Déclaration d’Intérêt Général et · 1 Version définitive Septembre 2019 Parc Actilonne 2 allée Michel Desjoyeaux 85 340 OLONNE/MER 85 340 LES SALES D’OLONNE Tél/Fax :

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Version définitive

Septembre 2019

Parc Actilonne

2 allée Michel Desjoyeaux

85 340 OLONNE/MER

85 340 LES SABLES D’OLONNE

Tél/Fax : 02.51.21.50.38

E-mail : [email protected]

Déclaration d’Intérêt Général et dossier d’autorisation environnementale pour la restauration de la continuité écologique

de l’Argent

NOTE DE PRESENTATION NON TECHNIQUE (article R.181-13, 8°) – RESUME DE L’ETUDE D’INCIDENCE ENVIRONNEMENTALE (article R.181-14, 6°)

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Déclaration d’Intérêt Général – Dossier d’autorisation environnementale Restauration de la continuité écologique sur l’Argent

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SOMMAIRE

Introduction ............................................................................................................................... 5

Note de présentation non technique ........................................................................................... 7

1 Nom et adresse du demandeur ........................................................................................... 7

2 Nature et situation des travaux .......................................................................................... 7

2.1 Localisation des travaux ...................................................................................................... 7

2.2 Nature des travaux .............................................................................................................. 9

2.2.1 Batardeau de la Sorinière ................................................................................................ 9

2.2.1.1 Travaux sur l’ouvrage ............................................................................................ 11

2.2.1.2 Travaux proposés sur le lit mineur ........................................................................ 11

2.2.1.3 Chiffrage du projet ................................................................................................ 12

2.2.2 Moulin de la Sorinière ................................................................................................... 13

2.2.2.1 Débits caractéristiques au droit du site ................................................................. 13

2.2.2.2 Interventions au niveau du moulin ....................................................................... 14

2.2.2.3 Alimentation de la rivière de contournement ....................................................... 16

2.2.2.4 Caractéristiques de la rivière de contournement ................................................. 20

2.2.2.5 Terrassement de la rivière de contournement et mesures d’accompagnement . 21

2.2.2.6 Reconnexion d’annexes hydrauliques ................................................................... 23

2.2.2.7 Réécriture du règlement d’eau ............................................................................. 27

2.2.2.8 Période de réalisation des travaux ........................................................................ 27

2.2.2.9 Phasage des travaux .............................................................................................. 27

2.2.2.10 Chiffrage du projet ............................................................................................... 28

2.2.3 Batardeau de la Vergnais Saurin aval ............................................................................ 30



2.2.4 Batardeau de la Vergnais Saurin amont ........................................................................ 32


2.2.4.2 Travaux en aval de l’ouvrage ................................................................................. 32

2.2.4.3 Mesures d’accompagnement ................................................................................ 33


2.2.5 Batardeau de la Chatrière ............................................................................................. 35


2.2.5.2 Travaux en aval de l’ouvrage ................................................................................. 35

2.2.5.3 Travaux en amont de l’ouvrage ............................................................................. 36

4




2.2.6 Moulin du Pas Thibault .................................................................................................. 38

2.2.6.1 Gabarit et tracé du cours d’eau ............................................................................. 39

2.2.6.2 Apports granulométriques .................................................................................... 45


2.2.6.4 Période de réalisation des travaux ........................................................................ 47

2.2.6.5 Phasage des travaux .............................................................................................. 47


Résumé non technique de l’étude d’incidence environnementale .............................................. 49

1 Incidences sur les usages .................................................................................................. 49

2 Incidences sur la continuité .............................................................................................. 49

2.1 Impact sur la circulation des espèces ................................................................................ 49

2.2 Impact sur la circulation des sédiments ............................................................................ 49

3 Incidences sur la ligne d’eau ............................................................................................. 50

4 Incidences sur le lit mineur ............................................................................................... 50

5 Incidences sur le débit et les hauteurs d’eau en crues ........................................................ 51

6 Incidences sur les zones humides et les annexes hydrauliques ........................................... 51

6.1 Sur les zones humides latérales ........................................................................................ 51

6.2 Sur les zones favorables à la reproduction du brochet (annexes hydrauliques) .............. 52

7 Incidences sur les berges et la ripisylve ............................................................................. 52

8 Mesures prises pour la protection des espèces et de la ressource eau et impact sur le site

Natura 2000 ............................................................................................................................ 54

5


Introduction

Le bassin versant de l’Argent, qui présente une superficie d'environ 185 km², est situé au Nord du

département des Deux Sèvres (79). D'une longueur de 25,3 km, l’Argent prend sa source sur la

commune de Cirières et rejoint le Ton (ou Dolo) sur la commune de Voulmentin, pour former

l'Argenton qui conflue avec le Thouet à Saint-Martin de Sanzay. La partie amont de l'Argent et ses

affluents sont classés en réservoir biologique de la source jusqu'au lieu-dit la grande Varenne à

Nueil-les-Aubiers. De nombreuses annexes hydrauliques sont présentes sur la zone d'étude.

Certaines semblent présenter des caractéristiques favorables à la reproduction du Brochet (Esox

lucius).

L’Argenton et ses affluents sont gérés par l’Agglomération du Bocage Bressuirais qui exerce sa

compétence sur l’ensemble de son bassin versant en Deux-Sèvres dans le cadre d'un Contrat

Territorial Milieux Aquatiques. L’Agglomération du Bocage Bressuirais assure également

l’animation du site NATURA 2000 de la vallée de l’Argenton.

Après une étude bilan du CTMA de l’Argenton et une étude diagnostique sur le sous-bassin de

l'Argent, lancées en 2015 afin de préparer la mise en place d’un futur contrat, un nouveau

programme a été validé fin 2016 et a pris effet en 2018 pour la période 2018-2022. Il a été signé le

30 mars 2018 avec l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, et co-signé par la Communauté de Communes

du Thouarsais, la Fédération de Pêche des Deux-Sèvres et l'Association Deux-Sèvres Nature

Environnement.

Dans le cadre de ce programme d’actions, une étude ciblant la restauration de la continuité

écologique et la restauration de frayères à brochet a été réalisée sur la commune de Nueil-les-

Aubiers. Cette étude portait initialement sur 7 ouvrages hydrauliques mais le projet sur le Moulin

de Daudon n’a pas pu émerger pour des problèmes de financements notamment.

Le présent dossier de demande d’Autorisation au titre de la loi sur l’eau, joint à la Déclaration

d’Intérêt Général, vise la réalisation des actions de restauration de la continuité écologique sur

l’Argent au niveau de six ouvrages, suite à la réalisation de cette étude préalable.

6


7


Note de présentation non technique

1 NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR

Agglomération du Bocage Bressuirais

27, boulevard du Colonel Aubry

BP 90184

79 304 BRESSUIRE Cedex

: 05.49.81.19.00

Président : Monsieur Jean-Michel BERNIER

Technicien de rivière et contact : Benjamin AUDEBAUD

N° SIRET : 20004024400010

2 NATURE ET SITUATION DES TRAVAUX

2.1 LOCALISATION DES TRAVAUX

Les 6 ouvrages hydrauliques concernés se situent sur la commune de Nueil-les-Aubiers. La

commune de Nueil-les-Aubiers se situe au Nord du département des Deux-Sèvres, à 15 km au

Nord de Bressuire. Lors du dernier recensement INSEE au 1er janvier 2015, elle comptait 5 614

habitants pour une superficie de 98,8 km², soit une densité de 56,8 hab/km².

Les cartes suivantes donnent la localisation de la zone d'étude et des 6 ouvrages hydrauliques sur

le cours de l'Argent.

8


Figure 1: Localisation des ouvrages étudiés sur le bassin versant de l'Argenton

Figure 2: Localisation des ouvrages concernés

9


2.2 NATURE DES TRAVAUX

Les travaux à réaliser pour le rétablissement de la continuité écologique sur l’Argent au niveau de

Nueil-les-Aubiers visent différentes composantes physiques et dynamiques des cours d’eau :

▪ Actions pour maintenir la structure des berges, restaurer ou conserver les fonctionnalités de la

végétation rivulaire (appelé ripisylve) :

- Lutte contre le piétinement des animaux :

o Pose de clôtures,

o Aménagement de zones d’abreuvement pour les animaux,

o Réalisation de zones localisées pour le passage des animaux et/ou des engins afin

de lutter contre la divagation du bétail dans le lit des cours d’eau.

▪ Actions pour améliorer la continuité écologique (transport sédimentaire et circulation des

espèces aquatiques) :

- Remise dans le talweg de l’Argent au niveau du Moulin du Pas Thibault,

- Réaménagement du batardeau de la Chatrière,

- Effacement des batardeaux de la Vergnaie Sorin amont et aval,

- Rétablissement de la continuité écologique au niveau du Moulin de la Sorinière par

réalisation d’une rivière de contournement,

- Recharge granulométrique en aval du batardeau de la Sorinière pour permettre

l’ennoiement de la chute aval.

▪ Actions pour améliorer la qualité du lit mineur des cours d’eau :

- Restauration morphologique du lit : cette action permet d’améliorer la qualité

morphodynamique de l’Argent en conservant une ligne d’eau pour le maintien des

usages en place.

▪ Actions pour améliorer la qualité des annexes hydrauliques :

- Reconnexion d’annexes hydrauliques favorables à la reproduction du brochet.

2.2.1 BATARDEAU DE LA SORINIERE

Ce batardeau a fait l’objet d’un règlement datant du 10/01/1865 et peut se faire valoir du droit

fondé sur titre. Le règlement d’eau stipule l’autorisation pour réaliser un ouvrage destiné à

l’irrigation des prairies.

Depuis cette date, l'ouvrage ne semble pas avoir été modifié. Il présente seulement des marques

de restauration des maçonneries, notamment par l'utilisation de béton armé.

Plusieurs usages sont recensés sur l'ouvrage et sa zone d’influence :

- Passerelle, pour le franchissement piéton du cours d'eau,

- L’abreuvement des bovins et un passage à gué en amont de l’ouvrage (bovins et engins),

- La pêche, peu pratiquée,

- Prélèvement en eau pour l’arrosage des jardins,

- Lutte contre les incendies sur l’exploitation avec possibilité de pompage dans une fosse en

amont de l’ouvrage.

10


Par ailleurs, le propriétaire a prononcé sa volonté de conserver la possibilité d'irriguer ses prairies.

L'ouvrage a été conçu à cet effet, mais une telle opération n'a pas été réalisée depuis près de 15

ans.

En préalable à la présentation des scénarii, une réflexion a été portée sur la réalisation d’une

rivière de contournement sur les deux ouvrages successifs (Moulin de la Sorinière et batardeau de

la Sorinière) par réaménagement d’anciens bras cadastrés (voir ci-dessous).

Figure 3 : extrait du cadastre et de la photographie aérienne sur le secteur de la Sorinière

Néanmoins, la confluence de ce bras en aval du batardeau de la Sorinière a été jugée trop éloignée

(190 ml) avec des risques de blocage des espèces au pied des ouvrages. Ce scénario n’a donc pas

été étudié.

Le tracé de l’Argent sur ce secteur n’est donc pas naturel, avec un tracé très rectiligne en aval de

l’ouvrage. De plus, l’Argent a également été déplacé en aval pour l’alimentation du Moulin de la

Grande Varenne. La disparition des ouvrages de décharge de ce moulin a engendré une

modification du profil en long de l’Argent avec probablement une incidence cumulée à la rectitude

du tracé en aval du batardeau de la Sorinière. Une accentuation de la hauteur de chute de

l’ouvrage s’est donc faite progressivement.

Trois scénarii ont été étudiés dans le cadre de la 2nd phase de l’étude :

- Scénario 1 : effacement de l’ouvrage,

- Scénario 2 : effacement de l’ouvrage et recharge granulométrique en aval pour rehausser la

ligne d’eau,

- Scénario 3 : aménagement du franchissement de l’ouvrage par réalisation d’une recharge

granulométrique en aval.

Batardeau de la

Sorinière

Moulin de la

Sorinière

Tracé historique de

l’Argent

Rivière de

contournement potentiel

des deux ouvrages

11


Face au positionnement du propriétaire de l’ouvrage, le comité de pilotage a validé le scénario 3

correspondant à la réalisation d’une recharge granulométrique en aval de l’ouvrage.

2.2.1.1 TRAVAUX SUR L’OUVRAGE

Aucune intervention n’est nécessaire sur l’ouvrage dans le cadre du projet porté par la collectivité.

En cas de réfection des maçonneries envisageable par le propriétaire, une intervention avant la

réalisation de la recharge granulométrique est préférable.

Les planches disposées le long des piles devront être retirées définitivement pour assurer la

circulation des espèces.

2.2.1.2 TRAVAUX PROPOSES SUR LE LIT MINEUR

Compte tenu du dénivelé à rattraper (de l’ordre de 0.80 m), la longueur du linéaire à recharger est

de 110 m. Elle sera constituer de trois radiers présentant une pente de 2.5 %. Les pentes amont et

aval du radier présenteront une pente de 5 %. Le volume de sédiments à disposer sera

d'approximativement 445 m3.

Le caractère mobilisable du granulat doit permettre au cours d’eau, lors des crues, de modeler la

diversité des habitats nécessaire au bon fonctionnement écologique du ruisseau. Pour la diversité

des habitats recherchés, et pour ne pas qu’il dévale massivement, le granulat doit être

suffisamment grossier (cailloux, pierres, blocs) mais il doit également comporter un faible

pourcentage de matériaux plus fins pour stabiliser l’ensemble.

Lors des 1ères années suivant la réalisation des travaux, il conviendra de réaliser un suivi du

réajustement du lit, de manière à s'assurer que les sédiments apportés ne dévalent pas et qu'une

nouvelle chute d'eau ne se forme pas à l'aval de l'ouvrage.

Classe granulométrique Classe de taille en mm

Rochers >1024

Blocs 256 – 1024

Pierres 64 – 256

Cailloux 16 – 64

Graviers 2 – 16

Sables 0.0625 – 2

Limons 0.0039 – 0.0625

Argiles <0.0039

Tableau 1 : Classes granulométriques des substrats des cours d'eau selon Malavoi

Exemple de réalisation d’un radier par recharge granulométrique sur l’Argenton

12


Un pendage latéral (2 % minimum) permettra de concentrer les écoulements en période d’étiage

dans un lit d’étiage de 2 m de largeur. Les matériaux utilisés pour constituer la recharge seront

composés à 90 % de substrats de 0 à 300 mm de diamètre et 10 % de blocs de 400 à 700 mm

(couche sous-jacente). Le volume total de matériaux à mettre en œuvre pour ces recharges est

estimé à 445 m3 :

- 35 m3 pour la recharge localisée la plus en aval de l’ouvrage,

- 110 m3 pour la recharge centrale,

- 300 m3 pour la recharge amont.

2.2.1.3 CHIFFRAGE DU PROJET

Le projet comprend une intervention sur la ripisylve sur le secteur concerné par la recharge

granulométrique de manière à permettre l’accès au cours d’eau.

Les planches au niveau des l’ouvrage, disposées par le propriétaire, devront être retirées

définitivement pour éviter tout obstacle à la circulation des espèces.

N° Localisation Type Métier Intitulé du poste Unité QuantitéPrix unitaire

€ HT

Montant €

HT

Montant €

TTC

1

1.1Installation, isolement, repli de chantier, accès

et remise en état du site forfait 1 2 000.00 2 000.00 2 400.00

1.2 Implantation des aménagements et piquetage forfait 1 400.00 400.00 480.00

2 400.00 2 880.00

2

2.1 Lit mineur Terrassement

Fourniture et pose d'un mélange

granulométrique pour reconstitution de la

couche d'armurem3 445 55.00 24 475.00 29 370.00

24 475.00 29 370.00

3

3.1 Berges Terrassement Intervention sur la ripisylve (secteur recharge) ml 260 3.00 780.00 936.00

780.00 936.00

SOUS-TOTAL 27 655.00 33 186.00

4 DIVERS ET IMPREVUS 10 % 2 765.50 3 318.60

30 420.50 36 504.60

TOTAL GENERAL € 30 420.50 36 504.60

Total 2 : Réalisation d'une recharge granulométrique

REALISATION DE MESURES D'ACCOMPAGNEMENT

Total 3 : Réalisation des mesures d'accompagnement

Sous-total 4 :

TRAVAUX PRELIMINAIRES

Total 1 : Travaux préliminaires

REALISATION D'UNE RECHARGE GRANULOMETRIQUE

SORINIERE : AVANT-PROJET : RECHARGE GRANULOMETRIQUE AVAL

BORDEREAU DE PRIX UNITAIRE

DETAIL DES TRAVAUX A REALISER :

13


2.2.2 MOULIN DE LA SORINIERE

Ce moulin a fait l’objet d’un règlement datant du 14/07/1860 et peut se faire valoir du droit fondé

sur titre. Le règlement d’eau fait également état de cote de retenue.

Ce moulin a été le dernier à fonctionner sur l'Argent. Le cours d'eau a été déplacé pour son

alimentation. L'édifice usinier du moulin a été converti en site d'hôtellerie et de restauration.

Plusieurs usages sont recensés sur la zone d’influence :

- L’abreuvement des bovins,

- La pêche, peu pratiquée,

- Prélèvement en eau destiné à l'arrosage des jardins,

- Le canotage, occasionnellement pratiqué par le propriétaire,

- Passerelle pour le franchissement piéton du cours d'eau.

Le moulin et ses ouvrages associés (batardeaux, roue, canal usinier, canal de fuite) présentent par

ailleurs un agrément paysager très important pour son propriétaire, qui est également le gérant du

site d'hôtellerie.

Trois scénarii ont été étudiés dans le cadre de la 2nd phase de l’étude :


- Scénario 2 : arasement partiel de l’ouvrage et équipement de la hauteur de chute résiduelle,

- Scénario 3 : équipement de l’ouvrage par réalisation d’une rivière de contournement.

Le scénario de gestion de vannes de décharge a été écarté par rapport aux vitesses induites dans

le pertuis des vannes, incompatibles avec la circulation des espèces ciblées sur l’Argent.

Le comité de pilotage de l’étude à valider le scénario 3 d’équipement de l’ouvrage par réalisation

d’une rivière de contournement.

2.2.2.1 DEBITS CARACTERISTIQUES AU DROIT DU SITE

La station de référence prise en compte est localisée sur l’Argent en amont du site, au pont de

Féron (station n°L8303020) sur l'ancienne commune de Nueil-sur-Argent, aujourd'hui Nueil-les-

Aubiers. Elle draine un bassin versant de 66 km². Cette station n’est plus suivie depuis 1995

(période de suivie : 1976-1995).

Les principales données concernant cette station sont les suivantes :

14


Figure 4: Hydrologie de l'Argenton au niveau du Moulin de la Sorinière extrapolée à partir de la station de jaugeage n°L8303020 (Argent au Pont de Féron), source banque hydro

Comme on peut le constater à la lecture du graphique, on observe une grande amplitude entre les

débits hivernaux et estivaux avec un rapport supérieur à 1/15 entre le débit du mois de janvier et

du mois de septembre.

Les données disponibles permettent également de déterminer les débits caractéristiques suivants

de l’Argent au niveau du Moulin de la Sorinière :

Figure 5: Débits caractéristiques de l'Argent au droit du Moulin de la Sorinière, source : banque hydro

2.2.2.2 INTERVENTIONS AU NIVEAU DU MOULIN

Aspects sédimentaires

L’analyse du profil en long de la zone d’influence du Moulin de la Sorinière permet de visualiser

que la retenue ne présente pas de comblement particulier. Le retrait régulier des planches permet

d’assurer un transit sédimentaire évitant le comblement progressif en amont de l’ouvrage.

2.146

0.163

0.900

0.000

0.500

1.000

1.500

2.000

2.500

HYDROLOGIE DE L'ARGENT AU NIVEAU DU MOULIN DE LA SORINIÈRE

(EXTRAPOLATION À PARTIR DES DONNÉES DE LA STATION DE JAUGEAGE DE

L'ARGENT AU PONT DE FÉRON (L8303020))

QMM (m3/s)

Janvier 2.146

Février 2.043

Mars 1.341

Avril 1.165

Mai 0.709

Juin 0.346

Juillet 0.263

Août 0.163

Septembre 0.138

Octobre 0.434

Novembre 0.712

Décembre 1.403

Module 0.900

Fréquence débit (m3/s)

0.99 23.981

0.98 17.616

0.95 10.940

0.9 7.416

0.8 3.360

0.7 1.954

0.6 1.199

0.5 0.684

0.4 0.366

0.3 0.185

0.2 0.081

0.1 0.030

0.05 0.015

0.02 0.006

0.01 0.004

Débits classés

Moulin de la

Sorinière

Gradex 3.834

Biennale 9.474

Quinquennale 13.767

Décennale 16.284

Vicennale 19.244

Cinquantennale Non calculée

fréquence

QJ (m3/s)

Fréquence VCN3 (m3/s) VCN10 (m3/s) QMNA (m3/s)

Biennale 0.053 0.059 0.095

Quinquennale sèche 0.021 0.022 0.049

15


Dévalaison des espèces

La dévalaison des espèces pourra se faire au niveau :

- L’aménagement réalisé pour la montaison des espèces (passe à enrochements régulièrement

répartis et rivière de contournement),

- Des batardeaux de décharge : la fosse de réception en pied d’ouvrage représentait 0.9 m lors

des relevés topographiques en période d’étiage,

- Au niveau de la vanne usinière (en cas d’ouverture) : le radier aval est maçonné pour épouser

la forme de la roue qui n’est plus en état sur le site. En fonction du de degré d’ouverture de

la vanne, une lame d’eau sans jet plongeant permettra la dévalaison (absence de grille en

amont de la vanne usinière).

Définition d’un niveau légal

Plusieurs niveaux différents ont été constatés lors des différents relevés de terrain sur le site du

Moulin de la Sorinière. Les relevés de terrain réalisés en juillet 2018 montraient une ligne d’eau de

107.48 m NGF. Un abreuvoir aménagé réalisé en amont a été calé à la cote de 107.50 m NGF.

Le niveau a ensuite été remonté progressivement pour la période estivale jusqu’à des cotes

proches de 107.80 m NGF.

La proposition de gestion des niveaux d’eau sur le site s’appuie sur le retour à une évolution des

niveaux plus naturelle, s’appuyant sur la variabilité des débits de l’Argent. L’objectif affiché est

clairement d’améliorer le fonctionnement des annexes hydrauliques présentes en favorisant la

reproduction du brochet à minima sur les zones de bordures ennoyées.

Pour assurer ce fonctionnement, il faut donc favoriser le développement des supports de ponte

sur la période estivale en maintenant un niveau relativement bas et favoriser une élévation

progressive du niveau d’eau pendant la période de reproduction du brochet. Il faudra éviter des

variations de niveau d’eau à la baisse pendant la période de reproduction, de mi-février à fin avril.

Une gestion fine des ouvrages de décharge sera donc à réaliser sur cette période.

Le projet d’aménagement est défini par rapport à une cote minimale du bief de 107.55 m NGF

pour un débit de l’Argent correspond au débit réservé. Dans le cadre du projet, des surcotes sont

souhaitables et favorisent une augmentation du débit dans la rivière de contournement en

améliorant son attractivité.

Cote des ouvrages de décharge et de l’ouvrage usinier

Les cotes des différents organes de manœuvre sont calées pour maintenir la possibilité

d’écoulements au niveau du canal usinier du moulin.

Néanmoins, l’application de l’article L214-18 du Code de l’Environnement implique le maintien

dans la rivière de contournement du débit biologique qui est à minima le 1/10ème du module soit

90 l/s au niveau du Moulin de la Sorinière.

Le calage de l’ouvrage d’alimentation de la rivière de contournement et des batardeaux (ou

éventuellement vannes) au niveau du moulin est donc réalisé pour maintenir ce débit dans

16


l’aménagement. Si le débit de l’Argent est inférieur à 90 l/s, l’intégralité du débit transitera donc

dans la rivière de contournement, ce qui représente par rapport au débit classé 10 % du temps.

Les ouvrages de décharge sont considérés comme des organes de déversement sans manœuvre

(en-dehors des périodes de crue).

L’organe de manœuvre usinier est fixé à la cote de 107.55 m NGF (cote du radier de l’ancienne

vanne usinière = 107.22 m NGF).

Les batardeaux de décharge sont calés à la cote de 107.65 m NGF pour favoriser l’alimentation de

la rivière de contournement.

Restauration de la vanne usinière

Dans le cadre du projet, une gestion fine des niveaux d’eau est nécessaire au niveau du moulin.

Les difficultés de gestion liées aux batardeaux sont réelles, notamment pour la gestion lors de la

montée des crues.

Dans le cadre du projet, la restauration de la vanne usinière est intégrée. Le propriétaire du moulin

possède les éléments métalliques (cric et crémaillères) qu’il mettra à disposition dans le cadre du

projet. La réfection comprend la fourniture et la pose des montants et d’une potence en bois et

l’assemblage des planches de la vanne avec les éléments métalliques fournis par le propriétaire.

2.2.2.3 ALIMENTATION DE LA RIVIERE DE CONTOURNEMENT

De manière à stabiliser et à contrôler l’alimentation du dispositif, un ouvrage maçonné sera réalisé

au niveau de la diffluence des bras. Cet ouvrage maçonné sera une rampe à enrochements

régulièrement répartis présentant une pente de 4% sur une longueur de 5 m. Cette rampe permet

de récupérer un dénivelé de 0.2 m.

Dimensionnement de la passe

Pour permettre l’alimentation du bras mais également le franchissement de l’aménagement en

permanence, il est proposé dans le cadre du projet de caler une rampe à enrochement au niveau

de l’alimentation du bras. Une rampe à enrochements est une passe à poissons qualifiée de

rustique. Elle présente le gros avantage de ne nécessiter que peu d’entretien et de récupérer une

partie du dénivelé pour minimiser la pente de la rivière de contournement en aval, en augmentant

ainsi sa stabilité.

Le type de passe « naturelle » retenu pour la création de la passe est le système en

« enrochements régulièrement répartis ».

Compte tenu de la forte variabilité des débits et surtout des très faibles débits en période d’étiage,

la passe aura un pendage latéral de 4 %. Ainsi la hauteur d’eau dans l’aménagement est

« franchissable » sur une plus grande période.

L’ouverture de la passe étant inclinée, le dimensionnement est réalisé sur des hauteurs moyennes.

Les blocs utilisés pour la réalisation de la passe sont plutôt de forme arrondie.

17


Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques de l’aménagement.

Figure 6 : Schéma d’une disposition régulière des enrochements et notations (source : guide technique pour la conception des passes « naturelles », M. LARINIER, D.COURRET, P.GOMES. décembre 2006. CSP, CEMAGREF, GHAAPPE)

L largeur de la passe (m) 3.00

ax espacement longitudinaux entre blocs, d'axe à axe (m) 0.90

ay espacement latéral entre blocs, d'axe à axe (m) 0.90

b largeur de passage libre entre les blocs (m) 0,5

D largeur face à l'écoulement des blocs 0,5

K hauteur totale du bloc (m) 0.60

C concentration des blocs 0,128

i pente du coursier 0,04

k coefficient de rugosité de la passe au dessus des enrochements

0.6

Le fond de la passe (radier) est formé de blocs agencés assurant une rugosité du fond et limitant

les vitesses d’écoulement. Les berges seront enrochées et maçonnées (Ø 500 mm) sur toute leur

hauteur selon une pente de 2 pour 1 (200% ou 63°) afin d’éviter tout risque d’affouillement, de

déstabilisation et de contournement hydraulique.

Fonctionnement hydraulique de la passe

Les tableaux suivant illustrent l’évolution des hauteurs d’eau, des vitesses et des puissances

dissipées en fonction des hauteurs d’eau dans la passe et des débits associés.

Tableau 2 : évolution des hauteurs d’eau dans la rampe

On constate que les hauteurs deviennent limitantes pour le fonctionnement de la passe (< 20 cm)

sur les mois de juin à octobre. Sur cette période, l’anguille est l’espèce la plus concernée par les

migrations et la lame d’eau n’est pas un problème pour assurer la franchissabilité de

l’aménagement.

h Sub h Sub h Sub h Sub h Sub h Sub h Sub h Sub h Sub h Sub

1 0.3 107.426 0.46 non 0.45 non 0.37 non 0.35 non 0.29 non 0.22 non 0.19 non 0.09 non 0.43 non 0.12 non








9 0.3 107.522 0.37 non 0.36 non 0.28 non 0.26 non 0.20 non 0.13 non 0.10 non HE 0.34 non 0.03 non

10 0.3 107.534 0.36 non 0.35 non 0.27 non 0.25 non 0.19 non 0.12 non 0.09 non HE 0.33 non 0.02 non

107.88 107.80 107.78 107.72 107.65 107.62 107.52 107.86 107.55

Correspondance >>>> Janvier Février Mars Avril Mai

Cote du niveau d'eau amont (m)

Juin Juillet QMNA5 2x Module Qréservé

Hauteur d'eau moyenne sur les tranches

(m) et submersion des macrorugosités

Tranche

d'écoulement

Largeur

(m)

Cote moyenne

du radier (m)

107.89

18


Les espèces ciblées ont une migration qui se concentre (hormis l’anguille) de janvier à juin.

Les hauteurs d’eau sur cette période sont toujours suffisantes sur au moins une partie de

l’aménagement.

Tableau 3 : évolution des vitesses maximales et des puissances dissipées dans la rampe

Pour les vitesses d’écoulement comme pour les énergies dissipées, les valeurs restent acceptables pour l’ensemble des débits présentés. Pour les mois de janvier et février, les valeurs limitantes pour les petites espèces (1.50 m/s) sont atteintes pour les blocs à face arrondie (FA) sur la majeure partie de la rampe. Sur cette période, seul le brochet est concerné et les vitesses affichées ne sont pas limitantes pour cette espèce. Les blocs à face plane (FP) seront néanmoins à privilégier dans le cadre du projet.

Tableau 4 : satisfaction des critères de lame d’eau (0.2 m) et de vitesses dans la rampe (1.5 m/s)

Le croisement des vitesses et des hauteurs d’eau fait apparaître le non fonctionnement de la passe à l’étiage en relation avec la faiblesse des débits estivaux pour une hauteur d’eau minimale exigée de 20 cm. Pour les petites espèces, les mois de juillet à septembre ne présente pas assez de débit pour le franchissement de l’aménagement. Sur cette période, seule l’anguille est concernée et trouvera dans l’aménagement, les conditions requises pour sa migration par reptation.

Les photos ci-dessous présentent le type d’aménagement à réaliser, en phase de conception et de mise en eau.

FP FA FP FA FP FA FP FA FP FA FP FA FP FA FP FA FP FA FP FA

1 0.3 107.43 1.33 1.63 1.32 1.62 1.25 1.52 1.24 1.49 1.18 1.41 1.09 1.29 1.05 1.23 0.86 0.98 1.31 1.60 0.93 1.07

2 0.3 107.44 1.32 1.62 1.31 1.60 1.24 1.51 1.22 1.48 1.16 1.39 1.08 1.27 1.03 1.21 0.83 0.94 1.30 1.58 0.91 1.03

3 0.3 107.45 1.31 1.60 1.30 1.59 1.23 1.49 1.21 1.46 1.15 1.37 1.06 1.24 1.01 1.18 0.80 0.89 1.29 1.57 0.88 1.00

4 0.3 107.46 1.30 1.59 1.29 1.58 1.22 1.47 1.20 1.44 1.13 1.35 1.04 1.22 0.99 1.15 0.76 0.84 1.28 1.55 0.85 0.96

5 0.3 107.47 1.29 1.57 1.28 1.56 1.21 1.46 1.19 1.43 1.12 1.33 1.02 1.19 0.97 1.13 0.71 0.78 1.26 1.54 0.82 0.91

6 0.3 107.49 1.28 1.56 1.27 1.55 1.20 1.44 1.18 1.41 1.10 1.31 1.00 1.17 0.95 1.10 0.66 0.71 1.25 1.52 0.78 0.86

7 0.3 107.50 1.27 1.54 1.26 1.53 1.18 1.42 1.16 1.39 1.09 1.29 0.98 1.14 0.93 1.06 0.58 0.61 1.24 1.51 0.74 0.81

8 0.3 107.51 1.26 1.53 1.25 1.52 1.17 1.40 1.15 1.37 1.07 1.26 0.96 1.11 0.90 1.03 0.47 0.48 1.23 1.49 0.69 0.74

9 0.3 107.52 1.25 1.51 1.24 1.50 1.16 1.38 1.13 1.35 1.06 1.24 0.94 1.08 0.87 0.99 1.22 1.47 0.62 0.66

10 0.3 107.53 1.24 1.50 1.23 1.48 1.14 1.36 1.12 1.33 1.04 1.22 0.91 1.05 0.84 0.95 1.21 1.46 0.54 0.55


1 0.3 107.43 236 291 235 288 231 264 230 258 227 237 222 210 219 197 206 142 234 282 211 161

2 0.3 107.44 235 288 235 285 231 260 230 254 226 233 221 205 218 191 204 133 234 279 209 154

3 0.3 107.45 235 284 234 281 230 256 229 250 225 228 220 199 217 185 201 124 233 275 207 146

4 0.3 107.46 234 281 234 278 229 252 228 246 224 224 218 194 215 179 198 114 233 272 205 138

5 0.3 107.47 233 277 233 274 229 248 227 241 223 219 217 188 214 173 194 103 232 268 202 129

6 0.3 107.49 233 274 232 270 228 244 227 237 222 214 216 182 212 166 189 90 231 264 199 119

7 0.3 107.50 232 270 232 267 227 240 226 233 221 209 215 176 211 160 182 74 231 260 196 109

8 0.3 107.51 232 266 231 263 226 236 225 228 220 204 213 170 209 152 171 52 230 256 192 97

9 0.3 107.52 231 262 231 259 226 231 224 224 219 198 211 163 207 145 229 252 186 82

10 0.3 107.53 230 258 230 255 225 227 223 219 218 193 210 156 204 136 229 248 178 64

107.52 107.86 107.55

Puissance dissipée (Watt/m3)Tranche

d'écoulement

Largeur

(m)

Cote moyenne

du radier (m)

107.89 107.88 107.80 107.78 107.72 107.65 107.62 107.52 107.86 107.55


Vitesse maximale dans les jets (m/s)

Tranche

d'écoulement

Largeur

(m)

Cote moyenne

du radier (m)

107.89 107.88 107.80 107.78 107.72


107.65 107.62

1.50 m/s

0.20 m


1 0.3 107.43 Oui Non Oui Non Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Oui Non Non Non

2 0.3 107.44 Oui Non Oui Non Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Oui Non Non Non

3 0.3 107.45 Oui Non Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Oui Non Non Non

4 0.3 107.46 Oui Non Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Non Non Oui Non Non Non




8 0.3 107.51 Oui Non Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Non Non Oui Oui Non Non

9 0.3 107.52 Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Non Non Non Non Oui Oui Non Non

10 0.3 107.53 Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Non Non Non Non Non Non Non Oui Oui Non Non

107.78 107.72 107.65 107.62 107.52 107.86 107.55

Critère de vitesse maximale dans les jets :

Critère de hauteur d'eau minimale :

Atteinte des 2 critères de vitesse

maximale et hauteur d'eau minimale

Tranche

d'écoulement

Largeur

(m)

Cote moyenne

du radier (m)

107.89 107.88 107.80


19


Vues de l’aménagement d’un bras de contournement au

moulin de la Morvient sur le Grand Lay.

Conception projet SERAMA, crédit photo Fédé pêche 85

Répartition des débits

Le tableau ci-dessous permet de visualiser la répartition des débits au niveau des différents

organes du système hydraulique du Moulin de la Sorinière (ouvrages de décharge fermés) avec 3

entités distinctes :

- La rampe en enrochement et la rivière de contournement,

- Les batardeaux de décharge,

- La vanne usinière alimentant le canal de fuite de l’ancien moulin.

La répartition des débits montrent à minima 35 à 40 % de débit dans la rivière de contournement

en janvier. Cette proportion de débit ajouté à l’attractivité de l’aménagement au niveau de la

confluence (gabarit du bras de 3 m par rapport au lit en aval des ouvrages de décharge de 10 m de

largeur).

Figure 7 : répartition des débits (ouvrages de décharge fermés) au niveau du système hydraulique du Moulin de la Sorinière

Plus le débit de l’Argent diminue, plus la proportion de débit à transiter par le bras est importante

jusqu’à 100 % pour la valeur du débit réservé (1/10ème du module).


Passe 0.731 0.865 0.712 0.835 0.559 0.605 0.521 0.551 0.409 0.400 0.282 0.244 0.229 0.185 0.063 0.038 0.673 0.775 0.109 0.072

%passe 35% 39% 36% 40% 43% 45% 46% 47% 57% 56% 77% 75% 83% 79% 100% 100% 37% 41% 100% 100%

Vannes décharges 0.829 0.829 0.778 0.778 0.410 0.410 0.331 0.331 0.131 0.131 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.679 0.679 0.000 0.000

% vanne décharge 40% 38% 39% 37% 32% 31% 29% 28% 18% 18% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 38% 36% 0% 0%

Vanne usinière 0.513 0.513 0.491 0.491 0.324 0.324 0.286 0.286 0.181 0.181 0.082 0.082 0.048 0.048 0.000 0.000 0.447 0.447 0.000 0.000

% vanne usinière 25% 23% 25% 23% 25% 24% 25% 24% 25% 25% 23% 25% 17% 21% 0% 0% 25% 24% 0% 0%

Débit total 2.074 2.208 1.981 2.104 1.292 1.338 1.137 1.167 0.721 0.712 0.364 0.326 0.277 0.233 0.063 0.038 1.799 1.901 0.109 0.072

Avril Mai

Débit dans les

différents

ouvrages du

système

hydraulique (m3/s)

Cote du niveau d'eau amont (m NGF)

107.89 107.88

Janvier Février Mars Juin Juillet QMNA5 2x Module Qréservé

107.86 107.55107.52107.80 107.78 107.72 107.65 107.62

20


2.2.2.4 CARACTERISTIQUES DE LA RIVIERE DE CONTOURNEMENT

La rivière de contournement est créée en rive gauche du bief en amont des ouvrages de décharge

du moulin sur la propriété de Mr FROGER en utilisant un bras existant sur la partie amont.

Le dénivelé de ligne d’eau à prendre en compte pour la création de la rivière de contournement en

aval de la rampe est de 0.80 m environ.

La distance sur laquelle la rivière de contournement sera réalisée est d’environ 135 ml, ce qui

représente une pente globale moyenne de 0.59 %.

Le dispositif de franchissement est constitué d’un bras dont les principales caractéristiques sont

les suivantes :

- Longueur total du bras : 142 m

- Longueur du bras en aval de la rampe : 135 m

- Cote ligne d’eau amont (cote du bief étiage) : 107.50 m NGF

- Cote radier amont bras (aval passe) : 107.25 m NGF

- Cote fond aval (aval décharge moulin) : 106.45 m NGF

- Cote ligne d’eau aval (aval décharge moulin) : 106.50 m NGF

- Dénivelé total : 1.00 m

- Dénivelé en aval de la rampe : 0.80 m

- Pente moyenne globale : 0.70 %

- Pente moyenne du bras en aval de la rampe : 0.59 %

- Largeur moyenne en eau: 3 m

Pour augmenter l’attractivité du bras et minimiser les volumes de terrassement, deux secteurs

avec des pentes différentes seront terrassés :

- Une pente en amont plus faible à 0.45 % sur 93 ml,

- Une pente en aval plus forte à 1 % sur 42 ml.

Le projet cible l’utilisation partielle d’un bras en partie existant qui présente l’avantage de

présenter des berges végétalisées par des ligneux mais également par des hélophytes. Cette

portion nécessitera néanmoins des travaux de terrassement en privilégiant la berge la moins

végétalisée.

Le débit à injecter dans le bras doit garantir la circulation des espèces mais également garantir

l’attractivité de l’aménagement vis-à-vis du débit transitant au niveau du moulin et de ses

ouvrages de décharge.

Le projet prévoit la création d’une alternance de radiers et de mouilles au niveau de la rivière de

contournement de manière à reconstituer rapidement des conditions d’habitats favorables à

l’attractivité de l’aménagement.

Le profil en travers de la rivière de contournement sera travaillé de manière à réaliser des

pincements à l’aide de granulats pour augmenter les vitesses d’écoulement et donc l’attractivité

sur la partie aval au niveau de la confluence, mais également pour concentrer les débits d’étiage.

21


2.2.2.5 TERRASSEMENT DE LA RIVIERE DE CONTOURNEMENT ET MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

Mise en place d’une clôture

La parcelle concernée par le projet est en partie pâturée par les bovins. Une clôture sera installée à

de part et d’autre de la rivière de contournement sur la partie pâturée de la parcelle.

Création de points de passage sur la parcelle

L’implantation de la rivière de contournement sur la parcelle nécessite l’implantation de points de

passage :

- Une passerelle piétonne pour le propriétaire au niveau de son espace vert localisé

sur la partie aval du tracé,

- Une passerelle « bovins » pour le passage des animaux sur la partie pâturée,

- Un passage à gué avec système de fermeture (clôture amovible) pour que le passage

des engins agricoles (entretien de la parcelle).

Terrassement du bras

En aval de la rampe, le lit du bras de décharge sera terrassé de manière à correspondre au profil

en travers (largeur au niveau de la ligne d’eau de 3 m) et au niveau du profil en long de projet.

Sur la partie amont du bras, les interventions de terrassement ne concerneront que le fond du

bras et une des deux berges, de manière à laisser une berge intacte.

Les déblais seront évacués du site et disposés en dehors de la zone inondable et en dehors de

zones humides.

Des sur-largeurs pourront être réalisées de manière à éviter un tracé trop géométrique.

Une recharge granulométrique est prévue sur l’ensemble du bras en aval de la rampe en

enrochement de manière à reconstituer une couche d’armure sur le fond.

Les profils de berge seront réalisés suivant une pente de 1 pour 1, sur la partie au-dessus de la

ligne d’eau.

Reconstitution de la couche d’armure et protection des berges

Les travaux de terrassement sur le bras existant et la création d’un nouveau tracé en amont

induisent une absence de granulats et donc de couche d’armure.

Il apparaît donc nécessaire de prévoir la mise en place de matériaux (épaisseur d’environ 15 à 20

cm dans le fond avec matériaux à remonter en berge) pour reconstituer une couche d’armure

dans la rivière de contournement. Un volume de 90 m3 est prévu dans le cadre du projet.


Rochers >1024

Blocs 256 – 1024

Pierres 64 – 256

Cailloux 16 – 64

Graviers 2 – 16

Sables 0.0625 – 2

Limons 0.0039 – 0.0625

Argiles <0.0039

Figure 8: Classes granulométriques des substrats des cours d'eau selon Malavoi

22


Des mesures granulométriques ont été réalisées par la méthode de Wolman sur un radier entre la

confluence avec la Moinie et l’ancienne zone d’influence du Moulin du Pas Thibault.

Figure 9 : localisation des relevés granulométriques réalisés en amont du Moulin du Pas Thibault

Vue de la granulométrie de l’Argent au niveau d’un

radier au droit de la Touche au Port

Le choix du matériau utilisé devra correspondre aux classes granulométriques «blocs, pierre,

cailloux et graviers » (BPCG) dans la gamme granulométrique 0-300 mm avec :

- un D16 « Graviers » (G) (G ; de 11.3 à 16 mm),

- un diamètre médian de la granulométrie (D5O) «cailloux »(C) (C ; de 32 à 45.3mm),

- un D84 « Pierres » (P) (P ; 90.5-128 mm).


Rochers >1024

Blocs 256 – 1024

Pierres 64 – 256

Cailloux 16 – 64

Graviers 2 – 16

Sables 0.0625 – 2

Limons 0.0039 – 0.0625

Argiles <0.0039

Figure 10 : Classes granulométriques des substrats des cours d'eau selon Malavoi

Pour protéger les berges avant la végétalisation, des matériaux pierreux seront disposés en pied

puis remontés vers la crête de berge.

23


Ensemencement des parties terrassées

Il s'agit d’un ensemencement à réaliser de manière générale sur toute surface qui a été terrassée.

Les travaux de semis sont réalisés le plus tôt possible après les travaux de mises en œuvre de la

terre végétale pour éviter des risques de départs lors de crues. Ils sont effectués si possible entre

le 01/09 et le 10/10. Ces dates sont adaptées en fonction des conditions climatiques, et en accord

avec le maître d’ouvrage.

Plantations et récupération d’hélophytes

Dans le cadre du projet des plantations seront réalisées le long du bras de manière à reconstituer

une ripisylve qui apportera l’ensemble de ses fonctionnalités au bras. La partie amont présente

déjà une végétation. Seule la partie aval fera l’objet de plantations en privilégiant la berge sud

pour apporter un ombrage rapidement. Quelques plants seront également implantés en rive

gauche.

Un linéaire de 90 ml fera l’objet de plantations dans le cadre du projet.

Le projet intégrera également la récupération des hélophytes présents au niveau du bras à

combler (espaces verts du moulin) pour les disposer en pied de berge dans la rivière de

contournement.

Evacuation des volumes excédentaires

Près de 340 m3 de matériaux terreux excédentaires seront à évacuer du site. La destination de ces

produits terreux devra être en-dehors des zones inondables et des zones humides.

Entretien de la rivière de contournement

Même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’une passe en génie civil pur, le dispositif de

franchissement doit être fonctionnel en toute période (selon les débits évidemment). Un entretien

régulier et notamment de la rampe en enrochement est primordial pour assurer la pérennité des

aménagements mais également l’efficacité du dispositif.

2.2.2.6 RECONNEXION D’ANNEXES HYDRAULIQUES

Dans le cadre du projet, la reconnexion biologique de deux annexes hydrauliques localisées en rive

droite de l’Argent en amont de la Vergnaie Sorin :

Reconnexion de l’annexe hydraulique amont

Cette annexe hydraulique présente un profil de berges plus pentu et donc moins favorable à la

reproduction du brochet. Il constitue néanmoins une zone refuge intéressante en période de crue

et les hydrophytes présents constituent un habitat particulièrement intéressant pour les

peuplements piscicoles de l’Argent. La connexion de cette annexe avec l’Argent est problématique

avec un passage busé perché de diamètre 250 mm et d’une longueur de 7.40 m à la cote amont de

107.80 m NGF.

24


Vues de l’annexe hydraulique et de la connexion avec

l’Argent composée d’un passage busé de diamètre 250

mm perché par rapport à la ligne d’eau.

Pour favoriser les connexions biologiques entre l’Argent et cette annexe hydraulique, une

intervention sur le passage busé est prévu au projet. Les discussions avec le propriétaire ont

montré la nécessité de conserver un point de passage permettant le passage des engins et des

animaux.

Pour favoriser la connexion biologique, le remplacement du passage est proposé sur ce site. Un

passage busé en PEHD de diamètre 1200 mm sera implanté à la place du passage busé existante.

La partie basse du passage sera implantée à la cote de 106.80 m NGF de manière à garantir une

lame d’eau de 0.75 m en étiage. La partie haute du passage busé sera doc à la cote de 108.00 m

NGF, permettant d’avoir un tirant d’air de 0.12 m pour les débits moyens de février. Un remblai de

0.2 m viendra recouvrir le passage busé (pour retrouver la configuration actuelle du site).

25


Reconnexion de l’annexe hydraulique aval

Cette annexe hydraulique présente des hélophytes en berge potentiellement exploitable par le

brochet en période de reproduction. Néanmoins, la connexion de cette annexe avec l’Argent est

problématique avec :

- Un passage busé de diamètre 400 mm et d’une longueur de 4.80 m à la cote amont

de 107.44 m NGF,

- Un batardeau en aval qui permettait l’ennoiement des prairies en amont. Le radier

de cet ouvrage est à la cote de 107.47 m NGF.

Pour favoriser les connexions biologiques entre l’Argent et cette annexe hydraulique, le

remplacement de cet ouvrage par un ouvrage mieux adapté est prévu au projet. Les discussions

avec les riverains ont montré la nécessité de conserver un point de passage permettant le passage

éventuel de petits engins (mini-pelle par exemple). En effet, ce point de passage est le seul accès

possible entre les bâtiments et l’Argent pour la parcelle 427.

Le batardeau et le passage busé existant seront donc retirés dans le cadre des travaux. Ces

ouvrages seront remplacés par une demi-buse PEHD de diamètre 1200 mm, posé sur des patins en

bois. Un empierrement préalable sera réalisé sous les patins pour éviter l’enfoncement de

l’aménagement.

Passage busé

existant

26


Vues de l’annexe hydraulique et de la connexion avec

l’Argent composée d’un passage busé de diamètre 400

mm et d’un batardeau en aval.

La base de l’ouvrage sera implantée à la cote de 107.40 m NGF permettant d’avoir une lame d’eau

de 0.15 m en étiage. La partie haute de la demi-arche sera ainsi à 108 m NGF pour garantir un

tirant d’air de 0.12 m pour le débit moyen du mois de février.

27


Figure 11 : exemple d’un aménagement pour le passage des engins légers par la pose d’une demi-arche PEHD

2.2.2.7 REECRITURE DU REGLEMENT D’EAU

Les aménagements projetés sur le site nécessite d’être confortés par la réécriture du règlement

d’eau du Moulin de la Sorinière avec l’intégration de :

- la nouvelle répartition des eaux avec la rivière de contournement,

- la gestion des organes manœuvrables pour assurer le transit sédimentaire en période

hydraulique favorable et le maintien de l’alimentation de l’aménagement.

Pour faciliter la gestion et le contrôle des niveaux, une échelle limnimétrique sera installée au

niveau du moulin et raccordée en NGF.

2.2.2.8 PERIODE DE REALISATION DES TRAVAUX

Les travaux se dérouleront sur la période de juillet à octobre en respectant les prescriptions de

travaux. Les travaux de terrassement devront être réalisés sur des terrains secs et portants.

2.2.2.9 PHASAGE DES TRAVAUX

Les travaux sur le site suivront l’organisation suivante en termes de déroulement de chantier :

– implantation,

– repérage et balisage des accès,

– réalisation du terrassement depuis l’aval vers l’amont, avec conservation d’un merlon

d’isolement du chantier en amont.

– réalisation de la rampe en enrochement, mise en place des enrochements en berge au

niveau de la rampe,

– finalisation des travaux sur le bras avec mise en place des matériaux de constitution de la

couche d’armure,

– réalisation du semis sur les parties retravaillées dans le fond de vallée,

– mise en eau de l’aménagement,

– remise en état du site.

Légende :

1. Ruisseau2. Linteau bois disposé sur toute la longueur de l’Arche (5/10)3. Tasso bois fixé au linteau et à la l’arche4. Arche PEHD5. Blocs de maintien6. Tout-venant grossier (Ø 100/150)7. Géotextile type bidim8. Tout-venant fin (Ø 0/60 primaire)

28




€ HT

Montant €

HT

Montant €

TTC

1



1.2 Implantation des aménagements et piquetage forfait 1 1 000.00 1 000.00 1 200.00

7 000.00 8 400.00

2

2.1 Rampe TerrassementDémolition de l 'ouvrage existant et terrassement

préalableforfait 1 1 000.00 1 000.00 1 200.00

2.2 Rampe Terrassement Fourniture et pose d'un géotextile m² 24 3.50 84.00 100.80

2.3 Rampe Terrassement Fourniture et pose de granulats non traités m3 4 110.00 440.00 528.00

2.4 Rampe Terrassement Fourniture et pose de menhirs m3 5 350.00 1 750.00 2 100.00

2.5 Rampe TerrassementFourniture et pose des enrochements

secondairesm3 5.4 130.00 702.00 842.40

2.6 Rampe Terrassement Fourniture et pose de béton m3 5 370.00 1 850.00 2 220.00

2.7 Rampe TerrassementStabilisation des berges et des parties amont et

aval avec des enrochementsm3 9 300.00 2 700.00 3 240.00

2.8 Rampe TerrassementFourniture et pose d'enrochements pour la

protection des berges en aval de la rampem3 11 300.00 3 300.00 3 960.00

11 826.00 14 191.20

3

3.1 Berges Terrassement Entretien préalable de la végétation ml 54 4.00 216.00 259.20

3.2 Berges Terrassement Terrassement du bras m3 415 7.00 2 905.00 3 486.00

3.3 Berges TerrassementRebouchage des anciens bras, y compris

enherbementm3 63 5.50 346.50 415.80

3.4 Berges TerrassementFourniture et pose d'une clôture type Nouvelle-

Zélandeml 222 2.50 555.00 666.00

3.5 Berges Terrassement Fourniture et pose d'une passerelle piétonne unité 1 1 500.00 1 500.00 1 800.00

3.6 Berges Terrassement Fourniture et pose d'une passerelle bovins unité 1 1 500.00 1 500.00 1 800.00

3.7 Berges TerrassementRéalisation d'un passage à gué empierré pour

les enginsunité 1 2 000.00 2 000.00 2 400.00




couche d'armurem3 102 55.00 5 610.00 6 732.00

3.9 Lit mineur Terrassement Exportation des produits terreux excédentaires m3 352 12.00 4 224.00 5 068.80

3.10 Lit mineur TerrassementMise en place de matériaux en berge pour

protection du brasm3 50 55.00 2 750.00 3 300.00

3.11 Lit mineur Terrassement Plantations pour reconstitution d'une ripisylve ml 90 8.00 720.00 864.00


Récupération des hélophytes dans le bras à

combler avec implantation dans le nouveau

bras

ml 22 10.00 220.00 264.00

22 546.50 27 055.80



REALISATION DE LA PASSE EN ENROCHEMENTS

Total 2 : Réalisation de la passe en enrochements



REALISATION D'UN BRAS DE CONTOURNEMENT

Total 3 : Réalisation d'un bras de contournement

MOULIN DE LA SORINIERE : AVANT-PROJET : EQUIPEMENT DE L'OUVRAGE

29


4

4.1 Annexes Terrassement Reconnexion d'annexes hydrauliques unité 2 5 000.00 10 000.00 12 000.00

4.2 Moulin Maçonnerie Réfection de la vanne usinière unité 1 3 500.00 3 500.00 4 200.00

4.3 Moulin Maçonnerie Implantation d'une échelle limnimétrique unité 1 350.00 350.00 420.00

13 850.00 16 620.00

SOUS-TOTAL 55 222.50 66 267.00


60 744.75 72 893.70

TOTAL GENERAL € 60 744.75 72 893.70


Sous-total 5 :


30


2.2.3 BATARDEAU DE LA VERGNAIS SAURIN AVAL

Ce batardeau fait l’objet d’un règlement d’eau en date du 26/09/1849. Il est fondé sur titre. Cet

ancien système permettait l'irrigation des prairies, mais n'a pas fait l'objet d'un tel usage depuis

longtemps.

Aujourd'hui, seuls les usages suivants sont recensés sur l'ouvrage et sa zone d’influence :


- Quelques points ponctuels pour l’abreuvement des bovins dans la zone d’influence,

- La pêche, peu pratiquée.

Le rétablissement de la continuité écologique au niveau de cet ouvrage est dépendant du projet

retenu au niveau du Moulin de la Sorinière. En effet, la cote de ligne d’eau maintenue par le

Moulin de la Sorinière peut permettre l’ennoiement du radier de l’ouvrage (cote 107.50 m NGF).

Deux scénarii ont été étudiés dans le cadre de la 2nd phase de l’étude :


- Scénario 2 : retrait des piles et de la passerelle.

Le comité de pilotage a validé le scénario 1 correspondant à l’effacement de l’ouvrage.


Le projet vise l’effacement de l’ouvrage. Toutes les parties maçonnées présentent dans le cours

d’eau seront donc retirées :

- Les parties bétonnées (passerelle et piles centrales) seront évacuées et envoyées vers un site

de retraitement de ces déchets,

- Les parties en pierres de taille (culées et radiers) seront également retirées du lit et mises à

disposition du propriétaire de l’ouvrage. Si le propriétaire de l’ouvrage ne souhaite pas en

disposer, l’entreprise se chargera d’évacuer les matériaux du site.

Suite au traitement des culées et du radier de l’ouvrage, les berges feront l’objet d’un retalutage

et un géotextile biodégradable sera disposé pour protéger les berges et favoriser l’implantation de

la végétation (ensemencement préalable à prévoir).

Dans le lit de l’Argent, une couche d’armure sera reconstituée à l’emplacement de l’ouvrage. Les

matériaux utilisés pour constituer la recharge seront composés à de substrats de 0 à 300 mm de

diamètre. Des banquettes en berge seront réalisées de manière à stabiliser le pied de berge et

protéger la base du géotextile.

31




€ HT

Montant €

HT

Montant €

TTC

1

1.1Installation, isolement, repli de chantier, accès et

remise en état du site forfait 1 800.00 800.00 960.00

800.00 960.00

2

2.1 Ouvrage Maçonnerie

Démolition des maçonneries béton et de la

passerelle avec exportation des déblais en zone de

traitement spécialiséem3 1 300.00 300.00 360.00


Démolition des maçonneries pierres avec

exportation des déblais en zone de traitement

spécialiséem3 24 150.00 3 600.00 4 320.00

2.3 Ouvrage MaçonnerieRetalutage des berges avec regalage des matériaux

terreux sur placem3 20 26.00 520.00 624.00

2.4 Ouvrage MaçonnerieFourniture et pose d'un géotextile (natte coco

biodégradable (900 g/m²)) y compris ensemencementm² 72 7.00 504.00 604.80

2.5 Ouvrage Maçonnerie Fourniture et pose d'un mélange granulométrique m² 20 55.00 1 100.00 1 320.00

4 420.00 5 304.00

SOUS-TOTAL 5 220.00 6 264.00

3 DIVERS ET IMPREVUS 10 % 522.00 626.40

5 742.00 6 890.40

TOTAL GENERAL € 5 742.00 6 890.40



Sous-total 3 :



INTERVENTION SUR L'OUVRAGE

Total 2 : Intervention sur l 'ouvrage

VERGNAIE SORIN AVAL : AVANT-PROJET : EFFACEMENT DE L'OUVRAGE

32


2.2.4 BATARDEAU DE LA VERGNAIS SAURIN AMONT



longtemps.



- Quelques points ponctuels pour l’abreuvement des bovins dans la zone d’influence,


L’ouvrage présentait un dénivelé de ligne d’eau de 0.4 m lors des relevés de terrain. Ce dénivelé

est pénalisant pour la continuité écologique.

Le rétablissement de la continuité écologique au niveau de cet ouvrage est dépendant du projet

retenu au niveau du Moulin de la Sorinière.

La concertation avec le propriétaire a permis de retenir le scénario de l’effacement de l’ouvrage en

cas de maintien d’une ligne d’eau suffisante au niveau du Moulin de la Sorinière (seul scénario

proposé sur ce site). Le comité technique a demandé à intégrer une recharge granulométrique en

aval, permettant de minimiser l’abaissement de la ligne d’eau et de reconstituer des habitats

lotiques.

Le comité de pilotage a validé le scénario 1 correspondant à l’effacement de l’ouvrage.


Le projet vise l’effacement de l’ouvrage. Toutes les parties maçonnées présentent dans le cours

d’eau seront donc retirées :

- Les parties bétonnées (passerelle et piles centrales) seront évacuées et envoyées vers un site

de retraitement de ces déchets,

- Les parties en pierres de taille (culées et radiers) seront également retirées du lit et mises à

disposition du propriétaire de l’ouvrage. Si le propriétaire de l’ouvrage ne souhaite pas en

disposer, l’entreprise se chargera d’évacuer les matériaux du site.

Suite au traitement des culées et du radier de l’ouvrage, les berges feront l’objet d’un retalutage

et un géotextile biodégradable sera disposé pour protéger les berges et favoriser l’implantation de

la végétation (ensemencement préalable à prévoir).

Dans le lit de l’Argent, une couche d’armure sera reconstituée à l’emplacement de l’ouvrage. Les

matériaux utilisés pour constituer la recharge seront composés à de substrats de 0 à 300 mm de

diamètre.

2.2.4.2 TRAVAUX EN AVAL DE L’OUVRAGE

De manière à minimiser l’impact de l’abaissement de la ligne d’eau et pour reconstituer une zone

lotique, conformément à la demande du comité de pilotage, un radier sera créé en aval de

l’ouvrage et de sa fosse de dissipation, au niveau du premier haut-fond présent en aval.

33


Ce radier présentera une pente de 2.5 %. Les pentes amont et aval du radier présenteront une

pente de 5 %. Le volume de sédiments à disposer sera d'approximativement 107 m3.


diversité des habitats nécessaire au bon fonctionnement écologique du cours d’eau. Pour la

diversité des habitats recherchés, et pour ne pas qu’il dévale massivement, le granulat doit être




réajustement du lit, de manière à s'assurer que les sédiments apportés ne dévalent pas.


Rochers >1024

Blocs 256 – 1024

Pierres 64 – 256

Cailloux 16 – 64

Graviers 2 – 16

Sables 0.0625 – 2

Limons 0.0039 – 0.0625

Argiles <0.0039



Un pendage latéral (2 % minimum) permettra de concentrer les écoulements en période d’étiage.

Les matériaux utilisés pour constituer la recharge seront composés à 90 % de substrats de 0 à 300

mm de diamètre et 10 % de blocs de 400 à 700 mm.

2.2.4.3 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

Dans le cadre des mesures d’accompagnement, la réalisation d’un abreuvoir en rive gauche est

intégrée, ainsi que la pose de clôtures sur la parcelle en rive gauche (300 ml) appartenant à M.

ROTUREAU.

34




€ HT

Montant €

HT

Montant €

TTC

1

1.1Installation, isolement, repli de chantier, accès et

remise en état du site forfait 1 800.00 800.00 960.00

800.00 960.00

2



passerelle avec exportation des déblais en zone de

traitement spécialiséem3 1 300.00 300.00 360.00


Démolition des maçonneries pierres avec

exportation des déblais en zone de traitement

spécialiséem3 10.4 150.00 1 560.00 1 872.00

2.3 Ouvrage MaçonnerieRetalutage des berges avec regalage des matériaux

terreux sur placem3 20 26.00 520.00 624.00

2.4 Ouvrage MaçonnerieFourniture et pose d'un géotextile (natte coco

biodégradable (900 g/m²)) y compris ensemencementm² 30 7.00 210.00 252.00

2.5 Ouvrage Maçonnerie Fourniture et pose d'un mélange granulométrique m² 15 55.00 825.00 990.00

2 380.00 2 856.00

3

3.1 Lit mineur TerrassementFourniture et pose d'un mélange granulométrique

pour reconstitution de la couche d'armurem3 107 55.00 5 885.00 7 062.00

5 885.00 7 062.00

4

4.1 Berges TerrassementFourniture et pose d'une clôture type Nouvelle-

Zélandeml 300 2.50 750.00 900.00

4.2 Berges Terrassement Aménagement d'un abreuvoir unité 1 1 000.00 1 000.00 1 200.00

1 750.00 2 100.00

SOUS-TOTAL 10 815.00 12 978.00


11 896.50 14 275.80

TOTAL GENERAL € 11 896.50 14 275.80




Sous-total 5 :





VERGNAIE SORIN AMONT : AVANT-PROJET : EFFACEMENT DE L'OUVRAGE


35


2.2.5 BATARDEAU DE LA CHATRIERE



longtemps.



- Abreuvement des bovins immédiatement en amont de l’ouvrage,


Deux scénarii ont été étudiés dans le cadre de la 2nd phase de l’étude :


- Scénario 2 : retrait des piles et de la passerelle.

Le comité de pilotage a validé le scénario 2 correspondant au retrait des piles et de la passerelle en

conservant les culées et le radier de l’ouvrage.

Une recharge granulométrique sera réalisée en aval pour maintenir le radier de l’ouvrage ennoyé.


Le projet vise la suppression des piles en béton et de la passerelle. Ces parties bétonnées seront

évacuées et envoyées vers un site de retraitement de ces déchets.

Les parties en pierres de taille (culées et radiers) sont conservées en place.

Le projet prévoit également le maintien d’un franchissement piéton au niveau de l’ouvrage avec :

- La réfection de la culée rive gauche,

- La réalisation de piles en béton le long des culées,

- La mise en place d’une passerelle avec mise en place de poutres IPN.

Une protection de berge sera réalisée en rive gauche en amont de l’ouvrage avec la mise en place

d’enrochements en pied de berge et le talutage du haut de berge sur 7 ml. Des blocs de diamètre

400-700 mm seront utilisés pour protéger le pied de berge. La crête de berge fera l’objet d’un

retalutage pour limiter l’érosion.

2.2.5.2 TRAVAUX EN AVAL DE L’OUVRAGE

Dans le lit de l’Argent, une recharge granulométrique sera réalisée en aval de l’ouvrage pour

maintenir une lame d’eau minimale sur le radier maçonné conservé.

Ce radier présentera une pente de 2.5 %. Les pentes amont et aval du radier présenteront une

pente de 5 %. Le volume de sédiments à disposer sera d'approximativement 50 m3.


diversité des habitats nécessaire au bon fonctionnement écologique du cours d’eau. Pour la

diversité des habitats recherchés, et pour ne pas qu’il dévale massivement, le granulat doit être



36



réajustement du lit, de manière à s'assurer que les sédiments apportés ne dévalent pas.


Rochers >1024

Blocs 256 – 1024

Pierres 64 – 256

Cailloux 16 – 64

Graviers 2 – 16

Sables 0.0625 – 2

Limons 0.0039 – 0.0625

Argiles <0.0039



Un pendage latéral (2 % minimum) permettra de concentrer les écoulements en période d’étiage.

Les matériaux utilisés pour constituer la recharge seront composés à 90 % de substrats de 0 à 300

mm de diamètre et 10 % de blocs de 400 à 700 mm.

2.2.5.3 TRAVAUX EN AMONT DE L’OUVRAGE

Le maintien du radier de l’ouvrage et la présence de l’annexe hydraulique de la Chatrière qui

conflue avec l’Argent en rive gauche en amont de l’ouvrage conduisent à proposer une recharge

granulométrique en amont de l’ouvrage avec un double objectif :

- Restaurer des habitats lotiques en amont de l’ouvrage,

- Favoriser la connexion entre l’Argent et l’annexe hydraulique.

La recharge granulométrique sera réalisée sous forme de la création de deux à trois radiers en

amont de l’ouvrage pour un cubage estimatif de 150 m3 de matériaux de même nature que la

création du radier en aval.


Dans le cadre des mesures d’accompagnement, la réalisation d’un abreuvoir en rive gauche est

intégrée, ainsi que la pose de clôtures sur la parcelle pâturée en rive gauche en amont de

l’ouvrage (268 ml).

37




€ HT

Montant €

HT

Montant €

TTC

1



2 000.00 2 400.00

2



passerelle avec exportation des déblais en zone

de traitement spécialiséem3 1 300.00 300.00 360.00

2.2 Ouvrage MaçonnerieReprise de la culée rive gauche avant

implantation d'une nouvelle passerelleforfait 1 4 000.00 4 000.00 4 800.00

2.3 Ouvrage Maçonnerie Fourniture et pose d'une passerelle piétonne unité 1 2 000.00 2 000.00 2 400.00

2.4 Ouvrage Terrassement

Réalisation d'une protection de berge en

enrochements, y compris retalutage crête de

berge

ml 7 250.00 1 750.00 2 100.00

8 050.00 9 660.00

3




couche d'armure en amont de l 'ouvragem3 150 55.00 8 250.00 9 900.00

3.2 Lit mineur TerrassementFourniture et pose d'un mélange

granulométrique en aval de l 'ouvragem3 50 55.00 2 750.00 3 300.00

11 000.00 13 200.00

4

4 Berges TerrassementFourniture et pose d'une clôture type Nouvelle-

Zélandeml 268 2.50 670.00 804.00

4.3 Berges Terrassement Aménagement d'un abreuvoir unité 1 1 400.00 1 400.00 1 680.00

2 070.00 2 484.00

SOUS-TOTAL 23 120.00 27 744.00


25 432.00 30 518.40






Sous-total 5 :






CHATRIERE : AVANT-PROJET : RETRAIT DES PILES ET REMPLACEMENT DE LA

PASSERELLE

38


2.2.6 MOULIN DU PAS THIBAULT

Ce moulin a fait l’objet d’un règlement datant du 14/07/1860 et peut se faire valoir du droit fondé

sur titre. Cependant, le moulin est actuellement totalement ruiné et il ne subsiste de son système

hydraulique que le déversoir, qui est par ailleurs en état de dégradation avancé. Le canal usinier

du moulin est bouché et le moulin est à l’état de ruine.

Le droit d'eau peut donc être remis en cause à tout moment par les services de l'Etat.

Par rapport aux enjeux présents sur ce secteur et à l’état du système hydraulique, l’effacement de

cet ouvrage a été proposé au comité de pilotage avec deux possibilités :

- Scénario 1 : conservation du tracé actuel,

- Scénario 2 : remise dans le talweg de l’Argent.

Le choix final du scénario par le comité de pilotage est également lié aux discussions engagées

entre la commune de Nueil-les-Aubiers et les propriétaires riverains au sujet de la réalisation d’un

cheminement sur ce site. En effet, une liaison entre la rive gauche et la rive droite de l’Argent est

potentiellement envisageable sur ce site en utilisant un chemin privé en rive gauche appartenant à

M. BERTEAU.

Figure 12 : cheminements possibles entre la rive gauche et la rive droite de l’Argent

L’utilisation du pont en place nécessiterait ensuite de transiter devant l’ancien moulin et une

habitation appartenant à M. GABORIAU qui se retrouverait impacté par le passage des piétons

(tracé en pointillé jaune ci-dessous). Une recherche d’alternatives a fait émerger l’idée d’un

passage dans la prairie en rive gauche de l’ouvrage de décharge de l’ancien moulin (tracé en

Chemin privé appartenant

à M. BERTEAU, également

propriétaire de l’ouvrage

Chemin

communal

Ancien moulin

appartenant à M.

GABORIAU

Ouvrage de décharge

Chemin existant en rive

droite à raccorder avec

la rive gauche de

l’Argent

39


marron). Ce projet nécessite des acquisitions foncières accompagnées d’échanges de chemin que

la commune de Nueil-les-Aubiers porte.

Le comité de pilotage a validé le scénario 2 de remise de l’Argent dans son talweg.

Ce projet ambitieux se doit d’intégrer la réhabilitation de l’ensemble du fond de vallée avec deux

volets :

- la restauration et/ou l’accompagnement de la qualité des milieux,

- l’aménagement paysager du site avec la réalisation de plantations et l’aménagement de

cheminement.

2.2.6.1 GABARIT ET TRACE DU COURS D’EAU

Le dimensionnement du lit du ruisseau dans l’emprise du plan d’eau s’appuie sur les

caractéristiques suivantes :

Caractéristiques hydrologiques dimensionnantes

Les valeurs de débits de l’Argent au droit du moulin du Pas Thibault sont calculées à partir d’une

station de jaugeage. Le bassin de l’Argenton dispose d’une station de jaugeage au niveau de

Massais mais les caractéristiques hydrologiques de l’Argenton sont éloignées de celle de l’Argent.

Il est donc proposé d’utiliser la station de jaugeage abandonnée de l’Argent au pont de Féron

(période de suivi de 1976 à 1995). La surface de bassin versant de cette ancienne station de

jaugeage (61 km²) est extrapolée au droit du Moulin du Pas Thibault (82.7 km²). Les

caractéristiques sont présentées ci-dessous :

Ecoulements mensuels

Le régime hydrologique de l’Argent est marqué par des débits supérieurs au module entre

décembre et avril, tandis ce que la période de basses eaux s’étend entre mai et novembre. Le

débit mensuel le plus élevé est enregistré en janvier avec 1.966 m3/s, alors le débit mensuel le

moins élevé est enregistré en septembre avec 0.126 m3/s (126 l/s).

Le module au droit de l’Argent au niveau du Moulin du Pas Thibault est égal à 0.824 m3/s.

40


Figure 13: Débits moyens mensuels de l’Argent du droit du Moulin du Pas Thibault (source : calculées à partir des données de la Banque hydro)

Le tableau ci-contre permet de visualiser les débits moyens mensuels de

l’Argent calculés au droit du Moulin du Pas Thibault.

Sur le graphique ci-dessus, le module est représenté par la droite en

rouge.

Figure 14: Caractéristiques hydrologiques (source : calculées à partir des données de la Banque Hydro)

Débits classés

Le tableau ci-contre présente les débits classés au droit du

site (exemple : pour la fréquence 0.9 : le débit de l’Argent

est inférieur à 1.871 m3/s, 90 % du temps).

Figure 15: débits classés au niveau du Moulin du Pas Thibault (source : calculés à partir des données de la Banque Hydro)

1.966

0.126

0.824

0.000

0.500

1.000

1.500

2.000

2.500

HYDROLOGIE DE L'ARGENT AU NIVEAU DU MOULIN DU PAS THIBAULT

QMM (m3/s)

Janvier 1.966

Février 1.871

Mars 1.228

Avril 1.067

Mai 0.649

Juin 0.317

Juillet 0.241

Août 0.149

Septembre 0.126

Octobre 0.397

Novembre 0.652

Décembre 1.285

Module 0.824

fréquence débit (m3/s)

0.99 7.524

0.98 6.060

0.95 3.308

0.9 1.871

0.8 1.113

0.7 0.693

0.6 0.465

0.5 0.352

0.4 0.254

0.3 0.167

0.2 0.113

0.1 0.079

0.05 0.041

0.02 0.019

0.01 0.015

41


Débits de crue

Les débits journaliers de crue sont de :

Figure 16: caractéristiques des débits journaliers de crue (source : calculées à partir des données de la Banque Hydro)

Ces valeurs nous permettent de déterminer la section d’écoulement du lit mineur au niveau du

projet. Une moyenne est réalisée entre les deux stations de jaugeage présentant des données

disponibles.

En effet, le débit de plein bord d’un cours d’eau est proche de la crue journalière de fréquence 1.7

ans. La crue de fréquence 1.5 ans (moyenne entre le Gradex et la crue biennale) correspond à un

débit de 6.229 m3/s. Ce débit est donc pris comme un débit de référence pour favoriser le

rééquilibrage morphodynamique du cours d’eau.

Débits d’étiage

L’analyse des débits écoulés en période d’étiage indique une valeur de référence de QMNA5

(débit moyen mensuel minimal de récurrence 5 ans) égale à 45 l/s.

VCN : débit minimal moyen calculé sur X jours consécutifs

QMNA : débit mensuel minimal annuel

Figure 17: caractéristiques des débits d’étiage (source : calculées à partir des données de la Banque Hydro)

Données hydromorphologiques

La pente et la sinuosité au droit du projet

La pente moyenne de l’Argent entre Féron et le Frêne Chabot est de 0.21 %.

La pente et la sinuosité du tracé sont déterminées conjointement car liées l’une à l’autre. Dans le

cadre de projet de restauration morphologique, un indice de sinuosité d’au moins 1.2 - 1.3 est

recherché. L’indice de sinuosité recherché sur le site est de 1.3.

Les relevés topographiques ont permis de déterminer la pente globale en intégrant un linéaire

développé de l’Argent permettant d’obtenir ce coefficient de sinuosité.

La pente calculée au niveau du projet en intégrant les différents aménagements réalisés est de

l’ordre 0.28 %.

Argent à FéronMoulin du Pas

Thibault

Argenton à

Massais

Moulin du Pas

Thibault

Moulin du Pas

Thibault

QJ moyen (m3/s)

Gradex 2.59 3.511 32.5 4.287 3.899

Biennale 6.4 8.677 64 8.441 8.559

Quinquennale 9.3 12.608 100 13.190 12.899

Décennale 11 14.913 130 17.147 16.030

Vicennale 13 17.625 150 19.785 18.705

Cinquantennale Non calculée Non calculée Non calculée Non calculée Non calculée

fréquence

QJ (m3/s) QJ (m3/s)

Fréquence VCN3 (m3/s) VCN10 (m3/s) QMNA (m3/s)

Biennale 0.049 0.054 0.087

Quinquennale sèche 0.019 0.020 0.045

42


Gabarit du lit mineur et adaptation du projet

Des relevés complémentaires ont permis de déterminer la largeur du lit mineur de l’Argent sur des

radiers entre la confluence avec le ruisseau de la Moinie et l’amont de l’influence du Moulin du

Pas Thibault. Ces relevés ont permis de déterminer une largeur de plein bord du lit mineur

oscillant entre 6.8 m et 8.8 m pour des hauteurs de berge entre 1.2 et 1.8 m.

Figure 18 : Dimensionnement du gabarit hydraulique moyen à pleins bords (source : La recréation de cours d’eau, CATER Normandie)

Ces valeurs ne sont pas en corrélation avec le gabarit théorique du cours d’eau. A partir du débit

de crue de retour 1.5 ans, le dimensionnement du lit mineur donne une largeur de d’5.7 m pour

une hauteur de berge de 1.1 m.

Une visite sur place avec l’Agence Française pour la Biodiversité a permis de caler le

dimensionnement du lit mineur. Pour favoriser les débordements et le fonctionnement des zones

humides latérales, le choix du dimensionnement c’est porté sur la largeur des radiers présents en

amont et en aval du site avec une largeur de 5.7 m. Pour la hauteur de berge, les traces

d’implantation de la végétation en berge ont été prises pour référence avec une hauteur de berge

de 0.7 m.

Le gabarit du lit projeté présente donc une largeur de 5.70 m pour une hauteur de berge de 0.7

m.

Ce gabarit n’est pas en adéquation avec les cotes de la parcelle et nécessite la réalisation d’un lit

majeur emboité dans la parcelle. La largeur de ce lit majeur emboîté sera de 5 fois la largeur de

plein bord soit 28.5 m.

Pour minimiser les volumes de terrassement, le profil en long terrassé dans la prairie sera

remonté en altitude par la réalisation d’une recharge granulométrique au niveau du radier

localisé en aval du pont et au niveau du profil T6 localisé immédiatement en amont du pont du

Pas Thibault.

Pour augmenter le linéaire en écoulement lotique, trois radiers seront réalisés en amont du lit

terrassé dans la prairie (même matériaux que la reconstitution de la couche d’armure sur le

nouveau tracé).

43


Méthodologie de terrassement du lit mineur

Le terrassement du lit mineur peut être réalisé en plusieurs étapes. Au-delà du décapage de terre

végétale (le cas échéant), un lit primaire est d’abord ouvert à la pelle mécanique. Le godet doit

être adapté à la taille du cours d’eau et à la morphologie de la section à ouvrir. Les godets

orientables et inclinables sont fortement conseillés pour réaliser ces travaux et facilitent la mise en

œuvre.

Figure 19 : Principe de terrassement du lit primaire (source : La recréation de cours d’eau, CATER Normandie)

Le terrassement est réalisé vers l’amont en réalisant d’abord la connexion aval. Un bouchon est

conservé en amont. La diversification du lit primaire permet d’obtenir le lit définitif.

De manière à favoriser la diversité des faciès d’écoulement, le profil en long du ruisseau

présentera une alternance de faciès d’écoulement (radier/mouille) sur le profil en long du tracé.

Cette alternance tient compte des méandres. Une alternance des faciès se traduit par une

variation de gabarit entre chaque faciès avec des mouilles plus profondes que les radiers d’au

moins 20 à 30 cm, selon le principe du schéma présenté ci-dessous :

44


Figure 20 : Actions de diversification du lit primaire (source : La recréation de cours d’eau, CATER Normandie)

Tracé du cours d’eau

Le tracé proposé prend en compte l’indice de sinuosité proposé et les caractéristiques

morphométriques présentées ci-dessous.

45


Figure 21 : Caractéristiques morphodynamiques d’un cours d’eau (source : La recréation de cours d’eau, CATER Normandie)

L’indice de sinuosité recherché sur le site dans l’emprise du plan d’eau est de 1.3.

L’aspect méandriforme du lit s’appuie sur les caractéristiques morphométriques des rivières à

méandres dont fait partie l’Argent avec une longueur d’onde des méandres comprises entre 10 et

12 fois la largeur plein bord (entre 57 et 68.4 m).

L’amplitude des méandres doit être comprise entre 6 et 20 fois la largeur plein bord soit entre 34.2

et 114 m.

Le projet prévoit de terrasser un lit mineur en fonction des variables morphodynamiques

calculées.

2.2.6.2 APPORTS GRANULOMETRIQUES

La vallée n’a vraisemblablement été remaniée suite au déplacement du lit de l’Argent pour

l’alimentation du Pas Thibault. Il est donc possible de retrouver lors du terrassement du lit, les

traces de la couche d’armure du tracé historique.

Néanmoins, l’apport de granulats est prévu dans le cadre du projet de manière à assurer une

restauration rapide de la qualité des habitats.

Des mesures granulométriques ont été réalisées par la méthode de Wolman sur un radier entre la

confluence avec la Moinie et l’ancienne zone d’influence du Moulin du Pas Thibault.

Figure 22 : localisation des relevés granulométriques réalisés en amont du Moulin du Pas Thibault

Le choix du matériau utilisé devra correspondre aux classes granulométriques «blocs, pierre,

cailloux et graviers » (BPCG) dans la gamme granulométrique 0-300 mm avec :

- un D16 « Graviers » (G) (G ; de 11.3 à 16 mm),

46


- un diamètre médian de la granulométrie (D5O) «cailloux »(C) (C ; de 32 à 45.3mm),

- un D84 « Pierres » (P) (P ; 90.5-128 mm).

Vue de la granulométrie de l’Argent au niveau d’un

radier au droit de la Touche au Port

La recharge en granulats doit remonter sur les berges pour chemiser et amortir les érosions et cela

à largeur plein bord constante.


Rochers >1024

Blocs 256 – 1024

Pierres 64 – 256

Cailloux 16 – 64

Graviers 2 – 16

Sables 0.0625 – 2

Limons 0.0039 – 0.0625

Argiles <0.0039

Figure 23 : Classes granulométriques des substrats des cours d'eau selon Malavoi


Devenir du bief

Le bief fera l’objet d’un comblement partiel à l’aide des matériaux de terrassement issus de la

remise dans le talweg. Des dépressions pourront être conservées dans le bief pour constituer des

mares afin de répondre à la demande du propriétaire du moulin.

Création d’un passage sur la parcelle amont

La remise du lit dans le talweg va couper la parcelle en deux. Le projet ne verra le jour que si la

parcelle est acquise par la commune de Nueil-les-Aubiers. Le propriétaire du moulin s’est proposé

pour l’acquisition de la rive droite. Il n’y aurait donc pas besoin d’un point de passage pour les

animaux ou les engins.

Il restera à définir l’emplacement du chemin piéton sur la parcelle et l’emplacement de la

passerelle permettant de passer en rive gauche de l’Argent. Le chiffrage de cet ouvrage de

franchissement n’est pas intégré au projet.

Intervention sur le pont du Pas Thibault et sur la propriété du moulin

Le pont du Pas Thibault se trouve à environ 50 m en aval du déversoir de décharge du moulin. Ce

pont n’est plus utilisé par le propriétaire et présente un état de dégradation avancé, avec une

dégradation de la base de l’ouvrage.

47


Figure 24 : Détail des dégradations observées au niveau du pont situé en aval du déversoir du moulin de Pas Thibault

Aucune intervention n’est prévue sur le pont du Pas Thibault dans le cadre du projet. La présence

du murin de Daubenton a été diagnostiquée dans les cavités et fissures présentes dans la voûte.

Cette espèce et les habitats liés sont protégés. Dans le cadre du projet, il n’est pas prévu de

toucher au pont.

La recharge granulométrique prévue en aval du pont va diminuer la capacité d’écoulement du

pont (0.2 m par 3.35 m de largeur soit une section amputée de 0.67 m²). Il est proposé dans le

cadre du projet de terrasser l’espace vert en aval du pont de décharge de manière à récupérer au

moins une section d’écoulement équivalente.

Une intervention de terrassement en amont du pont de décharge est également prévue dans le

cadre du projet (retrait d’un bourrelet de matériaux terreux et intervention sur une cépée d’aulne.

2.2.6.4 PERIODE DE REALISATION DES TRAVAUX

Les travaux se dérouleront sur la période de juillet à octobre en respectant les prescriptions de

travaux. Les travaux de terrassement devront être réalisés sur des terrains secs et portants.

2.2.6.5 PHASAGE DES TRAVAUX

Les travaux sur le site suivront l’organisation suivante en termes de déroulement de chantier :

– implantation,

– repérage et balisage des accès,

– réalisation du terrassement depuis l’aval vers l’amont, avec conservation d’un merlon

d’isolement du chantier en amont.

– finalisation des travaux sur le lit avec mise en place des matériaux de constitution de la

couche d’armure,

– réalisation du semis sur les parties retravaillées dans le fond de vallée,

– pêche électrique de sauvegarde dans le bief,

– mise en eau de l’aménagement,

– remise en état du site.

48




€ HT

Montant €

HT

Montant €

TTC

1



1.2 Implantation des aménagements et piquetage forfait 1 400.00 400.00 480.00

6 400.00 7 680.00

2

2.1 Berges TerrassementFourniture et pose d'un mélange

granulométrique radier en amont du pontm3 43 55.00 2 365.00 2 838.00


granulométrique radier avalm3 25 55.00 1 375.00 1 650.00

2.3 Berges Terrassement

Terrassement du chenal de crue en amont et en

aval du pont de décharge, avec mise en dépôt

sur site et ensemenecement dans les espaces

verts (intervention sur cépee d'aulne incluse)

m3 20 25.00 500.00 600.00

4 240.00 5 088.00

3


Terrassement du lit et du lit majeur emboité, y

compris mise en dépôt de la terre végétale et

mise en place après terrassementm3 2993 7.00 20 951.00 25 141.20


Rebouchage du bief et mise en place de

matériaux en pied de coteau, y compris

enherbementm3 2200 5.50 12 100.00 14 520.00

3.3 Berges Terrassement Exportation des produits terreux excédentaires m3 800 12.00 9 600.00 11 520.00




couche d'armurem3 262 55.00 14 410.00 17 292.00

3.50 Lit mineur Terrassement Plantations pour reconstitution d'une ripisylve ml 156 8.00 1 248.00 1 497.60

58 309.00 69 970.80

4


granulométrique pour recharge du radier amontm3 60 55.00 3 300.00 3 960.00


granulométrique pour recharge du radier avalm3 26 55.00 1 430.00 1 716.00

4 730.00 5 676.00

5

5 Lit mineur Pêche Pêche électrique de sauvegarde forfait 1 1 800.00 1 800.00 2 160.00

1 800.00 2 160.00

SOUS-TOTAL 75 479.00 90 574.80


83 026.90 99 632.28

TOTAL GENERAL € 83 026.90 99 632.28



REMISE DANS LE TALWEG

Total 3 : Réalisation d'un bras de contournement

Total 5 : Intervention en amont de la remise dans le talweg

PECHE ELECTRIQUE DE SAUVEGARDE

Sous-total 6 :

INTERVENTION EN AVAL DE L'OUVRAGE

Total 2 : Intervention en aval de l 'ouvrage



MOULIN DU PAS THIBAULT : AVANT-PROJET : RESTAURATION DU LIT DANS

LE TALWEG

INTERVENTION EN AMONT DE LA REMISE DANS LE TALWEG

Total 4 : Intervention en amont de la remise dans le talweg

49


Résumé non technique de l’étude d’incidence environnementale

Les actions programmées répondent aux objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau et visent le bon

état écologique des eaux. Les travaux envisagés sont de nature à restaurer et entretenir les

différentes fonctionnalités des écosystèmes fluviaux dans l’optique d’un fonctionnement global.

Ces actions agissent sur l’ensemble des compartiments du cours d’eau : restauration du lit mineur,

des berges, des annexes hydrauliques et de la continuité écologique. Elles ne présentent pas

d’incidences environnementales négatives.

1 INCIDENCES SUR LES USAGES

Par rapport à la cote de ligne d’eau actuelle en période d’étiage, les projets n’auront pas

d’incidences significatives sur la ligne d’eau.

Les cotes de ligne d’eau actuelle seront conservées, mis à part sur environ 150 m entre le

batardeau de la Chatrière et le batardeau de la Vergnaie Sorin amont (abaissement de 0.23 m).

L’abreuvoir aménagé existant sur cette portion ne sera pas impacté par cet abaissement. En effet,

un radier sera aménagé en aval pour garantir une ligne d’eau permettant l’ennoiement du radier

du batardeau de la Chatrière et l’alimentation de la descente aménagée. Pour conserver un point

de passage pour les usagers, une passerelle sera réaménagée au niveau de cet ouvrage.

L’amélioration des conditions d’accès aux différentes zones de pêche et l’amélioration de la

qualité morphodynamique de l’Argent vont donc permettre de satisfaire un panel plus large de

pêcheurs et de techniques de pêche.

Les projets prennent en compte les mesures d’accompagnement nécessaire pour les usages en

place (abreuvement des animaux et mise en place de clôtures notamment).

2 INCIDENCES SUR LA CONTINUITE

2.1 IMPACT SUR LA CIRCULATION DES ESPECES

Les ouvrages dans le lit mineur d’un cours d’eau constituent des obstacles à la libre circulation des

espèces aquatiques. Les actions engagées visent à rétablir la circulation des espèces pour

permettre la réalisation dans les meilleures conditions possibles de l’ensemble de leur cycle

biologique.

2.2 IMPACT SUR LA CIRCULATION DES SEDIMENTS

La plupart des ouvrages, quel que soit le type de cours d’eau, bloquent la plus grande partie de la

charge alluviale grossière de fond (celle transportée par charriage). Cet effet de piégeage perdure

en général jusqu’à ce que le seuil soit plein et devienne « transparent » au transport solide.

50


Cependant, même si l’amont de l’ouvrage est comblé par des sédiments, le seuil réduit la vitesse

de transit des sédiments grossiers par :

- la pente hydraulique en amont est généralement très inférieure à la pente naturelle du

cours d’eau,

- le remplissage du bief engendre une pente parallèle, plus haute que la pente naturelle.

Le remplissage du lit par les sédiments se traduit par une réduction de la capacité du lit et peut

conduire à une augmentation de la fréquence des débordements en amont de l’ouvrage.

En aval, le déficit de transport solide engendre une reprise d’érosion pouvant conduire à la

disparition des substrats les plus fins (sables et graviers notamment) et à l’incision du lit.

Le déficit de transport solide modifie les équilibres morphodynamiques et conduit à un impact

écologique avec des modifications des peuplements aquatiques mais également terrestres.

Les actions prévues visent à restaurer le transport sédimentaire par effacement d’ouvrage ou

restauration du lit dans le talweg naturel.

Au niveau des sites du batardeau de la Chatrière, du Moulin de la Sorinière et du batardeau de la

Sorinière, les actions ciblées ne visent pas un effacement des ouvrages. Au niveau des batardeaux,

l’absence de planches au niveau des ouvrages permet d’assurer le transit sédimentaire.

Pour le Moulin de la Sorinière, le transit sédimentaire se réalise lors des périodes d’ouverture des

ouvrages de décharge.

3 INCIDENCES SUR LA LIGNE D’EAU

Uniquement 150 m entre le batardeau de la Chatrière et le batardeau de la Vergnaie Sorin amont

seront impactés par un abaissement de la ligne d’eau de 0.23 m.

Les recharges granulométriques permettront de maintenir une ligne d’eau sur les différents sites

permettant d’assurer la continuité écologique.

Pour le Moulin de la Sorinière, la ligne d’eau minimale sera calée par rapport à l’alimentation de la

rivière de contournement avec une évolution saisonnière en fonction du débit de l’Argent.

4 INCIDENCES SUR LE LIT MINEUR

Les projets vont permettre d’améliorer la qualité morphodynamique de l’Argent avec :

- Pour le site du Moulin du Pas Thibault :

o La création de deux radiers en amont de la restauration du lit dans le talweg (13

m chacun soit environ 26 m au total),

o La restauration du lit mineur de l’Argent dans son talweg sur 156 ml,

o La recharge en granulats sur deux radiers en aval sur 30 ml,

- Pour le site du batardeau de la Chatrière :

o Une recharge granulométrique en amont de l’ouvrage sur environ 115 ml,

51


o La création d’un radier en aval de l’ouvrage pour garantir l’ennoiement du

radier (12 ml),

- Pour le site de la Vergnaie Sorin amont : la création d’un radier en aval de l’ouvrage

pour récupérer le dénivelé lié à l’effacement de l’ouvrage afin de garantir l’ennoiement

du radier du batardeau de la Chatrière (14 ml),

- Pour le site du Moulin de la Sorinière : création d’une rivière de contournement

présentant un linéaire en écoulement libre d’environ 142 ml,

- Pour le site du batardeau de la Sorinière : une recharge granulométrique en aval de

l’ouvrage avec création de trois radiers sur un linéaire d’intervention de 117 ml.

5 INCIDENCES SUR LE DEBIT ET LES HAUTEURS D’EAU EN CRUES

Les travaux sur les ouvrages auront des incidences positives sur le débit, la disparition d’une zone

stagnante au profit d’une zone en écoulement libre permettant de réduire les conditions

d’évaporation en étiage (évaporation moyenne de 0.48 l/s/ha pour une surface d’eau stagnante).

Pour le site du moulin du Pas Thibault, la création d’un lit emboité associé à la création de radiers

en amont va permettre d’améliorer la zone d’expansion des crues. Dans le cadre du projet ; la

réduction de la section d’écoulement au niveau du pont sur l’Argent (0.67 m²) est compenser par

la récupération d’une surface supérieure de capacité d’écoulement au niveau du pont de décharge

(1.03 m²).

Les aménagements projetés sur les batardeaux de la Chatrière et de la Vergnaie Sorin amont et

aval vont permettre d’éviter l’accumulation de flottants au niveau des piles qui engendraient des

surélévations de ligne d’eau en période de crue.

Pour le site du Moulin de la Sorinière, la création de la rivière de contournement va permettre de

créer un exutoire de crue supplémentaire permettant d’améliorer la situation en crue. En aucun

cas, les aménagements ne viennent aggraver la situation sur ce site sensible.

Pour le site du batardeau de la Sorinière, la capacité d’écoulement est conditionnée par l’ouvrage.

Aucune intervention n’est prévue sur les maçonneries, la capacité d’évacuation restera donc

identique.

6 INCIDENCES SUR LES ZONES HUMIDES ET LES ANNEXES HYDRAULIQUES

6.1 SUR LES ZONES HUMIDES LATERALES

Les zones humides peuvent être considérées comme tenues artificiellement par le maintien

constant d’un plan d’eau. Elles sont également largement liées aux mouvements du cours d’eau et

notamment aux inondations hivernales.

Les projets ne conduisent pas un abaissement notable de la ligne d’eau et n’auront donc pas

d’incidences sur les zones humides présentes dans le lit majeur.

52


Le retour d’un marnage dans le lit mineur de l’Argent favorisera le développement d’une flore

spécifique inféodée aux milieux humides sur l’ensemble des zones exondées.

6.2 SUR LES ZONES FAVORABLES A LA REPRODUCTION DU BROCHET (ANNEXES HYDRAULIQUES)

D’un point de vue des annexes hydrauliques, le potentiel de reproduction pour le brochet est très

important sur le linéaire concerné par les travaux (notamment de la Chatrière au Moulin de

Daudon). Les annexes hydrauliques présentes liées à l’histoire de la vallée avec le déplacement du

lit de l’Argent pour l’alimentation de moulin et la présence de batardeaux permettant d’ennoyer

les prairies par le biais de fossés latéraux.

Pour permettre la fonctionnalité d’une annexe hydraulique pour la reproduction du brochet, les

conditions suivantes sont prises en compte :

- Une partie de l’annexe hydraulique doit être exondée en période d’étiage pour favoriser le

développement de la végétation (supports de ponte),

- L’annexe hydraulique doit être ennoyée en période de reproduction sur la période février-

mars-avril. Les débits moyens mensuels les plus faibles sur cette période sont sur le mois

d’avril. Les surfaces fonctionnelles sont donc déterminées pour les conditions hydrologiques

d’avril,

- Les hauteurs d’eau dans l’annexe doivent être supérieures à 0.2 m et inférieures à 0.8 m

(conditions de hauteur d’eau pour les géniteurs).

Dans le cadre des projets, l’amélioration de la connexion au niveau de trois annexes hydrauliques

est projetée :

- Ancien lit de l’Argent au niveau de la Chatrière : recharge granulométrique en amont du

batardeau de la Chatrière permettant d’améliorer la connectivité avec l’annexe

hydraulique,

- Bras morts de la Vergnaie Sorin (2 sites) : remplacement des passages busés en place par

des aménagements permettant d’assurer les connexions biologiques.

7 INCIDENCES SUR LES BERGES ET LA RIPISYLVE

Le maintien d’un niveau constant depuis plusieurs décennies se traduit par un élargissement du lit

et des fronts de berge à pentes verticales.

L’abaissement de la ligne d‘eau sera limité mais va permettre de restaurer des conditions de

marnage.

La restauration de ces mouvements d’eau aura entre autre pour conséquence la modification du

profil des berges avec une régulation de la pente suivant un pendage compris entre 45 et 60°.

En ce qui concerne la végétation, elle est actuellement implantée en crête de berge et la

restauration de conditions de marnage va se traduire par :

- La mise en place d’un étagement de la végétation plus prononcé sur le profil transversal,

53


- Le déplacement d’une partie de la végétation vers la cote de ligne d’eau maintenue pour que

les systèmes racinaires soient au plus proche du niveau d’eau (amélioration des habitats

aquatiques et meilleure protection des berges contre l'érosion),

- Le dépérissement de certains sujets reste possible mais la faible ampleur d’abaissement de la

ligne d’eau limite les risques. Un abattage des arbres qui pourraient se trouver dans cette

situation est prévu dans le cadre du projet.

Néanmoins, les marnages sont effectifs sur ce secteur depuis plusieurs années. L’abaissement du

niveau d’eau va engendrer un réajustement morphodynamique de la rivière en amont des

ouvrages.

La ripisylve va continuer à s’adapter progressivement à la situation en suivant l’évolution du lit

mineur. Les franges d’hélophytes seront plus importantes avec une exondation des

atterrissements en période d’étiage.

54


8 MESURES PRISES POUR LA PROTECTION DES ESPECES ET DE LA RESSOURCE EAU ET

IMPACT SUR LE SITE NATURA 2000

L'accès au cours d'eau pour la réalisation des travaux peut nécessiter la coupe de certains arbres.

Ces abattages, sélectifs, seront évités autant que faire se peut. Les arbres présentant des cavités

seront préservés. Les accès seront choisis pour impacter le moins possible les milieux en

privilégiant les accès existants et un passage unique dans les parcelles.

En phase de chantier, aucun stockage de produits dangereux ne sera réalisé à proximité du réseau

hydrographique. Les matériaux utilisés feront l'objet d'une vérification et d'une validation

préalable par le maître d'ouvrage, notamment sur les granulats à apporter dans les cours d'eau.

Ces granulats proviendront de carrières proches pour correspondre aux caractéristiques

géologiques locales.

Pour les périodes de travaux, la prise en compte des espèces inféodées aux milieux aquatiques est

prépondérante en évitant la période de reproduction des espèces piscicoles.

La période de nidification des oiseaux sera évitée pour les travaux d'abattage éventuel de certains

arbres de la ripisylve en excluant la période de mars à juillet.

Les travaux programmés sont éloignés du site Natura 2000 de la vallée de l’Argenton. Ils sont

néanmoins conformes aux objectifs de conservation du site. Les objectifs des travaux ne visent pas

la modification des milieux naturels mais bien la restauration et la conservation des éco-complexes

alluviaux avec toutes leurs richesses biologiques.

Les travaux programmés sont compatibles avec le maintien des espèces d’intérêt communautaire

et des habitats.

Les dégradations liées aux travaux programmés sont limitées essentiellement à la phase de

travaux.

Ces dégradations sont temporaires et seront limités au cours d’eau et aux rives proches des sites

de travaux. Les impacts du projet peuvent donc être considérés comme faibles pour les espèces

protégées, les travaux ayant pour finalité de restaurer durablement la qualité écologique de ces

milieux et étant à terme bénéfiques à l’ensemble des espèces protégées potentiellement

présentes sur le secteur d’étude.

Les préconisations qui sont faites seront mises en œuvre lors des travaux, notamment des

prospections préalables au démarrage des travaux. Le maître d’ouvrage prendra les mesures

nécessaires pour éviter et réduire les incidences en phase chantier.

Compte tenu de ces éléments, il n’est pas nécessaire d’obtenir une dérogation pour les espèces

protégées.

Documents

Déclaration d’Intérêt Général et · 1 Version définitive Septembre 2019 Parc Actilonne 2 allée Michel Desjoyeaux 85 340 OLONNE/MER 85 340 LES SALES D’OLONNE Tél/Fax :