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D a v y COssom ilM PfeKMM» IJLTIJK ë ENViUE p a u ib i^ f I f à u s t im é G M o n s

D a v y C O ss o m PfeKMM» ilM IJLTIJK EN ViUE ë · delafi&unanence. ÿ^p U m n ei h A , La permaculture a été initiée parBillMollison et David Holm- gren en Australie dans les

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D a v y C O s s o m

ilMPfeKMM»IJLT IJK ëEN ViUEp a u ib i^ f

If à u s t im é G M o n s

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AS C M M A i R Ë

oQwnt-pAOflM......................................................................................................................... 7

La permaculture de 1978 à aujourd’hui ................. 8

^ ’hitàùAbdblap&maciittuAA........................................................................................... 9Les pionniers ................................................................ 9Origine du mot ................................................................ 9Origine du concept ............................................................... îo

Qw’età-cetp&lu/ieMicuMltiiAe'?...................................................................................... nL’éthigue ............................................................... nLes principes fondamentaux 12La productivité ............................................................... 14

L’observation du vivant 16

flatâ,ruriM>meUleu>opM)£eMm>o ............................................................................... 17Une observation respectueuse 17Pour conmprendre ['environnement 17Le soi, ia mère de La Terre 19

uUJL ,miMleMMineafilahé ...................................................................................... 20Un peu d’histoire .............................................................. 20La ville, notre écosystème 21

Le design de mon jardin de ville 27

Qw’età-cequ/mdwgM?................................................................................................... 28Définition .............................................................. 28Les principes de conception en permaculture 29La méthode OBREDIM 34La méthode de zonage 40

i€mcxu<ù/omjMdineri3lD gAûx&mjMdiri-flMêt.................................................. 44L’agroforesterie .............................................................. 44La polyculture .............................................................. 45La culture étagée .............................................................. 46L’intégration d’animaux 51

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Implantation de mon jardin de ville ............... 52

î lMafiUiehbd’uuécaitfitèrwfjMdùiJ équilütié................................................. 53Le sol 53Le végétal 53L’eau 53

egénéWvnMmli,............................................................................................................. 54Qu’est-ce qu’un sol ? 54

.................................................................................................................... 57Les sols à tendance sableuse 57Les sols à tendance limoneuse 58Les sols à tendance argileuse 60Comment déterminer la texture de mon sol ? 61

y&nwlLèteahjganùitUA...................................................................................................... 64Qu’est-ce que la matière organique ? 64La matière organisque azotée (verte) 65La matière organique carbonée (brune) 67

y&uiAdiiMl....................................................................................................................... 69Préserver notre sol 69L’introduction de l’agriculture chimique... 69

»... et ses conséquences 71

y&cxumiïtuAebdAMl...................................................................................................... 73L’importance du paillage 73BRF (Boir raméal fragmenté) 74Les feuilles mortes 75La paille 75Le foin 75Les engrais verts 76Les couvre-sols comestibles 76Les plantes sauvages 77

'ÿékehl’emi .......................................................................................................................... 80L’eau et la plante 80Qualité de l’eau en ville 81Économiser l’eau 82Capter et stocker l’eau 83Assainir par phytoépuration autonome 84

PlaM deA>uégétiajm........................................................................................................ 86Les fonctions sociales et physiques des végétaux en ville 86Les plantations sur dalles 87Les plantations en bac 89

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Cultiver en plates-bandes surélevées ....................................... 90Cultiver sur bottes de paille ................................................... 91Spirale d’aromatiques ...................................................... 92Végétation comestible pour milieu urbain ................................... 94

CHAPITRE 5 : Entretien de mon jardin de ville ..................... 100

<î1(uiMi/ommjMdiri.......................................................................................................... 1011 La vie du sol 1011 Le compostage en tas 1011 Le compostage en surface 104

PAMègehmmjMdùi......................................................................................................... 1061 Les auxiliaires de culture 1061 Favoriser les espèces urbaines de nos jardins 1081 Favoriser les plantes à moelle 1091 Installer des abris pour les différents animaux 110< Protéger les plantes par les plantes 1111 Les préparations à base de plantes 111

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A V A N T - F R C F C S

C e guide a pour vocation de permettre a quiconque de pouvoir

démarrer son jardin en utilisant les principes de permacul-

ture. Sans connaissances particulières, sans outils professionnels

et sans avoir la main verte, il est tout à fait possible de réaliser un

jardin simple, productif et facile d’entretien.

Au fil du livre, des outils vous seront proposés, certains vous par­

leront, d’autres moins, mais vous ressortirez à coup sûr de cette

lecture avec une boîte à outils fonctionnelle. La permaculture est

une boîte à outils merveilleuse; j’ai essayé de vous transmettre,

à la fois, les bases théoriques du mode de fonctionnement du

vivant et les techniques pratiques, pour pouvoir mettre les mains

dans la terre de façon organisée et sans gaspiller d’énergie.

Les pages qui vont suivre sont le résultat de plusieurs années de

lecture, de visites, de rencontres et sont un condensé de ce que

j’ai jugé le plus utile à connaître au jardin.

Pour terminer, n’oubliez pas que si le fruit de vos observations

dans votre jardin est différent de ce qu’il y a dans ce livre alors ne

suivez pas ce qu’ily a écrit ! Rappelez-vous du conseil de William

Albrecht : « Étudie les livres et observe la Nature, lorsque les deux

ne sont pas en accord, jette le livre ».

Je dédie ce livre à Doris qui a semé les graines de la permacul­

ture en moi, à Anne et Jean-Philippe du Bouchot, qui ont permis

une bonne croissance de ces graines grâce à leur ensoleillement,

à Mathieu qui les a fait fleurir et toutes les autres rencontres

(Eisa, Fabien, Lisa, Florian...) qui les ont fait fructifier pour donner

comme fruit, ce livre.

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■ A f É K M A C I l lT lR ÉDE 1878£ A U J C t J R C ’H I J i

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L’MiSTOiREDE IA FERNIACU1TURE

(S/iAoyonA de cuunpAend/iefuwAquM iieAtnéceMuùie depmA&ide L’açAicvMuA&p&unarienteà la cuMuJie delafi&unanence.

ÿ^ p U m n ie h A ,

La permaculture a été initiée

parBillMollison et David Holm-

gren en Australie dans les

années 1970.

Scientifique engagé dans la

cause environnementale, Bill

Mollison a reçu un prix nobel

alternatif pour ses recherches

sur la permaculture. David

Holmgren, quant à lui, est un

concepteur et essayiste écolo­

giste très engagé.

< P o ca ù u la ià &i i| Un paradigme est une re- j I présentation du monde, une I ; manière de voir les choses qui ; ! repose sur une base définie I ! (modèle théorique ou courant ! \ de pensée). ;

Ces deux personnalités austra­

liennes se sont rencontrées en

1974 alors que Bill était maître

de conférences à l’université

où David étudiait le design

environnemental.

O kigM & d u m jo t

Permaculture est un terme qui désignait initialement « l’agri­

culture permanente ». Mais très rapidement les principes de cette

agriculture ont trouvé une place importante dans la vie quoti­

dienne et ont eu des échos dans une vision plus globale. En effet,

cette permaculture intègre à la fois l’aspect social, économique,

énergétique, éducatif et culturel du paradigme qu’elle tente

d’atteindre.

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Bac surélevé cultivé.

1C|

êtyjwecüi conceptBill Mollison et David Holmgren

ont donc recherché les outils et

les méthodes pour atteindre ce

qu’ils appellent « une agricul­

ture pérenne pour l’autosuf­

fisance et les exploitations de

toutes tailles ». Ils l’ont rendu

public sous forme d’un livre sorti

en 1978 : Permaculture one.

permaculture (PDC : Permacul­

ture Design Course)de 72 heures.

L’objectif est qu’un maximum

d’individus s’approprie ce con­

cept pour en faire bon usage

dans leurs écosystèmes respec­

tifs (territoires, champs, jardins,

parcs...) afin de créer un monde

plus autonome, résilient, inter­

connecté et durable.

Par la suite, ils ont déve­

loppé leurs idées en conce­

vant de nombreux designs de

sites et ont créé une formation

qui est devenue depuis uni­

verselle : un cours certifié de

Depuis, ce concept, qui a pour

mérite d’être un condensé de

bonnes pratiques agricoles,

de bon sens paysan et d’outils

modernes, n’a cessé d’évoluer

dans le monde entier.

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Q u ’e s t - c e

GUE IA PEKNIACU1TURE ?

'TJouApeuA/Uom gképendhe en un mot, enunephhme, enujilùAe... oaenuneuie /

Je laisse le soin à quiconque

d’y répondre en une vie, pour

ma part j’essaie dans ce livre

de concevoir une « boîte à

outils » permettant aux « per-

maculteurs en herbe » de s’im­

merger avec facilité dans ce

merveilleux monde.

^ é th iq u e

La permaculture est un mode

de pensée qui autorise sans

limites toutes les actions qui

sont le fruit d’observation

du milieu si celles-ci sont en

accord avec les valeurs fonda­

mentales suivantes.

especter la Terre (faire attention à)

Il est important de comprendre

que la Terre est source de vie

et que l’homme en est donc

dépendant : respecter les

sols (le sol est la matrice de la

vie terrestre) ; respecter la pla­

nète (la question qui se pose

n’est pas comment prendre

soin de la planète, mais com­

ment prendre soin des multi­

ples environnements naturels

et humains qu’elle abrite) ;

« $ i nom deuiom ïéu i- mek le concept tiepehma- ciUtuAeendew&mott, cela pouMxüt êthe éthique etPhoductiuité. »

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respecter la biodiversité (nous

devons prendre soin de toutes

les formes de vie sur la pla­

nète, et non uniquement celles

qui nous semblent utiles, car

tous sont des éléments faisant

partie intégrante de notre terre

vivante).

especter l’Hom m e

(prendre soin de)

Il est essentiel de com­

prendre la nature profonde de

l’Homme, dans son compor­

tement individuel et collectif ;

replacer l’humain au centre de

toutes les préoccupations et se

poser sans cesse la question

des conséquences humaines

de chaque décision ; agir pour

le bien de chaque être humain

à commencer par soi-même.

artager équitablem ent et créer l’abondance

Il est primordial de s’assurer

que les ressources de la pla­

nète augmentent au lieu de

diminuer et qu’elles soient par­

tagées équitablement et con­

sommées raisonnablement ;

redistribuer les surplus aux

deux premières éthiques.

ÿ ^ p M n jd fm ,

fom d jcu nen îam

Ces trois éthiques sont le sque­

lette de la façon de penser que

propose la permaculture. Elles

s’apparentent vraiment à une

philosophie. Cette façon de pen­

ser est une véritable manière

de voir, de comprendre, d’in­

terpréter le monde, les choses

de la vie, qui guide les com­

portements. Il s’agit bien d’un

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La vie émerge du sol.

système d’idées qui se propose

de dégager les principes fonda­

mentaux d’une discipline.

De ces éthiques découlent des

principes, qui subissent des

variations dues à l’individu qui

organise sa vie en fonction de

la nature... Pour répondre à

ces principes, des techniques

seront utilisées, propres à cha­

cun des permaculteurs en fonc­

tion de la géographie, de leurs

besoins, de leurs ressources et

de leurs objectifs.

observation attentive. Cette

observation apporte des prin­

cipes directeurs universels

pouvant nous aider dans nos

actions.

Ils varient en fonction des per­

maculteurs et évoluent avec

la compréhension des méca­

nismes en oeuvre dans la

nature. Ils constituent aussi

une base qui forme un mode

de pensée, une vision et une

compréhension du monde à

un moment donné.

l i s

Une des innovations de la per- Plus ces principes sont inté-

maculture est d’apprécier l’ef- grés, plus ils deviennent auto-

fïcacité et la productivité des matiques et s’intégrent à notre

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À la grelinette !

Cette science est en perpétuel

mouvement : cela peut donc

conduire à l’introduction de

nouveaux éléments, stratégies

et méthodes permettant d’être

plus efficace.

^ p r o d u c t iv it é

Cette notion de productivité,

nécessaire si nous souhaitons

nous nourrir de notre propre

récolte ou nourrir le monde,

est souvent mise à mal par

l’image gue l’on a de l’agricul­

ture productiviste.

Pour remettre rapidement

dans leurs contextes ces deux

termes, « productif » et « pro­

ductiviste », il est nécessaire

d’intégrer une notion capitale :

l’agriculture moderne (chimigue

et pétrolière) n’a rien d’une

agriculture productive.

Nous définirons ici la produc­

tivité par « un système offrant

plus d’énergie (calories) gu’il

n’en dépense ».Avant même les prémices de . . . .

Une agriculture basee sur l uti-la permaculture, le bon sens . ,, . . . ,

lisation d engrais, de pesticides paysan régnait sur la planète. ,

et de petrole, gui demandeIl suffit de regarder la defrni-

, „ , de grosses guantités de calo-tion de lagriculture datant du

ries pour produire une guantitéxixe siecle (voir page 8) pour seinfimp Hp nniirritnrp pçt tout

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La permaculture propose sim­

plement une stratégie pour

inverser cette tendance et pro­

duire davantage de calories

gu’elle n’en consomme d’une

manière éthigue et dans le res­

pect des êtres vivants.

Nous avons le pouvoir et l’intel­

ligence nécessaire pour influer

sur notre propre situation. Mais

pour pouvoir répondre à nos

exigences de manière durable

nous devons tenir compte

de l’environnement gui nous

entoure car c’est lui gui nous

nourrit, nous chauffe, nous

abrite et nous fait respirer.

« tfouravonr développé un modèle de production alimentairequiconromme à peu prèr 10 colorier d’énergie pour chaque calorie déparée danrl’arûette», déplorePafidch cUfhit$ieid danr le livre Graine de permaculture.

| La permaculture est la! conception,lacréationetl’en- ; tretien d’écosystèmes hu- I mains durables gui s’ins- | pirent de la nature.

I Décryptons cette définition ; mot à mot :

; - conception : design, ob- | servation de l’environne- I ment, apprentissage...! -écosystème pour répondre | à ses propres besoins ;| -durables : gui s’inscrit dans I le temps, résilience, capacité ; à résister aux chocs ;| - gui s’inspirent de la nature. | - création : mise en oeuvre, ! expérimentation, passage à | l’acte...| -entretien : remise en gues- I tion, observation, cycle...! -écosystèmeshumains: un ; humain conçoit son propre I écosystème pour répondre à | ses propres besoins.

I La permaculture est une | philosophie environnemen- ! taie centrée sur l’Homme ; plaçant nos besoins et aspi- | rations au centre de notre I préoccupation.

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M C H M F iV J Ht ’ t ÿ s a t y A T i c MDU VIVANT

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I a f o r e t ,NOTRE NI E M E U R PROFESSEUR« <4toà& que le&pAoMème& di/j monde mnt de plu a enpluA compliqué a,, leuAA miuiionA mnt honieuAemenl ùmpLeA. »

SSU l o llm n

(tùwofaekuaîiofihje& pedum Ae

Entre la forêt et le jardin, il n’y a

qu’un être... le jardinier. À par­

tir du moment où celui-ci fait le

choix d’élaborer son jardin en

respectant une éthique liée à la

Terre, il doit apprendre à accep­

ter la place qui lui est réservée

dans le jardin : celle de l’élève

face à la nature.

Le milieu naturel qui se rap­

proche le plus du jardin étant

la forêt, nous l’observerons

avec humilité et agirons avec

elle et non contre elle.

PoWvcompkenxViAüm M hjm rw nw nl

Lorsque nous nous promenons

dans la forêt, qu’observons-

nous ?

- Des feuilles, des brindilles

et des branches qui craquent

sous nos pieds car le sol est

toujours recouvert d’une cou­

che appelée la litière.

- Des vers, des insectes et des

petits mammifères traversent

régulièrement cette litière. Il y

a une vie à la surface du sol.

- Essayons alors de creuser un

peu le sol de cette forêt. Il est

humide, frais, léger, noir, nous

pouvons rentrer la main dans

20 cm alors qu’il gèle depuis

3 jours. Il y a de la terre végé­

tale et de l’humus.

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- Désormais, levons la tête.

Vous pouvez observer plu­

sieurs strates de végétation de

bas en haut : des plantes ram­

pantes, des sous-arbrisseaux,

des arbustes, des arbres... et

des lianes qui grimpent sur

ces arbres.

- I l fait plutôt sombre, mi-

ombragé dans la forêt, il existe

des petites variations de tem­

pératures entre le jouret la nuit.

Et que voyons-nous derrière

cet arbre ? Des champignons,

des mousses, des lichens,

une crotte de chevreuil...

Interrogeons-nous : où sont

les limaces, l’oïdium, les puce­

rons, le feu bactérien, les terres

dures et grisâtres, les pierres

qui remontent, la terre gelée ?

Il est difficile de s’imaginer que

cela soit possible, aucun jardi­

nier n’assure l’entretien chaque

jour et pourtant on note les

conditions idéales pour faire

un jardin. Et si le problème

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venait du jardinier lui-même?

La solution ne peut venir que

de lui.

y& A o i,U hm jèh& d& U iïJèhh&

Le sol est un écosystème sur

lequel nous marchons chaque

jour et que nous connaissons

pourtant si peu. C’est lui qui

nous nourrit de notre naissance

à notre mort, celui qui a permis

à la vie sur Terre d’être ce qu’elle

est aujourd’hui, c’est-à-dire foi­

sonnante, douce et belle.

La connaissance du sol est le

lexique de base que devrait

posséder tout bon jardinier.

Il s’agit de son allié principal

pour cultiver. Nous l’étudierons

plus en détail aux pages 54

à 79.

« étudie le\ UuheJi et ob- i&iue la rtaù/Ae, iÇpMqiie le& dewx, ne unit pai en accord, Jette le Uuhe, »

(ÜÂlliaûic4'. <£lbhecht

|1S

Récolte de pommes de terre.

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IA V iUË,UN POIENTiEL iN EX H C R É

àÇafaïêl, leAol, lanatuAe en qénéhaL/umt le& exempte*, dontnouA deuom diaqu^jxu/A rtouAimpiAeA pouA (MmceuoiAnoAéco4ÿrtème&. ^aiA iln ’en/tertepaA moim quepouA cuÆu&i en rrùiieuj uAèainLepAemieA écmqAtëme à oiAeïiueAAeiie la uilLe,

Nous allons donc observer les

fonctionnements et les facteurs

limitants de ce type de milieu

pour répondre aux contraintes

et profiter au mieux des res­

sources que peut nous appor­

ter la ville.

^ p m c & ’h M o ike ,

Au xixe siècle, alors que l’urba­

nisation était en plein essor, les

jardiniers-maraîchers parisiens

étaient à l’apogée de leur art

et de leur technicité. Ils réus­

sissaient à produire des récol-

« n’ert paA la tech­nique de euMuAe qui im­porte maiA l’état d’e\prtt dnjartünieA. »

^TJaianM ii Jakw akn

tes exceptionnelles en s’adap­

tant à leur écosystème et en

se remettant constamment

en question.

Au cours de la seconde moi­

tié du xixe siècle, il semble

même que Paris était auto-

suffisant en légumes frais et

en toute saison. La capitale se

payait même le luxe d’expor­

ter le surplus à Londres, ce qui

a suscité une admiration cer­

taine du monde anglo-saxon.

Pour rester compétitifs, les jar­

diniers-maraîchers de Paris ont

dû s’adapter aux contraintes

urbaines, améliorer leurs tech­

niques et leur productivité,

c’est-à-dire produire plus par

unité de surface.

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Nous avons à apprendre d’eux

sur la culture en ville et à nous

en inspirer. Regardons un peu

en arrière, car la permacul-

ture n’est-elle pas simplement

l’usage du bon sens paysan

au guotidien ?

jjfe- u ille ,nG Îk& écm yM èm &

La ville est un écosystème à

part entière. En écologie, un

écosystème est l’ensemble

formé par une association

écologigue ou communauté

d’êtres vivants et son envi­

ronnement (biologigue, géo-

logigue, climatigue...). Les

éléments constituant un éco­

système développent un

réseau d’échange d’énergie

et de matière permettant le

maintien et le développement

de la vie.

Nous allons essayer de défi­

nir nos écosystèmes urbains

pour mieux les comprendre

et intervenir de la manière la

plus efficace en allant dans

le sens de la nature.

'environnem ent urbain

Comme tout écosystème, la

ville se subdivise en plusieurs

sous-systèmes en fonction des

êtres vivants gui le constituent.

Revenons à notre élément

de référence, la forêt. Une forêt

reste une forêt mais elle peut

être tropicale, montagnarde,

de climat tempéré...

« Pkoduihe beaucoup aua un petit espace, flavAniA L’cdimentaîion en légumes de 1 000 intiiuiduA pah lu cuMuAe d ’un tehAain dont lu wpehflicie n’en nm/AAlAoit paA 50 aï L’on, appliquait le& pAocédéA ondinaineA, et Ai l ’aAt ne venait paA en aide àlunatuAe, tel eàtiephu- blème poAé chaque fium à lu cuituAe maAatchèle deA enuiAonA de PaAii> et le pnoMème a, chaque jeun lamiaMon. »

é. Ponce

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Voici, dans le tableau suivant,

la typologie des jardins que

nous pouvons trouver en milieu

urbain ainsi que les avantages

et les inconvénients de chacun

d’eux.

Typologie des jardins urbains

Toituresd’infrastructures

Jardins entourés de murs assez hauts

Jardins de taillemoyenne(50 à 2 000 m2)

Balcond’appartement et d’espace de travail

Patio couvert, serre...

Appartements,open-space,locauxprofessionnels

Avantages Inconvénients

• E n s o le i l l e m e n t o p t im a l

• L o in d e s p o l lu a n t s

(c h im ie , bruit...)

• B e l le v u e

• B o n p o t e n t ie l d e s u r f a c e

• P e u d e p r o f o n d e u r d e s o l

• E x p o s i t io n a u v e n t

• R i s q u e d e s é c h e r e s s e

e t d e g e l

• A c c e s s ib i l i t é

• P r o t e c t io n c o n t r e le v e n t

• A c c e s s ib i l i t é

• M ic r o c l im a t s s p é c i f i q u e s

• S e m i - o m b r a g é

• T e r re d e r e m b la i s

• P e t it e s s u r f a c e s

• M o y e n n e s à g r a n d e s

s u r f a c e s

• A c c e s s ib i l i t é

• B o n p o t e n t ie l

d e p r o d u c t io n

• P r ix

• D i s p o n ib i l i t é

• E n t re t ie n

• M ic r o c l im a t s s p é c i f i q u e s

• C h a r g e d e t r a v a i l f a ib le

• E r g o n o m ie / a c c e s s ib i l i t é

• T r è s p e t it e s s u r f a c e s

• H o r s s o l

• M ic r o c l im a t c o n t r ô lé

• B o n p o t e n t ie l

d e p r o d u c t io n

• P r o d u c t io n t o u t e l’a n n é e

• E n t re t ie n a s s e z

im p o r t a n t

• P e t it e s s u r f a c e s

• C o û t

• C h a le u r im p o r t a n t e

t o u t e l’a n n é e

• H o r s - s o l

• M ic r o c l im a t a r t if ic ie l

• E n t re t ie n a s s e z

im p o r t a n t

• T r è s p e t it e s s u r f a c e s

• E n s o le i l l e m e n t l im it é

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Ces types d’environnements

constituent la majeure partie

des jardins que nous trouvons

en ville. Nous pouvons aussi y

ajouter les murs végétaux, les

talus, les friches, les rues et les

parcs, mais nous allons rester

centrés sur les jardins de par­

ticuliers car ils constituent en

général la majorité des espaces

verts cultivables en ville.

Il ne faut pas oublier de

prendre en compte des spé­

cificités du milieu urbain

telles que les températures

plus élevées, l’ombrage plus

important, le taux de C02, les

particules fines ou la lumière

artificielle qui sont des fac­

teurs qui modifient (positive­

ment ou négativement) les

croissances des végétaux et

la vie des autres êtres vivants

de ces milieux.

La ville, de fait, est un écosys­

tème créé par les humains, il

est donc primordial de nous

intégrer au design et à la

réflexion de notre projet qu’il

soit à échelle familiale ou col­

lective (quartier, ville, pays...).

a com m unauté d’êtres vivants urbains

Comme nous avons vu précé­

demment, la permaculture n’est

pas seulement une manière de

cultiver ses légumes, c’est aussi

(et surtout...) la conception

d’un écosystème, de notre

écosystème.

Après les environnements ur­

bains (biotopes), il est impor­

tant de tenir compte des

habitants de cet environne­

ment (biocénose) qui sont en

majorité les humains. Ceux-

ci forment très souvent le

facteur le plus limitant des

projets initiés en permacul­

ture... Vous pourrez égale­

ment observer deux autres

êtres vivants principaux dans

|23

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les villes : les plantes sauvages

et les animaux domestiques

et sauvages.

es hum ains

Ce qui différencie la ville des

autres écosystèmes est la

grande proportion d’humains.

C’est pour cela que nous pou­

vons admettre que la perma-

culture urbaine = permaculture

humaine.

Pierre Rabhi, philosophe, agri­

culteur, écrivain... parle alors

de PFH, le « Putain de Fac­

teur Flumain », celui capable

de faire échouer les plus beaux

projets, mais qui heureuse­

ment peut se transformer en

« Précieux Facteurs Humains »

s’il est bien conçu.

es plantes sauvages

Elles sont partout, au bord des

fleuves, dans nos parcs et nos

jardins, nos bois et nos forêts

et pourtant la majorité d’entre

nous ne les voit pas.

Les plantes sauvages consti­

tuaient une part importante

de notre alimentation et de

nos médicaments il y a de

cela encore moins de 100 ans.

La ville contenait une part

impressionnante de plantes

comestibles et médicinales qui

ont été totalement délaissées

par méconnaissance.

Nous parlions de résilience

dans la définition « en une

phrase » de la permaculture

qui est la capacité à répondre

à nos besoins dans tous les

contextes et malgré tous

les obstacles possibles. Les

plantes sauvages permettent

de se nourrir gratuitement,

sainement et en abondance.

On compte plus de 1 600 plan­

tes sauvages comestibles en

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Une cueillette de plantes sauvages.

Europe et à peine une cen­

taine de plantes toxiques selon

François Couplan, ethnobo­

taniste et écrivain qui a par­

couru le monde à la recherche

des utilisations des plantes au

cours des siècles.

Il ne faut, bien entendu, pas

oublier que les plantes font

également partie de notre

environnement et participent

grandement à la qualité de

nos paysages et de notre cadre

de vie.

|25

Les plantes sauvages ne per­

mettraient bien sûr plus de

nourrir la population si l’hu­

manité redevenait une huma­

nité de chasseurs-cueilleurs,

mais elles forment une mer­

veilleuse possibilité d’agré­

menter ses repas, de se nourrir

à bas prix et avec des produits

de bonne qualité nutritive.

es anim aux dom estiques et sauvages

Les animaux nous accom­

pagnent dans nos vies quoti­

diennes, qu’ils soient sauvages

ou domestiques. Ils sont là

où il y a de la nourriture et il

faut donc les prendre en

considération.

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Il est important de créer des

écosystèmes où cohabitent

plusieurs animaux (dont les

humains), ce sont la diversité

et la mixité qui créent la rési­

lience du système. Un prin­

cipe de conception important

de la permaculture est qu’une

fonction est assurée par plu­

sieurs éléments.

Une espèce d’animal ne peut

pas prendre le dessus sur

toutes les autres, car cela crée

des colosses aux pieds d’argile

qui n’ont plus la capacité de

compter sur les autres espèces

pour subvenir à leurs besoins.

La véritable autosuffïsance ne

se trouverait-elle pas dans l’in­

terdépendance plus que dans

l’indépendance ? Cette interro­

gation servira de fil d’or à notre

réflexion tout au long de cet

ouvrage.

Jardinage en bacs surélevés.

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A CHAPITRE 3 : •IË DËSiC MDE NIOM JAREiHDE VillË

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Q u ’EST-CE q u ’u n UESiGN ?ofy/ilèi auoi/i défini ce qvs’était la fi&wnacuMuJie et obàehjué comnxmt fonctionnent lu^écoAptènie^, voici l’utüiiation de LctpehmacuMuAe dan&AapiuApAopAe expAeuion : le deügit.

S )é (m iË m i

Le design est la boîte à outils

du permaculteur : plus elle sera

remplie d’informations, plus

le design sera complet et

cohérent. Elle se compose :

- d’une connaissance des outils

d’antan et des techniques

modernes ;

- d ’une observation de la

nature ;

- d ’une méthodologie de

conception efficace.

Un bon design ce n’est pas l’en­

semble des systèmes pour pro­

duire la nourriture, l’énergie...

mais l’art de concevoir des inte­

ractions harmonieuses entre

les systèmes (efficaces, soute­

nables, éthiques), c’est là tout

l’art du design pertinent.

Nous sommes à la fois les

architectes et les habitants de

nos (éco)systèmes, nous allons

donc faire en sorte, par des

méthodes simples, de conce­

voir objectivement et har­

monieusement tout cela en

prenant en compte les besoins

de chacun des acteurs qui en

font partie.

Il n’y a pas de « jardin en per-

maculture », ce serait comme

annoncer faire un « bâtiment

en architecture », cela n’a pas

beaucoup de sens. Il existe

cependant une méthode qui

permet de concevoir des éco­

systèmes (dans notre cas, des

jardins) en utilisant des prin­

cipes de permaculture : voici

ce que l’on appelle le design.

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y ^ p tà rw iim ,3&conjce0 m ie n ,p e h m au iltw &

Les principes de la permacul-

ture sont propres à chaque

permaculteur, nous allons

tout de même en définir une

trame avec des exemples

concrets. Cette trame est, bien

entendu, évolutive en fonc­

tion des ressentis de chacun.

À vous de faire le point sur

les sujets qui vous concernent

et de lister leurs fonctions, etc.

Voici quelques principes qui

nous viennent de la réflexion

des deux co-fondateurs de la

permaculture, Bill Mollison

et David Holmgren.

n élém ent remplit plusieurs fonctions

Avec de l’imagination et un

placement adéquat, chaque

élément d’un système peut |2 g

avoir une multitude d’utili­

sations. C’est ce qui permet­

tra d’optimiser la productivité

d’un jardin. Prenons l’exemple

d’une mare et des poules.

Phinjcip&d&Uip £ k n w m M h &

Les principes découlent d’une éthique, c’est-à-dire qu’ils prennent en consi­dération les soins apportés aux Hommes, à la Terre et au partage des ressources, j

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Les poules, un élément indispensable,

V o ca ù u la ù i&

L’aquaponie est une mé­thode de production à cycle fermé qui permet d’élever des poissons et produire des légumes en quantité sur une surface très restreinte et hors-sol.

Une mare est utile pour :

- récupérer et stocker de l’eau ;

- produire des poissons et des

plantes (aquaponie) ;

- stocker de la chaleur ;

- réfléchir la lumière du soleil ;

- fournir une protection aux

canards.

Une poule est utile pour :

- produire des œufs ;

- se s déchets (fumier) sont un

très bon engrais ;

- manger les limaces ;

- s i un poulailler est accolé

à une serre, il la chauffera la

nuit grâce au métabolisme des

poules ;

- produire de la viande ;

- produire des plumes.

haque fonction est assurée par plusieurs éléments

La redondance est un gage

de stabilité et de résilience du

système. Nous allons donc,

dans notre design, prendre

en considération ce point

important dès le début de la

réflexion. Pour le cas du chauf­

fage et des légumes, voici ce

que l’on peut prévoir :

Le chauffage est produit grâce à :

- des panneaux solaires ;

- u n rocket stove (poêle de

masse) ;

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- une baie vitrée placée au sud ;

- un puits canadien ;

- de l’argent (pour se payer

l’électricité).

Les légumes sont produits

grâce à :

- une serre ;

-d e s buttes de culture (pota­

ger) ;

- l’aguaponie ;

- un jardin-forêt ;

- de l’argent ou troc (pour ache­

ter ou échanger des légumes).

cV a ca M icü A &

Préparation de purin de consoude.

tiliser des ressources naturelles et locales

Les ressources d’origine indus­

trielle consomment de l’éner­

gie pour leur élaboration ou

transport, et peuvent poser des

problèmes de pollution.

Les ressources naturelles et

locales augmentent l’indépen­

dance tout en diminuant la

facture écologigue et énergé-

tigue.

Dans un principe de permacul-

ture, il vaut mieux donc :

-utiliser des animaux à la

place des machines (chevaux,

chèvres, poules) ;

-produire soi-même ses ali­

ments (moins d’emballage et

de transport) ;

Le rocket stove est un pro­cédé de poêle de masse très simple à réaliser et à bas coût et d’une efficacité redoutable. Il permet de se chauffer, de cuisiner ou de chauffer de l’eau.

Le puits canadien est unsystème de chauffage pas­sif ne demandant aucune énergie pour fonctionner.

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-faire du compost et des

purins plutôt que d’utiliser des

engrais chimiques ;

- utiliser des matériaux bio­

logiques pour la construction

(terre, paille, chaux, lin) ;

- utiliser le soleil ou le bois

présent dans les environs de

l’habitation à la place des

énergies fossiles.

C ptimiser la circulation (flux) d’énergieLa permaculture privilégie le

« recyclage » de l’énergie, de

l’eau et des nutriments sur le

site, pour préserver sa ferti­

lité. Durant chaque cycle, la

récupération, le stockage et

l’utilisation maximale sont

encouragés.

En ce qui concerne l’eau :

-elle peut être récupérée

en altitude pour pouvoir la

conduire par gravitation et

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l’utiliser dans des endroits en

aval (bassin, baissière, drai­

nage) ;

-elle peut être récupérée sur

les toitures et conduite dans des

cuves de récupération d’eau ou

des bassins de rétention pour

l’arrosage du potager ;

- nous pouvons économiser

de l’eau au jardin par des tech-

nigues tel gue le paillage des

sols et l’utilisation de plantes

adaptés à nos climats.

Le cas d’une maison passive

est intéressant puisgue :

- la conception est prévue de

telle sorte gue chague unité

d’énergie gui entre (soleil) ou

gui est produite (poêle) pour

chauffer la maison soit optimi­

sée et gu’il n’y ait pas de perte ;

- l’exposition et l’emplacement

ont également un rôle majeur

dans l’économie d’énergie

possible pour chauffer une

maison.

es déchets doivent être une ressource

Dans la nature, il n’y a pas de

déchets à proprement parler,

c’est une conception humaine

gue de créer des ressources non

recyclables. Chague « déchet »

produit par un être vivant

doit être directement réutilisé

comme ressource par un autre,

naturellement.

Nous gualifïerons de déchet

« toute ressource non réutili­

sable et gui par sa constitution

ne se dégrade pas naturelle­

ment ».

Prenons l’exemple des « dé­

chets de jardin » (taille, tonte,

désherbage). Ils sont :

-utilisables en paillage sur le

sol (méthode expliguée dans

les prochains chapitres) ;

- constituants des composts ;

-utilisables en purin pour

certains ;

-constituants des buttes de

culture ou culture en lasagne ;

-d e bons bio-carburants.

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axim iser les liens entre les éléments

La tentation peut être grande

de vouloir utiliser 100 %

de son jardin comme pota­

ger. Mais attention, il ne faut

pas voir trop grand, au risgue

d’être débordé, même sur une

petite surface. Ce n’est pas for­

cément la solution d’introduire

une multitude d’éléments si

ceux-ci ne sont pas en relation

entre eux.

C’est le meilleur moyen de ne

pas être productif et de dépen­

ser plus d’énergie pour la réa­

lisation en comparaison de la

production.

Mieux vaut commencer petit,

observer, expérimenter, con­

naître sa capacité à entre­

tenir son jardin avant de

se lancer dans un chantier

gui rapidement deviendra

démoralisant.

^ m é ê fw d & Q & œ d m

s"! La méthode OBREDIM ; pour réaliser des designs ! en permaculture :

! - ObservationI; - Bordures ; - Ressources

| - ÉvaluationI! - DesignII - Implantation

! - Maintenance

Il est courant de se retrouver

désorienté, de ne pas savoir où

commencer son design ou de

vouloir tout faire à la fois. Sou­

vent ce n’est pas la meilleure

solution pour avancer correc­

tement dans la réflexion d’un

projet.

Pour répondre à cette problé-

matigue, il existe une méthode

gui nous vient tout droit du

génie civil et est couram­

ment utilisée pour réaliser des

designs en permaculture.

Cet outil de design s’appelle

la méthode OBREDIM. Cet

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acronyme liste les étapes de

réflexion à suivre pour réaliser

au mieux et de manière le plus

rationnel possible son design.

Il signifie : observation, bor­

dures, ressources, évaluation,

design, implantation et main­

tenance.

Nous allons détailler cette

méthode et en donner quel-

gues exemples concrets pour

concevoir nos jardins urbains.

Un écran de verdure.

( bservation

Nous en avons parlé au début

de ce livre (et d’ailleurs le livre

lui-même suit cette méthode),

l’observation, trop souvent

délaissée, est pourtant l’élé­

ment primordial, c’est elle gui

permet de connaître tous les

éléments avant d’en ajouter ou

d’en enlever.

À vous de faire le point sur

votre espace en listant les élé­

ments suivants :

- état des lieux : accès au ter­

rain, topographie, pente, che­

min existant, bâtiments et

matériels existants ;

-quel est le climat : tempé­

rature, vent (force et directions

dominantes), pluies (fréquence,

intensité), les zones d’ombre

(dues aux arbres, aux bâtiments)

et les zones très exposées ;

- le s différentes zones : prai­

rie, zone humide, rocailleuse,

sèche, terre de remblais...

-faunes et flores présentes

sur le site ;

- le type de sol (plantes bio­

indicatrices, analyse de terre),

acidité, granulométrie, roche-

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ordures (limites)Nous définirons comme bor­

dures tous les facteurs limi­

tants la réalisation de notre

projet, ceux qui peuvent nous

empêcher de mener à bien le

projet et qui pourraient deve­

nir un problème si l’on ne les

prend pas en compte.

36|Culture sous tunnel.

mère, présence et lacune

d’éléments ;

- le passé, l’histoire du lieu ;

-socia l : lois, voisin, culture,

commerce, finance, compta­

bilité...

Continuez votre liste précé­

dente avec les points suivants :

-environnement du lieu

haie, voisin, route, pollution...

- les limites matérielles : mur,

rivière, pente...

- les limites immatérielles :

temps, finances, lois, voisi­

nage...

- les limites de compétences :

formation, savoir-faire...

essourcesÀ l’inverse des bordures, il est

aussi important de se poser des

questions sur les ressources

du projet que vous souhaitez

lancer. Celles-ci permettent de

répondre à la problématique

des facteurs limitants.

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En usant du principe du « pro­

blème est la solution », nous

pouvons réfléchir aux ressources

pour trouver les solutions.

Ainsi, faites le point sur :

- le matériel : eau, vent, terre,

espace, soleil, bois...

- la disponibilité : temps ou

finance ?

- la technologie, savoir-faire,

informations.

- la ressource des personnes

impliquées.

- la ressource locale.

valuationCe stade permet de faire la

synthèse des trois premiers

points et de les confron­

ter aux besoins et aux envies

du projet. La boîte à outils doit

être suffisamment remplie

pour dessiner, en utilisant des

calques et différentes couleurs,

le plan de votre projet.

Ainsi, vous pouvez y faire ap­

paraître les éléments suivants :

- besoin en énergie : essence,

électricité (panneau solaire,

éolienne), bois, hydraulique,

humaine, animale...

- nourriture, eau...

- intrants et sortants : que va-

t-il sortir (déchets) ou entrer

(engrais, produits, amende­

ment) sur le terrain ?

- dessiner la forme du ter­

rain avec ses limites physiques

et établir les calques des diffé­

rents secteurs, des ressources

et des limites ; zoomer sur dif­

férentes parties et réaliser des

plans clairs et explicatifs ;

- repérer les forces et les fai­

blesses de certains endroits ;

- définir les microclimats ;

-insérer les chemins et les

bâtiments, ainsi que les struc­

tures déjà existantes.

C esignVoici venu le moment fati­

dique, le moment que l’on

attend tous, le moment de

créativité, d’inventivité et de

rêve ! C’est l’heure de sortir les

crayons et les calques pour les

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3f|

artistes et de s’allonger dans

un hamac pour les plus intui­

tifs d’entre vous.

Il faut cependant respecter

quelques règles :

-garder en tête les éthiques

qui vous animent ;

-définir les principes et ceux

que l’on souhaite suivre tout

au long du projet ;

-prendre le temps d’effec­

tuer le design (ce qui est un

gain de temps sur l’étape sui­

vante) ;

-e t surtout, s’inspirer de la

nature !

mplantation

Il s’agit ici de l’étape du pas­

sage à l’acte... Celle de mettre

les mains dans la terre après

une longue réflexion, qui

pour certains peut avoir duré

plusieurs années dans le cas

d’une reconversion profes­

sionnelle ou d’un changement

radical de vie.

N’oubliez pas de définir

d’abord ces points :

- prendre en compte les prio­

rités (gagner de l’argent,

prendre du temps pour soi,

semer des radis...) ;

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- quelles techniques utiliser ?

quels outils ? (nous verrons cela

dans le prochain chapitre) ;

-facteur temporel : quand ?

combien de temps dure

chaque étape ? quel aboutis­

sement ?

-définir un plan d’action

viable et vivable.

aintenanceVous pouvez concevoir le

meilleur projet, si celui-ci

n’est pas entretenu, mis à jour,

remis en questions à chaque

instant, il ne durera pas !

Nous concevons en fonction

d’un élément central, nous-

même, et si cet élément fait

défaut tout le projet risque de

tomber à l’eau.

De temps en temps, des obs­

tacles viendront remettre en

cause votre parfait projet. Il

est indispensable de penser à

une remise en question conti­

nuelle pour que celui-ci soit

permanent.

C’est là toute la question de

la résilience :

- leçons,apprentissage:qu’est-

ce qui fonctionne ? ou pas ?

-disponibilité matériaux,

graines, bois, pièces de re­

change, outil, fournisseur...

Ces disponibilités sont-elles

durables ? appropriables ?

compréhensibles (technolo­

gie, technique) ? Comment

ces disponibilités évoluent

dans le temps ?

Nous avons fait le tour de

cette méthode OBREDIM qui

peut s’avérer être un outil très

pratique à placer dans notre

« boîte à outils » de perma-

culteur pour mener à bien

« eAlpAùnoAxüal depAendAe LeîempAde conceuoifi a*u i deüçnapn quM c&i/ieAfiande bienàuoiemtiebetbeuùM. »

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ces projets. Encore une fois,

ce n’est qu’un outil, le véri­

table moteur reste le porteur

du projet, le jardinier, l’entre­

preneur, l’humain...

^n é îfïx id e de zonageLa méthode de zonage consiste

à définir le lieu dans lequel

placer les différents éléments

de son design.

éfléchir pour moins dépenser d’énergieCette autre méthode de

conception vise à diminuer

la quantité d’énergie utili­

sée pour chaque action. Dans

le but, toujours, d’augmenter

la productivité et de diminuer

l’entretien et le travail néces­

saire dans notre jardin.

d’aborder la question du travail

d’entretien nécessaire à l’auto­

nomie. L’objectif n’étant pas,

bien entendu, de devoir tra­

vailler 15 heures par jour pour

être autonome en légumes.

C’est en cela que cette méthode

de zonage est intéressante à

utiliser car elle permet d’ap­

préhender en amont la quan­

tité d’énergie qui sera utile

dans chaque espace du jardin.

n pratiqueIl n’existe aucun schéma type

de conception, nous allons res­

ter très généraux sur ce sujet.

La méthode de zonage est :

- la classification par zone d’in­

tensité de travail à réaliser ;

- la disposition harmonieuse

de ces zones dans le jardin.

Si nous partons du prin­

cipe que la permaculture est

une méthode de conception

consciente de l’habitat humain

durable et tendant vers l’au-

Nous allons classer les zones

de 0 à 5 en fonction du degré

d’intensité de travail à fournir :

- la zone O est la maison, le

lieu de vie ou le centre des

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- la zone 1 est la partie où l’ac­

cès est intensif et le besoin

d’observer important, avec le

potager, culture vivrière, les

aromates, les médicinales, la

serre ou les châssis, la mare,

le compost, le puits ou récu­

pérateur d’eau, les lapins et

cochons d’Inde (aucun animal

n’étant en liberté, à part le chat,

les oiseaux, et les insectes !) ;

- la zone 2 abrite les petits

animaux en liberté comme

les pintades, poules, canards,

lapins sous surveillance ou

en petit enclos, sous les

fruitiers, les ruches, le poulail­

ler, l’étang à poissons, récu­

pérateur d’eau, les cultures

nécessitant un entretien, mul-

ching, irrigation... Si le terrain

disponible est petit, le zonage

peut se limiter à ces 2 pre­

mières zones ;

- la zone 3 accueille des cultures

fourragères avec un accès très

limité à l’eau, des prairies fleu­

ries, des arbres et arbustes

non taillés, noyers, amandiers,

noisetiers, plantes, mulching

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occasionnel, les haies coupe-

vent et buissons perpétuels

pouvant servir de fourrage aux

petits animaux en liberté et

broutant, comme oie, poule,

lapin, mouton, dindon...

Ces trois premières zones sont

assez faciles à délimiter dans

un jardin urbain et a priori tous

les jardiniers les réalisent avec

du bon sens. Cependant, il

reste deux zones trop souvent

délaissées et pourtant indis­

pensables pour accueillir la

biodiversité et créer un équi­

libre dans le jardin.

Un peu d’apiculture ?

- la zone 4 est à moitié sau­

vage, très peu entretenue, avec

des arbres utiles en bois de

chauffage, arbres trognes ou

têtards, possibilité de cueil­

lette de fruits ou de plantes

sauvages, tinctoriales par ex­

emple, mare, et accueillant

âne, cheval, vache, cochon,

mouton, chèvre, dindon, oie...

Les animaux doivent pouvoir

se nourrir de façon totalement

autonome.

- la zone 5 est la zone sauvage,

zone de reforestation, forêt

dense où les chèvres peuvent

servir à éclaircir les ronces,

passage d’animaux sauvages,

lac, ruisseau... Des éoliennes

peuvent aussi y être installées.

Le zonage doit permettre l’in­

troduction de nouvelles zones

par la suite, liée à des amé­

liorations ou corrections voire

extensions. Par exemple, ajout

de nouveaux systèmes de pro­

duction d’énergie, filtration

de l’eau par phytoépuration,

salles de formation...

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Quelques exemples :

- s i je dois récupérer les œufs

de mes poules 300 jours par

an, je ne vais pas mettre le

poulailler à 100 m de la mai­

son car cela représente 60 km

de parcours par an pour obte­

nir des œufs ;

- si je mets mes plantes aro­

matiques à 15 m de la cuisine

et qu’il pleut, je n’aurais jamais

le courage d’aller les récolter ;

Nous voilà avec un outil de

plus à notre disposition pour

concevoir le jardin de nos

rêves, qui peut s’avérer très

utile pour les personnes ayant

besoin d’un cadre de départ.

|43

Les outils de design sont des

moteurs de réflexion qui per­

mettent de faire avancer dans

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CONCEVGiR UM JARLSN EN 3 L

GRÂCE AU JARDW*FORÊTjahdin- ahêt ©jt un bon, uÿet pauA, efflectueh la,

tAanùüonentAeledeùçnetlebtechmquebdejaàdùiaçe natuAeüeA. S)am le cm d’un jahdui de 20 m? cultivé, ilenheumîVia,20 m? de cultuAe, nom&ommeA, d’acc&ul. miaiA, nepouA/Uom-nompm îhauveh, uneAoluîionpom cultiver pim Am une AuAface équivalente uoihe pimpetite?

Cette solution, c’est la forêt

qui nous l’apporte : cultiver en

volume et non plus en surface.

^ a g M fQ k e d e h ie ,

La culture sur une seule strate

et en monoculture provient

des anciennes colonisations

romaines. Les Romains ont

toujours détruit les forêts sur

leur passage pour cultiver.

Mais si nous observons des

pays tels que l’Éthiopie, l’Ama­

zonie, le Cameroun, la Tanza­

nie ou le Pérou, des pays qui

n’ont pas cette culture latine en

héritage, nous observons qu’ils

ne coupent pas les arbres pour

cultiver : ils cultivent la forêt !

C’est là que sont nées les agro­

forêts et l’agroforesterie.

Ce concept a été introduit dans

le monde occidental par l’an­

glais Robert Hart, qui a observé

pendant de longues années les

jardins-forêts tropicaux pour

ensuite transposer le système

en climat tempéré, en Angle­

terre au début des années

1960. Son livre Forest Garde-

ning fut le premier à parler de

« forêt nourricière » pour les

climats tempérés.

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Nous allons donc nous en ins­

pirer et créer dans nos jardins

des forêts. Bien que le principe

soit simple, il demande tout de

même quelques précisions :

- la polyculture (culture de

nombreuses espèces et variétés

différentes de plantes) ;

- la culture étagée (c’est-à-

dire en plusieurs strates) ;

- l’intégration d’animaux (si

possible) tels que des poules,

oies, vaches...

Le concept est très bien

résumé par Roberto Pérez qui,

à La Havane, s’occupe de l’en­

seignement de la permacul-

ture urbaine : « Personne ne

fertilise ou n’irrigue une forêt.

La forêt est autonome. Si vous

êtes capable de recréer une

forêt nourricière alors votre

principal effort sera d’en récol­

ter les fruits. Grâce à cette

méthode, l’effort est moindre.

Vous travaillez beaucoup au

départ, mais une fois le sys­

tème établi, vous travaillez

beaucoup moins... C’est ce que

nous appelons l’agriculture

de fainéant. La raison est que

vous travaillez avec la nature

et non contre elle. »

^Ç Lflü lyjC ü M h A

La polyculture est le fait de

cultiver plusieurs espèces de

plantes dans un écosystème.

Elle est souvent associée à de

l’élevage.

Quelles en sont les avantages ?

ésilience du systèmeSi nous possédons plusieurs

dizaines d’espèces de plantes

sur une parcelle, une attaque

de ravageur n’aura d’effets que

sur une plante. Chaque plante

ayant son propre ravageur, il

est très rare qu’il s’attaque à

plusieurs plantes.

fi ssociations de plantesNous pouvons dès la concep­

tion choisir des plantes qui

serviront d’abris pour les auxi­

liaires ou des plantes répul-

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Les plantes vivent en communauté.

«6|sives pour les ravageurs des

autres plantes. Plus il y aura de

diversité de plantes et plus on

notera une diversité de faune

trouvant refuge dans celle-ci ;

es mycorhizes

Ce sont des symbioses entre

des champignons et des

plantes gui forment une sorte

de réseau étendu dans le sol,

« une grande toile », capable

de transporter des matières

(eau, azote, sucres, etc.) d’une

plante à l’autre si, par exemple,

l’une d’elle mangue d’ensoleil­

lement ou d’arrosage.

ÿ&cultuh& étagée,Cultiver en strate peut faire

peur. Pourtant, il ne faut pas

oublier gue les plantes ne sont

pas faites pour être en plein

soleil toute la journée et pour

être seules sur une parcelle. De

plus, cultiver sur une strate est

moins productif gue cultiver

sur 2, 3 ou 7 strates.

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Il me paraît important de reve­

nir sur ce point de producti­

vité pour être lisible de tous.

Nous parlons de productivité

par unité de surface et de pro­

ductivité par énergie fossile

consommée.

À la différence de l’agriculture

chimigue gui a simplement

une productivité par travailleur

importante, dans ce domaine

rien ne rivalise avec l’agricul­

ture chimigue et mécanisée.

Un agriculteur peut culti­

ver jusgu’à 500 hectares avec

ses produits et ses tracteurs

mais n’est pas plus productif

gu’un fermier gui possède une

ferme d’un hectare. En d’autres

termes, il nourrira autant de

personne.

Maintenant gue ce point est

éclairci, revenons à nos forêts.

Voici les avantages de la culture

en strate.

e captage du soleilLa seule énergie véritable­

ment utilisée par un jardin est

'H’héiiîez pm, à aue- cieh, le chou et le céleài au, potager. phemieh, pAotège le iecond de la heuUlegAâceàAQiiAgAtème ’uœùuuAe.

l’énergie solaire gue la photo­

synthèse transforme en ma­

tière vivante (feuilles, fruits,

fleurs...).Quand nous plantons

sur une seule et unigue strate,

un facteur limitant appelé

saturation lumineuse appa­

raît. C’est le moment à partir

duguel le processus de photo­

synthèse de la plante s’arrête

car la plante est submergée

par une trop longue exposition

à la lumière du soleil. Dans

la pratigue, cela veut simple­

ment dire gue la plupart des

plantes exposées constam­

ment au soleil arrêtent leur

croissance vers 10 heures et

ne recommencent pas avant

16 heures. Dans ce cas, rare­

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ment plus de 30 % du temps

d’exposition solaire est effecti­

vement utilisé par les plantes.

Dans un jardin-forêt, les végé­

taux se relaient pour faire

leur photosynthèse permet­

tant une production de matière

plus continue puisqu’ils bé­

néficient d’ombre à diffé­

rents moments de la journée.

Le système des 3 soeurs

(voir plus l’encadré ci-des-

sous) permet une efficacité en

termes d’utilisation lumineuse

de plus de 90 %. Par exemple,

les plants de maïs servent de

treille aux haricots grimpants,

et les haricots fixent l’azote

bénéfique à la croissance du

maïs. De plus, le maïs et le

haricot forment une paire ali­

mentaire de base qui fournit

tous les apports nécessaires en

acides aminés. La courge sert,

quant à elle, de couvre-sol et

maintient l’humidité à la sur­

face du sol.

Pacaùulcu/ie| Le système des 3 sœurs : technique agricole mixte de cultures j I complémentaires qui représente les trois principales cultures I ; pratiquées traditionnellement par diverses ethnies amérin- ; I diennes d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale : la courge, I ; le maïs et le haricot grimpant. La culture conjointe de ces trois ; | plantes-compagnes présente plusieurs avantages qui profitent j I à la culture de chacune. !! L’espalier est le résultat d’un conditionnement de l’arbre depuis ! | son plus jeune âge par une taille réfléchit, le plus souvent par ; | un horticulteur, qui lui permet d’obtenir un haut rendement j I avec une hauteur très restreinte. I\ t

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Cultiver en volume peut faire gagner de la place sur un balcon.

a quantité produite par mètre carréC’est indéniable, si l’on plante

des végétaux en plusieurs

strates sur un mètre carré,

nous obtiendrons plus de

nourriture au mètre carré. Tout

ceci est possible à toutes les

échelles. Bien entendu, nous

ne planterons pas 7 strates sur

un balcon au milieu d’une ville

en France, il faudra donc adap­

ter le système à son environ­

nement. Un bel exemple de

jardin-forêt urbain est pré­

sent à Muscron en Belgique.

Il s’agit du jardin des fraternités

ouvrières, que nous pourrions |^g

même appeler une jungle tant

l’abondance est de mise. En

quelques chiffres, ce n’est pas

moins de 2 000 arbres dans

un jardin de 1 800 m2qui pro­

duisent de la nourriture toute

l’année. Pour exemple, leur

pied de kiwi produit 250 kg

de fruits.

Voyons en pratique comment

arriver à une telle abondance :

-1 re strate : les arbres de haut

port (ex : châtaignier, cerisier,

pommier) ;

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- 2 e strate : les arbres bas et

les grands arbustes (ex : poi­

rier, sureau, mûrier) ;

- 3e strate : les sous-arbrisseaux

(ex : framboisier, ronce, cassis) ;

- 4e strate : les herbacées,

qui sont sans bois (ex : blette,

salade, épinard) ;

- 5 e strate : les légumes-

racines (ex : carotte, pomme

de terre, oignon) ;

- 6 e strate : les couvres-sol

(ex : fraisier, capucine, égo-

pode) ;

- 7e strate : les lianes (ex : petit

pois, houblon, tomate).

Dans les endroits au climat

tempéré comme la France, il

est très difficile d’aboutir à un

jardin-forêt de sept strates à

cause du taux d’ensoleillement

et d’humidité plus faible qu’en

région tropicale. Cependant,

il est tout à fait possible d’ar­

river à quatre ou cinq strates.

Notons l’exemple de l’éco-

centre du Bouchot en Sologne

dans lequel le jardin-forêt de

plus de 2 500 m2 possède au

bout de sa cinquième année

cinq strates de végétation. Un

jardin explosif de production

en plein été !

De même, la ville se prête plu­

tôt bien à ce type de culture

étagé. C’est là d’ailleurs la

grande force de la permacul-

ture urbaine : permettre de pro­

duire beaucoup de verdure sur

peu d’espace. Il n’y aura bien

entendu pas 7 strates de végé­

tation mais l’inventivité de cer­

tains « urbain-culteur » nous

prouve que la culture dans des

gouttières, des bouteilles d’eau

perforés, de la paille ou même

dans des pneus posés les uns

sur les autres peut produire

une multitude de nourriture

sur moins de 50 m2.

Plus le lieu de culture sera res­

treint, plus il faudra choisir des

espèces végétales adaptées

(naine, croissance lente, espa­

lier...) et plus la taille les arbres

devra être régulière.

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Il me semble également utile

de préciser que les végétaux

plantés très proches les uns des

autres n’ont aucune raison de

se faire de concurrence dans le

sol car chacune des strates cap­

tera les éléments nutritifs à sa

propre profondeur.

^üiîégjudm rù c&’am rm mIl est très important pour

recréer le cycle complet de la

chaîne alimentaire que des

animaux viennent vivre dans

le jardin. Il n’est pas toujours

évident d’en intégrer dans

un petit jardin urbain, il faut

donc au minimum favoriser la

venue des animaux sauvages

(oiseaux, hérisson, poissons,

lézard...). Ces animaux ont

pour rôle de créer du fumier,

de creuser des galeries, de se

nourrir des ravageurs, de man­

ger les déchets pour les rendre

disponibles à la plante.

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J k C H A P I T R É : é

i M F l A N T A T i C K

DE NICK JARÇiWDÉ V illËùAuMAemniifiluMttie^fiïùicipei, deilaiJiquigénèrent

le tum fonctionnement deiécoiÿitèmei, icile^JnhdimuAbcim.

ceiou îih « cléienmcdn » , coa, ce qui fonctionne

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Le s TROiS K U E R SD’UN ÉCOSYSTÈME (jARLiN)ÈCU U ER È

£)am ujiJaÂdin, /M i aw cxmmmcjüb ? 'êom aw tt faille ?<4uecquoi?

Voici les trois grands axes

pour comprendre un jardin :

y & A o i

Sans un bon sol, pas de bonnes

cultures, c’est de sa fertilité

que dépendent la qualité et la

quantité de notre production.

Il est le réservoir, « le garde-

manger » de notre jardin ;

^ v é g é t a l

Rappelez-vous que sans les

arbres, il n’y aurait pas de

matière organique et pas de

vie animale et humaine sur

Terre. Le végétal est le produc­

teur de toute matière vivante

organique de notre jardin.

y ^ e a ib

La qualité et la quantité d’eau

définissent la qualité de vie

et la quantité d’êtres vivants

dans un écosystème. Elle est

le transporteur des éléments

générés par les végétaux et le

sol de notre jardin.

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R e g e n e r e r n o s sots^m leAtUvrnnîhicedetxu/teuietehheAthe. éfletôphim &ulicdâtyaflfW JUektom tiw&Aoùu,, de lahmpect&i et Uvphotégeh.

Q w ’e& L-c& q ju Ju iiM l ?

Voilà une question qui exige

de prendre quelques lignes

pour y répondre tant la vitalité

et la fertilité du sol sont impor­

tantes pour la culture de nos

jardins.

Un sol est un écosystème à part

entière, il est composé d’un

environnement (texture, poro­

sités...) et d’habitants (micro­

organismes, vers, insectes...)

qui vivent en harmonie et qui

permettent d’accueillir de la

végétation. Nous reviendrons

dans les pages suivantes sur

ces éléments.

Deux principes impératifs sont

à connaître pour comprendre le

fonctionnement d’un sol (voir

références aux travaux de Gilles

Domenech) :

- c ’est la plante qui « fait »

le sol et non pas l’inverse. Elle

apporte de l’énergie (matière

organique) au sol par les élé­

ments qu’elle va perdre au

cours de l’année (feuilles

mortes, branches cassées,

racines mortes) et qui vont se

transformer en humus. Cette

énergie sera également créée

par ce que l’on appelle la rhi-

zodéposition, c’est-à-dire que

la plante va « intentionnel­

lement » donner une partie

du sucre qu’elle aura fabriqué

par photosynthèse aux micro­

organismes du sol pour les

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faire vivre. Il faut bien com­

prendre que les plantes sont

les seuls organismes capables

de créer du sucre organique à

partir du carbone présent dans

l’atmosphère et que tous les

autres organismes sont dépen­

dants d’elle ;

- la vie du sol gère la fertilité

du sol. Sans vie dans le sol, pas

de fertilité. En effet, les plantes

sont peu ou pas capables de se

nourrir dans un substrat sté­

rile ou très temporairement...

Ceci se fait grâce notamment

aux symbioses avec les micro­

organismes présents dans la

rhizosphère comme les cham­

pignons et certaines bactéries.

Ce sont ces organismes qui vont

capter et rendre assimilable par

les plantes les éléments dont

celles-ci ont besoin.

Nous pouvons observer sim­

plement dans l’agriculture chi­

mique que l’action des produits

chimiques tels que les pestici­

des et les engrais chimiques

La vie grouille sous nos pieds.

rendent les plantes totale­

ment dépendantes de l’action

humaine car elles n’ont pas la

capacité de se nourrir dans un

environnement stérile (sans

vie), ce qui demande de plus en

plus de travail « contre nature »

pourfaire vivre les plantes culti­

vées par les agriculteurs.

Pacaùulcu/ie| Une symbiose est l’associa- I tion bénéfique de plusieurs ; organismes dont l’objectif, I pour ceux-ci, est de vivre ! plus facilement.

| La rhizosphère est l’écosys- ! tème qui entoure les racines | des plantes (rhizo signifie [ racines en grec).

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Claude et Lydia Bourguignon,

tous deux pédologues micro-

biologistes, gualifïent cette

agriculture de « gestion de

pathologies végétales ». En

d’autres termes, nous atten­

dons gu’une maladie ou gu’une

carence se déclare et nous

choisissons le produit chimigue

adéguat pour l’éradiguer.

Le sol est un être vivant, il faut

donc le traiter comme tel car

chague action humaine non

réfléchie à son encontre dimi­

nue de plus en plus sa ferti­

lité et donc la productivité des

cultures.

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TYPES DE SO IS

<Une phemièhe question à, laquelle il fixant képondhe auanl même de meîthe un coup, de bêche e tt : « S)e quoi e it compote mon uni ? » . iffet, conùiamtm et auantaqeb ne a, ont paA le i m êm ei &elon que le&oi e ii aAgileux, limoneux,outaM eux,pat,exemple. d lex itledebletfoAimplet, de détermination.

Il existe 3 types de textures

de sol qui détermineront les

qualités physiques, chimiques

et biologiques principales.

La texture est propre au ter­

roir, nous n’avons pas ou peu

le pouvoir de la modifier. Elle

provient de la décomposi­

tion de la roche mère en élé­

ments plus fin classés par

granulométrie : les argiles, les

limons et les sables.

yP& lA G k,

ôbîm daræ e^iMem eCe sont les sols à granulo­

métrie la plus élevée (les

éléments les plus gros).

Les sols à tendance sableuse

sont assez appréciés des jar­

diniers qui vivent dans des

régions à forte pluviomé­

trie car ils sont bien adap-

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tés à la culture. En effet, ils ne

demandent pas trop d’éner­

gie à travailler, les plantes

poussent bien, vite et tôt dans

la saison. Par contre, le risque

de sécheresse et de lessivage

est très présent.

V o c a ù u la ù i&

I Le lessivage est la perte ! d’éléments nutritifs dans les | nappes phréatiques avant I que les plantes ou les mi- ; cro-organismes du sol n’ait !( eu le temps de les capter.

Il existe pour ce type de sol

un risque de manque d’eau et

d’éléments minéraux. Ces der­

niers ne peuvent pas être rete­

nus par des grains de sable,

trop gros pour les fixer.

Il faudra donc penser à appor­

ter des éléments capables de

faire ce travail de rétention telle

que de la matière organique

peu décomposée qui pourra

se gorger d’eau et la réinjec­

ter au sol au fur et à mesure.

On pense ici à une couver­

ture de sol type paille, écorce,

bois broyé...

œtmdmcelimmeu&eCe sont les éléments à granu­

lométrie intermédiaire.

Avantages Inconvénients

• Fertiles • Fragiles.

• Assez faciles à travailler.

• Risque de battance.

Les sols à tendance limoneuse

sont les premiers à avoir été

cultivé, notamment en Méso­

potamie au bord du Nil du

fait de leur grande fertilité. Ils

sont l’intermédiaire entre les

sables et les argiles, ce qui leur

confère de grande capacité

à capter les éléments nutri­

tifs mais sans pour autant être

asphyxiants. Comme tout dans

la nature, rien n’est parfait, ces

sols sont très fragiles et faciles

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Un beau sol pour un beau jardin.

|5Sà dégrader. Il suffit d’observer

ce que les hommes ont créé

au bord du Nil ily a 8 000 ans

(naissance de l’agriculture) et

ce qu’il en reste maintenant

(désert).

La fragilité de ces sols vient

de leur capacité à s’éroder

très facilement et à se laisser

emporter par le vent, l’eau, le

gel... car ils sont assez légers

pour s’envoler (désertifica­

tion) ou remonter à la surface

du sol (battance) mais insuf­

fisants pour rester agglutiné

entre eux dans les sols comme

les argiles.

r-------------------------------------------------------------------- %

fyacaJbuMhje,La battance est le fait que les limons remontent à la surface du sol et créent une couche imperméable appe­lée la croûte de battance. Ce phénomène apparaît suite aux intempéries qui érodent le sol.

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Le risque lié à l’érosion de ce

type de sol est très important,

il faut donc impérativement les

protéger contre les attaques

extérieures (naturelles ou

humaines) telles que le vent, la

pluie, la motobineuse et le dés­

herbage. Il est indispensable de

protéger ces sols avec des cou­

vertures de sol, ils ne doivent

jamais rester sans protection

au risque de devenir inerte très

rapidement.

yP& lAXïk,

àyte rid m c^a çile u & e

Ce sont les éléments à granu­

lométrie les plus fines.

Les sols à tendance argileuse

ne sont, en général, pas les

plus appréciés des jardiniers. Et

pour cause, ils sont durs quand

il fait sec et sont difficiles à tra­

vailler car on les dit « lourds ».

Avantages Inconvénients

• Retiennent bien les éléments minéraux.

• Difficiles à travailler (lourds par temps de pluie).

• Retiennent bien l’humidité.

• Compacts par temps sec.

• Se réchauffent lentement au printemps.

• Asphyxiants (car trop d’eau et pas assez d’air).

Effectivement, ce ne sont pas

les sols idéaux pour cultiver,

mais en apprenant à mieux les

connaître vous vous aperce­

vrez qu’ils ont certains avan­

tages que les autres n’ont pas

et qu’il serait sûrement judi­

cieux de les mettre à profit,

rappelons-nous un principe de

permaculture... Le problème

est la solution !

Un sol avec une propor­

tion d’argile importante est

comme une éponge, c’est-à-

dire qu’elle va s’imbiber d’eau

quand il pleut et se dessécher

intensivement quand il fait sec,

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le tout étant de réussir à faire

en sorte que cette « éponge »

reste humidifiée constamment.

<£m \eiLd&tkcw uju)c

Les argiles sont, ce que l’on

appelle des colloïdes... De la

colle négative physiquement !

Et cette colle ne demande

qu’une chose, celle de se fixer

à un élément positif. Qu’est-ce

que cela veut dire ? Que s’il l’on

ajoute un autre colloïde, les

argiles vont agréger avec eux

et vont les stabiliser.

Cet autre colloïde que l’on va

pouvoir apporter est l’humus !

Les apports de matière orga­

nique vont venir s’agglutiner

à nos argiles pour les stabili­

ser, c’est ce que l’on appelle :

le complexe argilo-humique,

qui, par ailleurs, joue un rôle

capital dans la vie de notre sol

et la nutrition des plantes.

^xm m eritdjètehm iræ Jb

lateaduh&d&ïïw/iM l ?La texture d’un sol est com­

posée des différents éléments

|61

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62| que nous avons vu juste avant,

dans des proportions variables.

Plus le taux d’un élément sera

important et plus la tendance

ira vers ce type de sol.

Maintenant, voyons comment

déterminer dans le jardin, sans

matériel spécifique, ce que

nous avons sous nos pieds.

e test du boudin

Un premier test rapide per­

met de connaître la proportion

d’argile dans le sol : le test du

boudin. Il suffit simplement de

prendre une poignée de terre

à 10 cm de la surface et de la

rouler dans les mains :

- s i nous pouvons faire un

anneau qui ne se désagrège

pas, c’est que le sol est com­

posé de plus de 15 à 20 % d’ar­

gile (= sol argileux) ;

- s i nous pouvons faire juste

un tube, le sol contient à peu

près 10 % d’argile ;

- si la terre ne se tient pas dans

les mains et se délite rapide­

ment, le sol possède moins de

10 % d’argile.

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e test du bocal (ou test de sédim entation)

De la même façon que pour le

premier test, il faut extraire une

bonne poignée de terre à 10 cm

de la surface du sol. Ensuite, il

faut mettre cette terre dans un

bocal et remplir le bocal d’eau.

Après 48 heures, les sables

se seront déposés tout à fait

au fond car ce sont les plus

lourds, puis les limons, et enfin

les argiles. Il suffit ensuite de

mesurer la proportion de cha­

cun des éléments et d’utili­

ser un outil scientifique appelé

le triangle des textures pour

déterminer les types de sol.

Pour utiliser cet outil, il suf­

fit de dessiner un trait allant

du taux d’un élément jusqu’à

son opposé dans le sens des

aiguilles d’une montre et ce, sur

chaque élément. Nous arrivons

à un point d’intersection qui

détermine le type de sol. Dans

l’exemple ci-dessus : 30 % d’ar­

gile, 45 % de limons et 25 % de

sable donnent un sol limoneux. |63

Les triangles des textures permettent de classer les sols d’après leur composition granulométrique

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LA MATiËRË ORGANiGUË

ÿ*a, matière ohgxmique &\t une matière uiuante qulA/eit oàgxumée cui ([il de&Aièciei,

Nous avons vu comment

déterminer la proportion de

matières dite « minérales »

(= inertes) de notre sol, celle

dont on ne peut modifier

les caractéristiques. Notre

sol, s’il est sableux, restera

sableux puisque cette carac­

téristique provient du carac­

tère de la roche mère présente.

Il y a cependant un élément

sur lequel le jardinier-perma-

culteur peut avoir un impact

pour rendre son sol plus fertile

et plus apte à être cultivable,

c’est la matière dite « orga­

nique » (= vivante).

Qa/eil-ce que lanurfièhe okgmiqae?C’est la part de matière for­

mée par des êtres vivants

qu’ils soient végétaux, ani­

maux ou autres micro-orga­

nismes. Cette matière est

capable de se décomposer et

de former de l’humus.

tyacaJbuMÂje! Humus: matière organique ; au stade terminal de décom-

position.

Nous verrons que cette matière

organique joue plusieurs rôles

dans le sol mais, pour l’ins­

tant, nous pouvons en diffé­

rencier deux types : la matière

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organique azotée et la matière

organique carbonée. Selon que

la matière soit l’une ou l’autre,

elle n’aura pas du tout les

mêmes caractéristiques et les

mêmes effets sur la fertilité du

sol et sur la nutrition des végé­

taux cultivés. Nous allons donc

essayer de comprendre com­

ment choisir le type de matière

à apporter en fonction de l’im­

pact que vous cherchez à avoir

sur le sol.

azotée (uehfe4Les matières organiques azo­

tées sont des matières de cou­

leurs vertes (exemples : fanes

de légumes, gazon, feuilles,

lisiers...). Elles ont pour carac­

téristique de se dégrader rapi­

dement après incorporation

dans ou sur le sol du fait de

leur composition simple.

Elles sont composées en par­

tie d’azote et de fibres tendres

et seront dégradées par les

bactéries du sol qui, par leurs

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capacités de multiplication

rapide, vont venir littérale­

ment « dévorer » ces matières

et les minéralisée En d’autres

termes, les rendre assimilables

par les plantes sous forme

minérale.

n pratique

En incorporant des matières

azotées tel que du gazon ou

des lisiers par exemple, qui

se transformeront en nitrate,

nous favorisons la venue des

bactéries « nitratophiles » (qui

aiment le nitrate) qui vont rapi­

dement venir les manger et les

minéraliser. Ainsi, la plante

pourra rapidement bénéficier

de nitrates et autres matières

minérales pour subsister. En

revanche, s’il y en a trop, le

surplus sera lessivé dans les

nappes phréatiques du sol car

le sol n’a pas la capacité de les

retenir.

Nous pouvons d’ailleurs obser­

ver les conséquences que cela

peut avoir notamment en Bre­

tagne où la production de lisier

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de porc est bien supérieure

à la capacité que le sol et les

plantes sont capables de cap­

ter. Des quantités importantes

de nitrate descendent tout

droit dans les nappes phréa­

tiques et les polluent ; elles se

déversent jusqu’à l’océan, ce

qui amènent les algues vertes

nitratophiles.

Conséquences de l’apport de matières organiques azotées

dans nos jardins

Avantages Inconvénients

• Rapidement disponible pour les plantes.

• Lessivage important en cas de grandes doses.

• Engrais « coup de fouet » utile à la plantation.

• Ne favorise pas l’autonomie alimentaire des plantes.

^ m x r f iè h & o k g x u w ^

(M iïw flé e fb à u n e J

Les matières organiques car­

bonées sont les matières de

couleurs brunes (exemples :

brindilles, branches, pailles).

Ce sont toutes celles qui sont

composées de lignine, la mo­

lécule qui forme le bois.

Elles sont bien plus difficiles

à dégrader car les chaînes

de ces molécules sont bien

plus grandes que celles des

matières azotées. Les seuls

êtres vivants sur Terre capable

de les dégrader sont les cham­

pignons.

Leur évolution dans le sol n’est

donc pas la même que celle

des matières azotées.

Ces matières ne vont pas être

directement minéralisées et

assimilables par la plante, elles

doivent passer par une étape

appelée la phase d’humifica­

tion, c’est-à-dire qu’elles vont

se transformer en humus.

n pratiqueIl est possible d’incorpo­

rer des matières carbonées

(du bois) sous différentes

formes (brute comme la paille

ou les branches, broyé comme

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Il faut toujours penser à nourrir le sol.

les copeaux ou le BRF, ou com­

posté). Cela va immédiatement

attirer les champignons et leur

permettre de se développer en

quantités importantes pour

former de l’humus. L’humus

est le frigo du sol, c’est-à-dire

qu’il lui permet de capter les

différents éléments minéraux

et de les conserver jusqu’à ce

que les plantes en aient besoin.

Conséquences de l’apport de matières organiques

carbonées dans nos jardins

Avantages

• Augmentation des réserves nutritives du sol.

• Multiplication du nombre de champignons importants.

Inconvénients

• S’il y en a trop, le sol sera lent à nourrir les plantes.

• Cela favorise l’acidification des sols.

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La V E EU SCA

êütm, uiuanti dw/iol VwuaiLLenl fiuw et nuit, n& nom emJbêtompm à uautaibfcihÆ leuAA tâche*,.

Phé&ehyj& injQth&AQl

Il est important, pour respecter

son sol, de garder à l’esprit les

principes suivants :

- s i l’on souhaite stimuler

notre sol et la croissance de

nos plantes, nous nous tour­

nerons plutôt vers un apport

de matières organiques azo­

tées, en faisant bien attention

à ne pas abuser sur la dose au

risque d’induire un lessivage

important. Ce qui serait un

gâchis et favoriserait la pollu­

tion des nappes phréatiques ;

- s i l’on souhaite miser sur le

long terme et « recréer » un sol

fertile durable, nous nous tour­

nerons plutôt vers un apport

de matière organiques carbo­

nées, qui attirera les champi­

gnons qui, rappelons-le, sont

les seuls êtres vivants capables

de dégrader ces matières grâce

à des enzymes spécifiques.

Ceux-ci favoriseront la création

d’humus dans le sol qui ont

la capacité de stocker les élé­

ments nutritifs. Mais attention

également à ne pas engorger

le sol de matières carbonées

au risque de ralentir son acti­

vité bactérienne.

^ùîàGtùidiGTù ti& L’agAL-

Pour imager tout cela, j’ai­

merais prendre un exemple

très concret qui facilitera la

compréhension de ce sys­

tème complexe. Encore une

fois un exemple historique

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NAPPES

datant de la fin de la Seconde

guerre mondiale au moment

même où est née l’agriculture

chimigue.

À la fin de celle-ci, un stock

important de produits de

guerre (poudre à canon,

soufre...) subsistaient. Les

besoins n’étant plus à com­

bler, il fallut les recycler afin

d’amortir les investissements

et éviter gu’ils ne deviennent

des déchets. Ils devinrent des

engrais chimigues azotés et

des pesticides...

Nous ne nous attarderons

pas sur l’aspect politico-éco-

nomigue du recyclage de ces

déchets... mais nous pou­

vons néanmoins constater gue

ces engrais chimigues azo­

tés, au moment où ils ont été

incorporés dans les sols, dans

les années 1970, ont donné

des rendements extraordi­

naires sur les productions

agricoles ! Ce gui nous a valu

une expansion de l’agricul­

ture chimigue très importante.

Mais pourguoi donc cela n’a-t-

il pas perduré dans le temps ?

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... etM & am & équm ce&

L’introduction des engrais

chimiques a favorisé le ren­

dement des cultures, car les

plantes n’avaient plus qu’à

se servir en éléments miné­

raux assimilables (= aliments)

qu’elles avaient à disposition.

En effet, l’agriculteur lui en

donnait régulièrement ; le sol

possédait aussi de l’humus

pour le stocker.

Tout ceci s’est fait au détri­

ment des champignons qui,

n’étant plus utiles aux plantes,

ont arrêté leurs symbioses

avec eux. Les stocks d’humus

ont donc fortement dimi­

nué, une dizaine d’années

après le début de l’introduc­

tion d’engrais chimiques, obli­

geant ainsi les agriculteurs

à utiliser toujours plus d’en­

grais car ceux-ci ne pouvaient

plus être stockés dans le sol.

Aujourd’hui, les stocks d’hu­

mus dans les sols agricoles

français sont proches de zéro. Il

n’existe donc plus ces fameux

« frigos » . Les cultures sont

totalement dépendantes des

apports d’engrais de l’agricul­

teur et ne sont plus capables

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Un sol bien nourri, donne des fleurs bien jolies.

de répondre à leurs besoins de

nourritures seules.

Cet exemple a uniquement

pour objectif la compréhen­

sion du système « sol », il n’est

bien entendu pas question de

juger ou d’affirmer qu’il y a

eu la moindre arnaque ou le

moindre mensonge aux agri­

culteurs de l’époque...

Voyons maintenant quelques

techniques que nous pouvons

utiliser dans nos jardins pour

améliorer nos sols et ne pas

reproduire les erreurs qui ont

été commises par le passé.

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Le s c c u v e r t u r e s d e s e t« '&ovMhi?i tut m l, uoilù une idée muqAenue... » ruu/A diMv le uieujx. cuMiucîeuA dus village. qui apemé icv vie à bêck&v à deu&feM, de bêche enhimk... bineh. devM^m^pxiAmoi ... üé\hehtieh.leâ,mewMMAeâ, àeïbei... ghi &v... hatm&v... ccm&ileAmottes...(et/non. doJipm, la même, oecmùutjfiou/v que \onteA/uxin./noü.leplwi « phophe » pxmiMe.

^ im p iM c u imdufiaUlageIl est avéré depuis quelques

années qu’un sol ne doit pas

rester découvert au risque

d’être sensible à l’érosion dû

aux aléas météorologiques,

humains et mécaniques.

Masanobu Fukuoka, qui fut

l’un des pionniers de l’agricul­

ture naturelle et qui prône le

« non agir » dans ses rizières

du Japon, dénonçait le retrait

et l’exportation des pailles

des céréales après la récolte

de leurs grains. Cette expor­

tation diminue en effet le

capital minéral et organique

des sols, qui ensuite doit être

comblé par l’apport d’engrais

de synthèse de toutes sortes, ce

qui demande de fournir inutile­

ment une énergie considérable.

Il faut donc penser, dans un

jardin, à laisser un maximum

de matière sur place, en cou­

verture de sol et éviter les

exportations. Et ceci notam­

ment pour plusieurs raisons :

- diminuer la perte de matière

organique et donc la création

d’humus ;

-dim inuer la perte d’élé­

ments nutritifs du sol qui sont

présents dans ces « déchets »

exportés ;

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- diminuer les pertes d’eau

par évaporation du sol au

contact du soleil ;

-diminuer la croissance des

plantes sauvages indésirables

par l’ombrage de la couverture.

Ce n’est pas le choix qui man­

que en matière de couverture

de sol. Dans la mesure du pos­

sible, choisissez le matériau

adapté au besoin de votre sol.

BRFo w ^ a m é a lUhagmenlé]

C’est un simple broyât de

branche dit raméal (adjectif

dérivé de rameau, c’est-à-dire

« bois d’un an ») ne dépassant

pas un diamètre de 5 cm.

Sa particularité est d’être consti­

tué d’environ 30 % de lignine,

cette grosse molécule qui donne

sa rigidité au bois et qui forme

en partie l’humus des sols.

Plus le diamètre du bois broyé

est petit et plus il est riche

en éléments minéraux, dont

l’azote, et en substance orga­

nique facilement assimilable

par les organismes du sol.

Il est possible de faire du BRF

chez soi. Cela nécessite tout

de même l’achat d’un petit

broyeur (aux alentours de

100 € ou en location). C’est

à mon sens, un achat indis­

pensable, qui peut se faire

groupé... et qui permet de

recycler la majeure partie des

déchets de nos jardins. Il faut

entre 5 et 10 m3 de branches

pour produire 1 m3 de BRF.

Pour ceux qui n’ont ni la pos­

sibilité de dénicher un broyeur,

ni assez de branches dans

leurs jardins pour créer du BRF,

n’hésitez pas à demander aux

paysagistes, collectivités et

élagueurs autour de vous, ils

se feront une joie de se débar­

rasser de leurs déchets.

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S ^ le u iU e b n w tie &

En termes de facilité d’utili­

sation et de disponibilité, les

feuilles mortes sont certaine­

ment les plus accessibles pour

la plupart des jardiniers-per-

maculteurs que nous sommes.

Il suffit de les ramasser dans

votre jardin ou celui de vos voi­

sins à l’automne, de deman­

der aux collectivités ou de les

ramasser en forêt. La paille protège les plants.

Digérées bien plus rapide­

ment par le sol que le BRF,

elles apportent au sol une pro­

tection hivernale intéressante.

Il faut savoir que certaines

feuilles se dégradent plus len­

tement (chêne, platane) que

d’autres (acacia, noisetier).

Ceci est lié à la quantité de tanin

présent dans les feuilles, cette

substance toxique qui protège

les feuilles des ravageurs.

ÿ& p a iU e ,

C’est également un matériau

intéressant mais plus acces­

sible à la campagne qu’à la ville.

Même s’il est très facile d’en

trouver des quantités intéres­

santes toute l’année, il est plus

difficile de la trouver bio.

y & io ù i

C’est un matériau très facile à

trouver. Sachez que la diffé­

rence entre le foin et la paille

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est toute simple : les foins sont

simplement des herbes hautes

fauchées et les pailles sont les

résidus restant des cultures de

céréales.

Le foin est une nourriture de

choix pour les vers de terre

qui seront très appréciés pour

améliorer les sols argileux.

Il est très facile à produire au

jardin, il suffit de laisser une

petite surface de pelouse à la

production de ce « foin » qu’il

faudra faucher 2 à 3 fois par an.

y ^ m g ju iw u -e h ÎA ,

Un engrais vert est un semis

de graines qui a pour objec­

tif d’améliorer les sols. Ces

graines s’achètent générale­

ment chez les producteurs de

graines paysannes ou dans les

jardineries en mélange pré­

établis en fonction du besoin

du sol. Il est donc nécessaire

de bien comprendre le fonc­

tionnement de son sol avant

de se lancer avec des produits

« clés en main ».

Les engrais verts ont plusieurs

avantages et sont très inté­

ressants, notamment pour les

intercultures, c’est-à-dire entre

la récolte d’une production et la

plantation d’une autre.

ïÇ e& C M W kb-ioU ,

cmmtiMeA,

Un autre moyen de couvrir nos

sols de jardin est simplement

de planter des végétaux qui

ont un port étalé, c’est-à-dire

qui ont la capacité de recouvrir

rapidement une surface et qui

donne de la nourriture par la

même occasion.

Voici quelques exemples :

- fraisier (mi-ombre) ;

- menthe (sol humide) ;

- cornouiller du Canada (fruits

comestibles) ;

-origan doré (plante aroma­

tique) ;

- capucine (fleurs comestibles).

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^ ^p la rrfe & A xm m gM ,

Nous avons presque fait le

tour des couvertures de sol

que nous pouvons effectuer,

il me faut pourtant terminer

par celle qui a certainement le

plus d’intérêt pour nos sols et

pour nos écosystèmes jardi-

nés, surtout en milieu urbain

ou ceux-ci sont généralement

dégradés et très pauvres : les

plantes sauvages, « mauvaises

herbes » pour les jardiniers du

dimanche, « adventices » pour

les professionnels des jardins.

Les plantes sauvages repré­

sentent une manne impor­

tante et pourtant tellement

délaissée par les jardiniers et

généralement les hommes

aujourd’hui.

Ces plantes sauvages sont

dites « bio-indicatrices », c’est-

à-dire qu’elles indiquent com­

ment fonctionne la vie du sol

par leurs simples présences.

De plus, elles soignent les dys­

fonctionnements et déséqui­

libres qui peuvent avoir lieu.

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Par exemple, le pissenlit est

une plante bio-indicatrice de

sol carencé en potassium, sa

racine descend profondément

dans le sol pour aller chercher

le potassium dans les pro­

fondeurs et le remonter dans

ses feuilles qui, en flétrissant,

apporteront ce potassium

à la surface du sol.

Ces exemples ne sont que des

indications nous permettant de

déterminer quel type de sol se

trouve sous nos pieds. Il existe

bien entendu plusieurs facteurs

qui permettent de cadrer l’exer­

cice tels que la densité au mètre

carré de la plante, le cumul des

plantes identiques et la recon­

naissance exacte de chaque

espèce.

Le sol est tout à fait en capa­

cité de s’améliorer seul, il suffit

de le laisser se réguler sans le

perturber ou le moins possible

pendant quelque temps. Il

n’est cependant pas nécessaire

de laisser le tout en jachère

en attendant d’obtenir un sol

parfait, mais le simple fait de

redéposer les plantes sau­

vages au sol après désherbage

dans les cultures permet d’évi­

ter l’exportation des éléments

minéraux du sol.

Les plantes sauvages qui

poussent spontanément

sont une source de nourri­

ture et d’habitat de la tota­

lité de la faune sauvage. C’est

cette faune qui permet une

régulation des prédateurs de

nos jardins et la pollinisation

des fleurs de nos cultures. Il

est donc impensable d’espé­

rer cultiver 100 % d’une par­

celle sans laisser cette fameuse

zone sauvage, la zone 5.

tie l’GAîieI L’ortie peut accueillir jus- | qu’à plus d’une trentaine I d’insectes sur un seul pied ; à qui il servira de gîte et de ! couvert.\ i

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Les plantes sauvages sont

également une ressource de

première classe pour les êtres

humains, tant dans le domaine

de la nutrition (sirop, soupe...),

gue du goût, de la médecine,

de la teinture, de la cosmétigue

et d’autres utilisations diverses

et variées telles gue la vanne­

rie (confection de paniers), les

instruments de musigues, les

encres ou les vêtements.

-ortie (Urtica dioïca) : pesto,

guiche, vêtements, re-minéra-

lisante, purin ;

-pissenlit (Taraxacum offi- cinalis) : diurétigue, salade,

gelée (crémaillotte) ;

- mourron blanc ou stellaire

(Stellaria media) : salade ;

- consoude (Symphytum ofd- cinalis) : beignets, rouleau de

printemps, purin.

Voici guelgues plantes sau­

vages des jardins bien utiles :

Sols acides (PH < 7)

Sols alcalin (PH > 7)

Sols humides

Sols secs

Lumière

Ombre

Sols sableux

Sols argileux

Exemples de plantes bio-indicatrices

|7S

Fougèreaigle Petite oseille Bouleau Berce

Sureau Lavande Buis Tussilage

Jonc Bouton d’or Consoude Prêle

Campanule Hélianthème Bouillon blanc Cytise

Millepertuis Safran Gaillet jaune Rue

Reine des près Myosotis Fraise

des bois Géranium

Liseron des champs

Plantainlancéolé Robinier Serpolet

Aubépine Lamier jaune Peuplier Chardon

Pruniersauvage

Cornouillermâle Coguelicot Origan

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GÉRER l ’EAtliga çrmtion de l’eau e&t un élément comirtéAnMe à p/vend/ve en compte. $anx ean, pa& de uie pouiMe, tfl e&t indi&pemaMe d’o^hVt à notàejaàdin une quan­tité et une qualité d’eau m^imnte. 'êetteeauteAmineAn \onpahceuM'danxnoJ& coàpA, tout de même !

<Sf'eau, et la planteToute plante privée d’eau cesse

sa croissance et meurt rapide­

ment. Seules certaines plantes

adaptées à des conditions

de vie désertiques ou semi-

désertiques peuvent résister

à une sécheresse prolongée

(quelques plantes à feuilles

réduites en épines, cactées,

plante crassulescentes).

Dans tous les cas, l’eau qui

entre dans la plante (par ses

racines ou directement par

l’ensemble de son appareil

végétatif) est utilisée d’une

part comme liquide conduc­

teur de sève (que ce soit la sève

brute, riche en sels minéraux,

ou la sève élaborée, riche en

sucre produites par les feuilles)

et d’autre part pour la vie elle-

même de chaque cellule de la

plante.

Toutes les réactions biochi­

miques du vivant se pro­

duisent en milieu aquatique.

Il ne peut y avoir de division

cellulaire, donc de croissance

et de développement de nou­

veaux organes, sans eau.

Ainsi, sur une plante privée

d’eau, les bourgeons termi­

naux ne se développent plus,

et les feuilles qui tombent sont

de plus en plus nombreuses.

En ajoutant de l’eau, on pourra

observer la reprise de crois­

sance des extrémités de tige

à partir du bourgeon terminal,

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et sur la reprise de leur forme

initiale des feuilles encore

vivantes...

Qualité ti&l’emLm utileL’eau étant le transporteur

des éléments minéraux dont

a besoin la plante, il est très

important que celle-ci soit

de bonne qualité. De plus, la

plante est composée entre

90 et 98 % d’eau. Si celle-ci

est de mauvaise qualité, elle

sera directement assimilée par

notre organisme en mangeant

ces plantes.

Il existe deux types de pollu­

tion de l’eau :

- la pollution organique

elle est la conséquence de

la dégradation d’organismes

vivants (végétaux, animaux).

Cette pollution est source de

phosphore et d’azote (nitrate)

et est en partie dûe à l’activité

agricole et des eaux usées des

humains. Ces éléments sont

des polluants importants des

sols et rendent l’eau impropre

à la consommation (et donc a

fortiori [es plantes avec) ;

- la pollution chimique : elle

est assez importante en ville

et a des sources très variées,

il faut donc rester alerte sur les

environs de notre jardin.

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- hydrocarbures et dérivés :

provenant du raffinage du

pétrole, solvants, peintures,

encres et colles.

Pour économiser de l’eau, pensez aux système de récupération écologiques.

Voici une partie des polluants

qui se trouvent le plus réguliè­

rement dans les eaux de mau-

g 2 | vaise qualité :

- les métaux lourds : automo­

bile, industriel, volcans...

- les pesticides : ce sont des

biocides (tuent la vie) et s’ils

tuent les végétaux, il n’y a pas

à douter qu’ils tuent égale­

ment d’autres formes de vie,

dont nous faisons partie ;

-médicaments : les antibio­

tiques dérèglent la croissance

des plantes et les stérilisent ;

- PCB : présents dans les iso-

latants, les produits inflam­

mables et lubrifiants ;

Nous sommes malheureuse­

ment, dans un jardin de ville,

peu capables de dépolluer

cette eau et n’avons en géné­

ral que peu d’espace. Les sys­

tèmes d’épurations de l’eau

sont en général très gour­

mands en place.

Le meilleur moyen d’utili­

ser de l’eau « propre » est de

connaître sa provenance et

pourquoi pas, encore une fois,

d’imiter la forêt ? D’où vient

l’eau ? De la pluie !

La récupération de l’eau de

pluie est possible dans la

grande majeure partie des jar­

dins, peu importe leurs tailles

et leurs situations.

éeommi&eh, l ’eau,Le premier élément à prendre

en compte dans la gestion de

l’eau est l’économie de celle-ci.

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Nous pouvons sans problème

réduire notre consommation

d’eau dans le jardin de 50 %

en faisant en sorte que l’eau

présente reste sur place et soit

assimilable pour les plantes.

sait que l’on consomme en

moyenne 250 l d’eau par jour

en Europe pour nos besoins

quotidiens, il y a des questions

à se poser sur nos manières de

consommer.

Plusieurs techniques s’offrent

à nous pour cela :

- la couverture de sol qui évi­

tera à l’eau de s’évaporer ;

- la plantation de plusieurs

strates de plantes qui évitera

aux plantes de trop transpirer ;

- le choix de plantes adaptées

à la région et peu gourmandes

en eau ;

- un bon sol retient jusqu’à

10 fois plus d’eau qu’un sol de

mauvaise qualité ;

-arrosage le matin tôt ou le

soir à la tombée de la nuit ;

- la mise en place d’un arro­

sage automatique enterré

bien réglé ;

- l’économie de l’eau domes­

tique : toilettes sèches, récu­

pération des eaux de lavages

pour l’arrosage... Quand on

HfafïteJb e tâ îo d ie Jb i ’e m i

Si l’eau est encore manquante,

il faut penser à capter et sto­

cker les eaux environnantes

par des outils et des méthodes

de conception intelligentes :

- puits : un puits collecte les |83

eaux de surface, les pluviales,

les humidités résiduelles et

éventuellement, par effet de

capillarité, les eaux d’une

nappe phréatique, pour au­

tant que l’on soit dessus.

-forage : il va puiser l’eau

directement dans une veine

d’eau souterraine, ou dans

une nappe aquifère, et le débit

est très largement supérieur à

celui d’un puits. La profon­

deur du forage dépend de la

profondeur de la veine d’eau,

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qui peut se situer entre 25 et

80 mètres de profondeur, et

bien plus encore. Le forage

nécessite l’utilisation de tubes

en PVC spéciaux, de prétu­

bage en acier, de têtes de

forage étanches. Pour béné­

ficier de cette eau profonde,

il est nécessaire d’utiliser des

pompes spéciales pour ali­

menter ensuite votre instal­

lation. Un forage n’est pas un

simple trou, et il ne faut pas

l’aborder de la même manière

qu’un puits. Les coûts sont

assez élevés, mais le débit est

constant, et ne fluctue pas au

fil des saisons.

-toiture : une toiture bien

conçue avec une pente suffi­

sante et des gouttières permet

de récupérer une très grande

quantité d’eau pendant un

orage et de l’utiliser pendant

quelques semaines en fonction

du récupérateur d’eau installé.

o^AiÜÙlÙb

pahpJujtoépWwlioficuÉo/wfmUne solution possible est éga­

lement d’assainir les eaux

usées grâce à des plantes pour

pouvoir les réutiliser à l’arro­

sage ou même pour le lavage

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s’il a été bien conçu, cela s’ap­

pelle la phytoépuration.

Cette technique utilise les bac­

téries naturellement présentes

dans le système racinaire des

plantes pour épurer l’eau. Les

bactéries aérobies (c’est-à-dire

qui ont besoin d’oxygène et

qui ne dégagent pas de mau­

vaises odeurs) « mangent » les

matières organiques. Elles les

transforment alors en matière

minérale assimilable par les

plantes. En retour, les plantes

aquatiques fournissent de

l’oxygène aux bactéries par

leurs racines.

Ces systèmes de phytoépu­

ration dirigent les eaux usées

vers des filtres plantés d’es­

pèces végétales soigneusement

sélectionnées et capables d’ab­

sorber les polluants tels que les

nitrates ou les phosphates.

On utilise souvent des plantes

persistantes émergentes telles

que les bambous, roseaux,

massettes, laîches...

Ces filtres plantés reproduisent

donc un écosystème épura­

toire naturel. Les filtres traitent

les eaux usées en plusieurs

étapes :

-u n pré-traitement via les

graviers et les racines des

roseaux qui retiennent les

grosses particules à sa sur­

face ; les éléments se transfor­

meront en compost ;

- un traitement des composés

chimiques au travers de plu­

sieurs bassins remplis de subs­

trat et de plantes ; les plantes

absorbent les nitrates et les

phosphates contenus dans les

urines et les matières fécales ;

le traitement chimique naturel

permet aussi la décomposition

de polluants ménagers ;

- un traitement biologique,

puisque les bactéries décom­

posent les dépôts accumulés

au niveau des racines pour les

transformer en éléments nutri­

tifs pour les plantes.

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Plantée les végétaux^ oua y voici / 3e pilieh, d ’un écoAyAtème dyna­mique et tiuAaMe ti’eit cwMe que le végétal lui-même. iÇeAeui êîhe vivant capable de fæalù&i la &ynîhèm dus caAbone aîme\phéhkp/e inorganique ('€&J en, cahione organique OAumUablepaA le vivant pouA m cAoiuance et Aon, développement (uwicaJ.

Le végétal intervient dans

l’amélioration des conditions

générales de la communauté

urbaine. Son rôle est multiple :

social, psychologigue, paysa­

ger, politigue...

Z ^/ fa d ù m A sA xxm le A ,

d b p hyA ù yieb

d ^ ité g k a jm e tiu iU e

Le végétal est reconnu pour

ses bienfaits relaxants, ses

actions sur le psychisme et la

santé en général. Peut-être

est-ce à relier aux incitations à

la promenade gu’il procure ou

au seul fait gue la couleur verte

possède des vertus apaisantes

sur les êtres humains. Des

études précises faites en milieu

hospitalier démontrent même

gue les patients voyant des

arbres depuis leurs chambres,

guérissent plus rapidement

gue ceux gui en sont privés.

L’arbre fait totalement partie

du patrimoine urbain. En tra­

versant les siècles, sinon les

épogues, il symbolise l’histoire

des lieux et incarne la mémoire

d’une ville.

Les arbres ont plusieurs rôles

en milieu urbain :

- incidence climatique : ils

contribuent à rafraîchir l’air

en augmentant le taux d’hu­

midité par leur transpiration ;

ils influencent la circulation

de l’air et donc la ventilation

d’un jardin de ville ;

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- anti-pollution : les végé­

taux améliorent la qualité phy­

sico-chimique de l’air des villes

en contribuant à diminuer

le taux de gaz carbonique,

à neutraliser les autres pol­

luants atmosphériques (ozo­

ne, dioxyde, soufre...) et à filtrer

les poussières, cendres, pollen

et aérosols.

- anti-érosion : la ramure et les

feuilles diminuent l’impact de

la pluie sur le sol ; les racines

retiennent l’eau et évitent les

glissements de terrain.

uûv dallerEn ville, il est plus aisé de réa­

liser des jardins sur dalles à

cause du manque d’espace. On

en distingue deux types :

- le s jardins établis sur des

ouvrages souterrains (parcs

de stationnement, voies ex­

press, etc.) ;

- le s jardins installés sur un

sol artificiel à un niveau supé­

rieur à celui du sol, avec des

contraintes limitant l’épaisseur

de la terre ou du substrat.

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Dans ce dernier cas, il est pos­

sible d’établir un classement de

ces jardins en tenant compte de

leur utilisation, de leur rôle et

de la végétation installée. Ces

aménagements peuvent être

regroupés selon trois types de

végétalisation caractérisés prin­

cipalement par leurs exigences

en entretien et leur poids au

mètre carré.

Ces deux paramètres condi­

tionnent à leur tour le choix

des végétaux, l’épaisseur et la

nature du substrat.

On note ainsi trois sortes de

végétalisations :

-végétalisation intensive : jar­

dins composés d’arbres, d’ar­

bustes et de fleurs, et certaines

infrastructures minérales (jardi­

nières, pergolas, bassins...) ;

-végétalisation semi-inten­

sive : jardins composés d’her­

bes, de plantes vivaces et des

petits arbustes ;

- végétalisation extensive :

jardins composés de mousses,

de plantations basses an­

nuelles ; on parle de toiture-

terrasse ou végétalisation de toits.

Intensif Semi-intensif Extensif

Entretien Important Limité Très faible

Irrigation Importante Régulière Nulle

Poids 500 à 2 500 kg/rrr 150-300 kg/rrr 60-120 kg/rrr

Épaisseur de substrat 30 cm minimum 12 à 30 cm 4 à 10 cm

Formede végétation

Prairie, arbres,arbustes,herbacées

Vivaces, petits arbustes, annuelles

Mousses, Sedum, graminées

Pentemaximale

5 % (écoulement de l’eau) 20 % jusgu’à 40 %

Support admis Béton Béton, bois, acier Béton, bois, acier

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Les toitures vertes sont de plus en plus courantes dans nos villes.

L i

*1 A _'* * Vi .

^ ^ p la riM L G m m b cœ A ,

Beaucoup de surfaces en ville

sont minérales, c’est-à-dire

composées de béton ou de

bois. Il faut donc trouver des

systèmes de culture permet­

tant de cultiver ces surfaces

hors-sol. La solution la plus

simple techniquement est la

culture en bac. Il est possible

de planter tout type d’arbres et

d’arbustes, il suffit d’adapter le

contenant au végétal.

faut prendre en considéra­

tion quelques éléments qui

diffèrent de la culture en pleine

terre :

- le milieu écologique est

confiné : ceci limite la biodi­

versité du sol, ily a par exemple

de nombreuses espèces de

lombrics qui n’ont pas la capa­

cité de vivre dans de si petits

volumes ; de même, les racines

ont peu d’espace pour se déve­

lopper, il faut donc que le

substrat soit de meilleure qua­

lité pour que les plantes aient

accès à la nourriture dont elles

ont besoin ;

- la terre s’assèche beaucoup

plus rapidement et est donc

beaucoup plus fragile, contrai­

rement à un sol de jardin où

seule la couche superficielle

peut s’assécher en général ;

|es

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sc|

- la menace de gel est plus

élevée du fait du faible volume.

H àdîiu& b

m / ilcd M -b a n d e r

whéleuéeA,La culture en plates-bandes

surélevées d’une vingtaine de

centimètres a plusieurs avan­

tages dans un jardin, notam­

ment pour la culture de

légumes :

- meilleur drainage : l’eau

de pluie s’évacuera bien plus

aisément et le sol ne sera pas

détrempé, ceci peut être très

utile en sols argileux ;

-p a s de tassement : puisgue

l’espace est délimité, il n’y a

pas de piétinement ; le sol reste

léger et les végétaux s’enra­

cinent bien plus facilement ;

-ergonomie : les plates-

bandes sont plus faciles à

travailler car il est moins néces­

saire de se baisser en compa­

raison d’un sol de jardin ;

- possibilité d’avancer la sai­

son de cultures car elles se

réchauffent plus vite au prin­

temps.

Les bordures de ces types

de plates-bandes suréle­

vées peuvent être réalisées en

bois, en pierre ou en brigue.

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Elles sont idéales pour plan­

ter les légumes et plantes

vivaces « type potager » :

salades, tomates, pommes de

terre, radis, carottes, aroma-

tigue, etc.

{€uttiu&bAWb hottei d&fiaiMDe plus en plus à la mode,

cette technigue a l’avantage

d’élaborer un jardin rapide­

ment avec une mise en oeuvre

simple et très économigue.

Les brins de paille agissent

comme des éponges, mais

ils ne nourrissent les plantes

gu’après un stade avancé de

compostage. Les tubes formés

retiennent l’eau et les nutri­

ments par capillarité.

On y ajoute des nutriments

sous forme de compost ou

matière azoté dans lesguels

les racines des plantes vont se

développer.

Les avantages de ce type de

cultures sont :

- le coût (3 à 5 € par bottes) ;

- le taux d’herbes sauvages

assez faibles car il n’y a pas ou

peu de graines présentes dans

les bottes ;

- ergonomie (ce type de

culture est idéale pour les per­

sonnes handicapées ou avec

des difficultés physigue car il

n’y a ni à se baisser, ni à tra­

vailler le sol) ;

- idéal pour terrains pollués

en métaux lourds ou hydrocar­

bures car il n’y a aucun contact

avec le sol environnant, c’est

une culture hors-sol ;

- simplicité de mise en œuvre

(légèreté du matériaux, simpli­

cité technigue).

On note cependant un incon­

vénient : les bottes de paille

vont malheureusement se

dégrader deux ans après leur

mise en place, il faudra donc

les remplacer pour une nou­

velle culture.

Tout comme les plates-bandes

surélevées, les bottes permet-

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faces. Il faut donc optimiser cet

espace au maximum.

Cultiver en volume peut s’ef­

fectuer, comme nous l’avons vu

précédemment par l’installation

d’un jardin-forêt (en strates). Il

est aussi possible de créer du

volume grâce au terrassement

de départ en implantant des

matériaux d’origine minérale

à l’aménagement tels gue des

pierres, du bois ou des maté­

riaux de récupération.

S2| Une spirale d’aromatiques...

tent surtout d’accueillir les

légumes annuels gui se récolte

dans l’année ou l’année sui­

vante : haricots, pois, courges,

salades, etc.

^pilm ljeycU ühxm jcdk^m ^

Les jardins de pleine terre en

ville sont assez rares et s’ils

sont existants se trouvent en

général sur de petites sur-

Un outil intéressant est la mise

en place d’un enrochement

en spirale gui permettra d’ac­

cueillir notamment des plantes

aromatigues.

Il s’agit d’un concept venu

d’Angleterre, dont le climat est

humide et ne favorise donc pas

forcément la culture de plantes

aromatigues. Le principe est

assez simple :

- la structure accumule de la

chaleur et tempère les varia­

tions de température ;

- la pente crée un micro­

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climat plus chaud qu’aux

alentours ;

- la butte surélevée est bien

drainée, même en terrain

humide.

La spirale peut avoir entre

2 à 4 m de diamètre et 0,80 à

1,20 m de hauteur au centre en

fonction de la place disponible.

our la faune

La spirale peut être, en plus,

un milieu très favorable aux

insectes. Évitez alors d’utiliser

du béton pour caler les pierres

afin de leur laisser un abri de

bonne qualité.

Au pied de la spirale, il est pos­

sible d’installer un bac ou une

petite mare creusée dans le sol

pour recueillir les eaux de pluie.

Ce point d’eau sera apprécié de

nombreuses petites bêtes.

À la construction, il faut pré­

voir des cavités pour les

oiseaux qui nichent dans les

tas de pierre, ou y intégrer des

nichoirs et abris. Des bûches

de bois percées fourniront

des endroits favorables pour

à la nidification des guêpes

et abeilles solitaires qui

viendront sur la spirale butiner

les fleurs.

Le lézard des murailles appré­

ciera l’abri des pierres, la terre

pour pondre, les insectes à

manger et l’abreuvoir pour se

rafraîchir. D’autres vertébrés

comme le crapaud, la musa­

raigne ou la couleuvre pour­

ront fréquenter régulièrement

ou épisodiquement le muret

de la spirale.

our les plantes arom atiques

Privilégiez les plantes aimant

les sols secs pour le haut de

la butte, comme le thym, le

romarin, la lavande, l’hysope

et la sauge.

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Au milieu de celles-ci se plai­

ront la petite pimprenelle, l’ar-

moise, la ciboulette et l’origan,

par exemple.

Vers le bas de la pente, séche­

resse et pauvreté du remblais

feront beaucoup moins sen­

tir leurs effets. C’est l’endroit

idéal pour semer des ombel-

lifères aromatiques comme

l’aneth, le cumin, le cerfeuil, le

persil mais aussi la mélisse ou

la menthe.

Cette spirale aromatique

peut également se conce­

voir comme un parterre de

fleurs décoratif en y implan­

tant la giroflée des murailles,

la valériane rouge, les orpins,

la joubarbe et autres fleurs se

contentant d’un sol sec.

Véçétniïmcomeâifâle/müvmMewiMaùiIl est souvent difficile de de­

mander conseil à son pépi­

niériste au sujet des plantes

comestibles parmi son cata­

logue, à part les petits fruits

rouges. Retrouvez ci-contre une

liste de végétaux comestibles

et ornementaux possibles pour

aménager vos jardins.

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Nomscientifique

FeuillagePartie

utiliséeMellifère Hauteur

Abricotier Prunusarmeniaca caduc fruits oui 3 à 5 m

Amandier Prunus duclis caduc fruits oui 4 à 6 m

Amandier de Chine Prunus triloba caduc fruits oui 3 m

Amandier de Sibérie Prunus tenella caduc fruits oui 2 à 3 m

Arbre de Judée

Cercissilliquastrum caduc fleurs,fruits oui 6 à 9 m

Aulne vert Alnus viridis caduc feuilles oui 3 à7 m

Cornouiller du Japon Cornus kousa caduc fruits X 12 m

Cornouillermâle Cornus mas caduc fruits X 12 m

Fauxcognassier

Pseudocydoniaoblonga caduc fruits oui 8 à 15 m

Févierd’Amérique

Gleditsiatriacanthos caduc fruits oui 7 à 8 m

Figuier Ficus carica caduc fruits X 5 à 10 m

Gainier du Canada

Cerciscanadensis caduc fleurs oui 5 m

Jujubier Ziziphus jujuba caduc fruits X 6 à 10 m

Kaki Diospyros kaki caduc fruits X jusqu’à 12 m

Laurier sauce Laurus nobitis persistant feuilles X 5 m

Maclu ra Maduratricuspidata caduc fruits X 6 m

Mûrier blanc Morus alba caduc fruits X 5 à 8 m

Mûrier de Chine

Broussonetiapapyfera caduc fruits X 8 à 12 m

Mûrierplatane

Moruskagayamae caduc fruits X 6 à7 m

Nashi Pyruspyrifolia caduc fruits X 5 à 12 m

Olivier Oteaeuropaea caduc fruits X jusqu’à 10 m

Olivier de bohème

Elaeagnusangustifolia caduc fruits oui 6 m

Pêcher Prunus persica caduc fruits oui 4 à 5 m

Plaqueminier Diospyros lotus caduc fruits X 15 à 30 m

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S6|

Poirier

Pommier

Prune lier/ épine noir

Pruniermyrobolan

Sorbier des oiseleurs

Sorbiertorminal

Viorne à feuille d’érable

Viorne à manchette

Viorne obier

Nomscientifique Feuillage Partie

utilisée Mellifère Hauteur

Pyruscommuais caduc fruits oui 3 à 15 m

Malus pumila caduc fruits oui 3 à 12 m

Prunus spinosa caduc fruits oui 4 m

Prunuscerasifera caduc fruits oui 6 m

Sorbusaucuparia caduc fruits oui 10 à 15 m

Sorbustorminalis caduc fruits oui 10 à 12 m

Viburnumtrilobum caduc fruits oui 5 m

Viburnumlantago caduc fruits oui 9 m

Viburnumopulus caduc fruits oui B à 4 m

es petits arbres de nos villes

Nous pensons trop souvent

qu’il est impossible d’intégrer

des arbres en ville ou que ceux-

ci n’ont pas d’intérêt autre que

de faire de l’ombre. Or, voici ci-

dessus un petit panel d’arbres

ornementaux et utilitaires.

es arbustes adaptés aux petits jardins

Il existe une multitude d’ar­

bustes utiles au jardin, melli-

fères, et pouvant s’intégrer dans

nos écosystèmes comestibles.

Cessons d’utiliser les lauriers et

thuya pour effectuer nos haies

et soyons créatifs. Voici une

liste non exhaustive d’arbustes

pour vos jardins de ville.

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N omscientifique

FeuillagePartie

utiliséeMellifère Hauteur

Amelanchier Amelanchiercanadensis caduc fruits oui 3 m

Amelanchier à fil d’aulne

Amelanchieralnifolia caduc fruits oui jusqu’à 4 m

Aubépine Crataeguslaevigata caduc fruits oui 3 m

Arbousier Arbutus unedo persistant fruits X 2m

Arbre à saucisse

Decaisneafargesii caduc fruits oui 5 m

Argousier Hippophaerhamnoides caduc fruits oui 3 m

Aronia noir Aroniamelanocarpa caduc fruits oui 2 à 2,5 m

Aronia rouge Aroniaarbutifolia caduc fruits oui 2 à 4 m

Aronia pourpre Aronia x prunifolia caduc fruits oui 2 à 3 m

Bambou Phyllostachysaurea persistant oui X 5 à 7 m

Berberis Berberisdarwinii persistant fruits X 2m

Berberis Thunbergii caduc fruits X 2m

Camerisier Loniceraangustifolia caduc fruits oui 2m

Camerisier Lonicerastenantha caduc fruits oui 2m

Camerisier Lonicera villosa caduc fruits oui 1,5 m

Caraganier Caraganaarborescens caduc fleurs,gousses oui 3 à 6 m

Chalef Elaeagnuspungens persistant fruits oui 2 à 4 m

Cognassier Cydoniaoblonga caduc fruits 5 à 7 m

Framboisierarbuste Rubus idaeus caduc fruits oui 1,5 m

Fuchsia royal Fuchsia regia caduc fruits,fleurs oui 1,5 m

Gaultheri Gaultheriashallon persistant fruits oui 1,20 m

Genevriercommun

Juniperuscommunis persistant fruits X 4 à 8 m

Goji Lyciumbarbarum caduc feuilles et fruits X 1 à 3 m

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Mahonia

Néflier

Neflier du Japon

Noisetier

Noisetier

Piment royal

Saule osier

Sumac de Virginie

Sureau noir

une grande partie de la journée.

En voici quelques-uns ci-contre :

Toutes ces techniques d’amé­

nagement sont bien entendu

es sous-arbrisseaux. à petits fruits

S8| Sous les arbres et les arbustes,

vous pouvez utiliser de nom­

breux végétaux qui ont la capa­

cité de vivre en sous-ombrage

Nomscientifique Feuillage Partie

utilisée Mellifère Hauteur

Mahoniaaquifolium persistant fruits oui 2m

Mespilusgermanica caduc fruits X 4 à 6 m

Eryobotriajaponica persistant fruits X 6 m

Corylusavellana caduc fruits X 3 à 6 m

Corylusmaxima caduc fruits X 5 à 8 m

Myrica Gaie caduc fruits oui 1 à 2 m

Salixviminalis caduc feuilles et écorce oui 6 m

Rhus typhina caduc fruits oui 5 m

Sambucusnigra caduc fleurs et fruits oui 3 à 5 m

De bonnes framboises jaunes prêtes à être dégustées.

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N omscientifique Feuillage

Partieutilisée Mellifère Hauteur

Airelle rouge Vaccineumvitis-idea caduc fruits oui 0,40 m

Bleutier Vacciniumcorymbosum caduc fruits oui 1 à 2 m

Caraganierpygmée

Caraganapygmaea caduc racines,fruits non 1,20 m max

Casseile Ribes x nidigrotaria caduc fruits oui 2m

Cassissier Ribes nigrum caduc fruits oui 1 m

Églantier Rosa canina caduc fleurs et fruits oui 2m

Framboisier Rubus idaeus caduc fruits oui 1,5 à 2 m

Gaulthericouvre-sol

Gaultheriaprocumbens persistant fruits oui 0,40 cm

Grandmyrtillier Vaccinum asheï caduc fruits X 2m

G rose i lier à maqueraux

Ribesgrossularia caduc fruits oui 1,5 m

Myrtillierd’Europe

Vaccinummyrtillus caduc fruits X 0,40 cm

Quatre-temps Cornuscanadensis caduc fruit oui 0,25 m

Ronce-mûrier Rubusfruticosus caduc fruits oui 1,5 m

Ronseodorante

Rubusodoratus caduc fruits oui 1,5 m

Rosier à gros fruits Rosa rugosa caduc fleurs

et fruits oui 2m

non exhaustive, mais sont,

selon moi, la base à possé­

der pour créer des petits jar­

dins en milieu urbain. Les

techniques les plus adaptées

seront celles qui conviennent

au jardinier et à son jardin, il

n’y a pas de généralité dans le

monde du vivant, il n’y a que

des expériences. C’est l’état de

nos jardins qui nous dira si nos

techniques sont les bonnes ou

non.

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é * CHAPITRÉ 5 : ♦&HTR6 T8 &HDE NON JAKOiNDE ViUE

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Nourrir mon jardin'TjomMe deJxi/idmieA^^imuçment que c’eât leu/v deuctih de nm/A/ifoie& filantes dusja/idùv, <UnequeAÎiafi lepm e : eal-ce que lafjxrtêt u beuùn d’un humain,pouh lanouhhVt ? y*a,hépoiue eal bien évidemment non.

ÿ fa u ie d t iâ o l

Inutile de dépenser de l’éner­

gie, du temps et de l’argent

pour ajouter de l’engrais au

pied de nos plantes, c’est le

meilleur moyen de les rendre

dépendantes de nous. Ne

serait-il pas plus judicieux de

leur apprendre à se nourrir

d’elles-mêmes ?

Pour cela il faut absolument

favoriser la réintroduction

d’une vie dans le sol des

milieux urbains (champignons,

bactéries...). Ces habitants de

ce sol joueront les rôles des

jardiniers. Faites de cette phra­

se votre devise : « nourrir le

sol, plutôt gue nourrir les

plantes... ».

Un bon moyen pour nourrir le

sol est de réaliser un compos­

tage. Il consiste à recycler les

matériaux organigues de la vie

guotidienne en vue de les réin­

tégrer dans le jardin. Il existe

deux méthodes de compos­

tage : le compostage en tas et

le compostage en surface.

^ cm y w A fa jg & e iita A ,

Il permet de fabriguer rapide­

ment et sur une surface réduite

une guantité importante de

compost.

Une famille et son jardin de

ville produisent chague jour

des matériaux à composter

mais peu à la fois. Il faut donc

stocker ces matériaux jusgu’à

obtenir un volume suffisant

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pour l’édification d’un tas (1 à

2 m3). Le plus simple est d’en­

tasser les matières premières

à même le sol dans un coin

du jardin.

À l’aide d’une fourche, il faut

monter un tas, en couche

horizontales successives, en

mélangeant les matériaux

riches en carbone avec les

matériaux riches en azote, les

matériaux naturellement équi­

librés n’ont pas besoin d’être

mélangés.

Différents matériaux utilisables ou non au compost et leurs caractéristiques

Matériaux azotés (verts)

Engrais verts jeunes

Déjectionsanimales

Épluchures de légumes

Tonte de gazon

Matériauxcarbonés(bruns)

Paille

Bois de tailles broyés

Sciure de bois

Papier

Matériauxéquilibrés

Herbes sauvages

Marc de café

Fanes de pommes de terre

Seau des toilettes sèches

Matériaux non adaptés

Peaux d’agrumes

Feuilles de lauriers ou de noyers

Rhizomes

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Au bout de quelques jours

(plus rapidement en été), le

tas chauffe (50 à 60 °C), puis

la température diminue. C’est

à ce moment-là qu’il faut

remuer le tas à la fourche.

Le tas peut ne pas chauffer

pour deux raisons :

- matériaux trop secs : il faut

arroser le tas ;

- matériaux nauséabonds, pâ­

teux : il est nécessaire de réin­

corporer des matériaux secs.

Au bout d’un mois, à la belle

saison, le compost sera à moi­

tié mûr. Au bout de quelques

mois (6 à 12 mois) le tas pren­

dra une consistance plus ter­

reuse, il sentira bon et abritera

des vers de terre : il sera mûr.

Selon le stade d’avancement

de votre compost, voici ses

utilisations possibles :

- compost demi-mûr (ou pail-

lis) : vous pouvez l’utiliser entre

les cultures en paillage ou

semi-enterré, les vers de terre

se chargeront de l’enfouir ;

-com post mûr : utilisez-le

pour effectuer les semis ou à la

plantation des plants et végé­

taux du jardin.

Avantages Inconvénients

La température élevée détruit les produits toxiques et les graines adventives. Très technique.

Très éducatifs pour comprendre la vie du sol. Difficile.

Fertilisations des plantes fragiles Perte de 50 % du carbone dueou si le sol est en mauvaise état. à la température élevée (60 °C).Recyclage des déchets ménager en ville. Digestion des éléments en hors-sol.

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Il consiste simplement à

épandre les matériaux (dé­

chets) à composter directe­

ment sur la surface du sol. Il ne

demande que très peu de tra­

vail, pas de retournement, pas

de mise en tas, pas d’épan­

dage. Il est très simple d’utili­

sation en ville.

Le compostage en tas.

En résumé, le compostage

en tas demande beaucoup

d’énergie et de technique pour

être produit, mais il donne un

matériau de très bonne qualité

et est très utile pour les semis

ou les sols fragiles.

co m flm ta g^

m M U ifa ce

Ce type de compostage est

une imitation de la nature

lorsque les végétaux, les ani­

maux morts et les déjec­

tions tombent sur le sol et s’y

décomposent.

De plus, le sol profite beau­

coup plus de ce type de com­

postage car la digestion se

fait directement par les orga­

nismes présents dans celui-ci.

La vie du sol est donc en acti­

vité de façon plus intensive et

plus productive.

Si l’on suit la réflexion que

nous avons depuis le début

de ce livre, ce type de com­

postage imite directement la

nature et semble plus judi­

cieux à utiliser. Il demande

effectivement moins d’énergie

à réaliser et stimule, en plus,

la vie du sol.

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Mais dans certains cas il peut

être utile, tout de même, de

posséder un terreau de com­

post mûr pour réaliser des

opérations plus délicates et

mettre toutes les chances

de son côté pour la reprise de

certains végétaux.

Avantages Inconvénients

La digestion des matériaux s’effectue Il n’y a pas de matériaux utilisables à la findirectement sur place et favorise la vie du compostage car il a déjà été utilisébiologique du sol. par le sol et les plantes.

Peu d’énergie dépensée. Esthétique (en fonction des matériaux).

Facile à effectuer.

Parcelle travaillée en lasagnes. Du compost est déposé sur du carton.

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Protéger mon jardink(*es pAédateuJis, micha-osgcuvsmes pathogènes et autresparasites menacent chaquejxu/A Les cuMuAes, cuttuAe d’ujisolpAm/aque une üuiaMUÎé et ujie^Aaqilité de L’écMÿAtème, il (jxiut clone tAouues des astuces et des tectmiques qui malmènent le mains pm ùble l’équiüMe natuAel dusjnArtùi,

Malgré toute la bonne volonté

du jardinier, il arrive réguliè­

rement gu’un déséguilibre

se crée. Le moindre de ces

déséguilibres entraîne irré­

médiablement la venue d’un

organisme pathogène, nous

allons voir comment protéger

au mieux et de manière la plus

naturelle notre jardin et nos

cultures.

y^cujuxUmüm,d&cultuh&« Manger et être mangé »

est une des grandes lois de la

nature et nos écosystèmes jar-

dinés n’y échappent pas. Tout

être vivant dit « pathogène »

gui s’attague à nos plantes

cultivées possède des ennemis

naturels. Ce sont ces ennemis

gue l’on appelle des auxiliaires

de cultures. Travailler avec la

nature plutôt gue contre elle...

Un des principes de la perma-

culture.

Nous pouvons classer les auxi­

liaires de culture en trois caté­

gories :

- les prédateurs : ils chassent

et dévorent leurs proies com­

me un lionfaitavecunegazelle.

C’est le cas des coccinelles, des

carabes, des punaises préda­

trices... Chez certaines espèces

seules les larves seront préda­

trices (syrphes, caryopse...) ;

- les parasites : ce sont des

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organismes qui accomplissent

leur cycle de développement

à l’intérieur d’un autre animal

(ex : le trichogramme, minus­

cule guêpe qui pond ses œufs

dans un papillon). Les larves

parasites se nourrissent de leur

hôte de l’intérieur ;

- les insectes pollinisateurs :

en transportant le pollen

d’arbre en arbre et de fleur en

fleur, ces insectes permettent

aux végétaux de former des

fruits et des graines assurant

la perpétuation de l’espèce, ce

sont notamment les abeilles et

les bourdons.

Nous n’avons pas la connais­

sance nécessaire et cela

demanderait un temps consi­

dérable d’importer les auxi­

liaires un par un dans le jardin à

l’arrivé d’un pathogène. Notre

objectif va donc être d’aug­

menter le nombre d’espèces

animales et végétales pré­

sentes pour donner le gîte

et le couvert à tous ces auxi­

liaires. Chaque espèce végétale

Une syrphe partant à la recherche de pollen.

peut abriter plusieurs insectes

durant de longs mois.

En multipliant la diversité

végétale, nous augmentons du

même coup la complexité de

la chaîne alimentaire et nous

recréons un équilibre qui ren­

dra nos jardins plus résilients à

la moindre attaque extérieure.

La complexité est source de

stabilité.

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UcimhiAeible eApècefë loà ico le& u kfa iim k

d & rw & ftkctim

Une grande partie des auxi­

liaires sont floricoles, c’est-à-

dire qu’ils se nourrissent du

nectardesfleurs comme source

de protéines. Il faut donc assu­

rer une production de fleurs en

continue toute l’année pour

pouvoir les accueillir. Peu d’es­

pace suffit pour cela.

Les meilleures plantes à nec­

tar font partie de la famille des

Apiacées, des Astéracées, des

Brassicacées et des Lamiacées.

Voici quelques exemples de

plantes cultivées et sauvages

faisant partie de ces familles :

Apiacées

Aneth

Angélique

Berce spondyle

Carotte sauvage

Coriandre

Plantes à nectar

Astéracées Brassicacées Lamiacées

Aster Cardamine Lamier blanc

Camomille Choux Mélisse

Grandemarguerite Giroflée Sarriette

Pâquerette Iberis Sauges

Pissenlit Moutarde Thym

SouciPanais

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cfoVJ& M & l(£& planter à moelleCertaines espèces végétales

ligneuses (contenant du bois)

sont creuses ou contiennent

de la moelle. De petites guêpes

chasseresses en profitent pour

y installer leur nid.

Voici guelgues espèces de plan­

tes à moelle gu’il est possible

de planter autour du jardin :

- le sureau, gui possède des

fleurs et des fruits comestibles

et médicinaux ;

- l’arbre aux papillons (bud-

dléia), gui est une espèce très

mellifère ;

- le bambou dont les jeunes

pousses sont comestibles ;

- la ronce, gui possède des

fruits comestibles et des

feuilles médicinales ;

- le framboisier dont les fruits

sont comestibles ;

- le roseau, gui est une excel-

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En les taillant de temps en

temps et en laissant les brin­

dilles sur le sol, les auxiliaires

pourront s’abriter dedans. Il est

également possible de fabri­

quer des hôtels à insectes avec

ces types de bois.

é/nAtcdLefbC&e^aMApüW bLe di féh£ÆardmmmLes insectes ne sont pas les

seuls auxiliaires de nos jardins,

les oiseaux, petits mammifères

et batraciens ont des rôles de

soutien très agréables pour le

jardinier.

Pour les accueillir, il suffit de

leur offrir le gîte et le couvert.

S’il est possible de faire de la

place pour l’un d’entre eux

(niche écologique), nous pou­

vons être sûrs qu’il viendra.

Voici quelques exemples

d’animaux qu’il est pos­

sible d’accueillir et leurs types

d’habitat :

- les mésanges : la mésange

bleue et la mésange char­

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bonnière sont les piliers de la

protection des arbres fruitiers

contre le carpocapse (vers des

pommes, des poires et des

prunes) et les pucerons. La

pose de nichoirs artificiels per­

met de les accueillir toute l’an­

née au jardin, ou dans leurs

milieux naturels c’est-à-dire

des arbres creux et/ou morts ;

- le s musaraignes : grandes

prédatrices des insectes, li­

maces et vers, elles cherchent

un endroit pour installer leur

nid en boule. Elles se feront

une joie de s’installer dans les

tas de compost ;

- le s batraciens : grenouilles,

crapauds, tritons, orvets sont

des mangeurs de limaces et de

larves d’insectes. Leur vie ter­

restre sera facilitée par la pré­

sence de grosses pierres, en

tas, gui leur serviront d’abri.

Pour se reproduire, ils auront

par contre besoin d’un milieu

aguatigue. Un petit bassin de

guelgues mètres carré suffira.

PAotégehlebplanîei, /laùlÂ,planterOutre les animaux gui sont

capables de limiter les inva­

sions de certains éléments

pathogènes, les plantes ont

des vertus leur permettant

de se protéger naturellement

contre eux. Certaines d’entre

elles ont plus de capacités

gue d’autres (à notre connais­

sance). Il est donc possible

d’effectuer des préparations

à base de plantes tel gue des

décoctions, infusions, purins

ou macérations ou bien d’as­

socier les plantes entres elles

pour gu’elles se protègent

les unes des autres.

<S£ed,pkéfmhjaîioM, à tm âe d e p la n te r

Il existe plusieurs types de pré­

parations :

- l’infusion : elle consiste à

découper finement une plante

et à mettre les morceaux obte-

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Préparation d’une décoction de prêle.

112| nus dans un récipient non

métallique ; il faut ensuite ver­

ser de l’eau bouillante des­

sus et recouvrir le tout avec

un linge, puis laisser infuser

jusqu’à ce que l’eau soit froide,

environ 24 heures ;

- la décoction : c’est la même

chose que précédemment sauf

que l’on fait tremper les mor­

ceaux de plante pendant

24 heures à froid dans l’eau (de

pluie de préférence) avant de

la faire bouillir pendant une

trentaine de minutes dans un

récipient non couvert. Lais­

ser la préparation reposer

12 heures puis filtrer ;

- le purin : il consiste à lais­

ser fermenter la plante dans

l’eau de pluie (environ 1 kg

de plante fraîche ou 200 g de

plante séchée pour 10 litres

d’eau) en laissant le récipient

couvert mais non hermétique,

car l’air doit pouvoir circuler. Il

faut brasser quotidiennement

la mixture et au bout quelques

jours (plus rapidement s’il fait

chaud) un fumet caractéris­

tique du purin va s’élever :

le purin ne produira plus de

bulles, c’est le moment de le

filtrer. Il faudra le diluer avant

utilisation. Le taux de dilution

varie d’un purin à l’autre, d’une

manière générale, il faudra

plus le diluer pour les appli­

cations sur feuillage que pour

les applications sur le sol. Ne

jamais appliquer un purin par

temps ensoleillé ou sur sol sec.

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Préparations

Décoction de prêle

Décoction de tanaisie

Purinde consoude

Purinde fougère

Purind’ortie

Purinde pissenlit

Dilution Usages

Faire tremper 1 kg de tiges dans 10 litres d’eau; Pulvérisation diluée à 20 % .

Riche en silice ; renforce la résistance aux maladies;Contre les maladies cryptogamigues (rouille, taches noires, clogue du pêcher, botrytis, mildiou).

Faire tremper 400 g de plantes fraîches dans 10 litres d’eau.

Contre les pucerons, chenilles, altises, mouches des légumes, aleurodes.

5 % pour un traitement foliaire; 25 % pour un arrosage au pied des plantes.

Riche en éléments nutritifs, azote et potassium; Favorise la croissance et la floraison des plantes.

10 % pour un traitement foliaire. Contre les pucerons, escargots et limaces.

5 % pour un traitement foliaire; 10 à 20 % pour un arrosage au pied des plantes.

Riche en azote, minéraux et oligoéléments (engrais efficace); Préventif contre le mildiou, la rouille et l’oïdium;Répulsif des acariens, pucerons.

1,5 à 2 kg de plantes entières avec les racines dans 10 litres d’eau;20 % pour un arrosage au pied des plantes.

Stimule la croissance; Améliore la gualité des légumes.

es associations de plantes

En mélangeant les variétés de

légumes gui sont compatibles,

nous imitons la nature et don­

nons à chague plante les meil­

leures conditions pour bien

pousser, sans utiliser aucun

produit extérieur.

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Scientifiquement parlant, on

ne sait pas grand-chose des

associations bénéfiques. Les

chercheurs estiment donc que

c’est l’odeur des plantes qui

joue un rôle primordial. Il

semblerait également que des

substances soient sécrétées

par les racines...

Les associations de plantes

permettent :

-d e protéger de certaines

maladies ou d’agir comme

répulsif ;

- de mieux occuper l’espace en

profondeur (systèmes raci-

naires complémentaires), en

hauteur ou en largeur (atten­

tion toutefois au développe­

ment de certaines plantes) ;

-d e mieux utiliser l’espace

dans le temps, en faisant voi­

siner des espèces à cycle court

avec des espèces à cycle long

(par exemple le chou et les

salades) ;

-d e faire profiter certains

légumes de l’azote atmosphé­

rique capté naturellement par

les légumineuses.

N’hésitez pas à associer les

plantes en les alternant sur

une ligne de culture, ou faire

alterner des lignes de cultures

de différents légumes.

Parmi toutes les possibilités,

voici quelques-unes des meil­

leures associations, celles qui

produisent un effet visible sur

la production des légumes :

- par son odeur, le céleri et la

tomate protègent le chou de la

piéride, un papillon blanc;

- le chou protège le céleri de la

rouille, par son système raci-

naire ;

- l’oignon (ou l’échalote, l’ail,

le poireau) repousse la mou­

che de la carotte ;

- la carotte repousse la mouche

de l’oignon (ou de l’échalote, de

l’ail, du poireau) ;

- la laitue évite que les radis,

navets et choux-raves aient

leurs feuilles trouées par les

altises ;

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- l’œillet d’Inde et le basilic

chassent les nématodes des

tomates ;

- le cerfeuil repousse les lima­

ces qui mangent les salades ;

- les pucerons des haricots

sont éloignés par la sarriette ;

- l’ail évite aux fraisiers de

pourrir.

À l’aide de l’observation de

plusieurs jardiniers à travers

le temps, il a été possible de

définir certaines associations

négatives qui a priori sont à

éviter dans nos jardins :

- toute la famille des Fabacées

(pois, haricots et fèves) ne sup­

porte pas la famille des Allia­

cées (oignons, échalotes, ail et

poireaux) ;

- les tomates et les courgettes

n’aiment pas les concombres ;

- le s épinards produisent une

substance qui gêne les bette­

raves et les bettes ;

- le s salades ne supportent

pas le persil ni le céleri.

Voici aussi des légumes qui ne

s’aiment pas eux-mêmes !

- ne placez pas de haricots nains

à côté de haricots à rames ;

-éloignez les différentes va­

riétés de choux.

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A C H A P i T R É 6 : $ËT APRESC E L i V B Ë ?

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V ous avez entre vos mains une boîte remplie d’outils indis­

pensables pour entamer votre réflexion grâce à la perma-

culture. Il s’agit uniguement d’outils et, à l’image du montage

d’un meuble, nous parlons ici de tournevis, marteau et scie...

Il ne tient plus gu’à vous, permaculteur-jardinier urbain, d’utiliser

au mieux ces outils pour construire le meuble le plus résistant,

utile et le plus esthétigue possible.

Au démarrage, nous avons introduit la permaculture en la défi­

nissant, en s’inspirant des précurseurs gui ont observé le vivant.

Nous avons tissé un fil rouge gue sont les éthigues de la perma­

culture : faire attention à la Terre, à l’humain et partager les

ressources équitablement. Nous avons vu les domaines d’ap­

plication vaste et la perspective que peut offrir cette philosophie

dans notre société.

Nous avons, au fil de ce livre, observé le fonctionnement des

écosystèmes vivants naturels pour nous en inspirer dans nos

jardins urbains.

Nous avons ensuite mis à jour les bordures (facteurs limitants)

qui sont présentes dans les milieux urbains et les ressources

que peuvent nous procurer les villes avant de faire l’évaluation

de notre capacité de transformer un problème en solution en

prenant en compte tous les acteurs de nos écosystèmes.

Tout ceci avant de passer à la phase la plus importante en per­

maculture qu’est le design ! Celui-ci nous permet par des prin­

cipes simples de conception de mener à bien notre projet grâce

à des méthodes telles que la méthode OBREDIM et la méthode

de zonage ou la conception d’un jardin en 3D.

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Après cette phase, est venu l’heure de mettre en œuvre l’implan­

tation de votre projet dans la réalité. Les jardins urbains voient

le jour dès le premier coup de pelle.

Enfin, le meilleur des projets n’a aucun avenir s’il n’y a pas de

maintenance, d’entretien et si aucune remise en question n’est

effectuée.

Observation, bordures, ressources, évaluation, implantation,

maintenance... Les bases du design en permaculture n’ont plus

aucun secret pour vous. Il ne vous reste plus qu’à piocher dans

votre boîte à outils et à rechercher de nouveaux outils pour la

remplir qui permettront encore plus de créativité, de productivité

et de bon sens dans la réalisation de votre jardin de ville.

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a4'im ^peU e& ...|l 1S

s’est étendu dans le monde

Je ne peux que vous inciter

à réaliser vos propres expé­

riences de terrain et à étudier

entier. Des hôtes se proposent

d’accueillir des wwoofers pour

partager leurs connaissances,

le plus de ressources possibles

sur le sujet. Il existe plusieurs

moyens de se préparer avant

le grand saut et le semis de la

première graine.

leur savoir-faire, leur quotidien

et leurs activités avec la possi­

bilité pour ces derniers de se

voir offrir le gîte et le couvert.

Les principaux buts du

e w w oo fing

Le wwoofing est un réseau

mondialdefermes biologiques.

Créé en Angleterre en 1971, il

wwoofing sont :

- permettre à chacun d’ap­

prendre les techniques de

l’agriculture biologique ; i ^

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-offrir aux citadins une expé­

rience de vie et de fonctionne­

ment des fermes ;

-expérimenter d’autres mo­

des de vie sains et alternatifs ;

-obtenir plus d’informations,

comprendre le mouvement

biologique et participer à son

développement ;

-donner confiance pour se

diriger vers un mode de vie

autosuffïsant.

es chantiers participatifs

Des chantiers de réalisations

de jardins, d’écoconstruction

et autres initiatives alternatives

sont proposées tout au long

de l’année sur différents sites

Internet ou associations.

Alors n’hésitez pas à vous tenir

informé de ce qu’il se passe

autour de vous. C’est un mer­

veilleux moyen d’échanger

sur ses projets, de dévelop­

per un réseau intéressant et de

gagner en compétences.

es stages et form ations

Il est tout à fait possible de se

former auprès de personnes

expérimentées, de profession­

nels dans tous les domaines

abordés dans ce livre.

En ce qui concerne la forma­

tion en permaculture il existe

différents stages d’introduc­

tion de 2 jours un peu par­

tout en France. Pour ceux qui

souhaitent s’y investir d’avan­

tage, le PDC (Permaculture

Design Course) ou CCP (cours

certifié de permaculture) est

un modèle internationale­

ment reconnu de formation

de 72 heures, soit 2 semaines,

et permet d’aborder avec plus

de précision les différents

domaine d’application de la

permaculture.

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Un jardin sous les arbres.

Voici quelques exemples de

formations existantes que je

recommande :

- Formation à la permacul-

ture, découverte et cuisine

des plantes sauvages et for­

mation de botanique pra­

tique avec « Kiwi- Nature » en

Touraine (Tours et alentours).

www.kiwi-nature.com

- PDC (72 heures) avec « Per-

maculture Internationale » au

Québec, en France et en Haïti,

www.permacultureinternatio-

nale.org

-PD C (72 heures) avec « Per-

maculture Design » dans le

Limousin.

www.permaculturedesign.fr

-Stage de permaculture à

« l’écocentre du Bouchot » en

Sologne.

www.ecocentrelebouchot.fr

- Découverte et cuisine des

plantes sauvages avec « Ka-

lika-Loire » en Touraine.

www.kalika-loire.com

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Il existe bien évidemment

d’autres centres de formation,

mais j’ai choisi de vous indi­

quer ceux dont je suis sûr de la

qualité de l’apprentissage.

Pkêt?Il ne reste plus qu’à passer à

l’action... Il existe de multiples

lieux et associations acces­

sibles pour ceux qui ne pos­

sèdent pas de jardin ou qui ne

veulent pas se lancer seuls.

es Incroyables comestibles

L’idée est simple : faire de la

ville un immense jardin par­

tagé, auquel tout le monde

peut contribuer. Chacun est

ainsi appelé à devenir un

apprenti jardinier-citoyen, en

plantant, cultivant et récoltant

à sa guise les fruits du potager

en libre-service.

Cette démarche collective par­

ticipe d’une pédagogie basée

sur l’échange de savoir-faire et

le partage d’expérience.

C’est par exemple une manière

de confronter les enfants à

l’enseignement des méthodes

de jardinage, dans un esprit

ludique et convivial.

Les Incroyables comestibles

sont ainsi un formidable outil

d’éducation populaire à l’éco­

logie, qui reconnecte le citoyen

à son environnement naturel

et à ses ressources locales.

es Disco soupes

Les Disco soupes (ou Disco

salades, Disco smoothies, etc.)

sont des sessions collectives et

ouvertes de cuisine de fruits et

légumes rebuts ou invendus

dans une ambiance musicale

et festive.

Les soupes, salades, jus de

fruits ou smoothies ainsi

confectionnés sont ensuite

redistribués à tous gratuite­

ment ou à prix libre.

Les Disco soupes permettent

l’éducation à une cuisine saine

et goûteuse, la (re)découverte

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du plaisir de cuisiner ensemble,

la création de zones de convi­

vialité non marchandes éphé­

mères dans l’espace public, et,

bien sûr, la sensibilisation du

plus grand nombre au gaspil­

lage alimentaire.

On note une multitude d’ini­

tiatives gui naissent chague

semaine dans tous les coins

du monde, alors n’hésitez

pas à vous renseigner par les

réseaux sociaux, les associa­

tions locales et vos voisins.

à observer les mécanismes gui

régulent la vie pour vous en

inspirer pour votre corps, votre

jardin et votre vie, à expéri­

menter chague jour de nou­

velles méthodes, technigues

et principes sans avoir peur

d’échouer. L’important c’est la

remise en guestion et la rési­

lience du système.

Vive la forêt ! Et que la culture

soit avec vous !

|123

Planiez!Dans ce livre, j’ai essayé de

semer des idées, des rêves et

une vision qui m’est propre et

qui suit une éthique globale

qu’est la permaculture. J’es­

père que ces graines germe­

ront, fleuriront, fructifieront

et referont des graines qui à

leurs tours se ressèmeront où

le vent les portera.

Je vous invite à ouvrir les yeux

sur la nature qui nous entoure,

Vive la vie !

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iN E Ë X

AAbris 110Agriculture chimique 9 Agroforesterie 44 Animaux 14, 25, 31, 45, 51 Aquaponie iO, 31 Arbre aux papillons 09 Arbuste 96 Arrosage >3, 83Association (de plante) 5,111,113 Auxiliaire 106

eBalcon !2, 49 Bambou 09 Batracien 111 Battance S Biodiversité 12 Bordure 4, 36Bourguignon (Claude et Lydia) 56 BRF 68, 74 Butte 31, 33

cCapucine 76 Chauffage 30, 33 Climat 5Compost 52, 33,101

• surface (en) 104• tas (en) 101

Conception 15, 28, 29, 33 Consoude 79

Cornouiller du Canada 76 Couverture (de sol) 8, 60, 73-79, 83 Couvre-sol comestible 76 Création 5 Culture étagée 5, 47

DDéchet 50, 33, 27, 51, 70, 73 Décoction 112 Définition 11, 28 Design 10,27-51 Diversité .6

ËEau 30, 32, 37, 53, 74, 80-85

• Pollution (de) 51• Récupération (de) 32

Écorce 8Écosystème 15,19, 20, 21, 22, 45, 53, 54, 55Énergie 32, 33, 34, 37, 40, 47, 54 Engrais 70,101

• vert 76Entretien I5,100-115 Espalier 48 Éthique 11, 29, 38 Évaluation 4, 37

FFaune 5, 51, 78, 93 Fertilité 55, 64

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Feuille morte 75

Foin 5Fonction :9, 30

Forage Î3 Forêt 17-19, 21, 31

• Jardin (-) 4

Formation 3,120 Fraisier 76 Framboisier 109

Fukuoka (Masanobu) 3

HHart (Robert) 14Histoire 9-10, 20

Holmgren (David) 9, 29Humain 12, 23, 24, 29Humus 54, 61, 64, 67, 68, 71, 73, 74

Implantation 4,38,52-99

Infusion 111Insecte pollinisateur 107

NIMaintenance >4 Mare 30Matière organique 54, 58, 64

• azotée 4, 69• carbonée j4, 69

Menthe 76Méthode OBREDIM !4 Mésange 110 Mollison (Bill) 9, 29 Mourron blanc 9 Mur 2Musareigne 111 Mycorhize 6

CObservation 15,17, 28, 34, 35Origan doré 76Origine 9,10Ortie 78, 79Outil 28, 39, 40

P

JJardin-forêt 4

LLasagne !3 Légume >1

Lessivage 8, 69

Paillage 3,73 Paille 58, 68, 75 Panneau solaire 30 Paradigme 3 Partage 12, 29 Patio 22Pérez (Roberto) 45 Pesticide 70 Petits fruits 98 Photosynthèse 17 Phytoépuration 85 Pissenlit '8, 79 Plantation 16

• bac (en) 89• botte de paille (sur) 91

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• dalle (sur) >7• plate-bande (en) 90

Plante 13, 86• aromatique 43, 93• sauvage 13, 24, 74, 77

Pollution 81 Polyculture 44, 45 Poule 30, 43Potager 4Principes fondamentaux 12-13, 29, 38, 54Productivité 4, 20, 34, 47 Puits 83

• canadien 30, 31 Purin 32, 33,112

KRecyclage 2, 33 Résilience 0, 39, 45 Respect 1,12 Ressource I4, 36 Rhizodéposition >4 Rhisosphère >5 Rocket stove 30, 31 Ronce 09 Roseau 109

SSerre 22, 31

Sol 11,19, 33, 35, 53, 54-79, 83,101

• argileux iO, 76

• limoneux 58

• sableux

Type (de) 57-63

Soleil 47

Spirale d’aromatiques )2 Stellaire '9

Sureau 109

Symbiose 5

TTechnique 10, 28, 39

Terre 11,19, 29

Toit 2, 33, 84

wWoofing 119

ZZonage 40

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ÀCREOÎTS

PHOTOGRAPHIQUES

BiosphotosOtm ar Diez/Flora Press : p. 94 ; Jean-M ichel Groult : p. 62 ; Gaby Jacob/ Flore Press : p. 110 ; N ouN : p. 112 ; Gilles Le Scanff & Joëlle-Caroline Mayer : p. 14.

IstockPp. 10, 13, 18, 30, 42, 49, 51, 61, 87, 123.

RusticaFranck Boucourt : p. 55 ; Éric Brenckle : pp. 38, 41, 43, 56, 71, 81, 82, 90, 96, 98, 109 ; Christian Hochet : pp. 7, 26, 31, 32, 35, 46, 68, 75, 92, 107, 118, 119, 121 ; Virginie Klecka : pp. 19, 25, 77 ; Frédéric Marre : pp. 29, 36, 66, 89, 102, 115 ; Alexandre Petzold : pp. 59, 65, 72, 84, 104, 105.

Direction éditoriale : Élisabeth Pegeon Suivi éditorial : Julie ParpaillonCréation graphique et création graphique : Mathieu TougneMise en pages : Myriam DutheilDirection de fabrication : Thierry DubusSuivi de fabrication : Axelle Le NeillonGravure : S.N.ORelecture : Mélanie Le Neillon

Achevé d'imprimerpar DZS Grafik (Slovénie) en décembre 2016.