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GéNIE CIVIL N16 - Viaducs Eaux des Fontaines CONCOURS Caserne des Vernets ACTUALITéS Global Awards 140 e année / 23 mai 2014 Bulletin technique de la Suisse romande

génie civil N16 - Viaducs Eaux des Fontaines · les viaducs à la manière d’un pont flottant. Malgré une lon - gueur totale de 540 m qui génère d’importants déplace-ments

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génie civil

N16 - Viaducs Eaux des Fontainesconcours

Caserne des Vernetsactualités

Global Awards

140e année / 23 mai 2014Bulletin technique de la Suisse romande

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Paraissent chez le même éditeur :

Construction des viaducs Eaux des Fontaines (Photo Yves André)

TEC21 Nr. 21–22 (23.5.2014)Der Bosporus – überbrückt und untertunnelt Ein Strassentunnel unter dem Bosporus | «Prototyp im Weltrekordmassstab» Nr. 20 (16.5.2014) Spiel mit dem Feuer Einsatz in Opfikon | Herr Fujimori und das Feuer ARCHI no 2 (4.2014) Il ruolo del colore nella costruzioneTesti di Gasparini, Sauerbruch Hutton, ZennaroProgetti di Atelier niv-o | Elisabeth & Martin Boesch | Dominique Coulon & Associés | Degelo Architekten | Moro e Moro | Richter Dahl Rocha & Associés

5 ÉDITOrIal

24 acTualITÉs

30 Pages sIa

32 cOncOurs

34 agenDa

36 PrODuITs nOuveaux

38 DernIère Image

génie civil

6 les vIaDucs eaux Des FOnTaInes

14 Pas lOIn D’un eFFOnDremenT

résultats de concours

17 le FuTur vIsage De la caserne Des verneTs

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TRACéS no 09 / 23 mai 2014 5

é d i t o r i a l L e b e u r r e , L ’ a r g e n t d u b e u r r e e t L e s o u r i r e d e n e s t L é

a récente polémique sur le droit de regard de Nestlé sur le recrutement des enseignants aux deux chaires qu’elle cofinance est loin d’être terminée. Aux préoccupations légitimes des journalistes qui se demandaient si de tels partenariats ne porteraient pas atteinte à l’indépen-dance de la recherche à l’EPFL viennent s’ajouter des histoires de conflits, des rumeurs de plagiat, jusqu’à l’hypothèse qui fait trembler l’édifice : l’insatisfaction du client !

Le géant de l’agroalimentaire, las des querelles aca-démiques, peinerait à distinguer le retour sur inves-tissement. Les sommes dépensées n’auraient d’autre

fonction que de consolider des positions académiques et d’entretenir des rivalités internes à l’EPFL.

Au lieu de tenter une ultime pirouette pour calmer les inquiétudes des action-naires, ne serait-il pas préférable de reposer la question du bien-fondé de la stratégie suivie ? La logique entrepreneuriale est-elle vraiment compatible avec celle d’une école polytechnique ? Pourquoi devrait-on soumettre la recherche académique aux attentes du monde des affaires ?

Les conflits entre enseignants, contre-productifs dans une logique de gain immé-diat, font partie de la polyphonie et du pluralisme qui garantissent la pertinence du projet académique dans son ensemble.

Donc oui, l’EPFL est un mauvais investissement ; mais heureusement pour elle !

Est-ce le travail d’une entreprise générale d’enseigner la statique aux ingénieurs, d’un géant des télécommunications de piloter la recherche sur la nocivité des ondes ? Est-ce l’industrie pharmaceutique qui doit déterminer les priorités en matière de recherche médicale ?

Certes non. Le monde de l’entreprise à des impératifs qui ne correspondent pas à ceux de la recherche académique. Au regard de ce constat, il serait bon de soupeser ce que l’école y gagne, et ce qu’elle y risque, à savoir sa crédibilité.

L’université est née dans un élan d’autonomisation du savoir. Le développement de partenariats se fait précisément au nom de cette autonomie. Or la divergence d’in-térêts entre l’entreprise et l’académie produit l’effet inverse et menace cette indépen-dance fondamentale. Les inquiétudes et autres rumeurs qui émergent ici ne sont que le symptôme de cette incompatibilité.

Christophe Catsaros

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Les viaducs eaux des FontainesLes viaducs Eaux des Fontaines du tronçon

autoroutier Court – Tavannes de la N16 sont situés sur la commune de Court dans le canton de Berne.

Projetés au sud du village, sur le flanc nord du Montoz, ils franchissent la dépression du ruisseau Fontaines. Avec leurs 540 m, ce sont les plus longs

ponts autoroutiers de Suisse actuellement en construction.

Philippe Menétrey, Claude Broquet, Gilbert Santini et Erdjan Opan

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e n 2006, l’Office des ponts et chaussées du canton de Berne a lancé un appel d’offres avec élaboration

d’un concept concernant les prestations d’ingénierie civile pour la réalisation des viaducs Eaux des Fontaines. Au terme de cette procédure, c’est le groupement d’ingénieurs Forza N16 qui a obtenu le mandat.

Les deux viaducs sont situés dans des pâturages à la lisière de la forêt, dans un environnement naturel. Ils seront visibles de loin, notamment depuis le village de Court, ce qui rend leur intégration déterminante. Le tracé de la N16 impose une succession de rayons, une clothoïde et un alignement (fig. 2). Le profil type de chaque pont comporte deux voies de circulation de 3.75 m chacune et une banquette de 1.30 m.

Conception globale des viaducsLa conception des viaducs Eaux des Fontaines a été

appréhendée selon des principes qui impliquent un travail à la fois créatif et synthétique pour définir la forme, inté-grer l’ouvrage dans le site, définir son système statique, spécifier les matériaux et choisir sa méthode de construc-tion (voir encadré p. 8).

Les contraintes du site – notamment la présence d’un ruisseau avec des sources et la qualité médiocre des sols de fondation – ont conduit au choix de grandes portées pour limiter les emprises au sol. Des portées régulières de 57 m permettent ainsi une répartition optimale des piles sur l’ensemble du viaduc, respectant les zones d’exclusion autour des prises d’eau des sources. La hauteur de ces piles varie de 8 à 30 m.

L’intégration dans la vallée repose sur la recherche d’une certaine unité qui se traduit d’abord par un alignement des piles des deux viaducs. Ce dernier est rendu possible par l’ajustement à 56.7 m des portées du viaduc aval contre 57.0 m pour le viaduc amont, afin de tenir compte de la courbure (fig. 3 et 4). Cette unité est renforcée par le choix d’une hauteur de tablier constante et d’une section iden-tique pour toutes les piles.

La culée côté Bienne est commune aux deux viaducs, alors que les culées côté Moutier sont décalées pour mieux s’intégrer dans la topographie du terrain. A cette extrémité, pour compenser le décalage des deux culées, le viaduc amont est prolongé par une dalle massive qui repose sur le terrain en place et sur des voiles de pieux (fig. 4).

Concernant le système statique, il a été choisi d’appuyer les viaducs à la manière d’un pont flottant. Malgré une lon-gueur totale de 540 m qui génère d’importants déplace-ments longitudinaux, cette solution privilégie les liaisons rigides entre les piles et le tablier. Ce choix – qui permet de limiter le nombre d’appareils d’appui au sommet des piles et réduit les opérations d’entretien qui y sont asso-ciées – n’a toutefois pas pu être appliqué sur les piles les plus courtes situées aux extrémités, en raison des sollici-tations excessives qu’engendrerait un déplacement hori-zontal de leurs sommets. Ces piles, à l’instar des culées qui sont conçues de façon à pouvoir absorber les variations de longueur des viaducs, ont ainsi été équipées de dispositifs d’appui qui laissent le tablier libre de se déplacer longitu-dinalement (fig. 5).

1 Début de la construction du viaduc amont2 Situation des viaducs3 Coupe longitudinale du viaduc aval< Coupe longitudinale du viaduc amont

Les intervenants du projetMaître d’ouvrage :Office des ponts et chaussées du canton de BerneIngénieurs civils :Groupement Forza N16INGPHI SA, Lausanne (pilote et tabliers)WMM Bauingenieure AG, Münchenstein (fondations, piles et culées)OPAN concept SA, Neuchâtel (terrassements et direction des travaux)Entreprise de construction :Implenia Construction SACintre autolanceur :RöRo Traggerüstsysteme, ThyssenKrupp Bauservice

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conception synthétiqueLa conception de ponts et de viaducs ne

devrait selon nous pas se limiter à empiler des éléments structuraux distincts, mais à syn-thétiser dans l’ouvrage les exigences du pro-gramme, les contraintes du site, les réflexions esthétiques et les critères de développement durable. De ce point de vue, Christian Menn1 précise que la conception est un optimum entre l’économie, l’élégance, les considérations du site, les exigences fonctionnelles et les contraintes de dimensionnement.

Le bureau INGPHI décompose le pro-cessus de planification en trois étapes, de façon similaire à ce que propose Jürg Conzett2. Premièrement, un travail de ras-semblement des données, ensuite le travail de conception à proprement parler et finale-ment la réalisation du projet. La conception s’effectue alors comme un travail de syn-thèse qui a lieu lorsque toutes les données sont assimilées. Une fois la conception faite, la phase créative est terminée et le plus gros du travail commence : la réalisation.

Nous n’envisageons donc pas la concep-tion comme un processus de décomposition et d’intégration comme proposé par la fib3.

En effet, la décomposition et la résolution selon un processus additif génère des

conflits qui nécessitent des adaptations et des modifications qui conduisent à une solution qui n’est pas synthétique, mais qui est le rassemblement d’éléments distincts. La méthode de conception synthétique consiste à créer une structure qui synthé-tise toutes les exigences de manière globale et non une structure composée par l’assem-blage. Elle suit en cela le principe décrit par Jacques Lucan sous le nom de non- composition4 ou par Cecil Balmond sous le terme « Informal »5.

Le choix d’une largeur de 3.2 m pour les piles a été fait en tenant compte de nombreuses exigences. Tout d’abord, par souci d’uniformité, toutes les piles devaient avoir la même section, bien qu’elles devaient répondre à des exigences statiques variables. En plus des efforts verticaux, les piles les plus hautes sont principalement sollicitées par l’action des séismes et du vent, alors que les plus courtes doivent supporter les sollicitations résultant des variations de longueur du pont (dilatation et effets différés). Aux extrémités, la section des piles dépend en outre de la dimension des dispositifs d’appui évoqués précédemment. Finalement, cette section unique devait être en mesure de supporter les appuis provisoires des cintres utilisés lors de la construction.

La largeur relativement modeste retenue pour les piles a imposé des porte-à-faux précontraints généreux de quelque 3.5 m pour la dalle de roulement. Il a été pos-sible de réduire quelque peu leur portée en inclinant les âmes des caissons (fig. 8).

Le travail sur la forme ne s’est toutefois pas limité à la simple définition d’un caisson reposant sur des piles rectangulaires. Des formes contemporaines ont ainsi été développées pour la géométrie des piles. Usuellement, la section des piles est taillée en biseaux. Un choix qui, par la multiplicité des faces qu’il engendre, définit sou-vent des formes relativement chargées. Pour s’opposer à cela, une section en forme de papillon avec des angles aigus a été dessinée. Une solution qui présente en outre l’avantage de pouvoir disposer de l’armature jusque dans les angles (fig. 6).

L’angle rentrant ainsi créé dans la grande face des piles a été prolongé horizontalement sur la face inférieure du caisson, générant un lien visuel entre la pile et le tablier. Cette idée d’angle rentrant a aussi été reprise pour la face extérieure des parapets qui se compose de deux faces d’inclinaison différente.

Aux deux extrémités, et à l’instar de ce qui avait été fait pour le viaduc sur l’A91, les ailes des culées se situent dans la continuité des parapets, ce qui renforce l’unité entre le tablier et les culées.

L’effet visuel recherché a ensuite été évalué à l’aide d’un modèle tridimensionnel (fig. 12) et sur une maquette d’un tronçon des deux viaducs (fig. 9) : cette solution donne l’illusion que la pile et le tablier sont sor-tis du même moule, comme s’ils avaient été coulés d’un seul bloc, créant ainsi des viaducs unitaires et robustes.

Tablier et précontraintePour franchir les 57 m de portée, le tablier est consti-

tué d’un caisson en béton précontraint et d’une dalle de roulement. Sa hauteur statique constante de 2.70 m cor-respond à un élancement de 1/21 pour les travées princi-pales. L’espace disponible dans le caisson permet d’inté-grer les bossages dans lesquels sont ancrés les câbles de précontrainte, de disposer les gaines techniques et d’ins-pecter le viaduc (fig. 8).

Pour les raisons esthétiques évoquées plus haut, l’épaisseur de la dalle inférieure du caisson varie légè-rement dans le sens transversal. Longitudinalement, l’épaisseur de la dalle inférieure comprimée diminue

1 Christian Menn, The importance of structural concept in bridge design ; Conceptual Design of Structures, IASS, 1996

2 Jürg Conzett, Synthetisches denken – eine Strategie zur Gestaltung, Grenz-überschreitungen im Entwurf, gta Verlag, 2007

3 fib Model Code for Concrete Structures 2010, Ernst & Sohn, 2013

4 Jacques Lucan, Composition, non-composition : architectures et théories, XIXe - XXe siècles, PPUR, 2009

5 Cecil Balmond, Informal, Prestel, 20021 Ph. Menétrey, C. Broquet et U. Brauen, « Viaduc sur l’A9 », TraCéS no 19/2012, pp. 32-36

Les viaducs en chiffresLongueur pont amont : 489.0 mLongueur pont aval : 542.7 mSurface des ponts : 12 200 m2

Longueur des pieux forés tubés : 8750 mSurface de coffrage : 31 000 m2

Volume de béton : 12 300 m3

Poids des aciers d’armature : 2180 tPoids des aciers de précontrainte : 250 tSurface d’étanchéité et revêtement : 11 400 m2

Coûts de construction : 35 000 000 CHF

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5 Viaduc amont, avec pile courte au premier plan (Photo Yves André)

6 Section transversale de piles : taillées en biseau ou en forme de papillon

7 Illustration schématique de la conception du tablier et de la pile

8 Coupe transversale des tabliers9 Maquette d’un tronçon des viaducs Eaux des Fontaines10 Coupe transversale de l’armature sur appui11 Coupe de la précontrainte aux bossages des viaducs

Eaux des Fontaines12 Modèle tridimensionnel du tablier et de la pile13 Schéma de la précontrainte d’une travée type des

viaducs Eaux des Fontaines14 Mise en place de l’armature et des câbles de

précontrainte du tablier

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progressivement de 60 à 22 cm dans une zone de 11.5 m autour des appuis.

Les âmes inclinées ont une épaisseur de 50 cm, suffi-sante pour y disposer deux câbles de précontrainte côte à côte ainsi que des coupleurs aux arrêts de bétonnage (fig. 11). Placés à 9.5 m de part et d’autre de l’axe des piles, des bossages permettent l’ancrage des câbles qui se recouvrent sur les appuis.

Pour absorber un changement de dévers variant de 3 à 6 %, la section transversale tourne autour d’un axe lon-gitudinal implanté à la surface du revêtement. Ce choix est dicté par des raisons constructives pour permettre l’utilisation rationnelle de cintres mobiles autolanceurs.

La précontrainte longitudinale, qui suit une trajec-toire parabolique (fig. 13) et permet de balancer 80 % des charges permanentes, est répartie dans chacune des deux âmes au moyen de deux câbles de 19 torons couplés aux arrêts de bétonnage et de deux câbles de 22 torons ancrés aux bossages situés à l’intérieur du caisson. Afin d’obtenir la résistance nécessaire, les câbles de 22 torons se recouvrent dans les zones d’appui. La précontrainte transversale est constituée de câbles de trois torons, chaque câble étant disposé dans des gaines plates répar-ties selon un espacement de 1.5 m.

FondationsL’implantation des viaducs se faisant dans une zone de

glissement de terrain, il a été décidé de réaliser un forage de reconnaissance par pile pour établir le projet de fonda-

tion définitif. Les sols en place sont constitués de terrain meuble, d’une zone de transition constituée de molasse altérée et de roche sous forme de molasse tectonisée. Les caractéristiques géomécaniques de ces matériaux sont extrêmement faibles (tab. A).

Trois types de glissements ont été envisagés : - Glissements superficiels : ils pourraient se produire

dans la couche de terrain meuble et sur une profondeur maximum de 2.0 m. Cette action est considérée comme un surcroît de poussée des terres et est prise en compte comme telle dans les situations de projets durables.

- Glissements profonds : ils pourraient se produire jusqu’à une profondeur de 10 m. L’axe théorique de ces glissements correspond à la pente maximale du terrain. Elle est admise perpendiculaire à l’axe des viaducs pour les calculs. Cette action est considérée comme une poussée et est prise en compte comme une action accidentelle. Les poussées appliquées sont déterminées selon la théorie de Brandl2.

- Glissements particuliers : ils pourraient être plus pro-fonds que 10 m ou ne seraient pas orientés orthogo-nalement à l’axe des viaducs. Ces glissements étant imprévisibles, leur action n’est pas traduite en termes de déplacement ou de force appliquée sur l’ouvrage. Sur la base de ces éléments, les piles reposent sur des

fondations profondes, faites de pieux forés tubés en béton armé qui s’appuient sur la molasse altérée. Une paroi de pieux jointifs (fig. 16a) a été proposée dans le concept initial, car la poussée horizontale résultant d’un éven-

15 Coupe du tablier, des piles et des fondations16 Evolution de la fondation : a) paroi de pieux,

b) grille de pieux, c) caisson de pieux17 Viaduc amont et piles aval (Photo Yves André)A Caractéristiques géotechniques des sols15

16c16b16a

A

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tuel glissement de terrain est ainsi réduite par rapport à la poussée résultante d’une grille de pieux (fig. 16b). Au vu des mauvaises caractéristiques géomécaniques, la paroi de pieux a été élargie pour former un caisson com-prenant 20 pieux sécants de diamètre 1.30 m d’une lon-gueur allant de 14 à 29 m. Ce caisson de pieux est taillé en pointe pour réduire l’emprise d’un éventuel glissement de terrain (fig. 16c). De plus, et afin d’augmenter la rigi-dité de l’ensemble, les caissons de pieux et les semelles de répartition des deux viaducs ont été liés (fig. 15).

Le contexte géologique, hydrogéologique et géotech-nique délicat du versant impliquait d’utiliser la méthode observationnelle selon SIA 2673. L’application de cette méthode est possible car la nature du terrain, son com-portement et celui de la structure porteuse ont fait l’objet de prévisions sur la base d’essais (essais de laboratoire sur les sols, essais de pieux), d’analyses structurales et de valeurs tirées de l’expérience. Les valeurs limites et les états limites du terrain sont définis dans un rapport et sont relevés lors de l’exécution (puis au cours de l’exploi-tation de l’ouvrage) par un suivi géotechnique et un suivi des mouvements des terrains. Finalement, les risques acceptés, les seuils d’avertissement et d’alarme ainsi que les dispositions confortatives, sont rassemblés dans le

plan de surveillance. Les éventuelles mesures conforta-tives du versant seront à définir en fonction du glisse-ment observé et des mouvements mesurés. Elles peuvent consister en une densification des mesures sur le site, la mise en place de drainage profond, de parois de pieux ou d’ancrages permanents.

Cintre autolanceurLes viaducs Eaux des Fontaines illustrent à quel point

la méthode de construction est un élément déterminant pour les ponts. Si la procédure de construction du tablier au moyen d’un cintre autolanceur mécanisé a été définie dans ses grandes lignes lors de l’établissement du projet, les détails ont ensuite été affinés en collaboration avec l’entreprise. Peu répandue, cette technique de construc-tion n’est compétitive que si elle peut être appliquée à des ponts d’une longueur importante. Dans le cadre des via-ducs Eaux des Fontaines, c’est la possibilité de construire d’abord le pont amont puis le pont aval toujours avec le même cintre qui a favorisé cette méthode : le pont amont a été construit dans le sens Bienne-Moutier et le pont aval a été construit dans l’autre sens, en faisant le chemin du retour avec le cintre.

D’une longueur de 130 m et d’un poids de 550 t, le cintre se déplace de manière autonome d’une travée à l’autre (fig. 18). Le tablier y est coffré, ferraillé, bétonné, mis en précontrainte, décoffré. Pour chacune des 17 étapes, le cintre est écarté, puis il est lancé et resserré dans sa nouvelle position (fig. 19). Lors de son lancement,

2 H. Brandl, Box-shapped pile and diaphragm wall foundations for high loads, Proceedings of the 15th International Congress on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Istanbul, 2001

3 SIA 267 ; Géotechnique, 2003

16c

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18 Le cintre autolanceur19 Etapes de construction du tablier avec le cintre

autolanceur(Sauf mention tous les documents illustrant cet article ont été fournis par les auteurs.)

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le cintre est glissé par des vérins hydrauliques qui s’ap-puient sur la pile et le font progresser par étape de 70 cm.

Le chantier en quelques motsLe chantier a débuté en juin 2012 et devrait s’achever

en juillet 2015. Le pont amont est actuellement terminé alors que le pont aval est en cours de construction.

Des tranchées drainantes ont été réalisées deux ans avant le début des travaux pour réduire les risques de glissements superficiels. Cette mesure a aussi permis de réaliser la majorité des terrassements sans travaux spéciaux (parois clouées), permettant d’assurer le plan-ning tout en réalisant des économies financières et de ressources. L’exécution des 499 pieux forés tubés de dia-mètre 130 cm a nécessité l’engagement de une puis deux machines pendant 14 mois, avec un avancement de un à deux pieux par jour et par foreuse.

Toutes les travées sont bétonnées avec le cintre auto-lanceur, sauf les travées de rive côté Moutier qui sont réa-lisées avec un étayage traditionnel. Afin d’optimiser tous les détails de coffrage, d’armature et de précontrainte, un prototype d’un demi tablier grandeur nature a été construit. Grâce à cette mesure préventive, la construc-tion du tablier a été totalement maîtrisée dès la première travée. La durée d’exécution d’une travée a été de cinq semaines pour les premières, puis de quatre semaines grâce à l’optimisation des processus de l’entreprise et des délais de mise en tension de la précontrainte. Les travaux de bétonnage commencent par l’auge puis, sept

jours après, la dalle supérieur est bétonnée. La durée de la cure a été fixée à 14 jours. Les câbles de précontrainte longitudinaux sont assemblés sur le chantier par enfilage des torons dans les gaines, une solution qui évite d’avoir à manipuler de lourdes bobines de câbles sur le chantier.

La bonne collaboration entre maître d’ouvrage, ingé-nieurs et entreprise permet à ce jour de respecter le plan-ning, la qualité et les coûts devisés.

Philippe Menétrey et Claude Broquet sont ingénieurs au sein du bureau INGPHI Sa à Lausanne. Gilbert Santini et Erdjan Opan travaillent comme ingénieurs respectivement chez WMM Bauingenieure aG à Münchenstein et OPaN concept Sa à Neuchâtel.

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l’ accident est clairement imputable aux dimensions du convoi : sa hauteur de 4.75 m ne

respectait de loin pas les 4.00 m autorisés. Comme pour l’ensemble des passages supérieurs du réseau des routes nationales, le gabarit d’espace libre sous le pont n’était que de 4.50 m et celui-ci a subi d’importants dégâts. Des morceaux s’en sont détachés, endommageant quelques véhicules, mais sans faire de blessés graves.

Sécurité immédiateL’accident a eu lieu à 8 h 35. A 9 h 15, la police

interdisait la circulation sur le passage supérieur. Vers 10 h, et après évaluation de la zone d’accident par un responsable de l’OFROU (lire interview p. 16), celui-ci décidait aussitôt de fermer également le tronçon d’autoroute sur lequel près de 125 000 véhicules cir-culent quotidiennement. Arrivé sur place vers 10 h 45, Harry Fehlmann, ingénieur au sein du bureau Bänziger Partner (BP), confirmait rapidement un danger d’ef-fondrement du passage supérieur.

Sur place, il a estimé les efforts que devraient sup-porter des dispositifs provisoires de soutien, alors que ses collègues vérifiaient au bureau la validité de ses estimations. A midi, les charges maximales sur les échafaudages étaient définies et la mise en place de ces derniers débutait à partir de 14 h (fig. 1). Après l’évacuation des décombres, la circulation a été réou-verte en direction de Zurich et Berne à respective-ment 17 h 15 et 18 h 15. Lors du débriefing, l’OFROU est arrivé à la conclusion que la coordination entre la police, le service du feu et les unités territoriales de l’OFROU avait bien fonctionné.

Pas loiN d’uN EFFoNdrEmENtLe 13 janvier dernier, un poids lourd transportant une pelle mécanique heurtait un passage supérieur

à proximité de Birmenstorf sur l’A1. Le pont endommagé a vite été sécurisé, mais des calculs statiques montrent que c’est une chance

qu’il ne se soit pas effondré.

Thomas Ekwall, rédacteur TEC21Traduit par Jacques Perret

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1 La sécurité est garantie par des échafaudages protégés des chocs, situés sur la bande d’arrêt d’urgence et le terre-plein central.

2 La pelle mécanique a démoli les caissons accueillant les câbles de précontrainte qui n’ont par chance pas tous été sectionnés. (Photos OFROU, filiale de Zofingen)

Calcul statique ultérieurLe bureau BP a ensuite procédé à un calcul statique de

la résistance du pont après l’accident. Ce calcul a montré, qu’avec l’aide des échafaudages, le pont est à même de supporter une charge de service de 4 kN/m2 qui garantit sa sécurité. Il a été réouvert à la mobilité douce à partir du 1er mars.

Selon BP, le danger a atteint son paroxysme durant la période qui a précédé la fermeture du passage supérieur. Son effondrement partiel n’a en effet été évité que parce que seule la partie inférieure du béton a été endommagée. En effet, la résistance à l’effort tranchant a été réduite de 65 % à la suite de l’accident. Une résistance suffisante tant qu’il n’y a pas de trafic, mais insuffisante pour supporter le trafic défini par les normes.

Il s’est avéré que, quelques minutes après l’accident, un poids lourd de 30 tonnes a franchi le passage supé-rieur. Les calculs montrent que la résistance résiduelle à l’effort tranchant a momentanément été dépassée. Par chance, le pont ne s’est pas effondré.

un passage supérieur identique à des centaines d’autres en suisse

Le pont endommagé à Birmenstorf a été construit en 1967/68 sur la base du modèle standardisé « PS préfabriqué en béton à béquilles en V type 3 » (Projet standard n° 312 du Service fédéral des routes et des digues). Il y a 100 ponts répertoriés de ce type en Suisse, dont 90 sur les routes nationales.

La chaussée est constituée de quatre caissons préfabriqués précontraints par fils adhérents. Une fois les espaces entre les caissons remplis, quatre câbles de précontrainte (deux par âme) supplémentaires par caisson sont mis en tension.

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16 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

« les ouvrages d’autrefois sont juste moins résistants »

Entretien avec Richard Kocherhans, OFROU

après avoir pesé les risques, l’oFrou a décidé de ne pas prendre de mesures particulières pour les passages supérieurs du genre de celui endom-magé dans l’accident sur l’a1.

TEC21 : Le passage supérieur endommagé par un accident en début d’année n’est pour le moment accessible qu’à la mobilité douce. Quelle est la suite ?

Richard Kocherhans : Le passage supérieur est important pour la commune, car il conduit à une école. D’un point de vue statique, il serait possible de laisser les véhicules légers y circuler, mais le risque est trop grand qu’un véhicule lourd enfreigne une simple limitation de charge. Le démontage de l’ouvrage et son remplacement devraient commen-cer en novembre.

Pourquoi avoir procédé après coup à des investi-gations sur l’état sécuritaire du pont endommagé ?

Ces investigations concernaient en premier lieu l’évaluation de son état actuel, avec les échafaudages provisoires. Nous en avons profité pour essayer de mieux comprendre la façon dont l’ouvrage a été endommagé, afin d’en tirer certains enseignements.

Juste après l’accident, la capacité portante de l’ouvrage était insuffisante. Comment expliquez-vous qu’il ne se soit pas effondré ?

Il est probable que les 10 cm de béton qui consti-tuent la chaussée aient favorisé la répartition des charges entre les caissons. Le pont était fortement endommagé, ce qui complique singulièrement la mise en place d’un modèle représentatif. Il n’em-pêche qu’on a eu beaucoup de chance que le pont ne se soit pas effondré, bien qu’un poids lourd l’ait franchi après l’accident.

L’analyse statique effectuée montre qu’un « effondrement partiel » aurait pu avoir lieu : qu’est-ce que cela signifie ?

Qu’il est peu probable que tous les caissons lon-gitudinaux se soient effondrés. Cependant, étant donné que le pont franchit les six voies de l’autoroute sans aucun appui intermédiaire, cela aurait affecté la circulation dans les deux directions, ce qui aurait pu avoir des conséquences très néfastes.

Tirez-vous des enseignements de cet accident concernant la conception, l’entretien ou la signali-sation des ponts ?

Non. Selon les directives actuelles, qui datent de 2005, les passages supérieurs doivent être dimen-sionnés pour résister aux chocs latéraux. La loi fixe la hauteur maximale des véhicules : les transports de plus de 4.00 m de haut doivent être au bénéfice d’une autorisation spéciale. Selon nos standards, les passages supérieures prévoient une hauteur libre de

4.60 m. On dispose donc d’une marge de sécurité suffisante.

Les accidents résultant de chocs sous des pas-sages supérieurs sont fréquents. Les ouvrages d’art des années 1960, dont le passage supérieur sur l’A1 fait partie, n’ont pas été conçus pour y résister. S’agit-il d’un risque accepté ?

Non. La question est plutôt de savoir à quel risque nous avons à faire. Dans le cas présent, si le pont avait été dimensionné selon les normes actuelles, il aurait été plus solide. Il est probable que la pelle mécanique se serait renversée et les conséquences auraient pu être bien plus graves. Nous connaissons bien l’état de nos ponts, les ouvrages plus anciens sont juste moins résistants que ceux construits de nos jours. Cela ne justifie pas une remise en cause fondamentale de notre stratégie de maintenance.

richard Kocherhans est ingénieur civil EPF. Il travaille à l’OFrOU, où il dirige la division infrastructure de la filiale de Zofingen. Il était responsable des opérations pour l’OFrOU le jour de l’accident.

Propos recueillis par Thomas Ekwall, rédacteur TEC21Traduit par Jacques Perret

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TRACéS no 09 / 23 mai 2014 17

r é s u l t a t s d e c o n c o u r s

Le Futur visage de La caserne des vernets

Après la Marbrerie, le grand projet Praille Acacias Vernets (PAV) vient de délivrer son deuxième résultat de concours : la caserne des Vernets.

Le projet lauréat est le résultat d’une collaboration fructueuse entre le bureau d’architecture

lausannois Fruehauf Henry & Viladoms et le bureau genevois Atelier Descombes Rampin. L’opération devrait débuter dès 2018.

Cedric van der Poel

e n septembre 2013, le Canton de Genève a organisé sur les terrains des Vernets, propriétés de l’Etat

de Genève, des mises en concurrence d’investisseurs et d’architectes sous forme d’une double procédure. La procédure de sélection pour le groupe d’investissement a été ouverte avant le concours d’architecture et sera finalisée dans la continuité du résultat de ce dernier. Comme le souligne le programme du concours, les investisseurs sélectionnés pour remettre une offre ont été invités à donner un avis sur les projets retenus au second degré du concours d’architecture, à titre de spécialistes conseil. Le ou les investisseurs choisis devront reprendre les engagements de l’Etat de Genève vis-à-vis du lauréat du concours.

Le concours d’architecture en procédure ouverte à deux degrés a été lancé le 9 juillet 2013. Sur une sur-face de 60 900 m2 délimitée par la rue Hans-Wilsdorf, le quai des Vernets, la route des Acacias et la rue François-Dussaud, les participants ont dû proposer 1500 loge-ments dont deux tiers de logements d’utilité publique (LUP) et 300 chambres pour étudiants, des surfaces dédiées à des activités mixtes, une crèche d’environ 100 places et un espace à vocation socioculturelle.

Projet lauréatSuite au premier tour, le jury a sélectionné neuf

équipes pour participer au deuxième tour. Le jury s’est donc réuni une seconde fois début avril en jugeant notamment la pertinence de l’organisation proposée, la qualité architecturale, la fonctionnalité, la flexibilité et la diversité typologique de la proposition, la qualité

Exposition de l’ensemble des projets Jusqu’au 2 juinPavillon Sicli, Genèvewww.pavillonsicli.ch

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18 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

des espaces collectifs intérieurs et extérieurs, l’intégra-tion et la qualité des équipements de proximité et la rationalité économique architecturale et constructive des LUP. Au vu de ces critères, le jury a couronné le projet VO des bureaux lausannois Fruehauf Henry & Viladoms et genevois Atelier Descombes Rampini. Leur proposi-tion s’articule autour de deux grands îlots regroupant les LUP et les logements dédiés aux étudiants, une tour de logements à loyer libre de 26 étages, un hôtel d’activités et une école. « L’environnement architectural et paysager du site formé de grands bâtiments et de l’Arve, élément territorial très important, nous a conduits à proposer peu de pièces mais de taille relativement grande. Le projet se structure par l’Arve au nord du périmètre du projet et par la route des Acacias à l’ouest, qui traverse tout le PAV et qui le relie au centre-ville de Genève », sou-lignent Guillaume Henry et Carlos Viladoms, deux des trois membres fondateurs du bureau lausannois. Les deux îlots, l’un placé au croisement du quai des Vernets et de la rue Hans-Wilsdorf et l’autre à l’intersection de la route des Acacias et de la rue François-Dussaud, délimitent le site en offrant des fronts bâtis le long du quai des Vernets, des rues Wilsdorf et Dussaud.

Les membres du jury ont particulièrement apprécié cette structure du site qui génère une différenciation claire entre les espaces urbains et ceux situés au cœur des deux grands bâtiments de logements, deux grands jardins semi-privés. « La position des deux pièces prin-cipales permet de créer une relation nord-sud assez forte entre le PAV, le site, l’Arve et le centre-ville de Genève. Nous avons également proposé une perméa-bilité dans le sens est-ouest, mais moins directe. Elle se fait notamment à travers les îlots. Nous avons voulu éviter de créer un site autarcique », soulignent les deux architectes. Cependant, pour le jury, ce choix de la per-méabilité est-ouest péjore la privacité relative des cœurs d’îlots et la complémentarité avec les espaces publics. Les îlots ne devraient pas être traversés aussi facilement par les piétons et les cyclistes.

Selon le jury, les trois autres pièces – l’hôtel indus-triel, l’école et la tour de logements – articulent de manière pertinente les espaces publics et expriment des fonctions spécifiques avec des volumétries com-plémentaires. Placé à l’intersection des rues Wilsdorf et Dussaud, l’hôtel industriel se tourne vers le PAV et

ses nombreuses activités commerciales et industrielles. Son emplacement et sa programmation concentrée sur des activités facilitera, pour le jury, le montage opéra-tionnel et la commercialisation de l’ensemble de l’opé-ration. La tour, placée le long du quai des Vernets, fait face au parc Baud-Bovy de l’autre côté de l’Arve. Elle fait écho celle de la Radio Télévision Suisse. « La tour est un élément qui s’insère dans la grande échelle. Tout comme l’Arve, elle constitue un élément territorial. On a cherché à les lier. De plus, placée à cet endroit, elle ne fait pas d’ombre aux autres pièces du site. Elle entre également en résonance avec la tour de la RTS », notent les architectes.

Au niveau programmatique, les rez-de-chaussée des îlots sont activés par des commerces côté rue et des équi-pements de quartier côté cour. L’accès aux logements se fait par les cœurs d’îlots et le parking unique placé sous l’îlot sud permet, par des accès concentrés en péri-phérie, d’avoir un accès réservé à la mobilité douce sur l’ensemble du site. Pour Carlos Viladoms, il était impor-tant qu’ « à l’instar de ce qui se fait à Zurich, les futurs habitants soient obligés de traverser le site à pied pour rentrer chez eux. C’est un moyen intéressant de favoriser l’appropriation de l’espace public ».

Quant à la typologie des logements, principalement les LUP, le jury apprécie leur rationalité, leur double orienta-tion, le traitement des angles et la clarté du plan : quatre appartements sont articulés autour d’une cage d’esca-lier compacte. Ce système permet une flexibilité et une diversité typologique qui contraste avec la régularité de la façade prévue en béton préfabriqué.

En optant pour VO, le jury a fait le choix d’un projet qui intègre les véritables enjeux urbanistiques du PAV. Les espaces publics, généreux et diversifiés, ont été pen-sés à l’échelle du quartier. La porosité nord-sud du site lie intelligemment le PAV au centre-ville actuel de Genève et la tour d’habitation signe la dimension régionale que devrait prendre le secteur. En proposant une mixité fonc-tionnelle et sociale à l’échelle du quartier et non à celle des bâtiments, l’équipe fait preuve d’un pragmatisme économique et constructif qui devrait sans doute faciliter le phasage et le financement du projet. Enfin, le travail complexe des typologies offre une diversité et une flexi-bilité très intéressante à une époque où le modèle familial classique est de plus en plus bouleversé.

Jury Jacques Lucan (président), architecte, Paris / François Longchamp (vice-président), conseiller d’Etat, Genève / Sébastien Beuchat, directeur DGNP, Etat de Genève / Vinh Dao, architecte, OLO, Etat de Genève / Francesco Della Casa, architecte cantonal, Etat de Genève / Xaveer De Geyter, architecte, Bruxelles / Olivier Fazan Magi, architecte, Lausanne / Isabel Girault, architecte urbaniste, DU, Etat de Genève / Christophe Girot, architecte-paysagiste, Zurich / Bruno Krucker, architecte Zurich / Yves Lion, architecte urbaniste, Paris / Marcel Meili, architecte, Zurich / Philippe Moraga, architecte, OBA, Etat de Genève / Dominique Salathé, architecte, Bâle / Pascal Thurnherr, président Association animation Acacias / Bojana Vasiljevic-Menoud, architecte urbaniste, Ville de Genève / Walter Vetterli, directeur serv. EIE, DGE, Etat de Genève / Giorgio Bello, architecte, Genève (suppléant) / Natacha Guillaumont, architecte-paysagiste, Genève (suppléante) / Nathalie Luyet, architecte urbaniste, DU, Etat de Genève (suppléante) / Philippe Meylan, architecte, Ville de Genève (suppléant) / Ruben Villenave, urbaniste, DU, Etat de Genève (suppléant)

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TRACéS no 09 / 23 mai 2014 19

Fruehauf, Henry & Viladoms Sàrl Atelier Descombes Rampini SA 1er rang – 1er prix

1er projet n° 62 VO

Plan d’étage type

Plan masse

Coupe générale

Coupe longitudinale

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20 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

Berrel Berrel Kräutler AG ASP Landschaftsarchitekten AG2e rang – 2e prix

2e projet n° 28 Sakura

Les auteurs du projet Sakura proposent une

imbrication subtile de trois îlots, lesquels s’ouvrent

chacun sur un grand espace central, qui leur devient

commun. De ce fait, ils créent une distinction très nette

entre l’extérieur et l’intérieur d’une frange bâtie qui se

positionne en front de rue, définissant avec précision

l’enceinte du nouveau quartier. La hauteur de cette

frange bâtie varie entre R+6 et R+9, à l’exception de

trois émergences positionnées à des endroits clés

(intersections Dussaud-Wilsdorf, quai des Vernets-

Wilsdorf et dans l’axe de la rue du Lièvre).

Le jury s’interroge sur le statut de cet espace

central, dont l’appropriation sera prioritairement des-

tinée aux habitants. Il ne peut donc être considéré

comme un espace public au sens propre, malgré une

certaine porosité. Le dispositif du parking, occupant

une grande partie du sous-sol de l’espace central, est

considéré par le jury comme contradictoire avec l’idée

d’un cœur d’îlot verdoyant et généreusement arbo-

risé. Il n’est par ailleurs pas rationnel du point de vue

statique, économique et du phasage.

Si le concept offre de grandes qualités résiden-

tielles et exploite pleinement l’opportunité rare de

projeter sur une si grande parcelle au cœur de la

ville, le jury y décèle une identité suburbaine, mar-

quée par l’introversion et une composition paysagère

organique, inadaptée à un secteur où il juge essentiel

d’affirmer la continuité urbaine avec un réseau maillé

d’espaces publics définis par le bâti.

Les typologies proposées pour les logements

sont raffinées et attractives, même si quelques situa-

tions en vis-à-vis semblent un peu problématiques.

La plupart des logements étant traversants, y com-

pris pour les parties jour, ils permettent aux habitants

de jouir d’une double qualité de relation avec l’envi-

ronnement extérieur, l’une urbaine et l’autre introver-

tie, ce qui est apprécié par le jury.

Pour garder intactes ses qualités architecturales

et conceptuelles, il apparaît indispensable que l’opé-

ration soit réalisée en une fois par un groupement

d’acteurs unique, ce qui semble peu réaliste en regard

du processus prévu par le maître d’ouvrage.

En conclusion, le jury considère que cette pro-

position s’apparente davantage à une île au cœur

de la ville, plutôt qu’à un quartier se développant en

continuité de celle-ci et créant une couture entre des

entités actuellement fragmentées.

Extrait du rapport du jury

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TRACéS no 09 / 23 mai 2014 21

Dan Budik  / Ciriacidis Lehnerer Architekten Schmid Landschaftsarchitekten3e rang – 3e prix

3e projet n° 11 Magnolia

Le projet Magnolia propose un îlot unique à

redents et scandé de tours. L’équipe propose un

parc public généreux au cœur de cet îlot en trapèze,

sur lequel se replient des jardins résidentiels dans

quatre poches adjacentes ainsi que dans une cour

intérieure. L’îlot affirme un front de rue clair, ponctué

de six tours qui s’imposent aux angles.

Le projet crée une distinction nette entre un

extérieur urbain et un intérieur à caractère subur-

bain. Il joue sur ce contraste pour générer une iden-

tité nouvelle. La hauteur de la frange bâtie de base

est de R+7 alors que les six tours s’élèvent à R+16.

Ces émergences permettent d’ancrer le projet dans

le quartier et de désigner les entrées.

Suite à l’augmentation en hauteur du volume

général du bâti, les quatre poches latérales ainsi que

le petit îlot à cour posent question, tant du point de

vue de la cohérence typologique que de l’ensoleil-

lement et de l’usage effectif des espaces. Le jury

s’interroge également sur le sens et la pertinence de

la « virgule » de la Porte de la Caserne, maintenue à

l’intersection des rues Dussaud et Wilsdorf.

Le jury salue néanmoins la force unitaire de la pro-

position architecturale et son jeu typologique franc.

L’espace paysager central pose toutefois question.

Qu’advient-il de cet espace central lors des phases

opérationnelles qui pourront durer plus d’une décen-

nie ? Quel doit être son usage public définitif ? Si le

jardin central devient de fait privé le soir, comment

sera-t-il maintenu et géré ? Il est difficile de considérer

ce parc comme espace public au sens propre, malgré

le passage traversant qui a été dessiné.

Le dispositif du parking est intégré en bon res-

pect de la nappe phréatique et permet de planter une

grande partie du jardin en pleine terre. Le nombre de

places de parc est toutefois insuffisant et le stationne-

ment des vélos ne donne pas satisfaction.

Bien que la grande majorité des logements

bénéficient d’échappées généreuses et diversifiées,

quelques situations en vis-à-vis demeurent encore

problématiques comme celui de la « virgule » vers le

jardin intérieur ou de certaines situations d’angle.

En conclusion, le jury considère que cette pro-

position originale hésite sur une affirmation urbaine,

propre à la densité exigée et à son expression sur

rue, et reste ambiguë sur son caractère « subur-

bain » et sur la notion de parc public en cœur d’îlot

qu’elle défend. Extrait du rapport du jury

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22 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

Atelier architecture Brodbeck-Roulet SA Favre & Guth SA4e rang – 4e prix

4e projet n° 33 Vert-net-vidence

La proposition est soutenue par un skyline

urbain inventif et contrasté, émergeant d’une com-

position de deux grands îlots hybrides et découpés

et d’un troisième jouant la combinaison avec les

immeubles existants. La silhouette de ce quartier

propose une gradation de la volumétrie depuis le

quai des Vernets en direction de la rue Dussaud

avec une volonté de créer un quartier hétérogène.

Les deux grands îlots sont interrompus par une

colonne vertébrale piétonne, la promenade de la

Patinoire, qui accueille l’ensemble des commerces

propices à la vitalité urbaine. Cet axe public croise

deux ruelles situées entre les îlots et reliant la rue

Dussaud et le quai des Vernets, ce qui crée un

maillage de mobilité douce sur l’ensemble du site,

bien ancré dans le réseau de mobilité des alen-

tours et valorisant la promenade à venir sur le quai

des Vernets.

Les différents programmes sont organisés en

fonction des voiries et de la morphologie, générant

une vie sociale animée au rez-de-chaussée comme

à différents étages : activités et commerces sur les

deux premiers niveaux, logements d’étudiants et

équipements sur le niveau 3, en articulation avec

les différents logements disposés au-dessus. Le

résultat produit une succession de lignes géomé-

triques dont les interstices génèrent les pièces

bâties sans pouvoir établir de relations de qualité

entre elles. La surcharge de la composition volu-

métrique comme des aménagements extérieurs

pénalise la qualité du concept.

Si la composition urbaine, la diversité des arti-

culations volumétriques et la répartition des affec-

tations créent un cadre de vie riche et intéressant,

les propositions typologiques des logements, par-

fois étonnantes avec une distribution des pièces

en façade, subissent souvent les contraintes géo-

métriques des tracés. Il en résulte notamment des

conditions d’habitabilité parfois difficiles et un

manque de rationalité qui sera difficile à rendre

compatible avec les cibles de coûts à atteindre.

Le traitement des angles par des balcons affai-

blit la figure, la dimension de ces unités néces-

site deux cages d’escaliers dont l’organisation du

noyau souffre de confinement. La répétition d’un

même élément, quel que soit le contexte, lisse et

banalise les situations des différentes limites.

Dans le cadre de ses délibérations, le jury a

relevé les qualités de la proposition mais regrette

que la géométrie des tracés ait pris systématique-

ment le dessus et nuise à celle de ses diverses

composantes, notamment aux logements, qui

constituent sa partie essentielle.

Extrait du rapport du jury

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TRACéS no 09 / 23 mai 2014 23

Atelier architecture Brodbeck-Roulet SA Favre & Guth SA4e rang – 4e prix

Nicola Braghieri (EX-M)5e rang – 5e prix

5e projet n° 14 Jolie Brise

La proposition est caractérisée par la disposition

d’une série de pièces urbaines précises autour d’un

espace central. La position des volumes rectangu-

laires, parallèles aux rues, dégage cet espace qui

devient ainsi point de gravité de la composition.

Quatre îlots sont reliés à ce lieu à forte identité com-

munautaire. A l’écart de cet espace central, affirmant

l’angle nord-ouest, se positionnent deux bâtiments-

tour, appelés « totems », qui devraient marquer la

nouvelle urbanité du lieu vis-à-vis de l’Arve.

La composition proposée est claire et sans

ambiguïté. La séparation entre l’espace privé de la

cour et les passages publics se manifeste dans l’oc-

cupation des rez-de-chaussée : les entrées pour le

logement se font par la cour alors que côté rue des

fonctions publiques sont prévues tout autour des

îlots. Au niveau du sol, la perméabilité du site pour

les cycles et piétons est assurée par les passages

entre les pièces bâties. Néanmoins, le jury regrette

la faible caractérisation de ces rues/passages.

Le manque de rapport avec le bord de l’Arve,

qui est une des particularités de ce site, est relevée

par le jury. En dehors des « totems », le projet ne

réagit pas par rapport à cette qualité unique du lieu.

L’attitude architecturale exploitant une logique

constructive et répétitive est appréciée, en parti-

culier par l’équilibre apporté par la poétique appa-

raissant dans les plans des îlots. Néanmoins, le

jury se demande si la rigueur typologique et archi-

tecturale ne réduit pas le potentiel d’une certaine

mixité horizontale. La proximité des deux tours est

jugée problématique.

L’expression architecturale reflète la logique

structurelle des bâtiments et se rattache aux images

des grandes constructions de logements qui ont

marqué l’histoire de la ville (Honegger & fils). Les

auteurs démontrent une grande conscience par

rapport à la dimension constructive de leur propo-

sition et affirment leur potentiel architectural tout

en travaillant une certaine élégance d’expression.

Le jury reste mitigé sur la dimension et le statut

de l’espace public central. L’absence de véritables

rues en fait un morceau de ville qui reste unique

et étrange.

Forme ou attitude ? Le jury apprécie l’attitude

générale du projet. La stratégie architecturale

démontre, malgré une certaine rigidité, une grande

variation qui permet ainsi d’envisager un déve-

loppement crédible de l’ensemble dans le temps.

Le projet propose une conception robuste et

consciente de haute qualité architecturale pour ce

nouveau quartier qui, dans sa disposition générale,

pose des questions fondamentales de son rapport

à la ville. Extrait du rapport du jury

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24 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

a c t u a l i t é s

QuAnd SouTo de MourA renConTre Heinz iSLerL’architecte portugais met en scène son travail au Pavillon Sicli jusqu’au 12 juin

Pour sa troisième exposition d’architec-ture conçue in situ – après Landscape  & structure : un inventaire de Jürg Conzett photographié par Martin Linsi en 2012 et Sou Fujimoto – architecture as forest en 2013 –, le Pavillon Sicli a choisi de présen-ter le travail d’Eduardo Souto de Moura, dont les trois décennies de carrière ont été auréolées par le Prix Pritzker en 2011.

L’exposition, instiguée par la Maison de l’Architecture en partenariat avec le jour-nal FACES, présente douze réalisations de l’architecte portugais, par le truchement de maquettes et de plaquettes réunissant des plans, des dessins, des textes explicatifs, des photographies et des photomontages.

La scénographie de l’exposition, imaginée par l’architecte lui-même, fait dans la sobriété. Souto de Moura a divisé l’espace du Pavillon Sicli en trois zones. L’une concentre douze tables disposées en deux rangées parallèles présentant chacune l’un de ces projets réali-sés – tous au Portugal, excepté l’un en Espagne et l’autre à Bâle, sur le campus Novartis. La seconde partie accueille une série de parois agencées en rectangles sur lesquelles sont accrochés 54 panneaux détaillant de manière chronologique les projets de concours auxquels a participé Souto de Moura, notamment celui en collaboration avec le bureau d’architectes Pont 12 du Musée cantonal des Beaux-Arts, et ceux du complexe sportif et multifonctionnel de Lausanne, de l’extension du Kunstmuseum de Bâle ou encore d’habitations à Winterthour.

Le dernier espace présente six maquettes en bois posées sur des meubles à tiroirs en bois aggloméré. Le visiteur peut ouvrir les tiroirs pour examiner les plans et images relatifs à la maquette. Derrière ces six pièces de mobilier, des dizaines de dessins repro-duits à partir de son carnet de croquis sont accrochés sur la paroi.

C’est sans doute la partie la plus substan-tielle de l’exposition. Car, si la scénographie n’a en soi rien d’exceptionnel, l’exposition a le mérite de mettre en avant la pratique du dessin à la main, qu’Eduardo Souto de Moura exploite allègrement. Des formes esquissées ou des croquis plus travaillés, en couleur ou en noir/blanc, au crayon ou au stylo. Avec parfois un détail émouvant : une ombre, une voiture qui file, un oiseau, un linge suspendu, une texture, un passant. Pouvoir observer les originaux plutôt que les reproductions aurait permis d’en saisir toute la force.

Pavillon SicliL’exposition permet aussi de faire vivre un

lieu qui devrait à terme devenir une maison de l’architecture, de l’urbanisme et du design. Pour mener ce projet à bien, un groupe de travail a été constitué, comprenant notamment des membres du Service cantonal de la culture, de la SIA, de la HEAD et de hepia. Pour l’heure, le lieu, acheté par l’Etat de Genève en 2011, est géré par la société Arfluvial sur le système d’un partenariat public-privé. Les événements qui y sont organisés sont toutefois déjà en lien avec des problématiques relatives à la ville et au bâti.

Le Pavillon Sicli s’inscrit dans un terri-toire industriel en voie de transformation : le secteur Praille Acacias Vernets, où plusieurs lieux ont déjà été reconvertis en espaces culturels – la Maison Baron, résidences pour artistes, et Piano Nobile, lieu d’expositions.

Ancienne usine, le bâtiment a été construit par Heinz Isler à la fin des années 1960 pour abriter les bureaux et la fabrique de la société de Secours immédiat contre l’incendie. Le plan rationnel de la construction associe deux carrés – l’un dévolu aux activités admi-nistratives, l’autre à l’exploitation – sur-montés d’une coque mince en béton armé reposant sur sept appuis raccordés en sous-sol par des tirants.

L’ingénieur suisse a édifié plus de 1500 voiles en béton de ce type dans toute l’Europe et sur son territoire, notamment pour abri-ter la halle sportive à Crissier et une station- service à Deitingen.

Les structures en béton de Heinz Isler font par ailleurs écho au pavillon portugais de l’exposition universelle de 1998, à Lisbonne, conçu par Álvaro Siza en collaboration avec Eduardo Souto de Moura. Toujours existant, il est constitué d’un voile en béton précon-traint qui se développe d’un seul tenant entre deux cadres porteurs en brique. Pr

Eduardo Souto de Moura Jusqu’au 12 juin Finissage avec une conférence de l’architecte le 12 juin à 18h30Pavillon Sicli, Genève / www.pavillonsicli.ch

1 Vue de l’exposition au Pavillon Sicli (Photo Pascal Greco)2 Détail du stade municipal de Braga, Eduardo Souto

de Moura, 2004 (Photo Carlos Coutinho)1

2

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fritz haller au s amRéalisations et théories

Organisée par le S AM, l’Institut pour l’his-

toire et la théorie architecturale de l’EPFZ et le

Département de la théorie de l’architecture de

l’Institut technologique de Karlsruhe, l’exposition

Fritz Haller. architekt und Forscher retrace l’œuvre

de l’un des architectes suisses les plus influent de

la seconde moitié du 20e siècle.

Membre de l’Ecole de Soleure, Fritz Haller, par

ses réalisations et sa réflexion théorique a occupé

une place à part parmi les membres de cette école.

Son travail compte un très large éventail de

structures et de projets : des bâtiments résidentiels

et commerciaux, des halles et des usines indus-

trielles. Les écoles, notamment la Wasgenring

Primary School (1951-1955), la Bellach School

(1959-1960) ou encore la Baden Cantonal School

(1956-1964), toutes réalisées dans la première moi-

tié de sa carrière lui, ont valu une reconnaissance

internationale de ses pairs.

L’exposition montre également les recherches

menées par l’architecte aux Etats-Unis, en Suisse

ou en Allemagne : ses premiers modèles géomé-

triques des années 1960, la conception de modèles

pour les villes globales, le développement d’outils

digitaux pour la planification urbaine dans les

années 1990 ou encore des meubles de bureaux

modulables, les fameux USM Haller.

L’exposition, imaginée par Georg Vrachliotis,

professeur à l’Institut de Technologie de Karlsruhe,

met en scène le travail d’un homme pour qui l’ar-

chitecture n’était pas qu’une question de design et

d’outils de planification ; il a sans cesse interrogé le

rôle social de l’architecte. réd

Fritz Haller. Architekt und ForscherJusqu’au 28 aoûtS AM Bâlewww.sam-basel.org

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26 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

GLobAL AwArd 2014Les Global Award et l’enjeu de la communauté de pratiques

La distinction créée pour récompenser des travaux théoriques ou pratiques sur la dimen-sion écologique de l’architecture serait entrée dans une nouvelle phase. Celle qui consiste-rait à d’évaluer la constellation qu’elle a per-mis de constituer. Pas moins de cinquante architectes ont été retenus au cours des huit dernières années pour leurs travaux liés à la gestion des ressources, l’équité dans l’accès au développement, la définition du progrès, les migrations urbaines, le destin de l’habi-tat populaire. La session 2014 proposait donc, en plus de cinq nouvelles remises, un retour rétrospectif sur cette communauté consti-tuée depuis 2007 par une exposition au titre évocateur : Ré-enchanter le monde.

Parmi les architectes récompensés en 2014 figure Christopher Alexander, l’auteur de Pattern language1, qui a consacré une vie

de recherche et d’enseignement à la transpo-sition des qualités spatiales de l’architecture et de la ville vernaculaires dans des projets d’habitat collectif.

Quatre autres professionnels embléma-tiques ont été retenus : l’architecte mexicaine Tatiana Bilbao pour ces projets réalisés et leur façon d’adresser la question de la ville (ou de la non-ville) mexicaine ; l’architecte tchèque Martin Rajnis pour son travail sur les structures en bois ; l’urbaniste Bernd Gundermann pour ses recherches sur l’im-pact du réchauffement climatique sur les aires côtières et portuaires ; l’architecte Adriaan Geuze de West 8 pour ses travaux paysagers et leur façon de remettre au centre des projets la question de l’espace partagé.

En prise avec certains clichés sur l’archi-tecture écologique et militante, le Global

Award poursuit son ouverture tant géogra-phique (par une place non négligeable accor-dée aux travaux venant de l’hémisphère sud), que qualitative, en incluant des pratiques qu’on ne rangerait pas d’office dans la caté-gories « Architecture écologique ».

Le projet d’Adriaan Geuze pour la recons-truction de la gare de Rotterdam, fait-il vraiment partie de la même constellation que ceux d’Anne Feenstra, lauréat 2012, sur l’autoconstruction en Afghanistan ? C’est le pari à l’issue incertaine que fait l’équipe de Global Award. CC

Wes

t 8

1 Christopher Alexander, Sarah Ishikawa et Murray Silverstein, a pattern language, town, buildings, constructions, 1977, Oxford University Press

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Pages d’information de la sia - Société suisse des ingénieurs et des architectes

enQuêTe Sur LeS indiCeS-CLéS AuPrèS deS bureAux d’éTude

L’actuelle enquête « Chiffres-clés et salaires » s’étend de mai à juillet – les bureaux qui y participent s’assurent la possibilité de comparer leurs propres données à celles de leurs concurrents pour analyser leur situation à partir d’indices réels.

Les associations de concepteurs (FAS, FSAP, fsai, FSU, IGS, SIA, asep, SICC, usic) référencent chaque année les données relatives aux chiffres-clés et salaires auprès de leurs membres. La collecte 2014 démarre début mai. L’enquête est menée via la plate-forme de saisie spécifiquement établie à cette fin (https://benchmarking.sia.ch).

Les résultats permettent une référenciation précise, essentielle pour la bonne gestion financière de bureaux d’étude. Ils livrent notamment :

- un aperçu complet des données d’enquête actuelles et passées

- des indices comparatifs vous permettant de situer exactement votre entreprise par rapport à la moyenne des concurrents actifs dans la branche

- des références-clés pour la marche de vos affaires, dont les volumes d’honoraires par poste à plein temps et les frais généraux par collaborateur

- l e ca l c u l d e s t a u x d ’ h o n o ra i re s indispensables à votre entreprise

Cette possibilité de comparaison exclusive est liée à votre participation à l’enquête. Il est en effet dans l’intérêt de l’ensemble la branche des études, qu’un maximum de bureaux et d’entreprises y soit représenté.

Un e-mail les invitant à participer à l’enquête sera envoyé aux membres bureaux de la SIA en mai et la collecte des données s’étendra jusqu’au 4 juillet 2014.

Merci d’adresser vos éventuelles questions à [email protected] (sia)

ConTenu du ConTrAT de TrAVAiL

De nombreux travailleurs ne savent pas en détail quels sont leurs droits et leurs obligations. Une série d’articles doit par conséquent expliquer les principaux points.

Fin 2013, l’association des étudiants en architecture de l’EPF de Zurich a réalisé une enquête sur les salaires en stage d’ar-chitecture. La raison était, selon l’associa-tion, le fait que de nombreux jeunes ont à un moment donné un entretien d’embauche et n’ont aucune idée de ce qu’ils pourraient répondre lorsqu’il est question du salaire.L’incertitude ne se limite cependant pas à la question du salaire. La plupart des jeunes diplômés, voire même les travailleurs de longue date, disposent plutôt en règle géné-rale de représentations tout au plus diffuses de leurs droits et leurs obligations. Dans une série d’articles en trois parties (voir enca-dré) certaines questions et problématiques fondamentales doivent par conséquent être présentées.

ce qui doit être convenuLe droit du contrat de travail est réglé dans le droit des obligations (art. 319 - 362 CO). Par le contrat individuel de travail, le travail-leur s’engage, pour une durée déterminée ou indéterminée, à travailler au service de l’em-ployeur, qui s’engage à payer un salaire. Cet engagement réciproque peut être constitué sans forme, c’est-à-dire à l’oral, par écrit ou par une déclaration de volonté tacite.Certaines conventions entre l’employeur et le travailleur ne sont toutefois valables que lorsqu’elles ont été convenues par écrit. Cela concerne par exemple l’accord, d’après lequel les heures supplémentaires, qui ne sont pas compensées par un congé, sont rémunérées autrement que par une majoration d’un quart du salaire (art. 321c al. 3 CO). La même chose vaut pour les délais de préavis, qui dérogent à la loi. Conformément à la loi, le délai de congé au cours de la première année de ser-vice après écoulement de la période d’essai s’élève à un mois, au cours de la deuxième jusqu’à la neuvième année de service, à deux

mois et à partir de la dixième année de ser-vice, à trois mois. En revanche, un congé est également valable lorsqu’il a été prononcé oralement. Pour raisons de preuve, le congé écrit est toutefois recommandé.La période d’essai s’élève à un mois confor-mément à la loi. Elle peut être supprimée ou prolongée jusqu’à trois mois maximum par une convention écrite. En cas de maladie ou d’accident, le délai de congé se prolonge de manière correspondante.Le salaire est une question de négociation. Il n’existe même pas à ce jour de salaire mini-mum en Suisse. Il existe toutefois des dispo-sitions sur la hauteur des salaires minimum dans les conventions collectives de travail, c’est-à-dire des contrats négociés entre les organisations d’employeurs et d’employés pour les membres respectifs.

dispositions impératives et relativement impérativesLe droit du contrat de travail distingue entre normes dispositives et dispositions impéra-tives (art. 361 et 362 CO).Les dispositions légales absolument impéra-tives du droit du travail sont applicables en tous cas, même si les parties en conviennent autrement de manière unanime. Exemple : Les vacances sont à prendre impérativement et ne doivent fondamentalement pas être dédommagées par des indemnités. De même, la renonciation à la poursuite du versement du salaire en cas de maladie ou d’accident serait tout aussi insignifiante.L’employé pourrait tout de même faire valoir a posteriori le versement du salaire corres-pondant en dépit d’une renonciation pen-dant le contrat de travail.Les dispositions légales relativement impératives du droit du travail servent en revanche uniquement à la protection du travailleur. Il peut en être dérogé par convention, au cas où il en résulterait un avantage pour le travailleur (art. 362 al. 2 CO). Exemple : Conformément à la loi, le droit aux vacances annuelles d’un travailleur de plus de 20 ans s’élève à quatre semaines. Une augmentation du droit aux vacances serait autorisée, mais non une diminution.Dans ce contexte, l’interdiction de renoncia-tion est importante (art. 341 al. 1 CO). Ainsi,

30 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

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Pages d’information de la sia - Société suisse des ingénieurs et des architectes

le travailleur ne peut pas renoncer, pendant la durée du contrat et durant le mois qui suit la fin de celui-ci, aux droits résultant de dispositions irrévocables, c’est-à-dire impératives de la loi ou d’une convention collective, ce même au moyen d’une conven-tion. Si une diminution du salaire est décré-tée de manière unilatérale par l’employeur, le silence du travailleur n’équivaut pas à un consentement.

licenciement et protection contre le licenciementLa Suisse dispose d’un droit du travail par-ticulièrement libéral. Dans la pratique, cela signifie une protection peu développée contre le licenciement. Dans la mesure où les délais de congé sont respectés, il y a en prin-cipe liberté de licenciement. En revanche, les exigences relatives à une résiliation immé-diate sont rigoureuses. Un licenciement sans délai doit en règle générale être précédé d’un avertissement (écrit).Du point de vue temporel, il existe cepen-dant une certaine protection contre le licen-ciement. Ainsi, un licenciement dit « en temps inopportun » n’est pas autorisé. Si le travailleur est par exemple empêché de travailler en tout ou en partie pour cause de maladie ou d’accident, sans qu’il y ait faute de sa part, il y a protection contre le licencie-ment pendant une certaine période (au cours de la première année de service pendant 30 jours maximum, à partir de la deuxième et jusqu’à la cinquième année de service pendant 90 jours maximum et à partir de la sixième année de service pendant 180 jours maximum).En outre, il existe des délais de blocage en rapport avec le service militaire ainsi que la maternité (protection contre le licencie-ment pendant toute la maternité et pendant 16 semaines après l’accouchement).Si le licenciement tombe pendant un délai de blocage, il est nul ou doit être renouvelé après le délai de blocage. Si le licenciement a été prononcé avant un tel délai de blocage, et que le délai de congé n’est pas écoulé jusqu’au début de ce délai, son écoulement est inter-rompu et poursuivi seulement après le délai de blocage.

Paul Hollenstein, avocat lic. iur., [email protected]

ACierS d’ArMATure Pour béTon ConForMeS à LA norMe ACTuALiSATion deS reGiSTreS SiA

Les registres SIA actualisés des aciers et treillis d’armature pour béton selon la norme SIA 262 Construction en béton (version 2013) et 262/1 comprennent des produits (barres, fils en torches et treillis d’armature) qui ont passé un premier examen de conformité et qui sont soumis à un contrôle périodique. Ils fournissent des informations sur les carac-téristiques et la classification des produits ainsi que sur l’étendue des diamètres testés et produits.Les registres en vigueur jusqu’au 30 juin 2014 sont mis en ligne au format PDF à l’adresse www.sia.ch/register, où ils peuvent être télé-chargés séparément. Différentes fiches tech-niques simplifient l’identification de chaque produit sur le chantier et dans le commerce. Le registre des manufacturiers d’aciers d’ar-mature produits par fils en torches a égale-ment été mis à jour sur le site. (sia)

AFFiLiATionS à LA SiA du 1er TriMeSTre 2014

Entre le 1er janvier et le 31 mars 2014, la SIA a accueilli 19 nouveaux membres bureaux et 34 succursales de bureaux déjà affiliés. 124 per-sonnes ont rejoint la SIA à titre individuel. 17 étudiants ont obtenu le statut de membre étu-diant. 419 membres associés ont été transfé-rés dans la catégorie membres individuel. Au nom de la SIA, le comité et le bureau remer-cient leurs membres pour leur intérêt et leur confiance, et leur souhaitent la bienvenue.

nouveaux membres région romandieMEMBRES BuREAuXBCRarchitectes / beyeler, colaço guerreiro et roesti,

Carouge

MPH architectes Sàrl, Lausanne

SuCCuRSALES DE BuREAuXGrolimund & Partenaires SA, Neuchâtel

Gruner AG , Renens

Gruner Gruneko AG, Renens

RWB Hydroconcept Sàrl, Yverdon-les-Bains

Stucky SA, Renens

Stucky SA, Martigny

MEMBRES iNDiViDuELSSection Fribourg

Delaloye François, Arch. dipl. EPF, Ependes

Section Genève

Bryand Kevin, Arch. dipl., La Rippe

D’Acierno Antonio, Ing. civil. dipl., Petit-Lancy

Germain Jonathan, MSc EPF Arch., Genève

Pellacani Andrea, MSc EPF Arch., Carouge

Sayah Habib, Dr ès sciences, Arch. dipl., Genève

Sède Daniel, Arch. dipl. EPF, Genève

Section Neuchâtel

Castioni Cuche Aurélia, Arch. dipl. EPF, Neuchâtel

Even Maeldan, Arch. dipl. EPF, Valangin

Oliva Patrick, Arch. dipl. HES, St-Blaise

Vienny Alexis, Arch. dipl. EPF, Neuchâtel

Vogel Mirella, Arch. dipl. EPF/REG A, Le Landeron

Section Vaud

Andrade dos Reis João, Ing. civil. dipl., Crissier

Dini Claudio, MSc EPF Arch., St-Prex

Giger Luc, Ing. env. dipl. EPF, Chanéaz

Herzen Michel, Arch. dipl. EPF, Ing. dipl. civil EPF,

Carrouge

Lambert Didier, MSc EPF Arch., Lausanne

Motay Aurelie, Arch. dipl. D.P.L.G., Paris

Nikaes Mike, Dipl.-Ing. (FH), Arch., Paris

Park Jong-Jin, Dr ès sciences, Arch. dipl. EPF, St-Sulpice

Perriraz Yves, Ing. civil dipl. HES, DES en immobilier,

Le Lignon

Schmitt Joël, Ing. civil dipl., Aigle

Simatou Anna-Maria, Arch. dipl., Préverenges

Trinca Omar, Arch. dipl. EPF, Lausanne

Section Valais

Devayes Julie, MSc EPF Arch., Leytron

Lauber Markus, Dipl. Bau-Ing. FH, Zermatt

MEMBRES étuDiANtSSectionValais

Grand Charly, Turtmann

Contact pour membres et toute personne intéressée : 044 283 15 01, [email protected] SIA- Service pour membres bureaux : 044 283 63 63, [email protected] et prestations : www.sia.ch/siaservice

Calculer le prix de revient horaire moyen d’un bureau de planification ?27 mai 2014, Lausanne, 13h30 – 17h00Code KO03-14, inscription : www.sia.ch/form

Introduction à la direction de bureaux d’ingénieurs et d’architectes10, 11 et 12 juin 2014, 3 jours, Lausanne, 9h00 – 17h00Code UFF03-14, inscription : www.sia.ch/form

Contrat de planificateur : le grand inconnu4 septembre 2014, Fribourg, 16h00 – 19h00Code PV01-14, inscription : www.sia.ch/form

La norme SIA118 dans la pratique15 et 16 septembre 2014, Yverdon, 9h00 – 17h30Code AB75-14, inscription : www.sia.ch/form

Les normes SIA 102, 103, 108 et 112 (Module 1) / Prestation et Honoraires (Module 2)18 septembre 2014, Lausanne, 14h30 – 16h30 / 17h00 – 19h00Inscription : www.sia.ch/form

sia online

form

série d’articles : droit du travailUn contrat de travail doit-il être conclu par écrit ? Peut-on déroger aux dispositions légales ? Le travailleur est-il contraint d’effectuer du travail supplémentaire et des heures supplémentaires ? Ces questions ainsi que d’autres seront développées dans une série d’articles en trois parties. Le thème suivant : « Les obligations du travailleur ».

TRACéS no 09 / 23 mai 2014 31

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32 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

C o n C o U r S

* CI : concours d’idées – CP : concours de projet – PO : procédure ouverte – PQ : préqualification – OH : offre d’honoraires – MEP : mandat études parallèlesNOTE Cette rubrique, préparée en collaboration avec la SIA, est destinée à informer nos lecteurs des concours organisés selon le réglement SIA 142 ou UIA Les informations qu’elle contient ne font pas foi sur le plan juridique. Pour tout renseignement, prière de consulter le site www.sia.ch/concours

32 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

Date reddition (Date limite d’inscription)

Sujet* Organisateur et renseignements Conditions d’admission (Composition du jury – professionnels)

26 MAi 201412 H 00

Projet d’architecture pour le futur bâtiment de la RTS sur le campus de l’EPFL, Ecublens(MEP, PQ ) - nouveau

RTS P/a Irbis ConsultingRue de Genève 17CH – 1010 Lausanne

Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

30 MAi 201411 H 30

Prestations d’ingénieurs civils pour la route de contournement secteur Sud de l’avant projet de l’exécution(OH, PO)

Commune d’Yverdon-les-BainsService des travaux et de l’environnementRue de l’Ancien-Stand 4CH – 1401 Yverdon-les-Bains

Ingénieurs civils établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

30 MAi 2014 Concours les Saules – Coopératives d’habitation Codha et Ciguë de 70 à 80 logements d’utilité publique au bord du Rhône, Genève (CP, PQ )

CodhaRue des Gares 9CH – 1201 Genève

Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

03 juin 201412 H 00

Réalisation d’un groupe scolaire complet sur le site des Communaux d’Ambilly, Thônex(CP, PQ ) - nouveau

Commune de ThônexP/a Serafin Architectes AssociésRue de Genève 122CH – 1226 Thônex [email protected]

Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

05 juin 201415 H 00

Plaine de Plainpalais, pointe Nord, aménagement, travaux de génie civil(HO, PO) - nouveau

Ville de GenèveService des espaces verts118 rue de LausanneCH – 1202 Genè[email protected]

Ingénieurs civils établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

09 juin 201416 H 00

Réalisation d’un ensemble de logements pour étudiants et une crèche sur une parcelle sise au nord de l’Ecole hôtelière de Lausanne(CP, PQ )

SILLP/a ABA Partenaires SAAv. de Rumine 20CH – 1005 Lausanneinfo@aba-partenaires. ch

Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

10 juin 201412 H 00

Quartier de l’Adret Pont-Rouge – lots B et C comprenant bâtiments, espaces et équipements publics, Ville de Lancy(CP, PQ )

FPLCRue des Maraîchers 36CH – 1205 Genè[email protected]

Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

20 juin 2014 Résidence « Les Hirondelles » – réhabilitation d’un bâtiment industriel à Clarence - Montreux pour la réalisation d’un centre de prestations à la personne âgée(CP, PO)

Fondation Claire Magnin P/a Plarel SABld de Grancy 10a CH – 1006 [email protected]

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04 AoûT 2014 Construction d’un foyer d’hébergement collectif pour environ 100 à 120 personnes, Chasseron 1, Lausanne (CP, PO)

EVAMRoute de Chavannes 33CH – 1007 [email protected]

Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

04 AoûT 2014 Extension du complexe scolaire et construction de logements, de commerces et d’un parking, Vex(CP, PO)

Commune de VexSecrétariatCH – 1981 [email protected]

Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

22 AoûT 201416 H 00

Construction d’un bâtiment sportif scolaire, comprenant une salle de gymnastique (VD1) et deux salles de rythmique, Yverdon-les-Bains(CP, PO)

Commune d’Yverdon-les-BainsService de l’urbanisme et des bâtimentsAv. des Sports 14CH – 1401 Yverdon-les-Bains

Architectes établis en Suisse ou dans l’un des pays signataires de l’accord OMC

29 SePT 201416 H 00

Concours de projets d’architecture pour la réalisation de logements « Les Monnaires », Château-d’œx(CP, PO) - nouveau

ECAService immobilierAvenue du Général-Guisan 56CH – 1009 Pully

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34 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

a g e n d a

26 juin / 18 :30

cOnFÉrence

diéBédo francis Kéréarchitecte, BerlinPalais de l’Athénée, Genève

www.ma-ge.ch

27 mai / 20 :00

cOnFÉrence

em2narchitectes zurichoisCentre culturel suisse, Paris

www.cssparis.com

25 mai

balaDe ma

surélévations et paysage urBainpar marcellin Barthassat et françois de marignacInscription : [email protected]

www.ma-ge.ch

23 et 24 mai

ÉvÉnemenT

flon art 2014portes ouvertes des galeries et atelierswww.flon.ch

du 29 mai au 24 août

bIennale

6e Biennale d’architecture internationale de rotterdamwww.iabr.nl

du 7 juin au 21 sept

exPOsITIOn

gletsch ! les anciennes étables de gletsch revisitées par 19 étudiants de l’epfl Anciennes étables, Gletsch

http://enac.epfl.ch

du 30 mai au 1er juin

FesTIval

festival de l’histoire de l’artpays invité : la suisseFontainebleau, France

www.festivaldelhistoiredelart.com

28 mai / 12 :15

PrOJecTIOn cInÉ-luncH

Koolhaas house lifeun film de ila Beka & louise lemoinehepia, Genève

www.hepia.hesge.ch

jusqu’au 29 juillet

exPOsITIOn

eXpo64Exposition en plein air,

entre le théâtre et le port

Vidy, Lausanne

www.vidy.ch/expo64

jusqu’au 8 sept

exPOsITIOn

architecture en uniformeprojeter et construire pour la seconde guerre mondialeCité de l’architecture

& du patrimoine, Paris

www.citechaillot.fr

jusqu’au 28 juillet

exPOsITIOn

Bernard tschumiCentre Pompidou, Paris

www.centrepompidou.fr

28 juin / 16 :00

ÉvÉnemenT

priX waKKer 2014remise du prix à aarauFärberplatz, Aarau

www.aarau.ch/wakkerpreis

(Photo © G. Bally/Keystone)

jusqu’au 31 déc

exPOsITIOn

rénover agrandirprojet de rénovation du musée d’art et d’histoireMusée d’art et d’histoire, Genève

www.ville-geneve.ch

jusqu’au 13 juillet

exPOsITIOn

ameXica.adrien missiKaCentre culturel suisse, Paris

www.ccsparis.com

27 mai / 18 :30

cOnFÉrence

phalt architeKtenarchitectes, zurichForum d’architecture, Fribourg

http ://fri-archi.ch

jusqu’au 24 août

exPOsITIOn

fritz haller. architeKt und forscherS AM, Basel

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Denis Savary, Etourneaux

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VILLE DE VEVEY

En vue de la construction du nouveau collège de 60 salles à Gilamont à la suite d’un concours d’architecture,

la Municipalité de Vevey met au concours le poste de

CHEF DE PROJET à 60% (H/F)à la Direction de l’architecture et des infrastructures

pour une durée maximale jusqu’au 30 juin 2019

Entrée en fonction : de suite ou à convenir.

L’annonce détaillée figure sur notre site internet : www.vevey.ch.

Tous renseignements complémentaires peuvent être obtenus auprès de Monsieur Claude Lehrian, Chef de service de la Direc­tion de l’architecture et des infrastructures, au 021 925 52 83 ou au 021 925 52 84.

Votre dossier comportant la mention «Chef de projet à 60% (H/F) pour le nouveau collège à Gilamont», accompagné d’un curriculum vitae complet et détaillé, ainsi que des copies de vos diplômes et certificats de travail, est à adresser, par courrier, jusqu’au vendredi 30 mai 2014, à :Ville de Vevey, Direction de l’architecture et des infrastruc-tures, rue du Simplon 16, 1800 Vevey.

Seules les offres de services complètes seront prises en considération.

La Société Immobilière Lausannoise pour le Logement SA recherche

un(e) directeur(trice). La SILL SA est une société propriété de la Ville de Lausanne. Elle a pour but la construction de logements durables répondant aux besoins prépondérants de la population. Elle intervient à Lausanne comme développeur – constructeur – investisseur de logements (principalement locatifs). Actuellement la société possède plusieurs immeubles et développe ou construit 6 projets pour un total d’environ 500 logements. La production annuelle devrait se situer entre 100 à 150 logements sur la période 2014 à 2020.

Taux d’occupation : poste à 100%

Lieu de travail : Lausanne

Mission : assurer la Direction opérationnelle de la société qui intervient comme maître d’ouvrage – développeur/constructeur – investisseur.

• Assurer toutes les activités de direction opérationnelle d’une société de maîtrise d’ouvrage orientée sur la réalisation de nouveaux logements.

• Assurer la responsabilité financière, technique et contractuelle des activités de la société. • Assister le Conseil d’administration dans ses tâches et assurer toutes les missions

confiées par celui-ci. • Rendre compte de la gestion financière et opérationnelle auprès du Conseil

d’administration. • Assurer les relations de la société avec les services communaux et cantonaux de même

qu’avec les différents partenaires privés.

Profil recherché : • Formation supérieure, architecte, ingénieur ou formation équivalente. • Expérience d’au moins 5 ans dans la direction de projet et de maîtrise d’ouvrage en phase

développement – construction. • Expérience en situation de responsabilité globale (financière, technique, administrative)

d’une société, d’un centre de profit opérationnel, d’un service ou d’un département constructeur.

• Maîtrise de l’ensemble des aspects contractuels associés aux différentes étapes de la construction pour un maître d’ouvrage.

• Très bonnes connaissances de l’économie immobilière, du produit logement et en particulier du « logement locatif ».

• Capacité à travailler de manière autonome. • Capacité à régler les conflits et à faire face aux difficultés liées à la conduite de projets

dans le domaine de la construction. • Une bonne connaissance du milieu immobilier régional et des procédures administratives

liées au développement immobilier dans le canton de Vaud constituerait un atout.

Entrée en fonction : septembre 2014 ou à convenir

Postulation : à adresser jusqu’au 2 juin 2014, par courriel, à : [email protected]

Renseignements : Grégoire Junod, conseiller municipal, président du Conseil d’administra-tion, 021 315 42 00

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Poschiavo Rivera Schwyz St.Moritz Winterthur Zuoz Zürich

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ANTONIO GARCIAIng. civ. dipl. EPF

cherche des collègues de travail.Son portrait sur toscano.ch

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drei Sprachen – trois langues – tre lingue

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36 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

n o u v e a u x p r o d u i t s

steriflor

Enduits aux agents antimicrobiens

Steriflor est une gamme d’enduits possédant des

propriétés antimicrobiennes qui apportent la solu-

tion aux problèmes d’hygiène dans les locaux soumis

à de hautes exigences sanitaires.

Dans les conditions ambiantes favorables, les

bactéries peuvent être responsables d’infections

importantes. Dans le domaine médical ou alimen-

taire, les exigences et les normes d’hygiène sont

de plus en plus sévères et obligent des contrôles

rigoureux. C’est par ces constatations que l’entre-

prise Famaco SA en étroite collaboration avec l’ins-

titut des Technologies du vivant de la Haute Ecole

Spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO/Valais)

ont développé et recherché une gamme de produits

pouvant éliminer de façon durable ce phénomène.

Les produits Steriflor se caractérisent par l’élimi-

nation de micro-organismes au contact de l’enduit à

base de polymères en phase aqueuse spécialement

formulé avec des agents antimicrobiens sous forme

d’ions d’argent.

Applicable sur tout type de support et de revête-

ment tels que PVC, linoleum, revêtement en résine

coulée, dispersion murale, carrelage et faïence, les

enduits Steriflor adhèrent parfaitement, moyen-

nant des préparations simples. Ils s’appliquent en

couches filmogènes. Spécialement conçus pour les

revêtements de sol et de mur, les enduits Steriflor

se déclinent dans une gamme de teintes RAL mais

aussi transparente laissant ainsi apparaître la struc-

ture du revêtement initial. La mise en place aisée et

rapide offre la possibilité de mobiliser les lieux de

courte durée, aussi bien pour la rénovation de locaux

que dans les bâtiments neufs.

Les enduits Steriflor ne dégagent aucun compo-

sant organique volatil (COV). De plus, ils offrent une

excellente résistance aux ultraviolets et aux diffé-

rents produits chimiques dilués. Ils ont une action

durable et une très bonne résistance à l’usure et ne

dégagent aucune nanoparticule.

artemide

Luminaires Elle et Gi

Ernesto Gismondi, le fondateur et propriétaire

d’Artemide, est aussi ingénieur et aujourd’hui encore

le designer des luminaires Artemide internationale-

ment connus. Avec les modèles Elle et Gi, il souligne

une nouvelle fois son ambition de promouvoir les

architectes et l’architecture. Les règles qu’il applique

à la conception sont toujours les mêmes : « C’est

comme un acte religieux qui se déroule selon des

rites immuables. »

Le luminaire technique est mesuré sans compro-

mis à l’aune de sa force d’innovation et de la qualité

de sa lumière.

Cependant, et bien que la fonction ait priorité, il

doit – selon la philosophie très personnelle du desi-

gner qui se résume par l’expression « Lumière pour

l’être humain » – générer le bien-être tant par son

éclairage que par son esthétique.

Elle et Gi accomplissent dans ce sens un trans-

fert de technologie hors pair et hautement novateur.

Leur minimalisme leur confère en outre une durabi-

lité et une esthétique de haut niveau.

La suspension Elle et le lampadaire Gi exploitent

une technologie brevetée nommée ALEF, déve-

loppée à l’origine pour le rétroéclairage d’écrans

de télévision. Cette technologie, utilisée ici pour la

première fois de cette façon, permet d’obtenir une

surface lumineuse ultraplate, parfaitement régulière

et à éblouissement réduit, générant un flux lumi-

neux suffisant.

Elle et Gi constituent ainsi un type d’éclairage

totalement nouveau, adapté tant au domaine privé

que professionnel.

profilsager

Bordina : élégance et flexibilité

Profilsager élargit sa gamme prosol en présen-

tant une plinthe révolutionnaire nommée bordina.

La tendance de l’architecture moderne à faire la

part belle au métal a boosté l’essor des plinthes

métalliques ces dernières années. Mais ces profi-

lés d’aluminium très rigides ne permettent pas de

compenser les inégalités des murs ou des sols et

laissent donc apparaître des fentes disgracieuses

qu’il faut souvent combler avec de la silicone.

C’est là que la nouvelle bordina de profilsa-

ger fait valoir ses atouts. bordina est la première

plinthe qui allie design contemporain, flexibilité et

facilité de mise en œuvre. Le noyau de bordina

est un composite de bois, de matière minérale et

d’une matrice polymère. La surface métallique très

résistante est constituée d’aluminium. Le résultat

est uns plinthe très flexible qui compense les iné-

galités du bâti. bordina peut être vissée ou collée

pour une pose rapide et esthétique.

Famaflor SA

1510 Moudon / www.famaflor.ch

Artemide S.p.A.

20122 Milano, Italie / www.artemide.com

Profilsager AG

5724 Dürrenäsch / www.profilsager.ch

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The Swatch Group Services Ltd ist ein Tochterunternehmen der Swatch Group Ltd, einer multinationalen Gruppe, und ist tätig in der Herstellung und im Verkauf von fertigen Uhren sowie von Schmuck, Uhrwerken und Komponenten.

Zur Verstärkung des Real-Estate-Teams in Biel suchen wir per sofort oder nach Absprache eine/n

Project Manager Retail Stellenbeschreibung • Planung, Leitung sowie Überwachung der Projekte, die sich im Zusammenhang

mit den Bauten, Umbauten sowie dem Unterhalt unserer Retail-Boutiquen ergeben

• Erstellung und Überwachung von Terminplänen • Verantwortung für die Baukostenkontrolle sowie die Baubewilligungsprozesse • Aufbereitung von Bedarfsanalysen und Machbarkeitsstudien • Zusammenarbeit mit Designern, Architekten und Technikern/Handwerkern so-

wie Vorbereitung und Durchführung der entsprechenden Briefings • Kontaktperson für die lokalen Projektteams • Vertragsverhandlungen mit verschiedenen Kundengruppen sowie Auftrags-

erteilung • Projektreporting

Ihr Profil • Ausbildung in Gebäude- oder Bautechnik (Architekt/in, Bauingenieur/in, Innen-

architekt/in, Techniker/in HF Innenarchitektur oder gleichwertige Ausbildung). • Mindestens 5 Jahre Erfahrung in einer ähnlichen Position, u.a. im Bereich

Laden- oder Messebau • Erfahrung in Projektleitung • Sehr gute Office- und CAD-Kenntnisse • Organisationstalent, Durchsetzungsvermögen und Kostenbewusstsein • Sie arbeiten selbständig und trotzdem teamorientiert, sind verantwortungs-

bewusst, flexibel und engagiert • Sie kommunizieren mündlich sowie schriftlich auf Deutsch, Französisch und

Englisch

Wir bieten Ihnen eine der Position und den Anforderungen entsprechende, leistungsorientierte Vergütung, spannende Herausforderungen und Perspektiven in einem dynamischen Umfeld.

Haben wir Ihr Interesse geweckt? Dann senden Sie uns bitte Ihre vollständigen Bewerbungsunterlagen an:

The Swatch Group Ltd Human Resources Faubourg du Lac 6 2501 Biel/Bienne [email protected]

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38 TRACéS no 09 / 23 mai 2014

Il serait exagéré d’affirmer que Colloque de chiens de Raoul Ruiz porte sur la transformation urbaine de la ville de Gennevilliers dans les années 1960-1970. En prenant aussi bien appui sur les codes du mélo-drame que sur ceux du film à suspense, le cinéaste crée une intrigue combinant l’amour, le crime, le rêve et la fuite. Le récit en boucle profite des ruses de la mémoire et des limites de l’image pour relan-cer l’histoire, mais toujours différemment. Monique (Silke Humel), une jeune prostituée, et Henri (Eva Simonet), l’homme qu’elle épouse, sont les protago-nistes, mais il se peut que leurs identités changent en cours de route. On ne saura jamais – la remémo-ration et l’imagination compromettant l’objectivité des récits – quelle a été l’arme du crime commis par Henri : un couteau ? Une bouteille ? De même, com-ment être sûr des gestes de l’infirmière Monique au moment où elle refait le lit du patient à l’hôpital ?

Raoul Ruiz a quitté le Chili en 1973, après le coup d’Etat mettant fin au mandat du président marxiste Salvador Allende. Arrivé en France, il réalise d’abord Dialogues d’exilés (1975), film qui provoque la rencontre parisienne de différentes populations en exil : l’Amérique du Sud et l’Afrique du Nord, le Chili et l’Algérie. Colloque de chiens voit le jour peu de temps après et emprunte son titre à Cervantès. L’usage d’images fixes et la structure en diaporama évoquent La Jetée (Chris Marker, 1962). La phrase d’ouverture est de Buñuel : « Celle que tu appelles maman n’est pas maman », dans Le charme discret de la bourgeoisie (1972). L’intertextualité, l’un des traits majeurs de tout son cinéma, s’affirme déjà.

La géographie du film est aussi instable que les rôles des personnages. La voix off du narrateur informe du parcours des personnages, de la « ville de Montsouris » à Bordeaux puis à Marseille, tandis que les plans étudiés par les policiers afin d’élucider

un meurtre dévoilent plutôt le bassin parisien. La ville de Gennevilliers, à une dizaine de kilo-

mètres au nord de Paris, se laisse reconnaître par les panneaux de direction, les plaques indiquant les noms des rues et l’image des grands ensembles, tout neufs. La réforme urbaine mise en place dès les années 1960 par la municipalité voulait lutter contre les bidonvilles où vivaient les travailleurs immigrés en les relogeant dans des logements verticaux modernes, construits dans un esprit de rationalité et portés par un discours défendant des quartiers clairs, aérés et harmonieux (comme en témoigne notamment l’optimisme du film de Louis Daquin, Naissance d’une cité, 1964). Dans Colloque de chiens, tourné à un moment où Gennevilliers se fond dans le tissu urbain de la banlieue parisienne, l’ambiance créée par ce décor moderne est plutôt sombre. Les photographies montrent une zone industrielle oubliée, les grues des nouveaux chan-tiers, des tours d’habitation entourées d’arbres secs, des intérieurs sinistres. Les rares images en mouvement ne présentent pas d’acteurs humains : elles ont été tournées dans le refuge Grammont pour chiens abandonnés, situé dans une friche de la ville. Si dans la nouvelle de Cervantès les chiens étaient dotés de la faculté de parler, dans le film de Ruiz ils se contentent d’aboyer. Le spectateur peut tout de même s’interroger sur leur capacité à se remémorer leurs anciennes demeures, tels Berganza et Cipión, les chiens créés par l’écrivain espagnol.

Lucìa Monteiro, Le Silo, www.lesilo.org

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CiTéS d’exiLColloque de chiens, Raoul Ruiz, 1977

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