Sturmtruppe n

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    Sturmtruppen

    Les   Sturmtruppen   (ou   Stoßtruppen) furent des uni-tés d'élites de l'armée impériale allemande  durant laPremière Guerre mondiale. Elles furent créées dansl'esprit de la guerre de positions.

    1 Pourquoi une unité d'élite ?

    La création d'une unité d'élite par l'état-major allemandfut décidée vers la fin 1914 - début 1915. Ce projet avait

    pour but de former des soldats spécialement entraînéspour la guerre de position. En effet, vers décembre 1914,il apparaît clairement aux belligérants que la guerre seraplus longue que prévue. Cependant, seuls les Allemandset les Italiens (les Arditi) créeront de véritables unités uni-quement destinées à la guerre de position. Les Sturmtrup-

     pen étaient utilisés comme fer de lance d'un assaut. Ellesavaient pour but de capturer les premières lignes enne-mies pour ainsi créer une « tête de pont » dans la ligneadverse. À la suite de cela, les unités « normales » de-vaient continuer la progression. Les Sturmtruppen étaientdonc des troupes de choc et bénéficiaient, de par leur sta-

    tut, d'armes différentes des autres soldats.

    2 Les Sturmpionniere, embryon des

    futurs Sturmtruppen

    À l’hiver 1914-1915, les grandes opérations sont termi-nées par faute de la météo, mais il continue à y avoir desescarmouches tout au long du front, des coups de mainset autres « commandos » envoyés en mission pour ap-prendre des informations chez l’ennemi. Les Allemands,devant ce nouveau genre de guerre, décident de créerune unité d’élite spécialement destinée à ce genre d’opé-rations, les bataillons de Sturmtruppen. Depuis quelquesannées déjà, l’armée allemande possédait dans ses rangsdes soldats spécialement destinés à la prise d’assaut depoints fortifiés et qui s’appelaient des  Sturmpioniere. Cestroupes viennent donc du  génie (le génie dans l’arméeallemande étant les «  Pioniere »). Leur création fut dé-cidée pour pouvoir mettre à bien le plan Schlieffen, eneffet les Sturmpioniere devaient capturer les forts belges.Cette unité est dotée d’armes différentes de celles de l’in-fanterie « normale », elle est dotée de  lance-flammes,Minenwerfer (sorte de mortier qui sera utilisé plus tard

    dans les tranchées pour tirer sur celles de l’ennemi) etautres armes de corps à corps. Certains soldats étaientmême dotés d’arbalètes pouvant servir de lance-grenades

    rudimentaire. Ainsi des troupes de chocs étaient présentesdès le début de la guerre et leurs armes comme leur exis-tence étaient inconnues chez les Alliés. Un des premiershauts faits des Sturmpionniere est la prise du village forti-fié de Maixe en Lorraine le 22 août par le 2e bataillon du23e régiment d’infanterie bavarois avec l’aide de  Hand-

     granatentruppen (grenadiers). Assez vite, une unité d’as-saut à part est créée, le Flammenwerferabteilung (sectionde lance-flammes) sous la direction du commandant Red-deman, pompier dans le civil. Cette troupe est composée

    de 48 volontaires. Ainsi cette unité d’assaut va être enga-gée dès février 1915.

    Peu à peu cependant, la guerre de position oblige l’état-major allemand à créer de nouvelles troupes de choc etbientôt de la simple section à la division, les hommes spé-cialement destinés aux opérations « commandos » se fontde plus en plus courants. Comme unités d’élites connues,on peut citer l’Alpenkorps, un corps spécialement des-tiné à la guerre en montagne où encore le bataillon dechoc wurtembergeois commandé par un certain ErwinRommel. Les Allemands par ailleurs vont, contrairementà leurs adversaires, lancer deux divisions d’élites à l’assaut

    pour capturer les premières lignes, tactique qui sera trèsutilisée par Ludendorff en 1918. Le 2 mars 1915 marqueainsi la naissance du premier détachement d’assaut (Stur-mabteilung).

    3 L’échec de la   Sturmabteilung 

    « Calsow »

    Dès l’arrivée de cette nouvelle unité, les officiers alle-mands demandent un test pour observer sa capacité. Ainsi

    la Sturmabteilung dirigée par le commandant Calsow partdans un premier temps s’entraîner dans les alentours deCologne. Le détachement d’assaut est composé d’un état-major, de deux compagnies du génie ainsi qu’un détache-ment de 20 canons de 37 mm. Lors de ces entraînements,les Allemands testent de nouvelles armes comme le bou-clier par exemple; utilisé dans un premier temps sur lesmitrailleuses, les boucliers vont doter certaines unités du-rant la guerre. On peut noter cette observation faite lorsd'un entraînement :

    « Un homme très puissant tenait dans sa main gauchedeux grands boucliers de protection de mitrailleuses atta-

    chés ensemble et dans la main droite, un pic-hachette »

    [1]

    .Mais le poids d’ensemble (18 kg) rend son détenteur peumobile et le bouclier restera plutôt une arme défensive.

    1

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouclier_(arme)https://fr.wikipedia.org/wiki/Colognehttps://fr.wikipedia.org/wiki/1915https://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Ludendorffhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Erwin_Rommelhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Erwin_Rommelhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lorrainehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Maixehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lance-grenadeshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Minenwerferhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lance-flammeshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Schlieffenhttps://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nie_militairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Allemandhttps://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9t%C3%A9orologiehttps://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%AAte_de_ponthttps://fr.wikipedia.org/wiki/Reparti_d%2527assaltohttps://fr.wikipedia.org/wiki/1915https://fr.wikipedia.org/wiki/1914https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_positionshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_Guerre_mondialehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Deutsches_Heer

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    2   4 LA RÉUSSITE DE LA STURMABTEILUNG « ROHR »

    Cependant la nouvelle unité teste de nouvelles tactiques :ainsi les pionniers travaillent avec les canons de 37 mm cequi leur permet d’être protégés par les canons si l’artilleriede l’arrière tarde à se mettre en action. Un des principauxproblèmes reste celui de la communication entre unités :les postes de radio qui n’en sont qu’à leurs débuts sont

    encore trop lourds et les bombardements sectionnent as-sez souvent les lignes téléphoniques. Ainsi il ne reste pluspour transmettre des messages que d’utiliser un messagerla plupart du temps humain bien que parfois des chiens etplus couramment des pigeons soient utilisés.

    La stratégie de Erich von Falkenhayn n'était pas adaptée à celledes Sturmtruppen.

    Finalement après un long entraînement, la Sturmabteilungest envoyée le 18 mai au niveau de Douai où il effectueune opération au profit du Groupe d’armée de  Lochow.Néanmoins, l’unité ne convainc pas, les troupes d’assautn’ayant pas été d’une grande utilité selon l'état-major al-lemand. À la suite de cet échec, le détachement de Cal-sow est envoyé près de Vimy comme simple renfort dela 16e division d’infanterie. À cet endroit, la  Sturmab-teilung   n’effectue aucune action d’envergure, ne faisantpas plus que des travaux destinés à renforcer les lignes defront. De plus, le détachement de canons est retiré de laSturmabteilung. Cependant malgré ces états de faits peuglorieux, la Sturmabteilung va pouvoir se distinguer : en

    effet le 9 juin, Joffre lance une offensive dans l'Artoisqui n'avance que de quelques kilomètres dans les lignesennemies. Mais le 16 juin, l'offensive est réitérée et le

    33e corps français avance sensiblement dans les lignes al-lemandes. L'état-major allemand pour ralentir cette of-fensive demande notamment à la Sturmabteilung de Cal-sow de combattre mais l'unité d'élite est épuisée par lestravaux qu'elle a effectués les jours précédents. Néan-moins, les hommes de la section d'assaut contre-attaquent

    et réussissent à reprendre les tranchées perdues malgré deterribles pertes : 178 hommes et 6 officiers c’est-à-dire50 % de l'effectif total. Deux jours après, les restes dela Sturmabteilung sont relevés. De son côté la section decanonniers sert comme artillerie au 1er régiment bavaroisde réserve et la plupart de ses canons seront détruits aucours des combats du mois de juillet.

    Ainsi, la Sturmabteilung « Calsow » constitue une décep-tion pour le haut commandement allemand qui tient sonchef, le major Calsow, pour responsable et le destitue aucours du mois d’août 1915.

    Néanmoins, Calsow n'est pas le véritable coupable del'échec de son unité car ses hommes destinés et entraî-nés comme des troupes de chocs ne servirent que pour desimples travaux à l'arrière du front et sa contre-attaque futréalisée sans les armes qui leur étaient destinés. La Stur-mabteilung « Calsow » a été détruite à cause de la straté-gie allemande qui est de ne rien lâcher et de faire subir delourdes pertes à l'ennemi. Ainsi les restes de la Sturmab-teilung seront envoyés au général Gaede (de) en  Alsacecomme réserve d'armée où peu à peu ils deviendront lavéritable force d'assaut voulue par l'armée allemande.

    4 La réussite de la  Sturmabteilung « Rohr »

    4.1 La reconstruction de Sturmabteilung

    « Calsow »

    Après le fiasco du l'unité du major Calsow, l'arméeallemande nomme le capitaine  Wilhelm Rohr  commenouveau chef, ce dernier entre en fonction le   8 sep-tembre  1915. Cet officier est très apprécié par les arti-sans des Sturmtruppen. Le capitaine Rohr poursuit donc

    l'entraînement de son unité avec une très grande libertédonnée par le général Gaede. Il développe le Gruppe (es-couade) qui est l'échelon le plus bas pour une manœuvre.Le capitaine Rohr la crée pour les besoins de la guerre deposition, en effet pour qu'un assaut soit réussi, il faut lacoopération la plus totale entre les différents échelons del'armée. Ainsi la Sturmabteilung se renforce de nouvellesrecrues et dispose de nouvelles armes. L'organisation dela section d'assaut est elle aussi changée, les canons de76,2 mm remplacent les canons de 37 et un peloton demitrailleuses vient renforcer l'unité. Rohr veut créer unevéritable force d'assaut.

    Après un long entraînement, la Sturmabteilung « Rohr »est envoyée au front dans les Vosges fin décembre 1915.Dans cette partie du front les combats ont été très rudes,

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Massif_des_Vosgeshttps://fr.wikipedia.org/wiki/8_septembrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/8_septembrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Rohrhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Alsacehttps://de.wikipedia.org/wiki/Hans%2520Gaedehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Gaedehttps://fr.wikipedia.org/wiki/1915https://fr.wikipedia.org/wiki/Artoishttps://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Joffrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/9_juinhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ewald_von_Lochowhttps://fr.wikipedia.org/wiki/18_mai

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    4.2 Les Sturmtruppen à Verdun   3

    Capitaine Rohr (1917)

    Homme de la Bataillon Rohr (Ludwig Dettmann)

    les Français voulant capturer les forêts vosgiennes. Le 21

    décembre les  chasseurs alpins lancent une offensive surle Vieil Armand, une montagne d'un peu moins de 1000mètres. Les 16 bataillons de chasseurs et d'infanterie fran-çais réussissent leur attaque en capturant au passage 3 300hommes. Mais le lendemain, les Stoßtruppen ainsi que le8e bataillon de chasseurs de réserve et deux régiments

    d'infanterie contre-attaquent. Les Allemands réussissentà contourner et à encercler les Français et les Sturmtrup-pen aidés de leurs lance-flammes réduisent inexorable-ment les Français à l'image du 152e RI de chasseurs alpinsqui est anéanti. Ainsi, les Vosges changent de mains pourla sixième fois.

    La contre-attaque desSturmtruppena cette fois-ci été unegrande réussite et ouvre la voie à la création de nouvellesunités du même type. Falkenhayn séduit par ce nouveautype d'unité demande leur présence pour la grande offen-sive de Verdun. Le haut commandement allemand ren-force peu à peu les   Stoßtruppen  d'unité du génie et de

    lance-flammes.

    4.2 Les Sturmtruppen à Verdun

    Ainsi donc les Stoßtruppen se retrouvèrent à Verdun aveccomme rôle celui de fer de lance de la grande offensivedu Kronprinz. Contrairement à ce que ce dernier dira,l'offensive de Verdun avait comme objectif de prendrela ville et non de saigner à blanc l'armée française [2]. Laprésence des Sturmtruppen l'illustre bien.

    Le premier jour de l'attaque, 21 février, les Sturmtrup-pen font partie de la première vague d'assaut avec la 6e

    division d'infanterie à Herbebois. Elle avance par petitsgroupes sous la conduite d'un sous-officier[3]. Après unerude bataille, les Allemands prennent la position mais ilapparaît vite que les hommes de Rohr utilisent mal lesarmes qui sont à leur disposition. Le  25 février, l'unitéd'assaut allemande fait partie des troupes qui doiventprendre le fort de Douaumont, mais c'est une Stoßtruppedu 24e régiment d'infanterie ainsi qu'un détachementbrandebourgeois du génie qui capture le fort sans com-bats. Ainsi les Sturmtruppen restent en ligne tantôt en pre-mière ligne tantôt plus en arrière jusqu'à leur mise au

    repos début avril. C'est pendant cette période de reposque la Sturmabteilung deviendra le Sturmbataillon 5. Lesnouveaux membres de cette unité sont pour la plupart deshommes appartenant aux divisions qui ont attaqué en pre-mière ligne à Verdun.

    La composition de la nouvelle unité est donc chan-gée : un état-major, quatre compagnies d'assaut de 210hommes avec chacune d'elle une compagnie de 8 à 12mitrailleuses, un groupe de 4 à 8 lance-flammes, un dé-tachement de  Minenwerfer   ainsi qu'un groupe de ca-nons d'assaut. Peu après une cinquième compagnie estincorporée et chacune des compagnies bénéficie d'une

    deuxième compagnie de mitrailleuses et la dotation dehuit   Minenwerfer . De plus, quatre   mitrailleuses MG08/15   sont fournies à chacune des compagnies et le

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maxim_08/15https://fr.wikipedia.org/wiki/Maxim_08/15https://fr.wikipedia.org/wiki/Minenwerferhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_Douaumonthttps://fr.wikipedia.org/wiki/25_f%C3%A9vrierhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Herbeboishttps://fr.wikipedia.org/wiki/21_f%C3%A9vrierhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_de_Prussehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Verdun_(1916)https://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_von_Falkenhaynhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Hartmannswillerkopfhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Chasseurs_alpinshttps://fr.wikipedia.org/wiki/21_d%C3%A9cembrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/21_d%C3%A9cembrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ludwig_Dettmann

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    4   6 LES THÉÂTRES D'ACTIONS DES STURMTRUPPEN À PARTIR DE 1916 

    groupe de canons d'assaut est remplacé par quatre obu-siers de montagne de 105mm. Ainsi nouvellement consti-tué, le  Sturmbataillon   continuera à combattre jusqu'en1917 à Verdun, combattant 70 fois en 1916 et participantà la prise du village de Fleury la même année.

    Malgré ces réussites, les Français ne lâchent pas et lesSturmtruppen épuisés par un surplus de demande ne sontjamais en pleine possession de leurs moyens ; de plus,le manque d'informations sur les positions adverses etla mauvaise coopération entre les différents échelons duSturmbataillon ne permettent pas au   Stoßtruppen  d'êtredécisifs à Verdun. Néanmoins, Ludendorff qui remplaceFalkenhayn en 1917, est séduit pas les faits d'armes deshommes de Rohr et utilisera de nombreuses fois lesSturmtruppen.

    5 De plus en plus de Sturmtruppen

    Soldat appartenant aux Sturmtruppen avec son Bergmann MP 18 et un Parabellum P08 au nord de la France durant l'année 1918.

    Après sa réussite, la  Sturmabteilung   suscita l'intérêt deFalkenhayn dans un premier temps puis de Ludendorff.Le premier exigea que chaque armée devait envoyer plu-sieurs officiers suivre l'entraînement des  Sturmtruppen.Puis il décide de créer quatre nouvelles unités d'assautprovenant de quatre bataillons de chasseurs. Mais seulle 3e bataillon de chasseurs sera transformé en unitéd'assaut, les autres étant peu enthousiasmés par le pro-jet. Donc en juillet 1916, le Jägerbataillon n°3 devient leSturmbataillon n°3. Peu à peu cette nouvelle unité va voirson effectif gonfler de volontaires.

    À l'arrivée de Ludendorff à la tête de l'armée alle-

    mande, les Sturmtruppen vont considérablement augmen-ter. Ils doivent être dressés au nouvel esprit offensif del'Allemagne[4]. Le général en chef allemand voulant une

    unité d'assaut dans chaque armée. Pour Ludendorff, lefront occidental est complètement différent de celui del'est où il a combattu, mais il réussira à développer unetactique efficace : la défense en profondeur. Selon le gé-néral allemand, toute unité, même la plus petite, doit pou-voir contre-attaquer de son propre chef ce qui convient

    parfaitement aux Stoßtruppen. Les Allemands préparantune offensive en 1917, les unités combattantes sont appe-lées à faire des exercices en condition de combats, c'est-à-dire à balles réelles. Ludendorff veut changer la tactiquedestinée aux  Sturmtruppen, pour lui ils ne doivent passeulement servir à de simples contre-attaques mais aussià percer les lignes ennemies. Ainsi 14 bataillons d'assautssont formés durant l'hiver 1916-1917 provenant pour laplupart de petites sections d'assaut déjà existantes ainsiqu'un Marine-Sturm-Abteilung (section d'assaut de la ma-rine). Toutes ces unités furent employées sur la plupartdes fronts mais surtout sur le front occidental. Ainsi le

    SturmAbteilung Rohr est devenu la référence en manièrede Sturmtruppen.

    Les SturmBataillon sont numérotés de 1 à 12 puis de14 à 17 ainsi que le bataillon d'assaut de la marine ain-si que deux   SturmKompanien. La plupart de ces unitésn'ont pas la dotation du SturmAbteilung Rohr et ne pos-sèdent que deux compagnies d'assaut, une compagnie demitrailleuses et une compagnie de Minenwerfer . Ainsi lesSturmBataillonn° 4, 6, 7, 8, 9, 10, 14, 15 et 17 bénéfi-cient de cette dotation, les unités restantes disposant dela dotation théorique. Les deux SturmKompanien (13 et18) elles, disposent de trois sections d'infanteries, d'une

    section de mitrailleuses et d'une section de  Minenwer- fer . La composition de la section d'assaut de marine estinconnue. Les Sturmtruppen sont pour la plupart formésd'anciens combattants d'infanterie et pour se distinguerde ces derniers prennent le « titre » de  Grenadiere (lesmeilleures troupes allemandes des siècles précédents laPremière Guerre mondiale). Cependant les hommes duSturmBataillon3e s’appellent les  Jäger  (chasseur) et leshommes de Rohr les Pioniere. À l'aube de 1918, des di-visions entièrement composées de Sturmtruppen appa-raissent comme la 101e division qui a reçu un entraîne-ment spécialement axé sur la tactique d'assaut des Sturm-truppen. Ces divisions sont appelées  Angriffdivision[5]

    (Divisions d'attaque).

    6 Les théâtres d'actions des Sturm-

    truppen à partir de 1916

    6.1 La stratégie de combat des Sturmtrup-

    pen

    La stratégie des  Sturmtruppen est en grande partie ins-

    pirée de la tactique d'infiltration développée par le géné-ral allemand Oskar von Hutier qui convenait parfaitementaux Stoßtruppen.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Oskar_von_Hutierhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_Guerre_mondialehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Mitrailleusehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Maschinenpistole_18https://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Ludendorffhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Fleury-devant-Douaumonthttps://fr.wikipedia.org/wiki/1917

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    6.2 Les Sturmtruppen sur les autres fronts   5

    La stratégie d'assaut des  Sturmtruppen  est tirée de la tactiqued'infiltration du général Oskar von Hutier 

    Les  Sturmtruppen   à partir de la mi-1916 vont devenirindissociables des assauts allemands. En effet les Stoß-truppen n'ont pas leur pareil dans l'armée allemande pourpercer les lignes adverses défendues par des mitrailleuseset des barbelés. Contrairement à Falkenhayn, Ludendorffn'essaye pas de tenir ses positions à tout prix, il préparedes positions pour une éventuelle retraite et cherche à évi-ter de trop lourdes pertes pour des objectifs peu impor-tants. Les Sturmtruppen qui constituent la première vagued'un assaut se divisent en plusieurs groupes censés ré-duire au silence et prendre les positions ennemies grâceà leurs armes spécialisées comme les lance-flammes parexemple. La plupart du temps un assaut commence parun bombardement d'artillerie sur les positions ennemiesainsi que sur les  fils de fer barbelés, une fois le bom-bardement terminé, les lance-flammes entrent en actionpour liquider le maximum de positions et de soldats en-

    nemis pour les Stoßtruppen puissent partir à l'assaut et ré-duire au silence les derniers résistants à coups de gaz, demitrailleuses ou de Minenwerfer[4]. Bien sûr tout ne sepasse pas forcément dans ces conditions mais c'est la tac-tique que doivent employer les Sturmtruppen. Ainsi dansla Somme, les   Stoßtruppen vont parfaitement utiliser lastratégie qui leur convient en attaquant une tranchée an-glaise après un long et dur bombardement et capturant29 hommes (les morts et blessés anglais sont inconnus)et ne perdant pour leur part qu'un homme, blessé. Cetteopération est néanmoins une exception.

    Une autre opération illustrant bien la stratégie des Sturm-

    truppen est l'opération Strandfest qui consiste en la re-prise d'une tête de pont anglaise sur l'Yser   près deNieuport  le 10 juillet 1917. Avec l'aide de 42 batteries

    de 77 mm et de 105 mm, de 16 obusiers lourds de 150et 210 mm, de 7 obusiers de sièges ainsi que de 10 Mi-nenwerfer et de deux pièces de marine de 240 mm,  leMarine-Sturm-Bataillon composé de 300 hommes com-bat deux bataillons anglais de la 1stdivision et capture 1500 hommes.

    Pour le cas d'une division plus fortement dotée de Sturm-truppen que la normale, l'attaque commence par un éclai-rage des positions adverses, peu après les  Sturmkompa-nien et les lance-flammes essayent d'isoler les points for-tifiés en attendant les Minenwefer  et l'infanterie division-naire qui se chargera de capturer les positions restantesavant de continuer son attaque (pour ce genre d'attaque,une troupe de choc divisionnaire peut être utilisée). LesAllemands veulent empêcher leur adversaire de réagir ef-ficacement à une attaque et privilégient donc la vitessedans leurs assauts. Cette tactique sera fortement utiliséeen 1917 dans les Flandres. Ainsi le 20 novembre une of-

    fensive de 376 chars anglais attaque à la grande surprisedes Allemands qui refluent et sont près de lâcher prisemais seront sauvés par l'envoi de renforts en nombre in-suffisant. Les Allemands pourront donc reprendre leurposition après une contre-attaque menée avec l'aide duSturmBataillon n°3. La rapidité de l'action préconisée parLudendorff commence à payer et les troupes allemandesliquident en peude temps lespoints forts de la position an-glaise avec l'aide des Minenwerfer  qui tirent sur les objec-tifs desAllemands. Peu aprèsl'artillerieallemande tire surles arrières des Anglais, ainsi une compagnie de  Sturm-truppen progressant pas à pas nettoie la position d'une

    Vickers qui empêchait l'avance du 109 RI. Les Anglaissont ainsi obligés de battre en retraite, ce qu'ils fonten bonordre. À l'image de cette bataille ce sont deux stratégiesdifférentes qui s’opposent : celle des Anglais avec l'effetde surprise et la forte utilisation des chars contre celledes Allemands avec un violent bombardement d'artilleriequi permet à l'infanterie spécialisée de pénétrer dans leslignes adverses.

    6.2 Les Sturmtruppen sur les autres fronts

    Les Sturmtruppen sont aussi présents en Russie où ils par-

    ticipent avec succès à l'offensive du général Oskar vonHutier contre la XIIe armée russe à Riga. Il est à préci-serqueles Stoßtruppen sont fortement aidés par l'artilleriequi met en place un violent mais bref tir d'artillerie avecl'utilisation de gaz chimiques. Considérablement pertur-bé, l'adversaire a alors beaucoup de difficultés à réagir.Les Allemands progressent en quelques jours de 13 ki-lomètres en établissant une tête de pont sur la  Dvina. Cesuccès est facilité par le mauvais état de l'armée russe qui,depuis la révolution de 1917, ne pense plus à se battre.Ainsi, la victoire ne consacre pas une victoire stratégiquedes Sturmtruppen.

    En Autriche-Hongrie, où les Sturmtruppen sont aussi uti-lisées, un exemple de la réussite de ces dernières est àmettre à l'actif de Rommel. Le 24 octobre 1917 marque

    https://fr.wikipedia.org/wiki/24_octobrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Autriche-Hongriehttps://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_russehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Daugavahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Rigahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Oskar_von_Hutierhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Oskar_von_Hutierhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Russiehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Vickershttps://fr.wikipedia.org/wiki/20_novembrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Flandre_(Belgique)https://fr.wikipedia.org/wiki/1st_Cavalry_Division_(United_Kingdom)https://fr.wikipedia.org/wiki/1st_Cavalry_Division_(United_Kingdom)https://fr.wikipedia.org/wiki/Nieuport_(Belgique)https://fr.wikipedia.org/wiki/Yserhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Anglaishttps://fr.wikipedia.org/wiki/Fil_de_fer_barbel%C3%A9

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    6   6 LES THÉÂTRES D'ACTIONS DES STURMTRUPPEN À PARTIR DE 1916 

    le début de la bataille de Caporetto  où l'armée austro-hongroise, appuyée de la XIVe armée allemande com-prenant l'Alpenkorps, attaque les Italiens (la IIe armée)sur l'Isonzo. La victoire des Allemands et des Austro-hongrois est notamment due à l'audace de Rommel, lechef du  Württembergisches Gebirgsbataillon. Avec trois

    compagnies de chasseurs et une de mitrailleuses, Rommelsoutient l'Alpenkorps qui doit prendre les collines situéesà l'Ouest de l'Isonzo. L'unité des wurtembourgeois prendla première ligne italienne qui a subi le gazage et conti-nue sa progression malgré l'ordre de couvrir les flancs del'attaque. Rommel capture plusieurs centaines de prison-niers et une grande quantité de matériel abandonné parl'ennemi perturbé par l'artillerie. Continuant l'attaque lelendemain, l'unité d'Erwin Rommel surprend par la rapi-dité d'exécution de sa manœuvre la deuxième ligne ita-lienne qui tombe à son tour. Les Allemands réussissentà repousser une contre-attaque et comptent 1 500 pri-

    sonniers. Subissant peu de pertes, les wurtembourgeoiscontinuent leur progression vers le village de Luicco oùils tendent une embuscade à la 4e brigade de Bersaglieri ;ses hommes se rendent en masse (2 000 prisonniers).Le 26 octobre  à l'aube, Rommel capture le village deJevzek notamment car les Italiens, pensant être inférieursen nombre et encerclés, se rendent(1 000 hommes). Peu àpeu néanmoins, la résistance italienne se durcit mais Er-win Rommel ne s’arrête pas là et réussit un coup d'éclat :s’avançant avec quelques hommes brandissant un drapeaublanc près de soldats discutant avec des officiers, il de-mande aux hommes de se rendre. La brigade de Salernese rend, abattant un de ses officiers qui leur ordonnait de

    combattre. Plus de 2 700 hommes sont fait prisonniersavec la reddition de la 2e brigade. La réussite de Rom-mel est due au peu de motivation des Italiens, ces der-niers ne soutenant pas la guerre contrairement aux Fran-çais ou aux Anglais. Néanmoins après la défaite de Ca-poretto et la perte de 300 000 hommes, un véritable en-gouement national va surgir en Italie pour lutter contreles Allemands et les Austro-hongrois. Cette victoire aug-mente considérablement la popularité de Rommel et destroupes d'assaut allemandes. Ces derniers ont capturé 150officiers, 9 000 soldats et 81 canons. Les Allemands per-dant 6 tués et 30 blessés. À la suite de cela Rommel est

    promu capitaine et Ludendorff est conforté dans sa pen-sée que les  Sturmtruppen peuvent être décisifs au coursd'une offensive. Ainsi Ludendorff les utilisera beaucouppour ses offensives de 1917-1918 pour obtenir la victoireavant l'arrivée des américains.

    6.3 Les Sturmtruppen lors des offensives

    de 1918

    Grâce à la signature de la paix de Brest-Litovsk, les Al-lemands peuvent ramener les troupes du front de l'est à

    l'ouest, ce qui permet à Ludendorff de préparer une of-fensive censée battre les Alliés. Ainsi en novembre 1917,les Allemands possèdent 150 divisions et au mois de mars

    1918, 192. L'état-major allemand souhaite pouvoir em-porter la victoire grâce à leur nouvelle tactique de guerrespécialement adaptée à la guerre de position. Ludendorffinsiste beaucoup sur l'importance de l'artillerie en géné-ral et des gaz en particulier pour pouvoir mener à bienune offensive. Le bombardement doit être bref mais pré-

    cis et détruire les organes vitaux de l'adversaire pour per-mettre aux Sturmtruppen de progresser dans les lignes ad-verses en réduisant les points de résistances encore in-tacts. Les divisions allemandes étaient envoyées en arrièrepour s’entraîner en condition avant la grande offensive.Ces entraînements sont ainsi indispensables aux nouvellesrecrues n'ayant pas l'expérience du feu et aux nouvellesdivisions venues de Russie et qui ne connaissent rien aumode de fonctionnement de la guerre à l'Ouest. Malgréune différence importante de niveau et d'armements entreles divisions, Ludendorff espère encore remporter la vic-toire grâce à ses troupes d'assaut. Le généralissime alle-

    mand pense aussi à tort que Français et Anglais sont tropépuisés pour pouvoir résister à un assaut. Mais ces der-niers, conscients de l'imminence d'un assaut, mettent enplace un réseau de défenses en profondeur très astucieux.Pétain, le général en chef français, a ainsi créé une réservestratégique de 40 divisions prêtes à contre-attaquer en casd'offensive. De plus en février 1918, Ludendorff possède56 unités de Sturmtruppen[6]. Le général en chef françaissait très bien que les Allemands sont trop dépendants desforces d'assauts dont lui-même se moque et que le restedes troupes allemandes sont d'un niveau trop faible pourconstituer un véritable danger.

    6.3.1 La Marne

    Le 21 mars 1918 marque le début de la  grande offen-sive allemande. Ludendorff concentre ses troupes en facedes Anglais, l'armée française, affaiblie par les mutineriesde l'année précédente, n'est pas l'objectif principal. Legénéral allemand veut isoler les Français pour pouvoirsigner la paix avec ces derniers. Le plan allemand estd'envelopper les Anglais à partir d'Amiens pour les for-cer à se replier vers la côte. À l'aube, ce ne sont pas moinsde 6 500 canons qui déversent leurs obus sur l'armée an-glaise sur un front de 80 kilomètres où se situait la 3 e

    et la 5e armée anglaise. Certains obus sont emplis degaz asphyxiants et lacrymogènes qui empêchent les An-glais de se servir correctement de leur masque. À 9 h40, soit quatre heures après le début du bombardement,seules sont visées les tranchées anglaises pour permettreaux Sturmtruppen d'avancer sans trop de pertes au milieude leurs adversaires désemparés. L'artillerie allemandedétruit aussi les batteries anglaises qui ne peuvent plussoutenir l'infanterie. Le Sturmbataillon Rohr évolue ain-si en deux groupes bien distincts au nord et au sud deSaint-Quentin dans de durs combats. Le demi-bataillon« Hoffman » (son chef) est pris à partie par l'aviation. Ce-

    pendant, ils possèdent quatre chars A7V qui se révèlentmalheureusement pour les  Sturmtruppen décevants. LesAllemands utilisent ainsi bien plus de chars capturés

    https://fr.wikipedia.org/wiki/A7Vhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Quentinhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_lacrymog%C3%A8nehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Amienshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Mutineries_de_1917https://fr.wikipedia.org/wiki/Mutineries_de_1917https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_bataille_de_la_Marnehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_bataille_de_la_Marnehttps://fr.wikipedia.org/wiki/21_marshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_P%C3%A9tainhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Brest-Litovskhttps://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tats-Unishttps://fr.wikipedia.org/wiki/Salernehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Jevzekhttps://fr.wikipedia.org/wiki/26_octobrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Bersaglierhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Isonzohttps://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Caporetto

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    7/10

    6.3 Les Sturmtruppen lors des offensives de 1918    7

    aux Anglais comme semblent le montrer de nombreuxrécits[réf. souhaitée]. Bientôt, la quasi-totalité de la premièreligne est capturée par les Sturmtruppen qui laissent le soinaux unités les suivant de liquider les points de résistances.Ainsi les   Stoßtruppen  peuvent continuer leur avance leplus rapidement possible et surprennent les défenseurs

    de la deuxième ligne anglaise. La défense en profondeurpréconisée par les Alliés et donc par les Anglais ne fonc-tionne pas, les bunkers anglais sont isolés et ne peuventse défendre mutuellement ce qui facilite grandement lesAllemands. Néanmoins, les Anglais se défendent coura-geusement malgré leur encerclement et leur isolement,obligeant souvent les Allemands à utiliser leurs lance-flammes. Ainsi, un sous-officier allemand[Qui?] racontequ'il fut obligé de se rapprocher le plus près possible desAnglais pour pouvoir les attaquer au lance-flammes pen-dant que d'autres troupes allemandes dirigeaient les tirsdes mitrailleurs dans leur direction. En effet, une simple

    mitrailleuse pouvait entraver l'avance des Allemands. Ce-pendant au soir du 21 mars, la plupart des points for-tifiés anglais étaient tombés, souvent en moins de deuxheures, ce qui montre l'efficacité de la nouvelle tactiquede Ludendorff. En une journée, les Allemands ont énor-mément progressé, capturant les deux premières lignesanglaises. Continuant leur progression le lendemain, lesSturmtruppen prennent la dernière ligne anglaise incom-plète et les Stoßtruppen débouchent sur un territoire nondéfendu et épargné par les combats. Au cours du mois demars et du début du mois d'avril, les Allemands ont pro-gressé de près de 65 kilomètres en territoire ennemi. Maisl'arrivée de troupes fraîches sur le front stoppe l'avance al-

    lemande. Après la victoire de la cavalerie canadienne etde l'infanterie australienne à Villers-Bretonneux les 4 et 5avril, les Allemands ne progresseront plus, du moins dansle cadre dans l'opération Michael.

    6.3.2 La Lys

    Article détaillé : Bataille de la Lys (1918).

    Cependant cinq jours plus tard, Ludendorff, décidé àobtenir la victoire le plus vite possible, attaque sur laLys entre Béthune et Ypres. L'opération Georgette, dontles résultats seront bien moindres que l'opération Mi-chael, et l'arrivée de renforts alliés vont permettre desoutenir les troupes anglo-portugaises. Le 25 avril, legénéral en chef tente une nouvelle offensive et les Al-lemands chassent les Français du  mont Kemmel  avantd'apercevoir au loin Dunkerque et les rives de la mer duNord. Mais l'offensive s’arrête là. Ludendorff tente néan-moinsencore d'attaquer mais, peu à peu, les Sturmtruppenperdent leur efficacité, la meilleure organisation défen-sive de leurs ennemis les empêche d'obtenir une percéedécisive. Et même si les   Stoßtruppen   réussissent à per-

    cer comme lors de l'opération Georgette, l'arrivée de ren-forts alliés empêche les Allemands d'avancer. Peu à peules pertes s’alourdissent et les Stumbataillon doivent par-

    fois dissoudre unede leurs compagnies. Comme lesautresunités allemandes, les soldats des Sturmbataillon sont trèsjeunes et n'ont pas l'expérience du feu comme jadis leursprédécesseurs : l'Allemagne n'a plus de réserve humaine.

    6.3.3   Friedensturm

    Articles détaillés : Bataille de l'Aisne (1918) et 4e bataillede Champagne (15-18 juillet 1918).

    Néanmoins, le 27 mai sur le   Chemin des Dames,les  Sturmtruppen   réussissent leur dernier glorieux fait

    d'armes. Ludendorff veut par cette offensive menacerdirectement Paris. L'assaut est une réussite, grâce à unbombardement terrible et précis ; les Sturmtruppen pro-gressent sans problèmes parmi les tranchées adverses.Ainsi, quatre divisions alliées situées sur le front sont ra-vagées. Le principal coupable de l'échec de la défensefrançaise est le   général Duchêne, qui s’entête à vou-loir garder la première ligne coûte que coûte alors queson supérieur Pétain lui ordonne de privilégier la dé-fense en profondeur. les Allemands capturent intacts lesponts situés sur l'Aisne. Le 31 mai les Allemands sont àChâteau-Thierry où ils sont arrêtés par les troupes fran-

    çaises et américaines. Ludendorff tentera une ultime of-fensive le 15 juillet  à  Reims, la Friedensturm est sus-pendue. Le  Sturmbataillon no 5 et le  Garde-Kavallerie-Schützen-Division (division de fusiliers de cavalerie de lagarde), une nouvelle unité de  Sturmtruppen  constituentle fer de lance d'une offensive qui se solde par un cui-sant échec. Grâce à l'action du corps-franc de l'adjudantDarnand, les Alliés sont au courant de l'offensive alle-mande et déplacent leurs pièces d'artillerie. Ainsi les ca-nons allemands tirent sur des positions abandonnées parles Alliés, tandis que de leur côté, les batteries fran-çaises écrasent la première ligne allemande sous ses obus.Trois jours après, l'opération Friedensturm est abandon-née. Les Français effectuent alors une contre-attaquesymbolisée par l'utilisation d'une noria de chars Renault.Le  Sturmbataillon   no 5 tentera sans succès de rétablirle front. Du mois d'août jusqu'au 11 novembre, les al-liés sous le commandement de  Foch  lancent de nom-breuses offensives sur différents points du front obli-geant les Allemands à se replier et les  Sturmtruppen  sedoivent d'effectuer des tâches défensives pour lesquellesles hommes ne sont pas entraînés. Les pertes des  Sturm-truppen s’aggravent mais les Sturmbataillon restants cou-vriront avec plus ou moins de succès le retrait des troupesallemandes, tentant parfois de petites contre-attaques. Le

    11 novembre 1918, l'armistice est signé, Ludendorff aabandonné ses fonctions et les  Sturmtruppen vont peu àpeu disparaître de l'armée allemande.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Armistice_de_1918https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Fochhttps://fr.wikipedia.org/wiki/11_novembrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Darnandhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Reimshttps://fr.wikipedia.org/wiki/15_juillethttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau-Thierryhttps://fr.wikipedia.org/wiki/31_maihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Aisne_(Oise)https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Auguste_Duch%C3%AAnehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Parishttps://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_des_Dameshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Quatri%C3%A8me_bataille_de_Champagne_(15-18_juillet_1918)https://fr.wikipedia.org/wiki/Quatri%C3%A8me_bataille_de_Champagne_(15-18_juillet_1918)https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_l%2527Aisne_(1918)https://fr.wikipedia.org/wiki/Allemagnehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_du_Nordhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Mer_du_Nordhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Kemmelhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ypreshttps://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9thunehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lys_(rivi%C3%A8re)https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Lys_(1918)https://fr.wikipedia.org/wiki/5_avrilhttps://fr.wikipedia.org/wiki/5_avrilhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Villers-Bretonneuxhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Quihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:R%C3%A9f%C3%A9rence_n%C3%A9cessaire

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    8   8 CONCLUSION 

    7 Les autres unités spéciales

    Au cours de la Première Guerre mondiale, les Sturmtrup-pen ne furent pas les seules unités d'élite, certaines deces unités combattent avec les Stosstruppen sans néan-moins avoir la même tactique ou les mêmes armes. Deplus en plus d'unités créent des petits groupes d'artilleriecensés soutenir l'infanterie, les  Geschütz-Batterien  (bat-terie de canons d'infanterie). Elles servent à soutenirles fantassins lors des attaques comme les Minenwer-fer doivent le faire avec les  Sturmtruppen. Certaines deces unités servent d'auxiliaires aux Sturmbataillon exis-tants. Les   Stoßtruppen  sont aussi fortement aidés dansleurs assauts par les unités de lance-flammes très utilespour réduire les  bunkers   et autres points fortifiés. Peuà peu, ces unités se font plus nombreuses à l'image duFlammenwerfer-Abteilung  Reddeman (la première uni-té de lance-flammes) qui devient en avril 1916 régiment

    du génie de réserve de la garde (Garde-Reserve-Pionier-Regiment). Ce régiment est composé d'un état-major, detrois bataillons à quatre compagnies, d'un détachementd'expérimentation et d'une unité d'instruction et de dé-pôt. Cette unité appartient à l'OHL et peut être utiliséepartout sur le front. Chacune des compagnies est dotéede 30 à 40 lance-flammes portatifs et de 12 à 15 appa-reils lourds. En tout cette unité combat 653 fois durant laguerre : 32 attaques en 1915, 160 en 1916, 165 en 1917et 296 en 1918.

    Même si les  Stoßtruppen   furent absents de la bataille de laSomme, d'autres troupes d'élites participèrent à cette bataille.

    Le génie possède lui aussi des unités adaptées à la guerrede tranchées, la pose de barbelés, la pose de lignes té-léphoniques et autres tâches dangereuses. Ludendorffordonne ainsi que chaque division possède son unitédu génie (souvent un bataillon). Le bataillon du génieest encadré d'une unité de projecteurs (une section) etd'une compagnie de Minenwerfer (4 pièces lourdes et8 moyennes). Les Allemands développent aussi des uni-

    tés de mitrailleuses, très utiles dans la guerre de po-sition et chacune des armées en possèdent. Les Alle-mands créent deux unités de mitrailleuses, le  Musketen-

    Bataillon constitué de trois compagnies de 164 hommeset 30 mitrailleuses Madsen. Les trois unités de « mous-quetaires » combattent en Champagne où elles sont uti-lisées avec succès mais sont annihilées lors de la  bataillede la Somme. Pour les remplacer, les Allemands créentdes  Maschinengewehr-Scharfschützen-Abteilungen (sec-

    tion de tireurs d'élites à la mitrailleuse). Ces unités sontcomposées de compagnies à 85 soldats avec six mi-trailleuses, pour la plupart des MG-08. 152 compagniesseront créées durant la guerre. La plupart du temps troiscompagnies appartiennent à une abteilung et appuientles offensives même si parfois les compagnies de mi-trailleuses reviennent à leur stratégie de base c’est-à-direla défensive. À partir de 1918, certaines unités de mi-trailleuses sont dotées de canons antichars de 57 mm.

    En plus de toutes ces unités d'élites, il existe aussiune autre unité « spéciale » composée de fantassins,l'Alpenkorps, mais qui est spécialisée dans la guerre en

    montagne. Cependant, cette division (contrairement à ceque son nom laisse croire, ce n'est pas un corps) parti-cipe aussi à de grandes offensives comme à Verdun. Ladotation en arme de cette unité est à peu près la mêmeque pour les Sturmtruppen, elle possède des unités de mi-trailleuses ainsi que des sections de Minenwerfer .

    Ainsi les Allemands ont déployé une panoplie de troupesd'élites devant servir les besoins de la guerre de tranchéeset être employées comme fer de lance des offensives demasses.

    8 Conclusion

    Au cours de la guerre, les  Sturmtruppen furent une so-lution que les Allemands trouvèrent pour s’adapter aunouveau genre de conflit qu'est la Première Guerre mon-diale. Malgré cela, la réussite de ces troupes d'assauts futpartielle. Ainsi, avec le développement à partir de  1917des unités d'assaut, ces dernières devinrent les unités at-tendues par le haut-commandement allemand mais, avecl'année 1918 et le début des offensives de masses, lesStoßtruppen devinrent moins utiles et moins décisives.La principale réussite des unités de Sturmtruppen se trou-vait dans l'instruction. En effet, par leur expérience etleur haut niveau d'entraînement, les hommes des  Stur-mabteilung s’avérèrent être de très bons instructeurs. C'estd'ailleursce déséquilibre entre les unités fortement entraî-nées et disposant d'un potentiel de combat très élevé et lesautres unités, cantonnées dans des travaux défensifs et nepouvant prendre part efficacement aux grandes offensivesqui empêcha l'armée allemande d'emporter la victoire en1918. Les Allemands étaient trop dépendants des unitésd'assauts. De plus, la faiblesse matérielle de l'armée im-périale était énorme. Les soldats étaient obligés de se dé-placer à cheval ou à pied alors que les Alliés disposent

    d'un grand nombre de camions. Il en est de même pourles canons qui n'étaient pas assez nombreux pour remplirla dotation théorique d'une unité. Toutes ces faiblesses re-

    https://fr.wikipedia.org/wiki/1918https://fr.wikipedia.org/wiki/1917https://fr.wikipedia.org/wiki/Alpenkorpshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Canon_anticharhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Maschinengewehr_08https://fr.wikipedia.org/wiki/Maschinengewehr-Scharfsch%C3%BCtzen-Abteilungenhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Sommehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Sommehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Champagne_(province)https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nie_militairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/1918https://fr.wikipedia.org/wiki/Casematehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Artillerie

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    10.2 Articles connexes   9

    tombèrent en partie sur les  Sturmtruppen, obligées de sedéplacer et manquantdu soutien de l'artillerie pourtant in-dispensable pour que leur assautréussisse. Malgré les per-cées qui ont réussi comme lors de la deuxième bataille dela Marne, les Allemands ont été bloqués face à un enne-mi envoyant des renforts en grande quantité et, peu à peu,

    ces échecs ont frappé le moral des hommes des Sturmab-teilung qui se posaient des questions sur l'utilité de leursassauts. Les Allemands se sont sûrement trompés en pen-sant que quelques bataillons mieux entraînés pouvaientemporter la victoire face à une armée entière. Malgré ce-la, quelques officiers allemands pensaient le contraire dece que pensait Ludendorff à l'image du général Fritz vonBelow :

    « Laissez l'offensive et revenez à un ré-trécissement du front autant que nécessaire ;consacrez toute l'année 1918 à construire des

    chars et au printemps 1919 avec plusieurs com-pagnies de chars, effectuez une percée jus-qu'aux côtes de la Manche[7]. »

    C'est aussi le refus de la plupart des généraux allemandsde construire en grandes quantités des chars qui causa laperte de l'Allemagne. Elle s’en est souvenue en 1940 enlançant des offensives massives de chars pour obtenir lapercée et progresser en laissant à l'infanterie le soin denettoyer les points de résistance restants, comme l'avaientfait lesSturmtruppenlors de la PremièreGuerre mondialemais à pied.

    9 Notes et références

    [1] J.L Lacarde,les Troupes d'assauts allemandes(1914-1918), éditions des Argonautes.

    [2] J.J Becker et G. Domange,Fallait-il mourir pour Verdun? ,l'Histoire n°292.

    [3] Pierre Miquel, Mourir à Verdun

    [4]  La Grande Guerre, p.528, Pierre Miquel

    [5]  La Grande Guerre,p.528, Pierre Miquel

    [6]  La Grande Guerre,p.529, Pierre Miquel

    [7]   Karl-Heinz Frieser,   Le Mythe de la guerre-éclair – LaCampagne de l’Ouest en 1940 [détail des éditions]

    10 Annexes

    10.1 Bibliographie

    •   Laparra, Des grenadiers aux gladiateurs, les forma-tions offensives dans l'armée allemande,revue 14-18n°7.

    •   Yves Buffetaut, mars-juin 1918, échec à Ludendorff ,éditions Heimdall.

    •  Philippe Naud,   les Sturmtruppen de l'armée alle-mande, HS n°9 Batailles.

    •  J.L Lacarde, Les troupes d'assaut allemandes (1914-1918)

    10.2 Articles connexes

    •   Maschinengewehr-Scharfschützen-Abteilungen

    •   Première Guerre mondiale

    •  Oskar von Hutier

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    10   11 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE 

    11 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

    11.1 Texte

    •   Sturmtruppen Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sturmtruppen?oldid=121565435 Contributeurs :  Fafnir, Phe, MedBot, Ollamh, Jef-Infojef, Bob08, Neuceu, L'amateur d'aéroplanes, Romanc19s, Piksou, Ursus, Gzen92, Christophe Marcheux, Zyzomys, Nicolas Lardot,Koro~frwiki, VHF, Jerome66, Litlok, Wolkmar, Loveless, Damned, Ft, Akiry, Polmars, Pautard, ChoumX, Pecalux, Tibauk, Liquid-aim-bot, Ptyx, Chico75, NicoV, Jarfe, Escarbot, Supervince, Kyle the bot, Spartan 117, Nono64, Simon Villeneuve, CommonsDelinker, Erabot,Analphabot, Isaac Sanolnacov, Peiom, Jonathan1, Phso2, ZX81-bot, Skiff, William Jexpire, Vlaam, Dhatier, DeepBot, SniperMaské, Phi-lippe.petrinko, Basilou, Ggal, Grievous&Dooku, Celette, Papatt, Desirebeast, Obersachsebot, 1970gemini, Drenk, EmausBot, Absurd Jedi,Giorgio01, Yehoshoua, Addbot, Jdtdm et Anonyme : 16

    11.2 Images

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    •   Fichier:Military_symbol.svg  Source :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5d/Military_symbol.svg Licence :  CC-BY-SA-3.0 Contributeurs :  Travail personnel Artiste d’origine :  Ash Crow

    •   Fichier:Romagne-sous-Montfaucon_-_crosses.jpg   Source :     https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/af/Romagne-sous-Montfaucon_-_crosses.jpg   Licence :   Public domain   Contributeurs :  Originally from   nl.wikipedia ; description pageis/was here. Artiste d’origine :  Original uploader was Duhjeroen at nl.wikipedia

    •   Fichier:StB5_–_Willy_Rohr.jpg Source :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0b/StB5_%E2%80%93_Willy_Rohr.jpgLicence :   Public domain  Contributeurs :   Graf Eberhard v. Schwerin :   Königl. preuß. Sturm-Bataillon Nr. 5 (Rohr) ; Sporn, Zeu-lenroda in Thüringen 1939, 166 Seiten   Artiste d’origine :   Inconnu, is not mentioned anywhere

    •   Fichier :_StB5_–_Sturm-Pionier.jpg   Source :     https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a0/StB5_%E2%80%93_Sturm-Pionier.jpg   Licence :   Public domain   Contributeurs :   Graf Eberhard v. Schwerin :   Königl. preuß. Sturm-Bataillon Nr. 5(Rohr) ; Sporn, Zeulenroda in Thüringen 1939, 166 Seiten Artiste d’origine :  Ludwig Dettmann

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