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    1BSP 200.2 - Secours victimes

    La traumatologie est ltude des atteintes physiques de

    lorganisme rsultant dune action extrieure violente et

    soudaine.

    Elle concerne principalement :

    le squelette, les muscles et les articulations. La fracture

    de certains os peut entraner une hmorragie importante

    (fmur, bassin);

    les viscres, qui peuvent tre lss par un traumatisme

    direct, par la fracture des os qui les protgent (crne :

    cerveau, ctes: poumons et cur, bassin : vessie), par

    une dclration brutale par une dclration brutale: les

    mouvements de va-et-vient rapides violents entranant un

    cisaillement des organes;

    la peau (cf. chapitre 13).

    Le mcanisme dun traumatisme peut tre:

    pntrant : il est d une plaie par arme blanche, par

    arme feu, suite un empalement ou par criblage. Les

    organes sont directement lss sur la trajectoire de

    lobjet vulnrant et la gravit dpend des structures

    atteintes (cur, gros vaisseaux) ;

    contondant : il est d un choc sans pntration. Ce type

    de traumatisme peut entraner des lsions par:

    - compression : crasement dun organe entranant des

    lsions suite une hyperpression (AVP, mouvement de

    foule),

    - cisaillement : rupture du point dattache dun organe lors

    dun accident forte cintique (AVP, chute de grande

    hauteur).

    Dans certaines situations, les deux mcanismes sont associs.

    Les causes et les mcanismes ayant entran des lsions

    doivent tre recherchs par les sapeurs-pompiers car ils

    sont dterminants pour apprcier la gravit potentielle dune

    victime traumatise. Les blessures provoques par desarmes feu ou des armes blanches peuvent entraner la

    plupart du temps des lsions importantes.

    Certaines lsions des os et des articulations sont

    videntes : fracture dplace, fracture ouverte, luxation.

    Dautres napparatront que lors dun examen mdical et

    radiographique.

    Traumatologie

    15

    Les diffrents types de traumatismes

    15.1

    Gnralits

    Traumatisme pntrant Traumatisme contondantpar compression

    Traumatisme contondant par cisaillement

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    A. Les entorses

    A.1 Gnralits

    Les entorses correspondent une lsion traumatique dune

    articulation, avec longation, dchirure ou arrachement

    dun ou de plusieurs ligaments. Toutefois, les surfaces

    articulaires sont toujours au contact lune de lautre. Elles

    surviennent, le plus souvent, aprs le mouvement forc dune

    articulation en flexion, en extension ou en rotation lors

    daccidents de sport, de loisirs ou du travail, par exemple.

    On distingue 2 types dentorses :

    lentorse simple qui correspond un tirement modr

    des ligaments;

    lentorse grave qui correspond une rupture partielle ou

    totale des ligaments, voire un arrachement osseux.

    Toutes les articulations peuvent tre touches. Les plus

    frquentes sont celles de la cheville, du genou, du poignet

    et du pouce.

    A.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de son entourage:

    les circonstances du traumatisme: accident du travail,

    type dactivit pratique;

    les mcanismes du traumatisme: en flexion, extension

    ou torsion;

    une notion de craquement ;

    une douleur dite en 3 temps :

    - une douleur vive, syncopale au moment de laccident,

    - une attnuation, voire une disparition dans les minutes

    qui suivent,

    - une douleur lancinante, en retour dans les heures qui

    suivent,

    une impotence fonctionnelle immdiate (impossibilit de

    se servir de larticulation).

    Rechercher ou apprcier :

    une dformation, un gonflement au niveau de larticulation;

    parfois un hmatome, ce qui traduit une entorse grave;

    une impossibilit de bouger larticulation ;

    une douleur augmente la palpation douce du ligament;

    dautres lsions associes, notamment vasculo-nerveuses.

    A.3 Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et des

    gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:

    Immobiliser larticulation (cf. fiche technique 37-1 et 37-2).

    Lutter contre ldme et la douleur en appliquant, si

    possible du froid (compresses chimiques froides,

    glaons envelopps dans un sac ou bombe de froid),

    (cf. fiche technique 33-1).

    Rechercher dautres lsions en fonction du mcanisme

    de laccident.

    Protger la victime contre le froid ou les intempries.

    Ne jamais faire prendre appui sur un membre traumatis

    (brancardage, chaise ou aide la marche).

    B. Les luxations

    B.1 Gnralits

    Les luxations correspondent une lsion traumatique dune

    articulation avec perte complte et permanente des

    rapports articulaires normaux. Larticulation est dbote.

    Faisant suite des traumatismes directs ou indirects, elles

    sont gnralement dues des accidents de circulation, des

    chutes fortuites, des accidents de sport, de loisirs ou du

    travail.

    Lors dune luxation, larticulation est dbote avec un

    tirement des ligaments qui lentourent et la maintiennent.Une luxation peut tre complique lorsquelle saccompagne

    dune dchirure des ligaments et, parfois, dune facture,

    dune atteinte des nerfs ou des vaisseaux.

    Toutes les articulations peuvent tre touches. Les plus

    frquentes sont lpaule, le coude, les doigts. Il est prati-

    quement impossible dvaluer, sur le terrain, les lsions

    causes par une luxation. Il est donc dangereux de tenter

    de rduire, sur le terrain, sans bilan approfondi, une

    luxation. Seul le mdecin peut en poser lindication et

    pratiquer le geste de rduction.

    5

    4

    3

    2

    1

    15

    3BSP 200.2 - Secours victimes

    15.2

    Les traumatismes des membres

    Entorse grave avec rupture partielle des ligaments

    Les diffrents types dentorses

    Entorse grave avec rupture totale des ligaments

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    BSP 200.2 - Secours victimes4

    B.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de son entourage:

    les circonstances du traumatisme: accident du travail,

    type dactivit pratique;

    les mcanismes du traumatisme : par choc direct ou

    indirect, par torsion;

    une notion de craquement ;

    une douleur violente.

    Rechercher ou apprcier:

    une dformation, un gonflement : au niveau de lpaule,

    le bras peut se trouver en position leve, latralement

    et perpendiculairement au corps, sans pouvoir tre

    rapproch du corps (abduction irrductible) ;

    une impotence fonctionnelle du membre avec impossi-

    bilit pour la victime de mobiliser larticulation en cause;

    parfois un hmatome ;

    avant limmobilisation:- une atteinte vasculaire artrielle en :

    - recherchant un pouls radial ou pdieux,

    - valuant la temprature de la main ou du pied (en

    comparant toujours avec lautre main ou lautre pied),

    - observant la pleur dune main ou dun pied par

    rapport lautre,

    - valuant le temps de recoloration cutane;

    - une atteinte nerveuse, en apprciant la sensibilit et

    la motricit au niveau de la main ou du pied;

    dautres lsions associes.

    B.3 Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et des

    gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:Immobiliser le membre dans la position o il se trouve.

    Si le bras est cart de lpaule (abduction irrductible),

    il ne faut jamais essayer de le rapprocher de force pour

    limmobiliser, sous peine de crer des lsions nerveuses

    irrversibles et des douleurs importantes. La victime

    devra tre transporte lhpital, le bras immobilis, ou

    tout au moins soutenu, dans cette position.

    Contrler nouveau ltat vasculaire artriel et nerveux

    de la main ou du pied aprs limmobilisation.

    Protger la victime contre le froid ou les intempries.

    Ne jamais tenter de rduire une luxation sur le terrain

    car le risque de crer des lsions est important.

    Contacter la coordination et demander un moyen mdical

    lors du contact la coordination, en cas de difficults de

    mobilisation de la victime (luxation du genou avec

    dformation importante) ou de douleur trs intense

    ou dexistence dun dficit vasculo-nerveux.

    C. Les fractures

    C.1 Gnralits

    Les fractures sont une rupture totale ou partielle dun os,

    provoques, le plus souvent, par une action brusque et violente.

    Les atteintes traumatiques des os rsultent dun choc,

    dune chute ou dun faux mouvement la suite daccidents

    de la circulation, dactivits sportives, daccidents du travail,

    de loisir mais aussi de violences. Elles peuvent galement

    tre dues des blessures par arme feu.

    Chez lenfant, les fractures sont plus frquentes que les

    entorses et souvent incompltes (flures) car les ligaments

    sont plus solides que la partie en croissance de los.

    Trois types de mcanismes sont lorigine dune fracture:

    mcanisme direct la suite dun coup violent. La lsion

    sige directement au niveau de limpact sur los (par

    exemple: la fracture du tibia et du pron chez un piton

    heurt par une voiture est la consquence de limpact

    direct du pare-chocs sur la jambe).

    Sil sagit dune blessure par arme feu, les dgts

    osseux et musculaires peuvent tre trs dlabrants en

    fonction du trajet, du calibre et de la distance de tir.

    Il existe souvent des lsions vasculaires et nerveuses.

    Parfois, lorifice dentre est minime et extrieurement

    peu hmorragique, mais nest pas forcment le reflet des

    lsions internes. Il convient de rechercher systmatique-

    ment un orifice dentre et un orifice de sortie ventuel ;

    mcanisme indirect par transmission du choc. La lsionsige distance de lendroit du choc (par exemple : une

    personne chute sur lpaule, la force provoque par le

    choc est transmise au milieu de la clavicule qui se rompt) ;

    mcanisme par torsion. La lsion est provoque par une

    torsion force du membre qui va entraner une fracture de

    los (par exemple: un skieur chute, le pied reste solidaire

    du ski, la torsion entrane une fracture des os de la

    jambe).

    Une fracture est favorise par la violence du traumatisme.

    Ce sont des chocs haute nergie cintique qui vont

    entraner des lsions graves (haute vitesse, choc violent,

    victime jecte, blessures par arme feu). Parfois, chez

    des patients ayant une fragilit osseuse particulire

    (ostoporose, tumeur osseuse), des chocs lgers peuvententraner une fracture.

    On distingue 2 types de fractures:

    la fracture simple : los est cass, il nexiste pas de lsion

    associe visible, ni de dformation importante ;

    la fracture complique, sil existe :

    - une angulation importante (fracture dplace);

    - une plaie en regard du foyer de fracture ou un dlabrement

    des parties musculaires (fracture ouverte qui peut tre

    cause par los lui-mme ou par lobjet ayant entran la

    fracture);

    - des lsions des structures adjacentes (atteinte des

    nerfs, des muscles ou des vaisseaux sanguins);

    - si los est cass en un ou plusieurs endroits (fractures

    multiples).5

    4

    3

    2

    1

    La luxation

    paule normale paule luxe

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    C.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de son entourage: les circonstances et mcanismes du traumatisme;

    la violence du traumatisme ;

    une notion de craquement ;

    une douleur spontane sigeant au niveau dun os ;

    une impotence fonctionnelle ;

    les traitements suivis, notamment la prise danticoagulants

    ou daspirine;

    une ivresse aigu qui peut masquer la douleur.

    Rechercher ou apprcier:

    une dformation, un gonflement, un raccourcissement,

    une rotation anormale du membre;

    une douleur localise lors dune palpation prudente (en

    labsence de foyer de fracture vident), une impotence;

    une plaie (qui peut tre punctiforme) en regard du foyerde fracture, une contusion;

    un dlabrement musculaire d au traumatisme ou une

    lsion par balle ;

    avant un ralignement ou une immobilisation:

    - une atteinte vasculaire, avant immobilisation, au

    niveau de la main ou du pied en:

    - prenant un pouls radial ou pdieux,

    - valuant la temprature de la main ou du pied (en

    comparant toujours avec lautre main ou lautre pied),

    - observant la pleur dune main ou dun pied par

    rapport lautre,

    - valuant le temps de recoloration cutane ;

    - une atteinte nerveuse, en apprciant la sensibilit et

    la motricit au niveau de la main ou du pied;

    dautres lsions associes.La prsence dune fracture vidente ne doit pas dtourner

    lattention des sapeurs-pompiers de la possibilit dautres

    traumatismes ou dtresses peu dtectables au dpart et

    qui peuvent rapidement mettre la vie de la victime en jeu.

    C.3 Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et des

    gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:

    Arrter une hmorragie ventuelle (cf. chapitre 7

    partie 03).

    En labsence de dtresse vitale immdiate

    Limiter les mouvements et soulager le membre bless.

    Inspecter la lsion avant de limmobiliser, en retirant, en

    remontant ou en dcoupant les vtements, si ncessaire.

    Retirer les bijoux ventuels situs dans une zone

    ddme.

    Raligner la fracture, si elle prsente une dformation

    (fractures dplaces), dans certaines conditions et aprs

    accord du mdecin coordinateur (cf. fiche technique 37-2).

    Immobiliser le segment de membre atteint en utilisant

    lattelle la plus approprie, en immobilisant aussi les

    articulations situes au-dessus et au-dessous de la

    lsion (cf. fiche technique 37-1et 37-2).

    Contrler nouveau ltat vasculaire artriel et nerveux

    de la main ou du pied aprs limmobilisation.

    Protger contre le froid, la chaleur ou les intempries.

    Surveiller en particulier lapparition ou la rapparition

    dun saignement ou dune dtresse vitale.

    Procder une immobilisation gnrale, au moindre

    doute, avant de dplacer la victime (sauf en cas dedgagement durgence).

    En cas de fracture ouverte

    Rechercher la prsence dun corps tranger dans la plaie.

    Protger les plaies, avant immobilisation, en les recouvrant

    dun pansement.

    Poser un garrot, en cas dhmorragie au niveau du foyer

    de fracture (cf. fiche technique 10-3).

    C.4 Cas particuliers

    La fracture dplace

    La prsence dune dformation angulaire du membre atteint

    constitue un obstacle ou une gne la mise en place dunmatriel dimmobilisation. Il est donc ncessaire de raligner

    le membre, cest--dire de lui faire recouvrer un axe proche

    de la normale, avant de limmobiliser. Ce ralignement permet

    de mettre en place une attelle et ainsi de limiter les compli-

    cations de compression vasculaire ou nerveuse.

    Le ralignement dun membre se fait, chaque fois que

    possible, en prsence dun mdecin. En son absence, le

    ralignement dune fracture de lavant-bras ou de la jambe

    ne sera ralis quaprs accord du mdecin coordinateur.

    Le ralignement sera immdiatement interrompu et un

    nouvel avis mdical demand sil existe une rsistance au

    ralignement ou si la douleur provoque devient intolrable

    pour la victime.

    3

    2

    1

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    7

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    4

    3

    2

    1

    15.2 Les traumatismes des membres

    15

    5BSP 200.2 - Secours victimes

    La fracture

    La fracture dplace du fmur

    Fracture simple Fracture complique

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    La fracture du fmur (diaphyse)

    Une fracture du fmur (au niveau de la diaphyse) entrane

    une dformation et une augmentation de volume de la

    cuisse ou du genou. Elle peut entraner: une dtresse circulatoire par une hmorragie de 0,8

    1 litre de sang lintrieur de la cuisse;

    un risque dembolie graisseuse (par passage de particules

    graisseuses dans la circulation sanguine).

    Elle sera donc trs souvent mdicalise. Limmobilisation

    du fmur se fera, si possible, au moyen dune attelle en

    traction (cf. fiche technique 38-1).

    La fracture du col du fmur

    Elle est frquente, surtout chez le sujet g, et se caractrise

    par:

    un raccourcissement du membre infrieur;

    une rotation du membre avec le pied tourn vers lextrieur;

    une douleur au pli de laine.

    Cette fracture ne prsente en gnral aucun risque hmor-

    ragique, contrairement la fracture de la diaphyse fmorale.

    BSP 200.2 - Secours victimes6

    Fracture du col du fmur

    On peut diviser les atteintes musculaires en 2 parties, enfonction de lexistence ou non dune lsion anatomique.

    Les atteintes sans lsion anatomique

    La crampe: il sagit dune contraction dun muscle oudun groupe musculaire, involontaire, douloureuse,spontanment rsolutive en quelques minutes.

    La contracture: il sagit dune contraction dunmuscle ou de plusieurs muscles, involontaire etprolonge (peut durer plusieurs jours).

    Les courbatures: il sagit de douleurs musculairesdiffuses survenant aprs un effort prolong ou lorsdun tat fbrile.

    Il ne faut en aucun cas raliser dapplication de froid

    pour ces atteintes musculaires.Les atteintes avec lsion anatomique

    Llongation correspond des microdchirures et setraduit par une douleur soudaine mais modre aucours dun effort, une contracture du muscle qui estdouloureux la palpation et labsence decchymosevisible.Il faut mettre la victime au repos et appliquer du froid(cf. fiche technique 33-1) sans pratiquer de massagepuis demander un avis mdical.

    La dchirure ou claquage est une dchirurepartielle du muscle qui se traduit par une douleurplus violente, parfois trs intense et qui persiste aurepos. Elle est dclenche en un point prcis lors de la

    palpation. Par ailleurs, on constate une impotencemajeure demble, avec existence dun hmatome etparfois une encoche palpable (impression de troudans le muscle).Il faut allonger la victime et, si possible, appliquer dufroid sans pratiquer de massage puis demander unavis mdical.

    La rupture est une rupture complte du muscle quise traduit par une douleur violente et une impotencemajeure, une encoche voire une rtraction du corpsmusculaire.Il faut allonger la victime et demander un avis mdicalcar un traitement chirurgical peut tre envisageable,en particulier chez les sportifs de haut niveau.

    La dsinsertion musculaire est le dtachement

    complet du muscle de son point de fixation sur los.La douleur est intense et limpotence absolue.Il faut allonger la victime et contacter la coordinationmdicale car un traitement chirurgical est indispensable.Il faut allonger la victime et contacter la coordination carun traitement chirurgical est indispensable.

    La contusion musculaire survient la suite dunchoc ou dun coup reu directement sur le muscle. Lecoup provoque la dchirure dun certain nombre devaisseaux sanguins entranant la formation dunhmatome dans le muscle. La douleur et legonflement vont dpendre de limportance delhmatome.Il faut mettre la victime au repos et appliquer dufroid. En fonction de la douleur et du gonflement, un

    avis mdical peut tre demand.

    Les atteintes musculairesi

    Rotation du membrevers lextrieur

    Raccourcissementdu membre atteint

    Douleur au plide laine

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    A. Les traumatismes cranio-crbraux

    A.1 Gnralits

    Les traumatismes cranio-crbraux sont la consquence

    de multiples types de mcanismes vulnrants de la bote

    crnienne : choc direct, dclration brutale, blessure par

    arme feu

    Un choc au niveau de la tte peut entraner, selon son

    intensit, des lsions cutanes, osseuses (fractures) ou

    crbrales.

    Une acclration ou une dclration brusque, lors dun

    AVP, avec un arrt net de la tte, sans aucun choc sur un

    obstacle, peut galement entraner des lsions crbrales,

    uniquement par lbranlement du cerveau dans la bote

    crnienne.

    Les enveloppes entourant le cerveau sont pourvues de

    nombreux vaisseaux sanguins qui peuvent se rompre sous

    leffet du choc et provoquer des hmatomes qui vont le

    comprimer. Cependant, les effets de cette compression

    peuvent se manifester tardivement, du fait du dlai ncessaire

    la constitution de lhmatome.

    Il existe diffrents types de traumatismes cranio-

    crbraux:

    les fractures du crne qui peuvent tre fermes ou

    ouvertes, dplaces ou non dplaces. On parle

    dembarrure devant un enfoncement de la bote

    crnienne, parfois difficile valuer lorsquil existe un

    hmatome du cuir chevelu;

    15

    7BSP 200.2 - Secours victimes

    15.3

    Les traumatismes de la tte

    Les diffrents types de fractures du crne

    Trait de fracture simple Embarrure avec issue de matire crbrale

    Embarrure

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    les hmatomes intracrniens peuvent se former entre le

    crne et le cerveau (hmatome extra-dural et sous-dural)

    ou lintrieur du cerveau lui-mme (hmatome intra-

    crbral), entranant une compression susceptible

    dengendrer des troubles neurologiques.

    Ces lsions peuvent tre plus ou moins rapidement volutiveset mettre en jeu le pronostic vital. Il faut donc surveiller

    rgulirement ltat de conscience. Le traumatisme

    crnien grave peut galement tre associ un polytrauma-

    tisme.

    Tout traumatis crnien dans le coma est suspect dune

    lsion du rachis cervicaljusqu preuve du contraire et pris

    en charge comme tel.

    A.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de son entourage:

    la date et lheure du traumatisme;

    les circonstances et la cintique de laccident : choc

    direct, dclration, blessure par arme feu ;

    la notion dune perte de connaissance initiale et sadure;

    lapparition dans un 2e temps de troubles de conscience

    aprs un intervalle libre ;

    des cphales ou une douleur spontane sigeant au

    niveau des os du crne ;

    des convulsions ou des vomissements avant larrive

    des secours ;

    les antcdents en particulier neurologiques;

    les traitements suivis: notamment la prise danticoagulants

    ou daspirine.

    Rechercher ou apprcier:

    un coma demble ou des troubles de la conscience en

    effectuant un score de Glasgow;

    une dtresse ou des troubles respiratoire ou circulatoire;

    une hmorragie importante du cuir chevelu (scalp);

    une hmorragie extriorise (otorragie, pistaxis);

    une dformation nette de la bote crnienne (embarrure);

    des convulsions qui dbutent, rcidivent ou un tat de

    mal convulsif ;

    une agitation anormale;

    un dficit neurologique ;

    une asymtrie pupillaire ;

    des vomissements ;

    des lsions associes (polytraumatisme).

    A.3 Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et des

    gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:

    Stopper une hmorragie ventuelle.

    Maintenir la tte en position neutre.

    Immobiliser le rachis cervical, immdiatement.

    Mettre la victime dans la position adapte son tat :- une victime consciente sans dtresse respiratoire, sera

    place en position horizontale stricte.

    Administrer de loxygne si ncessaire (cf. fiche technique

    20-1), lhypoxie aggravant la souffrance crbrale.

    Protger contre le froid ou les intempries.

    Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque

    daggravation brutale.

    B. Les traumatismes maxillo-faciaux

    B.1 Gnralits

    Les traumatismes maxillo-faciaux sont trs spectaculaires

    et souvent graves. Ils peuvent tre isols ou associs untraumatisme crnien. Ils touchent tout ou partie de la face

    (fracas maxillo-faciaux) et engagent souvent le pronostic

    fonctionnel (atteintes oculaires) ou esthtique (plaie des

    lvres, fracture du nez) et parfois le pronostic vital.

    Ils sont pratiquement toujours directs, face limpact et

    surviennent au cours dun accident de circulation, dune

    chute de grande hauteur, daccident du travail, de loisir, lors

    dune agression ou dune tentative de suicide par arme

    feu ou arme blanche.

    Il existe un risque de dtresse respiratoire par obstruction

    des voies ariennes (bris dappareil dentaire, fragments

    osseux, caillots, vomissements) dautant plus que le rflexe

    de toux peut tre altr par un coma et que la chute de la

    langue peut tre majore par une fracture de la mchoire.Il existe galement un risque de dtresse circulatoire par

    hmorragie souvent importante et difficilement contrlable.

    6

    5

    4

    3

    2

    2

    1

    BSP 200.2 - Secours victimes8

    Les hmatomes intracrniens

    Hmatome intracrbral

    Hmatome extra-dural Hmatome sous-dural

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    B.2 Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    la date et lheure du traumatisme;

    les circonstances et la cintique de laccident;

    une ventuelle perte de connaissance et sa dure;

    une douleur spontane sigeant au niveau de la face ;

    des convulsions ou des vomissements;

    des antcdents ;

    des traitements suivis.

    Rechercher ou apprcier:

    une dtresse ou des troubles neurologiques respiratoires

    ou circulatoires ;

    une face dforme dans son ensemble (fracas facial);

    une plaie :- de la face. Au niveau des joues, vrifier si la plaie

    traverse toute la joue, jusque dans la cavit buccale (ce

    type de plaie doit tre pris en charge par un stoma -

    tologiste en raison du risque de lsion des canaux

    excrteurs des glandes salivaires),

    - des paupires (prise en charge de prfrence par un

    service dophtalmologie),

    - des globes oculaires : risque de perte de lil par

    coulement dhumeur vitre;

    une dformation, un gonflement, une douleur spontane

    ou provoque:

    - du nez avec ventuellement une pistaxis (fracture des

    os propres du nez),

    - dune ou des deux pommettes (fracture des malaires),

    - des mchoires, souvent associe une difficult voireune impossibilit de parler (fracture de mchoire);

    un hmatome du pourtour des 2 yeux : hmatome en

    lunette. Les paupires sont gonfles et bleues et il est

    trs difficile voire impossible douvrir les yeux, mme

    manuellement (fracture grave de la base du crne) ;

    un trouble de la vision: la victime voit double (fracture

    des orbites);

    une perte de dents. Si les dents ont t compltement

    dchausses et sont intactes, il faut les placer dans du

    srum physiologique, dans une compresse imbibe de

    srum physiologique, voire dans du lait strilis ou,

    dfaut, dans la propre salive de la victime en vue dune

    possible rimplantation;

    des lsions associes.

    B.3 Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et des

    gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:

    Stopper une hmorragie ventuelle.

    Maintenir la tte en position neutre.

    Immobiliser le rachis cervical.

    Aspirer si ncessaire le sang dans la bouche ou dans

    larrire-gorge pour viter que la victime ne stouffe.

    Mettre la victime dans la position adapte son tat.

    En cas de saignement non contrlable au niveau de la

    face, la mise en PLS, mme chez une victime consciente,

    permettra lvacuation du sang vers lextrieur.

    Nettoyer prudemment le visage de la victime afin de

    pouvoir apprcier plus prcisment ltat des lsions.

    Administrer de loxygne, lhypoxie aggravant la souffrance

    crbrale.

    Protger contre le froid ou les intempries.

    Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque

    daggravation brutale.

    B.4 Cas particuliers

    Dans le cas dune plaie de lil ou dune contusion du

    globe oculaire :

    Allonger la victime plat dos la victime, dans la mesure

    du possible.

    Caler la tte pour empcher tout mouvement.

    Recommander de fermer les deux yeux et de ne pas

    bouger.

    Protger par des pansements poss sur les deux yeux

    ferms.Ne jamais chercher retirer un corps tranger oculaire.5

    4

    3

    2

    1

    8

    7

    6

    5

    4

    3

    3

    2

    1

    15

    9BSP 200.2 - Secours victimes

    Traumatisme maxillo-facial avec hmatomeen lunettes

    15.3 Les traumatismes de la tte

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    A. Gnralits

    La gravit des lsions du rachis est due la possibilit

    datteinte de la moelle pinire quil protge.

    Elles surviennent lors dun accident de la circulation, dune

    chute y compris de la hauteur de la victime, dun accident

    du sport ou domestique, dagressions, de rixes ou de blessures

    par arme feu.

    Le traumatisme subit peut-tre :

    direct, la suite dun choc violent. La lsion sige au niveaude limpact sur la vertbre ;

    indirect, entranant une lsion distance de limpact par

    transmission du choc.

    Il peut se situer soit au niveau:

    des vertbres. Il peut sagir alors dune fracture, dun

    tassement vertbral, dune luxation ou dune entorse qui,

    en cas daggravation peuvent avoir les mmes cons-

    quences. La lsion nest bien souvent que souponne

    et seul un examen radiologique permettra de lidentifier

    hormis en cas dune dformation visible de la colonne

    vertbrale ;

    de la moelle pinire. Il peut alors sagir dune sidration

    transitoire (blocage temporaire) de la moelle sans lsion

    de celle-ci, dune contusion, dune compression voiredune section complte. Ces atteintes vont entraner des

    dficits neurologiques temporaires ou dfinitifs.

    Les facteurs de risque du traumatismedu rachis

    15

    11BSP 200.2 - Secours victimes

    15.4

    Les traumatismes du rachis

    Les atteintes du rachis

    Une lsion mdullaire situe au-dessus de la 4e vertbrecervicale peut gnrer une paralysie du diaphragmeentranant un arrt respiratoire puis un arrt cardiaque.

    Une lsion mdullaire situe au-dessus de la 6e vertbrethoracique peut entraner des troubles circulatoires type dhypotension artrielle et de bradycardie (paratteinte dune partie du systme nerveux autonome).

    Les consquencesdune atteinte mdullairei

    !Lors dun traumatisme, une lsion de la moellepinire doit tre fortement suspecte devant: une victime de plus de 65 ans ; un accident de la circulation ; une chute dune hauteur suprieure la taille de lavictime ;

    des fourmillements des extrmits ; une douleur ou une contracture de la nuque ou du

    dos ; un dficit sensitif ou moteur du tronc ou des

    membres; des troubles de la conscience ou une intoxication; dautres douleurs pouvant masquer latteinte du

    rachis; une atteinte vidente de la tte ou de la nuque.

    Fracture de vertbre avec compression de la moelle pinire

    Section de la moelle pinire

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    12/24

    B. Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    la date et lheure du traumatisme;

    les circonstances et la cintique de laccident;

    la notion dune perte de connaissance initiale et sa

    dure;

    une douleur spontane sigeant au niveau du rachis ;

    un engourdissement, une difficult ou une impossibilit

    de bouger les membres ;

    des fourmillements ou des dcharges lectriques dans

    les membres ;

    Rechercher ou apprcier:

    une dtresse respiratoire ;

    une dtresse circulatoire ;

    une dformation vidente du rachis;

    une douleur la palpation prudente du rachis;

    une perte ou une diminution de la sensibilit ou de la

    motricit des membres ;

    des lsions associes (polytraumatiss);

    C. Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et des

    gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:

    Maintenir la tte en position neutre (cf. fiche technique

    16-1 et 16-2).

    Immobiliser le rachis cervical immdiatement, puis

    lensemble du rachis (cf. chapitre 17).

    Mettre la victime dans la position adapte son tat :

    - en PLS si elle est dans le coma;

    - en position horizontale stricte dans les autres cas.

    Dshabiller la victime, si les conditions le permettent.

    Protger contre le froid ou les intempries.

    Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque

    brutal daggravation.

    Toute victime inconsciente suite un traumatisme est

    suspecte dune lsion du rachis jusqu preuve du contraire.

    5

    4

    4

    3

    2

    1

    BSP 200.2 - Secours victimes12

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    A. Gnralits

    Les traumatismes thoraciques peuvent survenir au cours

    dun accident de circulation, dune chute de grande hauteur,

    daccidents du travail ou de loisir, lors dune agression,

    dune rixe, dune blessure par arme blanche ou arme

    feu Ils portent atteinte lintgrit de la cage

    thoracique et des organes contenus dans celle-ci, avec la

    possibilit dapparition rapide dune dtresse respiratoire

    et circulatoire.

    Une plaie par balle ou par arme blanche point dentre

    thoracique peut aussi entraner des lsions au niveau cervical

    ou abdominal en fonction du trajet et du type de lagent

    vulnrant. Lorifice dentre dune balle est en gnral rond,

    plus ou moins dchiquet, et les bords peuvent tre noircis

    si le tir est fait bout portant.

    Une blessure par arme blanche peut tre peu spectaculaire,

    peu hmorragique et pourtant avoir pntr profondment

    dans le thorax. Une plaie thoracique sera toujours considre

    comme grave par les sapeurs-pompiers. Parfois de lair ou

    des bulles sanglantes sortent de la plaie chaque expiration,

    on parle alors de plaie soufflante.

    Ces traumatismes peuvent occasionner :

    des fractures de ctes uniques ou multiples avec douleurspontane bloquant la respiration ;

    un volet costal qui associe des fractures de deux ou

    plusieurs ctes, en deux endroits diffrents sur chaque

    cte. Une partie des ctes nest donc plus solidaire du

    reste du thorax et prsente un mouvement paradoxal: elle

    senfonce lors de linspiration et ressort lors de lexpiration;

    des contusions pulmonaires par compression contre les

    ctes, avec apparition de sang dans les alvoles;

    une contusion myocardique;

    des panchements dans la plvre, hmorragiques

    (hmothorax) ou ariques (pneumothorax);

    des lsions ou une rupture de la trache et des bronches

    ou des gros vaisseaux thoraciques;

    une rupture du diaphragme : les organes de labdomen

    remontent dans le thorax. 15

    13BSP 200.2 - Secours victimes

    15.5

    Les traumatismes thoraciques

    La surpression au niveau de labdomen entrane une rupturedu diaphragme et une remonte des organes vers le thorax

    Le mouvement paradoxal du volet costal

    Inspiration Expiration

    Mcanisme de rupture du diaphragme

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    14/24

    Le pneumothorax peut alors comprimer le cur. ladtresse respiratoire sajoute une dtresse circulatoirecar le sang veineux ne peut plus retourner vers le

    thorax. On constate une turgescence (gonflement) desveines jugulaires.

    Le pneumothorax compressif est une urgence: lemdecin assure la dcompression avec une aiguilleintroduite dans lespace pleural.

    Un hmothorax peut entraner une dtresserespiratoire par le mme mcanisme que lepneumothorax et une dtresse circulatoire parlhmorragie interne quil entrane.

    On peut rencontrer lassociation dun hmothorax et

    dun pneumothorax : cest lhmo-pneumothorax.Une contusion du myocarde peut passer inaperue ouse manifester par une arythmie, des palpitations, unetachycardie ou un tat de choc.

    Une plaie du cur peut entraner un saignementdans le pricarde : cest lhmopricarde. Si celui-ci estimportant, le cur comprim par lpanchement nepeut plus se remplir: on constate une augmentationimportante du diamtre des veines du cou (turgescencedes jugulaires), un effondrement de la pressionartrielle avec une tachycardie. Lpanchement de sangdoit alors tre ponctionn avant larrt cardiaque.

    Dans le cas de lsions par compression, lorgane estdirectement cras entre deux autres structures.

    Par exemple, lors dun AVP grande cintique, lorsquele thorax est arrt par le volant ou la ceinture descurit, la partie postrieure du thorax vientcomprimer la partie antrieure tant que lnergiecintique nest pas compltement absorbe.

    Ce mcanisme peut provoquer: une fracture du sternum; des fractures de ctes; des contusions pulmonaires par compression entre

    les ctes ; un pneumothorax par clatement des alvoles si la

    compression est trs forte et si la victime a retenu sa

    respiration; une contusion myocardique quand le cur est

    comprim entre le sternum et la colonne vertbrale.

    Dans le cas dune dclration brutale, des lsions decisaillementpeuvent apparatre, notamment au niveaude la jonction entre la crosse de laorte (mobile) etlaorte descendante (fixe). Ceci provoque une dissectiontraumatique de laorte qui peut entraner une mortimmdiate.

    Dans le cas du pneumothorax, lair peut provenir soitde lextrieur, par une plaie de la paroi thoracique(fracture de cte, arme blanche), soit de lintrieurpar une lsion pulmonaire, bronchique ou trachale(pneumothorax ferm). Il saccompagne dune douleur

    et parfois dune toux sche et peut sassocier unemphysme sous-cutan.

    Il peut tre bien tolr sil est peu important ou associ une dtresse respiratoire sil saggrave: chaqueinspiration, de lair passe dans la plvre et gnelexpansion du poumon.

    Mcanisme des lsions thoraciques

    BSP 200.2 - Secours victimes14

    Air

    Sang

    i

    Pneumothorax: panchement dair entre les plvres

    Hmothorax: panchement de sang entre les plvres

    panchement pleural

    Lhmopricarde

    Une plaie du cur entrane un saignement dans le pricarde.

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    B. Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    la date et lheure du traumatisme;

    les circonstances et la cintique de laccident, laprsence dune arme blanche ou feu proximit de la

    victime;

    une douleur spontane sigeant au niveau du thorax ;

    une difficult respirer, parler ;

    des crachats de sang rouge (hmoptysie) avant larrive

    des secours;

    les antcdents ;

    les traitements suivis, notamment la prise danticoagulants

    ou daspirine.

    Rechercher ou apprcier:

    des signes de dtresse respiratoire ou circulatoire;

    un orifice dentre dune balle, ventuellement un orifice

    de sortie;

    une plaie, soufflante ou non;

    un emphysme sous-cutan. Il signe une plaie de la

    paroi thoracique, une lsion du poumon, des bronches

    ou de la trache;

    un volet costal ;

    une douleur la palpation prudente sur une ou plusieurs

    ctes;

    une toux incessante ;

    des crachats de sang rouge (hmoptysie);

    Toute plaie thoracique autre quune gratignure doit tre

    considre comme une plaie grave jusqu preuve du

    contraire.

    C. Conduite tenirEn parallle de la ralisation dun bilan complet et des

    gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:

    Mettre la victime dans une position adapte son tat:

    - en PLS si elle est inconsciente, poumon sain vers le

    haut si possible (ce qui lui permet de ne pas tre

    comprim) (cf. fiche technique 17-1 et 17-2) ;

    - en position assise si elle est consciente.

    Administrer de loxygne par inhalation (cf. fiche

    technique 20-1).

    Protger toute plaie thoracique par un pansement.

    Celui-ci ne doit pas tre occlusif si la plaie est soufflante.

    Dshabiller la victime, si les conditions le permettent.

    Rechercher dautres blessures en cas dagression par

    arme, sans omettre le dos de la victime.

    Ne jamais retirer un corps tranger en place, au risque

    de provoquer une hmorragie gravissime sauf en cas

    darrt cardiaque sil empche le MCE (couteau dans le

    dos ou dans le sternum).

    Protger contre le froid ou les intempries.

    Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque

    brutal daggravation en particulier lors dun changement

    de position.

    8

    7

    6

    5

    4

    3

    2

    1

    15

    15BSP 200.2 - Secours victimes

    Victime en position assise avec un pansement non-occlusifPlaie soufflante

    Ne jamais retirer le corps tranger

    15.5 Les traumatismes thoraciques

    Victime avec un corps tranger

    Position dattente dune victime prsentant une plaiesoufflante au thorax

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    A. Gnralits

    Les traumatismes abdominaux peuvent survenir au cours

    dun accident de circulation, dune chute de grande hauteur,

    daccidents du travail ou de loisir, lors dune agression, dune

    rixe, dune blessure par arme blanche ou arme feu, dun

    geste suicidaire. Ils portent atteinte lintgrit de la cavit

    abdominale et des organes contenus dans celle-ci.

    Ces traumatismes concernent les organes pleins (foie, rate,

    reins), les organes creux (estomac, intestin) et les gros

    vaisseaux (aorte, artres rnales).

    Les traumatismes abdominaux avec atteinte des organes

    pleins, en particulier la rate et le foie peuvent entraner des

    hmorragies massives. Leur gravit provient du fait quils

    peuvent facilement tre sous-estims ou passer inaperus,

    en particulier lorsquil sagit de contusions. La dcompensation

    du traumatisme peut tre trs brutale et entraner un arrt

    cardiaque rapide.

    Les traumatismes abdominaux avec atteintes des organes

    creux exposent un risque infectieux important car leur

    contenu est septique (matires fcales).

    Toute plaie point dentre abdominal peut se prolonger

    dans la cavit thoracique.

    B. Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    la date et lheure du traumatisme;

    les circonstances (notamment la notion dun choc direct

    abdominal par un guidon, un volant) et la cintique de

    laccident;

    la prsence dune arme blanche, dun objet perforant ou

    dune arme feu proximit de la victime;

    une douleur spontane sigeant au niveau de labdomen;

    des vomissements avant larrive des secours;

    les antcdents;

    les traitements suivis: notamment la prise danticoagulants

    ou daspirine.Rechercher ou apprcier:

    des signes de dtresse respiratoire ou circulatoire;

    une plaie, dont la localisation et la taille doivent tre

    prcises. Il est difficile destimer sa profondeur;

    une viscration : sortie dune partie des organes

    digestifs par la plaie;

    un orifice dentre dun objet per forant, ventuellement

    un orifice de sortie;

    une immobilit de labdomen lors des mouvements

    respiratoires;

    un gonflement de labdomen;

    une douleur la palpation prudente, localise tout

    ou partie de labdomen. Cette palpation est interdite en

    prsence dun objet pntrant.

    des vomissements sanglants (hmatmse).

    Toute plaie abdominale autre quune gratignure doit tre

    considre comme une plaie grave jusqu preuve du

    contraire.

    Il convient de se mfier des fractures des ctes infrieures

    (ctes flottantes) qui peuvent provoquer :

    des atteintes du foie, droite;

    de la rate, gauche;

    des reins, en arrire.

    C. Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et des

    gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:

    Mettre, la victime dans une position adapte son tat:

    - en PLS ct sain vers le sol, si elle est inconsciente

    (cf. fiche technique 17-1 et 17-2) ;

    - allonge si elle est consciente, genoux flchis, pour

    dtendre les muscles abdominaux et diminuer la douleur.

    Administrer de loxygne, par inhalation (cf. fiche

    technique 20-1).Immobiliser un objet pntrant toujours en place, afin

    de limiter lhmorragie (sauf en cas darrt cardiaque sil

    empche le massage cardiaque).

    Protger toute plaie. En cas dviscration:

    - ne pas tenter de remettre les organes en place;

    - recouvrir les viscres dun emballage strile humidifi

    par du srum physiologique.

    Dshabiller la victime, si les conditions le permettent.

    Rechercher dautres blessures en cas dagression par

    arme, sans omettre le dos de la victime.

    Protger contre le froid ou les intempries.

    Surveiller attentivement la victime, du fait dun risque

    brutal daggravation en particulier lors dun changementde position.

    8

    7

    6

    5

    4

    3

    2

    1

    15

    17BSP 200.2 - Secours victimes

    15.6

    Les traumatismes abdominaux

    viscration

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    A. Gnralits

    Les traumatismes du bassin peuvent survenir au cours dun

    accident de circulation, dune chute de grande hauteur,

    daccidents du travail ou de loisirs Ces traumatismes

    peuvent tre directs ou indirects (lors dune dfenestration

    avec chute sur les deux pieds, limpact entrane souvent

    une lsion du bassin) et peuvent entraner une fracture :

    simple: fracture des ailes iliaques;

    complexe : le bassin est bris en plusieurs endroits et

    compltement dstabilis.

    Ces traumatismes complexes sont graves car ils peuvent

    engendrer :

    une hmorragie interne difficilement dcelable et qui peut

    rapidement mettre en jeu le pronostic vital;

    une perforation de la vessie ;

    une atteinte des organes gnitaux internes ;

    une rupture de lurtre, des uretres ;

    des complications infectieuses majeures.

    B. Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    la date et lheure du traumatisme;

    les circonstances et la cintique de laccident;

    une douleur spontane sigeant au niveau du bassin ou

    du bas-ventre ;

    Rechercher ou apprcier :

    une dtresse circulatoire ;

    une plaie ;

    des saignements vaginaux (sil sagit dune femme

    non mnaupose, lui demander la date de ses dernires

    rgles) ou urtraux ;

    un hmatome prinal ou des organes gnitaux

    externes;

    une douleur augmente la pression prudente des os

    latraux du bassin ;

    une douleur augmente la palpation douce de lhypo-

    gastre;

    une impotence ou une limitation des mouvements des

    membres infrieurs.

    C. Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et desgestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:

    Laisser en position allonge stricte.

    Administrer de loxygne, par inhalation si ncessaire

    (cf. fiche technique 20-1).

    Dshabiller compltement la victime, si les conditions le

    permettent.

    Protger contre le froid, la chaleur ou les intempries.

    Procder au relevage suivant les consignes de la

    coordination mdicale.

    5

    4

    3

    2

    1

    15

    19BSP 200.2 - Secours victimes

    15.7

    Les traumatismes du bassin

    Les diffrents types de fracture du bassin

    Fracture simple

    Fracture complexe

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    A. Gnralits

    Un polytraumatis est une victime qui prsente plusieurs

    lsions dont une au moins, engage le pronostic vital

    court terme (ex: lsion de la rate et fracture ferme

    de jambe). Il faut le diffrencier du polyfractur ou du

    polybless, qui prsente plusieurs fractures ou blessures

    nengageant pas le pronostic vital.

    En gnral ces polytraumatismes peuvent survenir au cours

    dun accident de la circulation, dune chute de grande hauteur,

    daccidents du travail ou de loisir, de gestes suicidaire.

    Le traumatisme peut tre contondant, pntrant, cisaillant

    et peut entraner:

    une dtresse circulatoire par hmorragie externe ou

    interne (thorax, abdomen ou bassin), par des lsions

    cardiaques, crbrales ou de la moelle pinire ;

    une dtresse respiratoire par obstruction des voies

    ariennes, des lsions de la paroi thoracique, un pan-

    chement pleural, des contusions pulmonaires, une lsion

    de la moelle cervicale ou un coma d des lsions

    crbrales;

    une dtresse neurologique qui peut tre due des

    lsions crbrales ou tre la consquence dune dtresse

    respiratoire ou circulatoire.

    B. Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage:

    la date et lheure du traumatisme;

    les circonstances et la cintique de laccident;

    une douleur spontane sigeant en un ou plusieurs

    points de lorganisme ;

    la notion dune perte de connaissance initiale et sa

    dure;

    les antcdents;

    les traitements suivis: notamment la prise danticoagulants

    ou daspirine.

    Aprs avoir ventuellement effectu les mesures de sauve-

    garde ncessaires, rechercher ou apprcier: une dtresse ou des troubles neurologiques, respiratoires

    ou circulatoires;

    des atteintes lsionnelles.

    C. Conduite tenir

    La conduite tenir gnrale devra prendre en compte les

    diffrentes conduites tenir spcifiques dcrites ci-dessus,

    en fonction des lsions constates.

    Par anticipation, il conviendra de prparer le matriel de

    ranimation cardio-pulmonaire. En effet, en cas de forte

    cintique et malgr un examen initial rassurant, les lsions

    peuvent se manifester secondairement et engager trs

    rapidement le pronostic vital : un polytraumatis qui parle

    larrive des secours, peut tre en arrt cardiaque quelques

    minutes plus tard.

    De mme, une pression artrielle normale peut tre constate

    larrive des secours alors quune hmorragie interne est

    prsente et entrane, en labsence de traitement, lapparition

    dun collapsus tmoin dun tat de choc.

    Afin de raccourcir la dure de lintervention et damener au

    plus vite la victime vers la structure chirurgicale adapte, le

    matriel dimmobilisation et de relevage est prpositionn

    en attendant les consignes du mdecin.

    15

    21BSP 200.2 - Secours victimes

    15.8

    Le polytraumatis

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    A. Gnralits

    Lamputation est lablation dune extrmit du corps suite

    un traumatisme ou un acte chirurgical. Celle-ci peut tre

    incomplte.

    Elles surviennent principalement lors daccidents de trafic

    (circulation automobile et ferroviaire) ou daccidents du

    travail (machines-outils). Les amputations les plus

    frquemment rencontres sont celles de doigt ou de segment

    de doigt (en particulier lannulaire de la main gauche peut

    tre arrach lorsque lalliance se coince sur un point fixe).

    La rimplantation est une urgence car le membre amput

    nest plus vascularis. Elle est dautant plus facile que la

    section est franche. La conservation par le froid de la section

    arrache permet une meilleure prservation des cellules et

    augmente les chances de succs de la rimplantation.

    Le saignement peut-tre important mais il se produit souvent

    une vasoconstriction de la partie proximale de lartre qui

    limite temporairement lhmorragie. En cas damputation

    incomplte, il peut persister une hmorragie.

    B. Signes spcifiques

    Rechercher par linterrogatoire de la victime ou de lentourage: la date et lheure du traumatisme;

    les circonstances de laccident;

    une douleur;

    les antcdents : tabagisme (retard de cicatrisation) ;

    les traitements suivis: notamment la prise danticoagulants

    ou daspirine.

    En labsence de dtresse vitale immdiate il convient de

    rechercher ou dapprcier:

    la quantit de sang perdue ;

    la nature exacte des lsions (localisation prcise, organes

    touchs, type de lsion, crasement, arrachement,

    coupure franche);

    les complications sous-jacentes vasculo-nerveuses en

    cas de section incomplte ; des atteintes lsionnelles associes.

    C. Conduite tenir

    En parallle de la ralisation dun bilan complet et des

    gestes de secours adapts, la conduite tenir impose de:

    Contrler lhmorragie ventuelle.

    Mettre la victime en position adapte :

    - en PLS si elle est inconsciente (sur le ct sain);

    - allonge en cas de dtresse circulatoire.

    Protger contre le froid ou les intempries.

    Nettoyer laide de srum physiologique la partie de

    membre restant et la partie ampute.

    Envelopper lextrmit de membre restant dans de la

    gaze strile.

    Emballer la partie ampute laide du lot membre arrach

    dans la mesure du possible (cf. fiche technique 32-1) ou par

    des moyens adapts:

    - en milieu strile ;

    - au froid sans contact direct entre la glace et la section

    de membre arrach.

    Mettre le nom de la victime et lheure de survenue de

    la section sur lemballage contenant la partie de membresectionne.

    Administrer de loxygne, par inhalation.

    Le contact avec la coordination mdicale revt une impor-

    tance particulire pour la recherche dune place hospitalire

    adapte. Il importe que le chef dagrs soit capable de

    dcrire les lsions avec exactitude.

    Dans les rares cas ou la partie manquante nest pas

    rapidement retrouve, sa recherche ne doit pas retarder la

    prise en charge de la victime et son vacuation (mdicalise

    ou non) vers un hpital spcialis.

    Dans ces rares cas, la recherche doit tre laisse un

    autre engin, ventuellement renforc par les services de

    police.

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    15.9

    Lamputation

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