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Dossier annuel Groupe 25 Images - Bilan 2010 - Horizon 2011 37 Revue de presse 2010, non exhaustive P 38 LA CROIX 4/01/2010 p 39 SPIN OFF.FR 3/02/2010 LE VILLAGE 3/02/2010 p 41 TOUTE LA TELE.COM 8/02/2010 p 42 NOUVEL OBS.COM 17/02/2010 BREVE DU FILM FRANÇAIS 17/02/2010 SATELLIFAX 18/02/10 p 43 LES ECHOS 18/02/2010 LE POINT.FR 18/02/2010 L’HUMANITE 19/02/2010 p 44 TELERAMA 3/03/2010 L’HUMANITE 10/03/2010 p 45 TPS STAR 14/03/10 MEDIA+ 31/03/2010 NT1 11/04/2010 p 46 BLOG FRANÇOIS JOST 16/04/10 SATELLIFAX 30/06/2010 FRANCE INTER 24/07/2010 MARS ACTU 27/07/10 p 48 E.T. quotidien 1/10/2010 SATELLIFAX 1/10/10 p 49 BREVE DU FILM FRANÇAIS 6/10/10 E.T. quotidien 6/10/2010 SATELLIFAX 6/10/10 p 50 L’HUMANITE 8/10/2010 NOUVEL OBS 8/10/10 SATELLIFAX 8/10/2010 LE VILLAGE 9/10/10 p 51 P 54 REGARDS JEUNES SUR LA CITE 29/10/2010 LE VILLAGE 26/11/2010 p 56 SUD OUEST 15/12/2010

Revue de presse 2010, non exhaustive - Groupe 25 Images · Olivier Prieur : les lieux de pouvoirs contemporains, passé colonial, histoire des Dom-tom ainsi que les nouveaux territoires

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Dossier annuel Groupe 25 Images - Bilan 2010 - Horizon 2011 37

Revue de presse 2010, non exhaustiveP 38 LA CROIX 4/01/2010

p 39 SPIN OFF.FR 3/02/2010

LE VILLAGE 3/02/2010

p 41 TOUTE LA TELE.COM 8/02/2010

p 42 NOUVEL OBS.COM 17/02/2010

BREVE DU FILM FRANÇAIS 17/02/2010

SATELLIFAX 18/02/10

p 43 LES ECHOS 18/02/2010

LE POINT.FR 18/02/2010

L’HUMANITE 19/02/2010

p 44 TELERAMA 3/03/2010

L’HUMANITE 10/03/2010

p 45 TPS STAR 14/03/10

MEDIA+ 31/03/2010

NT1 11/04/2010

p 46 BLOG FRANÇOIS JOST 16/04/10

SATELLIFAX 30/06/2010

FRANCE INTER 24/07/2010

MARS ACTU 27/07/10

p 48 E.T. quotidien 1/10/2010

SATELLIFAX 1/10/10

p 49 BREVE DU FILM FRANÇAIS 6/10/10

E.T. quotidien 6/10/2010

SATELLIFAX 6/10/10

p 50 L’HUMANITE 8/10/2010

NOUVEL OBS 8/10/10

SATELLIFAX 8/10/2010

LE VILLAGE 9/10/10

p 51P 54

REGARDS JEUNES SUR LA CITE 29/10/2010LE VILLAGE 26/11/2010

p 56 SUD OUEST 15/12/2010

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Dossier annuel Groupe 25 Images - Bilan 2010 - Horizon 2011 38

LA CROIX 4/01/2010Bilan mitigé de la suppression de la publicité à la télévisionChangement de statut, un an sans publicité après 20h… France Télévisions poursuit sa mutation. Une situation que la crise financière et la dégradation du marché publicitaire rendent difficile à analyser

Il y a un an, le 5 janvier 2009, la suppression de la publicité après 20h30 sur les chaînes du service public entrait en vigueur. L’heure est donc venue de tirer un premier bilan de cette année singulière. Rappelons-nous : il y a douze mois, les prévisions du groupe étaient pessimistes. Un an plus tard, le manque à gagner semble bien moins important qu’initialement annoncé.

Alors que France Télévisions avait budgétisé, début 2009, 260 millions d’euros de rentrées publicitaires – contre près de 800 millions en 2007 –, les chiffres ont été régulièrement revus à la hausse. Grâce au développement des parrainages d’émissions, de la publicité sur le Net et au maintien de spots durant la journée, c’est finalement un total de près de 400 millions qui devrait être enregistré par le groupe pour l’année écoulée. Un surplus de recettes publicitaires qui a conduit l’État à réduire le montant de la dotation publique versée mi-octobre à France Télévisions pour compenser la suppression : 415 millions en place des 450 millions prévus.Le téléspectateur sera exposé à la pub sans le savoir

Dans le même temps, France Télévisions annonçait la privatisation pour 2010 de sa régie publicitaire à hauteur de 70% de son capital, suscitant aussitôt l’intérêt de plusieurs repreneurs potentiels (NextradioTV, la financière Lov, Hi-Media). « C’est un résultat économique équilibré », estime-t-on du côté de France Télévisions, avant de préciser que « ces performances devront cependant encore être confirmées lors de l’arrêté définitif des comptes 2009 dans les mois qui viennent ». Pour 2010, les prévisions sont elles aussi moins sombres : le déficit budgétaire, estimé dans un premier temps à 98,9 millions d’euros, ne devrait être que de 44,3 millions…

Le groupe annonçait également un nouvel axe en développement : les placements de produits dans les œuvres cinématographiques, les fictions audiovisuelles et les clips musicaux, autorisés par le CSA depuis le 15 décembre. Il s’agit de la présence de marques qui apparaîtront clairement à l’écran au cours des émissions concernées. Un usage pourtant condamné par le même CSA en février 2005 et qui pose problème.

Cette autorisation permet à la publicité d’entrer « de manière déguisée dans les fictions, souligne Dominique Attal, du Groupe 25 Images. Avant la réforme de l’audiovisuel, l’espace consacré à la publicité était clairement identifiable. Désormais, le téléspectateur sera exposé à la pub sans le savoir clairement. »La crise économique a changé les données

Pour en comprendre la signification, il faut revoir le passage du film Pédale douce où Patrick Timsit vante les vertus d’un produit L’Oréal : la séquence a été écrite pour vendre ce produit. Ainsi, les annonceurs ne choisiront pas n’importe quelle fiction pour placer leurs produits : ils pourront désormais exercer ouvertement leur droit de regard sur la production audiovisuelle. De sorte que ce qui s’annonçait comme une réforme pour supprimer la pression des publicitaires sur les programmes risque de l’introduire là où elle n’était pas encore admise.

La crise économique de l’année dernière a de son côté brouillé les cartes. « Quasiment rien de ce que prévoyaient les experts ne s’est produit, estime Stéphane Martin, directeur délégué du Syndicat national de la publicité télévisée. La crise économique, et donc publicitaire, a changé les données : parmi les évolutions, il est très difficile de déterminer ce qui relève du structurel ou du conjoncturel. »L’objectif final est la suppression totale de la publicité

Au niveau des audiences, l’enthousiasme noté lors des premières semaines de 2009 a vite fait place à un

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retour à la normale. « La suppression de la publicité après 20 heures a, dans un premier temps, boosté les audiences de France Télévisions, notamment en janvier, par curiosité et parce que l’horaire du prime-time était avancé à 20h35, a-t-on observé du côté de l’institut Médiamétrie. Mais la situation s’est stabilisée. Les téléspectateurs sont là pour suivre le programme qui les intéresse, pas uniquement parce qu’il commence plus tôt. » Passé l’effet de surprise, les Français ont dans l’ensemble repris leurs habitudes.

2009 ne constitue qu’une étape et ne doit pas faire oublier que l’objectif final est la suppression totale de la publicité sur les chaînes du service public d’ici 2012. Une volonté forte, mais pourtant nuancée depuis quelque temps. Invité au Buzz Media Orange-Le Figaro, l’un des instigateurs de la mesure, Alain Minc, déclarait fin octobre à propos d’un éventuel maintien des spots publicitaires pendant la journée : « Honnêtement, cela remettrait en cause à certains égards la pureté du concept mais s’il fallait le faire pour des raisons budgétaires, ce ne serait pas non plus un drame absolu, pendant quelque temps. »

Julien FOURNIER et Laurent LARCHER

SPIN OFF.FR 3/02/2010Le merdier à france TélévisionsL’information date de la mi-janvier mais, après divers remous issus de la profession, elle mérite d’être contée sur le site. Depuis le début de l’année, la réforme de France Télévisions est entrée en vigueur. Le groupe public devient une entreprise unique. Tous les étages de la production audiovisuelle sont concernés, y compris la fiction, ce qui nous intéresse. Afin de répondre à l’ambition de se créer un pôle télévisuel public digne de la BBC, toute l’organisation interne destinée au développement et au suivi de projets a été remaniée histoire d’obtenir une plus grande lisibilité. Mais cela produit l’inverse : un chaos indéchiffrable.

Le big boss qui a été nommé à cette place juste avant l’été 2009 s’appelle Vincent Meslet. Jusque-là, c’est clair. C’est en creusant dans le détail que ça devient compliqué. Sous sa direction, six responsables de pôles ont été nommés.

Judith Louis aura en charge les programmes de premières parties de soirées. Elle dispose sous elle d’une batterie de responsable de programmes qui ont chacun un rôle particulier :Olivier Prieur : les lieux de pouvoirs contemporains, passé colonial, histoire des Dom-tom ainsi que les nouveaux territoires du suspens, soit l’espionnage, l’infiltration, le fantastique;François Hitter : les années 68-2011 ainsi que séries et unitaires société, comédies et genres comme le fantastique, l’uchronie, l’anticipation;Viviane Zingg : l’histoire romanesque ainsi que les unitaires drame, romanesque et feuilletons;Paule Zajdermann : l’histoire antérieure à 1968 ainsi que les adaptations d’unitaires contemporainsCarole Leberre : les séries polars « classiques », feuilletons ainsi que les séries et unitaires société, thrillers;France Camus : les unitaires et séries polars « classiques » ainsi que le patrimoine de genre comme les polars, le fantastique..., et sériesChristine Coutin : les unitaires;Jean-François Luccioni : les grandes coproductions internationales et adaptations des classiques;Fanny Rondeau : cultures et héros populaires, séries ainsi que les séries et comédie sentimentale, familiale, burlesque...Sophie Gignon dirige le pôle développement et international. Sous sa tutelle, on trouve :Harold Valentin : au développement pour du divertissements pour l’été;Jean-François Luccioni : le patrimoine, cases histoires et cultures;Caroline Pierce : les polars et contemporains;Thierry Sorel s’occupe du pôle 26 minutes, nouveau chantier que lance France Télévisions cette année :Sarah Valmont et Caroline Pierce : les nouvelles générations;François Hitter et Ségolène Cazenave : comédies de soirées;Fanny Rondeau : cape et d’épée de soirées (en 26 minutes ???);Christine Coutin et Caroline Ferrier : Plus Belle La Vie;

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Hélène Saillon a en charge la coordination des antennes, le marketing et les relations avec les professionnels. Elle est également entourée de Yasmina Yahiaoui, chargé de missions sur la diversité.

Anne Holmes devient responsable du pôle des séries longues. Ce qui implique une «politique de pilote de séries pouvant faire l’objet d’une production rapide d’épisodes supplémentaires en cas de succès».

Et enfin Marie Dupuy d’Angeac, responsable du dernier pôle, Hors cases. Ce qui consiste à développer des «fictions société pouvant donner lieu à débat (4 à 6 par an)» et «propositions atypiques (auteurs, genres, comédiens, formats) pouvant créer un événement d’antenne (2 ou 3 par an)».

Dans tout ce merdier qui a inspiré au Groupe 25 Images un texte très amusant, vous aurez probablement remarqué que certains responsables de programmes sont présents dans plusieurs pôles différents. Pour parfaire le tableau, Vincent Meslet a exposé au FIPA la ligne éditoriale des différentes chaînes de France Télévisions. «Nous voulons clarifier l’offre des différentes chaînes et les spécialiser par genre» a-t-il dit. Amusant n’est-ce pas ?

France 2 va ainsi se concentrer sur le patrimoine culturel, le polar contemporain, le film de société, les feuilletons de l’été et d’hiver. France 3 s’occupera de la fiction contemporaine non policière et devra en même temps offrir de la fiction historique. France 5 aura en charge la fiction sur le web avant de produire pour son antenne directement. On imagine que ça sous-entend le développement d’une plate-forme destinée aux jeunes auteurs.

France 4 est absente des débats et pour cause : elle s’est faites lourdement tapée sur les doigts par le CSA il y a six mois à cause de sa ligne éditoriale destinée aux jeunes. L’organisme de contrôle a justifié ses remontrances par le fait que toute chaîne de France Télévisions se doit de s’adresser à tous les publics. Autrement dit, tant que le CSA ne change pas d’avis, nous n’aurons jamais d’équivalent de la BBC3 par exemple. C’est une épine de plus dans le pied à ce projet farfelu du BBC à la française.

En plus de ces grandes lignes, Vincent Meslet donne à la fiction de France Télévisions trois priorités : de la coproduction internationale, de la fiction politique et le développement des comédies en 26 ou en 52 minutes. Bref, c’est une drôle de façon de clarifier la fiction française. Bonne chance aux producteurs car c’est à eux que revient désormais le privilège d’avoir à déchiffrer ce foutoir.

LE VILLAGE 3/02/2010Le Groupe 25 Images réagit caustiquement à la nouvelle organisation de France TéléVous vous souvenez peut-être d’un récent papier sur le triste état de la fiction à France Télévisions, que nous introduisions en disant que nous n’avons vraiment pas envie de taper sur le Groupe public, mais que cela devient difficile à éviter si ses responsables tendent le bâton en suppliant qu’on les batte.

L’association de réalisateurs de télévision Groupe 25 Images semble partager le même état d’esprit quand il s’agit de commenter l’ubuesque réorganisation de la fiction, en vigueur depuis le début de cette année et la fusion en un groupe unique, et que nous n’avions pas nous-mêmes trouvé le courage de commenter en vous la présentant le mois dernier.

On félicite le Bureau du Groupe pour s’être suffisamment retrouvé dans ce dédale pour un tirer le caustique communiqué suivant :

J’ai le scénario de cette décennie ! C’est mon producteur qui dit qu’il n’a jamais rien lu de si « formidable » (sic). Seulement voilà, il faut le présenter par tranches…L’histoire commence en Hongrie, il y a 60 ans environ et s’achève demain.Pour ce qui est du début, Budapest années 50, on présentera les séquences à Paule Zajdermann, puis la suite semble être du ressort de François Hitter, mais comme à un moment, dans un suspens insoutenable,

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mon héros sauve un enfant, c’est France Camus qui sera en charge des séquences…Arrive l’instant où mon super héros se sépare de son épouse, pique la femme de son copain et divorce ensuite. Il lui faut aussi partager la garde des enfants dont un des fils fait des frasques en scooter, mais heureusement, mon héros rencontre le grand amour, séquences suivies par Fanny Rondeau et Viviane Zingg car dans ce scénario génial, il y a aussi l’ombre d’un drame.Mon héros veut être invité aux USA par son alter ego US, il n’y arrive pas et use de stratagèmes désopilants, c’est à nouveau Fanny Rondeau qui suivra les gags de ces séquences.Vous l’avez compris, ce projet est ambitieux, nous allons vers une co-production internationale, c’est Jean-François Luccioni qui supervisera.Mais comme tout ce petit monde n’arrive pas à s’entendre sur notre développement, il a été décidé qu’après avoir entendu leurs avis et répondu à leurs remarques, c’est Vincent Meslet qui tranchera.À propos, le titre du scénario ? L’Irrésistible Ascension de Nicolas S…

Histoire de se rassurer (ou de s’achever), rappelons que cette organisation n’a guère plus de six mois d’espérance de vie, le fameux Nicolas S ne faisant pas mystère de son intention de changer la Direction de France Télévisions maintenant que cela ne dépend que de lui. Le mandat de l’équipe actuel prend fin en aout prochain (quelque imbécile a en effet décidé un jour que la nouvelle Direction de France Télévision arriverait juste au moment d’avoir à présenter une nouvelle grille des programmes qu’elle n’a pas conçue et qu’à priori elle ne souhaite pas vraiment assumer, sinon elle ne se serait pas présentée pour remplacer les anciens)

Le Ministre de la Culture a par ailleurs déclaré « j’aimerais une équipe encore plus attentive à une certaine idée patrimoniale de la création » — il s’agit donc à l’avenir d’accentuer encore ce qui a conduit la fiction de France Télé dans le gouffre sous la Direction bicéphale de Carolis - Duhamel. Bref : on n’est pas sortis d’affaire...

Sullivan

TOUTE LA TELE.COM 8/02/2010Joséphine bientôt repésentante des pâtes Lustucru ?Depuis fin janvier, les séries, téléfilms et clips obéissent à un nouveau diktat publicitaire : le placement de produits. Consistant à porter à l’écran une marque, un produit ou un service, le placement de produits avait déjà pris place dans les salles obscures : « Au cinéma les annonceurs veulent du glamour. A la télé, ils vont chercher de la proximité » explique Catherine Emond, directrice de l’agence Casablanca, qui intervient pour Maserati, Sisley, Orangina, etc, dans les colonnes de Télé 2 semaines, et de rajouter : « Une marque qui réussirait à s’incruster dans Plus belle la vie toucherait cinq millions de fidèles chaque soir... » Concernant les limites de cette pratique le CSA précise que « le contenu et la programmation des émissions comportant du placement de produit ne devront en aucun cas être influencés dans des conditions portant atteinte à la responsabilité et à l’indépendance éditoriale des chaines » rapporte le magazine. De-même, les héros ne pourront, en aucun cas, vanter verbalement les mérites d’un produit. Concernant l’influence sur les scénarios, les avis divergent. Ainsi, pour Vincent Solignac de l’Union guilde des scénaristes, « Cela ne va pas faire baisser la qualité. Les annonceurs savent qu’il faut placer le produit intelligemment » De son côté, inquiet, Jean-Pierre Igoux du collectif de réalisateurs Groupe 25 images avance : « Pour nous libérer du poids de la pub, on en mettra dans le programme. Les annonceurs vont vouloir avoir de l’influence sur le scénario et la réalisation. » Enfin, pour ce qui est des recettes « à la télé, le placement de produit dépassera rarement les dizaines de milliers d’euros pour une fiction » pressent Catherine Edmond, directrice de l’agence Casablanca, qui intervient pour Maserati, Sisley, Orangina... Quant à la répartition, là encore, il y a débat, et les producteurs estiment bien récupérer les bénéfices. Des sommes qui risqueraient, finalement, d’être déduites des budgets alloués par les chaînes. (avec Toutelatele.com)

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Dossier annuel Groupe 25 Images - Bilan 2010 - Horizon 2011 42

NOUVEL OBS.COM 17/02/2010Des réalisateurs se disent maltraités par France TélévisionsLes réalisateurs de télévision du Groupe 25 images se plaignent, dans un communiqué publié ce mercredi, d’être maltraités par l’audiovisuel public depuis sa récente restructuration en entreprise unique.Ils dénoncent notamment l’absence d’indemnisation des réalisateurs, contrairement aux producteurs et aux scénaristes, après l’annulation de “très nombreux projets” engendrée par la réorganisation de France Télévisions.“Contraints de signer le plus souvent leurs contrats une fois le tournage commencé, et ce en contradiction avec les dispositions légales en vigueur, les réalisateurs ne sont donc pas protégés, pas plus qu’ils ne le sont lors des changements de ligne éditoriale qui interviennent en moyenne tous les 18 mois au gré de la valse des décideurs”, explique le Groupe 25 images.Et de poursuivre : “France Télévisions reste sourde à nos demandes de compensation et emploie des arguments fallacieux pour ne pas faire face à ses responsabilités”.Ils reprochent, enfin, à l’entreprise publique “la multiplication des séries confiées à une seule équipe de tournage, l’absence d’attention portée à la répartition raisonnable du travail et la stagnation du volume de production”, qui ont, selon la profession, plongé les réalisateurs dans une crise sans précédent.

BREVE DU FILM FRANÇAIS 17/02/2010Le Groupe 25 Images demande des comptes à France TélévisionsPar le biais d’un communiqué, l’association regroupant les réalisateurs de fiction s’en prend violemment au groupe public...Elle lui reproche notamment de ne pas les inclure dans les procédures de dédommagement prévues pour compenser les auteurs et les producteurs après l’annulation de nombreux projets «à la suite de la restructuration de France Télévisions en entreprise unique».Le groupe 25 Images accuse le diffuseur public d’employer «des arguments fallacieux pour ne pas faire face à ses responsabilités».CW

SATELLIFAX 18/02/10

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Dossier annuel Groupe 25 Images - Bilan 2010 - Horizon 2011 43

LES ECHOS 18/02/2010France Télévisions : les réalisateurs de fiction sont mécontentsHier, les réalisateurs de fiction s’en sont pris à la politique de France Télévisions dans un communiqué : « A la suite de la restructuration de France Télévisions en entreprise unique, de très nombreux projets ont été annulés. Un budget d’indemnisation a été négocié pour dédommager les producteurs et les scénaristes, mais rien n’a été prévu pour les réalisateurs », écrivent-ils. Les professionnels rappellent que « la multiplication des séries confiées à une seule équipe de tournage, l’absence d’attention portée à la répartition raisonnable du travail et la stagnation du volume de production ont plongé les réalisateurs dans une crise sans précédent »

LE POINT.FR 18/02/2010POLÉMIQUE France Télévisions : les réalisateurs de fiction veulent des sous Par Emmanuel BerrettaAllez, encore une polémique sur France Télévisions ! Cette fois, la complainte provient des réalisateurs de fiction à travers leur groupe de pression, le Groupe 25 images. Que veulent-ils ? Des sous, des sous, des sous... en raison de projets de téléfilms annulés. En effet, lorsque Vincent Meslet a repris en main le département «fiction» du groupe public, en juin dernier, il a souhaité changer de cap en annulant des commandes. Il est vrai que France 2 avait beaucoup donné dans le drame ou la reconstitution historique en négligeant les sujets contemporains, et en négligeant totalement le terrain de la fiction politique. Pour rééquilibrer la variété des sujets traités, Meslet a donc stoppé la machine à produire du téléfilm à costumes... Ce qui ne s’est pas fait sans grincement de dents, comme on l’imagine.Les producteurs et les scénaristes, qui avaient obtenu de la précédente direction des «conventions de développement» ont été indemnisés, selon l’état d’avancement des travaux. Mais les réalisateurs, eux, n’ont rien touché. «C’est normal, les films n’ayant pas été tournés, pourquoi devrait-on payer pour un travail qui n’a pas été fait ?», s’étonne-t-on chez France Télévisions.Changement de ligne éditoriale Des arguments «fallacieux», rétorque le Groupe 25 images. «Contraints de signer le plus souvent leurs contrats une fois le tournage commencé, et ce en contradiction avec les dispositions légales en vigueur, (les réalisateurs) ne sont donc pas protégés, pas plus qu’ils ne le sont lors des changements de ligne éditoriale qui interviennent en moyenne tous les 18 mois au gré de la valse des décideurs», insiste le Groupe 25 images. Par ailleurs, il constate que la multiplication des séries confiées à une seule équipe de tournage, combiné à la stagnation du volume de production, a réduit l’emploi et jeté un certain nombre de réalisateurs non employés dans «une crise sans précédent».La stagnation du volume de production ? Bizarre. Quand on lit l’accord entre les producteurs audiovisuels et France Télévisions, il est prévu, au contraire, que France Télévisions dépense chaque année une part croissante de son chiffre d’affaires dans les «oeuvres» : 18,5 % en 2009, 19 % en 2010, 19,5 % en 2011 et 20 % en 2012.

L’HUMANITE 19/02/2010Fiction : la grogne des réalisateursLes réalisateurs du Groupe 25 images mettent France Télévisions en accusation.Les réalisateurs de fiction seraient-ils les grands perdants de la restructuration de France Télévisions ? Le Groupe 25 images a publié un communiqué intitulé « France Télévisions maltraite les réalisateurs de fiction ». S’estimant « maltraités », ils demandent « des comptes » à la direction du groupe public. « À la suite de la restructuration de France Télévisions en entreprise unique, de très nombreux projets ont été annulés », protestent-ils. Mais si « un budget d’indemnisation a été négocié pour dédommager les producteurs et les scénaristes », « rien n’a été prévu pour les réalisateurs ».La direction de groupe public appelle « à une protection par les Assedic ». Mais c’est faire fi du « montant des allocations chômage » et des périodes d’indemnisation « considérablement réduites ». « Nombre de réalisateurs dépourvus de toute protection sociale sont obligés de vivre d’expédients », dénonce 25 images. Les réalisateurs prennent « à témoin » les professions de l’audiovisuel, car désormais, la direction de France Télévisions, responsable de plus de 150 films par an, est devenue par son système la. Ce qui implique des « devoirs » de sa part. « plus puissante au monde ». - Caroline Constant

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Dossier annuel Groupe 25 Images - Bilan 2010 - Horizon 2011 44

Les articles diffusés dans le cadre de la revue de presse ne sont destinés qu'aux membres du Groupe 25 Images, pour leur usage strictement personnel ; la revue de presse ne doit faire l'objet d'aucune diffusion à des tiers. 05/03/10- 5

TELERAMA 3/03/10

FILM FRANCAIS 5/03/10

TELERAMA 3/03/2010

L’HUMANITE 10/03/2010Une publicité qui ne dit pas son nom Claude BaudrySuivant une directive européenne, le Conseil supérieur de l’audiovisuel valide le placement de produits à la télévision dans les films, les fictions et les clips.On appelle cela pudiquement le « placement de produits ». Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a autorisé, suite à sa délibération du 16 février, l’entrée en vigueur, depuis samedi, du placement de produits à la télévision dans les œuvres cinématographiques, les fictions audiovisuelles et les clips musicaux. C’est une directive européenne – une de plus – qui est ainsi transposée. Cela consiste à montrer dans un programme un produit, un service ou une marque, moyennant un paiement ou une autre contrepartie de l’annonceur. Jusqu’ici, ce type de publicité n’était autorisé qu’au cinéma. Le CSA précise que les boissons comportant 1,2 degré d’alcool, le tabac, les médicaments, les armes à feu et munitions, les préparations pour nourrissons et les produits ou services du parrain d’une émission ne pourront pas faire l’objet d’un placement lors d’un programme. Pour informer le téléspectateur, un pictogramme apparaîtra pendant une minute au début d’une émission, pendant une minute après chaque interruption et à la fin du programme. Pour l’instant, les divertissements ou les émissions politiques ne sont pas concernés. Pour combien de temps ? La manne est estimée entre 60 et 80 millions d’euros. Pour qui ? Les producteurs ? Les chaînes ? « Les annonceurs, les producteurs, les chaînes ont trois mois pour réfléchir à la répartition des recettes », indiquait hier Christine Kelly, chargée du dossier au CSA.Dès décembre 2008, le groupe 25 Images, regroupant des réalisateurs de fictions, s’était ému d’une telle disposition alors que l’on discutait de la future loi audiovisuelle devant mettre fin à la publicité sur les chaînes publiques. Et il notait que le placement de produits était apparemment « indolore et sans odeur pour améliorer le financement du programme ». Mais il relevait que la pratique du « placement de produits pour aider au financement de la création sur les chaînes de télévision va créer des contraintes d’audience équivalentes à celles de l’Audimat avec, en plus, un effet pernicieux et hypocrite d’une publicité clandestine ».Qu’en sera-t-il lorsqu’au détour d’une scène, tel ou tel acteur brandira une bouteille de soda comme James Bond un célèbre champagne ou vantera les performances d’une voiture au détour d’un dialogue. Cette publicité qui ne dit pas son nom ne sera pas sans conséquences sur l’écriture même d’une œuvre. Les

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Dossier annuel Groupe 25 Images - Bilan 2010 - Horizon 2011 45

auteurs doivent-ils, dans leur histoire, s’attarder sur un logo, comme on a pu le voir dans une récente série brésilienne, Descolados, présentée au Fipa, cofinancée par une marque automobile française ? Les annonceurs vont-ils choisir de « parrainer » plutôt des œuvres qui rassemblent le plus large public au détriment d’œuvres plus exigeantes ? Une question dont on peut craindre la réponse.

TPS STAR 14/03/10PLATEAU DIRECT STAR MAGPrésenté par Eric NaulleauInvité François Luciani et Jacques Séguéla

MEDIA+ 31/03/2010

NT1 11/04/2010CULTURE PUB réalisé par François SaltienneAvec Christine Kelly du CSA, Christophe Marguerie, PDT de Telfrance, Jean-Pierre Igoux et François Luciani.

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Dossier annuel Groupe 25 Images - Bilan 2010 - Horizon 2011 46

BLOG FRANÇOIS JOST 16/04/2010Le Monde.fr - François JOST sur France-Inter… dans le Sept-Neuf du samedi 17 avril sur le thème:

“Les innovations et l’intelligence sont-ils encore possibles à la télé d’aujourd’hui?”

Cher François Jost,

Fidèle auditeur de France Inter, je vous ai écouté ce matin sur le thème: “produire de l’intelligence à la télévision”.J’ai noté que la question de la fiction, genre majeur préféré des français, n’a pas été abordée.A l’heure de la réforme de la publicité sur le service public, l’apparition du placement de produit sur toutes les chaînes et la nomination du Président de France Télévisions par le Président de la République, il me semble pourtant opportun de souligner la mission devenue quasi impossible des créateurs qui, jour après jour voient les espaces de liberté menacés, leurs oeuvres formatées, leur élan pris dans une énorme machine à non.Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez approfondir cette question centrale des libertés de création dans les espaces médiatiques, cinématographiques et télévisuels.Bien à vous,

François LucianiRéalisateur co-Président du Groupe 25 images

SATELLIFAX 30/06/2010Le Groupe 25 Images a renouvelé son bureau le 21 juin. Sébastien Grall et Philippe Venault ont été élus présidents. Ils succèdent à Laurent Jaoui et François Luciani. Luc Beraud et Roger Kahane restent secrétaires généraux.De même que William Gotesman reste trésorier, a annoncé vendredi le groupe de réalisateurs de fiction. Les membres du conseil sont Christophe Andrei, Dominique Baron, Fabrice Cazeneuve, Guillaume Cremonese, Michel Favart, Jean Teddy Filippe, Maurice Frydland, François Guérin, Christian Guerinel, Jean-Pierre Igoux, Laurent Jaoui, Lou Jeunet, Philippe Laik, Laurent Levey, Antoine Lorenzi, François Luciani, Denis Malleval, Vincent Monnet, Alain Nahum, Chantal Picault, Jean-Marc Seban, Julien Seri, Christiane Spiero, Fred Tellier, Jean-Pierre Vergne, Patrick Volson.

FRANCE INTER 24/07/2010MédiaboliquesEn mars dernier, le CSA a voté une nouvelle loi autorisant le placement de produits, autrement dit la publicité, dans les fictions télévisées.Stéphane Lepoittevin s’interogera, avec ses invités, sur les conséquences et les éventuelles dérives que cela peut entraîner.Bruno Wolkowitch, comédien.Jean-Pierre Igoux : Réalisateur, scénariste.Takis Candilis : Responsable de la production audiovisuelle du groupe Lagardère.

MARS ACTU 27/07/2010Plus belle la pub à Marseille et sur le service publicPar Julien VINZENTDans une série, c’est permisDes panneaux publicitaires dans les rues de Marseille, rien que de très habituel. Mais des affiches 4 par 3 dans le quartier virtuel du Mistral, QG de Plus Belle la Vie, voire dans d’autres lieux de la ville, c’est déjà plus étonnant… C’est pourtant ce que vous verrez à la rentrée dans la série de France 3. Cette idée signée Clear Channel, l’afficheur rival de JC Decaux, est possible grâce à l’autorisation depuis le mois de mars du placement de produits à la télévision.

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De la pub clandestine au placement de produitQu’es aco ? Il s’agit de faire apparaître des produits pendant des programmes, avec éventuellement une citation de la marque, le tout contre rémunération. Bref, ce qui s’appelait de la « publicité clandestine » il n’y a pas si longtemps. Un marché qui pourrait atteindre 70 millions d’euros par an (un sixième tout de même de la pub classique). Le principe était déjà utilisé de longue date au cinéma, comme en témoigne James Bond et sa voiture ou ses montres dont personne n’ignore la marque. C’est désormais possible dans « les fictions audiovisuelles et les vidéomusiques, sauf lorsqu’elles sont destinées aux enfants« , selon le texte de la délibération du conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).En attendant d’innover avec les panneaux publicitaires virtuels, Plus Belle la Vie est d’ailleurs également la première à en avoir profité, en « plaçant » un test de grossesse Evolu-pharm dans un épisode diffusé mi-juin. Une première conforme au principe fixés par le CSA, à savoir que « le placement de produits ne doit pas apparaître de manière injustifiée, il doit s’inscrire dans le scénario, c’est-à-dire que l’on ne doit pas par exemple voir une marque de soda apparaître subitement alors que personne n’est à table ou que personne n’a soif ou que ça ne se justifie pas dans le scénario« , comme l’explique à BFM Christine Kelly.

Contrainte sur les créateursUn cas d’école plutôt sobre qui ne rassure pas de nombreux acteurs du milieu. »Tout ça est absurde. Alors qu’on nous a libérés de l’emprise de la pub sur le Service Public, cette intrusion est une contrainte encore plus violente. Imaginez qu’avant le lancement d’un projet, des agences lisent le scénario et disent : “Faut ajouter ça dans le dialogue, faut changer le montage pour bien montrer telle image !” », s’insurgeait en mai 2009 dans Télé Cable Sat Hebdo Laurent Jaoui, alors président du Groupe 25 Images.

Plus subtil, Jean-Pierre Igoux, lui aussi membre de cette association de réalisateurs, rappelait que « l’audience minimum d’une fiction descend rarement en dessous des trois millions de personnes… Les annonceurs auront donc intérêt à placer leurs produits dans ces œuvres. Et ils ne choisiront pas n’importe quelle histoire. Les producteurs qui auront besoin de leur argent devront en tenir compte. De sorte que la réforme de l’audiovisuel, loin de supprimer la pression des publicitaires sur les programmes, l’introduit, comme jamais, au cœur du réacteur. » Chassez la pub par la porte, elle revient par la fenêtre.

Spectateur forcément consommateurQuand on voit le texte de l’offre qu’une agence de comm’ a faite pour un téléfilm de TF1, on n’est pas plus rassuré. L’association Acrimed expliquait ainsi qu’un syndicat fromager de Franche-Comté s’est vu proposer une « citation orale d’une appellation fromagère de votre choix », la « création d’un dialogue valorisant votre produit« , la « consommation et visualisation de votre produit à l’image » etc. Dans l’argumentaire, les pubards expliquaient qu’ »utiliser la fiction audiovisuelle comme média, c’est se rendre acteur du programme, en profitant de la démarche volontaire et ludique d’un « spectateur-consommateur » ciblé qui s’identifie aux héros. »

« J’adore », grince Charlotte Menner, présidente de l’association Résistance à l’agression publicitaire (RAP). « C’est typiquement le vocabulaire guerrier de la pub, où à un moment donné on est toujours ciblé. Mais est-ce qu’on est obligé d’être un consommateur, un porte-monnaie, ou est-ce qu’on ne peut pas être simplement un citoyen, un spectateur ?« , interroge-t-elle. Membre du collectif des Déboulonneurs, Nicolas Hervé nuance : « j’ai le choix de ne pas regarder telle ou telle série télé. Si cela devient insupportable, les gens ne regarderont plus. Contrairement à l’affichage auquel on ne peut pas échapper car on ne va pas rester cloîtré chez soi. »

Les producteurs comme les annonceurs l’ont bien compris. Vacances obligent, Christophe Marguerie le président du groupe Telfrance qui produit la série, n’était pas disponible pour répondre à nos questions. Mais il expliquait à Télé 2 Semaines que « nous le ferons tout en respectant la ligne éditoriale du feuilleton, on ne va pas tuer la poule aux œufs d’or !« . Même discours apaisant du côté des annonceurs, qui expliquent qu’ils essaient de la jouer en finesse et que trop de placements tuerait le placement.

Mélange des genresMais entre des panneaux virtuels à la télé ou des panneaux réels dans la rue, Nicolas Hervé se refuse à

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préférer l’un à l’autre. « Cela s’inscrit dans la tendance à la recherche de nouveaux supports, de nouveaux moyens pour imposer des messages publicitaires car on est arrivé à saturation pour les modes classiques. Cela se fait de manière de plus en plus insidieuse pour qu’on ne puisse pas y échapper, via l’espace public, ou l’utilisation de lumière. Le placement de produit n’est qu’un élément de la vague qui essaie de contourner nos barrières intellectuelles avec un approche que l’on retrouve dans les recherches sur le neuromarketing« , analyse-t-il.

« Le phénomène est très simple : on est confronté à environ 700 messages par jour, ce qui est assez insupportable. Chacun développe donc des stratégies d’évitement. D’où la mutation du mélange des genres, qui fait que la pub ne reste plus dans son cadre classique mais déborde comme sur les publi-rédactionnels dans les journaux », complète Charlotte Menner. Face aux promesses d’un insertion soft dans les programmes, elle estime que c’est justement le problème : « au moins quand on dit clairement que c’est de la pub, on sait à quoi s’en tenir« , tranche-t-elle.

E.T. quotidien 1/10/2010

SATELLIFAX 1/10/2010

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BREVE DU FILM FRANÇAIS 6/10/2010France Télévisions : les professionnels veulent plus d’efficacitéLes producteurs, les réalisateurs et les scénaristes de l’Addoc, du CDA, du Groupe 25 Images, de la SACD, de la Scam, de la SRF, de l’UGS et de l’USPA se sont félicités des propos tenus par Rémy Pflimlin lors de son arrivée à la tête de France Télévisions, fin août. Ils lui demandent maintenant de mettre fin rapidement à une période de transition intenable...

«Conscients du rôle de la télévision publique comme moteur de l’ensemble de l’audiovisuel français, tant sur le plan de l’innovation, de l’ambition, de la qualité, que de la diversité des contenus», les différentes organisations «ont apprécié la volonté affichée de Rémy Pflimlin de redonner une identité forte à chaque chaîne du groupe et donc de mettre fin, tant pour la fiction que pour le documentaire, au système d’organisation des programmes mis en place par l’équipe précédente».Mais leurs membres espèrent maintenant que Rémy Pflimlin ira au bout de ses intentions initiales «car la situation transitoire créée depuis quelques semaines avec une organisation à la fois verticale et horizontale n’est pas viable».Ils expriment leur besoin «de circuits de décisions clairs, rapides avec des conseillers responsabilisés qui ont un véritable pouvoir de décision tout au long du processus créatif. Au plus près des antennes, ils doivent être au service de lignes éditoriales fortes incarnées par des directeurs de programmes» et souhaitent vivement retrouver au plus vite un fonctionnement efficace avec France Télévisions.SDr

E.T. quotidien 6/10/2010

SATELLIFAX 6/10/2010

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L’HUMANITE 8/10/2010Le groupe 25 Images appelle à « sauver les Vivants » !Juste avant la diffusion, mercredi, des trois premiers épisodes de la saga sociale de Gérard Mordillat, les Vivants et les morts, le groupe 25 Images, rassemblant des réalisateurs, s’était ému de sa programmation. « Conçue en huit épisodes de 55 minutes, la série passe à l’antenne en deux soirées de trois épisodes et une de deux. Trois épisodes à la suite demandent une attention excessive, jugent-ils, qui risque de démobiliser les spectateurs, rendre incompréhensible l’intrigue pour ceux qui n’auront pas pu prolonger la soirée au-delà de 22 h 30 et, en conséquence, détourner l’audience. » De plus, faire des secondes parties de soirée avec des programmes financés pour le prime time est un contresens économique. Les réalisateurs du groupe 25 Images s’inquiètent de ces programmations incohérentes, contraires à l’esprit d’un service public libéré du joug de la publicité. Les séries inédites de France Télévisions se terminant toujours avant 22 h 30, dans le cas présent, en faisant preuve de frilosité, la programmation piétine la création et s’oppose délibérément à la production.

NOUVEL OBS 8/10/2010L’association des réalisateurs en colère contre France TéléL’association de réalisateurs, “Groupe 25 Images”, déplore la diffusion, par France 2, de trois épisodes à la suite de la série française “Les vivants et les morts” réalisée par Gérard Mordillat.“Trois épisodes à la suite demandent une attention excessive qui risque de démobiliser les spectateurs, rendre incompréhensible l’intrigue pour ceux qui n’auront pas pu prolonger la soirée au-delà de 22h30, et en conséquence, détourner l’audience”, indique un communiqué de l’association.Sans vouloir mettre en cause le bien fondé de cette analyse, il faut tout de même savoir que la diffusion de trois épisodes de suite des “Experts: Miami” sur TF1 se traduit par des parts d’audience oscillant entre 27% et 35,6% de 20h45 à 23h (le 1er septembre 2010). Autrement dit, la question des horaires n’est pas forcément déterminante.Pour le reste, Groupe 25 images a beau jeu de souligner que “faire des deuxièmes parties de soirée avec des programmes financés pour le prime-time est un contresens économique.”

SATELLIFAX 8/10/2010GROUPE 25 IMAGES : protestation contre les «programmations incohérentes» de France TélévisionsLes réalisateurs du Groupe 25 Images protestent contre la programmation décidée par France 2 pour la série de Gérard Mordillat Les vivants et les morts (Archipel 33 avec Arte France) : conçue en 8 x 52’, la série passe à l’antenne en deux soirées de trois épisodes et une de deux, notent-ils dans un communiqué, «(s’inquiétant) de ces programmations incohérentes, contraires à l’esprit d’un service public libéré du joug de la publicité».L’association souligne ainsi que la diffusion du 6 octobre s’est conclue à 23 h 10 alors que «les séries inédites de France Télévisions se (terminent) toujours avant 22 h 30».Ils jugent que la diffusion successive de trois épisodes risque notamment de «démobiliser les spectateurs» et de «détourner l’audience» si l’ensemble des téléspectateurs ne suivent pas la totalité de la soirée.«En faisant preuve de frilosité, la programmation piétine la création et s’oppose délibérément à la production», estime le Groupe 25 Images dans son communiqué. Car, pour lui, «faire des deuxième parties de soirées avecdes programmes financés pour le «prime time» est un contresens économique».Mercredi soir, les trois épisodes ont réuni en moyenne 3 millions de téléspectateurs, un score moyen avec une perte de 500 000 personnes entre le premier et le troisième épisode.

LE VILLAGE 9/10/201025 Images dénonce les programmations absurdes de France TéléLe Groupe 25 Images, qui rassemble des réalisateurs français œuvrant pour la télévision, a publié cette semaine un communiqué prenant position contre la programmation absurde des séries françaises, qui tend à devenir la norme depuis janvier 2010 : trois épisodes à la suite.

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Il y a des évidences qu’il faut pourtant rappeler, et c’est ce que fait 25 Images au sujet de cette politique totalement absurde qui touche en ce moment Les Vivants et les Morts (notre présentation de la série ici) après La Commanderie, Sur le Fil ou encore Le Chasseur.

« Cette semaine, France 2 diffuse la série de Gérard Mordillat : Les Vivants et les Morts. Conçue en 8 épisodes de 55 minutes, la série passe à l’antenne en deux soirées de 3 épisodes et une de 2.Le soir du 6 Octobre 2010, le programme se termine à 23h10. Trois épisodes à la suite demandent une attention excessive qui risque de démobiliser les spectateurs, rendre incompréhensible l’intrigue pour ceux qui n’auront pas pu prolonger la soirée au-delà de 22h30, et en conséquence, détourner l’audience.De plus, faire des deuxième parties de soirées avec des programmes financés pour le « prime time » est un contresens économique.

Les réalisateurs du Groupe 25 Images s’inquiètent de ces programmations incohérentes, contraires à l’esprit d’un service public libéré du joug de la publicité. »Sullivan

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L’OROLEIS DE PARISLes 27/28 et 29 octobre 2010, se déroulait à l’Espace Reuilly (Paris 12ème) le 21ème Festival « Regards Jeunes sur la Cité » organisé par l’Oroleis de Paris. Pendant 2 jours et demi, les 700 jeunes festivaliers venus de toute la France, ont pu assister aux projections des 84 films en compétition. Moments de partage et d’échange, mais aussi de confrontation qui ont alimenté les pronostics concernant le palmarès révélé en clôture le 29 octobre 2010. Autour de ces visionnages, de nombreux ateliers étaient proposés pour aborder, par la pratique, les contraintes de la production audiovisuelle : l’écriture, par l’expression journalistique et la réalisation de la Gazette du Festival ; le slam ; les techniques d’animation ; la mise en scène ; le tournage et le montage par la réalisation des News du Festival ; les trucages son et image ; le cadre et la photo autour d’une réflexion sur le regard. Olivier LANGLOIS, réalisateur, parrain de cette 21ème édition, nous a permis en avant-première de diffuser le 29 octobre son dernier film Adouna, la vie, le monde. Ce film qui aborde le délicat problème du trafic de clandestins, et des relations Nord/Sud, faisait résonance à des préoccupations évoquées par les jeunes dans leurs films. Devant une salle comble, un échange a pu s’organiser par la suite avec l’équipe, scénariste et acteurs. Pour finir, Dominique ATTAL, productrice, coordinatrice du Groupe 25 images et présidente du jury Ma liberté de penser décernait 4 prix, tandis que Laurence LASCARY, productrice DACP Films et présidente du jury Un autre monde décernait 6 prix. Une citation Ligue de l’enseignement venait compléter le palmarès. Les 941 jeunes qui se sont impliqués tout au long de l’année dans les ateliers de réalisation ont manifesté avec humour ou gravité leur envie de témoigner, interpeller, proposer. Parfois même, ils ont fait preuve d’autodérision pour dénoncer les injustices et les stigmatisations. De plus en plus, des groupes de musique ont rejoint les équipes pour réaliser les génériques, des figurants, des maquilleurs, des costumiers ont été recrutés parmi les bénévoles, les proches, créant une véritable dynamique autour de projets collectifs. Le palmarès reflète cette richesse. Les thèmes traités, sous forme de fictions, documentaires, clips, films d’animation et pour la première fois, mime, abordent :- les discriminations : sexisme, racisme ; les difficultés d’insertion scolaire et par le travail- les préjugés et les représentations- les dysfonctionnements d’une société virtuelle et télévisuelle- la maltraitance et la violence aux enfants, le racket- les grossesses précoces- le SIDA- l’abus d’alcool- la détresse des sans papiers- le poids des traditions- les rapports filles/garçons- le cas particulier d’une maladie : la drépanocytose- mais aussi l’insertion, par le sport, l’école, la liberté de faire ses propres choix, la volonté de lutter contre les injustices, le partage des richesses et des rêves de paix, de solidarité- le devoir de mémoire et la référence au passé- et toujours, la préservation de l’environnement, une réflexion sur le quartier et sa transformation. Un autre monde ?...ou plus simplement améliorer le nôtre, le rendre plus juste, plus social, plus solidaire, plus fraternel, et agir pour cela, voilà le message qui traverse la sélection 2010.

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Extrait de la gazette du Festival Regards Jeunes sur la Cité

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LE VILLAGE 26/11/2010Plus dans l’Ombre que ça, tu meurs : lutte de pouvoir et censure politique sur TF1Une mini-série inédite primée à Luchon est diffusée en semaine à 2h du matin. Chronique d’une télé terrifiée par l’audace...Par Sullivan Le PostecParfois le scoop se trouve au vu de tous, dans une grille de programme télé. C’est Alain Carrazé qui en fait la démonstration dans une enquête exclusive publiée lundi dans Télé 2 Semaines. Le Village en publie des extraits, et réagit.Au départ, il y a Alain Carrazé, journaliste spécialiste des séries télé, qui effectue un travail de routine : le passage en revue des grilles de programmes communiquées par les chaînes. Et là, un détail l’attire. « AD, La Guerre de l’Ombre » c’est le titre d’une mini-série que la chaîne annonce comme inédite, mais qu’elle programme le mercredi 8 décembre... à deux heures du matin ! Le journaliste commence alors une véritable enquête, qui sera publiée lundi dans le prochain numéro de Télé 2 Semaines. D’ici là, après la révélation de l’affaire par Alain Carrazé ce vendredi sur le site de 8 Art City, et sa reprise sur Allociné, Le Village se penche sur cette enquête et en publie des extraits.

Premier élément que met à jour Alain Carrazé : « AD, La Guerre de l’Ombre » n’est pas exactement le tout-venant de la production française. Réalisé par Laurence Katrian d’après un scénario de Claude-Michel Rome, ce 2x90’ a été tournée il y a maintenant plus de deux ans, en 2008. La distribution est de prestige, comme en témoigne la liste des premiers rôles : Jean-Hugues Anglade (Procureur Mattéi), Jérôme Kircher (Dedecker), Lionnel Astier (Kerdjian), Marianne Basler (Raphaëlle Mattéi), Florence d’Azémar (Joëlle Aubron).Mieux, « AD, La Guerre de l’Ombre » a été primé au Festival de Luchon 2008 : meilleure mini-série.

Le cas se précise. Il ne s’agit en aucun cas d’un film raté, dont la chaîne aurait constaté à la livraison qu’il n’était pas au niveau de son antenne. Alain Carrazé, qui a vu l’intégralité de « AD, La Guerre de l’Ombre », confirme la qualité de l’œuvre, dans la ligne de certaines productions Canal+.

Alors pourquoi bannir cette mini-série, deux ans après, en la reléguant au cœur des programmes de la nuit, là où TF1 espérait bien que personne ne la verrait (raté !). La réalisatrice Laurence Katrian nous met sur la piste dans cet extrait inédit de l’entretien qu’elle a accordé à Alain Carrazé, où elle évoque la victoire dans la compétition du Festival de Luchon : ‘‘Le symbole était énorme. La réaction a été exactement celle que je souhaitais : les gens parlaient du fond. Des gens sont venus me voir en me disant que je racontais n’importe quoi, et c’est très bien : le film était fait pour ça, éveiller les consciences, créer la discussion et la polémique’’...

C’est donc bien le sujet de l’œuvre qui pose problème, ce qu’a confirmé l’enquête d’Alain Carrazé, que vous pourrez lire en intégralité lundi 29 novembre dans le prochain numéro de Télé 2 SemainesLe conflit

On le voit, nous sommes clairement dans l’illustration de la guerre éternelle que se mènent au sein des chaînes, en France, les départements de création et ceux de programmation. Un sujet abordé en profondeur tout récemment dans notre article polémique, mais qui n’en apparaît que plus juste (« Et si le pire ennemi de la série française était... le Programmateur ? »).

A celle-ci, se conjugue ici des circonstances particulières. Arrivé à la tête de la fiction de TF1 en 1999, Takis Candilis vit, à partir de 2006, l’entrée brutale et de grande ampleur dans la crise de la fiction française : les formats issus de la fin des années 80, déclinés à partir de « Navarro », commencent à beaucoup moins marcher, d’autant que même lorsqu’ils fonctionnent encore, la structure de leur audience, de plus en plus âgée, inquiète largement les annonceurs.A la tête de la fiction de la première chaîne privée, Takis Candilis se trouve logiquement dans la ligne de mire des créatifs et des journalistes. Vers la fin de ses presque dix ans à la tête de la fiction de la chaîne, il tente alors d’impulser un certain renouvellement, et de mettre à jour des projets plus audacieux. C’est dans ce contexte que se lance « AD, la Guerre de l’Ombre » (de même, par exemple, que le « Flics » d’Olivier Marchall).

La mini-série a été développée avec le plein soutien de Candilis, ce qu’a confirmé la réalisatrice Laurence

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Katrian à Alain Carrazé : « C’est Claude-Michel Rome qui a proposé le sujet. Takis Candilis l’a trouvé. Il avait de nouvelles envies. Initialement, c’était plus un docu-fiction. Takis m’a demandé de la reprendre, de le remettre un peu ‘‘droit’’, car il y avait très souvent des flashbacks, et de renforcer l’aspect fictionnel pour le rendre plus digeste pour le spectateur de TF1. Takis a dit oui à ma version. La 1ere partie est plus polar, mais pour la suite, il n’y a eu aucune coupe, aucune difficulté sur le contenu » [2].

Mais, une fois Candilis parti de TF1, il étant d’autant plus facile pour la Programmation de prendre l’avantage dans cette lutte de pouvoir sempiternelle, et de chasser l’audace aux heures où personne ne saurait la voir.

Politique et polémique

Le sujet de cette mini-série, c’est bien ce qui motivait les créatifs impliqués : « J’ai adoré le sujet : l’éveil des consciences, subversif, sujet à polémique. Dans le 2e épisode, on développe une thèse. Et encore aujourd’hui, avec l’attentat de Karachi, on est sur le même sujet : de la vengeance. C’est ce qui m’a passionné, on peut dire des choses a un public un peu plus large. C’est un point de vue avec lequel on peut ne pas être d’accord, mais c’est un point de vue » [3].

Cette diffusion en pleine nuit s’apparente donc bien à un acte de censure de la part de la chaîne, face à un sujet que sa programmation et ses nouvelles équipes à la tête de la fiction semblent ne plus assumer.

Mais pourquoi diffuser en pleine nuit ? La première idée qui vient à l’esprit, est celle d’une volonté de la chaîne de faire ainsi du « quota », pour répondre à ses obligations de diffusion. (Même si les diffusions pendant la nuit sont beaucoup moins valorisées qu’en soirée.)Une autre explication possible a été évoquée mercredi soir, alors que le Groupe 25 Images, une association de réalisateur, organisait justement une soirée titrée « Les Invisibles » à propos de fictions commandées par France Télévisions mais jamais diffusés (car le phénomène touche également les chaînes publiques !). Plus de vingt unitaires ou mini-séries terminées depuis deux ans mais jamais vues par les téléspectateurs ont ainsi été cités. En effet, il apparaît qu’un scénariste, Sylvain Saada (à l’origine avec Martine Moriconi de « 1788 1/2 » qu’on attend sur France 3), a intenté un procès à TF1 pour n’avoir jamais diffusé une fiction qu’il avait écrite. En effet, les scénaristes touchent une part importante de leurs revenus en Droits de Diffusion, il a donc défendu devant le Tribunal l’idée que l’absence totale de diffusion lui portait préjudice. Et le Tribunal l’a suivi, validant qu’une programmation en pleine nuit était conforme à l’accord signé entre les parties, mais pas une absence totale de diffusion.Il est peu probable qu’il s’en trouve beaucoup pour prendre le risque du black-listage simple et définitif, qu’a pris Sylvain Saada, mais la décision de justice a sans doute incité la chaîne à continuer cette politique de diffusion d’inédits non-assumés au coeur des programmes de la nuit.

Le marketing tueur

Lors de la soirée « Les Invisibles », 25 Images a proposé la diffusion d’un épisode de la série « Duo », créée et scénarisée par Frédéric Krivine (« Un Village Français »), et réalisée par Patrick Volson. Ce 6x52’, une comédie policière sur deux flics plus occupés à se draguer qu’à résoudre leurs affaires, est terminé depuis deux ans. Dans ce cas précis, il n’est pas question de censure politique, mais aussi de la valse des responsables de la fiction : « Duo » a connu, de sa commande à sa livraison, quatre Directions de la fiction !Mais c’est bien le marketing qui a tué « Duo » : un panel d’une quinzaine de téléspectateurs a visionné les deux premiers épisodes dans une version non finale, non étalonnée et non mixée, et a livré des conclusions très mauvaises. Cela a suffi à la programmation de la chaîne pour enterrer la série, quand bien même elle n’avait vu elle-même que 15 minutes du programme. La productrice Nicole Flipo est même persuadée que personne, à France Télévisions, n’a jamais regardé les épisodes 5 et 6 terminés. Dommage, une contre-étude de panel, commandée à un indépendant par la production, si elle a confirmé des résultats faibles sur le premier épisode, a en revanche montré que les retours du public étaient très bons sur le cinquième épisode. Cela n’a pas suffi à faire évoluer France 2, ni même la proposition d’effectuer un nouveau montage du premier épisode. Puisque plus personne au sein de la chaîne n’a supervisé l’évolution de ce programme, il n’y a plus personne pour le défendre...

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France Télévisions est financée par la redevance : c’est vous, c’est nous, qui avons payé les six épisodes de « Duo ». D’après France Télévisions, ce n’est pas pour cela qu’on aurait le droit au retour minimal sur notre investissement : voir cette fiction. Pourtant, avec le développement d’un groupe, difficile de prétendre qu’il n’y a aucune case, en deuxième partie de soirée ou sur France 4, pour proposer ces bannis de la télé avant que le groupe public n’en perde les droits, après 3 à 5 ans. Et que ces fictions deviennent alors des fantômes absolus, qui peuvent s’estimer heureux s’ils bénéficient d’une programmation dans l’anonymat le plus total sur une chaîne du câble, payée quelques milliers d’euros à la production...

SUD OUEST 15/12/2010http://w w w.sudouest.fr/ 15 décembre 2010 06h00 - Angoulême Angoulême · Charente

La fiction, une œuvre comme les autres Le Pôle Magelis et ses partenaires ont organisé hier une table ronde sur la fiction. François Luciani, réalisateur, raconte.

François Luciani a réalisé deux films références pour l'histoire de l'Algérie « L'Algérie des chimères » et « L'Adieu ». PHOTO T. KLUBA François Luciani ne se destinait pas à la réalisation, mais sa passion pour les images et la musique l'a amené derrière la caméra. Le réalisateur était un des intervenants, hier soir, de la table ronde organisée à la salle Nemo de la Cité sur le thème « Téléfilms ou films de télévision ? ». « Ou, on pourrait aussi dire un film réalisé pour la télévision est-il une œuvre ou pas ? » questionne François Luciani. Les films de fiction aujourd'hui semblent ne plus être ternis par leur ancienne réputation de sous-produit cinématographique. Les téléfilms d'aujourd'hui remportent un succès critique grandissant. Un genre noble « À partir du moment où on se lance dans la fabrication d'une fiction avec des images, des comédiens, un scénario, il n'y a aucune raison qu'elle ne soit pas reconnue comme une œuvre, explique François Luciani. Mais c'est comme dans tout, même dans le cinéma, la qualité de cette œuvre se verra à travers la qualité du travail. » La télévision et ses différents créneaux horaires attirent aussi des publics différents ce qui amène une grande diversité dans l'offre audiovisuelle. Mais un vieux débat continue à faire fureur, le cinéma serait le genre noble, la télévision le faible. « C'est effectivement un vieux débat très français, on ne retrouve pas ça ailleurs, confirme François Luciani. Il y a ce truc ici où l'on croit que le cinéma est un art noble et la télé rien du tout. C'est très curieux car de très bons produits sortent à la télé. Je pense à "Mafiosa" sur Canal + et, avant, la série "Carlos". » L'homme, membre du Groupe 25 Images, collectif de réalisateurs de films de télévision, a été invité avec trois autres professionnels à animer une table ronde sur ce thème finalement très vaste. Un thème tout trouvé dans la région qui a été baptisée Terre de tournage. C'est la quatrième conférence « Parlons d'images » qu'organise le Pôle Magelis en partenariat avec le Centre départemental de documentation pédagogique et l'Inspection académique. Cette fois-ci, ils ont été rejoints par Pôle d'éducation artistique et de formation au cinéma et à l'audiovisuel qui a suggéré ce thème de la fiction. Au-delà des conférences, ce partenariat entre ces pôles de l'image et de l'éducation permet également un large travail, sur l'année, dans les écoles. Un bon moyen de sensibiliser les élèves aux métiers de l'image.