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Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la recherche et la formation en santé mentale pour la recherche et la formation en santé mentale pour la recherche et la formation en santé mentale pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS, Lille (CCOMS, Lille (CCOMS, Lille (CCOMS, Lille-France) France) France) France) Santé mentale en population Santé mentale en population Santé mentale en population Santé mentale en population générale générale générale générale : Images et Réalités Images et Réalités Images et Réalités Images et Réalités En Guadeloupe En Guadeloupe En Guadeloupe En Guadeloupe

Santé mentale en populationSanté mentale en population ......infirmiers, étudiants socio-éducatifs, scolaires, Grand public ... PRINCIPAUX RESULTATS DE L’ENQUETE EN GUADELOUPEPRINCIPAUX

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Page 1: Santé mentale en populationSanté mentale en population ......infirmiers, étudiants socio-éducatifs, scolaires, Grand public ... PRINCIPAUX RESULTATS DE L’ENQUETE EN GUADELOUPEPRINCIPAUX

Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la SantéCentre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la SantéCentre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la SantéCentre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé

pour la recherche et la formation en santé mentalepour la recherche et la formation en santé mentalepour la recherche et la formation en santé mentalepour la recherche et la formation en santé mentale

(CCOMS, Lille(CCOMS, Lille(CCOMS, Lille(CCOMS, Lille----France)France)France)France)

Santé mentale en populationSanté mentale en populationSanté mentale en populationSanté mentale en population généralegénéralegénéralegénérale ::::

Images et RéalitésImages et RéalitésImages et RéalitésImages et Réalités

En GuadeloupeEn GuadeloupeEn GuadeloupeEn Guadeloupe

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SANTE MENTALE EN POPULATION GENERALESANTE MENTALE EN POPULATION GENERALESANTE MENTALE EN POPULATION GENERALESANTE MENTALE EN POPULATION GENERALE :::: IMAGES ET REALITESIMAGES ET REALITESIMAGES ET REALITESIMAGES ET REALITES

[[[[1111]]]]

RESTITUTION DE L’ENQUETE ENRESTITUTION DE L’ENQUETE ENRESTITUTION DE L’ENQUETE ENRESTITUTION DE L’ENQUETE EN GUADELOUPE (2014)GUADELOUPE (2014)GUADELOUPE (2014)GUADELOUPE (2014)

Vendredi 29 avrilVendredi 29 avrilVendredi 29 avrilVendredi 29 avril de de de de 14h à 18h 3014h à 18h 3014h à 18h 3014h à 18h 30 amphithéâtre de l’amphithéâtre de l’amphithéâtre de l’amphithéâtre de l’URMA (SaintURMA (SaintURMA (SaintURMA (Saint----Claude)Claude)Claude)Claude)

Pour tous publicsPour tous publicsPour tous publicsPour tous publics : Elus de la cité, décideurs et acteurs du champ de la santé mentale,

institutions ; Associations : de famille, d’usagers, de personnes en situation de handicap, etc ;

Professionnels du sanitaire, du médico-social, social, médecins généralistes ; Etudiants soins

infirmiers, étudiants socio-éducatifs, scolaires, Grand public

ProgrammeProgrammeProgrammeProgramme ::::

- 14h accueil

- 14h30 : discours protocolairesdiscours protocolairesdiscours protocolairesdiscours protocolaires : CHM, CHU, CCOMS, élus (maire, Conseil Départemental,

Conseil Régional), ARS, Préfet

- 15h00 : restitution restitution restitution restitution des résultats de l’enquêtedes résultats de l’enquêtedes résultats de l’enquêtedes résultats de l’enquête (modération CCOMS)

� 15h00 L’enquête SMPG : méthodologieméthodologieméthodologieméthodologie (CCOMS), expérience de terrain (un enquêteur)

� 15h15 IMAGESIMAGESIMAGESIMAGES : Les représentations de : Les représentations de : Les représentations de : Les représentations de la santé mentale en Guadeloupela santé mentale en Guadeloupela santé mentale en Guadeloupela santé mentale en Guadeloupe →→→→ Dr MARCAGGI

(CHM)

� 15h30 REALITESREALITESREALITESREALITES : Les troubles psychiques en Guadeloupe : quelle ampleur, pour quelle

population, avec quels parcours de soins (10mn par intervention)

� 15h30 : Les troubles psychiques repérés par le MINI → Dr EYNAUD (CHM)

� 15h40 : Les troubles psychiques dans le Baromètre santé → Mme CORNELY

(ORSAG)

� 15h50 : troubles anxieux Dr EL MAFOUDI (CHU)

� 16h00 : troubles de l’humeur et dépression →Mme BIMIER et STEPHENSON (CHM)

� 16h10 : risque suicidaire → Mr RACON (CHM)

� 16h20 : alcool et autres drogues → Dr MOHAMED (CSAPA-G)

� 16h30 : troubles psychotiques → Dr JEAN-BAPTISTE (CHM)

� 16h40 : Discussion modération → CCOMS

- 17h table rondetable rondetable rondetable ronde : Quelles solutions, quelles priorités pour la: Quelles solutions, quelles priorités pour la: Quelles solutions, quelles priorités pour la: Quelles solutions, quelles priorités pour la santé mentale en santé mentale en santé mentale en santé mentale en

GuadeloupeGuadeloupeGuadeloupeGuadeloupe ???? : UNAFAM, association usagers, médecin généraliste (URPS), PCME CHM,

CCOMS, élus (Conseil général, maire ou EPCI), ARS : 3 priorités en 5 mn chacun3 priorités en 5 mn chacun3 priorités en 5 mn chacun3 priorités en 5 mn chacun.

- 17h40 discussion finale et conclusiondiscussion finale et conclusiondiscussion finale et conclusiondiscussion finale et conclusion (CCOMS, ARS)

- 18h clôture cocktailclôture cocktailclôture cocktailclôture cocktail

IntervenantsIntervenantsIntervenantsIntervenants : : : : ARS (Mr P.RICHARD) ; ORSAG (Mme V.CORNELY) ; CCOMS (Dr J-L.ROELANDT) ;

Elus : Conseil Départemental, Conseil Régional; maires; Associations : UNAFAM (Mme M.ELSO) ;

Equilibre ; Médecin généraliste (URPS) ; cliniciens du CHM et du CHU

Contacts : [email protected] 0590 805242; [email protected]

0590805200 ; [email protected]; [email protected]

Information : http://www.ch-monteran.fr/

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SANTE MENTALE EN POPULATION GENERALESANTE MENTALE EN POPULATION GENERALESANTE MENTALE EN POPULATION GENERALESANTE MENTALE EN POPULATION GENERALE :::: IMAGES ET REALITESIMAGES ET REALITESIMAGES ET REALITESIMAGES ET REALITES

[[[[2222]]]]

PRINCIPAUX RESULTATS DE L’ENQUETE EN GUADELOUPEPRINCIPAUX RESULTATS DE L’ENQUETE EN GUADELOUPEPRINCIPAUX RESULTATS DE L’ENQUETE EN GUADELOUPEPRINCIPAUX RESULTATS DE L’ENQUETE EN GUADELOUPE (2014)(2014)(2014)(2014)

L'étude "La santé mentale en population générale : images et réalités" est une recherche-action

internationale multicentrique menée par l'Association septentrionale d’Epidémiologie

psychiatrique (ASEP) et le Centre Collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en

santé mentale (CCOMS, Lille, France), en collaboration avec la Direction de la recherche, des

études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du Ministère de la santé français.

L’enquête Santé Mentale en Population Générale (SMPG) a été réalisée en Guadeloupe début

2014, à la demande de l’ARS Guadeloupe, qui l’a financée. Elle a été coordonnée par le Centre

Hospitalier de Montéran et son Département d’Information et de Recherche Médicale (DIRM), et

réalisée grâce à l’implication des équipes du CHM, CHU et de l’IFSI.

Cette enquête décrit les représentations socialesreprésentations socialesreprésentations socialesreprésentations sociales (les IMAGES) liées au « fou », au « malade

mental », au « dépressif» et aux différents modes d'aides et de soins ; mais aussi la fréquence fréquence fréquence fréquence

des principaux troudes principaux troudes principaux troudes principaux troubles mentauxbles mentauxbles mentauxbles mentaux (LES REALITES) parmi les adultes en population générale.

L’ampleur des troubles psychiques en GuadeloupeL’ampleur des troubles psychiques en GuadeloupeL’ampleur des troubles psychiques en GuadeloupeL’ampleur des troubles psychiques en Guadeloupe

Dans notre région comme dans l’hexagone, les troubles psychiques sont fréquents, avec 34%les troubles psychiques sont fréquents, avec 34%les troubles psychiques sont fréquents, avec 34%les troubles psychiques sont fréquents, avec 34% de la

population concernée, soit près de 100.000 personnes de plus de 18 ans. Ils donnent lieu à une

importante consommation médicamenteuseconsommation médicamenteuseconsommation médicamenteuseconsommation médicamenteuse (25,1% des personnes), principalement des

anxiolytiques.

Il faut noter l’importance des troubles dépressifs, avec troubles dépressifs, avec troubles dépressifs, avec troubles dépressifs, avec 11,5% de la population, soit près de 35.000 11,5% de la population, soit près de 35.000 11,5% de la population, soit près de 35.000 11,5% de la population, soit près de 35.000

personnes, personnes, personnes, personnes, dont beaucoup sont mal ou pas soignées. Or ces troubles peuvent être graves, avec

notamment 9% de risque suicidaire9% de risque suicidaire9% de risque suicidaire9% de risque suicidaire, soit 27.000, soit 27.000, soit 27.000, soit 27.000 personnes (et 28% de risque suicidaire chez les

personnes déprimées)

Les troubles psychiques touchent particulièrement certaines fractions de la populationfractions de la populationfractions de la populationfractions de la population, qui

doivent bénéficier d’une attention particulière, et notamment les femmes et les jeunesfemmes et les jeunesfemmes et les jeunesfemmes et les jeunes. Il existe

d’importantes inégalités socialesinégalités socialesinégalités socialesinégalités sociales, les personnes ayant le plus de troubles étant aussi celles qui

sont les plus vulnérables : personnes isolées, personnes isolées, personnes isolées, personnes isolées, sans sans sans sans emploi, avec un niveau emploi, avec un niveau emploi, avec un niveau emploi, avec un niveau scolaire ou de scolaire ou de scolaire ou de scolaire ou de

ressources basressources basressources basressources bas.

L’accès aux soins n’est pas non plus satisfaisant, avec une majorité de troubles non dépistésmajorité de troubles non dépistésmajorité de troubles non dépistésmajorité de troubles non dépistés ou

traités de façon traités de façon traités de façon traités de façon inadéquateinadéquateinadéquateinadéquate.

Ces facteurs s’inscrivent dans un contexte régional où s’associent :

- une évolution socio-démographique marquée par le vieillissementvieillissementvieillissementvieillissement de la population,

- une importante précaritéprécaritéprécaritéprécarité,

- une démographie médicaledémographie médicaledémographie médicaledémographie médicale pénurique.

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Les représentations de la sanLes représentations de la sanLes représentations de la sanLes représentations de la santé mentale en Guadeloupeté mentale en Guadeloupeté mentale en Guadeloupeté mentale en Guadeloupe

La fréquence et la gravité potentielle des troubles psychiques, se doublent de représentations , se doublent de représentations , se doublent de représentations , se doublent de représentations

toujours globalement négatives, qui sont autant de toujours globalement négatives, qui sont autant de toujours globalement négatives, qui sont autant de toujours globalement négatives, qui sont autant de facteurs de stigmatisation. . . .

Ces représentations sociales stigmatisantes sont des facteurs de risque de rupture des liens, et

donc d’exclusion pour des populations fragiles. Elles peuvent contribuer à d’importants retards retards retards retards

dans le dépistagedans le dépistagedans le dépistagedans le dépistage des troubles, s’accompagnant d’une aggravationaggravationaggravationaggravation des symptômes, et à l’origine

de la péjoration du pronostic des troubles, alourdissant la situation de la personne victime d'un

handicap psychique.

Les malades mentaux y sont trop souvent vus comme relevant d'un déficit organique, déficit organique, déficit organique, déficit organique,

irresponsables, pas conscients de leur état, incurables, souvent dangereuxirresponsables, pas conscients de leur état, incurables, souvent dangereuxirresponsables, pas conscients de leur état, incurables, souvent dangereuxirresponsables, pas conscients de leur état, incurables, souvent dangereux, relevant d'une

hospitalisation volontiers sous contrainte, et potentiellement exclus, que ce soit de leur famille,

de leur travail, ou de la société en général.

La représentation du « fou » est associée à la l’imprévisibilité, la dangerosité et l'anormalité. La

représentation du « malade mental » est liée à la maladie organique.

Pour la population, un « dépressif » est quelqu’un qui souffre, s’isole et pleure, à cause

d’événement de vie. Le «Le «Le «Le « foufoufoufou », le «», le «», le «», le « malade mentalmalade mentalmalade mentalmalade mental » c'est l'» c'est l'» c'est l'» c'est l'AutreAutreAutreAutre, le «, le «, le «, le « dépressifdépressifdépressifdépressif » » » » peut être peut être peut être peut être SoiSoiSoiSoi.

Le recours aux médicaments est le traitement le plus fréquemment cité par les personnes

interrogées pour soigner la « folie » et la « maladie mentale ». La prise en charge spécialisée est

davantage préconisée par la population pour le « fou » et la « malade mental ».

Que faire pour améliorer la santé mentaleQue faire pour améliorer la santé mentaleQue faire pour améliorer la santé mentaleQue faire pour améliorer la santé mentale ????

L’association de ces différents facteurs (fréquence des troubles, représentations négatives,

contexte de fragilité du lien social et thérapeutique), n’est probablement pas sans rapport avec le

taux d’hospitalisation sous contrainte, deux fois supérieur à l’hexagone en Guadeloupe, la la la la

contrainte venant répondre à la crise que l’on n’a pas anticipée, aux troubles que l’on n'a pas contrainte venant répondre à la crise que l’on n’a pas anticipée, aux troubles que l’on n'a pas contrainte venant répondre à la crise que l’on n’a pas anticipée, aux troubles que l’on n'a pas contrainte venant répondre à la crise que l’on n’a pas anticipée, aux troubles que l’on n'a pas

dépistésdépistésdépistésdépistés.

Il faut noter que c’est le médecin généraliste qui est le premier interlocuteurmédecin généraliste qui est le premier interlocuteurmédecin généraliste qui est le premier interlocuteurmédecin généraliste qui est le premier interlocuteur des personnes

présentant des troubles, le dispositif de soins spécialisés étant peu connu, en tous cas peu utilisé

spontanément.

La santé mentale est l’affaire de tousLa santé mentale est l’affaire de tousLa santé mentale est l’affaire de tousLa santé mentale est l’affaire de tous, et pas seulement des professionnels de santé, généralistes

ou spécialiste. Elle relève d’une politique globale, pour améliorerpolitique globale, pour améliorerpolitique globale, pour améliorerpolitique globale, pour améliorer : les représentations sociales des : les représentations sociales des : les représentations sociales des : les représentations sociales des

troubles psychiques, leur dépistage précoce, la réduction des inégalités d’accès aux soins, le troubles psychiques, leur dépistage précoce, la réduction des inégalités d’accès aux soins, le troubles psychiques, leur dépistage précoce, la réduction des inégalités d’accès aux soins, le troubles psychiques, leur dépistage précoce, la réduction des inégalités d’accès aux soins, le

maintien ou le renforcement des liens thérapeutiques et sociaux.maintien ou le renforcement des liens thérapeutiques et sociaux.maintien ou le renforcement des liens thérapeutiques et sociaux.maintien ou le renforcement des liens thérapeutiques et sociaux.

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FAQFAQFAQFAQ

La maladie mentale, maladie mal comprise, est une maladie qui fait peur. Bon nombre d’idées

fausses, de confusions, d’incompréhensions, de préjugés sont souvent mal ou non fondés.

Véhiculées souvent par les médias ou les « on-dit », ces idées fausses ne font qu’accroître

l’exclusion du malade :

• « Sé fou i fou »

• « Y pèd tèt ay an sel kou »

• « Yo ja lagé’y »

• « Lespwi ay foukan »

• « Y ja pasé lazil »

• « Dépi ou rantwé lazil ou fin bat »

• « Ou kay vwe moun ki pi fou ki'w »

Il ne faut pas rajouter le poids des étiquettes à la charge de la maladie (et des traitements).Il ne faut pas rajouter le poids des étiquettes à la charge de la maladie (et des traitements).Il ne faut pas rajouter le poids des étiquettes à la charge de la maladie (et des traitements).Il ne faut pas rajouter le poids des étiquettes à la charge de la maladie (et des traitements).

1.1.1.1. Une personne souffrant de troubles mentaux est violenteUne personne souffrant de troubles mentaux est violenteUne personne souffrant de troubles mentaux est violenteUne personne souffrant de troubles mentaux est violente

NONNONNONNON La violence est un mode d’expression, une difficulté de maîtrise face à une situation et n’est

pas obligatoirement un signe de maladie mentale. Autrement dit, on peut être violent et ne pas

être malade. Les malades sont plus souvent victimes que coupables de violences.

2.2.2.2. Les problèmes sentimentaux sont la cause des troubles mentauxLes problèmes sentimentaux sont la cause des troubles mentauxLes problèmes sentimentaux sont la cause des troubles mentauxLes problèmes sentimentaux sont la cause des troubles mentaux

OUI ET NONOUI ET NONOUI ET NONOUI ET NON Le déséquilibre psychique est multifactoriel. Il n’y a pas de cause unique à la maladie,

comme l’hérédité ou les croyances. Le modèle « stress – vulnérabilité » permet de mieux

comprendre les troubles mentaux : on naît avec une vulnérabilité en partie génétique, et

lorsqu’on traverse des événements de vie difficile, des stress, cela peut occasionner des troubles

mentaux.

3.3.3.3. La famille est responsable des troubles de l’enfanLa famille est responsable des troubles de l’enfanLa famille est responsable des troubles de l’enfanLa famille est responsable des troubles de l’enfant (et de l’adulte)t (et de l’adulte)t (et de l’adulte)t (et de l’adulte)

NONNONNONNON Les parents ne peuvent pas être responsables : chacun fait ce qu'il peut, et d'une certaine

façon, tout le monde est victime. Une « guidance » est parfois nécessaire.

4.4.4.4. Consulter un psy pour une dépression n’est pas indiqué Consulter un psy pour une dépression n’est pas indiqué Consulter un psy pour une dépression n’est pas indiqué Consulter un psy pour une dépression n’est pas indiqué

Le champ d’intervention de la psychiatrie est l’esprit, notamment lorsqu’il est troublé.

Comme dans toutes spécialités médicales, il existe différentes maladies qui nécessitent différents

traitements, dont la dépression.

5.5.5.5. Les produits addictifs (alcool, drogues….) nLes produits addictifs (alcool, drogues….) nLes produits addictifs (alcool, drogues….) nLes produits addictifs (alcool, drogues….) ne présentent pas de gros dangerse présentent pas de gros dangerse présentent pas de gros dangerse présentent pas de gros dangers

NONNONNONNON il n’y a pas de “drogues douces”. Toutes les drogues agissent sur le fonctionnement

cérébral.

Chez une personne fragile elles peuvent déclencher ou aggraver une maladie psychiatrique,

notamment la schizophrénie.

FF OO II RR EE AA UU XX QQ UU EE SS TT II OO NN SS

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[[[[5555]]]]

6.6.6.6. On ne On ne On ne On ne garde pas assez longtemps les malades mentaux à l’asilegarde pas assez longtemps les malades mentaux à l’asilegarde pas assez longtemps les malades mentaux à l’asilegarde pas assez longtemps les malades mentaux à l’asile

NON NON NON NON L’asile n’existe plus ! L’hôpital psychiatrique n’a plus vocation à être un lieu de vie pour les

personnes souffrant de troubles mentaux. Donc, on y entre avec comme projet d’en sortir. La

durée d’hospitalisation varie en fonction des troubles. La stabilisation et la mise en place d’un

suivi en ambulatoire, ainsi qu'un accompagnement social, conditionnent la sortie.

7.7.7.7. Consulter un psy c’est être fouConsulter un psy c’est être fouConsulter un psy c’est être fouConsulter un psy c’est être fou

NONNONNONNON C’est reconnaître qu’on « se sent mal dans sa peau », dans un passage difficile, et qu’on a

besoin d’une aide, d’un accompagnement spécialisé, sans pour autant être « fou ». Ce terme de

« fou » ne veut d’ailleurs pas dire grand-chose pour les professionnels de la santé mentale.

8.8.8.8. Psychiatre et psychologuPsychiatre et psychologuPsychiatre et psychologuPsychiatre et psychologue c’est la même chosee c’est la même chosee c’est la même chosee c’est la même chose

NONNONNONNON Tous deux assurent une écoute et aident l’autre à trouver ses réponses et ses modalités

adaptatives face à ses difficultés. Seul le psychiatre peut prescrire des médicaments pour des

malades, le psychologue est concerné par toutes les formes de souffrance psychique. Ils ne sont

pas interchangeables mais complémentaires.

9.9.9.9. La Guadeloupe est trop petite pour que le secret soit gardéLa Guadeloupe est trop petite pour que le secret soit gardéLa Guadeloupe est trop petite pour que le secret soit gardéLa Guadeloupe est trop petite pour que le secret soit gardé

NONNONNONNON Tout professionnel de santé est tenu au secret.

La rupture de ce secret est d’ailleurs un délit grave, en dehors des rares exceptions prévues par la

loi (en cas de danger vital notamment). Tous les soignants sont attachés à cette éthique.

10.10.10.10. Les psys ne font pas grand chose, ils sont dans l’expectativeLes psys ne font pas grand chose, ils sont dans l’expectativeLes psys ne font pas grand chose, ils sont dans l’expectativeLes psys ne font pas grand chose, ils sont dans l’expectative

NONNONNONNON Dans les moments de crise, les psys peuvent intervenir de manière intensive, voire parfois

sans le consentement des personnes souffrant de troubles mentaux. Mais lorsque la crise est

passée, le travail consiste à installer un climat de confiance qui permet à la personne de se saisir

de son rétablissement. Il existe des situations dans lesquelles on ne peut obliger une personne à

se soigner tant qu’elle n’a pas réalisé qu’elle nécessitait des soins. La psychiatrie n’est donc pas

toute-puissante, et c’est tant mieux.

11.11.11.11. Les résultats ne sont pas immédiatsLes résultats ne sont pas immédiatsLes résultats ne sont pas immédiatsLes résultats ne sont pas immédiats

OUI ET NONOUI ET NONOUI ET NONOUI ET NON Selon le type de troubles et leur gravité, les traitements nécessitent plus ou moins de

temps pour agir, et sont plus ou moins efficaces. Il faut parfois essayer plusieurs traitements

avant de trouver le bon, et cela nécessite souvent de la patience.

12.12.12.12. Les traitements rendent «Les traitements rendent «Les traitements rendent «Les traitements rendent « tèbètèbètèbètèbè », robotisent», robotisent», robotisent», robotisent

NON NON NON NON Durant une crise, il est vrai que l’on peut être amené à prescrire des traitements sédatifs,

pour diminuer au maximum un risque d’agressivité. Mais une fois la crise passée, les

professionnels tentent au maximum de trouver le traitement et le dosage qui permet le moins

d’effets secondaires possibles. Cette mauvaise réputation est encore une fois à moitié méritée,

car dans le passé, on utilisait des médicaments qui avaient des effets secondaires plus

stigmatisant, avec des dosages plus importants. L’objectif actuel est de trouver le dosage

minimum efficace pour chaque patient.

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Carte de la SectorisaCarte de la SectorisaCarte de la SectorisaCarte de la Sectorisation de la Psychiatrie en Guadeloupetion de la Psychiatrie en Guadeloupetion de la Psychiatrie en Guadeloupetion de la Psychiatrie en Guadeloupe

OO UU SS EE SS OO II GG NN EE RR ?? SS EE CC TT EE UU RR SS DD EE

PP SS YY CC HH II AA TT RR II EE EE NN GG UU AA DD EE LL OO UU PP EE