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TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DE LA POPULATION DE HAUTE MATSIATRA FACE A LA TUBERCULOSE Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine

TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

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TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES

DE LA POPULATION DE HAUTE MATSIATRA

FACE A LA TUBERCULOSE

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine

Page 2: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

Année : 2020 N° : 9469

LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES

DE LA POPULATION DE HAUTE MATSIATRA

FACE A LA TUBERCULOSE

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 23 Octobre 2020

A Antananarivo

Par

Monsieur TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

Né le 12 janvier 1990 à Ankafotra

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)

Directeur de thèse : Professeur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina

Juges : Professeur RAKOTOMALALA Andrianirina Dave Patrick

: Professeur RAKOTOARISOA Andriamihaja Jean Claude

Rapporteur : Docteur RAVAHATRA Kiady

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DEDICACES ET REMERCIEMENTS

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DEDICACES

Je remercie Dieu Tout-Puissant pour sa grâce : « Par la grâce de Dieu je suis ce

que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux

tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » I Cor 15 :10.

Je dédie cette thèse :

A ma maman THERESE

Je n’aurai jamais assez de mots pour t’exprimer mon amour, ma gratitude et mon

respect. Pour tout ce que tu as enduré pour faire de moi un homme, pour toutes les prières

que tu as adressées, merci. Que Dieu te protège, t’accorde longue vie, santé et bonheur

afin de me permettre de te rendre un minimum de ce que je te dois. Ce travail est aussi ta

victoire.

A mon épouse NAMBININA,

Tu m’as accompagné et soutenu à chaque étape de cet ouvrage, me réconfortant

dans les moments difficiles. Que Dieu te procure longue vie, santé, bonheur et te couvre

de sa grâce. Aucun mot ne suffirait pour te dire mon amour et ma gratitude.

A ma fille TSIARO

Grâce à toi, chaque jour je me réveille avec l’objectif d’être quelqu’un dont tu

seras fière. Puisse ce travail t’apporter un jour l’inspiration pour réaliser de grandes

choses. Papa t’aime.

A mes beaux-parents

Merci de m’avoir accueilli et accepté comme votre fils. Merci pour vos prières,

votre soutien et surtout vos conseils qui sont précieux à la réalisation de cette thèse. Que

Dieu vous procure longue vie, santé et bonheur.

A mes frères

Mes sincères gratitudes s’adressent à vous pour le soutien moral que vous m’avez

apporté.

A mes sœurs

Trouvez en ce travail la victoire des liens qui nous unissent.

A mes beaux frères

Merci pour vos encouragements.

A tous mes amis,

Merci pour vos prières et votre soutien

Page 10: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

A NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Pneumo-Phtysiologie à la

Faculté de Médecine Fianarantsoa.

Chef d’unité de Soins de Formations et de Recherche en Pneumologie au Centre

Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana (CHUJRB).

En dépit de vos nombreuses et lourdes tâches, Vous nous avez fait le grand

honneur de nous consacrer une partie de votre précieux temps et d’accepter de diriger

cette thèse et de présider les juges. Nous saisissons cette occasion pour vous exprimer

notre profond respect et notre très haute considération. Votre aimabilité, votre

dévouement et votre compétence ont suscité notre admiration. Veuillez trouver dans ce

travail le témoignage de notre gratitude et l’expression de nos sentiments les plus

respectueux.

Page 11: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTOMALALA Andrianirina Dave Patrick

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Endocrinologie et

Métabolique à la Faculté de Médecine Majunga

Chef d’unité de Soins de Formations et de Recherche en Endocrinologie et Metabolique

au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana (CHUJRB).

Monsieur le Docteur RAKOTOARISOA Andriamihaja Jean Claude

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Chirurgie Thoracique à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Chirurgien en l’USFR Chirurgie Cardio-vasculaire du Centre Hospitalier Universitaire

Joseph Ravoahangy Andrianavavona (CHU/JRA)

Nous vous remercions pour la gentillesse et l’amiabilité avec laquelle vous avez accepté

de juger cette mémoire.

Veuillez recevoir nos chaleureux remerciements et nos vifs sentiments respectieux.

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RAVAHATRA Kiady,

Spécialiste en Médecine Interne.

Chef de Clinique en Pneumo-Phtysiologie.

Vous nous avez fait l’honneur d’accepter de nous diriger dans ce travail avec

bienveillance, patience et rigueur. Votre attachement au travail bien fait est l’objet de

notre considération. Veuillez trouver dans ce travail, un modeste témoignage de notre

admiration, de notre gratitude, et de nos sincères remerciements.

Page 12: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Madame le Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

« Veuillez trouver dans ce travail, le témoignage de notre profond respect. »

A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE

MEDECINE D’ANTANANARIVO

« Pour tout l’enseignement que vous nous avez prodigué. Un grand merci !! »

A TOUS LES MEDECINS DES CENTRES HOSPITALO-UNIVERSITAIRES

D’ANTANANARIVO ET DE FIANARANTSOA

« Pour toutes les connaissances et expériences que vous nous avez partagées. Un grand

merci !! »

A TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

« Nos sincères remerciements. »

A TOUS CEUX QUI ONT CONTRIBUE, DE PRES OU DE LOIN A LA

REALISATION DE CE TRAVAIL

« Nos sincères remerciements. »

Page 13: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

SOMMAIRE Pages

INTRODUCTION ............................................................................................................ 1

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

I. GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE............................................................2

I.1. Définition ................................................................................................................ 2

I.2. Epidémiologie ......................................................................................................... 2

I.3. Bactériologie ........................................................................................................... 3

I.4. Physiopathologie ..................................................................................................... 3

I.5. Signes cliniques....................................................................................................... 4

I.6. Traitement ............................................................................................................. 15

I.7. Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) ................................. 21

DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS

II. METHODE ET RESULTATS ..............................................................................23

II. 1. METHODE........................................................................................................23

II.1.1. Cadre de l’étude ................................................................................................ 23

II.1.2. Lieu d’étude ...................................................................................................... 23

II.1.3. Type d’étude ..................................................................................................... 23

II.1.4. Période et durée d’étude ................................................................................... 23

II.1.5. Population d’étude ............................................................................................ 24

II.1.6. Les variables étudiées ....................................................................................... 24

II.1.7. Collecte de données .......................................................................................... 24

II.1.8. Saisie et analyse de données ............................................................................. 25

II.1.9. Définition des données...................................................................................... 25

II.1.10. Limites de l’étude ........................................................................................... 27

II.1.11. Considérations éthiques .................................................................................. 27

Page 14: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

II.2. RESULTATS ........................................................................................................ 28

II.2.1. PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES ......................................................... 28

II.2.2. CONNAISSANCE GENERALE DES POPULATIONS D’ETUDE .............. 33

II.2.3. CROYANCES ET PRATIQUES DE L’ENTOURAGE DU PATIENT………62

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

III. DISCUSSION ........................................................................................................... 66

III.1. PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES. .......................................................... 66

III.2. CONNAISSANCE GENERALE DES POPULATIONS D’ETUDE ................ 69

III.3. CROYANCES ET PRATIQUES DE L’ENTOURAGE DU PATIENT. ......... 79

CONCLUSION ............................................................................................................... 83

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

Page 15: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1 : Radiographie du thorax de face montrant la présence de deux

cavernes .......................................................................................... 6

Figure 2 : Radiographie du thorax de face au cours d’une tuberculose

pulmonaire dans sa forme pneumonique ……………………........ 7

Figure 3 : Radiographie du thorax au cours d’une miliaire tuberculeuse…… 13

Figure 4 : Répartition des sujets enquêtés selon la tranche d’âge…………… 28

Figure 5 : Répartition des sujets enquêtés selon le genre……………. ……… 29

Figure 6 : Répartition des répondants selon leur profession………………..... 30

Figure 7 : Répartition de la population d’étude selon leur niveau

d’instruction………………………………………………………. 32

Figure 8 : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parlés de la

tuberculose. ..................................................................................... 33

Figure 9 : Evaluation des connaissances des répondants sur les manifestations

cliniques de la tuberculose……………………....... 39

Figure 10 : Répartition des enquêtés selon leur connaissance sur la localisation

clinique de la tuberculose……………………………. 44

Figure 11 : Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau de connaissance

sur la durée du traitement de la tuberculose.................................... 47

Figure 12 : Evaluations des connaissances des sujets enquêtés sur la

prévention de la tuberculose……………………………………… 53

Figure 13 : Catégorisation des connaissances générale sur la

tuberculose……………………………………………………….. 58

Figure 14 : Répartition des répondants selon leur croyance concernant la

tuberculose. ..................................................................................... 62

Page 16: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

LISTE DES ANNEXES

Annexe I : Fiche d’enquête

Annexe II : Schéma thérapeutique PNLT à Madagascar avec les nombres des

comprimés à apprendre par jour pour tous les nouveaux cas quelle

que soit la forme clinique : TPB+, TPB-, TEP et pour le

retraitement qui ne présente pas de résistance à la rifampicine au

test geneXpert.

Page 17: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

LISTE DES ABREVIATIONS

ARV : Anti-RetroViral

BAAR : Bacille Acido-Alcoolo- Résistant

BCG : Bacille de Calmette et de Guérin

BK : Bacille de Koch

CAP : Connaissance Attitude Pratique

CFP-10 : Culture Filtrate Protein-10

CHDI : Centre Hospitalier de District niveau I

CHDII : Centre Hospitalier de District niveau II

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CHUJRB : Centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta Befelatanana

CHUT : Centre Hospitalier Universitaire Tambohobe

COSAN : Comité de Santé

ERHZ : Ethambutol-Rifampicine-Isoniazide-Pyrazinamide

ESAT-6 : Early Secretory Antigenic Target-6

IDR : IntraDermo-Réaction

IGRA : Interféron Gamma Release Assays

NS : Non Significatif

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PCR : Polymerase Chain Reaction

PEV : Programme Elargi de Vaccination

PIT : Primoinfection Tuberculeuse

PNLT : Programme National de Lutte contre la Tuberculose

RHE : Rifampicine-Isoniazide-Ethambutohol

RHZ : Rifampicine-Isoniazide-Pyrazinamide

SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise

TB : Tuberculose

TBP+ : Tuberculose bactériologiquement confirmée

TBP- : Tuberculose cliniquement confirmée

VIH………..: Virus d’Immunodéficience Humain

Page 18: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

INTRODUCTION

Page 19: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

1

INTRODUCTION

La tuberculose (TB) reste une cause majeure de morbi-mortalite dans le monde [1].

Cette maladie représente un problème de santé publique majeur, et constitue l’une des

principales causes de mortalité hospitalière [2]. Elle continue de focaliser toutes les

attentions, particulièrement dans les pays en développement, malgré une bonne

connaissance de ses déterminants et la découverte d’un traitement efficace depuis des

nombreuses décennies [3].

Elle engendre des souffrances physiques et psychoaffectives chez les patients. En

effet la TB demeure une maladie véritablement stigmatisant. Des études précédentes ont

essayé de démontrer les causes de ce sentiment de rejet des patients tuberculeux qui sont

assez nombreuses, telles le mode de transmission, la contagiosité de la maladie, la

mauvaise connaissance du germe en cause, ou encore l’association de la maladie à des

groupes désocialisés [3,4].

Presque toutes les études internationales concernant les connaissances, les attitudes

et les pratiques de la population par rapport à un problème de santé n’ont reporté que des

mauvais résultats. Ces attitudes des patients tiennent une grande place dans la conception

des stratégies de la lutte contre un problème de santé publique, surtout face à un problème

de la tuberculose. Pourtant les études basées sur la communauté concernant l’attitude d’un

sujet face à la tuberculose sont peu nombreuses [5].

Bien que peu des études aient été menées sur les connaissances, l’attitude, pratique

et croyances face à la tuberculose à Madagascar, aucune étude n’a été réalisée sur le sujet

dans la Région du haute Matsiatra.

Pour mieux cerner ces problèmes, cette étude a été réalisée pour évaluer les niveaux

des connaissances, les attitudes, les pratiques et les croyances de la population générale

de Haute Matsiatra face à la tuberculose.

Pour atteindre cet objectif, nous allons diviser ce travail en trois grandes parties:

-La première partie présentera un rappel sur la tuberculose;

-La deuxième traitera notre étude proprement dite;

-La troisième partie concerne la discussion et suggestion.

Une conclusion terminera ce travail.

Page 20: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

2

I. GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE

I.1. Définition

La tuberculose est une maladie infectieuse transmissible causée par des

mycobactéries dont le plus fréquent est le type Mycobacterium tuberculosis dit Bacille

De Koch(BK) et plus rarement Mycobacterium bovis, Mycobacterium africanum,

Mycobacterium canettii, Mycobacterium avium [6].

I.2. Epidémiologie

De nos jours, la Tuberculose demeure un problème de santé publique pour une

grande partie de la population mondiale. Elle se classe au deuxième rang de cause de

décès par maladie infectieuse après le Virus d’Immunodéficience Humaine (VIH). Même

si l'incidence de la tuberculose a diminué dans le monde entier, elle était encore l’une des

10 principales causes de décès dans le monde. On estime que 10,4 millions de personnes

ont contracté la tuberculose et 1,8 million des personnes sont décédées en 2015 dont un

quart provenait d’Afrique [1]. En 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

recense 9,6 millions de nouveaux cas et 1,5 millions de décès dans le monde [7].

En Afrique, l'incidence de la tuberculose a plus que doublé au cours des deux

dernières décennies [8]. Selon les estimations de l’OMS en 2011, 24% soit 8,8 millions

de nouveaux cas de tuberculose (cas incidents) éclosent en Afrique. Mais à peine 5,5

millions sont réellement diagnostiquées. Plus de 34 pays africains ont des taux de

notification d’au moins 300 cas pour 100.000 habitants. En 2015, la plupart des cas estimé

se sont produites en Asie (61%) et dans la région d’Afrique (26%) et 80% des cas de

tuberculose séropositifs au VIH sont en Afrique [1].

A Madagascar, en 2013, l’OMS estime à 233 le nombre de nouveaux cas par 100000

habitants, tout âge et toutes formes confondues. En 2016 l’OMS recense une incidence

de la tuberculose estimée de 236 cas pour 100 000 habitants, c’est à dire environ 57 000

malades sont atteints chaque année d’une tuberculose toutes formes confondues [1]. Dans

la même année, le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) a

enregistré 29 939 cas de tuberculose toutes formes confondues. Parmi ces cas, 19 135 cas

étaient des nouveaux cas de tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmé. La

tranche d’âge la plus représentée est celle de 25-34 ans et le sexe ratio était de 1,57[9].

Dans notre pays, l’incidence de la tuberculose avoisine le 235 cas pour 100.000 habitants

selon l’Organisation Mondiale de la Santé en 2017[10].

Page 21: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

3

I.3. Bactériologie

➢ Morphologie

Les Mycobacterium tuberculosis se présentent comme des bacilles fins, légèrement

incurvés voire ramifiés, de 2 à 5 microns sur 0,3 à 0,5 micron, c’est un bacille aérobie

strict. Ils sont immobiles, dépourvus de spores. Ils n'ont pas de capsule [11-12].

➢ Propriétés physico-chimiques

La principale caractéristique bactériologique de M. tuberculosis est la propriété

acido-alcoolo-résistance lors de la coloration des bacilles et l’inefficacité relative de la

coloration de Gram [13]. Cette propriété diagnostique majeure est liée à la composition

particulière de la paroi, très riche en lipide qui constitue plus de 60% du poids de

l’enveloppe. La forte teneur en lipides explique l’hydrophobie des mycobactéries ainsi

que leur résistance à de nombreux désinfectants et aux agents chimiques, ainsi qu’à des

nombreux antibiotiques [14].

➢ La multiplication bacillaire

Il s’agit d’un bacille aérobie strict, à croissance lente (2 à 6 semaines) et exigeant

des milieux spéciaux. Le milieu le plus utilisé est celui de Löwenstein ou une de ces

multiples variantes (Jensen, Coletsos...). Les colonies qui apparaissent après 2 à 4

semaines sont blanc-ivoire, rugueuses et adhérentes au milieu et grossissent

progressivement pour atteindre 3-4 mm après 2 à 3 mois. Elles ont alors un aspect en

chou-fleur [11,12].

➢ Les propriétés génétiques

Le génome de Mycobacterium tuberculosis possède un chromosome circulaire de

4411 529 paires de base pour 3924 gènes. Un gène particulier semble essentiel au pouvoir

pathogène chez l’homme, il s'agit d'un gène codant une protéine « early secretory

antigenic target-6 » (ESAT-6), sécrété par la bactérie et déclenchant une forte production

d’interféron Gamma (INF-Gamma) [11,12].

I.4. Physiopathologie

I.4.1. Mode de contamination

La transmission est essentiellement interhumaine. Un sujet atteint d’une

tuberculose pulmonaire, bronchique ou de la sphère oropharyngée peut transmettre sa

maladie par voie aérienne à une personne saine. En effet, en toussant ou en éternuant, le

patient émet des particules infectantes appelées « gouttelettes de Pflugge » contenant des

Page 22: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

4

bacilles qui peuvent survivre dans l’air pendant 9h. Ces dernières peuvent rester en

suspension dans l’air et pourraient être inhalées par les sujets en contact.

D’autres modes de contamination telle la voie digestive ou cutanéomuqueuse sont

exceptionnelle [15].

I.4.2. Histoire naturelle

Après l’inhalation, les bacilles tuberculeux sont déposés au niveau des espaces

alvéolaires distaux, et forment au niveau des zones pulmonaires un foyer primaire ou

chancre d’inoculation qui sera par la suite phagocytés par les macrophages pulmonaires.

Arrive ensuite la phase de la réponse inflammatoire locale de type cellulaire

lymphocytaire à prédominance Th1 où les CD4 jouent un rôle d’effecteur central. Le

stade final est la formation d’un granulome inflammatoire. Les lymphocytes CD8

contribuent également à cette réaction inflammatoire en lisant les macrophages infectés,

ils produisent de l’interféron, un granulome va ensuite se former avec une réaction

ganglionnaire satellite qui conduit au complexe ganglio-pulmonaire de la primo-

infection. La réponse immunitaire de l’organisme prévient la prolifération des

mycobactéries et contrôle l’infection en 3 à 9 semaines dans 90 % des cas. Il s’agit d’une

infection tuberculeuse latente. Toutefois, les mycobactéries peuvent rester à l’état

quiescent dans les macrophages sous un mode réplicatif lent [15,16].

Dans 10% des cas, la tuberculose survient lorsque l’immunité cellulaire baisse ou

lors d’une réinfection exogène. Le risque d’être atteint de la maladie est majoré aux âges

extrêmes de la vie, notamment chez les enfants de moins de 5 ans et les sujets de plus de

75 ans, mais aussi à la malnutrition, la précarité, l’insuffisance rénale, le diabète

l’infection par le VIH [17].

I.5. Signes cliniques

I.5.1. Type de description : Tuberculose pulmonaire commune

C’est la forme la plus fréquente de la tuberculose. Le plus souvent, la maladie débute

progressivement et les symptômes s’installent en quelques semaines ou en quelques mois.

I.5.1.1. Circonstance de découverte

Elle peut être découverte soit :

➢ de façon systématique à l’occasion d’un examen de l’entourage d’un patient

bacillifère, examen d’un sujet à risque, cliché radiologique systématique lors d’une visite

d’embauche.

Page 23: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

5

➢ devant des signes d’appel respiratoire tel que :

- une toux, qui est le principal symptôme, d’abord sèche puis productive et peut

durer plusieurs semaines;

- une douleur thoracique, dyspnée;

- une hémoptysie, signe le plus alarmant et le plus caractéristique.

➢ devant des signes généraux : fièvre en moyenne à 38°C le soir, sueurs nocturnes

profuses, anorexie, asthénie et l’amaigrissement sont peu spécifiques.

I.5.1.2. Examen physique

Il donne souvent peu de renseignement en dehors de la coexistance d’un épanchement

pleural. Il faudra arriver à des dégâts parenchymateux majeurs pour trouver une

symptomatologie en faveur d’une condensation ou d’une cavité.

I.5.1.3. Paracliniques

I.5.1.3.1. Imagerie

Radiographie du thorax

La radiographie du thorax ne donne pas le diagnostic de la tuberculose mais elle

permet de suspecter la maladie [15]. Les lésions touchent avec une grande prédilection le

segment apico-dorsal du lobe supérieur et le segment apical du lobe inférieur du poumon.

Les anomalies radiographiques se présentent sous formes :

➢ D’une image de caverne qui sont les plus évocatrices de la tuberculose pulmonaire

commune. Elle peut être isolée ou multiple. La caverne est une hyperclarté, limitée par

une paroi relativement épaisse (plus de 1mm) avec des bords réguliers, prolongés souvent

à son pôle inférieur par des lignes opaques parallèles dirigées vers le hile du poumon

correspondant à la bronche drainage (figure 1).

➢ Des images nodulaires, opacités arrondies de 3mm à 1,5cm de diamètre, peu dense

avec contour flou, groupées dans un territoire localisé ou disséminé.

➢ Des images d’infiltrats : opacités en plages, peu denses, hétérogènes, à limite

floues, systématisées ou non.

➢ Des images de lobite : caractérisées par une atteinte du lobe supérieur (figure 2).

➢ Des lésions fibreuses correspondant à un processus cicatriciel souvent rétractile

et siégeant sur les mêmes topographies.

➢ Les nodules fibro -calcifiés à limite régulière et comportant une ou plusieurs

calcifications centrales.

Page 24: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

6

➢ Les adénopathies médiatisnales calcifiées, séquelles lointaines de primoinfection

tuberculeuse (PIT), des bronchectasies, des emphysèmes paracicatriciel, une

broncholithiase.

Figure 1 : Radiographie du thorax de face montrant la présence de deux cavernes au

niveau du lobe supérieur gauche (flèche jaune).

Source : Toujani S, Salah NB, Cherif J, Mjid M, Ouahchy Y, Zakhama H, et al. La

primoinfection et la tuberculose pulmonaire. Rev Pneumol Clin. 2015;71(2-3):73-82[15].

Page 25: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

7

Figure 2 : Radiographie du thorax de face au cours d’une tuberculose pulmonaire, dans

sa forme pneumonique (flèche jaune).

Source : Toujani S, Salah NB, Cherif J, Mjid M, Ouahchy Y, Zakhama H, et al. La

primoinfection et la tuberculose pulmonaire. Rev Pneumol Clin. 2015;71(2-3):73-82[15].

I.5.1.3.2. Examen bactériologique

L’examen bactériologique permet de confirmer la tuberculose.

➢ Mode de prélèvement

. La durée du prélèvement est de 2 à 3 jours consécutifs. On procède à un prélèvement

des expectorations matinales à jeûn, spontanées ou induites par la nébulisation de sérum

salé hypertonique ou par aspiration du contenu gastrique « tubage gastrique » réalisée le

matin au réveil, à jeûn ou par aspirations bronchiques ou lavage broncho-alvéolaire [18].

➢ Examen microscopique

Lors d’un examen microscopique, on utilise une coloration préalable qui est la

coloration de Ziehl-Neelsen ou à l’auramine.

Page 26: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

8

Le Bacille Acido-Alcoolo- Résistant (BAAR) apparait sous forme de bacilles

verts fluorescents sur fond rouge pour les frottis colorés à l’auramine et rosés sur fond

bleu pour la coloration de Ziehl-Neelsen [19].

➢ Mise en culture

La culture est beaucoup plus sensible que l’examen microscopique et permet

l’identification de la mycobactérie isolée, ainsi que la mesure de sa sensibilité aux

antibiotiques comme la streptomycine, l’isoniazide, la rifampicine et l’ethambitol pour

les antibiotiques de premier ligne et l’ofloxacine, le kanamycine, l’amikacine, la

capréomycine pour les antibiotiques de deuxième ligne. Le milieu utilisé est celui de

LÖWENSTEIN-JENSEN en raison de sa grande sensibilité. Le Bacille de Koch s’y

développe en général pendant au moins 21 jours. Elle est recommandée pour l’étude de

l’écologie des mycobactéries, leur sensibilité aux antituberculeux et le diagnostic des

formes pauci bacillaires [15,19].

I.5.1.3.3. Examens biologiques.

➢ Test à la tuberculine

L’intradermo-réaction (IDR) à la tuberculine ou test de Mantoux met en évidence

la présence d’une réaction d’hypersensibilité retardée induite par les antigènes des

mycobactéries (M. tuberculosis, mais aussi certaines mycobactéries atypiques).

Il peut être utile pour le diagnostic de la tuberculose chez les enfants.

✓ Technique

Injection par voie intradermique stricte, sur la face interne de l’avant-bras de 0,1 ml

de solution correspondant à deux unités de tuberculine. L’injection doit provoquer

l’apparition d’une papule blanche qui disparaît spontanément en quelques minutes.

✓ Lecture

La lecture se fera de préférence 72 heures après l’injection. Le résultat s’exprime

par la dimension en millimètres du diamètre transverse (perpendiculaire à l’axe du bras)

de l’induration palpable.

- Induration < 5mm = résultat négatif

- Induration palpable > 5 mm = résultat positif après vaccination

- Induration > 8 mm = Primoinfection tuberculeuse si absence de vaccination.

-Phlycténulaire ou > 25 mm = Tuberculose évolutive

Page 27: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

9

Un résultat négatif est possible chez les sujets âgés, les dénutris, les

immunodéprimés et dans les formes graves de tuberculose, mais n’élimine en rien le

diagnostic [20].

➢ Les tests interféron gamma release assays (IGRA)

Ce test permet de doser la présence d’interféron gamma produit par les

lymphocytes T effecteurs qui ont eu un contact avec le Mycobacterium tuberculosis. Sa

positivité témoigne le contact ancien avec la bactérie. Elle consiste à utiliser les antigènes

correspondent à des protéines codées comme « early secretory antigenic target-6 », «

culture filtrate protein-10 » (CFP-10) qui présentent dans une région particulière du

génome des mycobactéries du complexe tuberculosis. Ces protéines sont absentes dans

les souches vaccinales du Bacille de Calmette et de Guérin (BCG) ni dans Mycobacterium

bovis [18].

➢ PCR (Polymerase chain reaction)

C’est une technique de détection et d’amplification d’une séquence nucléique

spécifique du complexe Mycobacterium tuberculosis. La présence d’une molécule

d’ADN ou d’ARN dans les échantillons est utile pour que le test devienne très sensible.

Cependant, elle ne documente pas le degré de contagion et ne reconnaît pas certaines

mutations existantes. Les échantillons respiratoires sont beaucoup plus sensibles que les

tuberculoses extra-pulmonaires [21,22].

➢ Test Xpert Mtb/RIF (Genexpert)

Il s’agit d’une Polymerase chain reaction en temps réel automatisée. Elle détecte

en même temps et en moins de 2 heures la présence des Mycobacterium tuberculosis et

des mutations responsables de la résistance à la rifampicine. Elle est sensible s’il s’agit

des prélèvements respiratoires et ayant un examen direct positif mais peu sensible en cas

d’examen microscopique négatif [23].

I.5.1.3.4. L’examen anatomo-pathologique

C’est un examen histologique effectué sur les pièces biopsiques obtenues lors de

la fibroscopie, cœlioscopie, coloscopie, ou laparotomie sur plusieurs sites tels que la

muqueuse bronchique, plèvre, foie, ganglion, péritoine. Elle met en évidence la présence

d’un granulome épithélioïde et gigantocellulaire avec nécrose caséeuse qui confirmera le

diagnostic[18].

Page 28: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

10

I.5.2. Formes cliniques

I.5.2.1. Forme selon l’expression clinique

I.5.2.1.1. Primo-infection tuberculeuse

Elle traduit le premier contact de l’organisme avec le BK.

La primo-infection peut être :

- latente, dans 90% des cas. Elle est asymptomatique et se traduit par un simple

virage des réactions cutanées tuberculiniques [24].

- patente, dans 10% des cas, ce dernier est symptomatique et elle est associée à des

manifestations cliniques et/ou radiologiques comme la toux, une asthénie et une altération

de l’état général avec fièvre qui peut simuler une fièvre typhoïde, un érythème noueux ou

une kérato-conjonctivite phlycténulaire. En raison de la pauvreté et de l’absence de

spécificité des signes cliniques, le diagnostic de PIT est basé sur la mise en évidence de

la réponse immunitaire spécifique par le test cutané tuberculinique, ou intradermoréaction

et les tests sériques de détection de l’interféron par l’interféron Gamma Release Assay

[17].

I.5.2.1.2. Tuberculose et VIH

Lors du Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA), la tuberculose maladie se

manifeste sous des formes très variées dont les caractéristiques cliniques dépendant de

l’intensité de l’immunodépression. Elles seront corrélées au déficit en lymphocytes T

CD4.

Lorsqu’un taux de CD4 est inférieur à 200/mm3, les formes atypiques et les atteintes

extra-respiratoires occupent plus de la moitié des cas, surtout l’atteinte ganglionnaire.

Une radiographie thoracique normale peut aussi être observée [25].

Lorsque le taux CD4 sont en nombre supérieur à 300/mm3, les localisations

pulmonaires dominent le cas, les atteintes intéressent plutôt les lobes moyens et

inférieures, les excavations sont plus rares [26].

I.5.2.2. Tuberculose extra-pulmonaire (TEP)

La TEP désigne tous les cas de tuberculose confirmés bactériologiquement ou

diagnostiqués cliniquement dans lequel d’autres organes autre que les poumons sont

touchés (par exemple la plèvre, les ganglions lymphatiques, l’abdomen, les voies génito-

urinaires, la peau, les articulations et les os, les méninges) [9].

Page 29: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

11

I.5.2.2.1. La tuberculose pleurale

La tuberculose pleurale est en général unilatérale, mais peut être bilatérale dans un

quart des cas. Elle est isolée ou associée à l’atteinte d’une autre séreuse ou à une

tuberculose pulmonaire. Les manifestations cliniques typiques sont générales et locales

comme la toux, altération de l’état général, fièvre, douleurs thoraciques à type de point

de côté, dyspnée, associées à un syndrome d’épanchement pleural liquidien. Le liquide

d’épanchement est citrin, sérofibrineux, exsudatif et présente une hyperleucocytose à

prédominance lymphocytaire. Le diagnostic de certitude repose sur l’examen anatomo-

pathologique d’une biopsie pleurale mettant en évidence un granulome tuberculoïde

avec des nécroses caséeuses, et rarement par l’identification de Mycobacterium

tuberculosis dans le liquide pleural [27].

I.5.2.2.2. Tuberculose péricardique

La tuberculose péricardique est rare mais menace le pronostic vital à court terme.

Le plus souvent, le début est insidieux, marqué par une altération de l’état général comme

l’asthénie, l’amaigrissement, les sueurs nocturnes, fièvre modérée, et l’apparition d’une

douleur rétrosternale. Le risque est la survenue immédiate d’une tamponnade et à plus

long terme, l’évolution vers la péricardite constrictive. La biopsie péricardique avec

analyse microbiologique et histologique permet de poser le diagnostic [27].

I.5.2.2.3. Tuberculose péritonéale

La tuberculose péritonéale est la forme la plus fréquente des localisations

abdominales. Dans sa forme typique, elle se présente sous forme d’une ascite fébrile avec

une altération de l’état général. La ponction d’ascite ramène un liquide exsudatif, une

hypercellularité à prédominance lymphocytaire

La recherche de BK à l’examen direct est habituellement négative, mais la culture

est positive dans environ un tiers des cas. L’examen clé du diagnostic est la laparoscopie,

avec une sensibilité de 93 % et une spécificité de 98 %, l’analyse histologique et

microbiologique complète les données de l’inspection laparoscopique [27].

I.5.2.2.4. Tuberculoses des ganglions

Au début, il ne montre qu’une adénopathie de petite taille, ferme et indolore

mobiles puis augmente de volume et devient fluctuante. Une fistulisation cutanée

d’évolution chronique peut apparaitre et évolue au bout de plusieurs mois sous forme

d’une cicatrice irrégulière, rose violacée indélébile sur une peau blanche.

Page 30: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

12

Le diagnostic repose sur une biopsie ou une ponction à l’aiguille fine du pôle

supérieur de l’adénopathie puis identification du BK sur un produit d’aspiration ou sur

une pièce de biopsie. L’examen anatomopathologique de la pièce biopsique met en

évidence un granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse [27].

I.5.2.2.5. Tuberculose osteoarticulaire

La forme la plus fréquente est la spondylodiscite tuberculeuse ou mal de POTT. Elle

affecte les vertèbres et les disques, entrainant une destruction et une déformation du

rachis. Des symptômes rachidiens sont retrouvés telles qu’une douleur rachidienne

d’allure mécanique, et un abcès froid paravertébral peut accompagner les lésions ostéo-

articulaires. Des signes neurologiques par compression peuvent les compliquer. Dans la

structure périphérique, les osteoarthrites tuberculeuse occupent la totalité des cas et elle

se présente sous forme d’une monoarthrite chronique, touchant plus fréquemment la

hanche et le genou. Les radiographies standards révèlent fréquemment un pincement

discal avec une destruction du corps vertébral mais peuvent être normales à un stade

précoce. La biopsie osseuse à viser microbiologique et histologique est nécessaire au

diagnostic en l’absence d’une autre atteinte tuberculeuse extra-articulaire [17,27].

I.5.2.2.6. Méningite tuberculeuse

La méningite tuberculeuse constitue une forme grave de la tuberculose. C’est une

urgence diagnostique et thérapeutique. La mortalité sous traitement est de 15 à 60 % et

un quart environ des survivants gardent des séquelles neurologiques. Les voies de

dissémination aux méninges sont la rupture d’une tuberculome cérébrale dans l’espace

sous-arachnoïdien et par voie hématogène [28].

Dans sa forme typique, elle peut se manifester par un syndrome infectieux, un

syndrome méningé souvent incomplet et des signes d’atteinte neurologique centrale très

divers : paralysies des nerfs crâniens, troubles de la conscience, convulsions,

hémiparésies, mono-parésies, paraparésies [27].

La ponction lombaire ramène un liquide clair en eau de roche, avec une

hypercellularité à prédominance lymphocytaire, riche en protides (0,8 à 4 g/L) et pauvre

en glucose. Une prédominance de polynucléaires neutrophiles peut s’observer aux stades

précoces et n’élimine pas le diagnostic. La recherche de BK sur les frottis de liquide

céphalorachidien permet parfois de confirmer rapidement le diagnostic mais elle est

habituellement négative [27].

Page 31: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

13

I.5.2.2.7. Tuberculose miliaire

C’est une forme grave de la tuberculose. Elle constitue une urgence thérapeutique.

Elle est due à la dissémination par voie hématogène ou lymphatique du bacille

tuberculeux à partir d’une lésion focale rompue. Elle peut survenir au décours d’une

primo-infection ou à l’occasion d’une tuberculose commune. Elle peut se manifester sous

forme aigue et chronique. La symptomatologie est non spécifique et souvent trompeuse.

Les signes généraux retrouvés sont: la fièvre, l’asthénie et l’amaigrissement [29].

L’aspect radiologique typique est défini par la présence des opacités

micronodulaires (1 à 2 mm) disséminées dans les deux champs pulmonaires, ressemblant

à un aspect en « grains de mil » (Figure 3).

Figure 3 : Radiographie du thorax au cours d’une miliaire tuberculeuse. Aspect « en grain

de mil » diffus (flèche jaune).

Source : Anthoine. D et Humbert JC. Atlas de pathologie thoracique. ISBN-13 : 978-2-

287-48491-9 Paris : Springer ; 2007 [15].

I.5.2.2.8. Autres formes

Il existe plusieurs autres formes de tuberculose dont il est difficile d’avoir un

diagnostic sûr de leurs localisations. Ces autres formes sont la tuberculose de la moelle

Page 32: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

14

épinière et la tuberculose multifocale. Des formes rares comme les TB hématopoïétiques,

les atteintes endocriniennes et les atteintes oculaires et buccales existent également.

Le diagnostic de toutes ces TEP nécessite l’intervention des spécialistes et repose

sur des justifications cliniques, biologiques, radiologiques, histologiques, et souvent

bactériologiques.

I.5.2.3. Forme selon les catégories des malades

I.5.2.3.1. Tuberculose nouveau cas

C’est le cas de patient qui n’a jamais été traité pour une tuberculose ou qui a pris

des médicaments antituberculeux pendant une durée moins d’un mois [9].

I.5.2.3.2. Retraitements

➢ Rechute

C’est le cas d’un patient qui a été déjà traité pour une tuberculose, qui a été déclarée

guérie ou traitement terminé et qui revient avec une nouvelle bacilloscopie positive [9].

➢ Reprise évolutive

C’est le cas d’un patient attient d’une tuberculose, qui a reçu plus d’un mois

d’antituberculose et a interrompu leur traitement pendant plus de 2 mois consécutif et qui

est retrouvé avec une bacilloscopie positive [9].

➢ Echec

Ce sont des malades qui sont « positifs à l'examen bacilloscopique des crachats » à

la fin du 5ème mois du traitement ou à n'importe quel moment entre la fin du 5ème mois

et la date de la fin du traitement à condition qu’ils ont bien suivi le traitement

d’antituberculeux [9].

I.5.2.4. Formes selon le résultat bacilloscopique

I.5.2.4.1. Tuberculose bactériologiquement confirmée (TPB+)

On parle de cas de tuberculose confirmé bactériologiquement lorsque la positivité

de l’échantillon biologique a été établie par examen microscopique de frottis, mise en

culture ou par un test de biologie moléculaire (par exemple Xpert Mtb/RIF) [9].

I.5.2.4.2. Tuberculose cliniquement confirmée (TPB-)

Un cas d’une tuberculose diagnostiquée cliniquement désigne un sujet qui ne

remplit pas les critères de confirmation bactériologique, mais diagnostiquée sur la base

d’anomalies radiographiques ou cliniques ou d’une histologie évocatrice et les cas

extrapulmonaires non confirmés en laboratoire [9].

Page 33: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

15

I.6. Traitement

I.6.1. Buts

Les objectifs du traitement sont de :

- guérir les malades, quelle que soit la forme de la tuberculose et de prévenir l’apparition

des complications;

- éviter l’émergence des résistances aux antituberculeux et de rompre la chaîne de

transmission [9].

I.6.2. Moyens

I.6.2.1. Moyens médicamenteux

Les médicaments antituberculeux sont utilisés en deux formes

➢ Formes séparées

Les médicaments de 1ère ligne de la tuberculose qui sont utilisés par le PNLT à

Madagascar sont au nombre de quatre (4), comme indiqué dans les tableaux ci-dessous

(Tableau I).

Tableau I : Médicaments antituberculeux essentiels de première ligne, posologies chez

l’adulte et l’effet secondaire du médicament antituberculeux.

Posologie

Médicament Présentation habituelle

en mg/kg

Effets secondaire

Névrite optique rétrobulbaire,

Ethambutol (E) Cp 275mg 15

arthralgie, hépatite, neuropathie

Pirazinamide (Z) Cp 400mg 25-30

Anorexie, nausées, arthralgie Flush, hépatite, vomissement

Isoniazide (H) Cp 75mg 5

Hépatite, réaction cutanée

d'hypersensibilité, Vertiges,

névrites optiques, Anémie

Rifampicine (R) Cp 150,300mg 2

Hépatite, réaction cutanée,

troubles digestifs, purpura, état

fébrile, syndrome grippal,

anémie hémolytique

Page 34: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

16

➢ Formes combinées

- association de 4 médicaments [ERHZ] : R à la dose de 150 mg, H à la dose de 75 mg,

Z à la dose de 400 mg, et E à la dose de 275 mg

-[RH], forme combinée utilisée chez les adultes. R à la dose de 150 mg et H à la dose de

75mg

-[RH], forme combinée utilisée chez les enfants. R à la dose de 75 mg et H à la dose de

50 mg

-[RHZ] forme combinée utilisée chez les enfants. R à la dose de75 mg, H à la dose de 50

mg, Z à la dose de150mg

L'avantage de ces formes combinées est d'éviter la monothérapie qui génère des

résistances, en plus cela simplifie la prise des médicaments et la gestion des stocks. Ces

formes sont indiquées dans le tableau ci-dessous (Tableau II).

Tableau II : Médicaments antituberculeux formes combinées avec posologies.

Phase de traitement

Médicaments Poids en Kg

25-30 31-40 41-55 >55

Phase {RHZE} Combiné

intensive 2 mois

(R 150 mg, H 75 mg,

Z 400 mg, E 275 mg)

1,5

2

3

4

Phase de

continuation

{RH} Combiné

(R 150 mg, H75mg)

1,5

2

3

4

4 mois

➢ Autres médicaments utilisés

- La pyridoxine : à la dose de 20mg/J ou 250mg/semaine.

- Les corticoïdes : administrés par voie orale à la dose de 0,5 mg/kg/j pendant cinq jours

à 3semaines.

- Une oxygénothérapie

Page 35: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

17

I.6.2.2. Moyens non médicamenteux

I.6.2.2.1. Moyens hygiéno-diététiques

Les patients tuberculeux doivent bénéficier d’une alimentation hypercalorique et

hyper protidique. L’alcool et le tabac sont déconseillés.

I.6.2.2.2. Soutien psychosocial

Un soutien psychosocial peut être apporté au malade lors des visites à domicile, des

entretiens au cours des visites médicales, des causeries éducatives, des consultations

d’observance, et lors des réunions et des sessions de groupe de paroles. Les associations,

l’entourage du malade et les comités de gestion des structures sanitaires peuvent jouer un

grand rôle dans cet accompagnement.

I.6.2.3. Moyens préventifs

➢ La détection et le traitement des sources d’infection restent à l’heure actuelle

la meilleure méthode de prévention de la tuberculose.

➢ La chimioprophylaxie permet d’éviter l’apparition de la tuberculose maladie

chez des sujets à risque comme les sujets- contact de moins de 5 ans vivant sous le même

toit qu’un tuberculeux pulmonaire nouvellement identifié. Elle consiste à donner de

l’isoniazide à raison de 10 mg/kg/jour chez l’enfant pendant 6 mois.

➢ La vaccination par le BCG qui est un vaccin vivant atténué dont l’introduction

dans l’organisme stimule le développement d’une immunité. Cette vaccination doit se

faire le plus tôt possible après la naissance (0-11 mois), dans le cadre du Programme

Elargi de Vaccination (PEV). Le vaccin est contre-indiqué chez des enfants atteints de

déficits immunitaires congénitaux ou acquis (stade SIDA), par contre les enfants sero-

positif au Virus d’Immunodéficience Humaine peuvent être vaccinés. L’efficacité du

BCG contre les formes aiguës graves (miliaire et méningite) est reconnue par tous. L’effet

dure 10-15 ans et il est inutile de se revacciner.

➢ Education sanitaire des populations afin de :

- adopter l’hygiène de la toux par la communauté (ne pas tousser dans le visage de son

vis-à-vis, tousser toujours dans un mouchoir, ne pas cracher par terre…)

- insister sur l’hygiène de l’environnement, « le but étant de réduire le risque provenant

de l’expectoration des malades contagieux non diagnostiqués » par le port de masque

adapté par le malade, ses accompagnateurs et le personnel soignant,

- lutter contre le tabac et l’alcool

Page 36: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

18

- préconiser une bonne nutrition,

- insister sur la prévention primaire (vaccin).

I.6.3. Indications

Les schémas thérapeutiques sont indiqués suivant les catégories des patients [9].

➢ Régime de traitement de première ligne : 2 (RHZE) / 4 (RH)

Une première phase de deux (02) mois avec quatre antituberculeux RHZE qui

implique une supervision quotidienne de la prise des médicaments par des personnels de

santé, l’assistant social, l’agent communautaire, la famille, les garants.

Une deuxième phase de quatre (4) mois avec deux antituberculeux RH 150/75 mg ce

régime utilise la Rifampicine, il est impératif que la famille, l’assistant social, les garants

ou l’agent communautaire s’assurent que la prise quotidienne des médicaments soit

respectée.

Ce régime est indiqué dans les cas suivants

➢ nouveaux cas de tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmé ;

➢ nouveaux cas de tuberculose pulmonaire cliniquement diagnostiqué ;

➢ nouveaux cas de tuberculose extra-pulmonaire ;

➢ le cas de retraitement avec résultat du test GeneXpert positif au Mycobactérium

Tuberculosis mais sans résistance à la Rifampicine.

Il est recommandé de traiter comme une tuberculose multuresistante si les

prélèvements présentent une résistance à la rifampicine au test GeneXpert.

➢ Corticothérapie : discuter en cas de péricardite, méningite, miliaire,

tuberculome cérébral et obstruction bronchique, surtout chez l’enfant.

➢ Vitamine B6 : indiqué chez les patients à risque (grossesse, alcoolisme,

dénutrition, neuropathie préexistante, insuffisance rénale, infection, par le VIH)

dans le but de prévenir la neuropathie périphérique causée par l’isoniazide.

I.6.4. Traitement des cas particuliers

I.6.4.1. Tuberculose chez la femme

➢ Femme enceinte

S’il s’agit d’un nouveau cas de tuberculose, le régime appliqué est celui des

nouveaux cas classiques d’une première phase de deux (02) mois avec quatre

antituberculeux RHZE, suivie d’une deuxième phase de quatre (4) mois avec deux

antituberculeux RH 150/75 mg « 2 (RHZE) / 4 (RH) » [10].

Page 37: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

19

➢ Femme allaitante

Il n'y a pas de changement de régime. Une femme en traitement antituberculeux peut

allaiter son enfant [9].

➢ Femme sous contraception orale

La rifampicine diminue l’effet des contraceptifs oraux. Du fait d’un risque

d’inefficacité de la contraception orale en cours de traitement, une autre forme de

contraception doit être proposée [9].

I.6.4.2. Tuberculose chez l’enfant

Pour les enfants plus de 25kg, les régimes thérapeutiques sont identiques à ceux de

l’adulte.

Pour les enfants de moins de vingt (25) kg, il est difficile d’évaluer les effets

secondaires des médicaments. Ainsi, l’Ethambutol qui a comme effet secondaire majeur

les troubles de la vision des couleurs est exclu du traitement.

Le régime de traitement des nouveaux cas est d’une première phase de deux (02)

mois avec trois antituberculeux RHZ, suivie d’une deuxième phase de quatre (4) mois

avec deux antituberculeux RH 150/75 mg soit « 2 (RHZ) / 4 (RH) ».

Pour les cas de retraitement, il est recommandé de traiter comme un régime de

nouveau cas s’il n’y a pas de résistance à la rifampicine, sinon on traite comme une

tuberculose multi résistante [9].

I.6.4.3. Nouveau-né d’une mère tuberculeuse à frottis positif

Il faut instaurer une chimioprophylaxie à l'Isoniazide à la dose de 10 mg/kg/jour.

Si l'enfant présente une symptomatologie évocatrice de Tuberculose, instaurer un

traitement complet. Deux cas sont à considérer :

➢ Si l'enfant n'est pas vacciné

Instaurer la prophylaxie à l’Isoniazide, ne pas vacciner l'enfant. Faire un contrôle IDR

après 3 mois :

- Si le test cutané à la tuberculine est négatif et que la mère n'est diagnostiquée

positif au frottis, arrêter la chimioprophylaxie et vacciner l'enfant par le B.C.G.

- Si le test cutané est positif, poursuivre la chimioprophylaxie jusqu'à un total de 6

mois.

➢ Si l'enfant a été vacciné

-Faire 6 mois de chimioprophylaxie à l'Isoniazide

Page 38: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

20

-Revacciner l'enfant après les 6 mois de chimioprophylaxie car l'Isoniazide tue le bacille

du B.C.G [9].

I.6.4.4. Tuberculose associée au VIH

Tout patient tuberculeux dépisté VIH positif est éligible au traitement Anti Retro

Viral (ARV), traitement antituberculeux. Il est recommandé d’initier un protocole ARV

adéquat si l’état du malade le permet, 2 semaines à 2 mois après le début du traitement

antituberculeux. Dans tous les cas, la priorité est le traitement antituberculeux.

Le traitement antituberculeux est le même chez le patient tuberculeux VIH négatif

que chez le tuberculeux VIH positif [9].

I.6.5. Surveillance du traitement

I.6.5.1. Surveillance de l’observance

La stratégie thérapeutique du traitement antituberculeux est le Traitement

Directement Observé (TDO), c’est-à-dire une supervision quotidienne de la prise des

médicaments.

Pendant la première phase de deux mois, les médicaments doivent être donnés

chaque jour et avalés devant l’agent de santé. Durant la deuxième phase, le malade doit

continuer à prendre chaque jour ses médicaments mais l’observation de la prise peut être

assurée par toute personne formée et supervisée par l’agent de santé [9].

I.6.5.2. Surveillance de la tolérance

Il est important de surveiller cliniquement la survenue d’effets secondaires des

médicaments antituberculeux pendant le traitement mais des examens de laboratoire ne

sont pas nécessaires en routine [9].

I.6.5.3. Surveillance de l’efficacité

Elle est d’abord clinique par l’évaluation régulière de la disparition des signes

cliniques puis paracliniques par des contrôles réguliers de la bacilloscopie à la fin du

2ème,5ème,6ème, un seul échantillon de crachat suffit pour ces contrôles, et donc une

seule lame est nécessaire [9].

I.6.6. Résultats de traitement

➢ Guérison

Deux bacilloscopies négatives sont nécessaires pour affirmer la guérison : une au

5ème mois et une en fin de traitement [9].

Page 39: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

21

➢ Traitement terminé

Patient qui a terminé son traitement complet (6mois) mais pour lequel on n'a pas

de résultat bactériologique à la fin de ce traitement [9].

➢ Echec

Patient frottis positif à la fin du 5ème mois ou à n'importe quel moment entre la fin

du 5ème mois et la fin théorique de son traitement.

Pour les malades TPB- et TEP, aucune amélioration clinique n’est notée au 5ème

mois [9].

➢ Décédé

Patient décédé au cours du traitement, quelle que soit la cause du décès [9].

➢ Abandon

Patient ayant interrompu son traitement depuis plus de 2 mois [9].

➢ Transféré (Transfert sortant ou transfert « out »)

Patient transféré dans un autre centre de Diagnostic et de Traitement(CDT) où il

sera enregistré avec un nouveau numéro (Préciser en observation le lieu de transfert et

notifier le retour de la section C de la fiche de transfert pour confirmer qu’il est bien arrivé

dans l’autre CDT) [9].

I.7. Programme national de lutte contre la tuberculose

Le PNLT à Madagascar est fonctionnel depuis 1991, son objectif est d’atteindre un

taux de dépistage d’au moins 70% des sources d’infection, et d’atteindre un taux de

guérison de 87% en 2019 parmi les nouveaux cas dépistés, mais aussi, de diminuer le

taux de perdu de vue à moins de 7% [29].

Ce programme fonctionne avec 218 Centres de Diagnostic et de traitement (CDT).

Les CDT sont intégrés dans les formations sanitaires de différents niveaux et répartis dans

les 119 districts. Ce PNLT est intégré dans l’organisme du Ministère de la santé.

Le traitement court de 6 mois a été instauré au mois de février 2012 à Madagascar,

comme schémas thérapeutique standard pour tous les nouveaux cas quelle que soit la

forme clinique : TPB+, TPB-, TEP [30] et pour le retraitement qui ne présente pas de

résistance à la rifampicine au test geneXpert.

Selon l’organisation du Ministère de la santé publique, le PNLT est rattaché au

Ministère de la santé. Il fonctionne avec deux structures qui sont :

Page 40: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

22

- la structure normative : assure la direction, planification et la coordination de

toutes les activités. Elle est intégrée à tous les niveaux du système de santé comme le

niveau central, niveau régional, niveau district, niveau communal, niveau Fokontany.

- la structure opérationnelle : assure la mise en œuvre des activités et plus

particulièrement les activités préventives, les activités de dépistage et de diagnostic et les

activités de prise en charge des malades, le PNLT dispose de trois niveaux de structure

opérationnelle : le Centre de Diagnostic et de Traitement (CDT), le Centre de Traitement

(CT) et le comité de santé (COSAN)

Page 41: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

23

II. METHODE ET RESULTATS

II. 1. METHODE

II.1.1. Cadre de l’étude

➢ Rappel sur la région Haute Matsiatra

L’étude a été menée dans la Région de Haute Matsiatra qui fait partie des hautes

terres centrales de Madagascar et est située entre 45,51°et 47,41° longitude Est et 20,68°

et 22,21° latitude Sud. La capitale de la Région est Fianarantsoa. Elle s’étend sur une

superficie de 20.959 km², représentant 20,46% de la superficie totale de la province de

Fianarantsoa, avec population totale de 1 199 183 habitants.

Dans la Région de Haute Matsiatra, 22 communes disposent de Centre de Santé de

Base niveau I (CSB I) et 80 ont des Centre de Santé de Base niveau II (CSBII). En ce qui

concerne les Centres Hospitaliers de District niveau I (CHDI) et Centres Hospitaliers de

District niveau II(CHDII), la Région Matsiatra Ambony ne dispose aucune CHD II.

Cependant, la Région dispose de 4 CHD I, situés dans les Districts d`Ambalavao,

d`Ambohimahasoa, de Fianarantsoa I et d`Ikalamavony.

Elle dispose deux Centre Hospitalier Universitaire (CHU) qui sont le Centre

Hospitalier Universitaire Tambohobe (CHUT) et le CHU Andrainjato.

La region Matsiatra Ambony dispose 8 Centres de Diagnostic et Traitement de la

tuberculose.

II.1.2. Lieu d’étude

L’étude a été effectuée dans tous les services existants au CHU Tambohobe

Fianarantsoa.

II.1.3. Type d’étude

Il s’agit d’une étude prospective descriptive et analytique.

II.1.4. Période et durée d’étude

L’étude s’est déroulée pendant une période de 6 mois allant du mois de Mai 2018

au mois d’Octobre 2018.

-La rédaction du protocole de recherche a commencé en Février 2018 et

-La restitution des résultats en Novembre 2018.

Page 42: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

24

II.1.5. Population d’étude

II.1.5.1. Recrutement

Nous avons enquêté les gardes malades des patients hospitalisés au CHU

Tambohobe Fianarantsoa région haute Matsiatra pendant la période d’étude.

II.1.5.2. Critères d’inclusion

Nous avons inclus dans l’étude : les accompagnateurs des malades arrivés au

Centre Hospitalier Universitaire de Tambohobe Fianarantsoa pendant la période d’étude,

âgés de plus de 18 ans, sans discrimination de genre et sexe.

II.1.5.3. Critères d’exclusion

Ont été exclus dans cette étude :

➢ Les professionnels de santé et les personnes ayant reçu une formation en

Matière de tuberculose comme les agents communautaires œuvrant dans la santé, les

étudiants en formation médicale et paramédicale;

➢ Les handicapés mentaux et les personnes présentant une surdité ;

➢ Les personnes qui n’aient pas voulu (volontairement) participer à notre étude.

II.1.6. Les variables étudiées

Les paramètres étudiés chez les sujets concernés par l’étude sont :

- les paramètres sociodémographiques : âge, sexe, niveau d’instruction, résidence,

distance du lieu de résidence par rapport au centre de santé le plus proche, profession

- les sources d’information sur la tuberculose;

- le niveau de connaissance théorique général sur la tuberculose (mode de transmission,

signes, traitement, prévention, localisation clinique, létalité, curabilité, vaccination,

résistance aux antituberculeux);

- les croyances et pratiques comportementales vis à vis du malade et de la maladie;

- le rôle dans la prise en charge du patient;

- les suggestions faites pour une meilleure prise en charge de la tuberculose.

II.1.7. Collecte de données

La collecte des données s’est faite grâce à une enquête individuelle par un

questionnaire sous forme d’interview. Ce questionnaire était anonyme, semi-directif dans

lequel le sujet avait à répondre par « Oui », par « Non » ou par « Je ne sais pas » ou encore

à choisir une ou plusieurs réponses parmi celles qui lui étaient proposées.

Le questionnaire comportait 4 parties :

Page 43: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

25

➢ La première était consacrée aux données sociodémographiques et les sources

d’information du répondant;

➢ la deuxième partie évaluait les connaissances générales sur la tuberculose ;

➢ la troisième partie traitait les croyances et attitudes vis-à-vis de la

tuberculose;

➢ la dernière partie dégageait, le rôle et les suggestions des sujets enquêtés dans

la prise en charge de la tuberculose.

II.1.8. Saisie et analyse de données

La saisie et l’analyse des données ont été faites avec le logiciel Microsoft Excel®

2016 et puis analysée sur le logiciel IBM SPSS Statistics® 23. Le test de CHI2 a

été utilisé pour la comparaison des données. Le seuil de signification « p » était

inférieur à

0,05.

II.1.9. Définition des données

La profession a été catégorisée en :

➢ chômeur (sans profession),

➢ secteur I (ménagères, élèves, étudiants, petits ouvriers, paysans, marchands,

pêcheurs, minier, élevage),

➢ secteur II (artisan, entrepreneur),

➢ secteur III (commerçants, enseignants, transporteur, entrepreneur, religieux).

Le niveau d’instruction a été classé comme suit :

➢ illettré (n’a pas fait d’étude),

➢ primaire : classe de 12ème jusqu’au classe de 7ème

➢ secondaire : classe de 6ème jusqu’à la classe de terminale,

➢ universitaire : toutes les études effectuées après le BACC.

Le niveau global de connaissance a été évalué à partir des réponses aux sous-

questions de la deuxième partie du questionnaire qui comportait 17 questions

décomposées en 42 sous-questions notées chacune sur un point ; chaque sujets enquêtés

avait une note sur 42 points qui a été ensuite transformée par une règle de 3 en un score

sur 20. Ainsi, les sujets ont été catégorisés à partir de leur score :

➢ bonne connaissance (score ≥14/20),

➢ connaissance moyenne (score entre 10-13/20),

➢ mauvaise connaissance (score ≤ 09/20).

Page 44: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

26

Le connaissance des signes de la tuberculose ont été évaluée selon le nombre des

réponses vraies par les personnes enquêtées :

➢ bonne lorsque le nombre des principaux signes vrais est supérieur ou égal à 5,

➢ moyenne lorsque le nombre des principaux signes vrais est de 3 ou 4,

➢ mauvaise lorsque le nombre des principaux signes vrais est de 1ou2, ou

l’enquêté n’a répondu à aucun signe correct.

La bonne connaissance sur le mode de transmission de la tuberculose a été évaluée

sur la réponse « la tuberculose peut se transmet par les gouttelettes de salive émises après

la toux ».

La connaissance de la durée de traitement de la tuberculose a été évaluée comme

suit :

➢ bonne lorsque la réponse est de 6 mois

➢ moyenne lorsque la réponse est imprécise mais dans les marges acceptables

(entre 5 mois à 8 mois autre que 6 mois),

➢ mauvaise lorsque la réponse est inacceptable (durée de traitement largement

supérieur ou largement inférieur aux normes ou les répondants affirment ne rien savoir.),

Nous avons considéré que les sujets enquêtés avaient une bonne connaissance s’ils

savaient que la tuberculose se traite à l’aide des médicaments délivrés au niveau des

formations sanitaires.

La connaissance des modes de prévention de la tuberculose a été évaluée par le

nombre de mode de prévention vrais qui sont le dépistage et traitement des malades, la

vaccination (BCG) des nouveaux nés, traitement des enfants en contact avec les malades,

la fermeture de la bouche lors de la toux ou des éternuements, l’éducation de la population

à ne pas cracher par terre, l’aération de la salle. La connaissance est :

➢ bonne lorsque ≥5 modes de prévention sont vrais,

➢ moyenne lorsque 3 ou 4 modes de prévention sont vrais,

➢ mauvaise lorsque 1ou 2 modes de prévention sont vrais, ou l’enquêté n’a

répondu à aucun signe correct.

La bonne connaissance sur l’évolution de la tuberculose a été évaluée par la

connaissance des sujets enquêtés que la tuberculose est curable, la résistante aux

antituberculeux et sa létalité.

Page 45: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

27

La connaissance sur les genres de personne qui peuvent attraper la tuberculose est

bonne lorsque les enquêtés savaient que tout le monde peut attraper la tuberculose.

La connaissance sur l’existence de coïnfection TB et VIH est bonne lorsque les

répondants savaient que la coïnfection entre TB et VIH existe.

II.1.10. Limites de l’étude

Les biais d’information sont dus à la possibilité de non-sincérité des réponses. La

présente étude ne pourra pas être généralisée car elle considère les spécificités locales de

la Région haute Matsiatra.

II.1.11. Considérations éthiques

➢ Chaque participant a été informé des objectifs de l’enquête, du déroulement de

l’enquête (durée de l’interview, type de question à poser), des responsables avant

l’interview et son accord verbal était nécessaire pour continuer l’interview.

➢ Le consentement des sujets enquêtés a été demandé avant l’enquête.

➢ Tous les dossiers concernant les sujets enquêtés ont été classés confidentiels et

le traitement des données a été effectué sur un ordinateur protégé par un mot de passe.

➢ Tout le personnel impliqué pendant l’étude a été tenu au secret professionnel et

au respect de la confidentialité.

Page 46: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

28

Pou

rcen

tage

II.2. RESULTATS

DONNEES GENERALES

Au total, 210 personnes ont été recrutées au niveau du CHU Tambohobe durant le

mois de Mai 2018 au mois d’Octobre 2018. Cinq personnes ont refusé de participer à

l'enquête, 5 fiches n’étaient pas exploitables. Nous avons retenu 200 individus éligibles

pour notre étude.

II.2.1. PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES

II.2.1.1. Age

L’âge moyen était de 30 ans ± 14 avec des extrêmes allant de 20 et 80 ans. La tranche

d’âge de 30 à 40 ans était la plus représentée, correspondant à 28,5% de la population

d’étude (Figure 4).

30% 28,50%

25% 20% 15%

10%

5%

16%

26% 20%

9,50%

0%

[20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[ ≥60

Tranche d’âge (ans)

Figure 4 : Répartition des sujets enquêtés selon la tranche d’âge.

Page 47: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

29

II.2.1.2. Sexe

Dans notre étude, les femmes ont représenté 51% (n=102) de notre groupe

d’étude avec un sex-ratio de 0,98. La figure ci-dessous répartie le genre des sujets

enquêtés (Figure 5). n=102

n=98

51% 49%

Masculin Féminin

Figure 5 : Répartition des sujets enquêtés selon le genre.

Page 48: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

30

Pou

rcen

tage

II.2.1.3. Profession

Selon les professions exercées, 45,5% travaillaient dans le secteur primaire,

38,5%, 14% œuvraient respectivement dans le secteur tertiaire et secondaire, 2% sujets

étaient chômeurs (Figure 6).

50%

45%

45,50%

40%

35%

30%

25%

20%

15%

10%

5%

2%

14%

38,50%

0%

Chomeur Secteur I Secteur II Secteur III

Profession

Figure 6 : Répartition des répondants selon leur profession.

Page 49: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

31

II.2.1.4. Milieu de résidence

Dans notre étude, 56 % résidaient en milieu urbain et 44% vivaient en milieu rural

(Tableau III).

Tableau III : Répartition de la population d'étude selon leur milieu de résidence.

Lieu de résidence Fréquence Pourcentage

n=200

100%

Urbain 112 56

Rural

88

44

II.2.1.5. Distance de l’habitat par rapport au centre de santé

Dans notre série, 158 (79%) habitaient à moins de 5 km, 24(12%) résidaient entre 5

à 10 km et 18(9%) demeuraient à plus de 10 km par rapport au centre de santé le plus

proche (Tableau IV).

Tableau IV : Répartition des enquêtés selon la distance entre la formation sanitaire la

plus proche et leur lieu de résidence.

Provenance Fréquence Pourcentage

N=200

100%

<5 km

158

79

5-10 km

24

12

>10 km

18

9

Page 50: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

32

II.2.1.6. Le niveau d’instruction

Dans notre étude, 92 (46%) sujets enquêtés avaient un niveau d’instruction

secondaire, 61 (30,50%) sujets ont un niveau d’étude primaire, 30(15%) des enquêtés ont

fréquenté l’université, 17 (8,5%) sujets étaient illettrés. La figure ci-dessous illustre la

population d’étude selon leur niveau d’instruction (Figure 7). n=30 15%

n=17 8,5%

30,50%

n=61

n=92 46%

Illetré Primaire Secondaire Universitaire

Figure 7 : Répartition de la population d’étude selon leur niveau d’instruction

Page 51: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

33

II.2.2. CONNAISSANCE GENERALE DES POPULATIONS D’ETUDE SUR LA

TUBERCULOSE

II.2.2.1. Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parler de la

tuberculose

Parmi les 200 personnes enquêtées, 193 sujets (96,5%) affirmaient avoir déjà

entendu parler de la tuberculose et 7 sujets (3,5%) n’étaient pas au courant. La figure ci-

dessous illustre la proportion des personnes enquêtées ayant entendu parler de la

tuberculose (figure 8).

n=7

3,5%

96,5%

n=193

Oui Non

Figure 8 : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parler de la tuberculose.

Page 52: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

34

NS: Non Significatif

II.2.2.1.1. Répartition des personnes enquêtées ayant entendu parler de la

tuberculose selon l’âge et le genre.

Dans notre étude, la tranche d’âge entre 30 à 40 ans ainsi que les femmes étaient les

plus au courant sur la tuberculose, avec une proportion respective de 27%, 50%. On n’a

pas trouvé de relation statistiquement significative concernant le genre et la connaissance

sur la tuberculose (Tableau V).

Tableau V : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parler de tuberculose

selon l’âge, genre.

Variables Déjà entendu parler de la tuberculose P-value

Non Oui

n (%) n (%)

[20 - 30 [ 1(0,5) 31(15,5)

Age

(ans)

[30 - 40 [ 3(1,5) 54(27)

-

[40 -50 [ 0(0) 52(26)

[50 - 60 [ 3(1,5) 37(18,5) ≥ 60 0(0) 19(9,5)

Genre Féminin 2(1) 100(50) NS

Masculin 5(2,5) 93(46,5)

Page 53: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

35

NS: Non Significatif

II.2.2.1.2. Répartition des personnes enquêtées ayant entendu parler de la

tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence

Dans notre étude, le niveau d’étude secondaire et les sujets habitant dans le milieu

urbain étaient les plus au courant sur la tuberculose, avec une proportion respective de

46% et 54,5%. La totalité des enquêtes qui ont fréquentés l’université sont déjà entendu

parler de la tuberculose. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative

concernant le niveau d’étude, la résidence et la connaissance de la tuberculose. Les restes

de détails sont présentés dans le tableau ci-dessous (Tableau VI).

Tableau VI : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parlés de tuberculose

selon le niveau d’étude et la résidence.

Variables Déjà entendu parler de la tuberculose P

Non Oui

n (%) n (%)

Illettré 3(1,5) 14(7)

Niveau

d’étude

Primaire 4(2) 57(28,5) - Secondaire 0(0) 92(46) Universitaire 0(0) 30(15)

Rural 4(2) 84(42)

Résidence NS

Urbain 3(1,5) 109(54,5)

NS: Non Significatif

Page 54: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

36

II.2.2.1.3. Répartition des personnes enquêtées ayant entendu parler de la

tuberculose selon la profession et la distance de la résidence par rapport au centre

de santé.

Pendant notre étude, nous avons trouvé que 155 (77,5%) des sujets enquêtés habitaient à

moins de 5 km par rapport au centre de santé la plus proche avaient déjà entendu parler

de la tuberculose avec une relation statistiquement significative (p=0,03), mais aussi

87(43,5%) des répondants qui travaillaient dans le secteur primaire sont au courant sur

la tuberculose. Tous les enquêtés qui travaillaient dans le secteur secondaire sont au

courant sur la tuberculose (Tableau VII).

Tableau VII : Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parlés de tuberculose

selon la résidence, profession et la distance de la résidence par rapport au centre de santé.

Variables Déjà entendu parler de la tuberculose P

Non

n (%)

Oui

n (%)

Secteur I

4(2)

87(43,5)

Secteur II

0(0)

28(14)

Profession

Secteur III

2(1)

75(37,5)

-

Chômeur

1(0,5)

3(1,5)

˂ 5

3(1,5)

155(77,5)

Distance

[5 ; 10 [

3(1,5)

21(10,5)

0,03

(km)

≥ 10 1(0,5) 17(8,5)

Page 55: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

37

II.2.2.2. Sources d’information sur la tuberculose

Dans notre étude, 78,24% sujets répondant au questionnaire avaient une source

d’information par les personnels de santé. En effet, ces derniers étaient les principales

sources d’information sur la tuberculose. Mis à part cela, les masses médias (la radio, la

télévision), les amis en constituaient aussi, respectivement : 76,17%, 53,37%, 34,72%.

Le tableau ci-dessous représente les sources d’information sur la tuberculose (Tableau

VIII).

Tableau VIII : Répartition des sources d’information sur la tuberculose.

Source d’information Effectif Pourcentage

(n) (%)

Radio 147 76,17

Télévision 103 53,37

Personnel de santé 151 78,24

Amis 67 34,72

Autres* 53 27,46

*=affichage, journal, livre, école.

Page 56: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

38

II.2.2.3. Connaissances sur les manifestations cliniques de la tuberculose

Dans notre étude, 193 (100%) des personnes enquêtées savaient que la toux était

un symptôme de la tuberculose, 147(76,17%) sujets enquêtés connaissaient l’hémoptysie

comme la manifestation clinique de la tuberculose. Tandis que l’amaigrissement,

l’anorexie, l’asthénie sont reconnues respectivement par 165(85,49%), 148(76,68%),

86(44,56%) sujets. Le tableau ci-dessous représente les sujets enquêtés en fonction de

leurs connaissances sur les différentes manifestations cliniques de la tuberculose

(Tableau IX).

Tableau IX : Répartition des sujets enquêtés en fonction de leurs connaissances sur les

différentes manifestations cliniques de la tuberculose.

Signes Effectifs

Oui Non Ne sais pas

n(%) n(%) n(%)

Toux 193(100) 0(0) 0(0)

Hémoptysie 147(76,17) 41(21,24) 5(2,59)

Amaigrissement 165(85,49) 26(13,47) 2(1,04)

Anorexie 148(76,68) 44(22,80) 6(3,12)

Subfébrile 120(62,18) 62(32,12) 11(5,70)

Sueur 107(55,44) 83(43,01) 3(1,55)

Asthénie 86(44,56) 99(51,30) 8(4,14)

Page 57: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

39

Pou

rcen

tage

II.2.2.3.1. Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations

cliniques de la tuberculose

Dans notre étude, 124(64,25%) sujets parmi les personnes enquêtées ont eu des

bonnes connaissances sur les signes de la tuberculose, 24,35% avaient une connaissance

moyenne et

11, 40% ont une mauvaise connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose

(Figure 9).

70%

64,25%

60%

50% 40% 30% 20% 10%

24,35%

11,40%

0%

Bonne Moyenne Mauvaise

Connaissances sur les manifestations cliniques

Figure 9 : Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations

cliniques de la tuberculose.

Page 58: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

40

II.2.2.3.2. Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations

cliniques de la tuberculose selon l’âge et genre

Dans notre étude, la tranche d’âge entre 30 et 40 ans et le genre féminin avaient

une bonne connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose avec une

proportion respective de 18,65% et 32,64%. Par contre la tranche d’âge entre 40 et 50 ans

avaient une mauvaise connaissance sur les manifestations cliniques sur la tuberculose. Il

n’y avait pas de différence statistiquement significative concernant l’âge, le genre et le

niveau de connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose (Tableau X).

Tableau X : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les signes de la

tuberculose selon l’âge et genre.

Variable Connaissance sur les manifestations cliniques P

Bonne

n(%)

Moyenne

n(%)

Mauvaise

n(%)

[20 - 30 [

14(7,25)

11(5,70)

6(3,11)

[30 - 40 [

36(18,65)

14(7,25)

4(2,07)

Age

[40 -50 [

31(16,07)

14(7,25)

7(3,62)

NS

(ans)

[50 -60 [ 28(14,51) 5(2,59) 4(2,07)

≥ 60

15(7,77)

3(1,55)

1(0,52)

Genre

Féminin

63(32,64)

25(12,95)

12(6,22)

NS

Masculin 61(31,61) 22(11,40) 10(5,18)

NS : Non Significatif

Page 59: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

41

NS : Non Significatif

II.2.2.3.3. Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations

cliniques de la tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence

Dans notre étude, le niveau d ‘étude secondaire, universitaire avaient une bonne

connaissance sur les signes de la tuberculose avec un pourcentage respectif (33,67%),

(12,44%) et une relation significative (p = 0,0007) par rapport à la connaissance des

signes de la tuberculose, c’est-à-dire, les sujets qui ont un niveau d’étude supérieur ont

plus de connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose. Il importe de dire

que les enquêtés qui habitaient dans la ville avaient aussi une bonne connaissance sur les

manifestations cliniques de la tuberculose avec un pourcentage de 35,75%, malgré le fait

qu’il n’y avait pas de relation statistiquement significative. 5,70% des enquêtés ayant de

niveau d’étude primaire avait une mauvaise connaissance sur les signes cliniques de la

tuberculose (Tableau XI).

Tableau XI : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les signes de la

tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.

Variable Connaissance sur les manifestations cliniques P

Bonne

n(%)

Moyenne

n(%)

Mauvaise

n(%)

Illettré

7(3,63)

4(2,07)

3(1,55)

Niveau

Primaire

28(14,51)

18(9,33)

11(5,70)

d’étude Secondaire 65(33,67) 20(10,36) 7(3,63) 0,0007

Universitaire

24(12,44)

5(2,59)

1(0,52)

Rural

55(28,50)

20(10,36)

9(4,66)

Résidence Urbain

69(35,75)

27(13,99)

13(6,74)

NS

Page 60: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

42

NS : Non Significatif

II.2.2.3.4. Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les manifestations

cliniques de la tuberculose selon la profession et la provenance.

Dans notre étude, les sujets travaillant dans le secteur primaire et tertiaire,

demeurant à moins de 5km par rapport au centre de santé le plus proche avait une bonne

connaissance sur les signes cliniques de la tuberculose avec un pourcentage respectif de

29,02%, 26,42%, 51,81%, mais nous n’avons pas trouvé de relation statistiquement

significative concernant la profession, la distance de la résidence par rapport au centre de

santé et les niveaux de connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose,

(Tableau XII).

Tableau XII : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur les signes de la

tuberculose selon la profession et la provenance.

Variables Connaissances sur les manifestation cliniques P

Bonne

n(%)

Moyenne

n(%)

Mauvaise

n(%)

-

Secteur I

56(29,02)

24(12,43)

13(6,74)

Secteur II

14(7,25)

7(3,63)

7(3,63)

Profession

Secteur III

51(26,42)

16(8,29)

7(3,63)

Chômeur

3(1,55)

0(0)

0(0)

˂ 5

100(51,81)

39(20,21)

16(8,29)

Distance

[5 ; 10 [

11(5,70)

5(2,59)

5(2,59)

NS

(km)

≥ 10

13(6,74)

3(6,74)

1(0,52)

Page 61: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

43

II.2.2.4. Connaissance sur la contagiosité et le mode de transmission de la

tuberculose

Un total de 188 (97,41%) personnes parmi les sujets enquêtés savaient que la

tuberculose est une maladie contagieuse, 5(2,59%) des population d’enquête avaient une

connaissance nulle sur la contagiosité de la tuberculose. 171 (90,96%) sujets ont

mentionné que l’émission de gouttelettes de salive au cours de la toux est le principal

moyen de transmission de la maladie, 142(74,47%) pensaient que la tuberculose se

transmet par la cuillère et la tasse en mangeant avec un tuberculeux, 7(3,72%) des

enquêtés disaient que la tuberculose se transmet par le rapport sexuel, 26(13,83%) sujets

pensaient que la salutation en serrant la main est un mode de transmission de la

tuberculose (Tableau XIII).

Tableau XIII : Répartition des sujets enquêtés selon leurs connaissances sur le mode de

contamination de la tuberculose.

Mode de contamination

Oui

Effectifs

Non

Ne sais pas

n(%)

n(%)

n(%)

Contagiosités

188(97,41)

2(1,04)

3(1,55)

Toux

171(90,96)

15(7,98)

2(1,06)

Saluer en serrant la main

26(13,83)

158(84,04)

4(2,13)

Eternuement

145(77,13)

40(21,27)

3(1,60)

Rire

140(74,47)

47(24,35)

1(0,53)

Manger avec le malade

142(75,53)

45(23,94)

1(0,53)

Rapport sexuel

7(3,72)

176(93,62)

5(2,66)

Page 62: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

44

Pou

rcen

tage

II.2.2.5. Connaissances sur la localisation clinique de la tuberculose

Les poumons ont été reconnus par 97,41% sujets comme étant le principal organe

touché par la tuberculose. La peau, le cœur, l’os sont des organes reconnus respectivement

15,03%, 23,32%, 33,16% des populations d’enquête, 9,33% pensaient que tous les

organes peuvent être touchés par la tuberculose (Figure 10).

100% 97,41%

90%

80%

70%

60%

50%

40% 30% 20% 10%

23,32%

33,16%

15,03%

9,33%

0%

Poumons Cœur Os Peau Tous les

organes

Organe

Figure 10 : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance sur la localisation

clinique de la tuberculose.

Page 63: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

45

II.2.2.6. Connaissances de l’existence d’une co-infection tuberculose et VIH

Dans notre étude, nous avons trouvé que 113 (58,55%) sujets parmi les enquêtées

connaissaient l’existence de la co-infection tuberculose et VIH (Tableau XIV).

Tableau XIV : Répartition de personnes enquêtées selon leur connaissance de co-

infection TB-VIH.

Co-infection TB-VIH Effectifs Pourcentage

n

%

Oui 113 58,55

Non

25

12,95

Ne sais pas

55

28,50

II.2.2.7. Connaissances des sujets enquêtés concernant les personnes pouvant

attraper la tuberculose.

Dans notre étude, 119 (61,66%) personnes enquêtées savaient que tout le monde

peut attraper la maladie (Tableau XV).

Tableau XV : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance de genre des

personnes pouvant attraper la tuberculose.

Genre des personnes

Oui

Effectifs

Non

Ne sais pas

n(%) n(%) n(%)

Malfaiteurs 8(4,15) 180(93,26) 5(2,59)

Sans abri

36(18,65)

140(72,54)

17(8,81)

Tout le monde

119(61,66)

51(26,42)

23(11,92)

Ethylique

64(33,16)

63(32,64)

66(34,20)

Pauvre

60(31,09)

100(51,81)

33(17,10)

Autres*

15(7,77)

*= malnutris, personnes âgées

Page 64: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

46

II.2.2.8. Connaissance sur les moyens de traitement de la tuberculose

La grande majorité des personnes enquêtées 182(94,30%) connaissaient que le

traitement de la tuberculose se fait grâce aux médicaments délivré au niveau des

formations sanitaires (Tableau XVI).

Tableau XVI : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance sur le mode du

traitement.

Moyens de traitement

Oui

Effectifs

Non

Ne sais pas

n (%) n (%) n (%)

Traditionnelle 4(2,07) 174(90,16) 15(7,77)

Médicament au centre de santé

182(94,30)

10(5,18)

1(0,52)

Guérison spontané

5(2,59)

186(96,37)

2(1,04)

Autres*

3(1,55)

*=Prière, gris-gris

II.2.2.9. Connaissance sur l’existence du PNLT, la vaccination contre la tuberculose

et la gratuité du traitement.

Pendant notre étude, nous avons trouvé que 163 (84,46%) sujets parmi les

personnes enquêtées connaissaient la gratuité du traitement de la tuberculose. Le reste des

connaissances est repartie sur le tableau ci-dessous (Tableau XVII).

Tableau XVII : Répartition de la population d’étude selon leur connaissance sur

l’existence de PNLT, vaccination contre la tuberculose, la gratuité du traitement.

Caractéristiques

Oui

Effectifs

Non

Ne sais pas

n(%)

n(%)

n(%)

Existence de vaccination 115(59,59) 18(9,33) 60(31,08)

Gratuité du traitement

163(84,46)

20(10,36)

10(5,18)

Existence de PNLT

28(14,51)

165(85,49)

-

Page 65: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

47

Pou

rcen

tage

II.2.2.10. Connaissance sur la durée du traitement de la tuberculose

Dans notre étude, 107(55,44%) sujets ont une bonne connaissance sur la durée

du traitement de la tuberculose (Figure 11).

60,00%

55,44%

50,00%

40,00%

30,00%

20,00%

10,00%

42,49%

2,07%

0,00%

Bonne Moyenne Mauvaise

Connaissance sur la durée traitement du traitement

Figure 11 : Répartition des sujets enquêtés selon leur niveau de connaissance sur la

durée du traitement de la tuberculose.

Page 66: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

48

II.2.2.10.1. Répartition des connaissances sur la durée du traitement de la

tuberculose selon l’âge et genre.

Dans notre étude, la tranche d’âge entre 30 à 40 ans, et le sexe féminin avait le plus

fréquemment une bonne connaissance sur la durée du traitement de la tuberculose, avec

un pourcentage respectif de 15,54%, 27,98%. On n’a pas trouvé de relation

statistiquement significative concernant ces paramètres et le niveau de connaissance sur

la durée de traitement de la tuberculose (Tableau XVIII).

Tableau XVIII : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur la durée du

traitement de la tuberculose selon l’âge et le genre.

Variables Connaissance sur la durée du traitement P

Bonne

n (%)

Moyennes

n (%)

Mauvaise

n (%)

[20-30 [

16(8,29)

1(0,52)

14(7,25)

[30-40 [

30(15,54)

0(0)

24(12,44)

Age

[40-50 [

24(12,44)

2(1,04)

26(13,47)

-

(ans)

[50-60 [

25(12,95)

0(0)

12(6,22)

≥ 60

12(6,22)

1(0,52)

6(3,11)

Genre

Féminin

54(27,98)

1(0,52)

45(23,32)

NS

Masculin

53(27,46)

3(1,55)

37(19,17)

NS : Non Significatif

Page 67: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

49

II.2.2.10.2. Répartition des connaissances sur la durée du traitement de la

tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.

Dans notre étude, le niveau secondaire et les sujets d’enquête habitant dans le

milieu urbain avait une bonne connaissance sur la durée du traitement de la tuberculose

avec des pourcentages respectif 27,46%, 32,12%. Par contre les illettrés et le niveau

primaire étaient les plus représentés dans la mauvaise connaissance sur la durée de

traitement de la tuberculose respectivement 3,63%, 15,54% des sujets. Il n’y a pas de

relations statistiquement significatives entre le niveau d’étude, la résidence et la

connaissance de durée de traitement de la tuberculose. Le tableau ci-dessous represente

les connaissances des sujets enquêtés sur la durée du traitement de la tuberculose selon le

niveau d’étude et la résidence (Tableau XIX).

Tableau XIX : Répartition des connaissances des sujets enquêtés sur la durée du

traitement de la tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.

Variables Connaissance sur la durée du traitement P

Bonne

n (%)

Moyenne

n (%)

Mauvaise

n (%)

Illettré

7(3,63)

0(0)

7(3,63)

Niveau

Primaire

26(13,47)

1(0,52)

30(15,54)

-

d’étude

Secondaire

53(27,46)

2(1,04)

37(19,17)

Universitaire

21(10,88)

1(0,52)

8(4,15)

Rural

45(23,32)

0(0)

39(20,21)

Résidence -

Urbain 62(32,12) 4(2,07) 43(22,28)

Page 68: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

50

II.2.2.10.3. Evaluation des connaissances sur la durée du traitement de la

tuberculose selon la profession, provenance.

Dans notre étude, les sujets travaillaient dans le secteur primaire, tertiaire et

habitaient moins de 5km par rapport au centre de santé la plus proche avaient une bonne

connaissance sur la durée de traitement de la tuberculose, avec un pourcentage respectif

de 23,32%, 23,32% et 45,60%. Malgré cela nous n’avons pas trouvé une relation

statistiquement significative entre ces paramètres et le niveau de connaissance sur la durée

de traitement de la tuberculose (Tableau XX).

Tableau XX : Evaluation des connaissances des répondants sur la durée du traitement de

la tuberculose selon la profession et la provenance.

Variables Connaissance sur la durée du traitement P

Bonne

n (%)

Moyennes

n (%)

Mauvaise

n (%)

Secteur I

45(23,32)

0(0)

42(21,76)

Secteur II

14(7,25)

2(1,04)

12(6,22)

Profession

Secteur III

45(23,32)

2(1,04)

28(14,51)

-

Chômeur

3(1,55)

0(0)

0(0)

˂ 5

88(45,60)

3(1,55)

64(33,17)

Distance

[5 ; 10 [

11(5,70)

1(0,52)

9(4,66)

-

(km)

≥10

8(4,14)

0(0)

9(4,66)

Page 69: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

51

II.2.2.11. Connaissances sur l’évolution de la Tuberculose

Dans notre étude, nous avons constaté que 193(100%) sujets enquêtés ont reconnu

qu’on peut guérir totalement la tuberculose, 192(99,48%) avaient reconnus que la

tuberculose peut être létale, un seul 1(0,52%) sujets n’étaient pas au courant que la

tuberculose est une maladie mortelle, 90 (46,63%) sujets savaient que la tuberculose peut

être résistant au traitement, lorsque 103 (53,37%) des enquêtés ignoraient que le

médicament antituberculeux peut être inefficace sur la tuberculose. Le tableau ci-dessous

represente les sujets enquêtés selon leur connaissance sur la curabilité, létalité et

résistance aux antituberculeux de la tuberculose (Tableau XXI).

Tableau XXI : Répartition des sujets enquêtés selon leur connaissance sur la curabilité,

létalité et résistance aux antituberculeux de la tuberculose.

Caractéristiques Effectifs

Oui Non Ne sais pas

n (%) n (%) n (%)

Curabilité 193(100) 0(0) 0(0)

Létalité 192(99,48) 1(0,52) 0(0)

Résistance aux anti- tuberculeux 90(46,63) 20(10,36) 83(43,01)

Page 70: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

52

II.2.2.12. Connaissance des enquêtés sur la modalité de prévention de la

tuberculose

Pendant notre étude, nous avons observé que 185 (95,85%) personnes enquêtées

connaissent qu’on peut prévenir la tuberculose. Parmi ces personnes, les moyens de

préventions telles que, le dépistage/traitement et l’éducation des malades à ne pas cracher

par terre étaient retrouvés successivement par 120 (64,86%) et 155 (83,78%) des sujets

enquêtés (Tableau XXII).

Tableau XXII : Répartition de personnes enquêtées selon leur connaissance sur le

mode de prévention.

Caractéristiques

Oui

Effectifs

Non

Ne sais pas

n(%)

n(%)

n(%)

Peut-on prévenir la tuberculose

185(95,85)

3(1,55)

5(2,5)

Dépister et traiter le malade

120(64,86)

35(18,92)

30(16,22)

Chimioprophilaxie

99(53,51)

53(28,65)

33(17,84)

Eduquer à ne pas cracher par terre

155(83,78)

18(9,73)

12(6,49)

Fermer la bouche lorsqu’on tousse

93(50,27)

45(24,32)

47(25,41)

Vaccination BCG de nouveau-né

41(22,16)

46(24,87)

98(52,97)

Bien aérer la salle

78(42,16)

26(14,05)

81(43,79)

Autres*

89(48,11)

*=Isoler totalement le malade, les ustensiles de cuisine, les vêtements du malade.

Page 71: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

53

Pou

rcen

tage

II.2.2.12.1. Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur la prévention de la

tuberculose

Dans notre étude, 41,08% sujets parmi les personnes enquêtées ont eu une

connaissance moyenne sur la prévention de la tuberculose, 28,65% avaient une bonne

connaissance et 30,27% ont une mauvaise connaissance sur la prévention de la

tuberculose (Figure 12).

40,00%

41,08%

35,00%

30,00%

25,00%

20,00%

15,00%

10,00%

5,00%

28,65%

30,27%

0,00%

Bonne Moyenne Mauvaise Connaissance sur la prévention de la tuberculose

Figure 12 : Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur la prévention de la

tuberculose.

Page 72: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

54

II.2.2.12.2. Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur prévention de la

tuberculose selon l’âge et le genre.

Dans notre étude, 25,41% sujets de genre féminin avaient une connaissance

moyenne sur la prévention de la tuberculose, avec relation statistiquement significative

(p=0,04). La tranche d’âge entre 50 et 60 ans, le genre masculin étaient les plus au

courant sur le moyen de prévention de la tuberculose respectivement 17,30%, 8,11%

des sujets d’enquête (Tableau XXIII).

Tableau XXIII : Evaluation des connaissances des enquêtés sur le mode de prévention

de la tuberculose selon l’âge, genre.

Variables Connaissance sur la prévention P

Bonne

n (%)

Moyenne

n (%)

Mauvaise

n (%)

53(28,65)

76(41,08)

56(30,27)

[20 - 30 [

9(4,86)

7(3,78)

14(7,57)

[30 - 40 [

13(7,03)

23(12,43)

14(7,57)

NS

Age [40 - 50 [ 11(5,95) 23(12,43) 17(9,19)

(km)

[50 - 60 [ 15(8,11) 13(7,03) 8(4,32)

≥ 60

5(2,70)

10(5,41)

3(1,62)

Féminin

21(11,35)

47(25,41)

29(15,68)

Genre

Masculin

32(17,30)

29(15,68)

27(14,59)

0,04

NS : Non Significatif

Page 73: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

55

II.2.2.12.3. Evaluation des connaissances des enquêtés sur prévention de la

tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.

Dans notre étude, les sujets ayants un niveau d’étude secondaire et les sujets

enquêtés habitant dans le milieu urbain avaient une connaissance moyenne sur la

prévention de la tuberculose avec proportion respective de 22, 16%, 24,32%. Il n’y avait

pas de différence statistiquement significative concernant le niveau de connaissance sur

la prévention de la tuberculose et la résidence ainsi que le niveau d’étude des sujets

enquêtés (Tableau XXIV).

Tableau XXIV : Evaluation des connaissances des enquêtés sur le mode de prévention

de la tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.

Variables Connaissance sur la prévention P

Bonne

n (%)

Moyenne

n (%)

Mauvaise

n (%)

NS

53(28,65)

76(41,08)

56(30,27)

Illettré

2(1,08)

5(2,70)

7(3,78)

Niveau

Primaire

16(8,65)

18(9,73)

20(10,81)

d’étude

Secondaire

24(12,97)

41(22,16)

23(12,43)

Universitaire

11(5,95)

12(6,49)

6(3,24)

Rural

24(12,97)

31(16,76)

23(12,43)

Résidence NS

Urbain 29(15,68) 45(24,32) 33(17,84)

NS: Non Significatif

Page 74: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

56

II.2.2.12.4. Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur la prévention de la

tuberculose selon la profession et provenance.

Dans notre étude, 34,05% sujets enquêtés qui habitaient à moins de 5km d’un

centre de sante avaient une connaissance moyenne sur la prévention de la tuberculose

avec une relation statistiquement significative (p=0,04), 11,35% des enquêtés qui

travaillaient dans le secteur primaire avaient une bonne connaissance sur la prévention de

la tuberculose mais aucune relation statistiquement positive (Tableau XXV).

Tableau XXV : Evaluation des connaissances des sujets enquêtés sur le mode de

prévention de la tuberculose selon leur profession et provenance.

Variables Connaissance sur la prévention P

Bonne

n (%)

Moyenne

n (%)

Mauvaise

n (%)

-

53(28,65)

76(41,08)

56(30,27)

Secteur I

21(11,35)

38(20,54)

22(11,89)

Profession

Secteur II

Secteur III

8(4,32)

21(11,35)

9(4,86)

29(15,68)

10(5,405)

24(12,97)

Chômeur

3(1,62)

0(0)

0(0)

˂ 5

46(24,86)

63(34,05)

42(22,70)

Distance (km)

[5 ; 10 [

≥ 10

3(1,62)

4(2,16)

8(4,32)

5(2,70)

8(4,32)

6(3,24)

0,04

Page 75: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

57

II.2.2.13. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la

tuberculose.

II.2.2.13.1. Score sur la connaissance générale sur la tuberculose

Dans notre étude, le score moyen obtenu par les sujets enquêtés était de 10/20

avec des extrêmes allant de 03 à 16/20. La note de 10/20 était la note la plus obtenue par

les sujets enquêtés (18,65%). Un répondant (0,52%) des sujets d’enquête avait une note

16/20 (Tableau XXVI).

Tableau XXVI : Score obtenu par les enquêtés sur la connaissance générale sur la

tuberculose

Notes Fréquence Pourcentage

n %

3

1

0,52

4

1

0,52

5

1

0,52

6

5

2,59

7

20

10,36

8

13

6,74

9

30

15,54

10

36

18,65

11

28

14,51

12

14

7,25

13

26

13,47

14

13

6,74

15

4

2,07

16

1

0,52

Page 76: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

58

Pou

rcen

tage

II.2.2.13.2. Catégorisation des connaissances générales des enquêtés sur la

tuberculose.

Dans notre étude, nous avons constaté que 53,89% sujets enquêtés avaient une

connaissance moyenne sur la tuberculose, 8,29% étaient le plus au courant sur la

tuberculose, 37,82% avaient une mauvaise connaissance (Figure 13).

60%

53,89%

50% 30% 20% 10%

8,29%

37,82%

0%

Bonne Moyenne Mauvaise

Catégorie

Figure 13 : Catégorisation des connaissances générales sur la tuberculose.

Page 77: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

59

II.2.2.13.3. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la

tuberculose selon l’âge et le genre.

Dans notre étude, 33 (17,10%) sujets ayant une catégorie d’âge entre 30 et 40

ans avaient une connaissance générale moyenne concernant la tuberculose avec relation

statistique significative p=0,003. Le tableau ci-dessous represente la catégorie de

connaissance des sujets d’enquête selon leur âge et le genre (Tableau XXVII).

Tableau XXVII : Répartition des enquêtés sur la catégorie de connaissance selon l’âge

et le genre.

Variables

Bonne

Catégories

Moyenne

Mauvaise

P

n(%)

n(%)

n(%)

[20 -30 [

1(0,52)

9(4,66)

21(10,88)

[30 - 40 [

2(1,04)

33(17,10)

19(9,84)

Age

(km)

[40 -50 [

5(2,59)

27(13,99)

20(10,36)

0,003

[50 - 60 [ 7(3,63) 23(11,92) 7(3,63)

≥ 60

1(0,52)

12(6,22)

6(3,11)

Masculin

7(3,63)

53(27,46)

33(17,10)

Genre NS

Féminin 9(4,66) 51(26,42) 40(20,72)

NS : Non Significatif

Page 78: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

60

II.2.2.13.4. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la

tuberculose selon le niveau d’étude et la résidence.

Dans notre étude, 27,98% sujets ayants un niveau d’étude secondaire avait une

connaissance générale moyenne sur la tuberculose avec relation statistique significative

p= 0,005. Les sujets illettrés, habitaient dans la zone rurale avaient une mauvaise

connaissance générale sur la tuberculose avec un pourcentage respectif 4,66%, 21,24%.

Le tableau ci-dessous représente les enquêtés sur la catégorie de connaissance selon le

niveau d’étude et la résidence (Tableau XXVIII).

Tableau XXVIII : Répartition des enquêtés sur la catégorie de connaissance selon le

niveau d’étude et la résidence.

Variables Catégories P

Bonne Moyenne Mauvaise

n(%) n(%) n(%)

Illettré

1(0,52)

4(2,07)

9(4,66)

Primaire

4(2,07)

23(11,92)

30(15,54)

Niveau d’étude 0,005

Secondaire 10(5,18) 54(27,98) 28(14,51)

Universitaire

1(0,52)

23(11,92)

6(3,11)

Rural

6(3,11)

62(32,12)

41(21,24)

NS

Résidence

Urbain

10(5,18)

42(21,76)

32(16,58)

NS : Non Significatif

Page 79: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

61

II.2.2.13.5. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la

tuberculose selon la profession et la provenance.

Dans notre étude, les sujets travaillaient dans le secteur primaire et les sujets qui

habitaient à moins de 5km par rapport au centre de sante avaient une connaissance

générale moyenne concernant la tuberculose, avec un pourcentage respectif de 21,76% et

46,63%. Le tableau ci-dessous représente la connaissance générale des sujets enquêtés

selon leur profession et provenance (Tableau XXIX).

Tableau XXIX : Répartition de la connaissance générale des sujets enquêtés selon leur

profession et provenance.

Variables

Bonne

Catégories

Moyenne

Mauvaise

P

n(%)

n(%)

n(%)

Chômeur

0(0)

3(1,55)

0(0)

Secteur I

9(4,66)

42(21,76)

36(18,65)

Profession -

Secteur II 1(0,52) 14(7,25) 13(6,74)

Secteur III

6(3,11)

45(23,32)

24(12,44)

˂ 5

12(6,21)

90(46,63)

53(27,46)

Distance

[5 ; 10 [

2(1,04)

6(3,11)

13(6,74)

NS

(km)

≥ 10 2(1,04) 8(4,15) 7(3,63)

NS : Non Significatif

Page 80: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

62

II.2.3. CROYANCES ET PRATIQUES DE L’ENTOURAGE DU PATIENT

SUR LA TUBERCULOSE

II.2.3.1. Croyances sur la tuberculose

Dans notre étude, 88,08 % sujets enquêtés confirmaient que la tuberculose est une

maladie naturelle, tandis que 8,81% d’entre eux croyaient qu’elle était héréditaire (Figure

14).

90,00% 88,08%

80,00%

70,00%

60,00%

50,00%

40,00%

30,00%

20,00%

8,81%

0,00%

2,07% 0,52% Héréditaire Sourcellerie Maladie naturelle Punition divine

Figure 14 : Répartition des répondants selon leur croyance concernant la tuberculose.

Page 81: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

63

II.2.3.2. Attitude des sujets enquêtés en cas de suspicion de tuberculose

Aller dans un centre de santé était le choix de 178 (92,23%) sujets enquêtés en cas

de suspicion de tuberculose. Un sujet (0,52%) préférerait aller chez un tradipraticien

(Tableau XXX).

Tableau XXX : Répartition des enquêtés selon leur attitude en cas de suspicion de

tuberculose.

Attitude en cas de toux prolongée Effectif

(N=193)

Pourcentage

(%)

Allez dans le centre de santé

178

92,23

Allez voir un tradipratiçien

1

0,52

Automédication

12

6,22

Autres*

2

1,03

*= Prière, resté à la maison

II.2.3.3. Comportementales de l’entourage envers un malade tuberculeux

Nous avons mis en évidence à travers notre étude, l’existence de comportements

néfastes vis à vis des tuberculeux. En effet, 144 (74,61%) sujets refuseraient de dormir

dans la même chambre et 181 (93,78 %) sujets de manger ensemble avec lui. Cependant

121 (62,69 %) sujets enquêtés acceptaient de saluer en serrant la main d’un tuberculeux

(Tableau XXXI).

Tableau XXXI : Répartition des sujets enquêtés en fonction de leur comportement

envers les patients tuberculeux.

Attitudes envers le tuberculeux

Oui

Effectifs

Non

n(%)

n(%)

Saluer

121(62,69)

72(37,31)

Dormir dans une même chambre

49(25,38)

144(74,61)

Manger ensemble

12(6,22)

181(93,78)

Page 82: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

64

II.2.3.4. Rôle des sujets enquêtés dans la prise en charge des patients

tuberculeux

Pendant notre étude nous avons trouvé que 117 (60,62%) sujets enquêtés ont déjà

connu ou ont déjà vécu avec un tuberculeux. Parmi ces 117 sujets, l’éducation du malade

a été le principal rôle joué par l’entourage selon 84 (71,79 %) sujets, 55(47,01%) sujets

participaient dans la supervision de prise de médicament, 71(60,68%) sujets assistaient

dans l’accompagnaient d’un tuberculeux dans le centre de santé et 15(12,82%) sujets ne

jouaient aucun rôle dans la prise en charge d’un tuberculeux. Le tableau ci-dessous

repartie les rôles joués par les enquêtés dans la prise en charge de la tuberculose (Tableau

XXXII).

Tableau XXXII : Répartition des sujets enquêtés selon leur avis concernant leur rôle

joué dans la prise en charge de la tuberculose.

Caractéristiques Effectifs

n(%) n(%)

Oui Non

Déjà connu ou vécu avec un tuberculeux 117(60,62) 76(39,38)

Supervision de prise de médicament 55(47,01) 62(55,99)

Accompagner dans le centre de santé 71(60,68) 46(39,32)

Education du malade 84(71,79) 33(28,21)

Rien 15(12,82) 102(87,18)

Page 83: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

65

II.2.3.5. Suggestions des sujets enquêtés pour améliorer la prise en charge de la

tuberculose.

Dans notre étude, 102 (54,92 %) sujets ont cité la sensibilisation des populations

comme principal moyen pour faciliter la lutte contre la tuberculose. La vaccination, la

lutte contre le tabac et l’alcool, la pérennisation de la gratuité du traitement

antituberculeux et les efforts déjà réalisés par les agents de santé a aussi été suggérée par

les sujets avec un pourcentage respectif de 45,60%, 21,76%, 24,87%, 18,65%. Le tableau

ci-dessous illustre les suggestions des sujets enquêtés pour améliorer la prise en charge

de la tuberculose (Tableau XXXIII).

Tableau XXXIII : Suggestions des sujets enquêtés pour améliorer la prise en charge de

la tuberculose.

Suggestions Fréquence

(n)

Pourcentage

(%)

Sensibilisation des populations 102 54,92

Pérennisation de la gratuité des médicaments

48

24,87

Pérennisation des efforts déjà réalisés

36

18,65

Aide financière

16

8,29

La vaccination

88

45,60

Lutte contre le tabac et l’alcool

42

21,76

La propreté

30

15,54

Pas de suggestion

32

16,58

Page 84: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

66

III. DISCUSSION

III.1 PROFILS DES SUJETS D’ENQUETES.

III.1.1. Age

L’âge moyen des sujets enquêtés était de 30 ans (±14) avec un extrême allant de

20 à 80 ans. La tranche d’âge entre 30 à 40 ans était la plus représentée avec une

proportion de 28,5 %. Plusieurs études dans la littérature ont trouvé le même résultat que

notre étude. Mandrosovololona V a trouvé dans son étude un âge moyen de 37,3 ans ±14,8

avec un extrême allant de 18 à 85 ans. La tranche d’âge entre 24 à 34 ans était la plus

représentée avec une proportion de 31% [31]. Kasa et al en Ethiopie a trouvé le même

résultat que notre étude avec un âge moyen de 35 ans et des extrêmes allant de 12 et 82

ans [32].

Des résultats différents de la nôtre étaient trouvés par Hamdi B et al au Tunisie

avec un âge moyen de 36,02 ± 15,97 ans. Soixante-dix pour cent des sujets étaient âgés

entre 15 et 44 ans [33]. Pour Janse A et al, l’âge moyen de leur population d’étude était

de 45 ans avec des extrêmes allant de 23 à 65 ans [34].

Ce résultat peut être expliqué par le fait que la population Malagasy est constituée

surtout par des sujets jeunes. Ces derniers occupent beaucoup les malades d’où son

inclusion dans notre étude.

III.1.2. Sexe

Notre population d’étude présente une légère prédominance féminine (50,5%),

avec un sex-ratio de 0,98.

Plusieurs études dans la littérature présentaient cette prédominance féminine au

niveau de leur population d’étude : L’étude de Adjoh K et al au Togo avec un taux de

52,3% donnant un sex ratio de 0,91 [35], Kasa et al en Tunisie avec un taux de 53,3% et

un sex ratio de 0,87 [32], Kelemework A et al. en Ethiopie avec un taux de 63,2% et un

sex ratio de 0,58 [36], Ekono CF et al au ville Subsaharienne avec un taux de 69,54% et

un sex ratio de 0,43 [37], Boulter T et al en Utah avec un taux de 57,8% et un sex ratio

de 0,73 [38], Janse A et al en Afrique du sud avec un taux de 87,2% et un sex ratio de

0,14 [34].

Cependant, d’autres études antérieures ont trouvé une prédominance masculine

comme l’étude de Wandwalo ER et al en Tanzanie avec un taux de 66,6% et un sex ratio

Page 85: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

67

de 1,98 [39], Nautiyal RG et al en Uttarakhand avec un taux de 52,25% et un sex ratio

1,09 [40], Ouedraogo SYYA avec un taux de 51,4% et sex ratio de 1,05 [41].

Cette prédominance féminine retrouvé dans notre étude pourrait s’expliquée par le

fait que les hommes sont trop occupés pour travailler et n’ont pas le temps de s’occuper

de leur famille hospitalisée. C’est souvent la mère de famille ou les femmes qui restent

au chevet des patients.

III.1.3. Profession

Concernant la profession, 46% de notre population d’étude travaillaient dans le

secteur primaire, 38% travaillaient dans le secteur tertiaire, 14% dans le secteur

secondaire, et 2% des sujets étaient des chômeurs. Un résultat différent était trouvé dans

une étude de Raherinandrasana AH dans le District d’Antananarivo ville, 28,6% des

personnes enquêtés étaient sans emploi, 61,3% travaillaient dans le secteur tertiaire 5,3%

dans le secteur primaire [42].Wandwalo ER et al en Tanzanie dénotait que la majorité

(64,8%) des sujets enquêtés étaient sans emploi ou des ménagères, 46% seulement avaient

un emploi officiel [39], Nautiyal RG et al en Uttarakhand retrouvait un taux 57,27% des

sujets sans emploi [40].

Cette différence de résultat pourrait s’expliquer par le fait que dans la région de

Haute Matsiatra, l’économie est surtout basée sur l’agriculture. La majorité des

populations sont des ruraux et le terrain cultivable est encore suffisant, en plus la

population est peu nombreuse.

III.1.4. Lieu de résidence

Plus de la moitié (56%) des personnes enquêtées résidaient en milieu urbain. Le

même résultat était aussi constaté dans plusieurs études. Selon l’étude réalisée en Tunisie,

59,4% des personnes enquêtées provenaient de la région urbaine [33], une autre étude

réalisée au Burkina Faso a trouvé que 84,6% des sujets enquêtés résidaient en ville [41].

Des résultats différents étaient trouvés dans une étude faite au Cameroun qui

dénotait que 66,7% de leurs sujets enquêtés étaient d’origine rurale [43]. En Inde 72%

des sujets enquêtés résidaient dans le milieu rural [44].

Cette prédominance urbaine de notre étude peut être liée par le fait que notre site

d’étude a été basé en pleine centre-ville et les sujets qui viennent à l’hôpital proviennent

des alentours de la ville.

Page 86: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

68

III.1.5. Distance de l’habitat par rapport au centre de santé

Dans notre étude, 79,5% des personnes enquêtées habitaient à moins de 5 km d’une

formation sanitaire, 20,5% déclaraient habiter à plus de 5 km voire à plus de 10 km de la

formation sanitaire la plus proche. Le même résultat a été retrouvé dans une étude faite

dans le District d’Antananarivo ville, 91,2% des personnes enquêtées habitaient moins de

5 km d’une formation sanitaire la plus proche, 8,7 % habitaient à plus de 5 km voire à

plus de 10 km d’une formations sanitaires la plus proches [42].

Nos résultats étaient supérieurs par rapport au résultat d’une étude faite par Gil N

et al en Colombie, 64% des sujets enquêtés habitaient moins de 5 km de la formation

sanitaire la plus proche [45].

Ce résultat pourrait s’expliquer par le fait que cette étude était réalisée dans une ville

où il y a une bonne couverture sanitaire avec existence de plusieurs centres de santé. Par

contre dans des régions éloignées de la ville, on trouve de moins en moins de formation

sanitaire et les gens traversent des kilomètres pour en trouver un.

III.1.6. Niveau d’instruction

Dans notre étude, la moitié (50%) des sujets avaient un niveau d’étude secondaire,

8% des sujets enquêtés étaient non scolarisés, 11% ont fréquenté l’université et 31% ont

arrêté l’étude en classe primaire. Une étude réalisée dans le District d’Antananarivo ville

a notifié que plus de la moitié (54,1%) avaient un niveau d’étude secondaire, 12,1% ont

fréquenté l’université et 1,5% sont illettré [42]. Christopher G et al a rapporté dans son

étude que 73% des sujets enquêtés ont fréquenté la classe secondaire et 16% étaient allés

à l’université, 11% étaient illettrés [46], Adjobimey M et al au Benin ont trouvé que 53%

des sujets enquêtés avaient un niveau d’étude secondaire, 17,9% avaient un niveau

d’étude universitaire, 23 % avaient un niveau d’étude primaire et 6,1 % n’étaient jamais

scolarisés [3].

Nos résultats étaient différents par rapport à celui de Adjoh K et al au Togo, 25,5

% des sujets étaient analphabètes [35].

Cette situation peut s’expliquer par le fait que la plupart des parents malgaches

n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’université, ce qui fait que beaucoup de

ces enfants s’arrêtent au niveau secondaire. Certains ne viennent même pas à l’école mais

préfèrent travailler pour aider leurs parents.

Page 87: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

69

III.2 . CONNAISSANCE GENERALE DES POPULATIONS D’ETUDE SUR LA

TUBERCULOSE

III.2.1. Proportion des personnes enquêtées ayant entendu parlés de

tuberculose

Dans notre étude, 96,5% des sujets enquêtés ont déjà entendu parler de la

tuberculose, 3,5% n’étaient pas au courant sur l’existence de cette maladie. Ce même

résultat était aussi retrouvé dans une étude menée en Ethiopie ou 94,4% des sujets

enquêtés avaient déjà entendu parler de la tuberculose [36]. Selon un rapport concernant

les CAP (Connaissance, Attitude, Pratique) en matière de tuberculose au Togo, 93% des

personnes enquêtés avaient une fois entendu parler de la tuberculose [35]. Une étude

réalisée dans la ville de Shinile a révélé que 94,9% des sujets enquêtés avait déjà entendu

parler de la tuberculose [47]. Une autre étude faite au milieu de la vallée inférieure

d'Awash dans la région d'Afar, Éthiopie a montré que 95,6% des participants à l'étude

étaient au courant de la tuberculose [48]. Beaucoup d’autres études ont aussi trouvé le

même résultat, comme celle en Ethiopie avec un taux de 94,4% [49], l’Iraq avec un taux

de 84,5% [50] et en Philippines avec un taux de 89% [51]. Une étude faite au Libye [52],

Sabah [53], au Moyen Orient [54] avec une proportion respective de 95%, 96%, et 91%.

Par contre un résultat différent était aussi retrouvé dans la littérature. Selon un rapport

concernant les CAP en matière de tuberculose en Inde, 27,6% des personnes

enquêtées n’ont jamais entendu parler de tuberculose [44].

Ce taux élevé des sujets au courant de l’existence de la tuberculose est lié au fait

que nous avons interrogés les gardes malades des patients hospitalisés dans un service de

pneumologie et probablement leurs patients ou le malade hospitalisé à coté de leurs

patients présentaient une tuberculose. Une étude menée par Wandwalo ER a mis en

évidence l’importance du rôle joué par les anciens patients TB comme source

d'information au sujet de la TB. Il a mis en évidence le rôle joué par les anciens patients

TB qui était aussi important que celui des travailleurs de la santé dans la diffusion de

l'information [39].

La pérennisation des efforts déjà consentis telles la sensibilisation, la formation

continue par les professionnels de santé sont les moyens les plus efficace pour faire

connaitre la tuberculose.

Page 88: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

70

D’autre part, la tranche d’âge entre 30 à 40 ans ainsi que les femmes et les sujets

ayant un niveau d’étude secondaire étaient les plus au courant de la tuberculose, avec une

proportion respective de 27%, 50%, 46%. Il n’y avait pas de relation statistiquement

significative. La majorité (77,5%) des répondants qui habitaient la plus proche de centre

de santé avaient entendu parler de la tuberculose avec une relation statistiquement

significative (p=0,03).

Le même résultat était retrouvé dans une étude menée dans le district

d’Antananarivo ville ; les sujets enquêtés entre 30 à 49 ans (50,4%), les femmes (67,4%),

les sujets ayants un niveau d’étude secondaire (54,6%) et les sujets habitant la plus proche

de centre de santé (91,3%) étaient très au courant sur la tuberculose [42].

Un résultat différent était trouvé dans une étude en Inde, les hommes (53%), les

alphabétisés (65%), les sujets originaires des zones rurales (72%) et appartenant au

groupe de revenu inférieur étaient significativement au courant sur la tuberculose [44].

De c e fait, l’éducation joue un rôle important pour l’amélioration de la

connaissance de la population sur la tuberculose.

III.2.2. Source d’information sur la tuberculose

Dans n o t r e é t u d e , l e s p e r sonnels de santé étaient les principales sources

d’information sur la tuberculose (78,24%) suivit par la radio et la télévision (76,17% et

53,37%).

Dans la littérature, ce même constat a été retrouvé par Kasa et al ainsi que par

Wandwalo ER et al, la source d’information était surtout représentée par les personnels

de la santé avec un taux respectif de 56,8%, 45,3% [32, 39]. Tandis qu’au Tunisie, Togo,

Burkina Faso et au Mali, les médias radiophoniques ont été la principale source

d’information [33, 35, 41, 55].

Ces différences de résultat pourraient s’expliquer par le fait que les zones de

couverture de la station d’émission radiophonique dans la région Haute Matsiatra étaient

faible et ne couvre pas toutes les régions, de ce fait les personnels de santé sont les

principales sources d’information.

Pourtant, une étude menée par Vuckovie D et al a montré l’importance du média

dans la lutte contre la tuberculose. Dans leur étude, il a montré que les sujets enquêtés qui

ont accès à la masse média avaient 1,33 fois plus de chance d’avoir une bonne

connaissance sur la tuberculose par rapport aux autres populations d’études [56].

Page 89: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

71

Pour améliorer cette situation, nous suggérons alors d’augmenter les zones de

couvertures des stations radiophoniques ainsi que de décentraliser les stations d’émissions

radiophoniques pour être accessibles à tout le monde.

III.2.3. Connaissance sur les manifestations cliniques de la tuberculose

Dans notre étude, 100% des personnes enquêtées savaient que la toux était le

principal symptôme de la tuberculose, l’hémoptysie était retrouvée par 76,17% des sujets.

Ces résultats étaient concordants avec ceux de la littérature. Pour l’étude de Diallo OH et

al au Conakry, la toux était retrouvée par 77,5% des sujets [57], 91% pour Adjoh K et al

au Togo [35], 87% pour Flavia M et al au Brésil [58], 87% pour Huddart S et al en Inde

[44], 80,2% pour Gil N et al au Colombie [45].

Un résultat différent de notre étude était retrouvé dans celle faite par Nolna KS et

al au Cameroun, l’hémoptysie était le principal symptôme le plus connu par 46% des

sujets enquêtés [43]. Pour Christa D et al en Indonésie, la toux était retrouvée par 56%

des sujets enquêtés [59].

Depuis le début du programme national de lutte contre la tuberculose dans notre

pays, on a incité les gens a consulté un médecin devant une toux persistante pendant plus

de 3 semaines afin de dépister une tuberculose. Depuis cela, la toux chronique était restée

encrer chez les gens comme étant le principal signe de la tuberculose.

Durant notre étude, nous avons constaté que 64,25% des personnes enquêtées

avaient une bonne connaissance sur les signes de la tuberculose, les sujets qui ont un

niveau d’étude secondaire étaient les plus présentés (33,67%) avec une relation

statistiquement significative (p = 0,0007). Cinquante un virgule quatre-vingt-un pour cent

des sujets demeurant à moins de 5km du centre de santé avaient une bonne connaissance

sur les signes de la tuberculose. Ce même constat a été trouvé par Mandrosovololona V,

67,3% des sujets enquêtés avaient une bonne connaissance sur les signes de la tuberculose

[31].

Par contre, une étude faite dans le District d’Antananarivo Renivohitra a trouvé un

résultat différent, seulement 8,9% des personnes enquêtées avaient une bonne

connaissance sur les signes de la tuberculose et la connaissance de ces signes n’était pas

liée au niveau d’instruction ni à la distance entre la résidence et à la formation sanitaire

[42].

Page 90: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

72

Cette différence de résultat est en relation avec la qualité du système d’information

local ainsi que l’incidence de la maladie au niveau du lieu d’étude.

III.2.4. Connaissances sur la contagiosité et le mode de transmission de la TB

Dans notre étude, 97,41% des sujets enquêtés savaient que la tuberculose est une

maladie contagieuse.

Dans la littérature, ce même constat a été aussi notifié par Oudraogo SYYA en

Burkina faso, 98,1% des sujets enquêtés savaient que la tuberculose est une maladie

contagieuse [41]. Le même résultat est aussi constaté par Portero N aux Philippines et par

Deribew A et al en Ethiopie avec un pourcentage respectif de 96,8 et 100% [60,61].

Un taux plus bas que la nôtre était trouvé par Hamdi B et al en Tunisie (60%) [33],

Nautiyal RG et al au Uttarakhand avec un taux de 78,4% [40], Jangid VK et al en

Rajasthan avec un taux de 77,4% [62], Konda S et al en Inde avec un taux de 77% [63],

Samal J en Inde avec un taux de 82% [64] et Huddart S et al en Inde avec un taux de

67,2% [44], Kigozi NG et al avec un taux de 73% [65], Adjobimey M et al au Bénin avec

un taux de 70,7% [3].

Le manque de sensibilisation et d’information sur la maladie peut être la cause de

cette différence ainsi que les types de moyen de communication utilisé. La

communication joue un rôle important dans la lutte contre la tuberculose.

Dans notre étude, 90,96% des sujets savaient que l’émission d’une gouttelette de

salive consécutive à une toux étant le principal moyen de transmission de la maladie.

Dans la littérature, le même constat était notifié par Garcia PJ et al au Pérou, 97,8%

des sujets connaissaient que la tuberculose se transmet principalement par la toux [66],

ainsi que par Raherinandrasana AH dans le district d’Antananarivo ou 84,4% des sujets

enquêtés savaient le mode de transmission de la tuberculose [42].

Des résultats plus bas que les nôtre étaient trouvés par Nolna KS et al au

Cameroun, seul 66,9% des sujets enquêtés savaient le mode de transmission de la

tuberculose [43], 69,5% pour Adjobimey M et al au Bénin [3], 74% pour Kasa et al en

Ethiopie [32] et 56% pour Diallo S au Mali [55].

La bonne intégration de ces caractéristiques importantes de la TB par les sujets

enquêtés dénote les l’effort réalisés par les différents programmes de lutte

antituberculeux, par les personnels de santé, à travers leurs activités de sensibilisation par

le biais des médias, affiches.

Page 91: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

73

Toutefois, il existait une mauvaise connaissance sur les modes de transmission de

la tuberculose. En effet 75,53 % des personnes enquêtés ont indiqué que le fait de manger

avec le patient peut transmettre la tuberculose. Ce même constat a été trouvé par Mushtaq

MU et al au Pakistan avec un taux de 70 % [5].

Cette connaissance erronée sur le mode de transmission pourrait être liée à une

mauvaise information donnée par certain personnel de santé ou l’entourage du patient qui

se transmet de bouche oreille.

La réalisation d’une formation continue, la sensibilisation des populations via des

programmes audio-visuels, l’internet peut-être un outil efficace pour éviter ces fausses

informations.

III.2.5. Connaissances sur les localisations cliniques de la TB

Les poumons ont été reconnus par 97,41% des populations d’étude comme étant le

principal organe touché par la tuberculose. Suivi par l’os (33,16%) et le cœur (23,32%).

Le même résultat a été rapporté par Podeme KN au Congo, 96% des sujets enquêtés

rapportaient que le poumon était le principal organe touché [67]. Pour Ouedraogo SYYA

et al en Burkina Faso, le même résultat était constaté chez 88,5% des populations d’étude

[41].

Toutefois, seuls 9,33% des sujets enquêtés connaissaient que la tuberculose peut

toucher tous les organes. Une étude réalisée au Burkina Faso a trouvé un résultat différent

de la nôtre, quarante-deux virgule huit pour cent des sujets enquêtés savaient que la

tuberculose peut toucher tous les organes [41].

La forme pulmonaire étant la forme la plus fréquente de la tuberculose avec un

pourcentage de 97,41%. Ce qui fait que cette forme est la plus connue de la population.

Par contre, la forme extra pulmonaire est moins fréquente et moins connue du grand

public.

III.2.6. Connaissances sur l’existence de co-infection tuberculose et VIH

Dans notre étude, plus de la moitié (58,55%) des personnes enquêtées connaissaient

l’existence de la coïnfection tuberculose et VIH. Une étude menée au Kenya a montré

que la moitié des répondants ont trouvé qu’il existait une association entre la tuberculose

et le VIH [68]. Des résultats différents du notre sont trouvés par Flavia M et al au Brésil,

avec un taux de 91,4% [58]. Adjobimey M et al Au Benin a trouvé que 86% des sujets

enquêtés savaient l’existence de la coïnfection TB-VIH [3].

Page 92: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

74

Afin d’améliorer ce résultat, La sensibilisation sur cette co-infection nécessite la

collaboration des responsables de la lutte contre le SIDA et des responsables de la lutte

contre la tuberculose.

III.2.7. Connaissances sur les genres de personne pouvant attraper la

tuberculose

Dans notre série, plus de la moitié (61,66%) des personnes enquêtées savaient que

tout le monde peut attraper la tuberculose. Néanmoins, des proportions non négligeables

disaient que seul les éthyliques, les pauvres et les malnutris peuvent attraper la

tuberculose avec une proportion respective de 33,16%, 31,09, 7,77%. Ce même constat a

été notifié par Raherinandrasana AH dans le District d’Antananarivo ville, la moitié

(50%) des personnes enquêtées connaissaient que tout le monde peut attraper la

tuberculose, cependant, des taux non négligeables pensaient que la maladie survient

uniquement chez des personnes prédisposées : chez les alcooliques (21,6%), chez les

pauvres (18,9%), chez les malnutris (12,7%) [42].

Un résultat différent de la nôtre était retrouvé par Nolna KS et al au Cameroun, la

majorité des répondants à l’étude (89,2%) savaient que tout le monde peut attraper la

tuberculose [43].

L’éthylisme chronique, la malnutrition, l’immunodépression et la pauvreté sont

des facteurs favorisant l’apparition de la tuberculose. La plupart des personnes atteint

appartient à ces groupes de population et cela peut être pris à tort par la population comme

étant la seule personne qui peut attraper la tuberculose.

III.2.8. Connaissances des sujets enquêtés sur les moyens de traitement de

tuberculose

Dans notre étude, 94,30% des personnes enquêtées savaient que le médicament de

la tuberculose est délivré par les centres de traitements. Ce même constat était aussi trouvé

par Adjoh K au Togo [35], et par Ouedraogo SYYA au Burkina Faso [41] ainsi que par

Raherinandrasana AH dans le District d’Antananarivo ville [42] avec une proportion

respective de 95%, 88,8%, 88,8% des sujets enquêtés.

Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que le traitement de la tuberculose

est spécifique et gratuit, la sensibilisation était suffisante

Page 93: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

75

III.2.9. Connaissance sur l’existence de PNLT, vaccination contre la

tuberculose et la gratuité d’antituberculeux.

Pendant notre étude, 59,59% des sujets enquêtés savaient l’existence d’un vaccin

contre la tuberculose, 9,33% d’entre eux ignoraient son existence, et 31,08% n’avaient

aucune information. Un résultat plus bas que le nôtre était retrouvée en Burkina Faso par

Ouedraogo S. Seul 26,9% des sujets enquêtés savaient que le vaccin contre la tuberculose

existe, 31,3% d’entre eux ignoraient son existence, et 41,8% avaient un doute [41]. Au

Uttarakhand, Nautiyal RG et al a notifié que seul 13,5% des sujets enquêtés savaient qu'un

vaccin contre la tuberculose existait [40].

Par ailleurs, dans notre étude, 85,49% des sujets enquêtés ne connaissaient pas

l’existence du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNLT). Un résultat

plus faible que la nôtre a été retrouvée au Burkina Faso, seul 49,5% des sujets ignoraient

l’existence du Programme National de lutte contre la Tuberculose (PNT) [41].

Cette divergence de résultat peut être liée à une différence au niveau de

l’importance de l’information donnée à la population sur la tuberculose. Ces informations

peuvent être transmises à la population générale par l’intermédiaire des médias et pendant

les journées de lutte contre la tuberculose dans chaque pays.

En fin, 15,54% des populations d’étude ne savaient pas la gratuité du traitement de

la tuberculose. Ce même constat a été aussi trouvé par Raherinandrasana A H dans son

étude au niveau du District d’Antananarivo ville avec un taux de 32,8% [42], Ouedraogo

S au Burkina Faso avait trouvé un pourcentage de 15% [41], Hamdi B et al. au Tunisie a

trouvé un taux de 4% [33].

La pérennisation de la gratuité de traitement et la sensibilisation de la population

sur la prise en charge de la tuberculose sont les moyens le plus efficace pour lutter contre

la tuberculose. En Effet, il est important de faire connaitre à la population que le

médicament est délivré gratuitement par les centres de santé afin que celui-ci n’hésite pas

à consulter en cas de manifestation clinique. La connaissance de la gratuité du traitement

de la tuberculose permet de promouvoir le dépistage même si les sujets ont des problèmes

financiers.

III.2.10. Connaissances sur la durée du traitement de la tuberculose

Dans notre série, nous avons constaté que plus de la moitié des personnes enquêtées

(55,44%) avaient une connaissance exacte sur la durée du traitement de la tuberculose

Page 94: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

76

Ce qui peut avoir un impact positif sur l'observance du traitement. La tranche d’âge entre

30 à 40 ans, et le sexe féminin étaient la plus représenté, avec une proportion respective

de 15,54%, 27,98%. Nous n’avons pas trouvé de relation statistiquement significative sur

les profils des sujets enquêtés et le niveau de connaissance sur la durée du traitement de

la tuberculose. Une étude menée dans le District d’Antananarivo ville avait rapporté le

même résultat. 52,2% des sujets enquêtés possèdent une bonne connaissance sur la durée

de traitement de la tuberculose, l’âge entre 35 à 44 ans (37%), les femmes (30%) étaient

les plus au courant sur la durée de traitement de la tuberculose avec une relation

statistiquement significative (p=0,06) [31]. En revanche, une étude menée par Wandwalo

ER en Tanzanie [39] et par Das R et al en Inde [69] ont montré respectivement que 50,7%,

52,7% des sujets avaient une connaissance correcte sur la durée du traitement.

Des résultats supérieurs à la nôtre étaient retrouvés par Bhatt et al. [70] et Kigozi

NG et al. [65] avec un pourcentage respectif de 82,0% et 93,7%.

Le meilleur niveau de connaissance noté dans notre étude pourrait s’expliquer par

le fait que la maladie a concerné l’entourage direct des sujets enquêtés.

III.2.11. Connaissances sur l’évolution de la Tuberculose

Dans notre étude, (100%) des sujets enquêtés ont reconnu qu’on peut guérir

totalement la tuberculose. Le même résultat était aussi retrouvé dans la littérature. Tasnim

et al et Kigozi NG et al. [71, 65] avaient signalé que 97,6% et 96,3% de sujets enquêtés

étaient au courant de la curabilité de la tuberculose.

Des résultats plus bas que la nôtre étaient retrouvés par Wandwalo ER et al dans

ses études en Tanzanie avec un taux de 82,0% [39], et par Nautiyal RG et al en

Uttarakhand ainsi que par Adjobimey M et al au Benin, avec un pourcentage respectif de

75 % et 68% des sujets enquêtés qui connaissaient que la tuberculose est une maladie

curable [40,3].

Malgré cette bonne connaissance sur la curabilité de tuberculose, nous avons

constaté un taux non négligeable (53,37%) des sujets enquêtés qui ignoraient l’existence

d’une tuberculose résistant au traitement antituberculeux. Ce même constat a été

remarqué par Ouedraogo SYYA et al au Burkina Faso qui dénotait que 61,1% des

participants de leur étude ne savaient pas que la tuberculose peut être résistant au

traitement antituberculeux [41].

Page 95: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

77

Par ailleurs dans notre étude, 99,48% des sujets enquêtés savaient que la

tuberculose peut être mortelle, le même résultat était aussi trouvé en Tunisie, 81% des

personnes enquêtées savaient que la tuberculose peut être fatale [33].

Un résultat plus bas que notre était retrouvé par Diallo O.H au Conakry. Seuls

66,7% des personnes enquêtés sont au courant sur la létalité de la tuberculose [57].

III.2.12. Connaissances sur la modalité de prévention de la TB

Pendant notre étude, nous avons observé que 95,85% des personnes enquêtées

connaissaient qu’on peut prévenir la tuberculose.

Les moyens de prévention tels que le dépistage/traitement et l’éducation à ne pas

cracher par terre étaient trouvé successivement par 64,86% et 83,78% des sujets enquêtés.

Dans la littérature, se couvrir la bouche lorsqu’on touche ou éternue était les

moyens le plus connus des sujets enquêtés avec un pourcentage de 79,8% pour l’étude de

Ouedraogo S [41], 42,5% pour l’étude de Kasa et al [32], 25% pour Khalil S et al. [72] et

63,4% pour Jangid VK et al. [62].

La présente étude a également révélé certaines idées fausses sur la prévention de la

tuberculose, telles que l’isolement total de la nourriture et des ustensiles du malade,

(48,11 % des sujets enquêtés). Le même résultat était aussi retrouvé dans la littérature,

tels ques l’étude de Ouedraogo SYYA [41], Nautiyal RG et al. [40], Das et al. [69] et

Khalil S et al. [72] qui ont trouvé respectivement que 37%, 10,8%, 15,5% et 22,7% des

sujets enquêtés avaient les mêmes idées fausses sur la prévention de la tuberculose.

La connaissance erronée sur le mode de prévention de la tuberculose peut être due

à une fausse idée reçue provenant des anciens et qui est transmis de bouche à oreille entre

chaque génération.

En somme, la proportion des personnes enquêtées ayant une bonne connaissance

des modes de prévention de la maladie est très basse, évaluée à 41,08 %. Nous avons

trouvé une relation statistiquement significative concernant le genre, la résidence proche

d’un centre de santé et la connaissance sur la prévention de la tuberculose (p= 0,04).

Un résultat différent était retrouvé dans une étude faite dans le district

d’Antananarivo ville. Neuf virgule six pour cent des réponses avaient une bonne

connaissance sur la prévention de la tuberculose. Ce sont les moyens de prévention qui

Page 96: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

78

sont mal connus car ils nécessitent une bonne sensibilisation et nécessitent une

implication particulière [32].

III.2.13. Evaluation des connaissances générales des sujets enquêtés sur la

tuberculose.

III.2.13.1. Score de la connaissance générale sur la tuberculose

Dans notre étude, le score moyen obtenu par les répondants était de 10/20 avec des

extrêmes de 03/20 et 16/20, la note de 10/20 était la plus représentée (18,65% des sujets

enquêté).

Un résultat différent de la nôtre était retrouvé dans une étude menée au Burkina

Faso.13,3/20 était le score moyen obtenu par les répondants, avec score minimum de

03/20 et maximum de 19/20. La note de 15/20 était la plus représentée, obtenue par 19,2%

[41].

III.2.13.2. Catégorisation des connaissances des enquêtés sur la

tuberculose

Dans notre étude, nous avons constaté que seul 8,29% des sujets enquêtés avaient

une bonne connaissance sur la tuberculose, 53,89% avaient une connaissance moyenne.

Ce même constat a été notifié par Das R et al. [69] qui a rapporté un taux de 2,9%.

Nos résultats étaient inférieurs à celui trouvé par Ouedraogo SYYA au Burkina

Faso avec un résultat de 20%[41], Nautiyal RG et al au Uttarakhand avec un taux de 65%

[40], Kasa et al en Ethiopie avec un taux de 54% [32], 54% pour Anita S et al au Népal

[73], Temesgen C et al en Ethiopie avec un résultat de 74%[74], 62% pour Amiri FB et

al en Iran [75], Sreechat S au Thaïlande 74,2% [76], pour Madougou IGA et al dans la

population de Niamey, 48,32 % avaient une bonne connaissance générale sur la

tuberculose [77].

Cette différence pourrait s’expliquer par le fait que dans nos pays, l’information sur

la TB au niveau communautaire, mais aussi dans les centres de soins est insuffisante. Cela

aussi pourrait provenir du fait que le personnel soignant, acteur principal de la

sensibilisation au niveau des structures de soins, ne fait pas assez de communication

concernant la tuberculose au niveau communautaire. A cela s’ajoute le besoin

d’intensification de la sensibilisation sur la TB en impliquant les associations

communautaires.

Page 97: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

79

III.2.13.3. Evaluation des connaissances générales des enquêtés sur la

tuberculose selon les profils des sujets enquêtés

Dans notre étude, Il y avait une relation statistiquement significative concernant

l’âge, le niveau d’instruction des sujet d’enquête et le niveau de connaissance générale

sur la tuberculose avec un taux de signification satisfaisant (p=0,003 pour l’âge, p=0,005

pour le niveau d’instruction).

Le même constat a été notifié par Ouedraogo SYYA [41], Nautiyal RG et al [40],

Konda S et al. [63] et Huddart S et al. [44], Das R et al [69], Jangid VK et al [62],

Rami K et al[78], Sharma N et al[79], Adjobimey M et al [3] qui avaient trouvé que

l’âge et l’alphabétisation sont des facteurs déterminant sur le niveau de connaissance

générale sur la tuberculose.

III.3 . CROYANCES ET PRATIQUES DE L’ENTOURAGE DU PATIENT SUR

LA TUBERCULOSE

III.3.1. Croyances sur la tuberculose

Dans notre étude, 88,08 % des sujets enquêtés confirmaient que la tuberculose était

une maladie naturelle. Néanmoins, nous avons constaté un taux non négligeable des sujets

enquêtés qui croyaient que la tuberculose est une maladie héréditaire (8,81%), une

sorcellerie (2,07%), punition divine (0,52%). Le même résultat que notre étude était

retrouvé au Tunisie, Hamdi B et al dénotait que la totalité des personnes enquêtées

croyaient que la tuberculose est une maladie naturelle [33]. Le même résultat était aussi

retrouvé par deux études. Selon l’étude faite par Ouedraogo SYYA au Burkina Faso, 88%

des sujets enquêtés croyaient que la tuberculose est une maladie naturelle [41], ainsi que

celui de Samal J et al en Chattisgarh avec un taux de 95% [64].

Nos résultats étaient supérieurs à celui trouvé par Kasa et al en Ethiopie. 56% des

participants à l'étude ont déclaré que la tuberculose est une maladie naturelle. Pour Kigozi

NG et al, en Afrique du Sud, 60% des sujets enquêtés savaient que la tuberculose est une

maladie naturelle [65].

III.3.2. Attitude des sujets enquêtés en cas de suspicion de tuberculose

Aller dans un centre de santé était le choix des 92,23% des sujets enquêtés en cas

de toux prolongée, 6,22% choisiraient de faire une automédication, 1,55% iraient chez un

tradipraticien. Le même résultat était trouvé par plusieurs études dans la littérature. Au

Page 98: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

80

Togo, 95,4 % des sujets enquêtés se rendraient dans un centre de santé en cas d’une toux

persistante, 6,9 % iraient chez un tradipraticien [35]. Au Tunisie, les hôpitaux étaient les

structures de soins préférées par les patients en cas de toux prolongée (61,4 % des sujets

enquêtés) [33].

En Afrique subsaharienne, 66,26 % des sujets enquêté iraient à l’hôpital devant une

toux chronique [37]. Au Cameroun la majorité des sujets répondant à l'étude (73%)

préfèrent venir au centre de santé lorsqu'ils étaient malades, 8,6% avaient recours à

l'automédication, 1,7% iraient chez des guérisseurs traditionnels et 1,0% iraient dans une

institution religieuse [43]. Pour Kasa et al en Ethiopie, 86,1% des participants ont déclaré

qu'ils consulteraient un agent de santé s’ils contractent la tuberculose. Dans une étude

réalisée à Sabah, 98% des répondants consulteraient un médecin immédiatement [53]. Au

Thaïlande, 75,5% des sujets enquêtés ont répondu qu'ils iraient dans un établissement de

santé en cas de toux chronique, 28,7% iraient dans une institution religieuse, 10,5%

faisaient une auto médicament, 5% iraient dans une pharmacie et 5,5% rendraient visite

à un guérisseur traditionnel [80].

Par contre, un résultat plus faible que la nôtre étude était retrouvée en Ethiopie,

25,2% des sujets ayant des signes suspects de la tuberculose ont recours à une formation

sanitaire [32].

Pour notre étude, le pourcentage des sujets qui préfèrent aller dans un centre de

santé était élevé par rapport à tous ces études. L’attitude des patients devant un problème

de santé quelconque dépend du niveau de connaissance et de l’importance des

informations reçues par le patient et sa famille concernant sa maladie et le centre de santé

où il veut aller.

Pour Smal J et al, il existe plusieurs raisons pour lesquelles les gens ne veulent

pas aller dans un centre de santé publique: l’insatisfaction par rapport au service rendu

et la qualité d’accueil des agents de santé, la longue distance séparant leur résidence et le

centre de santé, l’absence de connaissance sur la gratuité de prise en charge de la

tuberculose [64].

Pour cela, il est nécessaire de bien expliquer au patient la gratuité du diagnostic et

des médicaments antituberculeux, la gravité et le risque de contagiosité en absence de

traitement, d’amélioration de l’accueil de ces patients par les agents de santé.

Page 99: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

81

III.3.3. Comportements de l’entourage envers un malade tuberculeux

Nous avons mis en évidence à travers notre étude l’existence d’un comportement

néfaste vis à vis des patients tuberculeux. En effet, 37,31 % des sujets répondants aux

questionnaires refuseraient de saluer ou de serraient la main d’un tuberculeux, 74,61 %

des sujets enquêtés refuseraient de dormir avec lui dans la même chambre et 93,78%

refuseraient de manger avec lui sur le même plat. Le même résultat était aussi retrouvé

par une étude faite au Burkina Faso. En effet 7,2 % des sujets enquêté refuseraient de

saluer un tuberculeux, 53,4 % refuseraient de dormir avec lui dans la même chambre,

60,1 % des répondants refuseraient de manger avec lui dans le même plat [41]. Au

Cotonou, Benin, 79,3% des travailleurs interrogés avaient reconnu qu’ils auraient une

attitude stigmatisant ou une réaction négative par rapport à un collègue qui souffrirait de

cette affection [3], en Inde des attitudes stigmatisantes et discriminantes à l’égard des

patients tuberculeux étaient présentes parmi les trois quarts de la population générale. Des

études antérieures ont documenté la présence d’une stigmatisation au niveau de la famille

et de la société ou de la communauté chez les patients atteints d’une tuberculose [81-83].

Un résultat différent de la nôtre a été retrouvé au Pakistan, la grande majorité

(81,5%) des sujets enquêtés ont eu une attitude sympathique envers les tuberculeux [5].

Les raisons généralement évoquées pour justifier la stigmatisation étaient la

contagiosité de la maladie, le manque de connaissance sur la maladie et son mode de

transmission. Des préjugés et des idées fausses font radicaliser la position de certains

parents qui suspectent la tuberculose comme relevant du mauvais sort et de

l’envoûtement. Ces pratiques pourraient être évitées par une bonne éducation de

l’entourage du patient et de la population en général.

III.3.4. Rôle des sujets enquêtés dans la prise en charge des patients

tuberculeux

Pendant notre étude nous avons observé que 60,62% des sujets enquêtés ont déjà

connu ou ont déjà vécu avec un tuberculeux. Parmi eux, 71,79% participaient à

l’éducation du malade, 60,68 % accompagnaient les malades dans les centres de santé,

47,01 % assuraient la supervision des prises médicamenteuses et 12,82% ne jouaient

aucun rôle dans la prise en charge de la maladie. Ce même constat a été retrouvé par une

étude faite dans le district d’Antananarivo ville. 58,3% des sujets ont déjà connu ou ont

déjà vécu avec un tuberculeux [42]. Selon l’étude faite au Burkina Faso, 71,6 % des sujets

Page 100: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

82

enquêtés assureraient l’éducation de leurs familles atteint d’une tuberculose, 71,2%

l’accompagnaient dans les centres de santé, 19,2 % garantissaient la supervision des

prises médicamenteuses et 6,9% ne contribuaient aucun rôle dans la prise en charge de

tuberculeux [41].

Notre résultat illustre bien l’importance de la famille dans la communauté

Malagasy. Si une des membres de la famille tombe malade, tout le monde est aux petits

soins pour s’occuper de lui

III.3.5. Suggestions faites pour améliorer la prise en charge de la

tuberculose

Dans notre étude, plus de la moitié (54,92%) des sujets enquêtés disaient que la

sensibilisation des populations était le moyen pour faciliter la lutte contre la tuberculose ;

tandis que la vaccination (45,60%), l’aide financière (8,29%), la pérennisation de la

gratuité des traitements antituberculeux (24,87%), la continuation des efforts déjà

consentis par les agents de santé (18,65%), la lutte contre le tabac et alcool (21,76%), la

propreté (15,54%) sont des autres moyens de facilitations de prise en charge de la

tuberculose , 16,58% n’avait aucune suggestion. Nos résultats concordaient avec une

étude faite dans district d’Antananarivo ville [42]. La sensibilisation des populations sur

la tuberculose a été la principale suggestion faite par 46,6 % des personnes enquêtées,

26,9 % ont souhaité la pérennisation de la gratuité des médicaments, 17,8 % ont apprécié

l’effort déjà consenti par le personnel soignant et encouragent sa perpétuation. Une aide

financière a été proposée par 4,3 % des répondants et 17,3 % n’avaient pas de suggestion.

Des résultats supérieurs à nôtre étude ont été retrouvés au Cotonou, Benin, 100%

des sujets enquêtés ont manifesté le besoin d’une séance de sensibilisation et

d’information régulière sur la tuberculose [3].

Page 101: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

83

CONCLUSION

Les connaissances, les croyances, les attitudes et les pratiques de la population en

matière de tuberculose sont essentielles pour l’évaluation de l’efficacité des

sensibilisations réalisées antérieurement et pour élaborer des messages pertinents pour

l’information, l’éducation et la communication de la population en matière de

tuberculose.

La présente étude a permis de constater que plus de la moitié (53,89%) des sujets

enquêtés avaient une connaissance générale moyenne sur la tuberculose mais aussi de

mettre en évidence les lacunes en matière de connaissance sur l’existence d’une

tuberculose résistant au traitement et de Programme National de Lutte contre la

Tuberculose avec un pourcentage respectif de 53,37% et de 85,49%.

Cependant, la connaissance sur la symptomatologie de la tuberculose, la

connaissance de sa contagiosité, le mode de transmission, la localisation clinique, sa

curabilité et de la gratuité des antituberculeux, la co-infection TB-VIH et le genre de

personne pouvant attraper la tuberculose étaient évaluées comme bonne avec un

pourcentage respectif 64,25%, 97,41%, 90,96%, 97,41%, 100%, 84,46%, 58,55%,

61,66%. Le niveau d’étude, l’âge, la provenance et la résidence ont influencé de manière

importante sur les connaissances de la maladie.

Aussi, l’étude a mis en exergue des croyances péjoratives sur la tuberculose,

associées à certaines formes de stigmatisation, dont l’isolement total du malade, le refus

de dormir dans une même chambre et de manger ensemble avec un tuberculeux qui étaient

entretenues respectivement par 48,11%, 74,61%, 93,78% des sujets d’enquête.

Les attitudes des gens face à la tuberculose se sont révélées satisfaisantes car

92,23% des sujets iraient dans le centre de santé en cas suspicion de tuberculose, la

majorité des sujets enquêtés (87,17%) participait à la prise en charge d’un tuberculeux et

54,92 % des sujets ont cité la sensibilisation des populations comme principal moyen pour

faciliter la lutte contre la tuberculose.

Les sensibilisations antérieures ont porté leur fruit sur les connaissances de la

maladie. Les moyens de communication déjà utilisés se révélaient efficaces mais ceux

proposés par les personnes enquêtées devraient être adopté pour améliorer encore la

connaissance et ainsi aboutir à un bon changement de comportement de la population et

des agents de santé.

Page 102: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

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Page 113: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

Annexe I : Questionnaire

Etat civil :

ANNEXES

• Age :

• Sexe : M F

• Profession :

• Milieu de résidence : Ville Rural

• Distance du lieu de résidence par rapport au centre de santé le

plus proche :

Marche à pied 1 heure (<5km)

Marche à pied 1 à 2heure (5-10km)

Marche à pied >2heure (>10km)

• Niveau d’instruction : Illettré Primaire Secondaire Universitaire

Source d’information

-Avez-vous déjà entendu de la tuberculose ?

Oui Non

-Par quelle voie avez-vous déjà entendu de la tuberculose ?

Télé Personnel de santé Amis

Radio Affichage Autres à préciser : ….

Connaissance sur les signes de tuberculose

-La tuberculose se manifesté par (1=oui,2=non,3=ne sais pas)

Toux plus de 2 semaines Amaigrissement Anorexie Subfébrile

Hémoptysie Sueur nocturne Asthénie Autres à préciser : …………….

Connaissance sur le mode de transmission

-La tuberculose est une maladie contagieuse ?

Oui Non je ne sais pas

-Si oui elle se transmet par (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas) :

Toux Salutation Eternuement Rire Manger avec le malade

Rapport sexuel Autres à préciser : ………….

Connaissance sur la localisation clinique de la tuberculose

-la tuberculose est une maladie qui peut toucher :

Page 114: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

Les poumons L’os La peau Le cœur Tous les organes

Autre à préciser : ….

Connaissance sur la coexistence de VIH et tuberculose et le genre de personne pouvant

attraper de la tuberculose.

-connaissez-vous la coexistence de VIH et tuberculose ?

Oui Non Je ne sais pas

-La tuberculose est une maladie qui touche ? (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas) :

Les malfaiteurs Les sans-abri Tout le monde l’éthylique Le pauvre

Autres à préciser : …….

Connaissance sur le moyen, la gratuité et la durée de traitement de la tuberculose.

-Selon vous comment traiter la tuberculose ? (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas)

Traitement traditionnel Médicament spécial au centre de santé

Guérison spontané Autres à préciser : ……………

-Le traitement de la tuberculose est-il gratuit ?

Oui Non Je ne sais pas

-Le traitement de la tuberculose dure :

6 mois Je ne sais pas

Autres à préciser : …….

Connaissance sur l’existence de PNLT et le vaccin contre la tuberculose.

-Connaissez-vous l’existence de PNLT ?

Oui Non

-Y a-t-il de vaccin contre la tuberculose ?

Oui Non Je ne sais pas

Connaissance sur l’évolution de la tuberculose.

-Peut-on guérir totalement la tuberculose ?

Oui Non Je ne sais pas

-La tuberculose tue-t-elle ?

Oui Non Je ne sais pas

-La tuberculose peut être résistante au médicament ?

Oui Non Je ne sais pas

Connaissance sur la prévention de la tuberculose.

-Peut-on prévenir la tuberculose ?

Page 115: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

Oui Non je ne sais pas

-Si oui comment (1=oui, 2=non, 3=ne sais pas)

Dépister et traiter le malade Vaccination de BCG de tous le nouveau-né

Donnez de médicament antituberculeux l’enfant moins de 5 ans qui vit avec le

malade tuberculeux

Eduquer le malade de ne pas cracher sur le sol

Fermer la bouche lorsqu’on tousse Bien aérer la chambre. Autres à préciser : ….

Croyance relative à la tuberculose

-Que pensez-vous de la tuberculose ?

C’est une punition divine C’est une héréditaire C’est une sorcellerie

C’est une maladie naturelle Autres à préciser : …………….

Attitude des sujets enquêtés en cas de suspicion de tuberculose.

-Lorsque vous tousse depuis plus de 2 semaines, quelle attitude adopteriez-vous ?

Venir dans un centre de santé Allez voir un tradithérapeute Automédication

Autres à préciser : …….

Comportementales de l’entourage envers un malade tuberculeux.

-Acceptez-vous de réaliser les actes suivants en compagnie de tuberculeux (1=oui,

2=non)

Saluer Dormir dans un même chambre Manger dans un même plat

Rôle dans la prise en charge d’un malade tuberculeux.

-Avez-vous déjà vécu ou vis avec un tuberculeux

Oui Non

-Quelle rôle jouez-vous dans la prise en charge d’un malade tuberculeux (1=oui, 2=non)

Supervision dans la prise de médicament

Accompagnement dans le centre de santé

Education

Rien

Suggestions faites pour améliorer la prise en charge de la tuberculose.

Page 116: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

Annexe II : Schéma thérapeutique PNLT à Madagascar avec les nombres des comprimés

à apprendre par jour pour tous les nouveaux cas quelle que soit la forme clinique : TPB+,

TPB-, TEP et pour le retraitement qui ne présente pas de résistance à la rifampicine au

test geneXpert.

Phase de

traitement

Médicaments Poids en Kg

25-30 31-40 41-55 >55

Phase intensive

2 mois

{RHZE} Combiné

(R 150 mg, H

75 mg,

Z 400 mg, E

275 mg)

1,5

2

3

4

Phase de continuation

4 mois

{RH} Combiné

(R 150 mg,

H75mg)

1,5

2

3

4

Page 117: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

VELIRANO

“Eto anatrehan’ Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo mpampianatra

ahy, sy ireo mpiara-nianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana ity ary eto

anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana

ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharaham-pitsaboana.

Ho tsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny

rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza

aho mba ahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny masoko,

ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy avelako

hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamoràna famitàn-keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-

javatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana, ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy

hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia

vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho ka hampita amin’ny

taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha

mivadika amin’izany.”

Page 118: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse

Signé : Professeur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

Page 119: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

Name and first names : TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

Title of thesis : Knowledge, Attitudes and Practices of the

Haute Matsiatra Population in Tuberculosis

Heading : Medecine

Number of pages : 83

Number of annexes : 02 Number of paintings : 33

Number of bibliographical references: 83 Number of figures : 14

ABSTRACT

Introduction: Tuberculosis (TB) is a major public health problem. The objective is to

assess the level of knowledge, attitudes and practices of the population of

Haute Matsiatra in the face of tuberculosis.

Methods: This is a prospective, cross-sectional and descriptive study from May 2018 to

October 2018.

Results: A total of 200 people were surveyed with 49% men and 51% women. Forty-six

percent had a secondary education level, 96.5% had received information on TB. Health

staff was the main source of information on TB. It was observed that 53.89% had average

general knowledge about TB, 88.08% believed that TB is a natural disease, 92.23% would

go to the hospital in case of TB suspicion. Most (93,78%) subjects had a stigmatizing

attitude towards a tuberculosis patient. The education of the tuberculous patient was the

main role played by 71.79% of the respondents. Awareness cited by 54.92% of the survey

subjects as the main means to improve the management of a tuberculosis patient.

Conclusion: Tuberculosis is everyone's business. Awareness and education are key to

improving knowledge and leading to behavioral changes for TB patients.

Keywords : Attitudes; Knowledge; Madagascar; Practice;

Tuberculosis

Supervisor : Professor RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina

Thesis Reporter : Doctor RAVAHATRA Kiady

Author's address…………...:[email protected]

Page 120: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

Nom et prénoms : TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien

Titre de la thèse : Connaissance, attitudes et pratiques de la population

haute Matsiatra face à la tuberculose

Rubrique : Médecine

Nombre de pages Nombre des annexes

: 83

: 02

Nombre de tableaux

Nombre de figures

: 33

: 14

Nombre de références bibliographiques : 83

RESUME

Introduction : La tuberculose (TB) est un problème majeur de santé publique. L’objectif

de notre étude est d’évaluer les niveaux de connaissances, attitudes et pratiques de la

population de Haute Matsiatra face à la tuberculose.

Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, transversale et descriptive du mois de Mai

2018 au mois d’Octobre 2018.

Résultats : Au total, 200 personnes ont été enquêtées, composé de 49% d’hommes et

51% de femmes. Quarante-six pour cent avaient un niveau d’étude secondaire, 96,5%

avaient déjà entendu parler de la TB. Le personnel de santé était la principale source

d’information sur la tuberculose. 53,89% avaient une connaissance générale moyenne sur

TB, 88,08% croyaient que la tuberculose est une maladie naturelle, 92,23% iraient à

l’hôpital en cas de suspicion d’une TB. La plupart (93,78%) sujets avaient une attitude

stigmatisant envers un tuberculeux. L’éducation d’un malade tuberculeux était le

principal rôle joué par 71,79% des sujets enquêtés. La sensibilisation était citée par

54,92% des sujets enquêtés comme étant le principal moyen pour améliorer la prise en

charge d’un tuberculeux.

Conclusion : La sensibilisation et l’éducation sont essentiels pour améliorer la

connaissance et aboutir à des changements de comportement envers un tuberculeux.

Mots- clés : Attitudes ; Connaissance; Madagascar; Pratique;

Tuberculose

Directeur de thèse : Professeur RAKOTOSON Joëlson Lovaniaina

Rapporteur de thèse : Docteur RAVAHATRA Kiady

Adresse de l’auteur……..:[email protected]

Page 121: TOLOJANAHARY Razafindrainibe Jean Christien