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lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 Le centre commercial de la Gaîté fait peau neuve Unibail-Rodamco et l’agence d’architecture MVRDV vont signer le protocole d’accord concernant sa réhabilitation en profondeur Betem fait du Grand Paris une de ses « cibles principales » Le bureau d’études a regroupé l’ensemble de ses activités franciliennes à Vincennes Celeste, le haut débit des PME REPRENEURS P. 5 Jean-Marc Heissat Coup double Frédéric Lottier Précision mécanique Gilles Duault Tradition du bonbon ÉVÉNEMENT P. 6-7 Interview de Jean-Marc Nicolle « La métropole suppose que les maires acceptent de partager leur pouvoir » MARCHÉS PUBLICS P. 8 Le projet de document unique de marché européen TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 9 À 11 Grand Paris : ce dont les députés vont débattre Les dispositions de la loi NOTRe sur la métropole devraient encore bouger Hauts-de-Seine : vers un territoire de 900 000 habitants ? « Le débat métropolitain doit être abordé à l’aune de la capacité des élus à s’inscrire dans une démarche intercommunale » Thomas Hantz, Responsable de l’information à la SGP p. 12 LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Jean-Marc Nicolle, conseiller régional 344  élus, dont 70 pour la seule ville de Paris, c’est le nombre des futurs conseillers métropolitains, en l’état du texte Safran / Isogeo / Ennesys / Spraed / Buzzcar / Ineval / Bulldozair / LBMG Worklabs / Altran / Neosquat / Celeste / Celeste / Cornis / Theravectys / Centimeo / Dualo / Finexkap / Perfpartner / Trinov / Particeep / Navya / NCC / Prologis / Adaccess / Sulzer / DataMedCare / Finsquare / Catopsys / Verteego / Airboxlab / Betem NUMÉRO 17 | DU 2 AU 8 MARS 2015 I l y a un petit problème. A mesure que le temps passe, et que l’on se rapproche de la naissance de la métropole du Grand Paris, on y voit de moins en moins clair... Non pas sur les détails, les ajustements, logiquement complexes. Mais sur la philosophie de l’ensemble. C’est l’architecture même de l’organisation des pouvoirs publics, et son esprit, en petite couronne, que l’on ne parvient plus à distinguer aujourd’hui. « Si l’on voulait employer une métaphore conjugale, on dirait que dans l’état actuel des textes, la métro- pole du Grand Paris, c’est un couple à trois, formé par la métropole, les territoires, et les communes, chacun conservant son indépen- dance et son compte en banque », résume un élu. Le plus surprenant, en effet, réside dans le fait que l’attribution d’une personnalité juridique et d’une fisca- lité propre aux territoires supprime de facto tout lien fonctionnel entre ces derniers et la métropole. Com- ment contester, dès lors, que la construction métropolitaine se tra- duira bel et bien par la création d’un nouvel échelon ? D’autant que de l’aveu des meilleurs experts, rien n’indique que le mécanisme mis en place conduise réellement à une montée en charge et une intégra- tion progressive des compétences. Un des points clés des débats, qui vont s’ouvrir dans quelques jours à l’Assemblée nationale, porte précisément sur le fait que de nombreux maires franciliens refusent toujours le transfert de la contribution foncière des entreprises vers l’échelon métropoli- tain, même s’il n’intervient qu’en 2020. Personne ne s’y retrouve en réalité. Les partisans d’une métropole intégrée semblent avoir renoncé à obtenir gain de cause. Mais les défenseurs de l’intercommunalité, ceux des trois EPCI qui dis- posent de la taille suffisante pour devenir des EPT en particulier (GPSO, Plaine-Commune et Est-Ensemble), ne sont pas satisfaits davantage. Ils craignent de voir leur structure affaiblie par le texte, et leurs finances dépendantes du bon vou- loir de leurs communes membres. Tout semble se passer, en réalité, comme si, face au pouvoir des maires, aucune autorité n’était en mesure d’imposer une vision, lais- sant la main, in fine et une nouvelle fois, à la Direction générale des collectivités locales. Métropole : y a-t-il un pilote dans l’avion ? ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef Tout semble se passer, en réalité, comme si, face au pouvoir des maires, aucune autorité n’était en mesure d’imposer une vision

NUMÉRO 17 | DU 2 AU 8 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ... · Navya / NCC / Prologis / Adaccess / Sulzer / DataMedCare / Finsquare / Catopsys / Verteego / Airboxlab / Betem. NUMÉRO

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lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4Le centre commercial de la Gaîté fait peau neuveUnibail-Rodamco et l’agence d’architecture MVRDV vont signer le protocole d’accord concernant sa réhabilitation en profondeur

Betem fait du Grand Paris une de ses « cibles principales »Le bureau d’études a regroupé l’ensemble de ses activités franciliennes à Vincennes

Celeste, le haut débit des PME

REPRENEURS P. 5Jean-Marc Heissat Coup doubleFrédéric Lottier Précision mécaniqueGilles Duault Tradition du bonbon

ÉVÉNEMENT P. 6-7Interview de Jean-Marc Nicolle « La métropole suppose que les maires acceptent de partager leur pouvoir »

MARCHÉS PUBLICS P. 8Le projet de document unique de marché européen

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 9 À 11Grand Paris : ce dont les députés vont débattreLes dispositions de la loi NOTRe sur la métropole devraient encore bouger

Hauts-de-Seine : vers un territoire de 900 000 habitants ?

« Le débat métropolitain doit être abordé à l’aune de la capacité des élus à s’inscrire dans une démarche intercommunale »

Thomas Hantz, Responsable de l’information à la SGP p. 12

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Jean-Marc Nicolle, conseiller régional

344 élus, dont 70 pour la seule ville de Paris, c’est le nombre des futurs conseillers métropolitains, en l’état du texte

Safran / Isogeo / Ennesys /

Spraed / Buzzcar / Ineval /

Bulldozair / LBMG Worklabs /

Altran / Neosquat / Celeste /

Celeste / Cornis / Theravectys /

Centimeo / Dualo / Finexkap /

Perfpartner / Trinov / Particeep /

Navya / NCC / Prologis /

Adaccess / Sulzer / DataMedCare

/ Finsquare / Catopsys /

Verteego / Airboxlab / Betem

NUMÉRO 17 | DU 2 AU 8 MARS 2015

Il y a un petit problème. A mesure que le temps passe, et que l’on se rapproche de la naissance de la métropole du Grand Paris, on y voit de moins en moins clair... Non

pas sur les détails, les ajustements, logiquement complexes. Mais sur la philosophie de l’ensemble. C’est l’architecture même de l’organisation des pouvoirs publics, et son esprit, en petite couronne, que l’on ne parvient plus à distinguer aujourd’hui. « Si l’on voulait employer

une métaphore conjugale, on dirait que dans l’état actuel des textes, la métro-pole du Grand Paris, c’est un couple à trois, formé par la métropole, les territoires, et les communes, chacun conservant son indépen-dance et son compte en banque », résume un élu.

Le plus surprenant, en effet, réside dans le fait que l’attribution d’une personnalité juridique et d’une fisca-lité propre aux territoires supprime de facto tout lien fonctionnel entre ces derniers et la métropole. Com-ment contester, dès lors, que la construction métropolitaine se tra-duira bel et bien par la création d’un nouvel échelon ? D’autant que de l’aveu des meilleurs experts, rien

n’indique que le mécanisme mis en place conduise réellement à une montée en charge et une intégra-tion progressive des compétences. Un des points clés des débats, qui vont s’ouvrir dans quelques jours à l’Assemblée nationale, porte précisément sur le fait que de nombreux maires franciliens refusent toujours le transfert de la contribution foncière des entreprises vers l’échelon métropoli-

tain, même s’il n’intervient qu’en 2020. Personne ne s’y retrouve

en réalité. Les partisans d’une métropole intégrée semblent avoir renoncé à

obtenir gain de cause. Mais les défenseurs de l’intercommunalité, ceux des trois EPCI qui dis-posent de la taille suffisante pour devenir des

EPT en par t icul ier (GPSO, Plaine-Commune et Est-Ensemble), ne sont pas satisfaits davantage. Ils craignent de voir leur structure affaiblie par le texte, et leurs finances dépendantes du bon vou-loir de leurs communes membres. Tout semble se passer, en réalité, comme si, face au pouvoir des maires, aucune autorité n’était en mesure d’imposer une vision, lais-sant la main, in fine et une nouvelle fois, à la Direction générale des collectivités locales. ■

Métropole : y a-t-il un pilote dans l’avion ?

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

Tout semble se passer, en réalité, comme si, face au pouvoir des maires, aucune autorité n’était en mesure d’imposer une vision

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2 | Le journal du Grand Paris | N° 17 | Du 2 au 8 mars 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

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Centrale-Supélec confie son campus à BouyguesLes deux écoles Centrale Paris et Supélec, réunies depuis 2009 dans le cadre d’un GIE, vont se doter d’un nouveau campus à Gif-sur-Yvette, sur le quartier Joliot-Curie de Paris-Saclay. Pour la réalisation de ce vaste projet de 25 000 m2, Centrale-Supélec a opté pour un contrat de parte-nariat public-privé conclu le 17 février 2015 avec la société Kluster. Le groupement comprend deux filiales de Bouygues construction - Bouygues bâtiment Ile-de-France (mandataire) et Bouygues énergies & services - ainsi que des partenaires financiers : FIN Partner I et le groupe HICL Infrastructure Company Limited. Le contrat, d’une durée de 26 ans, porte sur la construction et la maintenance d’un ensemble immo-bilier à plusieurs dimensions, conçu par le cabinet d’architecte suisse Gigon/Guyer. Il développera des espaces d’enseigne-ment et de recherche, des équipements sportifs mutualisés à l’échelle du quartier universitaire du Moulon, un hôtel per-mettant d’accueillir une centaine de personnes en formation continue et un parking souterrain de 225 places. ■� F.P.

PARIS-SACLAY

Un nouveau cœur de ville au sein du quartier Atlantis à Massy 76 000 m2, soit 900 logements, 8 000 m2 de commerces, un hôtel quatre étoiles, un cinéma multiplexe, des parkings, ainsi qu’une école et une résidence seniors Cogedim club. C’est un vaste projet immobilier qui démarre à Massy (Essonne), au cœur du quartier Atlantis, place du Grand Ouest. « Il manquait une connexion entre la zone de logements et de bureaux, construite il y a une dizaine d’années, et la gare TGV-RER », souligne Frédéric Brunel, DGA en charge des nouveaux quartiers de Coge-dim Résidence. Ce quartier mixte, réalisé avec les archi-tectes Elizabeth et Christian de Portzamparc, vise donc à établir un lien entre ces zones éparses en créant une nou-velle centralité. « La singularité de ce projet provient du fait qu’il repose sur la complémentarité des métiers d’Altarea Cogedim, qui nous permet d’intervenir sur sa globalité », souligne Frédéric Brunel. Autre singularité, le centre des congrès prévu en son sein sera confié à un opérateur privé, en cours de recherche. ■�� J.P.

ESSONNE

En brefAménagement

Société du Grand Paris. Pré-sentation 3D. Un parcours 3D des projets connexes de la ligne 15 Sud du Grand Paris express sera présenté mardi 10 mars au Mipim à Cannes par Benoît Labat, directeur de la valorisation et du patrimoine de la Société du Grand Paris et Ioan-nis Valougeorgis, directeur adjoint de la valorisation et du patrimoine.

AFTRP. Lever les freins à la construction. « Comment se

rapprocher de Londres en divisant

par deux le temps de l’aménage-

ment », telle sera la question à la-quelle répondront les participants à la conférence organisée par l’Agence Foncière et Technique de la Région Parisienne au Mipim le 11 mars à 14h30.

Le Grand Paris sur la Croi-sette. Les sept établissements publics d’aménagement, la Société du Grand Paris et l’AFTRP seront réunis au sein de l’Espace des amé-nageurs du Grand Paris (Croisette 12, stand C12.A1). Cette année, un site web commun, grandparis-mi-pim.com, et un fil twitter, complètent le dispositif. Le cocktail d’inaugu-ration de l’Espace Grand Paris aura lieu le 10 mars à 18h.

Paris-Saclay. Campus urbain. Guillaume Pasquier, directeur gé-néral délégué de l’Etablissement public Paris-Saclay, présentera la maquette du campus urbain de Paris, Saclay, le 10 mars à 16h.

Bouygues construction. Ré-alité virtuelle. Munis du casque de réalité virtuelle Oculus, les visi-teurs du stand de Bouygues construction au Mipim pourront s’immerger notamment dans la conception du campus de l’ESTACA, réalisé par Sodéarif à Saint-Quentin-en-Yvelines. Hervé Ingardia, direc-teur général adjoint du conseil général des Hauts-de-Seine, et Cyrille Gassian, directeur de projets de Bouygues bâtiment Ile-de-France présenteront par ailleurs la Cité musicale de l’île Seguin, fina-liste pour les Mipim awards.

Datant des années 1970, cet îlot « aveugle » de 90 000 m2 doit être autant remis au

goût du jour qu’ouvert sur l’extérieur. « Les architectes ont eu l’idée de trans-former le cœur d’îlot par un empile-ment de boîtes de différentes dimen-sions, aux façades généreusement

vitrées et accueillant des activités diverses, explique Laurent Petit, directeur de projet chez Uni-bail-Rodamco, propriétaire des lieux. La juxtaposition de ces divers volumes vise à redonner une échelle humaine au site. » Outre cette nouvelle façade, l’accessibilité du centre sera favori-

sée par la création d’entrées avenue du Maine et rue Mouchotte.

La dalle recouvrant le centre de la Gaîté sera conservée et accueillera un programme de 60 logements ainsi qu’une crèche de 500 m2. La réduc-tion du parking situé en R-1 permet-tra de quasiment doubler la superficie du centre commercial de 12 000 m2 à 30 000 m2 qui conservera ses loco-motives actuelles (Darty et Go Sport) et comprendra une soixantaine de boutiques. L’immeuble de bureau avenue du Maine sera démoli et reconstruit, tandis que l’hôtel Pull-man et ses 1 000 chambres bénéfi-cieront d’une refonte intégrale. Le dépôt du permis de construire étant prévu pour la fin 2015, les travaux pourraient débuter en 2017 pour une durée de deux ans. ■�� FABIENNE PROUX

Le centre commercial de la Gaîté fait peau neuve Unibail-Rodamco et l’agence d’architecture néerlandaise MVRDV vont signer, dans les prochains jours, le protocole d’accord concernant la réhabilitation en profondeur du centre commercial la Gaîté et de l’hôtel Pullman, quartier Montparnasse.

PARIS

Le dépôt du permis de construire étant prévu pour la fin 2015, les travaux pourraient débuter en 2017.

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Le journal du Grand Paris | N° 17 | Du 2 au 8 mars 2015 | 3

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

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ESSONNE

Une formation pour l’industrie pharmaceutique innovantePréparer les étudiants à la fabrication du médi-cament de demain, c’est l’objectif du nouveau centre de formation, créé en septembre 2014 par l’Institut des métiers et des technologies (IMT), au sein du Génopole d’Evry (Essonne). Son but : for-mer 150 étudiants, dès la classe de terminale, à la fabrication de biomédicaments pour travailler dans des grands groupes pharmaceutiques. « D’ici à 2020, 30 % des médicaments seront issus des bio-technologies et, dans dix ans, cette part montera à 50 %, indique Aurélie Mouchard, responsable à l’IMT. Et pour l’instant, les entreprises ne trouvent pas les candidats formés pour les nouveaux postes ouverts. » Les estimations des besoins varient entre 500 et 1 000 embauches annuelles. Le Génopole d’Evry, subventionné par l’Etat, a investi 1,4 million d’euros dans les équipements, et l’IMT a investi 100 000 euros pour la rénovation du site. ■ A. DE S.I.

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

3milliards d’euros, au lieu de 1,5 prévu. Le doublement du fonds emprunts toxiques que vient d’annoncer le gouvernement sera financé à parts égales par l’Etat et les banques. Plusieurs collectivités franciliennes sont concernées.

20 %C’est le taux d’intérêt d’un des prêts structurés de Châtillon (Hauts-de-Seine) indexé sur le cours de l’euro / franc suisse.

15millions d’euros de soulte pour sortir d’un prêt dont le capital restant dû s’élève à 5,5 millions d’euros… La commune de Beauchamp (Val d’Oise) compte sur le fonds emprunts toxiques, qui pourrait prendre jusqu’à 45 % de ce remboursement anticipé.

Jacques JP Martin, vice-président de Paris métropole

LA PHRASE

« Je suis pour le principe de subsidiarité et de conventionnement : la stratégie à la métropole, la dimension opérationnelle aux territoires et à leurs syndicats de services publics »

globale qui va de l’assistance à maîtrise d’ouvrage au suivi d’ex-ploitation et de maintenance, jusqu’au monitoring à distance des installations. Afin de compléter son offre, la

société a procédé, fin 2014, à l’acqui-sition de deux entreprises pari-siennes. Territorial consultant et ses cinq salariés va permettre de se ren-

Les chantiers du Grand Paris arrivent et Betem s’y p ré p a re . L e b u re a u

d’études pluridisciplinaire, fondé à Toulouse en 1967, s’est spécia-lisé dans les techniques du bâti-ment et des infrastructures. Désor-mais composé de 14 filiales, le groupe a développé, avec ses 12 implantations françaises, une offre

forcer sur l’assistance à maîtrise d’ouvrage. L’équipe de 11 personnes

de CFERM a développé une expertise en ingénierie de l’exploitation, de la maintenance et des réseaux de cha-leur. « Ces deux sociétés avaient besoin de rejoindre un groupe pour améliorer leur couverture du territoire, affirme Philippe Mercier, directeur général de Betem. Il existe une vraie synergie entre les structures et nous allons ainsi compléter et diversifier nos activités. »

Lisible et attractifCes deux sociétés ont rejoint en

janvier, comme les autres filiales du territoire (Betem IDF ingénierie TCE, PCA experts et VPM immobi-lier), de nouveaux locaux de 600 m2 à Vincennes. 30 salariés y sont ainsi réunis. « Nous avons structuré le groupe pour harmoniser son fonc-tionnement et nous mettre en place pour accroître notre activité, explique Philippe Mercier. Une des cibles principales de notre développement est le Grand Paris, et notre réorgani-sation francilienne va nous permettre d’être lisibles et attractifs sur la région. »Le groupe projette d’atteindre 50

millions de chiffre d’affaires d’ici à trois ans, dont 10 millions en Ile-de-France. Ceci lui permettrait de passer au statut d’ETI et d’être ainsi en « mesure de répondre au marché inter-national porté par les enjeux de la transition énergétique », indique l’en-treprise.  ■ R.R.

Betem fait du Grand Paris une de ses « cibles principales »Après l’acquisition de deux entreprises parisiennes, le bureau d’études a regroupé, en janvier, l’ensemble de ses activités franciliennes sur un même site situé à Vincennes (Val-de-Marne).

VAL-DE-MARNE

Le bureau d’études Betem a regroupé ses activités franciliennes dans un même bâtiment à Vincennes.

Notre réorganisation francilienne va nous permettre d’être lisibles et attractifs sur la région

Philippe Mercier, directeur général de Betem

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4 | Le journal du Grand Paris | N° 17 | Du 2 au 8 mars 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Un comité numérique pour la transition de la CCILe bureau de la chambre de commerce de l’Essonne a décidé la mise en place d’un Comité pour le numé-rique afin d’assurer à la fois sa transition et celle de son offre, a-t-elle annoncé le 18 février. La CCI veut s’appliquer à elle-même ce qu’elle préconise dans l’ac-compagnement des entreprises. Son bureau a donc acté, le 13 février, la création d’un Comité pour le numé-rique qui « associera à la fois des élus, des collaborateurs et des chefs d’entreprise dotés d’une véritable compétence ou expertise sur le sujet », précise-t-elle. Il sera installé en avril, le temps de déterminer la liste de ses membres, puis seront fixés une feuille de route et un plan d’action. Si la chambre a déjà amorcé sa transformation numé-rique, cette décision montre sa volonté d’aller encore plus loin dans la démarche, à la fois dans l’accompa-gnement des entreprises, en favorisant le développe-ment des usages, ou en menant une expérimentation sur les tiers-lieux. ■ R.R.

Connecter PME et laboratoires de rechercheLe 23 mars, l’Agence de développement Paris - Val-de-Marne, basée à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), organisera sa 18e Ecole de l’innovation. L’objectif de ces rencontres est de faciliter l’accès des entreprises aux programmes de recherche européens en les adossant à des laboratoires publics français. « Notre métier consiste à favoriser les partenariats entre le privé et le public, entre l’industrie et la recherche », explique Carole Miranda, res-ponsable de l’Ecole de l’innovation à l’Association natio-nale de la recherche et la technologie (ANRT), à l’origine de ce programme « gagnant/gagnant ». Ce dispositif est accessible tant à la start-up qu’aux ETI préalablement sélectionnées en fonction de l’avancée de leurs projets. Une première journée forme et sensibilise les participants aux programmes européens. Puis, quelques semaines ou mois plus tard, une deuxième journée permet au chef d’entreprise de présenter son projet de R&D aux experts de l’ANRT et de ses partenaires. ■ F.P.

ESSONNE VAL-DE-MARNE

En brefStart-up

5 start-up incubées par GDF Suez. Le 9 mars prochain seront présentées les cinq start-up qui intégreront l’incubateur « Pour une

meilleure énergie dans la ville » de GDF Suez et Paris&Co, nouveau nom de Paris région lab. Ces jeunes entreprises innovantes, dont le pro-jet concerne une technologie, un service ou une application suscep-tible de réduire l’énergie consom-mée dans la ville, intégreront l’incu-bateur Paris nord express (18e arr.).

100 candidatures pour Le Tremplin. Le futur incubateur parisien dédié au sport a reçu plus de 100 candidatures de start-up et d’entrepreneurs. La liste des en-treprises lauréates qui seront hé-bergées dans le réseau Paris ré-gion lab sera communiquée en mars 2015.

MOOC start-up technologique. L’Ecole polytechnique et HEC ont créé un MOOC (Massive open online course) intitulé « Créer et développer

une start-up technologique », qui sera prochainement diffusé gratui-tement sur la plateforme Coursera. Il permettra de bénéficier de témoi-gnages d’entrepreneurs et d’experts de la création et du développement d’entreprises high-tech.

Orange Fab France saison 3. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 8 mars pour postuler à la troisième saison d’Orange Fab France, l’accélérateur de l’opérateur de téléphonie. Ce dernier recherche des start-up nécessitant un soutien opérationnel pour accompagner la commercialisation de leur produit dans des domaines comme les ob-jets connectés, le paiement par mobile ou le très haut débit.

Accélérez avec Numa. Jusqu’au 15 mars 2015, les start-up peuvent postuler pour être accélérées à Numa à Paris. Le lieu souhaite cette année diversifier son offre en pro-posant des programmes « plus va-

riés, avec des parcours sur mesure

et internationaux, pour tous les

types de start-up ».

Créée fin 2001 par Nicolas Aubé, jeune ingénieur, la PME implantée à Champs-

sur-Marne (Seine-et-Marne) se posi-tionne sur la fourniture d’accès haut débit pour les entreprises. A l’époque, elle n’est pas la seule à profiter de la dérégulation du marché orchestrée par l’Arcep – le régulateur des télécoms.

Mais « nous avons toujours refusé de nous positionner sur le créneau des prix bas et avons misé sur la qualité des connexions et sur celle du service », explique Nicolas Aubé.

D’abord simple revendeur de connexions XDSL, Celeste utilise ensuite les réseaux de fibre optique mis en place par les collectivités locales pour

proposer à ses clients, en précurseur, des débits d’un gigaoctet dès 2010. « Depuis quatre ans, nous avons investi une quinzaine de millions d’euros pour construire notre propre réseau de fibre, dans une quinzaine d’agglomérations. »

Datacenter écoresponsableCeleste s’est aussi fait remarquer en

construisant, en 2011, Marilyn, son datacenter de Champs-sur-Marne : construit verticalement, il utilise l’air extérieur en lieu et place de la climati-sation électrivore, et la chaleur dégagée par les serveurs chauffe les bureaux du siège voisin. Dans la foulée, Celeste a

aussi mis au point StarDC, un mini datacenter, lui aussi très écorespon-sable et qui peut être facilement installé chez des clients. « Même si ces produits semblent intéresser une certaine clientèle notamment à l’export, notre cœur de métier reste cependant la fourniture de haut débit », tempère Nicolas Aubé. Car la fibre est un marché en plein dévelop-pement : « Elle devient un élément indis-pensable pour toutes les entreprises, mais aussi pour les collectivités locales. » ■ C.B.

Celeste, le haut débit des PME Un chiffre d’affaires en croissance de 20 % en 2014, des perspectives tout aussi optimistes pour 2015, et une rentabilité nette avoisinant les 10 % : décidément, Celeste ne semble pas connaître la crise !

SEINE-ET-MARNE

Le datacenter Marylin de Celeste à Champs-sur-Marne.

Notre cœur de métier reste la fourniture de haut débit

Nicolas Aubé, fondateur de Celeste

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Le journal du Grand Paris | N° 17 | Du 2 au 8 mars 2015 | 5

REPRENEURS

Reprise d’entreprises : plus de repreneurs que de cédants en Ile-de-France« 6 000 entreprises se trouvent chaque année sur le marché. Il y a bien plus de repreneurs potentiels que de cédants ! », rapporte Jean-Pierre Robin, délégué régional du CRA – l’association nationale pour la transmission d’entreprises.

La situation est particulièrement tendue en Ile-de-France : « Actuellement, nous y comptons 80 cédants – souvent dans le secteur des services, du second œuvre et des ser-vices à la personne – et 500 repreneurs ! »

JEAN-MARC HEISSATCoup double

Jean-Marc Heissat n’a pas repris une entre-prise, mais deux. Il est vrai que ce quadragénaire a aussi une double formation d’ingénieur et de gestion-naire. Et après quelques années dans un grand groupe, il avait ensuite dirigé une entreprise, en l’occurrence la société familiale, intégrée dans un groupe plus vaste. Le défi ne lui a donc pas déplu : « C’était de toute façon tout ou rien : le cédant avait, d’un côté, une imprimerie (Point 44) et, de l’autre, un studio graphique spécialisé en packaging (Creaset), racheté en 2005. » Jean-Marc Heissat rachète donc le tout, et travaille à créer plus de synergies. Le groupe Creaset Paris se positionne désormais comme interlo-cuteur des agences et des annonceurs, étant capable de concevoir et de fabriquer.

Date de création : 1991

Activité : Studio graphique

Dirigeant : Jean-Marc Heissat

Site web : www.creaset.fr

Contact : [email protected]

FRÉDÉRIC LOTTIER Précision mécanique

En six ans, Frédéric Lottier a repris trois socié-tés : Rectimo à Vitry (Val-de-Marne), tout d’abord, une TPE présente dans la mécanique de précision qui rectifie de petites pièces, essentiellement pour l’industrie aéronautique, aérospatiale et militaire.Puis, en 2012, Aeroprecis, à Montgeron (Essonne), spécialisée dans l’usinage du même type de pièces. Enfin, en 2013, une petite activité de technologie immédiatement intégrée à Rec-timo. « Je ne reprends pas pour reprendre, mais bien pour développer une stratégie de croissance », explique le dirigeant. Et de fait, le savoir-faire combiné des trois entreprises lui a permis de développer les marchés. En tout, il emploie désormais 26 personnes et dégage plus de 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Date de création : 1952

Activité : Mécanique de précision

Dirigeant : Frédéric Lottier

Site web : www.rectimo.fr

Contact : [email protected]

BLUE FROG ROBOTICSDate de création : 2014Activité : Robot personnel. Lauréat du 15e Tremplin entreprises Sénat/EssecDirigeant : Rodolphe HasselvanderSite web : www.bluefrogrobotics.comContact : [email protected] : Agoranov, 96 bis boulevard Raspail75006 Paris

PAYPLUGDate de création : 2012Activité : Paiement en ligne. Vient de décrocher 1,75 million d’euros de subventions européennesDirigeant : Camille TyanSite web : www.payplug.frContact : [email protected] : 23 rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris

CAMEO Date de création : 2012Activité : Outil d’aide à la décision pour les collectivités en matière de rénovation énergétique des bâtiments. Participe au prix EDF PulseDirigeant : Benoît FerresSite web : cameo-energy.strikingly.comContact : [email protected] : Village de l’Innovation55 rue La BoétieParis 75008

KAROSDate de création : 2014Activité : Réseau intelligent de mobilité quotidienne partagée. Vient de lever 500 000 eurosDirigeant : Olivier BinetSite web : www.karos.frContact : [email protected] : Agoranov96 bis boulevard Raspail75006 Paris

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

GILLES DUAULT Tradition du bonbon

Des machines traditionnelles, du personnel expérimenté : en reprenant en 2009 Kubli, un confiseur familial créé en 1900, Gilles Duault a l’impression d’avoir contribué au maintien « de la biodiversité de notre tissu industriel, loin de la monoculture et des produits standardisés ».Les confiseurs indépendants, qui fabriquent des bonbons au sucre cuit et des recettes tra-ditionnelles, sont en voie de disparition en France. Kubli était de ceux-là, avec un chiffre d’affaires diminué par deux en dix ans, et des pertes qui s’accumulaient. Quelques investis-sements, une rationalisation des process de fabrication et une démarche d’innovation active ont suivi la reprise et permis de redresser la situation : cinq ans plus tard, le chiffre d’affaires a progressé de 57 % (à 1,8 million d’euros).

Date de création : 1900

Activité : Confiseur

Dirigeant : Gilles Duault

Site web : www.kubli.fr

Contact : [email protected]

Telex

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ÉVÉNEMENT

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de la loi NOTRe au Sénat ?Le principal reproche qui était for-mulé à l’encontre de l’article 12 de la loi Maptam, c’est que les territoires de la métropole ne disposaient pas de qualification juridique. Ce qui ne leur permettait pas d’administrer des personnels, ni d’exercer des compé-tences en propre. Le gouvernement a répondu à cette critique en accor-dant une personnalité juridique aux territoires. Même si ces derniers ne sont pas, à l’horizon 2020, des éta-blissements publics de coopération intercommunale mais des syndicats de communes. Cette reconnaissance d’un statut juridique aux territoires me semble très importante. Elle per-met de ne pas geler le processus de mutualisation intercommunale en cours. Dans une période de rationa-lisation de la dépense publique, cela me paraît primordial, afin que ceux qui souhaitent continuer à se regrou-per sur les compétences commu-nales de proximité, qui ne seront jamais des compétences métropoli-taines, puissent le faire. JGP : Quel regard portez-vous sur les questions fiscales ?En réalité, les marges n’existent qua-siment plus pour jouer sur le levier fiscal. Il sera intéressant de regarder, dans quelques mois, parmi ceux qui déclarent aujourd’hui que l’autono-mie fiscale constitue un élément essentiel, combien ont effectivement utilisé ce levier en augmentant leur taux d’imposition… Par rapport à la convergence des taux de fiscalité sur le territoire de la métropole, l’avan-tage de la solution que préconise le gouvernement est qu’elle est progres-sive. Elle s’effectuera par paliers, d’abord au sein des territoires puis, à compter de 2021, au sein de la

JGP : La Région soutient le Grand Paris ? Jean-Marc Nicolle : Il y a un acte qui a été posé par le gouvernement, une volonté de bâtir cette métropole. Jean-Paul Huchon est très clair sur cette question : «  la métropole telle qu’elle se dessine n’est pas la formule que je souhaitais, mais je créerai les condi-tions pour que ce projet réussisse », estime-t-il. Il a d’ailleurs été l’un des artisans du compromis trouvé entre l’Etat et les élus locaux. Ce que nous constatons aujourd’hui, c’est un gou-vernement qui tente de répondre aux attentes des élus, sur l’article 12 de la loi Maptam en particulier, avec des avancées significatives en direction des positions de la résolution du conseil des élus de la mission de pré-figuration. Face à cela, certains élus tentent de préserver leur pré carré. En réalité, ce débat doit être abordé à l’aune de la capacité des élus à s’ins-crire ou non dans une démarche intercommunale. Or la métropole, comme toute construction intercom-munale, exige que l’on accepte de partager certains pouvoirs, tout en assurant une solidarité financière entre les membres… Si, au contraire, toute la logique de la construction métropolitaine consiste à construire des barrières pour garder ses préro-gatives, ça ne peut pas marcher ! La tentation semble toujours énorme, pour certains, de ramener le curseur vers l’échelon communal. C’est une position que je ne partage pas. Je fais partie des élus précurseurs en matière d’intercommunalité, en tout cas dans la première couronne.

JGP : Vous soutenez la position du gouvernement, exprimée via l’amendement qu’il a déposé lors de l’examen en première lecture

métropole. Mais il y a aussi la ques-tion de l’effort fiscal1 qui n’est pas suffisamment posée.

JGP : Le plan local de l’urbanisme (PLU) doit-il pouvoir être élaboré au niveau communal ?Non. « Il ne peut y avoir, en Ile-de-France, de dispositions législatives qui seraient en retrait par rapport au reste du territoire national », a d’ailleurs déclaré le Premier ministre à Créteil. Or les PLU seront intercommunaux dès 2017 partout en France, comme le veut la loi Alur2. Même s’il existe un débat sur ces ques-tions au sein de Paris métropole. JGP : A quoi attribuez-vous la crise du logement en Ile-de-France ?Le foncier est cher, la construction est relativement chère et complexe, a fortiori dans un contexte de milieu urbain très dense. Le problème qui est posé très clairement dans un cer-tain nombre d’endroits, c’est de devoir assumer la densité urbaine. Le Schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif) est très clair en la matière. Il pose clairement le principe selon lequel on doit refaire de la ville sur la ville. Aujourd’hui, en matière de construction, on le voit parfaite-ment, on a des dynamiques qui se situent surtout dans le périurbain. Alors que l’on va construire une infrastructure de transport dans le périmètre de la métropole, il faut qu’elle serve au plus grand nombre. Cela relève de l’efficience de la dépense publique. En matière de logement, la Région a également son mot à dire sur l’opération d’intérêt national (OIN) « multisites » que l’on annonce. Car la Région est un finan-ceur important du logement, appor-tant en subvention l’équivalent de ce qu’y consacre l’Etat. D’ailleurs, à

QU’EN PENSE-T-IL ?

Le problème qui est posé très clairement pour un certain nombre d’élus, c’est de devoir assumer la densité urbaine

LOGEMENT

Tout le monde a intérêt à ce que le monde économique soit associé davantage à la construction métropolitaine

ECONOMIE

« La métropole suppose que les maires acceptent de partager leur pouvoir »Délégué spécial au Grand Paris, maire-adjoint (MRC) du Kremlin-Bi-cêtre, Jean-Marc Nicolle salue les

avancées du gouvernement sur l’article 12 de la loi Maptam en cours de réécri-ture. Il plaide pour des périmètres

homogènes au sein de la future métro-pole et rappelle, au passage, que la MGP se situe en région Ile-de-France…

INTERVIEW

Ce que nous constatons aujourd’hui, c’est un gouvernement qui tente de répondre aux attentes des élus

PRÉFIGURATION DE LA MÉTROPOLE

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ÉVÉNEMENT

Le journal du Grand Paris | N° 17 | Du 2 au 8 mars 2015 | 7

Faut-il transférer les offices publics de l’habitat aux territoires de la métropole ? Ou les conserver au niveau communal ? « Il faut sans doute distinguer les différents aspects sous-tendus par cette question, répond Jean-Marc Nicolle. Il y a, d’une part, le pouvoir d’attribution des logements sociaux. Or l’Etat ne regarde absolument pas les problématiques de peuplement et des poches de pauvreté. La compétence d’attribution des

logements sociaux doit donc demeurer à l’échelon de proximité que constitue la commune. Ce qui n’empêche pas, d’autre part, de mener de pair une politique de rationalisation de la taille des OPH et de mutualisation intercommunale, afin d’aboutir à une meilleure gestion, notamment du patrimoine des offices. Quand le Premier ministre a parlé d’apartheid, il faisait référence à des situations de ségrégation sociale bien réelles. »

Offices publics de l’habitat : distinguer attribution et rationalisation

partir du moment où l’Etat va créer le Grand Paris aménagement, dont la Région assumera la vice-prési-dence comme opérateur principal de l’OIN « multisites », il se pose la question de savoir si la Région ne devrait pas attribuer directement ses aides aux logements à cette struc-ture, afin de renforcer son efficacité.

JGP : Il y a urgence ?Oui, lorsque l’on voit le niveau de com-plexité des débats entre élus sur les différentes questions métropolitaines, on se dit qu’il serait peut-être utile qu’il y ait des dispositions permettant, à un moment donné, de faire en sorte que

l’on ne perde pas de temps. Afin que l’on puisse accueillir des grands évè-nements, comme l’Exposition univer-selle ou les Jeux olympiques.

JGP : Selon vous, on ne parle pas suffisamment du projet ?Exactement. Or, en la matière, on ne part pas de rien. Je rappelle quand même que la métropole se situe dans la région Ile-de-France. Il faut relire le Sdrif, qui s’impose à l’ensemble du territoire de la Région, et donc à la future métropole… Ce schéma fixe un certain nombre d’ambitions, que ce soit en matière de logements, de développement économique, de pré-

servation des espaces naturels. Le Scot métropolitain ne sera qu’une déclinaison du Sdrif. Il s’agira de la conjugaison des ambitions des uns et des autres et des orientations du schéma régional, mais ce dernier aidera à ne pas envisager les choses par le petit bout de la lorgnette. La construction du Grand Paris en matière de transport doit servir demain l’intérêt de la métropole, dans la compétition mondiale pour attirer des grandes entreprises internatio-nales. La stratégie régionale de déve-loppement économique et d’innova-tion (SRDEI) doit aussi servir de référence.

JGP : Le monde économique est-il suffisamment associé à la construction métropolitaine ?J’estime naturellement que les acteurs du développement économique doivent y être associés. Tout le monde y a intérêt. Mais quelle est la représen-tation des acteurs économiques du Grand Paris et de l’Ile-de-France ? En fonction des cercles où vous vous trouvez, vous pouvez avoir des prises de position très différentes, cela dit sans jeter la pierre à quiconque…

JGP : Que pensez-vous de la création d’un territoire de 900 000 habitants autour de La Défense ?Je participe à deux groupes sur les questions de périmètre des futures inter-communalités d’Ile-de-France. L’un dans le cadre de la mission de préfigu-ration. L’autre dans le cadre de Paris métropole. Ce dernier réfléchit notam-ment à la nécessaire articulation entre les territoires de la zone dense et ceux situés plus loin, afin d’éviter une région à deux vitesses. C’est la responsabilité de la Région, et c’est aussi pour cela que je me sens énormément impliqué. Ces périmètres constituent un sujet très compliqué, dans un calendrier serré. On a tenu un premier cycle de réunions déconcentrées sur chacun des départe-ments au niveau de la mission de pré-figuration. Un autre cycle va commen-cer. A certains endroits, on va être sur une maille qui s’annonce conforme à l’esprit de la loi Maptam, c’est-à-dire se situant autour de 300 ou 400 000 habi-tants. Mais il existe, ailleurs, la volonté de pouvoir exister par rapport à la capi-tale, dans une forme de rivalité vis-à-vis de Paris, qui est lui-même un territoire déjà constitué dans la loi, de deux mil-lions d’habitants. Or il me semble qu’il est nécessaire d’obtenir des territoires homogènes permettant de mener véri-tablement des politiques de proximité. Lorsque le gouvernement a souhaité attribuer un certain nombre de compé-tences au niveau métropolitain, les élus ont crié au loup, estimant que ce niveau n’était pas pertinent pour gérer des compétences de proximité… Il va falloir que les élus se mettent d’accord sur ce qu’est la bonne maille… Autrement dit, peut–on se permettre d’avoir une métro-pole à géométrie variable ? Personnel-lement, je n’y suis pas favorable. ■�

� PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

1 L’effort fiscal mesure le rapport entre le produit fiscal et le potentiel fiscal d’un territoire 2 Loi pour l’accès au logement et l’urbanisme rénové

Jean-Marc Nicolle, premier maire-adjoint du Kremlin-Bicêtre et conseiller régional, délégué spécial au Grand Paris.

REPÈRES

1995 1er adjoint au maire du Kremlin-Bicêtre

2009-2011 Président de la communauté d’agglomération du Val de Bièvre

2010 Élu conseiller régional d’Ile-de-France (président du groupe MRC)

2011 Devient vice-président de la communauté d’agglomération du Val de Bièvre

2012 Nommé délégué spécial auprès du président de la région Ile-de-France sur le Grand Paris et la métropole francilienne, représentant du président à Paris métropole

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8 | Le journal du Grand Paris | N° 17 | Du 2 au 8 mars 2015

BONNE IDÉE DE SIMPLIFICATION OU PAS ?

On peut se demander si l’établissement obligatoire d’un DUME européen de 18 pages, par les deux parties concernées, à la place des actuels DC1 et DC2 franco-français, revient à une réelle simplification. D’autant que les DC1 et DC2 élaborés par Bercy intègrent l’hypothèse des groupements et ne nécessitent pas d’en élaborer un pour chaque membre. En réalité, le DUME remplace le volet spécifiquement « déclaration sur l’honneur » et dispense de transmettre les attestations fiscales et sociales. Mais l’acheteur pourra toujours exiger de telles attestations. Le DUME semble plus utile dans d’autres pays qui ne disposent pas d’équivalent aux DC1 et DC2, très utilisés en France. ■

cipe pour son propre compte à une consultation de marché public, et qu’il ne sollicite pas les capacités d’autres entités, il doit remplir un seul et unique DUME.Les membres de groupements devront remettre autant de DUME qu’il y a de membres du groupement.

3COMPOSITIONLe projet de formulaire élaboré par

les instances européennes comporte une première partie consacrée aux informa-tions concernant le pouvoir adjudicateur et la procédure de passation du marché ; une deuxième partie consacrée à l’opé-rateur économique candidat ; une troi-sième consacrée aux critères d’exclu-sion ; une quatrième consacrée aux critères de sélection (aptitudes du can-didat, capacités économiques et finan-cières, techniques et professionnelles du soumissionnaire, ainsi que son disposi-tif d’assurance de la qualité et normes de gestion environnementale) ; une cin-quième consacrée à l’éventuelle réduc-tion du nombre de candidats qualifiés ; une autre à des déclarations finales, et

Le DUME sera un document important, qui a vocation à se banaliser. Les ache-teurs utilisent les documents – non obli-gatoires – élaborés par le ministère de l’Economie, à savoir les DC1 et DC2. Ces derniers devraient être remplacés par le DUME, qui représentera le premier acte d’agrément des opérateurs souhaitant soumissionner à un marché public.

1 DÉCLARATION SUR L’HONNEUR

Le DUME est une déclaration sur l’hon-neur servant de preuve a priori en lieu et place des certificats délivrés par les autorités publiques. Il vise à atténuer les lourdeurs administratives des can-didats. Quand le modèle de DUME aura été adopté définitivement par les ins-tances européennes (durant l’année 2015), les pouvoirs adjudicateurs devront, en même temps qu’ils éta-blissent les pièces d’un marché, prépa-rer le DUME utilisé pour cette procé-dure. Une partie de ce document devra être préremplie par les acheteurs, le reste le sera par les candidats.A tout moment, un acheteur pourra continuer à demander tout ou partie des certificats et documents justificatifs requis pour soumissionner.En cas de fausse déclaration d’un can-didat, celui-ci risque de se retrouver exclu de la procédure de marché ou faire l’objet de poursuites.

2 MULTIPLICITÉ DES DUMEUn DUME remis dans le cadre

d’une procédure pourra être réutilisé dans le cadre d’une autre procédure de marché public.Lorsqu’un opérateur économique parti-

enfin, une dernière aux conditions de réutilisation du DUME dans le cadre de nouveaux marchés.

4TRANSMISSION DÉMATÉRIALISÉE

Les directives européennes adoptées en 2014 imposent que le DUME soit trans-mis par voie électronique, ce qui sous-entend qu’il est utilisable dans le cadre de l’obligation de dématérialisation que ces mêmes directives ont dès à pré-sent prévue. Cette précision n’est pas anecdotique. Elle hypothèque le succès de son application dans l’immédiat. Il y a une certitude : les entreprises intéres-sées par les marchés publics doivent absolument passer à l’ère de la dématé-rialisation, si elles veulent encore avoir des chances de remporter des marchés publics. Quant aux acheteurs, ils signent encore bien souvent de manière manus-crite des actes d’engagement reçus de manière dématérialisée, faute de dispo-ser d’une signature électronique. Or le parallélisme des formes plaide en faveur d’une nécessaire signature électronique de l’acheteur.

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

Le projet de document unique de marché européenLa Commission européenne a rendu public son projet de document unique de marché européen, voué à être connu sous le sigle « DUME ». Il devrait constituer un outil important de simplification des marchés publics tout en étant indispensable pour soumissionner à n’importe quel marché public.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

CONCURRENCE MÊME SI BÉNÉVOLATAbsence de prix payéL’attribution sans mise en concurrence d’un marché de transport sanitaire d’urgence à un organisme bénévole est illégale. Sauf si une raison impérieuse d’intérêt général, tenant notamment à un risque d’atteinte grave à l’équilibre financier du système de sécurité sociale, pouvait le justifier. Mais encore faudrait-il que cet organisme ne réalise aucun profit, respecte la législation en ce qui concerne ses travailleurs, et ne poursuive aucun autre objectif que ce bénévolat. CJUE, 11 décembre 2014, « Azienda sanitaria locale, Spezzino », C-113/13.

PAS DE CHANCE DE GAGNERPas d’indemnisationUne entreprise, ayant été écartée d’un marché public de manière irrégulière, doit démontrer, pour être indemnisée du manque à gagner, qu’elle avait toutes ses chances de le remporter et que l’irrégularité commise par l’acheteur dans la procédure de passation est la cause directe de son éviction. En l’espèce, les capacités techniques du candidat étaient, quoi qu’il en soit, insuffisantes. CAA Nancy, 3 février 2015, req. n° 13NC01653.

ABSENCE DE SIGNATUREProjet de décompte finalLe projet de décompte final doit comporter la signature du maître d’œuvre et celle du maître d’ouvrage. Le décompte notifié à l’entrepreneur a donc été établi dans des conditions irrégulières et ne pouvait être regardé comme étant un décompte général, au sens du CCAG Travaux, ouvrant droit à contestation par l’entrepreneur. CAA Nancy, 3 février 2015, req. n° 13NC01240.

En brefJurisprudence

Retrouvez toute l’actualité des marchés publics sur LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

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Le journal du Grand Paris | N° 17 | Du 2 au 8 mars 2015 | 9

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

En brefInstitutions

OIN (1) PatienceManuel Valls avait défrayé la chronique en annonçant, le 13 octobre dernier, le lancement d’une Opération d’intérêt national (OIN) « multisite », portant sur 20 territoires. Le Premier ministre en annonçait cinq ce jour-là. Depuis, on attend la liste des 15 suivants. D’abord annoncée pour janvier, puis pour mars, on vient d’apprendre que cette liste sera égrénée entre mai et juin, au rythme des réunions des Ateliers du Grand Paris du logement, mis en place par Sylvia Pinel.

OIN (2) Impatience« La désignation de Central Park du Grand Paris à La Courneuve parmi l’OIN « multisites » serait une excellente nouvelle pour tous ceux qui souhaitent construire des logements en Ile-de-France », indique Manuel Flam. Le président de Grand Paris habitat (SNI) constate, par ailleurs, que le Grand Paris des opérateurs, mis en place autour de Grand Paris aménagement notamment, « précède le Grand Paris institutionnel ».

TERRITOIRE La course au volumeLes élus de l’Association des collectivités territoriales de l’Est parisien (Actep), qui regroupe aujourd’hui quelque 450 000 habitants, travaillent actuellement à l’agrandissement du périmètre. Noisy-le-Grand et Maisons-Alfort pourraient ainsi former, avec les 14 communes de l’Actep, un nouvel EPT.

HAUTS-DE-SEINEDeux EPT ?Le territoire de 900 000 habitants de la Boucle-nord donne des idées aux communes du sud des Hauts-de-Seine. Certains maires, craignant de se retrouver isolés, réfléchissent à un territoire qui intégrerait GPSO, aboutissant à ce qu’au final, les Hauts-de-Seine ne comptent que deux EPT…

INSTITUTIONS PARLEMENT

Grand Paris : ce dont les députés vont débattreLe texte devrait encore beaucoup bouger. Le JGP livre la liste des points clés qu’exa-mineront les députés dans le cadre de la loi NOTRe. 

Le comité de pilotage fait le point sur les chantiersLe 2e comité de pilotage ministériel du Nouveau Grand Paris, qui s’est tenu le 23 février, a été l’oc-casion de faire le point sur les chantiers des dif-férents projets de transport. S’agissant du prolon-gement de lignes de métro existantes, les grands travaux de la 4 (jusqu’à Bagneux), de la 12 (jusqu’à mairie d’Aubervilliers) et de la 14 « sont bien engagés », indiquent la Région et le secrétariat d’Etat aux Trans-ports. « Le premier tunnelier sera monté à l’été 2015 et entrera en action en septembre » pour l’arrivée de la 14 à mairie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Comme prévu, les premiers travaux de la ligne 15 sud, entre Pont de Sèvres (Hauts-de-Seine) et Noisy-Champs (Seine-Saint-Denis) vont pouvoir débuter en 2015 après leur déclaration d’utilité publique le 24 décembre 2014. Enfin, le projet de prolongement du RER Eole à l’ouest « devrait pouvoir être engagé dès 2015 dans son ensemble ». ■ R.R.

NOUVEAU GRAND PARIS

Les pépinières dispensées de taxe sur les bureaux L’un des amendements de la loi Macron prévoit de dispenser incubateurs, pépinières et fablab de la taxe et de la redevance sur les bureaux. L’amen-dement de Pascal Cherki, député (PS) de la 11° cir-conscription de Paris, prévoit un régime particulier pour les « locaux à usage de bureaux ou de commerces flexibles et ouverts à une multiplicité d’utilisateurs, dans un but de soutien à l’emploi au travers de la création d’entreprise et d’activités économiques ». Une définition qui vise donc les incubateurs, pépinières, hôtels d’en-treprise et autres fablab. Le texte dispense ces lieux de la redevance pour création de bureaux et les exonère de la taxe sur les bureaux, qui sont propres à l’Ile-de-France. Une disposition dont le but est « d’en-courager la création de ces lieux dans un contexte de pression foncière forte, et d’assurer leur pérennité alors que leurs recettes locatives sont, par nature, très infé-rieures aux bureaux classiques ». ■� R.R.

LOI MACRON

Les dispositions de la loi NOTRe relatives au Grand Paris seront examinées,

après le Sénat, par l’Assemblée nationale en première lecture, dans quelques jours. Bien malin celui qui pourrait identifier, entre points de détails et vrais enjeux, ce que sera la répartition des rôles à compter du 1er janvier 2016.

Droit d’option et périmètre Le texte adopté par le Sénat avait

rouvert un délai de deux mois après la promulgation de la loi NOTRe, pour que les communes limitrophes de la métropole du Grand Paris puissent exercer leur droit d’option, et décider d’intégrer ou non la MGP. La commission des lois a supprimé cette réouverture du droit d’option.

Gaz et électricitéLes députés vont batailler sur le

transfert de la compétence de distri-

bution du gaz et de l’électricité à la métropole. L’amendement adopté par la commission des lois prévoit un transfert de cette compétence à la métropole au 1er janvier 2017.

Délégation de compétencesQui fera quoi ? Il semble acquis que

l’Etat puisse transférer à la métropole la gestion des grands équipements, Un débat aura lieu sur le contour des compétences des établissements publics territoriaux (EPT), distin-guant les nouveaux de ceux repre-nant le périmètre d’EPCI existants. La résolution du conseil des élus autorisait les conventions de déléga-tion de compétences entre la métro-pole et les territoires. La commission des lois a supprimé cette possibi-lité… Le transfert de OPH aux terri-toires, auquel s’opposent de nom-breux maires, de même que les modalités d’élaboration des PLU seront également débattus.

GouvernanceL’acuité des modalités de la gouver-nance croît à mesure que l’on se rapproche de la naissance de l’insti-tution. Les débats porteront sur la question de savoir si les présidents des territoires doivent être automati-quement ou pas vice-présidents de la MGP, ou sur le statut lui-même des territoires - celui de syndicat de communes retenu à ce stade empor-tant des conséquences restrictives en matière de régime indemnitaire, d’emploi de cabinets ou de rémuné-ration des élus.

FinancesLes députés discuteront également

des modalités financières de la métropole, qui devraient bouger elles aussi. De nombreux maires franci-liens souhaitent toujours voir suppri-mer le transfert à la métropole de la cotisation foncière des entreprises (CFE), prévu en 2021. ■ J.P.

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10 | Le journal du Grand Paris | N° 17 | Du 2 au 8 mars 2015

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

LOGEMENT

Un accompagnement particulier de l’Etat sur 20 sites franciliensLors du premier comité de suivi du plan de mobilisation pour le logement en Ile-de-France, installé le 24 février, la ministre du Logement, Sylvia Pinel, a annoncé des Ateliers du Grand Paris du logement.

Loin des objectifs de construc-tion de logements fixés par le Sdrif, l’Ile-de-France s’ac-

tive. Après le lancement des travaux de constitution d’un schéma régional de l’habitat et de l’hébergement, la région participe également au nou-veau comité de suivi du plan de mobi-lisation pour le logement. Lors de la première réunion de ce dernier, Sylvia Pinel a insisté sur sa volonté de « faci-liter, d’accélérer, ou le cas échéant, de débloquer les projets les plus straté-giques ; ceux qui contribueront à façon-ner le Grand Paris de demain ».

Elle a confirmé, à cette occasion, la mise en place des Ateliers du Grand Paris du logement annoncés lors de ses

vœux. Ces ateliers engageront, à partir du mois d’avril prochain, une concer-tation avec les élus « sur une vingtaine de sites qui bénéficieront d’un accompa-gnement et d’un suivi particulier de l’Etat et de ses opérateurs d’aménagement ». L’objectif est de mobiliser des « outils d’aménagement efficaces pour faire émerger les projets urbains visant à amé-liorer le cadre de vie des habitants ».

Une réunion par projetLes sites choisis, qui feront l’objet

chacun d’une réunion, seront situés à proximité immédiate des princi-paux pôles de transport existants ou à venir. Les choix porteront, en prio-rité, sur ceux ayant un potentiel fon-

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cier disponible ou mutable et les difficultés qu’ils peuvent présenter. Le travail de recensement technique du ministère conduira donc à une vingtaine de rencontres – program-mées d’avril à juin – afin de définir, avec les acteurs concernés, les péri-mètres et les outils pertinents.

Les projets les plus complexes pour-ront intégrer le dispositif d’opération d’intérêt national (OIN) « multisites » ou bénéficier de la procédure intégrée pour le logement (PIL) afin de simpli-fier et de raccourcir les délais de pro-cédures. « Les élus demeureront les premiers acteurs de la conception et de la mise en œuvre de tous les pro-jets », a souligné Sylvia Pinel. ■ R.R.

En brefTélex

2 groupes de travail sur le foncier. L’Observatoire régional du foncier en Ile-de-France a mis en place, début février, un groupe de travail consacré à l’identification des potentiels fonciers pour la construction de logements, et un autre aux pistes de réduction des coûts fonciers. Après des travaux menés en 2015, les résultats seront présentés début 2016.

2 Satt franciliennes renfor-cées. Le gouvernement a annon-cé, le 26 février, l’attribution, à la suite d’une évaluation positive, aux sociétés d’accélération du transfert de technologies (Satt) Lutech et idf-innov de respectivement 18 millions et 22 millions d’euros. « Après trois ans d’activité, cette

dotation leur permettra de conti-

nuer à soutenir des projets en

phase de maturation pour les trois

prochaines années. »

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Le journal du Grand Paris | N° 1 | Du 3 au 9 novembre 2014 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 11

En bref

TRANSPORT 72 stations d’écomobilité autour de Marne-la-Vallée d’ici à 2016Recharge électrique, autopartage, covoiturage et informations voyageurs, tels sont les services proposés par les stations d’écomobilité déployées sur le territoire des communautés d’agglomération de Marne-la-Vallée et de Marne-et-Gondoire (Val-de-Marne) ainsi que du San Val d’Europe (Seine-et-Marne). Cette expérimentation, menée en partenariat avec la RATP, la SNCF et MOPeasy, a conduit au déploiement de 16 stations depuis 2012. Une expérimentation concluante puisque 72 nouvelles stations vont voir le jour, d’ici à 2016, sur les territoires des trois intercommunalités. 86 véhicules en autopartage et 176 places de recharge pour véhicule électrique seront alors disponibles, ont révélé, le 24 février, les différents partenaires de l’opération.

Les élus qui défendent ce vaste périmètre estiment qu’il présente l’avantage d’être puissant face à Paris, qui réunira deux millions d’ha-bitants. Il offre également l’avantage de regrouper des communes riches et des pauvres, dirigées par des municipalités de droite comme de gauche, allant de l’UMP au PC en passant par le PS. Il réunirait à la fois le port de Gennevilliers et La Défense. D’autres y voient une simple communauté d’intérêts.

« La bonne maille tourne autour de 400 000 habitants », fait valoir Daniel Guiraud, maire (PS) des Lilas. La loi Maptam ne fixe en l’espèce qu’un plancher, exigeant que l’ensemble du périmètre de la future métropole du Grand Paris soit constitué de ter-ritoires rassemblant au moins 300 000 habitants. Mais le législateur n’a prévu aucun plafond… pour l’ins-tant. A suivre donc. ■ JACQUES PAQUIER

Le sujet a monopolisé les débats du conseil des élus de la mission de préfigura-

tion de la métropole du Grand Paris, qui s’est tenu vendredi 20 février à la préfecture de région. Une quinzaine de communes de la boucle nord, toutes alto-séquanaises, à l’exception d’Argenteuil (Val d’Oise), constitue-raient ce périmètre : il s’agit de Ruei l -Malmaison , Nanter re , Suresnes, Gennevilliers, Courbevoie, Levallois-Perret, Clichy-la-Garenne, V i l l e n e u v e - l a - G a re n n e , L a Garenne-Colombes, Colombes, Bois-Colombes, Argenteuil, Asnières-sur-Seine, Puteaux et Neuilly-sur-Seine. Tous les maires de ces com-munes seraient d’accord pour former ce territoire, seuls Jean-Christophe Fromantin et Joëlle Ceccaldi-Ray-naud, respectivement maires de Neuilly-sur-Seine et de Puteaux, y seraient défavorables.

Hauts-de-Seine : vers un mégaterritoire de 900 000 habitants ?Une quinzaine de communes – 900 000 habitants : tel est le territoire que promeuvent les maires de Rueil-Malmai-son, Nanterre, Suresnes, Gennevilliers, Levallois-Perret, Clichy-la-Garenne, etc. La polémique enfle, certains élus redoutant des établissements publics territoriaux aux poids trop disparates, facteurs de déséquilibre.

GRAND PARIS INTERCOMMUNALITÉ

LES 10 ET 11 MARS 2015Congrès Big Data ParisCe congrès réunit les décideurs venus assister à de nombreuses conférences et participer aux ateliers et sessions organisés selon des niveaux de technicité différents. Les Trophées de l’Innovation récompenseront les expériences les plus innovantes et performantes.CNIT - Paris La Défense, 92053 La Défense

LE 13 MARS 2015Premières rencontres Euro PPLa 1ère journée consacrée au marché du placement privé se déroulera le vendredi 13 mars 2015. Cette journée est organisée par l’ensemble des associations qui ont signé la charte Euro PP : AF2i, AFG, AFTE, AMAFI, ASMEP ETI, CCIP IDF, FBF, FFSA, GEMA, MEDEF, Paris Europlace.Cette journée sera l’occasion pour l’ensemble des acteurs concernés par le marché du placement privé de se rencontrer et de découvrir au cours d’interventions les spécificités et les enjeux du développement des Euro PP.Maison de la Chimie, 28 rue Saint Dominique, 75007 Paris

DU 22 AU 25 MARS 2015Franchise Expo Paris Le rendez-vous réunit créateurs d’entreprises, commerçants et de grandes marques. 450 marques françaises et internationales sont présentes. Franchise Expo Paris s’adresse à tous ceux qui veulent devenir franchisés, franchiseurs, qui sont désireux de tout savoir sur la franchise ou qui souhaitent trouver un financement. Chaque édition est l’occasion de conférences et d’ateliers gratuits.Du dimanche au mardi de 9h30 à 19h. Mercredi de 9h30 à 18h. Porte de Versailles, 75015 Paris

LES 31 MARS ET 1ER AVRIL 2015ProDurableDepuis huit ans, ProDurable organise un événement en faveur du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises. Cette année, le fil conducteur sera « Un pour tous, Tous pour un ! » Au programme : cinq grandes plénières, des tables rondes « enjeux et bonnes pratiques », des ateliers « Solutions ». Une journée sera consacrée à la thématique « Entreprises & Territoires ». Palais des Congrès, 2 place de la Porte Maillot, 75017 Paris

DU 31 MARS AU 2 AVRIL 2015Intralogistics EuropeCe Salon des équipements de manutention pour l’industrie et la distribution accueille des visiteurs issus notamment des secteurs de l’industrie, prestataires transport et logistique ou encore professionnels de la distribution et du commerce. Diverses conférences figureront au programme d’Intralogistics Europe ainsi que la remise des Prix de l’Innovation.Parc des expositions, Porte de Versailles, 75015 Paris

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

16 MARS 2015 Paris-Ile de France Capitale économique

Les Franciliens sont-ils vraiment les mauvais élèves de l’hospitality ? Vous pourriez bien aller au-devant de quelques surprises… que vous découvrirez en participant à la Soirée de l’accueil 2015 organisée par Paris-Ile de France Capitale Economique, le 16 mars à 18h30.Autour de grands témoins, PCE dévoilera en effet les résultats 2015 d’une étude exclusive menée avec le cabinet Présence, pour mesurer la qualité de l’accueil dans les principales métropoles du monde.« Suivez avec nous le parcours d’un homme d’affaires en déplacement : aéroport, taxi, hôtel, business center, point d’information tourisme, agence d’investissement, métro, gare, restaurants, shopping… : tout est passé au crible et comparé rigoureusement d’une métropole à l’autre », soulignent Pierre Simon, président, et Chiara Corazza, directeur général de Paris-Ile de France Capitale Economique. Avec, à la clef, le nouveau classement 2015.

18h30 - Chambre de commerce et d’industrie de Paris, 27 avenue de Friedland, 75008 Paris

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12 | Le journal du Grand Paris | N° 17 | Du 2 au 8 mars 2015

COULISSES / PORTRAIT

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris - Tél. 01 75 77 87 25CPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : G. Bouton, J. Michon, F. Proux, C. Bernard, D. Adanero (maquette)

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

Selon lui, il valait mieux prévoir deux heures. « Vous ne savez pas à qui vous avez affaire », lâche-t-il alors dans

un éclat de rire. Thomas Hantz est un bavard qui s’assume. Taillé sur mesure pour le métier de communi-cant. Une profession qu’il exerce à la Société du Grand Paris depuis 2012. Une passion qu’il fait vivre dans le club communication du Grand Paris depuis 2011. Avant cela, il y a eu le service de presse du conseil général du Loir-et-Cher, le cabinet du minis-tère de la Ville comme conseiller, chef du pôle communication...

La communication donc et non pas la com’ « avec son petit apostrophe comme on l’entend souvent. Une profession qui ne se fait pas au doigt mouillé mais qui répond à de véritables logiques », insiste-t-il. L’homme est précis. Exi-geant même, il le concède volontiers. A 34 ans tout juste, il déroule un parcours qui n’avait pourtant rien d’une évi-dence. D’aussi loin qu’il s’en sou-

qui, en plus d’une maman fonction-naire, lui donne le goût de la chose publique. Aux cours de maths, il préfère la lecture et... les questions au gouver-nement. « J’ai besoin de comprendre. Ces parlementaires me fascinaient. J’avais l’impression qu’ils pouvaient changer la vie des gens. » La politique, il y viendra, lycéen puis étudiant, comme militant centriste.

« Hardi petit ! »Après des tentatives en droit et philo

à l’université de Tours, il opte pour la communication. « Un déclic » qui le conduit à étudier à Paris. Son premier travail, il le décroche au service de presse du conseil général du Loir-et-Cher auprès de Maurice Leroy, pré-sident du CG et député centriste. Puis il rejoint l’équipe d’André Santini, alors député-maire des Hauts-de-Seine, comme conseiller en communication. « Deux écoles de l’exigence et de la rigueur. Des types qui font confiance mais il ne faut pas se planter. J’ai bossé comme un dingue ! » assure-t-il. Maurice Leroy, devenu ministre de la Ville, le rappelle pour rejoindre son cabi-net.  Une époque où le Grand Paris se dessine ; « une vision urbaine et esthé-tique commune et la convergence de

politiques. » De quoi le motiver à cofonder le club communication du Grand Paris pour « créer les conditions d’une convergence entre les idées et les gens ». Des membres réunis cinq ou six fois par an autour d’un dîner et d’un thème (architecture, journa-lisme, investissement, etc.) ou d’un invité. La suite ? « Développer le club, proposer de nou-velles choses... et conti-nuer dans la communica-tion », raconte celui qui finit par avouer une petite inclination pour «  le

métier de bottier et le travail du cuir. » Mais en attendant un éventuel virage professionnel, il entend bien continuer à étrenner ses bottes de sept lieues dans le Grand Paris. ■ GÉRALDINE BOUTON

vienne, il voulait devenir Mickaël Jack-son « qui incarnait la star dans toute sa splendeur  ». Et plus sérieusement, avocat pour « le charisme de ces types que je voyais à la télé et que tout le monde écoutait », raconte-t-il entre deux coups de four-chette. Car le trentenaire se raconte autour d’une table. Bonne de préfé-rence : il est amateur de dives bouteilles et de mets succulents. Sans doute « la faute » à ses origines qui prennent racines non loin de la patrie – tourangelle – de Rabelais : le Loir-et-Cher. « Vendôme pour être pré-cis », souligne-t-il avant de parler d’une enfance fragile peuplée d’une multitude de figures dont il s’em-pare dans les bouquins d’histoire. Il y a aussi ce directeur d’école, maire de la commune - « le dernier hussard noir ! » -

PORTRAIT

Thomas Hantz Grand communicant Métropolitain convaincu, Thomas Hantz a le Grand Paris communicatif. Grisé par un métier devenu passion débordante, il a cofondé le club communication du Grand Paris.

Thomas Hantz, responsable de l’information et des relations avec les entreprises de la SGP.

© G

.B.

Territoires. Instabilité. Le transfert de la CFE à la métropole, prévu en 2021, va pénaliser le fi-nancement des territoires, estime un expert. « Les EPT vont devoir

annoncer à leur prêteur qu’ils

ignorent quel sera avec précision

leur modèle de financement dans

cinq ans. »

EPT (1). Aux mains des com-munes. Les trois agglos de plus de 300 000 habitants (GPSO, Plaine-Co. et Est-Ensemble) s’in-quiètent de leur financement s’il doit être renégocié chaque année avec les communes. « Déjà, au-

jourd’hui, les communes font tout

pour réduire nos ressources », constate un président d’EPCI.

EPT (2). Un souci de cohé-rence. De nombreux élus d’EPCI de petite couronne souhaitent voir rétablie l’automaticité de l’associa-tion des présidents d’EPT à la gou-vernance de la métropole. Dans un souci de cohérence.

Intérêt territorial. Facultatif. Les territoires déjà organisés en EPCI souhaitent également obtenir de ne pas avoir à redéfinir l’intérêt communautaire pour les compé-tences qu’ils exercent aujourd’hui.

Gestation métropolitaine. Une coordination à parfaire. Les choses iraient mieux mais, glo-balement, le courant passerait mal entre la DGCL et la mission de pré-figuration. Un manque de fluidité dommageable, compte tenu de la complexité des enjeux.

Querelle d’ego. Des mauvais esprits insinuent qu’une des moti-vations des maires alto-séquanais qui promeuvent un territoire de 900 000 habitants au sein de la boucle-nord des Hauts-de-Seine serait de contrarier le président du CG92. On n’ose le croire.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

2005 Chef du service de presse au CG du Loir-et-Cher

2010 Conseiller, chef du pôle communication et presse au cabinet de Maurice Leroy, ministre de la Ville

2011 Cofonde le club communication du Grand Paris

Depuis 2012 Responsable de l’information et des relations avec les entreprises à la SGP