129
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ______________ FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE _________ DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE Mémoire de Maitrise en Sociologie L L La a a population de la Commune rurale de Joffre population de la Commune rurale de Joffre population de la Commune rurale de Joffre population de la Commune rurale de Joffre ville dans la dynamique environnementale ville dans la dynamique environnementale ville dans la dynamique environnementale ville dans la dynamique environnementale globale globale globale globale Soutenu par : ANDOANJARASOA Miadana Annecy Les membres du Jury : Le président de Jury : M. RAZAFINDRALAMBO Martial Le juge : M. RANAIVOSON Guillaume L’Encadreur pédagogique : M. SOLOFOMIARANA RAPANOEL Bruno Allain Année Universitaire 2009-2010 Date de soutenance : 17 Mai 2010

LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

______________

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

_________

DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE

Mémoire de Maitrise en Sociologie

LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre population de la Commune rurale de Joffre population de la Commune rurale de Joffre population de la Commune rurale de Joffre

ville dans la dynamique environnementale ville dans la dynamique environnementale ville dans la dynamique environnementale ville dans la dynamique environnementale

globaleglobaleglobaleglobale

Soutenu par : ANDOANJARASOA Miadana Annecy

Les membres du Jury :

Le président de Jury : M. RAZAFINDRALAMBO Martial

Le juge : M. RANAIVOSON Guillaume

L’Encadreur pédagogique : M. SOLOFOMIARANA RAPANOEL Bruno Allain

Année Universitaire 2009-2010

Date de soutenance : 17 Mai 2010

Page 2: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre
Page 3: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

La population de la Commune rurale de

Joffre ville dans la dynamique

environnementale globale

Page 4: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

REMERCIEMENTS

Je tiens tout d’abord à remercier Le Seigneur tout Puissant qui m’a toujours guidée

dans le cadre de mes études et dans l’accomplissement à temps de la rédaction de ce

mémoire de maîtrise.

Ensuite, ce mémoire a été rendu possible grâce à la direction de mon encadreur,

Monsieur SOLOFOFOMIARANA RAPANOEL Bruno Allain, chef de Département de

Sociologie, Encadreur pédagogique, qui n’a jamais cessé de m’orienter et de me conseiller

dans cette recherche sur les impacts de la politique de conservation environnementale.

J’adresse également mes Remerciements à mes parents, à tous les membres de ma

famille et à tous ceux qui y ont contribué soit pour leur assistance, soit pour leur présence.

Grand merci pour votre soutien dans chacun de mes pas !

Mes remerciements vont également au corps enseignant qui a su transmettre les bases

mêmes de mes capacités et de mes réalisations.

Je tiens à adresser mes remerciements aux membres du jury, le président de Jury,

Monsieur Martial RAZAFINDRALAMBO, le juge, Monsieur Guillaume RANAIVOSON,

et l’encadreur, Monsieur Bruno Allain SOLOFOFOMIARANA RAPANOEL, pour leurs

disponibilités, leurs indulgences et pour leurs compréhensions.

Que Dieu vous garde!

Page 5: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE I - LA COMMUNE RURALE DE JOFFRE VILLE, LA MONTAGNE

D’AMBRE ET LA FORET D’AMBRE

Chapitre I- Approche structurale de la situation locale et des réalités africaines

Chapitre II – Analyses socio économiques et culturelles de la population depuis

l’indépendance

PARTIE II - LA COMMUNE RURALE DE JOFFRE VILLE ET LA

CONSERVATION ENVIRONNEMENTALE

Chapitre III – Monographie de la commune rurale de Joffre ville

Chapitre IV – Les impacts de la politique environnementale à Joffre

ville

PARTIE III - LES ANALYSES PROSPECTIVES

Chapitre V – Les comportements et les activités nouveaux

Chapitre VI – Les recommandations

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DES MATIERES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES ET DES CARTES

Page 6: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

LISTE DES ABBREVIATIONS

LEXIQUE

ANNEXES

RESUME

CURRICULUM VITAE

INDEX

Page 7: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

1

INTRODUCTION GENERALE

1. Généralités et contexte

« La population de la Commune rurale de Joffre ville dans la dynamique

environnementale globale », tel est l’intitulé de ce rapport de recherche. Premier parc national

malgache, la Montagne d’Ambre se situe au Nord de la Grande Ile, plus précisément dans la

région DIANA. Ce parc présente une potentialité naturelle remarquable, pérennisée du fait de

la politique de conservation qui y est observée. Divers types d’écotourisme s’y observent, à

savoir : le tourisme de nature, le tourisme de conservation, le tourisme écologique et le

tourisme soutenable1 .

Ce champ d’étude sur la triade «Environnement-Tourisme-Population » tient à nous

éclairer sur les impacts possibles d’une politique de conservation, le cas ici de l’écotourisme2,

sur les comportements surtout économiques de la population qui en est affectée.

2.Les motifs du choix du thème et du terrain

Le choix de ce sujet revient à une continuité des recherches. Une étude préalable a

conclu que le tourisme de la Montagne d’Ambre, n’améliorant que la condition de vie d’une

minorité de la population locale, ne constitue pas un développement généralisé. Un

développement est absent concernant la grande partie de la population vivant aujourd’hui

1 Buckler 199, in CROMPTON D. Elizabeth, Iain T. Christie (2003), « République de Madagascar: Etude du Secteur

Tourisme », Afrique Region Working Paper Series, numéro 63.

2 Ceballos Lascurain, cité dans Tisdell 2001, L’écotourisme est un « voyage calme et non contaminateur des

espaces dont l’objectif est d’étudier et de contempler les paysages, les animaux et les plantes sauvages, ainsi

que les manifestations culturelles, actuelles et passées, que l’on peut trouver dans ces espaces », in D Roe;

Jones, B.T.B ; Bond, I. et Bhatt, S. (2006), « Action locale, aspirations mondiales : la conservation

communautaire pourrait elle contribuer davantage à la biodiversité internationale et à la réduction de la

pauvreté, Bulletin sur la biodiversité et la société BioSoc, Numéro 10, décembre 2006,

http://www.iied.org/pubs/display.php?o=13534IIED

Page 8: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

2

dans la pauvreté du fait du coût croissant de la vie locale avec l’évolution du tourisme, du fait

du non accès aux ressources naturelles qui étaient l’équipement principal de la population de

Joffre ville, et enfin du fait de la nécessité d’adaptation aux divers restrictions et

comportements protecteurs de l’environnement. Cette absence d’impact et d’apport et ce non

accès au seul recours, qu’est l’environnement, reviennent alors à une création de nouvelles

activités, l’essence de cette recherche.

3.La problématique

Ainsi la problématique qui se pose est : Quelles modifications ont été apportées par la

politique de conservation concernant les activités de la population de la commune rurale de

Joffre ville? Une étude qui sera abordée de manière à en évaluer les évolutions suivant une

étude comparative des réalités d’avant et après la protection officielle de l’environnement.

4.Les objectifs

a.L’objectif global

Les réponses à cette question serviront à l’analyse des effets redistributifs3 de la

politique de conservation par le biais de l’analyse des types de dépendances entre les activités

nouvellement créées et le tourisme durable.

b. Les objectifs spécifiques

Cette possibilité de déduction des défaillances des politiques de conservation de la

Montagne d’Ambre nous porte à comparer les phénomènes à la veille et au lendemain

l’officialisation de ces politiques, et à détailler les divers impacts de ces politiques mais aussi

à donner une conclusion sur les trajectoires possibles d’une population selon un type

d’écotourisme donné auquel elle est affectée.

3 RAHARINIRINA Vahinala, ANDRIANANJA Heriniaina (2004) « Quels enjeux pour la durabilité et la gouvernance

des ressources naturelles et forestières à Madagascar », Monde en développement, volume 32-2004/3-n°127,

pp 75-89.

Page 9: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

3

5.Les hypothèses

Les résultats de cette recherche seront alors un moyen de vérifier l’hypothèse suivante :

« L’absence d’alternative et de recours en cas de besoin financier, suite aux restrictions pour

la conservation de l’environnement, a entrainé de nouvelles formes d’activités dans la

commune rurale de Joffre ville».

Autrement dit, cela revient à l’idée que l’absence de considération et de recours associée

à une certaine incompréhension de la conservation de la population locale fait partie des

conflits idéels quotidiens qu’affronte la population de Joffre ville4.

Cette hypothèse présente les sous hypothèses suivantes : D’abord, c’est l’intégration du

tourisme qui induit la création et la distribution de revenus locaux « significatifs »,

susceptibles d’être ressentis comme tels par la population locale. Ensuite, suite à

l’insuffisance des gains, des revenus additionnels induisent des changements socio-

économiques et comportementaux dans l’ensemble de la communauté5.

6.La méthodologie

Ci après les diverses méthodes utilisées dans le cadre de l’analyse des données.

a. Les méthodes

-Approche sociologique

Les courants sociologiques de référence dans le cadre de l’analyse et de l’effort de

compréhension des réalités locales sont : le courant fonctionnaliste et le courant structuraliste.

4 Darhendorf, Un conflit positif faisant naitre de nouveaux modes de vie, dans « conflit et développement, in

CARATINI Roger (1976), Sciences Sociales I, Bordas Encyclopédie, Nouvelle édition revue et corrigée, pp 191-247.

5 Wunder, 2000, « Le rôle économique incitatif de l’écotourisme », in CROMPTON D. Elizabeth, Iain T. Christie

(2003), « République de Madagascar: Etude du Secteur Tourisme », Afrique Region Working Paper Series,

numéro 63.

Page 10: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

4

� Le fonctionnalisme 6: C’est une attitude courante en sociologie et en

anthropologie qui consiste à attribuer une fonction aux différents aspects de la vie sociale.

Pièce importante dans l’analyse car nous étudierons les fonctions de l’environnement dans la

commune rurale de Joffre ville pour parvenir à connaître les cas de manques et de besoins

insatisfaits rencontrés chez la population locale. Ce qui sert aussi d’explication aux nouvelles

activités économiques.

� Le structuralisme 7: C’est le courant qui définit la société comme étant un

système de structures, ce qui prévoit effectivement la réaction d’un modèle social face aux

modifications de ses éléments : le cas du changement des normes, des valeurs, du pouvoir

local, et du fonctionnement lui-même.

- Les théories sociologiques, économiques et environnementales

� La théorie marxiste 8: qui dicte que l’économie est l’axe directeur dans sa

capacité de modifier et de diriger les autres domaines : sociaux, culturels, et d’infrastructures

(les notions de « superstructure et d’infrastructure »).

Ce qui sert d’analyse des modifications comportementales et décisionnelles face aux

manques économiques et au faible revenu.

Le schéma du cercle vicieux du développement économique adapté aux réalités de

Joffre ville montre que la création de nouvelles activités est la seule solution possible face à

un environnement instable et non développé, à opportunité faible et inégale. Ce qui appuie

aussi l’idée que l’économie dicte en partie les choix sociaux, culturels et environnementaux.

6 Bronislaw Malinowsk, in CARATINI Roger (1976), Sciences Sociales I, Bordas Encyclopédie, Nouvelle édition

revue et corrigée, pp 191-247.

7 Max Weber, in CARATINI Roger (1976), Sciences Sociales I, Bordas Encyclopédie, Nouvelle édition revue et

corrigée, pp 191-247.

8 Karl Marx,in CARATINI Roger (1976), Sciences Sociales I, Bordas Encyclopédie, Nouvelle édition revue et

corrigée, pp 191-247.

Page 11: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

5

Figure 1 – Cercle vicieux du développement économique adapté aux réalités de Joffre

ville

Source : Enquêtes personnelles, 2008.

� La notion de capacité selon laquelle sur l’interdépendance entre

l’environnemental, l’économique et la capacité de vivre de l’homme.

Figure 2 – La capacité de vivre de Mabbut

Source : Mabbut, 1985.

Cette figure présente le rapport entre la capacité de vivre, le niveau de vie et

l’environnement (politique, économique, environnemental, matériel). L’environnement

politique, du système humain, joue ici le rôle du moral et des normes limitant certains gestes.

FAIBLE PRODUCTIVITE ET

MANQUE D ACTIVITE

FAIBLE REVENU

RESTRICTIONS CROISSANTES :

CONSERVATION-ETUDE DES

IMPACTS

ENVIRONNEMENTAUX

NECESSAIRE A TOUTE

CREATION D’ENTREPRISE DE

GRANDE ENVERGURE,

INACCES AUX RESSOURCES…

INSUFFISANCE DES

EQUIPEMENTS

MANQUE DE CAPITAUX

FAIBLE EPARGNE ET FAIBLE

INVESTISSEMENT

SEUL RECOURS : CHANGEMENT DE COMPORTEMENTS

ECONOMIQUES ET NOUVELLES FORMES D’ACTIVITES

Page 12: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

6

L’environnement économique, matériel, et les notions de besoin font qu’un individu choisisse

un métier adapté à son capital (relationnel et matériel) pour pouvoir subvenir aux besoins de

la famille.

b.Les techniques

Les techniques comportent les divers moyens de collecte de données tels que la

documentation, l’échantillonnage, l’analyse et le traitement des données.

-Les techniques documentaires

Par documentation, nous entendons la consultation des rapports de recherches

antérieures, des littératures cadrées dans le cadre de la conservation à Madagascar et en

Afrique et des ouvrages officiels tels que le plan communal de développement et le plan

régional de développement.

-Les techniques vivantes

Des enquêtes ont été effectuées en vue de collecter les informations primordiales aux

divers tests statistiques et analyses de l’hypothèse.

Elles se sont effectuées à base de questionnaire et de grille d’entretiens.

� Les enquêtes et le questionnaire

L’enquête a été précédée d’une pré-enquête qui a pour objectif de déceler les faiblesses

du questionnaire et des manques d’informations collectées par rapport aux questions posées.

Cette pré-enquête a été effectuée auprès de dix (10) personnes de la commune rurale de Joffre

ville et les transformations apportées par la suite au questionnaire concernent :

- L’ajout de question telle que : « En comparant vos activités précédentes et actuelles,

l’évolution et le rattachement de vos activités à la terre sont ils positifs ou négatifs ?»

Page 13: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

7

- La nécessité de préciser le secteur d’activité pendant que l’enquêté explique ce que

consiste son emploi.

Ensuite, l’enquête proprement dite, basée sur un questionnaire, a été effectuée auprès de

quarante (40) personnes de la commune rurale de Joffre ville en grande partie de plus de

cinquante (50) ans. Cette catégorie d’âge concernant la population ayant connu l’ère d’avant

et d’après la catégorisation de la Montagne d’Ambre en un parc national. Précisons que cette

catégorisation a été faite en 1958.

� L’entretien et le guide d’entretien

Les entretiens, basés sur une grille d’entretien, ont été effectués auprès de sept (07)

hauts responsables de la commune rurale de Joffre ville et de l’ANGAP. Le but était de se

familiariser avec les politiques de conservation pour en déduire les lacunes.

- Les techniques d’échantillonnage

L’échantillon a été constitué de 40 personnes avec une répartition égale des deux sexes.

Il compte vingt (20) hommes et vingt (20) femmes avec un pourcentage de 24 % de personnes

âgées de plus de quarante (40) ans.

Le choix des individus enquêtés a été orienté par la classe d’âge, c'est-à-dire que les

individus de la quarantaine en ont été les plus concernés, et le fait d’habiter la commune

rurale de Joffre ville a été aussi une des conditions importantes. Ce qui fait que la méthode ici

appliquée est la méthode d’échantillonnage par quotas : selon le sexe, la catégorie d’âge, et la

résidence dans la commune rurale de Joffre ville pour le cas des quarante (40) personnes

enquêtées, et la catégorie professionnelle, pour les hauts responsables avec qui ont eu lieu des

entretiens. Mais aussi aléatoire du fait que les individus soient choisis au hasard.

La population mère étant répartie de la manière suivante selon le sexe et l’âge.

Page 14: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

8

Tableau 1 – Répartition des habitants de la commune rurale de Joffre ville selon le sexe

Sexe

Masculin Féminin

2237 (48.91

%)

2236 (51.08 %)

Source : Plan communal de développement de Joffre ville, 2008.

Tableau 2 – Répartition des habitants de la commune rurale de Joffre ville selon l’âge

Age

- De 40 ans + de 40 ans

3475 (75.98 %) 1098 (24.02 %)

Source : Plan communal de développement de Joffre ville, 2008.

L’Enquête s’est alors effectuée auprès de l’échantillon à structure suivante :

Tableau 3 – Répartition de l’échantillon selon le sexe

Sexe

Masculin Féminin

20 (50 %) 20 (50 %)

Source : Etude statistique personnelle, 2010.

Tableau 4 – Répartition de l’échantillon selon l’âge

Age

- De 40 ans + de 40 ans

30 (75 %) 10 (25 %)

Source : Etude statistique personnelle, 2010.

Page 15: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

9

La catégorie d’âge de plus de 40 a été ici mise en exergue du fait que cette catégorie a

été le plus affectée par les périodes d’avant la pratique de la conservation et la période

d’après.

-Le traitement des données

� La méthode quantitative : c’est la phase d’exploitation des données

quantifiables. A ce stade, une étude de dépendance a été effectuée. Les variables

concernées sont : le niveau de l’utilité des ressources du parc pour la population

de la commune rurale de Joffre ville, la dépendance entre le manque et la

création de nouvelles activités, la dépendance entre les besoins en tourisme et

l’utilisation des ressources du parc, et enfin, la dépendance entre l’augmentation

des restrictions et l’observation de nouvelles activités.

Ces tests ont été en partie traités sur Excel et sur sphinx.

� Les méthodes qualitatives

- Les études schématiques de l’évolution des comportements et des activités

économiques selon l’adaptation aux réalités locales du cercle vicieux de l’économie et de la

capacité limite et de la qualité de vie selon Mabbut.

- La phase de comparaison de Madagascar avec la Namibie et l’Ouganda. Pour en

décrire les ressemblances en matière de réactions de la population par rapport aux politiques

de conservation.

- L’analyse de trois (03) récits de vie des membres de la commune rurale de Joffre ville

pour en déterminer les changements de perception de l’environnement depuis leur intégration

dans le monde de conservation qu’est le gardiennage (une étude effectuée en référence aux

récits de vie des trois gardiens du parc national Montagne d’Ambre).

L’intérêt de cette recherche revient au fait que l’écotourisme affecte les individus à des

responsabilités vis-à-vis de la nature9 et qu’un besoin de l’analyse des facteurs explicatifs des

divers usages de l’environnement selon divers contextes (touristiques, de conservation et de

1) 9 Commission des Parcs Naturels et des Aires Protégées, « l’écotourisme est un voyage ou une visite

environnementalement responsables dans des espaces naturels, relativement calmes dans le but d’apprécier la

nature, qui promeuvent la conservation, créent de faibles impacts et participent activement à l’amélioration

socio-économique des populations locales », in WWF International, « Lignes directrices pour le développement

de l’écotourisme communautaire », juillet 2001. http://iberoamerica.icrtourism.org/Publications/WWF2fre.pdf

Page 16: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

10

survie) est ressenti. Elle tient alors à décrire les ressources du parc selon leurs utilités pour la

population locale ; du rapport entre les manques et les recours offerts par les ressources de ce

parc ; et enfin, des besoins en tradition et en tourisme nécessitant l’utilisation des ressources

naturelles. Et ce qui fait par la suite que par manque d’accès à ces ressources, diverses

compensations créées par la population s’observent. La compréhension de l’ensemble

complexe des pratiques et attitudes sociales nous amènent à une meilleure compréhension et

identification des activités et des comportements économiques de la population de la

commune rurale de Joffre ville.

7.Le plan

Ainsi, le plan de notre recherche se présente comme suit. Divisé en trois parties, le

rapport de recherche sera introduit par une phase méthodologique et de familiarisation aux

réalités locales.

Une première partie intitulée la commune rurale de Joffre ville et la Montagne d’Ambre

donne un aperçu sur les diverses structures locales tant au niveau socioculturel

qu’économique.

Une seconde partie renseigne sur le rapport entre la commune rurale de Joffre ville et la

conservation environnementale c'est-à-dire de la monographie aux divers impacts de la

politique de conservation.

Enfin, dans la troisième partie, sera effectuée une étude prospective par rapport aux

comportements et activités observés en vue de l’élaboration des recommandations.

Page 17: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

PARTIE I

LA COMMUNE RURALE DE

JOFFRE VILLE, LA MONTAGNE

D’AMBRE ET LA FORET

D’AMBRE

Page 18: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

11

Cette première partie intitulée « la commune rurale de Joffre ville, la Montagne

d’Ambre et la Forêt d’Ambre » est constituée d’une sous partie concernant les approches

structurales c'est-à-dire l’étude des diverses structures selon leurs juxtapositions, leurs

désarticulations, et la distorsion économique. Elle poursuit dans une seconde sous partie qui

renseigne sur les réalités économiques, sociales, culturelles et politiques de l’indépendance à

aujourd’hui.

Page 19: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

12

Chapitre I- Approche structurale de la situation locale et des réalités

africaines

Dans ce chapitre, nous étudierons les divers critères de la commune rurale de Joffre

ville pouvant expliquer les réalités locales.

Nous allons aborder les diverses structures de la commune selon la méthode d’analyse

structurale d’Albertini. Il s’agit d’une méthode observant les possibles juxtapositions,

désarticulations et distorsions dans l’économie, le socioculturel, les infrastructures et

l’environnement.

D’abord, la juxtaposition se définit comme une caractéristique d’un pays en voie de

développement ; Celle de la dualité entre le traditionnel et le moderne.

Ensuite, la désarticulation10 est l’effet de cette juxtaposition, c’est le manque

d’harmonie entre le moderne et le traditionnel.

Enfin, la distorsion constitue le résultat des deux phénomènes cités ci-dessus, celui de

l’inégalité observée suite aux inadéquations et à la dualité des structures d’une société.

Qu’en est-il alors des structures économiques locales ?

Section 1 – Les structures économiques locales

1.L’économie de la commune rurale de Joffre ville

L’économie de la commune rurale de Joffre ville présente un dualisme entre les

techniques et les secteurs modernes et les activités traditionnelles.

Connue pour ses productions dans le secteur primaire, Joffre ville n’a jamais cessé

d’approvisionner la ville d’Antsiranana. Le climat rencontré dans cette commune assure une

meilleure production de riz, de légumes et de fruits comparée à la ville d’Antsiranana.

Ainsi elle a toujours présenté une certaine priorisation des activités agricoles.

10

M.Penocul, 1979, décrit le monde traditionnel comme étant un monde différent du monde moderne, ainsi il

explique l’idée de désarticulation comme une non intégration économique contrairement à une croissance

harmonieuse.

Page 20: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

13

A l’ère de la conservation, cela a été accentué par les politiques de conservation qui

seront détaillées ci après.

De nouvelles activités ont été observées : le métier de guide, de gardiennage, de

traducteur, de restaurateur et dans la restauration mais aussi dans l’administration et le

service. La conservation de l’environnement a ainsi favorisé le secteur secondaire et tertiaire

en même temps que l’augmentation de l’observation des travailleurs du secteur primaire.

Cette situation a aussi proliféré le secteur primaire.

Cependant, les phénomènes suivants s’y observent:

- La juxtaposition du secteur traditionnel et moderne : tant au niveau des outils que des

modes de production. Ce qui n’a pas causé une amélioration de l’économie et du niveau de

vie en milieu rural comparée au milieu urbain. Le mode de vie reste inchangé. La commune

rurale de Joffre ville à économie distributive c'est-à-dire une économie de non accumulation

est passé à un stade de subsistance et de recherche de profit.

De subsistance car certains ménages n’arrivent qu’à subvenir à leurs besoins sans une

possibilité d’accumuler et d’épargner. Mais de profit en ce qui concerne la minorité accédant

aux ressources nécessaires pour démarrer une activité dans la conservation et le tourisme.

- Ceci se trouve être à l’origine de la désarticulation et de la distorsion causant une

absence d’offre, une inégalité et une pauvreté presque généralisée. Cette inégalité est causée

de manière pratique par le manque d’accès aux outils modernes pour pouvoir concurrencer les

grandes entreprises et pouvoir ainsi , tout comme ces dernières, épargner pour se lancer dans

de meilleures filières à la période de production suivante.

La désarticulation ou le développement non harmonieux se situe aussi dans le manque

de mobilisation de la main d’œuvre locale. Les grandes entreprises, tant touristiques que de

conservation, font surtout appel aux diplômés de la ville d’Antsiranana plutôt que d’employer

les habitants de la commune rurale de Joffre ville.

C’est le cas aussi de l’exploitation de la population locale dans les diverses activités :

comme les intermédiaires dans le métier de guide, et les usuriers dans l’agriculture.

C’est le résultat du nombre minime des habitants de cette commune à la tête d’un

organisme de renommée ou à la tête d’une société à économie progressive d’échange.

Page 21: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

14

2.Les causes des réalités économiques locales

Ce qui porte à déterminer les causes des réalités observées à la commune rurale de

Joffre ville comme étant :

- Les entreprises et le manque de participation de la population locale : elles n’utilisent

pas les matières premières de la commune rurale de Joffre ville et ne mobilisent pas

suffisamment de ressources humaines locales (problèmes de débouchés) ;

- Les inégalités: Non seulement, les profits reviennent aux privés mais les techniques et

les méthodes modernes ne sont pratiquées que dans le cercle privé et des riches. Le tableau

suivant prouve ce que nous affirmons ci-dessus, seule une minorité jouit des opportunités

offertes par le tourisme local.

Tableau 5 – Présentation des infrastructures locales selon l’origine des propriétaires

Origines des propriétaires Nom des hôtels et restaurants

Hors commune rurale de Joffre ville

Le Fontenay

Nature Lodge

Le Litchi Tree-Guest House

L’Auberge

Sœur Bénédictine

Relais de la Montagne d’Ambre

Commune rurale de Joffre ville

Bar et Restaurant de la fille du

Maire (familial)

Chez Robert Sakay Tany

(familial)

Source : Enquêtes personnelles, 2008.

- Les difficultés d’investissement : Des projets sont proposés mais des financements

sont insuffisants. Ce qui explique le manque d’accès des habitants de différents niveaux aux

activités touristiques devant passer aux étapes de l’Etude des Impacts Environnementaux,

selon sa taille et son envergure.

Page 22: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

15

3.Les caractéristiques de l’économie locale

L’économie locale renferme les caractéristiques suivantes : les inégalités, la

dépendance, les distorsions démographiques, le déferlement des besoins et un phénomène

d’imitation.

Comme l’économie locale se base sur la nature (la terre), le travail (l’homme) et le

capital, nous observons ainsi : une domination économique aboutissant à un cercle vicieux

présenté ci-dessous.

Figure 3 - Cercle vicieux de l’économie locale

Source : Enquêtes personnelles, 2008

Le fait est que les dominations « riche – pauvre », « dominant-dominé » sont

croissantes. Cela accentue les inégalités écologiques, sociales et économiques. Face à cette

situation, la pratique de nouvelles activités se présentent alors comme le seul recours.

FAIBLE REVENU

FAIBLE DEMANDE

MARCHE ETROIT

MANQUE DE

DEBOUCHES

FAIBLE INVESTISSEMENT

BAISSE DE

PRODUCTION

Page 23: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

16

Section 2 – Les structures institutionnelles

1.Les institutions anciennes

Les institutions coloniales ont disparu, ce qui a rendu le statut de Fokonolona, sous

estimé et exploité par les Colons à l’ère coloniale11. Les institutions traditionnelles qui restent

actives sont le fokonolona, le rapport ainé et cadet et le rapport avec les autorités

traditionnelles (les intermédiaires avec l’au-delà) , et surtout les autorités religieuses

chrétiennes.

2.Les institutions nouvelles et de conservation

Divers organismes ont intervenu pour le développement de la politique et des projets

environnementaux de la commune rurale de Joffre ville. Nous allons les catégoriser selon

leurs modes d’intervention : matériellement, financièrement et politiquement.

a.Les organismes actifs politiquement

-L’Office National du Tourisme de Madagascar

L’Office National du Tourisme de Madagascar a été crée le 04 Décembre 2003, c’est

une association reconnue d’utilité publique suivant le décret N°2004-863 du 17/09/2004. Il

regroupe des bureaux tels que les offices régionaux du tourisme. Il s’occupe de promouvoir

la destination à Madagascar. Il assure la lisibilité de la destination et l’augmentation de la

demande touristique en diffusant des informations. Il regroupe : les entités du secteur de

tourisme, le Ministre de la culture et du tourisme, le représentant de chaque filière (hôtelière,

aérienne…), les ONG travaillant pour l’environnement (l’ANGAP)12.

11

RAFOLISY Patrick Yves Noël (2008), « Protection juridique de l’intégrité morale et développement durable »,

Thèse de doctorat, Université de Limoges, Discipline Droit privé et sciences criminelles, 430 p.

12 Le code du tourisme suivant la loi n°95-017 du 25 août 1995.

Page 24: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

17

-Le WWF13

Le WWF intervient dans la conservation des ressources naturelles de la Montagne

d’Ambre de 1985 à 2001.Il ne tient pas à ignorer la dépendance de la population envers les

ressources naturelles. Ainsi sa politique s’organise autour des axes suivants : l’identification

des sites naturellement intacts ; l’examen de l’opportunité de l’écotourisme pouvant créer des

emplois et diminuer ainsi la dépendance envers la nature ; la vérification des options

préalables de l’écotourisme ; la planification de l’écotourisme avec les communautés et les

autres parties prenantes pour impliquer de manière équitable la population aux activités de

protection de la nature et de développement durable; et le développement des projets viables

d’écotourisme basés dans les communautés comme le renforcement des capacités dans la lutte

contre la pauvreté.

-L’ANGAP

Les politiques de gestion et de conservation de l’ANGAP varient selon le type des

réserves qui sont au nombre de quatre: les réserves naturelles intégrales, qui sont conçues

pour la protection de la faune et de la flore, et par définition, les entrées y sont strictement

interdites ; les parcs nationaux sont conçus pour la protection du patrimoine culturel et

naturel ; les réserves spéciales qui protègent l’ensemble de l’écosystème ; et les parcs marins.

La gestion du parc national touristique de la Montagne d’Ambre est classée dans la

catégorie D14 c'est-à-dire que les ressources naturelles y sont assez importantes et que celles-

ci sont exposées à de faibles risques et influences.

L’ANGAP s’assure alors dans sa politique : le versement des 50% des recettes

touristiques aux communes entourant le parc national de Montagne d’Ambre ; de la

préservation des ressources naturelles ; de l’augmentation des recettes économiques et des

fonds de développement ; et enfin de l’amélioration des situations des diverses entreprises

touristiques malgaches.

13

WWF International, « Lignes directrices pour le développement de l’écotourisme communautaire », juillet

2001. http://iberoamerica.icrtourism.org/Publications/WWF2fre.pdf

14 ANGAP et le Ministère des eaux et forêts (2003), Plan de gestion du réseau national des aires protégées de

Madagascar, p 2. http://mg.chm-cbd.net/implementation/doc047212

Page 25: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

18

-L’ONE

Il assure le programme d’Engagement Environnemental (PREE)15 ou l’Etude d’Impact

Environnemental (EIE). Ce qui entre dans l’application du décret MECIE16 (Mise en

Compatibilité des Investissements Environnementaux).

L’idée est de contrôler le respect de l’environnement de tous les projets de grande

envergure pouvant affecter l’environnement.

b.Les organismes actifs financièrement et matériellement

- Le FEDER ou le Fonds Européen de Développement Régional

La région DIANA dans ses rapports avec la Saint Denis (Réunion) a pu acquérir 50 000

Euros de fonds pour pouvoir reconstruire la route reliant Joffre ville, Ramena à la ville

d’Antsiranana. Et dans le cadre du programme Opérationnel « Océan Indien » 2007-2013, des

objectifs de développement ont été élaborés pour le développement durable, l’intégration

économique, le développement humain (dans la promotion de l’éducation à Diego Suarez, à

Antsalaka et à Ambilobe) et la solidarité internationale dans l’Océan Indien.

- Les Landscape Development Interventions dans le cadre des aides et des financements

des projets d’institutions écotouristiques et de développement local.

- Le Projet de Soutien au Développement Rural, en 2004 dans le financement de

l’élevage des poules, des ruches et de la création des kiosques.

- Le Fond d’Intervention pour le Développement de 2004 en 2005 dans le financement

des constructions de Collège d’enseignement général et d’Ecole Primaire Publique, de

réhabilitation des terrains de sport. Malheureusement, cet organisme arrête ses activités cette

année 2008.

- SEECALINE, en 2004, par sa réhabilitation des pistes et des terrains de sport.

15

ONE, Coordination technique (2002), « Synthèse sur les indicateurs du PE-2, Performance et impacts », 13 p.

http://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2004-3-page-29.htm

16 Décret MECIE,

http://www.meeft.gov.mg/index2.php?option=com_docman&task=doc_view&gid=25&Itemid=74

Page 26: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

19

- L’Agence Régionale Energie Réunion en 2007 sur l’exploitation énergétique future

de la commune avec une possibilité de début d’activité en 2009. Selon nos récentes enquêtes,

les activités n’ont pas encore débuté.

Ces entreprises et organismes se focalisent en grande partie sur la conservation

environnementale et la protection de l’environnement. Le peu qui ne s’y intéressent pas n’ont

intervenu que sur une lapse de temps.

Section 3 – Les structures géographiques, démographiques et sociales

1.Les ressources naturelles

Les habitants de la commune rurale de Joffre ville ont toujours été dépendants de leur

environnement naturel.

C’est le cas en premier lieu, pour la Montagne d’Ambre de constituer une source

d’eau17 non seulement pour la ville d’Antsiranana mais aussi pour une partie de la population

de Joffre ville.

Ces sources sont les suivantes :

- Des lacs qui sont au nombre de quatre (4) appelés : petit Lac, Lac Maudit, Lac Texier,

et le Grand Lac. Ces lacs servent de récréation, de source d’eau et d’évènement traditionnel et

de croyance.

- Les Cascades : Antomboka, Antakarana et la cascade Ampijoroana qui est la cascade

sacrée.

- Les Rivières, les Fleuves et les sources d’eau : Irodo, Antsandrapiana, Saharenana, et

Besokatra, qui sont les seuls accessibles à la population actuellement.

En second lieu, le climat y est humide et frais. Ce qui assure sa végétation et sa

fraîcheur. La végétation y est très variée, nous pouvons y trouver mille-vingt (1020) espèces

de plantes, un chiffre toujours en pleine évolution. C’est le cas en guise d’exemple des plantes

médicinales, des orchidées, et des fougères.

17

WWF, Vintsy n°45 « L'Eau, un élément vital », L’eau potable à Antsiranana, 2005 page 12-13.

Page 27: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

20

Tableau 6 – Tableau récapitulatif de certaines flores du parc national avec leurs utilités

quotidiennes dans la commune

NOMS UTILITE

Arongana (Harmgana

madagascareus)

Traitement de la variole

Amborasaha (Tambourissa sp) Traitement des vomissements

Gavo (psidium goyava) Traitement de la diarrhée

Hazomena (Khaya) Planche, Poteau et madrier

Hazovola (dalbergia sp) [menacée] Palissandre rouge

Kaboka (voakanga sp) La colle

Source : ANGAP, 2005

Ces plantes, pour la plupart médicinales, jouent un rôle important dans la vie sanitaire

de la commune rurale de Joffre ville. Depuis le classement d’Ambohitra en un parc national,

la population se doit de les préserver et de ne plus les capturer.

Enfin, Les faunes qui y sont disponibles sont observables dans le tableau ci-dessous.

Tableau 7 – Tableau de certaines faunes de la Montagne d’Ambre

NOMS AUTRES APPELATIONS

Ankomba (propithecus diadema,

microcebus et lepilemur ruficaudatus)

Maki

Akohoala [menacée] Oiseau

Fosa Renard

Kapiky Tortue

Lambodia Sanglier

Source : ANGAP, 2005

Ces animaux font partie de ceux qui intéressent le plus les touristes de la Montagne

d’Ambre, comme le cas des serpents (do, lapata,…). C’est la raison pour laquelle la capture

des lémuriens Aye Aye, auparavant coutume, est sanctionnée.

Page 28: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

21

2.La situation géographique

La commune rurale de Joffre ville, située dans la région DIANA plus précisément à

35km de la ville d’Antsiranana, a une superficie de 90 km². Elle est constituée par trois

fokontany : la Joffre ville centre, Morafeno, et Ambibaka.

Carte 1 – Carte présentant Joffre ville dans la région DIANA

Source : Plan Régional du Développement

Page 29: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

22

Les limites de cette commune sont les suivantes :

- Au nord, il y a la commune rurale de Sakaramy.

- Au sud, il y a la commune rurale de Bobasakoa.

- A l’Est, se trouve la commune rurale de Mahavanona.

- A l’Ouest, la commune rurale d’Andranofanjava.

Ce qui est le cas depuis 2003 où la commune rurale de Joffre ville a éclaté en trois

communes : la commune rurale actuelle de Joffre ville, la commune rurale de Sakaramy et la

commune rurale d’Antanamitarana.

3.Les ressources démographiques et socioculturelles

Avec le flux de visiteurs, des influences du monde extérieur par l’intermédiaire des

phénomènes d’imitation, d’acculturation causent les flux migratoires (l’exode rural et la fuite

des cerveaux).

Cette acculturation a commencé avec l’arrivée des créoles durant l’époque coloniale,

une acculturation accentuant sur :

- La culture maraîchère, et la promotion de l’agriculture.

- La créativité au niveau de l’architecture.

- La multiplication des activités marchandes.

Section 4 - La confrontation des réalités en Afrique

1. Les faiblesses des politiques de conservation et touristiques en

Afrique

a.Le cas de la Commune rurale de Joffre ville

L’observation des réalités dans la commune rurale de Joffre ville conclut que le

tourisme présente un taux de participation faible et ainsi des impacts non ressentis. Cette

absence d’impacts se familiarise au problème du foncier malgache. Seule une minorité accède

Page 30: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

23

aux biens et ressources. Les meilleurs terrains sont détenus par les riches, les Créoles et les

Mauriciens qui s’en sont accaparés depuis l’ère coloniale.

Ainsi la politique de tourisme et de conservation assure la protection de

l’environnement et non le développement ou le changement radical et positif de la vie des

Malgaches. Faute d’impacts ressentis directement par la population.

b.Le cas de Namibie18

La vision du développement durable à Namibie apparait dans la constitution de 1990 sur

l’obligation de l’Etat dans l’amélioration du niveau de vie (en réduisant la pauvreté) de la

population locale et l’augmentation de l’accès aux diverses ressources de base tout en

assurant la protection de l’environnement.

La population rurale Namibienne est souvent pauvre, isolée et dépendante des

ressources naturelles. Mais cela n’enlève en rien l’importance commune du capital naturel qui

est un levier du développement. Les problèmes rencontrés en Namibie19 sont aussi la faiblesse

des ressources humaines affectées dans les activités touristiques de même que Madagascar.

Pour les deux pays, outre la somme versée par les organismes nationaux de gestion des parcs,

les revenus financiers viennent de l’empowerment et la débrouillardise de la population

locale. La filière touristique tient alors une partie minime des gains économiques des

habitants de ces pays.

18

LAPEYRE Renaud, Djohary ANDRIANAMBININA, Denis REQUIERDESJARDINS (2007), « L’écotourisme est-il un

mode durable de valorisation des ressources naturelles ? Une comparaison Namibie-Madagascar », Afrique

contemporaine 2007/2, numéro 222, pp 83-110,

http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=AFCO&ID_NUMPUBLIE=AFCO_222&ID_ARTICLE=AFCO_222_0083

19 Travel and tourism competitiveness, 2007.

Page 31: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

24

c.Le cas de Budongo en Ouganda20

Au nord ouest de l’Ouganda, la zone forestière du Budongo est la plus grande réserve

forestière d’Ouganda. Cette réserve ressemblait à la Montagne d’Ambre, personne n’osait s’y

aventurer. Aujourd’hui deux sites touristiques sont placés sur les deux bords de la forêt.

Les rapports observés entre la vie de la population et la conservation sont les suivants :

- Les projets MEFB et PCGFN UE ont été élaborés pour une prise de conscience de

l’importance et de l’interdiction d’exploitation de la forêt, ce qui fut un échec, du fait de la

non consultation de la population environnante et de la méfiance avant la mise en place dans

les années 1990 de la politique de participation locale ;

- Depuis, l’ouverture des parcs en 1995 avec une participation effective suite aux

diverses consultations de la population locale, les habitants des villages environnant ces parcs

ont fini par intégrer cette idée de conservation auparavant réfutée. Et cette participation

présente selon Catherine LONG et C.D. Langoya une participation active et non passive avec

les divers emplois officiels (de plus de cinquante neuf (59) postes) et la formation offerte à la

population locale.

Ainsi la clé de la réussite de ces projets touristiques est alors le passage de la

conservation à participation passive21 au tourisme à la conservation à participation active de la

population locale.

La population locale est alors plus négociable dans le cadre d’une meilleure implication

dans ces activités tout en assurant un impact positif sur leur niveau de vie. Ce qui favorise

justement le développement rapide des projets de développement avec cette intégration et

cette intériorisation de la population des notions de conservation, de tourisme et même plus

tard de commerce et d’industrialisation.

Les seuls problèmes observés concernaient la bureaucratie et l’administration c'est-à-

dire le manque de confiance dans la prise de décision. Nous pouvons alors en tirer qu’il faut

20

LONG Catherine et C. D. Langoya ( 1997), « Réseau foresterie pour le développement rural : la Réserve

forestière du Budongo en Ouganda », Document du réseau 22e, Invierno 1997/98.

21 BSP, Projet « Les comportements à l’égard de la conservation », Programme pour l’Afrique et Madagascar, in

Leçons Du terrain: Le lien entre la théorie et la pratique dans la conservation de la biodiversité.

http://www.worldwildlife.org/bsp/publications/africa/okaforfr/okaforfr.pdf

Page 32: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

25

former les intervenants locaux pour leur rendre la confiance en soi dans l’occupation d’un

poste quelconque.

Comment s’expliquent alors les comportements, les logiques sociales, et les cultures de

l’environnement de cette population ?

Page 33: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

26

Chapitre II – Analyses socio économiques et culturelles de la

population depuis l’indépendance

Ce chapitre rend compte des réalités socio économiques et culturelles de l’indépendance

à aujourd’hui de manière à mettre en exergue les diverses relations avec la notion de

conservation environnementale. Il sera ainsi constitué de deux sections, la première en

matière des analyses économiques et la seconde concernant les analyses socioculturelles et

comportementales.

Section 1 – Analyses économiques de la population depuis

l’indépendance : de l’intelligence territoriale à l’évolution des activités

1.Evolutions politiques

Au niveau légal, Ratsimandrava et Didier Ratsiraka, ont promu les politiques socialistes

et agricoles. De 1975 à 1982, une réforme rurale a été entamée dans la politique « tout

azimut » qui est une politique active de non alignement vis-à-vis de l’extérieur en vue d’une

réforme des structures rurales et de l’augmentation de l’indépendance des ruraux malgaches

(Didier Ratsiraka) parce que l’un des héritages coloniaux c’est cette dépendance économique

du pays.

Et 1982 était l’année de la paupérisation généralisée.

2.Evolution de l’idéologie dans la société

Le fokonolona est un modèle d’organisation crée par Andrianampoinimerina. Ce qui

assurait une responsabilisation décentralisée : le contrôle et la vigilance populaire. Le

fokonolona agit sur les actes des hauts responsables administratifs. Le fokonolona et les

dirigeants sociaux du fokonolona, souvent des personnes âgées, qui sont les manam-panahy

(sages), participent à la diffusion des informations.

Page 34: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

27

Les informations qui en sont concernées sont :

- Les politiques nouvelles de l’Etat telles que la conservation. Ces autorités

traditionnelles participent souvent à l’acceptation de la société des nouvelles politiques.

- Les projets en cours et auxquels doivent participer la population.

- La tradition et les fady de la Montagne d’Ambre et du village.

Ainsi, toutes activités nouvelles et toutes nouvelles perceptions circulent dans le village

soit à l’occasion des discours des ainés du village soit à l’occasion des ouïes dires souvent les

références principales des ruraux.

3.Les techniques utilisées

Dans le cadre de la pratique agricole, la population de Joffre ville participe à des

échanges et des emprunts des terres et des semences. C’est le cas de l’utilisation des outils et

des méthodes traditionnelles : les bœufs, la culture selon les jours fady, un calendrier agricole

presque automatique sans calcul préalable.

Tout s’organisait alors selon le mode de culture traditionnel faisant référence aux jours

fady (jours tabous ou jours d’inactivité).

Section 2 – Analyses socioculturelles et comportementales de la

population de l’indépendance à aujourd’hui

1.Analyses des attitudes de la population selon les normes et le statut

social de 1958 à aujourd’hui

Le 26 juin 1960, la grande Ile devient indépendante, et ce fût le début de la

conservation et de l’élaboration des politiques nationales par un gouvernement proprement

malgache. Ce qui a été surtout le cas dès les années 1970 car c’est seulement le 3 juin 1974

que la première troupe française s’est retirée de Madagascar. Ils étaient suivis plus tard par les

forces navales en 1976.

Page 35: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

28

a. Les instruments d’analyse

- Echelle de pertinence de territoire

Comprendre les activités revient à connaître le détenteur du pouvoir local et l’échelle du

« local ». La notion de découpage administratif a élaboré la notion de « local » c'est-à-dire

l’unité géographique de petite dimension mais fondée sur l’appartenance identitaire, qui en

assure la cohésion et ainsi la stabilité, l’action et le développement.

Ainsi, les divers pouvoirs ressentis sur les lieux sont :

- Le gouvernement malgache ;

- Le fokonolona qui assure la protection des ressources en préservant l’harmonie

sociale et en luttant contre l’individualisme et l’accumulation individuelle de richesse.

- Les autorités traditionnelles : les vieux sages, les voyants avec le minimum

d’affectation des princes aux activités sociales.

Au sein du fokonolona, le droit naturel et le droit d’autrui pèsent lourdement. La

solidarité sociale s’obtenait par le respect des valeurs fondamentales qui sont le fihavanana, le

rariny et le marina. Ce souci de l’équité et de l’intérêt communautaire, fondé sur la valeur

spirituelle de l’humain pouvait se prouver par les dina ou les sanctions communautaires.

Ainsi la société présentait une image de « firaisankina » (l’union) et du fifandeferana

(Pardon) entre les mpiara monina (Les membres d’une même société).

Une question se pose : Ces pardons sont ils réellement acceptés par les victimes au fond

d’eux ? N’est ce pas une simple attitude imposée par la société ?

Ces questions seront répondues dans la troisième partie où les comportements des gens

appauvris et en difficulté changent.

- La notion de paysage22

A l’ère coloniale, avec la multiplication des Créoles, le paysage fût bien soigné.

Actuellement, cela s’explique par le manque de financement et de confiance en soi vue que

des terres appartiennent à des étrangers sans que ces derniers s’en occupent.

22

BRISSON Geneviève, « le sens du paysage, entre la politique de conservation de l’Etat québécois et les enjeux

d’une communauté locale ». http://www.ameriquefrancaise.org/fr/article-

13/Parc_national_d%27Anticosti.html

Page 36: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

29

Malgré l’idée de tourisme local, la commune rurale de Joffre ville reste non réhabilitée.

b.Les points évolutifs

Les changements ne concernent que le domaine de la conservation environnementale :

- Le tourisme local, les divers projets, les politiques et les promesses de financement

poussent la population à opter pour le secteur primaire : qu’est un secteur non étranger à la

population et dans lequel elle peut se procurer facilement les ressources et les moyens de

production, mais qu’est aussi un secteur favorable à l’environnement

- Le comportement vis-à-vis de l’environnement change au sens où plus d’actions sont

entreprises au niveau globalisé et généralisé (actions communautaire) mais peu d’initiative

personnelle s’observe, la preuve, la dégradation continue des infrastructures et du paysage et

les délits environnementaux commis par la population.

Tableau 8 - Présentation des activités de la commune et des ménages

Acteurs Année Protection

de

l’environnement

Dangers

pour

l’environnement

Activités

communautaires et

de groupes

2005 Reboisement

communal de 5

Ha

Feux de

brousse à la plaine

de soldat

Antanambao

2005 Reboisement

scolaire de 1 Ha

EPP Joffre

ville

2006 Reboisement

scolaire EPP

Ambibaka 3Ha

Feux de

brousse au Pic de

dol Joffre ville

2006 Association

Omby Mazavaloha

2.5Ha

Feux de

brousse au Bongo

café Ambobaka

Page 37: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

30

2006 JIRAMA

reboisement de 2.5

Ha

Feux de

brousse au Pic des

fleurs

2006 Feux de

brousse à

Antsakoamarina

de Joffre ville

2006 Feux de

brousse à

Ambalavy

Ambibaka

Observation

de plus de Lavaka

2006 Feux de

brousse dans la

plaine de soldat

Joffre ville

2006 Feux de

brousse à

Fozalanana Joffre

ville

Initiatives

personnelles

2006 Culture dans

un terrain privée

d’Acassia-

Avocatiers

2007 Jardins dans

une zone privée

2010 Utilisation

d’un panneau

solaire dans une

famille de Joffre

ville

Source : Enquêtes personnelles 2010, Plan communal de Développement, 2007.

Page 38: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

31

Rares sont ceux qui prennent de l’initiative pour participer directement à la protection

de l’environnement. Cependant, leurs modes de vie, selon les ressources et les politiques

imposées protègent indirectement l’environnement.

Nous avons pu observer dans ce tableau que les infractions sont en nombre plus élevé

que les activités de conservation.

2.Analyses de la culture depuis l’indépendance

a. La perception de l’environnement

L’environnement auparavant cité comme bien commun, hérité des ancêtres, est devenu

un bien inaccessible à tous et propres à l’Etat malgré l’idée de participation et de droit d’accès

véhiculée.

b.Les modèles et idéaux sociaux

Agir en société revient à respecter les tabous et les coutumes qui sont les suivants : les

jours fady, le respect envers les autorités traditionnelles, les interdits vis-à-vis des lacs, et

l’acceptation de l’existence des morts restant en contact avec les vivants dans des lieux

comme la Montagne d’Ambre.

Aucun changement n’a été observé dans ce sens là.

c. La religion et les croyances

La religion la plus fréquente est la religion chrétienne constituant 70 % de la

population. La proportion restante se répartit comme suit : 0.85 % sont des musulmans, et

29.03 % pour les autres catégories religieuses.

En conclusion, les changements ne concernent que les points obligatoires tels que le

mode de production, les activités de spécialisation et les modes de production qui sont tous

liés aux offres et demandes locaux.

Dans le cadre d’une décision personnelle, la survie prime chez la population, gagnez des

ressources pour subvenir aux besoins tout en respectant les divers tabous et traditions.

Qu’en est il alors du rapport conservation et Joffre ville, et quels en sont les impacts ?

Page 39: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

PARTIE II

LA COMMUNE RURALE DE

JOFFRE VILLE ET LA

CONSERVATION

ENVIRONNEMENTALE

Page 40: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

32

Cette partie sur le rapport conservation environnementale et la commune rurale de

Joffre ville renferme la présentation monographique de la commune rurale de Joffre ville de la

colonisation à 1958, le rapport tant géographique que politique du site à la Commune, et les

impacts de cette conservation sur la commune rurale de Joffre ville.

Page 41: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

33

Chapitre III – Monographie de la commune rurale de Joffre ville

Ce chapitre précède la partie correspondant aux divers impacts de la politique

environnementale sur la Joffre ville. Son importance revient à sa mise au point des diverses

structures socioculturelles et démographiques selon diverses époques.

Section 1 – Présentation de la commune rurale de Joffre ville et

Structure démographique

Cette commune rurale se situe dans la région DIANA, plus précisément à Antsiranana

II, et elle est située à 35 km de la ville de Diégo Suarez.

La structure de sa population se présente comme suit :

Elle est constituée en grande partie des Antakarana, qui sont justement originaires du

Nord. Cependant, des migrants y ont habité, pour des raisons économiques et géographiques,

le cas des Antaimoro, des Antandroy, des Sakalava, des Bara, des Merina, des Betsileo et des

Tsimihety, ainsi que des Arabes, des Chinois, des Créoles et des Indiens.

Le tableau ci après présente l’effectif de la population de la commune rurale de Joffre

ville selon le sexe, l’âge et le fokontany de résidence en 2008.

Tableau 9 – Répartition de la population de la commune rurale de Joffre-ville selon le

sexe et l’origine

Dési-

gnation de

Fokontany

0 à 5

ans

6 à 17

ans

18 à 59

ans

60 et

plus

Etrangers TOTAL TOTAL

GENERAL

H F H F H F H F H F H F

Joffreville

Centre

442 496 466 568 610 567 125 198 08 07 1651 1836 3487

Ambibaka 62 42 142 152 126 95 09 10 _ 0 00 339 299 638

Morafeno 45 56 97 74 69 55 36 16 00 00 237 211 448

TOTAL 549 594 705 794 805 717 170 224 08 07 2227 2346 4573

Source : Tableau de Recensement de la population de la Commune Rurale de Joffre-ville, année 2008

Légendes : H : Homme ; F : Femme

Page 42: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

34

1. Les divers pouvoirs et autorités

S’effectuant sur le sol malgache, il est important d’étudier les autorités traditionnelles

ayant tenu une place importante dans les décisions et les modifications de comportements de

la population.

C’est le cas, en premier lieu, des mpisikidy, des tromba et des mpimoasy ou des voyants

qui orientent les gens, tant au niveau personnel que public, dans leurs choix et leurs projets.

A cela s’ajoutent les personnes âgées pour leurs expériences et pour leurs rôles sociaux.

Les personnes âgées sont, à Madagascar, des personnes de responsabilité et d’une grande

autorité et ainsi elles doivent être écoutées et prises au sérieux.

Enfin, le plus important concerne le fokonolona (Circonscription ou organisation sociétale)

qui assure :

- La stabilité de la fonction publique, en référence aux princes de la région Nord ;

- L’égalité dans la société ;

- La légalité et le légitime : les normes ;

- Et la protection de l’intégrité et de l’environnement : C’est le cas avec les tanguins

(tangena) qui poussent des personnes à avouer la vérité par peur de mourir. C’est le cas aussi

des kabaro ou des discours par le biais desquels sont diffusés les règlements communautaires

de litiges et des conflits. Ceux ci se basent justement sur le contrat social constitué par le

Fihavanana (L’union imaginaire tant sociale que sanguine. Ce qui réfute l’individualisme),

qui fait par exemple que même suite à des aides, une contrepartie n’est jamais acceptée,

parce que l’action en société doit se faire au nom de cette union ; A part, le fihavanana, le

contrat social se fonde aussi sur le rariny (justice sociale), et l’équité « aleo very tsikalakalam-

bola toy izay versy tsikalakalam-pihavanana » (il vaut mieux dépenser que de perdre une

Page 43: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

35

relation). Ainsi le fokonolona joue le rôle de police mais en même temps de risque de non

atteinte des objectifs de conservation responsabilisant tous les membres de la société.

2.Evolution de la morale

a.Les Activités prohibées

Il a été considéré comme « activité prohibée », l’accès à la Montagne d’Ambre. Avant

même l’officialisation de la conservation dans la commune rurale de Joffre ville, la population

locale a longtemps protégé les ressources naturelles de la Montagne d’Ambre. Une des

raisons de cette conservation était cette culture citant la Montagne comme étant un lieu sacré

et ainsi un lieu fady ou tabou aux consommateurs de porcs. Ce qui en a assuré une

préservation totale. Les travaux locaux ne s’organisaient qu’autour des fleuves dont la source

se trouve dans la montagne et que la population locale irriguait en vue d’une culture et d’une

consommation journalière.

Ensuite, c’est aussi le cas de l’inactivité obligatoire tous les mardis. Ce qui a été gravé

dans le dicton malgache « asa talata ». L’ « asa talata» n’est pas productif voire même porte

malheur à l’activité ou à la construction selon les activités concernées.

La notion de jour fady (jour tabou) dépend aussi de tout un chacun. Ne pas travailler le

mardi est commun à tous les Malgaches. Dans le nord, le jour de l’inactivité dépend des

moasy ou des voyants, et des tromba (des esprits, des morts, qui se personnifient dans des

corps d’hommes et de femmes). Ces personnes, intermédiaires entre les morts et les vivants,

entre les Dieux et les vivants, cherchent à orienter les hommes sur le droit chemin. Le cas

dans leurs conseils concernant le jour où des travaux de construction doivent commencer pour

en assurer la finition à temps. Ce qui, selon nos enquêtes, concerne surtout soit le lundi soit le

jeudi.

Enfin, toujours dans le cadre de la conservation, des dinam-pokonolona (dommages

dictés par la société) ont été élaborés pour assurer une bonne gestion des ressources locales.

Ces sanctions sont en guise d’exemple les sacrifices au sein du parc ou de la Montagne

d’Ambre. Les actes qui sont sanctionnés sont : ceux qui détruisent comme la mise en feu de la

forêt, ou la baignade des merina dans le lac. Historiquement, lors des guerres inter-ethnies,

Page 44: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

36

des ancêtres ont pu se cacher dans ces lacs, et ont pu ainsi se protéger des ennemis, dont

découle son importance et son caractère sacré. C’est aussi le cas pour les personnes protégées,

de devoir se laver dans les autres lacs avant de se mettre dans les lacs « interdits ».

b.Les Activités promues

Une des activités promues était la chasse aux Aye Aye qui sont selon la culture locale

des mauvais présages.

Cet animal symbolisait la mort. Quand une personne âgée du village en rencontrait, cela

signifiait que le village allait perdre un membre âgé, et dans le cas où un individu jeune en

rencontrait, le village allait perdre alors un jeune membre.

Ce qui expliquait les comportements non protecteurs vis-à-vis de ces lémuriens. Mais ce

genre de comportement n’est plus adopté de nos jours23.

Les comportements protecteurs sont justement des résultats des efforts des agences de

protection environnementale et des autorités traditionnelles locales.

Un droit d’accès au parc existe pour les rites et les coutumes :

- Le parc étant un lieu de passage reliant la commune rurale de Joffre ville à d’autres

villages ;

- Le parc est un lieu de culte, le cas surtout des lacs sacrés, où des sacrifices sont

effectués les samedis matin.

Cela contribue à la conservation des ressources du fait que le droit d’accès diminue

toute infraction et que cette acceptation officielle de ces traditions affirme l’importance du sol

et des lacs tant chez les conservateurs que chez la population locale.

Section 2 – La commune rurale de Joffre ville et la Montagne d’Ambre

1.La commune rurale, entrée au parc Montagne d’Ambre

Cette commune rurale se trouve à 7 km de l’entrée du parc national Montagne d’Ambre.

Premier parc national de Madagascar, créé le 28 Octobre 1958 suivant l’arrêté 58-07 et situé à

23

WWF International, « Lignes directrices pour le développement de l’écotourisme communautaire », juillet

2001. http://iberoamerica.icrtourism.org/Publications/WWF2fre.pdf

Page 45: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

37

1000 km au nord d’Antananarivo, ses impacts en tant qu’activité touristique et de

conservation nous ont intéressés.

Ci après une carte présentant le rapprochement géographique24 de Joffre ville à la

Montagne d’Ambre, ce qui explique cette dépendance de la commune rurale de Joffre ville

aux diverses ressources, énérgétiques, alimentaires et en matières premières, de la Montagne

d’Ambre.

24

RAFANOMEZANA M (2001), « Relation population-Aire protégée, le cas du parc national de Ranomafana »,

Mémoire de Maitrise, Université de Tananarive, Département de Sociologie.

Page 46: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

38

Carte 2 – Région DIANA : Joffre ville et Montagne d’Ambre

L’intérêt touristique de ce parc est ce massif volcanique qui culmine du haut de ses 800

à 1475 m d’altitude. Ce qui s’étend justement dans sa superficie de 18 200 ha et la Montagne

est secondée par une réserve spéciale qu’est la forêt d’Ambre de 4 800 ha et une réserve

foncière touristique (privée) de 66ha. La Montagne d’Ambre se situe à une latitude de 12°33

à 12°44 et à une longitude de 49°03 à 49°1325.

25

Projet de Soutien au Développement Rural, Association Mitsinjo (2007), « PCD de la commune rurale de Joffre

ville », 60 p.

Page 47: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

39

Cinquante deux (52) années d’existence et quels sont les impacts de la conservation à la

Montagne d’Ambre sur la commune rurale de Joffre ville ?

Le tourisme et la conservation de ce parc ont un objectif de préserver les ressources tout

en assurant le développement humain. En matière de développement de la population locale,

il a été observé que seule une minorité de la population locale y est affectée.

Le schéma suivant résume les réalités locales et ce qui donne l’intérêt de l’étude actuelle

sur les activités nouvellement créées.

Page 48: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

40

Figure 4-Présentation schématique des apports surtout économiques du tourisme de la Montagne d’Ambre(Source :Enquêtes personnelles, 2008)

Développement et croissance inégaux c'est-à-dire accessibles qu’à une minorité → changement non généralisé, résultats

inégalement répartis. Auquel s’ajoute le fait pour le tourisme local d’être de courte durée et de passage.

Non développement

de la commune rurale

de Joffre ville et de sa

population après 52

années d’existence

du parc national.

Survie et subsistance

locale, quelles

activités ?

Promotion de certaines

activités, création de

nouvelles activités

→Accessibles par une

minorité de la population

Observation de nouvelles

difficultés :

→sanitaires : respiratoire,

MST…

→ environnementales:

pollutions des touristes

dans le parc.

-Entraide accrue mais

limitée dans certains

domaines : aides

apportées à l’ANGAP

(recherche des touristes

perdus…)

- Conservationnistes

-Ouverts aux étrangers…

-Traditionnalistes

Augmentation du coût de

la vie, non

proportionnelle au niveau

de vie local

→ pauvreté

→Faible « capabilities »

de la population locale

Incapacité locale de

résoudre les problèmes

tels que : l’insuffisance

d’infrastructures.

Manque de financement :

du fait de l’absence de

tourisme rural c'est-à-dire

du tourisme organisé

localement. Vitesse de

développement faible

Problèmes de fuites de

cerveau faute d’absence

d’institut scolaire

secondaire dans la

commune.

Préservation des cultures,

traditionnalistes :

conservation locale.

Perturbations externes :

touristes

Au niveau

économique

Au niveau des

infrastructures et

des capacités locales

Au niveau

éducationnel et

socioculturel

Page 49: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

41

Ce qui crée justement les nouvelles activités économiques, pouvant dépendamment ou

non du tourisme, subvenir aux besoins vitaux.

2.La commune rurale et la Forêt d’Ambre

La forêt d’Ambre est une réserve spéciale, actuellement jointe à la montagne d’ambre.

Elle a pour fonction de conserver l’écosystème, et n’est donc pas accessible au Public. Seuls

les chercheurs et les spécialistes de l’étude des spécimens et des ressources diverses sont

autorisées à y entrer. L’impact envers une partie de la population est cette mauvaise

compréhension de la situation, des habitants de la commune pensent que la Montagne

d’Ambre est devenue un bien des étrangers (en voyant l’accès accordé qu’aux chercheurs).

Cette idée acceptée par certains habitants les incite à agir de manière irrationnelle envers les

ressources naturelles.

La forêt d’Ambre tout comme la Montagne d’Ambre ont été, avant la conservation de

l’ANGAP et du WWF, des lieux fady, donc que personnes ne fréquentaient par peur des

malédictions.

a. Les réalités avant la colonisation

-Aménagement des terrains

Les organisations et l’accès aux diverses ressources dépendaient de la position

géographique et du statut social. Ceux de l’ouest de la montagne, le cas jusqu’à l’époque de la

colonisation, faisaient de l’irrigation pour des cultures dans des rivières. Personne n’osait

s’aventurer dans la forêt et encore moins à la Montagne d’Ambre. L’aménagement et le droit

de propriété se basaient sur la notion d’exploitation c'est-à-dire que « celui qui exploite le

terrain en est le propriétaire ».

Avant la colonisation, une certaine liberté a été observée, malgré l’obligation de

consultation des princes. A liste des hauts pouvoirs de l’époque, mis à part les princes, s’y

ajoutaient les riches et les teneurs de pouvoirs ou les Riches.

Page 50: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

42

-Les divers pouvoirs

Les décisions et la diffusion des politiques sociales revenaient :

-Aux Princes mais depuis l’éradication de l’esclavage leurs pouvoirs ne sont plus que

symboliques;

-Aux riches et aux personnes âgées dites les sages;

-Et aux voyants et autorités traditionnelles.

-Positions sociales et activités pratiquées

A Joffre ville, l’exploitation des terres dans le cadre d’une entreprise familiale a été la

plus ressentie. Les activités communes aux gens étaient l’agriculture ; l’élevage de bœufs était

réservé aux riches. Les pauvres pratiquaient les mêmes activités mais en utilisant le terrain des

riches en échange d’une moitié de la production (Dans certains cas, les semences sont à la

charge du propriétaire de terrain, ce qui fait que la production sera divisé en trois : le tiers au

cultivateur et les deux tiers au propriétaire). C’est le « Mpindran-tany amboly » (empunt) et le

« pmisasaka » (qui se répartisse le fruit du travail). Ce genre de situation se basait sur le

fihavanana et les relations sociales. Depuis la colonisation, ce type d’entraide s’est matérialisé

dans les contrats : par des promesses et de confiance en présence de certains témoins.

b.La commune rurale de Joffre ville de la colonisation à l’année 1958

-Administration coloniale

Lieu fady pour la population environnante, la Montagne est devenue avec Maréchal

Joffre un lieu de repos qui s’est étendu jusqu’à Ambohitra, dénommé aujourd’hui Joffre ville.

Historiquement, la Montagne d’Ambre a intéressé spécialement les Colons français du

fait de sa vue sur toute la ville d’Antsiranana, jusuq’à 80 km aux alentours de la Montagne,

incluant le port d’Antsiranana. Ce qui fût justement un moyen d’administrer et de gérer la

population locale.

Page 51: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

43

Ci après les dates importantes pour la commune rurale de Joffre ville :

De 1886 à 1887, des Mauriciens et des Réunionnais ont participé au peuplement de

Sainte Marie, de Nosy Be et de Joffre ville. Cette situation a favorisé la culture des fruits et

des fleurs à Joffre ville.

En mars 1896, la « Mission forestière » chargée par le ministre de l’agriculture est

arrivée à Madagascar en vue de reconnaître les forêts, et d’en assurer une utilisation

rationnelle tout en en assurant le contrôle des concessions.

En 1899, le Maréchal Joffre s’installe à Diégo Suarez sur une place qui domine le port

appelée aujourd’hui « la place Joffre ». Ce fût la phase d’installation des bases militaires et

des jardins de repos et potager dans les petits villages ainsi qu’au cap d’Ambre.

En 1903, le Maréchal Joffre a quitté la ville de Diégo Suarez.

En 1923, Ralaimongo s’installe à Diégo Suarez pour défendre les paysans malgaches

contre les abus des colons.

Les résultats de cette administration coloniale et de ses politiques de conservation (le

reboisement affectant tout individu de 21 à 60 ans) sont alors cet accès à la Montagne

d’Ambre, à la forêt d’Ambre, la culture fruitière et de légumes à Joffre ville.

-Les divers rapports ethniques

Tout d’abord, entre Etrangers et Malgaches, beaucoup de créoles ont occupé Joffre

ville, et ceux à l’occasion de l’arrivée massive d’ouvriers de la Réunion, Maurice entre 1886

et 1887.

Ensuite, il y a le rapport conflictuel entre les Antakarana et les Merina ; ce qui est gravé

dans la tradition jusqu’à nos jours par l’obligation de non baignade des Mérina dans le lac

sacré.

Enfin, des groupes ethniques malgaches ont été transportés à Joffre ville pour des

raisons d’esclavagisme, mais aujourd’hui ils s’y installent dans le but de jouir de

l’environnement économique local.

Page 52: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

44

-Les activités économiques

Economiquement, la Montagne d’Ambre a fournit les colons français des produits

forestiers distribuables dans la ville d’Antsiranana par la route qui sépare la ville de cette

commune rurale.

Ces activités concernent l’agriculture, l’exploitation des ressources en eau, des huiles

essentielles et le reboisement. L’économie malgache s’est toujours basée sur l’agriculture,

surtout sur la riziculture. A l’époque coloniale, des changements radicaux ont été observés.

Des activités nouvelles ont pris le dessus sur les activités culturales. Les secteurs tels que les

mines, les énergies, les industries, le transport, l’exportation, les services ont occupé une

grande place dans la société malgache, le métier de militaire (l’autoritarisme des colons à

l’occasion du SMOTIG du 1926 avec les travaux forcés pour approvisionner et aider les

Français lors de la seconde guerre mondiale suivant le Décret du 2 mai 1939 et je cite

« fournir à la métropole toute l’aide possible en matière première et en devises procurées par

les ventes à l’étranger ». Ce qui signifie le doublement de la production.

Les indigènes étaient aussi affectés à des postes dans des chantiers, d’aménagement

hydraulique, de création de rizière, d’édification et d’entretien des bâtiments publics, et des

voies de communication, et dans l’agriculture tout comme dans les produits de traite, le café,

le riz, le graphite.

-Gestion des ressources naturelles environnantes

Un guide enquêté a affirmé que la capacité de charge physique des sols de la Montagne

d’Ambre a été fortement exploitée par les Colons Français, cependant, conscients des impacts

et des probables poursuites internationales, les Colons Français ont intégré dans le pays divers

espèces de plantes pour reboiser les hauts plateaux et le Nord.

Page 53: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

45

Ce reboisement26 s’explique suivant deux axes :

- L’effort de préservation de ressources ;

- Et le besoin d’approvisionnement en alimentation et en produits de traite des colons.

La colonisation a laissé derrière elle le viol du non accès à la Montagne d’Ambre, la

priorisation de l’agriculture et de la culture des fruits, des légumes et des fleurs. Sans oublier

d’énoncer la nécessiter de conserver et de reboiser. Quels en sont alors les apports ?

26

Ministère de la forêt et du reboisement national, Direction des eaux et forêts et de la conservation des sols,

« Travaux de reforestation », « Reboisement des Roussettes de la sous préfecture de Diégo-Suarez », pp 30-32.

Page 54: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

46

Chapitre IV – Les impacts de la politique environnementale à Joffre

ville

Ce chapitre renferme les divers modes de conservation observés à la Montagne

d’Ambre et leurs impacts sur les modes de vie de la population.

Section 1 – La politique environnementale de la Commune rurale de

Joffre ville et de l’ANGAP dans la conservation du parc Montagne

d’Ambre

1.L’ANGAP et le WWF

a.Le WWF

De 1985 à 2001, World Wide Fund for nature a géré ce parc national tout en éduquant

les futurs responsables et la population environnante de l’importance des ressources naturelles

sur l’avenir de l’homme. La population locale étant entièrement dépendante de ces ressources

naturelles a été poussée à agir autrement. WWF a proposé des formations en pisciculture et en

apiculture. Ce sont des activités censées pouvoir assurer leur succès économique et en même

temps la préservation des ressources naturelles anciennement exploitées.

b.L’ANGAP

De 2001, après les diverses formations offertes par le WWF des hauts responsables de

l’ANGAP gère le parc national touristique de la Montagne d’Ambre, classé dans la catégorie

D27. Ce qui affirme l’importance des ressources naturelles du parc connues pour ne pas être

exposées à de faibles risques et influences.

L’objectif en est de :

27

ANGAP et le Ministère des eaux et forêts (2003), Plan de gestion du réseau national des aires protégées de

Madagascar, p 2. http://mg.chm-cbd.net/implementation/doc047212

Page 55: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

47

- Relever les défis suite au protocole de Kyoto du premier au 12 décembre 1997 : celui

de la maitrise du développement sans gaspiller de l’énergie et sans polluer.

- Et améliorer les politiques foncières et les aménagements urbains et ruraux.

2. La Région DIANA

a.Dans toute la Région DIANA

La région Nord-Ouest de Madagascar, appelée DIANA, est constituée par les sous

préfectures de Antsiranana I, Antsiranana Il, Ambilobe, Ambanja et Nosy-Be. La DIANA a

entamé dans la poursuite de la conservation des mini projets de conservation des eaux et des

sols en référence au GIZC et à l’AGERAS.

Ce qui constitue les actions nécessaires à l’atteinte des objectifs fixés dans le plan

régional de développement rural28 :

-Ces actions sont axées sur le besoin d’améliorer le cadre institutionnel et structurels

locaux ;

-Elles renforcent les institutions juridiques et l’environnement foncier local ;

-Elles tendent à diversifier et à intensifier, par le biais des crédits, des financements et

des outils modernes adaptés, la production agricole en vue d’une possible exportation ou de

meilleures initiatives privées;

-Elles assurent la stabilité en vue d’une meilleure organisation des activités locales : tant

dans leurs rapports avec l’environnement que dans les rapports avec les objectifs capitalistes ;

-Enfin, elles cherchent à améliorer les conditions de vie dans le monde rural par l’accès

à l’eau potable, aux services sociaux de base et à une habitation convenable.

Ce qui est intimement lié aux besoins et aux attentes de la commune rurale de Joffre

ville.

b.Cas d’Antsiranana

Le colloque sur l’environnement et le développement du Faritany d’Antsiranana du

septembre 1990 a abordé les innovations suivantes:

-L’augmentation du travail tout en relativisant les prix des matières premières et des

matériels au prix au marché devant être abordable.

28

PRDR, 2001, in Ateliers sous régionaux, Plan d’Action pour le Développement Rural (2005), « Plan Régional de

Développement provisoire », 101 p.

Page 56: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

48

-La nécessite de conservation mais aussi de valorisation des ressources naturelles par

l’ANGAP.

c.Cas propre à la commune rurale de Joffre ville

Et dans le cas de la commune rurale de Joffre ville, la région DIANA cherche à

organiser les activités en :

-la considérant comme une zone sensible prioritaire devant être éduquée pour une

agriculture croissante du fait de l’humidité et de la fertilité locale ;

-éduquant la population locale de la nécessité d’une gestion et d’une exploitation

rationnelles de l’environnement. C’est le cas de l’inacceptation de la culture de khat, faite par

les commerçants ambulants de la ville d’Antsiranana, au sein du parc national. L’éradication

vient de la connaissance des impacts négatifs de la culture du khat: ceux de la dégradation du

sol

L’Ilo ou le projet lumière a avancé en 2001 que Joffre ville utilise à 100% des bois de

chauffe.

De ce fait, Joffre ville a choisi de présenter des projets de développement, accompagnés

par des organismes nationaux et internationaux, tels que29 :

-Les projets de conservation de sols : projets de reboisement et de lutte contre la

déforestation, d’aménagement de tanety et de culture de fruits (avec le GCES).

-Les projets agricoles, d’élevage, de construction et de réhabilitation des infrastructures

dans le but de protéger les petits exploitants du changement climatique30.

-Les projets traitant la rénovation du réseau d’eau potable, en reliant le réseau électrique

local à celui de la ville d’Antsiranana (Avant Dernière action sur l’électrification du village

était en 1999 dans le projet sur « l’Eclairage public » financé par l’Association Nantes France.

29

Projet de Soutien au Développement Rural, Association Mitsinjo (2007), « PCD de la commune rurale de Joffre

ville », 60 p.

30 République de Madagascar, ARER (2007), « Commune de Joffre ville : Stratégies d’autonomie Eau et Energie,

Prospective déchets et matériaux, Economie, environnement et société, Puits de Carbone Océan Indien et

Forestation », 50 p. www.arer.org

Page 57: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

49

En 2002, des associations locales ont réhabilité l’éclairage public, mais ce qui ne donna que

peut de résultats) et en réhabilitant la voirie actuellement dégradée31.

Section 2 – Les impacts de la politique environnementale sur la Joffre

ville

1.Brève présentation de la notion de conservation

La conservation est un mode de gestion des ressources naturelles cherchant à préserver

et à mettre en valeur celles-ci pour assurer le développement du tourisme et l’équilibre de

l’environnement. La constitution malgache la définit comme une gestion durable, rationnelle

et équitable des ressources naturelles selon les besoins de l’être humain.

C’est le cas de l’application de nos jours de :

� L’EIE, des Etudes préalables à toute construction en vue de protéger

l’environnement des risques de dégradation possibles.

� De l’Education pour un transfert de pouvoir et de responsabilité. A l’ère de la

décentralisation, la GELOSE et la GCF sont priorisées dans la région DIANA mais toujours

absentes à Joffre ville.

Les premières investigations malgaches pour la conservation environnementale à

Madagascar :

� Dans le cadre de la culture, le tavy a été éradiqué depuis 131332.

� En 1897, Gallieni a réalisé le premier projet de reforestation dans le cadre d’un

projet Eucaluptus dans les hauts plateaux.

� Vers 1965, 350 espèces d’Eucaluptus ont été introduits à Madagascar suite à

une intervention obligatoire des personnes de 21 à 55 ans (affectant plus la catégorie d’âge de

18 à 21 ans) la plantation suivant les ordres du gouvernement indépendant33. 31

Projet de Soutien au Développement Rural, Association Mitsinjo (2007), « PCD de la commune rurale de Joffre

ville », 60 p.

32 Jarosz, 1993.

Page 58: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

50

� En 1984, UNESCO a proposé diverses aires protégées.

� En 1988, a été crée un plan d’action environnemental national (NEAP) dans le

cadre des accords entre le gouvernement malgache et « international donor community » de la

Banque Mondiale.

D’où l’idée des trois phases quinquennales qui a commencé en 1991.

La phase une a cherché à promouvoir la reconnaissance de la conservation de la forêt

comme devant être sauvegardée en même temps que la lutte contre la pauvreté. Ce qui

contribue à la promotion de l’agroforesterie tout en réduisant les pressions sur les forêts.

La seconde phase du programme environnemental a été réalisée avec l’idée de région,

c'est-à-dire de la responsabilisation et de la conservation par la gestion locale et de la

décentralisation par l’institutionnalisation de la gestion des ressources naturelles. D’où le

mandatement du droit de conservation par l’ANGAP.

La conservation malgache a donc été présente depuis l’ère de la royauté mais c’est

seulement à partir de 1900 que cela a été officiellement reconnue.

2.Les Apports de la conservation sur la commune rurale de Joffre ville

La méthode que nous utiliserons pour identifier les apports de la conservation locale

est de classer les besoins selon leurs satisfactions ou leurs insatisfactions.

a.Les besoins non satisfaits de la commune rurale de Joffre ville34

Selon la lecture du plan communal de développement, les besoins insatisfaits malgré

le tourisme local sont divers.

33

Ministère de la forêt et du reboisement national, Direction des eaux et forêts et de la conservation des sols,

« Travaux de reforestation », « Reboisement des Roussettes de la sous préfecture de Diégo-Suarez », pp 30-32.

34 Projet de Soutien au Développement Rural, Association Mitsinjo (2007), « PCD de la commune rurale de Joffre

ville », 60 p.

Page 59: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

51

- Les cultures et l’élevage

Cette sous partie est consacrée au domaine cité comme secteur à risque en rapport avec

les changements climatiques actuels ainsi ces secteurs présentent les problèmes les plus

urgents étant donné la proportion élevée des cultivateurs et des éleveurs dans cette commune

rurale35.

� L’agriculture

L’agriculture de la commune rurale de Joffre ville souffre d’une insuffisance de

productions du fait du manque d’intrants, de techniques modernes, d’eau, et de terre

cultivable. A cela s’ajoute l’existence des maladies infectant les cultures. Ce qui cause la

faiblesse des revenus des producteurs et l’insécurité des productions.

� L’élevage

Cette activité présente une insuffisance de productions animales avec la recrudescence

des maladies infectieuses et parasitaires, du fait de l’absence de vétérinaire, du manque de

technique et de l’insuffisance de débouché commercial.

� L’apiculture

Toujours victime d’une faible production, ses défaillances concernent l’insuffisance

de plantes mellifères et la pratique des techniques traditionnelles.

- Le social

� L’Education

La structure éducative locale ne suffit pas à réduire l’accroissement démesuré

d’analphabétisation. Un phénomène lié à l’inaccessibilité à l’éducation (les établissements

35

Ministère de l’environnement, des eaux et forêts, direction générale de l’environnement (2006), « Plan

d’action national d’adaptation aux changements climatiques », 64 p.

http://unfccc.int/resource/docs/napa/mdg01f.pdf

Page 60: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

52

publics étant aujourd’hui en très mauvais état avec une insuffisance de personnels), à

l’abandon élevé de scolarisation, et au faible revenu des parents36.

� La santé

Le centre de santé de base local offre un soin imité du fait du manque d’eau potable, et

de son insécurité liée au manque de logement du personnel, au manque de personnel qualifié

en cas d’urgence et à la difficulté d’évacuation sanitaire.

� Les Us et Coutumes

La contradiction entre les coutumes et le développement socio-économique, le cas

avec l’inactivité au jour fady et de la dominance de la pratique traditionnelle en diminuant

ainsi la pénétration de l’innovation.

� Culture, jeunesse, loisirs et sport

Les jeunes manquent de loisirs et d’épanouissement du fait de la dégradation des

infrastructures de sport, et du manque de bibliothèque ou de salle de spectacle

- Domaines divers

� Le tourisme

Secteur faiblement promu et dont les industries sont peu développées et inaccessibles à

une certaine catégorie de personnes, les structures d’accueil sont inadaptées et n’exploitent

pas suffisamment les ressources locales.

36

LPED (2007), « Travail et scolarisation des enfants en milieu rural à Madagascar », Bulletin d’information sur

la population de Madagascar, numéro 23, 7p.

Page 61: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

53

� L’environnement

Les pressions humaines sur l’environnement n’ont pas disparu. Le climat se dégrade,

les sources tarissent, et les érosions sont de plus en plus fréquentes.

� Le commerce et l’artisanat

Les produits artisanaux sont produits en nombre croissant. Le mauvais état des routes

et des pistes font que les lieux de spéculation et d’échange ne soient pas suffisants.

- Au niveau administratif

� L’administration

Les prestations de service sont de mauvaise qualité et les rentrées fiscales sont faibles.

Ce qui résulte du faible niveau du personnel et de l’insuffisance des équipements et

d’organisation des perceptions.

� Le régime foncier

Des litiges fonciers affectent la vie de la population de Montagne d’Ambre. Des

colons s’approprient illégalement des terrains cultivables des paysans locaux.

� La sécurité

A la Montagne d’Ambre tout comme à la commune rurale de Joffre ville, l’insécurité

est réelle. Des vols et des viols de touristes y sont observés (le cas d’un guide accompagnant

une étrangère dans ses visites à la Montagne). Toute délivrance de certificat de guide soit

alors s’accompagner de formation sur l’impact des mauvais comportements envers les

touristes sur l’image de la commune.

Page 62: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

54

-Au niveau des infrastructures

� L’eau et électricité

Des villageois s’approvisionnent difficilement en eau. Le réseau d’eau est non

opérationnel et le débit y est très faible. Concernant l’électricité, seule une minorité accède à

l’électricité devenue un bien de privilège.

� Les routes et les voies de communication

Les infrastructures routières sont en mauvais état, tout comme les équipements et la

poste de la commune rurale de Joffre ville. Le manque d’entretien de ces infrastructures

provoque des difficultés à évacuer les produits agricoles et à développer les zones les plus

enclavées.

� Organisation et aménagement du village

La commune manque de lavoirs, d’éclairage, d’agence postale, et de flux commercial.

Ce qui cause un manque de communication et ainsi du progrès du village.

En conclusion, le tourisme n’a alors affecté que les activités économiques des

habitants en les incitant à pratiquer des activités agricoles, de l’apiculture et de l’élevage.

Les apports financiers et matériels ne suffisent pas à résoudre les problèmes de la

commune. Au contraire, tout se dégrade, les infrastructures existantes se détériorent et

s’usent, les infrastructures d’accueil en cours de création ne sont accessibles qu’à la minorité

et ne transforment en rien l’avenir de la commune.

L’image que doit montrer cette commune qu’est « la commune, entrée au parc » est

absente. La commune non réhabilitée n’arrive plus à intéresser les touristes, ce qui accentue le

faible apport du tourisme sur cette commune rurale.

Page 63: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

55

b.Les besoins satisfaits par le tourisme

Le plan communal de développement propose une échelle de problèmes à résoudre.

Celui-ci avance que les problèmes affectant la santé, le tourisme, l’agriculture, le régime

foncier et l’éducation sont urgents.

L’impact de ce tourisme de conservation est donc l’atteinte de ses objectifs, mis à part

la conservation participative et la conservation locale. Le tourisme a tenu par exemple à

éduquer, à promouvoir les activités exploitant rationnellement la terre et à régler les

problèmes fonciers des villageois.

Les apports suivants sont observés :

� De nouvelles technologies en matière d’exploitation énergétique et cultures

s’observent. La pratique de l’agriculture augmente, et l’idée de conservation obligatoire est

véhiculée dans toute la commune.

� Des infrastructures de grande envergure sont observées sur les lieux, cela crée

de l’emploi mais en nombre minime.

� Des projets de développement des associations de cultivateurs et d’éleveurs se

développement.

� De multiples associations se créent sur les lieux en vue de la conservation de

l’environnement.

� Le niveau de vie augmente avec le développement du tourisme local.

� Et l’ouverture est de plus en plus grande dans la commune rurale de Joffre

ville.

Les impacts du tourisme concernent en général les infrastructures et la réponse aux

attentes du tourisme local. Le tourisme affecte une fine partie du développement humain des

habitants. Seules l’éducation et l’embauche d’une minorité en sont transformées.

Qu’en est-il alors des changements de comportements et d’activités observés sur les

lieux ? Et quelles sont les recommandations liées à ce faible impact du tourisme sur la

commune rurale de Joffre ville ?

Page 64: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

PARTIE III

LES

ANALYSES PROSPECTIVES

Page 65: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

56

Cette partie expose les divers changements d’activités et de comportements

économiques des habitants de la commune rurale de Joffre ville. Ce qui sous entend une

analyse des principes de comportements liés à la conservation, des logiques

comportementales de ces habitants et des changements observés après combinaison des deux

comportements.

Des recommandations liées au manque d’impact du tourisme sur le développement

humain et communal seront ensuite proposées.

Page 66: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

57

Chapitre V – Les comportements et les activités nouveaux

Ce qui chapitre rend compte des divers changements tant au niveau comportemental

qu’au niveau des activités nouvellement pratiquées.

Section 1 - Les principes et les comportements liés à la notion de

conservation

La conservation à Madagascar se fonde sur la promotion des attitudes suivantes : la

responsabilité de tout un chacun et l’union pour la force dans la lutte contre la pauvreté et

dans la conservation des ressources.

1.Les Origines des changements de comportement37 et impacts sur les logiques

économiques

a.Origines des changements

Les changements de comportements trouvent leurs origines dans les changements de

l’environnement économique et social local. Le monde du travail et d’échanges présente

aujourd’hui les caractéristiques suivantes :

-La concurrence suivie de diverses stratégies commerciales ;

-Une faible entrée en argent, ce qui rend difficile la vie dans la commune en rendant le

quotidien très monotone et répétitif. Ce qui diminue les relations et les communications

sociales.

-Les emprunts étaient auparavant possibles auprès des membres de la société et des

membres de la famille, ceux-ci ne sont aujourd’hui possibles qu’auprès d’OTIV situé dans la

ville d’Antsiranana.

37

DEZ.J. (1969), « Un des problèmes du développement rural, l’évolution des comportements », Bulletin de

Madagascar, numéro 230.

Page 67: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

58

-Les rapports sont devenus mécaniques et individualistes.

-La terre, bien commun et fondement de l’économie traditionnelle, servait de lien et de

moyen d’entraide entre la population locale. Face aux divers problèmes fonciers, les modèles

d’échanges matérielles et financières ont peu à peu disparu. Ces faits ont accentué le manque

de confiance entre les locaux en même temps que l’individualisme précité.

Ces changements proviennent aussi de la soumission obligatoire aux diverses politiques

de conservation de l’environnement. Et ce du fait que certaines personnes accusent d’autres

d’actes illicites comme les feux de brousse et la mise en danger de l’environnement.

b.Les modifications dans le cadre des relations sociales

Cet affaiblissement relationnel provient de la pauvreté locale et du manque d’accès aux

ressources naturelles. Ce qui a rendu les gens plus individualistes et débrouillards. Le « Samy

miezaka ny azy » (Chacun s’occupe de ses affaires) et le « Samy mandeha samy mitady »

(Forme d’entraide absente) sont les termes du nord pour traduire cet individualisme.

Ainsi, en cas d’absence de recours, des habitants succombent au viol des règlements

imposant la conservation de l’environnement : le cas des captures de bois de chauffe dans le

parc, des espèces végétales et animales sont volés et vendus, des bois de constructions sont

collectés dans la forêt et des khats sont plantés au pied des arbres au fin fond de la forêt.

2.Les nouveaux comportements

a.Vis-à-vis du mode de perception de l’environnement

Avant la colonisation, les ressources naturelles ont été gérées par les fokonolona et les

princes. Pendant la colonisation, les aménagements des terres et des activités étaient imposés

en fonction des objectifs des colons français.

Aujourd’hui qu’en est il ?

Page 68: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

59

-Bien commun

Par bien commun, les villageois entendent : un bien qui leur appartient, un bien qui

eux-mêmes choisissent les raisons du non accès, un bien qui ne doit pas être approprié par des

étrangers. Comme remarque nous pouvons déjà parler ici des incompréhensions de la

population locale de ce qu’est une conservation du fait de la place que tiennent les étrangers

dans les projets de conservation.

Certains avancent cela comme étant le transfert du droit d’utilisation des malgaches aux

étrangers, d’autres la voient sous un angle plus conservationniste et de transfert de biens aux

générations futures.

-Notion d’héritage

Toujours en rapport avec cette notion de bien commun, la population environnant cette

montagne l’a toujours perçu comme étant un lieu hérité des ancêtres, renfermant ses divers

tabous et ses diverses attentes, ainsi elle doit être léguée aux descendants. Tout en leur

transmettant les diverses normes qu’elle renferme.

Cette notion d’héritage n’était pas directement exprimée par la population locale, elle le

sous entendait dans : « Ce lieu est sacré, nous devons le préserver, et c’est ce que nos

descendants feront à leur tour ; cela assurera la continuité et la paix dans le village».

A l’ère de la conservation, diverses contradictions s’observent :

- Les cultures non harmonieuses des diverses ethnies concernant la consommation du

porc et le non accès à la Montagne d’Ambre.

- Et la nuance chez la population sur la propriété : du non accès des Malgaches à l’accès

des Etrangers dans la forêt d’Ambre.

Ce qui provoque des réactions irrationnelles vis-à-vis de l’environnement

La Figure ci après, effectuée à base des enquêtes expriment l’échelle locale de

l’importance des biens.

Page 69: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

60

Figure 5 – Les biens importants pour la population de la Montagne d’Ambre

Source : Enquêtes personnelles, 2008.

Pour la population de la Montagne d’Ambre, leurs terrains et leurs activités agricoles

prennent le dessus sur la forêt. Ce qui explique leur manque d’intérêt pour la forêt, mais en

même temps le devoir de pratiquer des activités selon leurs ressources et selon le règlement.

Les ressources naturelles intéressant la population locale sont : les terres, les bois, les

bœufs et la forêt38. Les raisons sont leurs utilités pour la construction, la consommation des

bêtes et la santé. Les ressources affectées à ces activités sont celles qui se trouvent au bord de

la forêt, dans la limite même du village.

Les divers risques pour l’environnement observés de 2006 à 2008 sont alors cités dans

le tableau suivant :

38

RAKOTOARIMANANA Jery Edson, (2006), « Du velontena et des mpamatsy vola ou du contraste de la vision

paysanne face à la politique internationale de conservation dans la région de Daraina de Madagascar »,

Colloque international GECOREV, UVSQ, sur le thème « Politiques environnementales : entre jeux d’échelle, jeux

d’acteurs et conflits de temporalité », 26 au 28 juin 2006.

FORET

AGRICULTURE

ZEBU - TERRE

Page 70: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

61

Tableau 10 – Feux de brousse dans la commune de Joffre-ville de 2005 à 2006

Lieux Superficie Année

Pleine de Soldat

Antanambao

12 28/12/05

Pic des fleurs 14 30/09/06

Pic de dol Joffre-ville 1.5 08/10/06

Fozalanana Joffre-ville 05 09/07/06

Antsakoamarina Joffre-ville 10 18/10/06

Plaine de soldat Joffre-ville 7.5 21/10/06

Bongo Cafe Ambibaka 80 30/10/06

Ambalavy Ambibaka 05 2006

Source : Documents sur la Commune, 2007

Ce tableau montre que les feux de brousse de 2005 à 2006 ont subis une croissance très

élevée. Il s’agit des phénomènes causés par les activités agricoles selon un modèle

traditionnel sur brûlis, une image de manque de modernité des pratiques locales, et des actes

irrationnels volontaires liés à l’inaccessibilité aux ressources des sites protégés.

-Rapprochement géographique et idéologie véhiculée

La commune rurale de Joffre ville, de part le rapprochement géographique, symbolise

largement les réalités de la Montagne d’Ambre. C’est le cas de ses diverses appellations :

auparavant, « Betaindambo» (Pleine de crottes de sangliers), puis « Maroamby »

(Dénomination faite par des migrants de Toamasina), et enfin « Ambohitra» (A la Montagne).

Ce qui sous entend sa familiarisation et sa connaissances des réalités dans la Montagne

d’Ambre.

b.Les comportements vis-à-vis de l’environnement

A l’ère de la décentralisation et de responsabilisation, une liberté individuelle et

communautaire s’entremêlent et se donnent des limites.

Page 71: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

62

C’est le cas avec la solidarité entre ANGAP et la commune dans la recherche des

touristes disparus et l’obligation de consultation de la population avant toute mise en place

d’un projet de grande envergure.

Mais dans le cadre des activités économiques observées, des choix irrationnels et non

conservateurs s’observent.

Section 2 - Activités adaptées aux politiques du tourisme et de la

protection de l’environnement

1.Le Doyen des métiers de conservation rencontrés dans la commune:

le gardiennage

L’ANGAP dans son organigramme propose des postes de gardien en vue de renforcer

la sécurité des ressources. Ces postes ne sont occupés que par les habitants des communes

environnant le parc, ce qui concerne fréquemment les jeunes gens originaires de la commune

rurale de Joffre ville.

Ci après l’organigramme de l’ANGAP

Page 72: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

Figure 6 – Organigramme de l’Association Nationale pour la Gestion des Aires

protégées dans la gestion de la

2.Les métiers dans la

Différents métiers sont nés de cette politique de conservation qu’est le tourisme.

C’est le cas des chefs secteurs qui s’occupent de la gestion et de la prévention de tout

risque selon les secteurs auxquels ils sont affectés. Mais aussi

d’accueillant à l’entrée du parc, celui

nationaux. Ce poste est le plus fréquemment occupé par des habitants de la commune rurale

de Joffre ville, le travail devant comm

a.Par rapport aux politiques assignées aux Ruraux

Faute de financement, les Ruraux ne peuvent pas se permettre de créer leurs propres

entreprises car réaliser les diverses phases de l’EIE dépensent à elle seule tout l’arg

63

Organigramme de l’Association Nationale pour la Gestion des Aires

protégées dans la gestion de la Montagne d’Ambre

Source : Organigramme - ANGAP, 2008

Les métiers dans la conservation

Différents métiers sont nés de cette politique de conservation qu’est le tourisme.

C’est le cas des chefs secteurs qui s’occupent de la gestion et de la prévention de tout

risque selon les secteurs auxquels ils sont affectés. Mais aussi de l’agent de parc qui sert

d’accueillant à l’entrée du parc, celui-ci s’occupe de l’enregistrement des visiteurs étrangers et

nationaux. Ce poste est le plus fréquemment occupé par des habitants de la commune rurale

de Joffre ville, le travail devant commencer à l’ouverture même du parc.

Par rapport aux politiques assignées aux Ruraux

Faute de financement, les Ruraux ne peuvent pas se permettre de créer leurs propres

entreprises car réaliser les diverses phases de l’EIE dépensent à elle seule tout l’arg

Organigramme de l’Association Nationale pour la Gestion des Aires

ANGAP, 2008

Différents métiers sont nés de cette politique de conservation qu’est le tourisme.

C’est le cas des chefs secteurs qui s’occupent de la gestion et de la prévention de tout

de l’agent de parc qui sert

ci s’occupe de l’enregistrement des visiteurs étrangers et

nationaux. Ce poste est le plus fréquemment occupé par des habitants de la commune rurale

encer à l’ouverture même du parc.

Faute de financement, les Ruraux ne peuvent pas se permettre de créer leurs propres

entreprises car réaliser les diverses phases de l’EIE dépensent à elle seule tout l’argent.

Page 73: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

64

Les diverses approches pro-écosystèmes, fidèles au développement local et au

développement du tourisme participent à la promotion des activités suivantes :

-L’agriculture, l’élevage;

-Le gardiennage et les métiers à l’ANGAP et au sein du WWF ;

-La maitrise des érosions ;

-Et les métiers dans le cadre de la restauration et l’hôtellerie ;

b.Par rapport aux formations données

D’abord, les formations commencent avec la formation des formateurs. Ces

formateurs sont souvent formés et payés par le WWF pour sensibiliser et éduquer la

population autour de la Montagne d’Ambre.

Ensuite, au septembre 2006, la Direction régionale du développement rural a réalisé

dans la DIANA une formation et une création de trois vitrines de pomme de terre et des sites

vitrines de riz. Ce qui sert justement de promotion des cultures vivrières et des diverses

cultures agricoles. Ce qui produit l’augmentation de l’exploitation des concessions

matérialisée par l’augmentation des demandes en terre de nos jours.

Le tableau ci après propose des chiffres montrant le niveau élevé des pratiques de

l’agriculture sur les lieux

Page 74: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

65

Tableau 11 – Tableau récapitulatif de la production agricole

Produits Production Surface

Maïs 890 120

Haricot 50 11

Pomme de terre 169.5 469

Manioc 240 725

Patates 1500 676

Taro 125 25

Pêche 15 0.3

Mangue 27.14 41

Banane 1600 317

Letchis 800 1200

Khats 2500

Avocat 2.93 117

Riz 1500 1000

Canne à sucre 40 02

Arachide 150 75

Tomate 20 04

Carotte 75 15

Salade 01.4 0.5

Poireaux 0.85 0.85

Brèdes 01 05

Source : Service d’Agriculture d’Antsiranana, 2007.

Nous pouvons en conclure alors que la conservation a participé à la diversification des

cultures maraîchères et de l’agriculture.

Et enfin, des activités telles que la gestion des bases de données économiques,

régionales et communales et des spécialistes en organisation sont proposées aux habitants de

la commune, mais faute de qualification, ceux-ci ne sont pas embauchés.

Le secteur primaire y est alors de plus en plus favorisé.

Ci après une présentation chiffrée de la fréquentation des trois secteurs d’activités.

Page 75: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

66

Tableau 12 – Rapporte entre le sexe et le secteur d’activité39

Evolution

Secteurs

d’activités

Avant la

politique de

conservation

A l’ère de la

conservation

Pourcentage de

l’évolution

Primaire 15 (37.5%) 25 (62.5%) + 66%

Secondaire 17

(42.5%)

9 (22.5%) -47.5%

Tertiaire 8 (20%) 6 (15%) -25%

Totaux 40 40

Source : Enquêtes personnelles, 2008

Le secteur primaire a connu une croissance de 62.5% contre une décroissance de 47.5

% pour le secteur secondaire et une décroissance de 25% pour le secteur tertiaire.

Dans le cadre du secteur primaire, les activités précédentes ont été préservées et

améliorées selon les ressources et les techniques (le cas du indrantanana et le misasaka avec la

pauvreté et les crises actuelles). Et le secteur primaire et tertiaire souffre de l’inadaptation des

qualifications de la population locale aux activités offertes selon les dires des agents de

l’ANGAP.

Le tableau ci après présente le taux de changement d’activité par rapport à la politique

de conservation chez les enquêtés.

Tableau 13 – Taux d’activité transformés en lien avec la politique de conservation

Etat de la

transformation

Sexe

Transformation Non

transformation

Totaux

Masculin 20 8 28

Féminin 9 3 12

Totaux 29 (72.5 %) 11 (27.5%) 40

Source : Enquêtes personnelles

39

F.R,»Activités économiques », Madagascar Matin, 11 Novembre 2009.

Page 76: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

67

Ainsi, 72,5% des enquêtés ont subi une transformation d’activité économique et ceux

avec une proportion élevée des hommes. Ce qui est lié en effet à la pratique élevée du métier

de guide par le genre masculin, et à l’accroissement de la participation aux activités liées à la

terre.

3.Choix de ces emplois, seuls recours

Le modèle d’analyse se base sur l’idée que les ressources naturelles sont les seuls

recours de la population locale. Suite aux restrictions et aux actes interdits, de nouveaux

emplois et des emplois auparavant peu pratiqués sur les lieux s’observent.

Pour mieux comprendre les réalités locales, la figure suivante nous présente le rapport

réalité et les possibilités offertes à la population locale.

Figure 7 - Réalités locales et analyses schématiques des choix du travail

(Source :Enquêtes personnelles, 2008)

Page 77: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

68

- Entreprises touristiques : les nouvelles conditions juridiques imposent des phases telles que l’Etude d’Impact Environnemental souvent inaccessibles par la population qui n’est dotée que d’un terrain et non d’un fond financier de départ. Ce qui le rend inaccessible à la majorité de la population locale. - Guide : Une activité promue par l’ANGAP, qui en est l’institution principale de formation de guide à Antsiranana, a rendu cette activité accessible à tous. Cependant seuls les guides connus et expérimentés sont les plus recherchés. Ce qui fait que le métier de guide pour la population locale est une source de revenu additionnel et saisonnier (haute saison) - Le gardiennage : trois postes occupés par les locaux selon la hiérarchie de l’ANGAP, des postes surtout à bas salaire. - Artisan : il existe des clients avec les touristes de la Montagne d’Ambre mais les gains sont minimes et pas fréquents (manque d’accès aux matières premières (bois…). Le tourisme y est de courte durée (5 h et plus).

Popu-lation de Joffre ville

Tourisme et conservation

de la Montagne d’Ambre

Les nouvelles activités

Les activités anciennes

Les infrastructures

- Promues et continues : si elles sont protectrices de l’environnement : → promotion de l’aquaculture, l’apiculture, l’élevage, l’agriculture…suivant un modèle de production traditionnel (manque d’éducation…) - Si elles ne sont pas conservatrices : face aux restrictions de la liberté d’action, celles-ci se développent mal, et sont catégorisées comme illicites.

- Routes : possibilité de faire sortir les produits, option toujours coûteuse. - Décentralisation communale : accès à 50% des recettes écotouristiques (mode de perception de la somme: tour à tour entre les communes autour du site). - Hôtellerie, agence touristique : domaine sélectif mais à possibilité de promotion (mobilité sociale, pour boire…) - Humaines : qualification inadaptée, du fait de la fuite de cerveau vers la ville d’Antsiranana

Page 78: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

69

4.Les métiers dans le tourisme

De manière indirecte, avec les 50 % des recettes en DEAP (droits d’entrée au parc), la

commune propose des métiers temporaires à ses habitants. Il s’agit des métiers de jardinage,

de réhabilitation des infrastructures, de constructions et d’éducation ou de communication.

De manière directe, à l’occasion de la création d’une zone verte, la seule existante

dans la commune, de centaines de personnes ont été embauchés pour construire un jardin

artificiel à l’image du parc Montagne d’Ambre.

Tableau 14 – Les divers emplois créés par l’écotourisme local

Institutions ou catégorie du travail Les divers types d’emploi

Hôtel, Restaurant, bar Réceptionniste, serveur, chauffeur, …

Parc national Garde forêt, gardien, chauffeur interne

au parc, guide et traducteur.

Commune environnante Vendeur, artisan, barman,

commerçants, des gargotiers, des mpanera…

Tour opérateur, institutions

écotouristiques

Responsable à l’accueil, Responsable

des relations internationales

Source : Enquêtes personnelles, 2008

Ainsi, le tourisme et la conservation a favorisé le secteur primaire avec l’agriculture

tout en créant de nouvelles formes de métiers des deux autres secteurs.

Nous pouvons aussi en tirer que la bourgeoisie côtière est favorable et favorisée par la

décentralisation. Parce qu’avec cette décentralisation des pouvoirs et fonctions publics, les

postes les plus qualifiés sont toujours occupés par des citadins. Ce qui pourrait être nuancé

avec le niveau d’étude et les compétences locales, mais une étude approfondie en la matière

serait intéressante.

En conclusion, le tourisme a promu :

-Les activités exploitant la terre et conservant les ressources naturelles pouvant suivant

les saisons subvenir quelques peu aux besoins familiaux ;

Page 79: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

70

-Les activités en entreprises touristiques favorables à l’environnement ;

-La réduction des activités traditionnelles non conservatrices telles que les métiers de

chasseurs des aye aye… ;

- les étiers libres comme le guide et les métiers dans le secteur informel ;

En même temps que les activités illicites et non conservateurs des ressources.

.

5. Les caractéristiques des activités locales

Tableau 15 - Caractéristiques des activités économiques actuelles

Catégorie

s

Les activités actuelles

Nouveaux

secteurs

Facteurs Activités Revenu

moyen

Trous

opérateurs et

infrastructures

touristiques

ANGAP

(forme des guides)

Serveur,

réceptionniste.

Les traducteurs :

emploi

saisonnier,

périodique

125 000

Ariary à 250 000

Ariary.

Mais des

pourboires et des

indemnités leur

sont offerts.

La

prostitution

malgré le

tourisme de

passage local.

100 000

Ariary et plus.

Les gains sont

plutôt matériels

et non pas

financiers.

Les guides

titulaires « A »

20 000

Ariary à 60 000

Ariary par jour

en haute saison,

de 0 à 30 000

Page 80: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

71

Ariary par jours

en basse saison.

En un

mois , de la

haute saison, ils

peuvent gagner

jusqu’à 700 000

Ariary.

Garde

forêt

180 000Ar

iary.

Secteurs

agricoles

Politiques

conservationnistes40

et infrastructures

locales

Cultures

des arbres

fruitiers, culture

maraîchère

surtout des

tomates et

d’oignons, les

légumes, la

riziculture.

Entre

150 000 Ariary

et 500 000

Ariary. Le gain

est élevé dans le

cas de la vente

directe dans la

ville

d’Antsiranana.

Secteur

secondaire

Touristes et

entreprises

touristiques

Pâtisserie

traditionnelle et

moderne.

Bar, le

maire lui-même

a construit un

bar pour sa fille

90 000

Ariary à 180 000

Ariary.

Source : Enquêtes personnelles, 2008.

Les impacts en sont ainsi minimes parce que la catégorie de personnes affectées

concerne surtout les diplômés en tourisme, en environnement, en management et en

40

R Lantoarisoa., Equipe RRI DIANA, Malaky Bulletin Bimensuel de l’Initiative à Résultats Rapides, « RRI, Une

voie de développement rapide, p 4.

Page 81: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

72

commerce. Mais aussi parce que selon les enquêtes, l’agriculture rapporte plus que les métiers

dans les entreprises touristiques.

Ce qui fait que la population occupe deux postes en même temps : l’agriculture sert de

métier offrant un salaire additionnel (un métier qui prend par contre le maximum de temps de

travail selon la double culture de riz locale) et les métiers hors du foyer comme métier

secondaire pour certain et comme métier principal pour d’autre.

En conclusion, les habitants de la commune rurale de Joffre ville sont surtout affectés

à des métiers manuels, à faible rendement.

Page 82: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

73

Chapitre VI – Les recommandations

Divers problèmes ont été cités dans les chapitres précédents, ainsi nous tenons ici à

présenter des solutions applicables.

Les recommandations seront classées de la manière suivante :

Dans la section une, les solutions liées aux problèmes économiques seront détaillées. La

seconde section exprimera les divers axes devant être cités dans le cadre de la communication

et l’éducation pouvant améliorer les réalités socioculturelles locales. Une dernière section sera

consacrée à une amélioration des réalités institutionnelles, politiques et environnementales

locales.

Section 1 – Améliorer les réalités économiques de Joffre ville

L’amélioration de la vie économique commence par le développement de la logique

économique des individus, du mode de vie des ménages et celui des entreprises et sociétés.

1.Développer la logique économique des individus

La théorie économique cite le profit et l’épargne comme des conditions au

développement économique.

Ainsi, il est important de promouvoir les projets personnels et privés pour mieux

intégrer les membres de la société à l’environnement moderne de créativité et de concurrence.

Cela doit se faire avec un appui pédagogique et financier du gouvernement, du moins des

autorités locales.

Ensuite, les habitants de cette commune doivent être habitués et intégrés dans le monde

de l’échange et aux activités de mode. « Activité de mode » au sens d’activité le plus

pratiquée partout dans le monde. Le cas de l’utilisation de l’informatique dans les services

administratifs et commerciaux. Ce qui nécessite ainsi une formation à la base c'est-à-dire une

Page 83: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

74

formation affectant des jeunes gens. C’est le cas aussi des métiers de guide et de commerce de

produits artisanaux qui sont des métiers bénéfiques malgré les réalités locales. Les travailleurs

de ces domaines doivent alors :

- Penser au lendemain en essayant de gagner le plus de profit possible. Nos enquêtes

ont soulevé deux problèmes : le fait pour les habitants de ne penser qu’au jour le jour à cause

de la pauvreté qu’ils endurent et le fait pour ces commerces de ne concerner que les visiteurs

du parc Montagne d’Ambre.

En effet, ils gagneraient plus s’ils augmentaient leurs chances de vendre. Les produits

ne doivent pas toujours échouer dans la commune rurale de Joffre ville, ils peuvent se vendre

au parc d’Ankarana et à Antsiranana.

- Savoir s’adapter à des nouvelles situations. Hors mise, l’idée de création d’emploi, il

faut aussi leur apprendre les diverses possibilités d’augmenter l’effectif des clients. En guise

d’exemple, il serait intéressant de faire appel aux institutions touristiques et aux sociétés

artisanales de la ville d’Antsiranana et de la commune.

La commune devrait alors pour assurer tout cela créer une chambre de conseils devant

mettre en relation les habitants avec divers fournisseurs et entreprises. Ce qui est possible en

consultant l’OTIV qui, sans parler des aides financières, proposent des conseils concernant la

gestion et le mode d’élaboration d’un projet commercial.

2. Transformer le mode de vie des ménages

Après être affectés à des formations sur le mode de profit et d’échange, la population

doit être informée de l’importance des points suivants :

- La place de l’entreprise familiale dans le développement de l’individu : nous avons

observé que les familles œuvrant dans le secteur primaire ont tendance à affecter leurs enfants

aux activités familiales, les enfants sont alors devenus des mains d’œuvre familiales. Ce qui

limite en partie l’avenir et l’ouverture de l’enfant sur un autre mode. Il faut donc promouvoir

l’éducation auprès des parents et chefs de ménages.

Page 84: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

75

- Un lycée et un institut de formation de haut niveau devraient être mis en place sur les

lieux. La raison en est que les jeunes élèves sont envoyés à Antsiranana et ne reviennent plus.

C’est le problème de la fuite de cerveau. Etudiant et réalisant des recherches dans la

commune, ces étudiants seraient poussés à y créer des entreprises du moins à y travailler.

- Tout cela servira à assurer la scolarisation et ainsi la chance que les membres des

ménages deviennent des travailleurs vue que la scolarisation augmente la chance d’être

embauché. Il est important d’apprendre aux ménages les divers besoins d’une famille. En

guise d’exemple, ils doivent être informés du fait que pour pouvoir assurer les besoins de

chaque membre de famille, une personne active correspond à la satisfaction des besoins de

trois personnes. Une famille constituée de 6 personnes doit alors avoir à sa tête deux

personnes actives économiquement.

Les propositions citées ci-dessus concernent surtout les comportements économiques

des chefs de ménages envers des enfants et des futurs chefs de ménages. Qu’en est-il alors des

formations devant être données aux leaders ou aux futurs leaders ?

3.Créer un environnement stable pour les entreprises

Nombreux pensent que cette tâche revient surtout aux détenteurs de ressources et de

capital. La population a sa place dans ce domaine, le cas :

- Avant tout projet, il faut s’assurer de l’accord et de l’acceptation de la population

locale de sa création sur les lieux.

- De grandes entreprises signent et attestent, dès la phase de l’EIE, qu’ils exploiteront

en grande partie les ressources humaines locales. Les habitants doivent alors faire preuve

d’une certaine expérience pour compléter leurs diplômes.

- Un environnement économique stable signifie aussi « être productif ». Il est alors

nécessaire de pouvoir répondre aux attentes concernant les ressources en matières premières

des entreprises touristiques et commerciales.

Page 85: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

76

La commune doit se munir alors d’une société assurant la qualité des produits destinés à

être commercialisés.

- Stable signifie aussi « continu, sans interruption ». Comme les habitants, suite aux

formations environnementales et de conservation41, se sont rués vers le secteur primaire, il est

important d’assurer la stabilité du marché des produits agricoles. Des projets sont en cours de

réalisation dans ce sens, Or, les habitants, déçus se heurtent à fréquenter de nouveaux

domaines. Il faut alors stabiliser et rendre plus sûr le secteur primaire qui affecte la grande

partie de la population.

En conclusion, ces recommandations nous ramènent à la nécessité de l’éducation. Qu’en

est-il alors de l’éducation assurant une vie sociale meilleure ?

Section 2 – Eduquer et communiquer pour une meilleure vie sociale

La société est connue pour son intelligence communicative42 et territoriale, il importe

alors de prendre en compte le fihavanana, les relations de pouvoir et les relations sociales des

habitants avant d’intervenir dans quels que domaines qu’ils soient.

1.Le Retour à l’époque du Fihavanana sans promouvoir la corruption

L’égalité sociale s’observe de moins en moins depuis la conservation et la

multiplication des activités touristiques. La raison est que seule une minorité jouit de ces

ressources et de ces activités. Cette inégalité provoque de la division et des conflits sociaux.

41 Winter, 2000, affirme que dans le cadre de l’agriculture une reconnaissance croissante du fait de l’apport

d’une assistance publique sous forme de prix garanti des produits a participé à un investissement massif des

exploitants pour l'augmentation de la capacité de production. Ce qui a contribué à leur développement et au

développement de ce secteur.

42 LELONG MARCEL « Introduction de l’Encyclopédie de la psychologie », in HUISMAN Denis, et al., (1970),

« Encyclopédie de la psychologie, psychologie de la vie familiale », éditions Fernand Nathan, 436p.

Page 86: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

77

Ainsi, cette section revient à citer les normes et fondements moraux disparus mais

devant réapparaitre.

La population locale acculturée doit être re-malgachisée de manière planifiée. Pour

assurer la cohésion sociale, il faut définir les limites de ce qu’est le fihavanana.

Le fihavanana c’est ce lien social qui relie et qui assure la moralité dans tout

comportement et réactions entre les membres de la famille, les membres d’une société et les

connaissances. Il participe à l’augmentation des inégalités dans le sens où des corruptions

sont fréquentes entre les personnes liées par le fihavanana. En guise d’exemple, les membres

de la famille et les amis sont plus favorisés aux inconnus pour leurs aides passées et futures.

Ainsi, il est important d’informer les habitants de :

- L’intérêt de rompre tout lien de corruption ;

- Mais de promouvoir les liens d’entraide et de compréhension même en temps de crise.

Et sans oublier d’aborder la « valeur nationale », il est important d’entretenir les

relations et de s’entraider dans le cas des cataclysmes pour pouvoir résister à la pauvreté. Le

passage d’un cyclone dans la commune a selon nos lectures provoqué une instabilité sociale et

économique.

Il faut ainsi diffuser de plus en plus d’informations concernant le patriotisme et l’unité

nationale43 parce que la langue, les coutumes, et les arts sont tous des facteurs unificateurs. Il

faut ainsi préserver la langue malgache, le fihavanana, le firaisankina, le rariny, les coutumes

et le « fanahy no maha olona » (c’est l’esprit ou la sagesse qui rend à un individu son

humanité).

2.Le rôle des touristes dans la société d’accueil

Etant une rencontre entre deux cultures, les entreprises touristiques se doivent

d’informer les touristes de leurs rôles dans le développement et du rôle des rapports qu’ils

entretiennent avec les habitants dans les préjugés que se forme la population locale. Ils

doivent respecter la culture hôte en recherchant à équilibrer les relations complexes possibles

imbriquant les règles, les valeurs, et les individus. 43

International Monetary Fund, World Bank, Gouvernement malgache (2004),« Madagascar Action Plan 2007-

2012 », 114p. www.madagascar.gov.mg/MAP

Page 87: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

78

Et ils doivent viser un changement quantitatif et qualitatif dans le cadre de la

reconnaissance des cultures de la société d’accueil. Ces changements peuvent aussi provenir

des changements politiques et institutionnels cités ci bas.

Section 3 – Appuyer la commune rurale de Joffre ville politiquement et

institutionnellement pour assurer une meilleure conservation de

l’environnement

1.Eviter le mythe de Sisyphe

Le Mythe de Sisyphe est le fait pour les organismes ou pour le gouvernement de lutter

tous contre un même problème.

Il faut alors que les ressources financières soient réparties dans tous les domaines et les

projets pour qu’ensemble ces problèmes soient résolus. Ensemble parce qu’étant un système,

les problèmes d’une société sont interconnectés et interdépendants.

Au niveau pratique cela revient à expliquer les réalités géographiques et des

infrastructures locales. Avec la catégorisation de la Montagne d’Ambre en un parc, une route

a été construite. Actuellement, suite aux multiples passages des voitures des visiteurs, cette

route est en très mauvais état. D’autre problèmes sont aussi observés, tant au niveau sanitaire

que scolaire, les infrastructures ne sont pas réhabilitées malgré les aides de 50 % des recettes

en droit d’entrée dans les aires protégées. Les projets jusque là n’ont concerné que le bureau

de la commune et les lieux historiques de cette commune.

Ce mythe de Sisyphe explique alors le non développement ou le changement non

généralisé dans la commune rurale de Joffre ville.

Ci après, selon le Plan Communal de Développement, le résumé des évènements

historiques de la commune rurale de Joffre ville :

- 1900 : Création et Nomination de Joffre-ville par Maréchal Joffre.

Page 88: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

79

- 1958 : Construction de la Route (35km).

- 1958 : Classement de la Montagne d’Ambre en parc national (le premier dans

l’histoire malgache).

- 1962 : Construction de l’école normale.

- 1984 : Passage du cyclone Kamisy.

- 1999 : Eclairage public financé par l’Association Nantes France.

- 2001 : Implantation du Centre de Santé de Base niveau 2 financé par le Fond

d’Intervention pour le Développement et d’une pharmacie à gestion communautaire à Joffre-

ville.

- 2001 : Réhabilitation partielle du réseau d’eau potable par les Landscape Development

Interventions, l’United States of America International Development et l’Association de

Joffre-ville sur fonds du Ministère de l’Environnement.

- 2002 : Eclairage public financé par des associations locales.

- 2003 : Eclatement de la Commune rurale de Joffre-ville en 3 Communes (Joffre-ville,

Sakaramy et Antanamitarana).

- 2004 : Construction des nouvelles salles de classe au Collège d’enseignement général.

- 2005 : Construction de l’EPP Ambibaka.

- 2007 : Préparation d’un programme d’exploitation énergétique avec l’ARER.

- 2008 : faible accès à l’eau, à l’électricité et aux services sanitaires et éducatifs

performants et actualisés.

- 2010 : Aucune action entreprise pour réhabiliter l’électrification, le réseau d’eau, les

CSB II et la route liant la commune à la ville d’Antsiranana.

Page 89: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

80

2.Persuader les pouvoirs traditionnels et les pouvoirs officiels revient à

la persuasion de toute une population

Relation tangible entre l’ANGAP et la commune rurale de Joffre ville est cette entraide

en cas de disparition de visiteurs dans le parc. Cette participation devrait être accentuée par

une participation active et non pas passive dans le cadre des choix politiques et

environnementaux.

L’ANGAP, dans ses interventions, interviennent directement auprès des autorités

officielles et la population. Cette association devrait faire en premier lieu appel aux autorités

traditionnelles qui sont les ainés du village et les représentants élus par les membres de la

commune, le cas des représentants de chaque fokontany.

Pour être acceptée par la population, une politique doit être acceptée par ces autorités

traditionnelles qui normalement persuadent facilement les membres de la commune.

C’est aussi un moyen d’établir un contact continu entre les membres de la commune et

l’association de conservation ; leurs consultations restent prioritaires dans tous les cas !

Ainsi, pour mieux intégrer les membres de cette commune à la conservation et au

tourisme, il faut :

- Promouvoir les sorties en plein air, et les excursions des élèves auprès des zones vertes

et protégées. Ceux-ci furent des habitudes pour les habitants de la commune, suite aux

diverses crises économiques et sociales, les agents se trouvant à l’entrée du parc Montagne

d’Ambre n’observent plus que la venue des élèves de la ville de Diego visiter le parc.

- Assurer la compréhension de ce qu’est la conservation. Des habitants, selon nos

enquêtes, pensent que la conservation revient au fait que « la terre malgache est devenue

propriété malgache et française, d’où les actes irrationnels». Cette idée vient de l’observation

de plusieurs chercheurs étrangers sur les lieux et le non accès aux terrains d’études de ces

chercheurs.

- Donner des formations concernant les activités locales aux habitants. Seul cas observé

sur les lieux est cette formation des guides auprès de l’A NGAP.

Page 90: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

81

3.Eradiquer les exploitations irrationnelles de la population

Dans le cadre de l’observation de la surexploitation ou de l’exploitation illicite des

ressources naturelles d’une part, et de l’utilisation d’un permis illicite pouvant polluer d’autre

part, il faudrait éradiquer la corruption. Et ceux dans toutes ses formes, dans le cadre du

fihavanana, cité ci dessus, où entrent en jeu les membres de la société et les connaissances.

Et les dirigeants doivent s’occuper de l’appropriation locale de la conservation, parce

que la réduction de la corruption ne cesse pas la dégradation des ressources sans que des

changements de comportement de la population locale soient observés.

A cela s’ajoute une nécessité de compétition politique pouvant assurer de meilleurs

impacts positifs au niveau environnemental. En favorisant par exemple, une croissance

économique avec le minimum d’impacts environnementaux.

Page 91: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

82

CONCLUSION GENERALE

Le plan communal de développement enregistre les objectifs et les attentes de la

population d’une commune donnée. De nombreuses communes, notamment celles à proximité

des lieux touristiques, ont ainsi proposé l’écotourisme comme modalité de développement

local au même titre que l’apiculture, et le développement des infrastructures44.

Ainsi, malgré les cinquantes deux (52) années d’existence du parc national de Montagne

d’Ambre, la commune rurale de Joffre ville est pauvre en :

- Infrastructures, en outils et méthodes de production modernes ;

- Approche égalitaire assurant un changement effectif et généralisé ;

- Une conservation effective, du fait de l’absence de situation favorable au

développement humain durable.

Seuls recours de la population locale sont la création de nouvelles activités et la

transformation des activités déjà présentes dans la société. L’hypothèse a donc été vérifiée, de

nouveaux comportements sont observés tout comme de nouvelles activités économiques.

Le secteur primaire a été de plus en plus favorisé, la population n’ayant pas de difficulté

à se munir des ressources et des outils nécessaires. Par contre, les secteurs tertiaire et

secondaire sont faiblement pratiqués du fait de l’inaccessibilité de ces postes.

Ainsi, nous pouvons conclure que les théories structuralistes et fonctionnalistes sont

appuyées par les réalités locales : la distorsion, la juxtaposition et la désarticulation des

diverses structures constituent un déséquilibre dans la poursuite du développement humain et

local.

La réponse à la problématique qu’est « Quelles modifications ont été apportées par la

politique de conservation concernant les activités de la population de la commune rurale de

Joffre ville? » est ce renforcement des pratiques traditionnelles conservatrices et cette

diminution de la participation au secteur secondaire et au secteur tertiaire.

44

Froger et al., 2003 ; Méral et Raharinirina, 2006.

Page 92: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

83

Nous pouvons alors en déduire que le tourisme n’a d’apport effectif que suite à une

participation active de la population locale, une participation servant à motiver et à

responsabiliser les habitants environnant les sites touristiques.

Les impacts et les apports étant très faibles et que la situation économique et

environnementale locale ne proposant que peu de recours possibles, les réalités locales se

résument alors en une phrase : « Survivre et satisfaire les besoins des ménages selon les

possibilités licites, souvent en relation minime avec le tourisme local, et illicites qu’elles

soient ». Ce qui constitue justement des risques tant pour l’environnement que pour les

habitants.

Participer activement, telle est la proposition ici citée, est ce le mode le plus adapté à

notre pays ? La GELOSE et la GCF ont-elles réellement contribué à une meilleure

conservation de l’environnement et à la survie de la population ?

Page 93: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

84

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux

1) CARATINI Roger (1976), Sciences Sociales I, Bordas Encyclopédie, Nouvelle

édition revue et corrigée, pp 191-247.

2) CUVILLIER Armand (1962), « Précis de philosophie, sciences

expérimentales, technique et économique », Librairie Armand Colin, 103 Boulevard Saint

Michel, 12ème édition, Paris, pp.155-442.

3) DEZ.J. (1969), « Un des problèmes du développement rural, l’évolution des

comportements », Bulletin de Madagascar, numéro 230.

4) FRANZEN Michael, Neil D‘Cruze, Jörn Köhler, Frank Glaw (2008), « A

conservation assessment of the amphibians and reptiles of the Forêt d’Ambre Special

Reserve, north Madagascar », Madagascar Conservation et dévelopment, Volume 3, issue 1,

12 p.

5) LELONG MARCEL « Introduction de l’Encyclopédie de la psychologie », in

HUISMAN Denis, et al., (1970), « Encyclopédie de la psychologie, psychologie de la vie

familiale », éditions Fernand Nathan , 436p.

6) LPED (2007), « Travail et scolarisation des enfants en milieu rural à

Madagascar », Bulletin d’information sur la population de Madagascar, numéro 23, 7p.

7) Ouharon Aicha (2006), «Population et environnement : des liaisons

incertaines », Nature sciences sociétés 14, pp 168-173.

8) Programme international pour l’abolition du travail des enfants et Organisation

Internationale du travail (2008) « Enquête nationale sur le travail des enfants à Madagascar

en 2007 », Organisation Internationale du travail, 1ère édition, 158p.

9) R. Lantoarisoa., Equipe RRI DIANA, Malaky Bulletin Bimensuel de

l’Initiative à des Résultats Rapides, « RRI, Une voie de développement rapide », p 4.

10) RAFOLISY Patrick Yves Noël (2008), « Protection juridique de l’intégrité

morale et développement durable », Thèse de doctorat, Université de Limoges, Discipline

Droit privé et sciences criminelles, 430 p.

11) SETHI.R., Somanathan E. (1996), “ The evolution of social norms in common

property resource use ”, American Economic Review, vol.86, n°4, pp.766-788.

Page 94: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

85

Ouvrages spécifiques

12) ANDOANJARASOA Miadana Annecy (2008), « Etude des Apports

environnementaux, économiques et socio-culturels du tourisme de la Montagne d’Ambre sur

la commune rurale de Joffre ville », Mémoire de Maîtrise, Université Catholique de

Madagascar, Filière sciences sociales appliquées au développement, 107p.

13) Ateliers sous régionaux, Plan d’Action pour le Développement Rural (2005),

« Plan Régional de Développement provisoire », 101 p.

14) BLANC-PAMARD Chantal, Hervé RAKOTO RAMIARANTSOA (2003),

« Madagascar : les enjeux environnementaux », « Afrique, vulnérabilité et défis », Collection

Questions de géographie, France, Editions du Temps, 447p, pp.354-376.

15) CHABOUD Christian, Philippe Méral, Djohary Andrianambinimina (2003),

« L’écotourisme comme nouveau mode de valorisation de l’environnement : diversité et

stratégies des acteurs à Madagascar », Papier présenté au XIXèmes journées du

développement organisées par l’Association Tiers-monde et le Gemdev, 27 p.

16) CROMPTON D. Elizabeth, Iain T. Christie (2003), « République de

Madagascar: Etude du Secteur Tourisme », Afrique Region Working Paper Series, numéro

63.

17) LONG Catherine et C. D. Langoya (1997), « Réseau foresterie pour le

développement rural : la Réserve forestière du Budongo en Ouganda », Document du réseau

22e, Invierno 1997/98.

18) Ministère de la forêt et du reboisement national, Direction des eaux et forêts et

de la conservation des sols, « Travaux de reforestation », « Reboisement des Roussettes de la

sous préfecture de Diégo-Suarez », pp 30-32.

19) Projet de Soutien au Développement Rural, Association Mitsinjo (2007),

« PCD de la commune rurale de Joffre ville », 60 p.

20) RAFANOMEZANA M (2001), « Relation population-Aire protégée, le cas du

parc national de Ranomafana », Mémoire de Maitrise, Université de Tananarive,

Département de Sociologie.

Page 95: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

86

21) RAHARINIRINA Vahinala, ANDRIANANJA Heriniaina (2004) « Quels

enjeux pour la durabilité et la gouvernance des ressources naturelles et forestières à

Madagascar », Monde en développement, volume 32-2004/3-n°127, pp 75-89.

22) RAKOTOARIMANANA Jery Edson, (2006), « Du velontena et des mpamatsy

vola ou du contraste de la vision paysanne face à la politique internationale de conservation

dans la région de Daraina de Madagascar », Colloque international GECOREV, UVSQ, sur

le thème « Politiques environnementales : entre jeux d’échelle, jeux d’acteurs et conflits de

temporalité », 26 au 28 juin 2006.

23) WWF, Vintsy n°45 « L'Eau, un élément vital », L’eau potable à Antsiranana,

2005 page 12-13.

Ouvrages juridiques

24) Code du tourisme (1995), Loi numéro 95-017, du 25 juillet 1995.

25) Loi 96 – 025 du 30 sept 1996 relative à la gestion locale des ressources

naturelles renouvelables, la GELOSE et la GCF.

26) Ministère de la justice malgache (2001), « 1000 Textes », 261 p.

27) Ministère de la justice, (1998), « Charte de l’environnement malagasy », loi

90.033 du 21/12/90 et loi 97.012 du 06/06/97, Antananarivo.

Webiographie

28) ANGAP et le Ministère des eaux et forêts (2003), Plan de gestion du réseau

national des aires protégées de Madagascar, p 2. http://mg.chm-

cbd.net/implementation/doc047212

29) Atelier de concertation nationale sur le DSRP (2003), « Document stratégique

pour la réduction de la pauvreté », 201p.

www.uneca.org/prsp/docs/srd_prsp/Final_Madagascar.PDF

30) BRISSON Geneviève, « le sens du paysage, entre la politique de conservation

de l’Etat québécois et les enjeux d’une communauté locale ».

http://www.ameriquefrancaise.org/fr/article-13/Parc_national_d%27Anticosti.html

Page 96: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

87

31) BSP, Projet « Les comportements à l’égard de la conservation », Programme

pour l’Afrique et Madagascar, in Leçons Du terrain: Le lien entre la théorie et la pratique

dans la conservation de la biodiversité.

http://www.worldwildlife.org/bsp/publications/africa/okaforfr/okaforfr.pdf

32) Décret MECIE,

http://www.meeft.gov.mg/index2.php?option=com_docman&task=doc_view&gid=25&Itemi

d=74

33) D Roe; Jones, B.T.B ; Bond, I. et Bhatt, S. (2006), « Action locale, aspirations

mondiales : la conservation communautaire pourrait elle contribuer davantage à la

biodiversité internationale et à la réduction de la pauvreté », Bulletin sur la biodiversité et la

société BioSoc, Numéro 10, décembre 2006,

http://www.iied.org/pubs/display.php?o=13534IIED

34) F.R, « Activités économiques », Madagascar Matin, 11 Novembre 2009.

http://www.salon-enjoy-madagascar.com/revue-de-presse/58

35) Global symposium (2006), « Defying Nature’s End : The african context »,

Madagascar. http://en.wikipedia.org/wiki/Conservation_International

36) GUENEAU Stéphane, Franck Jacobée (2004), « Conservation de la

biodiversité et valorisation des biens et services environnementaux de la forêt tropicale

humide : quelle approche française », conférence – débat sur le thème de « Conservation de

la biodiversité forestière tropicale en Afrique centrale : dépassionner les débats ».

http://www.iddri.org/L%27iddri/Equipe/Stephane-Gueneau

37) International Monetary Fund, World Bank, Gouvernement malgache

(2004),« Madagascar Action Plan 2007-2012 », 114p. www.madagascar.gov.mg/MAP

38) LAPEYRE Renaud, Djohary ANDRIANAMBININA, Denis

REQUIERDESJARDINS (2007), « L’écotourisme est-il un mode durable de valorisation des

ressources naturelles ? Une comparaison Namibie-Madagascar », Afrique contemporaine

2007/2, numéro 222, pp 83-110,

http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=AFCO&ID_NUMPUBLIE=AFCO_222&ID_

ARTICLE=AFCO_222_0083

39) Ministère de l’environnement, des eaux et forêts, direction générale de

l’environnement (2006), « Plan d’action national d’adaptation aux changements

climatiques », 64 p. http://unfccc.int/resource/docs/napa/mdg01f.pdf

Page 97: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

88

40) Ministère du tourisme de Madagascar (2007), « Première session plénière :

approches stratégiques nationales et régionales pour le développement du tourisme

durable ».

http://www2.unitar.org/cwm/publications/cw/np/np_pdf/Madagascar3_National_Profile.pdf

41) ONE, Coordination technique (2002), « Synthèse sur les indicateurs du PE-2,

Performance et impacts », 13 p. http://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-

2004-3-page-29.htm

42) Repoblikan'i Madagasikara (2000), Document intérimaire de stratégie de

réduction de la pauvreté.

http://www.gemdev.org/publications/cahiers/pdf/30/Cah_30_CLING.pdf

43) République de Madagascar, ARER (2007), « Commune de Joffre ville :

Stratégies d’autonomie Eau et Energie, Prospective déchets et matériaux, Economie,

environnement et société, Puits de Carbone Océan Indien et Forestation », 50 p.

www.arer.org

44) SANDRON Frédéric (2007), « Population, environnement, développement

dans les pays du sud », Actes du colloque Pripode, Cicred, MAE, Unesco, Editions du Cicred,

Paris. http://cicred.org/pripode

45) Wikipédia dictionary (Avril 2010) « Amartya sen », www.wikipédia.com

46) WWF International, « Lignes directrices pour le développement de

l’écotourisme communautaire », juillet 2001.

http://iberoamerica.icrtourism.org/Publications/WWF2fre.pdf

Page 98: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

89

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ....................................................................................... 1

PARTIE I - LA COMMUNE RURALE DE JOFFRE VILLE, LA M ONTAGNE

D’AMBRE ET LA FORET D’AMBRE

Chapitre I- Approche structurale de la situation locale et des réalités africaines . 12

Section 1 – Les structures économiques locales ............................................................. 12

1.L’économie de la commune rurale de Joffre ville ........................................................... 12

2.Les causes des réalités économiques locales ................................................................... 14

3.Les caractéristiques de l’économie locale ....................................................................... 15

Section 2 – Les structures institutionnelles ..................................................................... 16

1.Les institutions anciennes ................................................................................................ 16

2.Les institutions nouvelles et de conservation .................................................................. 16

a.Les organismes actifs politiquement ................................................................................ 16

b.Les organismes actifs financièrement et matériellement ................................................. 18

Section 3 – Les structures géographiques, démographiques et sociales ...................... 21

1.Les ressources naturelles ................................................................................................. 19

2.La situation géographique ................................................................................................ 21

3.Les ressources démographiques et socioculturelles ....................................................... 22

Section 4 - La confrontation des réalités en Afrique .................................................... 22

1. Les faiblesses des politiques de conservation et touristiques en Afrique ....................... 22

a.Le cas de la Commune rurale de Joffre ville ................................................................... 22

b.Le cas de Namibie ............................................................................................................ 23

c.Le cas de Budongo en Ouganda ....................................................................................... 24

Page 99: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

90

Chapitre II – Analyses socio économiques et culturelles de la population depuis

l’indépendance ....................................................................................................................... 26

Section 1 – Analyses économiques de la population depuis l’indépendance : de

l’intelligence territoriale à l’évolution des activités ............................................................ 26

1.Evolutions politiques ....................................................................................................... 26

2.Evolution de l’idéologie dans la société .......................................................................... 26

3.Les techniques utilisées ................................................................................................... 27

Section 2 – Analyses socioculturelles et comportementales de la population de

l’indépendance à aujourd’hui .............................................................................................. 27

1.Analyses des attitudes de la population selon les normes et le statut social de 1958 à

aujourd’hui .............................................................................................................................. 27

a. Les instruments d’analyse ................................................................................................ 28

b.Les points évolutifs ........................................................................................................... 29

2.Analyses de la culture depuis l’indépendance .................................................................. 31

a. La perception de l’environnement ................................................................................... 31

b.Les modèles et idéaux sociaux .......................................................................................... 31

c.La religion et les croyance ............................................................................................... 31

PARTIE II - LA COMMUNE RURALE DE JOFFRE VILLE ET LA

CONSERVATION ENVIRONNEMENTALE

Chapitre III – Monographie de la commune rurale de Joffre ville .............................. 33

Section 1 – Présentation de la commune rurale de Joffre ville et Structure

démographique ...................................................................................................................... 33

1. Les divers pouvoirs et autorités ..................................................................................... 34

2.Evolution de la morale ..................................................................................................... 35

a.Les Activités prohibées .................................................................................................... 35

b.Les Activités promues ..................................................................................................... 36

Page 100: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

91

Section 2 – La commune rurale de Joffre ville et la Montagne d’Ambre .................... 36

1.La commune rurale, entrée au parc Montagne d’Ambre ................................................. 36

2.La commune rurale et la Forêt d’Ambre ......................................................................... 41

b. Les réalités avant la colonisation .................................................................................. 41

b.La commune rurale de Joffre ville de la colonisation à l’année 1958 .......................... 42

Chapitre IV – Les impacts de la politique environnementale à Joffre ville ............... 46

Section 1 – La politique environnementale de la Commune rurale de Joffre ville et de

l’ANGAP dans la conservation du parc Montagne d’Ambre ........................................... 46

1.L’ANGAP et le WWF ................................................................................................... 46

a.Le WWF ........................................................................................................................... 46

b.L’ANGAP ........................................................................................................................ 46

2. La Région DIANA .......................................................................................................... 47

a.Dans toute la Région DIANA .......................................................................................... 47

b.Cas d’Antsiranana ............................................................................................................ 47

c.Cas propre à la commune rurale de Joffre ville .............................................................. 48

Section 2 – Les impacts de la politique environnementale sur la Joffre ville ............. 49

1.Brève présentation de la notion de conservation ........................................................... 49

2.Les Apports de la conservation sur la commune rurale de Joffre ville ........................... 50

a.Les besoins non satisfaits de la commune rurale de Joffre ville ...................................... 50

b.Les besoins satisfaits par le tourisme .......................................................................... 55

PARTIE III - LES ANALYSES PROSPECTIVES

Chapitre V – Les comportements et les activités nouveaux .......................................... 57

Section 1 - Les principes et les comportements liés à la notion de conservation ......... 57

Page 101: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

92

1.Les Origines des changements de comportement45 et impacts sur les logiques

économiques ............................................................................................................................ 57

a.Origines des changements ................................................................................................ 57

b.Les modifications dans le cadre des relations sociales ..................................................... 58

2.Les nouveaux comportements ......................................................................................... 58

a.Vis-à-vis du mode de perception de l’environnement .................................................... 58

b.Les comportements vis-à-vis de l’environnement ........................................................... 61

Section 2 - Activités adaptées aux politiques du tourisme et de la protection de

l’environnement ..................................................................................................................... 62

1.Le Doyen des métiers de conservation rencontrés dans la commune: le gardiennage .... 62

2.Les métiers dans la conservation ..................................................................................... 63

a.Par rapport aux politiques assignées aux Ruraux ............................................................. 63

b.Par rapport aux formations données ................................................................................ 64

3.Choix de ces emplois, seuls recours ................................................................................ 67

4.Les métiers dans le tourisme ............................................................................................ 69

5. Les caractéristiques des activités locales ........................................................................ 70

Chapitre VI – Les recommandations .............................................................................. 73

Section 1 – Améliorer les réalités économiques de Joffre ville ..................................... 73

1.Développer la logique économique des individus ........................................................... 73

2. Transformer le mode de vie des ménages ....................................................................... 74

3.Créer un environnement stable pour les entreprises ........................................................ 75

45

DEZ.J. (1969), « Un des problèmes du développement rural, l’évolution des comportements », Bulletin de

Madagascar, numéro 230.

Page 102: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

93

Section 2 – Eduquer et communiquer pour une meilleure vie sociale ......................... 76

1.Le Retour à l’époque du Fihavanana sans promouvoir la corruption .............................. 76

2.Le rôle des touristes dans la société d’accueil ................................................................. 77

Section 3 – Appuyer la commune rurale de Joffre ville politiquement et

institutionnellement pour assurer une meilleure conservation de l’environnement ....... 78

1.Eviter le mythe de Sisyphe .............................................................................................. 79

2.Persuader les pouvoirs traditionnels et les pouvoirs officiels revient à la persuasion de

toute une population ................................................................................................................ 80

3.Eradiquer les exploitations irrationnelles de la population .............................................. 81

CONCLUSION GENERALE .......................................................................................... 82

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................ 84

ANNEXE 1 ............................................................................................................................ ii

ANNEXE 2 ......................................................................................................................... xiii

Page 103: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 – Répartition des habitants de la commune rurale de Joffre ville selon le sexe ........ 8

Tableau 2 – Répartition des habitants de la commune rurale de Joffre ville selon l’âge .......... 8

Tableau 3 – Répartition de l’échantillon selon le sexe ........................................................... 8

Tableau 4 – Répartition de l’échantillon selon l’âge ................................................................ 8

Tableau 5 – Présentation des infrastructures locales selon l’origine des propriétaires ........... 14

Tableau 6 – Tableau récapitulatif de certaines flores du parc national avec leurs utilités

quotidiennes dans la commune ................................................................................................ 20

Tableau 7 – Tableau de certaines faunes de la Montagne d’Ambre ........................................ 20

Tableau 8 - Présentation des activités de la commune et des ménages ................................... 29

Tableau 9 – Répartition de la population de la commune rurale de Joffre-ville selon le sexe

et l’origine ............................................................................................................................... 33

Tableau 10 – Feux de brousse dans la commune de Joffre-ville de 2005 à 2006 .................. 64

Tableau 11 – Tableau récapitulatif de la production agricole ................................................ 65

Tableau 12 – Rapporte entre le sexe et le secteur d’activité ................................................... 66

Tableau 13 – Taux d’activité transformés en lien avec la politique de conservation .............. 66

Tableau 14 – Les divers emplois créés par l’écotourisme local ............................................. 69

Tableau 15 - Caractéristiques des activités économiques actuelles ........................................ 70

Page 104: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

LISTE DES FIGURES ET DES CARTES

Figure 1 – Cercle vicieux du développement économique adapté aux réalités de Joffre ville... 5

Figure 2 – La capacité de vivre de Mabbut ............................................................................... 5

Figure 3 - Cercle vicieux de l’économie locale ...................................................................... 15

Carte 1 – Carte présentant Joffre ville dans la région DIANA ............................................... 21

Carte 2 – Région DIANA : Joffre ville et Montagne d’Ambre ............................................. 38

Figure 4 – Présentation schématique des apports surtout économiques du tourisme de la Montagne d’Ambre ................................................................................................................. 39

Figure 5 – Les biens importants pour la population de la Montagne d’Ambre ....................... 60

Figure 6 – Organigramme de l’Association Nationale pour la Gestion des Aires protégées ... 63

Figure 7 - Réalités locales et analyses schématiques des choix du travail .............................. 67

Page 105: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

LISTE DES ABBREVIATIONS

ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées

AGERAS (cellule):Cellule d’Appui à la gestion régionalisée et à l’approche spatiale

ARER : Agence Régionale Energie Réunion

CEG : Collèges d’Enseignement Général

CLEF : Centres Locaux d’Echanges Francophones

CSB : Centre de Santé de Base

DEAP : droits d’entrée au parc

DIANA : Diégo, Ambilobe, Nosy Be, Ambanja

DSRP : Documents Stratégique pour la Réduction de la pauvreté

EIE : Etude d’Impact Environnemental

EPP : Ecole Primaire Publique

FEDER : Fonds Européen de Développement Régional

FID : Fond d’Intervention pour le Développement

GCES : Gestion conservatoire des eaux et des sols

GCF : Gestion Contractualisée des Forets

GELOSE : Gestion Locale Sécurisée

GIZC : Gestion Intégrées des zones côtières

INSTAT : Institut National de la Statistique de Madagascar

LDI : Landscape Development Interventions

MAP : Madagascar Action Plan

Page 106: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

MECIE : Mise en Compatibilité des Investissements Environnementaux

MEFB : Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget

OCDE : Organisation de Coopération et de développement économique

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONE : Office National pour l’Environnement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola

PCD : Plan Communal de Développement

PCGFN UE : Projet de conservation et de gestion des forêts naturelles de l’union

uropéenne

PNAE (NEAP) : Plan national d’actions environnementales

PRD : Plan Régional de Développement

PREE : Programme d’Engagement Environnemental

RRI : Rapid Results Initiative

SMOTIG : Service de la main d’œuvre pour les travaux d’intérêt général

UICN : International Union for the Conservation of Nature

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

USAID : United States Agency International Development

VIH-SIDA : Virus de l’Immunodéficience Humaine-Syndrôme d’Immunodéficience

Acquise

WWF : World Wide Fund for nature

Page 107: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

LEXIQUE

a. Activités économiques : ce sont toutes les activités de production et

d’échange, que ce soit dans le but d’en faire résulter un produit fini soit dans le but d’en

produire de la matière première. Celles-ci génèrent des entrées financières ou une certaine

rémunération46.

Les catégories de changements d’activités économiques sont les suivantes : de

nouvelles activités ont été créées, des activités anciennes ont été favorisées par la politique

de conservation, et enfin, des activités anciennement pratiquées s’observent de moins en

moins de nos jours.

b. Comportement économique d’un individu : c’est la logique dans la situation

de marché, dans le choix de travailler et dans le rapprochement ressources-activités

autorisées-activités pratiquées.

c. Un parc national : est la dénomination de toutes les aires protégées faisant

partie du Réseau National en raison de leur importance fondamentale pour assurer la

représentation de la biodiversité malgache tout en la valorisant. Ce type d’aire protégée a

pour fonction d’assurer la récréation et la préservation par sa capacité d’accueil des

visiteurs étrangers et nationaux. Il fait partie d’un des modes de conservation

environnementale de Madagascar.

d. L’écotourisme, modèle de conservation ici étudié, peut se présenter sous

trois formes : le tourisme écologique, le tourisme de nature et le tourisme durable.

L’écotourisme est une activité très ressentie dans le pays étant donné ses apports

environnementaux, économiques et socioculturels sur les régions environnantes.

46

Programme international pour l’abolition du travail des enfants et Organisation Internationale du travail

(2008) « Enquête nationale sur le travail des enfants à Madagascar en 2007 », Organisation Internationale

du travail, 1ère

édition, 158p.

Page 108: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

i

ANNEXES

Page 109: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

ii

ANNEXE 1

LA GRILLE D’ENTRETIEN

ET

LE QUESTIONNAIRE

Page 110: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

iii

UNE GRILLE D’ENTRETIEN

Sujet de recherche

« La population de la Commune rurale de Joffre ville dans la dynamique environnementale

globale »

Les points à aborder

1-Quelles sont les politiques de conservation observées à Madagascar ?

2-Lesquelles sont observées à la Montagne d’Ambre ?

3-Quels rapports existent-ils entre la commune rurale de Joffre ville et la conservation de la

Montagne d’Ambre ?

-Les rapports positifs

-Les rapports négatifs

4-Quels impacts observez-vous dans la commune rurale de Joffre ville ?

5-Quels ont été les domaines inchangés et non affectés par la réalité locale ?

6-Quelles sont les transformations observables sur les lieux ?

-concernant les activités

-concernant la culture

-concernant le mode de vie

7-Comment sont elles vécues par la population ?

8-Qu’en pensez vous ? Que pouvez-vous en déduire?

Page 111: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

iv

LE QUESTIONNAIRE

Est-ce que vous habitez cette commune ?

• OUI • NON

2. Depuis quand êtes vous membre de cette commune ?

• PLUS DE 50 ANS

• MOINS DE 50 ANS -Veuillez préciser la durée : … 3. Quel âge avez-vous ?

• [18 ; 30] • [31 ; 54]

• [55 ; +]

4. Quelle (s) activité (s) exercez-vous ? [réponse à choix multiples] • Activité en rapport avec l’écotourisme :…..

• Hors du cadre touristique :….

LES APPORTS SOCIAUX ET POLITIQUES

5. Comment trouvez-vous ce parc national depuis sa classification de 1958 ? • Contraignant

• Non contraignant

6. Avez-vous remarqué des changements dans votre commune? • OUI • NON

7. Quels changements avez-vous observé dans votre commune ? [réponse à choix multiples]

• Economique :……

• Social :………. • Culturel :……….

• Environnemental :……….. • Autre :………

8. Connaissez vous la fonction de ce parc ?

• OUI

Page 112: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

v

• NON

9. Laquelle ? 10. Et que pensez-vous du tourisme local ?

• Accepté par la communauté • Inaccepté par la communauté

11. Est-ce qu’il est avantageux ?

• OUI • NON

12. Si le tourisme est avantageux, cet avantage se présente sous quelle forme ?

13. Si le tourisme n’est pas avantageux, dans quelle situation se présente ce désavantage ?

14. Dans quel domaine touristique êtes-vous en contact avec le tourisme ou la conservation environnementale? [réponse à choix multiples] • Economique • Socio culturel

• Visiteurs • Autre :………

15. Comment trouvez-vous ce rapport ? • Accueillant

• Distant

Veuillez préciser : …………..

16. Comment est il vécu par la population ?

17. Et quelles sont les raisons de cette réaction ? →

Page 113: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

vi

18. Avez-vous observé de nouvelles institutions dans votre commune ?

• OUI • NON

19. Comment classifiez-vous ces institutions ? [réponse à choix multiples] • Scolaire • Sanitaire

• Touristique • Eco touristique

• Communautaire

20. Et combien sont elles dernièrement ? (veuillez préciser à côté la date de création) Caractéristiques Nombre et noms (+ Année de

création) Scolaire Sanitaire Touristique Ecotouristique Communautaire

21. Quelle date ou quel évènement se rapproche le plus de cette création ?

22. Quels sont les impacts de ces institutions sur votre vie quotidienne ? [réponse à choix multiples] • En matière scolaire :….. • En matière sanitaire :…….

• En matière touristique :…. • En matière éco touristique :….. • En matière sociale ou communautaire :….

23. Dans cette commune, en matière environnementale et d’infrastructure, avez-vous observé des changements ?

• OUI • NON

24. La prostitution se pratique-t-elle dans la commune et dans le parc ? • OUI

• NON

Page 114: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

vii

25. Quelle population est concernée par cette prostitution ? [réponse à choix multiples] • Les jeunes filles de moins de 15 ans • Les jeunes filles de moins de 21 ans

• Les jeunes femmes célibataires • Les jeunes femmes célibataires, mère d’un enfant

• Les jeunes femmes mariées • De grandes personnes

26. Quels sont les domaines affectés par la pratique de cette activité ? [réponse à choix multiples] • Sanitaire

• Economique • Socioculturel

• Educatif • Autre :…..

27. Quelle catégorie d’âge pratique le plus de prostitution? • Moins de 18 ans • Moins de 25 ans

• Plus de 26 ans

28. Comment trouvez-vous les rapports et les relations sociaux : familial et communautaire ? • Toujours le même • Plus lié

• Assez lié • Pas du tout lié • Distant

• Très distant

29. Quelles en sont les raisons selon vous ? • L’éco tourisme

• Les visiteurs étrangers • L’économie et la concurrence • Les nouvelles idéologies face au contact avec l’extérieur 30. Parmi tous ces impacts du tourisme, lequel vous touche en particulier ? • Position sociale

Page 115: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

viii

• Position économique et d’emploi

• Position éducative • Position sanitaire

31. Et qu’est ce que vous pouvez dire en bref sur cette situation qui affecte tout particulièrement votre habitude de vie ?

LES CHANGEMENTS AU NIVEAU CULTUREL

32. Quelles sont les diverses cultures déjà pratiquées dans la commune rurale de Joffre Ville? • Tsakafara • Tsangasaina

• Course aux Aye-Aye • Joro

• Autre :……

33. Sont-elles toujours pratiquées dans les villages ? • Toutes

• Quelques unes • Aucune

Et lesquelles sont toujours pratiquées : ……….

34. Quelles sont les cultures non pratiquées à l’heure actuelle ? [réponse à choix multiples] • Tsakafara • Tsangasaina

• Course aux Aye-Aye • Joro • Autre :……

35. Quelles en sont les raisons ? [réponse à choix multiples] • Le classement du parc et l’ANGAP (législation environnementale et touristique) • Le choix de la communauté villageoise • Manque de ressources

36. Quelles cultures se pratiquaient au sein même du parc national ? [réponse à choix multiples] • Tsakafara

Page 116: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

ix

• Tsangasaina

• Course aux Aye-Aye • Joro

• Autre :……

37. Depuis quand a débuté cette abstention à la pratique de certaines cultures ?

• Après 1950 • Après 1985 • Après 1999

• Après 2001

38. Quelles cultures sont protectrices de l’environnement ? [réponse à choix multiples] • Tsakafara • Tsangasaina

• Course aux Aye-Aye • Joro

• Autre :…… 39. Quelles cultures participent à la destruction de l’environnement naturel ?

• Tsakafara • Tsangasaina • Course aux Aye-Aye

• Joro • Autre :……

40. Dans votre village, pratiquez vous des soins à base de plantes médicinales ? • OUI

• NON

41. Et quelles plantes sont utilisées dans le but sanitaire et médical? • Tsaoha • Voangy

• Pervenche • Autre :…..

42. Est-ce que dans la pratique des soins avec les plantes médicinales, quelques traditions médicinales ne sont plus pratiquées ?

• OUI

• NON

Page 117: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

x

43. Est-ce en rapport avec le classement en parc national de la montagne d’ambre ?

• OUI • NON

LES APPORTS ECONOMIQUES

44. Comment sont les apports de la conservation sur votre qutidien et vos activités ? • Insuffisant

• Acceptable • Plutôt acceptable

• Pas du tout suffisant • En manque totale

45. Vos acticités sont elles liées au tourisme ?

• OUI • NON

46. Pouvez-vous faire une description partielle de votre activité ?

47. En matière d’activité touristique, combien gagnez-vous en moyenne par mois ?

48. Participe t elle suffisamment à la satisfaction des besoins familiaux? pourquoi ? 49. Avez-vous pu atteindre vos objectifs avec cette somme? • Oui

• Non 50. Quels étaient les obstacles à la poursuite de votre objectif ?

51. Avec le tourisme local, avez-vous observé la création de nouveaux emplois ?

Page 118: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

xi

• OUI

• NON

52. Quels sont ces emplois nouvellement crées ?

• Dans le domaine touristique • Domaine sanitaire

• Domaine éducatif • Domaine des infrastructures • Dans le cadre environnemental

• Autre :………

53. En avez-vous bénéficié ?

• OUI • NON

54. Concernant les activités nouvellement créées, est ce que certaines embrassent le domaine naturel ?

• OUI

• NON

55. Quelles sont donc ces activités qui concernent les ressources naturelles ? • L’artisanat • La quête des matières premières pour l’artisanat

• La capture des animaux de campagnie • La capture des plantes végétales, médicinales…

• Autres : ……….

56. Concernant les activités liées aux ressources naturelles, où puisez-vous les ressources et les matières premières?

57. Et qu’en est-il des états de ces ressources en forêt de nos jours? • Toujours en grand nombre • En nombre plus restreint

• Très rare

CONCERNANT L’ENVIRONNEMENT

58. Dans l’histoire de la communauté, quels ont été les décisions publiques prises en vue de la protection de l’environnement ?

• Le dina (accord communautaire sur les sanctions des actions illégales)

Page 119: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

xii

• La loi établie même par la commune rurale (politique de développement communale) • Audience publique • Autre

59. Quels étaient les faits constatés pour qu’une telle décision soit mise en place ?

60. Et quels en sont les résultats ?

Page 120: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

xiii

ANNEXE 2

-WWF : L’eau potable à Antsiranana

- Midi : Montagne d’Ambre, 50 ans d’existence

Page 121: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

xiv

Page 122: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

xv

Page 123: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

xvi

Page 124: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

COORDONNEES DE L’AUTEUR

Nom : ANDOANJARASOA

Prénoms : Miadana Annecy

Adresse postale : Lot 57, camp des mariés, Besorohitra, Fianarantsoa I

Adresse mail : [email protected]

Téléphone : 032 07 951 15

RESUME

Cette recherche focalisée sur les impacts de la politique de conservation de la

Montagne d’Ambre dans la commune rurale de Joffre ville montre que la responsabilité de

la population par rapport aux ressources naturelles a été promue malgré une certaine

contradiction de leurs apports avec les cultures et les modes de vie locaux. Il s’agit des

politiques de conservation qui, ayant diminué les rapports de la population locale avec les

ressources naturelles, ont réduit les moyens de recours en cas de crise des habitants de

Joffre ville. Un cercle vicieux s’observe alors sur les lieux comme le passage de

l’observation d’actes illicites, de la diminution des relations sociales et des rapports de

confiance, à l’absence de recours social et environnemental pour revenir aux actes

irrationnels mettant en danger l’environnement.

L’environnement, auparavant considéré comme un bien commun, est devenu un

bien étatique. Cependant, l’intérêt ancestral pour la sauvegarde environnementale a

toujours été conservé par la population conservatrice. La raison est cette adaptation

quotidienne de la population aux réalités locales avec la visibilité croissante des activités

traditionnelles et agricoles, en diminuant le taux de participation au secteur secondaire et

au secteur tertiaire du fait de l’évolution du marché du travail et des limites d’accès de la

population à celui-ci.

Ainsi, la conservation locale peut être perçue comme basée sur la culture

conservationniste, la participation active de la population à la mise en place des politiques

de conservation, et enfin, sur les infrastructures et les ressources de la commune,

également ou inégalement réparties auprès des habitants.

Mots clés : Joffre ville, Ecotourisme, impacts économiques, changements comportementaux, Faible recours.

Page 125: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

ANDOANJARASOA Miadana Annecy

Née le 08 Aout 1988 à Farafangàna

CIN n° 201 052 007 407

Passeport n° A08T49966

Téléphone : 261 32 07 951 15

Messagerie : [email protected]

Situation matrimoniale : Célibataire

Nationalité : Malgache

Age : 21 ans

Adresse : Bloc 14 - Porte 7 - Ankatso 2 - Tananarive 101

Diplômes et Cursus universitaires :

-2008-2009: - DEA à l’Institut Catholique de Madagascar - Option : Population et

Développement

Thème : «Déterminants socio-culturels familiaux et caractéristiques du travail des

enfants à Madagascar : cas de Fianarantsoa I»

- Maîtrise en Sociologie – Département de Sociologie, Faculté DEGS, Université

de Tananarive

Thème : «La population de la commune rurale de Joffre ville dans la dynamique

environnementale globale »

-2007-2008: - Maîtrise en Sciences Sociales Appliquées au Développement - Université

Catholique de Madagascar.

Thème : « Etude des apports Environnemental, Socio-culturel et économique de

l’écotourisme du Parc National Montagne d’Ambre sur la commune rurale de Joffre-ville».

- Licence en Sociologie – Département de Sociologie, Faculté DEGS,

Université de Tananarive.

Page 126: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

Thème : « Assistance Sociale dans le cadre des relations interpersonnelles et

intergénérationnelles dans le cadre des familles pauvres du centre Fifampandrosoana».

- Deuxième Année en Etude Anglophone – Département d’Etude

Anglophone – Université de Tananarive.

-2006-2007 : Troisième Année en Sciences Sociales Appliquées au Développement -

Université Catholique de Madagascar.

Diplôme de Fin d’Etudes du Premier Cycle en Sociologie - Département de

Sociologie, Faculté DEGS, Université de Tananarive.

Deuxième Année en Etude Anglophone – Département d’Etude

Anglophone – Université de Tananarive.

-2005-2006: DEUSS en Sciences Sociales Appliquées au Développement -Université

Catholique de Madagascar.

Première Année en Sociologie - Département de Sociologie, Faculté DEGS,

Université de Tananarive.

Première Année en Etude Anglophone – Département d’Etude Anglophone

– Université de Tananarive.

-2004-2005 : Première Année en Sciences Sociales Appliquées au Développement -

Université Catholique de Madagascar.

Première Année en Etude Germanique – Département d’Etude

Germanique – Université de Tananarive.

-2004: Baccalauréat série A1-Lycée Raherivelo Ramamonjy – Fianarantsoa I.

-2001 : BEPC - Collège Saint Joseph - Antsiranana I.

-1997: CEPE - Ecole Sainte Thérèse - Antsiranana I (Section Française).

Page 127: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

Expériences professionnelles :

-2007-2008 : Opérateur Média au Vivetic Andraharo

Stages, Etudes et terrains :

- 2009 : Etude bibliographique sur le tourisme et la conservation environnementale.

-2009 : Etude bibliographique et enquête sur le thème de « Déterminants socio-

culturels familiaux et caractéristiques du travail des enfants »

-2008 : Stage en « Etude des apports Environnemental, Socioculturel et économique de

l’écotourisme du Parc National Montagne d’Ambre sur la commune rurale de Joffre-

ville » au sein de la Commune Rurale de Joffre ville (Stage de 2 mois-Enquête sur le

terrain).

-2008 : Stage en matière d’« Assistance Sociale dans le cadre des relations

interpersonnelles et intergénérationnelles dans le cadre familial : cas du centre

Fifampandrosoana » au Centre communautaire Fifampandrosoana

d’Ambodin’Isotry » (Stage d’un mois).

- Etude de terrain en groupe de la Brocanterie, un des secteurs Informels de

Tananarive (3 semaines, y comprises les études environnementales de cette fonction).

-2006 : Stage sur la « Gestion des stocks et de l’approvisionnement» au sein du Sénat

de Tananarive (2 semaines).

Autres formations :

- 2008 : Obtention du DALF C1 à l’Alliance Française de Tananarive.

-13-14 Mai 2008 : Approche du Handicap au sein du Handicap International de

Tananarive.

-6-8 Mai 2008:Formation en « Recherches en Sciences Sociales » avec l’International

Fondation for Science(IFS) ».

- 2008 : Formation en Assistance et actions eucharistes avec

-Juillet 2007 : Formation de base sur le Leadership – Ankatso-Comité d’Etude

Page 128: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

Connaissances Linguistiques :

Malgache : lu, parlé et écrit (Maîtrise de beaucoup de dialectes du pays).

Français : lu, parlé et écrit

Anglais: lu, parlé et écrit

Allemand : Lu, écrit

Connaissances informatiques :

Microsoft Office (Excel, Word, Power point, Publisher, Publipostage…),

Internet , Logiciels bureautiques, et les Logiciels et Outils de traitement de données

(SPSS, SPHINX et du Tableau croisé dynamique,…).

Loisirs et intérêts personnels :

Lecture, Internet, Débats sur les réalités nationales et internationales entre Amis et

Collègues, Média.

Je déclare sur l’honneur que tous ces renseignements me concernant

sont exacts.

Fait à Antananarivo, le 17 Mai 2010.

L’intéressée,

Miadana Annecy ANDOANJARASOA

Page 129: LLLLaaaa population de la Commune rurale de Joffre

INDEX

Activités 1,12,13,18,26,29,35,39,60,66

ANGAP 16,46,66,70,80

Autorités 16,34,80

Capital social 6,15,23,47,75

Colonisation 16,23,32,41,42

Commune 8,12,19,22,29,32

Comportement 27,57,58

Conservation 17,23,33,46,49,50,57,63

Culture 19-22,26-27

Développement 1

Développement durable8-18,23

DIANA 1,47

Economie 4,12,15

Ecotourisme 17,69

Environnement 31,46

Fokonolona 16

Fonctionnalisme 4

Infrastructures 4,12,29,54-55,71,82

Intelligence territoriale 26

Joffre ville 22,29,32-48

Logique économique 73

Maréchal Joffre 42-44,79

Marx 4

Montagne d’Ambre 17,19,36,46

ONE 16,18

Parc national 46,79-82

Pauvreté 1,13,23