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KlettMagazin Nummer 1 I/2009 trait d’union Provence : terre d’histoire, terre d’avenir ab Seite 3

KlettMagazinKlettMagazin Nummer 1 I/2009 trait d’union Provence : terre d’histoire, terre d’avenir . . . . . . ab Seite 3 . W 510341 (1/2009) Redaktion: Dr. Nathalie Karanfilovic

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Page 1: KlettMagazinKlettMagazin Nummer 1 I/2009 trait d’union Provence : terre d’histoire, terre d’avenir . . . . . . ab Seite 3 . W 510341 (1/2009) Redaktion: Dr. Nathalie Karanfilovic

KlettMagazinNummer 1 I/2009

trait d’unionProvence : terre d’histoire, terre d’avenir . . . . . . . ab Seite 3

W 510341 (1/2009) Redaktion: Dr. Nathalie Karanfilovic

Das Klett Magazin erscheint im Ernst Klett Verlag, Postfach 10 26 45, 70022 Stuttgart Telefon 0180 · 2553882*, Telefax 0180 · 2553883* www.klett.de © Ernst Klett Verlag GmbH, Stuttgart 2009* 6 ct/Anruf, Fax im Festnetz T-Com, Mobilfunkpreise abweichend, eine Servicenummer der QSC AG

Bildnachweis: Titel: Shutterstock/Andreas G. Karelias; Seite 3, links: Kessler-Medien, Seite 3, rechts: Corbis; Seite 4: (1) Klett-Archiv, (2) Kessler- Medien, (3) Photo-Disc; Seite 5: (1) Imago, Berlin (2) Getty Images, (3) Kessler-Medien; Seiten 6/7: Reporters sans frontières; Seite 10: Evelyn Daus; Seite 16: (1) Klett-Archiv, (2) Photo Archiv/RF, (3) Avenue Images/Image Source, (4) Photo Archiv/RF, (5) Photo Archiv/RF; Seite 18: Nicolas Sconza, Berlin; Seite 19: Klett-Archiv; Seite 21: MEV-Verlag; Seite 22: Avenue Images/Stock Disc.

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Liebe Leserin, lieber Leser,

um das Thema Reisen kreisen gleich mehrere Beiträge in dieser Ausgabe von trait d’union. Zunächst lädt uns Marie Gauvillé ein in die Provence. Lange Zeit Urlaubsziel der Reichen und Ruhepol der Künstler, sieht sich die Region heute mehr und mehr aktuellen Problemen ausgesetzt (S. 3-5).

Für die Zunft der Reporter gehört das Reisen zum Alltag. Alles andere als alltäglich sind je-doch die Berichte der Reporters sans frontières: Im 25. Jahr ihres Bestehens blickt Cyril Skinazy auf die spektakulären Aktionen dieser Organi-sation zurück (S. 6).

Das neue Paroles et Musique nimmt uns mit auf einen Streifzug durch die musikalischen Genres. Sängerin Kera rät in unserem Inter-view (S. 10) dazu, beim Sprachenlernen neben Schrift und Lektüre auch Rhythmus und Melo-die nicht zu kurz kommen zu lassen.

Dass es auch im Hexagone noch Abenteuer zu erleben gibt, zeigt der Film „Bienvenue chez les Ch’tis“. Frankreichs Kinohit 2008 konfron-tierte Frankreich unerwartet mit der Frage der regionalen Identität. Audrey Sgorlon beobach-tet für uns die Verwandlung der guten alten Province in die „Régions“ (S. 14). Wie der Film humorvoll zeigt, kann selbst im Sprachraum eines Landes „Sprachmittlung“ notwendig werden. Das Warum und Wie der Sprachmitt-lung im Unterricht beleuchtet der Beitrag von Simone Lück-Hildebrandt (S. 16).

Auch diesmal nicht zu verpassen: Eynar Leupolds Kolumne „Clip didactique“ mit einem Beitrag zum Thema Sozialformen im Unterricht (S. 11). Um Kompetenzen und Bildungsstandards geht es in dem Beitrag von Andreas Nieweler. Der Autor plädiert dafür, nicht beim empirisch Messbaren stehen zu bleiben … (S. 12).

Diese Themen und noch viel mehr in diesem neuen trait d‘union. Viel Spaß bei der Lektüre!

Christa Weck Ernst Klett Verlag Programmbereich Französisch

InhaltLand & Leute

3 Provence : terre d’histoire, terre d’avenir

Marie Gauvillé

5 Les Calendrettes

Marie Gauvillé

6 Reporters sans frontières

Cyril Skinazy

Interview

8 Le courrier des lecteurs

10 Kera, en musique et en paroles...

Forum Fremdsprachen

11 Cinéma, cinéma – Sozialformen

im Französischunterricht

Eynar Leupold

12 Kompetenzen, Standards, Output –

Fluch, Segen oder etwas dazwischen?

Andreas Nieweler

En scène

14 De la province aux régions

Audrey Sgorlon

15 CD-Tipp: Òai e Libertat

Patrice Hourbette, Charlène Chivard

Unterrichtspraxis

16 Sprachmittlung – Wozu?

Simone Lück-Hildebrandt

Vu et lu

18 enigma – la collection qui fait voyager loin des clichés

Isabelle Darras

Aktuell

20 Horizons – das neue Oberstufenlehrwerk

22 „ Sicher Französisch schreiben“ –

Wie Elefanten zu Schreibpartnern werden

23 „Prêt à parler“ – die Partnerkarten mit Pfiff

Editorial/Inhalt

Aussi emblématique de la France que peut l’être la tour Eiffel, la Provence, région

touristique par excellence, devient depuis quelques années victime de son succès ...

Marie Gauvillé connaît bien cette région et nous invite à la redécouvrir.

Provence : terre d’histoire, terre d’avenir

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Land & Leute

2 | Klett-Magazin trait d‘union

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Lorsque l’on évoque la Provence, on pense générale-ment à ces images bucoliques qui bercent l’imaginaire collectif : les champs de lavande, le chant des cigales, et ces arbres du sud, platanes et oliviers, qui offrent leur ombre généreuse quand cogne le soleil. Il est vrai que la Provence, qui désigne au sens large une grande partie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur - PACA pour les initiés -, réunit tous les éléments propices à faire de ce petit coin de France un véritable paradis. Répartis sur six départements, on trouve la mer, de ravissantes petites îles, les Alpes, avec leurs frais et verdoyants sommets, et aussi cette garrigue sauvage qui sent le thym et le romarin ou encore les forêts de pins avec leur gros tapis d’aiguilles. Tout en Provence est prétexte à profiter du temps qui, ici, semble passer moins vite : le clapotis des vagues, le climat tempéré, et surtout cette lumière et ces couleurs éclatantes qui de tout temps ont inspiré les peintres et les écrivains.

Première terre de vacancesCe sont d’ailleurs eux, les artistes du monde entier, sui-

vis par les intellectuels, qui ont découvert dès le 19e siècle l’attrait de la Provence. Pourtant, celle-ci était un pays plutôt pauvre, qui reste sec l’été, souvent torturé par le Mi-stral, avant d’être arrosé par les pluies de l’automne. Mais la vie y était malgré tout plus douce, et on y parlait encore l’occitan, ce métissage de dialectes régionaux et de latin qui inspira notamment toute l’œuvre de Frédéric Mistral. Bientôt, l’intelligentsia fut rejointe par l’aristocratie russe et les riches Anglaises qui flânaient sur les promenades, et les rentiers arpentant l’arrière-pays. La côte était alors la destination des nantis et des privilégiés, qui fuyaient l’hiver et se réfugiaient sous les mimosas pour profiter des joies de séjours surtout balnéaires. Puis arriva 1936, et les premiers congés payés en France. Des milliers de travail-leurs déferlèrent alors sur les rivages méditerranéens et s’en allèrent pique-niquer dans les pinèdes. Pendant

longtemps, l’hiver avait été la saison de prédilection des visiteurs, mais l’été finit par devenir l’autre moment pha-re de l’industrie touristique. Longtemps concentré sur la Côte d’Azur, le tourisme ne tarda pas à déborder sur la Provence qui s’étend bien au-delà de ses frontières administratives actuelles.

La rançon du succèsAujourd’hui, elle en attire des touristes, la Provence !

D’ailleurs, une large partie du sud se revendique « pro-vençale » pour attirer la clientèle. Pas étonnant : en PACA, l’industrie touristique représente la première économie de la région, soit plus de 12 % du PIB régional, contre à peine 7 % au niveau national. En un siècle à peine, la forte demande des vacanciers et l’explosion du tourisme ont modifié la structure essentiellement rurale de l’arrière-pays. La côte étant peu à peu saturée, les touristes se sont tournés vers ces terres riches d’histoire, avec des villes splendides aux réminiscences romaines, telles que les plus célèbres, Avignon, Arles ou encore Orange. Après la grande époque des vacances à la mer, la randonnée, le VTT ou encore la spéléo et le canyoning ont gagné du terrain sur la plage. Et les nouveaux moyens de transport, le TGV et les compagnies aériennes à bas prix, ont encore accéléré le développement touristique, tout comme à la fin du 19e début du 20e siècle, les chemins de fer, suivis de peu par l’avion, avaient permis aux visiteurs de gagner plus rapi-dement et plus nombreux la Côte d’Azur. Avec des côtés positifs, certes, car l’économie de la région a beaucoup profité et profite encore du tourisme. Mais aussi, bien sûr, des aspects moins réjouissants, comme la pollution, tout d’abord, avec les plages salies, les ports du littoral béton-nés et les eaux de la ’grande bleue’, elle aussi bouleversée jusque dans les profondeurs de son écosystème. Sans oublier ces incendies souvent d’origine criminelle.

Autres temps, autres soucisDans l’arrière-pays, c’est surtout le marché immobilier

qui a été modifié par les nouveaux moyens de transport. Depuis que Paris est à moins de trois heures de Marseille et Londres encore plus proche, les ventes de résidences secondaires et leurs prix ont littéralement explosé. Du coup, les Provençaux ont de plus en plus de mal à se loger dans les villes et villages où ils vivent et travaillent. Rus-ses, Britanniques, Allemands, Hollandais et aussi Français, nombreux sont ceux qui rêvent de s’installer en Provence et qui en ont les moyens. Est-ce cet écart social qui a four-ni au Front national, parti d’extrême droite, le sol pour ses victoires électorales ? Certains analystes le disent, et il est certain qu’aucune autre région de France n’a connu autant de villes dirigées par ceux qui réclament « la France aux Français ». Quoiqu’il en soit, le parti d’extrême-droite a beaucoup perdu ces dernières années. Et a toujours été vécu comme une menace par de nombreux Marseillais ! Marseille, ville portuaire et terre d’accueil pour ceux qui ont quitté leur pays, Italiens et Espagnols, Pieds-Noirs rapatriés d’Algérie mais aussi Maghrébins, Africains ou encore Arméniens chassés de leurs patries. Alors bien sûr qu’on rencontre, à Marseille comme ailleurs, des problèmes liés au racisme. Mais cette ville fondée par les Grecs clame haut et fort son attachement à ce mélange de cultures qui la caractérise, et les Marseillais se disent d’abord Marseillais, et ensuite Français ! Marseillais ou Provençaux, tous partagent en tout cas un attachement profond aux cultures et traditions de cette région qui, aujourd’hui encore, attire ceux qui cherchent l’inspiration et de beaux décors. Car même si cela ressemble à un cliché de carte postale, on cultive vraiment de la lavande en Provence, les cigales chantent vraiment tout l’été, la pétanque et le pastis ne sont pas du folklore…

> Marie Gauvillé est journaliste et auteure pour Klett depuis 2004. Elle vit dans le Sud de la France depuis 14 ans.

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Land & Leute

Les Calendrettes, écoles associatives bilingues et laïques

La France compte de nombreuses

langues régionales parmi lesquelles

le breton, le corse, l’alsacien, le

basque, le créole, le flamand, sans

oublier le catalan et enfin l’occitan.

Longtemps interdites, elles sont

devenues l’enjeu politique central

des mouvements indépendantistes nés à partir de 1965, qui

réclamaient l’affranchissement de Paris et le droit de défendre

langues et cultures régionales. Parallèlement à l’émergence des

écoles bilingues bretonnes et basques dans les années 1970,

plusieurs parents créent en 1979 la première Calendrette à Pau.

Basée sur les principes de Célestin Freinet, proches de ceux de

Rudolf Steiner, la « méthode Calendrettes » détonne en France

où l’enseignement reste très autoritaire. La liberté de parole

accordée ici aux enfants est d’ailleurs un sujet de controverse

lorsque l’on parle des Calendrettes, tout comme le fait que cette

parole soit presque exclusivement occitane : tous les cours - sauf

ceux de français - ont lieu en occitan. Aujourd’hui, on compte 37

’Calandretas’ dans le sud de la France, pour environ 2000 élèves,

plus deux collèges. Hors écoles, les Occitans évoquent huit

millions d’habitants dans le Sud qui comprendraient la langue,

et trois à quatre qui la parleraient. Privées, mais gratuites, les

’Calandretas’ suivent le programme de l’éducation nationale. Les

parents d’élèves versent une - petite - cotisation annuelle, l’Etat,

les Régions et départements concernés les subventionnent.

Land & Leute

Passend zum Thema:

Horizons Dossier, La Provence: Das neue Heft aus der erfolgreichen Reihe. Kopiervorlagen mit Audio-CD. ISBN 978-3-12-521104-9, € 20,80

Jeunes à Marseille (DVD 4 x 15 Min., 2003, Farbe, Französisch). Jugendliche über Großstadt, Politik, Schule, Immigration. Mit Dossier. € 45,00 (zzgl. Versand/MwSt.). Bestellung: [email protected]

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Land & Leute

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Organisation internationale ayant pour objectif la défense de la presse dans le monde entier, Reporters sans frontières est devenu à l’occasion des Jeux de Pékin le symbole de la contestation contre la violation des droits de l’homme en Chine. Fondée il y a 25 ans par un journaliste français, Robert Ménard, Reporters sans frontières défend, grâce à des actions souvent spectaculaires, le droit d’informer et d’être informé. Par Cyril Skinazy

Reporters sans frontières

Un jour d’octobre 2003, une paysanne est fauchée par une BMW roulant à vive allure sur une route de campagne chinoise. Elle meurt sur le coup. Retrouvé et jugé, le conducteur n’écope que d’une simple amende et repart libre du tribunal. Affaire classée ? Pas vraiment. En quelques jours ils sont des centaines à se saisir de l’information sur la toile. En quelques semaines, des millions d’internautes l’ont relayée. Un choc pour le pouvoir qui voit pointer du doigt ses dérives judiciaires et l’évidence de sa corruption. Une révélation pour les bloggeurs chinois qui prennent conscience de leur influ-ence. Et paradoxalement une victoire à la Pyrrhus car aussitôt les instances dirigeantes mettent en place des mesures pour contrer l’émergence du net libre. Cyberpropagande au travers de puissants sites officiels, arsenal de lois pour contrer l’expression de toute opinion contraire aux diktats officiels. En quelques années, la République populaire de Chine devient la plus grande prison du monde pour les cyberdissidents, et ses brigades de cyberpoliciers traquent sans répit les articles antigouvernementaux, punissant leurs auteurs jusqu’à la peine de mort.

Les Anges gardiens sans frontières

Reporters sans frontières a été fondé le 25 juin 1985 par le journaliste français, Robert Ménard. Son slogan « N’attendez pas qu’on vous prive

de l’information pour la défendre » s’appuie sur la déclaration univer-selle des droits de l’homme. Les prin-cipes qui y sont défendus, la liberté d’expression, le droit d’informer et le libre accès à l’information, ont une valeur morale sans cesse battue en brèche par la législation particulière des Etats. Ce conflit entre la liberté individuelle et l’arsenal des lois éta-tiques censé protéger les citoyens du pays les édictant est la raison d’être de l’organisation.

Les Jeux Olympiques dépassent depuis bien longtemps le seul cadre

Land & Leute

REPORTERSWITHOUT BORDERS

FOR PRESS FREEDOM

sportif et seront en 2008 l’occasion pour Reporters sans frontières de faire montre de toute sa ferveur activiste. A la veille de l’Assemblée du Comité International Olympique, RSF lance ainsi une campagne spectacu-laire de soutien aux journalistes déte-nus en Chine, baptisée « Pékin 2008 ». Jour après jour et pendant toute la durée des Jeux Olympiques, les médias vont relayer dans le monde entier cette image forte, celle de six menottes enlacées sur fond noir en guise des traditionnels anneaux des couleurs olympiques.

Actions tous terrainsLe 13 Mai 2008 Bisharo Walys,

journaliste somalienne, est au volant de sa voiture lorsqu’elle est prise pour cible par plusieurs hommes armés. Elle échappe à l’attentat mais peu de temps après reçoit des menaces de mort répétées. Reporter sans frontières va intervenir pour l’aider à se mettre en sécurité. En 2008 toujours, Sayed Pewaz Kambash, un journaliste afghan est emprisonné pour avoir publié des articles reproduisant des sourates du Coran. Là, RSF paiera les frais d’honoraires de l’avocat. En 2007, des journalistes de Sierra Leone reçoivent des fonds pour permettre l’achat d’encre servant à l’impression de leurs journaux pour plusieurs mois. L’année précédente, ils avaient reçu des subventions pour l’achat de papier. Différents cas de figure qui montrent l’étendue des aptitudes salvatrices d’une organisation pour laquelle il ne semble pas y avoir ni de cause négligeable ni de cause perdue.

RSF élargit d’ailleurs sans cesse son rayon d’action. C’est ainsi qu’en 2002 a été lancé le réseau Damoclès qui se propose de juger les responsables de méfaits contre les journalistes. Paral-lèlement et dans un souci préventif, elle prête gracieusement des gilets pare-balles aux journalistes agissant en milieux exposés. Emblématique de son action, RSF publie par ailleurs chaque année un classement mondial de la liberté de la presse. Le bilan 2007 place la France en 31ème position derrière l’Allemagne qui occupe la vingtième position. La pire note est attribuée à l’Erythrée qui a purement interdit la presse et finit bonne dernière après la Corée du Nord et l’Iran. La palme d’or de la liberté en matière d’information revient quant à elle à l’Islande.

Stratégie des médias Diverses sources de revenus permet-

tent à RSF d’exister et de poursuivre son action. On peut citer à ce titre la publication d’albums de photographie et de calendriers, des ventes aux

enchères de livres, œuvres ou objets d’artistes, de dons, des cotisations, de mécénats, de subventions publiques et enfin de partenariats avec des entreprises privées. Pour cultiver une image attractive et toucher le grand public, RSF édite aussi régulièrement un magazine de photographie pour lequel elle fait appel à des reporters et photographes réputés tels Jean-Loup Sieff, Yann-Arthus Bertrand, Helmut Newton ou encore Bettina Rheims.

Toutes les actions de RSF sont d’ailleurs dans le droit fil de la straté-gie médiatique initiée par l’ex-bouil-lant patron de l’organisation. Alors que les Etats scellent des alliances avec la Chine au nom de la raison écono-mique, RSF devient actionnaire des principaux sponsors des Jeux pour les interpeller lors de leurs assemblées gé-nérales, vient indifféremment troubler le passage de la flamme olympique en appelant au boycott pour soutenir le Tibet et perturbe la cérémonie du 14 Juillet à Paris pour protester contre le régime du syrien Assad. Et il n’y a pas de doute que son action forte lors des derniers Jeux de Pékin en faveur des journalistes emprisonnés et de la liber-té d’expression sur Internet a marqué les esprits. La Chine se voit inéluctable-ment contrainte de se réformer sur ces points si elle veut réellement rejoindre le clan de la modernité.

« Dites que j’ai dit quelque chose ! »

RSF qui possède des antennes dans de nombreux pays doit elle aussi pour exister faire face à une contradiction essentielle : comment se développer et se faire connaître tout en s’appuyant sur de puissants groupes de presse qui eux-mêmes sont en collusion étroite avec les pouvoirs en place ? Devant ce problème insoluble RSF se refuse donc à critiquer ouvertement les grands groupes de presse dont elle dépend et à s’impliquer systématiquement lors des atteintes à la liberté de la presse sur le sol national mis à part quelques cas flagrants comme en 2004 lors de la menace d’interdiction du journal « Economie Matin ».

Pour appuyer ses démonstrations, Robert Ménard aime raconter des anecdotes. Il se plaît notamment à citer celle rapportée par Simon Leys à propos de Pancho Villa. Le jour de son exécution, celui-ci ne trouvant rien à dire face aux journalistes aurait supplié ceux-ci : « Ne laissez pas faire cela, dites que j’ai dit quelque chose! » Et les journalistes de s’empresser de retranscrire tel quel le mot du célèbre condamné. Ménard concluant sur cela que le viatique du journaliste c’est l’ingratitude et sa vocation de n’embrasser aucune cause. Excepté la cause du journaliste évidemment…

> Cyril Skinazy est auteur et chroniqueur

indépendant. Il vit à Paris.

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Interview Interview

8 | Klett-Magazin trait d’union Klett-Magazin trait d’union | 9

Chaque semaine, nous recevons des dizaines de lettres de professeurs qui nous

envoient leurs critiques ou suggestions. Parfois même, nous recevons des lettres ou

des courriels de la part d’élèves. Si la plupart de ces courriers sont initiés par les pro-

fesseurs, le fait d’écrire une lettre « officielle » à une maison d’édition n‘en témoigne

pas moins d’un certain courage de la part de ces élèves. Notre rédacteur Gilles Floret

a choisi – une fois n‘est pas coutume – de répondre par une lettre ouverte aux élèves

de la classe 6F du Schulzentrum Rockwinkel à Brême.

Le courrier des lecteurs

Lieber Gilles Floret« La plupart des histoires racontées dans notre manuel scolaire

sont authentiques. Les parents d’Emma voulaient vraiment

déménager et quitter le quartier. Emma était vraiment furieuse

au début. Cela explique son comportement. D’ailleurs, dans

Découvertes 2, vous verrez que la famille Carbonne quitte Paris

pour s’installer à Toulouse. Là encore, Emma sera furieuse

et triste de quitter son quartier, ses copains et son école. Son

attitude est parfois bizarre, mais cela s’explique par la situation

de toute la famille.

Rien n’échappe donc à votre sensibilité et c’est bien ainsi. Les

personnages de Découvertes sont des êtres humains avec des

sentiments pas toujours logiques. Nous vous invitons donc

à conserver votre esprit critique et nous faire part de vos

réactions. »

Warum war Mme Leclerc am Telefon so unfreundlich? « Cette lettre prouve la curiosité naturelle des élèves qui font

très bien le lien entre ces personnages authentiques du livre

et leur propre vie. Le livre Découvertes devient une sorte

de telenovela dont on attend chaque semaine les nouveaux

épisodes. »

Ich hätte noch einen Verbesserungsvorschlag... « Cette lettre montre la diversité des opinions. Alors que

certains élèves ont critiqué le comportement d’Emma dans

Découvertes, d’autres au contraire approuve son attitude.

Il n’y a rien de pire que l’uniformité des avis et des opini-

ons. Cette lettre nous réconforte, nous les rédacteurs, car

elle prouve qu’il est impossible de plaire à tout le monde.

Et c’est bien ainsi, car cela nous permet de recevoir des

lettres critiques ou des louanges, ce qui est préférable à

l’indifférence. Le passage sur la liste de vocabulaire me fait

personnellement très plaisir, car il montre que les élèves

tournent les pages du livre de A à Z. le vocabulaire n’est

pas une annexe, mais un instrument de travail très utile

pour le travail d’écriture par exemple.

La proposition de mettre la colonne avec les exemples

contextuels après celle de la traduction est intéressante.

Cela a déjà été le cas, mais l’expérience a prouvé que dans

ce cas-là, les élèves ne lisent simplement pas cette colonne

et apprennent le vocabulaire français avec la traduction

allemande sans se soucier du contexte. Lorsque la colonne

contextuelle est placée au milieu, elle est plus visible et

plus lisible. »

Ich finde das Buch gut, doch... « Cette lettre évoque un

point de Découvertes qui

de toute évidence doit

être corrigé à l’avenir. La

grammaire intégrée dans

le livre. C’est un souhait

légitime de l’élève

d’avoir tout sous la main,

les textes, les CD et la

grammaire. La gram-

maire intégrée évite de

transporter avec soi des

cahiers de grammaire

qui sont plus utiles chez

soi, à la maison. »

Merci à Mme Wellmann et à ses élèves du Schulzentrum Rockwinkel à Brême pour leurs commentaires, critiques et louanges. Continuez nombreux à nous écrire et à nous soumettre vos idées.Cordialement, Gilles Floret

... man muss ja auch etwas lernen.« En lisant cette lettre, je me suis dit que Fabienne Suhling

devait être une élève très appliquée, studieuse mais en

même temps qui a gardé un esprit critique. Comme on dit en

allemand „on peut formuler certaines critiques en le disant à

travers les fleurs.“ Cette lettre fait plaisir, car elle prouve que

la plupart des élèves ont un but dans la vie et qu’ils savent

mener leur barque, prendre des décisions, exprimer leur avis et

calculer leurs points forts et leurs points faibles. »

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Forum Fremdsprachen

10 | Klett-Magazin trait d’union Klett-Magazin trait d’union | 11

Clip didactique: Cinéma, cinéma –Sozialformen im FranzösischunterrichtEin Beitrag von Eynar Leupold

Die Diskussion im Lehrerzimmer eines Gymnasiums war spannend. Es ging um die Frage, ob sich der Unter-richt wirklich grundlegend verändert habe. Eine erfahrene Französisch-lehrerin räumte mit dem Hinweis auf die größere Medienvielfalt Ver-änderungen ein, die sie aber nur als „Nuancen“ gewertet wissen wollte. Ihr pflichtete der Deutschlehrer bei, der mit dem Hinweis auf die Kompetenz-orientierung die Notwendigkeit einer erheblichen Neuorientierung betonte. Die junge Sportlehrerin erwähnte zu-frieden, dass – im Gegensatz zu früher – die Schule für Bewegungslernen in der Gruppe über moderne Gruppen-spielgeräte wie Schwungtücher und Raupen verfüge. „Veränderung“ ist also ein facettenreiches Thema ...

Sozialformen im UnterrichtEine Instanz, an der ich Ver-

änderungen feststelle, sind die Sozialformen. In der Fachdidaktik von W. Arnold heißt es, dass „die Sozialformen (…) der rationellen Unterrichtsorganisation (dienen)“, und sie „die pädagogische Funktion (haben), soziale Lernerfahrungen zu ermöglichen“. Auf 5 Seiten werden verschiedene Formen beschrieben. Fast 20 Jahre später findet man bei Nieweler im Glossar den Hinweis, dass „Sozialformen beschreiben, in welchen Beziehungsstrukturen im Unterricht gelernt wird. Einzel-, Part-ner- und Gruppenarbeit, aber auch moderne interaktive Formen sind die gebräuchlichsten Varianten“.

Man könnte versucht sein, in dieser lapidaren Feststellung eine Abschwächung der Bedeutung der Sozialformen zu sehen. Aber richtig ist, dass in der Wahl der Sozialform

Interview

tdu : Kera, vous êtes la chanteuse du groupe Black Heritage, mais vous êtes également professeur de chant à Berlin. Com-ment l‘idée de réaliser le nouveau Paroles & Musique est-elle née ?Kera : J’avais déjà collaboré au précédent Paroles & Musique et participé à des ateliers musique avec Gilles Floret [ndlr : rédacteur de Paroles et Musique] et des jeunes. Gilles Floret m’a alors soumis cette nouvelle idée. Il souhaitait que la production de ce projet soit multiculturelle, à l’image du monde dans lequel vivent les jeunes d’aujourd’hui.

tdu : Le nouveau Paroles & Musique répond à un besoin des professeurs d‘enseigner le français tout en proposant des ac-tivités diversifiées. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ?Kera : J’ai fait des chansons en retenant une ligne : la di-versité musicale afin de stimuler l’imagination des jeunes, les inviter aux voyages, à la rêverie tout en les plongeant dans la réalité. Je pense par ailleurs que chanter dans une langue étrangère rend cette langue plus accessible qu’à travers la simple lecture ou écriture. On ressent mi-eux une langue en la chantant ou en la dansant car on l’interprète soi-même, tel un acteur qui incarnerait un rôle. Certaines de mes chansons sont comme de petites pièces de théâtre avec des personnages. Je les ai conçues comme des clips. Je pense que la musique, c’est la vie et qu’elle permet de faire vivre une langue étrangère ! Les ex-ercices venant à l’appui, c’est un ensemble très attrayant aussi bien pour les professeurs que pour les élèves. Et qui sait, peut-être qu’à l’avenir, nous proposerons même un DVD…

tdu : Paroles & Musique reflète les dernières tendances musi-cales en France, mais aussi (et c‘est nouveau) dans le monde francophone. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur les styles musicaux présents sur ce CD ?Kera : Notre musique emprunte aussi bien aux rythmes africains et caribéens qu’à la musique orientale, voire ex-

trême-orientale. Nous avons également puisé notre inspi-ration dans la techno, le rock, la musique classique euro-péenne, la musique tzigane, le jazz ou encore le funk. Des genres musicaux dont les rythmes, les mélodies et arran-gements soutiennent les thèmes des textes. On peut dire que c’est tout sauf ennuyeux !

tdu : Avez-vous une chanson préférée sur ce CD ?Kera : Préférée ? Non… Mais ce serait intéressant de poser la question aux professeurs et aux jeunes !

tdu : Avez-vous écrit les paroles ou composé les musiques en premier ?Kera : En général, je compose dans un premier temps la musique en tenant compte bien sûr du contenu théma-tique des chansons. Cette fois-ci, à partir des thèmes im-posés (l’école, les vacances, l’environnement, …), je de-vais prendre en considération aussi bien le vocabulaire, la tranche d’âge des élèves que l’aspect pédagogique dans la composition des morceaux. J’ai donc tout fait en même temps car j’écris les textes comme des visions, comme un film dont je composerais la musique. Je suis allée ensuite donner des maux de tête aux musiciens et interprètes ain-si qu’à notre talentueux arrangeur, Reinhard Katemann.

tdu : Paroles & Musique apporte un plus dans l‘enseignement du français. Comment définir ce «plus» ?Kera : Plaisir ! Vie ! Actualité !

Kera, en musique et en paroles…

Retrouvez des extraits de Paroles & Musique sur : www.klett.de Pour en savoir plus sur l‘artiste Mfa Kera : www.black-heritage.de

Pour rendre l’apprentissage du français plus attrayant,

la musique est l’un de ces outils qui permet de raviver

l’intérêt des élèves pour la langue française. A l’occasion

de la sortie du dernier Paroles & Musique, nous avons

posé quelques questions à Mfa Kera, auteur-compositeur

et interprète de ce nouvel album de chansons inédites.

Paroles & Musique NEU

Vol. I, Audio-CD ISBN 978-3-12-523126-9 € 22,50

Vol. I, Kopiervorlagen ISBN 978-3-12-523128-3 € 17,90

auch heute ein entscheidender Faktor erfolgreichen Unterrichts liegt. Die Heterogenität der Lerner sowie die Forderung nach einem kommunika-tiven, handlungsorientierten Unter-richt machen eine gründliche Reflexi-on der Sozialform unentbehrlich.

Und wie sieht die Praxis aus?Eine Lehramtsstudentin hatte die

Aufgabe, in einer 3. Klasse (28 Schü-lerinnen und Schüler) im Verlauf der Stunde die Uhrzeiten einzuführen. Die Phase wurde eingeleitet mit der Anweisung „Venez et formez un cer-cle“. Aber der Platz für den Sitzkreis war zu klein, so dass einzelne Schüler keinen Blick auf die Pappuhr hatten. Nebengespräche setzten ein, störende Kommentare wurden häufiger, bis die Unterrichtende verärgert die Schü-lerinnen und Schüler an die Tische zurück schickte. Auf die Frage, warum sie diese Sozialform gewählt habe, nannte sie als Grund, dass sie die Ar-beit im Sitzkreis bei der Fachlehrerin einmal perfekt gesehen habe. Die junge Kollegin brauchte lange, um ein-zusehen, dass gerade eine Sozialform wie der Stuhlkreis nur dann funkti-onieren kann, wenn die räumlichen Voraussetzungen gegeben sind.

Das Problem eines Referendars stellte sich anders dar. Er rief spät am Vorabend der Unterrichtshospitation verzweifelt an und klagte über seine Stundenplanung. Er erklärte, dass diese zwei Phasen mit der Sozialform „Frontalunterricht“ vorsehe und dass dies natürlich schlecht sei, denn im Pä-dagogikseminar habe er gelernt, dass diese Sozialform passé sei. Ich habe versucht, ihm deutlich zu machen, dass eine „rationelle Unterrichtsorga-nisation“ auch bedeuten kann, Phasen

des Frontalunterrichts funktional im Unterricht vorzusehen, ohne dass Grundsätze eines kommunikativen und handlungsorientierten Unter-richts aus dem Auge verloren werden. Eine motivierende Textpräsentation, die zusammenfassende Ergebnissiche-rung einer Diskussion oder eine ein-führende Erklärung einer Lernaufgabe sind Instanzen, in denen die frontale Schüleransprache sinnvoll sein kann.

Großes KinoGruppenarbeit gilt (weiter) als

Ausweis eines innovativen Unterrichts, wie mir ein Kollege einer Auslandschu-le berichtete. Er erwartete im Rahmen der Qualitätssicherung der Schule zwei auswärtige Kollegen zur Hospita-tion in seinem Französischunterricht. Auf meinen Hinweis, dass dies ja wohl viel Stress bedeute, antwortete er la-konisch: „Eigentlich nicht. Sie müssen für die nur eine Gruppenarbeit inner-halb der Stunde ansetzen, dann haben sie schon gewonnen.“

Da fiel mir nicht nur die franzö-sische Redewendung „Faire son ciné-ma“ ein, sondern auch der Kollege, der in Ermangelung einer treffenden Übersetzung für den (Halb)sitzkreis seine Schüler aufforderte „ Venez en cinéma!“. Alle wussten Bescheid, nur ich war etwas von der (Film)rolle.

Literaturhinweise:Arnold, Werner (1989), Fachdidaktik Franzö-sisch. Stuttgart: Klett.Nieweler, Andreas (2006), Fachdidaktik Fran-zösisch. Stuttgart: Klett.

> Prof. Eynar Leupold ist Sektionspräsidentder Klett Akademie für Fremdsprachen-didaktik und Professor für Didaktik der französischen Sprache und Literatur am Institut für Fremdsprachen an der Pädago-gischen Hochschule Freiburg/Breisgau.

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Befindet sich der Französischunterricht momentan am Wendepunkt? Am Anfang eines neuen Weges? Gibt es grundlegend neue Rahmenbedingungen? Die Bezugssysteme des Französischunterrichts haben sich erweitert und dadurch in wesentlichen Teilen geändert. Neben die schulischen (landesspezifische Lehrpläne, EPA, nationale Bildungsstandards) sind die fremdsprachlich-fachlichen (Un Niveau Seuil, Gemeinsamer Europäischer Referenzrahmen für Sprachen, abgekürzt GeR) getreten. Die Komplementarität dieser beiden Bezugssysteme ist entscheidend für die Rahmenbedingungen des heutigen Französischunterrichts.

Vorausgegangen war eine Diskussion über die Qualität des deutschen Schulwesens und des Unterrichts. PISA 2000 markierte einen heilsamen Schock für das im Dornröschen-schlaf befindliche deutsche Bildungssystem. Das schlechte Abschneiden bei internationalen Vergleichsstudien (OECD und andere) hat dazu geführt, dass ein Paradigmenwechsel angekündigt wurde: Qualitätsentwicklung und -sicherung hießen die neuen Leitlinien, die „Inputorientierung“ sollte durch eine „Outputorientierung“ ersetzt werden. Mittel dazu sind klar definierte fachliche Standards.

Was sind Bildungsstandards?Bildungsstandards beschreiben, über welche fachlichen

Kompetenzen Schülerinnen und Schüler am Ende eines bestimmten Bildungsabschnitts (z. B. am Ende der Sekundarstufe I) verfügen sollen. Sie sind nichts anderes als erwünschte Lernergebnisse bzw. Leistungserwartungen. Die Bildungsstandards sind eine neue Form curricularer Vorgaben. Allerdings decken sie nur die Kernbereiche eines Faches ab, nicht die gesamte Breite des Lernbereichs. Die Festlegung und Beschreibung dieser Kompetenzen liegt auf nationaler Ebene in Zuständigkeit der Kultusministerkon-ferenz (KMK). Diese hat 2003 für die Fächer Französisch /

Englisch als 1. Fremdsprache, Deutsch und Mathematik die nationalen Bildungsstandards vorgelegt (KMK 2004).

Die Bildungsstandards für den Mittleren Schulab-schluss werden als abschlussbezogene Regelstandards de-finiert. Sie beschreiben die fachbezogenen Kompetenzen einschließlich zugrunde liegender Wissensbestände, die Schülerinnen und Schüler bis zu einem bestimmten Zeitpunkt ihres Bildungsganges erreicht haben sollen. Laut KMK weisen sie ein mittleres Anforderungsniveau aus und werden durch Aufgabenbeispiele veranschaulicht. Lehrpläne früherer Zeiten waren eher Stoffsammlungen und Auflistungen von Grammatikpensen; Standards und Kernlehrpläne beschreiben dagegen die zu erwerbenden Kompetenzen. Wichtig ist also der Lernertrag, manche nennen es auch Output. Lernstandserhebungen, Ver-gleichsarbeiten, zentrale Abschlussprüfungen am Ende der Sekundarstufe I, auch im mündlichen Bereich, sind die Auswirkungen eines outputorientierten Schulsystems.

Was ist eine „Kompetenz“?Eckhard Klieme hatte 2003 eine Expertise erstellt

mit dem Titel Zur Entwicklung nationaler Bildungsstandards. Darin heiß es: „Die Kompetenzen werden so konkret be-schrieben, dass sie in Aufgabenstellungen umgesetzt und prinzipiell mit Hilfe von Testverfahren erfasst werden kön-nen“ (Klieme et al. 2003: 19). Demnach handelt es sich um abschlussbezogene Standards, die objektiv überprüfbar sein müssen. Im Unterschied zu einer Fertigkeit, die mehr die einzelne Technik der Sprachverwendung im Auge hat, betont die Kompetenz die Fähigkeit, eine Situation sprachlich zu bewältigen. Der Anwendungsbezug wird betont. So umfasst die Kompetenz „Ecrire“ beispielsweise mehr als das orthografisch korrekte Niederschreiben französischer Sätze. Der Lerner soll z. B. in der Lage sein, eine Nachricht zu notieren, in einer kurzen Mitteilung ein

Kompetenzen, Standards, Output –Fluch, Segen oder etwas dazwischen?Ein Beitrag von Andreas Nieweler

Forum Fremdsprachen Forum Fremdsprachen

Die Tabelle zeigt die Bandbreite der KMK-Kompetenzbereiche.

Literatur:Klieme, Eckhard et al. (2003): Zur Entwicklung nationaler Bildungsstan-dards. Eine Expertise. Herausgegeben vom Bundesministerium für Bil-dung und Forschung. Kultusministerkonferenz (Hrsg.) (2004): Bildungsstandards für die erste Fremdsprache (Englisch / Französisch) für den Mittleren Schulab-schluss. Beschluss vom 4.12.2003.

> Andreas Nieweler, Studiendirektor, Fachleiter für Französisch in NRW und geschäftsf. Herausgeber „Der Fremdsprachliche Unterricht Französisch“.

DELFGeRB2

C1 B1Interkulturelle Kompetenzen

Methodische Kompetenzen

kompetenzorientierter Französischunterricht

Methodische Kompetenzen

BildungsstandardsA1A2Gemeinsamer Europäischer Referenzrahmen für Sprachen

Bildungs- und ErziehungsauftragPISAOutputorientierung

objektiv überprüfbar OECDInternationale Vergleichsstufen

Lernertragzentrale Abschlussprüfung

abschlussbezogene Regelstandards

Kommunikative Fertigkeiten

Funktionale kommunikative Kompetenzen

Kommunikative Fertigkeiten Verfügung über die sprachlichen Mittel

Hör- und Hör-Seh-Verstehen• Leseverstehen• Sprechen •

- an Gesprächen teilnehmen - zusammenhängendes Sprechen

Schreiben• Sprachmittlung•

Wortschatz• Grammatik• Aussprache/Intonation• Orthografie•

Interkulturelle Kompetenzen

soziokulturelles Orientierungswissen• verständnisvoller Umgang mit kultureller Differenz• praktische Bewältigung interkultureller Begegnungssituationen•

Methodische Kompetenzen

Textrezeption (LV, HV)• Interaktion• Textproduktion (Sprechen, Schreiben)• Lernstrategien• Mediennutzung u. Präsentation• Lernbewusstheit und Organisation•

Persönlichkeitsbildung

Problem zu erklären, eine Postkarte adressatengerecht zu schreiben etc. Die Kompetenzniveaus des GeR beginnen mit A1 (niveau introductif) und A2, es folgen B1 und B2, am Ende stehen C1 und C2 (maîtrise). Für jede Kompetenz (z. B. mündliche Produktion allgemein) beschreibt der GeR diese Abfolge der Kompetenzstufen.

Die Lehrwerke haben darauf reagiert. Die einzelnen Bände des Schülerbuchs werden mehr oder minder genau den Kompetenzstufen des GeR zugeordnet. Begleitmateri-alien wie z. B. Standardaufgaben stellen ein zusätzliches, kompetenzbezogenes Angebot von Aufgaben bereit. Und schließlich sind Materialien, die auf das Sprachzertifikat DELF gezielt vorbereiten, auch auf die Niveaustufen und die Testbereiche (Hörverstehen, Leseverstehen, Sprechen, Schreiben, Sprachmittlung) abgestimmt.

Vor- und Nachteile eines kompetenz-orientierten Französischunterrichts

Die Vorteile eines kompetenzorientierten Französisch-unterrichts liegen auf der Hand. Der formale Zuschnitt des Unterrichts, die aufzubauenden Kompetenzen bei un-seren Lernern und die Formen der Lernerfolgskontrollen werden durch den gemeinsamen Bezugsrahmen verbind-licher – und damit auch verlässlicher. Einher geht damit ferner ein Schritt hin zu mehr Vergleichbarkeit zwischen den weiterhin unterschiedlichen Länderlehrplänen. Auch die Transparenz bei Lehrerwechseln gegenüber Schülern und Eltern ist deutlich höher. Und schließlich verspricht man sich von den international definierten Abschluss-niveaus des GeR, die in Form von „Kann-Beschreibungen“ vorliegen, eine höhere Aussagekraft als von den Ziffern-zensuren auf dem Zeugnis einer Schule.

Allerdings ist der derzeitige Grad der Konkretisierungen und Niveaubeschreibungen nicht ganz unproblematisch. Sowohl bei der Frage der Inhalte als auch der Methodik eines zeitgemäßen Französischunterrichts sind die Lehr-kräfte weitgehend auf sich selbst angewiesen; vielleicht ist das auch gut so und eröffnet Freiräume. Auch die Aufgaben-beispiele zu den Bildungsstandards für die 1. Fremdsprache liefern keine Konkretisierungen; der GeR dagegen leistet immerhin eine Auflistung von Themenbereichen. Dies ist traditionell das Terrain der länderspezifischen Curricula. Aber wenn diese nun wiederum als Kernlehrpläne auf Inhaltsbeschreibungen verzichten und stattdessen die Ni-veaustufen des GeR abbilden, wird zu vieles offen gelassen, hilft das dem Praktiker vor Ort nicht wirklich weiter.

Darüber hinaus lässt die Vorstellung eines lediglich auf Abschlussprüfungen, Lernstandserhebungen etc. ausgerichteten Unterrichts befürchten, dass dieser zu sehr dem Primat des Teaching to the test verpflichtet ist – und hiermit ist nicht die selbst erstellte Klassenarbeit gemeint. Die alleinige Ausrichtung des Französischunterrichts auf

die „funktionalen kommunikativen Kompetenzen“ der Bildungsstandards (s. die Übersicht unten) bildet nicht die Bandbreite des Faches Französisch in der Schule ab, die neben dem Bildungs- immer auch einen Erziehungsauf-trag hat. In der Schule geht es im Unterschied zu Kursen der Erwachsenenbildung auch um Persönlichkeitsbildung, um die Entwicklung eines Wertebewusstseins und um die Nutzung unterschiedlicher kultureller Einflüsse als Grundlage für die Erziehung zur Toleranz.

Diese Bereiche können normierende Standards nicht beschreiben; hier können Kompetenzen nur sehr schwer gemessen werden. Schon im Bereich des interkulturellen Lernens ist die Aufstellung von Deskriptoren proble-matisch, ebenso beim Umgang mit literarischen und ästhetisch-bildenden Texten. Hier verharren die Standards bei der Beschreibung des Textverstehensgrades. Die Verengung des Blicks auf Lern- und Testaufgaben blendet zunehmend die Diskussion um die Inhaltsdimension des Französischunterrichts aus. Es gilt also, in Zukunft noch einiges nachzuarbeiten.

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De la province aux régionsImpossible d‘avoir échappé en 2008 au phénomène populaire « Bienvenue chez les

Ch’tis », devenu le film français le plus vu au cinéma en France avec plus de 20 millions

d‘entrées. Sorti il y a peu en Allemagne, l’occasion est faite pour notre auteure de

revenir sur le renouveau culturel des régions françaises. Par Audrey Sgorlon

En pulvérisant le record national d’affluence détenu depuis 1966 par « La Grande Vadrouille », « Bienvenue chez les Ch’tis » a alimenté en 2008 la chronique, faisant intervenir intelligentsia parisienne et sociologues et inter-rogeant la France entière sur la question des identités ré-gionales. Dans son film, l’humoriste Dany Boon s’attaque aux clichés habituels voués à la région du Nord, balayant d’un revers de main le politiquement correct ambiant. Com-ment en effet mieux venir à bout des stéréotypes qu’en les retournant ? Un exercice de style léger et caricatural à la fois sur une région qui jouit d’une image peu flatteuse et à laquelle on associe souvent une vision misérabiliste liée à son histoire minière et prolétaire.

L’histoire est celle d’un directeur d’agence de la Poste à Salon-de-Provence prêt à tout pour se faire muter sur la Côte d’Azur mais qui, à son grand désarroi, atterrit dans le Nord. Le film retrace dans l’humour cette rencontre improbable entre un Sudiste nourri de préjugés et une région méconnue qui se révèle.

Film passéiste et exemple de démagogie populiste pour les uns, simple comédie de mœurs pour les autres, le film de Dany Boon propose au-delà de la controverse une nou-velle géographie de l’imaginaire français. La région Nord-Pas-de-Calais devient la star du film avec l’authenticité de ses patois et de ses coutumes. Autre particularité, on découvre les qualités de cette « province » trop longtemps occultée à travers le regard d’un habitant du Sud : une région en rencontre une autre, sans passer par Paris...

L’exception « acculturelle » françaiseLa France est traditionnellement un pays fortement

centralisé qui s’est appliqué depuis la Révolution fran-çaise à nier ses entités régionales au nom de l’indivisi-bilité républicaine. A l’opposé du fédéralisme allemand,le pouvoir central français a longtemps étouffé ses terri-toires, contribuant à l’extinction parfois complète de certains de ses patois ou de ses particularismes régionaux. Peuple qui s’est voulu Nation, la France a de fait opté pour le façonnage forcé d’une culture commune. En droite ligne de la tradition jacobine française, la capitale s’est imposée naturellement dans tout le pays comme la référence en termes d’autorité culturelle. Elle est devenue

le mètre étalon du bon goût à la française : langue, usages sociaux, littérature, théâtre, médias, drainant vers elle la Province entière qui « monte » à Paris pour faire carrière.

Sous ce centralisme parisien, un antagonisme Paris-Province s’est dessiné, marquant profondément la géographie culturelle du pays. Avec d’une part une capitale qui semble ignorer ses régions tout en profitant de mannes budgétaires disproportionnées, et d’autre part, une province qui éprouve le sentiment d’être méprisée et reproche à Paris son élitisme.

Le réveil identitaireDepuis les années 60, cette forme de suprématie

culturelle semble néanmoins s’essouffler. Avec l’arrivée en 1959 d’André Malraux au ministère de la Culture et sa politique de « démocratisation culturelle », les pouvoirs

publics se sont efforcés de rééquilibrer l’offre en faveur des régions, que l’on qualifiait alors de « déserts culturels ». Cette ambition visant à faire reculer le « provincialisme culturel » est relayée cependant par l’émergence lente mais soutenue des consciences régionales. Une renais-sance qui prend parfois la forme de velléités indépendan-tistes – qui n’émanent pas de la seule Corse, comme on pourrait le penser –, remet de plus en plus en question le centralisme politique et économique du pouvoir et s’exprime par une vitalité culturelle retrouvée, notamment à travers la création dans les années 70 des pre mières écoles bilingues (voir encadré p. 5), puis l’apparition de médias associatifs dans les décennies suivantes.

Diffusé en avant-première dans les salles de la région et subventionné en partie par le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, « Bienvenue chez les Ch’tis » traduit dans la réalité culturelle cette volonté politique de décentralisation, esquissée depuis les lois dites Deferre et le gouvernement de François Mitterrand en 1982. Une politique de décentralisation qui accompagne, depuis, un mouvement de fond de plus en plus affirmé : le retour de la région dans la sphère nationale et l’affirmation de la diversité culturelle contre un parisianisme dominant.

Bienvenue chez les Provinciaux !Festivals celtiques, polyphonies corses, scène hip-

hop occitane dynamique (voir encadré), soap-opéra àl’« aïoli », exaltation des savoir-faire régionaux – devenusgages d’authenticité –, les années 90, puis 2000 confirment ce réveil identitaire, qui sera naturellement amplifié par le phénomène de globalisation. Les Français redécouvrent au fil des années les trésors de leurs terroirs, ses langues, ses musiques et autres spécificités locales. Renouant avec des survivances folkloriques et des racines parfois mythifiées pour offrir un visage inédit de la diversité culturelle en France. La « Province » se redessine, réaffirme des identités jusque-là effacées. On la rebaptise alors « régions » dans les médias. Et la France peut enfin se regarder en face et s’écouter dans sa diversité à travers les images et les personnages de « Bienvenue chez les Ch’tis ».

En mettant à l’honneur avec humilité le Nord et ses dialectes, Dany Boon a su prêter voix par procuration à toutes les régions de France. Le succès de films « provin-ciaux » ou la belle réussite de rappeurs tels que Kamini ou Massilia Sound System ne sonnent peut-être pas la fin de l’antagonisme séculaire Paris-Province, mais on peut y voir l’annonce d’une nouvelle ère, celle d’un régionalisme assumé en adéquation avec une entité française globale et surtout celle d’une province enfin décomplexée à l’heure où l’Europe, dans ses textes de loi et sa philosophie, favorise la montée en puissance des Régions.

> Audrey Sgorlon est enseignante à l‘Institut français de Stuttgart.

En scèneEn scène En scène

Ab sofort auf DVD:Bienvenue chez les Ch’tisRegie: Dany Boon, 2008, Farbe, 106 Min. Doppel-DVD Sprache u. UT: Französisch, € 45,- (zzgl. Versand/MwSt.), DVD direkt zu beziehen bei: Lingua-Video.com – Filme in OriginalspracheLingua Video Medien GmbH, Ubierstr. 94, 53173 BonnTel: 0228 / 85 46 950 - Mail: [email protected]

CD-TIPP: ÒAI E LIBERTAT de Massilia Sound System

Qui parle de Massilia Sound System doit parler de Marseille, la ville qui a vu naître il y a vingt-deux ans ce groupe précurseur du raggamuffin mar-seillais devenu rapidement une référence dans la région et bien au-delà. Car le collectif n’est pas

seulement originaire de la cité phocéenne, il a choisi d’y rester. Les compositions du groupe, à mi-chemin entre le reggae des rastas jamaïcains et la tradition musicale provençale, sont les empreintes rythmées de la vie marseillaise, de ses places, de ses cours et des habitants qui les animent. Au final, chaque album des Massilia résonne comme une bande son colorée d’une promenade dans les rues de Marseille. Et le dernier album de Massilia « Òai e Libertat » (« Bordel et liberté » en occitan), sorti en 2007 et regorgeant de références ensoleillées, n’a pas trahi cette identité. « Rendez-vous à Marseille », « Au Marché du Soleil », « Dimanches aux Goudes » : les chanteurs de Massilia ne sont pas avares en mots quand il s’agit de chanter - parfois en occitan, la langue locale - la beauté de leur cité marseillaise.

Si le groupe se dit fier de son identité (« Massilia Fai Avans »), il sait aussi porter un regard réaliste sur les transformations actuelles de Marseille, et notamment sur le cloisonnement croissant des communautés qui y vivent (« Toujours (… et toujours) »). Loin d’être de simples occupants de la ville, les membres de Massilia Sound System en sont d’ailleurs des citoyens (hyper)actifs. Ils y ont créé leur propre structure, Roker Promocion, qui a produit les premiers enregistrements d’un autre grand groupe marseillais : IAM. Ils ont également inspiré la création d’une association dont ils sont membres, la Chourmo, qui regroupe environ 1500 adhérents réunis sur le thème de la culture occitane et organisant à Marseille des manifestations culturelles, des repas de quartier, des ragga baletti, dans un réel esprit de convivialité, première source d’inspiration du reggae de Massilia Sound System.

Patrice Hourbette et Charlène Chivard, Bureau Export de la Musique Française de Berlin

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UnterrichtspraxisUnterrichtspraxis

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anderen Sprache wiederzugeben, ist der Begriff der Sprachmittlung der angemessenere.

Verkürzt lässt sich sagen, dass jede Übersetzung Sprach-mittlung ist, aber umgekehrt ist nicht jede Sprachmittlung eine Übersetzung. Sprachmittlung und Übersetzung muss man sich wie zwei gegenüberliegende Endpunkte auf einer Skala vorstellen, die definitorische Grenze zwischen Sprachmittlung und Übersetzung ist also fließend.

Konsequenzen für die Rolle der Sprachmittlung im Unterricht

Im gemeinsamen europäischen Referenzrahmen (2001) liegt für die Sprachmittlung noch keine Skalierung vor. Genauso wie die anderen sprachlichen Fertigkeiten – Hören, Lesen, Sprechen, Schreiben – in verschiedene Niveau-stufen eingeteilt und entsprechend den persönlichen bzw. beruflichen Erfordernissen erlernt werden können, muss das Anforderungsniveau an die Sprachmittlung gestaffelt und den verschiedenen Erfordernissen im praktischen Leben angepasst werden.

Als Fremdsprachenlehrer/in muss man sich darüber im Klaren sein, dass Sprachmittlung nicht ohne Voraus-setzungen auskommt, d.h. es müssen bereits bestimmte Sprachkompetenzen rudimentär vorhanden sein:

Hören und Lesen: die Fähigkeit zur Erschließung fremd-• sprachiger Quellen

Schreiben und Sprechen: die Fähigkeit zur Weitergabe • von Informationen an einen Sprecher der Mutter- oder Zielsprache.

Aus diesen Gründen ist „Sprachmittlung“ zwar kein Thema in den ersten Stunden des Fremdsprachenlehr-gangs, aber sobald eine bestimmte Basis gelegt ist, kann die Sprachmittlung ihrerseits zum Motor für die Entwick-lung der anderen Kompetenzen werden:

Vermitteln oder übersetzen?In vielen alltäglichen Situationen, in denen Gesprächs-

teilnehmer aufgrund fehlender Fremdsprachenkenntnisse sich nicht unmittelbar an der Kommunikation beteiligen können, findet Sprachmittlung statt. D.h. Gesprächs-teilnehmer, die der Fremdsprache(n) mächtig sind, über-nehmen die Ver-mittlung und lösen so das entstandene Verständigungsproblem. Das Anforderungsniveau reicht dabei von der einfachen Hilfestellung für ausländische Touristen, z.B. an der Kasse eines Museums, bis hin zur Vermittlung in Gesprächen über politische, wirt-schaftliche oder soziale Themen. Ob die Sprachmittlung erfolgreich war, ist letztlich am Resultat abzulesen: Haben die ausländischen Touristen verstanden, dass das Museum erst morgen geöffnet hat? Kann der französische Ge-sprächsteilnehmer nachvollziehen, dass Entscheidungen im Bildungsbereich in der Bundesrepublik Deutschland viel schwieriger als in Frankreich durchzusetzen sind?

Diese Bindung an den Kontext sowie an eine praktische Zielsetzung ist für die Integration der Sprachmittlung in den Fremdsprachenunterricht ausschlaggebend. Damit wird nämlich ausgeschaltet,

dass der Übertragung von der einen in die andere • Sprache „ein Wert an sich“ zugemessen wird,dass insbesondere an der Übertragungsleistung der • Beherrschungsgrad einer Fremdsprache abgelesen wird,dass nur die „wortgetreue“ Wiedergabe des gespro-• chenen oder geschriebenen Originaltextes, also die Übersetzung, zählt.

Wie lässt sich jedoch der Unterschied zwischen Übersetzen/Dolmetschen einerseits und Sprachmittlung andererseits fassen?

Ist es das Ziel bzw. die Aufgabe, dem Original besonders „treu“ zu bleiben, ist eher von Übersetzung zu sprechen. Geht es aber darum, bestimmte wichtige Informationen oder allgemein die Hauptgedanken eines Textes in der

Ein Beitrag von Simone Lück-Hildebrandt

Sprachmittlung – Wozu? Die Lerner benötigen Strategien, um die wesentlichen • Informationen eines gehörten oder geschriebenen fremdsprachigen Textes – trotz unbekannten Vokabu-lars zu erschließen. Liegt im umgekehrten Fall ein deutscher Text zum • Übertragen vor, sind Strategien erforderlich, die Informationen so zu bearbeiten, dass sie zu dem noch geringen Wortschatz „passen“ und dann übertragen werden können. Weiterhin brauchen die Lerner Strategien, das Ver-• standene so zu transportieren, dass der Adressat etwas mit dem Inhalt anfangen kann. Hierzu ist nicht nur ein Wortschatz erforderlich, der inhaltlich passend und Adressaten-adäquat ist, sondern auch die Flexibilität im Umgang damit (Umschreibungs- bzw. Umformulierungs-strategien, Fehlervermeidungsstrategien).

Sprachmittlung kann jedoch letztlich nur erfolgreich sein, wenn auch die interkulturelle Kompetenz berücksich-tigt wird. Das Unterrichtsfach „Religion“ wird z. B. als Begriff nicht erfolgreich übermittelt werden können, solangea) dem deutschsprachigen Teilnehmer die striktere Trennung von Staat und Kirche in Frankreich nicht bewusst ist und b) dem französischsprachigen Gesprächsteilnehmer die größere Nähe zwischen Staat und Kirche in Deutschland nicht erklärt worden ist.

Zusammengefasst könnten die Beziehungen zwischen Sprachkompetenzen und Strategien sowie interkultureller Kompetenz einerseits und der Sprachmittlung anderer-seits in folgender Weise veranschaulicht werden :

Unterrichtsprinzipien und praktische BeispieleEs gilt, auf jeder Anforderungsstufe Zusammenhänge zu

entwickeln, in denen Sprachmittlungsaufgaben realistisch und authentisch sind. Auf den unteren Stufen wird es sich eher um kurze Mitteilungen wie z. B. T-Shirt-Aufschriften, Fahrplaninformationen, Werbeslogans, Postkartentexte etc. handeln. Auf den mittleren Stufen stehen etwas längere Texte mit vertrautem und alltäglichem Inhalt im

Sprach-kompetenzen:

Hören Sprechen Lesen Schreiben

Strategien:Texterschließungs-

und Textproduktions-

strategien

Interkulturelle Kompetenz:

Soziokulturelles WissenSprachkonventionen Höflichkeitsformen

Sprachmittlung

Mittelpunkt. Schritt für Schritt können z. B. für den fächer-übergreifenden Unterricht Spezialinhalte (z. B. in Geschich-te oder naturwissenschaftlichen Fächern) hinzukommen, mit denen sich der Lernende auch in der Muttersprache beschäftigt. Hier liegt der Vorteil dieser zu erlernenden Fertigkeit darin, dass ganz gezielt Informationen im fremdsprachlichen Text gesucht werden, um sie dann gemäß der jeweilige Aufgabenstellung des entsprechenden Faches nutzen. Vor allem im Rahmen von Projektarbeiten, bei denen die Schüler/innen unterschiedliche „Zuarbeiten“ ausführen, macht die Sprachmittlung wirklich Sinn und tritt somit aus dem „künstlichen“ Rahmen des Fremdspra-chenunterrichts heraus.

Hat man sich über diese „Eckpunkte“ Klarheit ver-schafft, ist es nun im Rahmen der „Feinplanung“ möglich, einzelne Strategien gezielt zu üben:

bei einem • schriftlichen fremdsprachigen Text auf Bilder, Überschriften achten und Vorwissen mobilisieren; die wesentlichen für die Aufgabe wichtigen Informationen auffinden bzw. ihren Kerngehalt zusammenfassenbei einem • mündlichen fremdsprachigen Text Schlüsselwör-ter herausfiltern und von dort auf das Thema schließen; auf Mimik, Gestik, Intonation, Lautstärke achten und zum Verständnis nutzen; Gelassenheit entwickeln, auch wenn Passagen nicht verstanden werdenBei einem• schriftlichen muttersprachlichen Text die gefragten Informationen herausfiltern; sich von der möglichen komplizierten Satzstruktur lösen, einfache Umschreibung zunächst in der Muttersprache finden und sie dann in die Fremdsprache übertragenBei einem mündlichen muttersprachlichen Text • z. T. gleiches Verfahren wie beim schriftlichen Text, knappe Notizen als Gedächtnisstütze anfertigen; Einsatz von Gestik und Mimik.

Damit wird deutlich, dass sich die aufgezeigten Strate-gien z. T. mit denen für die anderen Fertigkeiten überschnei-den und insofern kein zusätzlicher Aufwand für die Vor-bereitung von Sprachmittlungsaufgaben erforderlich ist.

Wichtig ist es auch, bei den Lernenden die Angst, nicht im ausreichenden Maße über den erforderlichen Wort-schatz oder die grammatischen Strukturen zu verfügen, abzubauen. In erster Linie kommt es auf das Gelingen der Kommunikation an: dies ist das wichtigste Kriterium für die erfolgreiche Lösung der Sprachmittlungsaufgabe.

> Simone Lück-Hildebrandt ist Studiendirektorin für Fremdsprachen an der Marie-Curie-Oberschule Berlin.

Beispiele für Sprachmittlungsaufgaben finden Sie unter www.klett.de

Découvertes Atelier – SprachmittlungKopiervorlagen mit Audio-CD 978-3-12-522039-3 € 24,90 (Sommer 2009)

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Ces jeunes sont la plupart du temps avides d’aventures urbaines et curieux de visiter une France contemporaine hors des sentiers battus.

Ils l’ont compris depuis longtemps : Apprendre une langue, améliorer sa connaissance du français, ce n’est pas seulement assembler des mots, appliquer des règles de grammaire, conjuguer des verbes. C’est aussi se transpor-ter dans des lieux, se fondre dans un pays, vivre au milieu des gens, goûter des saveurs. Il n’est donc pas difficile de les motiver en leur permettant de mettre tous leurs sens en éveil.

Pour ma part, j’ai décidé d’écrire pour la Collection enigma, une collection de littérature semi-authentique, car je pense qu’il n’est pas nécessaire, pour s’évader, de prendre l’avion, sa voiture ou de monter dans un train…

Pour voyager sans quitter le cours de français, il suffit de faire plonger les élèves dans la lecture, de leur faciliter l’accès à la réalité d’une ville, d’une région, de les faire participer à un moment de la vie de jeunes adultes, comme eux.

Première destination où j’ai emmené les élèves : Paris ! Les autres auteurs de ces mini-romans, eux, ont choisi Montpellier et Marseille. Bien d’autres destinations sont planifiées pour le futur.

enigma – la collection qui fait voyager loin des clichés par Isabelle Darras

Que faire avec des élèves en 4e et 5e

années d’apprentissage du français qui

vont bientôt préparer le bac ?

Pour cette invitation au voyage, quelques ingrédients sont nécessaires : mini-enquête policière dont des jeunes sont les acteurs et une prise de civilisation en arrière-plan !

Dans Un été à Paris, Lisa veut éviter une catastrophe et part sur les traces d’un passager bizarre qui embarque chaque jour sur un Batobus pour une traversée de la Seine.

Nathy, Ben et Yo, les protagonistes de L’intrigante de Montpellier veulent sauver leur copain Armand tombé dans les griffes de Jane, une jeune femme séduisante mais ô combien dangereuse !

L’inspecteur Baccolini, dans Sous le ciel de Marseille, recherche une amie de son fils, Marina, mystérieusement disparue.

A mesure que les héros de ces histoires dénouent les fils de l’énigme, les lecteurs font connaissance avec Mont-pellier, Paris ou Marseille. Ils découvrent grâce aux photos en couleurs qui illustrent le texte, les incontournables de chacune de ces villes : la tour Eiffel ou le Vieux-Port de Marseille, le quartier Antigone à Montpellier.

Néanmoins, la visite va au-delà des images de carte postale. Il s’agit aussi de voir Paris, Montpellier, Marseille avec les yeux de leurs habitants dans leur vie de tous les jours. Guidé par les héros du roman, le lecteur se faufile dans les petites rues, des quartiers discrets ou des coins secrets. Lisa les emmène dans le Paris populaire et cosmopolite, au cœur du commerce indien dans le 10e

arrondissement, sur le marché bigarré de Belleville, sur la tranquille Butte-aux-Cailles. A Marseille, les deux copains, Eric et Sofiane habitent peut-être ces quartiers Nord qui ont mauvaise réputation mais c’est toute la ville qu’ils connaissent comme leur poche, aussi bien les bistrots sympas du cours Julien que le Vallon des Auffes, un des derniers ports authentiques.

Ben fait visiter à Jane non seulement les vieux quartiers et lui montre les monuments classiques de Montpellier, il l’emmène aussi dans des quartiers à l’architecture néo-antique.

Le matériel audio d’accompagnement permet à la fois au lecteur de s’immerger dans l’histoire et dans la région visitée grâce aux accents régionaux.

Ecoutez L’intrigante de Montpellier et c’est le dépayse-ment assuré : vous vous retrouvez en plein Languedoc-Roussillon.

Il rend possible également l’entraînement à la compétence orale, compétence essentielle dans le Cadre européen commun de référence.

A la fin du voyage, le lecteur pourra s’assurer – de ma-nière autonome – qu’il a bien compris l’histoire en faisant les activités proposées après chaque chapitre.

Une autre manière de prolonger la « dégustation » de

la lecture, c’est de s’installer derrière les fourneaux et de réaliser la recette proposée dans les romans, à chaque fois une spécialité de la région comme la tarte aux figues pour Montpellier, les navettes de provence ou le flan parisien !

Bonne dégustation !

> Isabelle Darras est journaliste et auteure de littérature jeunesse. Elle vit à Pont de Vaux dans l‘Ain.

L’intrigante de MontpellierPascal Thomas-Javid

Buch + CD-ROM im MP3-Format978-3-12-591434-6 € 9,95 $

Sous le ciel de MarseilleNicolas Sconza

Buch + Audio-CD 978-3-12-591435-3 € 9,95 $

Un été à ParisIsabelle Darras

Buch + Audio-CD 978-3-12-591433-9 € 9,95 $

Rubrik RubrikVu et lu Vu et lu

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Page 11: KlettMagazinKlettMagazin Nummer 1 I/2009 trait d’union Provence : terre d’histoire, terre d’avenir . . . . . . ab Seite 3 . W 510341 (1/2009) Redaktion: Dr. Nathalie Karanfilovic

Anders als seine Vorgänger ist das neue französische Oberstufenlehrwerk für zwei Schuljahre angelegt. Es begleitet Schülerinnen und Schüler vom Beginn der Ober-stufe bis zum Abitur und liefert ihnen hierfür ein solides inhaltliches, sprachliches und methodisches Rüstzeug.

Das Schülerbuch ist klar gegliedert: Es besteht aus 13 thematischen Modulen und einem als methodisches „Nachschlagewerk“ angelegten Savoir-faire-Teil, der alle erforderlichen fachbezogenen „Strategien“ präsentiert.

Die Themen der 13 Module entsprechen den aktu-ellen Empfehlungen und/oder Vorgaben der einzelnen Bundesländer. Alle Module sind sprachlich, inhaltlich und methodisch voneinander unabhängig und können deshalb in beliebiger Reihenfolge durchgenommen werden. Dieser modulare Aufbau trägt Schülerinteressen Rechnung und gewährleistet eine maximale Flexibilität bei der Unterrichtsgestaltung.

Mit dem neuen Horizons wird die Schulung der kommunikativen, methodischen und interkulturellen Kompetenzen systematisch ausgebaut. Die Schulung der kommunikativen Kompetenz mit den fünf sprachlichen Grundfertigkeiten (écouter, parler, lire, écrire, transmettre) wird konsequent weitergeführt, ein großer Stellenwert wird dabei der Mündlichkeit beigemessen.

Mündlichkeit in einem „Lesebuch“?Das neue Schülerbuch ist zunächst einmal ein Print-

produkt. Aber dieses Buch reizt zum Sprechen. Als Auslöser dienen vielseitige und motivierende

Texte und Bilder: Neben den üblichen fiktionalen und nichtfiktionalen Textsorten werden natürlich Chansons, Audiotexte und einige Filmauszüge angeboten. Im Sinne des „erweiterten Textbegriffs“ enthält das neue Horizons außerdem zahlreiche Bandes dessinées, Cartoons, Grafiken und Fotos: Textsorten, die in hohem Maße geeignet sind, um spontane Schülerreaktionen auszulösen. Diese Reaktionen werden in den meisten Approches und in den häufig vorkommenden Aufgaben dialogischer (discussion, débat, jeu de rôle) und monologischer Art (commentaire oral, présentation) aufgefangen und in Sprachproduktion umgewandelt.

Hierfür liefert der Savoir-faire-Teil den Schülerinnen und Schülern detaillierte und dennoch kompakte und

Schülerbuch 240 S. 978-3-12-520921-3 24,95 € Frühjahr 2009

Cahier d‘activités mit CD-ROMZum selbstständigen Training der Kompetenzen mittels kleinschrittiger Stratégie-Übungen und Activités. Alle Lösungen sowie der thematische Wortschatz befinden sich auf der CD-ROM.160 S. 978-3-12-520923-7 13,95 € Sommer 2009

Lehrerbuch mit DVD und CD Enthält Hör-/Hörsehdokumente (mit Transkription), die Lösungen zum Schülerbuch, Tipps, Differenzierungsangebote, eine Reihe von Kopier-vorlagen sowie aufbereitete Klausuren.280 S. 978-3-12-520925-1 24,95 € Sommer 2009

leicht nachvollziehbare Strategien der Sprachproduk-tion: Diskussion und Debatte, mündliche Präsentation aber auch Konversation und Sprachmittlung. Für diese Strategien werden alle französischen Redemittel bereitgestellt, die für eine erfolgreiche Durchführung hilfreich sind. Neben diesen „funktionalen“ Redemitteln erhalten Schülerinnen und Schüler selbstverständlich häufig Gelegenheit, den „thematischen“ sowie ihren „allgemeinen“ Wortschatz zu erweitern und in sprach-produktiven Übungen (unter anderen im begleitenden Cahier d’activités) einzusetzen.

B1  Gaffe aux stéréotypes !

1 Décrivez la situation et les personnages de la BD. R Stratégies, p. 225

2 Dégagez des bulles de la dernière vignette les expériences vécues par les enfants présents.

3 Expliquez le titre.

Choisissez sur la dernière vignette un enfant (et la bulle que vous lui associez) puis imaginez

son contexte socio-culturel : Comment s’appelle-t-il ? Où vit-il ? Qui sont ses parents ? etc.

La BD

Créativité

(faire) gaffe (faire) attention

bourré,e ici : rempli, plein

adopter ici : verabschieden

6

92

5

10

15

20

B2  J’aime pas les Arabes

Regardez le titre : A votre avis, qui s’exprime en disant cela ? Faites le portrait du personnage.

Lisez le texte sans vous laisser dérouter par les mots ou les noms inconnus.

Ensuite, caractérisez la narratrice et comparez-la au portrait que vous avez imaginé (approche).

J’aime pas les Arabes. J’aime pas les Arabes, sauf ma famille. Et encore, seulement mes parents, mes deux frères,

ma sœur et ma grand-mère. C’est tout.Les autres je les déteste. Je ne les supporte pas. Leur façon de parler, leur façon de manger,

leur accent, ce qu’ils disent… Tout… Je les déteste.Je suis raciste.Je ne veux pas faire de mal aux Arabes ou les renvoyer dans leurs pays, j’aimerais seule-

ment ne plus les voir.

Dieu,Il faut me comprendre. Si je suis raciste c’est que j’en ai marre d’être arabe.Pour ceux qui naissent de parents français, pour ceux qui ont des visages de Français, c’est

plus facile. Ils n’ont pas à dire toujours de quelle origine ils sont. Ils n’ont pas besoin de se poser de questions, ils sont la France, ils sont la Révolution française, ils sont Victor Hugo.Moi, je voudrais être tout ça. Et je le mérite parce que la prise de la Bastille et la mâchoire cassée de Robespierre, je peux les voir, les sentir, les entendre, juste en fermant les yeux. C’est mon histoire. Quand je récite un poème de Victor Hugo ou un passage de Cyrano de Bergerac, ça me fait pleurer.

Moi je suis d’origine algérienne, et quand les gens me croisent avec cette origine-là sur la figure, ils pensent aux immigrés qui leur volent leur travail, aux gamins des banlieues qui leur font peur, aux terroristes, aux filles voilées, aux égorgeurs…

Au mieux, ils pensent à Zidane et à l’intégration par le sport. Mais moi, je n’en ai rien à faire du foot, et je te l’ai dit, je ne crois pas en toi, alors, les voiles, les imams et Ben Laden, ils sont à des millénaires de moi.

Baya Kasmi, Cher Dieu, in : Mixités, © Thierry Magnier, Paris 2007.

1 Expliquez les phrases suivantes :

« Ils sont la France, ils sont la Révolution française, ils sont Victor Hugo. » (l. 13)

et « avec cette origine-là sur la figure » (l. 18 – 19).

A partir de ces deux phrases, expliquez comment la narratrice voit les Français

et comment, selon elle, les Français la voient.

2 « J’aime pas les Arabes » : Interprétez cette attitude de la narratrice.

Relevez dans le texte les noms de personnes cités par la narratrice.

En groupes, choisissez un de ces noms et lancez une recherche sur Internet.

Présentez ensuite vos résultats dans un petit exposé. R Stratégies, p. 238

Approche

Lecture

Analyse

Internet

6

93

Probeseiten aus dem Modul Une société multiculturelle, Horizons Schülerbuch

Integrierte Schulung aller Kompetenzen

Die Schulung aller in der französischen Oberstufe relevanten methodischen Kompetenzen entsteht durch den immer wieder geforderten Rückgriff auf Arbeitstech-niken, die im Savoir-faire-Teil ausführlich und systematisch dargeboten werden. Hierbei kommt dem begleitenden Cahier d’activités eine besondere Rolle zu: Dort werden alle im Schü-lerbuch angebotenen Strategien intensiv und kleinschrittig antrainiert.

Der Aufbau der interkulturellen Kompetenzen erfolgt durch die Begegnung mit authentischen französischen und frankophonen Texten. Das Lehrwerk bietet zahlreiche Anknüpfungspunkte für die Beschäftigung mit der Kultur des Zielsprachenlandes bzw. der Frankophonie unter Rück-bezug auf die eigene Kultur. Ziel ist dabei die Befähigung zur interkulturellen Kommunikations- und Handlungsfähigkeit.

Vielfalt und AuthentizitätDie Vermittlung eines vielschichtigen und realistischen

Frankreich- bzw. Frankophonie-Bildes und einer authen-tischen Sprache ist deklariertes Ziel dieses Lehrwerks. Authentizität bezieht sich vor allem auf das Textmaterial, das teilweise gekürzt, jedoch nie adaptiert wurde. Die Vielfalt der Textquellen spiegelt zudem die Vielfalt der französischen Sprache mit ihren zahlreichen, soziokultu-rell geprägten Variationen wieder.

Das neue Horizons hält noch viel mehr für Ihre Schüle-rinnen und Schüler bereit … Seien Sie gespannt!

Rubrik Rubrik

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Neue Perspektiven für Ihren Unterricht Horizons – das neue Oberstufenlehrwerk

Authentisch, frisch, schülerfreundlich – im Frühjahr 2009 erscheint das komplett neu

konzipierte Oberstufenbuch. Aktuelle und schülerfreundliche Inhalte in zeitgemäßem

und luftigem Gewand. Freuen Sie sich darauf!

Aktuell

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Aktuell

Mit den Partnerkarten steht ein Übungsmaterial zur Verfügung, mit dem die sprachliche Interaktion und die Selbstständigkeit der Schüler in besonderer Weise gefördert und gleichzeitig Inhalte, Wortschatz, Redemittel und grammatische Re-gularitäten wiederholt und eingeübt werden können. Die Kartensammlung zu Découvertes 1 umfasst 100 Karten.

Auf der Vorder-seite einer Karte befindet sich jeweils ein den Schülern aus der Lektionsarbeit bekanntes Bild oder eine Aufga-be zu Grammatik und Wortschatz,

auf der Rückseite stehen Impulse, Fragen oder Anweisungen und die jeweiligen Lösungen.

Jede Partnergruppe erhält vier Kar-ten, die sie mit dem Bild nach oben auf einen Stapel legt. Die restlichen Karten liegen gestapelt vorne auf dem Lehrerpult. Die Partner sitzen sich mit Blickkontakt gegenüber. Partner A zieht die erste Karte, zeigt seinem Partner B das Bild und liest die einzel-nen Fragen auf der Rückseite vor, die sich auf das Bild beziehen. B antwortet auf die Fragen. Beantwortet er die Fragen korrekt, so wird die Karte abgelegt. Macht er einen Fehler, dreht A die Karte herum, zeigt B die Lösung, dreht die Karte wieder zurück und stellt die jeweilige Frage noch einmal, so dass B noch einmal Gelegenheit hat, die Frage korrekt zu beantworten.

„Prêt à parler“ – die Partnerkarten mit Pfiff

Dabei ist es wichtig, dass die Schülerinnen und Schüler zuerst das richtige Hören trainieren, ist dies doch eine Grundvoraussetzung für erfolgreiches Schreiben.

Die Autorinnen von „Sicher Fran-zösisch schreiben“ sind vorwiegend in der frühen Spracherwerbsphase der Primarstufe und im Anfangsun-terricht der Sekundarstufe tätig und entwickelten aus den Bedürfnissen des Alltags heraus bedarfsgerechte Übungen für ihre Schülerinnen und Schüler.

Im Heft finden Sie Arbeitsblätter zu den französischen Sonderzeichen, zu den Nasalen, zu stimmhaften und stimmlosen Lauten und zu diversen

anderen Besonderheiten des franzö-sischen Lautsystems. Dabei werden die Laute zuerst einzeln geübt, dann in kleinen Révision-Einheiten zusam-mengeführt und wiederholt. Es ist nicht notwendig, alle Arbeitsblätter mit einer Lerngruppe zu bearbeiten, vielmehr sind die Einheiten als Angebot zu betrachten, das auf die spezifischen Probleme der Lerngrup-pe antworten möchte.

Die Arbeitsblätter sind nach folgendem Muster aufgebaut:

1. Schritt:Die Lerner üben mit Hilfe der CD zuerst das gezielte Hören, d.h. sie diskriminieren zuerst den Laut in ver-schiedenen Wörtern und lokalisieren ihn dann konkret in seiner Position innerhalb eines Wortes.

2. Schritt: Sie entdecken die graphischen Ent-sprechungen eines Lautes durch Bei-spielwörter.

3. Schritt: Sie formulieren die orthographische Regel, die sie anwenden können, wenn sie den Laut hören und ins Schriftbild umsetzen wollen.

4. Schritt: Sie trainieren aktiv in Übungen die Graphie.

Aber was hat das Ganze mit Elefanten zu tun? Jeder Laut lässt sich im Französischen mithilfe von Tieren symbolisieren, die diesen Laut enthalten: éléphant für [e], lion für [õ], tortue für [y]. Diese Tiere dienen den Lernern als Erinnerungshilfe, um die Korrelation Laut-Schrift beim Schreib-vorgang eindeutig zur Verfügung zu haben. Auf jedem Arbeitsblatt gibt es zusätzlich zu den Übungen authentische Texte (Lieder, Reime, Zungenbrecher ...) zu den jeweiligen Symboltieren, so dass diese sich ganzheitlich und nachhaltig bei den Schülern verankern können.

Für Lerner, die mehr wissen wol-len, stellen die Arbeitsblätter zusätz-liche Merkhilfen zu weiterführenden Schreibregeln zur Verfügung.

Nach den Übungseinheiten reflek-tieren die Schülerinnen und Schüler ihren Lernzuwachs in Form eines auto-bilan, der sich nach Bedarf ins Portfolio integrieren lässt.

Aktuell

Wie viele Schülerinnen und Schüler klagen darüber, dass das Schreiben der französischen Spra-

che so schwierig sei … Mit Hilfe eines systematischen Zugangs kann mit einer mehrschrittigen

Methode Licht in die Zusammenhänge zwischen Laut- und Schriftbild gebracht werden.

„Sicher Französisch schreiben“ – Wie Elefanten zu Schreibpartnern werden

Découvertes Atelier – Sicher Französisch schreibenKopiervorlagen mit Audio-CDISBN 978-3-12-522879-5 Preis: 24,90 Euro

Prêt à parlerPartnerkarten zu Découvertes 1. Geeignet für das 1. Lernjahr in der 5., 6. oder 7. KlasseISBN 978-3-12-522885-6 Preis: 12,95 Euro

Aktuell

Dann zieht B die nächste Karte und verfährt wie beschrieben.

Haben die Partner die vier Karten bearbeitet, legen sie die Karten unter den Stapel auf dem Lehrerpult und ziehen von oben vier neue Karten.Diese Übung kann je nach Motivation der Schüler von 15 Minuten bis zu einer vollen Schulstunde dauern.

Vorteile der Karten:Durch die bekannten Bilder kön-1. nen alle vorausgehenden Lektionen in Erinnerung gerufen und damit immanent Wortschatz, Grammatik und Inhalte wiederholt werden.Auf den Karten sind die Lektionen 2. genannt, auf die sich die Inhalte beziehen. So sind sehr individuelle und wechselnde Zusammenstel-lungen der Karten möglich, je nach gewünschter Zielperspektive.Die Karten sind einsetzbar im 3. normalen Unterricht, bei Stations-arbeit, in Vertretungsstunden, aber auch ganz individuell mit einem Partner zu Hause, im Bus, zur Vorbereitung einer Klassenarbeit ...

Alle Schüler einer Klasse gleichzeitig zum Sprechen bringen

und ihnen dabei die Möglichkeit geben, sich selbst zu

kontrollieren und zu korrigieren – wie geht das?

Neues für Ihren Französischunterricht

Basisgrammatik FranzösischFür Lernende am Gymnasium ab dem 2. Lernjahr bis zum Ende der Sekundarstufe I. Die neue Gram-matik präsentiert den gesamten Lernstoff der Sekundar stufe I jahrgangs übergreifend in systemati scher Form und zeichnet sich durch eine altersge-rechte und konkrete Sprache aus.

978-3-12-521708-9 * 18,90 $

Paroles & Musique Zu heißen Rhythmen und fetzigen Melodien, passend zu Découvertes und Découvertes Cadet üben die Schüler vor allem Aussprache, Rhythmik, Mimik, Choreographie und kreatives Schreiben von Songtexten.

Vol. I Audio-CD 978-3-12-523126-9 € 22,50 %° Vol. I Kopiervorlagen 978-3-12-523128-3 € 17,90 %

Découvertes Atelier – Bilinguale Module Für das Training der Mehrsprachig-keit und interkulturellen Kompe-tenz. Für den Französisch unterricht wie auch für den bilingualen Sach-fachunterricht geeignet und auf die Bildungspläne der einzelnen Sach fächer und auf Découvertes abgestimmt.

Mit Audio-CD und Lösungen

zu Découvertes 1 bis 3 (Aug. 2009) 978-3-12-522883-2 * 24,90 %

zu Découvertes 4 und 5 978-3-12-522882-5 * 24,90 %

Fit für Tests und Klassen arbeiten Gezielte Vorbereitung auf Klassen-arbeiten, Schulaufgaben und Tests. Mit Lösungen und CD-ROM.

zu Découvertes 1 978-3-12-522091-1 * 12,95 $

zu Découvertes 2 (August 2009) 978-3-12-522092-8 * 12,95 $ zu Découvertes Cadet 1 (Aug. 2009) 978-3-12-522070-6 * 12,95 $

zu Découvertes Cadet 2 (Aug. 2009) 978-3-12-522080-5 * 12,95 $

99 Diktate zu DécouvertesZur Verbesserung der Schreibsicher-heit und Festigung der Schreibkom-petenz. Auch für Découvertes Cadet verwendbar. Mit Audio-CD.

zu Découvertes 1 978-3-12-522033-1 * 9,95 %=

zu Découvertes 2 (August 2009) 978-3-12-522034-8 * 9,95 %=

Deutsch-französischer Digitalfilm-Wettbewerb 2008/2009 Informationen zum deutsch-französischen Digitalfilmwettbewerb 2008/2009 des Goethe-Instituts in Nancy sowie der Kulturabteilung der französischen Botschaft in Berlin finden Sie unter www.goethe.de/filmsnumeriques

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KlettMagazinNummer 1 I/2009

trait d’unionProvence : terre d’histoire, terre d’avenir . . . . . . . ab Seite 3

W 510341 (1/2009) Redaktion: Dr. Nathalie Karanfilovic

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Bildnachweis: Titel: Shutterstock/Andreas G. Karelias; Seite 3, links: Kessler-Medien, Seite 3, rechts: Corbis; Seite 4: (1) Klett-Archiv, (2) Kessler- Medien, (3) Photo-Disc; Seite 5: (1) Imago, Berlin (2) Getty Images, (3) Kessler-Medien; Seiten 6/7: Reporters sans frontières; Seite 10: Evelyn Daus; Seite 16: (1) Klett-Archiv, (2) Photo Archiv/RF, (3) Avenue Images/Image Source, (4) Photo Archiv/RF, (5) Photo Archiv/RF; Seite 18: Nicolas Sconza, Berlin; Seite 19: Klett-Archiv; Seite 21: MEV-Verlag; Seite 22: Avenue Images/Stock Disc.