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Week-end Pâques – Du 14 au 16 avril

Solennité la plus importante de l’année chrétienne, rappel, chaque année, de la Passion et de la Résurrection, la fête de Pâques commémore les moments les plus significatifs de la doctrine religieuse comme les plus chargés d’émotion pour les fidèles. Si aujourd’hui les grandes œuvres religieuses des siècles passés revivent dans le temps du concert bien plus que dans celui du culte, il n’en est pas moins vrai qu’une bonne part de cette musique a été écrite pour accompagner des cérémonies religieuses précises. La crucifixion du Christ représente ainsi pour l’oratorio un sujet de choix – le genre musical de la Passion en montre bien l’importance.

S’il est loin d’en être l’initiateur, Bach en représente aujourd’hui la référence essentielle, au travers de deux partitions assez différentes, la « petite » Passion selon saint Jean et la « grande » saint Matthieu. Cette dernière est interprétée par René Jacobs à la tête de l’Akademie für alte Musik Berlin et du Rias Kammerchor, le 14 avril – c’est-à-dire le Vendredi saint. Le lendemain, autre Passion, légèrement antérieure (avec Raphaël Pichon et Pygmalion) : celle composée par Telemann sur un célèbre livret élaboré par le Hambourgeois Brockes, dont le compositeur écrivit peu après dans ses Mémoires qu’il était « considéré par les connaisseurs comme insurpassable ».

D’autres se concentrent sur les sept paroles de Jésus en croix. L’œuvre de Haydn, créée à la toute fin du XVIIIe siècle, représente l’avatar le plus connu de ce moment de l’histoire religieuse. Le concert de l’Orchestre de chambre de Paris et des Cris de Paris avec Douglas Boyd la fait voisiner avec une cantate sur le même thème de James MacMillan, créée en 1994, où se mêlent l’influence chorale baroque et la tradition sophistiquée de l’écriture anglaise pour orchestre à cordes. Le Quatuor Galuppi, lui, en donne la version pour quatuor à cordes entrelacée avec un mélodrame commandé à Jean-Luc Nancy et Olivier Dejours, dit par Didier Sandre.

Pour clore le week-end, le troisième volume de la Clavier-Übung de Bach, achevé pour Pâques 1739 : immense « messe pour orgue » sur des chorals élaborée pour la « récréation spirituelle » des amateurs et connaisseurs, comme le précise la préface, elle est donnée par Michel Bouvard.

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SAMEDI 15 AVRIL 2017 – 16H30

GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE

Georg Philipp TelemannBrockes-Passion

Pygmalion, chœur et orchestreRaphaël Pichon, directionRobin Tritschler, ÉvangélisteStephan Loges, JésusRobin Johannsen, sopranoJoanne Lunn, sopranoMarie-Claude Chappuis, altoNicholas Scott, ténorVirgile Ancely, basseÉtienne Bazola, basseAnne-Emmanuelle Davy, soprano

Ce concert est surtitré.

Concert diffusé le mardi 30 mai à 20h sur France Musique.

FIN DU CONCERT VERS 19H.

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PREMIÈRE PARTIE

I. La Sainte Cène

0. Choral. « O große Not! »

2. Chœur (Chœur des âmes croyantes). « Mich vom Stricke meiner Sunden »

3. Récitatif (L’Évangéliste). « Als Jesu nun zu Tische saße »

4. Arioso (Jésus). « Das ist mein Leib: kommt, nehmet, esset »

5. Air (Fille de Sion). « Der Gott, dem alle Himmelskreise »

6. Récitatif (L’Évangéliste). « Und bald hernach nahm er den Kelch und dankte »

7. Arioso (Jésus). « Das ist mein Blut im Neuen Testament »

9. Choral. « Ach, wie hungert mein Gemute »

II. Le discours de Jésus à ses disciples, scène de prière

10a. Récitatif (L’Évangéliste). « Drauf sagten sie dem Höchsten Dank »

10b. Récitatif accompagné (Jésus). « Ihr werdet all’ in dieser Nacht »

10c. Chœur (Chœur des disciples). « Wir wollen alle eh’ erblassen »

10d. Récitatif accompagné (Jésus). « Es ist gewiß, denn also steht geschrieben »

10e. Arioso (Jésus). « Weil ich den Hirten schlagen werde »

10f. Récitatif (Pierre, Jésus). « Auf wenigste will ich »

11. Air (Jésus). « Mein Vater! »

12. Récitatif accompagné (Jésus). « Mich druckt der Sunden Zentnerlast »

13 (reprise 11). Air (Jésus). « Ist’s möglich, daß dein Zorn sich stille »

15. Récitatif (L’Évangéliste). « Die Pein vermehrte sich »

16. Air (Fille de Sion). « Brich, mein Herz, zerfließ in Tränen » (Johann Mattheson)

17a. Récitatif (L’Évangéliste). « Ein Engel aber kam von den gestirnten Buhnen »

17b. (Chœur des disciples, Jésus, Pierre). « Wer ruft? »

18a. Récitatif (L’Évangéliste). « Und eh’ die Rede noch geendigt war »

18b. Chœur (Chœur des soldats). « Greift zu, schlagt tot! » (Georg Friedrich Haendel)

18c. Récitatif (L’Évangéliste, Judas). « Und der Verräter hatte ihnen »

18d. 27. Chœur (Chœur des soldats). « Er soll uns nicht entlaufen » 18e. 28. Récitatif (Judas, Jésus). « Nimm, Rabbi, diesen Kuß von mir »

20a. 30. Récitatif (L’Évangéliste, Jésus). « Drauf zog er gleich sein Schwert hervor »

20b. Chœur (Chœur des disciples). « O weh, sie binden ihn » (Johann Mattheson)

22. Air (Pierre). « Foltern, Foltern »

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III. Reniement et repentir de Pierre

23. Récitatif (L’Évangéliste, Caïphe, Jésus, Un valet). « Und Jesus ward zum Palast

Kaiphas’ »

24. Air (Fille de Sion). « Was Bärentatzen, Löwenklauen »

25a. Récitatif (L’Évangéliste, Servantes, Pierre). « Dies sahe Petrus an, der draußen bei dem

Feuer »

25b. Arioso (Pierre). « Ich will versinken und vergehn »

25c. Récitatif (L’Évangéliste). « Drauf krähete der Hahn »

26. Récitatif accompagné (Pierre). « Welch ungeheurer Schmerz »

28. Récitatif (Pierre). « Doch wie, will ich verzweifelnd untergehn? »

29. Air (Pierre). « Wein, ach, wein itzt um di Wette » (Reinhard Keiser)

30. Choral. « So gehst du nun, mein Jesu, hin » (Reinhard Keiser)

IV. La comparution de Jésus devant les grands prêtres ; le désespoir de Judas ; repentir et mort

31a. Récitatif (L’Évangéliste, Caïphe, Jésus). « Als Jesus nun, wie hart man ihn verklage »

31b. Chœur (Chœur des grands prêtres). « Er hat den Tod verdient! »

32. Air (L’âme croyante). « Erwäg, ergrimmte Natterbrut »

33. Récitatif (L’Évangéliste, Fille de Sion). « Die Nacht war kaum vorbei »

34. Aria. « Jesu, ewger, Hoher-Priester » (Christoph Graupner)

35. Récitatif (Judas). « Oh, was hab’ ich verfluchter Mensch getan! »

36. Air (Judas). « Laßt diese Tat nicht ungerochen! »

37. Récitatif accompagné (Judas). « Unsäglich ist mein Schmerz »

38. Air (Fille de Sion). « Die ihr Gottes Gnad’ versäumet » (Georg Friedrich Haendel)

38-1. « Der Gerechte kommt um » (Johann Sebastian Bach d’après Johann Kuhnau)

ENTRACTE

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DEUXIÈME PARTIE

V. Condamnation de Jésus

38-2. Sinfonia38-3. Choral. « Christus, der uns selig macht » (Georg Philipp Telemann)

39a. Récitatif (L’Évangéliste, Jésus). « Wie nun Pilatus Jesum fragt »

39b. Chœur (Chœur des grands prêtres). « Bestrafe diesen Übeltäter »

39c. Récitatif (Pilate, L’Évangéliste). « Hast du denn kein Gehör? »

41a. Récitatif (L’Évangéliste). « Pilatus wunderte sich sehr »

41b. Chœur (Chœur des Juifs). « Nein, diesen nicht, den Barrabas gib frei! »

41c. Récitatif (Pilate). « Was fang’ ich an »

41d. Chœur (Chœur des Juifs). « Weg! Laß ihn kreuzigen! »

41e. Récitatif (Pilate). « Was hat er denn getan? »

41f. Chœur (Chœur des Juifs). « Weg! Laß ihn kreuzigen! »

41g. Récitatif (L’Évangéliste). « Wie er nun sah »

44. Récitatif (L’Évangéliste). « Drauf fuhrten ihn die Kriegsknecht’ hinein »

46. Récitatif (Une âme croyante). « Drum, Seele, schau mit ängstlichem Vergnugen »

48. Récitatif (L’Évangéliste). « Wie nun das Blut in Strömen von ihm rann »

50. Récitatif (Fille de Sion). « Verwegner Dorn, barbarsche Spitzen! »

53. Air (Fille de Sion). « Jesu! Jesu »

54a. Récitatif (L’Évangéliste). « Drauf beugten sie aus Spott vor ihm die Knie »

54b. Chœur (Chœur des Juifs). « Ein jeder sei ihm untertänig! »

54c. Récitatif (L’Évangéliste). « Ja, scheuten sich nicht »

55. Air (Fille de Sion). « Schäumest du, du Schaum der Welt »

56. Récitatif (L’Évangéliste). « Worauf sie mit dem Rohr, das seine Hände trugen »

58. Air (Fille de Sion). « Heil der Welt, dein schmerzlich Leiden »

VI. Crucifixion

59. Récitatif (L’Évangéliste). « Wie man ihm nun genug Verspottung »

60. Air et chœur (Une âme croyante, Chœur des âmes croyantes). « Eilt, ihr angefochten

Seelen » (Reinhard Keiser)

61. Récitatif (Marie). « Ach Gott, ach Gott! »

62. Duo (Marie, Jésus). « Soll mein Kind, mein Leben sterben » (Georg Friedrich Haendel)

63. Récitatif (L’Évangéliste). « Und er trug selbst sein Kreuz »

64. Trio. « Ach, Golgatha! » (Reinhard Keiser)

65. Récitatif (L’Évangéliste). « Wie sie nun an die Stätte »

66. Air (Une âme croyante). « Hier erstarrt mein Herz und Blut »

68. Choral. « O Menschenkind »

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VII. Mort de Jésus

69a. Récitatif (L’Évangéliste). « Sobald er nun gekreuzigt war »

69b. Chœur (Chœur des juifs et des meurtriers). « Pfui, seht mir doch den neuen König an! »

69c. Récitatif (L’Évangéliste). « Und eine dichte Finsternis »

70. Air (L’âme croyante). « Was Wunder, daß der Sonnen Pracht »

71a. Récitatif (L’Évangéliste). « Und um die neunte Stund’ »

71b. Récitatif accompagné (Jésus). « Eli! Lama Asaphtani! »

71c. Récitatif (L’Évangéliste). « Das ist, in unsrer Sprach’ zu fassen »

71d. Récitatif accompagné (L’Évangéliste). « Mein Gott, wie hast du mich verlassen! »

71e. Récitatif (L’Évangéliste). « Darnach, wie ihm bewußt, daß alles schon vorbei »

71f. Récitatif accompagné (Jésus). « Mich durstet! »

72. Arioso (Une âme croyante). « Mein Heiland, Herr und Furst! »

73a. Récitatif (L’Évangéliste). « Drauf lief ein Kriegsknecht hin »

73b. Récitatif accompagné (Jésus). « Es ist vollbracht »

74. Trio (Trois âmes croyantes). « O Donnerwort! »

75. Air (Une âme croyante). « O seelig werdiß glaubt » (Reinhard Keiser)

76. Récitatif (L’Évangéliste). « Drauf neiget er sein Haupt » 77. Duo (Fille de Sion, Une âme croyante). « Sind meiner Seelen tiefe Wunden » (Georg Friedrich Haendel)

78. Récitatif (L’Évangéliste). « Und er verschied »

VIII. Après la mort de Jésus

80. Récitatif accompagné (L’âme croyante, Le capitaine des gardes). « Ja, ja, es brullet

schon in unterird’schen Gruften »

81. Air. « Aus Liebe bin ich Mensch geworden » (Reinhard Keiser)

83. Chœur. « O Jesu du »

83 bis. Chœur. « So ruhe, gekreuzige Liebe »

84. Air (Fille de Sion). « Wisch ab der Tränen bittre Ströme »

85. Chœur. « Ich bin ein Glied an deinem Leib »

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Brockes-PassionPasticcio sur des musiques de Georg Philipp Telemann (1681-1767), Georg Friedrich Haendel (h1685-1759), Reinhard Keiser (1674-1739), Johann Mattheson (1681-1764) et Christoph Graupner (1683-1760).

Bien que l’oratorio Der fur die Sunde der Welt gemarterte und sterbende Jesus (Jésus martyrisé et mourant pour le péché du monde) soit aujourd’hui relativement méconnu, il fut pourtant l’oratorio de la Passion le plus popu-laire de son époque. Ce livret du poète et sénateur Barthold Heinrich Brockes, plus communément appelé Brockes-Passion ou Passion selon Brockes, inspira en effet de nombreuses œuvres, dont certaines connurent un succès considérable. Les versions les plus célèbres, composées par Reinhard Keiser (1712), Georg Friedrich Haendel (1716), Georg Philipp Telemann (1716) et Johann Mattheson (1718), furent ainsi représentées à Hambourg presque chaque année jusqu’en 1725. Durant cette période, la trentaine de publications du texte de Brockes contribua à sa diffusion bien au-delà de la ville hanséatique, notamment à Leipzig, où Johann Sebastian Bach l’employa dans huit numéros de sa Passion selon saint Jean. Cependant, la Brockes-Passion correspond à un genre bien différent des Passions de Bach : tandis que ces dernières conservent le texte biblique auquel sont ajoutés des strophes de chorals et des airs contemplatifs, l’oratorio de la Passion de Brockes est en revanche constitué d’un texte entièrement versifié, librement élaboré à partir des évangiles.

La liberté poétique de ce genre nouveau, imaginé quelques années aupara-vant par Reinhard Keiser et Christian Friederich Hunold, permit ainsi de passer de la simple prédication des évangiles à l’intérieur de la liturgie, à un moyen d’édification à part entière. C’est dans cette perspective que la représenta-tion et l’appel à la contemplation des souffrances exacerbées du Christ, qui peuvent nous sembler déconcertants aujourd’hui, doivent être envisagés. Dans la tradition de la poésie spirituelle luthérienne, Brockes s’efforce en effet d’intensifier l’impact émotionnel du récit de la Passion par des descriptions détaillées de l’agonie du Christ pour valoriser le paradoxe théologique de la beauté des souffrances salvatrices de Jésus. En les contemplant, le fidèle ressent une joie amère puisqu’il éprouve la satisfaction de se savoir sauvé par cet acte rédempteur, tout en prenant conscience de sa nature pécheresse. Étant donné qu’il est à la fois la cause et le bénéficiaire du drame qui se joue, l’auditeur de la Brockes-Passion n’est donc pas invité à écouter le récit de

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façon distanciée, mais à y prendre part, notamment grâce aux personnages allégoriques de la « Fille de Sion » et de l’« Âme croyante », qui se font le miroir du fidèle sur scène et lui permettent de réagir par procuration à travers leurs voix. Ce projet d’édifier l’auditeur en éveillant ses affects est parfaitement résumé par Telemann dans sa préface au livret de Brockes :

« Mon souhait le plus cher : que ma plume, trempée à l’eau de mes larmes Inonde à son tour les yeux de l’auditeur. Ah ! Si le grondement du tonnerre habitait ma musique, Il provoquerait sans doute aussi peur, stupeur et tremblement. »

Au regard de ce témoignage, on comprend mieux l’intensité et la théâtralité extraordinaire de la musique de Telemann, qui use de tous les procédés expressifs employés à l’opéra pour émouvoir et frapper l’auditeur, puisqu’un oratorio n’était rien d’autre pour Telemann qu’un « opéra sacré ».

Il est probable que cette proximité avec l’opéra et le succès des Brockes-Passions de Keiser, Telemann, Haendel et Mattheson furent à l’origine de l’élaboration d’un pasticcio de ces quatre versions, vraisemblablement réalisé par Telemann lui-même, et représenté à Hambourg le 15 mars 1723. Cette pratique très courante dans l’opéra depuis la fin du XVIIe siècle, qui consistait à compiler des pièces extraites de différentes sources pour constituer une œuvre nouvelle, n’était nullement considérée comme un plagiat ou une alté-ration irrespectueuse de l’œuvre, mais permettait au contraire de combler les attentes des auditeurs en leur proposant une composition qu’ils seraient susceptibles d’apprécier. Bach réalisa d’ailleurs également ses propres pas-ticci, notamment à la fin des années 1740, en utilisant sept arias de la Brockes-Passion de Haendel dans son interprétation d’une Passion selon saint Marc attribuée à Keiser. C’est dans cette démarche historique que Raphaël Pichon et l’Ensemble Pygmalion ont élaboré un pasticcio de la Brockes-Passion centré autour de la version de Telemann. En plus de permettre la découverte de pièces de qualité, l’idée de renouer avec la tradition du pasticcio semble être un moyen de rendre aujourd’hui accessibles les implications théologiques complexes de la poésie de Brockes, en renforçant, grâce à des enchaînements saisissants, la théâtralité de cette œuvre exceptionnelle.

Florian Abdesselam

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Pasticcio La pluralité de sens de ce mot italien a de quoi donner le vertige, puisque pasticcio signifie « pastiche » (on s’en serait douté…), « gâchis », « situation embarrassante » et désigne de surcroît un pâté, une tourte ou un gratin ! Pour le bonheur des mélomanes gourmets, c’est de l’acception culinaire que le terme s’approche quand il concerne la musique. Un pasticcio est en effet un opéra élaboré à partir de morceaux d’origine diverse (de même qu’une tourte nécessite différents ingrédients) : airs empruntés à plusieurs partitions, qui ne sont pas forcément du même auteur ; nouveaux numéros écrits spécialement pour l’occasion, parfois par différents compositeurs. Cette pratique est attestée à partir de la fin du XVIIe siècle, mais se répand surtout au XVIIIe siècle. Dans l’Europe baroque enragée d’opéra, notamment en Italie, le pasticcio permet de façonner rapidement un nouveau dramma per musica. Afin de répondre au goût du public, il reprend des airs à succès (on change éventuellement les paroles), qui se prêtent à ce changement de contexte parce que leur musique exprime un type de « passion » (l’amour, la haine, etc.) et non la singularité d’un état psychologique. Par ailleurs, à cette époque, un air est taillé sur mesure pour son interprète. Des aménagements sont donc nécessaires quand l’œuvre est reprise avec une nouvelle distribution. Vivaldi, Haendel, Gluck et Mozart ont ainsi participé à des pasticci. On ne pourrait rêver meilleurs cuisiniers… Hélène Cao

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L’Oratorio

Oratorio : Grande cantate à sujet religieux, pour solistes, chœur et instruments, proche de l’opéra par son caractère dramatique (avec un argument, des personnages) mais qui s’interprète sans décors ni costumes. Il existe aussi des oratorios à sujet profane. L’oratorio apparaît dès la mise en place du langage musical baroque (début XVIIe siècle) : écriture en mélodie accompagnée, souci de vérité dramatique.

Les premiers oratorios baroques

Leur naissance est conjointe à celle de l’opéra. Elle est stimulée en pays catholiques par les besoins « représentatifs » de la Contre-Réforme. Mais les oratorios protestants apparaissent presque en même temps.L’orchestre, très réduit au début (parfois simple basse continue), devient plus important et coloré à la fin du XVIIe siècle.

Le XVIIIe siècle, âge d’or de l’oratorio

Énorme production de 1720 à 1800, parallèle de nombreux opéras.École napolitaine (Niccolò Porpora, Niccolò Jommelli).

Deuxième décennie du XVIIIe siècle : l’oratorio est bien établi en Allemagne à travers des œuvres de Reinhard Keiser, Johann Matheson, Georg Philipp Telemann.Passions de Johann Sebastian Bach (Passion selon saint Jean, 1724, Passion selon saint Matthieu, 1729) et trois oratorios (Ascension, Noël, Pâques).Georg Friedrich Haendel : institue l’oratorio anglais (1720 à 1752, d’Esther à Jephtah) en vingt-trois œuvres dont sept sur des sujets profanes. Beaucoup de chœurs, grands effets tirés de l’opéra italien mais aussi de la musique chorale anglaise.Après 1750, époque classique : le genre est marqué surtout par Joseph Haydn. Un oratorio italien, Il Ritorno di Tobia (1775), et deux oratorios alle-mands, l’un sacré (La Création, 1798), l’autre profane (Les Saisons, 1800).

Le XIXe siècle : l’époque romantique

Les oratorios sont nettement moins nombreux, et leur langage essaie de concilier tradition et effets nouveaux.Jean-François Le Sueur entre 1786 et 1837 affiche son goût du spectaculaire.Mais les grands compositeurs romantiques écrivent des oratorios de facture très traditionnelle : - Hector Berlioz, L’Enfance du Christ (1854) ;- Felix Mendelssohn, Paulus (1836) et Elias (1845) ;- Franz Liszt, Légende de sainte Elisabeth (1862) – le vaste Christus (1866)

et surtout Via Crucis (1879) sont plus audacieux ;- Antonín Dvořák, Sainte Ludmilla (1886).

Le XXe siècle

Avec la liberté religieuse, à laquelle s’ajoute la liberté d’expérimentation musicale, le genre ne s’illustre plus que dans des œuvres diverses, soit inspirées de la tradition, soit « en style d’oratorio ».

Les ancêtres de l’oratorio :- mystères médiévaux ;- madrigaux et motets sacrés de la Renaissance (Roland de Lassus) ; leur style

polyphonique (nombreuses voix entrelacées) ne permet pas encore une directe expression dramatique ;

- vers 1550 à Rome, Filippo Neri organise des exercices spirituels, assortis de musique, dans une salle appelée oratorio (L’oratoire).

- 1600, Emilio de’ Cavalieri, La Rappresentazione dell’ anima e del corpo : en fait un opéra sacré (mis en scène) ;

- milieu XVIIe siècle : oratorios de Giacomo Carissimi (Jephté) ;- en pays luthériens, dialogues dramatiques également, ou historiae chantées ;

Passions de Heinrich Schütz (autour de 1660) et Histoire de la Nativité (1664) ; Abendmusike de Dietrich Buxtehude à Lübeck ;

- en France : années 1670, oratorios de Marc-Antoine Charpentier, élève de Carissimi.

- Edward Elgar, The Dream of Gerontius (1900) ;- Claude Debussy, Le Martyre de saint Sébastien (1911) ;- Arnold Schönberg : L’Échelle de Jacob (1922), jamais achevé ;- Arthur Honegger, Le Roi David (1921), Jeanne au bûcher (1935).

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Oratorio : Grande cantate à sujet religieux, pour solistes, chœur et instruments, proche de l’opéra par son caractère dramatique (avec un argument, des personnages) mais qui s’interprète sans décors ni costumes. Il existe aussi des oratorios à sujet profane. L’oratorio apparaît dès la mise en place du langage musical baroque (début XVIIe siècle) : écriture en mélodie accompagnée, souci de vérité dramatique.

Les premiers oratorios baroques

Leur naissance est conjointe à celle de l’opéra. Elle est stimulée en pays catholiques par les besoins « représentatifs » de la Contre-Réforme. Mais les oratorios protestants apparaissent presque en même temps.L’orchestre, très réduit au début (parfois simple basse continue), devient plus important et coloré à la fin du XVIIe siècle.

Le XVIIIe siècle, âge d’or de l’oratorio

Énorme production de 1720 à 1800, parallèle de nombreux opéras.École napolitaine (Niccolò Porpora, Niccolò Jommelli).

Deuxième décennie du XVIIIe siècle : l’oratorio est bien établi en Allemagne à travers des œuvres de Reinhard Keiser, Johann Matheson, Georg Philipp Telemann.Passions de Johann Sebastian Bach (Passion selon saint Jean, 1724, Passion selon saint Matthieu, 1729) et trois oratorios (Ascension, Noël, Pâques).Georg Friedrich Haendel : institue l’oratorio anglais (1720 à 1752, d’Esther à Jephtah) en vingt-trois œuvres dont sept sur des sujets profanes. Beaucoup de chœurs, grands effets tirés de l’opéra italien mais aussi de la musique chorale anglaise.Après 1750, époque classique : le genre est marqué surtout par Joseph Haydn. Un oratorio italien, Il Ritorno di Tobia (1775), et deux oratorios alle-mands, l’un sacré (La Création, 1798), l’autre profane (Les Saisons, 1800).

Le XIXe siècle : l’époque romantique

Les oratorios sont nettement moins nombreux, et leur langage essaie de concilier tradition et effets nouveaux.Jean-François Le Sueur entre 1786 et 1837 affiche son goût du spectaculaire.Mais les grands compositeurs romantiques écrivent des oratorios de facture très traditionnelle : - Hector Berlioz, L’Enfance du Christ (1854) ;- Felix Mendelssohn, Paulus (1836) et Elias (1845) ;- Franz Liszt, Légende de sainte Elisabeth (1862) – le vaste Christus (1866)

et surtout Via Crucis (1879) sont plus audacieux ;- Antonín Dvořák, Sainte Ludmilla (1886).

Le XXe siècle

Avec la liberté religieuse, à laquelle s’ajoute la liberté d’expérimentation musicale, le genre ne s’illustre plus que dans des œuvres diverses, soit inspirées de la tradition, soit « en style d’oratorio ».

Les ancêtres de l’oratorio :- mystères médiévaux ;- madrigaux et motets sacrés de la Renaissance (Roland de Lassus) ; leur style

polyphonique (nombreuses voix entrelacées) ne permet pas encore une directe expression dramatique ;

- vers 1550 à Rome, Filippo Neri organise des exercices spirituels, assortis de musique, dans une salle appelée oratorio (L’oratoire).

- 1600, Emilio de’ Cavalieri, La Rappresentazione dell’ anima e del corpo : en fait un opéra sacré (mis en scène) ;

- milieu XVIIe siècle : oratorios de Giacomo Carissimi (Jephté) ;- en pays luthériens, dialogues dramatiques également, ou historiae chantées ;

Passions de Heinrich Schütz (autour de 1660) et Histoire de la Nativité (1664) ; Abendmusike de Dietrich Buxtehude à Lübeck ;

- en France : années 1670, oratorios de Marc-Antoine Charpentier, élève de Carissimi.

- Edward Elgar, The Dream of Gerontius (1900) ;- Claude Debussy, Le Martyre de saint Sébastien (1911) ;- Arnold Schönberg : L’Échelle de Jacob (1922), jamais achevé ;- Arthur Honegger, Le Roi David (1921), Jeanne au bûcher (1935).

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Robin TritschlerLe ténor irlandais Robin Tritschler s’est produit en concert aux côtés d’en-sembles de renom tels que le London Philharmonic Orchestra (sous la direc-tion de Yannick Nézet-Séguin et de Vladimir Jurowski), l’Orchestre national de Lyon (Yutaka Sado), l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, le Hong Kong Philharmonic Orchestra (Edo de Waart), l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam (Philippe Herreweghe), les Virtuoses de Moscou (Vladimir Spivakov) et le BBC Philharmonic Orchestra (Juanjo Mena). Il a interprété Le Messie de Haendel en présence du pape Benoît XVI pour célébrer les 80 ans de l’État du Vatican avec le RTÉ Concert Orchestra et participé à la première britannique de la Passion selon saint Jean de C. P. E. Bach avec le Bournemouth Symphony Orchestra dirigé par Kirill Karabits. Avec le Welsh National Opera, Robin Tritschler a enrichi son répertoire de rôles tels que Le Comte Almaviva (Le Barbier de Séville), Nemorino (L’Élixir d’amour), Narraboth (Salomé), Ferrando (Così fan tutte), Don Ottavio (Don Giovanni) et Belmonte (L’Enlèvement au sérail). Il vient de faire ses débuts au Covent Garden de Londres dans Wozzeck, et avec le Garsington Opera dans le rôle de Ferrando. Cet interprète familier de l’opéra contemporain a créé les rôles de ténor de Ça ira de Roger Waters et de Piccard in Space de Will Gregory, participé à Wagner Dream de Jonathan Harvey (Welsh National Opera) ainsi

qu’aux productions d’Europeras 1 & 2 de John Cage et de De Materie de Louis Andriessen lors de la Triennale de la Ruhr. Robin Tritschler se produit fré-quemment en récital au Wigmore Hall avec des accompagnateurs tels que Graham Johnson, Malcolm Martineau, Iain Burnside et Julius Drake. On a également pu l’applaudir en réci-tal dans des cadres aussi prestigieux que la Philharmonie de Cologne, le Concertgebouw d’Amsterdam et le Kennedy Center de Washington, ainsi qu’aux festivals d’Aldeburgh et d’Aix-en-Provence, au Klavier-Festival de la Ruhr et au Festival de Musique de Chambre de West Cork. En 2012, il a été élu « New Generation Artist » de la BBC, et a été largement programmé de ce fait avec les orchestres de la BBC et aux Proms. Il est régulièrement diffusé sur les ondes européennes, comme lors des récitals retransmis à l’occasion du centenaire de Benjamin Britten par Radio France et la Radio danoise. Sa discographie compte Winter Words de Britten avec Malcolm Martineau, sa contribution à l’intégrale des mélodies de Poulenc avec Graham Johnson, des mélodies de la Première Guerre mondiale avec Malcolm Martineau ainsi qu’un disque Britten-Schubert avec Iain Burnside dans la série Wigmore Live. Parmi ses engage-ments récents, on citera sa participation aux BBC Proms avec le Hallé Orchestra dirigé par Sir Mark Elder, un récital Schubert au Wigmore Hall avec Malcolm Martineau, Leonore de Beethoven avec l’Orchestre de la Radio bavaroise, Elias

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en tournée avec l’Ensemble Pygmalion (Raphaël Pichon), la Symphonie n° 2 de Mendelssohn avec l’Orchestre de la NDR de Hanovre, le Requiem de Mozart avec le London Philharmonic Orchestra (Nathalie Stutzmann) et ses débuts au Teatro Colón de Buenos Aires dans De Materie.

Stephan LogesNé à Dresde, le baryton-basse Stephan Loges s’est distingué très tôt au Concours International de Chant du Wigmore Hall de Londres. Invité en récital dans le monde entier, on a pu l’applaudir au Wigmore Hall comme au Carnegie Hall de New York, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Konzerthaus de Vienne, au Klavier-Festival de la Ruhr, au Théâtre de La Monnaie de Bruxelles, au Festival du Schleswig-Holstein, à Saint-Jacques de Compostelle, sur les ondes de la BBC Radio 3 ou lors de la série Vocal Arts à Washington, accompagné des pianistes Roger Vignoles, Simon Lepper, Iain Burnside, Alexander Schmalcz, Eugene Asti et Llyr Williams. Parmi ses projets pour cette saison et les suivantes, on notera ses retrouvailles avec la scène du Theater an der Wien de Vienne dans La Flûte enchantée avec René Jacobs (rôle de L’Orateur), The Rake’s Progress dans une coproduction des opéras de Caen, Limoges, Reims et Luxembourg (Father Trulove) ainsi que des récitals au Wigmore Hall et au Festival de Lieder d’Oxford. Il interprète également le Christ dans la Passion selon saint

Matthieu de Bach avec le Monteverdi Choir et Sir John Eliot Gardiner, et avec le RTÉ National Symphony Orchestra et Matthew Halls, l’Oratorio de Pâques de Bach avec le Gabrieli Consort et Paul McCreesh et l’Oratorio de Noël de Bach avec Vladimir Jurowski. En concert, on a pu l’applaudir dans le War Requiem de Britten avec les orchestres sympho-niques de Melbourne et de Sapporo, le Requiem de Mozart avec l’Auckland Philharmonic Orchestra et Bernard Labadie, la Neuvième Symphonie de Beethoven et les Drei Chinesische Lieder de Penderecki avec l’Ulster Orchestra, Mauregato dans Alfonso und Estrella de Schubert avec l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg et Ivor Bolton, L’Enfance du Christ de Berlioz avec l’Orchestre Symphonique de la Radio Suédoise et Robin Ticciati, La Création de Haydn avec l’Orchestre Symphonique d’Islande, l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, et la Kammerakademie de Postdam et Antonello Manacorda, Les Saisons à la Semperoper de Dresde, le Requiem de Bruckner avec le Royal Northern Sinfonia, sans oublier de nombreux engagements avec le Scottish Chamber Orchestra. Familier des œuvres de Bach, il a eu l’occasion d’interpréter certaines de ses cantates avec Sir John Eliot Gardiner et ses Passions avec le Gabrieli Consort et Paul McCreesh. Après ses débuts aux BBC Proms de Londres en 2002 dans la Passion selon saint Matthieu sous la direction de Trevor Pinnock, Stephan Loges a repris cette œuvre avec de nom-breux ensembles baroques et modernes.

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Récemment, ses engagements l’ont amené à interpréter la Passion selon saint Matthieu (rôle du Christ) avec l’Orches-tra of the Age of Enlightenment sous la direction de Mark Padmore, la Passion selon saint Jean avec l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig et l’Oratorio de Noël avec le Russian National Orchestra et Vladimir Jurowski. À l’opéra, son répertoire compte Begaers dans La Mère coupable de Milhaud (Theater an der Wien), Golaud dans Pelléas et Mélisande de Debussy (English Touring Opera), Bruno dans Parthenogenesis de MacMillan (Covent Garden de Londres), Moritz dans Fruhlings Erwachen de Mernier (Opéra national du Rhin), Wolfram dans Tannhäuser de Wagner et Papageno dans La Flûte enchantée de Mozart (Théâtre de La Monnaie), Bill dans Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny de Weill (Festival d’Édimbourg) et Argenio dans Imeneo de Haendel avec l’Academy of Ancient Music. Ancien membre du Kreuzchor de Dresde, Stephan Loges s’est formé à la Hochschule der Künste de Berlin et à la Guildhall School of Music and Drama de Londres.

Robin JohannsenArrivée en Europe grâce à une bourse de la Deutsche Oper de Berlin, la soprano américaine Robin Johannsen a rapi-dement intégré cette troupe, avec à son répertoire Suzanne (Les Noces de Figaro), Norina (Don Pasquale), Oscar (Un bal masqué) et Sœur Constance (Dialogues des carmélites). Après deux

années supplémentaires à l’Opéra de Leipzig où le public l’a applaudie en Gretel, Marcelline, Blonde, Suzanne et Pamina, elle a débuté en 2008 une carrière de soliste indépendante avec une prédilection pour les répertoires baroque et classique. La saison 2016-2017 s’ouvre pour elle sur une tournée d’airs de Rameau avec Teodor Currentzis et l’orchestre MusicAeterna. La soprano enregistre des cantates de Telemann avec le Concerto Melante, le rôle-titre de Didone de Vinci avec la Lautten Compagney et Parnasso in festa de Haendel avec Andrea Marcon et La Cetra de Bâle. Sa saison se poursuit avec une production de King Arthur de Purcell à la Staatsoper de Berlin suivie de ses débuts en Fiordiligi (Così fan tutte) lors d’une tournée en Allemagne, en Espagne et en Asie avec René Jacobs et le Freiburger Barockorchester. Pour ses débuts sur la scène française, la soprano inter-prète la Brockes-Passion de Telemann avec Raphaël Pichon et son Ensemble Pygmalion à la Philharmonie de Paris et dans cinq autres villes de France. Elle est également engagée pour des concerts avec des ensembles baroques aussi renommés que l’Akademie für Alte Musik Berlin, le Concerto Köln et le Freiburger Barockorchester. Les dernières saisons de Robin Johannsen ont été ponctuées de temps forts tels ses débuts dans le rôle d’Emma (Emma und Eginhard de Telemann) sous la direction de René Jacobs à la Staatsoper de Berlin, Venere et Giuturna (Amor vien dal destino de Steffani) toujours à

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la Staatsoper de Berlin, ses débuts au Festival de Brême en Konstanze avec Jérémie Rhorer et Le Cercle de l’Harmo-nie, le rôle-titre d’Almira à la Staatsoper de Hambourg ou ses débuts au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles dans L’Opera seria de Gassman et au Teatro Regio de Turin dans La Création de Haydn. On a pu l’applaudir en Konstanze lors d’une tournée internationale, rôle qu’elle a enregistré avec René Jacobs. En 2015, elle a débuté en Adina (L’Élixir d’amour) à la Staatsoper de Hambourg et participé aux Festwochen der Alten Musik d’Inns-bruck dans Don Trastullo de Jomelli sous la direction d’Alessandro De Marchi. En 2014 est paru son premier CD solo, In dolce amore, premier enregistrement mondial d’airs et de cantates d’Antonio Caldara sous la direction d’Alessan-dro De Marchi. Robin Johannsen est fréquemment engagée par l’Interna-tionale Bachakademie de Stuttgart, l’Academia Montis Regalis et l’ensemble belge B’Rock. Elle a collaboré avec des chefs tels que René Jacobs, Andrea Marcon, Helmuth Rilling, Ottavio Dantone, Christian Thielemann ou Rafael Frühbeck de Burgos. Elle s’est produite à la Deutsche Oper, la Staatsoper et la Komische Oper de Berlin, à l’Opéra de Leipzig, à la Staatsoper de Stuttgart, à l’Opéra de Francfort, au Festival de Bayreuth… Sa carrière internationale l’a amenée chanter à New York (Alice Tully Hall du Lincoln Center, Carnegie Hall), Munich (Gasteig), Essen (Philharmonie), Berlin (Philharmonie, Konzerthaus), Amsterdam (Concertgebouw), Brême

(Die Glocke), Turin (conservatoire, audi-torium du Lingotto, tour Sanpaolo), Milan (conservatoire), Zurich (Tonhalle) et au Vatican, sans oublier les festivals de la Rheingau, de Lucerne et le Festival Bach de l’Oregon.

Joanne LunnLa soprano Joanne Lunn a étudié au Royal College of Music de Londres où elle s’est vu remettre la prestigieuse médaille d’or Tagore. En concert, on a pu l’applaudir dans la Passion selon saint Matthieu de Bach avec l’Orches-tra of the Age of Enlightenment dirigé par Sir Roger Norrington, avec le Rotterdam Philharmonic Orchestra et avec le London Symphony Orchestra au Barbican Centre de Londres. Elle a également participé à des projets allant de Saul de Haendel avec la Cappella Amsterdam et le Chœur de Chambre Philharmonique d’Estonie aux Mailänder Vesperpsalmen de Johann Christian Bach, donnés pour la première fois avec le Concerto Köln à la Frauenkirche de Dresde. La soprano a interprété des can-tates de Bach avec Le Concert Lorrain, Belinda dans Didon et Énée à Varsovie, Israël en Égypte avec l’Orchestre Symphonique de Düsseldorf, la Passion selon saint Jean avec Les Musiciens du Louvre (Marc Minkowski) et Der Tod Jesu de Graun avec le Collegium Vocale de Gand. Elle s’est également produite lors des Niedersächsische Musiktage avec le Bach Collegium Japan dans un programme de cantates de Bach ainsi que dans l’Oratorio de Noël à la Tonhalle

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de Zurich (Masaaki Suzuki), en concert avec la Bachakademie de Stuttgart et Tafelmusik (Toronto), dans L’Allegro, Il Penseroso ed il Moderato de Haendel avec Rudolf Lutz, dans des cantates de Bach avec l’Ensemble Pygmalion (Raphaël Pichon), en tournée aux États-Unis avec le Bach Collegium Japan, sans oublier Le Messie avec Tafelmusik (Toronto) ou encore Israël en Égypte de Haendel et la Passion selon saint Jean avec le Concerto Copenhagen. Au cours de la saison 2016-2017, ses engagements l’amènent à interpré-ter Dafne dans Apollo e Dafne avec le Concerto Copenhagen au Festival d’Opéra de Copenhague, les Vêpres de la Vierge de Monteverdi avec le Dunedin Consort, des cantates profanes et la Messe en si de Bach avec le Bach Collegium Japan, Le Messie avec le Bournemouth Symphony, la Brockes-Passion en tournée européenne avec l’Ensemble Pygmalion et la Messe en ut mineur de Mozart avec l’ensemble Tafelmusik à Toronto. Elle se produit également au Konzerthaus de Vienne et au Festival Bach de Leipzig.

Marie-Claude ChappuisLa mezzo-soprano Marie-Claude Chappuis a étudié au Mozarteum de Salzburg où elle a obtenu le prix d’ex-cellence pour son diplôme. Après ses débuts à l’Opéra d’Innsbruck sous la direction de Brigitte Fassbaender, elle chante sur les plus prestigieuses scènes d’Europe (Staatsoper de Berlin, Festival de Salzbourg, Grand Théâtre de Genève,

Festival d’Aix-en-Provence, Opernhaus de Zurich, Theater an der Wien…) et d’Asie (Hong Kong, Tokyo, Shanghai, Séoul). Sous la direction de Riccardo Muti, Giovanni Antonini, René Jacobs, Ingo Metzmacher, Riccardo Chailly, Sir Roger Norrington et Christophe Rousset, elle interprète le répertoire baroque, classique, romantique et contemporain. À l’opéra, elle compte plus de 30 rôles à son répertoire dont Sesto (La Clémence de Titus de Mozart), Idamante (Idoménée de Mozart), Carmen (Carmen de Bizet), Charlotte (Werther de Massenet), Ottavia (Le Couronnement de Poppée de Monteverdi) et Marguerite (La Damnation de Faust de Berlioz). Nikolaus Harnoncourt l’avait choisie pour interpréter Idamante dans l’Idoménée qu’il avait mis en scène et dirigé à Graz et à Zurich. Récemment, elle a interprété Dorabella (Così fan tutte de Mozart) et Maragond (Fierrabras de Schubert) au Festival de Salzbourg, Orlofsky (La Chauve-Souris de Johann Strauss II) au Grand Théâtre de Genève et Ramiro (La Finta Giardiniera de Mozart) aux opéras de Lille et de Dijon sous la direc-tion d’Emmanuelle Haïm. Durant la saison 2015-2016, elle chante au Théâtre du Prince-Régent de Munich sous la direction de Giovanni Antonini, elle est en tournée en Asie avec l’Orchestre du Gewandhaus et le chœur de Saint-Thomas de Leipzig pour chanter la partie d’alto de la Passion selon saint Matthieu de Bach, elle chante à la Philharmonie de Paris et au Theater an der Wien Armide de Lully sous la direction de Christophe

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Rousset, elle interprète le rôle de Didon (Didon et Énée de Purcell) à Prague et elle incarne Ramiro à l’Opéra de Rennes. La saison en cours la voit se produire au Festival de Salzburg avec Vittorio Ghielmi, au concert d’ouverture de la saison de l’Orchestre de chambre de Lausanne sous la direction de Joshua Weilerstein, effectuer une tournée avec le Requiem de Mozart dirigé par René Jacobs suivie d’un enregistrement pour Harmonia Mundi, ou participer à la pro-duction de The Fairy Queen au Theater an der Wien dirigée par Christophe Rousset et mise en scène par Mariame Clément. Elle a gravé au disque la partie d’alto de la Passion selon saint Matthieu avec Riccardo Chailly, le rôle d’Annio dans La Clémence de Titus dirigée par René Jacobs (nomination aux Grammy Awards), la Brockes-Passion de Telemann (Prix du Midem 2009), Le Miroir de Jésus avec l’Ensemble vocal de Lausanne et le Quatuor Sine Nomine. Sur DVD, elle tient le rôle principal du film musical Conversation à Rechlin mis en scène par François Dupeyron et elle est Idamante sous la direction de Nikolaus Harnoncourt. Marie-Claude Chappuis donne régulièrement des récitals avec le luthiste Luca Pianca ainsi que les pianistes Helmut Deutsch, Malcolm Martineau, Cédric Pescia, Christian Chamorel et Michael Gees. Elle est la fondatrice et la directrice du Festival du Lied.

Nicholas ScottLe ténor britannique Nicholas Scott s’est formé à la Royal Academy of Music de Londres jusqu’au master. Il est titu-laire des bourses Sir Elton John et de l’Associated Board of the Royal Schools of Music. Il participe actuellement au Jardin des Voix des Arts Florissants. À l’opéra, son répertoire compte Castor dans Castor et Pollux de Rameau (avec le Yorke Trust), Pierre dans The Wandering Scholar d’Holst, Don Basilio dans Les Noces de Figaro de Mozart et Lurcanio dans Ariodante de Haendel sous la direction de Jane Glover. Il a également été doublure d’Un Suivant de l’Amour et de La Première Parque dans Hippolyte et Aricie de Rameau avec William Christie au Festival de Glyndebourne. Récemment, on a pu l’applaudir avec Les Arts Florissants dans un programme Purcell dirigé par Paul Agnew, dans les oratorios Filius Prodigus (rôle du Fils) et Caecilia virgo et martyr (Tiburtius) de Charpentier sous la direction de William Christie, et dans un programme de motets de Bouteiller et Brossard intitulé Maîtres du motet français avec Paul Agnew. Le ténor a également interprété Acis and Galatea (Coridon) avec La Nuova Musica et David Bates à St John’s Smith Square à Londres, la Passion selon saint Jean (L’Évangéliste) avec l’Ensemble Vocal Israélien et l’Orchestre Symphonique d’Israël Rishon LeZion, et King Arthur de Purcell à l’Opéra de Zurich, opéra qu’il a repris au festival Brisbane Baroque. On citera encore un programme de cantates

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de Bach avec le Queensland Symphony Orchestra ainsi que des concerts avec Les Musiciens de Saint Julien et au festival Dans les Jardins de Thiré. Au cours de la saison 2016-2017, Nicholas Scott participe à une tournée des Arts Florissants en Asie, incarne Everardo dans Giulietta e Romeo de Zingarelli au Théâtre d’Heidelberg, retrouve l’Opéra de Zurich pour Médée de Charpentier avec William Christie et interprète L’Évangéliste dans la Passion selon saint Matthieu de Bach avec Masato Suzuki et le Bach Collegium Japan lors d’une tournée au Japon.

Virgile AncelyVirgile Ancely étudie le chant au Conservatoire de Roubaix puis au CRR de Paris au sein du Département supé-rieur pour jeunes chanteurs créé par Laurence Equilbey. Il y travaille les rôles de Papageno (La Flûte enchantée de Mozart), Leporello (Don Giovanni de Mozart), Sénèque (Le Couronnement de Poppée de Monteverdi) et Falstaff (Les Joyeuses Commères de Windsor de Nicolai), et obtient son prix de per-fectionnement à l’unanimité du jury en 2008. En 2009, il est lauréat du Concours International de Chant de Clermont-Ferrand. Il se produit depuis dans un large répertoire : Leporello, Simone (Gianni Schicchi de Puccini), Frosch (La Chauve-Souris de Johann Strauss II) et Lorenzo (I Capuleti e I Montecchi de Bellini) avec le Centre Lyrique d’Auvergne, Urbain (La Vie parisienne d’Offenbach), Pooh-Bah

(Mikado de Gilbert et Sullivan)… Il par-ticipe également à la création d’opéras contemporains tels que Soie de Yves Prin, De la terreur des hommes d’Arthur Lavandier, Phèdre – Tragédie lyrique d’Emmanuel Normand, Chantier Woyzeck d’Aurélien Dumont au Théâtre Jean Vilar de Vitry et à Calais (mise en scène de Mireille Larroche)… Affectionnant particulièrement la musique ancienne, Virgile Ancely a notamment tenu les rôles de Plutone (Il Ballo delle ingrate de Monteverdi) au Festival du Périgord Noir, Jésus (la Passion selon saint Matthieu de Schütz) à la Folle journée de Nantes, Alvar (Les Indes galantes de Rameau) à l’Opéra de Bordeaux sous la direction de Michel Laplénie, Antinoo, Nettuno et Il Tempo (Le Retour d’Ulysse de Monteverdi) à Reims, Massy et Nice, Osman et Alvar (Les Indes galantes de Rameau) à Reims et Compiègne… Il collabore avec Les Arts Florissants (La Descente d’Orphée aux Enfers de Charpentier et Venus and Adonis de John Blow à Paris, Versailles et Varsovie), Les Paladins (Un Licteur et Un Familier de Sénèque dans Le Couronnement de Poppée), Le Poème Harmonique, Café Zimmerman, Opera Fuoco (Buff dans Der Schauspieldirektor de Mozart et Le Compositeur dans Prima la musica, poi le parole de Salieri à Hong Kong, Cantate BWV 46 de Bach, Donnerode de Telemann à la Cité de la musique), Les Ombres (Te Deum de Blamond au Festival Contrepoint 62), Sagittarius ou encore Pygmalion (Castor et Pollux aux festivals de Montpellier

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et Beaune, Le Combat de saint Michel, Un Songe dans Dardanus de Rameau à l’Opéra de Bordeaux, La Troisième Parque dans Orfeo de Rossi à l’Opéra de Nancy)… Récemment, on a également pu l’entendre dans Le Roi, L’Ivrogne, L’Allumeur de réverbères et L’Aiguilleur dans Le Petit Prince de Levinas (Opéra de Lille), avec l’ensemble Le Balcon de Maxime Pascal (Truffaldino dans Ariane à Naxos de Strauss, Arthur et Le Bourreau dans Le Balcon de Peter Eötvös et Le Troisième Locataire dans La Métamorphose de Michael Levinas au Théâtre de l’Athénée), en tournée avec Les Paladins de Jérôme Correas (Molière à l’opéra), avec Le Concert Spirituel d’Hervé Niquet (Montesinos, Merlin et Le Traducteur dans Don Quichotte chez la duchesse de Boismortier à l’Opéra Royal de Versailles ), avec l’Ensemble Pygmalion de Raphaël Pichon (Passion selon saint Matthieu de Bach, Zopire dans Zoroastre de Rameau), ainsi que dans Géronte (Le Médecin malgré lui de Gounod à l’Opéra de Saint-Étienne). En 2016-2017, il retrouve Le Concert Spirituel pour Don Quichotte chez la duchesse à Compiègne, au Mexique et à Poissy, et Les Amants magnifiques de Lully à Massy, Rennes et Avignon, et l’Ensemble Pygmalion pour La Troisième Parque de l’Orfeo de Rossi à l’Opéra de Versailles, à l’Opéra de Bordeaux et au Théâtre de Caen, Pluton dans Zoroastre à l’Opéra de Versailles et au Theater an der Wien, et Les Vêpres de Monteverdi à Amsterdam, Leipzig, Versailles et aux BBC Proms. Parmi ses projets : Le Prince de Bouillon

(Adriana Lecouvreur de Cilea) à l’Opéra de Saint-Étienne et Le Médecin (Pelléas et Mélisande de Debussy) dans le cadre de la série des Grandes Voix au Théâtre des Champs-Élysées…

Étienne BazolaMaîtrisien dès son plus jeune âge au CRR de Tours et passionné par le chant, Étienne Bazola débute son cursus au CRD d’Orléans dans la classe de Sharon Coste et Denis Poras. En juin 2012, il obtient un premier prix de chant lyrique au CNSMD de Lyon dans la classe d’Isa-belle Germain et de Fabrice Boulanger. Il y perfectionne son travail sur les réper-toires du lied, de l’opéra, de l’oratorio et de la mélodie française lors de nom-breuses master-classes sous la direction de François Le Roux, Christian Immler, Rosemary Joshua et Udo Reinemann. Sa carrière s’oriente particulièrement vers la musique baroque, qu’il chante aux côtés de chefs tels que Christophe Rousset, Raphaël Pichon ou encore Sébastien Daucé. En 2016, il participe aux enregistrements des ensembles Les Surprises et Correspondances. En 2016, il incarne au Théâtre des Champs Élysées La Magicienne dans Didon et Énée avec Les Talents Lyriques sous la direction de Christophe Rousset, et Apollon dans La Descente d’Orphée aux Enfers au Festival de Beaune et à Riga sous la direction de Sébastien Daucé.

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Raphaël PichonC’est au sein de la Maîtrise des Petits Chanteurs de Versailles que Raphaël Pichon commence sa formation musi-cale, qui se poursuit par des études de chant, violon et piano au Conservatoire à Rayonnement Régional et au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Jeune contre-ténor, il chante sous la direction de Jordi Savall, Gustav Leonhardt, Ton Koopman et Geoffroy Jourdain, avec lequel il aborde la création contemporaine. C’est en 2006 qu’il fonde Pygmalion, chœur et orchestre sur instruments d’époque, qu’il dirige depuis. Le répertoire de l’ensemble se nourrit des filiations qui relient Bach à Mendelssohn, Schütz à Brahms, Rameau à Gluck et Berlioz. Avec cet ensemble – aujourd’hui associé à l’Opéra de Bordeaux –, il est invité dans les grands festivals où il se distingue par son interprétation du répertoire sacré de Bach et des tragédies lyriques de Rameau. Le succès de la production de Dardanus (Rameau) mise en scène par Michel Fau à l’Opéra de Bordeaux a été un des événements marquants de 2015, tandis que 2016 était jalonné par quatre grandes productions : l’Orfeo de Luigi Rossi à l’Opéra nationale de Lorraine et à l’Opéra royal de Versailles, la Passion selon saint Matthieu de Bach à Bordeaux, Versailles, Dijon et Cologne, Zoroastre de Rameau au Festival d’Aix-en-Provence, au Theater an der Wien, à Montpellier, Beaune et Versailles, et Elias de Mendelssohn à la Philharmonie de Paris, Bordeaux, Toulouse et Évian.

En 2010, Raphaël Pichon faisait ses débuts dans le répertoire lyrique avec une production de L’Opera seria (Florian Gassmann) à Nantes, puis par une production scénique de la Passion selon saint Jean de Bach à Amsterdam, aux côtés de la Holland Baroque Society. Il dirige depuis de grandes formations internationales tout en élargissant son répertoire avec Les Noces de Stravinski, la Messe en ut mineur de Mozart, Ein deutsches Requiem de Brahms ou encore Elias de Mendelssohn. Ses débuts au Festival d’Aix-en-Provence en 2014 étaient consacrés à une nouvelle pro-duction scénique de Katie Mitchell, Trauernacht, repris au Nederlandse Opera à Amsterdam, à Valence, Paris, Arras et Lisbonne. Il est depuis invité par l’Orchestre de Chambre de Lausanne, le Scottish Chamber Orchestra, Les Violons du Roy, le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, l’Opéra de Zurich, musicAeterna… Après les Messes brèves, la Messe en si mineur de Bach et une version de Dardanus de Rameau parus chez Alpha, Raphaël Pichon enregistre pour Harmonia mundi depuis 2014 : la Köthener Trauermusik de Bach, Castor et Pollux de Rameau, Rheinmädchen, une nouvelle version de Dardanus en DVD et bientôt Stravaganza d’Amore, ainsi qu’un DVD de l’Orfeo de Luigi Rossi sont le fruit de cette collaboration. Aux côtés de Sabine Devieilhe, un enregistrement dédié à Mozart et aux sœurs Weber est paru chez Erato. Cette discographie a été distinguée en France et à l’étranger : Gramophone Award 2016, CD des Monat

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(Opern Welt), Diapason d’or de l’an-née, Choc de Classica, ffff de Télérama, Victoires de la musique 2015, Prix Edison Klassiek 2016, Grand prix de l’Académie Charles-Cros 2016 ou Best Classical recording 2016 pour Forbes… Parmi ses projets à venir, mentionnons une nouvelle production, Miranda, à l’Opéra-Comique de Paris (mise en scène de Katie Mitchell sur des œuvres de Purcell), la reprise en tournée de l’Orfeo de Rossi à Versailles, Bordeaux et Caen, et une création scé-nique autour du Vespro della beata Vergine de Monteverdi à Amsterdam, Versailles, Leipzig et Londres. Initié en partenariat avec la Philharmonie de Paris, le projet « Bach en sept paroles » verra l’interprétation en concert d’un large cycle de cantates de Bach.

PygmalionFondé par Raphaël Pichon en 2006, Pygmalion naît de la réunion d’un chœur et d’un orchestre sur instruments historiques. Leur répertoire se veut à l’image des filiations qui relient Bach à Mendelssohn, Schütz à Brahms, ou encore Rameau à Gluck et Berlioz. En résidence à l’Opéra national de Bordeaux, ensemble associé à l’Opéra-Comique, Pygmalion se produit régulièrement à la Philharmonie de Paris, à l’Opéra royal de Versailles, à Aix-en-Provence, Beaune, Toulouse, Saint-Denis, La Chaise-Dieu, Royaumont, Nancy, Besançon, Metz, Caen, Lessay, ainsi que sur les scènes internationales : Cologne, Francfort, Essen, Brême, Dortmund, Amsterdam, Londres, Pékin, Hong Kong, Shenzhen, Barcelone, Bruxelles,

Merida, Guanajuato… Parmi ses projets marquants, la Köthener Trauermusik, les Passions selon saint Jean et saint Matthieu de Johann Sebastian Bach, les versions tardives des tragédies lyriques de Rameau, la Grande Messe en ut mineur de Mozart, un programme dédié aux sœurs Weber, Stravaganza d’Amore – la nais-sance de l’Opéra à la cour des Médicis, Elias de Mendelssohn ou encore une trilo-gie consacrée au canon romantique. À la scène, Pygmalion développe des projets proposant une lecture nouvelle d’œuvres anciennes : Dardanus de Rameau mis en scène par Michel Fau (Bordeaux, Versailles), Trauernacht, spectacle mis en scène par Katie Mitchell (Aix-en-Provence, Philharmonie de Paris, Nederlandse Opera à Amsterdam, Fondation Gulbenkian, Tandem Arras-Douai, Bolchoï) et dernièrement l’Orfeo de Luigi Rossi (Nancy, Versailles, Bordeaux, Caen). Après avoir enregistré pour Alpha l’intégrale des Missae breves de Johann Sebastian Bach et Dardanus, Pygmalion s’engage aux côtés d’Harmonia mundi : la Köthener Trauermusik de Bach, Castor et Pollux de Rameau, Rheinmädchen et bientôt Stravaganza d’Amore. Paraît éga-lement Mozart & the Weber Sisters avec Sabine Devieilhe (Erato). La discographie de Pygmalion reçoit les récompenses les plus prestigieuses : Gramophone Award, CD des Monat (Opern Welt), Diapason d’or de l’année, Choc de Classica, ffff de Télérama, Prix Edison Klassiek, Grand prix de l’Académie Charles-Cros, Best Classical recording 2016 pour Forbes…

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Pygmalion est en résidence à l’Opéra national de Bordeaux et est subventionné par la Direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine et la Ville de Bordeaux. Pygmalion reçoit le soutien d’EREN Groupe, de la Fondation Bettencourt Schueller, de Mécénat Musical Société Générale, ainsi que de la Région Île-de-France. Pygmalion est en résidence à la Fondation Singer-Polignac.

Édition : 2008 by Bärenreiter - Verlag, Kassel.

Chœur

SopranosAnne-Emmanuelle DavyPerrine DevillersAlice FoccroulleArmelle FroeligerMarie-Frédérique GirodViolaine Le Chenadec

AltosPhilippe BarthAnaïs BertrandStéphanie Leclercq

TénorsConstantin GoubetGuillaume GutierrezRandol Rodriguez

BassesVirgile AncelyÉtienne BazolaNicolas BoulangerRenaud Bres

Orchestre

Violons ILouis Créac’h Béatrice Linon Sandrine Dupé Izleh Henry

Violons IIYoko Kawakubo Cyrielle Eberhardt Alix Boivert Raphaëlle Pacault

AltosJérôme Van WaerbekeJosèphe Cottet

VioloncellesAntoine ToucheGulrim Choi

Viole de gambeJulien Léonard

ContrebasseLudovic Coutineau

CorsAnneke ScottOlivier Picon

HautboisJasu MoisioLidewei De Sterck

Flûte à becJulien Martin

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BassonEvolène Kiener

TrompetteNicolas Isabelle

ClavecinArnaud De Pasquale

OrgueRonan Khalil

ThéorbeRomain Falik

Concert enregistré par France Musique.

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BACH EN SEPT PAROLESEnsemble Pygmalion

Direction Raphaël Pichon

11 octobre

I - Lumières

Sabine Devieilhe, Damien Guillon, Julian Prégardien, Christian Immler

Saburo Teshigawara, danse

21 novembre

II - De passage

Dorothée Mields, Wiebke Lehmkuhl,Nick Pritchard, Christian Immler

Compagnie 14:20 Magie nouvelle

11 décembre

III - L’appel

Maïlys de Villoutreys, Christopher Lowrey, Robin Tritschler, Christian Immler

Bertrand Couderc, lumières

30 janvier

IV - Châtiments

Sabine Devieilhe, Damien Guillon, Reinoud Van Mechelen, Thomas Bauer

Marina Abramović, vidéaste

6 février

V - Des profondeurs

Hana Blažíková, Maïlys de Villoutreys,Reinoud Van Mechelen, Christian Immler

31 mars

VI - Voici l’homme

Julian Prégardien, Thomas E. Bauer,Ditte Andersen, Lucile Richardot,

John Irvin, Christian Immler

Bertrand Couderc, lumières

14 mai

VII - Consolation

Robin Johannsen, Robin Tritschler,Stéphane Degout

SAISON 2017-18

P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

Un parcours en sept concerts autour des cantates.

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— LES MÉCÈNES ET PARTENAIRES DE LA PROGRAMMATION

ET DES ACTIVITÉS ÉDUCATIVES —

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Nº dossier : 2009065E

Date : 12/03/09

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Champagne Deutz, Fondation PSA Peugeot Citroën, Fondation KMPGFarrow & Ball, Fonds Handicap et Société, Demory, Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances

Philippe Stroobant, les Amis de la Philharmonie de Paris, Cabinet Otto et Associés, AfricinvestLes 1095 donateurs de la campagne « Donnons pour Démos »

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