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2016 N° 55

Journal Police / Polizei Zeitschrift 2016 N° 55

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Journal de la Police cantonale valaisanne - 2015 no 55 Zeitschrift der Kantonspolizei Wallis - 2015 n 55

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2016 N° 55

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Editeur / HerausgeberPolice cantonale valaisanneBureau info & préventionAvenue de France 691950 Sion

Rédaction / RedaktionRédacteur en chef / ChefredaktorJean-Marie Bornet

Membres de la rédactionMitglier der RedaktionNicolas Albrecht Stève Léger Isabelle PfammatterBénédicte Udry Stéphane VouardouxChristian Zuber

Mise en page et graphismeLayout und GrafikPolice cantonale Michel Meier

Tirage 1700 exemplairesAuflage 1700 Exemplare

[email protected]

Philippe VENETZ Architecte cantonal Kantonsarchitekt

L’invité Der Gast

N° 55

Actualités / Aktuell

Conférence de presse statistiques 2015

Le mot du CommandantDas Wort des Kommandanten

EditorialVorwort

Medienkonferenz Statistik 20153

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Le Valais maintient sa qualité sécuritaire.

14.03.2016 - Le Brigadier Hans Schatzmann, accompagné des Col EMG Christophe Schalbetter et Yves Gaillard.

Code pénal - Infractions pour 1’000 habitants Comparaison en Suisse romande

Straftaten StGB auf 1’000 Einwohner im Vergleich zu der Westschweiz

Meilleur niveau sécuritaire de Suisse romande Bestes Sicherheitsniveau in der Westchweiz

14.03.2016 - Brigadier Hans Schatzmann, begleitet von Oberst i Gst Christophe Schalbetter und Yves Gaillard.

Visite du nouveau Chef de la Sécurité militaireBesuch des neuen Chefs der Militärische Sicherheit

Das Wallis behält seine Sicherheitsqualiät.

15.04.2016 - Visite de la commission thématique de la sécurité publique du Parlement

Laurent Glassey8 Hommage de notre Commandant Anerkennung unseres Kommandanten

Des bénévoles extraordinairesWunderbare freiwillige Helfer11Conducteurs de chien d'avalanches Lawinenhundeführer

ActualitésAktuell22Remise des génératrices à la Protection civile Übergabe der Notstromaggregate an den Zivilschutz

Assermentation 2016 Vereidigung 2016

Concerts de la fanfare de la Police cantonale 2016 Konzerte des Musikspiels der Kantonspolizei

RetraitésPensionierte2333ème Championnat de ski des polices suisses33. Schweizerischen Polizei Skimeisterschaften

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15.04.2016 - Besuch der Kommission der Sicherheitsthematik des Parlaments

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www.policevalais.chwww.polizeiwallis.chwww.respect-please.ch

SommaireVerzeichnis

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L'invité / Der Gast

Philippe VenetzArchitecte cantonalKantonsarchitekt

Quels sont les vecteurs de bien-être et de sécurité ? Un millier de composantes sociales peuvent répondre à cette question. Par ces quelques lignes, je souhaite aborder un des aspects de cette problématique : l’environnement immédiat du citoyen.

Si le niveau social, la formation et l’éducation de chaque individu sont des composantes prépondérantes de son développement et de son comportement, il y a un aspect moins connu qui est celui de son environnement. Nous ne parlons pas ici des fréquentations mais du réel rapport de chacun avec l’environnement naturel et bâti auquel il est confronté.

Certaines théories sur la beauté devraient nous éclairer sur l’impact de l’environnement sur un citoyen. « Le beau est un sentiment de satisfaction; il ne se confond pourtant pas avec l’agréable. Ce qui est agréable plaît aux sens, ce qui est beau s’adresse à l’esprit ».

Il est de toute évidence plus aisé d’évoluer dans un envi-ronnement non-hostile. Le rapport à ce qui nous entoure démontre que l’état d’esprit et la manière d’appréhender les événements ou les circonstances de la vie dépendent de l’environnement.

Nous trouverons moins d’incivilité ou de déprédation dans les quartiers de ville « soignés », qui ont de la qualité. J’en veux pour preuve une expérience professionnelle que j’ai réalisée il y a près de dix ans : l’aménagement de la place des Remparts à Sion. Lorsque nous avons proposé notre projet avec un grand mur revêtu d’une « peau de vache » et des chaises mobiles en plein centre de Sion, le maître de l’ouvrage, la Ville de Sion, nous a regardé de manière dubitative comme si nous étions des extraterrestres. Le courage du Conseiller en charge du dossier, Monsieur Sierro, qui a cru en notre projet, nous a permis de réali-ser l’aménagement projeté. Dix ans après, quelques mi-cro graffitis sur le mur peint, aucune chaise envolée, peu

Welches sind die Massstäbe für Wohlergehen und Si-cherheit? Eine Vielzahl von sozialen Faktoren könnte die Antwort sein. Mit diesen paar Zeilen möchte ich einen As-pekt im Zusammenhang mit dieser Problematik anspre-chen: Das direkte Umfeld des Bürgers.

Während das soziale Niveau, die Bildung und die Erzie-hung wesentliche Komponenten dafür darstellen, so wird das eigene Umfeld weniger beachtet. Ich spreche hier nicht vom Zwischenmenschlichen sondern vom eigent-lichen Bezug eines jeden zu seinem natürlichen und er-bauten Umfeld.

Gewisse Theorien über die Schönheit sollten helfen, die Auswirkungen des Umfeldes auf den Bürger aufzuzei-gen. "Die Schönheit ist ein Gefühl der Zufriedenheit, darf aber nicht mit der Annehmlichkeit verwechselt werden. Was angenehm ist, hat einen Einfluss auf die Sinne, was schön ist, richtet sich an den Geist".

Es ist zweifellos angenehmer, in einem friedvollen Um-feld aufzuwachsen. Der Bezug zu dem, was uns umgibt, zeigt, dass die Geisteshaltung, die Art Ereignisse aufzu-nehmen oder die Lebensumstände vom Umfeld abhän-gig sind.

Wir finden viel weniger Unzivilisiertheiten oder Aus-schreitungen in qualitativ "gepflegten" Stadtquartieren. Ich möchte Ihnen dies anhand einer Erfahrung aufzei-gen, welche ich vor etwa zehn Jahren gemacht habe: Die Gestaltung des "Place des Remparts" in Sitten. Als wir den Vorschlag einer grossen mit einem "Kuhfell" be-deckten Mauer und mobilen Stühlen mitten in der Stadt unterbreiteten, hat uns die Bauherrschaft, die Stadt Sit-ten, mit zweifelnden Augen angeschaut, als wären wir Ausserirdische.

Der Mut des mit dem Dossier beauftragten Stadtrates, Herr Sierro, welcher an unser Projekt geglaubt hat, er-

SECURITE ETENVIRONNEMENT

Code pénal - Infractions pour 1’000 habitants Comparaison en Suisse romande

Straftaten StGB auf 1’000 Einwohner im Vergleich zu der Westschweiz

SICHERHEIT UND UMFELD

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ou pas de bouteilles de bière cassées dans le gravier de verre où les enfants s’ébattent.

Cet exemple n’est pas unique. Si nous apportons de la qualité et du soin, le respect s’impose de lui-même dans la plupart des cas. Il est plus difficile d’être respectueux dans des quartiers insalubres et austères ou dans des cités inhumaines que dans des places soignées avec des mobiliers urbains accueillants. Les murs mis à disposition des tagueurs ne sont pas vandalisés, les espaces amé-nagés sont appréciés. Certes, nous n’éviterons jamais le quidam aviné qui casse pour casser.

Dans un monde où les incivilités sont devenues quoti-diennes, encourageons les lieux de vie, de partage et de respect.

Philippe VENETZ Architecte cantonal

möglichte schliesslich die Realisierung dieses Vorha-bens. Zehn Jahre später, ein paar kleine Graffiti an der Mauer, kein einziger gestohlener Stuhl, keine oder nur wenige zerbrochene Bierflaschen im Glaskies, wo die Kinder herumtollen…

Dieses Beispiel steht nicht allein. Wenn wir Qualität und Sorgfalt einbringen, stellt sich der Respekt in den meisten Fällen von alleine ein. Es fällt viel schwerer in unzuträgli-chen schmucklosen Quartieren oder in einem unmensch-lichen Umfeld respektvoll zu sein, als auf gepflegten Plät-zen mit gastlichem urbanem Mobiliar.

Die extra für Graffiti aufgestellte Mauer war nie Gegen-stand von Vandalismus, die Plätze sind sehr geschätzt. Gewiss, es kann nie verhindert werden, dass jemand Schaden anrichtet, nur um Schaden anzurichten.

Unterstützen wir Orte und Plätze der Lebensfreude, des Austausches und des Respekts in einer Welt, in der Un-zivilisiertheit zur Tagesordnung gehört.

Philippe VENETZ Kantonsarchitekt

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"Je ne comprends pas". C'est la remarque la plus fré-quemment entendue depuis les derniers attentats de Pa-ris. Il s'agit, en fait, de la réaction désarmante et désarmée d'un grand nombre de nos concitoyennes et concitoyens devant les actes barbares qui ont récemment frappé le cœur de la capitale française. Il est cependant urgent de comprendre pourquoi nous ne comprenons pas. Que s'est-il passé pour que notre culture occidentale se sente si démunie face à ces actes de guerre sans précédent ? Car, il s'agit bien en l'occurrence d'actes de guerre.

La situation actuelle sur le plan sécuritaire est beaucoup plus déstabilisante que celle que l'on connaît lors des conflits dits conventionnels. Cette guerre se déroule, en effet, sans fronts bien déterminés, sans armées adverses. Elle n'est, par ailleurs, menée que par une poignée d'indi-vidus déterminés qui terrorisent des foules entières. Ces assassins n'ont pas peur de mourir, ils recherchent même l'issue fatale. Nombre de personnes présentes lors des derniers attentats l'ont fort bien souligné. Les djihadistes sont arrivés sur les lieux de leurs crimes à visage décou-vert, prêts à tuer et à être tués. Ils sont allés au massacre comme des gens apaisés et sereins. Affirmer simplement que de tels actes sont incompréhensibles et ne peuvent être que l'œuvre de fous est à mon sens trop réducteur. Ces tueurs n'agissent pas sans but. Les terroristes de Daech ne sont, en effet, pas des nihilistes au sens phi-losophique du terme. Bien au contraire, s'ils tuent et dé-truisent, c'est en fonction d'un véritable projet eschato-logique. Ils disent vouloir purifier l'humanité par le sang et préparer le retour au Califat originel. Ces criminels ne nous tuent pas pour ce que nous faisons mais pour ce que nous sommes. Notre tort principal est à leurs yeux d'exister. Nous sommes en effet coupables de vivre dans des sociétés libres et égalitaires. Tolérer les valeurs qui nous sont chères revient pour eux à encourager le pro-grès, la tolérance et le respect de la pluralité d'opinion.

Même si certains le nient encore, nous sommes bien en-gagés dans une guerre de civilisations comme Samuel Huntington l'a parfaitement annoncé. Cet auteur a en ef-fet prédit qu'après la chute du communisme, les conflits

"Ich verstehe nicht warum". Diese Bemerkung hört man seit den Attentaten von Paris immer wieder. Es handelt sich um die hilflose Reaktion einer Vielzahl unserer Mit-bürgerinnen und Mitbürger angesichts der barbarischen Terrorakte in der französischen Hauptstadt. Es ist jedoch wichtig zu verstehen, warum wir nicht verstehen. Aus wel-chem Grund fühlt sich unsere westliche Kultur gegenüber diesen Kriegshandlungen machtlos? Denn es handelt sich hier tatsächlich um Kriegshandlungen.

Die derzeitige Situation im Sicherheitsbereich ist viel destabilisierender als diejenige, welche wir aus soge-nannten konventionellen Konflikten kennen. Dieser Krieg hat weder Fronten noch feindliche Armeen. Er wird von einer kleinen Anzahl entschlossener Menschen geführt, welche ganze Völker terrorisieren. Diese Mörder ha-ben keine Angst vor dem Tod, oft suchen sie sogar ei-nen tödlichen Ausgang. Viele der bei den letzten Atten-taten anwesenden Personen haben dies bestätigt. Die Dschihadisten waren nicht vermummt und kamen in al-ler Gelassenheit, um zu töten. Zu behaupten, dass es sich hier um unverständliche Taten von Verrückten han-delt, ist meiner Meinung nach viel zu einfach. Diese Men-schen töten nicht grundlos. Die Terroristen von Daech sind keine Nihilisten im philosophischen Sinne. Ganz im Gegenteil, sie töten und vernichten nach einem eschato-logischen Projekt. Sie wollen die Menschheit durch das Blut reinigen und die Rückkehr des Kalifats vorbereiten. Diese Kriminellen töten uns nicht wegen dem was wir tun, sondern wegen dem was wir sind. In ihren Augen besteht unser grösster Fehler darin zu existieren. Wir sind schul-dig, weil wir in einer freien und egalitären Gesellschaft leben. Unsere grundlegenden Werte zu dulden, bedeutet für sie den Fortschritt, die Toleranz und den Respekt der Meinungsvielfalt zu unterstützen.

Auch wenn es einige immer noch leugnen, so befinden wir uns in einem Krieg der Zivilisationen, wie ihn Samuel Huntington vorhergesagt hat. Laut diesem Autor würden die Konflikte nach dem Fall des Kommunismus nicht poli-tischer oder ideologischer Natur sein, sondern kultureller und religiöser. Der Krieg, den uns diese neuen Barbaren

REGARDER LA REALITE EN FACEDER REALITÄTINS AUGE SEHEN

Le mot du Commandant / Das Wort des Kommandanten

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à venir ne seraient plus politiques ou idéologiques mais bien culturels et religieux. Aujourd'hui, nous y sommes. La guerre que nous ont déclarée ces nouveaux bar-bares nous concerne désormais. La disparition de nos amis valaisans Jean-Noël Rey et Georgie Lamon au Bur-kina Faso le 15 janvier dernier est là pour nous rappeler que même nos ressortissants ne sont pas à l'abri de tels actes.

Que faire alors ? Sur le plan de notre mode de vie, il s'agit de ne rien changer à nos habitudes. Il faut continuer à va-quer à nos occupations sans céder à la peur. On se doit d'opposer à ces assassins notre mépris de gens civilisés. Cette attitude de défi ne saurait cependant suffire à elle seule. Il convient, parallèlement, de renforcer rapidement nos moyens législatifs et opérationnels pour permettre une lutte plus efficace contre cette nouvelle menace. Il est en ce sens indispensable que la nouvelle loi fédérale sur le renseignement soit prochainement plébiscitée en votation populaire. Il en va de même pour la nouvelle loi sur la Police cantonale qui sera soumise cet automne au Grand Conseil valaisan. Un soutien important à ces deux textes manifesté par le peuple et nos élus démontrera la volonté et la capacité de notre Etat de droit à faire barrage à ceux qui sèment la haine et la mort.

Les prochains mois seront ainsi décisifs dans la lutte me-née pour défendre nos valeurs et les fondements mêmes de notre civilisation. Pour autant qu'on leur en donne les moyens, les forces de police de ce pays sont plus dé-terminées que jamais à mener ce combat. La présence symbolique de tous mes collègues commandants de Suisse romande lors de la cérémonie d'adieu organisée en souvenir de Messieurs Jean-Noël Rey et Georgie La-mon est là pour en témoigner. L'heure n'est plus au ques-tionnement et à l'angélisme. Elle est à l'action et implique que l'on regarde la réalité en face en dotant les forces de l'ordre des moyens qui aujourd'hui leur font cruellement défaut pour mener une lutte efficace contre le terrorisme.

Christian VARONE Commandant

heute erklären, betrifft uns alle. Der Verlust unserer Wal-liser Freunde Jean-Noël Rey und Georgie Lamon am 15. Januar in Burkina Faso erinnert uns daran, dass niemand vor solchen Taten sicher ist.

Was können wir also tun? In Bezug auf unsere Lebens-weise gilt es, unsere Gewohnheiten beizubehalten. Wir müssen weiterhin unseren Beschäftigungen nachgehen und nicht in Angst verfallen. Als zivilisierte Menschen müssen wir uns diesen Mördern mit Verachtung wider-setzen. Diese Haltung genügt jedoch nicht. Gleichzeitig müssen unsere gesetzlichen und operativen Mittel ver-stärkt werden, um eine wirksamere Bekämpfung dieser neuen Gefahr zu gewährleisten. In diesem Sinne ist es wichtig, dass das neue Bundesgesetz über den Nachrich-tendienst bei der nächsten Volksabstimmung unterstützt wird. Dasselbe gilt für das neue Gesetz über die Kantons-polizei, welches diesen Herbst dem Walliser Grossrat un-terbreitet wird. Die umfangreiche Unterstützung durch die Bevölkerung und unsere Abgeordneten zeigt den Willen und die Fähigkeit unseres Rechtsstaates, gegen diejeni-gen vorzugehen, welche Hass und Tod säen.

Die nächsten Monate werden somit entscheidend sein im Kampf um unsere Werte und Grundfeste unserer Zivilisa-tion. Vorausgesetzt, dass wir ihnen die nötigen Mittel ge-ben, sind die Polizeikräfte unseres Landes mehr denn je entschlossen, diesen Kampf anzutreten. Die symbolische Anwesenheit meiner Kollegen Kommandanten der West-schweiz an der Abschiedsfeier von Jean-Noël Rey und Georgie Lamon ist ein Beweis dafür. Die Zeit der Fragen und der Nachsicht ist vorüber. Wir müssen handeln und der Realität ins Auge sehen, indem wir unseren Einsatz-kräften die erforderlichen Mittel geben, um den Terroris-mus wirksam zu bekämpfen.

Christian VARONE Kommandant

wikimedia.org - Creative Commons - Benh LIEU SONG6

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Depuis 3 ans que je travaille au sein de l’Unité mobile à Charrat, j’ai découvert quelques légendes populaires dont je serais bien curieuse de connaître l’origine. Voici mon podium :

LA Bière : et oui ! Cette fameuse bière que l’automobi-liste prudent et responsable reconnait avoir bue alors que l’éthylotest, traître qu’il est, nous indique un taux de 2.07 o/oo. « Qu’avez-vous consommé ce soir ? ». « Hum, juste une bière. » Il faut reconnaître que la réponse laisse son-geur… Je m’interroge alors et ne vois que 3 possibilités pour expliquer cela : soit la bière était une chope de 5 litres, soit elle contenait un pourcentage éthylique supé-rieur à l’alcool à brûler, soit ce cher et honnête conduc-teur, victime d’Alzheimer, nous parle uniquement de la 13ème bière qu’il a « dégustée ».

Le renard : une voiture au milieu d’un champ, un automo-biliste nous attendant, penaud, au bord de la route. « Que s’est-il passé ? ». « Je roulais tranquillement en respec-tant bien évidemment toutes les lois relatives à la circula-tion routière, quand un renard m’a coupé la route. » En-core ce fameux renard ! Je ne comprends pas: avant-hier, il se promenait sur la route de Morgins, hier il vadrouillait aux alentours de la Tzoumaz et aujourd’hui, je le retrouve au Châble. Je trouve quand même incroyable comme cet animal vil et perfide prend un malin plaisir à ne traverser la route que devant les pauvres automobilistes qui mal-heureusement avaient bu « juste une bière ».

Les pneus d’été en hiver : la question est récurrente: « suis-je amendable si je roule en hiver avec mes pneus d’été ? » Je mets en garde ces conducteurs bien ma-lins… si un accident survient sur la neige alors que leur véhicule est chaussé de ses pneus d’été, ce sera pour leur pomme. Alors qu’ils repartent soulagés de ne pas débourser un franc sur le moment, je tourne la tête et croise le regard du renard sur les starting-blocks, qui me fait un clin d’œil…

Bénédicte UDRY

MYTHES ET LÉGENDES

Seit drei Jahren arbeite ich jetzt bei der Mobilen Einheit in Charrat. Dort bin ich auf einige bekannte Situationen gestossen, bei denen ich neugierig geworden bin, wel-chen Hintergrund diese eigentlich haben. Anbei meine Erklärung:

Das eine Bier: Dieses eine Bier, das der vorsichtige Au-tomobilist getrunken hat, wenn der Wert beim Alkoholtest 2.07 o/oo anzeigt. "Wieviel haben Sie heute Abend kon-sumiert?" "Hmm, nur ein Bier". Ich muss schon zugeben, dass mir dies zu denken gibt. Für mich gibt es nur drei Möglichkeiten. Erstens, war das Bier ein "fünf Liter Hum-pen", zweitens, hatte das Bier einen höheren Alkoholge-halt als "Brennsprit" oder sprach der ehrliche Lenker, der unter Alzheimer leidet, vom 13. Bier, welches er getrun-ken hatte.

Der Fuchs: Ein Fahrzeug mitten in einem Feld. Der Len-ker erwartet uns seelenruhig am Strassenrand. "Was ist passiert?" "Ich fuhr gemütlich auf der Strasse, respek-tierte die Verkehrsregeln, als mir plötzlich ein Fuchs über den Weg lief". Schon wieder dieser berühmte Fuchs! Et-was verstehe ich nicht. Vorgestern spazierte er auf der "Route de Morgins", gestern in der Region La Tzoumaz und heute finde ich ihn im Châble wieder. Ich finde dies schon unglaublich, dass sich dieses Tier immer wieder die Freude nimmt, jenen Fahrzeuglenker über die Stra-sse zu laufen, welche in diesem Moment "nur ein Bier getrunken haben.

Sommerreifen im Winter: Eine regelmässige Frage. "Kann man mich büssen, wenn ich im Winter mit Som-merreifen unterwegs bin?" Ich warnte diesen spitzbübi-schen Lenker … Wenn er als Lenker auf einer schneebe-deckten Strasse mit Sommerreifen ein Unfall verursache, werde er für den Schaden haften müssen. Als dieser erleichtert seine Fahrt fortsetzte, weil er nicht gebüsst wurde, wendete ich meinen Kopf und dabei sich mein Blick mit demjenigen des Fuchses, welcher bereits der in den Startblöcken lauerte und dabei mit einem Auge char-mant zwinkte.

Bénédicte UDRY

MYTHOS UND LEGENDEN

Editorial / Vorwort

Le comité de rédaction souhaite la bienvenue à Bénédicte ! Der Vorstand der Redaktion heisst Bénédict recht

herzlich willkommen!

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Chère Evelyne, Chère Famille dans la peine, Monsieur le Révérend Curé, Monsieur le Chef du Département, Mesdames, Messieurs,

Le quotidien d'un policier, et partant de celui qui vous parle, est d'être régulièrement confronté à des événe-ments tragiques et à des drames.

On s'habitue ainsi à regarder la mort en face. Souvent dans toute son horreur et dans toute sa brutalité. Cette confrontation permanente avec cette dernière devrait nous rendre indifférent et insensible.

Or, je constate encore une fois qu'il n'en est rien.

C'est en effet avec une grande émotion que je m'adresse à vous aujourd'hui.

Le décès de notre ami et collègue le Sergent Laurent GLASSEY laisse un grand vide au sein de la Police can-tonale valaisanne.

Tout le monde connaît l'adage populaire qui dit que ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers.

Cet adage n'aura jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui.

Le sergent Laurent GLASSEY était en effet l'incarnation même de la compétence professionnelle au service d'un idéal qui l'a amené à s'engager sans compter pour le bien de ses concitoyennes et de ses concitoyens.

C'est en 2001 qu'il a rejoint les rangs de la Police canto-nale après avoir accompli son école d'aspirants à Sion.

Liebe Evelyne, Liebe leidgeprüfte Familie, Sehr geehrter Herr Pfarrer, Sehr geehrter Herr Departementvorsteher, Sehr geehrte Damen und Herren

Der Alltag eines Polizisten besteht darin, immer wieder mit tragischen Ereignissen und Tragödien konfrontiert zu sein.

Man gewöhnt sich, dem Tod ins Gesicht zu schauen. Diese ständige Konfrontation mit schwierigen Situatio-nen sollte uns eigentlich gleichgültig und unempfindlich machen.

Ich muss wiederum feststellen, dass dem nicht so ist.

Mit grosser Ergriffenheit richte ich mich heute an Sie.

Der Tod unseres Freundes und Kollegen Wachtmeis-ter Laurent GLASSEY hinterlässt bei der Kantonspolizei Wallis eine grosse Leere.

Jeder kennt das Sprichwort: die Besten sterben zuerst.

Es erweist sich auch heute als richtig.

Wachtmeister Laurent GLASSEY war ein äusserst kom-pe-tenter Mitarbeiter, der ein Ideal vertrat und sich stets für das Wohl der Bürgerinnen und Bürger einsetzte.

Nach absolvierter Aspirantenschule trat er im Jahr 2001 dem Korps der Kantonspolizei bei.

Seine berufliche Laufbahn begann bei der Gendarmerie, wo er aug den Territorialbasen von Monthey und Sitten sowie bei der mobilen Einheit im Unterwallis tätig war. Im

Laurent GlasseyTod von unserem Freund und KollegenDécès de notre ami et collègue

Hommage de notre Commandant lors de la cérémonie d'Adieu

Christian Varone

Anerkennung unseres Kommandantenbei der Abschiedszeremonie

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N° 55 2016

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Sa formation achevée, il sera affecté aux forces de gendarmerie, plus précisément aux bases territoriales de Monthey et de Sion ainsi qu'à l'unité mobile du Bas-Valais. Il rejoindra ensuite en 2007 le pool adminis-tratif du Valais central pour intégrer finalement le groupe documentation en 2009. C'est dans cette dernière entité que notre ami donnera la pleine mesure de son talent en accomplissant un travail remarquable. Soucieux du travail bien fait, perfectionniste, il ne supportait pas que les dos-siers prennent du retard. Il fallait, disait-il, être constam-ment en mesure de livrer les informations nécessaires à ses collègues policiers du front sans l'ombre d'une erreur. Rien ne l'excédait davantage qu'un problème technique qui le retardait. Ses collègues du groupe documentation le revoient encore pester contre des problèmes d'ordina-teur et se livrer à de multiples réglages d'appareils dont il avait la charge afin que le produit final soit comme tou-jours parfait.

Si comme je l'ai dit, le sergent GLASSEY était un perfec-tionniste dans l'âme, il était aussi et surtout connu pour son sens de l'humour qui l'accompagnait toujours, même aux pires heures de sa maladie.

Il avait sans cesse le souci des autres. A titre d'exemple, lors d'une de nos nombreuses rencontres, alors que j'al-lais le quitter sur le pas de porte de son appartement, il me demandait de ne pas charger mon Chef logistique, le Capitaine Jean-Claude MOIX, de missions trop impor-tantes à la veille des concerts de notre fanfare afin que celui-ci puisse peaufiner sans stress ses morceaux à la flûte traversière. J'ai respecté à la lettre cette recomman-dation et les concerts en question se déroulèrent sans anicroche.

A côté de ses activités professionnelles, notre ami avait, comme vous le savez, une véritable passion pour la musique. Musicien émérite au sein de la Concordia de Vétroz, il avait rejoint en automne 2010 la fanfare de la Police cantonale. Là aussi, son talent et ses grandes qua-lités humaines ont fait merveille. S'il laisse aujourd'hui un grand vide dans les rangs de ses amis musiciens, il aura toutefois eu la joie de pouvoir suivre en "live" le dernier concert de notre fanfare qui s'est déroulé il y a un peu plus d'une semaine, ici à Sion. Sur son lit d'hôpital, il a pu voir une dernière fois tous ses amis lui rendre hommage et il en a été profondément touché.

Si je souhaite à tout le monde d'avoir un collaborateur de la qualité du Sergent Laurent GLASSEY, il m'aura, il nous aura surtout donné à tous une grande leçon de vie.

Dans un monde toujours plus individualiste où le paraître l'emporte sans cesse sur l'être, l'existence de notre ami nous rappelle que les vraies valeurs d'un homme et d'une femme ne sont justement pas là.

Durant les longs mois et années qu'a duré sa maladie, ja-mais il ne s'est plaint. Sa souffrance, il s'en servait pour donner de la force à ceux qui l'aimaient, à sa famille et en particulier à sa chère Evelyne qui l'a si admirablement accompagné jusqu'à son dernier souffle.

Avec son supérieur direct, le sergent-major MEICHTRY, j'ai eu la chance de pouvoir lui rendre une dernière visite à la veille de Noël avant qu'il ne soit hospitalisé à Genève.

Jahr 2007 wechselte er zum Verwaltungspool des Mit-telwallis und im Jahr 2009 zur Gruppe Dokumentation. In dieser Einheit kam sein Talent voll zum Ausdruck und er leistete eine bemerkenswerte Arbeit. Er war ein Per-fektionist und konnte es nicht ertragen, wenn die Dos-siers mit Verspätung bearbeitet wurden. Für ihn war es äusserst wichtig, dass die Kollegen im Gelände über zu-verlässige Informationen verfügten. Es ärgerte ihn, wenn ein technisches Problem dies verzögerte. Seine Kollegen der Gruppe Dokumentation erinnern sich noch gut daran, wie er sich mit defekten Computern und Apparaten her-umschlug, bis alles wieder einwandfrei funktionierte.

Auch wenn Wachtmeister GLASSEY ein geborener Per-fektionist war, so war er vor allem für seinen Humor be-kannt, den er auch in den schwierigen Augenblicken sei-ner Krankheit nie verloren hat.

Er war stets um andere bekümmert. Als Beispiel möchte ich eine unserer letzten Begegnungen bei ihm Zuhause erwähnen. Er sagte, ich solle meinen Logistikchef Haupt-mann Jean-Claude MOIX vor den Konzerten der Po-lizeimusik nicht zu sehr belasten, damit er sein Musik-stück mit der Querflöte ohne Stress einüben könne. Ich habe seinen Ratschlag befolgt und die Konzerte verliefen reibungslos.

Wie Sie wissen hatte unser Freund neben seinen beruf-lichen Tätigkeiten eine echte Leidenschaft für die Musik. Als erfahrener Musiker der Concordia von Vétroz trat er im Herbst 2010 der Polizeimusik der Kantonspolizei bei. Dort war er dank seinem Talent und seinen grossen menschlichen Qualitäten sehr geschätzt. Auch wenn er bei seinen Musikerfreunden heute eine grosse Leere hin-terlässt, so konnte er mit Freude das letzte Konzert der Polizeimusik von seinem Krankenhausbett aus mitverfol-gen, was ihn zutiefst berührte.

Es war eine Ehre, einen Mitarbeiter wie Wachtmeister Laurent GLASSEY zu haben. Er hat mir und allen ande-ren eine grosse Lektion fürs Leben mitgegeben.

In einer individualistischen Welt, wo das Scheinen wich-tiger ist als das Sein, erinnert uns das Leben unseres Freundes daran, dass die echten Werte woanders sind.

In all den Monaten und Jahren seiner langen Krankheit hat er sich nie beschwert. Sein Leiden diente dazu, sei-nen Lieben die Kraft zu geben, seiner Familie und vor al-lem seiner geliebten Evelyne, die ihn bis zu seinem letz-ten Atemzug begleitet hat.

Mit seinem Vorgesetzten Feldweibel MEICHTRY hatte ich das Glück, ihn vor Weihnachten ein letztes Mal im Spital in Genf zu besuchen.

Er las gerade ein Buch des Philosophen Alexandre Jol-lien mit dem Titel "Leben ohne Warum". Wir sprachen lange über den Sinn des Lebens, das Leiden und die Notwendigkeit, stets die Kraft zu finden, um Schicksals-schläge zu meistern.

Ich werde die Worte von Laurent Glassey nie vergessen, als ich mich von ihm verabschiedete: "Kommandant, der Weg ist nie zu Ende, unabhängig davon, wie schwierig er

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Il lisait à ce moment-là l'ouvrage du philosophe Alexandre Jollien intitulé "Vivre sans pourquoi". Nous sommes alors restés un long moment à disserter sur l'essence même de la vie, sur la souffrance qui frappe à l'aveugle et sur la nécessité de toujours faire face, quelles que soient les épreuves que le destin nous réserve. Fort de la conviction de celui qui livre un combat désespéré, Laurent GLAS-SEY a eu ces mots que je n'oublierai jamais en me di-sant alors que je prenais congé de lui : "Commandant, le chemin n'est jamais terminé quelle que soit sa diffi-culté. Seule l'amitié et ce que l'on a fait pour les autres comptent".

Jusqu'au bout, il avait en cela fait siennes les paroles de Saint François d'Assise qui disait :

- c'est en donnant qu'on reçoit;

- c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie.

Sergent, Cher Laurent, la Police cantonale valaisanne ne t'oubliera jamais et te remercie pour tout ce que tu lui as apporté.

sein mag. Es zählen nur die Freundschaft und das was man für die anderen getan hat".Bis zum Schluss folgte er den Worten des Franz von Assisi:

- wer gibt, empfängt;

- wer stirbt, erwirbt das ewige Leben.

Wachtmeister, lieber Laurent, die Kantonspolizei Wallis wird dich nie vergessen und dankt dir für alles, was du für sie getan hast.

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DES BÉNÉVOLES EXTRAORDINAIRESWUNDERBARE FREIWILLIGE HELFER

Par / Von Jean-Marie BORNET - Photos / Fotos Police cantonale - Michel MEIER

S'il y a une invitation qui nous fait particulièrement plaisir, c'est bien celle des conducteurs de chiens d'avalanches nous conviant à leur cours annuel. Pierre Theytaz, directeur de cette formation, a compris l'importance d'entretenir de solides liens d'amitié entre partenaires de la sécurité. Cette cohésion est garante d'interventions communes efficaces, tout en assurant une sécurité maximale pour les intervenants. La Police canto-nale joue également son rôle dans ce puzzle sécuritaire, que ce soit par nos spécialistes de montagne, dont notre "policier-guide de montagne" P.-Y. Terrettaz, par nos centralistes qui collaborent avec le 144 et nos spécialistes de la communica-tion qui prennent influence via les médias et les réseaux so-ciaux afin d'éviter des drames.

Je suis admiratif de l'engagement de tous les jours des conduc-teurs de chiens d'avalanches, mais aussi de police ou sanitaire. Car on ne range pas son chien au placard après une interven-tion. Non, on s'en occupe toute l'année pour que le binôme soit prêt le jour "J". Ces femmes et ces hommes sont passionnés. On peut observer une étincelle dans leur regard qui témoigne de leur engagement avec leur compagnon à quatre pattes, par-fois au détriment de la vie familiale. Chapeau et merci !

Lors de ces interviews, j'avoue avoir été surpris par un as-pect qui m'a laissé perplexe. A savoir que les frais élémen-taires liés à cette mission sont à la charge des conducteurs de chiens d'avalanches… Aucun défraiement n'est octroyé pour

Wenn uns eine Einladung besonders gefreut hat, dann ist es diejenige der Lawinenhundeführer, die wir bei ihrem Jahres-kurs besuchen durften. Der Direktor dieser Ausbildung Pierre Theytaz weiss, wie wichtig es ist, die freundschaftliche Bindung zwischen den Sicherheitspartnern zu pflegen. Diese Bindung ist ein Garant für effiziente Interventionen, um die maximale Sicherheit der Einsatzkräfte zu gewähren. Die Kantonspolizei spielt hier ebenfalls eine wichtige Rolle. Unser "Bergspezia-list-Polizist" P.-Y. Terrettaz ist dabei eine wichtige Person in-nerhalb des Sicherheitskonzeptes, sowie auch unsere Einsatz-zentrale, welche mit der "Einsatzzentrale 144" stets in Kontakt ist. Auch unsere Kommunikationsspezialisten unterstützen die Einsatzkräfte, indem sie deren Infos über die Medien und über die sozialen Netzwerke weiterleiten.

Persönlich bewundere ich den täglichen Einsatz der Lawinen-hundeführer, aber auch denjenigen der Polizei und der Ret-tungsgruppen. Sie sperren ihren Hund nach einem Einsatz nicht einfach im Zwinger ein. Sie kümmern sich vielmehr um ihr Tier, arbeiten mit ihm das ganze Jahr hindurch, damit sie am Tage "X" für ihr Herrchen bereit sind. Diese Damen und Herren führen ihre Arbeit mit Leidenschaft aus. Wenn man ih-nen zuhört wie sie über ihre Leidenschaft sprechen, so springt aus ihren Augen ein kleiner Funke, wobei man sieht, mit wel-cher Freude sie mit ihren Vierbeinern arbeiten. Dabei leidet ab und zu auch das Familienleben. An dieser Stelle: Chapeau und besten Dank!

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Interview Pierre Theytaz Directeur du cours pour conducteurs de chiens d'avalanches

InterviewPierre Theytaz Direktor des Kurses für Lawinenhunde

Ist es einfach neue Hundeführer zu finden? Es ist nicht einfach, aber wir wollen auch nicht allzu viel Werbung machen. Ich selber habe bereits Werbung gemacht. Dies er-wies sich jedoch als heikel. So kann man auf Kandidaten treffen, welche nicht die erfor-derlichen Kenntnisse aufweisen oder nicht die notwendige Motivation mit sich bringen. Im französischsprechenden Teil des Kan-tons, zählen wir etwa 20 Hundeführer. Es ist besser, auf eine kleinere Anzahl Perso-nen zurückgreifen zu können, welche dafür aber kompetent und verfügbar sind. Diese kleine Anzahl an autonomen Personen er-laubt es uns auch, ein sehr gutes Niveau zu erarbeiten und sich fortlaufend weiterbilden zu können.

Was sind die Basiskonditionen?

Man muss ein "Bergler" sein und eine Lei-denschaft für Hunde haben. Skifahrerische Qualitäten braucht es auch. Bei einem Ein-satz muss man innert drei bis fünf Minuten verfügbar sein. Dazu braucht es auch eine gewisse Flexibilität im Berufsleben. Den Job mit unseren Hunden kann man mit demjeni-gen der Feuerwehr vergleichen. 95 Prozent sind Ausbildungen und 5 Prozent sind Inter-ventionen. Für denjenigen der keine Freude mehr hat mit seinem Hund im Schnee zu arbeiten, ist es besser aufzuhören. Wenn der "Pager" klingelt, muss man motiviert

Est-il facile de trouver de nouveaux conducteurs de chiens ?

Ce n'est pas simple mais on ne veut pas faire trop de publicité. Il m'est arrivé de faire de la prospection mais c'est à double tran-chant car on peut tomber sur des candidats qui n'ont pas forcément la connaissance ou la motivation nécessaire. On compte ac-tuellement une vingtaine de conducteurs dans le Valais romand mais c'est préférable d'être un petit nombre afin de pouvoir comp-ter sur des personnes très compétentes et disponibles. Ce petit effectif permet égale-ment de maintenir et de développer un très bon niveau, avec des gens autonomes.

Quelles sont les conditions de base ?

Il faut être un montagnard passionné par les chiens. Des qualités de skieur sont aussi nécessaires. On doit être disponibles dans les 3 à 5 minutes et il faut trouver les bons réglages avec son activité profession-nelle. Notre job, avec le chien, c'est un peu comme les pompiers, 95 % de formation et 5 % d'interventions. Celui qui n'a pas de plai-sir à travailler dans la neige avec son chien, il fait mieux d'arrêter. Il faut aussi avoir le frisson du "pager". Quand il sonne, on doit surtout être motivé à sauver des personnes, c'est la base de notre engagement. C'est pourquoi nous devons aussi présenter des compétences sur le plan sanitaire.

la nourriture des chiens, pour les frais de vétérinaire ou les permanences. Etre bénévole, c'est un sacerdoce et un enga-gement à saluer. Mais la collectivité ne pourrait-elle pas, au moins, prendre à sa charge les frais de base correspondant à cet engagement de tous les instants ? Poser la question c'est y répondre.

Je vous souhaite une agréable lecture à la découverte de ces personnes généreuses, qui sont passionnées par l'être hu-main, nos montagnes et nos amis les chiens d'avalanches.

Als ich die Interviews führte - so muss ich offen gestehen - überraschten mich einige Antworten. Die Kosten, die bei den Einsätzen anfallen, gehen zu Lasten der Hundeführer … Es gibt auch keine Entschädigung für Hundefutter, Veterinärkos-ten oder für Pikettdienste. Unter diesem Blickwinkel betrachtet ist die Verpflichtung als freiwilliger Mitarbeiter besonders her-vorzuheben. Es stellt sich daher die Frage, ob nicht die öffent-liche Hand zumindest die Grundgebühren übernehmen sollte.

Ich wünsche Ihnen viel Vergnügen beim Lesen dieses Beitrags von diesen leidenschaftlichen Personen, unseren Bergen und unseren Freunden, den Lawinenhunden.

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« On doit êtredisponibles dansles 3 à 5 minutes »

«Bei einem Einsatz muss man innert 3 - 5Minuten verfügbar sein»

Quel est la proportion femmes / hommes ? L'année dernière, il y avait 7 femmes parmi une vingtaine de conducteurs. Elles sont évidemment les bienvenues car pour nous, seule la compétence compte. D'ailleurs, tous les conducteurs suivent la même formation et doivent répondre aux mêmes exigences et elles le font très bien.

Que peut-on améliorer pour optimiser les interventions ? J'ai eu l'occasion d'observer les secours à l'étranger et je pense

sein, Personen zu retten. Dies ist die Basis unseres Einsat-zes. Wir besitzen aber auch die notwendigen Kompetenzen im Samariterbereich.

Welche Proportion Frauen/Männer? Letztes Jahr waren es 7 Frauen und rund 20 Männer. Natür-lich sind Frauen herzlich willkommen. Für uns zählt nur allein die Kompetenz. Alle Hundeführer absolvieren dieselbe Ausbil-dung und diese führen sie sehr gut aus.

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pouvoir dire que l'efficacité valaisanne, avec tous les partenaires des secours, est de qualité. Ce qui fait notamment notre force, c'est de se connaître. Mais il y aura toujours des points à améliorer.

Ta principale satisfaction comme directeur de cours ?Je constate que le niveau augmente toujours, qu'on apporte de nouvelles choses. C'est très sa-tisfaisant. Pour ma part, cela fait 35 ans que je m'engage et je dirige le cours depuis une quin-zaine d'années. La motivation est toujours pré-sente car on peut compter sur des conducteurs qui ont de l'expérience et l'arrivée régulière de jeunes qui sont motivés. Il y a un bon équilibre. Le jour où tu n'as plus de chien ou que tu ne ressens plus ce petit frisson lors d'une alarme, il vaut mieux se retirer.

Was könnte man verbessern, um die Interventionen zu optimieren? Ich hatte die Gelegenheit Rettungsgruppen im Ausland zu beobachten. Dazu kann ich sagen, dass im Wallis die Leistungsfähigkeit aller Ret-tungspartner von guter Qualität ist. Unsere Stärke besteht darin, dass wir uns alle gegenseitig kennen. Aber man kann ja bekanntlich immer etwas verbessern.

Was stellt dich als Kursleiter zufrieden? Ich stelle fest, dass das Niveau permanent steigt. Man nimmt aus diesen Kursen auch immer neue Sachen mit. Dies macht Freude. Ich bin seit 35 Jahren dabei und ich führe diesen Kurs seit 15 Jahren. Die Motivation ist immer noch präsent, weil man einerseits auf erfahrene Hundeführer zählen kann und andererseits regelmässig junge, motivierte Leute hinzukommen. Es herrscht dadurch eine gute Ausgeglichenheit. An dem Tag, an dem du keinen Hund mehr besitzt oder du das Kribbeln nicht mehr spürst wenn der Alarm kommt, ist es Zeit aufzuhören.

Un chien d'avalanche c'est plus qu'un compagnon ? C'est une complicité particulière. On a l'habitude de parler de binôme car la confiance et le courage doivent être réciproques pour travailler efficacement ensemble durant 10 à 13 ans. Je vis cette passion avec mon 2ème chien, Figo, un labrador. Je forme déjà le 3ème, Bono, un golden retriever. Figo pourra bientôt prendre une retraite bien méritée.

Soigner un chien, un sacerdoce ? Effectivement, nous sommes autonomes et l'on doit s'occuper de notre compagnon toute l'année. Tous les frais, que ce soit la nourriture ou de vétérinaire sont à la charge du conducteur.

Ah bon, le conducteur de chien d'avalanche ne reçoit au-cune contribution financière ?...

Non, les frais sont à notre charge. Nous sommes uniquement rémunérés lorsque nous partons en intervention, en moyenne 200.-- à 250.-- pour un engagement de plusieurs heures. Celui qui n'intervient pas n'obtient aucune aide financière puisque nous ne sommes pas défrayés lors de nos semaines de per-manence (3 à 5 semaines par an, mobilisables dans les 5 mi-nutes). Du matériel de base (radios, DVA, veste,…) est mis à notre disposition. Par contre les skis, le matériel de rando sont aussi aux frais du conducteur.

Ein Lawinenhund, mehr als nur ein Begleiter? Es ist eine spezielle Zusammenarbeit. Das Vertrauen und der Mut muss von beiden Seiten herkommen, um während 10 bis 13 Jahren eine effiziente Arbeit leisten zu können. Ich erlebe diese Leidenschaft bereits mit meinem zweiten Hund "Figo", einem Labrador. Zurzeit bilde ich einen dritten Hund, "Bono", einen Golden Retriever aus. Somit kann "Figo" bald in den wohlverdienten Ruhestand treten.

Einen Hund zu pflegen, eine Leidenschaft? Absolut. Wir sind autonom und wir müssen uns um unsere Be-gleiter das ganze Jahr hindurch kümmern. Alle Spesen, die Hundenahrung und die Tierarztkosten gehen zu Lasten des Besitzers.

Was? Der Hundeführer bekommt keinen finanziellen Beitrag?

Nein. Die Kosten gehen zu unseren Lasten. Wir werden nur dann entschädigt, wenn wir im Einsatz sind. Im Durchschnitt zwischen CHF 200.00 und CHF 250.00 für einen mehrstün-digen Einsatz. Derjenige der nicht zum Einsatz kommt, er-hält keine finanzielle Entschädigung. Während unseres Pi-kettdienstes (zwischen drei bis fünf Wochen pro Jahr und das bei einer Mobilisierung innert fünf Minuten) sind wir ebenfalls

Interview Jean-François Guntern conducteur de chien durant 20 ans et formateur depuis 3 ans

Jean-François Guntern 20 Jahre Hundeführer seit 3 Jahren Klassenchef

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Quelle est la motivation pour devenir conducteur de chien ?

La passion de la montagne et du sauvetage sont indispen-sables. Cette soif de vouloir porter secours à des gens en dif-ficulté est aussi essentielle et évidemment que cet engage-ment ne pourrait se faire sans une relation privilégiée avec son chien. On constate parfois que des personnes se lancent dans l'aventure sans avoir la foi et, très rapidement face aux exigences, ils préfèrent arrêter.

Après 20 ans d'activités, la flamme est toujours là ? Oui la flamme est toujours là et ça va continuer car j'ai un 3ème chien en préparation, ce qui signifie que je signe à nouveau pour une dizaine d'années.

Ta principale satisfaction comme chef de classe ? C'est le plaisir de transmettre mon expérience accumulée du-rant plusieurs dizaines d'interventions menées au fil des ans. L'expérience n'est écrite nulle part, il s'agit d'être solidaire et de partager ses connaissances avec les autres.

Et la gestion des risques lors d'une intervention ? L'appréciation des risques est aussi faite par les conducteurs mais c'est principalement l'affaire des guides de montagne de gérer la sécurité sur la zone d'intervention. On ne va pas aller au casse-pipe, on est formé pour prendre les bonnes déci-sions. Il nous appartient de définir la limite pour intervenir afin d'éviter les accidents. Entre conducteurs, on joue cartes sur table en indiquant d'emblée aux nouveaux que notre job peut-être dangereux et qu'on peut y laisser notre vie pour sauver des personnes. Le risque zéro n'existe pas. Celui qui n'est pas conscient de cette menace doit se remettre en question. On entend souvent que la vie des sauveteurs est en danger en rai-son de skieurs imprudents. Cette remarque n'est pas très juste car la décision d'y aller ou non, c'est le libre choix du sauveteur.

Mais quel message passer aux imprudents ? Certains ne se rendent pas compte qu'on ne pourra pas for-cément intervenir dans toutes les situations, selon les dangers ou en raison d'une météo défavorable. Il nous est parfois ar-rivé de quitter les lieux d'une intervention si la situation deve-nait dangereuse pour les sauveteurs. Les imprudents n'ima-ginent pas que les premiers sauveteurs arriveront au mieux après une vingtaine de minutes. Et 20 à 30 minutes sous la neige c'est déjà énorme et les chances de survie diminuent très rapidement.

nicht entschädigt. Das Basismaterial (Funk, LVS-Gerät, Jacke, usw.) wird zur Verfügung gestellt. Hingegen die Ski und sons-tige Ausrüstungen muss der Hundeführer selbst finanzieren.

Worin besteht die Motivation, Hundeführer zu werden?

Die Leidenschaft für die Berge und die Rettung. Dieser Wille Menschen zu retten, welche in Not sind ist ebenso wichtig, wie die Beziehung zu seinem Hund. Einige Male stellt man auch fest, dass sich Leute leichtsinnig ins Abenteuer stürzen und sich dann bald einmal angesichts der Herausforderung und der Gefahr dazu entscheiden, aufzuhören.

Ist das Interesse nach 20-jähriger Tätigkeit immer noch vorhanden?

Jawohl, es ist immer noch vorhanden und jetzt wo ich einen dritten Hund ausbilde, unterschreibe ich noch für die nächsten zehn Jahre.

Was ist deine Befriedigung als Klassenchef? Es macht mir Freude, mein Wissen aus über 10 Jahren an andere weiterzugeben. Diese Erfahrung kann nicht einfach so irgendwo nachgelesen werden. Man muss aber auch beschei-den bleiben und dazu bereit sein, seine Kenntnisse mit ande-ren zu teilen.

Wie gestaltet sich die Risikoanalyse einer Intervention? Die Risikoanalyse wird auch von den Hundeführern vorgenom-men. Es ist jedoch hauptsächlich die Aufgabe der Bergführer, die Sicherheit in der Interventionszone zu gewährleisten. Wir arbeiten nicht leichtsinnig. Wir sind dazu ausgebildet worden, um die richtigen Entscheidungen treffen zu können. Es ist aber auch unsere Aufgabe, Grenzen zu definieren, damit Unfälle möglichst verhindert werden können. Unter uns Hundeführern spielen wir aber mit offenen Karten. Neuen Mitgliedern sagen wir offen, dass unser Job gefährlich sein kann und dass wir bei Einsätzen sogar unser Leben riskieren, um Personen zu ret-ten. Ein "Null-Risiko" gibt es nicht. Wenn sich jemand diesen Risiken nicht bewusst ist, muss er sich selber in Frage stellen. Man hört öfters, dass Retter wegen unvorsichtigen Skifahrern ihr Leben aufs Spiel setzten. Diese Bemerkung ist jedoch nicht ganz richtig, weil die Entscheidung - zu gehen oder nicht - je-dem Retter überlassen bleibt.

Welchen Ratschlag kann man "Unvorsichtigen" mit auf den Weg geben?

Einigen Personen ist es nicht bewusst, dass wir nicht in allen Situationen intervenieren können. Das hängt von den Gefah-ren und auch vom Wetter ab. Es ist auch schon vorgekom-men, dass wir einen Einsatz abbrechen mussten, weil die Ge-fahr für die Rettungsgruppe zu gross war. Die "Unvorsichtigen" können sich nicht vorstellen, dass die ersten Retter frühestens nach 20 Minuten auf Platz sind. 20 bis 30 Minuten unter einer Schneedecke sind schon enorm und die Überlebungschance sinkt rasch.

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Les conducteurs de chiens, des partenaires indispensables ?

Indispensables ! On a tendance à dire que ce sont de véri-tables couteaux suisses. Ils peuvent aussi bien faire une re-cherche avec leur chien, avec le DVA, gérer une vague de sondage, prendre en charge une victime,…

Comme pro des secours, que penser de ces bénévoles ? Respect à ces conducteurs de chiens qui s'engagent toute l'année avec leur compagnon de route. Si l'on considère le temps que cela prend pour mener à bien quelques engage-ments par année, c'est impressionnant.

Die Hundeführer, ein wertvoller Partner? Unverzichtbar! Man sagt oft, dass sie wie Schweizer Taschen-messer funktionieren. Sie können Suchaktionen mit ihren Hun-den und LVS-Geräten durchführen, systematische Sondierun-gen durchführen und sich um verunfallte Personen kümmern.

Was denkst du, als Profi im Rettungswesen, von den freiwilligen Helfern?

Ich habe grossen Respekt vor den Lawinenhundeführern, die das ganze Jahr mit ihren Partnern im Einsatz stehen. Es ist schon eindrücklich, welche Zeit diese für Einsätze während ei-nes ganzen Jahres investieren.

Interview Pascal Gaspoz Guide de montagne Maison du Sauvetage FXB

Pascal Gaspoz Bergführer "Maison du Sauvetage FXB"

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"J'ai une monstre motivation et un énorme plaisir avec mon chien. C'est une passion de chercher à sauver des vies, ce que je fais depuis 20 ans. Mon chien, Apache, est un membre à part entière de la famille. C'est mon deuxième chien d'avalanche. Mes enfants, de 8 et 10 ans, sont éga-lement supers intéressés et j'espère qu'ils seront aussi conducteurs un jour. Même si mon épouse est inquiète lorsque je pars en intervention…"

"Ich habe eine enorme Motivation und viel Freude mit mei-nem Hund. Es ist eine Leidenschaft, Leben zu retten, eine Leidenschaft die ich seit 20 Jahren ausübe. Mein Lawi-nenhund "Apache" gehört zur Familie. Er ist bereits mein zweiter Lawinenhund. Meine beiden Kinder, acht und zehn Jahre alt, sind ebenfalls sehr interessiert und ich hoffe, dass sie eines Tages auch Hundeführer werden. Meine Frau hingegen ist, wenn ich in einen Einsatz gehe, immer ein wenig besorgt …"

Vincent Di Natale avec son berger belge tervuren

Vincent Di Natale mit seinem belgischen Schäferhund tervueren

Comment se passe la coordination lors d'une intervention ?

Les guides de la Maison du Sauvetage ont l'habitude de gérer ces situations et en principe ils assurent le lead sur la place du sinistre. Les conducteurs de chiens ont également leur propre responsable et la collaboration est excellente, ce d'autant que tout le monde se connaît. Tous les sauveteurs sont importants. C'est comme un puzzle, il ne doit pas manquer une pièce. On doit aussi pouvoir compter sur le groupe de montagne de la Police cantonale. On a vu l'importance de cette collaboration cet hiver aux Mayens-de-Riddes. Grâce à eux, on a pu déter-miner le nombre de personnes emportées par la coulée, ce qui est indispensable pour organiser les recherches.

La chaîne des secours en montagne est donc efficace ? Ça fonctionne très bien, les secouristes sont souvent des gens de caractère. Chacun connaît son travail et le fait au mieux. Ce bon sens prévaut et il est synonyme d'efficacité.

Wie verläuft die Koordination während eines Einsatzes? Die Bergführer des "Maison du Sauvetage" übernehmen grundsätzlich den Lead auf dem Schadenplatz. Die Hunde-führer haben ebenfalls ihren Verantwortlichen und die Zusam-menarbeit klappt hervorragend, da sich alle kennen. Jeder Retter ist wichtig. Es ist wie ein Puzzle, es darf kein Teil feh-len. Wir sind auch auf die Gebirgsspezialisten der Kantonspo-lizei angewiesen. Wir haben dieses Jahr in Mayens-de-Riddes gesehen, wie wichtig diese Zusammenarbeit ist. Dank ihnen konnten wir herausfinden, wie viele Personen von der Lawine mitgerissen worden sind, was für die Organisation einer Such- und Rettungsaktion unerlässlich ist.

Ist die Rettungskette in den Bergen effizient? Sie funktioniert sehr gut. Die Helfer sind meistens charak-terstarke Personen. Jeder kennt seine Arbeit und macht das Beste daraus. Ein gesunder Menschenverstand ist wichtig und ein Garant für die Effizienz.

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Quand a commencé l'aventure ?

J'ai débuté ma carrière en 1970 puis j'ai repris l'organisation des cours à Siviez en compagnie de Jacques Reichenbach et Jean-Blaise Pfefferlé. A l'époque on formait 60 conducteurs de Fribourg, Vaud et du Valais. Je me suis engagé durant une trentaine d'années.

Quel regard porte l'ancien directeur sur la situation ac-tuelle ?

C'est super de constater qu'il y a une continuité, même si c'est difficile de recruter des bénévoles, car un chien on ne l'a pas seulement durant le cours mais on doit s'en occuper toute l'année.

Wann hat dieses Abenteuer begonnen?Ich begann meine Karriere 1970 und kümmerte mich um die Kursorganisation in Siviez zusammen mit Jacques Reichen-bach und Jean-Blaise Pfefferle. Früher bildeten wir 60 Hun-deführer in den Kantonen Freiburg, Waadt und Wallis aus. Ich führte diese Arbeit zirka 30 Jahre lang aus.

Wie sehen Sie als ehemaliger Direktor die aktuelle Situation?

Es ist schön zu sehen, wenn man feststellt, dass es weiter geht, obschon es immer schwieriger wird, freiwillige Helfer zu rekrutieren. Einen Hund besitzt man nämlich nicht nur für die Kurse, sondern man muss sich das ganze Jahr hindurch um ihn kümmern.

Hundeführer, eine reine Männersache? Eine gute Frage (lacht), nein. Trotz machomässigem Auftreten sind es coole Typen!

Das heisst somit, Hundeführer sind Machos mit einem grossen Herz?

Genau! Die Stimmung ist wunderbar und ich übe diese Lei-denschaft seit sieben Jahren aus. Bevor ich als Hundeführerin anfing, war ich "Skipisten-Patrouilleurin". Die Berge und das Rettungswesen faszinieren mich sehr.

Conducteur de chien, un monde d'hommes ? Bonne question (rires!). Non sous leurs airs machos, ils sont quand même cools !

Donc les conducteurs de chiens d'avalanche sont des ma-chos au grand cœur ?

Voilà, exactement ! L'ambiance est excellente et je pratique cette passion depuis 7 ans. Auparavant, j'étais patrouilleuse sur les pistes de ski. La montagne et le monde du sauvetage me fascinent.

Interview Aude Cordonier en compagnie de Reno (croisé Malinois / Groenendale)

Aude Cordonier Rose in Begleitung von Reno (Mischling Malinois / Groenendale)

Interview Gilbert Bornet Ancien directeur du cours avalanche et conducteur de chien d'avalanches

Gilbert Bornet Ehemaliger Direktor des Lawinenkurses

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Les moyens techniques, comme le DVA, sont-ils complé-mentaires ?

Absolument, tous les moyens sont bons car l'essentiel est de sauver des vies humaines. Je constate toutefois que certains adeptes de la glisse, en particulier des jeunes, sont bien équi-pés mais ne connaissent pas la montagne. Le chien restera toujours un acteur important du sauvetage. Nos compagnons à quatre pattes ont une mobilité sur une avalanche que n'aura jamais l'homme. Et il y aura toujours des victimes à rechercher qui ne seront pas équipées de DVA. D'ailleurs, le chien peut également marquer des objets qui permettent d'orienter les re-cherches. On aura toujours besoin des chiens d'avalanche et de leur maître.

Votre souvenir le plus marquant comme conducteur de chien ?

(un silence puis une vive émotion se lit sur le visage de Gilbert, sa voix tremble).

J'ai eu la chance de sauver deux personnes en 1978, ça fait chaud au cœur et ça prouve qu'il faut continuer à s'engager. Mon chien, Dassault, avait retrouvé deux Allemands, une ma-man et sa fille. Elles avaient été emportées par une avalanche alors qu'elles skiaient sur une piste ouverte. On est toujours en contact et elles sont revenues chez moi cet été. Elles ont en-core des posters de Dassault. En 2008, j'avais reçu une carte où il était inscrit "Gilbert tu nous a donné 30 ans de vie !"

Quel est le message du sage à la nouvelle génération ? Je pense qu'il faut continuer à respecter les bénévoles que sont les conducteurs de chiens car ils donnent tout pour sauver des vies humaines.

Sind die technischen Hilfsmittel wie ein LVS-Gerät von Vorteil?

Absolut. Alle Hilfsmittel sind ein Vorteil, um Menschenleben zu retten. Ich bemerke aber regelmässig, dass es einige an-gefressene Skifahrer gibt, insbesondere Jugendliche, wel-che zwar gut ausgerüstet sind, jedoch die Gefahren im Ge-birge nicht kennen. Der Hund bleibt aber immer noch einer der wichtigsten Akteure bei einer Rettung. Unsere Vierbeiner ha-ben eine viel bessere Mobilität auf dem Lawinenkegel als der Mensch. Es wird auch immer wieder Opfer geben, die nicht mit einem LVS-Gerät ausgerüstet sind. Wir werden daher immer Lawinenhunde mit ihrem Herrchen brauchen.

Welches ist Ihre markanteste Erinnerung als Hundeführer?

(Ein Moment der Stille und der Emotion sind auf dem Gesicht von Gilbert sichtbar. Seine Stimme zittert.)

Ich hatte das Glück 1978 zwei Personen zu retten. Das freut einen riesig und es ist der Beweis dafür, dass man weiterma-chen muss. Mein Hund "Dassault" fand zwei Deutsche, eine Mutter und ihre Tochter, die von einer Lawine auf einer offenen Piste mitgerissen wurden. Wir pflegen immer noch den Kontakt miteinander und sie besuchten mich letzten Sommer. Sie sind immer noch im Besitz von Postern von "Dassault". 2008 erhielt ich eine Karte auf der geschrieben war: "Gilbert du hast uns 30 Lebensjahre geschenkt!"

Welchen Ratschlag kann der "Weise" der neuen Genera-tion mit auf den Weg geben?

Ich denke, man muss den freiwilligen Hundeführer, welche sich einsetzen um Leben zu retten und dafür alles geben, weiterhin unseren Respekt entgegenbringen

Gilbert Bornet avec son chien Dassault et ses amis allemands

Gilbert Bornet mit seinem Hund Dassault und den deutschen Freuden21

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La section technique de la Police cantonale, en tant qu'opé-rateur du réseau POLYCOM, a reçu la mission de l'OFPP de préparer un concept en cas de coupures d'électricité généra-lisé et de longue durée.

Une étude a défini les besoins en alimentation de secours pour tous les sites POLYCOM en Valais, puis 16 génératrices ont été remises à la Protection civile qui a pour mission de les ins-taller et de les exploiter afin d'assurer le bon fonctionnement des 16 stations de base du réseau de transmission. L'investis-sement s'est élevé à CHF 300'000.--.

Remise des génératrices à la protection civile

Actualité / Aktuell

Übergabe der Notstromaggregate an den Zivilschutz

Les 16 et 17 janvier 2016 les concerts de la fanfare de la Police se sont déroulés à Viège et Sion. Les deux représentations ont attiré un large public. La fanfare de la Police a pu compter sur la participation de "THE 3 CORNETS" dont les musiciens comptent parmi les meilleurs de la scène musicale nationale.

Die technische Abteilung der Kantonspolizei, Betreiber des POLYCOM Netzes, erhielt den Auftrag des BABS (Bundesamt für Bevölkerungsschutz), ein Konzept bei einem länger dau-ernden Stromausfall zu realisieren.

Eine Studie erbrachte, dass es Notspeisungen für alle POLYCOM Stationen im Wallis braucht. 16 Notstromaggregate wurden dem Zivilschutz überreicht, welcher die Aufgabe hat diese zu installieren, damit die 16 Basisstationen des Übermitt-lungsnetzes bei Notsituationen funktionsfähig sind. Die Investi-tion betrug CHF 300'00.

Actualité / Aktuell

Am 16. und 17. Januar 2016 fanden in Visp und Sitten, die Konzerte des Musikspiels der Kantonspolizei statt. Die beiden Vorstellungen fanden vor einer grossen Zuchauermenge statt. Begleitet wurde das Musikspiel der Kantonspolizei von den "THE 3 CORNETS", die auf ihrem Gebiet zu den Besten im Lande zählen.

Le vendredi 4 mars 2016, 16 nouveaux policiers ont juré "Hon-neur et Fidélité" devant le Conseiller d'Etat, Oskar Freysinger et le Commandant Christian Varone. Ces agents ont prêté ser-ment en présence de leurs proches et de nombreux représen-tants des autorités politiques et judiciaires. 12 gendarmes ont rejoint les rangs de la Police cantonale et 4 autres des polices municipales.

Concerts de la fanfare de la Police 2016Konzerte des Musikspielsder Kantonspolizei

Am Freitag 4. März 2016, wurden 16 neue Polizisten vor dem Staatsrat, Oskar Freysinger und dem Kommandanten Chris-tian Varone, vereidigt. Diese Polizisten und Polizistinnen lei-teten ihren Schwur in Anwesenheit ihrer Familienangehöri-gen, politischen und gerichtlichen Behörden ab. 12 Polizisten traten ihren Dienst bei der Kantonspolizei an und 4 bei den Gemeindepolizeien.

Assermentation 2016Vereidigung 2016

Actualité / Aktuell

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Les 17 et 18 mars 2016 s'est déroulé en Valais, le 33ème Championnat de ski des Polices suisses. Les podiums ont été disputés par plus de 180 ath-lètes. Ces compétitions ont été clôturées par la par-tie officielle rehaussée par la présence d’autorités, de nombreux invités et de la Fanfare de la Police valaisanne.

L'organisation parfaite d'une telle manifestation n'aurait pas été possible sans l'appui de nos spon-sors, en particulier, de nos partenaires du Ski d'Or.

La Police cantonale valaisanne et son ski-club les remercient chaleureusement de leur soutien.

Am 17. und 18. März 2016 fanden im Wallis die 33. Schweizerischen Polizei Skimeisterschaften statt. Dabei kämpften 180 Athleten um die Podestplätze. Die Wettkämpfe wurden mit einem offiziellen Teil, an welchem Regierungsmitglieder, eine Grosszahl ge-ladener Gäste sowie das Spiel der Kantonspolizei anwesend waren, abgeschlossen.

Eine perfekte Organisation einer solchen Veranstal-tung hätte ohne unsere Sponsoren - insbesondere unsere drei Sponsoren des "Goldenen Ski" - nicht durchgeführt werden können.

Die Kantonspolizei und sein Skiclub bedanken sich recht herzlich bei den Sponsoren für ihre Unterstüt-zung und ihre Partnerschaft.

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