8
déplacement dans le morbihan Le dispositif de placement intégré Catherine SULTAN, DPJJ, est allée à la rencontre des professionnels bretons. . . . 3 dossier Le projet “ PJJ promotrice de santé “ Sur le terrain, les professionnels de la Protection judiciaire de la Jeunesse contribuent chaque jour, au travers de l'action d'éducation, et sans toujours le savoir, à améliorer la santé et le bien-être des jeunes. Pour valoriser ce qui existe et aller encore plus loin, l'institution a lancé en 2013 un projet d'envergure faisant de la promotion de la santé l'affaire de tous. Suite pages 4 et 5 mineurs isolés étrangers Evaluer la situation pour améliorer l’accueil Au terme de près d’un an d’expérimentation, l’heure est à l’évaluation du dispositif. . . . . .2 diagnostic partagé Exercice réussi ! Les résultats du diagnostic partagé ouvrent la voie à la note d’orientation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 points de vue La réduction du délai de prise en charge des mineurs en milieu ouvert Sylvie CHAMPDAVEINE, greffière au TPE de Créteil (94) Thyphaine PRÉVOST, responsable de l’UEMO de Suresnes (92). . . . . . . . . 6 portrait Regards croisés Cédric FOURCADE, chargé de mission à l’Oned. . . . . . . . . . . 8 © D.R. La santé, ressource de l’action éducative challenge michelet Promouvoir le bien- être et la mixité Le Challenge Michelet 2014 se déroulera du 19 au 24 mai à Poissy (78). . . . . . . . . . . . . . . . 2

La santé, ressource dossier Le projet de l’action éducative · 2014. 4. 22. · ER JUIN 2013, entrait en vigueur le dispositif national de mise à l'abri, ... Le 58e numéro des

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Page 1: La santé, ressource dossier Le projet de l’action éducative · 2014. 4. 22. · ER JUIN 2013, entrait en vigueur le dispositif national de mise à l'abri, ... Le 58e numéro des

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Catherine SULTAN, DPJJ, est allée à la rencontre des professionnels bretons. . . . 3

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LLee pprroojjeett ““ PPJJJJ pprroommoottrriicceeddee ssaannttéé ““Sur le terrain, les professionnels de laProtection judiciaire de la Jeunessecontribuent chaque jour, au travers del'action d'éducation, et sans toujours lesavoir, à améliorer la santé et le bien-êtredes jeunes. Pour valoriser ce qui existe etaller encore plus loin, l'institution a lancéen 2013 un projet d'envergure faisant de lapromotion de la santé l'affaire de tous.

Suite pages 4 et 5

mmiinneeuurrss iissoollééss ééttrraannggeerrssEEvvaalluueerr llaa ssiittuuaattiioonn ppoouurr aamméélliioorreerr ll’’aaccccuueeiillAu terme de près d’un and’expérimentation, l’heure est à l’évaluation du dispositif. . . . . .2

ddiiaaggnnoossttiicc ppaarrttaaggééEExxeerrcciiccee rrééuussssii !!Les résultats du diagnostic partagéouvrent la voie à la note d’orientation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

ppooiinnttss ddee vvuueeLLaa rréédduuccttiioonn dduu ddééllaaii ddee pprriissee eenn cchhaarrggee ddeessmmiinneeuurrss eenn mmiilliieeuu oouuvveerrttSylvie CHAMPDAVEINE, greffière au TPE de Créteil (94)Thyphaine PRÉVOST, responsable de l’UEMO de Suresnes (92). . . . . . . . . 6

ppoorrttrraaiittRReeggaarrddss ccrrooiissééssCédric FOURCADE, chargé de mission à l’Oned. . . . . . . . . . . 8

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La santé, ressource de l’action éducative

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Le Challenge Michelet 2014 se déroulera du 19 au 24 mai à Poissy (78). . . . . . . . . . . . . . . . 2

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LE CHALLENGE MICHELET 2014se déroulera du 19 au 24 mai àPoissy, dans le départementdes Yvelines, autour des thè-mes de la mixité, de l'équilibreet du bien-être.Catherine Sultan, directrice dela Protection judiciaire de laJeunesse, était présente lors du1er comité de pilotage nationalde cette 42e édition qui s'esttenu le 17 janvier dernier dansles locaux de la direction inter-régionale Ile-de-France etOutre-Mer. Devant l'équipeorganisatrice, les chefs desdélégations inter-régionales etles partenaires, la directrice asouligné la forte dimensionéducative de ces olympiades.Elle a rappelé que la grandeimplication des jeunes et des

professionnels dans la prépa-ration constitue un levier essen-tiel pour transmettre desvaleurs indispensables commele dépassement de soi, la soli-darité, le respect des règles etdes autres.Comme chaque année, 300jeunes, âgés de 12 à 18 ans,

pris en charge par les servicesde la Protection judiciaire de laJeunesse se rencontreront lorsde cet événement sportif d'am-pleur nationale construit autourde six disciplines : le football, lebasketball, l'athlétisme, la nata-tion, l'escalade et la course àpied.

LE 1ER JUIN 2013, entrait envigueur le dispositif national demise à l'abri, d'évaluation etd'orientation des mineurs isolésétrangers (MIE). La Protectionjudiciaire de la Jeunesse n'estpas maître d'œuvre mais ani-matrice de ce dispositif intermi-nistériel impliquant aussi lesconseils généraux, les parquetset des associations (La Croix-Rouge, France terre d'asile,Cimade…). Au terme de prèsd'un an d'expérimentation,l'heure est à l'évaluation et à lamise à jour des perspectivesd'amélioration. La démarcherepose sur deux étapes simul-tanées : une évaluation confiéeaux inspections (Inspectiongénérale des services judiciai-res, Inspection générale desaffaires sociales et Inspectiongénérale de l'administration)

par une lettre de mission du 6janvier 2014 et la mise en placede deux groupes de travailassociant tous les acteurs. Lepremier groupe porte sur l'éva-luation des critères de minoritéet d'isolement qui conditionnentl'obtention du statut de " mineurisolé étranger ", le second surle financement. Cela sera com-plété par un recueil des prati-ques de prise en charge orga-nisé par la cellule nationale.Le rapport, attendu le 15 avrilprochain, vise cinq objectifs :expliciter le flux de MIE, amélio-rer le fonctionnement du dispo-sitif, étudier son coût prévision-nel, identifier des solutions pouraméliorer le suivi statistique etproposer des modalités d'éva-luation de la santé et d'intégra-tion d'une prise en charge sani-taire spécifique. Si l'Etat a

conscience des tensions finan-cières, juridiques, opérationnel-les et politiques générées par ledispositif, ce dernier remplit lar-gement sa mission première quiest de garantir la protection deces mineurs et la sauvegardede leur intérêt, leurs droits etleur statut. De plus, il organisela solidarité entre les départe-ments et assoit une responsabi-lité collective.

mmaanniiffeessttaattiioonnAA ttaabbllee !!Les Parcoursdu goût 2014se déroulerontles 5 et 6 avril,durant laFoirexpod'Orléans, surle thème de" La tablée des bords deLoire ". Chaque équipe dejeunes encadrés par desprofessionnels laissera librecourt à son imagination pourélaborer une recette avec unminimum de 4 ingrédients. Desstands rendant hommage à larégion d'origine des équipesseront aménagés etproposeront des dégustationsde produits du terroir. Un prixspécial sera décerné à l'issuedu concours.

ppuubblliiccaattiioonnQQuueessttiioonn ddee ggeennrree ??Le 58e numérodes CahiersDynamiques àparaître enavril 2014 sepenche surl'actualité desrelationsentre mixité etéducation. Dans les années1970, la féminisation desprofessions de la Protectionjudiciaire de la Jeunesse etl'intégration de la mixité dansles groupes de jeunes pris encharge a marqué une évolutionimportante dans la conceptiondes rapports hommes/femmeset garçons/filles. Qu'en est-ilaujourd'hui ? Comment cesrelations sont-elles travailléesdans les services ? La mixitéquasi-généralisée a-t-elleeffacé un traitement différenciédes garçons et des filles ? Surabonnement aux éditions Érès.www.editions-eres.com

DISPOSITIF MINEURS ISOLÉS ÉTRANGERS

ÉÉvvaalluueerr llaa ssiittuuaattiioonn ppoouurr aamméélliioorreerr ll''aaccccuueeiill

CHALLENGE MICHELET

Promouvoir le bien-êêtre et la mixité

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La directrice a salué l'implication des jeunes et des professionnels.

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llee CChhiiffffrree cclléé

94 938C'est le nombre de mineurs à avoir été suivis durant aumoins une journée en 2013

par un service du secteur publicde la PJJ.

éévvéénneemmeennttJJeeuunneess ssoolliiddaaiirreess

Le 19 mars 2014, la directionde la PJJ a accueilli pour un

goûter solidaire un grouped'adolescents, ambassadeurs

du projet " 1 000 km pourHaïti " porté par l'association

“ Comme une image “. Lesmineurs, dont certains ont étésuivis par la PJJ, se sont vus

décerner un diplôme d'honneurpour avoir participé à un périple

sportif de Paris à Barcelonevisant à récolter des fonds en

faveur des jeunes haïtiens.

ccoonnccoouurrssAArrtt ppoossttaall

La 13e édition du concours d'artpostal organisé par l'Unité

éducative d'activités de jourSud " Pôle culture " des

Yvelines est lancée sur lethème des " Souvenirs

d'école ". Professionnels etjeunes suivis par la PJJ, mais

aussi le grand public, sontinvités à proposer leurscréations d'enveloppes

illustrées. Les lauréats desdeux premiers prix verront leurstravaux édités sous la forme de

cartes postales. Date limited'envoi des projets : le 30 mai

2014 à l'adresse suivante :EPEI Sud - 97 rue des

Chantiers - 78000 Versailles.

LES RÉSULTATS du diagnosticpartagé, initié en septembre2013 par Catherine Sultan,directrice de la Protection judi-ciaire de la Jeunesse, ont étéprésentés au comité de direc-tion national de mars 2014 etsont consultables — ainsi quele questionnaire en ligne — parles agents de la PJJ.L'exercice se situe à mi-cheminentre la synthèse et la compila-tion. La qualité des réponsestémoigne de la mobilisation ter-ritoriale. La publication de ces

résultats lèvecertaines desréserves émi-ses autourdes moyens,des condi-tions de tra-vail et desr é f o r m e sorganisationnelles car l'ensem-ble de ces points a été large-ment questionné dans le diag-nostic.Les thématiques qui ont été lesplus investies sont le place-

ment, la mesurejudiciaire d'in-vestigation édu-cative et les acti-vités de jour. Lesp r o p o s i t i o n sd'améliorat ionnourriront lesnouvelles orien-tations pourl'institution.La directrice et

les sous-directeurs de la PJJéchangeront sur ce sujet avecles personnels, les magistratset les partenaires dans cha-cune des inter-régions entremai et juillet 2014.

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INAUGURATION

Hommage àMaryse VaillantLE 11 MARS 2014, CatherineSultan, directrice de laProtection judiciaire de laJeunesse, a inauguré, àl'Ecole nationale de protec-tion judiciaire de la jeunesse,l'espace d'exposition MaryseVaillant en mémoire de lapsychologue, écrivaine etancienne éducatrice, dispa-rue en janvier 2013. La céré-monie a rassemblé les mem-bres du comité de directionnational, du collège de direc-tion de l'ENPJJ, des éduca-teurs et directeurs stagiairesainsi que des proches deMaryse VAILLANT. La direc-trice et Rosemonde Doignies,directrice de l'ENPJJ, ontsalué la mémoire d'unefemme « rayonnante et libre,aux talents multiples et qui amarqué des générationsd'éducatrices et d'éducateursde la PJJ ». Elles ont souli-gné la richesse de ses tra-vaux sur la justice desmineurs, sur la famille et surles vertus éducatives de laréparation qui conduit au res-pect de soi et des autres.

LA DIRECTION TERRITORIALEFinistère/Morbihan proposedes modalités de prise encharge diversifiées et axées surla proximité. Le 19 février 2014,Catherine Sultan, DPJJ,accompagnée par DanièleMouazan, directrice inter-régio-nale Grand-Ouest, est allée à larencontre des professionnelsbretons. Le dispositif de place-ment intégré (DPI) expérimentépar l'établissement de place-ment éducatif de Lorient illustrebien cette volonté d'une priseen charge continue et cohé-rente. Reposant sur la complé-mentarité des unités, il créeune dynamique territoriale enfaveur du parcours du jeune encombinant et alternant les solu-tions au plus près des besoins(hébergement collectif, familled'accueil…). Sa mise en placerequiert l'étroite collaborationdes structures de milieu ouvertet chaque modification dumode de placement doit êtrevalidée par un magistrat. Pourtous, professionnels etmineurs, la réorientation n'est

plus vécue comme une ruptureou un échec mais comme unpassage vers une autreréponse dans un parcours indi-vidualisé. A la mission d'héber-gement diversifié de Vannes,Catherine Sultan a insisté sur lapertinence et l'efficacité de cedispositif. Toute action éduca-tive est structurée par des acti-vités de jour qui permettentd'accompagner les adolescentsvers l'insertion. L'unité éduca-tive d'activités de jour deLorient remplit cet objectif parle biais des missions d'inser-tion. La directrice a pu observerle travail réalisé par les jeunesdans le cadre d'ateliers dedécouverte de métiers (mosaï-que, réparation de vélos…) misen place grâce à un partenariatlocal très diversifié.

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Le dispositif de placementintégré du Morbihan

Catherine Sultan a visité les ateliersde l'UEAJ de Lorient.

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DIAGNOSTIC PARTAGÉ

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POUR le gouvernement, la jeu-nesse est une priorité et leministère de la Santé a choiside mettre l'accent sur la santéet le bien-être des jeunes. LaProtection judiciaire de laJeunesse (PJJ) s'inscrit pleine-ment dans cette logique trans-versale avec le projet " PJJ pro-motrice de santé ". La démar-che, lancée officiellement le 1er

février 2013, est soutenue parle secrétariat général des minis-tères chargés des affairessociales et par la directiongénérale de la santé. Plusqu'un objectif à atteindre, lasanté positive, au sens de lasanté-bien-être, y est poséecomme un moyen de réussiteéducative et d'insertion. Le pos-tulat est simple : pour améliorerla santé globale des jeunes, ilfaut agir sur l'ensemble desdéterminants de santé accessi-bles pendant la prise encharge.

UN INVESTISSEMENTÀ TOUS LES ÉCHELONS

Le projet se décline à tous lesniveaux de l'institution. Ducadre à l'éducateur en passantpar les agents en charge de lalogistique et les mineurs, cha-cun a un rôle à jouer. Chaquedirection inter-régionale (DIR)est pilote de son projet, soute-nue par les Instances régiona-les d'éducation et de promotionde la santé (Ireps) dans la miseen place d'un plan d'actionadapté à la situation du terri-

toire en matière de promotionde la santé. Des binômesconstitués d'un représentant dela DIR et d'un représentantIREPS sont instaurés afin defavoriser l'échange de bonnespratiques.Pour René Demeulemeester,président de la Fédérationnationale d'éducation et de pro-motion de la santé (FNES), quifédère les IREPS, cette colla-boration s'est imposée car « LaPJJ et la FNES partage desvaleurs communes à savoir lafavorisation du bien-être, lacroyance en l'éducabilité etl'équité ». Selon lui, « ce projets'inscrit dans un cercle ver-tueux puisque la santé est unfacteur de réussite éducative etl'éducation est elle-mêmesource de santé et de bien-être.Le rôle des IREPS est ainsi demontrer aux professionnels dela PJJ que les actions qu'ilsmènent au quotidien sont béné-

fiques pour la santé des jeunes.Les binômes visent à aider à laconstruction ou au renforce-ment de ces actions par lechoix notamment d'outils péda-gogiques adaptés ».

TOUT EST SANTÉ

La promotion de la santé n'estni une tâche à part, ni une tâchesupplémentaire pour les éduca-teurs. Sur le terrain, elle estdéjà intégrée depuis longtempsdans les pratiques. L'unité édu-cative de milieu ouvert deC h â l o n s - e n - C h a m p a g n e(Marne) a notamment initié, enpartenariat avec le Comitédépartemental d'éducation pourla santé de la Marne, un pro-gramme de jardin potagerpédagogique baptisé " De laterre à l'assiette " pour la miseen œuvre des mesures deréparation. Ses bienfaits ?Sensibiliser les jeunes à la soli-

LE PROJET " PJJ PROMOTRICE DE SANTÉ " Suite de la page 1

La santé, ressource de l'action éducativeSur le terrain, les professionnels de la Protection judiciaire de la Jeunesse contribuent chaquejour, au travers de l'action d'éducation, et sans toujours le savoir, à améliorer la santé et lebien-être des jeunes. Pour valoriser ce qui existe et aller encore plus loin, l'institution a lancéen 2013 un projet d'envergure faisant de la promotion de la santé l'affaire de tous.

ddaannss lleess tteexxtteess

Le projet " PJJ promotrice desanté " a été lancé par unenote du 1er février 2013 diffuséeauprès de l'ensemble desservices déconcentrés de laProtection judiciaire de laJeunesse (PJJ).Celle-ci annonce les nouvellesorientations de l'institution enmatière de santé qui s'appuientsur le concept de promotion dela santé défini parl'Organisation mondiale de laSanté (OMS) dans la charted'Ottawa en 1986. Le but estd’« améliorer la santé globaledes jeunes pris en charge parla PJJ en agissant surl'ensemble des déterminants desanté accessibles pendant laprise en charge ».

CADRAGE OPÉRATIONNELEN CINQ AXES

Une seconde note du 27décembre 2013 précise lecadrage opérationnel du projetet décline des objectifs seloncinq axes : définition depolitiques positives pour lasanté, créationd'environnements favorables,participation des publics,acquisition d'aptitudes etutilisation des dispositifs desoins et de prévention.Les directions inter-régionaleset l'École nationale deProtection judiciaire de laJeunesse sont ainsi invitées às'approprier les cinq axescomme cadre unique pourmener leurs actions en santétout en faisant de l'inscriptionde la promotion de la santédans les projets de service,une priorité.Pour les accompagner danscette démarche, la DPJJ et laFédération nationaled'éducation et de promotion dela santé ont signé uneconvention en avril 2013.

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Les ateliers jardinage, sources de bien-être et d'estime de soi.

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darité, à l'équilibre alimentaire,à l'activité en plein air et au res-pect de l'environnement. Al'Unité éducative d'héberge-ment collectif (UEHC) de Saint-Quentin (Aisne), la santé tra-verse l'ensemble de la prise encharge et toute l'équipe estmobilisée. « Dès 2009, nousavons instauré une visite médi-cale obligatoire avec unemédecin généraliste dès l'arri-vée du mineur dans le ser-vice », explique Aurélie Caillau,responsable de l'unité éduca-tive (RUE). Mais les actions enfaveur de la santé vont bien au-delà du soin : « Trois corres-pondants en santé ont été dési-gnés pour dynamiser les projetsmis en place auprès des jeuneset des professionnels. Des par-tenariats avec des associationslocales de prévention ou d'édu-cation à la santé ont aussi étédéveloppés. Tous les supportset toutes les activités quotidien-nes sont des prétextes pouraborder la santé. Des atelierscuisine hebdomadaires animéspar les cuisiniers de l'unité per-mettent de travailler sur la pro-preté, la nutrition et la convivia-lité. Des ateliers jardinage favo-risent l'estime de soi et le res-pect des autres. Même lestemps de ménage — collectifsou individualisés — sont l'occa-sion d'évoquer l'hygiène, pre-mier pas vers l'autonomie ».

VALORISER L’EXISTANT

Le projet " PJJ promotrice desanté " apporte en premier lieuun cadre pour valoriser ce quise fait déjà. Il livre cinq axes deréflexion communs à tous lesniveaux territoriaux pour déve-lopper les actions faisant duservice un environnement favo-rable dès l'accueil ou encorefavorisant la participation desjeunes et des familles. FranckBaldi, conseiller technique aupôle des politiques éducatives

de la direction inter-régionaleSud-Est, qualifie la démarchede « structurante et transver-sale car elle intègre de nom-breuses préoccupations éduca-tives travaillées par les serviceset renforce l'articulation entre le

travail des cadres et celui desprofessionnels sur les ques-tions de santé. Pour lui, la santéest un levier fort pour débloquerla relation avec les jeunes et lesaider à construire leurs par-cours. Dans le Var, des initiati-ves comme du théâtre-forumpar exemple permettent auxjeunes de s'exprimer sur leursanté et de parler de ce qui lesfait souffrir tout en gagnant dela confiance en eux ». Intégréeaux pratiques, la promotion dela santé apporte de nouvelleschances de réussite à la mis-sion principale de la Protectionjudiciaire de la Jeunesse, àsavoir permettre aux jeunes quilui sont confiés de tracer uncheminement personnel etconstructif dans la vie.

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La deuxième édition desjournées " PJJ promotrice de

santé “ s'est tenue les 10 et 11avril 2014 à l'École nationalede Protection judiciaire de la

Jeunesse (ENPJJ) avec pour filrouge le thème de la

participation des jeunes pris encharge. Au cours de séancesplénières et d'ateliers animés

par des représentants de laPJJ et des Instances

régionales d'éducation et depromotion de la santé, les

professionnels ont échangé surles pratiques développées enmatière d'accueil des mineurs

et sur l'inscription de lapromotion de la santé dans lesprojets de service. Ces travaux

favorisent l'avancement duprojet et contribuent à ledynamiser. Ils vont aussi

alimenter des groupes detravail sur la formation ou sur

les outils spécifiques à la priseen charge de la santé. Ces

journées rassemblent sur unejournée et demie un panel

représentatif desprofessionnels de l’ensemble

des directions inter-régionalesainsi que les stagiaires en

formation. Elles sont l'occasionpour les participants de repérerles similitudes et les synergiesentre l'action d'éducation et la

promotion de la santé. Lors dela première édition, en 2013,

avait été signée la conventionentre la PJJ et la Fédération

nationale d'éducation et depromotion de la santé qui a

servi de fondement au cadrageopérationnel du projet.

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Démarche ambitieuse, le pro-jet " PJJ promotrice de santé "est soutenu par la direction dela Protection judiciaire de laJeunesse et porté au-delà desmurs de la PJJ dans de nom-breux travaux interministériels.L'institution peut en être fièremais nous n'en sommes qu'audébut et il ne peut réussirqu'avec l'engagement de cha-cun. Sa dynamique participa-tive mobilise toute l'administra-tion centrale.Quelle que soit notre position,nous pouvons nous interrogersur ce qui, dans nos pratiques,peut influer en bout de chainesur la santé-bien-être des jeu-nes : outils professionnels,mutualisation et échanges depratiques, références théori-ques, textes officiels, organisa-tion du travail, gestion des car-rières, évaluation, audit,démarche qualité, logistique etpriorités budgétaires. Les professionnels en relationdirecte avec les jeunes ne doi-

vent pas être les seuls à sepréoccuper de la santé et dubien-être. Chacun doit adopterce réflexe dans son champ dedécision et dans son travail.Pour ce faire, un cadrage opé-rationnel de l'administrationcentrale promotrice de santé,intégrant les objectifs de cha-que sous-direction, seradécliné d'ici à la fin de l'année2014. Innovons en devenant lapremière " administration ensanté " !

« L'administration centrale s'engage »Hugues Tranchant, adjoint de la directrice de la PJJ

Hugues Tranchant, adjoint de la directrice de la PJJ.

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PPUUBBLLIICCAATTIIOONNEEnnffaanntt ddiiffffiicciillee,, ppaarreennttss ddéésseemmppaarrééssLes éditions Érès publientEnfants rebelles, parentsresponsables ? reprenant lescontributions de professionnels

et dechercheurs àun colloqueorganisé en2011 parl'associationLouis Chatinpour ladéfense des

droits de l'enfant. Cetouvrage collectif placé sous ladirection de Dominique Attias,avocate au barreau de Paris, etLucette Khaïat, directricescientifique de l'association,interroge, à partir d'exemplesconcrets, l'esprit des loisconcernant l'autorité parentale,l'évolution du droit pénal tant àl'égard des mineurs que deleurs parents, le rôle de l'écoleet de la société civile.www.editions-eres.com

PPUUBBLLIICCAATTIIOONNViolences conjugaleset parentalité

EdouardDurand,magistratayant exercéles fonctionsde juge desenfants et dejuge auxaffaires

familiales, a publié aux éditionsL'Harmattan Violencesconjugales et parentalité.Protéger la mère, c'est protégerl'enfant. En s'appuyant sur lalégislation et sur la pratiquejuridictionnelle, il met en avantle lien indissociable entre laprotection de l'enfant et celle dela mère victime de violences.www.editions-harmattan.fr

A L’UEMO DE SURESNES, nousavons mis en œuvre la réduc-tion du délai de prise en chargedès son entrée en vigueur le1er janvier 2014. J'assure lapermanence hebdomadairedédiée aux entretiens d'accueilinformant les mineurs et leursfamilles des missions de la PJJet du cadre d'intervention del'unité. La réunion pluridiscipli-naire organisée le lendemainme permet d'exposer à l'en-semble de l'équipe les mesuresqui nous sont confiées. C'estl'un des aspects très positifs dela réforme puisque cela ren-force la dimension collective dela prise en charge et évite aux

éducateurs tout sentimentd'isolement. Si certaines unitésdu département situées dansdes secteurs davantage tou-chés par la délinquance ont puconnaître du surbooking, àSuresnes nous avons juste dûrepenser un peu notre organi-sation mais cela va dans lesens d'une meilleure connais-sance des situations. Les seu-les difficultés étaient techniqueset tenaient à l'utilisation del'agenda partagé qui permetaux greffes de connaître les dis-ponibilités des services. Pourgagner en lisibilité, toutes lesunités du département ont com-muniqué au TPE de Nanterre

un créneau fixe consacré à lapermanence. En cas de doute,la fluidité de nos relations avecla juridiction fait que l'on trouvetoujours des solutions.

« La réforme a un impact positif sur l'organisation du service et sur la connaissance des situations »Typhaine PRÉVOST, responsable de l'Unité éducative de milieu ouvert (UEMO) de Suresnes,Hauts-dde-SSeine

L’ARTICLE 12-3, de l'ordonnancedu 2 février 1945 prévoit queles mineurs doivent être convo-qués dans un délai de cinqjours devant les services édu-catifs à la suite d'une décisionordonnant une mesure ou unesanction éducative.La réforme implique la remisepar le magistrat d'un avis deconvocation au mineur et à safamille à l'issue de l'audienceou de l'audition prononçant unedécision exécutoire.Au greffe, tout comme dans lesservices éducatifs de la direc-tion territoriale Val-de-Marne,nous nous sommes bien appro-priés l'agenda partagé conte-nant l'ensemble des informa-tions nécessaires pour désignerl'unité qui exécutera la décision.

Pour assurer clarté et efficacité,les permanences dédiées onttoujours lieu le jeudi après-midi.Ainsi, je dois seulement consul-ter le service désigné pourconvenir d'un horaire de ren-dez-vous. Le plus souvent,pour gagner du temps, je m'in-

forme de ses disponibilités enamont. A l'issue de l'audience,je n'ai plus qu'à renseigner lenom du mineur ainsi que la dateet l'heure de rendez-vous surl'avis de convocation.Ensuite, j'envoie l'avis et l'or-donnance du juge des enfantspar fax au service concerné.Certes, cette réforme impliquedu travail supplémentaire pourles greffiers mais avec unebonne organisation et grâce àune communication soutenueavec les responsables d'unitéséducatives, tout se déroulebien. De plus, les famillesacceptent globalement bien lamesure puisque dans environ 8cas sur 10 elles sont présentesdès le premier rendez-vousfixé.

« C'est avant tout une question d'organisationet de communication avec les services»Sylvie CHAMPDAVEINE, greffière au Tribunal pour enfants (TPE) de Créteil, Val-dde-MMarne

A PROPOS DE LA RÉDUCTION DU DÉLAI DE PRISE EN CHARGE DES MINEURSEN MILIEU OUVERT

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ggrraanndd--nnoorrddÉQUITHÉRAPIEDans le cadre d'un atelierd'équithérapie mis en place enpartenariat avec la mairie et lecentre équestre de Saint-Venant (Pas-de-Calais), leCEF de Saint-Venant a orga-nisé une représentationéquestre le 16 janvier dernier.L'occasion pour sept jeunespris en charge de faire unedémonstration de leurs nou-veaux talents de cavaliers ettémoigner de leur découverted'un environnement qui les aséduits et d'une relation enri-chissante avec l'animal.

ggrraanndd--oouueessttVIRER DE BORD

Deux protocoles signés le 17décembre 2013, à l'Ecolenavale de Brest, lient la direc-tion territoriale PJJ 29/56 et laMarine nationale. Le premierencadre la participation demineurs pris en charge par laPJJ à l'organisation du cham-pionnat de France à la voiledes monotypes habitables. Lesecond permet à ces jeunesd'embarquer sur une goélettede la Marine nationale pourdécouvrir les métiers dumonde maritime et développerles valeurs d'entraide, de soli-darité et de discipline indispen-sables à la cohésion d'ungroupe. Autre objectif envi-sagé ? La participation de cer-tains jeunes au recrutement del'Ecole des mousses.

ggrraanndd--eessttPRENDRE SOINL'UEHC de Strasbourg met enœuvre un nouveau projet deservice axé sur la notion de

bientraitance à savoir " pren-dre soin de soi et des autres ".En décembre 2013, dans lecadre d'un partenariat avec lesRestos du Cœur, les mineursde l'atelier Cuisine ont confec-tionné des gâteaux pour le res-taurant social " La Fringale ".En 2014, les actions vont sepoursuivre avec la préparationde repas pour les plus dému-nis et se diversifier suite à lasignature de conventions, enfévrier dernier, avec la banquealimentaire du Bas-Rhin et leCentre européen d'actionsartistiques contemporaines deStrasbourg.

ssuudd--oouueessttAPPRENDRE À ÉDUQUERQuatre à six mineurs del'UEHDR de Poitiers sont char-gés de prendre soin et de pro-mener des chiens en partena-riat avec l'association" Animalia Mundi " qui met enœuvre des activités d'éveilassistées par l'animal. Cetteinitiative originale initiée enoctobre 2013 apprend aux jeu-nes à poser des limites et lessensibilise à l'importance desrègles éducatives. Elle permetaussi de travailler autour devaleurs essentielles commel'estime de soi, le respect d'au-trui, la bientraitance et la soli-darité au sein d'un groupe.

ssuudd--eessttCHANTIER RÉCOLTEDu 1er au 15 décembre 2013,les mineurs placés au CEF deBrignoles se sont investis dansla récolte d'olives chez uneexploitante agricole deMazagues, dans le Var. Munisde peignes et de filets, ils ontramassé près d'une tonned'olives de différentes variétés— aglandau, grossane etpicholine… — et ont pu assis-ter à la phase de trituration aumoulin. Fiers de leur travail,les jeunes ont ensuite remis

une fiole d'huile d'olive à cha-cun des membres du comitéde pilotage du centre.

iillee--ddee--ffrraannccee//oouuttrree--mmeerrPARTENARIAT " VÉLIB' "La société Jean-ClaudeDecaux Velib-Cyclocity, le par-quet de Bobigny et la directionterritoriale de la Protectionjudiciaire de la Jeunesse deSeine-Saint-Denis ont signéune convention le 13 décem-bre dernier. Ce partenariat per-met à des mineurs pris encharge sur le territoire d'exécu-ter des mesures de réparationpénale au sein des ateliers deréparation de " Vélib’ ". Laconvention s'inscrit dans lacontinuité de celle signée en2012 sur le territoire parisien.La société Decaux réitère ainsison engagement en faveurd'une justice restaurative.

cceennttrree--eessttEN COULISSEQuatre adolescents de l'UEAJde Saint-Etienne ont découvertl'Opéra de Lyon par l'entréedes artistes le 18 décembre2013. Le projet était en lienavec le programme " La cul-ture comme vecteur de l'actionéducative " proposé par lePôle territorial de formation deLyon. Les jeunes ont ainsi pus'entretenir avec quatrecontrebassistes de l'orchestre

de l'Opéra et aller à la rencon-tre de chanteurs lyriques, detechniciens, de maquilleusesou encore de costumièresavant d'assister à la représen-tation des Contes d'Hoffmann.

ggrraanndd--cceennttrreeSÉCURITÉ ROUTIÈREL'équipe de l'UEMO deC h â l o n s - e n - C h a m pa g n e(Marne) a organisé les 27 et28 février 2014 un stage desécurité routière et de sensibi-lisation aux dangers de laroute. Parmi les intervenants :un assureur a expliqué lescoûts qu'entraîne un accidentde la route et une infirmière amontré aux jeunes des photosde blessés particulièrement" choc " afin de leur faire pren-dre conscience des dangers.Le deuxième jour a été consa-cré à la pratique de la conduiteen ville en compagnie de troismoniteurs d'auto-école.

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ssuuddA L’AFFICHELe concours d'affiches de la 14e

édition des Rencontres ScèneJeunesse a eu lieu le 10 février2014 au Foyer Pyrène, maisond'enfants à caractère socialsituée à Prat-Bonrepeaux dansl'Ariège. Le visuel lauréat a étéréalisé par les jeunes de l'EPE deLa Cale à Toulouse. Il servira desupport de communication pourcette nouvelle édition intitulée" L'art de rien " et qui se déroulera les 17, 18 et 19 juin prochains àMontpellier. www.rencontres-scene-jeunesse.fr.

Glossaire

CEF : centre éducatif ferméEPE : établissement de place-ment éducatifUEAJ : unité éducative d'activi-tés de jourUEHC : unité éducative d'héber-gement collectifUEHDR : unité éducative d'hé-bergement diversifié renforcéUEMO : unité éducative demilieu ouvert

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Avenirs / DPJJ / Ministère de la Justice- 13, place Vendôme - 75042 Paris Cedex 01 - Tél. : 01 44 77 69 78Directeur de la publication Catherine Sultan

Rédacteur en chef Chrystelle Molina • Rédacteur en chef délégué Pauline GuillotRédaction Gilles Belair, Anne-Sophie Barreau, Marie-Laure Daniel, Florence Faure,

Aurélien Gurrieri, Nour-Eddine Mrani, Marie-Cécile Perret, Aurélie Roussel, Soazig Le Ouay, Anne-Eva Aure, Hélène Suhas, Pôle santé SDK/K3

Réalisation graphique Estelle Aguilera (DICOM) - Alain Jaspart • Impression-Routage K.L.I.N° ISSN 1956-3094 - Dépôt légal à parution

A PARIS, dans les locaux duGIP1 Enfance en Danger, struc-ture qui regroupe deux entités,le 119 (service national d'accueiltéléphonique de l'enfance endanger) et l'Oned, CédricFourcade revient sur son par-cours.Titulaire d'un DEA2 de droitpublic interne et d'un Master 2" Direction desétablissementssanitaires etsociaux ", il estpassé par l'admi-nistration péni-tentiaire en tantque travailleursocial avant d'in-tégrer la Protection judiciaire dela Jeunesse (PJJ) en 2007comme directeur du SEAT3 deBobigny (Seine-Saint-Denis).« Cette expérience au TPE4 m'apermis d'affiner ma compréhen-sion du fonctionnement des ins-titutions judiciaires et de l'articu-lation entre droits civil etpénal », explique-t-il. A celas'ajoute une connaissanceapprofondie du terrain et desproblématiques liées à l'adoles-cence.L'Oned créé en 20045 a troismissions principales : améliorerla connaissance sur les ques-tions de mise en danger et deprotection des mineurs ; recen-ser, analyser et diffuser les pra-tiques de prévention et d'inter-

vention ; soutenir les acteurs dela protection de l'enfance. Sonaction a été renforcée en 20076

par la mise en place d'observa-toires départementaux placéssous l'autorité des présidents deconseils généraux devenuschefs de file de la protection del'enfance.Seul agent de la PJJ au sein

d'une équipe plu-r id isc ip l ina i re,Cédric Fourcadeapporte sa visionpratique à diversprojets derecherche : « J'aiparticipé à l'éla-boration d'un

rapport sur les unités d'accueilmédico-judiciaires et je contri-bue à la rédaction du rapportannuel de l'Oned. L'édition 2013portait sur l'action éducative enmilieu ouvert — mesure de pro-tection de l'enfant vivant sansson milieu familial — et celui de2014 sera un focus sur lacontractualisation en protectionde l'enfance ».Il est aussi très présent sur leterrain : « Je vais à la rencontredes professionnels pour visiterdes dispositifs innovants, pourmener des entretiens et pourprésenter les productions del'Oned ». Cette mise à disposi-tion est enrichissante non seule-ment pour lui mais aussi pour laPJJ à laquelle il livrera des éclai-

rages nouveaux à l'issue de lamission. « Depuis mon arrivée,j'ai renforcé ma connaissancedes dispositifs de protection del'enfance et du circuit de l'infor-mation préoccupante. J'ai aussiacquis une maîtrise approfondiedes articulations entre lesconseils généraux et les servi-ces de l'État, indispensable à laconstruction de parcours conti-nus et cohérents pour lesmineurs. Cette expérience m'aaussi ouvert les portes d'autresministères et d'institutionscomme le Défenseur desdroits ».Pour Gilles Séraphin, directeurde l'Oned, « La présence de

Cédric est un réel atout pourl'équipe aussi bien en termes decompétences que de personna-lité. Il nous fait partager sonsavoir-faire et son regard aviséet complémentaire sur la miseen œuvre des politiques publi-ques et sur le rôle des différentsacteurs sur un territoiredonné ».

1 Groupement d'intérêt public2 Diplôme d'études approfondies3 Service éducatif auprès du tribunal4 Tribunal pour enfants5 Loi du 2 janvier 2004 relative àl'accueil et la protection de l'enfance6 Loi du 5 mars 2007 réformant laprotection de l'enfance

CÉDRIC FOURCADE, CHARGÉ DE MISSION À L'OBSERVATOIRE NATIONAL DE L'ENFANCE EN DANGER

Regards croisés

« J’apportema vision

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Directeur des services de la Protection judiciaire de laJeunesse, Cédric Fourcade est mis à disposition auprès del'Observatoire national de l'enfance en danger (ONED) depuisjanvier 2013. Un partage d'expériences et de points de vueréussi.

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