des Finances) qui pourra également émettre ses commentaires par

l’intermédiaire de l’AFD. L’AFD formulera ses remarques et observations au consultant dans les trois

semaines suivant la réception du rapport provisoire.

Le rapport définitif, intégrant ces observations, devra être disponible dans les 15 jours suivant la

réception des commentaires. Si ces observations expriment des différences d’appréciation non

partagées par les consultants, celles-ci peuvent être annexées au rapport définitif et commentées par

les consultants.

Le rapport sera établi selon le plan type joint en annexe des Termes de référence. Les rapports

provisoire et définitif devront être remis sous format électronique et sous format papier en 5

exemplaires à l’adresse suivante :

Page 85: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

85

Monsieur le Directeur de l’AFD au Burkina Faso

52 avenue de la Nation

01 BP 529

Ouagadougou 01

Burkina Faso

Le rapport définitif restera la propriété de l’AFD qui en assurera elle-même la diffusion.

ANNEXES DES TERMES DE REFERENCE

Liste indicative de documents à consulter

Liste indicative des structures à rencontrer

Plan type du rapport

Modèle de fiche de synthèse de la performance du rapport d’évaluation

Page 86: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

86

ANNEXE 1 : LISTE INDICATIVE DES DOCUMENTS A CONSULTER

Documents retraçant l’instruction du projet, sa formalisation et le suivi de sa mise en œuvre :

Note de présentation de projet (Avril 2000)

Aide mémoire de la mission d’évaluation (J. Etienne et Y. Rajat ; 15 au 26 Mai 2000)

Note au Conseil de surveillance (J. Etienne, Y. Rajat, Ph. Claquin ; Février 2001)

Aide mémoire de la mission de supervision des projets hydraulique et d’assainissement au Burkina

Faso (actualisation de la mission d’évaluation de Mai 2000) (J. Etienne et Y. Guicquéro ; 13 au 18 Mai

2002)

Note au Conseil de surveillance (J. Etienne, Ph. Claquin ; Juin 2002)

Convention de financement CBF 1140 (16 Septembre 2002)

Avenant n°1 à la convention de financement (13 Décembre 2006)

Avenant n°2 à la convention de financement (27 Mars 2008)

Avenant n°3 à la convention de financement (5 Mars 2009)

Contrats et avenants pour les prestations de maîtrise d’œuvre du PAR (ANTEA).

Contrat des ONG pour la formation des AUE (SOS Sahel, BERD-Sahel Consult et ERH-A)

Contrats d’affermage des AEPS (Vergnet Faso Hydro et PPI)

Aide mémoire des missions de supervision du siège de l’AFD (février 2005 : A. Felix ; mai 2006 : A.

Felix ; mars 2008 : J. Etienne ; mars 2010 : K. Frouin)

Comptes rendus des comités de pilotage semestriels du projet

Rapports mensuels, trimestriels, semestriels et annuels du maitre d’œuvre

Rapport PAR - capitalisation d’expériences (H. Figea ; Novembre 2007)

Rapport de capitalisation finale du Programme d’Application de la Réforme (ANTEA ; Mai 2010)

Rapports mensuels de suivi post projet (ANTEA – 1er juillet 2009 au 30 juin 2010)

Tableau de synthèse : Règlement et engagement sur le projet CBF 1140

Rapport d’achèvement de projet (1ère partie)

Documents de stratégie pays ;

Cadre d’Intervention Pays

DCP France Burkina

Page 87: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

87

Cadre d’Intervention Stratégique Eau et Assainissement

Documents de politique générale et sectorielle ;

Réforme du système de gestion des infrastructures hydrauliques d’approvisionnement en eau

potable en milieux rural et semi-urbain - Document cadre de la Réforme (Ministère de

l’Environnement et de l’Eau ; Août 2000)

Page 88: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

88

ANNEXE 2 : LISTE INDICATIVE DES STRUCTURES A RENCONTRER

Agence Française de Développement au Burkina Faso

Ministère de l’économie et des finances : Direction Générale de la Coopération

Ministère de l’agriculture et de l’hydraulique : Direction Générale des Ressources en Eau, Directions

Régionales de l’Agriculture et de l’Hydraulique

ANTEA

Vergnet Faso Hydro

PPI

ONEA

Mairies

Associations d’usagers de l’eau

Maintenanciers

Distributeurs de pièces détachées

SOS Sahel

BERD-Sahel Consult

ERH-A

PLAN-Burkina

BAD

DANIDA

Page 89: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

89

ANNEXE 3 : PLAN TYPE DU RAPPORT D’EVALUATION

Le rapport d’évaluation ne devra pas excéder 40 pages hors annexes (dans une police de caractère

12). Les informations détaillées sur le contexte, le projet ou les aspects généraux de la méthodologie

et de l'analyse doivent être répertoriées en annexe.

La page de couverture du rapport comprendra le préambule suivant :

« L’objet de l’évaluation rétrospective est de formuler une opinion motivée sur la pertinence,

l’efficience, l’efficacité, l’impact et la viabilité du projet financé au regard du contexte, de la politique

et des procédures d’intervention du groupe AFD. L’évaluateur a examiné les réalisations du projet en

fonction des objectifs qui étaient fixés. Il a, par ailleurs, procédé à l’examen du processus d’exécution

et de fonctionnement du projet dans ses différentes phases de mise en œuvre et de suivi.

Cette évaluation est financée par l’Agence Française de Développement. Les observations,

appréciations et recommandations exprimées dans ce rapport le sont sous la seule responsabilité de

leurs auteurs. »

Le rapport peut s’articuler autour du plan indicatif suivant :

1.Table des matières et liste des acronymes

2.Résumé

Le résumé ne doit pas dépasser 5 pages. Il s’agit d’un texte concis et indépendant qui rappelle le

contexte de l’intervention et son évolution, décrit le projet évalué (objectifs, contenu, montant,

produit financier, intervenant, mode opératoire) et les étapes marquantes de son déroulement,

présente les principales conclusions du consultant sur sa performance à l’aune des critères

d’évaluation retenus dans les TDR et propose le cas échéant des leçons/recommandations. Une fiche

de synthèse d’une page conforme au modèle ci-après doit être insérée dans le résumé. Cette fiche

doit respecter quelques règles éditoriales simples dans un souci de clarté et de lisibilité : se référer à

une même devise, de préférence l’euro dans l’ensemble du texte, ne pas recourir aux sigles sans les

définir au préalable, procéder à des retours à la ligne après chaque item, éviter les chiffres après la

virgule, etc.

3.Méthodologie de l’évaluation (3 à 4 pages)

Cette partie rappelle de manière résumée (renvoyer les détails en annexe si nécessaire) la

méthodologie adoptée, les modalités générales de déroulement de la mission d’évaluation et les

difficultés éventuelles rencontrées.

Le consultant devra avoir le souci de présenter clairement les méthodes d’investigation et d’analyse

utilisées, les procédures suivies pour collecter l’information, s’assurer de sa qualité et de sa validité.

4.Récit détaillé et analytique du projet (5 à 8 pages)

Page 90: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

90

Cette partie doit comprendre :

une présentation générale du contexte et de son évolution au cours de la période de mise en œuvre ;

une description du projet (objectifs, contenu, montant, produit financier, intervenants, mode

opératoire) ;

un résumé du déroulement du projet depuis son démarrage (renvoyer éventuellement en annexes

les détails sur les chiffres et les données collectées) mettant en évidence les principaux évènements

qui l’ont marqué, présentant l’affectation et le volume des financements mobilisés, rappelant les

principales difficultés rencontrées et mentionnant, le cas échéant, les réorientations survenues. Dans

ce cadre, le consultant veillera à distinguer la phase d’instruction du projet (de l’identification jusqu’à

l’octroi du financement AFD), sa phase d’exécution (de la signature de la convention de financement

jusqu’à l’achèvement du projet), et enfin les faits marquants intervenus entre la date d’achèvement

du projet et la date de l’évaluation.

5.Performance du projet (entre 12 et 15 pages)

Il est fortement recommandé d’organiser l’analyse évaluative par critères à raison de 2 à 3 pages

pour chaque critère retenu dans les TDR. Le consultant doit expliciter clairement le cheminement

progressif des étapes entre les observations (données brutes), les constats (indicateurs élaborés,

ratios) et les jugements portés.

5.1.Pertinence

5.2.Efficacité

5.3.Efficience

5.4.Impact du projet

5.5.Viabilité/durabilité

5.6.Valeur ajoutée de l’action de l’AFD

6. Conclusions (4 pages)

L’évaluation doit aboutir à un jugement argumenté et à des conclusions sur les performances du

projet financé par l’AFD. Ce chapitre doit synthétiser l’appréciation globale du consultant sur les

performances du projet à l’aune de l’analyse évaluative. Les forces et faiblesses du projet doivent

être clairement explicitées. Cette synthèse ne suit pas l’ordre des questions ni celui des critères

d’évaluation.

Le consultant s'efforcera de formuler des conclusions en nombre limité de manière à garantir leur

qualité. Il clarifiera ou supprimera tout jugement de valeur qui ne serait pas suffisamment étayé par

des faits. Il s'efforcera également d'utiliser les critères d'évaluation de manière équilibrée. Les

conclusions et enseignements éventuels sont listés, classés et priorisés en quelques pages. Les limites

méthodologiques seront mentionnées, tout comme les opinions divergentes, s'il y en a.

Page 91: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

91

7. Leçons et/ou recommandations (le cas échéant) : 2 pages

Si le consultant estime pouvoir tirer des leçons et/ou proposer des recommandations à l’issue de son

analyse, il les présentera dans cette partie. Il s’efforcera de maintenir une distinction claire entre les

conclusions qui n’entraînent pas d’action particulière et les leçons/recommandations. Ces dernières

doivent toutefois découler des conclusions. Les leçons/recommandations doivent être regroupées et

classées par ordre de priorité.

Annexes du rapport

Les annexes peuvent comporter :

les termes de référence ;

la liste des personnes rencontrées ;

le calendrier de la mission ;

le compte rendu des entretiens de terrain ;

la liste des documents consultés ;

la liste des activités spécifiquement examinées et la carte de situation des interventions ;

les détails éventuels de la méthode d'évaluation retenue ;

le cadre logique de l’intervention reconstruit ex post ;

tableaux sur les financements mobilisés, les résultats ou les impacts.

Page 92: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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ANNEXE 4 : MODELE FICHE DE SYNTHESE DE PERFORMANCE DU RAPPORT D’EVALUATION

[TITRE DU PROJET]

Pays Nom du pays Secteur Codification OCDE

Résumé de l’objectif spécifique du projet en une phrase

Date de l’évaluation : [mm/aaaa] Evaluateur : [Nom, cabinet, coordonnées]

Appréciation de la performance

Pertinence

[Jugement évaluatif en quelques lignes]

Efficacité

[Jugement évaluatif en quelques lignes]

Efficience

[Jugement évaluatif en quelques lignes]

Impact

[Jugement évaluatif en quelques lignes]

Durabilité

[Jugement évaluatif en quelques lignes]

Valeur ajoutée de l’Action de l’AFD

[Jugement évaluatif en quelques lignes]

Données clés de l’appui AFD

Montant : [montant total engagé en millions d’euros] Taux de décaissement : [rapport en % entre les montants décaissés et les montants engagés]

Signature convention financement : [Date : mois/année] Date d’achèvement : [date : mois/année] Durée : [période en mois entre la signature de la convention et la date d’achèvement]

Produit financier : [don, prêt souverain, prêt non souverain, degré de concessionnalité]

Page 93: Evaluation du Pogamme d’appliation de la éfome de la ...grefco.net/wp-content/rapport-Evaluation_Reforme-eau...Tableau 3 : Evolution des pannes (commune de Bilanga) Tableau 4 :

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Annexe 17. LISTE DES PRINCIPAUX DOCUMENTS CONSULTES

1. AFD, Rapport d’achèvement du projet, RAP PAR - CBF 1140 0, 5 juillet 2010. 2. AFD, tableau de synthèse des règlements et engagements sur le projet PAR. 3. AFD, Aide mémoire mission de supervision du PAR du 10 au 17 mars 2008, mai 2008. 4. AFD Conseil de surveillance, résolution 20060187 portant modification de la résolution 20020132 du 3 juin 2002, 12 octobre 2006. 5. Contrat d’affermage du 7 mai 2009 entre la commune de Bilanga, province de la Gnagna et la Société Projet de Production Internationale. 6. Contrat d’affermage du 22 avril 2009 entre la commune de Seytenga et la société Faso Hydro filiale de Vergnet Hydro SAS. 7. Convention de financement AFD/ Burkina Faso, CBF 1140 (16 Septembre 2002). 8. Convention de financement AFD/ Burkina Faso, Avenant n°1. (13 Décembre 2006). 9. Convention de financement AFD/ Burkina Faso, avenant N°2. (27 Mars 2008). 10. Convention de financement AFD/ Burkina Faso, avenant n°3. (5 Mars 2009). 11. Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, rapport final de suivi post projet, Antéa ingénierie et conseil, juillet 2010. 12. Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des ressources halieutiques, PAR, rapport de capitalisation finale du programme, Antéa Ingénierie et conseil, mai 2010. 13. Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et assainissement à l’horizon 2015, document de programme, novembre 2006. 14. Pièces du dossier d’appel d’offre pour la réalisation des forages neufs. 15. Pièces du dossier d’appel d’offre pour la réhabilitation des forages. 16. Pièces du dossier d’appel d’offre pour la réalisation des AEPS. 17. Tableau de synthèse : Règlement et engagement sur le projet CBF 1140.