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13.10.18 > 15.04.19 DOSSIER DE PRESSE centrepompidou-metz.fr #peindrelanuit Peter Doig, Milky Way, 1989-90 © Peter Doig. All Rights Reserved, DACS/Artimage 2018. Photo: Jochen Littkemann / ADAGP Paris, 2018 PEINDRE LA NUIT

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DOSSIER DE PRESSE

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PEINDRE LA NUIT

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1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2. LE PARCOURS DE L'EXPOSITION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

3. CINQ QUESTIONS AU COMMISSAIRE DE L'EXPOSITION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

4. LISTE DES ARTISTES PRÉSENTÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

5. CATALOGUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

6. PROGRAMMATION ASSOCIÉE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

7. PARTENAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

8. VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

SOMMAIRE

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PEINDRE LA NUIT

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PEINDRE LA NUITDu 13 octobre 2018 au 15 avril 2019

GALERIES 2 & 3

1.INTRODUCTION

La nuit se retrouve au cœur de débats actuels, qu’ils soient sociétaux (faut-il ouvrir les magasins la nuit ou la consacrer au sommeil ?), écologiques (comment limiter la pollution lumineuse qui nous empêche de voir les étoiles ou qui dérègle la vie animale ?), politiques (nuit debout, traversées clandestines de frontières) ou scientifiques (on repousse sans cesse notre connaissance de la nuit).

Ce monde de la nuit, avec tous ses questionnements, est omniprésent chez les artistes, notamment depuis la fin du xixe siècle. La nuit a évolué et nous a transformés, à travers des révolutions majeures comme l’électrification et l’éclairage, la psychanalyse ou la conquête spatiale : autant de bouleversements dans la définition et le rapport que l’on entretient avec la nuit.

Du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019, le Centre Pompidou-Metz consacre une exposition de grande ampleur au thème de la nuit dans la peinture moderne et contemporaine, accompagnée d’une publication et d’une riche programmation d’événements associés.

Source d’inspiration majeure de l’histoire de l’art, la nuit demeure aujourd’hui encore un terrain d’expériences fécond. Revenir à un sujet aussi vaste que la nuit permet de poser des questions essentielles sur notre condition et notre place dans l’univers, comme sur le rôle de l’art.

Si la proposition peut paraître d’emblée comme une contradiction, « peindre la nuit » se révèle au contraire riche de sens. Le titre contient volontairement une ambiguïté : peindre la nuit signifie soit représenter la nuit, soit peindre de nuit. Peindre l’obscurité ou peindre dans l’obscurité, c’est déjà faire un choix, celui d’affiner sa vision extérieure ou bien celui de l’abandonner. La nuit permet, tant sur le plan physique que symbolique, ce « détachement du monde » si cher à la modernité. Le moment du crépuscule pourrait d’ailleurs être la parfaite métaphore de la volatile frontière entre figuration et abstraction.

À travers une approche liée à la perception de la nuit plutôt qu’à son iconographie, l’exposition se présente elle-même comme une expérience nocturne, une déambulation qui transforme le visiteur en noctambule, et qui transmet ce vertige que procure la nuit : vertige des sens, vertige intérieur, vertige cosmique. On avance dans l’exposition comme on avance dans la nuit.

Fidèle à l’esprit des expositions du Centre Pompidou-Metz, l’exposition ne se limite pas de manière exclusive à la peinture, bien que centrale, mais offre résonances et parallèles avec la musique la littérature, la vidéo et la photographie.

Elle rassemble une centaine d’artistes, de figures historiques (Winslow Homer, Francis Bacon, Anna-Eva Bergman, Louise Bourgeois, Brassaï, Helen Frankenthaler, Paul Klee, Lee Krasner, Henri Michaux, Joan Mitchell, Amédée Ozenfant, etc.) et d’artistes contemporains (Etel Adnan, Charbel-joseph H. Boutros, Ann Craven, Peter Doig, Jennifer Douzenel, Rodney Graham, Martin Kippenberger, Paul Kneale, Olaf Nicolai, Gerhard Richter, etc.) ainsi que de spectaculaires installations dont certaines sont conçues spécialement pour ce projet (Harold Ancart, Raphaël Dallaporta, Spencer Finch, Daisuke Yokota, Navid Nuur, etc.).

Commissaire : Jean-Marie Gallais, responsable du pôle Programmation, Centre Pompidou-Metz.

Page de gauche :

Léon Spilliaert, Digue et plage, Chalet Royal et galeries d'Ostende, 1908-1909 © Collection privée, Courtesy Patrick Derom Gallery © Photo : Vincent Everart de Velp

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2.LE PARCOURS DE L'EXPOSITION

L’exposition est répartie sur deux niveaux. La première partie, « Se perdre dans la nuit », est consacrée à cette nuit que nous connaissons : la nuit que nous pouvons observer chaque jour, sous les étoiles ou sous les lueurs des réverbères, la nuit qui révèle quelque chose de notre intérieur, de nos obsessions, et qui nous plonge dans les rêves. La seconde partie, « De l’intime au cosmos », est dédiée à un rapport plus cosmique et abstrait à la nuit, qui passe par l’observation des étoiles, l’interrogation sur la réalité de cette nuit, sur sa reproductibilité, et qui amène une réflexion quant à notre place dans l’univers.

SCÉNOGRAPHIE DE L'EXPOSITION

PLAN DE LA GALERIE 2 - PEINDRE LA NUIT

SALLES 1-3 : SE PERDRE DANS LA NUITSALLES 4-6 : HABITER LA NUITSALLES 7-10 : OBSESSIONS NOCTURNESSALLES 11-13 : LES YEUX INFINIS

SALLES 14-20 : LES MANGEURS D'ÉTOILESSALLES 21-24 : LA NUIT M'ENVELOPPE

PLAN DE LA GALERIE 3 - DE L'INTIME AU COSMOS

Conçue par Pascal Rodriguez, assisté de Perrine Villemur, la scénographie de l’exposition se veut immersive et accompagne l’expérience de la traversée de la nuit. La première galerie est dessinée comme une ville dans laquelle on déambule, jusqu’à arriver à son extrémité face à une grande abside dédiée au monde du rêve et aux liens entre le surréalisme et la nuit. Outre les installations spécifiques, de longs couloirs équipés de diffusion spatialisée du son offrent également une expérience multi-sensorielle.

La deuxième galerie est quant à elle dessinée avec plus de régularité et d’ouverture, notamment avec une très grande salle centrale consacrée aux grands formats matiéristes. L’exposition aboutit sur un cube noir monumental abritant un concept spatial de Lucio Fontana. La baie vitrée de la galerie 3 permet d’observer la ville et ses lumières le soir.

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PEINDRE LA NUIT

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Winslow Homer, Nuit d'été, 1890

Peindre l’effet et rendre perceptible la sensation du corps de l’observateur dans la nuit, voilà ce à quoi s’est attelé le peintre américain Winslow Homer. Dans Nuit d’été, chef-d’œuvre énigmatique du genre du nocturne, il combine à la fois une lueur naturelle, celle de la pleine lune qui bien qu’hors cadre se laisse deviner, énorme, par son reflet sur l’eau, et une lueur artificielle, vraisemblablement un lampadaire, lui aussi hors champ, projetant les ombres de deux danseuses au sol. Un groupe de spectateurs est devenu un amas sombre, et au premier plan se dresse un plancher en bois, comme pour renforcer la théâtralité et la sonorité de la scène. Inévitablement, le regard du spectateur vacille, il chancelle comme les ombres des danseuses.

La nuit se définit d’abord par un dérèglement des sens, principalement l’altération de la vision, qui crée un vertige, au sens propre comme au sens figuré. Les détails s’estompent, les ombres s’allongent, les formes deviennent des masses obscures et l’espace se redresse, car il n’a plus de ligne d’horizon. Il faut avancer à tâtons, ou s’abandonner à ce vertige dramatique. Certains motifs nocturnes vont traverser les époques. C'est notamment le cas de l’arbre, forme versatile : découpé précisément le jour et devenant une masse sombre à dompter la nuit ; ou des reflets aquatiques, doublant le peu de luminosité et faisant écho aux transformations optiques nocturnes (ondulations, perte d’acuité, trouble). Le paysage nocturne se transforme et nous transforme.

En entrant dans l’exposition, le visiteur est confronté à une salle en apparence entièrement noire, qui se révèle une fois l’œil habitué à l’obscurité, être un espace de projection : une vidéo de Jennifer Douzenel montre de minuscules lucioles, formant comme une carte du ciel vivante, en mouvement permanent.

PEINDRE LA NUITPREMIÈRE PARTIE, GALERIE 2

© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

« Au clair de la lune, près de la mer, dans les endroits isolés des campagnes, l’on voit, plongé dans d’amères réflexions, toutes les choses revêtir des formes jaunes, indécises, fantastiques. L’ombre des arbres, tantôt vite, tantôt lentement, court, vient, revient, par diverses formes, en s’aplatissant, en se collant contre la terre. »Comte de Lautréamont, Les chants de Maldoror, 1890

1. SE PERDRE DANS LA NUIT

Adrian Ghenie, La fin du Romantisme [The End of Romanticism], 2009 Huile sur toile, 210 x 140 cm Courtesy of P. Duménil

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PEINDRE LA NUIT

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Amédée Ozenfant, Gratte-ciel éclairé, 1950

Amédée Ozenfant, lors de son exil à New York entre 1938 et 1955, découvre une ville lumineuse et verticale. Se détachant du purisme ayant fait sa renommée en Europe, Ozenfant offre des vues hallucinées de gratte-ciels éclairés, mêlant différents plans, différentes perspectives et échelles, ombres et halos. Le fond des tableaux est dominé par une matière informe à la palette brune rougeâtre, comme l’expression de la pollution lumineuse, celle-là même qui empêche de voir les étoiles dans une ville fortement éclairée. Au-delà de la description d’une sensation urbaine, Ozenfant exprime aussi une vision cosmique. Les éclats lumineux sont comme autant d’appels dans la nuit. L’orthogonalité et la verticalité des villes américaines, l’importance de la vue aérienne ou d’un point de vue élevé, qui apporte un nouveau regard sur ces constellations tombées au sol, renforcent le caractère d’abstraction des métropoles la nuit.

Cette même sensation d’un vertige et d’une théâtralisation de la nuit se retrouve dans les scènes urbaines tout au long du xxe siècle. Loin de la traditionnelle opposition entre une nuit romantique et mélancolique, sous les étoiles à la campagne, vouée à disparaître, et une nuit urbaine éclairée, dédiée au travail et aux plaisirs, la nuit est avant tout le lieu d’une expérience sensorielle différente, même dans la métropole : halos, reflets, vibrations, clignotements créent un vocabulaire abstrait qui traduit ce vertige propre à la nuit, royaume de l’indistinct.

« Qu’est ce qui fait finalement la publicité à ce point supérieure à la critique ? Non pas ce que disent les lettres en néon rouge, mais la plaque de feu qui les reflète sur l’asphalte. »Walter Benjamin, Sens Uniques, 1928

© ADAGP, Paris 2018 / © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

Claude Monet, Leicester Square, la nuit, 1900-1901 © Collection Larock-Granoff

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Georg Scholz, Scène de rue nocturne [Nächtliche Strassenszene], 1923 © Staatliche Kunsthalle Karlsruhe

« La lueur des réverbères, tranchant les ombres, ne les détruit pas, elle les rend plus saillantes : c’est le clair-obscur des grands peintres ». Restif de la Bretonne, Les Nuits de Paris, 1788-89

Au début du xixe siècle, l’éclairage public au gaz fait son apparition en Europe, ainsi que les premiers réverbères et en 1879, l’électricité révolutionne l’atmosphère nocturne, tant urbaine que domestique. Les artistes se sont emparés de cette nouvelle lueur artificielle, l’ont exaltée (« il faut détruire le clair de lune ! » lance le futuriste Marinetti). Au bout de quelques décennies, la perception de la nuit urbaine change. Cet éclairage nocturne a fini par révéler ce que le jour cache : les vices de l’Homme. La nuit est habitée de toute sorte de personnages hors-normes qui font des apparitions, entre inquiétante étrangeté, criminalité et fièvre des nuits cosmopolites, lors desquelles tout est possible. Les scènes de rue à la hauteur du regard, très nombreuses dans le premier quart du xxe siècle, prennent des allures de témoignage et de critique sociale violente, notamment avec l’Expressionnisme allemand et la Nouvelle Objectivité.

2. HABITER LA NUIT

Auguste Elysée Chabaud, Hôtel-Hôtel, 1907-1908

En France, un artiste trop méconnu fait véritablement un pont entre l’intérêt formel et l’intérêt social de la nuit : Auguste Elysée Chabaud. Entre 1907 et 1914, Chabaud vit à Paris et se lie d’amitié avec les principaux tenants de l’avant-garde européenne, exposant ses paysages et scènes de rue au Salon des indépendants, au Salon d’Automne, à la Neue Secession Berlinoise en 1910 ou à la galerie Bernheim-Jeune en 1912. Néanmoins, ce n’est que bien plus tard, dans les années 1950, que l’on découvre un autre versant de son travail : les scènes nocturnes de la période 1907-1911, qu’il avait décidé de ne pas montrer auparavant. Chabaud est, dans le secret, le peintre des nuits parisiennes. Il invente un vocabulaire plastique d’une grande force et radicalité, entre Fauvisme et Expressionnisme : rues aux contrastes prononcés, enseignes criardes de cabarets à Montmartre, hôtels, portraits crus de belles de nuit aux yeux aguicheurs ... Chabaud réalise une synthèse et une simplification des éléments qui transmettent bien plus qu’un point de vue : le spectateur a la sensation d’être un passant au regard stimulé de toutes parts. Ainsi dans le remarquable Hôtel-Hôtel, la rue s’anime et résonne : l’appel des néons Hôtel-Hôtel, comme une tentation répétée par l’écho et le clignotement, l’œil d’une femme, une silhouette de prostituée dans l’embrasure. L’espace urbain fait naître un nouveau langage chez Chabaud qui présente de nombreuses affinités avec l’esthétique du collage. Ces peintures partagent une qualité avec les photographies de Paris la nuit de Brassaï : elles sont sonores. En regardant un Chabaud, on entend le son des boulevards, ou au contraire le silence des ruelles et les lointains échos des intérieurs éclairés.

Musée de l'Annonciade, Saint-Tropez, © ADAGP, Paris 2018 © Photo : Pierre-Stéphane Azema

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PEINDRE LA NUIT

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Lee Krasner, Créatures nocturnes [Night creatures], 1965

C’est un psychanalyste qui conseille à Lee Krasner de se guérir de ses insomnies par le dessin et la peinture. En 1956, la mort accidentelle de Jackson Pollock, avec qui elle était mariée, va profondément transformer sa manière de peindre. Alors qu’elle traverse une période difficile psychologiquement, elle est victime d’insomnies et va donner naissance à la série des « Umber and white paintings » dans la première moitié des années 1960, Umber faisant référence au pigment Terre d’Ombre, une ocre sombre. Son ami et poète Richard Howard nomme bientôt cette série les « Night Journeys », ou voyages nocturnes. La nuit, Lee Krasner devient une autre peintre que le jour. « J’entrais en profondeur dans quelque chose qui n’était pas facile ni agréable. En réalité, j’ai peint beaucoup de ces œuvres parce que je n’arrivais pas à dormir la nuit. J’ai été fatiguée de lutter contre l’insomnie et ai essayé de peindre à la place. Et j’ai réalisé que si j’allais travailler la nuit, je devrais éliminer complètement la couleur, parce que je ne peux pas traiter de la couleur sans lumière naturelle. »1 C’est Howard qui va généralement donner les titres aux œuvres une fois terminées : Night Watch (la ronde de nuit), Night Birds (oiseaux de nuit), Cobalt Night (la nuit de cobalt). Beaucoup des œuvres nocturnes de Lee Krasner font surgir des formes d’un chaos primordial, et les ocres et les bruns ne sont pas sans rappeler l’art rupestre. Entre abstraction et visions figuratives, apparitions furtives, l’écriture nocturne de Krasner laisse parfois se deviner des formes animales, comme dans Night Creatures. Ce tableau convoque un souvenir d’enfance, une peur nocturne, la sensation qu’une chose, « mi-homme, mi-bête »2, la regarde puis saute par la fenêtre de sa chambre. Utilisant cette pratique comme une thérapie, la peintre dira que « c’est comme si vous descendiez encore plus loin, en sortant quelque chose de l’inconscient, du subconscient, ou de quelque zone dans laquelle vous puisez, comme on peut faire dans un rêve. »3

1 Entretien avec Richard Howard, in Lee Krasner : Umber paintings 1959-1962, New York, Robert Miller Gallery, 19932 Entretien avec Eleanor Munro, in Originals : American Women Artists, New York, Da Capo, 1979 3 Ibid (Howard, 1993)

Avery Singer, Sans titre [Untitled], 2017 Courtesy the artist : Kraupa-Tuskany Zeidler, Berlin : Private Collection, Taiwan © Photo : Thomas Mueller

La ville, passée une certaine heure, renvoie l’artiste face à sa solitude dans l’atelier. Insomniaques maladifs ou en quête d’inspiration, les peintres de la nuit sont traversés par des obsessions : quête d’un langage intérieur, dialogue avec des ombres qui s’animent, écriture automatique, exercices de mémoire, résistance, tentation de l’alcool, parfois carburant de la nuit éveillée. Ces obsessions frôlent la mort, dont l’emblème est la phalène, compagnon de ces nuits d’errance au plus profond de soi, s’approchant souvent trop près de la flamme.

3. OBSESSIONS NOCTURNES

« Mais rien ne traduisait ce présent sans issue et sans repos comme l’ancienne phrase qui revient intégralement sur elle-même, étant construite comme un labyrinthe dont on ne peut sortir, de sorte qu’elle accorde si parfaitement la forme et le contenu de la perdition : in girum imus nocte et consumimur igni. Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu. » Guy Debord, in girum imus nocte et consumimur igni, 1978

New York, Collection of the Metropolitan Museum of Art © ADAGP, Paris 2018, © Photo : The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / Image of the MMA

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PEINDRE LA NUIT

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Henri Michaux, Le Prince de la nuit, 1937

Le Prince de la nuit, c’est précisément le titre d’une gouache d’Henri Michaux de 1937, l’année où il commence à peindre. « Prince de la nuit, du double, de la glande aux étoiles, / du siège de la Mort, / de la colonne inutile, / de l’interrogation suprême ; / Prince de la couronne rompue, / du règne divisé, de la main de bois. / Prince pétrifié à la robe de panthère. / Prince perdu. »1 Ce prince perdu aux allures d’Inca, avec son singe sur l’épaule et un visage qui se confond avec une tête de mort, c’est le portrait de celui qui résiste, qui échappe à la lumière. Prince perdu ? La nuit est pourtant une zone de résistance collective. Sur le mur de Berlin, on a pu lire le graffiti : « Vous avez le pouvoir, nous avons la nuit. » (Ihr habt die Macht / doch wir haben die Nacht), et sur les murs de l’Italie des années 1970, on a pu lire celui-ci, adressé notamment aux prisonniers et repris dans un néon de Claire Fontaine : « Nous sommes avec vous dans la nuit. » (Siamo con voi nella notte).1 Henri Michaux, Peintures, Paris, G.L.M., 1939

« Quand on ne veut pas se ranger dans la clarté trompeuse du monde à l’envers, on passe en tout cas, parmi ses croyants, pour une légende controversée, un invisible et malveillant fantôme, un pervers prince des ténèbres. Beau titre, après tout : le système des lumières présentes n’en décerne pas de si honorable. » Guy Debord, in girum imus nocte et consumimur igni, 1978

Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © ADAGP, Paris 2018 © Photo : Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

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PEINDRE LA NUIT

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« Plus divins que les étoiles scintillantes nous semblent les yeux infinis que la nuit a ouverts en nous » écrit Novalis dans ses Hymnes à la nuit en 1800, qui seront l’une des références phares des surréalistes dans les années 1920. La nuit, porte ouverte sur un monde intérieur qui met en sommeil la raison, qui est prêt aux apparitions et aux métamorphoses, est le lieu de la révolution surréaliste. Le projet de « piéger le soleil » hante ces artistes qui se délectent de la nuit, non comme un lieu de divertissement mais comme le royaume de l’inconscient, de l’errance et du rêve. La nuit devient une matière, le noctambulisme un acte créateur et libérateur.

4. LES YEUX INFINIS

Max Ernst, Vision provoquée par l'aspect nocturne de la Porte Saint-Denis, 1927

Les apparitions doubles sont au cœur de peintures et dessins surréalistes, notamment chez Max Ernst, qui par des techniques telles que le frottage ou la décalcomanie, laisse surgir des formes inattendues. Ainsi, de manière saisissante, la Porte Saint-Denis prend l’apparence d’une forêt, comme si l’errance nocturne ramenait la nature en ville – et l’on sait que la forêt est aussi dense et obscure que la nuit. Par son appétence pour une nuit tant naturelle qu’intérieure, qui permet à l’esprit d’emprunter les voies obscures de l’imagination, et de s’écarter du chemin clair de la raison, le surréalisme renoue avec le Romantisme. Les surréalistes vont admirer Victor Hugo lorsqu’il laisse libre cours à son imagination dans ses visions crépusculaires ou qu’il voit à la surface de la lune un Promontoire des songes. La lune, phare des nuits romantiques, est réhabilitée par les surréalistes. Max Ernst, crée des cadrans lunaires ou des sculptures pensées pour êtres vues à la lueur de la lune (Les asperges de lune, 1935). Man Ray chante la lumière lunaire, apposant à côté de sa signature en guise de 0 le symbole de l’infini (À la lumière lunaire, 194∞). La lune retrouve son rôle antique, elle éclaire les rêves et permet les métamorphoses.

« Tout ce qui nous inspire n’a-t-il pas les couleurs de la Nuit ? » Novalis, Hymnes à la Nuit, 1800

Man Ray, À la lumière lunaire, 1948 Collection privée, courtesy Andrew Strauss, Paris, © Man Ray Trust © ADAGP Paris 2018

Collection particulière, © ADAGP, Paris 2018

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PEINDRE LA NUIT

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Paul Klee, Croissance [Pflanzenwachtsum], 1921

Si l’obscurité ne fait pas la nuit, l’absence de lumière, loin de n’être que négative, se trouve liée à l’idée de création, ramenant aux mythes fondateurs de la plupart des civilisations, qui font émerger la vie d’une nuit originelle dont le lointain souvenir se laisse quotidiennement rappeler. C’est l’intuition de Baudelaire : « Et cette immense nuit, semblable au vieux Chaos. »1 Retourner à la nuit, s’abandonner à la nuit, c’est retrouver ce terreau fertile duquel toute chose naît. Au Bauhaus, Paul Klee cherche à traduire picturalement la croissance nocturne de ses plantes. La sculpteur Louise Nevelson n’aura de cesse de cultiver des jardins d’ombres organiques qui émergent de l’obscur et qu’elle éclaire d’une lumière lunaire dès sa première exposition en 1958. Se connecter à la nuit, c’est se rapprocher d’un état primitif, incontrôlé, prêt à recevoir toute germination. La nuit, nous nous rendons à la nature.1 Charles Baudelaire, De profondis clamavi, in Les Fleurs du Mal, 1857, Paris, Auguste Poulet-Malassis

« Nous sommes quelques hommes qui proclamons que la vie telle que la civilisation occidentale l'a faite n'a plus de raisons d'exister, qu'il est temps de s'enfoncer dans la nuit intérieure afin de trouver une nouvelle et profonde raison d'être. » André Masson Lettre à André Breton du 2 septembre 1925

Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Service de la documentation photographique du MNAM-Centre Pompidou, MNAM-CCI / Dist. RMN-GP, © Droits réservés

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PEINDRE LA NUIT

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DE L'INTIME AU COSMOSDEUXIÈME PARTIE, GALERIE 3

La contemplation d’un ciel étoilé, fenêtre ouverte sur l’univers, s’accompagne d’un autre type de vertige, vertige de l’échelle et du point de vue, vertige cosmique. Le désir de se relier aux étoiles, de tisser un fil d’Ariane céleste, voire de « manger les étoiles », que l’on retrouve à de nombreuses reprises chez les artistes au xxe siècle, fait écho au désir de maîtriser ce mouvement cosmique permanent, tel un démiurge, ou plus modestement, de signifier que l’on en fait partie – une intuition que l’astronomie et l’astrophysique moderne ont vérifié : nous sommes issus et composés de poussière d’étoiles.

5. LES MANGEURS D'ÉTOILES

« La vue des étoiles me fait toujours rêver aussi simplement que me donnent à rêver les points noirs représentant sur la carte géographique villes et villages. Pourquoi, me dis-je, les points lumineux du firmament seraient-ils moins accessibles que les points noirs sur la carte de France ? Si nous prenons le train pour nous rendre à Tarascon ou à Rouen, nous prenons la mort pour aller dans une étoile. » Vincent Van Gogh, Lettre à Théo, 9 ou 10 juillet 1888

Pablo Picasso, Femme nue couchée (ou : Nu étoilé), 1936 Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Succession Picasso 2018, © Photo : Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

Peter Doig, Voie lactée [Milky Way], 1989-1990

Cette mécanique à la fois simple, logique, quotidienne, et complexe, hasardeuse, inexpliquée, est à l’origine du vertige cosmique : lorsque le soleil se retire et que la nuit tombe, le lointain se dévoile, à l’infini. Le passé se révèle, le futur se devine. En peinture, ce vertige cosmique s’exprime moins par une verticalité que par une horizontalité et une profondeur. Ainsi, dans la Voie lactée, 1989-1990, Peter Doig compose un paysage tout en longueur où l’échelle est cruciale. La voie lactée et les arbres sont dédoublés par leur reflet immobile et silencieux sur l’eau, la Terre a disparu, réduite à une fine ligne d’horizon blanche. Le sentiment de gigantisme de la scène est renforcé lorsque l’œil aperçoit au centre, un petit canoë à la dérive, probablement inspiré par la scène finale du film d’horreur Friday the 13th (1980). Dans ce rapport d’échelle, on retrouve la puissance mystique de la nature exprimée par Friedrich, Van Gogh ou Munch.

Collection de l'artiste © Peter Doig. All Rights Reserved, DACS/Artimage 2018. Photo: Jochen Littkemann / ADAGP Paris, 2018

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PEINDRE LA NUIT

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Le ciel étoilé résiste à la reproduction. Il échappe à l’immobilité. Il change de définition à mesure que l’espace est exploré. Dès lors, comment capter l’essence de cette nuit qui échappe ? En faisant disparaître l’image, au profit de la matière, de l’informe, de la sensation, de l’espace, du vide, l'artiste approche la substance de la nuit. « La nuit, écrit Merleau-Ponty dans la Phénoménologie de la perception, n’est pas un objet devant moi, elle m’enveloppe, elle pénètre par tous mes sens, elle suffoque mes souvenirs, elle efface presque mon identité personnelle. »

6. LA NUIT M'ENVELOPPE

Augusto Giacometti, Ciel étoilé (Voie lactée) [Sternenhimmel (Milchstrasse)], 1917 Bünder Kunstmuseum Chur, Schenkung aus Privatbesitz

Gerhard Richter, Constellation [Sternbild], 1969

La nuit n’a de cesse d’osciller entre matière et image. Augusto Giacometti donne sa vision de la voie lactée : entre surface, peau végétale, et profondeur obscure. Dans les années 1960, Gerhard Richter réalise des toiles sombres aux gestes bruts, qui forment avec du recul – c’est le spectateur qui doit se mouvoir pour trouver le point de vue idéal – l’illusion d’un ciel étoilé. La nuit résiste et, si elle se transforme, elle ne s’épuise jamais. La peinture s'essaie à cette alchimie pour devenir substance nocturne.

Museum Frieder Burda, Baden-Baden, © Gerhard Richter 2018 (24042018)

« Dans le jour, nos yeux sont arrêtés par un inscrutable (le soleil, que l’on ne peut regarder en face), dans une nuit, ils sont entraînés plus loin par le fait qu’il y a toujours davantage à contempler que ce que l’on a déjà vu. (…) L’infini du ciel étoilé ne se laisse pas totaliser dans une image. (…) Les deux facultés qui rendent la connaissance possible sont tenues en échec : l’entendement est incapable de dénombrer les étoiles, l’imagination ne parvient pas à les disposer dans une figure. C’est donc « le ciel étoilé » tel qu’on le voit, sans souci de le connaître, qui éveille un sentiment de sublime. Le sublime de la nuit enseigne à l’Homme qu’il possède une autre destination que le savoir. » Michael Fœssel, La Nuit, 2017

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PEINDRE LA NUIT

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L’exposition se termine par la reconstitution à l’échelle d’une Ambiance spatiale monumentale de Lucio Fontana réalisée en 1967. Le visiteur est amené à entrer dans cette nuit artificielle, où « le sens de la mesure et du temps n’existe plus. »

Lucio Fontana, Ambiance spatiale [Ambiente spaziale], 1967

Lucio Fontana réussit à se défaire de la matière pour plonger dans l’infini. « Mes entailles, dit l'artiste dans une interview accordée à la revue Vanità, en 1962, sont par-dessus tout une expression philosophique, un acte de foi dans l'infini, une affirmation de spiritualité. Quand je m'assois devant l'un de mes tagli, (...) je me sens un homme libéré de l'esclavage de la matière, un homme qui appartient à la grandeur du présent et du futur. » La révélation de Fontana se produit lorsqu’il découvre l’astrophysique, qui démontre que l’Homme est infiniment petit, et qui rend caduque l’idée de perspective. La nouvelle dimension infinie du cosmos, pour arriver sur la toile, doit la traverser, elle ne saurait se contenter d’une image contenue dans un premier plan ou un arrière-plan. Les formes les plus abouties de sensations cosmiques chez Fontana sont ses ambiances spatiales, qui abolissent les questions d’échelle, de mesure et de temps, le visiteur étant plongé dans un espace sans repères, baigné de lumière noire. « C’est la libération de la matière. (...) Mon art est basé sur cette pureté, sur une philosophie du rien, qui n’est pas un rien destructeur, mais un rien créateur. »

« Comme tu me plairais, ô Nuit, sans ces étoiles Dont la lumière parle un langage connu ! Car je cherche le vide, et le noir, et le nu ! » Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1840-1857

Installation © Fondation Lucio Fontana, Milano / by SIAE / ADAGP, Paris, 2018

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PEINDRE LA NUIT

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EN ÉCHO À L'EXPOSITION

Pour Peindre la nuit, le peintre Harold Ancart a été invité par le Centre Pompidou-Metz à investir d’une peinture monumentale, de près de 15 mètres de long et 5 mètres de haut, l’extrémité de la Galerie 1, correspondant à la baie vitrée au dessus de l’entrée du centre d’art. L’artiste belge a conçu une peinture-paysage énigmatique, comme un signe visible depuis le parvis des droits de l'Homme, une peinture qui se dévoile le jour mais qui prend surtout vie la nuit par son éclairage, et qui stimule notre imagination. Entre minimalisme et exubérance, figuration et abstraction, dessin et peinture, Harold Ancart évoque un paradis perdu ou un futur prophétique. Dans un monde sans présence humaine, les cieux sont devenus noirs, la ligne d’horizon s’efface, tandis que des formes rappelant une flore tropicale se dressent au premier plan, comme des sentinelles tournées vers cette nuit qui approche. Avec le soutien de la galerie C L E A R I N G, New York / Bruxelles et David Zwirner, Londres.

Le Centre Chorégraphique National – Ballet de Lorraine, et le Centre Pompidou-Metz sont partenaires dans le cadre du dispositif du Ministère de la Culture « Artiste associé ». Cette année, c’est une collaboration d’un genre inédit qui s’élabore entre les deux structures. Le peintre, graveur et sculpteur Jérémy Demester, né en 1988, invité à l’occasion de l’exposition Peindre la nuit, crée pour la première fois une œuvre scénique. Nourri de ses voyages au Bénin, où il a pu être initié à des rites nocturnes vaudous, mais également de ses origines gitanes qui le ramènent au flamenco, il présente le fruit de cette collaboration explosive lors d’une nocturne au Centre Pompidou-Metz. Dépassant les cadres habituels, les danseurs du CCN deviennent ses pinceaux et l’artiste travaille avec le corps de ballet comme devant une toile vierge.

PREMIÈRE LE 6 DÉCEMBRE 2018

Une peinture monumentale créée pour la baie vitrée de la façade du Centre Pompidou-Metz

Une peinture dansée / une danse peinte : collaboration exceptionnelle entre un artiste plasticien et le CCN-Ballet de Lorraine

Harold Ancart, Untitled (the great night), 2018 Oil and pencil on canvas, 180 x 530 inches Courtesy CLEARING, New York / Brussels and David Zwirner, London Photo © JSP Art Photography

© Courtesy de l'artiste et de la Galerie Max Hetzler, Berlin | Paris | Londres

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PEINDRE LA NUIT

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CENTRE POMPIDOU-METZ – Comment est née l’idée de cette exposition ?

JEAN-MARIE GALLAIS – L’idée est venue en faisant le constat qu’il n’existe à peu près aucun musée de peinture au monde qui ne possède pas au moins une scène de nuit. Certains nocturnes anciens ont la puissance d’une peinture moderne, parce que l’artiste a dû simplifier les formes, abandonner la perspective, utiliser des effets, finalement aller vers une forme de pré-abstraction. C’est ce pouvoir de la nuit qui m’a d’abord intrigué. Puis je me suis rendu compte qu’avec la modernité, un nouveau rapport à la nuit s’est construit, elle est omniprésente et participe même des évolutions plastiques du début du siècle. En outre, les artistes travaillent souvent la nuit, en parlent, et chez certains ce rythme impacte leur œuvre. Certains artistes se définissent par la nuit. Plus j’ai pensé à ce sujet, plus je me suis enfoncé dans ses profondeurs et ses vertiges, ce que j’ai voulu transmettre à travers cette exposition.

CP-M – Pourquoi consacrer une exposition au thème de la nuit aujourd’hui ?

JMG – Je pense que c’est un sujet capital, qui dépasse d’ailleurs le champ de l’art, si évident (nous éprouvons et connaissons tous la nuit !) qu’il n’a finalement pas été beaucoup exploré jusqu’ici. La nuit est au cœur de débats actuels et de paradoxes dans beaucoup de domaines. Elle fait figure d’héritage préhistorique. D’ailleurs en 1992, l’Unesco a classé le ciel étoilé dans la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Elle se retrouve cependant menacée par l’industrialisation et la technologie, par l’activité humaine donc, en même temps qu’elle est porteuse de promesses pour le futur ! Revenir à un sujet aussi vaste que la nuit permet de poser des questions essentielles sur notre condition et notre place dans l’univers, mais aussi sur le rôle et le pouvoir de l’art. Que peut la peinture ? Comment a-t-elle développé des moyens pour « apprivoiser » la nuit ? Pour transmettre son mystère, ce sentiment que quelque chose nous dépasse et échappe à la raison ?

CP-M – Pourquoi s’être limité au médium de la peinture ?

JMG – L’exposition ne s’y limite pas strictement, on y trouve quelques photographes, des cinéastes et vidéastes, des sculpteurs ou des artistes ayant réalisé des installations, des écrivains également, mais il est vrai qu’à chaque fois, ces démarches ont été choisies parce qu’elles avaient un lien fort avec la peinture. La nuit est évidemment un thème essentiel dans l’histoire

3.CINQ QUESTIONS AU

COMMISSAIRE DE L'EXPOSITIONde la photographie ou du cinéma, nous lui consacrons d’ailleurs un cycle dans la programmation associée, mais la peinture, comme la musique, a cette capacité d’abstraction du réel qui la rend unique. La nuit n’est pas reproduite, elle est traduite sur une toile, voire recréée. Faire une exposition sur la nuit et l’art, c’est inévitablement parler de peinture car les expériences sont semblables : lorsque je regarde un ciel étoilé, mon œil doit s’habituer, s’accoutumer, et plus je le regarde, plus je vois de détails, pourtant toujours quelque chose m’échappe, ne se laisse pas expliquer clairement. C’est exactement ce qui se produit devant une peinture. Cette exposition invite à ralentir, à s’accoutumer, à comprendre comment un médium par essence bidimensionnel a mis au point des stratégies pour tenter de se saisir de cette substance immatérielle et enveloppante qu’est la nuit. Si vous passez en quelques secondes dans certaines salles de l’exposition, vous aurez l’impression d’avoir vu des monochromes noirs identiques. La peinture de nuit, comme le ciel étoilé, ne se laisse pas capter d’un coup d’œil, et ne se laisse pas reproduire facilement : l’expérience de l’œuvre est irremplaçable.

Roy Lichtenstein, Paysage lunaire [Moonscape], 1965 © Estate of Roy Lichtenstein New York / ADAGP, Paris, 2018

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Robert Delaunay, Paysage Nocturne (le fiacre), 1906-1907 © Collection particulière, Courtesy Galerie Louis Carré & Cie

CP-M – Comment se sont fait les choix des artistes et comment s’est dessiné le parcours ?

JMG – C’est une exposition d’un genre un peu particulier car il ne s’agit pas de retracer de manière encyclopédique une histoire qui serait précisément balisée, des liens entre peinture et nuit. C’est donc un parcours plus personnel, chacun aura sa propre expérience de l’exposition mais j’emmène le spectateur avec moi dans une déambulation nocturne. Le fil conducteur, c’est la notion de perception. Cette nuit, comme le peintre, je la vois, je l’écoute, je la sens et je la ressens. Il n’y a donc pas d’allégorie ou de métaphore. C’est avant tout mon corps face à la nuit. Le parcours s’est dessiné ensuite assez naturellement : cette perception, dans l’obscurité de la nuit, est altérée, nous donne le vertige, que ce soit à la campagne ou à la ville (section 1), puis l’œil s’accoutume et voit des apparitions, la face cachée de l’Homme (section 2), plus l’heure passe dans cette errance nocturne et plus la mélancolie d’un monde intérieur laisse son empreinte, faisant surgir des obsessions intimes (section 3) ou des hallucinations, des désirs, des pulsions et des rêves (section 4). Sur un autre niveau, la perception du ciel étoilé me donne d’abord l’impression de pouvoir toucher les étoiles, de faire partie de l’univers (section 5), avant de me rendre compte que cette nuit est impalpable, insaisissable (section 6). On oscille ainsi constamment entre les deux sens du titre : peindre dans l’obscur, représenter l’obscur. L’idée était de rythmer ce parcours de grandes installations immersives, et de laisser beaucoup de place et de temps aux œuvres, qui sont chacune de denses univers.

Raymond Jonson, La nuit, Chicago [The Night, Chicago], 1921 Courtesy of Michael Rosenfeld Gallery LLC, New York, NY © The Raymond Jonson Collection, University of New Mexico Art Museum, Albuquerque, NM / © Photo : courtesy of Michael Rosenfeld Gallery LLC, New York, NY

CP-M – Quels sont, selon vous, les « immanquables » de cette programmation ?

JMG – Nous avons eu la chance de pouvoir réunir des œuvres de très grands artistes, comme Leicester Square, la nuit de Monet, le Nu étoilé de Picasso, Sternbild de Gerhard Richter, Mysteries d’Ed Ruscha ou Milky Way de Peter Doig. Mais il y a aussi des peintres que le public découvrira, j’espère, avec intérêt et bonheur, car ils ont été assez rarement montrés. Je pense à la Pakistanaise Lala Rukh par exemple, ou aux Américains Morris Graves et Alma Thomas, mais aussi à Helen Frankenthaler ou Anna-Eva Bergman, dont nous présentons des grands formats. Pour ma part, cette exposition a été l’occasion de nombreuses découvertes : l’œuvre nocturne restée cachée pendant des décennies d’Auguste Elysée Chabaud,

ou la période américaine d’Amédée Ozenfant. La section surréaliste est également pleine de surprises et de découvertes. Et bien sûr, il y a des œuvres de plus jeunes artistes réalisées à l’occasion de l’exposition, qui sont exceptionnelles, de même que la très riche programmation associée, dans laquelle on retrouve un peintre aux manettes d’un ballet, une performance en collaboration avec des étoiles, des vidéos envoûtantes et des films qui sont de petites pépites de l’histoire du cinéma !

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PEINDRE LA NUIT

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4.LISTE DES ARTISTES PRÉSENTÉS

A

Etel Adnan

Darren Almond

Harold Ancart

Jean Arp

Geneviève Asse

B

Francis Bacon

Eugene Bennett

Anna Eva Bergman

Louise Bourgeois

Charbel-joseph H. Boutros

Brassaï

Victor Brauner

C

Patrick Caulfield

Vija Celmins

Auguste Elysée Chabaud

Vaclav Chochola

Bruce Conner

Joseph Cornell

Ann Craven

Henry Edmond Cross

Russell Crotty

José Cuneo

D

Raphaël Dallaporta

Robert Delaunay

Eugène Deslaw

Jason Dodge

Peter Doig

Jennifer Douzenel

Marcel Duchamp

E

Max Ernst

F

Jean Fautrier

Stephen Felton

Spencer Finch

Claire Fontaine

Lucio Fontana

Helen Frankenthaler

Wilhelm Freddie

G

Adrian Ghenie

Augusto Giacometti

Rodney Graham

Morris Cole Graves

George Grosz

Philip Guston

Brion Gysin

H

Raymond Hains

Simon Hantaï

Victor Hugo

I

Francisco Infante Arana

J

Marcel Jean

Raymond Jonson

K

Vassily Kandinsky

Alex Katz

Martin Kippenberger

Paul Klee

William Klein

Paul Kneale

Jannis Kounellis

František Kupka

L

Norman Lewis

Roy Lichtenstein

M

René Magritte

Georges Malkine

André Masson

Henri Michaux

Joan Miró

Joan Mitchell

Piet Mondrian

Claude Monet

Monsù Desiderio (François

de Nomé, dit)

Robert Morris

N

Alice Neel

Louise Nevelson

Olaf Nicolai

Navid Nuur

O

Marcel Odenbach

Amédée Ozenfant

P

Philippe Parreno

Pablo Picasso

Pratchaya Phinthong

R

Man Ray

Gerhard Richter

Hans Richter

Raymond Roussel

Lala Rukh

Ed Ruscha

S

Georg Scholz

Fiete Stolte

George Shiras

Avery K. Singer

Jan Sluijters

Paolo Sorrentino

Léon Spilliaert

Edward Steichen

Alfred Stieglitz

T

Alma Woodsey Thomas

Ida Tursic et Wilfried Mille

U

Umbo

V

Felix Edouard Vallotton

Kees Van Dongen

Jean-Luc Verna

W

Michael John Whelan

Y

Daisuke Yokota

Liste sous réserve de modifications

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PEINDRE LA NUIT

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5.LE CATALOGUE

Le catalogue de l’exposition, publié par le Centre Pompidou-Metz sous la direction de Jean-Marie Gallais, est un riche ouvrage illustré qui dépasse le corpus exposé pour retracer une histoire des liens entre la peinture et la nuit au xxe siècle et aujourd’hui. Il comporte un essai inédit du philosophe Michaël Fœssel, Inévidences nocturnes, et une étude approfondie du sujet par le commissaire de l’exposition.

En outre, le Centre Pompidou-Metz publie dans le cadre de l'exposition un livre d’artiste pour enfants, La nuit est ton guide, écrit et dessiné par l’artiste néerlandais d’origine iranienne Navid Nuur.

Peindre la nuit

MICHAËL FŒSSEL, INÉVIDENCES NOCTURNES

« Le soleil se couche et la nuit tombe. Selon cette dramaturgie, le crépuscule est semblable à une chute qui se joue quotidiennement. À la manière d’un arrêt, la nuit s’abat sur ce qui n’a pas été fait aujourd’hui et qui est remis au lendemain. Cet adieu au possible ne va pas sans mélancolie. Le coucher du soleil provoque souvent une tristesse devant un monde qui disparaît, et dont on pressent qu’il pourrait ne jamais revenir. À son commencement, la nuit oscille entre inquiétude morale et accablement des sens. On la craint parce que l’obscurité réduit nos pouvoirs et autorise les manigances des autres. On la regrette parce qu’elle met un terme à une lumière qui permet d’agir et d’espérer. (...)

Mais la rançon de cette universalité du diurne n’est-elle pas la monotonie ? Dans un jeu de langage où le « jour » est l’unité de compte du temps humain, la nuit fait figure d’exception. Elle est ce qui diffère, se distingue et se soustrait à l’ordinaire. Lorsque le narrateur dit « cela s’est passé une nuit », son récit suscite l’intérêt que l’on porte aux événements inhabituels. Lorsque le peintre affronte le nocturne, on lui prête le pouvoir peu commun de sonder l’invisible. La nuit prend alors l’avantage que le singulier possède sur l’universel. À celui qui y entre, elle promet de l’inédit. » Extrait du catalogue

MICHAËL FŒSSEL, INÉVIDENCES NOCTURNES « Il n’y a pas de nuit noire. Le noir absolu est le fantasme de la nuit, tout comme une lumière éternelle est le fantasme du jour. En vérité, la nuit commence lorsque le noir est traversé par des couleurs. Rien ne le montre mieux que l’acte de peindre. Henri Michaux décrit l’apparition d’une nuit par le geste de placer des couleurs sur une feuille noire : « Dès que je commence, dès que se trouvent mises sur la feuille de papier noir quelques couleurs, elle cesse d’être feuille et devient nuit. Les couleurs posées presque au hasard sont devenues des apparitions … qui sortent de la nuit. »1 Le noir devient « nuit » lorsqu’il est traversé par des traits de couleur qui évoquent le scintillement des étoiles ou le lustre des lampadaires. Il en va du noir de la nuit comme de celui que l’on « voit » lorsque l’on ferme les yeux : il est traversé par des lignes et des points de couleur. Il ne faut donc pas dire que la nuit empêche de voir, ni qu’elle abolit la conscience. Au contraire, elle est un « fond » qui permet au sujet de percevoir les couleurs et les lumières autrement qu’en plein jour. »1 Henri Michaux, Émergences-Résurgences, Paris, Champs-Flammarion, 1987, p. 20-21

Extrait du catalogue

FORMAT : 22 x 30 CMNOMBRE DE PAGES : 240 (PLUS DE 260 ILLUSTRATIONS)LANGUE : FRANÇAISPRIX : 39 EUROSDATE DE PARUTION : SEPTEMBRE 2018

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PEINDRE LA NUIT

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JEAN-MARIE GALLAIS, LE VERTIGE DE LA NUIT« Le temps de la nuit offre différentes perspectives, au sens propre comme au sens figuré. Royaume de l’indistinction, c’est aussi un moment de révélation. Elle apaise autant qu’elle inquiète. Peindre serait-il un moyen d’apprivoiser la nuit, de la faire sienne ? Les anglo-saxons emploient le terme « night painter » : on est un peintre de la nuit ou on ne l’est pas. Noctambule ou insomniaque, le night painter répond au mythe romantique du poète ou de l’artiste vivant en décalage de la norme et créant dans la solitude de l’atelier aux heures tardives, tandis que le jour est pour lui désespérément improductif. »Extrait du catalogue

JEAN-MARIE GALLAIS, LE VERTIGE DE LA NUIT« Le peintre travaille directement avec la matière de la nuit. Mise en abîme de cette sensation d'indiscernabilité, la peinture nocturne se présente, elle aussi, comme une expérience résistant à la reproduction. Non seulement la peinture est une nuit, mais la nuit est une peinture : « Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles où vivent, jaillissent de mon œil par milliers, des êtres disparus aux regards familiers, »1 écrit Baudelaire. La nuit est un tableau abstrait ou surréaliste, précisément parce que s’y joue cette indistinction des formes, théâtre d’apparitions. Dans son essai sur la peinture cubiste, Jean Paulhan raconte comment, rentrant tard, et pour ne pas réveiller sa femme endormie, il décide de « donner un coup de lumière » très rapide afin d’avoir un aperçu des obstacles. Il avance à tâtons dans le noir : « Il me vint un curieux sentiment. C'est que j'avais traversé l'espace d'un tableau moderne. »2

1Charles Baudelaire, Obession dans Les Fleurs du mal, Paris, Poulet-Malassis et De Broise, 18572Jean Paulhan, Petite aventure en pleine nuit, in La peinture cubiste, Œuvres complètes, V, Claude Tchou, p. 76-78

Extrait du catalogue.

Vija Celmins, Sans titre n°17, 1998 Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Vija Celmins, Courtesy Matthew Marks Gallery © Photo : Centre Pompidou, MNAP-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

Helen Frankenthaler, Observer les étoiles [Star Gazing], 1989 © 2018 Helen Frankenthaler Foundation, Inc. / © ADAGP, Paris 2018

Œuvre présentée avec le soutien de la Fondation Helen Frankenthaler

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PEINDRE LA NUIT

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6.PROGRAMMATION ASSOCIÉE

Tout au long des six mois d’ouverture, l’exposition Peindre la nuit s’accompagne de plusieurs programmes associés conçus comme les prolongements de l’expérience de la visite et organisés selon une logique de « temps forts ».

Le Centre Pompidou-Metz propose une fois par mois pendant la durée de l’exposition une soirée exceptionnelle, permettant de visiter l’exposition hors des horaires habituels, et de venir à la nuit tombée pour vivre une autre expérience, permettant une immersion accrue et conférant à la visite une atmosphère particulière, en synergie avec le thème de l’exposition.

LES NOCTURNES : « SIX NUITS AU MUSÉE »

JEU. 08.11NOCTURNE #1 : LA NUIT DU HIBOUInterventions musicales du Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz MétropoleInstallation sonore de Zad Moultaka Rencontre avec le philosophe Michaël Fœssel

JEU. 06.12NOCTURNE #2 : LA NUIT SACRÉEInterventions musicales du Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz MétropoleCréation de Jérémy Demester pour le CCN-Ballet de Lorraine (danse)

JEU. 10.01NOCTURNE #3 : LA NUIT ÉTOILÉEInterventions musicales du Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz MétropoleRencontre avec l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan Nombrer les étoiles, spectacle d'Alban Richard (danse)

JEU. 07.02NOCTURNE #4 : LA NUIT DES MYSTÈRESInterventions musicales du Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz Métropole Piano nocturne, concert de piano de Thérèse Malengreau

JEU. 07.03NOCTURNE #5 : LA NUIT COUCHÉEInterventions musicales du Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz MétropoleStéphane Garin / Ensemble 0 et ses invités, concert toute la nuit (23:00-06:00)

JEU. 04.04NOCTURNE #6 : LA NUIT SILENCIEUSEInterventions musicales du Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz MétropoleVidéo projection de Madeline HollanderConcert-performance de Jeff Mills (sous réserve)

Chacune de ces nocturnes est l’occasion pour le Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz Métropole d’investir les lieux pour des programmes musicaux donnés devant les œuvres ou dans la pénombre de la scénographie. Le centre d’art s’anime la nuit grâce à ces interventions qui font écho aux sections de l’exposition : vertige des sens, rythmes et présences, obsessions nocturnes, les yeux infinis, reliés aux étoiles, la nuit m’enveloppe.

Chacune des nocturnes donne aussi lieu à une invitation, avec laquelle la soirée se prolonge dans l’exposition, le Studio ou l’Auditorium Wendel.

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PEINDRE LA NUIT

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La nuit nous fait voyager dans le temps, comme Alban Richard avec Nombrer les étoiles, véritable plongée dans la nuit médiévale et la forme de la ballade, genre d’une grande sensibilité. Dans Nombrer les étoiles, la danse et la musique sont intrinsèquement liées, le mouvement est composé à partir de la rythmicité des poèmes, de la durée du pied, du mot, du vers. Nombrer les étoiles imagine des mondes lointains et secrets, rêve un havre de paix, un refuge. D’obscures transformations s’opèrent lors de ce voyage dans les profondeurs de l’âme. Nombrer les étoiles est une bulle poétique, un moment hors du monde, connecté à l’univers. « Même si l’on pouvait dénombrer les étoiles ... ou les gouttes de pluie et celles de la mer, et les grains de sable où elle s’étend, si l’on pouvait mesurer le tour du firmament, on ne pourrait cependant pas penser ni concevoir le grand désir que j’ai de vous voir. » (Guillaume de Machaut, xive siècle)

JEU. 10.01, 21:00ALBAN RICHARD, NOMBRER LES ÉTOILES

DANSE

AUDITORIUM WENDEL

JEU. 10.01, 19:30RENCONTRE AVEC L’ASTROPHYSICIEN TRINH XUAN THUAN

CONFÉRENCE

L’astrophysicien Trinh Xuan Thuan nous invite à un grand voyage scientifique dans la nuit et les étoiles tenant compte des dernières découvertes. Avec émerveillement et engagement, il nous raconte la fragilité du monde et la beauté du cosmos. Nous sommes à ses côtés quand il traque la lumière des étoiles pour comprendre les origines de l’Univers et les nôtres. Nous sommes à ses côtés quand il cherche les galaxies dites « naines bleues compactes », dont il est spécialiste, et leurs étoiles jeunes, chaudes et massives qui émettent de la lumière bleue. Nous sommes à ses côtés quand il sort de son observatoire pour plonger dans le noir de la nuit, regarder le ciel sans filtre, nous raconter les planètes, la Lune et le Soleil.

AUDITORIUM WENDEL

Comme par magie, au milieu de la durée de l’exposition, le ciel messin offrira un spectacle qui rend au ciel nocturne tout son mystère : une éclipse totale de lune. La Lune s’assombrit, semble disparaître et devient de plus en plus rouge car elle passe dans l’ombre de la Terre. L’artiste et performeuse Andrea Bozic convie les courageux à être les témoins de cette chorégraphie astrale qu’elle met en scène, en collaboration avec le ciel étoilé. Rendez-vous donné par l’artiste à 04:30 devant le Centre Pompidou-Metz.Tarif : 10 € (avec petit déjeuner compris)

NUIT DU DIM. 20.01 AU LUN. 21.01, 04:30 - 06:30

ANDREA BOZIC, THE ORANGE NIGHT

JEU. 08.11, 20:30

RENCONTRE AVEC LE PHILOSOPHE MICHAËL FŒSSELNé en 1974 à Thionville, agrégé et normalien, Michaël Fœssel est élu en 2013 professeur de philosophie à l’École polytechnique, succédant ainsi à Alain Finkielkraut. Conseiller à la rédaction de la revue Esprit, il dirige, avec Jean-Claude Monod, la collection « L’Ordre philosophique » au Seuil. Il est notamment l’auteur d’Après la fin du monde (2013), du Temps de la consolation (2015) ou de La nuit, vivre sans témoin (2017). Il est également l’auteur d’un essai dans le catalogue de l’exposition.

CONFÉRENCE

AUDITORIUM WENDEL

NOCTURNE #1 : LA NUIT DU HIBOU

Le peintre, graveur et sculpteur Jérémy Demester, invité à l’occasion de l’exposition Peindre la nuit, crée pour la première fois une œuvre scénique. Nourri de ses voyages au Bénin, où il a pu être initié à des rites nocturnes vaudou, mais également de ses origines gitanes qui le ramènent au flamenco, il présente le fruit de cette collaboration explosive lors d’une nocturne au Centre Pompidou-Metz. Dépassant les cadres habituels, les danseurs du CCN deviennent ses pinceaux et l’artiste travaille avec le corps de ballet comme devant une toile vierge.

DANSE (CRÉATION)JEU. 06.12, 20:30JÉRÉMY DEMESTER ET LE CCN-BALLET DE LORRAINE

STUDIO

NOCTURNE #2 : LA NUIT SACRÉE

NOCTURNE #3 : LA NUIT ÉTOILÉEPERFORMANCE ET OBSERVATION ASTRONOMIQUE

Alban Richard, Nombrer les étoiles © Agathe Poupene

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PEINDRE LA NUIT

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Accès à l’exposition pendant les nocturnes musicales, entre l’horaire habituel de fermeture du musée et 20 :30 sur présentation d’un billet d’entrée aux expositions. Événements spécifiques à 20:30 : entre 5 € et 25 €. Places limitées.

En partenariat avec les associations messines Ciné Art et L’œil à l’écran, un cycle de projection de vidéos et de films est proposé un dimanche par mois. Les films sont brièvement présentés avant chaque séance. Entre classiques et raretés, œuvres historiques et vidéos d’artistes émergents, le programme éclectique suit la déambulation nocturne proposée par l’exposition :

DIM. 18.11,16:00SE PERDRE DANS LA NUIT La Première nuit de Georges Franju (1957, 19 min.)After Hours de Martin Scorsese (1985, 97 min.)

DIM. 09.12, 16:00HABITER LA NUITLa Nuit du doute de Fayçal Baghriche (2016, 6 min.)Night in Beirut de Sirine Fattouh (2006, 8 min.)Leaving Living de Noa Giniger (2005, 10 min.)Kempiski de Neil Belfoufa (2007, 14 min.) Histoire de la Nuit de Clémens Klopfenstein (1978, 63 min.)

DIM. 13.01, 16:00OBSESSIONS NOCTURNESTehran-Geles de Arash Nassiri (2014, 18 min.) Alphaville de Jean-Luc Godard (1965, 90 min.)

DIM. 10.02, 16:00LES YEUX INFINISLe Monde de Paul Delvaux de Henri Storck (1946, 10 min.) Les Lumières du faubourg de Aki Kaurismaki (2006, 80 min.)

DIM. 10.03, 16:00LA NUIT M’ENVELOPPELa Déraison du Louvre de Ange Leccia (2005, 15 min.) The Very Eye of Night de Maya Deren (1959, 15 min.)Belle de nuit de Luciano Emmer (1997, 26 min.) Un Amour d’été de Jean-François Lesage (2015, 63 min.)

Tarif de chaque séance : 5 € / gratuit pour les adhérents

Une séance jeunesse à voir en famille est également proposée le dimanche 7 avril, voir page suivante.

LES SCÉANCES DE PROJECTION :« LA NUIT À L'ÉCRAN »

Considérée comme une pianiste pour qui la musique demeure avant tout un mélange de pensée et de matière, Thérèse Malengreau explore lors de ce concert une nuit exaltée par des fantasmagories romantiques, jusqu'à des explorations contemporaines. Avec un programme hors des sentiers battus qui s’appuie sur l’expérience de l’exposition, elle cherche des correspondances et fait résonner son piano tel l'imaginaire de la nuit.

JEU. 07.02, 20:30THÉRÈSE MALENGREAU, CLAIR DE LUNE

CONCERT

GALERIE 3Avec le concours des Pianos Schaeffer

Le Centre Pompidou-Metz invite La nuit#couchée dans ses murs : le public s’installe sur des lits dans le Studio, et la musique l'habite une nuit entière, avec la participation d'Alfredo Costar Monteiro, Maxime Denuc, Klimperei, Floriane Pochon (sous réserve), Pacôme Thiellement, Stéphane Garin / ensemble 0.(suivi d'un petit déjeuner)

NUIT DU JEU. 07.03 AU VEN. 08.03, 23:30-06:00ENSEMBLE 0, LA NUIT#COUCHÉE

CONCERT

STUDIOAvec le soutien de DODO®

Jeune performeuse de la scène new-yorkaise, Madeline Hollander travaille sur un nouveau projet de performance et de vidéo, lié à l’étude d’une espèce de criquets devenus silencieux la nuit sur une île de l’archipel d’Hawaii suite à une évolution génétique.

JEU. 04.04, 18:00MADELINE HOLLANDER

PERFORMANCES ET PROJECTIONS

AUDITORIUM WENDEL

NOCTURNE #4 : LA NUIT DES MYSTÈRES

NOCTURNE #5 : LA NUIT COUCHÉE

NOCTURNE #6 : LA NUIT SILENCIEUSE

JEU. 04.04, 20:30JEFF MILLS (SOUS RÉSERVE)

CONCERT-PERFORMANCE

STUDIO

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PEINDRE LA NUIT

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DIM. 07.04, 15:00CINÉMA JEUNE PUBLICDans le cadre du cycle « La Nuit à l’écran » une séance de projection de courts-métrages et films d’animations pour la jeunesse est proposée, avec des temps d'échange et d'activité en lien avec les associations messines Ciné Art et L’œil à l’écran, avec au programme : - Blinkity Blank de Norman Mac Laren (1955, 5 min.)- Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès (1902, 13min.) - Silly Symphonies (Night) de Walt Disney (1930, 7 min.)- Felix the cat in sure locked homes de Otto Mesmer (1928, 7 min. 50 sec.) - Le hérisson dans le brouillard de Youri Norstein (1975, 11 min.)- Obscur de Idir Hanifi (2014, 12 min.)

Tarifs : 5 € / gratuit pour les adhérentsÀ partir de 6 ans

DIM. 09.12, 15:00SPECTACLE EN FAMILLELa conteuse Muriel Bloch, auteur des 365 contes pour tous les âges, de Comment la nuit vint au monde et autres contes du Brésil, ou de la série radiophonique des histoires à se réveiller couchés, réunit un ensemble de contes de la nuit qu’elle met en scène pour toute la famille.

Ce programme est conçu en partenariat avec les JECJ – Journées Européennes de la Culture Juive.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

L'OFFRE JEUNE PUBLIC

Les Mu, étranges petites créatures venues d’un univers très lointain ont posé leurs valises dans l’atelier 5-12 ans du Centre Pompidou-Metz. Pour faire leur connaissance et découvrir leur drôle d’histoire, il faudra marcher à pas feutrés et ouvrir grand les yeux dans la pénombre, car les Mu ne sortent que la nuit !Le temps d’un atelier, les enfants embarquent pour un voyage dans le monde rêvé de l’artiste Alice Monvaillier. Dans un univers cosmique, ils devront retracer l’incroyable périple des Mu à l’aide de collages et de peintures fluo.

SAM. + DIM. + JOURS FÉRIÉS (sauf 1er mai)5-7 ans : 11:008-12 ans : 15:0090’ – 5€Inscriptions en ligne et sur place (sous réserve des places disponibles)

Horaires supplémentaires pendant les vacances scolaires de la zone B : pour les 5-7 ans : MER. – 15:00pour les 8-12 ans : LUN. + JEU. + VEN. - 15:00

À l'occasion de l'exposition Peindre la nuit, grands et petits pourront découvrir l'univers de la nuit, son aspect onirique, infini, lié au cosmos ou encore sensoriel.

Des jeux et des activités créatives jalonneront le parcours afin que chaque famille puisse s'approprier la Nuit de manière originale. Très amusant de jouer avec les ombres, de raconter ses rêves et ses cauchemars, ou d’observer les étoiles scintiller !

Le premier dimanche de chaque mois, les jours fériés (sauf le 1er mai) et les mercredis des vacances scolaires de la zone B – 15:0060’ – 4 € par participant / en complément du billet d’entrée aux expositions du jourGratuit pour les titulaires du PASS-M et du PASS-M jeune.Inscriptions en ligne et sur place le jour même (sous réserve des places disponibles)

ATELIER 5-12 ANS

13.10.18 → 04.02.19ALICE MONVAILLIER, L'ATELIER DES MU

STAGE 8-12 ANS VACANCES DE LA TOUSSAINT24.10.18 → 26.10.18, 10:00-11:30LA NUIT DES MUÀ quoi rêvent les Mu, ces étranges créatures tout droit sorties de l’imaginaire de l’artiste Alice Monvaillier ? Inspirés par les œuvres de l’exposition Peindre la nuit, les enfants auront 3 séances pour concevoir un album relatant les péripéties nocturnes de ces adorables petits monstres.

3 jours 3 x 90’ – 15 € (Tarif unique pour les trois séances)

STUDIOEN FAMILLE / POUR LES ENFANTS DE 5 À 9 ANS ET LEURS PARENTSÀ PARTIR DU 24.10.18 VISITE EN FAMILLE : PROMENONS-NOUS DANS LE NOIR

Le Centre Pompidou-Metz s'associe à l'Orchestre National de Lorraine et aux Bibliothèques-Médiathèques pour proposer deux séances inédites de l'Ile aux bébés, consacrées à l’univers magique et mystérieux de la nuit,

Ces deux moments privilégiés seront l'occasion pour les tout petits et leurs parents de découvrir en musique une sélection d'albums et de comptines en lien avec l’exposition Peindre la nuit. Faciles et ludiques, les formules contées et les jeux de doigts utilisés pourront être reproduits à la maison.

45’ - Gratuit sur présentation d’un billet d’entrée aux expositions du jour.

JUSQU'À 5 ANSSAM. 23.03.19, 10:15 + 11:15

L'ÎLE AUX BÉBÉS

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PEINDRE LA NUIT

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ÉCOUTER LA NUIT, À LA CITÉ MUSICALE-METZ17.10 > 21.10En résonance avec l’exposition Peindre la nuit, la Cité Musicale - Metz organise un temps fort autour de la nuit en musique et en danse.

La danse est notamment à l'honneur avec Ad Noctum de Christian Rizzo, qui nous entraîne dans un duo époustouflant rythmé par des fondus au noir à la beauté déroutante. Cette pièce, hommage à l'obscurité, est l'occasion d'émettre une partition paysage où la musique cinématique de Nicolas Devos et Pénélope Michel dialogue avec les vibrations lumineuses de Cathy Olive.

MUSIQUE ANCIENNEMER. 17.10, 20:00 ENSEMBLE SOLLAZZO, NUIT ET JOUR

SAINT-PIERRE-AUX-NONNAINSTarifs : 25 € / 10 €

DANSEJEU. 18.10, 20:00CHRISTIAN RIZZO, AD NOCTUMARSENAL / GRANDE SALLETarifs : 25 € / 20 € / 10 €

SYMPHONIQUEVEN. 19.10, 20:00ORCHESTRE NATIONAL DE LORRAINE, NUITS ÉTOILÉESDirection musicale : David Reiland Wolfgang Amadeus Mozart : Une petite musique de nuit [Eine kleine Nachtmusik]Arvo Pärt : Cantus in memoriam Benjamin BrittenToru Takemitsu : Twill by TwilightModest Moussorgsky : Nuit sur le mont chauve Arnold Schoenberg : La nuit transfigurée [Verklärte Nacht , Op.4]

ARSENAL / GRANDE SALLETarifs : 33 € / 28 € / 20 € / 10 €

CONFÉRENCEVEN. 19.10, 19:00Eurydice Jousse, Professeur de culture musicale du Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz Métropole.

ARSENAL / SALON CLAUDE LEFEBVREEntrée libre

MUSIQUE DE CHAMBRE, PIANOSAM. 20.10, 18:00VANESSA WAGNER, AVANT LA NUITFranz Liszt : Bénédiction de Dieu dans la solitude, Hymne de l’enfant au réveil, Funérailles, Andante Lacrimoso, Cantique d’amourArvo Pärt : Fur Alina, Trivium, Pari Intervallo

ARSENAL / SALLE DE L’ESPLANADETarifs : 25 € / 10 €

ELECTROSAM. 20.10, 21:00DANSER LA NUITChloé + Flavien Berger + Marc Melià (programmation complète à venir)

BAM18€/ 15 €/ 12 €

BAROQUEDIM. 21.10, 11:30L'ACHÉRON, COUPERIN : PIÈCES POUR VIOLE ET CLAVECINPièces de viole : Suite en mi mineur, Suite en la majeurPièces de clavecin : La Ténébreuse, Les Pavots, Les Barricades Mystérieuses

ARSENAL / SALLE DE L’ESPLANADETarifs : 16 € / 10 € + Brunch sur réservation

PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.CITEMUSICALE-METZ.FR/

LES ÉVÈNEMENTS PARTENAIRES

Christian Rizzo, Ad Noctum Photo © Marc Coudrais

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Les soigneurs sont partis, les visiteurs sont rentrés chez eux, la nuit tombe … L’obscurité descend paisiblement sur le parc. Grouillements, bruissements et déplacements furtifs : certains des pensionnaires du zoo d’Amnéville (rapaces nocturnes, reptiles, loups, fauves, etc.) se réveillent et s’offrent à l’ouïe ou aux regards.Après la nuit au musée, découvrez la nuit au zoo (le Centre Pompidou-Metz et le zoo s'associent pour deux soirées privilégiées destinées aux adhérents, sur réservation).

Le programme détaillé de la programmation associée sera diffusé sur le site centrepompidou-metz.fr

Les événements annoncés dans cette programmation le sont sous réserve de modification ultérieure. Pour toute publication, s’adresser au pôle des Publics et de la Communication du Centre Pompidou-Metz afin d’obtenir le dernier agenda, ou consulter le site internet.

Paul Klee, La nuit de Walpurgis [Walpurgisnacht], 1935 © Droits réservés © Photo : Tate, London 2018

JEU. 11.04 + VEN. 12.04.UNE AUTRE EXPÉRIENCE DE LA NUIT AU ZOO D'AMNÉVILLE

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PEINDRE LA NUIT

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Le Centre Pompidou-Metz constitue le premier exemple de décentralisation d'une grande institution culturelle nationale, le Centre Pompidou, en partenariat avec les collectivités territoriales. Institution autonome, le

Centre Pompidou-Metz bénéficie de l'expérience, du savoir-faire et de la renommée internationale du Centre Pompidou. Il partage avec son aîné les valeurs d'innovation, de générosité, de pluridisciplinarité et d'ouverture à

tous les publics.

Le Centre Pompidou-Metz réalise des expositions temporaires fondées sur des prêts issus de la collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, qui est, avec plus de 120 000 œuvres, la plus importante

collection d'art moderne et contemporain en Europe et la deuxième au monde. Les prêts proviennent également de nombreux autres musées en France ou à l'international, de galeries et collectionneurs privés.

Il développe également des partenariats avec des institutions muséales du monde entier. En prolongement de ses expositions, le Centre Pompidou-Metz propose des spectacles de danse, des concerts, du cinéma et des

conférences.

Il bénéficie du soutien de Wendel, mécène fondateur.

Avec le soutien du Département de la Moselle

Mécènes de l'exposition :

L'exposition bénéficie de prêts exceptionnels du musée d'Orsay

Avec le concours des Pianos Schaeffer

Avec la participation de Vranken-Pommery Monopole.

Partenaires de la programmation associée :

7.LES PARTENAIRES

Mécène fondateur

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PEINDRE LA NUIT

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Wendel, Mécène fondateur du Centre Pompidou-Metz

Depuis son ouverture en 2010, Wendel est engagée auprès du Centre Pompidou-Metz. Wendel a souhaité soutenir une institution emblématique, dont le rayonnement culturel touche le plus grand nombre. En raison de son engagement depuis de longues années en faveur de la culture, Wendel a reçu le titre de « Grand Mécène de la Culture » en 2012.

Wendel est l’une des toutes premières sociétés d’investissement cotées en Europe. Elle exerce le métier d’investisseur de long terme qui nécessite un engagement actionnarial qui nourrit la confiance, une attention permanente à l’innovation, au développement durable et aux diversifications prometteuses. Wendel a pour savoir-faire de choisir des sociétés leaders, comme celles dont elle est actuellement actionnaire : Bureau Veritas, Saint-Gobain, IHS, Constantia Flexibles, Allied Universal, Cromology, Stahl, CSP Technologies, Tsebo, PlaYce, Mecatherm ou encore Nippon Oil Pump.

Créé en 1704 en Lorraine, le groupe Wendel s’est développé pendant 270 ans dans diverses activités, notamment sidérurgiques, avant de se consacrer au métier d’investisseur de long terme à la fin des années 1970.

Le Groupe est soutenu par son actionnaire familial de référence, composé de plus de mille actionnaires de la famille Wendel réunis au sein de la société familiale Wendel-Participations, actionnaire à hauteur de 37,6 % du groupe Wendel.

CONTACTS

Christine Anglade Pirzadeh : + 33 (0) 1 42 85 63 24 [email protected]

Caroline Decaux : + 33 (0) 1 42 85 91 27 [email protected]

G R A N D M E C E N E D E L A C U LT U R E

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PEINDRE LA NUIT

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Le Groupe UEM, mécène de l'exposition Peindre la nuit

Fournisseur d’énergie depuis 1901, sur Metz et 138 communes environnantes, UEM est fière de s’associer une nouvelle fois au Centre Pompidou-Metz dans le cadre de l’ exposition Peindre la nuit, qui se déroulera du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019.

UEM a choisi de soutenir cette formidable exposition dont le thème est étroitement lié à son histoire et ses activités. Metz fut en effet l’une des premières villes françaises à bénéficier de l’ électrification, avec l’éclairage de son Théâtre et de la Place de la Comédie, ceci dès 1887 ! Les évolutions majeures qu’ont constituées l’arrivée de l’électricité et de l’éclairage ont ainsi permis à la population messine de vivre la nuit de manière différente.

Reconnu pour son investissement dans la vie quotidienne locale et son engagement auprès des institutions culturelles, le Groupe UEM se devait de soutenir une exposition d’une aussi grande richesse.

Mécène du Centre Pompidou-Metz depuis son ouverture, le Groupe UEM poursuit donc sa collaboration avec ce lieu culturel et artistique au rayonnement national et international.

UEM est notamment partenaire des ateliers dédiés aux enfants de 5 à 12 ans, dont l’objectif est de se familiariser avec l’art moderne et contemporain tout en conjuguant activités pédagogiques, création et rencontre avec des artistes.

Cet objectif rejoint ceux du Groupe UEM qui consacre depuis des années son énergie au développement d’actions pédagogiques vers les scolaires, grâce notamment à un partenariat avec l’Inspection Académique de la Moselle (plus de 1 000 enfants découvrent ainsi chaque année la centrale hydro-électrique d’Argancy ou le Musée de Pontiffroy), mais aussi avec la mise à disposition d’outils pédagogiques via son site internet Energy Kid’s.

Ce nouveau partenariat avec le Centre Pompidou-Metz permettra au Groupe UEM de poursuivre ses actions en faveur de la diffusion de la culture et de contribuer, à sa façon, à ce que la Ville de Metz devienne l’une des capitales de l’Art Contemporain.

À propos d’UEM

UEM est la première Entreprise Locale de Distribution indépendante française. Elle fournit de l’énergie à plus de 165 000 clients dont 23 000 clients professionnels. L’entreprise est depuis longtemps inscrite dans une démarche de développement durable et produit de l’électricité renouvelable à partir de ses 3 centrales hydro-électriques réparties sur la Moselle et de son unité biomasse inaugurée en 2013. Elle fait partie du Groupe UEM, qui est constitué de 5 entités (UEM, URM, énergem, énergreen production, efluid) et emploie plus de 700 personnes. Le Groupe UEM est un acteur incontournable de l’économie locale et régionale.

Contacts presse :

UEM

Claire LARDIN / Valérie COZETTE LE BAIL

2, place du Pontiffroy – 57 000 METZ

Tél : 03 87 34 45 48 / 03 87 34 37 5 8

Mail : [email protected] / [email protected]

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PEINDRE LA NUIT

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Lorraine Airport partenaire de l'exposition Peindre la nuit

Après les expositions Phares et Musicircus, Lorraine Airport s’associe à nouveau au Centre Pompidou-Metz en devenant mécène de l’exposition Peindre la nuit. Entre ces deux structures clés de la région, un dénominateur commun : le voyage, car il est bien connu que l’art invite aux voyages !

Alors que cette nouvelle exposition transporte ses visiteurs à la découverte du monde fascinant de la nuit, Lorraine Airport transporte ses passagers vers de nouveaux horizons.

Depuis sa création, ce sont plus de 6,5 millions de voyageurs qui ont embarqué, visité, exploré et sillonné de nombreuses destinations telles que Héraklion, Nice, Venise, Rome, Lyon, Prague, Nantes, Biarritz, Bordeaux… En 2018, l’évasion est toujours possible vers de nombreuses villes nationales, européennes et internationales avec comme nouveautés régulières Marseille avec la compagnie HOP et davantage de vols vers Casablanca et Alger.

Aujourd’hui, ce sont aussi des centaines de personnes qui œuvrent pour les faire voyager dans les meilleures conditions avec des compagnies régulières et des tour-opérateurs de référence.

Pour répondre à leurs attentes, Lorraine Airport a ouvert un duty free en salle d’embarquement et un nouveau restaurant à l’étage avec vue panoramique sur la piste.

Contact presse :

Stéphanie Brocard [email protected] 87 56 70 13 / 06 74 44 72 05

www.lorraineairport.com

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PEINDRE LA NUIT

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Le Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné Metz Métropole est un établissement d’enseignement artistique spécialisé en musique, en danse et en théâtre.

Situé sur la colline Sainte-Croix, au cœur historique de la Ville de Metz, il dispense un enseignement de qualité dans plus de soixante disciplines.

Il accueille chaque année près de 1 600 élèves, du jardin musical (dès 4 ans) jusqu'aux classes de perfectionnement.

Une équipe composée d'une centaine de professeurs dispense un enseignement de haut niveau s'adressant aux amateurs comme aux futurs professionnels.

Avec un souci constant d'ouverture et d'innovation pédagogique, le CRR développe également diverses actions pédagogiques en direction du milieu scolaire, et s'impose comme une structure de création et de diffusion en participant activement à la vie artistique du territoire.

Équipement culturel d'intérêt communautaire, il est géré par Metz Métropole depuis janvier 2004, sous le contrôle du Ministère de la culture pour le domaine pédagogique.

Le cinéma, sous toutes ses formes et tous ses formats, depuis son origine, s’est construit à partir de la lumière, plutôt de l’absence de lumière, à partir de la nuit de la salle obscure, condition essentielle de la représentation. Projection de grains lumineux sur l’écran, recherche constante de l’équilibre entre le noir et le blanc : même lorsque la couleur est présente, elle n’apparaît que dans la zone médiane entre obscurité et lumière totale - le blanc de l’écran.

Que le film soit fiction, document ou abstraction (tout cela à la fois si le spectateur le veut bien), qu’il représente le monde en plein soleil ou la nuit, sous les sunlights ou dans la pénombre d’une ville ou d’une forêt, le cinéma a forcément, par nature, par contrainte technologique, ce lien avec la nuit : écriture de lumière lorsqu’on le fait pencher vers le théâtre ou la littérature ; plasticité de la peinture lorsqu’on le fait pencher vers la représentation pure des caractères, des formes et des objets.

Et ce lien redouble lorsqu’il s’agit de figurer la nuit (difficulté : comment filmer la nuit ?) ; double affinité qui mènera parfois à des conventions, dans les genres (le film noir, la science-fiction, l'épouvante).

Pour accompagner l’exposition Peindre la nuit, les associations Ciné Art, L’œil à l’écran et le Centre Pompidou-Metz proposent six séances de projections avec des films, courts-métrages et vidéo ayant tous en commun l'évocation de la nuit. Quittant les sentiers battus, ces films, de toutes époques, courts ou longs métrages, seront des expériences uniques en lien avec le parcours de l’exposition.

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PEINDRE LA NUIT

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L'exposition bénéficie de prêts exceptionnels du musée d'Orsay.

Le Musée d'Orsay prête notamment le tableau Nuit d'été de Winslow Homer (1890), très rare nocturne américain en collections françaises, qui marque un point de départ de l'exposition (voir p. 5). Ce tableau côtoie les épreuves du photographe d'origine luxembourgeoise Edward Steichen, Road into the Valley - Moonrise (1906), et Moonlight: The Pond (1906), témoignages précoces de l'attrait de la nuit pour la jeune discipline qu'est la photographie, et notamment pour le pictorialisme. Steichen, dont le musée d'Orsay possède un fond conséquent, est l'un des premiers photographes à inventer des solutions techniques pour capter la lumière nocturne. En 1908, Rodin, ami du peintre et photographe, lui commande une série de prise de vue à la pleine lune de son Balzac, qui donnera naissance à l'iconique Balzac - The Silhouette, 4 a.m., dont une épreuve est prêtée par le musée d'Orsay dans l'exposition. L'institution prête également un tirage de la série des Equivalents (1925) d'Alfred Stieglitz, présenté dans la dernière section de l'exposition, « la nuit m'enveloppe ».

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PEINDRE LA NUIT

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PICASSO ADMINISTRATION8 rue Volney75002 ParisTél. : +33 (0)1 47 03 69 70Fax : +33 (0)1 47 03 69 60Contact : Elodie de Almeida Satan [email protected]

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PEINDRE LA NUIT

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Jean Arp, Jeu après minuit, 1962 Papiers découpés et collés sur papier, 64 x 50cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Adagp, Paris 2018 © Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP

Vija Celmins, Sans titre n°17, 1998 Fusain sur papier 45,7 x 55,5 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Vija Celmins, Courtesy Matthew Marks Gallery Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP / Philippe Migeat

Augusto Giacometti, Ciel étoilé (Voie lactée) [Sternenhimmel (Milchstrasse) ], 1917 Huile sur toile, 86 cm Bündner Kunstmuseum Chur, Schenkung aus Privatbesitz

Winslow Homer, Nuit d'été, 1890 Huile sur toile, 0,767 x 1,02 m Paris, Musée d'Orsay

© RMN- Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

Victor Hugo, Vision crépusculaire, s.d Techniques mixtes sur papier, 7,5 x 9,3 cm Paris, Maison de Victor Hugo

Photo © Maisons de Victor Hugo / Roger-Viollet

Peter Doig, Voie lactée [Milky Way], 1989/1990 Huile sur toile, 152 x 204 cm Collection de l'artiste © Peter Doig. All Rights Reserved, DACS/Artimage 2018. Photo : Jochen Littkemann / ADAGP Paris, 2018

Auguste Elysée Chabaud, Hôtel-Hôtel, 1907/1908 Huile sur papier marouflé sur panneau marqueté, 38,6 x 53,4 cm Musée de L'Annonciade, Saint-Tropez © Adagp, Paris 2018 Photo © Pierre-Stéphane Azema

Robert Delaunay, Paysage Nocturne (le fiacre), 1906/1907 Huile sur toile, 43 x 58 cm Collection particulière Courtesy Galerie Louis Carré & Cie

Francis Bacon, Femme nue se tenant dans un encadrement de porte [Female nude standing in doorway], 1972 Papiers découpés et collés sur papier, 64 x 50cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © The Estate of Francis Bacon - Adagp, Paris 2018 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP / Philippe Migeat

Raymon Jonson, La nuit, Chicago [The Night, Chicago], 1921 Huile sur toile, 88,9 x 104,1 cm Courtesy of Michael Rosenfeld Gallery LLC, New York, NY

© The Raymon Jonson Collection, University of New Mexico Art Museum, Albuquerque, NM Photo © Courtesy of Michael Rosenfeld Gallery LLC, New York, NY

Vassily Kandinsky, Un Cercle (A) [Ein Kreis (A)], 1928 Huile sur toile, 35 x 25 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, DIst. RMN-GP / Philippe Migeat

Paul Klee, Croissance (Pflanzenwachstum), 1921 Huile sur carton, 54 x 40 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Droits réservés © Service de la documentation photographique du MNAM, Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP

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PEINDRE LA NUIT

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Jannis Kounellis, Sans titre (Nuit) [Senza titolo (Notte)], 1965 Huile sur toile non enduite, agrafée sur châssis, 120 x 180 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Adagp, Paris 2018 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/ Dist. RMN-GP / Adam Rzepka

Lee Karsner, Créatures nocturnes [Night creatures], 1965 Acrylic on paper, 76 x 108 cm New York, Collection of the Metropolitan Museum of Art © Adagp, Paris 2018 Photo © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-GP / Image of the MMA

Frantisek Kupka, Chute, 1910/1913 Huile sur toile, 74 x 84 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Adagp, Paris 2018 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/ Dist. RMN-GP / Jean-Claude Planchet

Paul Klee, La nuit de Walpurgis [Walpurgisnacht], 1935 Gouache sur toile contreplaqué, 50,8 x 40,7 cm © Droits réservés

Roy Lichtenstein, Paysage lunaire [Moonscape], 1965 Screenprint on plastic, 50x61 cm Collection particulière M. & Mme. Menke © Adagp, Paris 2018 Photo © Tate, London 2018

Man Ray, Nuit (Alphabet pour adulte), 1970 Encre de Chine et stylo-feutre sur papier, 30,6 x 24 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Man Ray Trust / Adagp, Paris 2018 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/ Dist. RMN-GP / Georges Meguerditchian

Man Ray, À la lumière lunaire, 1948 Gouache sur bois, Collection privée, courtesy Andrew Strauss, Paris © Adagp, Paris 2018

Henri Michaux, Le Prince de la nuit, 1937 Gouache et aquarelle sur papier noir, 32,3 x 24,5 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Adagp, Paris 2018 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-GP / Philippe Migeat

Claude Monet, Leicester Square, la nuit, 1900/1901 Huile sur toile, 80 x 64 cm © Collection Larock-Granoff

Lucio Fontana, Ambiance spatiale [Ambiente Spaziale], 1967 Installation © Fondation Lucio Fontana, Milan © Adagp, Paris 2018

Max Ernst, Vision provoquée par l'aspect nocturne de la Porte Sainte-Denis, 1927 Huile sur toile, 65 x 81 cm Collection particulière © Adagp, Paris 2018

Adrian Ghenie, La fin du Romantisme [The End of Romanticism], 2009 Huile sur toile, 210 x 140 cm Courtesy of P. Duménil

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PEINDRE LA NUIT

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Pablo Picasso, Femme nue couchée (ou Nu étoilé), 1936 Huile sur toile, 1,306 x 1,625 m Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Succession Picasso 2018 Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-GP / Philippe Migeat

Jan Sluijters, Claire de lune IV [Maannacht IV], 1912 Huile sur toile Museum Voorlinden Wassenaar (The Netherlands) © Adagp, Paris 2018

Léon Spilliaert, Digue et plage, Chalet Royal et galeries d'Ostende, 1908/1909 Encre de Chine et aquarelle sur papier, 64 x 48 cm Collection privée Courtesy Patrick Derom Gallery Photo © Vincent Everarts de Velp

Helen Frankenthaler, Observer les étoiles [Star Gazing], 1989 Acrylique sur toile, 181,61 x 365,76 cm © 2018 Helen Frankenthaler Foundation, Inc. Œuvre présentée avec le soutien de la Fondation Helen Frankenthaler © Adagp, Paris 2018

Fiete Stolte, Smoke (after Still Life with Candle #3), 2016 Tubes néon, 160 x 75 x 10 cm Courtesy of Klosterfelde Edition Berlin and the artist Photo © Studio Fiete Stolte

Gerhard Richter, Constellation [Sternbild], 1969 Huile sur toile, 92 x 92 cm Museum Frieder Burda, Baden-Baden © Gerhard Richter 2018 (24042018)

Georg Scholz, Scène de rue nocturne [Nächtliche Strassenszene], 1923 © Staatliche Kunsthalle Karlsruhe

Avery Singer, Sans titre [Untitled], 2017 Acrylique sur toile, 101,6 x 114,3 x 5,08 cm Courtesy the artist, Kraupa-Tuskany Zeidler, Berlin/ Private Collection, Taiwan/ Photo © Thomas Mueller

Amédée Ozenfant, Gratte ciel éclairé, 1950 Huile sur toile, 152 x 107 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Adagp, Paris 2018 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP / Philippe Migeat

Amédée Ozenfant, Lumières sur l'eau, 1949 Huile sur toile, 1,04 x 1,3 m Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Adagp, Paris 2018 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Dist. RMN-GP / Philippe Migeat,

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