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GSF CONCORDE : VILLA D’ENTREPRISES MALNOUE - 47, AVENUE DE L’EUROPE - 77184 EMERAINVILLE - TEL. 01 64 61 57 15 - FAX 01 64 61 57 20 77290 MITRY MORY - TEL. 01 60 93 90 90 - FAX 01 60 93 90 96 - 95978 ROISSY CDG CEDEX - TEL. 01 48 17 00 59 - FAX 01 48 63 23 41 Un autre regard sur la propreté NETTOYAGE INDUSTRIEL Une Culture orientée vers le Client. Depuis 1963, nous nous sommes développés en toute indépendance grâce au respect de nos valeurs. Le Respect des Hommes. Au sein d’organisations à taille humaine, nous entretenons avec nos 21.500 collaborateurs une relation de confiance. Le Professionnalisme. Notre expertise a été validée par une certification ISO 9001 Version 2000 pour l’ensemble de nos prestations. Une Vision Internationale. À travers nos filiales et le GEIE ECS, nous sommes présents en Amérique du Nord. et dans onze pays européens. Eric VEILLON de VPP avec le Pôle de Roissy ROISSY 2015 : L’EXCELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 : THE EUROPEAN EXCELLENCE - êìÄëà 2015 : ÖÇêéè›âëäÄü ùÄåóÄíÖèúçéëíú - ROISSY 2015 : L’EX- CELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 : THE EUROPEAN EXCELLENCE - êìÄëà 2015 : ÖÇêéè›âëäÄü ùÄåóÄíÖèú- .net NEFICE B N° 24 Route de Roissy - 93290 Tremblay en France CHARIOTS ELEVATEURS Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 VENTES NEUFS OCCASIONS LOCATIONS COURTES ET LONGUES DUREES DEPANNAGES TOUTES MARQUES SUR SITE Tél. : 01 48 60 22 33 Fax : 01 48 61 20 07 Le Magazine des Décideurs du Pôle de Roissy • tel. : 01 30 29 04 32 • www.vppcom.com/beneficenet tel. : 01 30 29 04 32 mars / avril 2007 • DIFFUSION : 20.000 ex. aux ENTREPRISES et ADMINISTRATIONS DU PÔLE Valeur : 3,5 10 ans

Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

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GSF CONCORDE : VILLA D’ENTREPRISES MALNOUE - 47, AVENUE DE L’EUROPE - 77184 EMERAINVILLE - TEL. 01 64 61 57 15 - FAX 01 64 61 57 2077290 MITRY MORY - TEL. 01 60 93 90 90 - FAX 01 60 93 90 96 - 95978 ROISSY CDG CEDEX - TEL. 01 48 17 00 59 - FAX 01 48 63 23 41U n a u t r e r e g a r d s u r l a p r o p r e t é

N E T T O Y A G E I N D U S T R I E L

Une Culture orientée vers le Client. Depuis 1963, nousnous sommes développés en toute indépendance grâceau respect de nos valeurs. Le Respect des Hommes. Ausein d’organisations à taille humaine, nous entretenonsavec nos 21.500 collaborateurs une relation de confiance.Le Professionnalisme. Notre expertise a été validée parune certification ISO 9001 Version 2000 pour l’ensemblede nos prestations. Une Vision Internationale. À traversnos filiales et le GEIE ECS, nous sommes présents enAmérique du Nord. et dans onze pays européens.

Eric VEILLON

de VPPavec le Pôle de Roissy

ROISSY 2015 : L’EXCELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 :THE EUROPEAN EXCELLENCE - êìÄëà 2015 :ÖÇêéè›âëäÄü ùÄåóÄíÖèúçéëíú - ROISSY 2015 : L’EX-CELLENCE EUROPEENNE - ROISSY 2015 : THE EUROPEANEXCELLENCE - êìÄëà 2015 : ÖÇêéè›âëäÄü ùÄåóÄíÖèú-

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Route de Roissy - 93290 Tremblay en France

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Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705habitants qui sait allier qualité de vie, fiscalité douce et dé-veloppement économique.

Le Mesnil-Amelot, c’est la gare TGV-RER, CDG 2E et 2F, l’aé-rogare S3 (ouverture en juin 2007), et la future aérogare S4(2013).

Le Mesnil-Amelot c’est la réussite de la Zone d’activité duGué :Hôtel Radisson, Courriers de l’Ile-de-France, SED Logistique,GMD, Antonov, Bharlev Industries, Bruneau Pégorier, Servair,Fedex, Goodrich, Plakabéton et des dizaines d’autres.

Le Mesnil- Amelot c’est la future zone d’activité inter-com-munautaire de 60 hectares, juste à la porte de CDG, le longde la Francilienne.

Nouvel échangeur du Mesnil-Amelot

Contact : M. Droy, maire du Mesnil-Amelot. En Mairie au 01.60.03.51.18

La nouvelle mairie et la médiathèque

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9-41 DOSSIER : ERIC VEILLON, 10ANS DE VPP AVEC LE PÔLEDE ROISSY

9-18 Article 1 (autoportait): De la Lorraine à Roissy, en passant par l’Afrique et Maastricht : toujours libre !

20-23 Article 2 (A la mairie de Tremblay) : Vivre avec Asensi 24-27 Article 3 (150 000 F) : Comment m’est venue l’idée de

créer VPP ? 28-41 Article 4 (VPP, 10 ans d’évolution avec le pôle de

Roissy) : Histoire banale d’une TPE peut banale

44-53 CHENNEVIERES-LÈS-LOUVRES :200 000 M3 de kérosène à la disposition permanente des avions

54-60 CHOSES PUBLIQUES54-57 Interview. Yanick Paternotte (UMP) : « je défends les

idées de la droite… »58-60 Office de tourisme, taxe de séjour : Toulouse met les

choses au point

62-63 POLE DE ROISSY Entretien : Gérard Eude, Vice président du Conseil général de Seine-et-Marne. « Je ne suis pas convaincu par la Communauté aéroportuaire pour valoriser le pôle de Roissy ».

64-67 ECONOMIE ET EMPLOINouvelle M2E : Villepinte et Aulnay-sous-Bois unis pour créer une Maison de l’Emploi « Borloo »

68-73 LES ENTREPRISES DU POLE68-69 Les Courriers de l’Ile-de-France ont 50 ans ! 70-71 Entretien avec Claude Frasnay, directeur des CIF72-73 Chariots élévateurs : Fenwick a racheté SM Rental

76-79 RESTAURANTS76-77 Retour au Cénacle78-79 La nouvelle rubrique « restos » de Roissymail :

plus de 500 restaurant sur le pôle de Roissy !

80-85 PORTRAITNoureddine Cherradi (GIP) : « Il faut un leader politique pour faire avancer les choses sur le pôle de Roissy ».

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Bénéfice. net bimestriel gratuit édité par VPP SARL1 Clos du Thillay - 95380 Epiais-lès-Louvres

Tél : 01 30 29 04 32 Fax : 01 34 68 52 07

Directeur de la publication : Eric Veillon :[email protected] -

Redaction et publicité : 01 30 29 04 32 Imprimerie : Dulac (Pacy-sur-Eure)

Dépôt légal à parution. Tirage : 20.000 exemplaires

VPPwww.vppcom.com

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86-91 ROISSY ET L’AFRIQUE 86-89 RoissyMail au Bénin90-91 Près des pistes de CDG, des centaines de vieux

camions partent chaque année vers l’Afrique

92 93 CARTE DES CIRCONSCRIPTIONS LEGISLATIVES DU POLE DEROISSY

Direction duDéveloppement Économiquedu Commerce et de l'Emploi

Hôtel de ville - 66, rue de Paris BP 6095503 GONESSE Cedex - France

Tel. + 33 (0)1 34451071Fax : + 33 (0)1 34451095

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Envoyez un député à l’Assemblée nationale pour faire avancer le pôle de Roissy !

Un « BN » n°24 un peu spécial, « historique », avions-nous prévenu. C’est que letraditionnel dossier est cette fois consacré à une très petite entreprise du pôle deRoissy : la nôtre, l’agence de communication VPP.Non pour nous faire plaisir, (on se fait plaisir autrement…), mais, à l’occasion denos 10 ans d’existence (en septembre dernier) que nous fêterons bientôt, il m’a

semblé objectif de présenter l’agence que j’ai créée, parce que son rôle dans l’information du pôle deRoissy, à travers la carte de Roissy, ce magazine, et maintenant RoissyMail, n’est pas banal. Dans la problématique de notre région de « Roissy », qui est l’une des plus dynamiques de France, le fait qu’uneTPE comme la nôtre informe, décrypte les enjeux, présente les gens qui y travaillent, fait connaître le pôleavec si peu de moyens, méritait d’être mise en avant. Nous le faisons sans complexe. Ainsi, chers lecteurs,vous comprendrez mieux comment nous fonctionnons, qui je suis exactement, et ce qui m’anime. Vous verrez les difficultés que nous avons rencontrées, inhérentes à toute création et vie d’une entreprise (cf.la citation ci-dessous). Un peu long, le dossier, diront certains (dont moi). Mais, « quand le vin est tiré, il faut le boire » et l’avisde mes quelques lecteurs « témoins », qui l’ont lu en exclusivité, m’a conforté dans son édition.Bénéfice.net continue à évoluer, avec un peu moins d’infos d’actualité. C’est normal, c’est l’effet « RoissyMail »,notre e-newsletter d’information, qui comptera en mars plus de 6000 abonnés. Chers lecteurs de BN, si cen’est déjà fait, inscrivez-vous à cette lettre qui apporte, au moins deux fois par semaine, les informationssur la vie économique et politique de notre région (allez sur www.roissymail.com, c’est gratuit).

La campagne électorale pour l’élection de notre nouveau Président de la République bat son plein. Et,juste après, nous allons envoyer de nouveaux députés à l’Assemblée nationale. Puissent ces élections provoquer un changement ! Dans l’action politique, car peu a été fait ces 5 dernières années, malgré unemajorité absolue UMP au Palais Bourbon. Mais aussi dans la manière de faire de la politique. La plupartdes élus, je le vois tous les jours, ne pensent qu’à conserver leur poste et non à prendre les décisions courageuses qui s’imposent, comme la libération du travail et la promotion des classes laborieuses, l’arrêtdes déficits publics scandaleux, ou la réforme des systèmes de retraite, qui n’a pas été faite, ou encore lecumul des mandats qui empêchent ces mêmes élus de bien faire leur travail.Au–delà, les oppositions politiques sont artificielles et les gens sont trompés. Un seul exemple : tous lesgouvernements passés, de droite ou de gauche, ont encouragé le développement de Roissy CDG et de sarégion (pistes, infrastructures, etc.). Et certains élus ou candidats font, malgré cela, encore semblant dese battre contre ce développement. C’est ridicule.Pour l’ensemble de ces raisons, il faut envoyer à l’Assemblée nationale quelqu’un de neuf, de dynamique,de courageux, pour mieux représenter notre région. Il nous faut au moins un député compétent qui s’exprime positivement sur « Roissy » et qui fait avancer les dossiers.

J’ai une bonne idée sur qui ça peut être.

Bon vote, réfléchissez bien !

Eric Veillon

" Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisémentle contraire et surtout la grande armée des gens, d'autant plus sévères, qu'ils ne font rien du tout. " (Jules Claretie, académicien, 1840-1913)

Edito ... Edito ... Edito ... Edito ...

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ERIC VEILLON

10 ANS DE VPPAVEC LE POLE

DE ROISSY

Eric Veillon, près de Shanghai, en Août 2005

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Il est mal aisé de commencer par letraditionnel : « difficile de se décriresoi-même en quelques lignes »,mais je dois le faire. Ce sera d’au-tant plus difficile quand on sait quece « papier » sera lu par des di-zaines de milliers de personnes,qui me connaissent un peu, beau-coup, passionnément ou pas dutout. Un avertissement toutefois :cet autoportrait, qui n’est pasbanal, je vous l’accorde, n’est pasle fruit de je ne sais quel nombri-lisme ou narcissisme qui caractéri-serait ma personnalité. Et je suistout sauf exhibitionniste ! Mon na-turel est, au-delà de quelques pi-treries, effronteries, ou gentillesprovocations, plutôt trop réservépar rapport à la moyenne. On mele reproche d’ailleurs régulière-ment. Cette réserve naturelle estparfois vécue par certains commecachant un côté manipulateur, se-cret, hautain même, ce qui m’af-fecte beaucoup car c’esttotalement faux. C’est même lecontraire, je suis un timide « nor-mal », voire un peu plus que lamoyenne, j’aime la pudeur et jesuis encore, malgré mes heures devol, d’une naïveté incroyable quime surprendra toujours. C’est cer-tainement le plus gros de mes dé-fauts.

Mais il était difficile, objectivement,

de parler de VPP sans faire le por-trait de son fondateur. De mêmeque, si VPP n’avait pas été « nous», on en aurait fait un jour un «dossier », tant cette entreprise estintéressante du point de vue de lavie du pôle de Roissy. La descrip-tion d’un type comme Eric Veillon,que l’on voit un peu partout dansnotre région depuis fin 1992 esttout aussi intéressante pour noslecteurs. Car vous êtes, chers lec-teurs, les premiers à qui l’on penselorsque on choisit d’écrire quoi quece soit dans Bénéfice.net. Et nosannonceurs, alors, allez-vous medire, si vous êtes l’un d’entre eux.Bien sûr qu’on pense à vous. Onne fait d’ailleurs que ça lorsqu’oncommence un BN…Mais, vous lesavez bien, pas de lecteurs, pasd’annonceurs…Et, pour revenir àEric Veillon, on le connaît bien,vous pensez…

Portrait donc, et, pour plus de faci-lités, à la première personne (jevais pas vous la jouer comme les « grands » en parlant de moi à latroisième…).

Ca me fait déjà 52 ans. En fait pluscar je suis né le 30 août 1954, àVittel, dans les Vosges. Pas d’arbregénéalogique remontant auMoyen-Age, et vous saurez doncque je viens d’un milieu très « po-

“ Mon père était «

l’intellectuel » des

deux familles.

Pensez ! Il avait

passé ses deux

bacs ! ”10BN 24

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DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 1 ERIC VEILLON

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pulaire » (puisque le mot « pau-vre » n’est plus correct, mais c’est « pauvre » qu’il faut lire). Mon ar-rière-arrière-grand-père maternelétait un ouvrier (ou plutôt un ma-nœuvre) tuilier, m’a toujours dit magrand-mère. Un des boulots lesplus durs de l’époque : argile, cha-leur…Jeune, il aurait combattu dansles rangs des « Chemises rouges »de Garibaldi, m’a-t-elle toujours af-firmé, d’une manière certes un peuconfuse. Elle, qui a beaucoupcompté pour moi, je l’ai toujoursconnue « femme au foyer », maisje sais qu’elle avait travaillé danssa jeunesse, dans des usines deconfiture ou quelque chose commeça. Son père avait dû travailler unmoment dans les chemins de fer,ce qui explique qu’elle soit, bienque lorraine, née à Paris, rue Da-guerre, dans le 14ème. . Son mari,mon grand-père, Auguste Etienne,un vosgien, était un ouvrier électri-cien et il a terminé fièrement « chefd’équipe » à l’EDF au « Tapis Vert» à Nancy. Il était syndiqué à la CGT(j’ai sa « médaille »), mais je n’aijamais su s’il votait communiste,même s’il me disait toujours voter« pour l’ouvrier ». C’était un mo-déré. Un jour, alors que j’étais dansma période « maoïste » (j’avais 16ans) il m’avait fustigé (j’avais dûfaire une bêtise) :« normal, m’avait-il lancé, tu es à l’école de Mao ! ».

Le plus drôle c’est que, quatre ansplus tard, alors que j’avais déjàadhéré au PCF, il m’a un jour glissé(il parlait peu politique) que les « Russes » étaient devenus des « bourgeois ». J’étais sur le cul !Peut-être était-il trotskyste, finale-ment, qui sait…Mon père, Hubert Veillon, né en1933 était issu d’une famille deBordeaux ou d’Aquitaine (nousavions une ou deux fois visité desmembres de la famille de son pèrelà-bas). Celui-ci, qui est mort quandj’avais 4 ans (la même année quema mère, en 1958) était lui, un « cadre » ou plutôt un « agent demaîtrise » d’une entreprise d’élec-tricité qui allait devenir l’EDF. Lesdeux grands-pères habitaient alorsVincey, dans les Vosges où il y atoujours un transformateur ou untruc comme ça. Y’avait des « diffé-rences de classe » entre les deuxfamilles (le grand-père paternelroulait en « traction » !). C’est pourcela que le jour où mon père, en1951, a séduit (et engrossé) mamère qui avait le même âge, ça achauffé dans les chaumières ! J’au-rai donc une grande sœur.

Mon père était « l’intellectuel » desdeux familles. Pensez ! Il avaitpassé ses deux bacs ! Il est devenujournaliste, d’abord à la « HauteMarne Libérée », un petit journal

départemental où il était en posteà Bourbonne-les-Bains, ce qui ex-plique que je sois né à Vittel, pasloin. Puis il a rejoint « l’Est Républi-cain » à Epinal, en 1960 après avoirété en poste à Saint-Dizier. Il s’estremarié cette année-là (ça avait faitscandale, à l’époque, seulementdeux ans après la mort de mamère) et, de cette union avecNanou sont nés mes 4 autres frèreset sœurs. Il a été ensuite muté àToul (Meurthe-et-Moselle) en 1963où il fut « chef d’agence » (en faitil était le plus souvent seul avecune secrétaire), chargé de « couvrir» toutes les communes de l’arron-dissement. Je vous vois venir : sonpère était journaliste, donc c’estpour ça que… Non. Rien à voir.Vous comprendrez après. J’ai néan-moins, pendant les quelques 8 an-nées passées à Toul, « baigné »dans l’atmosphère journalistique.

J’écoutais les échos de la journéeracontés par mon père (quand il nerentrait pas trop tard), et il m’em-menait parfois avec lui en repor-tage, le dimanche (couvrir les « comices agricoles », par exemple)ou, pendant les vacances, je faisaisavec lui la tournée du commissariatde police et de la gendarmeriepour avoir les « faits divers ».C’était aussi l’époque de la concur-rence : la diffusion de l’Est Républi-cain côtoyait alors celle du « Républicain Lorrain » et la lutteentre les deux chefs d’agence étaitrude pour ne pas se faire « gril-ler » dans l’édition du lendemain.Gamin, le seul nom du chefd’agence du « Répu » M. Lascrout,me faisait frémir : j’avais l’impres-sion que c’était le diable person-nalisé !

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LORRAINE PASSANT PAR ET L’AFRIQUE : LIBRE !

N : AUTOPORTRAIT

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De l’école primaire àcelle de Mao en pas-sant par celles du

«Parti »___________________________

J’étais un bon élève en primaire.Toujours (la plupart du temps se-rait plus correct) dans les quatrepremiers à l’école Emile Mosellyde Toul. Des instits « à l’an-cienne » en blouses grises, desplumiers, de l’encre et des coupssur les doigts pour mieux appren-dre les tables de multiplication,les parties de billes, et, déjà lesyeux sur les adorables jambes,sur hauts talons, de Mme Bou-cher, l’institutrice de la classe d’àcôté…Le jeudi j’allais au « caté »et le mercredi soir je servais lamesse dans la belle église Saint-Gengoult. Et puis, le premier « choc social ». Les meilleurs dela classe (le premier était tou-jours J.F Poivey, qui fut mon co-pain longtemps), à la fin du CM2,

pouvaient passer en6ème « sans exa-men ». Mais l’und’entre nous, un Al-gérien nommé SaïdChalal, qui était trèsbon, n’est pas alléau collège avecnous. On ne l’a plusjamais revu, on a suqu’il devait travaillerrapidement pouraider sa famille. Aucollège « de Rigny »,j’étais moyen, je netravaillais pas assez.Et les dissensionsentre mon père etNanou, qui finirentpar un malheureuxdivorce en 72, n’ai-daient en rien. Laquatrième fut dureet je multipliais lesheures de colle :toujours « turbulent

» (je collectionnais leszéros de conduite mais je n’ai ja-mais manqué de respect à mesprofesseurs). C’était aussi la pre-mière fois qu’on avait des « filles» dans la classe : ma concentra-tion se portait davantage sur leurmorphologie que sur la géomé-trie du programme de maths... Etla 4ème, ce fut aussi mai 68, quej’ai suivi de loin, mon pèrem’ayant confié (le collège était engrève) à l’un des ses amis instits,dans un village à côté de Toul oùj’ai passé avec succès (3ème ducanton, SVP !) mon certificatd’études primaires, que je n’au-rais jamais passé au collège. J’aieu ensuite mon BEPC mais je n’aipas échappé au redoublement dela troisième. Les relations conju-gales de mon père ne s’arran-geant pas, avec toutes lesretombées sur moi, celui-ci m’aproposé d’aller en Seconde à l’in-ternat au Lycée Henri Poincaré deNancy, histoire d’échapper auxconflits. J’ai accepté, malgré mesappréhensions sur « la pension » dont on m’avait

souvent menacé, pour cause d’in-discipline. On est au début desannées 70 et, la situation s’aggra-vant chez moi, j’ai fini par ne plusretourner chez moi du tout et j’aipassé les week-ends chez mesgrands-parents maternels, à Tom-blaine, dans la banlieue deNancy. A partir de là, mon père nes’est plus trop occupé de moi. Ilm’avait trouvé quand même,malin, un p’tit boulot dans la pre-mière pizzeria qui s’est ouverte àNancy, le « Sorrento » (qui existetoujours, rue Stanislas, à coté dela fameuse place). Y’avait unmonde fou et j’ai gagné un maxd’argent en étant serveur. Onétait payé au pourcentage, uni-quement, (12% sur tout ce qu’onservait, plus les pourboires), etnourri. J’étais en première et jegagnais plus en 4 week-ends quela revendication du SMIC du pro-gramme commun de la gauche,adopté en 1972, et qui était fixéà 1000 F ! Au lycée, j’étais le roidu pétrole ! Un peu fatigué lelundi (ajoutez à cela les pre-mières « boîtes de nuit »), quandmême et les études s’en ressen-taient. Mon goût pour l’Histoireremonte à la classe de 4èmequand le principal du collège deToul, M. Aubriet (le « tob », c’étaitson surnom, qui faisait peur tantil était sévère, mais juste et ex-cellent pédagogue) m’avait apprisune bonne méthode (résumés)pour bien savoir mes leçons enhistoire-géo. Du coup, j’ai tou-jours été « bon » en histoire. Et,de l’Histoire à la politique, il n’y aqu’un pas. On était dans « l’après68 », la grande période gau-chiste. Parallèlement, j’avais prisconscience, depuis au moinsl’âge de 14 ans, des inégalités so-ciales. Y avait déjà eu l’histoirede Saïd, en CM2, puis j’ai biencompris que les cartes que la viedélivrait n’étaient pas les mêmespour tous. Pas de frustrationmais pas… normal. Et on se situetout de suite dans la lignée desmouvements politiques et so-

ciaux, en remontant jusqu’à laRévolution française, la Terreur,que même nos instits nous avaitjustifiée, voire magnifiée… Dan-ton mais surtout Robespierre,puis plus tard, Saint-Just furentmes héros : j’aurais été régicide !.Puis le 19ème siècle et Zola, laguerre de 14 (comment ne paspleurer, encore maintenant, à Ver-dun ?), approuvée par les socia-listes de l’époque, Jaurès mis àpart, Marx et le mouvement com-muniste, Lénine et 1917, le FrontPopulaire, la guerre, la Résistanceet ses héros, communistes, enparticulier, les conquêtes so-ciales… Comment ne pas succom-ber ?. Les désillusions viendrontaprès. Les groupes gauchistes fleuris-saient à cette époque, et nombrede jeunes y étaient par eux atti-rés, vu l’attitude ambiguë du PCFpendant 68 (et à la Libération),que lesdits gauchistes fusti-geaient, tout comme l’invasionde la Tchécoslovaquie. Il y eutdes grèves lycéennes, c’étaitl’époque de la mort de PierreOverney, un militant de la GaucheProlétarienne, tué par un vigile enfévrier 72, à Renault Billancourt.J’étais sympathisant d’un groupemilitant au lycée où on avait misle « bazar ». Notre salle d’étudesétait à côté de celle des « cyrards», la « Corniche Drouot », laclasse qui préparait au concoursde Saint-Cyr. Deux mondes diffé-rents : eux ,en uniformes, « droitsdans leurs bottes », cheveuxcourts, nous, en jeans délavés ettreillis passés, cheveux longs…Certains, parmi notre groupe, leuravaient « piqué » une relique quiétait dans leur salle, une lettre deLyautey… Réaction vive des cy-rards qui font une descente dansnotre salle et au « foyer » qui était tenu par lesgauchistes, on a failli en veniraux mains… Une autre fois, ondiffuse dans tout le lycée carré-ment, la nuit, 3000 exemplairesde « la Cause du Peuple », le

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DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 1 ERIC VEILLON

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journal lancé par la Gauche prolé-tarienne et soutenu ardemmentpar Jean-Paul Sartre. Et puis,j’étais aussi attiré par d’autresgroupuscule, plus « hard » ceux-là : le PCMLF (Parti communistemarxiste léniniste de France), le « Secours Rouge », tous d’obé-dience maoïste. Bien que non « leader », j’étais quand mêmedans l’œil de la direction dulycée. Un lâche prétexte et mevoilà « vidé » de l’internat, enplein Première, pendant les va-cances de Pâques. Colère de mon père (qui se ré-veille…). Il m’interdit de rentrer aulycée et me promet au travail…C’est ainsi que j’ai failli rentrercomme serveur dans les « wa-gons-lits »… Mais, après unescène mémorable avec mon père,je m’enfuis chez ma grande sœur,qui était institutrice à Bar-le-Duc(Meuse). J’ai 17 ans et il faudraattendre mes 21 ans pour queGiscard abaisse la majorité à 18…

Je me trouve un boulot à l’hôtelde Metz, le « grand hôtel » decette ville de 20 000 habitants.J’ai eu chaud ! Le patron voulaitm’embaucher comme apprentiserveur (contrat de trois ans,payé des clopinettes !). Mais unjour, au début, le barman de l’hô-tel étant parti, le patron m’a de-mandé de le remplacer. J’ai fait,tout seul, une super journée :800 F de recettes ! Le patron, M.Hilsenberger (père), ravi, m’aalors demandé si je voulais laplace de barman. J’ai dit ok et jen’ai pas signé de contrat d’ap-prentissage. J’étais bien payé, aupourcentage, uniquement (tou-jours 12%) mais le problème c’estque s’il n’y avait personne, je negagnais rien. Mais dans l’ensem-ble ça allait. En plus je faisais desextras, bien payés. Mais « onvoyait pas l’jour » comme on di-sait avec mon vieux copain Jean-Marie Conard (non, y’a pas defaute de frappe…). Assez toute-fois pour les premières amours.

Le fait d’avoir abandonné mesétudes m’ennuyait. Au bar, j’aialors fait deux rencontres qui ontmarqué la suite de ma jeune exis-tence. L’après-midi, comme il n’yavait pas beaucoup de monde (jefaisais 10h/ fermeture le soir vers23 heures ou plus, non stop), jerévisais mes bouquins de pre-mière, et notamment l’Italien, quiétait ma « 3ème langue » et quej’aimais beaucoup. Des jeunesfilles de la « bonne société » dela ville arrivèrent et l’une d’entreelles, Annette R., aperçut monlivre. Discussions… Elle était enseconde au lycée Poincaré (Ray-mond, celui-ci, l’autre à Nancyc’était Henri, le mathématicien)de Bar-le-Duc. On s’est revu,j’avais « flashé » sur elle (et réci-proquement). Du coup j’ai euenvie de me réinscrire au lycée.Je me suis débrouillé, mineur,avec l’aide de professeurs et ducenseur de l’époque (un type quiétait au PSU), pour me dispenserde l’accord de mon père. J’avaismis assez de sous de côté poursubvenir à mes besoins (et je fe-rais toujours des « extras »).C’est ainsi qu’en septembre,j’étais demi-pensionnaire aulycée, redoublant ma Première,dans la classe d’Annette. Joli dou-blé… En même temps qu’Annette,j’avais fait une rencontre à la-quelle je ne m’attendais pas. Undes types qui « fricotaient » avecles groupes maoïstes de Nancyétait passé, avec des copains àlui, devant le bar. Je l’ai hélé etnous nous sommes reconnus.Quelques jours plus tard j’avaisla visite de ses copains. Discus-sions. J’étais ravi de revoir ces «mao ». Mais il y avait maldonne.Entre temps ils s’étaient ralliés àla « J.C » le mouvement de la Jeu-nesse communiste, affilié au PCF.Pour moi c’était des traîtres à lacause ouvrière… Je vous passeles détails, mais on a eu plein dediscussions, également histo-riques et ils m’ont un peu

convaincu. D’autant que le « Programme commun » de lagauche venait d’être signé et qu’ilsuscitait beaucoup d’espoir. J’aipris le temps, mais j’ai fini paradhérer, lorsque j’étais retournéau lycée, à la JC, puis au PCF.C’était juste avant les électionslégislatives de 1973. Et au fil destrois ou quatre années qui al-laient suivre, je suis devenu unmilitant pour qui la cause du « parti » était devenue primor-diale, à l’école de mon amieClaude Fischer, militante hyperactive et aujourd’hui épouse dePhilippe Herzog, ci-devant res-ponsable de la politique écono-mique du parti, ancien députéeuropéen devenu un « européïste» ardent, animateur de « Confron-tations » et chargé récemmentpar le Premier ministre de dirigerun organisme censé expliquer lesavantages de la Bourse... J’ai faitles « écoles » du parti : « élémen-taire » (2 jours), « fédérale » (1semaine) et surtout « centrale »(1 mois à la fameuse « écoleMaurice Thorez » de Choisy-le-Roi). Non, détrompez-vous, pasd’endoctrinement, mais une vi-sion simpliste de l’histoire, dé-nuée de sociologie et depsychologie qui vous entraîne,avec votre consentement, dansune sorte de « contre-société »bien pratique. Mais il y auraitbeaucoup à dire là-dessus…

J’ai obtenu mon bac A4 de jus-tesse, en 1974. Que faire dans lavie ? Pas beaucoup de conseilsd’orientation à l’époque (ça a unpeu changé), mais j’avais vu uneaffiche dans un couloir du lycéesur une institution, à Nancy, quipréparait à « Sciences Po » àParis. Sciences Po dont je n’avaisjamais entendu parler, mais lesmatières enseignées, histoire,droit, économie, me plaisaient. Jeme suis donc inscrit en droit àl’université de Nancy 2, en mêmetemps qu’à l’institut nancéen deprépa à Sciences Po. Mais les

moyens matériels risquaientd’être durs. Mon père, qui avaitrenoué avec moi entre temps,m’avait trouvé, généreux commetoujours, une place de serveurdans un restaurant d’un de sescopains, le glorieux et éphémère« Hareng Pubère », non moinsglorieux anagramme du blaze duproprio, Hubert Parant »… Je suisdonc retourné à Nancy. Cham-brette, boulot et premiers coursde droit. A ce moment, la de-mande de « pion » que j’avaisfaite auparavant est accordéecourant novembre. J’ai donc unposte de surveillant, mais aulycée de… Stenay, au nord de laMeuse, 100 Km de Nancy, sansvoiture et avec des transports encommun …aléatoires et incom-plets… Dilemme. La paye de pionest tentante, mais si je la choisis,adieu le droit, où les cours, dumoins les TD, sont obligatoires.Je fais sûrement une erreur et jevais à Stenay où je resterai « pion » pendant deux ans. Ducoup je m’inscris en catastropheen « fac » d’Histoire, à Besançon,qui offrait des cours par corres-pondance et que j’avais connupar mes copains étudiants du « parti ». Adieu Sciences Po (ouplutôt au revoir…) mais bonjourle militantisme. Je me réinstalledu coup à Bar-le-Duc et je m’in-vestis « à fond » à la J.C et au « parti ». Pas de place ici pour ra-conter, mais ce fut une grandepériode ! On vend (plus qu’on nelit) la presse du parti : l’Huma,l’Huma Dimanche, France Nou-velle, et, dans une moindre me-sure La Nouvelle Critique. Onvend le bouquin de « Georges »(je ne sais plus le titre, mais suc-cès : 700 000 exemplaires), onfait des adhésions (y compris surl’oreiller), des meetings, on va àdes réunions « à Paris », on colledes affiches, plie et distribue lestracts, on est sûr d’avoir raison.Voyage « historique » en RDAavec le « Train de l’Amitié » oùje dirige un groupe de jeunes

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N : AUTOPORTRAIT

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« touristes-militants ». Décou-verte (comme je m’y attendais)effarante du « socialisme réel »: dictature et misère du peuple.Quand on rentre, j’en fais partau père de ma petite copine deséjour, M. Tourte, qui était tré-sorier fédéral du PCF dans le Vald’Oise et militant chevronné : « sur-tout ne pas en parler » me souf-fle-t-il. J’apprendrai plus tardqu’il avait quitté le parti… En1974, pour des raisons « tac-tiques », qui se révèleront fa-tales pour lui, le PCF fait unecampagne « maximaliste » pourFrançois Mitterrand. Celui-civient à un grand meeting (onn’avait jamais vu ça) à Bar-le-Duc. C’est là que je rencontrepour la première fois FrançoisAsensi, que je retrouverai à l’As-semblée nationale et, bien plustard, à Tremblay-en-France, peuaprès son élection commemaire. Je ne passe pas ma premièreannée d’Histoire, occupé commej’étais avec la JC. C’est ma pé-riode « intégriste », comme on

dit aujourd’hui. Lalecture simpliste deMarx et de Lénineagit comme unprisme : tout est ex-plicable et expliquéà la lumière des pos-tulats « marxistes ».A la rigueur, plusbesoin d’apprendre,on sait tout. Mais je me re-prends. Je passe mapremière annéed’Histoire, qui mepassionne de plusen plus, en 76, tou-jours à « Besac ».Puis, à la rentrée77, je suis, enfin,nommé « pion » àBar-le-Duc. Avec letrain, Nancy estpossible. Je me réin-scris à Nancy II en2ème année d’His-

toire géo, où j’ai desprofs géniaux comme EdouardWill, en histoire hellénistique ouBurnand en histoire « gauloise »(et gauloises !). Et je commenceà prendre mes distances avec le« militantisme » effréné. Jepasse « haut la main » mes exa-mens de deuxième année.

« Chantez, Veillon,chantez !!! »

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Mais l’Armée me rattrape. Fautque j’aille servir… Je n’ai jamaisété anti-militariste, mais là çatombe mal pour mes études,d’autant que la « loi Debré »,faite contre les sursis à rallonge,qu’on avait combattue en 73,est passée : après le DEUG, plusmoyen d’y échapper. Ma copinede l’époque, Marie-Caroline, unebelle angevine qui avait échouéà Nancy et qui était dans ma «classe » à la fac, veut vivre àParis… Je fais la demande à l’Ar-mée pour y aller. Vœux exaucés

: je suis envoyé au 5ème RI, aucamp de Frileuse (le biennommé, même en été il fait tou-jours froid), à Beynes (78), enoctobre 77.

On arrive à Paris en juillet, oùl’on loge un mois dans unechambre de bonne, dans le17ème, chez une amie de la fa-mille de Marie-Caroline, qui estagent immobilier. On fait desp’tits boulots, (c’est ainsi quej’ai fait des ménages -bienpayés- chez Patricia Carli, uneex-chanteuse qui fut bienconnue –dont l’inénarrable tubefut « Arrête, arrête, ne metouche pas ») -, qui habitait enface de l’Assemblé nationale) eton finit par louer un studio de19 m2, à prix d’or, rue Turgot,dans le 9ème.

Me voilà (« 77/10 ») à l’Armée,qui m’avait refusé, lors des « 3jours » l’honneur de faire lesEOR (école des officiers de ré-serve), pour cause, non dite évi-demment de « communisme ».Et, heureusement, inscrit en Li-cence d’histoire dans la presti-gieuse Sorbonne, (Paris 1, lameilleure). Je voulais passer àtout prix ma licence, pour rattra-per un peu mes trois années deretard sur le cursus scolaire etuniversitaire normal. L’Armée,après la réforme des sursis,avait promis des facilités pourfaire ses études en même tempsque le service militaire : on allaitvoir. Pas commode, et très mar-tiale, l’ambiance, au 5ème RI,qui passait pour être un ex régi-ment « semi disciplinaire », oùl’on envoyait les « fortes têtes ».Un des plus anciens régimentsde France, héritiers des « bandes de Navarre » du futurHenri IV et dont la devise était «Navarre sans peur ! ». Ce quivalu au régiment d’être déciméplusieurs fois, toujours en pre-mière ligne…Ambiance. C’étaittout sauf la « planque ». Deux

mois de « classes » avec « cross» tous les matins, qu’il pleuveou qu’il neige, en short / teeshirt, avec des sergents chefsqui vous mordaient les molletssi vous n’alliez pas assez vite.Moi qui n’avais jamais été trèssportif, je n’ai jamais été autanten forme qu’à ce moment. Coursthéoriques, tir en pagaille, «ordre serré » (la chanson de masection était « La Madelon vientnous servir à boire… » : Je m’ar-rangeais pour ne pas chantermais dès qu’un gradé me voyait,j’avais droit à un « Veillon !Chantez ! Veillon ! ». Vous voyezla scène…Ca commençait à bienfaire. Suis ensuite « muté » dansune compagnie de combat. Etles études alors ? Je demandeun rendez-vous au capitaine, quise targuait d’être aussi histo-rien. Rusé, il me demandequelle est la muse de l’Histoire,histoire de voir si je ne suis pasun menteur, au lieu de me de-mander mon certificat d’inscrip-tion… Etonné, je me risque àbafouiller : « euh, Clito ? ». Il medit « OK » (j’étais mdr) pour une(ou deux, je ne sais plus) demijournée par semaine, sauf s’il ya combat, sport ou ordre serré». Le problème c’est qu’on nefaisait que ça. Je me suis ensuitedébrouillé pour quitter la com-pagnie de combat (à regret d’ail-leurs, car j’aurais voulu y rester,tant qu’à faire) pour le confortdouillet d’un poste de secrétaireà la compagnie de commande-ment et de service. Et j’ai pupasser ma licence avec succès.Il y a aussi plein d’anecdotesmais je vous les épargne : c’estbarbant, les mecs qui racontentleur service militaire. J’ai euquand même droit à un interro-gatoire de la Sécurité militaire(après la fameuse pétition natio-nale pour les « transports gra-tuits ») et, étant visiblementespion soviétique présumé, jen’ai pas été habilité pour garderl’armurerie de la compagnie le

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DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 1 ERIC VEILLON

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N : AUTOPORTRAIT

week-end. Du coup, j’ai eutoutes mes perm’…Une fois « libéré », je décide derevenir vers « Sciences Po ». Jeretrouve mon poste de pion àBar-le-Duc, je change de copineet d’appartement (un deuxpièces « royal » dans le 10ème),et je m’inscris en 2ème annéede droit (grâce aux équiva-lences) que je réussis. Questionpolitique, je suis toujours mem-bre du « Parti », à Paris, mais lecœur n’y est plus. C’est l’époquedes fameux articles d’Althusserdans « le Monde », des tenta-tives d’Henri Fizbin, que je cô-toie, mais je m’aperçois qu’il vadans le mur. Ils ont ma sympa-thie, mais je n’y crois plus…Mais, en juin 79, alors que je fi-nissais mon DEUG de droit, descamarades du parti me fontcomprendre qu’il y a un postede libre pour être assistant par-lementaire au groupe commu-niste, à l’Assemblée nationale.L’affaire me plaît. Un tour à la «section des cadres » place duColonel Fabien, et me voilà en-gagé pour la rentrée. Bonnepaye, boulot intéressant. Pen-dant les vacances, je prépare leconcours de Sciences Po, avecdes cours particuliers que jepaye à prix d’or… Mais je ratel’oral sur un trou de mémoire(une question facile sur une ju-risprudence du Conseil d’Etat) :rage !

A l’Assemblée nationale,

pour Mitterrand ___________________________

A la rentrée 79, en même tempsque je prends mes fonctions augroupe communiste, dirigé alorspar le bon Robert Ballanger, jem’inscris en licence de droit desaffaires, toujours à Paris 1. Ausein du groupe, j’étais chargé desuivre les travaux des députéscommunistes membres de la

commission des Lois. Travailpassionnant d’examen des pro-jets de lois, de suivi des dos-siers, du courrier adressé augroupe, de rédaction des dis-cours des députés des amende-ments (j’ai noirci ainsi, en leursnoms, des centaines de pagesdu J.O des Débats), de participa-tion aux réunions hebdoma-daires du groupe, dans lefameux 7ème bureau, travailavec des députés « de base » passionnants… Maisen même temps je perçois deprès ce qui ne va pas dans ceparti, toujours inféodé à l’URSS,son discours qui ne passe pas…Et il passera de mois en moins.Arrivent les élections présiden-tielles de 1981. Georges Mar-chais est candidat. Lasurenchère pour la « réactualisa-tion du Programme commun »était allée bon train, d’autantque les socialistes étaient timo-rés… Je suis, en tant que « col-laborateur du comité central »,le fameux « CC», détaché pour « suivre » le comité d’arrondis-sement du 8ème, entendez par-ticiper à la campagne et être leporte parole de la direction duparti auprès de ce comité, quiréunit plusieurs sections du PCFde ces quartiers parisiens hup-pés. Mitterrand est au 2èmetour et Marchais obligé de sedésister en sa faveur. Mais,entre les deux tours, une(grande) partie des « cadres »du PCF vont faire campagne enfaveur de l’abstention, et mêmedu « vote révolutionnaire àdroite », comprenez : mieuxvaut Giscard que les socialistesau pouvoir. Le calcul aurait puréussir : il suffisait ainsi de dé-placer quelques centaines, voiredizaines de milliers devoix…Outré, je ne marche pasdans la combine et m’oppose,au comité d’arrondissement du8ème aux intégristes en me fai-sant le porte parole du « CC » :désistement en faveur de Mitter-

rand. Ce qui est marrant, c’estque, pendant ce temps, Chiracet ses partisans faisaient voteren douce pour Mitterrand…

Mitterrand élu, l’ambiance étaitétrange au groupe communiste.L’échec de la stratégie de Mar-chais était dans toutes (oupresque) les têtes des députéscommunistes. Mais personnen’osait parler. Une réunion dugroupe, entre les deux tours futmémorable : Marchais (pour unerare fois présent à la réunion) dé-fendait l’indéfendable, du genre« on a toujours raison ». Seul,Antoine Porcu, député deLongwy (Meurthe-et-Moselle),ose, ému, dire, même confusé-ment, ses quatre vérités au se-crétaire général devant lesquelques 80 députés, méduséspar ce courage inhabituel. An-

toine, (Tony pour les intimes) :un grand bonhomme ! Il viendrame rendre visite en Afrique unpeu plus tard. C’est là qu’il m’ex-pliquera que « nous » avions eutord sur la sidérurgie et que leparti (et lui-même) auraient dûaccompagner la reconversion,plutôt que s’arc-bouter contre lesfermetures inexorables. Au-jourd’hui, le Pays-Haut lorrain estsinistré…J’avais, comme lui, milité pour lesuccès de la gauche dans sonensemble. J’étais pour l’évolutiondu parti « à l’italienne ». Mais,une fois le gouvernementd’union de la gauche mis enplace, les mêmes, tant députésque mes collègues assistants par-lementaires qui avaient « milité »pour le « vote Giscard », en fai-saient trop dans l’autre sens, sou-tenant mordicus le gouvernement

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dans lequel avait été contraints(je dis bien contraints) d’entrer 4ministres communistes, empê-chant toute critique, même in-terne. J’étais écoeuré.

Pendant ce temps, je ne suivaispas trop les cours de licence dedroit, étant très occupé à matâche (mais j’ai appris beaucoupplus de droit au « groupe » qu’àla fac) et je ne suis donc pas pré-senté aux examens de juin. J’ou-blie, à regret, Sciences po.

Pendant ce temps aussi, j’avaisfait la connaissance de Sylvia. Unvoyage au Rwanda et nous ensommes revenus sinon amoureux,du moins décidés à faire un bébé,qui naîtra le 9 janvier 1981 et quin’est autre qu’Alain, que beau-coup de lecteurs de Bénéfice.netet de RoissyMail connaissent.

En Afrique,avec les

croupions dedinde et lesdésillusions.________________

Sylvia était contrô-leur du Trésor etavait fait le début desa carrière au Tchad,où ses parents (sonpère était ancien mi-litaire) travaillaient àl’ambassade. A l’été81, on lui proposeun poste au Bénin(ex-Dahomey). Il fautdonner une réponserapidement.L’Afrique me plaîtdepuis toujours et jene sais toujours pas

quoi vraiment faire dansma future vie : j’ai pensé à faireavocat d’affaires (d’où ma li-cence), j’aurai voulu « faire de lapolitique », faire carrière au seindu parti, j‘étais bien placé, mais,après tout ce que j’avais vu, pasmoyen. Il me faut réfléchir et j’ailes moyens (limités) de m’offrirune année sabbatique. Je lui dit « OK, on y va, et on verra… ».

Pas la place pour vous dire toutce que j’ai fait au Bénin (je vousdirai ça en détail quand on fera lenuméro spécial « Roissy etl’Afrique »). Mais vous saurezque, ayant peur de m’ennuyer (jevoulais au départ m’occuperd’Alain, faire la cuisine, faire unjardin exotique et faire des objetsen bois –j’adore le bois- mais jesuis nul en jardinage et en brico-lage), j’ai cherché un job là-bas.J’ai donc failli être correspondant(bénévole, j’ai dit non) de « l’Huma » et conseiller parle-mentaire pour la nouvelle « as-semblée nationale » que ladictature marxiste-léniniste du

président Kérékou allait « mettreen place » (je l’ai pas fait). Maisj’ai trouvé, grâce aux « réseaux »du parti et à mon camarade Ray-mond Monteil, qui avait œuvré àla « section agraire » du parti, untravail chez J.B Doumeng, le « milliardaire rouge ». C’est ainsique je me suis retrouvé à gérerun grand entrepôt frigorifique auport de Cotonou, la grande villedu Bénin, à vendre une partiedes 700 000 tonnes de viandescongelées subventionnées dontla Communauté européenne nesavait que faire (ce qui a cassé lepeu d’élevage local) et destonnes de croupions de dinde !Puis à ouvrir une sorte de « Pi-card surgelés », vendre du pois-son bulgare, ouvrir unesuperette, et, en son temps, leplus beau bar de Cotonou (où futembauchée Bignon...). Choc cli-matique et culturel. Loin de mesillusions, je découvre le sous- dé-veloppement, la misère, enmême temps que la corruption etles fortunes indignes et injusti-fiées, les magouilles entre élitesfrançaises et locales, les aberra-tions de la « Coopération », tantcelle de la France que celle des « organismes » internationauxcomme la FAO (incroyable !), pourne citer qu’elle …Je rencontre Mar-chais, de passage au Bénin, avecqui j’ai une longue discussion,mais il ne réagit pas. Je com-prends de plus en plus… De quoiremettre en cause plein de certi-tudes, pourtant déjà bien ébran-lées. Je n’avais pas renouvelémon adhésion au PCF dès 1981,mais je voulais croire encore à lacapacité de l’URSS de se réformeret d’entraîner le monde dans unerévolution sociale vertueuse. J’aiadmiré les tentatives de Gorbat-chev.

En 1988 les choses vont mal. Lepays n’est plus au bord du gouf-fre, il est dedans, au fond dufond. La classe dirigeante, un mé-lange «militaro-ethnico-marxiste-

léniniste » a littéralement pillé lepays, pourtant perfusé par laFrance et le FMI. Il ne reste plusun seul Franc CFA dans les deuxbanques d’« Etat ». Les fonction-naires ne sont plus payés. Leschantiers interrompus. Mes af-faires battent de l’aile. Sylvia, quej’avais épousée entre temps, finitpar en avoir assez de mesfrasques africaines et décide dese faire muter à …Djibouti avecnos deux enfants (ma fille Lor-raine était née à Cotonou en 84).Du coup je dépose, la mort dansl’âme, le bilan de la belle sociétéque j’avais créée, et je rentre àParis avec eux, dans des condi-tions rocambolesques. Avecl’Afrique au cœur et en particulierce Bénin (beau pays, avec desgens accueillants et agréables),qui m’est si cher encore au-jourd’hui.

Un peu dans la muise, ne sachantque faire, je m’inscris au Capesd’histoire à ma chère Paris 1.L’Université, refuge traditionnel,zone « franche »… Je suisquelques cours, toujours pas-sionnants, entre les voyages àDjibouti où les choses ne s’arran-gent pas avec Sylvia, à qui je re-proche d’une manière virulentel’éloignement des enfants. Onfinit par divorcer en 90. Crève-cœur car je n’ai droit, comme « droit de visite » qu’à une se-maine à Noël, une autre à Pâqueset un mois l’été. Je gère cette si-tuation comme je peux…

Professeur d’histoiregéo, « stagiaire » àla CCI, vendeur de livres, exposant

(marginal) à la SITL ___________________________

Mais il faut que je trouve un tra-vail et l’époque ne s’y prêteguère. Chômage massif, des « ca-

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DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 1 ERIC VEILLON

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N : AUTOPORTRAIT

dres » en particulier, et mon « CV» (c’est la première fois que j’ap-prends ce terme), n’est guèrevendeur : « permanent » commu-niste, « Doumeng » (l’entreprisedu « milliardaire rouge » s’est ef-fondrée avec le mur de Berlin), « Afrique »…Je finis par trouverencore refuge auprès de l’Etat.L’éternelle mauvaise gestion deseffectifs de l’Education nationalefait qu’elle manque de profes-seurs. Je serai donc nommé maî-tre auxiliaire, en histoire-géo, malicence suffisant. Je ferai les col-lèges A. Malraux d’Asnières (92)et de Cergy Saint-Christophe (95)pour terminer 3 mois au lycéed’Enghien (95). Comme pourl’Afrique, pas la place de racontertout ici, mais je peux vous direque le fatras actuel dans lequelse trouve « le service public » del’éducation était bien prévisible,et notamment la violence.

Pendant que je « professais », (etj’ai aimé le faire), je cherchais àen sortir. Vaines tentatives pourrecréer un « courant d’affaires »avec le Bénin : il faut un peu d’ar-gent et je n’en ai pas. Je tombesur une annonce dans « LeMonde » (j’en suis un fidèle lec-teur depuis maintenant 30 ans)pour un stage « d’ingénieur d’af-faires export », organisé par laCCI de Versailles, « rémunéré »…Je me dis : « CCI : confiance, voiciune occasion de rebondir ». Jeremplis les conditions (soi-disantdraconiennes, bac+5 etc.) et jesuis inscrit facilement. Je décou-vre alors que le stage, qui dureplusieurs mois est réservé auxchômeurs. Je m’arrange avec l’E.Net me voilà inscrit aux ASSEDICqui me paieront pendant lestage. Stage qui s’est avéré bidon: sur un groupe d’une vingtaineprévu, on n’était qu’une quin-zaine, dont la plupart n’avait pasles qualifications soit-disant re-quises. Les stages permettantd’interrompre le décompte dutemps pour les indemnités chô-

mage et la CCI gagnant de l’ar-gent avec les subventions : toutle monde était content… Sauf moiet quelques-uns. Les « cours »étaient faits toute la journée parune seule personne, un « interve-nant » de Goussainville qui étaitnul de chez nul. Notre petitgroupe motivé arrive à obliger ladirection du « centre » de Ver-sailles à s’en séparer. Ils « recru-tent » à la hâte d’autres « con-sultants » qui ne valaient guèremieux, en tout cas insuffisam-ment préparés à former des « in-génieurs » exports. Ca sentl’escroquerie. Je tente une plainteaux élus de la CCI responsablesde la « formation ». Je suis reçupar eux. Les élus couvrent. Onme fait comprendre que c’est moiqui suis mauvais…Je vois qu’il n’ya rien à faire, sauf à dénoncer pu-bliquement (ce que voulait fairemon « groupe ») le scandale.Mais je ne veux pas perdre montemps. Je négocie avec le « direc-teur » du « centre » : je ne viensplus aux « cours », je l’emmerdepas et il me donne mon papier «d’ingénieur export » à la fin du «stage ». Il est ok, vous pensezbien. Vous lisez donc un « ingé-nieur ». C’est la très officielleCommission des Titres d’Ingé-nieur, que j’avais pensé saisir, quiva être contente (et qui devraitêtre davantage vigilante…). Entre temps, à défaut de cham-bre, j’avais fait un peu de « com-merce ». Habitant à Paris, jefournissais les stagiaires de mongroupe, qui habitaient tous la ré-gion de Versailles en livres « ex-port ». J’avais négocié avec lesmaisons d’éditions, notammentFoucher (pour le livre culte « Ex-porter »), une commission dontje faisais (un peu) bénéficier lesstagiaires. Ca me faisait troissous et les stagiaires étaient heu-reux. Du coup, fréquentant, pourtrouver du boulot, les salons pro-fessionnels, je me suis mis « ven-deur de livres » dans plusieurssalons : c’est ainsi que je me suis

payé un vrai « stand » à la SITL(le grand salon de la logistique)de cette année-là, qui se tenait àLa Défense, en pleine crise (il yavait de la place) pour 1000 F etj’ai gagné quelques sous car lesmarges sur les livres sont confor-tables (régulièrement déclarés aupassage, je n’ai jamais triché surquoi que ce soit). J’ai même vendu, ensuite, sur lestrottoirs de Paris, des livres expli-quant le traité de Maastricht tel-lement ce traité était important àmes yeux pour la France et l’unitéde l’Europe (autant qu’il était illi-sible). C’est à l’étranger que jesuis devenu un Européenconvaincu, et ce fut le début demon évolution politique.

A Tremblay, pour ledéveloppement

économique ___________________________

Mais, chemin faisant, je cherchaistoujours un job. Pas facile. Unjour, je vois dans « Le Monde »que la mairie de Tremblay cher-chait un « chargé d’études » en matièreéconomique. J’avais lu, aupara-vant, que Asensi était devenumaire de Tremblay contre l’avisde l’appareil du PCF. Je me disqu’il doit avoir besoin de nou-veaux collaborateurs. Je l’appelle,il se souvient de moi, me reçoit.Je lui explique que je suis dans lamerde et que je cherche du bou-lot… Mais le poste est pourvu… Ilgarde mon CV. Quelques moisaprès, il me rappelle et me pro-pose un poste de directeur de lacommunication. Discussions et ilme dit qu’il cherche aussi un di-recteur du développement éco-nomique. Je lui dis : ça, çam’intéresse. Il dit OK. Mais je lepréviens : je ne suis plus au « parti » et je n’ai pas l’intentiond’y revenir. Il me dit : « je m’enfous du parti ». Je fixe malgrétout deux conditions : un niveau

de salaire et répondre unique-ment au maire ou à son secré-taire général. C’est toujours OK.Me voilà engagé. Le poste meplaît. Je connais un peu les po-tentialités de la ville et de la ré-gion de Roissy. J’y travaillerai unmoment, le temps de faire autrechose.Mon embauche est contestéepar le Conseil municipal, maisça passe. Il faut savoir qu’Asensiavait été porté à la mairie parles « contestataires » qui pen-saient bien le manipuler etcontinuer leur petit jeu dutemps où l’ancien maire, G. Pru-dhomme, fatigué, leur avaitlaissé la main. Ils attaquent manomination. Asensi passe enforce. Du coup, à mon corps dé-fendant, je deviens « l’homme du maire » et com-battu par une partie des élus :les « conservateurs » (quis’étaient opposés à Asensi) etles « rénovateurs » (qui ne lesoutenaient plus) ainsi que parles fonctionnaires qui leur sontfidèles. Ambiance. Mais on s’entire. J’aide malgré tout (un peu)Asensi dans la campagne des lé-gislatives de 1993. Il est réélu,par une bonne campagne et parla conjonction d’une droite lo-cale nulle et des socialistescomplaisants. Il devient rappor-teur pour avis du budget del’aviation civile et me demandemon aide sur ce point, vue monexpérience parlementaire. A par-tir de là ça se passe mal entrenous. Mais vous aurez le détaildans les pages suivantes. Tou-jours est-il que je m’impliquedans mon travail et la vie de lacommune, malgré les embûcheset les coups tordus du nouveaumaire. Je découvre, en bonnepartie, les potentialités écono-miques de Tremblay et, celles dece qu’on n’appelait pas encorele pôle de Roissy. Mais j’ai unpeu oublié les « structures » dedéveloppement local. Je prendscontact avec le Comex 93 nais-

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Vous pourrez lire la suite dans les autres articlessur VPP (articles 2, 3 et 4) et leurs annexes. L’autoportait est un peu long, et bien sûr incomplet, maisça donne une idée sur le parcours de l’individu. Etil est sincère car, j’ai oublié de vous dire ça, je nement jamais (tout le monde rigole quand je dis ça,mais c’est vrai).

EV

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J’écris cet article, dans ce dos-sier sur moi car beaucoup debruits ont couru (et courent en-core) sur mon passage à la mai-rie de Tremblay et sur lesrapports qu’a entretenu Asensiavec moi, et cela joue, parfoissur la compréhension de VPP etde son dirigeant. Qu’on ne s’in-quiète pas, je ne fais (contraire-ment à lui sur moi) aucune «fixation névrotique » sur cethomme au demeurant peu inté-ressant. Mais ça servira de miseau point pour certains qui s’in-terrogent ou qui ignorent. Etd’illustration des mœurs dupouvoir dans certaines mairies…

En lisant donc mon portrait,vous aurez su que j’ai été em-bauché par François Asensi,maire (communiste) et députéde la 11ème circonscription de laSeine-Saint-Denis, en octobre1996, comme Directeur du déve-loppement économique de laville. J’avais connu Asensi à laJC, en 1974, puis à l’Assembléenationale en 1981 lorsqu’il aremplacé Robert Ballanger, dé-cédé le 26 janvier de cetteannée là. Au-delà des liens personnelsque j’avais eu avec Asensi, manomination était justifiée profes-sionnellement : je connaissais

bien le monde administratif, lemonde de l’entreprise et celuide la politique, et j’ai toujourseu le sens de la communication,qualités minimales qu’il fautavoir pour occuper un tel poste.

La première année s’était assezbien passée. A part que, alorsque j’avais demandé (et c’étaitaccordé par le maire lors de nosentretiens) à ne dépendre quede lui ou du secrétaire général,je me suis aperçu (personne nem’avait rien dit) que je dépen-dais du directeur des servicestechniques (DST), qui s’était « taillé » à l’époque de G. Pru-dhomme, l’ancien maire une im-mense Direction, qui incluait lesaffaires économiques. Bien sûr,on ne l’avait pas prévenu desconditions de mon arrivée et lespremières semaines furent péni-bles. Un jour, comme je « n’obéis-sais » pas à ses « directives »(qui n’étaient en fait que la par-ticipation à une grand’ messehebdomadaire, dans son grandbureau, de tous « ses » chefs deservices) il rentre dans mon bu-reau en me disant qu’il était « colère » et qu’il m’avait écritune lettre… Il a fallu, pour le cal-mer, que je lui dise d’aller voir lemaire pour qu’il lui donne desexplications…

“ « Quatre années

pour le dévelop-

pement écono-

mique de

Tremblay-en-

France ”20BN 24

VIVRE AVEC

DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 2 A LA MAIRIE

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Embrouilles, dès le départ

___________________________

Mon « service » économique futfinalement détaché du DST etrattaché à la nouvelle Secrétairegénérale. En fait, Asensi prenaitpeu à peu, et c’était normal, lamain sur l’administration. Pourla petite histoire, le DST futquelques temps après, dé-pouillé de la plupart de ses « services », son bureau coupéen deux, pour finalement neplus être DST, mais chargé d’unevague mission. Je l’avais mêmepris en pitié. Un jour, il est venu,penaud, dans mon service, medemander si je pouvais lui faireune place : il n’avais même plusde bureau ! Mais il est restécomme ça, pendant des annéesà errer et à subir son sort, ava-lant couleuvres sur couleuvres,sans moufeter. Cette « fidélité »,ou plutôt cette longue soumis-sion lui a valu d’être repêchépar Asensi, ravi…

Au bout d’un an, mon contratdevait être renouvelé pour troisans par le Conseil municipal. Cas’est fait. A cette époque, j’ac-cepte, à sa demande, d’aiderAsensi à rédiger son rapport

parlementaire sur les crédits del’aviation civile. Le lendemaindu vote du Conseil municipalsur le renouvellement de moncontrat, alors que j’étais en traind’organiser au téléphone unerencontre du député rapporteuravec les syndicats de l’aviationcivile, Asensi rentre dans monbureau comme une furie, fusti-geant un détail d’organisationet, dans la foulée, me hurle « ton contrat, je vais le casser !». J’avais déjà senti de sa partdes mouvements d’humeur vi-sant à me « tester », où des at-titudes de lui, souhaitant que jesois « demandeur » de telle outelle chose, de façon à me « tenir ». Ca l’énervait certaine-ment car je ne « voulais » rien,sinon faire mon job. En effet,autant j’étais loyal envers lui,mon patron, autant je n’étaispas payé pour être son larbin ousubir ses outrances. Suite à sa« menace », je lui dis, « tu necasseras rien, mais si tu ne veuxplus que je travaille ici, tu n’asqu’à le dire simplement, et jepartirai ». Il quitte mon bureauet me rappelle dans le sien 10mn plus tard. Je confie, en riant,à l’une de mes collaboratrices :« quand je remonterai, je neserai plus votre directeur… ».Mais Asensi fait comme s’il ne

s’était rien passé et le boulotcontinue…Je n’avais pas cédé àson caprice et je m’étais fait res-pecté. Mais il aura toujourscette scène en tête. Il sait main-tenant que, si je serai toujoursloyal, je ne serai jamais servile,ni craintif, comme beaucoupd’autres. Son « test » n’a pasmarché, il y en aura d’autres,qui ne marcheront pas non plus.

Asensi continue sa réorganisa-tion des services. Devant les « enjeux » du développementprévisible du Nord de la com-mune (pistes supplémentaires,dont une sur Tremblay, futurtransformateur EDF, projet d’inci-nérateur au Vieux Pays, exten-sion projetée du parcd’exposition de Villepinte et deParis Nord 2…), il prévoit d’em-baucher une « pointure », un ar-chitecte-urbaniste qui pourramieux le conseiller. En fait, futembauché un « chargé de mis-sion », copain d’Asensi, qui ve-nait de Montreuil, mais quin’avait pas les compétences an-noncées au début. Ce chargé demission se verra confier laconduite d’une nouvelle direc-tion « Aménagement » qui re-prendra une partie de la DST,largement amputée. Ce quin’était pas prévu, c’est que ledéveloppement économique fe-rait partie de la nouvelle Direc-tion « Aménagement ». Après unsemblant de « concertation », jefais des contre-propositions,mais les dés sont pipés. Mevoilà avec un « patron » au des-sus de moi, ce qui n’était pasprévu dans nos accords d’em-bauche. Asensi sait que ça ne vapas me plaire et rêve de me voirpartir. Or, je n’avais pas prévude partir aussi vite, et le boulotme plaisait. Je décide doncd’avaler la potion en me pinçantle nez. Ca ne suffit pas, visible-ment. Le nouveau « Directeur »me cherche des noises, fait dela provoc, veut me pousser à la

faute. Ca aurait été 10 ans aupa-ravant, j’aurais explosé. Mais jecommençais à prendre de labouteille… Je n’ai jamais cédé, etles attaques se sont calmées,forcément (j’ai quand même eu,je l’ai gardé, un « avertissement» sur un truc bidon, début d’unéventuel « dossier »…).

Découverte agréabledes Tremblaysiens

___________________________

Du coup, j’avais du temps,puisque le directeur voulait diri-ger le service à ma place maisqu’il n’en avait pas les compé-tences…J’étais donc un peu « auplacard ». Alors je m’occupaiscomme je pouvais, je m’instrui-sais, fréquentait les gens deTremblay, les associations,beaucoup de personnes sympa-thiques. Il faut dire qu’avec les « Visites du Nord », les contactsne manquaient pas. Ces Visitesavaient été initiées dès mon ar-rivée par Simon Dawidowicz, « mon » adjoint aux affaireséconomiques avec lequel jem’entendais très bien (voir monautoportrait). Il s’agissait d’em-mener des Tremblaysiens, unefois par mois, visiter le « Nord « de la commune : Vieux-Pays,Aéroport, Paris Nord 2. On pre-nait le bus de la ville et on ex-pliquait le développement, oninformait sur les projets, on visi-tait des chantiers (la gare TGV,le siège d’Air France…), des en-treprises. On leur distribuait undocument explicatif, sans cessemis à jours, avec le trajet surune foto aérienne, de façon à cequ’ils se retrouvent. On faisaitune pause-café dans un grandhôtel, les gens recevaient par-fois des cadeaux… Je faisais le « guide » au micro, expliquantles évolutions du territoire etdes entreprises. C’était le sa-medi matin, départ à 9 heures,retour à la mairie 12H30 où l’on

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ASENSI

DE TREMBLAY

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offrait un vin d’honneur. Lesgens étaient ravis, passionnéset fiers du développement del’aéroport et de la commune. Lemaire était là pour les accueillirmais ce qui l’énervait c’est queles gens n’arrêtaient pas de luifaire des compliments sur… moi.On a ainsi fait visiter le « Nord »à environ 2 500 personnes en 5ans. Du coup, j’avais plein derendez-vous et, si vous passiezle vendredi après midi à monbureau, le long couloir, trans-formé en salle d’attente, ne dés-emplissait pas… J’ai appris ainsiplein de choses et connu beau-coup de monde. Ce qui énervaitencore plus Asensi (ajoutez àcela quelques histoires person-nelles croustillantes).

J’avais réussi quand même à or-ganiser une belle manifestation: il s’agit des « Rencontres » desentreprises de Tremblay avec lesservices acheteurs d’ADP. J’avaisremarqué» deux choses : primo,les entreprises de la ville, nom-breuses, ne travaillaient pas ou

très peu avec l’aéro-port, pourtant enplein développe-ment. Deusio, ADPcommençait à sesoucier de son envi-ronnement et d’éta-blir des relationsavec les riverains del’aéroport. J’ai doncpu organiser, avecl’aide de DidierHamon alors direc-teur de la communi-cation d’ADP, ces « Rencontres » avecles services ache-teurs d’ADP, quiconnurent un grandsuccès.

Vous pourrez voir ledétail de cette opé-ration qui, commed’autres choses (no-tamment le Club

des Entreprises),m’ont fait penser à créer monagence, que vous pourrez liredans l’article 3 de ce dossier,sinon va y avoir trop de redites.

6 mois de « travail », payés

aux frais ducontribuable.

Asensi les piedsdans le tapis

___________________________

Du coup, j’avais du temps, Maisfinissons-en avec l’histoire de lamairie. Les provocations conti-nuaient malgré tout contre moi,même la dernière année. Unjour, j’en ai eu vraiment marre.Je me suis rapproché d’une per-sonne (très proche), dont jeconnaissais (très bien) les lienspolitiques avec Asensi et je luiai assuré que si Asensi conti-nuait comme ça, je lui mènerais

une « guerre politique » à laRambo, comme il ne pourraitpas imaginer (l’opposition dedroite est indigente à Tremblay,sinon la plus bête de France, etles socialistes allaient à lasoupe : il n’est pas très difficile,pour un opposant résolu et dotéde quelques soutiens etmoyens, de le battre aux élec-tions). Mais surtout de ne rienlui dire. Pas meilleur moyen defaire passer un message. Et ilest passé ! Asensi a eu peur(comme souvent, il ne va jamaisau combat direct, et les raresfois où il y va, il est mauvais,voir l’article 4), et son attitude achangé du tout au tout, sachantque j’allais bientôt partir. L’atti-tude d’Asensi changeant à monégard, celles de ses obligéschangea aussi et je suis rede-venu, le deuxième semestre 96,bien « en cour ». Du coup, j’aicommencé à préparer tranquille-ment pendant mes vacancesd’août les « Rencontres écono-miques », qu’Asensi avait refuséde faire, continué le « Club desEntreprises » et il y eu l’épisodede mon « étude de marché » quim’a rapporté de l’argent (voir ledétail dans l’article 3).

Peu de temps donc avant la fin demon contrat, Asensi veut me voir(cf. mon portrait). Entretien dansle bureau du maire. Asensi, toutsourire : « alors j’ai appris que tuvoulais monter ton entreprise, jeveux t’aider… ». Glurps ! Moi : euh, merci, c’est sympa,mais ça va.Lui : si, si, pas de problèmes…Moi : bon ben oui, quoi ?Lui : je veux t’aider, je vais te re-nouveler ton contrat, pour 3, ou 6mois, comme ça…Moi : non, car je ne pourrai pastravailler, je monte ma boîte (je luidit trois mots sur VPP, agenceconseil en communication, quivient d’être créée).Lui : ce n’est pas grave, j’ai déjàprévu d’embaucher quelqu’un

pour te remplacer. Tu feras ce quetu veux, et aussi des propositionspour la communication de laville. Je veux t’aiderMoi : (re glurps) bon ben si tu ytiens, merci…Je passerai le relaisà mon successeur, mais je tepréviens encore, je ne pourraipas travailler, mais, d’accord, jete ferai des propositions pour lacommunication de la ville.Lui : ouais, ouais, pas de pro-blème…

Je ne bois pas le café offert etsort, amusé. Deux ou trois joursaprès, je vois arriver à mon bu-reau un projet de renouvelle-ment du contrat de travail pour6 mois. Problème, c’est marqué« à la demande de Eric Veillon,le contrat est renouvelé… ». Là,je ne marche pas. Je renvoieledit projet à la secrétaire géné-rale qui l’avait concocté. Celle-cim’appelle, me rencontre et medit : « c’est comme ça, c’est laloi », pas moins. Je lui fais re-marquer que le contrat initialstipule qu’il est renouvelable àla demande d’une ou l’autrepartie, que je ne suis pas de-mandeur, mais que c’est lemaire…Et que la loi n’a rien àfaire là-dedans. Furieuse, ellequitte mon bureau. Je croise peuaprès Asensi, dans l’ascenseur.Il me demande « Que se passe-t-il ? ». Je lui dit : « rien, maisc’est toi qui demande le renou-vellement, pas moi… ». Le len-demain je reçois le projet decontrat dûment rectifié, je lesigne. Le conseil municipal, dés-ormais aux ordres, avalisecomme un seul homme. Dans le même temps, mon suc-cesseur a été nommé. Il s’agis-sait d’un certain Pierre Laporte,qui était auparavant responsa-ble de la fête de l’Huma, celle-cicommençant sérieusement à neplus aller bien. Il n’a pas spécia-lement de dispositions profes-sionnelles prévues pour ceposte, mais peu importe : il

DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 2 A LA MAIRIE

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L’Hôtel de Ville de Tremblay-en-France

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Page 23: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

n’est pas là pour ça, car il a éténommé le temps qu’Asensi le « prépare » pour succéder à G.Prudhomme, l’ancien maire etconseiller général. Laporte seraélu conseiller général à sa place,la droite locale, de plus en pluspitoyable, s’arrangeant pour nepas présenter de candidat enface de lui. C’est ainsi que j’ai passé 6 moissupplémentaires à « travailler »à la mairie. J’allais y boire lecafé le matin ou j’y passais detemps en temps, et je rejoignaitmon bureau à VPP le reste dutemps, où l’on pouvait m’appe-ler (on ne l’a jamais fait). Cesont les contribuables de Trem-blay qui ont payé cette lamen-table et dernière tentatived’Asensi pour me « tenir ». Enfait il n’a rien tenu du tout,comme d’habitude. J’avais pour-

tant joué le jeu et lui avais faitdes propositions pour améliorerla communication de la com-mune, qui en avait bien besoin.Il n’a donné suite à rien, évi-demment. Ce qu’il souhaitait,c’est me faire espérer des mar-chés de com’, mais je le savaisbien. 6 mois comme ça, mais pas touta fait 6 mois. Pendant ce temps,j’échouais dans mon projet d’or-ganisation du grand salon desentreprises du pôle de Roissy, àcause de l’infâme Guérin, d’ADP,comme certains le savent etcomme je l’explique dans l’arti-cle sur l’article 3. Mais je conti-nuais à animer le « Club desEntreprises » (voir dans lemême article), qui prenait beau-coup d’ampleur. Plusieurs réu-nions du Club eurent lieu dansla « Ferme du Vieux-Pays », qui

était devenue mon Q.G. Lors dela dernière grande réunion, sui-vie par 200 personnes, alorsque j’y avais invité plusieursélus et cadres de la ville deTremblay, l’un d’entre euxm’avertit alors que, quelquesheures auparavant, Asensi avaitconvoqué d’ans l’urgence une « réunion des cadres » où il acarrément interdit à quiconquede participer au « Club » le soirlà…C’était cocasse, et beaucoupd’honneur pour moi : à chaquefois qu’Asensi m’attaquait, il medonnait de l’importance ! Enfait, du début à la fin, et jusqu’àaujourd’hui, il a toujours été « échec et mat ».

Quelques jours après, Laportem’appelle et me demande, en se« tortillant », si j’avais bien reçuune lettre recommandée. J’en

avais effectivement bien reçueune, que je n’étais pas allé cher-chée. Il m’en donne une copie.La lettre, signée du maire, m’ex-pliquait que j’avais des congésrestants à prendre et que maprésence à la mairie n’était plussouhaitée, compte tenu du Clubdes Entreprises…J’étais mort derire. J’ai failli répondre que jen’avais plus de congés à pren-dre (ce qui était vrai), mais j’ailaissé, j’avais d’autres chats àfouetter et ils avaient été assezridicules comme ça. Mais Asensin’en avait pas fini pour autantde me chercher des noises, vouslirez ça dans les articles sui-vants. L’aventure continue…

DE TREMBLAY

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Créer (et diriger) une entreprisen’est pas, selon moi, une « op-tion » professionnelle commeune autre, à la portée de n’im-porte qui. Ce n’est bien sûr pasune question de compétences,mais une question d’état d’esprit.Il faut l’avoir, ou il faut qu’il appa-raisse, cet état d’esprit. Person-nellement, je l’avais eu, (malgréle fait qu’il ne fallait jamais parlerd’argent chez nous, mon pèreavait horreur de ça) quand j’étaisgamin, à Toul. Mon premier actecommercial fut de vendre, à 9ans, des bouquets de violettes.Nous prenions plaisir à confec-tionner, avec mon copain Poivey,le jeudi (on connaissait un coinsuper, secret, au Mont Saint-Mi-chel, la colline qui domine la villeet qui était notre terrain de jeuxprivilégié (il y a avait un vieux fortde la ligne Maginot, des souter-rains, la salle d’eau, des trucsdangereux). Un jour, en descen-dant avec notre « butin » (nousaccrochions des bouquets -desviolettes violettes, des blancheset des « mixtes »-) sur des longsbâtons. Des passants nous ontalors demandé de leur en vendre.On était surpris, mais on l’a faitet on a fixé illico le prix à 1 Franc,ce qui était une somme àl’époque. Et on a bien vendu,pendant plusieurs semaines, de

quoi nous faire une belle ca-gnotte. A cette époque aussi, jefabriquais, pour les fêtes, dessantons en plâtre, que je vendaisau collège (plutôt mal car je suispas du tout « manuel », mais le« marché » était là !). Et puis,chaque année, je vendais du mu-guet pendant plusieurs jours et jeme faisais une « fortune » (unefois, un militaire américain –il yavait des bases US à Toul) m’aroyalement payé 10 F un bouquetqui en valait 1). Mes années gauchistes puis com-munistes m’ont éloigné des af-faires commerciales, quej’assimilais au désordre et à l’in-justice sociale. Ou plutôt j’avaisreporté mon sens naissant desaffaires au service du « Parti » etde la J.C, où je fus « trésorier fé-déral ».

Avec le « milliardaire

rouge »___________________________

C’est en Afrique que le virus dubusiness à mon compte m’a re-pris. J’avais donc travaillé pourJ.B Doumeng, où j’ai été à uneassez bonne école, du point devue des affaires. Je dis « assez »car en fait, le groupe Doumeng

“ Des «

“Visites du Nord” »

au «

“Club des

Entreprises” » ”

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COMMENT L’IDÉE DE

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ARTICLE 3 150 000 FRA

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n’était pas vraiment un groupe « commerçant ». J.B Doumeng « passait » derrière chaque paysnouvellement communiste ou « du côté de l’URSS », et passaitdes « accords » qui étaient plus « politiques », voire moins mo-raux (je ne m’étendrai pas ici) quevéritablement commerciaux. AuBénin, bien qu’ayant réussi mamission chez lui, j’avais, pour cesraisons, entre autres, démis-sionné du groupe du « milliar-daire rouge » pour me mettre àmon compte et j’ai créé les socié-tés Servex SARL en France et auBénin. Pas de place ici pour ra-conter (je le ferai dans un futurnuméro « Roissy et l’Afrique », bisrepetita), mais vous saurez que çaa bien marché aux débuts, puisque ça c’est terminé par un dépôtde bilan. Plusieurs raisons à cela: en premier la grande crise éco-nomique et financière du Béninque j’ai évoquée, des raisons fa-miliales, mais aussi des erreurs « manageriales » : insuffisantesurveillance du compte d’exploi-tation, trésorerie insuffisante, naï-veté dans la gestion et surtout,fruit de mes années passées, uncertain dédain de « l’argent » auprofit de l’action commerciale, dudéveloppement de l’activité, del’innovation. Or, l’entreprise est untout…

Ce relatif échec africain m’avait unpeu « refroidi » quand je suis ren-tré à Paris en 1988. Je n’ai cher-ché, à l’époque, qu’un postesalarié à responsabilité. J’avais re-noué quand même avec le « com-merce » lors de mon « stage » àla CCI (voir autoportrait). Et puis,il y a eu cette opportunité à lamairie de Tremblay où je devaism’occuper du développementéconomique. A l’époque ça m’al-lait très bien, surtout que je nedevrais « rapporter » qu’au maire.Je ferais mon job loyalement, etça me laisserait le temps de pré-voir l’avenir. Plus que recréer uneentreprise, j’aurais aimé trouverun poste de gérant salarié d’unePME ou d’une filiale de grandesociété. J’aime l’indépendance,mais une réelle autonomie, àcondition d’avoir les moyens etles responsabilités suffisantes meplait aussi. Mais je n’ai pas biencherché et rien n’est venu de cecôté-là.

J’arrive donc à la fin de moncontrat avec la mairie, à l’au-tomne 96. J’avais, parallèlement àmon travail municipal, mis surpied un « Club des Entreprises »suite au succès des « Rencon-tres » avec ADP. On avait fait leconstat qu’il n’y avait pas d’en-droit «physique » où les chefs et

les cadres d’entreprises pouvaientse rencontrer sur le pôle deRoissy, contrairement à ce qui sepasse ailleurs (à la Défense où àVincennes par exemple où leCNPF et ses organismes associésgéraient de telles maisons, avecbar, restaurant, salles de réu-nions, etc.). Suite à plusieurs réu-nions, le « Club » a été créé (vouspourrez en lire les détails outredans BN 3, mais aussi dans l’arti-cle sur la « CCI de Roissy », dansle BN 23, pages 72/73). Une desbelles entreprises, membre duClub, « La Ferme du Vieux-Pays »,dirigée alors par les frères Zaffani(pères), et singulièrement Michel,était un chaud partisan de l’idée.Celui-ci mis gracieusement à notredisposition, pour les besoins del’étude de faisabilité du Club, leslocaux, dans l’ancienne Ferme, auVieux-Pays de Tremblay, de l’an-cien GIE Appro qui venait de dé-ménager à Paris Nord 2. Nous yavons réalisé non seulementl’étude, qui fut un succès, maisplusieurs cocktails qui réunirentbeaucoup de monde. L’étudeavait conclu à installer le Club ausein d’un projet plus vaste (le be-soin d’hôtels était alors trèsgrand, comme en témoigne lenombre de nouveaux établisse-ments à Paris Nord 2 et à RoissyVillage) : un hôtel reconstruit enlieu et place de l’ancienne fermeoù nous étions, à l’identique dustyle « plaine de France ». Rete-nez bien ce détail car il est impor-tant pour la suite (voir l’article 4de ce dossier). Le maire de Trem-blay a ensuite repris le projet etl’avait inscrit dans la ZAC multi-site du Vieux-Pays qu’il venait decréer. Sans qu’on ne lui ait riendemandé. Bizarre, mais bon,pourquoi pas, ça crédibilisait l’af-faire. On y reviendra.

J’ai déjà dit, dans les autres arti-cles, que je planchais, courant 96,sur l’organisation d’un grandsalon réunissant les grandes en-treprises de la plate forme aéro-

portuaire, grands donneurs d’or-dres (Air France et les autres com-pagnies, ADP, hôtels, Servair,transitaires, etc.) et les PME dupôle de Roissy. Dans ce projet, leClub des Entreprises devait enêtre l’organisateur. J’ai donc tra-vaillé sur le dossier pendant mesvacances d’été 1996, dans les lo-caux du Club.

J’ai mentionné aussi, à l’occasiondes « Visites du Nord » l’intérêtdes gens, au-delà des entreprises,pour la connaissance de l’évolu-tion économique du territoire,aussi bien CDG que les zones en-vironnantes. J’avais donc bien perçu, avec tousces « indices », un manque d’in-formation et donc de communica-tion sur les questionséconomiques et d’aménagementde l’ensemble du pôle de Roissytant vis-à-vis des entreprises quevis-à-vis des particuliers qui habi-tent la région de CDG. Mais je nesavais toujours pas, courant 96,ce que j’allais faire après mon dé-part de la mairie, prévu pour finseptembre.

C’est pas « 325 000 F

(Roger Vaillant), mais 150 000 F (Eric Veillon)…

___________________________

A ce moment là, arrive un évène-ment qui va changer tout. « Mon »adjoint aux affaires économiques,Simon Dawidowicz (voir mon por-trait) est aussi président du GIE« Arc », qui est en fait un grou-

pement de plusieurs Centresd’Aide par le Travail » (CAT), initiédepuis longtemps par Robert Bal-langer. Les « Arc » était surtoutconnus par l’atelier de sous-trai-tance qu’ils occupaient d’aborddans la ZA CDG de Tremblay (celledes « Petits-Ponts », le long de

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M’EST VENUE CRÉER VPP ?

RANCS...

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l’A 104) puis, à cette époque, enzone de fret 4 sur l’aéroport CDG.« Arc » travaillait exclusivementpour l’usine Citroën d’Aulnay, oùils montaient et livraient, en fluxtendu, des ensembles de piècespour les voitures. Ils n’avaientque Citroën (PSA) comme clientet craignaient (à tord, d’ailleurs,je vous expliquerai plus loin) unralentissement des commandes,ils souhaitaient se diversifier. Lesdirigeants eurent alors l’idée, surune partie de terrain qu’ils occu-paient à CDG, de construire unestation de lavage pour les voi-tures de l’aéroport, tant cellesdes entreprises que celles desparticuliers. L’idée n’était pasmauvaise, loin de là, car le mar-ché, important, existe (mais ça nedevait pas créer beaucoup d’em-plois). Ils décident alors de fairefaire une étude de marché. Uncertain M. C. de la Direction ré-gionale de l’action sanitaire et so-ciale, qui « suivait » un peu les « Arcs », propose pour la faire,une société de conseil (la mêmequ’il avait suggéré pour l’étude

d’un nouveau site, àl‘époque où les Arcsétaient aux Petits-Ponts). C’est alorsque Simon Dawido-wicz propose qu’onme confie l’étude,car « il connaîtmieux que qui-conque » les entre-prises de l’aéroport,faisant allusion, àmes différentes ac-tions passées. Il si-gnale que je vaiscréer une entreprise(je lui en avaisparlé). A ce moment-là, Asensi vient deme renouveler moncontrat pour 6 mois(voir l’article 2) etSimon Dawidowiczest persuadé que jesuis revenu « engrâce »…

On me contacte. J’ac-cepte de faire un devis. Je faisune première présentation de laméthode, qui est acceptée. Maisil faut chiffrer. Et là, franchement,je ne sais pas combien chiffre cetravail. Plusieurs indices m’indi-quent qu’il y a un budget et j’en-tends le Monsieur de la DRASSdire qu’il mettra au bout s’il lefaut, puisqu’il lui reste de l’argentdans son propre budget. Ducoup, je n’hésite pas et présenteun devis complet à 150 000 F. HT,payable 30% à la commande,30% à la remise des premierséléments, le solde à réception. Capasse. Et ça va changer tout (leGIE Arc fut mis en liquidationquelque 2 ans après, dans desconditions bien mystérieuses quiauraient valu une enquête. Cer-tains avaient assuré que c’étaitCitroën qui s’était désengagée.Ce qui était totalement faux, mel’expliquera plus tard, preuves àl’appui le directeur de l’époquedu site PSA d’Aulnay).Je me retrouve ainsi avec 6 moisde salaires assurés, du temps

libre, un capital de 150 000 F etj’aurai des locaux, gratuits. Dequoi voir venir et enclencherquelque chose. A l’époque, jesuis sûr de mon affaire : j’ai l’as-surance verbale répétée de DidierHamon, directeur de la communi-cation d’ADP que celle-ci m’aideraà organiser le salon et j’ai bienl’intention de gagner de l’argentavec les « produits dérivés » decet évènement.

Dans la « Ferme duVieux-Pays »

de Tremblay, avecmon cousin Alain

___________________________

Pour être dans les règles afin depouvoir faire l’étude de marché,je crée, en octobre 96, l’agencede communication VPP : Vieux-Pays Promotion, sous forme deprofession libérale (conseil), dé-clarée comme il se doit à l’Urssaf.« Vieux-Pays » car entre temps,j’ai demandé à Michel Zaffani(malheureusement décédé) deme louer un local d’habitation quivenait de se libérer dans la vieilleferme, à côté du local du « Club »(ce qu’il a fait volontiers et, pourm’aider, sans la moindre compen-sation, il ne me fera jamais payerde loyer, pendant 8 ans, merciencore à la famille. Ca leur auraporté chance, vous verrez çadans l’article 4). « Promotion »car ça me semblait plus vasteque le simple mot de communi-cation et j’avais repris l’intitulé dela société de Marie France Paviot(MF Promotion), de Cergy, que jene connaissais pas encore, maisqui venait de créer un journalgratuit pour les entreprises « Contact », que j’avais vu et quim’avait intrigué.On est en décembre. L’étude sepasse bien (outre mon temps detravail, elle m’aura coûté 600 F entout). Toutes les étapes sont rem-plies, les clients ARC ravis et je

suis payé rubis sur l’ongle. Ouf ! On est fin décembre début jan-vier. Faut faire un peu de travauxdans la maison-bureau du Vieux-Pays, qui a l’avantage d’avoir unesalle de bains et deux cham-brettes à l’étage. J’appelle moncousin Alain, à Epinal, et il vientavec un (vieil) ami peintre. Onnettoie, on bricole. Je me procuredes meubles (bureaux, armoires)rebutés mais en excellent état au-près de la mairie (la responsablede ce service, me croyant bien « en cour », se fait un plaisir deme fournir ce que je veux, mdr).J’achète mon premier PC avec ungrand écran de 21 pouces, Inter-net (on a pas encore l’ADSL),quelques logiciels et c’est parti.Je m’inscris, du coup, sur leslistes électorales de Tremblay,sait-on jamais…

Mon cousin (qui a mon âge),alors un peu dans la muise, estdisponible : il veut, à tord, (àmon avis), laisser tomber sonmétier, à cause de quelques dé-convenues professionnelles : ilest pourtant un grand pâtissier etc’est un excellent cuisinier. Il vien-dra m’aider et je lui paierai sesfrais en attendant mieux. A cetteépoque on ne sait pas encorequoi faire vraiment avec VPP. Jelui dis : « on se connaît, on s’ap-précie, on est tous les deux tra-vailleurs, on veut notre liberté.J’ai trois sous, un local, un peude temps, des idées : réfléchis-sons ensemble, c’est le momentou jamais». On fera finalement dela communication, mais on auraitbien ouvert un restaurant aussi(on aurait dû le faire, en mêmetemps). Pour l’heure, on continueà travailler sur «Salon », maisc’est Guérin, d’ADP qui reprendl’affaire et qui coule mon projet,tout en le reprenant à soncompte (voir les détails dans BN24, page 74). Il me reste des pro-jets de com’ sur le pôle de Roissy,que je ne connaissais pas encoreentièrement, mais je sentais des

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ARTICLE 3 150 000 FRA

Nos anciens bureaux à la Ferme du Vieux-Pays

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choses, l’intérêt des gens, l’ab-sence totale d’infos dans cette ré-gion divisées en 3 et même (jel’apprendrai plus tard) 4 départe-ments.

Avec « Trièdre » :Raymond, Laurent

et les autres___________________________

J’avais, deux ans auparavant, re-pris contact avec mon ami Ray-mond Monteil qui avait étéassistant parlementaire augroupe communiste avec moi (etqui m’avait trouvé le job chezDoumeng, voir mon portrait). Ilavait quitté le groupe et ouvertune agence de communication, «Trièdre » à Argenteuil. Je l’avaisfait travailler lorsque Asensim’avait demandé de faire unepromotion des restaurants duVieux-Pays à destination des en-treprises. Nous avions alors réa-

lisé ensemble un dépliant, van-tant les mérites du Vieux-Pays etde sa situation centrale au pôle,que nous avions montrée à l’aided’une « carte » que j’avais piquéedans les documents de l’AFTRP, àl’époque de la révision du SDRIF.Nous avions ensuite fait distri-buer dans les entreprises ce dé-pliant qui connu un grand succès.J’avais bien ça en tête.Raymond avait accepté de m’ai-der dans mon entreprise VPP enréalisant, à des prix « amis », lesréalisations graphiques de ce quej’allais pouvoir faire. J’avais doncun « background » graphique etc’était précieux. Avec mon cousin, on prépare uneplaquette d’entreprise pour les « Arc » (bien vendue) et une pour« Péchon », une société bienconnue de Tremblay (bien ven-due aussi). On planche sur plu-sieurs projets, notamment unguide des entreprises pour la ré-gion que je connais bien : Trem-blay-Villepinte-Vaujours. Arrive le

fameux jour du grand cocktail duClub où Asensi, comprenant queje n’ai pas besoin de lui, que jene ferais pas « antichambre » etdonc que son histoire de « re-nouvellement de contrat » neprend pas, change d’avis et inter-dit aux cadres de la mairie de s’yrendre. Et c’est la guerre à nou-veau, ce dont je n’ai « rien à bat-tre ». Faute de « salon » avecADP, on commence à travaillersur un projet de carte du pôle deRoissy. Au départ, je pense à unassemblage de fotos aé-riennes…C’est pas évident. Mais le temps passe. Et notre « trésor de guerre » s’amenuise.Mon cousin s’impatiente et, chezlui, on se demande ce qu’il fait…Allez expliquer à Epinal qu’on faitde la « communication » à Paris…D’autant qu’on est bien complice,mon cousin et moi, et qu’on noussoupçonne de faire plus labringue que de travailler concrè-tement (en fait, on fait les deux !).Mais on n’a plus de commandes.

Je suis inquiet, d’autant que j’airécupéré (à ma grand joie) monfils Alain, qui était à Djibouti,grâce à un grave incident avec lenouveau mari de mon ex, quil’avait proprement tabassé(merci, au passage au juge desenfants de Bobigny, le célèbreM.Rozenczveig, pour ses conseilséclairés et courageux). Si jetombe, je n’ai même pas droitaux Assedic… Mon bon cousin neveut (ou plutôt ne peut) pas com-prendre et rentre au pays des sa-pins. On n’est pas fâchés, maispour la première fois depuislongtemps, on ne passera pasNoël ensemble, en 97. « Que faire ? » comme dirait Lé-nine. Je suis en forme. Je décidede foncer sur la réalisation de lacarte…

La suite dans le prochain (et der-nier) article : le numéro 4 (un vraijeu de pistes, ce dossier sur EV).

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RANCS...

En 1996 avec mon cousin Alain (d’Epinal, dans les Vosges)

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Me voilà donc tout seul, dans « ma » ferme du Vieux-Pays.J’avais compté sur le « Salondes entreprises » pour faireconnaître mon agence VPP loca-lement. Mais plus moyen, àcause de Guérin, cadrillon à ADP,qui a fait un véritable hold-upsur le projet, qui devait me lan-cer. Je décide alors de me consa-crer entièrement à la conceptionde la carte du pôle de Roissy,dont j’imagine qu’elle va être unsuccès et qu’elle me fera connaî-tre partout. Je cherche à en dé-finir les contours, c'est-à-dire lesterritoires qui se « sentent »dans l’orbite du cœur du pôleque constitue l’ensemble CDG-Paris Nord 2. En 1996, l’associa-tion Roissy Entreprise, créée en1993, avait déjà édité une cartequ’ils avaient appelé le «GrandRoissy ». Initiative louable maisle territoire défini était, à monavis, trop restreint. Je regardeles cartes routières de la région,j’interroge les mairies qui sont àla limite de l’aire d’influence queje suppose de « Roissy ». C’estainsi que, pour Sarcelles, jepose la question au directeur decabinet de DSK, alors maire : « où regardez-vous ? Vers Roissyou vers la vallée de Montmo-rency ? » Il me répond sans hé-siter : vers Roissy. Le maire de

Groslay, lui « regardait » vers lavallée…J’arrive ainsi à définir unpérimètre d’une quinzaine dekm autour de CDG. Je négligetoute fois l’Oise et vais un peutrop loin vers le Sud, jusqu’àBobigny. Les cartes suivantescorrigeront et préciseront le pé-rimètre au fur et à mesure dema connaissance du pôle, quiva s’affiner.

Succès de la première carte

de Roissy ___________________________

Pour l’heure, je n’ai pas encorede graphisme pour la carte, queje souhaite le plus simple possi-ble, faisant en sorte que ceuxqui l’auront tiennent à l’afficher.C’est alors que je fais pas ha-sard la connaissance d’uneagence parisienne « Studio 44 »,rue Legendre. C’est un vieuxstudio de photo, mais ils ont undépartement de création gra-phique. J’explique au « créateur »ce que je veux, je lui donne unvague fond de carte. On se metd’accord sur un prix pour le tra-vail : 11000 F, payable 50% audébut, le solde à la fin.Quelques jours après, ils me li-vrent un truc bizarre, sur fond

“ Tout homme qui di-rige, qui fait quelquechose, a contre luiceux qui voudraientfaire la même chose,ceux qui font précisé-ment le contraire etsurtout la grandearmée des gens,d'autant plus sévères,qu'ils ne font rien dutout.

(Jules Claretie, académicien, 1840 – 1913)

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HISTOIRE D’UNE « TPE »

DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 4VPP : 10 ANS D’ÉV

Le premier numéro de Bénéfice.net (Juillet 1998)

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Page 29: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

bleu agressif, les zones indus-trielles en jaune criant. C’est unpremier jet, une idée. Je l’affichedans ma « cuisine ». Je ne latrouve pas bien mais je réfléchisen faisant des kilomètres autourde la table. Et je finis par trou-ver le parti pris bon, très bonmême. On affine petit à petitavec le créateur, qui dispose enmême temps des publicités fic-tives à droite et à gauche. Onavance bien, mais l’ambianceétait bizarre au Studio 44. J’ap-prends qu’ils sont en règlementjudiciaire. Un jour, le créateurm’appelle et me dit de venirvite, car la liquidation judiciairedéfinitive venait d’être pronon-cée, des scellés allaient êtreposés notamment sur ses ordi-nateurs. Il a la présence d’espritde me copier les fichiers sourcesde la carte et de me les donner.Ouf et merci ! Je reprends le travail avec mesamis de l’agence Trièdre à Ar-genteuil (voir article 3) et no-tamment avec le Directeurartistique qui s’appelle Laurentet qui est un bon (je travailletoujours avec lui à ce jour).Alain, mon fils, m’aide beaucouppour les tracés. Dès que la carteest présentable, même nonfinie, je commence à la présen-ter à droite, à gauche. A M. Clé-

ment, directeur commercial del’AFTRP, qui la trouve bien, à J.FBenon, du Ceevo… J’expliqueque je vais l’imprimer à 10 000exemplaires et la donner par-tout. Le principe plaît et l’AFTRPprendra certainement de la pu-blicité, mais pour l’heure je n’aipas encore fixé le tarif. Je de-mande à voir M. Catalaa, qui aremplacé M. Quatre, à la « mis-sion Roissy » qui avait été miseen place par l’Etat pour étudierle pôle de Roissy dans le cadreda la révision du Schéma direc-teur de l’Ile-de-France. Il me re-çoit fort civilement, maiss’étonne que je fasse ça, moi,du genre « c’est pas vos oi-gnons ». Il m’offre néanmoinsgentiment l’aide de ses servicespour déterminer les projets,leurs tracés précis et les datesprévisionnelles. Ce dont je neme priverai pas. Quant à la pub,il n’a évidemment pas de bud-get… Anecdote : le jour où j’or-ganise une grande réception àl’hôtel Hilton pour la présenta-tion de la Carte (voir plus bas),M. Catalaa, que j’avais invité,est venu me dire : « bravo, enfait je m’étais trompé, il n’y aque vous qui pouviez faire ça ».J’étais touché. Nous sommes,jusqu’à aujourd’hui, restés enexcellents contacts. C’est un ad-

mirateur de Bénéfice.net et deRoissyMail…Les jours passent et la cartes’affine. Il s’agit de vendre main-tenant les 20 espaces publici-taires. Et vite parce que je n’aipresque plus de sous ! Les pre-miers à qui je fais une offre sontles CIF, les courriers de l’Ile-de-France, la compagnie de trans-port publique bien connue etqui ont un intérêt bien normal àfigurer sur la carte. Je faxe à laresponsable de la communica-tion une proposition tarifaire à15 000 F. La dame ne daignemême pas me recevoir (les CIFprendront un espace dans lescartes suivantes). Pas découragépour autant, je réfléchis et diffé-rents indices me disent que jepeux augmenter le prix des em-placements de pub. Du coup jepasse carrément à 30 000F HT !

1997 : la gauche aupouvoir : frayeur

pour la Carte ___________________________

Un incident en pleine prépara-tion et commercialisation de lacarte. La gauche vient de gagnerles élections législatives, suite àla dissolution de l’Assembléepar Chirac. Gayssot est aux Transports, Voy-net à l’aménagement du terri-toire. La gauche avait faitcampagne contre les deux nou-velles pistes de CDG. Locale-ment, Blazy à Gonesse, NicoleBricq (PS tous les deux) enSeine-et-Marne Nord ont étéélus députés « contre les pistes ».Je m’affole : plus de piste doncplus de développement de CDG,c’est un coup d’arrêt à celui dela région toute entière. Et ducoup les annonceurs n’iront passur la carte car, derrière la carte,c’est leur image accolée au dé-veloppement à venir que je leurvends. Inquiétude. Je réfléchispolitiquement. Et je me rassure,

si la gauche fait ça, elle casse iciet ailleurs tout développementéconomique national et la crises’aggrave. Je sais qu’ils autorise-ront les pistes. Je reprends montravail. La suite m’a donné rai-son.

Avec les différents contacts quej’ai, je prends mon bâton de pè-lerin et j’attaque fermement lacommercialisation des 20 es-paces publicitaires. Et ça marche! La première, l’AFTRP achèteune pub. Fedex, qui n’était pasencore connu, veux prendre undouble emplacement : on négo-cie à 50 000 F avec Guy Vlae-minck, le nouveau responsable« Europe » du marketing dugéant U.S. Il achètera finalementun seul emplacement à 25 000…J’accepte quand même, car jeveux avoir Fedex. Et comme j’aiFedex, j’aurai Air France. Je suisreçu par un ancien d’UTA qui aéchoué à la grande direction dela com’ de la compagnie alorsnationale. Il a « fait l’Afrique »alors le courant passe. Mais iln’est pas décisionnaire. Le « dir-com » de l’époque passe alorsdans le bureau où nous étions,la carte étalée devant nous. Ilregarde ça d’un air hautain…Mais il voit Fedex et dit, royale-ment : « il faut qu’on y soit ».Ouf ! Finalement on fera un « échange marchandise » : deuxbillets d’avions pour la Marti-nique, que j’accepte car je veux,une fois la carte terminée, dis-tribuer avec elle un question-naire et, pas meilleur moyenpour inciter les gens à le rempliret le renvoyer qu’un tirage ausort avec des voyages de rêve àla clé (mais j’ai bien vu les li-mites de cet exercice…). Et « j’ai »Air France… Chaque encartvendu a son anecdote. Je ven-drai finalement 17 emplace-ments sur 20. Parmi lesannonceurs : la SNCF (doubleemplacement sur la gare TGV-RER de CDG), Carrefour, La

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BANALE PEU BANALE

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Poste, ma banque (la Banquepopulaire où j’avais ouvert lecompte de l’agence), EDF (unvrai coup de génie) Regus… ADPn’y est pas, évidemment. Ray-mond, le patron de Trièdre estsoufflé par le succès commercial :il n’y croyait pas au début...Avec Auguste Thouard, je fais undeal avec le directeur M. Issaly :il veut être le seul commerciali-sateur sur la carte. Je dis ok eten échange, lui propose qu’onorganise ensemble un grandcocktail à l’hôtel Hilton. On invi-tera chacun 100 personnes. Camarche. Il faut imprimer. Je dois, pourfaire moins cher, acheter moi-même le papier, mais je n’aiplus beaucoup de sous. Jepense alors à appeler l’ancienPDG d’OFMI-Garamont, (au-jourd’hui Heidelberg) que j’avaisconnu à Tremblay, et qui étaitretourner en Hollande pour unposte plus important dans legroupe qui, à l’époque, possé-dait OFMI, mais qui, je le savais,faisait aussi du papier. Il se sou-

vient de moi et trèsgentiment, il m’orientevers Libert, un grosopérateur de papier,qui était une de leurfiliale. Ca marche,j’aurai des prix degros et en plus, uncrédit fournisseur.Libert, devenu Buhr-man, puis Axellium(groupe australienPaperlink), puis ré-cemment revenduencore (à Antalis),est toujours monfournisseur de pa-pier, notammentpour Bénéfice.net. Je trouve aussi,dans le centre de laFrance, un fabricantde plastique à quije commande 10000 tubes transpa-rents spéciaux pour

emballer la carte, jefais faire autant d’étiquette avecVPP dessus. Le résultat est joli,la carte, dans son emballage,est valorisée.

Grand moment, en septembre1997, au Hilton de Roissy. Plusde 200 invités, des chefs d’en-treprises, des élus, des amis…De quoi augmenter mon carnetd’adresse avec les clients d’Au-guste Thouard. C’est là que jeferai la connaissance de RichardRenouard, l’aménageur bienconnu, qui deviendra un clientet un partenaire. Je me fendsd’un discours, et l’équipe deTrièdre était venue avec caméranumérique et ordinateurs pourretransmettre en direct sur Inter-net la cérémonie. Y’avait pas en-core ADSL, on a fait ça enNumeris, mais c’était bien ! Toutle monde repart avec des pa-quets de cartes. La presse (Le Parisien, La Tri-bune…) consacre des articles àl’évènement. Ma situation financière est au

beau fixe et mon banquier, M.Leducq est ravi, moi aussi.Nous éditerons en tout, à cejour, quatre éditions de la carte,dont la dernière, désormaisnommée Roissy 2025, qui fut unsuccès commercial éclatant (voirBN 23).

L’invention de Bénéfice.net et lespremiers problèmes___________________________

Je diffuse la carte partout, avecl’aide d’Alain. Zones d’activités,mairies, boutiques… Coopéra-tion avec la Poste du Val d’Oisepour CDG, Paris-Nord 2 et Gous-sainville : un coupon dans lesboîtes postales permet de retirerune carte. C’est le succès prévu: malgré sa grand taille, tout lemonde l’affiche. Les question-naires remplis commencent à ar-river. On en aura reçu quelque500, ce qui n’est pas mal. Unedes questions posées est rela-tive à un journal gratuit pour lepôle.Car une idée m’était venue àl’esprit pendant que je préparaisla carte. Et si je faisais un maga-zine gratuit consacré au déve-loppement économique du pôlede Roissy ? Avec tout ce que jesavais, les projets de nouvelleszones d’activités, l’installationnon stop de nouvelles entre-prises, le développement du tra-fic aérien et celui des aéroportsCDG et du Bourget, le dévelop-pement des villes, la politiquelocale, il y a énormément dechoses à dire, à montrer, à ex-pliquer, de gens, de métiers àprésenter. L’idée m’excite. Je tombe, dansle magazine « Défi » (un maga-zine national, créé par des chô-meurs, axé sur la créationd’entreprise) sur une liste deleurs sortes d’études de marchéoù figure un ouvrage « Créer unmagalogue ». Cet affreux néolo-

gisme (qui n’a pas pris) désigneun magazine gratuit. Intrigué, jecommande ledit opus. Je le lis,c’est pas mal. Conseils, trucs etexemples comme le fameux « Lyon Mag » (sa première ver-sion) qui a connu le succèsgrâce notamment à son grandformat.

Je travaille sur l’idée. Je cherchedes rubriques qui sont « publi-gènes », c'est-à-dire qui peuventintéresser les annonceurs. Jesens bien tout ça. J’ai de l’ar-gent, je veux faire les chosesbien. Je le tirerai à 25 000 exem-plaires et il sera à la fois envoyépar la Poste et distribué dansles entreprises directement,comme la carte. Je fais uncompte d’exploitation prévision-nel : ça peut marcher. Questiontitre, je veux que ça paraisse « business », puisque tout lemonde court après l’argent.Puisque « Capital » est pris : çasera Bénéfice.net, ce qui sonnaitbien, au début d’Internet. Enplus, le capital, on peut le per-dre, mais le bénéfice net, pasmoyen. Je ne veux pas l’appeler« Roissy Quelque chose » car jepense que si ça marche, je pour-rai multiplier la formule dans leslieux de grande croissance : jesurestime mes forces…Je veux acheter une maquette. Jeparle du projet à mon ami Ray-mond, de Trièdre. Réunion, Lau-rent y participe. Raymondm’annonce un prix : 100 000 F!!!! Je ne comprends pas, car jene discute pas sur ces bases quine reposent sur rien. Je laisseRaymond sur ce dossier et jem’arrangerai avec une entreprisede packaging que j’avais instal-lée dans la cité artisanale duVieux Pays de Tremblay. Celle-civa mettre en page Bénéfice.net(BN) pour les trois premiers nu-méros, avec « ma » maquette(c'est-à-dire pas de maquette, etc’est mieux, car les « maquettes

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» corsètent le contenu) mais dèsle troisième, il y a eu de sa partdu chantage et de la malhonnê-teté commerciale. Je suis revenuaprès vers Raymond, qui s’étaitentre temps excusé sur son « prix » de maquette, plusqu’excessif : impressionné par lesuccès de la carte et, certaine-ment par le projet ambitieux deBN, il avait cru qu’il y avait « quelqu’un » derrière moi(grands dieux, qui ?). Toujoursest-il que Raymond avait ac-cepté de mettre en ligne sur In-ternet naissant les BN dès lepremier numéro.

Celui-ci eut le succès attendu,d’autant qu’on avait vendu unpubli-reportage et la « une » surFedex. Il avait le grand formatde « Lyon Mag ». Quelques pro-blèmes cependant. Sur les 25000 ex, je souhaitais envoyerpar la Poste au moins, de mé-moire, 2 500 exemplaires, sousfilm. Cela coûtait cher et LaPoste d’Aulnay me conseille depasser par un « routeur », quidispose de prix de gros. J’entrouve un, qui venait de s’instal-ler à Tremblay, créé par deuxchômeurs : pourquoi pas, si çapeut les aider. Quelques pro-blèmes avec l’imprimeur que cesderniers m’avaient conseillé,mais on y arrive la nuit d’im-pression à laquelle j’assistais,fut épique : pannes de la ma-chine, impression du journal in-terrompue par celle d’unmagazine pornographique... Les« routeurs » m’avaient fait undevis. Je ne les sentais pas biencar en fait ils sous-traitaient àun autre routeur. Au dernier mo-ment, ils m’appellent et me di-sent qu’ils s’étaient trompés deprix et que le coût de l’envoi se-rait quasiment doublé, ce quiétait énorme. Je refuse et, unefois les journaux envoyés, j’ac-cepte de payer que le devis ini-tial, dûment accepté par écrit.Tensions. Je tiens bon car je sais

que j’ai raison, ça ne peut pastenir en justice. Ils veulent toutou rien. Echanges de courriers.On en reste là. Quelques moisplus tard je reçois une assigna-tion devant le Tribunal de com-merce de Bobigny. Je préparema défense (avec une mauvaiseavocate) et je m’aperçois queleur avocat à eux fait partie ducabinet d’avocats de la…mairiede Tremblay, dirigé par ailleurspar mon ex-successeur augroupe communiste de l’Assem-blé nationale (voir mon portrait) !Comme le hasard est grand ! Il yavait, de mémoire, plus de 8 000 avocats à Paris à l’époqueet ils tombent sur celui-là… Vousy croyez, vous ? Je m’en suis tiréet j’ai payé ce que je devais, pasplus.

De la difficulté d’êtreune « agence »

comme les autres___________________________

Les BN se suivirent et connurentbeaucoup de succès, jusqu’àmaintenant. De 48 pages audébut, nous sommes passésprogressivement à 64, puis 72,80 et même des pointes à 96pages ! A partir du numéro 3,j’ai changé d’avis sur le grandformat, qui me plaisait pourtant.En le raccourcissant, je pouvaisimprimer en rotative, ce qui re-vient beaucoup moins cher. Enplus, je change de stratégiecommerciale pour la pub. Jem’aperçois vite, dès les premiersnuméros, que les annonceurs « institutionnels » ne sont pasvraiment fiables et vont même,pour certains, au chantage.Comme mes coûts de fabrica-tion ont diminué, je baisse lesprix des insertions publicitaires,multipliant ainsi les annoncesdes entreprises (PME surtout),ce qui me rend plus libre dansma ligne éditoriale. Avec l’aug-mentation des pages, je réduis

à 23 000 puis à 20 000 le nom-bre d’exemplaire, en soignantmieux la diffusion. 20 000 ex,c’est bien. Ca a un impacténorme pour le territoire finale-ment petit du pôle de Roissy.Les BN s’arrachent, les lecteursécrivent, adhèrent au « Club deslecteurs » que nous avons créé,on a même de véritables « fans »de BN. Les reportages sont va-riés, on va même au bout dumonde : Hong-Kong, Johannes-burg, Shanghai, Cotonou, Wash-ington, Osaka… Pas mal pour unp’tit canard. Les lecteurs appré-cient. J’avais, pour le premier numéro,fait appel à un jeune journalistede l’hebdomadaire « Echo 93 »,chez qui j’avais remarqué uncertain talent, Christian de laGuéronnière. Il a été enthou-siaste sur le projet de journal etm’a proposé son aide bénévole.Ce qu’il a fait pour le premiernuméro et je l’ai rémunéré pourson aide jusqu’au numéro 5.J’aurais voulu l’associer à l’en-treprise car je me doutais bienque seul, ça allait être très duret que je voulais non seulementdévelopper l’agence de commu-nication, mais aussi me remettredans l’import-export avecl’Afrique et le Bénin en particu-lier. Mais ça ne s’est pas passécomme ça. Vous verrez ça plusloin.Dans ma stratégie, BN devaitnon seulement rapporter de l’ar-gent par lui-même, ce qu’il fit,mais aussi être une « vitrine »pour l’agence. Je voulais fairepasser le message suivant auxentreprises locales, et notam-ment à nos annonceurs : « voyez ce que nous savonsfaire pour nous, en terme decommunication, imaginez ceque nous pouvons faire pourvous ». Il faut bien dire que celan’a pas très bien marché, car lesgens, même ceux qui nousconnaissaient bien, voyaient enmoi davantage un « journaliste »,

VPP et sa Banque

Je dois dire, dans ces 10 ans deVPP, un mot sur l’argent et sur mabanque, la Banque Populaire Rivesde Paris. J’avais ouvert le comptede VPP à l’agence de Villepinte, quivenait de s’ouvrir. J’avais aidé labanque, lorsque j’étais à la mairie,pour ce nouvel établissement etj’avais souhaité qu’il s’installe àTremblay. Mais la banque a trouvéentre temps un bel emplacementdevant la gare, du côté Villepinte.Nous avons, dès le début, sympa-thisé, avec la direction de labanque. D’abord avec Monique Le-roux, qui venait d’être nommée di-recteur du crédit (dont nous avionsfait le portrait dans le premier nu-méro de BN) et qui a fait rentrer laBP dans le Club des Entreprises.Puis avec M. Battistella, qui fut long-temps le numéro 2 de la banque,aujourd’hui en retraite. Enfin, avecM. Gérard Leducq qui fut longtempsà la tête de l’agence de Villepinte. Ila toujours apprécié l’aide que je luiavais apportée pour faire connaîtrel’agence. Celle-ci fut d’ailleurs pen-dant longtemps une des meilleuresagences du réseau, peut-être en-core maintenant (j’ai « suivi » M. Le-ducq au Raincy). Je dois citer aussiles noms de M. Tochon, de M. Le-gros, tous deux d’excellents jeunesbanquiers, promis à une brillantecarrière. Ma banque a « sauvé » VPPau moins à trois reprises, dont unesérieuse, et je la remercie encoreune fois. La « banque pop » est réel-lement une banque de proximité, àl’écoute et très adaptée auxTPE/PME. Je n’ai jamais eu de «passe-droit », mais j’ai toujours en-tretenu avec mon banquier des re-lations de confiance et de totaletransparence : c’est comme çaqu’il faut faire ! Un merci spécialdonc à Gérard Leducq, qui esttoujours « mon » banquier.

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Page 32: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

mais, sauf de rares exceptions,pas un « conseil en communica-tion », et ils avaient bien tord. Ce qui ne nous a pas empêchéde réaliser de nombreux travauxde communication et de publi-cité pour nos clients et un toursur notre site Web actuelwww.vppcom.com vous en don-nera un aperçu.

Roissy Mail en papier avant lagrande frustration :

« Choses publiques »

___________________________

Je continue à travailler avec Triè-dre, l’agence d’Argenteuil, quiest mon « sous-traitant » gra-phique. Mais on n’est pas en-core à l’Internet au débit, et pasencore aux photos numériques.Je rédige les articles, les sauve-garde sur disquette, et fais dé-velopper les photos

argentiques, etj’emmène le tout àArgenteuil. Des al-lers retours inces-sants. Internet etsurtout l’ADSL et laphoto numériqueviendront réglertout ça. Mais je mepose la questiondepuis le débutd’avoir sur placeune « station PAO »(publication assis-tée par ordinateur),entendez un ensem-ble informatique(Macintosh, plus lesdifférents logicielsgraphiques commeIllustrator, Xpressou Photoshop...),une grosse impri-mante et un person-nel qualifié qui vaavec. Cela coûte

cher, ça serait effi-cace, mais il faut donc avoir suf-fisamment de travail pouramortir.

Afin de « nourrir » une telle sta-tion PAO, j’avais pensé à rache-ter l’hebdo « Echo 93 », quiétait moribond, mais qui était leseul journal départemental deSeine-Saint-Denis (depuis la li-quidation de son homologuecommuniste), mais qui avaitl’avantage d’être habilité à pu-blier des annonces légalesqui rapportent de l’argentd’une manière récurrente. J’airencontré son propriétaire, unancien assistant parlemen-taire d’Eric Raoult, députéUMP du Raincy. Mais il envoulait trop. J’en avais parlé àChristian de la Guèronnière, lejeune journaliste évoqué plushaut et celui-ci avait aussitôtessayé aussi, de son côté, dele racheter, sans succès. Ilavait pris de l’assurance, lep’tit jeune, et créé sa propreagence « ID Commune » et

commençait même, profitantdes « cours » que je lui avaisdonné imprudemment sur le po-tentiel de « Roissy », à marchersur mes plates-bandes… On amême essayé de monter unjournal d’annonces légales (surle 93) entre nous, mais il fallaittrop d’argent, en plus il voulaitêtre le chef…Tout ça ne me di-sait rien qui vaille. J’ai malgrétout une idée : lancer un maga-zine gratuit plus léger, entredeux Bénéfice.net, avec du pa-pier moins cher, que je nommeRoissyMail et qui aura vocationà devenir hebdomadaire maisaussi à être habilité aux an-nonces légales et diffusé,comme BN sur tout le pôle deRoissy. Je sollicite de la Guéron-nière sur ce projet. Il me file uncoup de main, mais ne veut passe lancer avec moi dans l’affaire,étant occupé avec le développe-ment de son agence. Je sorsquand même, en juin 2000, unpremier numéro, diffusé à 25000 ex, à peine financé par lapub. Il n’y en aura pas d’autres,mais « RoissyMail » n’est pasperdu pour autant. Et l’idée d’unhebdo du pôle de Roissy habi-lité aux annonces légales n’estpas tombée dans l’oreille d’unsourd : là est l’origine de « Roissy Horizon », comme vousle verrez plus loin.

Je cherche d’autres idées. Le fait

qu’il n’y ait, hors les pages lo-cales du « Parisien » et les « journaux » municipaux, pasd’autres sources d’informationssur la vie locale, à Tremblay ouà Villepinte me chagrine. Et jepense lancer un mensuel d’in-formation (qui peut devenirhebdo), gratuit, financé par lapub, mais qui s’adresse cettefois à tout le monde, aux habi-tants de ces deux villes que jeconnais très bien. Pour la ma-quette, je ferai appel à Guillotin,un très bon graphiste de Trem-blay. Le nom sera « Choses Pu-bliques », histoire de bienannoncer la couleur. Et trentemille exemplaires, pas moins !J’annonce la future édition dansun tract de 4 pages en couleurdiffusé à 10 000 ex. On reçoitdes centaines de réactions posi-tives, par courrier et par télé-phone. Je la sens bien ! le 15septembre 2001 le premier nu-méro parait. Gros succès. Onavait créé un « Club des lecteursde Choses Publiques » : leschèques affluent des lecteursenthousiastes, accompagnés delettres de soutien et d’encoura-gement, de suggestion d’arti-cles, etc. On aura sorti trois numéros. La« classe politique » locale défilechez nous, car nous décryptonsla vie municipale, notamment àVillepinte, dont le nouveauconseil municipal est en crise

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DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 4VPP : 10 ANS D’ÉV

EGB CENTRE D’AFFAIRES EGBA 15 mn de Roissy CDG et 30 mn de Paris

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L’édition de Choses Publiques avait provoquéun véritable engouement populaire.

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suite à la nomination, comme di-recteur de cabinet de Martine Val-leton la nouvelle maire (UMP)d’André Touati, transfuge du PS etqui a facilité sa victoire. Les genscomprennent car on expliquebien, ils sont ravis. La rédactiondu numéro 3 me coûtera une nuiten garde à vue au commissariatde Villepinte (une première pourmoi !) que je dénoncerai dans lenuméro 4.La pub rentre un peu, le marchéest là, (y compris les petites an-nonces de particuliers) mais fautaller la chercher. Et il y a Béné-fice.net à faire, puis tout le reste.Ca fait beaucoup de travail. Onabandonne, la mort dans l’âme, etje me promets de recommencer. Jeferai une tentative à la rentrée2003, avec l’objectif de couvrirMitry, Vaujours, Sevran et Aulnay,en lançant une campagne d’affi-chage (excellentes affiches crééespar Guillotin), un site Internet,mais je vais trop vite, je n’ai pasassez de moyens humains et «Choses Publiques »ne ressortirapas. Vous pouvez, avec intérêtvoir les numéros parus et la tenta-tive de reparution que j’avais faitesur le site, toujours en ligne :www.chosespubliques.com. Je reste persuadé qu’un tel journalest rentable et j’en ferais bien undans la région de Roissy-Gonesse.Mais il faut investir pas mal audébut mais je n’ai pas assez d’ar-gent. Avis aux investisseurs : ap-pelez-moi !

VPP fait un petit :Grafi-pôle SARL

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Au moment où nous sortons « Choses Publiques », j’avancepour créer « ma » station PAO.Trièdre a été mise en liquida-tion, mon ami Raymond a prisune retraite bien méritée et Lau-rent, son directeur artistique, arecréé, sur les décombres deTrièdre, une nouvelle agence,

dans les mêmes locaux, à Argen-teuil. On continue à travailler en-semble mais comme il a (audébut) beaucoup de travail et quej’en ai pas mal (avec Choses Pu-bliques en plus), on décide decréer ensemble, à 50/50 une SARLde production graphique (Grafi-pôle) qui sera logée chez nous auVieux-Pays, dès janvier 2002. Em-prunt à la Banque Populaire, tou-jours là, achat de matériel etlogiciels, embauche d’une infogra-phiste. Laurent s’occupe de la par-tie technique, moi de « nourrir » lastation. Malheureusement,l’agence de Laurent, Artidia, netient que 9 mois. Il quitte la régionparisienne et en même temps laco-gérance de Grafi-pôle. Je me re-trouve avec elle tout seul et, enl’absence des travaux qu’auraientpu fournir Laurent et une insuffi-sance globale de notre côté, Grafi-pôle sera en déficit chronique, queVPP comblera pendant trois ans.J’aurais pu déposer le bilan deGrafi-pôle, mais il restait l’empruntque je tenais à rembourser, pourne pas « planter » ma banque etgarder sa confiance. Elle s’en estsouvenue le moment venu... Nousavons liquidé nous-même Grafi-pôle à l’été 2005 et nous conti-nuons à travailler à nouveau avecLaurent, qui a rebondi, pour notregraphisme, Internet haut débit etla téléphonie sur IP se fichant biendes distances.

Les relations avecADP : Guérin et lamachine de guerre « Roissy Horizon »

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Depuis l’histoire du « salon »,j’étais « triquard » chez ADP.Non seulement Guérin m’a piquél’idée de ce qui était devenu le« carrefour des achats » (troiséditions lamentables) maisj’étais boycotté par le « départe-ment coopération économique

et sociale » que Guérin avaitmonté. Je décide, malgré tout,de jouer la diplomatie. Je le ren-contre un jour, à sa demande.On boit un coup au bar du Hil-ton et je lui demande, avanttoute discussion, qu’il recon-naisse simplement qu’il m’avaitb… . Il confirme. Du coup ça vamieux et il nous achète detemps en temps de la pub, nousoffre un stand à la dernière édi-tion du « Carrefour », au Bour-get, qui fut nulle et me paie unebouffe au Japon, avec la déléga-tion du Val d’Oise que j’accom-pagnais, pour BN. Mais le gars n’est pas clair. Ilcherche à me manipuler. Je n’aimepas ça et je me fâche. J’écris, dansle BN 14 en mai 2002 un articleretentissant contre lui, démontrantque son « Département » ne sertà rien, et coûte une fortune à ADP,c'est-à-dire, aux contribuables quenous sommes tous. Je le rencontreà Orly suite à un quiproquo, il estvert de rage et veut se venger. Surle texte il ne peut rien, tout estvrai et il n’a pas intérêt à ce qu’onl’audite. Il se vengera autrement.

Pendant ce temps là, Christian dela Guéronnière continuait son p’titbonhomme de chemin et était culet chemise avec Guérin, qui le fai-sait travailler. Du coup celui-ci vase servir de lui. Il va l’aider à créerun hebdomadaire, qui sera RoissyHorizon, qui n’est ni plus ni moinsqu’une reprise de mon « Roissy-Mail » papier (voir plus haut). Peuavant, mon employé « commercial», qui était resté trois ans avecmoi, et qui ne donnait pas satis-faction, finit par me demander dele licencier. Ce que j’ai fait, comptetenu des bonnes relations person-nelles que nous avions eu malgrétout. Mais je fais une erreur grave.Compte tenu de nos bonnes rela-tions et persuadé qu’il voulait aller « planquer » aux Assedic, je n’aipas respecté la procédure ta-tillonne du licenciement, mecontentant, pour la forme, d’une

simple lettre recommandée à la-quelle il devait renvoyer son ac-cord, pour la forme. Quelquesjours après, je recevais une lettredithyrambique de son avocate memenaçant de poursuites pour nonrespect de la procédure de licen-ciement et surtout licenciementabusif, des dommages intérêtsvertigineux et tout l’toutim. J’étaispiègé. J’ai refusé toute transaction(trop facile) et j’ai limité les dégâtsaux Prud’hommes (ça m’a coûtécher également en temps. Mais cetemps fut agréablement, et large-ment compensé par une rencontrevéritablement amoureuse et in-croyablement sensuelle – mais autant compliquée- liée in-directement au dossier, qui comp-tera énormément pour moi,jusqu’à ce jour).

Pendant ce temps, par un de mes« espions » chez ADP, j’apprendsque le journal se prépare active-ment. Un hebdomadaire, lancé parde la Guéronnière. Et j’apprendsen même temps que « mon » fa-meux « commercial » travailledans l’équipe, logée dans desconditions favorables dans « Aé-ropôle », la « pépinière » d’entre-prises créée et contrôlée parGuérin. Autrement dit, ce « com-mercial » avait été débauché, lesdirigeants de « Roissy Horizon », c’était le nomdu futur journal, pensant bénéfi-cier ainsi de mon important carnetd’adresses d’annonceurs. Ce quim’a bien fait rire, connaissant bienles capacités de l’individu…Je me renseigne. Guérin est bienen dessous de tout ça. Dans le ca-pital de la société éditrice, outrede la Guéronnière, on trouvel’ancien directeur du GIE ParisNord 2, Teyssou, qui était de-venu cul et chemise avec de laGuéronnière à qui il avait confiétoute la « com’ » de Paris Nord2 dans des conditions peu pro-fessionnelles et Cornu, ex-res-ponsable de la « com’ » deRoissy Porte de France, même

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ÉVOLUTION AVEC LE PÔLE DE ROISSY

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cas de figure…Le premier journal sortira le 15mai 2003. Objectif : en faire unjournal habilité aux annonces lé-gales. Pour être habilité, c’estun peu compliqué : il faut exis-ter depuis 6 mois, avoir une pa-rution au moins hebdomadaire,sans interruption et VENDRE lejournal. Il faut ensuite passerdevant une commission préfec-torale, pour chaque départe-ment couvert (pour eux c’étaientles quatre départements du pôlede Roissy) et prouver une diffu-sion payante, différente selonles cas. Au début, je ne suis pasinquiet. Je sais qu’ils n’arriverontpas à vendre de la pub en suffi-sance. D’une manière étrange, lacommunauté de communes RoissyPorte de France souscrit, le journaln’étant pas encore sorti, des abon-nements pour tous les élus. Petitcoup, pas sympa, de mon toujoursami Guy Messager, maire de Lou-vres et nouveau, à l’époque, prési-dent de la commission «communication » de Roissy Porte de France,

et qui voulait être sé-nateur à ce moment.Je suis sûr qu’il a étéabusé… De mémoire,la communauté a re-nouvelé les abonne-ments 6 mois après,mais ce coup-ci, paspour tous les conseil-lers municipaux. Le journal ne prendpas. Son contenu estpeu intéressant, glo-balement, et sert lasoupe à ADP et àquelques élus. Le dé-partement de Seine-et-Marne se laisseabuser et payequelques pages depub, mais, malgrél’aide d’ADP, lecompte n’y est pas. Iln’y aura jamais vrai-ment de publicité «normale ». Mais ce

qui m’inquiète le plus,c’est qu’ils se mettent à sortir des « suppléments », gratuits, eux,sous forme de magazine : c’estune pâle copie de Bénéfice.net,mais ça m’inquiète pour la pub, carle tirage est important. C’était bienune machine de guerre pour coulerBN.Dans le même temps, je fais leurscomptes, avec une collègue jour-naliste, sur une nappe en papierau resto « Chez Américo ». C’estsûr, à moins d’une perfusion per-manente (et risquée) de la partd’ADP (entre temps Millet avaitremplacé Guérin et continuait avecl’ardeur du néophyte, la sale be-sogne de son prédécesseur), ils nepeuvent pas tenir longtemps : per-sonnel important, frais, pas ou peude recette. ADP intervient enpayant massivement des abonne-ments à n’importe qui, commandeà grands frais à la société éditricede RH un supplément pour les 30ans d’ADP. Au bout de 6 mois, Roissy Horizontente de se faire habiliter aux an-nonces légales. Tous les départe-

ments refusent, sauf la Seine-Saint-Denis. Or, cette habilitationest plus que contestable, elle estillégale : la diffusion payante estinsuffisante car, normalement, lesabonnements groupés (qui fai-saient le gros de la diffusion) doi-vent être comptés pour 1.Jean-François Dupaquier, le patronde l’hebdo du Val d’Oise, l’Echo-LeRégional fait un recours gracieux,auprès du préfet du 9.3, décidé-ment à l’image du département….J’en fais un aussi, mais il est rejetéau motif que je n’ai pas « intérêt àagir », n’étant pas habilité aux an-nonces légales. Or j’avais bien in-térêt à agir, puisque l’habilitationde Roissy Horizon pouvait financerleurs suppléments gratuits.

Mais les choses se sont précipitéesdepuis ça. Premières crises au seinde l’équipe de RH, le personnel di-minue. La chute est proche. Elle in-tervient en juin 2004 : l’affaire,malgré un soutien incroyabled’ADP, n’aura pas tenu un an. Onsabre le champagne, copieuse-ment, à VPP. La bande Guérin/Mil-let/ADP a échoué.

La riposte :www.roissymail.com ! ___________________________

Je ne me serais pas, quandmême, laisser manger tout cru.La concurrence, même déloyale,car c’était bien le cas, a du bon.Je me remue, réfléchi et pense àrelancer mon « RoissyMail »,mais pas sous forme papier,sous forme d’une newsletter dif-fusée par Internet. La générali-sation du haut débit le permetmaintenant. Je n’y vois que desavantages (pas de papier, réac-tivité, publicité possible), maispour l’heure, c’est bien pourcouper l’herbe sous le pied deRoissy Horizon : ils sont « heb-domadaire » ? Je serai quotidiens’il le faut. Et avec l’immensecarnet d’adresses mail que l’on

a, j’aurai dix fois plus de lec-teurs qu’eux. Mais pas eu le temps de les af-fronter : ils sont morts justeavant la première lettre de Rois-syMail, en juin 2004 donc. Au-jourd’hui, RoissyMail fleurit :nous comptons près de 6 000 fi-dèles abonnés, tout le mondeen parle et la lettre gagne del’argent.

Les relations avecADP : ça ne

s’arrange pas ! ___________________________

Le coup du « carrefour des achats», puis celui de Roissy Horizon,perpétrés par le « départementéconomique et social » d’ADP, di-rigé par Guérin puis par Millet, parailleurs militant socialiste (il est ad-joint au maire du 14ème arrondis-sement de Paris), ça faisaitbeaucoup. Mais, si tout le mondea peur de la « puissance » d’ADP, pas moi.D’autant que beaucoup de cadreset d’employés d’ADP apprécientmon travail d’information. Je conti-nue à dire que ce « département», qui coûte cher pour une produc-tivité quasi nulle (et dont l’argenta servi à essayer de nous « tuer »à deux reprises) devrait être dis-sout et remplacé par une structured’information économique.Le nouveau PDG, d’ADP, PierreGraff, n’est pas loin de pensercomme ça, puisqu’il a dit, à plu-sieurs reprises, publiquement,qu’ADP n’avait pas vocation à sor-tir de son objet social. Il m’avaitreçu d’ailleurs, à ma demande(nous avions fait un interview delui dès son arrivée dans BN) et jeme suis plains du soutien abusifque Millet apportait à Roissy Hori-zon. J’avais été reçu en présence dunouveau responsable du bureaude presse d’ADP, le jeune JérômeDutrieux, qui avait remplacéReder, parti en retraite. Les rela-

DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 4VPP : 10 ANS D’ÉV

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Guérin (ADP) et Asensi (PCF) ont tous deux essayé de nous couler, sans succès.

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tions étaient donc bonnes avec lui.Jusqu’au jour où j’ai fait un articletrès fort sur « l’affaire des hôtels», dans BN 18. Cette affaire étaitgrave car ADP venait d’êtrecondamnée par la cour de cas-sation pour abus de position

dominante car elle refusait de-puis 10 ans de laisser les hôtelssitués en dehors de la plate-forme indiquer leur existence etleurs navettes. Souhaitant,avant de publier l’article, qui dé-cortiquait le comportement pro-

ÉVOLUTION AVEC LE PÔLE DE ROISSY

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Eric Veillon et la politique

La « classe » politique aura réussi au moins une chose, cestrentes dernière années, c’est de faire en sorte que le mot« politique » devienne un gros mot. En plus, beaucoup, d’élus,à de rares exceptions près, font en sorte que la « politique »soit réservée à ceux qui sont déjà dedans. Et, à les enten-dre, il ne faudrait pas parler de politique, qu’elle soit natio-nale ou même locale dans Bénéfice.net ou RoissyMail, sauf,évidement si on dit du bien d’eux. La « politique » est aujourd’hui un domaine réservé à ceux quisont en place, qui sont la plupart du temps des « profession-nels », des fonctionnaires, des médecins ou des retraités. Cen’est pas normal. Il faut encourager les gens à se mêler deleurs affaires, donc de politique. D’autant, et j’en témoigne,lorsque la « chose publique » est bien expliquée, clairement,(nous le faisons), les gens en sont passionnés. Que cela plaise ou non à certains (y compris de mes « amis»), je continuerai à parler de politique. De même, je comptebien participer activement aux campagnes électorales encours et surtout aux prochaines législatives. Je n’ai aucunproblème déontologique là-dessus. Alors, Veillon est-il de droite ou de gauche ? Je fais partiede ceux qui considèrent aujourd’hui que ce clivage est to-talement dépassé. Je suis un homme du peuple, nonconservateur, libéral dans le meilleur sens du terme, par-tisan de l’égalité des chances, non pas en redistribuant àoutrance, non pas en maintenant les pauvres gens dansleur situation sociale, mais en encourageant l’effort. Je suiscontre l’assistanat. Il n’est qu’une seule source de richesses: le travail. Et il faut un juste équilibre entre le capital et letravail. Je pense que l’Etat doit faire les choses dans l’intérêtgénéral et non se mêler de tout. Je suis pour la liberté et ladéfense intransigeante des droits de l’Homme : je suis, évi-demment, anti-raciste. Je suis pour l’éducation, le respect,la politesse. Je suis pour l’Union de l’Europe, mais pas pourque celle-ci fabrique des règlements tatillons sur la tailledes asticots et qu’elle s’occupe de choses importantescomme la Défense et la diplomatie communes. Je suis pourle vrai développement de ce qu’on appelait le Tiers-Monde,et notamment de notre pauvre Afrique noire, francophoneet encore (mais pour combien de temps ?) francophile. Jesuis contre le soutien aux dictatures et pour le droit d’ingé-rence politique dans certains pays corrompus jusqu’à l’os,qui ont démontré, jusqu’à aujourd’hui leur incapacité à sedévelopper…Je suis pour le démantèlement immédiat et si-multané de toutes les armes atomiques et de destructionmassive….Alors, je suis où, à droite ou à gauche ? Vous pourrez liremes autres points de vue sur mon blog qui devrait être ou-vert lorsque vous lirez ce magazine : www.ericveillon.com

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prement scandaleux d’ADP danscette affaire, avoir l’avis de lanouvelle direction, j’appelle Du-trieux. Il me demande de luimontrer l’article, ce que je faisvolontiers, mais en le mettanten garde contre toute volontéde censure. Il me rappelle enm’intimant de ne pas publier cepapier, en faisant des menacesvoilées (j’avais fait quelquespropositions à Graff…). J’ai untémoin de la conversation, uncadre d’ADP qui était chez nousce jour-là. Je n’ai évidement pascédé et j’ai publié le papieravec, en prime un bandeau en «une » l’annonçant. Du coup jesuis à nouveau triquard au ser-vice de presse, mais c’est da-vantage leur problème que lemien. Leur réaction a été stu-pide car la nouvelle directionn’avait pas à prendre sur elledes erreurs faites par les an-ciennes équipes.

RoissyMailcensurée par

ADP________________

Et c’est pas tout.Après avoir tenté,en vain, donc, decouler BN, je nesais pas toujoursqui, à ce jour (maisje le saurai bientôt)a décidé de brouil-ler la réception deRoissyMail sur lesordinateurs d’ADP.Ils avaient déjà, audébut de la news-letter, brouillé cetteréception. Puis c’estrentré dans l’ordre.Et, en août dernier,suite à un article deRoissy Mail qui

avait dénoncé l’incu-rie de leur Département « Immo-bilier » (sa directrice a étélicenciée depuis) à propos dedeux panneaux 4X3 (démontéssuite à l’article) indiquant un nu-méro de téléphone qui n’étaitplus en fonction depuis des lus-tres, non seulement le brouil-lage a repris mais l’accès au siteWeb de Roissy Mail est interditaux ordinateurs des agentsd’ADP, pourtant massivementabonnés à la newsletter. Scan-daleux… A ce jour, le brouillageexiste toujours, je fais le ser-ment ici de trouver et de dénon-cer la personne qui en a donnél’ordre.

Les attaquesd’Asensi, député

communiste : « je tecasse la gueule ! »

___________________________Pendant ces années, les actionsd’Asensi, qui fut donc un tempsmon patron, continuèrent contre

moi. Dès le début deBénéfice.net, il s’arrangea pourinfluencer un grand acteur localpour qu’il ne prenne plus depub dans BN, comme il en avaitfait dans le premier. J’avais étéétonné que cet « acteur local »n’en reprenne plus, puisqu’ilétait ravi du premier numéro etm’avait confirmé qu’il en repren-drait davantage dès le numérosuivant. A chaque édition, j’in-terrogeais à nouveau et àchaque fois, c’était des ré-ponses pas claires : pas de bud-get, etc. Je décide de tirer lesvers du nez de la responsablede la communication de cet «acteur local » et elle me faitcomprendre que la direction neveut pas se mettre mal avecAsensi, député du secteur etavec lequel ils sont obligés de «travailler » sur un dossier impor-tant. Je lui réponds en lui de-mandant de faire passer lemessage suivant à son Directeur: « si vous cédez à Asensi, ça nevous mettra pas à l‘abri, sur cedossier », et je développe. Deuxans plus tard, je croise le direc-teur au Salon aéronautique duBourget. Il vient vers moi toutsourire et me félicite pour BN. Jelui dis : merci mais, vous m’avezlâché…En fait, il se souvenait dema mise en garde sur Asensi etce que j’avais prédit était arrivé.Du coup il s’est rattrapé et on aeu à nouveau de la pub de lui,en bonne quantité même…

Mais, le succès de BN aidant,Asensi se rapproche de moi.Pourquoi pas ? On va mêmejusqu’à lui offrir une interviewsur deux pages dans le BN 9 (fin2001). La SAGE, la société d’éco-nomie mixte de la ville, qu’ilpréside, achète même de lapub. Mais cette accalmie ne va pasdurer. Fin 2001 toujours, paraîtle dernier numéro de « Chosespubliques », consacré principa-lement à la situation politique à

Villepinte. J’y décrypte notam-ment le rôle d’Asensi, pas clairdu tout dans cet écheveau. Unsoir, il y a deux conseils munici-paux le soir même, à Villepinteet à Tremblay. Je « couvre » celuide Villepinte, car c’est le bazar.Et je vais, invité par un amid’Asensi au « pot » de fin d’an-née en l’honneur de la dernièresession du Conseil, offert par lamairie de Tremblay et ouvert àtous. Je suis la vedette, tout lemonde veut me causer. Je salueAsensi de la tête. Au bout de 5minutes, il vient vers moi, meprend par le bras, m’entraînevers la sortie. A ce moment il meserre le bras, fort, et me dit, hai-neusement : «arrête d’écrire tesconneries, tire-toi ! ». Je suis in-terloqué. J’hésite entre le scan-dale public, que je peux faire, etla retraite tactique. Je choisisinstinctivement la seconde solu-tion, et je pars. Quelques jours après, je dé-jeune, comme je le faisais régu-lièrement alors, au restaurant del’Assemblée nationale avec mavieille copine, qui était secré-taire au groupe communiste etqui, avant l’ADSL, m’envoyait lesrapports et textes parlemen-taires dont j’avais besoin pourBN. Elle me demande commentça va avec Asensi. Commed’hab, je lui dis, sans lui relaterl’incident, préférant parler d’au-tres choses avec elle. « Tiens,justement, le voilà », me dit-elle. Je ne me retourne pas, ils’installe au fond, loin de nous.« Tiens, il arrive vers nous », meredit-elle. Moi, naïvement, jepense qu’il va dire deux motspour s’excuser pour l’incident del’autre soir. Eh ben, non, devantma copine, il sort « si tu conti-nues, je te casse la gueule ! ». Jesuis sidéré, ma copine restecoite, bouche bée, blanchecomme un linge. Je tente un dia-logue, laissant de côté les me-naces. Il confirme que c’est laphrase « Pendant ce temps,

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DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 4VPP : 10 ANS D’ÉV

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Asensi avait fomenté une listede divers gauche » qui l’a misen rogne. Et alors, lui dis-je ? Tun’as qu’à démentir et on verraqui a raison…Mais l’excitén’écoute pas et repart en mena-çant à nouveau. La copine n’ycroyait pas…

Le temps passe… Pendant cetemps, Asensi crée une associa-tion de chefs d’entreprises, «En-treprendre à Tremblay » car il aenfin compris le bénéfice poli-tique qu’il pouvait en tirer, nepouvant, pour être réélu, qu’ap-paraître comme un commu-niste… « new look »,réformateur ou quelque chosecomme ça. D’ailleurs, aucune deses affiches ne mentionnent, de-puis longtemps, le mot « com-muniste », malgré sa fouguecongénitale en faveur de ce sys-tème, indicible. Et le succès ini-

tial du « Club des Entreprises »,que j’avais créé, l’avait inspiré. Et à propos de ce Club, juste-ment, où en était-on ? Ce qui vasuivre est important. Les étudesde faisabilité et le compte d’ex-ploitation prévisionnel du projet« hôtel –club » s’était révélé ex-ceptionnellement prometteur. Ils’agit maintenant de trouver desinvestisseurs. Pour ce qui est dela partie « Club », pas de pro-blèmes, les candidats se bous-culent. En revanche, pourl’hôtel, il fallait au moins 60 mil-lions de F et seul un groupe hô-telier ou financier peut faire ça.Or le promoteur désigné par Zaf-fani n’a jamais réussi à en trou-ver. Accor aurait refusé, d’autreségalement, notamment le filsPeulat (le fils de l'ex-financierRoger-Patrice, l’ex-copain deMitterrand, celui qui avait prêté1 million de F à Bérégovoy…)

que je revois une année auMIPIM et qui m’a confirmé quele site ne lui plaisait pas. A tordà mon avis. Il est vrai que leVieux-Pays offrait (et offre en-core), malgré son charme initial,un visage peu reluisant, si on lecompare à Roissy Village. EtAccor préfèrera investir massive-ment dans plusieurs hôtels àRoissy Village et à Paris Nord 2.

Un caprice à 8 millions de Francs,pris aux contribua-bles de Tremblay

___________________________

Le projet ne se fera pas, j’en suispresque sûr, mais je fais quand

même un papier de deux pagessur le sujet, dans le BN 3. Sa lec-ture laisse supposer que c’est enroute. Mais Asensi ne connaît pasle fond du dossier. Il croit, à tord,que ça va se faire. Et ça explique lasuite, délicieuse. Les années pas-sent et je développe VPP, à l’aisedans la grande ferme dans la-quelle je suis désormais l’uniqueoccupant. Comme je l’ai dit plushaut, Asensi se rapproche de moi,mais c’est seulement tactique, jele sais. Courant 2004, j’ai la visite d’undes fils Zaffani, Yves, qui s’occupaitnouvellement du GFA (Groupementfoncier agricole) qui regroupe l’en-semble du foncier de la famille,dont l’ancienne ferme que j’occu-pais. Il faut dire, pour comprendre,que ce GFA n’avait pas été biengéré pendant des années et quepersonne ne s’en occupait vrai-ment, à ce que j’en ai vu, dans la

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ÉVOLUTION AVEC LE PÔLE DE ROISSY

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famille. Mais Yves veut reprendreces affaires en main, en vue deréaliser des ventes. Il vient doncme voir pour me montrer un do-cument effarant, qu’il a retrouvédans les dossiers épars du GFA. Ils’agit ni plus ni moins d’un juge-ment d’expropriation du tribunalde Bobigny incluant les parcellesde la ferme elle-même et datantde plusieurs années, jugementrendu dans le cadre de la procé-dure de ZAC, à la demande de laSAGE, la Société d’économie mixtede la Ville, aménageur de la fa-meuse ZAC multi site du Vieux-Pays, présidée par Asensi! Naïf, jelui dis qu’il doit s’agir d’une erreuret de voir ça avec la SAGE. En fait,ce n’est pas la peine, m’explique t-il car il a vu son avocat et celui-cia dit qu’une telle mesure ne pou-vait pas être annulée, s’agissantd’un jugement d’expropriation. Jeréfléchis, regarde la date du juge-ment, et y’a pas foto, on était alorsen plein projet de « l’Hôtel-Club».C’était pour cela qu’Asensi avaitfait inclure la ferme dans la ZAC,afin de pouvoir, le moment venu,

être maître du foncier,et donc du projet ! Et,comme le projet nes’est pas fait et queles Zaffani n’avaientpas vu le jugement,les choses sont res-tées dans les tiroirsde la SAGE…Les choses vont allervite. La ville est déjàcontrainte de rem-bourser les impôtsfonciers versés indû-ment par le GFA. Puiscelui-ci contraint laSAGE à aller jusqu’aubout de la démarche: acheter la Ferme !Ce qui tombait biencar les Zaffani avaientbesoin d’argent. LaSAGE doit faire uneévaluation par lesDomaines publics,comme il se doit. Du

coup on a droit à unevisite desdits Domaines, y comprisdans nos bureaux. Discussions surle prix, ça n’a pas l’air d’aller. Ducoup autre visite avec tout lemonde : propriétaires, domaines,avocats, la juge, services de laSAGE, de la Ville et Asensi lui-même. Ce jour-là j’étais parti dé-jeuner avec Sylvie et je suis arrivéà la fin de la visite, j’étais mort derire ! Asensi pris à son proprepiège ! La transaction eut lieu,pour un montant d’environ 8 mil-lions de Francs ! Mais la SAGE, au-jourd’hui dissoute, n’a pasd’argent. Qu’à cela ne tienne, leconseil municipal de Tremblay, auxordres et soumis, vote un soir enfin de séance et en catimini, uncrédit en faveur de celle-ci, sansque personne ne comprenne rien(j’ai lu la délibération). Un beauscandale ! Un maire, communistede surcroît, contraint par ses pro-pres turpitudes, de dépenser 8millions de Francs des contribua-bles tremblaysiens pour un pur ca-price ! Me voilà donc locataire, à titre gra-

tuit, de mon ennemi, je me marre.Je sais qu’il ne pourra pas me met-tre à la porte, ça lui coûterait tropcher politiquement. Je me renseigne, l’expropriation nementionnant pas la présence delocataires (moi en l’occurrence), ilne peut rien faire, car j’ai un bailen bonne et due forme. Mais il estmalin. Avant de payer l’intégralitéde la somme aux Zaffani, l’avocatde la vile (toujours mon succes-seur au groupe communiste àl’A.N, voir plus haut) écrit aux pro-priétaires que la ville paiera quandles locaux seront… libres. Je reçoisalors un coup de fil de Michel Zaf-fani, qui m’en informe et me de-mande de partir le plusrapidement possible. Je lui ex-plique que ce n’est pas légal etque la ville doit payer, nonobstantma présence. Il me répond que çapeut faire durer encore et me de-mande quand même de partir. Jene peux pas lui refuser quoiqueque ce soit, lui qui a été mon bien-faiteur en m’hébergeant gratuite-ment pendant 8 années ! Toujoursgentil, (il est décédé depuis et jelui ai rendu hommage dans un BN)il me propose de nous relogerdans les locaux de la nouvelleferme, (près des « poulaillers », àla sortie nord du Vieux-Pays), ceque nous confirmera par écritl’avocat de la famille. On visite leslocaux, j’accepte volontiers. Et onprévoitle déménagement.Quelques jours après, je reçois uncoup de fil de Jean Zaffani, le filsde Michel, qui me dit que ce n’estplus possible, l’ensemble ayantété loué. Je n’y crois pas, je sens lecoup fourré mais je dis OK, pas deproblèmes. J’apprendrai quelquesmois après par Jean, qui n’avaitpas osé me le dire, qu’Asensi avaitfait pression auprès d’eux, par rap-port au devenir de la nouvelleferme (j’ai le détail de la réunion «secrète » qu’il a tenue à ce sujet àla maison des Associations auVieux-Pays), pour qu’ils ne m’hé-bergent pas.

Encore un truc à rajouter sur lecompte d’Asensi, déjà bien débi-teur. Il y en aura d’autres…

Mais pour l’heure, il nous faut par-tir. Je pense alors à Brochot, l’en-treprise que je connaissais bien,située dans la ZAC des Petits-Ponts, qui loue des bureaux neufsdans une partie de leur immeubledevenu trop grand pour eux. J’ap-pelle Robert Grunspan, le PDG, quime reçoit tout de suite. Je lui ex-plique la situation et il accepte il-lico de me dépanner. On noustrouve deux bureaux spacieux quiferont bien l’affaire. Contrat, loyerraisonnable, et je partirai quand jevoudrai, car je n’ai pas l’intentionde rester là longtemps. On démé-nage. Je quitte avec nostalgie laferme, chargée de bons souvenirstant professionnels que person-nels. Adieu les barbecues, adieuma chambrette, pleine d’ondespositives…

J’annonce notre nouvelle adressedans un des tout premiers Roissy-Mail, à la fin de l’été 2004. Troisjours après, Asensi fait téléphonerà Grunspan. Il veut lui parler à pro-pos d’un de ces locataires, c’est ceque me dit le PDG, en m’expli-quant qu’il ne veut pas lui parler,Asensi l’ayant plusieurs fois roulédans la farine. Une semaine après,l’adjointe chargée des affaires éco-nomiques (qui a remplacé SimonDawidowicz) accompagnée d’au-tres élus, imposent un matin debonne heure, une entrevue avec lePDG qui ne peut que les recevoir.Il m’en fait part le midi en me re-mettant le « dossier » contre moiqu’Asensi les a chargé de lui re-mettre. Dossier ? Grands dieux,quel « dossier » ? En fait de dos-sier, il s’agissait de photocopiesd’articles de BN qui ne lui plai-saient pas ! Grunspan ne cède pas. Mais,quelques temps après, la per-sonne chargée des bureaux chezBrochot me demande quand est-ce que je compte partir, sachant

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DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

ARTICLE 4VPP : 10 ANS D’ÉV

Lors d’un reportage sur la construction del’aérogare 2 E

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qu’on avait dit qu’on ne resteraitpas longtemps. Etrange, on venaitd’arriver… Puis cette même ques-tion se répète. Je n’ai pas le tempsde me demander pourquoi, car j’aiune opportunité sur Roissy-en-France : des bureaux où je peuxavoir une chambrette (celle-ci memanque, car c’est bien pratique, àtous points de vue). Pendant cetemps, je dormais parfois chezTina, à Epiais-lès-Louvres, ce qui,par ailleurs, faisait jaser dans le vil-lage… Mais « Roissy » ne se faitpas et les « questions » de ladame des bureaux se font de plusen plus pressantes. Je ne bougepas, lui dis qu’on cherche. Cacontinue. Là je me dis qu’il y aquelque chose qui ne va pas. Je luidemande si le maire (Asensi) n’estpas derrière ça. Embarrassée, elleme dit que non. Je croise Gruns-pan, lui demande quel est le pro-blème, il me répond, gêné, à côtéde la plaque…Y’a un loup quelquepart, et faut pas être grand clercpour savoir qui c’est. Mais jem’étonne. Grunspan n’est pashomme à se laisser intimider. Il afait de grandes choses dans sa vie.Ce « juif égyptien », qui a côtoyéHenri Curiel, ce grand homme as-sassiné en 1978 à Paris, ne peutpas avoir peur d’un petit potentatde banlieue.

Je reçois tout de même une lettrerecommandée, signée de sa main,mettant fin au contrat de locationprécaire qu’il m’avait accordé, avecun préavis de deux mois. Ecoeuré,je ne demande pas à le voir. Jecherche une solution et c’est Tinaqui me la trouve en me proposantde demander à Mme Lefebvre,maire d’Epiais, qui me connaît etm’apprécie, de me louer une petitemaison à côté de chez elle. Visite,la maison est dans un triste étatmais je vois que ça peut faire l’af-faire : on s’assure que l’ADSL vabien venir, et en plus il y a unechambrette, de la place. Les locauxressemblent un peu à nos bureauxde la « ferme ». Question situation,

c’est aussi bien que le Vieux-Pays,au centre du pôle de Roissy, maisau nord, plutôt qu’au sud de CDG.On y est, et bien, depuis janvier2005. Travaux, Alain et des co-pains nous aident, et c’est reparti.Au moment de rendre les clés àGrunspan, je lui demande pour-quoi. Il m’explique qu’il a eu devraies pressions, concernant la fu-ture vente des murs de Brochot(qu’il fera, voir dans RoissyMail).Devinez de la part de qui, et quiest revenu, avec des « arguments», à la charge ? Je comprends, maisje suis déçu. Il me fera cadeau du-dernier trimestre de loyer, triste(mais sympathique) compensa-tion. Ils sont où, les combats, cherM. Grunspan ? Asensi avait gagné,il voulait que je quitte Tremblay,c’est fait. Mais on est bien à Epiaiset on est toujours à Tremblay…

Dernières attaques,frontales, d’Asensi :deuxième menacephysique et une lettre infamante ànos annonceurs

___________________________

Juste avant cet évènement, j’avaisremarqué que la zone d’activitédes Petits-Ponts, à Tremblay (dé-nommée « Tremblay-CDG ») deve-nait de plus en plus sale et enperte de vitesse. J’avais pensé,comme je l’avais fait pour d’au-tres, en faire un simple écho dansBN. Mais, Asensi me cherchant, j’aidécidé d’y aller plus profond. Ducoup je sors deux pages « incen-diaires » sur la zone, carrémentlaissée pour compte, fotos à l’ap-pui, dans le BN 19, que j’éditequand je suis chez Brochot. Leconstat, pour cette zone que jeconnais bien, est accablant pourla municipalité, en fait pourAsensi, qui décide seul de tout

(ou de rein, en l’espèce). D’autantplus accablant que nombre desentreprises qu’il a « recruté » dansson association « Entreprendre àTremblay » s’en était plaint auprèsde moi, discrètement. BN 19 sorten novembre 2004 et tout lemonde se l’arrache, comme d’hab.

« Où tu veux, quand tu veux »

___________________________

Quelques jours après, je déjeuneavec mon ami Gérard Couffignal,dans un nouveau restaurant deTremblay, qui s’avère vraimentnul et cher. Du coup, on décided’aller boire le café chez notreresto préféré, Americo. Il est 14 h et quelque, on reste aubar et on aperçoit Asensi qui finitde déjeuner avec le directeur dela future ex-SAGE. Gérard, tou-jours poli, va saluer le maire com-muniste et je reste au bar. Gérard,au courant des tensions avecAsensi, revient au bout dequelques minutes, un peu cho-qué, et m’explique la violencedes propos du député à monégard. Ce qui ne m’étonne pasoutre mesure. Mais, vla ti pasque, obligé d’aller au bar pourpayer, Asensi passe devant moiet, n’y tenant plus, éructe : « tuvas voir, j’vais t’casser la gueule !». Tout le monde est effaré, stu-péfait. Et moi, comme ça faitdeux fois et vues les attaques ré-centes, je lui dis, à deux reprises: « c’est où tu veux, quand tuveux ! ». Comme il me cherche,et publiquement, plusieurs per-sonnes, outre Gérard, étaient té-moins, j’ai franchement envied’accéder à ses désirs de se bat-tre physiquement (il ne fait pasle poids, devant moi, mais, aveu-glé par sa puissance locale, etcomme personne n’ose lui direnon, à part quelques vieux « stals» du PC 93, il se croit invincible.).J’imagine le coup de poing dans

la figure que je lui collerais illico,mais je pense à l’interdiction desduels par Richelieu, j’oublie Gas-ton Deferre, et j’ai autre chose àfaire de plus intéressant. Lui n’osepas aller plus loin, pour l’instant,mais il sort du resto, livide derage… Je bénis la démocratie etles Droits de l’Homme, une fois deplus, à ce moment…Il était, une fois de plus, échec etmat. Emporté et miné par sahargne et son obsession contremoi, il va faire une autre erreur.

Le 17 novembre 2004, il poste,sous le timbre de l’Assemblée na-tionale, une lettre adressée à(presque) l’ensemble des annon-ceurs de Bénéfice.net. Je suisaverti par l’un deux, rapidement.Sous prétexte de répondre, à lamanière stalinienne, à l’article surla ZAC Tremblay CDG, il essaye deconvaincre les chefs des entre-prises annonceuses dans BN derenoncer à y acheter de la publi-cité. En fait c’est plutôt un chan-tage. Pour cela, il n’hésite pas àm’insulter, dénigrer l’entrepriseVPP, et m’accuse auprès de mesannonceurs, me traitant, entreautres douceurs « d’expert enmanipulation ». Mais lisez la pé-roraison : « par la médiocrité des articlesqu’il rédige, par l’irrespect enversles personnalités institutionnelles(préfets, ministres, présidentsd’établissements publics), dont lenom et le titre sont mentionnéesprès de photographies raco-leuses, par le discrédit de l’actionpolitique, votre entreprise nepeut, à mon sens que ternir sonimage en collaborant à une tellepublication ». Et ça se terminecomme ça : « Cette situation a trouvé au-jourd’hui ses limites et il serait re-grettable que ces inepties (sic),proférées à longueur de tempspar un personnage sans scrupule(re sic) utilisant votre soutien fi-nancier, entachant, à terme, laloyauté des relations que la ville de

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ÉVOLUTION AVEC LE PÔLE DE ROISSY

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Tremblay-en-France a toujours suentretenir avec les entreprises etque je tiens à conserver, tant cettecollaboration est gage d’avenirpour notre région. Certain quecette correspondance aura su rete-nir votre attention ».

Ouf ! Je n’ai pas la place, dans ceBN, pour vous mettre la lettre en-tière, mais je vous le dis, chers lec-teurs, elle sera en ligne surRoissyMail dès que BN sera im-primé. Que faire ? Réunion de crise avecAlain, mon fils, pendant une se-maine. J’appelle les annonceurs, dumoins ceux qui ont reçu la lettre(les soutiers d’Asensi ont passé dutemps à chercher les coordonnéesexactes des annonceurs mais ontmal travaillé, c’est le contraire quiaurait été étonnant). Tous, à deuxexceptions, qui sont en affaires di-rectes avec Asensi, sont révoltés.J’ai envie de mettre ça sur la placepublique, par RoissyMail et descommuniqués, sinon une confé-rence de presse. J’en espère desréactions politiques. Je contacte un

haut représentant del’Etat ici, qui me ras-sure, n’ayant jamaisattenté (et quandbien même je les au-rais critiqués?) auxreprésentants del’Etat. Des annon-ceurs, parmi lesquelsdes chefs de collecti-vités locales, m’invi-tent à attaquer enjustice (il y a dequoi). Un maire, quej’aime bien, trèsconnu localement etdans la France en-tière, à cause de lanotoriété du nom desa commune, qui aeu à faire à des dé-nonciations calom-nieuses, et qui a étéblanchi en justice,me conseille de nepas donner, tout de

suite, trop d’impor-tance aux insultes d’Asensi, cequi, me dit-il, lui ferait plaisir. Et,compte tenu de la violence de cespropos, penser toujours au « y’apas de fumée sans feu »…Je penseeffectivement à la phrase célèbrede Francis Bacon : « calomniez,calomniez, il en restera toujoursquelque chose » (Audaciter calom-niare semper aliquid haeret, in Dedignitate et augmentis scientia-rum, VIII, 2). Du coup, on décide, Alain et moi,de la riposte. On n’a ni le temps,ni l‘argent pour entamer une pro-cédure de diffamation et de déni-grement commercial, même si onsait qu’on l’aurait gagné. La ri-poste serait donc journalistique etcommerciale, en attendant d’êtrepolitique. Je passe les détails,mais le numéro 20 de BN qui sui-vit fut un succès de pub inégalé àce jour, plusieurs annonceurs, etnon des moindres, outrés, ont surépondre à cette attaque commu-niste indigne contre la liberté d’ex-pression et contre l’existenced’une entreprise honnête et utile…

« Où tu veux, quand tu veux, … ».Ce fut la réponse de tous à cettetentative lamentable, qui a étécondamnée, je le sais, par desproches d’Asensi. Evidemment,celui-ci ne peut rien faire d’autrequ’essayer de nuire : s’il avait lamoindre chose à reprocher à Bé-néfice.net (dans lequel il s’estpourtant exprimé…), il attaqueraiten justice pour diffamation, ou dif-fusion de fausses nouvelles : il nepeut pas car il n’y a jamais eu nidiffamation envers qui que ce soitdans ce que j’ai écrit depuis ledébut.

L’avenir de VPP :des idées

plein la tête___________________________

Je continuerai VPP avec monstyle, ma liberté, mon honneur in-tact, mon honnêteté sans faille.Ces 10 dernières années ont vu larégion de Roissy se développerd’une manière vertigineuse : CDG,bien sûr, que tous les gouverne-ments, de droite ou de gauche,ont encouragé. Mais aussi toutesles zones d’activité autour quifont du pôle de Roissy la zone laplus créatrice d’emploi de France.La plupart des communes du pôlesont riches et accélèrent leurséquipements et les services pourleurs administrés. Je suis heureuxet fier d’avoir pu, même modeste-ment, témoigner, avecBénéfice.net et RoissyMail, decette évolution éco-nomique et socialeformidable. J’ai ap-pris beaucoup dechoses et rencontrébeaucoup de genspassionnants.Et, porté par le déve-loppement écono-mique prévisible de « Roissy » pour ces15 prochaines an-nées, nous continue-

rons à développer ces deux mé-dias locaux, originaux, et appré-ciés par des dizaines de milliersde lecteurs. Surtout RoissyMail,que je veux beaucoup plus réac-tive, avec plus de fotos, des vi-déos, et en faire véritablement lesite « portail » du pôle de Roissy. Parmi les regrets de ces dix ans,outre le crève cœur de « ChosesPubliques », celui de n’avoir pasencore édité le « Guide Internatio-nal du pôle de Roissy », dontvous pourrez voir tout l’intérêt surle site que j’y ai consacré :www.guidedupolederoissy.biz.J’entends bien l’éditer cetteannée, en tout cas je veux toutfaire pour. Question « agence »,nous continuerons à mieux faireconnaître nos compétences au-près des PME locales, pour toutesles questions liées à leur commu-nication. Mais j’ai d’autres projetsen matière de communication,notamment en Afrique, dans cecher Bénin, où je veux remettreun pied, définitivement.

Je profite de cet article, trop longmais incomplet, pour remerciertoutes celles et tous ceux quim’ont aidé, encouragé et soutenu: ils sont nombreux et se recon-naîtront : merci du fonds du cœur! Impossible de les citer tous,mais un mot quand même pourmon ami franco-béninois BriceBoussari, à qui je dois tant.

DOSSIERERIC VEILLON : 10 ANS DE VPP AVEC LE PÔLE DE ROISSY

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Eric Veillon et le cancer

Courant 2004, j’ai commencé à avoir mal auventre, de temps en temps, le matin. Puis jeme suis aperçu de traces de sang dans lesselles : ça ne m’a rien dit qui vaille. J’ai finipar consulter et un médecin de Villepinte aconclu à une hémorroïde interne. Je n’ycroyais guère. Ca a continué et j’ai vu monmédecin, à Paris. Il ne trouve rien de spécialà dire, se contentant de me dire de surveil-ler… Ca a continué et là, enfin, il m’a prescritune coloscopie. J’ignorais ce que c’était,mais en en parlant, j’ai trouvé plein de gensqui en avaient fait. On n’ose guère parler eneffet, de ces histoires de cul. J’entends en-suite, sur France Info, une rubrique sur lecancer du côlon : je suis sûr que j’en ai un…Je traîne pour prendre le rendez-vous pourla « colo », et pour y aller : peur de la vérité sû-rement. Ah, le syndrome de l’autruche ! Enseptembre, j’y passe enfin. Le médecin mefait le compte rendu tout de suite : il n’a paspu « passer » à cause d’une tumeur qui n’apas l’air sympathique. Il faudra opérer. Biop-sie, premier RV avec le chirurgien : c’est bienun cancer ! « Ni un petit, ni un gros, c’est unmoyen » me précise-t-il. A mon grand éton-nement, je réagis bien (je m’étais en re-vanche complètement affolé lorsque,

quelques mois auparavant, une personnetrès très proche de moi, et beaucoup plusjeune, a eu aussi un cancer, heureusementcomplètement guéri aujourd’hui). Je me suisdit « mektoub » et pris avec beaucoup de phi-losophie cette annonce d’une maladie mor-telle. L’opération s’est très bien passée (une« première » pour moi, 30 cm de boyaux enmoins) et j’ai dû subir une chimiothérapie «adjuvante » pendant 6 mois. Tous les quinzejours, j’allais donc à l’hôpital me faire perfu-ser (j’ignorais ce qu’était vraiment une « chi-mio) trois heures pendant deux jours. Ca neme plaisait pas du tout. Auparavant, j’étaisretourné sur le billard pour me faire installerune sorte de « porte » pour permettre les per-fusions plus facilement. Et je me trimballaispendant 48 heures avec une sorte de pompefixée à ma poitrine, qui continuait à m’injec-ter du produit. Ca m’énervait et aujourd’huiencore, je ne porte plus les chemises amplesqui dissimulaient la « pompe »…Heureusement, je n’ai jamais été vraimentfatigué, ni eu d’effets secondaires. J’ai doncpu, au grand étonnement des médecins etdes infirmières, continuer à travailler norma-lement. Je n’ai parlé de cela à personne,sauf à mes enfants et à ma secrétaire. Eneffet, évoquer le cancer est encore un peutabou et change inévitablement le comporte-

ment des « autres »vis-à-vis de vous,quand ils ne vous enter-rent pas tout de suite. Aujourd’hui, tout va bien, et lecrabe n’a pas voulu de moi, ce queje lui rends bien. J’ai eu de la chance. Si j’enparle ici, c’est pour deux choses : la préven-tion d’abord. C’est incroyable que mes deuxmédecins ne m’aient pas prescrit une colo-scopie tout de suite, vus les symptômes etmon âge. Faites le donc, arrivés au moinsau milieu de la quarantaine. Ca fait pas mal! Autre chose, la nécessité d’en finir avec le «tabou » de la « longue maladie ». Il faut parlerdu cancer ! A ce propos, j’ai apprécié lacampagne de publicité sur les « deux millionsde héros ordinaires ». J’ai été très bien soigné et c’est là qu’on ap-précie notre système de sécurité sociale etla qualité du personnel soignant, que j’ai re-mercié à plusieurs reprises.N’empêche, quand on côtoie la « grande fau-cheuse », on ne voit plus les choses tout à faitcomme avant. On apprécie encore plus lavie, en toute humilité. Et j’aurai appris unechose, à laquelle je n’aurais pas pensé : jen’ai pas peur de mourir…

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Des raffineries de Normandie aux répar l’immense « station- service » de

« 200 000 m3

de kérosène à la disposition permanentedes avions »

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x réservoirs des avions, en passant» de Chennevières-lès-Louvres

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On peut les voir deloin, les cuvesénormes qui dominentmystérieusement lepaysage au nord del'aéroport CDG. Depuisque notre agence adéménagé à Epiais, àquelques centaines demètres des immensescuves, celles-ci, discrètesmalgré tout parce quebien intégrées dans le paysage, nous interpellaient encoreplus. Et le prix du pétrole qui flambaitégalement…Ensuite le préfet duVal d'Oise a mis enplace un comité deliaison et d'informationsur la sécurité de cesinstallations à risque.Nous avons voulu ensavoir plus. Et c'estLudovic Luppino, unjeune journaliste àl'Echo-Le Régional,l'hebdomadaire duVal d'Oise, qui s'y estcollé. Pour vous, il arencontré la plupartde ceux dont le travailest d'acheminer leprécieux carburantsans lequel personnene pourrait prendreson avion. C'est toutun secteur d'activitéaussi peu connu qu'ilest donc …essentiel.

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KÉROSÈNE

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Etape 1 : Le Havre,terre d’accueil

du carburéacteur

Tout commence au port du Havre,en Seine-Maritime, où ce produitsi cher aux avions, le Jet fuel*,est acheminé par bateau. A peinea-t-il achevé son long périple despays pétroliers jusqu’en Francequ’il en entame un nouveau. Cesecond voyage doit le conduire àl’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulleoù les aéronefs attendent d’êtreapprovisionnés. Arrivé sur la plateforme nor-mande, le Jet fuel est récupérépar la Compagnie industrielle ma-ritime (Cim). Fondée en 1920, laCim finance et gère les installa-tions de réception, de stockage etde transfert des hydrocarbures auHavre. Unie au port de Seine-Maritime par un traité de conces-sion, elle exploite les terminauxpétroliers du Havre et d’Antiferoffrant à l’heure actuelle des ca-pacités de stockage de 3 500 000 m3

pour le pétrole brut et 1 500 000 m3

pour les produits raffinés. La Cimreçoit ainsi du carburéacteur « prêt à l’emploi » mais égalementdes barils de pétrole brut qui,après un passage en raffinerie,sont transformés en kérosène etprennent le chemin de Roissy-CDG. A cet effet, des oléoducs relient les installations de la Cimaux raffineries Exxonmobil, Shellet Total*.Mais ce réseau complexe ne s’ar-rête pas là. Pour favoriser le trans-

fert du carburéacteur vers l’aéroportfrancilien, les usines des compagniespétrolières et les équipements de laCim sont eux-mêmes connectés àla région parisienne via les pipe-lines de Trapil. La Cim passe donc le relais à cettesociété qui, disposant d’un réseautentaculaire d’oléoducs à traverstoute la France, gère le transport duJet fuel vers l’aéroport francilien.

Etape 2 : La “pieuvre” Trapil

Avec ses 4 700 kilomètres d’oléo-ducs répartis à travers toute laFrance, Trapil ressemble à une vé-ritable pieuvre. Disposant de troisréseaux de pipelines, elle ache-mine environ 35 millions detonnes de produits raffinéschaque année, dont 20 millionspour la région parisienne. Grâce àses tentacules reliant Le Havre àParis et sa banlieue, cette sociétéanonyme, créée en 1950, assure àelle seule le transport du carbu-réacteur vers les aéroports deRoissy-CDG et d’Orly.

1 370 kilomètres de canalisa-tions

Un réseau symbolique puisqu’ils’agit du plus ancien et du plusimportant de toute l’Europe avecses 1 370 kilomètres de canalisa-tions s’étendant jusqu’à Tours et àCaen, ses 31 stations de pompageet ses 28 terminaux de livraison.Les compagnies pétrolières, prin-

cipaux actionnaires de la société*,confient à Trapil le soin de livrer lecarburéacteur à destination, c'est-à-dire dans les deux aéroportsfranciliens. « Nous n’intervenonspas dans la vente du Jet fuel. Nousfacturons simplement une presta-tion de transport aux compagniespétrolières», indique Jean Bataille,chef de la division « Opérations »pour le réseau Le Havre-Paris. Ainsi, du kérosène provenant dedifférentes compagnies pétrolièretransite dans les mêmes tuyaux.

Des oléoducs qui fonctionnent24 heures sur 24

Mais le transport du carburéacteurne représente que près de 27 % del’activité de Trapil. Ainsi, dans cesoléoducs, qui fonctionnent 24 heuressur 24, sont également acheminésdes carburants automobiles, dufioul domestique, du gazole ou dunaphta. Néanmoins, pas questionde se tromper sur la nature des pro-duits à faire transiter.« Certes, tout est mélangé mais lesproduits sont très surveillés. Lesflux sont réglés et nous contrôlonségalement la couleur des hydrocar-bures avec des colorimètres pournous assurer de la composition desmélanges en entrée et en sortie.Concernant le carburéacteur, samasse volumique nous permet dele reconnaître facilement. Si toute-fois un produit est de mauvaisequalité, ce qui arrive rarement,nous le renvoyons en raffineriepour qu’il y soit retraité », ex-plique Jean Bataille.Lorsqu’elles arrivent à Roissy-CDG,les quantités de Jet fuel, qu’ellesappartiennent à Total, BP, Esso ou

Le Jet fuel, un carburantsoumis à des règles trèsstrictes

Le Jet fuel, carburéacteur oukérosène est un carburant issudu raffinage du pétrole. Il ré-pond à des spécifications dedistillation, point de cristallisa-tion, point de fumées et teneuren soufre qui permettent sonusage dans les moteurs d'avion.« Combustible pour moteurs àréaction, constitué de fractionsde kérosène ; classé en plusieursgrades », telle est la définitionsynthétique de Total. L’Institutfrançais du pétrole (IFP) est unpeu plus précis : « Produit dé-rivé du pétrole servant de carbu-rant pour moteurs d'avion àréaction. Également appelé car-buréacteur ou “Jet fuel”. Inco-lore ou jaune pale, il est distilléentre 175 et 250°C ». Jean Ba-taille de la société Trapil ajoute :« Pour donner du carburéacteur,le pétrole brut est très légère-ment distillé. Contrairement aucarburant terrestre, le Jet fuelne contient pas d’additifs ». Dans une autre définition, laSociété de manutention descarburants aviation (SMCA)précise que « le carburéacteur,internationalement désigné JetA1, répond à des impératifs trèsstricts de sécurité ». Ainsi, leproduit ne doit pas congeler,tout en sachant que les tempé-ratures pourraient atteindre enmoyenne les – 40 °C dans lesréservoirs de l’avion en vol encas de défaillance des circuitsde réchauffement. Il doit resterstable thermiquement pourempêcher la formation de dé-pôts de métaux, demeurer noncorrosif, mais également êtreexempt d’eau pour éviter la for-mation de cristaux de glacedans les réservoirs et les circuitsde carburant de l’avion. Tous lesaéronefs de Roissy-CDG sont ap-provisionnés en Jet A1 à la différence des avions d’aéro-clubs, alimentés en Avgas(Aviation Gasoline).

La Seine maritime, terre de raffineries

Trois raffineries sont reliées via des oléoducs aux ins-tallations de la Compagnie industrielle maritime. Ellessont toutes situées en Seine-Maritime. Celle d’Exxon-mobil (Esso) est installée à Port Jérôme Gravenchon,celle de Total à Gonfreville-l’Orcher et celle de Shell àPetit Couronne, près de Rouen. Les compagnies pé-trolières, clientes sur la plateforme de Roissy-CDG, ne

disposent pas toutes d’une raffinerie en Normandie.Elles pratiquent alors le système d’échange entreconfrères. En négociant avec leurs homologues deTotal, Esso ou Shell, les responsables marketing desautres sociétés pétrolières obtiennent le droit d’exploi-ter leur pétrole brut dans les raffineries ou leur achè-tent directement du carburéacteur. Sans passer par lachaîne du raffinage, ils ont également la possibilitéd’importer du Jet fuel des pays producteurs de pétrole.46

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encore Shell, ne sont pas différen-ciées. « Cela ne pose pas de pro-blème car la composition ducarburéacteur est toujours la même.Le plus important est de connaîtreles cargaisons des clients. Lorsquenous établissons la facture, chaquecompagnie pétrolière fixe la quan-tité de Jet fuel à transporter », fait valoir Jean Bataille.Une information cruciale pour laSociété de manutention des carbu-rants aviation (SMCA), véritablestation service de l’aéroport deRoissy-CDG, qui gère la suite desévénements.

Etape 3 : La SMCA, la « station service » del’aéroport Roissy-CDG

Chaque jour, la Société de manu-tention des carburants aviation(SMCA) envoie près de 16 000 m3

de Jet fuel vers les terminaux deRoissy-CDG. Née en même tempsque l’aéroport, il y a plus detrente ans, elle représente une vé-

ritable station service pour lesavions. Située au nord de la plate-forme aéroportuaire, dans lacommune de Chennevières-les-Louvres, en plein milieu deschamps, elle réceptionne le car-buréacteur via un terminal du ré-seau Trapil. Une fois récupéré, leproduit est stocké dans septénormes bacs. Ces immenses ré-servoirs présentent des volumesallant de 22 600 m3 à 40 700 m3 etpeuvent contenir au total plus de200 000 m3 de Jet fuel. « Avec unetelle réserve, il est possible d’ap-provisionner les avions de la plate-forme pendant une dizaine dejours », affirme Alain Chaillou, di-recteur général de la SMCA.Avant d’être stocké dans les cuvesde la société, le carburéacteur estsoumis à une série d’examens decontrôle qualité, sécurité oblige.En amont de la chaîne, le produittransite dans un dépôt de récep-tion pour y subir contrôle, ana-lyse, décantation, purges etfiltration. Idem à sa sortie vers lespistes : le carburéacteur est placédans un bac d’expédition où ilsubit la même batterie d’examens.Ces précautions sont prises pouréliminer les sédiments éventuelset les particules d’eau. « Quand onest en voiture, s’il y a un problèmeavec le moteur, on peut s’arrêtersur le bas-côté. Lorsque l’on est à10 000 mètres d’altitude, c’estautre chose. C’est pour cette raisonque les critères de contrôle du carburéacteur sont draconiens », souligne Alain Chaillou.

90 kilomètres de pipelines enterrés

Une fois ces examens effectués, lekérosène est envoyé dans les ter-minaux. Mais ce ne sont pas descamions citernes qui acheminentle produit vers la plate-forme aéroportuaire. « Le Bourget pro-cède ainsi pour récupérer chez nousdu Jet fuel. Mais pour Roissy, celademanderait beaucoup trop detemps et occasionnerait un traficdangereux. Un véhicule de ce genre

ne peut contenir que 30 m3 de car-buréacteur. Il nous faudrait plusde 500 camions par jour ! », ex-plique Alain Chaillou. Pour assu-rer le transport du Jet fuel vers lespistes, la SMCA dispose donc d’unvaste réseau hydrant. Près de 90kilomètres de pipelines enterréscomposent cet « oléoréseau » etdébouchent sur plus de 900vannes de distribution dissémi-nées aux quatre coins de la plate-forme, à raison de deux vannespar poste de parking avion. La mission de la SMCA s’arrête aumoment où le kérosène arrive surle tarmac. La société passe alors lerelais à des prestataires de servicepour l’avitaillement des avions.Les quantités de carburéacteur,stockées dans des bacs commu-nautaires à la SMCA,restent lapropriété des compagnies pétro-lières. Les compagnies de mise àbord effectuent alors les pleins,pour le compte des compagniespétrolières.

Etape 4 : GPA, Fas, et Airfuel,

trois concurrents surle marché de

l’avitaillement

L’avitaillement des avions ne peuts’effectuer sans l’intervention d’ac-teurs spécialisés. A Roissy-CDG, ilen existe trois : les deux plus anciens, GPA (Groupement pétrolieraviation) et Fas (Fueling aviationservice) et le petit dernier, Airfuel.Situés en fret 1, à quelques enca-blures d’Air France Cargo, le GPAet le Fas ont leurs locaux dans lemême bâtiment. Ils partagentégalement un même garage et unparking où sont garés leurs oléo-serveurs, camions servant à l’opé-ration d’avitaillement. Le GPA etle Fas sont tous deux des Groupe-ments d’intérêt économique (Gie).

Trapil en chiffres

35 millions : Nombre de tonnesde produits raffinés chaqueannée. 4700 : Nombre de kilomètresd’oléoducs répartis dans toute laFrance.1950 : Année de création.1370 : Longueur du réseaude pipelines Le Havre-Paris(LHP).31 : Nombre de stations depompage pour le LHP.28 : Nombre de terminaux delivraison pour le LHP.- Actionnaires de la société Total : 34,6 %.Pisto SAS : 31 %.Esso : 17,3 %.Shell : 8 %.BP : 6,4 %.Salariés: 2,49 %.

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A la différence d’Airfuel, chacuntravaille pour plusieurs compagniespétrolières. Exxonmobil, Shell etTotal font partie du GPA. AGIP, BP etTotal (historiquement Fina) du Fas.« Constituer un Groupement d’in-térêt économique permet aux com-pagnies pétrolières de s’associerpour réduire les coûts liés à l’avi-taillement », souligne LudovicZermani, responsable du départe-ment « Opération » au Fas.

Le GPA, numéro un des avitailleurs

Le plus ancien de ces Gie, le GPA,créé en même temps que la plate-forme, conserve la plus grosse partde marché en terme d’avitaille-ment (61,6 %). Suivent le Fas(21,4 %) et Airfuel (17,3%).Ces Gie et société servent d’inter-médiaires entre les compagniespétrolières et les compagnies aé-riennes. « Nous facturons simple-ment une prestation de service auxcompagnies pétrolières. Nous n’in-tervenons pas dans le contrat signéentre une compagnie aérienne etune compagnie pétrolière », ex-plique Didier Lasgouttes, responsa-ble du département « Opération »au GPA.Mais la mission de ces prestatairesde service ne se limite pas à effec-tuer le remplissage des avions.Leur responsabilité porte égale-ment sur le respect des temps etdélais demandés par les Compa-gnies aériennes, la sécurité lors del’opération, la garantie de la qua-lité du carburéacteur et la justifi-cation des quantités livrées à bord.

Airfuel, le petit dernier des avitailleurs

Airfuel est une marque déposéeconcrétisant un accord de co-entreprise entre la compagnie aé-rienne Air France et la compagniepétrolière Kuwait Petroleum Italia*.Celle-ci opère depuis le 1er février2003 en tant que sous-traitantsur la plateforme aéroportuaire deRoissy-Charles-de-Gaulle et oc-

cupe un bâtiment sans prétentionmais bien équipé, situé au sud del’aéroport dans la commune duMesnil-Amelot (Seine-et-Marne).À la différence du GPA et du Fas,il ne s’agit pas d’un groupementd’intérêt économique. « La com-pagnie pétrolière, Kuwait Petro-leum Italia, opère en son nompropre », précise Pascal Valde-naire, directeur de la succursalefrançaise de Kuwait PetroleumItalia à Roissy-CDG.La compagnie pétrolière livre en-viron un million de m3 de carbu-réacteur à l’année et représenteainsi 18,45 % de la part de marché de l’aéroport en termesd’avitaillement. « Sur ces 18,45%,75% sont destinés à Air France, représentant 25% des besoins dela compagnie », indique Pascal Valdenaire. Mais l’avitailleur traite avec d’au-tres clients qu’Air France commeAir India, Cyprus Airways, ChinaEastern ou Japan airlines pour neciter que ces compagnies. Ce petit nouveau a bouleversé lemarché de l’avitaillement sur laplateforme aéroportuaire de Roissy,grignotant des parts de marché auGPA et au Fas (GPA est notam-ment passé de 72,6 % en 2000 à59,4 % aujourd'hui). « Air France a tout intérêt à béné-ficier d’une structure très fiable enterme d’avitaillement et à ne pasdépendre d’autres acteurs », ex-plique Pascal Valdenaire. C’est unedes raisons pour lesquelles lacompagnie aérienne la plus im-portante de Roissy-CDG achète ré-gulièrement des cargaisons decarburéacteur, importées duHavre. « 15% des volumes consom-més par Air France à CDG le sontau travers d’importations (self-supply). Ce self-supply et la créa-tion d’un pool de mise à bordsupplémentaire sur la plateforme,ont eu pour objectif de permettre à Air France une plus grande flexibilité par rapport au marché intérieur : stimulation de la con-currence après les concentrationspassées, accès aux opportunités

La SMCA et la sécurité des riverainsLes compagnies pétrolières, actionnaires de la SMCAElle en compte quatre : BP, Esso, Shell et Total. Ils sont tous pro-priétaires de la partie dépôt d’aviation et de l’oléoréseau de Roissy-CDG. La partie dépôt de réception de Roissy-CDG appartient à un groupement comprenant la SMCA, Agip, KuwaitPetroleum et Chevron Texaco.

Des règles pour le respect de l’environnementLe site est classé Seveso II et est soumis à des règles très strictesen termes de protection de l’environnement. Cette directive euro-péenne impose à la SMCA d’identifier les risques associés à son ac-tivité industrielle et de prendre des mesures nécessaires pour yfaire face. Ainsi, la SMCA mène actuellement des travaux sur sesbacs de stockage pour prévenir les effets de projection de toits debacs en cas d’explosion. En parallèle, la SMCA se voit dans l’obligation de fournir une in-formation transparente à ses employés et aux riverains de ses ins-tallations. Le suivi de ces règles est placé sous l’autorité du préfet du Val-d’Oise. Ainsi, Christian Leyrit a créé en janvier dernier un Comitélocal d’information et de concertation (Clic). Ce comité se réunitau moins une fois par an (Il s’est réuni deux fois depuis sa créationen octobre 2005 NDLR). Il est composé de tous les acteurs gestion-naires du risque, des riverains et des salariés. Soit trente membresau maximum nommés par le préfet pour une durée de trois ans re-nouvelable, répartis en cinq collèges : administration, collectivitésterritoriales, exploitants, riverains et salariés. Toute personne sus-ceptible d’éclairer les débats peut y être invitée.

L’avis de Nicole Oudet, habitante d’Epiais-les-Louvres depuis1969 et représentante des riverains au Clic (Conseil local d’in-formation et de concertation).« Ces réunions sont très intéressantes. Elles permettent aux riverainsde faire remonter des informations par le biais de leurs représen-tants s’il y a un problème. Avant d’y assister, je savais déjà beaucoupde choses sur la SMCA mais les membres du comité m’ont apportéquelques précisions. Ils s’efforcent de rassurer les riverains, mêmesi nous restons inquiets avec de telles installations près de cheznous. Néanmoins, cela fait trente ans que les cuves sont là et il n’ya jamais eu d’incidents à notre connaissance. Nous nous sommeshabitués à vivre avec. Elles font même partie du paysage. Pour avoirvisité ses installations, je sais que la SMCA est gérée de façon rigou-reuse et qu’elle est étroitement surveillée. On peut dormir sur nos deuxoreilles. »

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Nicole Oudet, habitante d’Epiais-lès-Louvres, peut admirer les cuvesdepuis son jardin. Elle représente les riverains au sein du Clic.

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des marchés internationaux, meil-leure répartition des opérations demise à bord », explique DidierRaffaud, responsable du servicedes achats de carburant et desrisques à Air France.Air France a également souhaitécréer le pool Airfuel pour limiterles mouvements sociaux. Unexemple : Pour protester contreles changements d’horaires de tra-vail, les salariés de GPA avaientfait grève pendant 24 heures le 23octobre 2003. Sept vols avaientété annulés au départ et plusieursdizaines ont enregistrés des retardsimportants (50 minutes environ).

*Kuwait Petroleum Italia succur-sale en France est une des filialesde Q8 aviation qui elle-même dé-pend de Kuwait Petroleum Corpo-ration. La compagnie pétrolière del'état du Kuwait est l'un des plusimportants producteurs au monde.« Q8 aviation dessert 54 des plusgrands aéroports dans le mondeentier mis à part aux Etats-Unis etfait partie des dix premiers ven-deurs de carburéacteur. La brancheitalienne avitaille dans une dizainede plateformes nationales et

internationales dont l’aéroportRoissy-Charles-de-Gaulle », expliquePascal Valdenaire.

Etape 5 : La mise à bord

Voici maintenant le moment de « faire le plein », ou plus précisé-ment d’effectuer la mise à bord. Aucours de cette étape, les trois pres-tataires de services, le GPA, le Fas etAirfuel envoient leurs « pompistes »sur le tarmac. Appelés chauffeursavitailleurs, ces pompistes pascomme les autres conduisent unoléoserveur, véhicule indispensableà la mise à bord du carburéacteur.Rempli de Jet fuel, ce camion unpeu spécial est également équipéde tuyaux flexibles permettantainsi d’assurer le remplissage del’avion. Arrivé sur le tarmac, le chauffeuravitailleur effectue les branche-ments de son engin : en amont, ilconnecte un tuyau à une sorte debouche hydrante située au sol. Autotal, il existe près de 900 vannesde ce type sur la plateforme aéro-portuaire. Ce sont les puits de dis-tribution du réseau hydrantenterré via lequel la SMCA assurele transfert du carburéacteur vers

les pistes. En aval, le chauffeur avitailleurrelie son camion aux raccordsde remplissage des réservoirsde l’avion situés sous les ailes.

Tests de sécurité

L’avitaillement peut nécessiterle déplacement d’un voire deuxoléoserveurs. Tout dépend de lataille de l’avion et de la quan-tité de carburéacteur demandéepour le vol. A titre indicatif, unBoeing 747 peut contenir entre160 et 180 000 litres de jet fuel.L’Airbus A 380 pourra quant àlui en recevoir au maximum270 000 litres. Afin d’effectuerle remplissage, l’oléoserveur estdoté d’un système de vannes régu-latrices qui limite la pression ducarburéacteur aux raccords de rem-plissage des réservoirs de l’avion à3,5 bars maximum.« Un oléoserveur coule entre 180et 190 m3 de carburéacteur parheure. En cinq minutes, cela repré-sente 6 000 litres mis à bord. Pourun vol Paris New York, il fautcompter environ 70 000 litres dejet fuel. Cela peut prendre troisquart d’heure », précise DidierLasgouttes, directeur du départe-ment Opération chez GPA. Mais en moyenne, la mise à borddure entre 45 minutes et uneheure. Outre le branchement destuyaux et le remplissage, des vé-rifications sont également effec-tuées. Un système élaboré defiltration permet dans un premier

temps d’éliminer toutes traces departicules éventuellement pré-sentes avant sa livraison à bord del’avion. Le chauffeur avitailleurdoit aussi effectuer un test d’ab-sence d’eau et un prélèvement àl’aide d’une seringue pour évaluerla qualité du produit. « Si le jet fuela une apparence trouble, on pré-vient la compagnie. Dans ces cas-là, l’avion ne décolle pas », indiqueLudovic Zermani, responsable dudépartement Opération au Fas.

Fin de mission

Une fois ces précautions prises etle « plein » terminé, l’avion estprêt pour le décollage. Pour leschauffeurs avitailleurs, c’est l’heure derentrer au bercail avant de repartiréventuellement pour une autre mis-sion. Mais pendant leur retour au par-

Avitailler son avion commeon va à la pompe

Les trois prestataires de servicegèrent tous les vols commer-ciaux de l’aéroport de Roissy-CDG. Mais ils peuvent aussis’occuper de vols privés. « Ce type de vols n’entre pasdans les prévisions d’ADP. Unepersonne peut venir avec sonavion sur la plateforme et de-mander à être avitaillé. Du mo-ment qu’il s’agit de Jet A1, nouspouvons le faire. Pour payer, ilsuffit d’une carte de crédit »,explique Ludovic Zermani duFas. Les privés peuvent mêmechoisir leur compagnie pétro-lière. Pour ces vols non prévus,le GPA, le Fas et Airfuel se sontrépartis la tâche et ont établiun planning d’astreintes.

Pascal Valdenaire, directeur de lasuccursale d’Airfuel à Roissy-CDG.

Ludovic Zermani, responsable du département « Opération » au Fas.

Airfuel occupe un sobre bâtiment mais bien équipé, situé à l'Est del’aéroport dans la commune du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).

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king des oléoserveurs, une autre étapea déjà débuté : celle de la facturation.

Etape 6 : La facturation

Chaque oléoserveur est équipéd’un compteur volumétrique pré-cis permettant de mesurer laquantité de carburéacteur livrée àbord de l’avion. En fonction decette quantité, de la main d’œu-vre et du contrat négocié entre lescompagnies pétrolières et lescompagnies aériennes, un bon delivraison est établi. Chez GPA,chaque véhicule avitailleur estdoté d’un système informatique(calculateur, écran, clavier, impri-mante, système de télétransmis-sion) permettant ainsi l’impressionautomatique du bon de livraison. « Chez nous, la facturation s’effec-tue encore manuellement maisnous envisageons d’installer cesystème informatique », affirmeLudovic Zermani du FAS. Quatreexemplaires du bon de livraisonsont édités. Les deux premierssont envoyés au pilote et à lacompagnie aérienne. Les deux au-tres reviennent chez le prestatairede service pour être transmis auxservices de la douane et à la com-pagnie pétrolière.

Chargés de Jet fuel,les oléoserveurs sontéquipés de tuyauxflexibles permettantd’assurer le remplis-sage de l’avion (ici un oléoserveurdu GPA).

Air fuel possèdedix-huit oléoser-

veurs au total.

Le parc des oléoserveurs du GPA. Le groupepossède 46 véhicules de ce type.

En amont, le chauffeur-avitailleur connecte untuyau à une bouche hydrante située au sol.

En aval, lechauffeur avi-

tailleur relieson camion

aux raccordsde remplissagedes réservoirs

de l’avion si-tués sous les

ailes de l’avion.

�Au total, il existe près de 900

vannes de ce type sur la plateformeaéroportuaire.

Une fois les branchements effectués, le chauffeur-avitailleur peut passer au remplissage.

Le chauffeur avitailleurdoit effectuer un test

d’absence d’eau et unprélèvement à l’aided’une seringue pourévaluer la qualité du

produit.

L’avitaillement peut néces-siter le déplacement d’unvoire deux oléoserveurs.Tout dépend de la taille del’avion et de la quantité decarburéacteur demandéepour le vol.

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Le prix du kérosène

Sur la dernière période, leprix « à la pompe » du kéro-sène a oscillé entre 55 et 70euros (Hors TVA) l’hectolitre(ce qui fait entre 3.78 et4.59 F le litre). On est loin du prix du super !Il faut savoir que les compa-gnies sont exonérées de laTIPP (taxe sur les produitspétroliers, qui nous coûteplus cher que le carburantlui-même…) et de TVA pourles compagnies qui voyagentà l’international.

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Le bureau de dispatchingLa gestion des missions des chauffeurs-avitailleursest entièrement informatisée. La programmationen temps réel des opérations est assurée depuisun bureau de « dispatching » situé dans les locauxde chaque prestataire de service. « Les prévisionsde vols pour le mois suivant, la semaine suivante,le jour suivant sont transmises par Aéroports deParis à notre système central et permettent de pla-nifier les ressources en personnel et en matériel »,explique Didier Lasgouttes du GPA. Ces renseignements permettent ainsi au person-nel du « dispatching » de programmer sur écranen temps réel les opérations. Les missions à ef-fectuer sont alors transmises aux chauffeurs-avitailleurs par radio. Durant l’avitaillement d’unavion, le détail de la mise à bord est enregistrédans le programme informatique de l’oléoserveuret télétransmis aux employés du dispatching. Cesderniers disposent ainsi du suivi en temps réel dechaque opération.

La gestion des missions des chauffeurs-avitailleurs est entièrement informatisée et est assurée depuisun bureau de « dispatching ».

Quelques chiffres :Nombre d’oléoserveurs : GPA : 46Fas : 25Airfuel : 18

Nombre de vols assurés par jour(en moyenne) :GPA : 480Fas : 180Airfuel : 140

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Bénéfice Net : Quelle est la politi-que d’achat d’Air France, en matièred'approvisionnement pétrolier ?Didier Raffaud : A l’exception deCharles-de-Gaulle qui donne lieuà un traitement particulier (AirFrance couvre par importation decargos au Havre 15 % de ses be-soin et assure la mise à bord autravers d’une filiale partagée - Air-fuel), Air France achète son car-buréacteur directement auprèsdes compagnies pétrolières repré-sentées sur les différents aéro-ports. Ses achats se font au traversd’appels d’offres globaux dans les-quels sont pris en considération lalogistique, les coûts locaux et leseffets réseaux des différents pé-troliers. Le produit est livré majo-ritairement bord avion etmarginalement en dépôt ou dansle pipeline. Six fournisseurs cou-vrent environ 70% des volumesconsommés par Air France.

B.N : Qui gère l’achat du carbu-réacteur à Air France ?D.R : Le service « Carburant » estcentralisé et dépend de la Déléga-tion générale aux achats DGA), la-quelle est elle-même rattachée auDirecteur général adjoint Econo-mie-Finance. Il est composé d’uneéquipe de sept personnes qui assu-rent les achats traditionnels, l’im-portation de cargos et la logistiqueassociée, les couvertures (gestiondu risque matières premières).

B.N : Air France a passé un accordd’entreprises avec Kuwait Petro-leum Italia pour créer Airfuel,alors qu’il existait déjà le GPA(Groupement pétrolier aviation)et le Fas (Fueling aviation service).

Pour quelles raisons ?D.R : 15% des volumes consom-més par Air France à Charles-de-Gaulle le sont au traversd’importations (self-supply). Ceself-supply et la création d’unpool de mise à bord supplémen-taire sur la plate-forme, ont eupour objectif de permettre à AirFrance une plus grande flexibilitépar rapport au marché intérieur :stimulation de la concurrenceaprès les concentrations passées,accès aux opportunités des mar-chés internationaux, meilleure ré-partition des opérations de miseà bord notamment.

B.N : Air France traite-t-elle différe-mment avec le GPA et le Fas qu’avecAir Fuel ? Pour quelles raisons ?D.R : Il n’y a pas de différence detraitement entre les différentspools. Airfuel reste une filialeavec les mêmes contraintes opé-rationnelles et économiques queles deux autres pools.

N : Sur quels critères est basée lafacturation en avitaillement d’unvol ?D.R : Trois composantes sont ha-bituellement chargées aux com-pagnies aériennes. D’une part : leprix de la ressource (le jet fuel).D’autre part : le coût de la logis-tique, transport, stockage, mise àbord, assurance, marge du four-nisseur. Enfin : les taxes et rede-vances : obligation stocks deréserves, redevance aéroportuaire.

B.N : Air France traite-t-elle plusavec une compagnie pétrolièrequ’avec une autre ? Pour quellesraisons ?

D.R : La disponibilité d’un outil deraffinage orienté vers la produc-tion de jet, la densité du réseau enFrance et à l’international, la qua-lité de service, la fidélité commer-ciale, le professionnalisme, autantde critères non exhaustifs quiconditionnent l’importance deséchanges entre Air France et les pé-troliers. A ce titre, Total et Exxon-Mobil sont très présents commefournisseurs d’Air France.

B.N : Comment Air France peut-elle « se couvrir » des fluctuationsdu prix du carburéacteur ?D.R : Air France utilise pour cou-vrir sa dépense carburant des pro-duits « dérivés » adossés au pétrole.Ces instruments financiers fonction-nent selon le mécanisme suivant :ils permettent de verrouiller au-jourd’hui un prix pour le volume decarburant qui sera consommé dansle futur. Dès lors l’évolution des prixsur les marchés pétroliers n’impac-tera pas la partie de la consomma-tion qui aura été protégée de lasorte. Cette politique de couverturepermet d’avoir une meilleure visibi-lité sur les coûts carburant qui sontpar nature très volatiles et qui re-présentent une part particulière-ment importante des dépenseseffectuées chaque année.

Il existe un marché « future » surlequel les compagnies aériennespeuvent arrêter le prix de la ma-tière première plusieurs années àl’avance. En intervenant sur cesmarchés, Air France fixe donc àl’avance une partie de sa dépensecarburant.

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KÉROSÈNE

Didier Raffaud, responsable du service desachats de carburant et des risques à Air France :

Dépense en carburant d’AirFrance (en millions d’euros)

2003/2004 : 1 220 2004/2005 : 1 657 2005/2006 : 2 065

Air France représente à elleseule 55% des enlèvements dela plateforme de Roissy-Charles-de-Gaulle.

34 000 € pour un vol Paris-New York

A titre d’exemple, un Boeing777-300 à destination de NewYork prend quelques 75 000 li-tres, ce qui fait un coût carbu-rant pour l'aller simple d'environ34 000 €. Mais les prix sonttrès volatiles. Au mois de sep-tembre dernier, le coût du car-burant pour ce même vol étaitainsi supérieur à 40 000 €.

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“Comment Air France se "couvre" faceaux fluctuations du pétrole”.

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Page 53: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

Bénéfice net : Comment ache-tez-vous du carburéacteur ?Hakim Gougam : En fonctionde notre programme de vol nousdéterminons la quantité de ké-rosène qui sera consommée pourassurer ces vols. Nous lançonsdeux appels d'offre par an. Unpour les vols long-courrier et unautre pour les vols moyen-cour-rier. Les prévisions de consom-mation sont envoyées à chacundes fournisseurs potentiels. Cesderniers nous envoient leur pro-position chiffrée qui mention-nera également les conditionsde paiement. Sur CDG, nous tra-vaillons depuis plusieurs annéesavec la société Exxonmobil quinous a proposé les meilleuresconditions.

B.N : Quand payez-vous la com-pagnie pétrolière ?H.G : C’est le prépaiement quiest utilisé. Ce mode de paiementconsiste à payer le kérosèneavant l’avitaillement effectif.

B.N : Que représente la réper-cussion de la part fuel sur le prixdes billets d’avion ?H.G : Il est difficile de répondreà cette question car notre offrecommerciale s’adresse principa-lement aux tours opérateurs.Nos clients affrètent ou co-af-frètent nos avions et dans ce casc’est l’affrètement qui est fac-turé et non pas chacun des bil-lets d’avion. Les contratsd’affrètement comprennent uneclause d’indexation du prix dukérosène à la hausse ou labaisse. Néanmoins, certaines denos destinations (Cancun au

Mexique et Malé aux Maldives)sont desservies en statut régu-lier. Sur Cancun par exemple, lasurtaxe carburant représenteenviron 50 € par billet.

B.N : Qui gère l’acquisition decarburéacteur à XL AirwaysFrance ?H.G : La gestion du kérosènen’est pas assurée par un serviceopérationnel mais par la direc-tion financière. Au sein de cettedirection composée de 13 per-sonnes, une personne, que jesupervise, assure en plus d’au-tres travaux, le suivi du kéro-sène.* Fondée en 1995, la compagniefrançaise Star Airlines a changéde nom le 23 novembre et estdevenue XL Airways France. So-ciété française à capitaux privés,elle appartient au groupe bri-tannique XLLG (XL Leisuregroup). Dédiée au trafic touris-tique, cette compagnie aérienneexploite des vols affrétés sur desdestinations moyen-courrier(bassin méditerranéen, Afrique,Europe) et des vols affrétés etréguliers sur des destinationslong-courrier (Caraibes et Mal-dives). Les clients sont des toursopérateurs français et étrangersdont notamment Club Med, Tho-mas Cook, Kuoni, Look. La com-pagnie dispose de deux AirbusA330 pour les vols long courrieret de trois Airbus A320 pour lesvols moyen courrier.

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KÉROSÈNE

XL Airways France : Avitaillement en litres sur les trois derniersexercices

2003-2004 : 49 869 0002004-2005 : 42 515 0002005-2006 : 43 317 000

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Siret 402 984 090 00017

Hakim Gougam,directeur financier adjoint de XLAirways France (anciennement Star Airlines) : " sur Cancun, par exemple, le carburant représente 50 € sur un billet ".

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C a été une petite révolution dansle microcosme politique du pôlede Roissy : Yanick Paternotte a

obtenu l’investiture UMP pour être candi-dat de ce parti dans la 9ème circonscrip-tion du Val d’Oise (voir encadré), celle deRoissy-en-France, Gonesse, Goussain-ville, Louvres, pour ne citer ici qu’elles. C’estque Yanick Paternotte, s’il est Premier viceprésident du conseil général, président duCeevo, président de l’Union des maires duVal d’Oise, est aussi maire de Sannois, uneville de 26 000 habitants, du Val d’Oisecertes, mais située bien au-delà de la9ème circonscription. Ce qui lui a valu lequalificatif de « parachuté », dès l’an-nonce de sa candidature, balancé tant parl’actuel député J.P Blazy (PS) que par soncollègue conseiller général, maire deLouvres, mais aussi candidat (UDF) sur la9ème, Guy Messager. Ce qui n’est pas très sympa et nous avionsrappelé, dans RoissyMail, que n’importequi a le droit de se présenter comme can-didat à la députation dans n’importequelle circonscription. En plus, Yanick Pater-notte connaît bien les enjeux de la 9ème, quise confondent en grande partie avec celle dupôle de Roissy dans son ensemble. Sa candi-dature est donc on ne peut plus légitime, même

si elle ne plaît pas à tout le monde. Nous pou-vons dire que nous le connaissons assezbien : nous l’avions rencontré une pre-mière fois lorsque nous avions fait son«portrait», dans le BN n°4, où il nous avaitfait part, déjà, de sa volonté de briguer unmandat parlementaire. Et nous l’avons,depuis, croisé à moult reprises, que cesoit ici, à Roissy, lors de réunions multi-ples (on se souviendra d’une récente, rap-portée par RoissyMail, qu’il avaitorganisée à l’Orangerie de Roissy en tantque Président de l’Union des Maires et àlaquelle avait participé J.C Spinetta, PDGd’Air France et qui fut très instructive),mais aussi au Japon et, à deux reprises, àWashington. Ce Lorrain (c’est une qualité…) d’origine,chef d’entreprise, (il est pharmacien) estun homme ouvert, affable, dynamique,imaginatif et passionné : il mériterait undeuxième «portrait» dans ce journal carnous le connaissons mieux. En plus, jecrois pouvoir dire qu’il aime bien ce quenous faisons, ici, à VPP (il a accepté avecsympathie de « présider » notre cérémo-nie pour l’édition de la dernière carte «Roissy 2025 », en mai dernier). C’est doncavec un plaisir réciproque que nous avonseu cet entretien qu’il nous a accordé. Avecplaisir, mais sans complaisance…

Yanick Paternotte

• Premier vice président du conseil général,

• Président du Ceevo,

• Président de l’Union des maires du Val d’Oise,

• Maire de Sannois

Interview : Yanick Paternottecandidat (UMP) aux prochaines

élections législatives à

«Je défendsles idées de la droiJe suis le candidat

de l’équilib

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CHOSES PUBLIQUES

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CHOSES PUBLIQUES

BN. Monsieur le Président,vous êtes candidat UMP pourêtre député de la 9ème cir-conscription du Val d’Oise,celle qui est, selon nous, unedes plus emblématique de«Roissy». Quelles sont vosraisons ? Yanick Paternotte. Je tra-vaille depuis 20 ans sur le sec-teur dont je connais bien etles acteurs et les enjeux lo-caux. La circonscription esteffectivement emblématiqueet intéressante pour un élu :on est ici à la fois dans le«moderne», avec l’aéroportCDG, le TGV et ce formidablenœud de communication,d’activités et d’emplois qu’estla région de Roissy, premièreporte d’entrée en France, eten même temps, nous sommesdans le Parc Naturel Régional« Oise-Pays-de-France », dansla vallée de l’Ysieux…Celacorrespond bien à ma person-nalité : j’aime le progrès et lanature… Cette dualité du ter-ritoire me passionne.

BN. Comment avez-vous prisvotre décision ? Yanick Paternotte. J’aimeservir. Et, comme vous lesavez, je souhaite être parle-mentaire. J’ai l’expériencesuffisante. En fait, beaucoupd’élus locaux m’ont sollicité…

BN. Lesquels ? Yanick Paternotte. Beau-coup… Parmi eux je citeraivolontiers André Toulouse,maire de Roissy, Patrick Re-naud, président de RoissyPorte de France, Patrick Deco-lin, conseiller général etmaire de Luzarches, JacquesRenaud, président de la Com-munauté de Communes Paysde France…

BN. Mais encore, votre moti-vation ?Yanick Paternotte. C’est unterritoire que je connais bien.En 1988, alors que j’étais toutnouveau Vice président duconseil général, j’ai étéchargé, par le regretté PierreSalvi, d’animer l’AEROVO, pourpréparer la révision du SDAUpour l’Est du Val d’Oise. Lesréunions se tenaient à la mai-rie de Roissy, j’en étais le viceprésident. L’AEROVO est deve-nue ensuite le SIEVO (Syndi-cat intercommunal pour ledéveloppement de l’Est du vald’Oise). J’aurais voulu d’ail-leurs, à l’époque, que le SIEVOdevienne un syndicat mixte :c'est-à-dire que le Conseil gé-néral en soit membre. Il fallaiten effet que celui-ci soit unacteur à part entière du pôlede Roissy pour son développe-ment. Mais, malheureuse-ment, certains élus ne l’ontpas souhaité : je pense que çaa été une erreur.

BN. : D’accord, vous connais-sez bien le territoire de la«9ème». Mais vous êtesquand même maire de San-nois. En disant cela, nous ne

remettons en cause ni votrelégitimité, ni votre droit àvous présenter ici, évidem-ment. Mais qu’en pensent leshabitants de la ville quevous administrez ? Ca ne lesgêne pas ?Yanick Paternotte. Les habi-tants de Sannois seraientravis que je devienne députéde leur département. Et ils sa-vent que je resterai, en toutétat de cause, leur maire, carsi je suis élu dé-puté, avec lecumul des man-dats, je démis-sionnerai duposte de conseil-ler général, et ça,je vous l’accorde,certains de mesélecteurs le crai-gnent…

BN. Il y a un dé-puté en place,J.P Blazy. Que luireprochez-vouspuisque vousvoulez prendresa place ? Yanick Paternotte.Je ne veux pren-dre la place de personne. Ils’agit de politique. En fait, il ya deux fonctions pour un dé-puté : être un élu territorial(le Val d’Oise en l’occurrence)et faire partie d’une majoritépolitique nationale. Le députéactuel est membre du PS etmoi je suis à droite et je dé-fends les idées de la droite surle plan national. Concernant le territoire, jefais des propositions diffé-rentes des siennes, interro-gez-moi sur ces points et vousverrez…

BN. D’accord, on allait lefaire. (Sourires). Mais par-lons, avant, de votre orien-tation politique nationale.Vous êtes un ancien «UDF»,un ancien «DL» (Démocratie

libérale, l’ex parti d’AlainMadelin) et vous avez ralliél’UMP lors de sa création.Comment vous sentez-vous àl’intérieur de ce parti ?Yanick Paternotte. Ca vabien, merci. Je trouve quel’UMP est une fusion réussie.Je note que, par exemple,l’ancien « RPR » était un peufrileux sur les questions euro-péennes et je me réjouis quemaintenant ce ne soit plus le

cas, comme on l’avu lors des der-nières électionseurpéennes.

BN. : Mais ne de-vait-il pas yavoir des « cou-rants », à l’inté-rieur de l’UMP,comme cela avaitété annoncé lorsde sa création,afin que soientbien intégréesdes familles depensée parfois…éloignées ? Nousle savons bien,nous avions«couvert» le pre-

mier congrès de l’UMP, auBourget...Yanick Paternotte. Cela neme gène pas du tout que lescourants n’aient pas étécréés...

BN. Dont acte, donc. Et quidde l’UDF, vous savez quevotre collègue conseiller gé-néral Guy Messager, mairede Louvres, se présentecomme candidat dans la9ème également ? Quelledifférence avec lui ?Messager ? C’est le pluralisme.Après, c’est une question deréalisme et d’efficacité. Si,d’aventure, les électeursavaient peut-être du mal à faire la différence entre Guy Messager et moi, la différence, elle tient en

« si je suis élu député,

jedémissionnerai

du poste de

conseillergénéral »

ves à Roissy :

soitetlibre»

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CHOSES PUBLIQUES

quelques mots : je soutienssans réserve la politique du gouvernement et la candidature de Nicolas Sarkozy…

BN. Revenons, encore, au fondde vos motivations…Je suis un chef d’entreprise, jesuis pour le développement éco-nomique et social. Mais je suispour un développement durableau sens de «soutenable» commevous avez fort opportunémentrappelé l’origine étymologiquedu mot…

BN. Alors parlons du problèmedu « bruit » et du développe-ment de CDG. Que faut-il faire?D’abord, faut-il limiter encoreles constructions, comme leprévoit le nouveau PEB, encours d’élaboration (et que

vous avez condamné, commela plupart des élus) ?

Yanick Paternotte. Bien sûrqu’il faut limiter les construc-tions en zone A et B du PEB,sinon ça serait criminel. Mais si nous n’avons pas acceptéle projet d’extension du PEB,c’est que le compte n’y est pas,pour les riverains, en termes decontreparties : il n’y a pas de ga-ranties sur la valeur des biensimmobiliers, et il n’y a pas decompensation fiscale suffisantepour les riverains. Nous avonsfait des propositions précises, le10 octobre dernier, sur cespoints, avec l’APELNA*, que jepréside, j’invite vos lecteurs, (etles électeurs !), à en prendreconnaissance et je suis à leurdisposition pour les leur expli-quer en détail : plafonnement

du nombre de vols, couvre-feupartiel, troisième aéroport fonctionnant en bi-pole avecRoissy, TGV Fret, etc…

BN. Et concernant les « retom-bées fiscales » pour les com-munes, ne faudrait-il pas,comme le pense J.P. Blazy, da-vantage de péréquation, c'est-à-dire de partage des revenusfiscaux locaux issus de l’aéro-port ? Il est des communes quisouffrent du bruit, supportentfinancièrement la présence desalariés de l’aéroport et quin’ont rien…Je ne pense passeulement aux communes dela 9ème…C’est un problèmerégional, qui doit intéressertout élu national, non ?Je suis président de la Commis-sion interdépartementale quis’occupe de la péréquation de la

fiscalité des établissements «exceptionnels » de Roissy. Jepense que le système est satis-faisant actuellement. Il ne fautpas y toucher, sauf pour y ajou-ter la Taxe Professionnelle dusiège social d’ADP qui profiteexclusivement à la ville deParis!

BN. Bien…Vous êtes aussi viceprésident du conseil général,en charge des affaires écono-miques et président duCEEVO*. A ce titre, au moins,vous êtes, la communicationdu Val d’Oise, et celle duCEEVO encore plus en témoi-gnent (et nous aussi), un deschantres du développementéconomique du pôle deRoissy…Pourtant, vous avezété, dans le passé proche, «contre » les deux pistes sup-

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plémentaires, qui furent pour-tant autorisées par… lagauche. Alors, il faut dévelop-per l’aéroport (comme disaitJ.C Gayssot, ancien ministrecommuniste «capter le plus detrafic aérien possible», ouêtre pour un développement«soutenable» ? On ne com-prend pas tout, expliquez-nous ?

Yanick Paternotte. Je me suisopposé à l’extension de Roissyen 1997 pour les mêmes raisonsqui font que je suis contre leP.E.B., pour le 3ème aéroport(depuis 1994), et pour un pla-fonnement de Roissy : on nepeut développer indéfiniment lesite de Roissy C.D.G.Comme pour toutes les chosesde la vie, il faut trouver unjuste milieu, un juste équilibreentre développement écono-mique et défense de l’environ-nement ; c’est tout l’enjeu dudéveloppement durable aériendu pôle de Roissy-CDG qui sup-pose un plafonnement double :plafonnement en mouvementsaériens et plafonnement envi-ronnemental prenant encompte les nuisances sonores etla pollution de l’air. Cela sup-pose donc une évaluation réelleet objective des nuisances, etdes solutions alternatives decourt, moyen et long terme.S’opposer sans rien proposer,c’est aller dans le mur. C’est lesens de mon engagement à latête de CAREX, c’est aussi le tra-vail que j’ai entrepris avecl’APELNA et les 13 propositionsque j’ai présenté le 10 octobredernier.

BN. Concernant le projet decentre commercial d’Unibail àCDG, porté par ADP ; quirisque bien d’être l’un despoints, au niveau de l’aména-gement du territoire, d’achop-pement ou de débats lors dela prochaine campagne électo-rale. Quelle est votre position?

Je comprends les élus locauxmais je comprends mal ce pro-jet. Je ne suis pas contre lescentres commerciaux, mais jepense que celui-ci est mal in-séré, et qu’il sera inaccessible…

BN. Venons-en maintenant à vos projets pour le territoire…Volontiers. Je dirai : le loge-ment d’abord. Dans ce territoire,l’habitat n’est pas assez diversi-fié. Je suis effaré par le fait quepratiquement pas un seul chefd’entreprise n’habite le secteur.Du logement il en faut, mais ilne faut pas que des logementssociaux. Et je note au passageque parmi ceux-ci, beaucoupsont occupés pardes gens qui ne tra-vaillent pas dans lesecteur. Du coup,nombreux sontceux qui travaillentsur l’aéroport et netrouvent pas de lo-gement. C’est pour-quoi j’ai proposéque soit créé un of-fice d’HLM du «Paysde Roissy», en mu-tualisant le 1%versé par les entre-prises. En résumé,il faut construiredavantage dans lesecteur, en diversi-fiant et en recon-quérant lelogement social auprofit des travailleurs de cetterégion.Ensuite, j’évoquerai les trans-ports. Le débranchement de laligne D du RER vers Roissy, cen’est pas idiot, c’est indispensa-ble pour l’avenir, mais ce n’estpas satisfaisant, à court terme.On peut, en revanche, utiliser laligne D et le débranchement dela ligne TGV Nord immédiate-ment pour desservir la plate-forme aéroportuaire. Ce systèmepeut se faire tout de suite : onpeut créer une ligne qui parti-

rait de Stains, jusqu’à la gareTGV RER de Roissy CDG, en pas-sant par le Nord, et qui desser-virait toutes les gares :Sarcelles-Garges, Arnouville-Villiers-le-Bel, Gonesse, Gous-sainville, Louvres… Enfin, jepropose de redynamiser «PapaCharlie»*, en individualisant leversement transport, payé parles entreprises, vers un fondsspécial qui financerait mieux«Papa Charlie».

BN. Oui, mais pour tout cela,il faut une loi spéciale, des dé-cisions fortes…C’est bien pour cela qu’il faut undéputé dynamique et novateur(sourire) …Enfin, comme vos

lecteurs le savent,je participe active-ment au projet «Carex »*, qui vise àapporter une alter-native au fret aé-rien en utilisant lefret ferroviaire, spé-cialement l’express.Nous avançons àgrand pas danscette direction,avec l’associationque je préside. Unpremière étude amontré la faisabilitédu trafic et de deuxgares dédiées aufret ferroviaire ex-press : l’une à Gous-sainville, l’autre àT r e m b l a y - e n -

France. Moins de fret aérien,c’est moins de nuisances aé-riennes. Mais ce n’est pas quecela : c’est aussi un moyen sup-plémentaire de développerl’économie, car autour de cesgares vont pouvoir être attiréesde nouvelles entreprises, àhaute valeur ajoutée, commecelles du secteur de la biotech-nologie, de l’informatique…

Il faut, aussi, prévoir la sortiedu « tout aérien, tout trans-port-logistique », dans notre ré-

gion. A cet effet, il faut diversi-fier le tissu économique et doncaussi faire davantage en matièrede formation : il faudra des Bacs+ 3, Bacs +5 ici. Tout n’a pas étéfait, loin de là, en la matière ! Ilfaut tirer le secteur vers le haut: c’est pour cela que je me pré-sente aux suffrages des élec-teurs de la « 9ème » : je suis lecandidat de l’équilibre…

Propos recueillis par Eric Veillon

Notes

• La « 9ème » circonscription du Vald’OiseLe Val d’Oise compte neuf circonscriptionsélectorales pour les élections législatives,donc 9 députés. La 9ème comprend lescantons de Gonesse, Goussainville et Lu-zarches et donc 27 communes qui comp-tent environ 105 000 habitants (voir lacarte des circonscriptions du pole deRoissy dans ce numéro)• Pierre SalviFut président du conseil général (de 1977à 1989) et sénateur du Val d’Oise. Il abeaucoup marqué le Département.• ApelnaAssociation d’élus du Val d’Oise contre lesnuisances (fondée en 1992) dont Y. Pa-ternotte est l’actuel président. • Ceevo Comme « Comité d’expansion économiquedu Val d’Oise ; c’est l’agence de développe-ment économique du département. • Papa CharlieUne association créée à l’initiative d’ADPet qui loue des voitures (pas cher) aux sa-lariés de la plate forme qui travaillent enhoraires décalés. • CarexPour « Cargo Roissy Express », associa-tion formée récemment par les élus lo-caux, les acteurs « aériens » et lestransporteurs « express » pour trouverune solution alternative au fret expressaérien. Elle réuni ADP, Air France, Fedex,TNT, Roissy Développement, la ville deGoussainville, le CEEVO, la Poste, l’ACFCI,TLF, les aéroports de Lyon et de Liège,etc…

«Comme pour toutesles choses de la vie, il faut

trouver unjuste

milieu»

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Office de tourisme eToulouse met les chos

« Faire co

Gérard Eude, vice président du Conseil général, président

de Seine-et-marne développement

Nous l’avions annoncé dansRoissymail, le maire de Roissy-en-France, André Toulouse, réagit dans Bénéfice.net sur lenouvel Office de tourisme qu’il acréé, explique les raisons de l’instauration, par le Conseilmunicipal, d’une taxe de séjoursur les nuitées d’hôtel, et metles choses au point sur la « richesse » de sa commune.Avec un style direct, sanslangue de bois, comme toujours, avec des chiffres précis et desarguments qui tiennent laroute... Nous apprécions, évidemment. Vous apprécierez aussi…

EV

RM : M. le Maire, il semble que la création del’Office de Tourisme de Roissy, son utilité n’aientpas été bien compris par tout le monde… Alors,pourquoi un tel Office ici ?

André Toulouse : J’ai toujours mal compris queles atouts forts et variés de notre secteur nesoient pas alliés pour faire connaître l’impor-tance de ce pôle de Roissy exceptionnel.Il faut dire que la fréquentation assidue duMIPIM, depuis 15 ans à Cannes, n’a fait que ren-

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André Toulouse, maire de Roissy

Vue aérienne de la zone

hôtelière deRoissy-en-France(photo R. Delpit)

Le centre culturel« l’Orangerie », au cœur de lazone hôtelière

Roissy-en-Francecompte 20 hôtels et plus de 4000chambres

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me et taxe de séjour, richesse de Roissy-en-France :hoses au point !

connaître Roissyau monde entier »

CHOSES PUBLIQUES

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forcer ma conviction.Seul on n’existe pas.Mais dès que l’on veut sortir del’anonymat, c’est une escaladesans fin. Mais comme il faut sefixer une limite : pour un Mairec’est son territoire. Et quel ter-ritoire ! Car quand vous faitesl’inventaire, eh bien il y a ma-tière à exploiter.Le but de l’office est biend’avoir rassemblé toutes lesforces économiques autourd’une même table avec les éluset habitants, afin de faireconnaître au monde entier lesatouts réunis pour réussir enaffaire, mais aussi les attraitsculturels offerts à nos visiteursafin qu’ils aient envie de resterplus longtemps ou de revenir.Les partenaires jouent leur rôlede relais, pour la diffusion desdivers documents visuels oumanuscrits. L’office a encorebeaucoup de travail à produirepour être efficace, mais letemps travaille pour lui car lavolonté est là.Directement ou indirectementtous les membres du tour detable, plus ou moins rapide-ment, auront un retour sur in-vestissement.Par la fréquentation assidue au

MIPIM depuis 15 ans, j’ai acquisla certitude que l’importanceéconomique du pôle de Roissyéchappait à l’attention dumonde des affaires.En créant l’office de tourismenous avons rassemblés toutesles forces vives du pôle : l’hô-tellerie (20) de Roissy-en-France, Air France, Fedex, ADP,le Parc des expositions de Ville-pinte, Roissy Entreprises, au-tour des 2 collectivités :Roissy-en-France et la Commu-nauté de Communes.

Le rôle de l’office de tourismeest de faire connaître, ou dé-couvrir qu’il y a :- un potentiel exceptionnelréuni pour réussir.- donner une image positive surun lieu rendu négatif par lebruit et la pollution- Faire savoir qu’il y a un réser-voir culturel à 1/2 heure de noshôtels, sans oublier des specta-cles de qualité à l’Orangerie.

Nos études, nos contacts,confirment clairement un défi-cit d’image de notre secteur.

RM : Vous avez décidé d’instau-rer une taxe de séjour assise sur

les nuitées d’hôtel, appliquéedepuis le 1er janvier 2007. Làaussi beaucoup se posent desquestions, en particulier « vos »hôteliers… Pourquoi une telletaxe et quel va être son mon-tant, par nuitée ?

A.T : la richesse de la communen’est pas forcément ce que l’oncroit, et il serait certainementutile d’éclairer l’opinion sur la si-tuation réelle. Son rôle direct ouindirect dans bien des domainesfera découvrir des aspects mécon-nus qui donneront un autre reliefde l’idée perçue généralement.

Je souhaite donner plus de sens àla réalité. Cette richesse ne peut ré-pondre seule aux mesures néces-saires pour améliorer l’image du site.

Le pourcentage d’occupation deshôtels fera varier le montant d’untrimestre à l’autre. Le montantvoté par le conseil municipal a fixéles tarifs suivants pour 2007 :

Une étude sérieuse nous dé-montre que les montants appli-qués en moyenne nationales’élèvent à :

Il est prévu d’atteindre cettemoyenne progressivement en 4ans.Par l’utilisation de cette taxeles hôtels seront les premiersbénéficiaires du retour sur in-vestissement.Roissy-en-France est très sou-vent la seule image de notrebeau Pays de France qu’empor-tent les très nombreux étran-gers de passage dans notrevillage (près de 1 million paran dans les hôtels locaux).La taxe de séjour doit nousdonner les moyens de :- gommer le déficit d’image gé-néral du pôle- de faire connaître le poten-tiel- d’améliorer ou de participeraux aménagements de la com-

non classé 0,29 €

1* 0,43 €

2** 0,65 €

3*** 0,87 €

4**** 1,18 €

1* et non classé

0,20 €

2** 0,35 €

3*** 0,50 €

4**** 0,70 €

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mune : entretien du patri-moine, des espaces verts, de lasignalétique, des programmesculturels etc.- de renforcer la sécurité (ca-méras), les liaisons entre sitesnavettes ou bus, créer un golf,image très positive au milieudu béton.Tout ceci constitue des atoutssupplémentaires pour attirerdes nouveaux partenaires dequalité : voir nos nouvelleszones d’activités et Airapolis.

RM : Soyons net…Vous avez,j’imagine projeté le revenu decette taxe pour le budget com-munal. C’est combien ? Et,dans le même temps, que ré-pondez-vous à ceux qui disent(ils sont nombreux, vous pou-vez me croire) que Roissy aassez d’argent comme ça…

A.T : Le montant estimé de lataxe de séjour ne peut qu’êtrevariable en fonction du taux deremplissage des hôtels. Le pre-mier versement effectif sera entrésorerie de Gonesse vers finavril 2007 (versement trimes-triel). Nous misons sur près de600.000 €uros à l’année.

Roissy a assez d’argent !!!!?

Bien sûr par rapport à beau-coup de communes Roissy està l’aise financièrement et celasuscite bien des réflexions dés-agréables uniquement baséessur une jalousie que j’estimedéplacée. Tout simplement,pour ne pas vouloir estimer sinous sommes une communeclassique ou atypique.

La commune de 1975 sans res-sources et habitants pauvres(origines 100% d’ouvriers agri-coles avant 39-40) a dû se re-structurer et s’équiper pourrelancer la vie d’un villagetraumatisé (la rue principaleétait précisément l’entrée prin-cipale du chantier aéropor-

tuaire) par l’ampleur et ladurée des travaux.32 ans après l’ouverture del’aéroport nous allons seule-ment l’année prochaine termi-ner le plan d’assainissement,commencé dès 1978, nous pro-tégeant des inondations vé-cues après l’ouverture.

Par la suite et jusqu’à au-jourd’hui, la commune n’a cesséde se doter, de restaurer ouagrandir des équipements debase que ce soient les écoles, lamairie, la poste, l’église, centrede loisirs, crèche, complexesportif et centre culturel…Cer-tainement plus qu’un petit vil-lage, mais quoi de plus qu’unepetite ville ?L’Etat nous a bien surclassé ad-ministrativement communeentre 5000 et 10. 000 habi-tants !

Nous n’entendons pas de ré-flexions des communes quiperçoivent une redistributiondes 13 millions d’euros d’écrê-tement, alors qu’elles sont loinde toutes nuisances pour lagrande majorité !

De même les communes (13)de la communauté ne regret-tent pas que notre conseil mu-nicipal ait renoncé dès 1995 àpercevoir les nouvelles TP denotre commune au profit dufond commun.

Par ailleurs le fond de solida-rité des communes d’Ile-de-France nous prélève 510.000 €chaque année directement surnotre budget.

Le potentiel fiscal par habitantétant élevé, c’est un très fortcontingent de participation auSDIS 486.972€ et au CCAS dudépartement pour 153.973 €qui nous est demandé.Il y a donc pas mal de mondequi n’a pas à regretter queRoissy-en-France existe.

Nos 46 sapeurs pompiers sonttrès heureux dans leur caserneneuve, autant que la brigadede gendarmerie, devenue rois-séenne, par notre investisse-ment dans nos locaux enattendant leur propre caserneet leurs familles sur notre sol.

Si ces forces de sécurité sontinstallées ici, c’est bien qu’il ya une vie anormale autour denos 2600 concitoyens, cernéspar 6 gros giratoires qu’il fautbien entretenir, même s’ils nenous appartiennent pas.Enfin s’il n’est pas un défautque d’être cocardier, il faut sa-voir qu’il y a près d’un millionde personnes par an qui fré-quentent les hôtels de la com-mune, dont un fort pourcentaged’étrangers qui ne se priventpas d’entrer au cœur du vil-lage. Si nous pouvons contri-buer à donner une imagesympathique de notre pays, je

n’ai pas honte à militer en cesens.

Le luxe de la municipalité c’estde pouvoir offrir à ses habi-tants, de conditions modestesmajoritairement, des servicesde qualité à des prix très abor-dables avec des impôts plusque supportables.

Ces mêmes habitants n’ont-ilspas droit à des compensations !Eux aussi connaissent le bruit,la pollution, A1 comprise etune circulation hors de propor-tion par rapport à un villagequi connaît par ailleurs unefréquentation étrangère nousappelant tout simplement àchanger de comportement.

CHOSES PUBLIQUES

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150 hectaresencore disponibles

10 parcsd’activités

CHOSES PUBLIQUES

La FNAM, créée en 1990, est la principale organisation professionnelle du secteur aérien. Au travers de 7 groupements professionnels, elle fédère 8 métiers et représente plus de 220 entreprises.

Elle participe à la promotion et au développement de l’aviation commerciale. Elle assure l’information et la représentation des intérêts collectifs de la profession sur les questions économiques, sociales, techniques et réglementaires.

Répartition des entreprises par activité43

36

49

20

9

23

7

35

trans po rt public trans po rt co rpo rate

as s is tance en es cale trava il aérien

a te liers de maintenance Eco les de fo rmatio n

co ns truc teurs équipementiers activités co nnexes

Au total, dans un secteur dont la production est évaluée à plus de 17 milliards d’euros et qui em-ploie près de 115 000 salariés, 80% de la flotte et des activi-tés du secteur aérien fran-çais sont représentés au sein de la FNAM

Fédération Nationale de l’Aviation Marchande

Une fédération professionnelle au service d’un développement équilibré de l’aéroport de Roissy et de son territoire.

28, rue de Châteaudun. 75009 PARIS - Tel 01.45.26.23.24 Fax 01.45.26.23.95 E-mail: [email protected] www.fnam.fr 61BN 24

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La Seine-et-Marne est présente,si l’on regarde bien la carteRoissy 2025, sur un gros tiersdu pôle de Roissy (canton deDammartin, Claye-Souilly, Ville-parisis, Mitry-Mory ...). Ce dépar-tement est le plus étendu deFrance et sa « capitale » est àMelun (soit exactement à70.91km de Mauregard !). Onpeut comprendre que l’extré-mité Nord du département n’aitpas été dans toutes les têtesgouvernantes de cette collecti-vité locale, notamment dans lepassé. Le 77, comme beaucoupde départements, est passé àgauche aux dernières électionset, ma foi, objectivement, leschoses ont l’air de bouger. Le « 77 » est davantage impliquédans le développement de « Roissy ». En ce qui nousconcerne, et malgré la réputa-tion (fausse) qui nous est faitede ne parler que du Val d’Oise, ilfaut bien dire que nous n’avionspas beaucoup « d’infos » venantdu 77 sur le plan du développe-ment économique. Ce qui nenous a pas empêché (il suffit debien regarder nos différents BN)

d’évoquer l’actualité de la partieEst du pôle : voir nos articles, demémoire sur les ZA de Mitry,Compans, du Mesnil-Amelot, lacommune de Mauregard et del’entrée « Est » de CDG…). Il y a donc maintenant une meil-leure prise en compte du pôlede Roissy par les élus de Seine-et-Marne, nous nous en réjouis-sons. Ainsi, signe des temps, laplupart des communes et inter-communalités, le départementlui-même par Seine-et-MarneDéveloppement interposée, ontparticipé au financement de ladernière édition de la carte dupôle. Autres signes, le place-ment en priorité de « Roissy »dans le document d’avis duConseil général pour la révisiondu SDRIF en cours. Et il y a dé-sormais un « M. Roissy » ausein de Seine-et-Marne Dévelop-pement qui est M. FrançoisRocques que nous connaissonset qui nous connaît bien. Enfin,cet entretien avec Gérard Eude,vice président du Conseil géné-ral, accordé à Joël Chevreau.

EV

«77 Développement »en brefPrésidée par Gérard Eude et dirigée parFrançois-Xavier Deflou, Seine-et-MarneDéveloppement rassemble les principauxpartenaires économiques du départe-ment. Créée par le conseil général, elleconstitue le trait d'union privilégié entrele secteur public et les entreprises. Sesobjectifs : favoriser l'implantation desentreprises en Seine-et-Marne, encoura-ger le développement des entreprises lo-cales, accompagner les élus locaux dansleurs projets de développement et diffu-ser l'information économique.

Pour en savoir pluswww.seine-et-marne-developpement.com

PÔLE DE ROISSY

Gérard Eude, vice président du Conseil général, président

de Seine-et-marne développement

Entretien avec Gérard Eude, vice prde la Seine-et-Marne, chargé du déve

« Je ne suis pasconCommunautéaér

pourvaloriser le p

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PÔLE DE ROISSY

La Seine-et-Marne (1,2 milliond'habitants, 30% de la popula-tion âgée de moins de 30 ans) leclame haut et fort : dans le cadrede la révision du SDRIF (schémadirecteur de la région Ile-de-France), elle souhaite profiterenfin, « non plus que des nuisancesincontournables de l'aéroport »,mais des bénéfices économiquesdu développement de RoissyCDG. Sa volonté, son leitmotiv,sa politique : mettre en oeuvreun projet ambitieux sur le pôleet miser sur ses locomotiveséconomiques que sont Marne-La-Vallée, Melun Sénart et Roissy.A l'occasion de la révision duSDRIF de 1994, il apparaît trèsclairement que le rééquilibrageEst/Ouest, notamment sur levolet économique, demeure unenjeu fort. Le SDRIF de 1994 re-posait sur le principe d'une orga-nisation régionale polycen-trique. Ces pôles étaient hiérar-chisés selon trois niveaux. Lespôles d'envergures européennes,(Roissy, Marne la Vallée), lespôles régionaux (Marne la Val-lée/Porte de Paris, Marne la Val-lée/ Val d'Europe, Meaux, Sénart

et Melun), les villes « traitd'union », (Dammartin-en-Goële,Coulommiers et son aéroportd'affaires, etc.). Cette organisa-tion polycentrique supposaitque le développement s'effectueprioritairement autour de ces pôles. Douze ans plus tard, le bilan estpolitiquement « mitigé »... Soyonsclair, sans langue de bois, éco-nomiquement, c'est un échec !Selon Gérard Eude, 53 ans, vice-président du Conseil général(PS) premier adjoint au maire àTorcy et Président de Seine-et-Marne Développement, (le co-mité d’expansion du 77, budget2,5 millions d'Euros, crée il y aune dizaine d'années), « le dy-namisme économique seine-et-marnais s'est accéléré, (4 314établissements se sont implantés1 429 cessions d'activités, 256déménagements en 2006). Pourune entreprise qui disparaît c'est2 créations ! Mais, et les restric-tions sont d'importance car si despôles se sont structurés, dans unmême temps, les croissances ob-servées dans les autres départe-ments (93-95-60) contribuent àmaintenir un certain déséquilibre

entre l'Est et l'Ouestde la région. Lesbureaux ont étémajoritairementréalisés en prochecouronne, plutôt àl'Ouest. A l'Est, seulMarne-la-Vallée aconnu un dévelop-pement tertiaire signi-ficatif. Parallèlement,en matière de trans-port certaines infra-structures n'ont pasété réalisées : tan-gentielle Est, dou-blement de la RN36, contournementde Melun, aména-gement de l'A4 etde la francilienne...Bref, nous souf-frons d’un manqued'accessibilité àtous les niveaux :

routière, transports en commun,RER, SNCF... Nous attendonsbeaucoup de la révision du SDRIFet de nos orientations pour ré-duire tous ces déséquilibres. »

Valoriser « Roissy »avec l’intercommunalitéet l’interdépartementalité

L'offre foncière disponible dans le 77est importante. Actuellement, le dé-partement dispose de 6 300 ha dezones d'activités (28% du stock régio-nal). 5 secteurs concentrent les 3/4 dustock régional dont 3 situés en Seine-et-Marne, 20% du stock francilienpour le pôle Sénart/Evry, plus de 10%dans le secteur de Roissy et 10% pourMarne-la-Vallée. Gérard Eude est caté-gorique: « Dans le cadre du SDRIF, ilfaut équilibrer le territoire et valoriser lepotentiel foncier. Il faut se préparer àtoutes les nouvelles concurrence in-duites par le TGV Est, le développementde l'A5 et l’A19, le développementcontinu de l'Oise. Nous devons augmen-ter la taille des ZAE, leur intercommu-nalité, améliorer leurs accès, voiries et

transports en commun. L'aéroport deRoissy, en grande partie située enSeine-et-Marne, a surtout généré undéveloppement économique dans le 93-95, l'Oise et la Picardie mais peu cheznous car l'A1 nous a été fatale. Nousdevons valoriser Roissyen développantun outil de gouvernance capable deporter, d'organiser et de mettre en oeu-vre le projet à une échelle intercom-munale et interdépartementale. »Et Gérard Eude, de poursuivre, pas-sionnément : « Il faut être ambitieuxavoir une vision globale du territoire.Certes sur Roissy, existent des nui-sances, elles sont là, nous devons faireavec, tout en les contrôlant et en pour-suivant, intensifiant notre développe-ment économique. Positivons dunégatif ! Sur le pôle de Roissy, soyonsclairs : il y a beaucoup d'acteurs et unproblème de gouvernance. Il n'y a pasd'établissement public d'aménagementsoit, mais nous n'avons à ce jour, au-cune vision stratégique sur la zone.Pour ma part, j'estime que la créationd'une communauté aéroportuaire n'estpas suffisante et sa dynamique ne m’apas convaincu. Je sais que le député duVal d'Oise Jean-Pierre Blazy a fait despropositions à la Région, nous sommesen train de les étudier... En juin 2005,la Région s'est engagée pour adopterune stratégie de développement portéepar l'ensemble des acteurs pourconstruire l'avenir de la première régionéconomique d'Europe continentale, enconcertation et je puis vous affirmerque la Seine-et-Marne s'est fait entendreet que notre développement sur et au-tour du pôle de Roissy, nous y tenonscomme à la prunelle de nos yeux.Comme on dit chez nous, on ne lâcherapas le morceau !»La Seine-et-Marne, un départementtrès vaste, à la croisée des velléitésfoncières, qui peine sur l'immobilier,est en marche. Riche de son tourisme,de son histoire, elle a tous les atoutsen main pour peser sur la révision duSDRIF qui doit effacer, gommer celuide 1974, caduque et qui n'a jamais étéréellement évalué. Le 77 l'a biencompris... La Seine-et-Marne est enplein développement !

Joël Chevreau.

e président du Conseil général développement économique :

onvaincu par laéroportuairee pôle de Roissy »

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La M2E a rachetél’ancien immeu-ble de l’ex UnionTravaux, pour en

faire le Centred’Affaire Europe (à

côté de l’usineL’Oréal).

ECONOMIE ET EMPLOI

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La ville d’Aulnay-sous-Bois (80700 habitants, la plus grandeville du pôle de Roissy) est unpionnier (et une référence) enmatière d’aide au développe-ment économique et à l’emploi.Elle a décidé, sous l’impulsionde la loi Borloo (loi de cohésionsociale) de s’associer aux com-munes voisines. Seule Villepintea répondu favorablement. Estdonc née une « nouvelle M2E »qui concerne les deux villes.Pas tout à fait car Villepinte neparticipera pas aux activités « Emploi » de la nouvelle entité :elle reste « liée » avec Tremblayau sein de la mission locale.C’est que tout ça se fait aussisur fond de politique et d’inté-rêts électoraux. Chacun saitqu’au sein de ce bassin cohé-rent que constituent les villesdu SEAPFA (Syndicat intercom-munal regroupant Aulnay, leBlanc-Mesnil, Sevran, Tremblayet Villepinte), il existe desondes négatives qui agissent audétriment de l’intérêt général.Mais bon… Voyez la descriptionde la « Nouvelle M2E » quevous a préparé Joël Chevreau.

EV

Des moyens modernes sont mis à la disposi-tion des demandeurs d’emploi. Ici, à Aulnay.

Bernard Lemor est le Directeur de lacommunication de la M2E.

Un des «piliers » de la M2E, Jean-François Bieulac, responsable de

l’immobilier d’entreprise.

L’extension de l’hôtel d’activité à Aulnay : lebâtiment C : opérationnel en février 2007.

Avec la nouvelle M2

« Villepinse sont u

Maison de

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ECONOMIE ET EMPLOI

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Du nouveau, du bon, du beau, del'efficacité assurée, pour Aulnay etVillepinte en matière économique.Dans le cadre de la loi de CohésionSociale (loi « Borloo » du 18 jan-vier 2005) figure un label maisonde l'emploi obtenu par la M2Ed'Aulnay-Villepinte. Un modèled'intercommunalité. Pour préten-dre à ce fameux label, Aulnay etVillepinte doivent agir et interve-nir dans trois domaines : observa-tion, anticipation et adaptationau territoire, accès et retour àl'emploi, développement de l’em-ploi et création d’entreprise. Ilsdoivent également disposer d’unpilotage partenarial associant aminima les collectivités localesinitiatrices du projet, le servicepublic de l’emploi (SPE), composéde l’Anpe, l’Afpa et l’Assedic, etl’Etat (via la Direction départe-mentale du Travail). Le Départe-ment et la Région peuvent sejoindre au dispositif à leur de-mande et agir sur un territoire in-tercommunal cohérent, constituantun bassin d’emplois. En fonction,l’Etat s’engage à accorder des sub-ventions spécifiques aux Maisonsde l’Emploi labellisées, dans la li-mite de 80 % maximum du coûtdes moyens nouveaux liés aulabel, 30 % maximum du budgetglobal de fonctionnement du dis-

positif labellisé. L’Etat finance parailleurs 50 % maximum du mon-tant des investissements liés aulabel. Ainsi est née « la nouvelle »M2E sur un territoire pertinentcomprenant Aulnay et de Ville-pinte, totalisant 3 000 hectares,114.000 habitants, près de 8.000demandeurs d’emploi, 4.700 en-treprises, réparties sur 10 zonesd’activités. A noter que des élar-gissements ultérieurs sont possi-bles, notamment avecTremblay-en-France et Sevran, quin’ont à ce jour pas répondu auxpropositions (cf l’interview de S.Girard).

Les adaptations

Auparavant et avant labellisationdonc subventions, l’associationAulnay Expansion a du se trans-former en M2E Expansion (CA du20 juin 2006), et adopter de nou-veaux statuts, intégrer de nou-veaux membres (partenairesobligatoires). Les autres structurescomposant la M2E ont suivi lemême mouvement entre fin juinet début juillet afin d’harmoniserleurs dénominations. Ainsi, «M2E»remplace «Aulnay» avec l’entitépilote. Villepinte a officiellement

adhéré à M2E Expansion et dési-gné ses 3 représentants (les 3 re-présentants d’Aulnay demeurenten postes). L'antenne M2E de Vil-lepinte (accueil, documentation,création, implantation, emploi/for-mation, recrutement...) est instal-lée au centre administratif de laville dirigée par Martine Valleton.Villepinte, déjà membre d’AulnayInitiative et d’Aulnay Intérim,adhère également à M2E Entre-prise. Villepinte restera en re-vanche en dehors de M2E Emploi,car déjà associée à Tremblay-en-France et Sevran dans le cadred’une mission locale intercommu-nale. « Ce en l’attente d’évolutionsultérieures » nous confie t-on enles sphères confidentielles... Pour être tout à fait complet, laprésidence de la M2E ne peut être

statutairement assurée que par unreprésentant élu des communesd’Aulnay et de Villepinte, alterna-tivement tous les 3 ans. JacquesChaussat, président sortant(d’Aulnay Expansion), a été réélule 20 juin 2006 à la tête de M2E Ex-pansion. Outre du personnel sup-plémentaire, la M2E a vu sonbudget consolidé en augmentationde plus de 60 % sur la période2006-2010 (période initiale de ré-férence du label), alimenté par lescommunes dans la limite de leurscontributions habituelles à leurspolitiques économie-emploi respec-tives. Soit une subvention de l’Etatde 6,7 M€ en fonctionnement et 8,3M€ en investissement.

20 à 250 m2

dans le parc d'activité des Sablons

Contact: Sylvain Muscianese - 01 60 03 44 22

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à 10 mn de CDGDammartin-en-Goëlle (77)

BUREAUX A LOUER

M2E

pinte et Aulnay-sous-Boist unis pour créer une de l’Emploi « Borloo »

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Stéphane Girard, Directeur généralde la M2E depuis sa fondation

Stéphane Girard :«Nous avons des

moyens renforcés et desobligations nouvelles »

ECONOMIE ET EMPLOI

Un nouveau Centre d’affaires à Aulnay, deux nouvelles pépinières

dont une à Villepinte

La M2E Aulnay Villepinte, dont le siège est située1 rue Auguste Renoir, dans les quartier Nord d'Aul-nay outre une accessibilité exceptionnelle, permetaux entreprises qui s'y implantent de bénéficierdes avantages fiscaux et sociaux liés au dispositifzones franches urbaines. Depuis le 1 janvier 2004,les quartiers Rose des Vents, Merisier, Cité de l'Eu-rope et Etangs de la ville sont une des 100 ZUFcréées par l'Etat. La M2E offre de nombreux services dont un nou-veau centre d'Affaires « Europe » situé 135 rueJacques Duclos à Aulnay, à destination des entre-prises. Il propose à la location des bureaux rénovésde 12 à 45 m2 pour des sociétés tertiaires, un cam-pus de formation, une plate-forme ANPE et M2ERessources. Selon l'enthousiaste et rigoureux di-recteur général, Stéphane Girard, « fin 2007, unrestaurant inter-entreprises (400 à 600 couverts)sera créé pour l'ensemble du pôle économique, dontles ZA Garenne, Mardelles, Fosse à la Barbière etpartie Ouest de la ZFU. Une extension du campusformation est également prévue ainsi que des ser-vices aux entreprises, en cours de définition (pointposte, guichet bancaire, blanchisserie, repassage,salle de sport, etc.). Vraisemblablement pour 2008.»Du neuf également pour l'hôtel d'activités (1 rueMaryse Bastié) qui propose des petites surfaces àdes entreprises artisanales, assure une possibilitéde relogement à un niveau intermédiaire entrecelui de la pépinière et celui des zones d'activités« classiques ». Actuellement, l'hôtel est complet et héberge 30 en-treprises soit 191 emplois. Dès le premier semestre2007, il va s'agrandir avec la création d'un bâti-ment composé au RDC, d'une maison médicale re-groupant, sur plus de 300m2, médecins libéraux etautres professions paramédicales, au côté d'unepharmacie (100m2), assorti d'une pépinière d'en-treprises (550m2) au premier étage. Sans compterune future pépinière à Villepinte.Aulnay et Villepinte se sont dotés d'un outil de tra-vail formidable... Et comme rien de grand ne s'estaccompli sans passion...

Joël Chevreau

« Sa petite entreprise ne connaît pas lacrise » ! Stéphane Girard, le Mozart de laM2E, (créée en 2001, 60 collaborateurs au-jourd'hui, 80 en mars 2007), encyclopédieterritoriale, dirige la première maison del'emploi labellisée en Seine-Saint-Denis.Non sans fierté, en mesure: «De statut mo-nocommunal, (ndlr : un ex-service écono-mique de luxe pour Aulnay), avec ce labelnous bâtissons une belle PME, une institu-tion intercommunale au sens noble de l'ex-pression et non péjorative. Outre unereconnaissance nationale, nous sommesavec cette convention une référence, un fé-dérateur avec des moyens renforcés géné-rant des obligations et des responsabilitésnouvelles. Désormais, nous oeuvrons entotale synergie avec des partenaires, des co-actionnaires du dispositif; les municipalitésd'Aulnay et de Villepinte évidemment maisaussi, l'Assedic, l'Anpe, l'Afpa... et l'Etat.Nos responsabilités politiques, sociales etéconomiques s'élargissent. A nous de faireplus et mieux, d'anticiper. L'intercommu-nalité est essentielle, vitale afin que l'adéqua-tion du bassin d'emploi, employés-employeurs,offres-demandes soit effective. Nous avons in-vité, c’était territorialement logique voire in-contournable, Tremblay et Sevran à sejoindre à nous. Nous n'avons à ce jour au-cune réponse. Dommage ! Et tant mieux

que Villepinte ait d'emblée manifesté sonsouhait de s'associer à notre démarche. Cetteville à de réelles ambitions, un fort potentieléconomique et avec nos partenaires, tous en-semble, sans opacité, en toute transparence,nous travaillons au développement écono-mique durable du bassin. Dans l'intérêt detoutes ses composantes». Un exemple im-médiat, concret : Feu Vert et Norauto sou-haitent recruter 40 spécialistes de la ventedans le domaine mécanique. Grâce à soncampus formation, la M2E forme ces 40personnes pendant 6 mois avec embauchesà terme. Simple, efficace ! Autre exemple :le BTP a des besoins quasi immédiats demain d'oeuvre locale, pas de problème detransport, ponctualité, etc. La M2E s'encharge et le tour est joué. La M2E c'estpresque aussi simple qu'un coup de fil ! « Etre à l'écoute, sur le terrain, réagir etagir pour mieux anticiper », ce pourraitêtre un des slogans de la M2E qui recruteactuellement des médiateurs, des agentsd'accueil et un responsable VAE (valorisa-tion des acquis de l'expérience). Au-jourd'hui, la machine est en route, lesambitions sont à la hauteur des moyens. Lesdés, non pipés, sont jetés !

Joël Chevreau66

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A qui s’adresser ? Je créé mon entreprise? M2E entreprise, accueil/stan-dard Aulnay 01-48-19-36-40,Villepinte 01-41-52-13-20

Je cherche des locaux pourmon entreprise?Bourse des locaux (M2E entre-prise) 01-41-52-13-26

Je recrute?M2E ressources accueil/stan-dard 01-48-19-47-75

Tous autres besoins de ren-seignements?Siège social M2E 01-48-19-36-00/01

Autres sitesHôtel d'activités 1/3 rue MaryseBastié à Aulnay 01-48-19-80-30.Centre d'affaires Europe 135 rue Jacques Duclos à Aul-nay, 01 48 19 47 70

M2E Pratique :nouvelle organi-sation et contactsM2E Entreprise Accueille tous les porteurs de pro-jets, créateurs et repreneursd'entreprises (conseil, formation,accompagnement). Solutions d'hé-bergement en pépinière (18 bu-reaux et 9 ateliers depuis 2002 plus20 bureaux et 1 atelier en février2007, 20 bureaux et 9 ateliers enmars 2008 (pépinière de Villepinte),hôtel d'activités (17 bureaux et 16ateliers depuis 2002, 5 ateliers sup-plémentaires en avril 2007, le cen-tre d'affaires, 41 bureaux.

Directeur M. Damien Behr 01-48-19-36-27 [email protected]

M2E initiativeFinance la création d'entreprise parl'attribution de prêts à taux zéro,la mobilisation de garantie et leparrainage. Couvre les communesd'Aulnay, Villepinte et Coubron.

Responsable : Séverine Coupaye

01 48 19 36 39 [email protected]

M2E emploiAccueille toutes les personnes enrecherche d'emploi ou de forma-tion, assure l'accompagnement so-cioprofessionnel des publics,positionne des candidatures pourles offres d'emploi traitées par M2Eressources.

Directrice Christine Poussard 01-48-19-36-03 [email protected]

M2E ressourcesPropose toutes les solutions de re-crutement aux employeurs publicset privés (intérim, CDD, CDI, tempspartagé, alternance, etc. Sélec-tionne les candidats (entretien,test, suivi...) pour le compte deses clients, assure le reclassementdes salariés (plan social/PSE) desentreprises en restructuration. Meten oeuvre le dispositif VAE (valori-sation des acquis de l'expérience).

Directrice Gaëtane Greselle 01-48-19-47-79 [email protected]

M2E expansionSupervise l'action et le fonctionne-ment général de la M2E, met en oeu-vre la politique économique et del'emploi d'Aulnay et de Villepinte, as-sure la promotion économique duterritoire, porte des opérations dedéveloppement local (conversionfriches et sites industriels, requalifi-cation immobilière et optimisationfoncière, création de nouveaux ser-vices aux entreprises et aux per-sonnes, relance du commerce deproximité, ingénierie de formation.Traite les implantations d'entreprises,assure l'animation de la zone francheurbaine, organise l'insertion profes-sionnelle via les marchés publics(ville et Pru), publie les indicateurssocioéconomiques du territoire.

Directeur général Stéphane Girard01-48-19-36-22 [email protected]

Directrice déléguée, responsable del'antenne de Villepinte Sandra Ryckewaert [email protected]

Sandra Ryckewaert dirigeait l'exservice économique de Ville-pinte, elle pilote aujourd'huil'antenne M2E installée provisoi-rement au centre administratif.Elle croule sous les dossiers. « Aujourd'hui, nous sommes 6,nous serons 12 dans un an. En2008, nous devrions intégrer lafuture pépinière d'entreprises lelong du boulevard Ballanger, enlieu et place du stade de foot,ZAC des Peupliers. Avec l'inter-communalité, la labellisation,c'est une restructuration et undéveloppement de nos actions.Villepinte, même si nous n'avonsplus ou quasiment de réservesfoncières, c'est 1 200 entreprises

essentiellement des PME, TPE dutertiaire (60%) pour une popula-tion active de 47%. Notre parte-nariat avec Aulnay estformidable. Nous renforçons ac-tuellement nos relations avec lesentreprises (36 dans la zone deCentral Parc, 35 dans la zone desMerisiers, 266 dans la zone deParis Nord 2). Rapidement, nousmettrons en place un service derestauration pour les zones deCentral Parc et des Merisiers.Dans un premier temps, le GIEde Paris Nord 2 a accepté d'ouvrirses restaurants d'entreprise àl'ensemble des entreprises de Vil-lepinte. Nous recensons toutesles demandes afin d'y répondre.

C'est un travail de titan maisnous sommes aidés et soutenuspar l'expérience d'Aulnay qui aun savoir faire historique et pré-cieux. Avec plus de moyens etnos partenaires nous gagneronsnotre pari économique sur Ville-pinte, sur un bassin riche et di-versifié ». A noter que Villepinten'a pas de zone franche urbaine,que la création d'un vrai centreville avec des magasins de proxi-mité est toujours d'actualité etque les tours de la cité FontaineMallet seront rasées prochaine-ment.

Joël Chevreau

Sandra Ryckewaert (Villepinte) : « Notre partenariat avec Aulnay est formidable »

Sandra Ryckewaert, directrice déléguée del’antenne de Villepinte.

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LES ENTREPRISES DU PÔLE

Le siège des CIF, au Mesnil-Amelot (77)

Lors de la cérémonie des 50 ans, dans les ateliers.

Dans les ateliers de maintenance Claude Frasnay, directeur des CIF

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Les courriers de l’Ile-de-France sontune institution chez nous. Certes, ilsne sont pas les seuls à organiser lestransports en bus et cars sur le pôle deRoissy, mais leur ancienneté, leurconnaissance fine de la région, leur aptitude à appréhender les besoins detransport et à y répondre en font uneentreprise vraiment de « proximité »(même si je n’aime plus ce mot, tantgalvaudé, mais là il ne l’est pas). Pourexister et pour prospérer, une telle entreprise doit « sentir » les gens quitravaillent et qui habitent le territoire.C’est un travail difficile. C’est tout na-turellement que nous leur consacronsce papier, à l’occasion de leurs 50 ans(ce BN sera, décidément, « anniver-saire » !). Notre journal, territorial lui aussi, a tout aussi naturellement entretenu d’excellentsrelations, tant commerciales qu’amicales avec les CIF (et trois directeurs successifs) : comme eux,nous sillonnons tous les jours la région, comme eux, nous avons des partenaires que sont élus, salariés, entreprises et particuliers (chacun àbesoin de l’autre), comme eux nous « sentons » la région.... La soirée queles CIF ont donnée en l’honneur deleur anniversaire fut mémorable. Nousy étions. Félicitation à toutes leséquipes des CIF et …rendez-vous pourle centenaire. Lisez l’article qu’a rédigéJoël Chevrau…

EV

Les code l’Ile-de

ont

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DOSSIER

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Une entrepriseindispensable et…

territoriale par définition et par excellence

50 ans ! «C'est aujourd'hui», nousconfie Nelly Tubiana, chargée de lacommunication aux CIF, «le dyna-misme et l'expérience de 630 per-sonnes dont 430 conducteurs, unparc de 290 véhicules adaptés à l'en-semble des besoins de transport. C'estaussi un réseau de 84 lignes régu-lières desservant plus de 100 com-munes dans quatre départements(93, 77, 95, 60) qui assurent letransport quotidien de 21 millions devoyageurs par an». En voiture s'ilvous plait, pour un beau et longvoyage.En 1956, une société, la SGTD ra-chète trois transporteurs privés sisau Nord de Paris. Cuisinier-Marseille

à Moussy-le-Neuf qui possède unequarantaine d'autocars, Colin à Pui-seaux-en-France qui exploite unequinzaine de cars et Huygues à Mor-tefontaine qui fait tourner une di-zaine de véhicules. Le 1er octobre1956, la SGTD fusionne ces trois en-treprises. Naissance des CIF. Premierarrêt, tout le monde descend !

Une belle histoire

Le tout premier siège social des CIFest basé à Paris Stalingrad, quai deSeine. La maintenance des 60 carss'effectue la nuit dans les garagesdes 3 anciens transporteurs. En1958, année de la diversification, lesCIF installent leur siège social à laPlaine-Saint-Denis, avenue du Pré-sident Wilson. Parallèlement, l'acti-vité s'étend à toutes les autres

formes de transport. En 1980, le parccompte 140 véhicules. La croissanceoblige la société à emménager auMesnil-Amelot, (77), puis en 1982 àcréer le dépôt de Tremblay-en-France,en 1987 celui de Goussainville et fin1994 celui de Dammartin-en-Goële.1993 à 2003, sont dix années quali-fiées «de l'ère des innovations».1993, changement des couleurs pourles CIF qui arborent leur célèbre dé-coupe à carreaux. En 1998, AllobusRoissy CDG naît et connaît un rapidesuccès puisque 6 ans après, le millio-nième client est transporté (rappe-lons qu'Allobus est un service detransport à la demande desservantla plate-forme aéroportuaire CDG, 7jours sur 7 et 24 heures sur 24). Enjuin 2001 ADP leur confie la gestionde la gare routière de Roissypôle. Enmars 2002, ce sont les premiers àobtenir la certification des lignesscolaires desservant l'institut Saint-Dominique de Mortefontaine (60).Les CIF s'affichent sur la toile en dé-cembre 2003 : ce sera www.cif-bus.com. Dès lors, ils offrent lapossibilité de télécharger les horaireset de les imprimer. Engagés dans ledéveloppement durable, les CIFpoursuivent leur démarche vers laréduction des émissions polluanteset obtiennent en juin 2004 le labelvert pour leurs ateliers du Mesnil-Amelot et de Dammartin, (triage, re-cyclage des déchets industriels).Parallèlement, ils traquent l'insécu-rité en installant la vidéo surveil-lance dans 112 véhicules, lavalidation systématique des titres detransport, et installent des équipesde médiateurs pour développerl'écoute et le dialogue avec les

clients. Enfin, en 2006, le nouveauréseau Allobus de Roissy CDG est op-timisé par l'utilisation en heure depointe des lignes régulières et le ré-seau Grand'R est lancé en septembreen partenariat avec la communautéde communes Roissy Porte de France.En septembre 2006, c'est égalementle lancement du réseau T'Bus avec laville de Tremblay-en-France.

Des projets pour l’avenir

Les voyageurs bénéficieront d'uneinformation en temps réel sur l'arri-vée des bus grâce à des bornes élec-troniques. Parallèlement, les CIFtravaillent avec les collectivités lo-cales pour améliorer l'accessibilitédes bus et des points d'arrêts auxpersonnes à mobilité réduite et avecla SNCF sur l’intermodalité afind’améliorer les correspondancestrains /bus. Ils souhaitent renforcerles moyens contribuant à la sécurité(mise en place d'un PC de circula-tion), ainsi que la présence des mé-diateurs dans les bus (actuellementune cinquantaine de médiateurs etde contrôleurs formés). A 50 ans, la fleur de l'âge, les CIF seportent comme un charme. L'entre-prise prospère, innove dans laconcertation tout en étant vigi-lante à l'ouverture imminente desmarchés. Bref pour les CIF, ça rouleet en toute sécurité !

Joël Chevreau

Le groupe Keolis : un leader du transport publicLes CIF sont un réseau du groupe Keolis, leader du transport public de voyageurs en France. Opérateur des réseaux de transport urbain deplus de 80 agglomérations françaises, Keolis est un acteur majeur du secteur urbain dans 65 départements. A l'international, le groupe estprésent dans 7 pays européens et au Canada. Grâce à sa maîtrise de l'ensemble des modes de transport et à sa proximité avec le groupe SNCF,Keolis met en oeuvre des réalisations concrètes d'intermodalité, c'est à dire, du bon usage alternatif ou complémentaire, des différents modesde transports collectifs mis à disposition pour faciliter au quotidien la vie du voyageur.Les CIF bénéficient ainsi du savoir-faire du groupe, riche de 30 800 collaborateurs dont plus de 20 000 conducteurs (bus, cars, tramways, trains).Depuis le 16 novembre dernier, une centaine de véhicules siglés « Keolis Airport » circulent sur les plates-formes aéroportuaires pour trans-porter le personnel navigant Air France. Kéolis est également présent sur toute la chaîne du transport aéroportuaire, navettes ville-aéroport(lignes 3 et 4 des cars Air France), en passant par des liaisons internes à l'aéroport, le transport des équipages et des passagers jusqu'à l'avion.

courriers de-France nt 50 ans !

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Claude Frasnay, 59 ans, est un ma-nager de terrain pragmatique. Cetancien ingénieur agronome spécia-liste des plantes tropicales, amou-reux de l'Afrique, (dans le transportdepuis 1990), des expériences àHyères, Metz, aborde l'avenir desCIF, avec passion, fermeté, ténacitéet lucidité. Directeur depuis sep-tembre 2005, il envisage l’avenir :« En 2007, nous devons impérative-ment consolider l'existant etconduire avec rigueur une recon-

quête sociale et commerciale. Avecmon équipe, nous avons constatéque l'entreprise, sur le plan social etce depuis plusieurs années, man-quait de dialogue. Dans la concerta-tion, nous allons rétablir l'écoute, ladévelopper. Dans le domaine com-mercial, nous avons déjà repris ledialogue avec les élus et les voya-geurs. Nous allons intensifier nosrencontres pour répondre mieux àleurs besoins et aspirations. Cette re-conquête commerciale est vitale

pour l'entreprise. Multiplier lesconcertations est une action globaleincontournable car le marché vas'ouvrir à la concurrence. Au-jourd'hui, le Stif (syndicat des trans-ports en Ile-de-France) régit leschéma des transport.Il a pour mis-sion d’organiser et de développer lestransports de tous les franciliens,sur toute la région d’Ile-de-France,et de coordonner l’activité des entre-prises de transports de voyageurs ».

Ouverture à la concurrence

Selon Claude Frasnay, serein : « surnos lignes patrimoniales nous fai-sons des propositions d’adaptation.A terme, nous aurons une relationcontractuelle avec le STIF. Les lignesne nous appartiendront plus, le Stifsera l’organisateur du schéma destransports et nous nous confronte-rons à la concurrence. Il nous faudradonc signer des conventions diffé-rentes et nous adapter aux besoins,aux flux des déplacements. La plate-forme de Roissy est en perpétuelmouvement, nous devons nousadapter, vite et bien. Notre volontéest d'être présent, de répondre auxbesoins. Parallèlement, nous élabo-rons des perspectives de développe-ment dans les quartiers sensibles etplanchons sur la problématique so-ciale. Nos réflexions sur la sécuritéconcernent et nos clients et nosconducteurs : comment assurer lasécurité de tous. Le transport encommun est un lien fragile entre la

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LES ENTREPRISES DU PÔLE

Le Stif en brefLe Stif, une émanation des collectivités territoriales, est présidé par Jean-Paul Huchon, président du

Conseil Régional. C’est un établissement public local qui met en œuvre les décisions prises au sein de sonconseil d’administration. Elles peuvent être notamment : - structurantes, telles que le prolongement d’une ligne de métro, la rénovation d’une gare, l’aménagementde voies de bus, Innovantes, telles que le lancement de nouveaux services, comme le Noctilien, le passeNavigo, Qualitatives, telles que l’augmentation du nombre de trains ou de bus, l’information sur les tempsd’attente des bus, la vidéosurveillance, - économiques, telles que des tarifs sociaux (solidarité transport), des forfaits pour les jeunes (Imagine’R)ou ouverts à tous (carte Orange). Les décisions du Stif sont ensuite engagées en concertation avec les trans-porteurs, RATP, SNCF et Optile (réseau de bus privés dont les Cif). En contrepartie, le Stif rémunère les en-treprises en fonction de l’usage (du nombre de voyageurs) pour le fonctionnement quotidien des transportset les améliorations qu’elles apportent à sa demande. Cette rémunération est prévue par des contrats d’ob-jectifs avec la RATP et la SNCF et une convention avec Optile. Rien ne se fait sans le Stif…

Entretien avec Claude Frasnay, di

« Consolider linstaurer une rsociale et com

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LES ENTREPRISES DU PÔLE

cité et la vie active ».2007 sera également l'année d'amé-liorations sur trois lignes, dans lecadre du programme de desserte « pôle à pôle » du STIF : dans lecadre du programme Mobilien :« sur la 701, Othis-Dammartin-Roissy malgré la bonne qualité desfréquences en semaine, nous allonsintensifier les fréquences le di-manche. Sur la 95.02, Montmo-rency-Roissy nous allons rajouterdeux services dans la journée pourarriver à Roissy à 6h et le soir un dé-part plus tard. Il y aura plus de des-sertes le samedi et le dimanche. Laligne 93, Bobigny-Roissy sera modi-fiée. La ligne quittera l'autoroutepour le site PSA Peugeot Citroën etParis Nord 2. Ce sera une desserteplus domestique avec des fréquencesaugmentées de 6h à 21h. Nous au-rons un car toutes les demi heuresaux heures de pointe. Le week-end,il y aura un car toutes les heures.Sur Goëlis, Dammartin-Mauregardaprès un an de dialogue et de concer-tation, nous sommes en passe de si-gner une nouvelle convention quicomportera des aménagements réels. Les services à la demande, Allobus, sur

4 lignes sont maintenus et une étuded'évolution du produit est prévue. Pour moi, l'avenir, c'est anticiper etaccompagner. Le monde du trans-port bouge, évolue, notre impératifest de rester dans la course en ap-portant des solutions pratiques àtous nos clients ». L'équipe Cif estd'ores et déjà attelée à la tâche. Ga-geons qu'avec son faire-savoir lapartie sera gagnante sur toutes leslignes !

Propos recueillis par J.C

En savoir plus

www.stif-idf.fr

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y, directeur des CIF :

r l'existant, e reconquête ommerciale »

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Fenwick, un nom propre, une marque« tombée » dans le langage courant.On ne dit pas « allez me chercher l'élé-vateur, mais, va chercher le Fen ».Bref, tout le monde connaît Fenwick-Linde qui appartient désormais augroupe Kion, leader européen de lamanutention avec ses trois réseaux :Linde, Still et OM Pimespo. Fenwick(30% de parts du marché Français,N°1), est présent dans toute la régionIle-de-France Nord avec ses agencesde Gonesse, Méry-sur-Oise et, depuispeu, à Roissy CDG, avec le rachat enseptembre 2006 de SM Rental (le spé-cialiste « historique » des chariots élé-vateurs « aéroportuaires »). Selon,Alain Sion, 44 ans en février, direc-teur de l'agence Ile-de-France Nord (àGonesse) : « s'implanter sur Roissynous a semblé incontournable car

l'aéroportuaire a ses spécificités etnous nous devions d'être présents.C'est pourquoi nous avons intégré SMRental dans notre groupe en tant queconcession indépendante de notreagence Ile-de-France Nord. J'attirevotre attention sur le fait que SMRental maîtrise parfaitement l'aéro-portuaire et que la société est sur lesite depuis 1974 ». Et Alain Sion depoursuivre : « nous estimons qu'il y aentre 8 et 10 000 « chariots » toutescatégories confondues sur le pôle deRoissy sans compter les transpaletteset autres gerbeurs. L'essentiel du parcest constitué de « chariots » légers etde deux grandes familles : les chariotsde magasinage (Paris-Nord 2) et les « frontaux » internes et externes (ac-tivités de CDG) ».

Dans le numéro 19 de Bénéfice.net, nousavions fait un beau dossier sur le marché deschariots élévateurs sur le pôle de Roissy. Danscette région industrielle, commerciale et logis-tique, les chariots « pullulent » et, si l’on se ré-fère à la superficie de la carte Roissy 2025 leurnombre doit être supérieur encore à ce quenous déclare dans cet article Alain Sion, direc-teur de l’agence IDF Nord de Fenwick. Dans ledossier de BN 19, nous avions un peu négligéle leader du marché que nous avons mieuxconnu depuis. J’ai visité plusieurs fois leursateliers de Gonesse, impressionnants, et bienfait la connaissance d’Alain Sion, qui fréquente(grâce à RoissyMail), le Club de Cigares. Lanouvelle c’est que Fenwick a racheté SM Rentalet que celle-ci est devenue une filiale du groupe.Et c’est Joël Chevreau qui a fait le papier.

EV

LES ENTREPRISES DU PÔLE

Vente, loca-tion, entretien,l’agence gèreun parc deplus de 3000engins

Un des plusgros Fen

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Chariot élevateurs

Fenwick a raSM Rent

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LES ENTREPRISES DU PÔLE

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Avant Gonesse, (depuis février2003), Fenwick était implanté à laPlaine-Saint-Denis. Aujourd'hui, lasociété emploie plus de 100 per-sonnes, 70% des employés sont destechniciens. M. Sion, grand ama-teur de cigares (il est membre duClub !), est intarissable sur son en-treprise : « nous avons actuellementplus de 3 000 chariots en parc et75% de nos transactions sont de lalocation vente longue durée. Notreagence dispose d'un magasin depièces détachées régulièrement ré-approvisionné tout comme nos 42véhicules ateliers qui gèrent unparc de plus de 2 580 chariots.Notre assistance est complète et to-tale, nous assurons un service per-sonnalisé pour le suivi des besoins,l'assistance est notre maître mot.Nous offrons une gamme de 100modèles de chariots (tridirection-nels, gerbeurs, transpalettes, rétrac-tables, électriques, hydrostatiques,etc.) Nos services sont larges et va-riés, vente avec contrats de main-tenance mais aussi location courte

durée (400 chariots) livrés sous24h, financements, assurance, etchariots d'occasion. Du matériel ga-ranti mis à l'épreuve selon 92 pointsde contrôle avec garantie jusqu'à 12mois. Notre activité est en pleineexpansion et les demandes sur larégion et le pôle en particulier sontde plus en plus nombreuses. Nosperspectives d'avenir sont claires etnettes, augmenter nos parts demarché dans une rentabilité dura-ble et satisfaire nos clients. Dans cecadre, sachez que nous offrons uneformation cariste expert avec certi-fication des connaissances et descompétences. Cette formation ré-pond à une demande croissante desécurité et permet la délivranced'un certificat d'aptitude à laconduite en sécurité ». Tout unpanel de service et si par chance,vous avez la possibilité, allez visiterl'agence de Gonesse où tout estordre et propreté. Un modèle dugenre qui engendre la confiance.

Joël Chevreau

Bref historiquede FenwickCréée en 1862, par Noël Fen-wick, la société Fenwick manu-tention se destine à l'origine àl'exportation d'articles de Parisvers le monde anglo-saxon. Dès1902, Fenwick change d'orien-tation en important des palansà chaîne, puis des chariots élec-triques. C'est en 1926 que sortle premier chariot élévateurfrançais des usines de Saint-Ouen. En 1951 le premier cha-riot à fourches et moteurthermique est inauguré. En1985, Linde Manutention, fi-liale du groupe allemand Linde,achète la branche manutentionde Fenwick. Depuis le 1er août2006, les trois marques deLinde Material Handling (Linde,Still et OM Pimespo) ont réunileurs forces sous une mêmemarque : le groupe Kion. L’en-treprise conçoit et fabrique deschariots de magasinage àl'échelle mondiale, notammentdans les deux usines de Cenon-sur-Vienne, situées à quelqueskilomètres de Châtelleraultdans la Vienne (86). Pour sesclients français, Fenwick innoveen 1991, en lançant les pre-

miers contrats "full-service",intégrant une location finan-cière et une maintenance régu-lière. Basée à Saint-Quentin-en-Yvelines (78), Fenwick emploieaujourd’hui 2 000 personnes ré-parties sur le siège social quicomprend un show-room ainsique le plus grand centre de for-mation technique en France,deux unités de production prèsde Châtellerault (86) et 13agences régionales de vente etservices représentant au total34 implantations. La presquetotalité des chariots Fenwickdistribuée en France est issuedes 3 principales unités de pro-duction du groupe Linde : Châ-tellerault, Aschaffenburg(Allemagne) et Basingstoke(Royaume-Uni). En 7 ans,l’usine de Cenon-sur-Vienne aplus que quadruplé sa produc-tion, grâce à un renouvelle-ment quasi total de sa gamme.Aujourd’hui, 70 % des chariotssont exportés, principalementen Europe. Les deux usinesfrançaises représentent le pôlede conception et de productiondu groupe Linde, pour les cha-riots de magasinage de typeéconomique : transpalettes,gerbeurs, et préparateurs decommandes.

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Page 74: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

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Ce n’est un secret pour personne, nous connais-sons bien les restaurants du pôle, notammentgrâce à cette rubrique, que nous tenons depuis1998, et, depuis plus de deux ans, avec Roissy-Mail.Ce qui fait que nous recevons régulièrement descoups de fils de lecteurs nous demandantconseil, le plus souvent pour un « bon » restau-rant, de bonne tenue.Souvent ces demandes concernent un repas im-portant d’affaires, ou bien un repas en amou-reux. Ma réponse est invariable depuis des années :c’est le Cénacle, au Vieux-Pays de Tremblay, aucœur du pôle de Roissy. Je connais bien, et depuis longtemps, ce restaurantqui est le seul à avoir reçu deux « coups de cœur »dans Bénéfice.net. Je suis exigeant, et je n’ai paspeur d’affirmer que c’est le meilleur restaurantde la région. Jamais un reproche à faire, jamaismême une remarque, sinon celle d’une satisfac-tion rare de nos jours. Il y a beaucoup de nou-veaux arrivants, chaque année, sur le pôle deRoissy qui ne le connaissent pas encore. D’où cenouvel article.

Le lieu d’abord. Les salles, calmes, sont décoréesavec goût, les tables admirablement nappées etdressées. L’admirable vivier d’eau de mer, où na-gent langoustes et homards, trône au centre dela première pièce, non loin de l’armoire roulante,impressionnante et fort jolie, où s’aligne l’in-croyable collection de vieux

Whiskies, de Cognacset d’Armagnacs.

La nouvelle cave, visible depuis le grandsalon.

« L’arbre à cognac », commeje l’appelle.

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Un des salons privés.

RESTAURANTS

Le vivier de langoustes et de

homards, en eau de mer.

Retour au C

Une des tables, dansla première salle

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Deux salons privés, dont le grand,qui a été refait l’an passé, avec vuedirecte sur la « cave », magnifique,qui regorge de grands crus. Ce sontles patrons, M. et Mme Servat quisont à l’accueil et au service, et ça,c’est un vrai plaisir.

Question cuisine, pardon, gastrono-mie, car on est dans ce domaine, lacarte, peut être qualifiée de tradi-tionnelle, car bien que finementprésentés, les plats sont aux anti-podes de ceux de l’ex « nouvellecuisine » aux noms tarabiscotés.C’est M. Servat, cuisinier lui-même,qui crée la carte, qui change quatrefois par an, avec Jean-Michel Laborde,son chef cuisinier, aux fourneaux de-puis…23 ans.

Pour vous donner une idée, voicimon dernier choix : un émincé deSaint-Jacques tièdes, je laisse les en-trées chaudes mais j’aurais bien prisune escalope de foie gras auxpommes fruits, sauce au vinaigre demiel. Je fonce, en revanche sur unelangouste grillée, flambée au

w h i s k y,

petits légumes, et sur mon rognonde veau rôti entier au four, pommesde terres fondantes, parce quej’adore ça.

Gourmet, j’ai néanmoins le handi-cap ne pas aimer le fromage (ce queje regrette en général et en particu-lier au Cénacle, quand j’entends leshabitués parler du fameux Brie auxTruffes) et de n’être pas très des-sert. Mais comment échapper audivin soufflé au chocolat noir, d’uneincroyable légèreté et dont j‘avaisfait un papier spécial dans un desBénéfice.net ? Un délice.

Le tout arrosé d’un « Chaillots »1998 (1er cru) un Aloxe Corton dechez Louis Latour (60€) : im-pé-ccable.

Après un excellent café, ayant une« chauffeuse », j’ai fait passer letout avec une dégustation (modé-rée, évidemment) d’Armagnacs ve-nant des années importantes dansma vie (et Dieu sait s’il y en a).

Le Cénacle : c’est LE restaurant dupôle de Roissy,

Vous en saurez plus en visitant leursite : je n’ai pas parlé de la minicarte à 38€ (entrée, plat, dessert,quatre choix), ou du menu gastro-nomique « à base de foie gras et ho-mard » (65).

www.restaurantlecenacle.com

Tél. : 01 48 61 32 91. Ouvert midi etsoir. Fermé le week-end (dommage !)

EV

THAÏ RESTAURANT SAWASDEEà 15 minutes de Charles de Gaulle

THAÏ RESTAURANT SAWASDEEà 15 minutes de Charles de Gaulle

Acceuil chaleureux dans un décorexotique à l'image de la ThaïlandeConcept de menu comme un plateau découverte*Menu express à 10.50€et le plat du jour à 15€ (cocktail inclus)

*Menu découverte à 20€ (1p.)et à 49€ (2p.)

Soirée Dansante Vendredi / Samedi soir

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OUVERT7 JOURS SUR 7

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01.60.01.88.88 ou par fax : 01.64.33.29.41THAI RESTAURANT SAWASDEE

5 avenue maréchal galliéni - 77165 ST-SOUPPLETSTHAI RESTAURANT SAWASDEE

5 avenue maréchal galliéni - 77165 ST-SOUPPLETS

r Cénacle

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Une rubrique spéciale « restaurants » sur

RoissyMail :vous allez pouvoir choisir !

La table est une tradition bienfrançaise, que nous envie d’ail-leurs beaucoup « d’étrangers ».Les affaires se concluent (ouse fêtent) bien souvent cheznous au restaurant, lescontacts professionnels (ouhumains tout simplement)sont facilités autour d’un bonrepas. Les repas « d’entre-prises » ou de CE se multi-plient. Et cette bonnetradition n’est pas prête dedisparaître. D’où la tenue, de-puis le début de Bénéfice.net(1998) de cette rubrique oùnous nous efforçons de vousindiquer les bonnes tables dela région. Bien sûr nous neprétendons (et ne pouvons)pas parler de tous les res-taurants : nous en avonsdénombré un peu moinsde 500, toutes catégoriesconfondues, sur l’étenduede la carte Roissy 2025 !Et si on élargit à 5 ou 10Km au-delà, c’est-à-dire

à environ 20 mn maximum deCDG, le chiffre est bien supé-rieur. Mais, à chaque foisqu’un établissement nousplaît, on ne se gène pas pourvous en informer. C’est que lesclients des restaurants se chif-frent par dizaines de milliers,que ce soit la clientèle destrès nombreuses entreprises,celle des hôtels ou des salonsprofessionnels, des séminaireset autres réunions d’entre-prises. Et, en général, cesclients n’hésitent pas à fairejusqu’à vingt minutes de voi-ture (voire plus) pour bienmanger, même s’ils sont pres-sés (je les connais bien).

Depuis bientôt deux ans etdemi, notre newsletter Roissy-mail parle elle aussi des restaurants. Nouveaux établis-sements, comme récemmentle Blue Thai à Tremblay ou « The Place » à Roissy, oucoups de cœur instantanés

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Copied’écran de

la page“resto” de

RoissyMail.

« Plus d500 restasur le pôle d

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quand quelque chose nous plaît.Efficacité de RoissyMail : prenonsl’exemple du « Bouchon Gour-mand » au Vieux-Pays de Trem-blay. C’est notre resto « fétiche »depuis bientôt deux ans. Je nereviendrai pas sur leur carte,mais je redis que ce sont d’excel-lents professionnels qui font dela (très) bonne cuisine, où le ser-vice est bien fait, le rapport qua-lité prix parfait (mieux vautpayer un croustillant de pieds decochon au foie gras (délicieux) à10 euros en entrée qu’une vaguesalade mal assaisonnée à 6 euroscomme on en voit souvent) etl’accueil poli, attentionné et cha-leureux. Encore faut-il connaîtrece restaurant…Je ne parle pas en leurs noms,mais les patrons du Bouchon,Claude, Alain et « Madame Da-nielle » vous diront, j’en suis sûr,que RoissyMail (RM) a été (et esttoujours) pour quelque chosedans leur succès. Non seulementj’ai témoigné dans RM de la qua-lité de leur établissement, maisils y ont acheté, depuis le début,un emplacement publicitaire peubanal : en cliquant sur leur pub,on peut voir la carte et les plats« vedettes » du jour. Et on a « joué » avec eux : on leur a sug-géré, je l’ai déjà écrit, de faire dela tête de veau, on en parlaitdans RM et du coup, il y en a

toutes les semaines (à partir dumercredi, au passage elle est deplus en plus bonne). On a recom-mencé récemment avec les fa-meuses andouillettes AAAAA duPère Duval, pour la plus grandesatisfaction des amateurs. Et le « Bouchon », aujourd’hui,j’en ai fait l’expérience récem-ment, pour y manger, vous avezintérêt à réserver ! Je reçois tou-jours des témoignages de lecteursme remerciant du « tuyau ».Ainsi, tout dernièrement, paremail : Testé hier le Bouchon Gourmandavec quelques camarades et uncommissaire de police. Depuis letemps que tu le recommandes, ilfallait qu'on connaisse. Ce qui aété écrit sur son compte dans RMet dans B.Net est juste :- Accueil chaleureux et plein deverve.- Le croustillant de pied de co-chon, et surtout les rognons deveau au vrai jus, sont positive-ment somptueux !- Le beaujolais est de bonne fac-ture et va bien avec.Bref, un bon moment. Je t'y in-vite un de ces jours ? Amicale-ment à toi.

Bien sûr, ce n’est pas à cause deRM que le Bouchon a connu dusuccès : c’est à cause de leurbonne cuisine et du reste (ac-

cueil, service... Mais s’ils nes’étaient pas fait connaître parRM, gageons que le succès com-mercial aurait été moindre.

C’est ce qui m’a donné l’idée decréer une rubrique « Restaurants »dans RoissyMail. Elle est presqueprête et devrait être en ligne peude temps après la sortie de ce Bé-néfice.net.

Voici l’idée, pour les restaura-teurs qui ne la connaîtrait pasencore, mais aussi et surtoutpour vous chers lecteurs. Il s’agitde présenter (sous forme de pu-blicité) les restaurants qui se si-tuent dans notre région deRoissy, sous forme d’un bandeauqui indique le nom, une foto,l’adresse, les spécialités et leshoraires desdits restos. Et, pourceux qui le souhaitent, il estpossible d’y adjoindre un lien,soit sur leur site web, soit surune page HTML (Internet) spé-

cialement construite pour eux, àl’image de la carte du BouchonGourmand. Mais, sur cette page,on peut y mettre ce que l’onveut. Toutes ces pages, ainsi queles bandeaux, sont modifiables àtout moment, permettant ainsid’actualiser l’offre.Ainsi, lorsque vous voudrez choi-sir un resto, vous cliquerez sur larubrique de votre RoissyMail etvous faites dérouler les ban-deaux. Ajoutez à cela que les 8premiers restaurants sont situéssur la carte Roissy 2025, spéciale-ment adaptée pour cette rubrique. Vous pourrez donc savoir, enquelques clics, l’actualité des res-tos : menu, carte, coordonnées,etc.

A bientôt donc sur RoissyMail,rubrique « Restaurants ».

Pour en savoir pluswww.roissymail.com

Un cadre chaleureux, une carte variée et soignée avec de nombreuses spécialités

Des formules rapides pour le midi en semaine :

• Formule tartiflette à 11.90 €• Formule gourmande avec salade, tartine

ou assiette complète à 12.10 €• Menu du midi de 10.10 € à 14.50 € tout compris

Fermé le samedi midi, dimanche et lundi

Venez découvrir un restaurant de spécialités savoyardes

www.le-saint-jean.fr52, rue du Général De Gaulle

77230 DAMMARTIN EN GOELE(centre ville, face à l’église)

Tél : 01 60 03 33 71

à 10 minutesde Roissy

CDG

Saint-JeanSaint-JeanLeLe

s detaurantse de Roissy »

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La personne dont je fais le portraitdans ce numéro est quelqu’un, due samodestie naturelle en souffrir, d’excep-tionnel (et je ne crois pas avoir em-ployé ce terme une fois dans tous mes« portraits », c’est dire). Il fait partie,évidemment des gens qui « font » deschoses, mais il a un quelque chose enplus, de permanent, de rémanent…Depuis que je le connais : dès que je levois ou que je l’entends, c’est un vraiplaisir. Non, plaisir n’est pas le bonmot, enfin pas exactement. Cherradi,puisque vous savez d’après le titre quec’est de lui dont je vais parler (j’ai dé-cidé de l’appeler ici par son patro-nyme, parce que, malgré nos relationsdéjà anciennes, je l’ai toujours vou-voyé et appelé « Monsieur Cherradi ».Il ne m’en voudra pas d’oublier le « Monsieur » par commodité rédac-tionnelle mais aussi parce que, d’aprèsmoi, c’est une marque supplémentairede respect), Cherradi donc, dégage unesorte de charisme, ou des ondes posi-tives, inexplicables… Son physiqued’ailleurs fait penser au bon génie dela lampe d’Aladin… Toujours le sou-

rire, mais toujours un peu mystérieux,ou plutôt malicieux… Rien de grave,rassurez-vous, c’est son bon naturel. La première fois que j’ai entendu sonnom, c’est par la bouche de M. Catalaa(voir le dossier dans ce numéro), quiétait chef de la « Mission Roissy » etqui, toujours bien informé, et pourcause, m’avait confié que Cherradi se-rait le Directeur du futur « GIP » deRoissy. Je suis donc allé le voir, dans ce quiétait encore ses bureaux, à la PlaineSaint-Denis, du fameux « GIP Stade deFrance » qu’il avait brillamment dirigé.C’était au premier semestre 98 et je luiai fait part de mon projet de lance-ment de Bénéfice.net. D’emblée, il m’abien écouté et m’a dit « ça tombe biencar je veux, dans le cadre du futur GIPde Roissy, refaire ce que j’ai fait enmatière d’information sur les marchéset les emplois ». Et de me montrer fiè-rement ses « Tableaux de bord » tri-mestriels qui étaient des magazinesinformant sur l’évolution du Stade :emplois et marchés et qui avaient per-mis, je le saurai après, de réussir l’in-

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PORTRAIT

N. Cherradi au Hilton, pendant l’un de nos entretiens

Noureddine Cherradi, directe(just retraited…)

« Il faut un lepour f

les choses à R

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PORTRAIT

tégration économique et socialede ce grand chantier dans cetterégion de la «Plaine » un peu si-nistrée à l’époque.

C’est ainsi que j’avais demandé parla suite à Christian de la Guéron-nière (voir dossier) de l’intervie-wer dans le premier Bénéfice.net,ce qui fut fait, et sa relecture estinstructive, 9 années plus tard.

Le fameux « GIP Emploi » (on val’appeler « GIP ») de Roissy futcréé cette année-là. C’était unedes « compensations » donnée en« échange » de l’acceptation desnouvelles pistes de CDG par lagauche arrivée au pouvoir par ac-cident en 97, qui avait fait cam-pagne contre ces nouvelles pistes,mais qui les a acceptées une foisle pouvoir venu. Les électeursl’ont oublié…

Question organisation, le GIP étaitun modèle d’usine à gaz commeseuls les Français, à ma connais-

sance, savent les faire. Y’avait « tout le monde » : plusieurs « collèges » dont l’Etat himself,certaines collectivités locales (pastoutes et notamment pas Roissy-en-France), les organisations pa-tronales, les syndicats de salariés,les chambres de commerce et demétier, les « entreprises », etc.Tout ça sur trois départements !Et, au dernier moment l’Educationnationale. Plus une présidence « tournante » annuelle pourchaque collège ! Je passe les dé-tails mais j’observais ça de loin. Lamise en place a duré et je me suisun peu moqué de ça soit dans BN,soit dans le premier RoissyMail(papier) paru en juin 2000. Nous y reviendrons, mais Cherradi,qui vient de faire valoir ses droitsà la retraite, n’aura pas pu faireexactement ce qu’il fait avec suc-cès à Saint-Denis. Il n’en a pasmoins eu une action courageuse,efficace et exemplaire, avec desmoyens que je qualifierai sansrisque d’être contredit, indigents.

Question de bon sens…

sans électricité…

C’est à partir de 2000 que je com-mence à le fréquenter, disons ré-gulièrement. Comme il s’intéressepassionnément au territoire, Bé-néfice.net lui plaît. Contrairementà d’autres, il ne s’inquiète pas dusuccès du journal et n’en prendpas ombrage. Je décèle petit àpetit son côté diplômate, maisaussi malicieux : s’il me donne desinformations, il sait ne pas livrerdes « secrets » : c’est qu’il doitménager une assemblée du GIPgrosse de 80 organisations, auxintérêts parfois divergents. Il ex-cellera jusqu’à la fin dans cet exer-cice délicat. Mais je m’aperçoistout de suite qu’il n’a pas lesmoyens matériels et humains pourremplir entièrement sa lourde

tâche : améliorer la situation del’emploi et surtout de la formationprofessionnelle, initiale et conti-nue, de façon à ce que le dévelop-pement prévisible de la plate-formeaéroportuaire et de ses environsprofitent aussi à ceux qui vivent àcôté. Question diffusion de l’infor-mation économique, de façon à ceque les PME locales puissent bé-néficier au mieux des chantiers àvenir, Cherradi, et c’est un sescrève-cœurs, n’arrivera pas à fairece qu’il avait réussi à Saint-Denis.Là-bas, le GIP avait réussi à créerune cellule rassemblant tous lesdonneurs d’ordre du chantier duGrand Stade. Ce qui avait permis « de connaître tous les projets àvenir et les besoins s’y rapportantà l’avance » avait expliqué Cher-radi dans BN 1 : « sans ce travaild’anticipation, l’information nesort des bureaux d’études qu’aumoment des appels d’offres et ilest alors trop tard pour les petitesentreprises qui n’ont plus le tempsde s’adapter ». Et ça a marché,avec l’aide de l’APESSADE, une as-sociation créée par les entreprisesde Saint-Denis pour l’occasion. CarCherradi faisait preuve d’un bonsens évident (mais pas pour toutle monde) : « si elles ont l’infor-mation suffisamment à l’avance,les PME du secteur peuvent éven-tuellement faire les investisse-ments complémentaires qui leurpermettront de répondre aux de-mandes, de se former à des tech-niques spécifiques ou encore de seregrouper ». Ceci ajouté à l’actiondu GIP envers les donneurs d’ordrepour qu’ils réduisent la taille deslots de façon à les rendre accessi-bles aux PME (la SNCF, qui avaitprévu 15 lots à Saint-Denis, les afinalement découpés en 100 !). Acause, et c’est moi qui le dis, dela mauvaise volonté des grandsdonneurs d’ordre (devinez qui), cebon sens ne sera jamais partagé àRoissy. Et la seule association quiaurait pu organiser le lobbyingqu’avait déployé l’APESSADE,Roissy Entreprise, organisait pen-dant ce temps force choucroute-

cteur du GIP Emploi de Roissy

leader politiquer faire avancerRoissy »

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parties, beaujolais nouveau et vi-sites annuelles de vendanges !

Question emploi et formation, lesrésultats furent meilleurs. Après laréorganisation de l’ANPE interve-nue en 98 (la productivité del’Agence était lamentable, commenous l’avons démontré dans un ar-ticle retentissant dans BN 4),Cherradi a réussi à promouvoirl’installation de CFA Thalès à Bon-neuil-en-France, du centre deconduite ECF à Dammartin, dugrand centre AFPA à Gonesse. Maisaussi il fut l’interlocuteur de nom-breuses structures privées de for-mation comme Europrestige, pourne citer qu’elle. Celles-ci trouvè-rent auprès du GIP aide et conseilspour se développer. Une de ses grandes réussites futaussi l’organisation du Salon del’emploi aéronautique, « Aérosalon »,au Bourget, qui connut un succèsgrandissant à travers ses 4 édi-tions. Prometteur, ce salon avaitvocation à devenir un grand salonnational, voire international surles métiers, les emplois et la for-mation liés à l’aéronautique. Maisla faiblesse de moyens alloués auGIP fut telle que le dernier salon,prévu en 2005 ne se tint pas.

Cherradi fait avancerle schmilblik

Petit à petit, je commençais à ad-mirer la passion avec laquelleCherradi se consacrait à sa tâche.Passion qui tenait parfois de lavocation sacerdotale. Il nous fai-sait travailler parfois (c’est nousqui avons mis en page son maga-zine l’Aérien), qui n’a jamais rem-placé les fameux « Tableaux deBord » de Saint-Denis, et pourcause), mais là aussi, le manquede moyens se faisait sentir. Cher-radi, dans la production de sesdifférents documents, « tuait lemétier », comme je lui disais :

lui-même mettait en page, sou-vent le dimanche d’ailleurs, sesdifférents rapports, par soucid’économie ! Question « staff »,le GIP n’a jamais eu d’autremoyens pour se payer d’autrescollaborateurs que des… emploisjeunes, ce qui m’a toujours effaré.D’un autre côté, l’organisationadministrative, véritablementubuesque, du GIP faisait s’arra-cher les cheveux à Cherradi,obligé de courir après l’argent,puisque celui-ci ne pouvait êtreversé qu’une fois les chosesfaites. Mais pour les faire, il fal-lait de l’argent… Il ne s’en est ja-mais plaint, étant un hommeloyal et discret, sauf à la fin2006, où, excédé, il me fitquelques confidences…Mais Cherradi, coincé entre lamauvaise volonté des donneursd’ordres et une latitude forcé-ment limitée en matière d’emploiet de formation, poussa l’actiondu GIP vers une orientation terri-toriale. C’était le sens égalementde son action à Saint-Denis,comme il l’a rappelé dans son in-terview déjà citée (BN 1) : « lacompétence du GIP va beaucoupplus loin (que la dynamique duStade de France) : elle englobel’ensemble du territoire de laPlaine-Saint-Denis, soit 800 hec-tares – principalement de frichesindustrielles- qu’il faut réaména-ger ». Et Cherradi me confieraplus tard que le GIP « grand Stade »fut à l’origine des divers rappro-chements entre collectivités lo-cales qui s’ignoraient jusque là.C’est devenu aujourd’hui le succèsque l’on sait avec Plaine Com-mune, la grande Communautéd’Agglomération…

Le Directeur du GIP, profitantprobablement d’une certaine au-tonomie que lui conférait la va-riété et les divisions de sonAssemblé générale, a fait commela nature : il a eu horreur duvide. Et, peu à peu, le GIP s’estoccupé de thèmes territoriauxtransversaux, auxquels on ne

s’attendait pas. Sur les transportsd’abord, mais aussi sur la prépa-ration du contrat Etat-Région quiprévoira, grâce à lui, un « voletterritorial » pour Roissy. Au pointque le maire de Saint-Mard, àl’époque vice président duConseil général de Seine-et-Marne, Roger Boullonnois, s’enétait ému dans le Bénéfice.netn°7 (avril 2000) : « Je m’inter-roge sur les compétences du GIP.Je suis surpris. Cela prend le che-min d’une nouvelle structureentre les départements, les ré-gions et l’Etat. (…) Ce n’est pasbon ». Qu’à cela ne tienne, Cher-radi continue. Les « Ptits Déj » duGIP se succèdent sur différentsthèmes, comme les plus récentssur la « Communauté aéropor-tuaire » où Cherradi avait faitvenir le sénateur Legrand, à lasurprise générale (la réunionavait été un grand succès), ouencore sur le futur SDRIF, en pré-sence de la vice présidente socia-

liste chargée du dossier. Et aussiles « conférences territoriales »qui réunirent aussi beaucoup demonde, parmi lesquels de nom-breux maires, qui se parlaientpour la première fois… Moi aussi,comme Boullonnois, je m’interro-geais au début sur cet apparent « détournement ». Mais j’ai étéde plus en plus convaincu del’utilité de ces débats « territo-riaux » dans ce pôle de Roissy quimanque cruellement d’unité et deconcertation dans sa « gouver-nance ». J’avais écrit, dans le BNqui a suivi la prestation du séna-teur Legrand : « il n’était pasaussi illégitime que ça que leGIP… ». Aujourd’hui, alors que leGIP est moribond, c’est l’associa-tion « Pays de Roissy-CDG », pilo-tée par Air France, qui tente,avec moins de succès et moins delégitimité, de reprendre ces dé-bats. Mais une chose est sûre : siCherradi avait été écouté etépaulé (pendant tout ce temps,

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ADP et son « Département Coo-pération chose », faisait de l’es-broufe, était incapabled’organiser les «Carrefours desAchats » et mettait même les bâ-tons dans les roues du GIP, en quiil voyait un concurrent), la gou-vernance du pôle n’en serait pasau point zéro où elle en est et lesPME /TPE locales auraient pumieux profiter des retombéeséconomiques du secteur.

A « Casa » !

Pendant ces années s’était de faitinstallée, petit à petit, entreCherradi et moi une amitié, baséesur des relations professionnelles,qui a grandi depuis. Une année,alors que ma fille Lorraine, quihabitait alors avec sa mère auMaroc, à Rabat, précisément,était en vacances à Paris, je l’aiinvité chez moi pour fêter son

anniversaire. Nous avons été trèshonoré de sa présence. J’ai tou-jours apprécié nos discussions,également tenues lors dequelques repas privés, notam-ment à Paris, le soir, dans de bonsrestaurants libanais dont nousapprécions la cuisine tous lesdeux. Tout y passait : Roissy, VPPet Bénéfice.net, la politique, tantnationale qu’internationale… Etle Maroc ! Je ne connaissais qua-siment pas ce pays, sinon par lamauvaise image que j’avais deHassan 2, « notre ami le roi ».Cherradi étant, au-delà de sadouble nationalité marocaine etfrançaise, véritablement bicultu-rel, quelle aubaine pour moi demieux connaître ce pays siproche ! En 2004, je décide d’yaller faire un tour avec une demes ex, une semaine dans un « Club » comme j’aime pas trop,mais histoire de se reposer.J’achète un ouvrage d’histoire surle Maroc. Patatras, la veille du dé-

part, grève de Royal Air Maroc !Je refuse un remplacement dansles Caraïbes, refus qui me coûteracher avec cette ex (en fait j’étaiscontent car elle me gonflait…).Mais l’idée de retourner au Marocme plaisait toujours, et j’y seraisbien allé pendant que Cherradi yétait : il a sa maison familiale àCasablanca. OK, me dit-il. Anec-dote, fin 2004, je décide de lire,enfin, le bouquin d’histoire duMaroc quand je suis à l’hosto,après mon opération. A ce mo-ment là, qui est ce que je vois ar-river dans ma chambre, pendantque je lis ? Cherradi, avec unebouteille de Champagne… Joie.Et « mektoub », je me dis, je doisaller au Maroc, c’est un signe.Plusieurs tentatives infruc-tueuses because emploi dutemps, et je finis par me déciderce mois d’août 2006, au derniermoment. Mais plus de place dansles avions. Merci à Air Francepour le coup de main… Cherradi,averti tardivement, me rejoint lemême jour, mais lui n’a pas eu lamême chance que moi : il a dûprendre un avion jusqu’à Marra-kech, puis le train jusqu’à Casa.On se retrouve sur la belle Marinade Casa. Puis on va chez lui, pasloin, dans la ville. Belle maisonspacieuse, décorée à la maro-caine. J’aurai passé trois jours àla fois à visiter la ville et à discu-ter avec lui. Dans le jardin, je lebombarde de questions sur lui,son passé, comment il est arrivéau GIP de Saint-Denis, sa fa-mille… On a le temps, il répondtranquillement à tout, y comprissur des sujets sur lesquels onn’est pas d’accord, comme Israël.On parle aussi religion, il est mu-sulman, pratique l’aumône (j’entémoigne), ne fait pas ses 5prières quotidiennes, mais nemange pas de porc et observe,j’en témoigne aussi, le jeûne duRamadan. Moi ex-croyant, ex-ca-tholique, agnostique, sinonathée. Lui, supposé de gauche,moi, supposé… je ne sais pas où,en tout cas pas dans ces camps

qu’on veut nous imposer. Mais onse comprend sur tout… C’est làque je pense à faire cet article,mais je n’ose pas lui demander. Jene prends donc pas de notes,mais son parcours est passion-nant. Un soir, un grand moment,on continue nos discussions dansle meilleur, et le plus beau restode la ville, autour d’une déli-cieuse pastilla, tagines, bro-chettes… Il m’explique le Maroc,je commence à comprendre, lalecture de la presse aidant aussi.Passionnant ce Maroc, passion-nants et accueillants ces Maro-cains. Le dernier jour on fait uneexcursion Casa-Rabat en passantpar la côte. Et, à Rabat, il memontre, avec nostalgie, depuis lesOudayas (foto), Salé, la ville d’enface où il a vécu.Puis on est allé saluer son père,qui habite en plein cœur deRabat. Un beau vieillard, sonpère, en qui je reconnais, malgréla maladie qui le ronge, la mêmeétincelle vive dans ses yeux quecelle de son fils. A l’heure oùj’écris ces lignes, (5 mars, 10h),je viens d’apprendre qu’il a étéenterré hier. Emotion.

Directeur commercialde « Berliet »

au Maroc

Mais c’est juré, de retour à Roissy,je demanderai à Cherradi s’il ac-cepte que je parle de lui dans leprochain BN. Et il accepte. Ons’est donc revu, d’autant plustranquillement qu’il est désor-mais en retraite. Et j’ai pris desnotes ce coup-ci. Son parcours est passionnant etmériterait un livre entier… Voussaurez qu’il est né le 5 Avril 1946à Souk-el-Arba (« le marché dumercredi »), entre Tanger etRabat. Son père était instituteur(il a fini Proviseur du Lycée deMarrakech) et il était muté tousles trois ans. Le petit Nourredine

Lors d’un « p’tit déj » du GIP, à propos du futur SDRIF

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a pu ainsi connaître quasimenttoutes les régions du Maroc. Ilpasse son bac à Rabat, passemaths sup, maths spé à Nantes etest reçu au concours de l’ENSI (« Centrale » Nantes) d’où il sor-tira ingénieur. C’est là qu’ilconnaîtra Zahra, qui deviendra safemme en 1968. Il fait quelquesjobs à la sortie de l’ENSI commeassistant en biophysique à la facde médecine de Nantes, ou cher-cheur en acoustique. Il rentre auMaroc en 72 où il s’installe avecson épouse et où ils auront leurpremier enfant (ils ont eu troisfils en tout). C’est à ce momentqu’il trouve un boulot qui vamarquer sa carrière. A l’époque,c’était la SCOA, la grande maisonde commerce colonial françaisequi commercialisait au Maroc lescélèbres camions Berliet. MaisSCOA commençait à « vieillir » etBerliet souhaitait s’en débarras-ser. A ce moment, Cherradicherche un travail, fait jouer sesréseaux. Un de ses amis au minis-tère des Transports lui proposeun poste dans le ministère, maislui raconte aussi l’histoire de Ber-liet-SCOA. Les contacts avec Ber-liet sont pris. Et le voilàembauché, à 3000 F par mois. Il ya tout à faire pour développer unnouveau réseau de vente sur lepays. Il sera le directeur commer-cial de Berliet pour le Maroc, où ilfaut se battre contre Volvo, pré-sent dans le pays depuis 1958.Cherradi finira par créer un ré-seau de 35 concessionnaires, in-venter le concept de « basetechnique Berliet », mettra enplace un centre de formation(déjà) pour le SAV et les chauf-feurs. Ces bons résultats lui va-lent de passer Directeurindustriel et « export », toujourspour Berliet Maroc (avec un bonsalaire de 35 000 F). C’est ainsique, de 79 à 84, il sillonneral’Afrique noire : Soudan, Maurita-nie, etc. Pour vendre des camionsmais tout en gérant une équipeglobale de 220 personnes auMaroc. C’est du boulot, stressant,

et des premiers ennuis de santéarrivent. Sa femme étant àRennes où elle débutait un troi-sième cycle, Cherradi pèse le pouret le contre et décide de lever lepied. Il démissionne après unebonne transaction et la satisfac-tion d’un bon travail accompli.Fin 84 le voilà à Rennes. Faut re-trouver un travail. Il a des oppor-tunités chez les camions MAN, ouchez NISSAN. Mais l’AFPA Picardierecherche un expert dans le redé-ploiement industriel, dans lecadre du FNE. Ca lui cause... En-tretien avec le Directeur régional,basé à Amiens qui lui pose laquestion : «voulez-vous vous dé-placer » ? Cherradi se marre endouce, lui qui s’était promis de« se calmer ». Le boulot consiste,dans une Picardie en pleine dés-industrialisation, à aider les en-treprises à se développer. Il feraça de 84 à 88. Un boulot intéres-sant, qui consiste à distribuer desaides diverses : il est forcémentbien reçu partout… La Picardiec’est bien, mais… Mais un postese libère en Ile-de-France. Cher-radi postule. Et le voilà chargé du« développement interne ». Ils’agit « autant que faire se peut »d’améliorer l’outil de productionde l’AFPA, autrement dit l’offre deformation. Là, il se heurte aux « résistances » de l’AFPA à toutpoint de vue… Il occupe ce postede 88 à 93, mais… allez, je le dis,il en a marre, ça ronronne… Ducoup il prend une année sabba-tique. Cet hyper actif ne peut ce-pendant rester en place. Un deses copains veut monter un ré-seau pour les camions MAN auMaroc, avec usine de montage àla clé… Le voilà parti pour l’aiderau sein de la SEFMAR.

Le grand GIP du Grand Stade

Il revient à l’AFPA. Eh, eh ! Qui vaà la chasse perd sa place… En fé-

vrier 94, sa Directrice régionale,Marie Lauriat n’y va pas par qua-tre chemins : « j’ai rien à vousproposer ». Or, le lendemain, ellea rendez-vous avec le préfet deSeine-Saint-Denis, J.P Duport,qui lui demande de l’aide pour lechantier du Grand Stade. Ellepense : « j’ai personne » et, pen-sant subitement à Cherradi, ditau préfet : « j’ai quelqu’un » ! Enrentrant elle dit à Cherradi : allezvoir le préfet… Voici mon Cher-radi intégré dans des réunions dePlaine Renaissance, de la ville deSaint-Denis (avec Didier Paillard,aujourd’hui maire de Saint-Denis,le communiste, Francis Dubrac, lepatron…). Tout le monde veut sepositionner, ça part dans tous lessens. Cherradi observe, attentif…Une autre réunion, dans le bu-reau du préfet, plus organisée,moins brouillonne… « Du coup,j’ai eu envie de causer », me ra-conte Cherradi, je dis : ça va pas,il faut une structure de l’Etat pourcoordonner tout ça… ». Le préfetdit alors à Perrot, qui était Direc-teur de la coordination des ser-vices de l’Etat : « vous notez… ». D’autres réunions ont lieu. Duportdemande à Cherradi : « la coordi-nation, vous la voyez au niveaudes maîtres d’œuvre ou des maî-tres d’ouvrage ? ». « Des seconds »,répond sans hésiter celui qui vadevenir Directeur du futur GIP etréussir comme on le sait.L’histoire du GIP Grand Stade, quise termina fin 98 reste à écrire. Ilfut, nous l’avons écrit sans lesdétails, à l’origine d’une inter-communalité réussie et au-jourd’hui, « Plaine Commune » aune réputation qui dépasse, (ilsuffit de les voir au MIPIM) et deloin , celle de Roissy. Faut direqu’ils ont des députés, qu’on soitde leur bord ou pas, commeBraouzec (PCF) qui se remuent…Cherradi y a été pour quelquechose…

Le GIP de Roissy : unbilan et un message

Mais nous voici arrivés fin 95,début 96. Le préfet Duport s’in-téresse à Roissy, où débute laconstruction des deux nouvellespistes, qui font problème politi-quement. Il crée avec M. Catalaa,de la mission Roissy, les trois pré-fets concernés, Emmanuel Duret,DG d’ADP à l’époque, un petit comité chargé de réfléchir sur « comment faire bénéficier desretombées économiques du déve-loppement de CDG ». Catalaaavance le nom de Cherradi… De96 à 98 l’idée d’un nouveau GIP,« Roissy », celui-là, avance.Comme Duport devient directeurde cabinet de Chevènement auministère de l’intérieur, c’est lepréfet du Val d’Oise Lacroix quireprend les choses en main. Audébut, les réflexions se portentsur les seuls travaux à venir surCDG. Mais bien vite on passe aucaractère permanent de l’activitéaéroportuaire et des secteursconnexes. Associé aux réflexions,Cherradi insiste, pour l’emploi,sur les transports et l’accessibilitéde la plate-forme. Premier accrocavec le général Fleury, présidentd’ADP et ancien du cabinet deMitterrand qui fait savoir : « maisqu’est-ce qu’ils viennent faire là-dedans » ? Cherradi pousse lebouchon et veut faire commepour Saint-Denis : tableau debord, coordination, informationavec les maîtres d’ouvrage. C’estniet de la part d’ADP, qui se com-porte, une fois de plus, commeun Etat dans l’Etat…

Le GIP se fera donc, mais réduitsaux acquêts… Et pour savoir lasuite, retournez au début dutexte…

Un peu frustré (notamment parl’attitude du Val d’Oise, qui a re-fusé de reconduire sa subvention

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de 23 000 euros au GIP en 2005,alors que ce département a béné-ficié, grâce à ce même GIP, del’installation de l’AFPA à Gonesseet du CFA Thalès à Bonneuil),Cherradi nous déclare, en formede bilan : « j’aurais aimé pouvoirfaire la même chose qu’à Saint-Denis, car Roissy c’est 3, 4 foisplus important et c’est dans ladurée… A Saint-Denis, il y a euune volonté politique. Roissy mé-

rite au moins autant, sinon plus !Il faut vraiment un leader poli-tique (quelque soit son apparte-nance) qui fasse avancer leschoses à Roissy ! »

En retraite, Cherradi m’assure qu’ilcontinue à s’intéresser au secteur.Il a su, récemment, subir et vain-cre quelques problèmes (sérieux)de santé. Mais il a une pêche d’en-fer et je ne le vois pas s’occuper

des fleurs de sa belle villa à Casa…C’est mon avis, ce type-là devraitfaire de la politique…

Je suis bien content de l’avoirconnu et j’ai plus que l’impres-sion qu’on n’est pas près de sequitter…

Merci pour tout, Noureddine !

Eric Veillon

GIP :Groupement d’Intérêt Pu-blic (voir ça sur www.wi-kipedia.com)

AFPA : Organisme public de for-mation professionnelle,une sorte de « mammouth »(voir www.afpa.fr).

• Senlis, parc d’affaires Euro-Senlis (30 hect.)• Epiais les louvres : zone d’activité (7 hect.)• Moussy le neuf – 26 hectares en cours de réalisation • Vémars (40 hect.) dans un parc paysager :

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« RoissyMailen attendant « Roissy

dans un prochain Bé

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ail au Bénin, y et l’Afrique »Bénéfice.net »

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Vue de ma chambre du Novotel Orisha de Cotonou : pas de commentaires…

Qui pense à l’Afrique ? Qui pense à nos anciennescolonies d’Afrique noire,aujourd’hui ? La Côted’Ivoire en est le symboleactuel. Ce pays, maisaussi le Togo où la Francea soutenu contre vents etmarées le rejeton d’un dictateur honni, sans parler des autres… Où estla politique « africaine »de la France ? Où en est lapromesse de Pasqua detenir compte des relationsentre notre pays et ceuxqui ont combattu pour laFrance, au moment où il afallu un film pour que l’onreconnaisse aux ancienscombattants africainsleurs droits élémentaires ?Que fait la soi-disant « communauté internatio-nale » pour arrêter le mas-sacre au Soudan ? Et cesdifficultés, vécues commedes humiliations par lesAfricains francophones,(toujours francophiles,mais pour combien detemps ?) pour obtenir desvisas, alors qu’il suffitd’une poignée d’excitésimpolis pour accorder desrégularisations, une foissur notre territoire ? Etl’on s’étonne que les Chi-nois, après les Américains,investissent le continentnoir. Vraiment, on marchesur la tête. Nos médias neparlent que des guerresafricaines, se lamententdans le meilleur des cas etne font jamais mentiond’un pays démocratique etprometteur comme ceBénin, que nous connaissons bien.

Lisez ces articles commeune introduction à un Bé-néfice.net sur « Roissy etl’Afrique » que nous ferons bientôt. Vous avezdes choses à dire, à mon-trer sur ce sujet ? Contactez-nous !

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Vous saurez donc, après avoir lu monautoportrait, que j’ai l’Afrique aucœur. L’Afrique noire francophone, enparticulier. Je crois que ça remonte àla maternelle où nous avions réalisé,en terre cuite un village africain aveccases, pirogues, j’avais été pas-sionné… Puis un jour mon grandpère m’a emmené au marché Saint-Sébastien de Nancy : « tiens, aujourd’hui,je vais te montrer « le Noir »…». C’étaiten fait un gros Sénégalais qui vendaitdes épices et des produits tropicaux.Il était noir comme de l’ébène, etj’étais impressionné par cet hommenoir, je n’en avais jamais vu (faut direqu’à cette époque à la fin des années50, en Lorraine, s’il y avait beaucoupde nord-Africains, il n’y avait quasi-ment pas de noirs. Puis il y eut pourmoi une copine métisse originaire duCameroun quand j’avais 18 ans, leRwanda, en 1980, où j’étais allé pas-ser Noël (c’était la première fois queje prenais l’avion !). Noël sans hiver !Puis mes aventures et mon long sé-jour béninois, Djibouti...

Il faut savoir que ceux qui ont passéun temps assez long à vivre enAfrique sont tous en général « mar-qués » par leur séjour. C’est que, mal-gré la langue commune (je parleévidement des pays francophones), lechoc culturel (et climatique…) estrude. Il faut s’adapter, et certains n’yarrivent pas et rentrent rapidement.Mais ce « marquage » est positif :sauf quelques cas assez rares(quelques « coopérants » notam-ment), la plupart des « Africains »blancs, ont acquis une ouverture d’es-prit, une humilité peu banale. Tant etsi bien d’ailleurs, et j’en témoigne,dès que deux personnes se rencon-trent et qu’elles s’aperçoivent qu’ellesont « fait l’Afrique », les relations setransforment instantanément. Tout sepasse comme si chacune d’entre ellesse disait : « ah, je sais qu’il sait, alorsça va ». En fait il existe une sorte de« fraternelle » informelle d’anciens « Africains » et cela sert même dansle business, je peux vous le garantir…

Tout ça pour vous dire que j’ai l’inten-tion, depuis longtemps, de faire un88

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Bignon, à l’hôtel de Kandi

A Cotonou, la presse quotidienne

Sur la route du Nord, vente de « gari »(préparation à base de manioc, très priséedes Béninois)

A Bembéréké, rencontre avec un ingénieur autodidacte,constructeur de ce tracteur, avec de la « récup ».Et ça marche !

Devant le grand fleuve Niger

Le Cybersat à Parakou, d’où j’ai envoyé Roissymail.Debout à gauche, le « DAF » M. Sanni Koto N’GobiYarou, et Robert, un informaticien génial.

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Bénéfice.net dont le dossier sera « Roissy et l’Afrique ». Vaste pro-gramme, comme dirait l’Autre et ilfaudra faire des choix. C’est que lesliens du pôle de Roissy avec le conti-nent africain sont beaucoup plus im-portants qu’on ne pourrait le croire.Et pas seulement, comme le montrel’article d’à côté, qui peut paraîtreanecdotique (mais qui ne l’est pas).

Cet été, j’ai donc décidé de poser desjalons pour ce numéro (je verrais bienle numéro 26 pour ce dossier), de re-tourner dans ma « base » béninoise,où j’ai gardé de nombreux contacts.Pour BN mais aussi pour d’autres bu-siness, que j’ai affinés là-bas.

Une semaine à Bembéréké, sans

téléphone portable, sans Internet…

J’ai donc passé 15 jours au Bénin enaoût dernier. Arrivé avec Air Franceà Cotonou, la plus grande ville dupays, le soir. Grand plaisir, commetoujours, en ressentant la moiteurde l’air, rafraîchie par la brise de l’At-lantique, situé à 200 mètres de l’aé-roport. Accueilli par mon vieil amiSaturnin Agbota, un homme d’af-faire aussi puissant qu’intelligent etque je connais depuis…25 ansmaintenant. Direction le NovotelOrisha, où le directeur, StéphaneFrantz di Rippel et tout le staffm’auront vraiment bien accueilli. Lelendemain, mon amie Bignon (unede mes anciennes employées, que jeconnais depuis et avec laquelle jesuis toujours resté en contact), ar-rive à l’hôtel, en provenance du Norddu pays où elle habite et travaille ence moment. Joie des retrouvailles. Jene l’avais pas revue depuis 4 ans, etelle est, à 37 ans, toujours aussi belleet fine que lorsque je l’ai vue pourla première fois. Mais, alors que je comptais passerquelques jours avec elle à Cotonouavant de monter dans le Nord, j’ap-prends que son patron lui a refusé

quelques jours et qu’elle doit être autravail lundi (on était le samedi). Ducoup, je décide de remonter avecelle le dimanche. Je loue une belleToyota Corolla climatisée (c’est pasdu luxe là-bas). Quelques 470 kmplus loin, nous sommes arrivés danssa petite ville, Bembéréké, en pleinpays bariba (l’ethnie dont elle faitpartie). J’y ai passé une semaine aucalme et dans la chaleur étouffantede la « maisonnée » du Roi de Bem-béréké, où loge Bignon. Royal, il meconfie le double des clés de ses WCprivés, je lui en sais encore gré…Lecture, réflexions professionnelles,détente, loin du monde, sans télé-phone portable et sans Internet…Je suis allé quand même à deux re-prises à Parakou, la grande villecommerçante du Nord située à unecentaine de km de là, et j’y ai en-voyé un RoissyMail. ADSL un peulente, mais ça a marché, à partird’un « cyber » nommé Cybersat, for-midable. Ce fut RoissyMail n°164.C’est bien RoissyMail, on peut l’en-voyer de partout ! Le week-end d’après, nous noussommes promenés vers le Nord : es-cale à l’hôtel (très bien) à Kandi,poursuite vers Malanville, la villefrontalière avec le Niger, au bord dugrand fleuve que je n’avais jamaisvu. Aller retour à Gaya pour un dé-jeuner (un bon « tchatchenga » etune bière fraîche), au Niger (sansvisa, merci les policiers), où l’oncroisera un vieux camion de Mazet(voir l’article suivant), nuit à Malan-ville, visite de la réserve cynégé-tique, retour et nuit à Kandi, lelendemain visite de Banikoara et deOuné, un trou perdu où est née Bi-gnon et retour dimanche soir àBembéréké.

Cotonou mon amour !(ou Cotonou, à nous deux !)

Deux jours supers, mais je dois re-tourner à Cotonou pour mes affaires.Le patron de Bignon, intraitable, ne

lui accorde toujours pas de congés.Elle me rejoindra le week-endd’après. Retour au bon Sofitel, où jesuis toujours reçu impeccablement,discussions d’affaires avec Saturnin,visite d’autres homes d’affaires bé-ninois, à la mission économiquefrançaise… Tournée des grandsducs, notamment de J.M Peeters,patron inusable du restaurant La-verdure, de la toujours belle Sabine,de l’Edelweiss, restaurant my-thique… La ville a changé, dans lebon sens, des nouveaux boulevards,magnifiques, comme celui de l’Eu-rope, augmentation des zones urba-nisées, que ce soit vers Abomey-Calavique vers Porto-Novo, la capitale poli-tique. Impressionnant, des banquespartout, des immeubles. On sent lacroissance. Et la démocratie vivi-fiante : nouveau président élu (le DrBoni Yayi), liberté de la presse (j’ai

dévoré les journaux), on sent pleinde progrès… Je le sens bien aussi,mon retour « business » au Bénin,je le sens bien le dossier « Roissy etl’Afrique », avec le Bénin en point demire, pays exemplaire dont on neparle presque pas dans les médias enFrance... Et cette fois j’aurai un piedlà-bas, un pied en France. Mon rêve…

Du coup, j’ai invité Bignon en Franceen décembre (RoissyMail en a abon-damment rendu compte, eu égardaux problèmes qu’on a rencontréspour l’obtention de son visa), car jecompte sur elle pour m’aider là-bas,dans mes affaires. C’était la premièrefois qu’elle venait en Europe etqu’elle prenait l’avion. Séquences « émotions » garanties ! Tout c’esttrès bien passé…

EV

89BN 24

COTONOU

PARAKOU

BENBÉRÉKÉ

ROISSY ET L’AFRIQUE

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Page 90: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

Ca fait déjà plusieurs années qu’onvoulait vous en parler, mais là, c’est lebon moment. Si vous allez traîner, auNord du Vieux-Pays de Tremblay, der-rière l’ancienne ferme Zaffani où nousavions nos bureaux, vous apercevrezsûrement, le long d’un vieux cheminpavé, une enfilade de vieux camionsspectaculaire. Des gros porteurs avecdes camions plus petits dessus, etquelques camionnettes encore des-sus…C’est un convoi, en partance soitpour le port du Havre, soit pour unport belge. Direction : l’Afrique, etl’Afrique noire, particulièrement. Lecontinent, sinistré par le sous déve-loppement continu (et entretenu parl’incurie globale des dirigeants afri-cains, je pèse mes mots), importe deplus en plus de vieilles voitures et devieux camions. Si tous les pays afri-cains importent, le Bénin, depuis lesannées 90, est devenu une véritableplaque tournante « sous-régionale »,comme on dit là-bas, de ce commerce.Le port de Cotonou fut étendu pourpermettre le stationnement de milliers

de voitures d’occasion importées. Cequi, à cet époque de grave crise éco-nomique et politique, avait offert dutravail et des revenus à des milliers depersonnes désoeuvrées : importateurs,revendeurs, mécaniciens, rabatteurs detoutes sortes. Cela a permis à beau-coup de se payer une voiture (tous lesprix sont possibles) et à Cotonou deconnaître une pollution sans précédent !Depuis, les immenses parcs ont été dé-placés à l’extérieur de la ville. Le commerce des camions (les plusgros étant appelés « Titans » par lesBéninois, en référence à la marque trèsconnue de VolksWagen) dans ce paysdoté d’une économie de réexportationvers ses voisins : Nigeria, Togo, Bur-kina et surtout Niger. Tout se fait parcamion malgré une ligne de chemin defer Cotonou Parakou qui était prévuepour continuer vers Niamey, la capitaledu Niger (prévue, de mémoire, depuisles années 50 !). Il faut voir, et je l’aivue, la noria des camions entre Para-kou et le Niger ! La plupart sont hyperchargés, brinquebalants, un sur deux

Près des pistes de CDG, à Tre

« Des centainesde vieux c

partent chaquevers l

ROISSY ET L’AFRIQUE

90BN 24

A l’intérieur de « l’entre-pôt »

La face cachée du Vieux-Pays de Tremblay.

Ce camion de Mazet (Gonesse), que j’ai croiséau Niger cetété a peut-être étévendu parAmadou.

A la brasserie-tabc du Vieux-Pays, avec Amado (à droite) , Fataï et Roxanne

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Page 91: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

est borgne, et les vieux moteursdégagent une odeur insoutenable.Mais ça roule. C’est pour cela quel’importation de camions est im-portante. Nous avons donc rencontré Ama-dou, qui a fondé la société deTremblay. Celle-ci est « installée »au bout d’un chemin boueux, sousun ancien hangar agricole appar-tenant la famille Dubois, les agri-culteurs bien connus duVieux-Pays. Dans le hangar (quiavait servi il y a quelques annéesd’abattoir pour l’Aïd, voir BN 3) etautour, un fatras de camion tousplus vieux les uns que les autres,des pièces partout… . Le bureaudu patron ici, c’est sa voiture.Heureusement, ils connaissentbien Bénéfice.net : Jean-Yves, leconvoyeur me cite même dans ledétail plusieurs articles, je suis surle cul ! Bref, on est en confiance.Rendez-vous sera pris plus tard,pour causer du business. C’est ceque l’on fera à la brasserie-tabac

du Vieux-Pays, chez Roxanne, laCambodgienne : ça tombe bien,c’est aussi une admiratrice de BN.Repas vite fait, discussions sym-pas, photos et c’est Ludovic qui apris les notes ci-dessous.

EV

L’export à Tremblay, àpartir de « bureaux »

sans électricité…

Amadou Ouedraogo, 46 ans, Bur-kinabé (Ouedraogo, patronymetrès courant au « pays deshommes intègres » » signifie « étalon » en mossi) a monté lasociété Sovecam (Société de ventede camions) en février 2002. L’ac-tivité consiste à racheter des ca-mions d’occasion en France et àles revendre en Afrique et auMoyen-Orient. Les convois partent

du port du Havre et sont achemi-nés vers les plus grands ports afri-cains comme Cotonou, Dakar ouLomé. Au Moyen-Orient, les paysconcernés sont le Yemen, la Jor-danie, l’Irak et l’Arabie Saoudite.Les camions ne sont pas assuréssur le bateau. Le paiement s’effec-tue par crédit documentaire.« Au début, nous ne vendions descamions qu’en Afrique. J’allais lesrécupérer moi-même pour les ame-ner ensuite aux clients », expliqueAmadou. Depuis, la société agrandi. Quatre personnes travail-lent à la Sovecam : outre le gé-rant, un commercial, un secrétaireet Jean-Yves Boivin (le convoyeur,employé ponctuellement).En plus des salariés, Amadou Oue-draogo possède un vaste réseau de« rabatteurs » qui servent d’inter-médiaires dans les transactions.Comme Fatai Gbadamassi, un Sé-négalais, qui travaille avec lui de-puis plusieurs années, présent lorsde notre entretien. Car la Sovecamne se casse pas la tête pour trou-ver des clients, tellement la de-mande est grande. « Les clientsappellent et disent “J’ai besoin detel(s) ou tel(s) camion(s). Ensuitenous achetons. Dans 80 à 90 %des cas, les clients viennent véri-fier la marchandise sur place »,souligne Amadou Ouedraogo. Du-rant l’année, la Sovecam vendentre 200 et 250 camions.La vente se fait souvent « parbouche à oreille » mais la sociétéest également abonnée à Europecamions, un site Internet d’achatet de vente de camions (www.eu-rope-camions.com).

De 0 euro à…plus.

Les camions sont achetés le plussouvent en Ile-de-France : « Onévite d’acheter trop loin en raisondes frais de rapatriement », in-dique Amadou. Le prix varie sou-vent. « Ça va de 0 euro à plus. Çadépend de l’état du camion », af-firme Amadou. Souvent les véhi-

cules sont achetés à Villepinte,chez Petit Forestier, pas très loindu Vieux-Pays. « Les véhicules ontde deux à vingt ans. Mais souvent,nous essayons de ne pas dépasserdix ans. Les clients n’aiment pastrop quand ils sont plus vieux », as-sure Amadou.Dans son entrepôt à Tremblay-en-France, les camions s’entassent etne paraissent pas tous de premièrejeunesse, pourtant ils sont tous re-vendus. Tout irait bien si Amadou pouvaitbénéficier de l’électricité. « Avec lamunicipalité, c’est un vrai ping-pong administratif. Je n’ai pas decourant donc pas de téléphone etpas d’Internet. J’ai demandé plu-sieurs rendez-vous au maire maisc’est le black-out total » soupireAmadou. Eric Veillon sourit…. Offi-cieusement, l’installation des po-teaux d’électricité gênerait la vuede l’église.Sans électricité, Amadou a étéobligé de trouver des solutions. « J’envoie fax et mails de mon do-micile à Bobigny », fait-il valoir.Mais l’affaire à l’air de bien tournermalgré cela. Il en faut d’autres pourdécourager ceux qui sont motivés…

L.L

Quelques jours après, à ma de-mande, j’ai rencontré un des clientsde Sovecam., un Béninois (ça tom-bait bien…) qui travaille avec Ama-dou depuis 6 ans. Ses principauxclients au Bénin sont des Nigérians,bien que, semble-t-il, l’importationde camions d’occasion soit interditedans ce grand pays aux frontières in-surveillables et champion de la cor-ruption. Il les cède à des revendeurs: des Haoussas du Nord, me précise-t-il, friands de DAF 95, alors que lesBéninois sont plutôt attachés auxRenault et aux Mac. Ce commerce luirapporte entre 1,5 et 2 millions deFCFA (soit 2 286 et 3 048 euros)m’affirme-t-il. Comme il en vend 50à 70 par an, ça lui fait une vraie for-tune au Bénin. Bravo !

EV

Tremblay

es x camionsue année s l’Afrique »

ROISSY ET L’AFRIQUE

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Page 92: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

TH18,19%

TF30,71%

TP40,57%

64 500* habitantsDRANCY

TH14,86%

TF29,83%

TP37,07%

35 700* habitantsLA COURNEUVE

TH21,33%

TF24,30%

TP32,77%

12 110 habitantsLE BOURGET

TH20,53%

TF35,15%

TP32,69%

10 336* habitantsDUGNY

TH22,26%

TF32,41%

TP35,15%

32 839 habitantsSTAINS

TH23,67%

TF27,03%

TP24,74%

57 871* habitantsSARCELLES

TH20,69%

TF29,68%

TP24,74%

12 252 habitants

ARNOUVILLE-LES-GONESSE

TH22,71%

TF29,38%

TP28,13%

39 400* habitantsGARGES-LES-GONESSE

TF25,77%

TP26,41%

24 721 habGONES

TH9,94%

TF9,08%

TP13,36%

74 habitantsle plessis-gassot

TH9,25%

TF11,82%

TP14,77%

301* habitantsbouqueval

TH19,16%

TF24,03%

TP23,66%

7 079 habitantsecouen

TH19,95%

TF28,40%

TP24,74%

26 089 habitantsVILLIERS-LE-BEL

18,

TH17,83%

TF23,35%

TP5,29%

924* habitantsle mesnil-aubry

TH18,47%

TF22,76%

TP23,63%

4079* habitantsluzarches

TH18,98%

TF27,10%

TP24,83%

3269* habitantsChaumontel

TH12,53%

TF14,81%

TP24,56%

182* habitantslassy

TH13,27%

TF17,10%

TP21,76%

224 habitantsjagny-sous-bois

TH12,23%

TF19,67%

TP14,45%

75 habitantsepinay-champlâtreux

TH13,81%

TF18,93%

TP13,87%

152* habitantsvilliers-le-sec

TH11,65%

TF15,65%

TP16,85%

571* habitantsmareil-en-france

TP11,87%

61chatena

TH11,0

TF16,91%

TP11,73%

749* habitantsbonneuil-en-fran

3ème circonscription (93)

4ème circonscriptio

Muguette JACQUAINT (PCF)Daniel GOLDBERG (PS)

Jean-François MORINO (Les Verts)X. (NC à ce jour) (FN)

X. (NC à ce jour) (MPF)X. (NC à ce jour) (PCF)

Marie-George BUFFEThierry MEIGNEN (U

François MORIN (LesMarie-Pierre RAMO

X. (NC à ce jour) (PX. (NC à ce jour) (F

X. (NC à ce jour) (M

5ème circonscri

Jean-Christophe (UDF)

Myriam BENOUFranck CONTAT (

Abdel SADI X.(NC à ce jou

X.(NC à ce jou

8ème circonscription (95)

Dominique STRAUSS-KANN (PS)Chantale GOURINEL (Les Verts)

Sylvie NOACHOVITCH (UMP)Martine PLISSON (MPF)

Claude RIBBE (UDF)X. (NC à ce jour) (FN)

X. (NC à ce jour) (PCF)

7ème circonscription (95)

Jérôme CHARTIER (UMP)Gilles BRUNEBARBE (MPF)Michèle LOUP (Les Verts)

X. (NC à ce jour) (PCF)X. (NC à ce jour) (UDF)

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TH19,98%

TF29,60%

TP20,84%

9 498* habitantsGouvieux

TH19,03%

TF32,76%

TP25,99%

11 200 habitantsChantilly

TH20,45%

TF33,66%

TP17,51%

3 840* habitantsCoye-la-fôret

28TP

21,55%

985 Avilly-Sa

TH22,37%

TF31,71%

TP17,73%

8 281 habitantslamorlaye

Chaumontel

Eric WOERTH (UMP)Elisabeth BOUSSARD (FN)

Martine CHARLES (PS)Hayat GOVAERTS (PCF)Régis GRZELEZAK (UDF)

TH18,98%

TF27,10%

TP24,83%

3269* habitantsChaumontel

Les 10 et 17 juin prochains, les électeurs français vontvoter pour désigner leurs nouveaux députés à l’Assem-blée nationale. Cette élection sera très importante, ycompris pour notre région de Roissy, si mal entendue, simal défendue au niveau national. Nous éditons cettecarte pour permettre à chacun de connaître les députéssortants du pôle de Roissy, ainsi que les candidats prétendant les remplacer.

Notez bien cependant plusieurs détails :

- la liste des candidats est celle que nous avons pu « récolter » au 7 mars 2007. Certains partis sont introuvables ou injoignables, ou trèsdifficilement, ce qui est un comble.

- dans la 6ème circonscription de Seine-et-Marne, c’estJean-François Copé qui sera candidat, car Roger Boullonnois, son suppléant est devenu député quandCopé a été nommé ministre.

- dans la 7ème circonscription de Seine-et-Marne,Charles Cova, député sortant (UMP), ne se représentepas. C’est Yves Albarello, maire de Claye-Souilly, conseiller régional, qui a obtenu l’investiture de l’UMP.

- dans la 3ème circonscription de Seine-Saint-Denis, Muguette Jacquaint ne se représente pas.

- dans la 10ème circonscription de Seine-Saint-Denis, lasituation est ubuesque : M. Abrioux, député sortant,(UMP) ne se représente pas, sinon comme suppléant deM. Dallier (Sénateur UMP) qui se présente en tant…qu’indépendant, alors que c’est Gérard Gaudron, succes-seur de M. Abrioux à la fonction de maire d’Aulnay qui aété investi candidat par l’UMP…

ROISS

Y 2025

:LA C

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LÉGIS

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S

DéputésUDF

92BN 24

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Page 93: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

TH21,98%

TF30,88%

TP29,76%

33 885 habitantsTREMBLAY-EN-FRANCE

TH24,10%

TF21,70%

TP30,08%

4 643* habitantscoubron

TH22,19%

TF25,55%

TP32,09%

37 288 habitantsLivry-Gargan

TH15,30%

TF16,41%

TP30,35%

5 570 habitantsVAUJOURS

TH23,51%

TF44,25%

TP30,33%

33 782 habitantsVILLEPINTE

TH22,94%

TF23,96%

TP34,23%

80 700* habitantsAULNAY-SOUS-BOIS

TH23,61%

TF33,00%

TP43,43%

51 200* habitantsLE BLANC-MESNIL

TH32,19%

TF34,96%

TP40,21%

47 063 habitantsSEVRAN

TH18,62%

TF28,20%

TP19,40%

10 152 habitantsCLAYE-SOUILLY

TH20,43%

TF32,84%

TP22,19%

3 371 habitantsANNET-SUR-MARNE

TH15,21%

TF26,63%

TP18,00%

1 599 habitantsVILLEVAUDE

TH24,76%

TF37,70%

TP22,41%

6 036 habitantscourtry

TH21,53%

TF36,19%

TP23,48%

21 296 habitantsVILLEPARISIS

TH24,98%

TF34,77%

TP31,33%

3 445 habitantsST-MARD

TH23,94%

TF35,39%

TP20,00%

612* habitantsrouvres

TH21,85%

TF29,28%

TP18,47%

1 647* habitantsjuilly

TH26,27%

TF31,20%

TP15,74%

278* habitantsnantouillet

TH23,38%

TF27,24%

TP16,26%

287 habitantsvinantes

TH16,74%

TF21,78%

TP16,89%

896 habitantsMESSY

TH17,35%

TF26,06%

TP16,56%

813 habitantsGRESSY

TH24,43%

TF25,77%

TP26,41%

24 721 habitantsGONESSE

TH24,98%

TF35,60%

TP19,61%

7 805 habitantsDAMMARTIN-EN-GOËLE

TH18,42%

TF29,77%

TP17,18%

742* habitantsthieux

TH14,06%

TF23,26%

TP18,73%

765* habitantscompans

TH18,22%

TF27,68%

TP16,67%

462 habitantsst-mesmes

TH19,49%

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TP20,11*%

1 710 habitantsfontenay-en-parisis

TH18,18%

TF29,21%

TP18,99*%

8 797 habitantsLOUVRES

TH22,41%

TF28,05%

TP27,73%

27 224 habitantsGOUSSAINVILLE

TH9,25%

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TH15,79%

TF25,52%

TP18,99*%

3 665 habitantsle thillay TH

10,96%TF

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2420* habitantsroissy-en-france

TH10,32%

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88 habitantsvaudherland

TH12,53%

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TH13,27%

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TH9,43%

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61 habitantschatenay-en-france

TH12,76%

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140 habitantsle plessis-luzarches

TH19,40%

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5 696 habitantsMARLY-LA-VILLE

TH21,91%

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3395* habitantspuiseux-en-france

TH14,77%

TF18,18%

TP18,99*%

718* habitantsvilleron

TH18,45%

TF23,65%

TP19,55%

476* habitantsbellefontaine

TH20,96%

TF26,74%

TP19,29*%

9 993 habitantsFOSSES

TH19,51%

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2 888 habitantssurvilliers

TH17,14%

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2276* habitantsst-witz

TH14,13%

TF28,77%

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1 611 habitantsplailly TH

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TH23,24%

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TP18,99*%

2 058 habitantsvemars

TH23,31%

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TP30,25%

2 392* habitantsmoussy-le-neuf

TH20,28%

TF35,45%

TP22,43%

1 008 habitantsmoussy-le-vieux

TH30,31%

TF29,91%

TP22,48%

5 591 habitantsOTHIS

TH13,06%

TF31,88%

TP16,91%

1 085* habitantsver-sur launette

TH12,01%

TF32,14%

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433* habitantsEVE

TH25,17%

TF39,00%

TP20,61%

2 070 habitantslongperrier

TH18,78%

TF30,40%

TP14,86%

534 habitantsvilleneuve-sous-dammartin

TH16,73%

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245* habitantsmauregard

TH17,14%

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TP21,00%

565 habitantsle mesnil-amelot

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218 habitantschennevieres-les-louvres

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80* habitantsepiais-les-louvres

TH11,01%

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749* habitantsbonneuil-en-france TH

23,67%TF

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22,40%

16 869 habitants MITRY-MORY

6ème circonscription (77)

7ème circonscription (77)

4ème circonscription (93)

12ème circonscription (93)

Roger BOULLONNOIS (UMP)Marie-Christine ARNAUTU (FN)

Jean-François COPE (UMP Monique PAPIN (PS)

Charles COVA (UMP)Yves ALBARELLO (UMP)

Emeric BREHIER (PS)Julien SANCHEZ (FN)

Eric RAOULT (PCF)Ginette CONTRASTIN (Les Verts)

Pascal POPELIN (PS)X. (NC à ce jour) (PCF)

Marie-George BUFFET (PCF)Thierry MEIGNEN (UMP)

François MORIN (Les Verts)Marie-Pierre RAMOS (PS)

X. (NC à ce jour) (PCF)X. (NC à ce jour) (FN)

X. (NC à ce jour) (MPF)

11ème circonscription (93)

François ASENSI (PCF)Christophe BORGEL (PS)

Nathalie SOUTINHO (MPF)Tan TRAN (Les Verts)

Martine VALLETON (UMP)X. (NC à ce jour) (FN)

X. (NC à ce jour) (PCF)

5ème circonscription (93)

Jean-Christophe LAGARDE (UDF)

Myriam BENOUDIBA (PS)Franck CONTAT (Les Verts)

Abdel SADI (PCF)X.(NC à ce jour) (FN)

X.(NC à ce jour) (MPF)

10ème circonscription (93)

Jean-Claude ABRIOUX (UMP)Alain AMEDRO (Les Verts)

Philippe DALLIER (IND)Gérard GAUDRON (UMP)

Daniel JACOB (MPF)Gérard SEGURA (PS)X. (NC à ce jour) (FN)

X. (NC à ce jour) (PCF)

9ème circonscription (95)

Jean-Pierre BLAZY (PS)Michel ATALAY (Les Verts)Thierry CHIABODO (PCF)

Guy MESSAGER (UDF)Yanick PATERNOTTE (UMP)

Daniel TOUSSAINT (MPF)Eric VEILLON (IND)X. (NC à jour) (FN)

ZI des Meuniers

Le Plessis-Belleville3061* habitants

TP22,47%

TF45,27%

TH19,14%

Lagny-le-Sec1825 habitants

TP17,68%

TF37,41%

TH14,64%

ZA

TH22,35%

TF41,24%

TP24,28%

17 192 habitantssenlis

ParcAsterix

TH15,69%

TF28,00%

TP21,55%

985 habitantsAvilly-Saint-Leonard

TH18,65%

TF35,66%

TP21,75%

596 habitantsPontarmé

TH15,29%

TF33,76%

TP17,30%

988 habitantsThiers-sur-Thève

Golf

TH20,34%

TF34,80%

TP21,80%

2 576* habitantsLa Chapelle-en-Serval

Mortefontaine

TH17,91%

TF32,44%

TP16,61%

3 380 habitantsOrry-la-Ville

ERTH (UMP)BOUSSARD (FN)CHARLES (PS)VAERTS (PCF)

ZELEZAK (UDF)

roissy 2025 La carte des

circonscriptions législatives :

les députés sortants et les candidats

DéputésUMP

DéputésPS

DéputésPCF

93BN 24

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Page 94: Tél. : 01 48 60 22 33 - Fax : 01 48 61 20 07 Route de Roissy - … · 2014. 8. 1. · Le Mesnil-Amelot (Seine et Marne), c’est un village de 705 habitants qui sait allier qualité

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Avec plus de 2 500 employés FedEx en France dont 1 800 à Roissy

issus pour la plupart du Val d’Oise, de la Seine St-Denis et de la Seine

et Marne, FedEx donne la priorité aux populations locales et développe

le recrutement avec les communes avoisinantes.

Notre projet de plate-forme multimodale, notre activité en pleine

croissance contribuent au développement économique du pôle de

Roissy et les perspectives d’emploi sont prometteuses.

Si l’étude Great Place to Work® place FedEx parmi les 20 premières

entreprises en France “où il fait bon travailler” c’est parce que nous

menons une politique active d’égalité professionnelle, que nous

privilégions la formation, le développement personnel et la promotion

interne. Nous savons que la réussite repose sur la performance des

collaborateurs et nous avons à coeur d’encourager le travail en

équipe et donnons à chacun sa chance.

• En 2006, FedEx remporte le prix “Partenariat” de la diversité Culturelle, Ethnique et Sociale, remis par le Ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances.

• En 2005, FedEx signe

la Charte de la Diversité dans l’Entreprise.

• Plus de 43 nationalités représentées au sein de FedEx en France.

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