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Lycée Bel-ValAtelier d’Architecture et de DesignJim Clemes
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Lycée Bel-ValAtelier d’Architecture et de DesignJim Clemes
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„...eine Schule die aktiv und kontinuierlich Schulentwicklung betreibt. Sie ist eine lernende Schule, die strikt anstrebt, eine gute Schule zu sein. Und eine gute Schule muss man täglich neu erschaffen.“
Claus G. Buhren, Hans-Günter Rolff: Personalentwicklung in Schulen.
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Quand l’architecturesert la pédagogieAvec le développement de sa population, notamment des
jeunes, le Luxembourg se voit obligé de construire plusieurs
établissements scolaires à travers le pays. Le Lycée Bel-Val
correspond à ce besoin d’autant plus qu’il est situé au cœur de la
ville en devenir qu’est Belval. Il accueillera ses premiers élèves dès la
rentrée 2011 et, à terme, intégrera quelque 1500 lycéens ainsi que
le personnel enseignant et administratif, autant dire l’équivalant
d’une petite ville.
Construire un lycée n’est pas anodin, en particulier au 21e siècle
quand les enjeux de l’éducation et de la scolarité ont été mis en
évidence dans une société en perpétuelle mutation et en demande
de jeunes professionnels formés à s’adapter. Construire un lycée au
milieu de ce vaste terrain que sont les friches de Belval - là aussi, un
espace en mutation – n’est pas non plus exempt de symbolique. Le
programme sur lequel les architectes qui ont répondu au concours
international en 2004 ont planché est non seulement très vaste
(pas loin de 40.000 m2) mais correspond à une vision spécifique de
la pédagogie et des missions du lycée.
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En effet, si l’apparition de l’architecture scolaire à proprement
parler est relativement récente et date du milieu du 20e siècle,
il est indéniable que le bâtiment scolaire reflète, réellement
autant que symboliquement une politique éducative et une
pensée pédagogique. Ainsi, jusqu’à l’après-guerre, la plupart des
constructions s’intégraient le plus souvent dans des bâtiments
confessionnels, sans avoir été construits spécialement pour la
fonction éducative. Longtemps, l’école empruntait ses modèles
à la caserne et au couvent. Durant les décennies 1950 et 1960,
l’architecture scolaire est marquée par l’explosion des effectifs et
donc les besoins de reconstructions. Ainsi, en dix ans,
74 000 classes élémentaires et maternelles sont construites
en France, quand une école a généralement, à cette époque,
entre 15 et 22 classes.
A cette époque, seules les questions de normes, d’éclairage,
de ventilation, de sécurité et d’hygiène avaient cours
dans la construction scolaire. L’ornement était banni et
l’architecte n’avait que peu de marge de manœuvre dans un
environnement très normé (la trame de 1,75 m pour les couloirs
et les classes est dans les mémoires). Cette architecture se
donnait pour objectif d’organiser les mouvements des groupes,
de mettre en scène la parole magistrale. Elle était contrainte par
une donnée jugée intangible: la classe de vingt à trente élèves
encadrée par un adulte ayant le monopole de la transmission
des savoirs.
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Des exemples récents, comme le lycée professionnel Metzo aux Pays-Bas (architecte : Erick van
Egenraat, 2004) soulignent parfaitement cette adéquation entre pédagogie et architecture.
L’adaptation à l’environnement et au paysage autour du lycée est aussi une préoccupation récente
que les architectes, notamment en Suisse, ont su mettre en œuvre de manière exemplaire.
Le Lycée Bel-Val répond à cette double aspiration contemporaine : être situé dans une adéquation avec
son environnement et répondre à des préoccupations pédagogiques spécifiques. Géographiquement
d’abord, le Lycée est construit au cœur d’un parc en herbe, à proximité de la nouvelle gare de
Belval, des anciens hauts-fourneaux et des divers quartiers de Belval en construction. Ces repères
environnementaux sont en permanence visibles depuis les classes ou les couloirs, pour situer le lycée
dans son espace et dans l’évolution de celui-ci. Les espaces verts sont conçus pour entrer littéralement
dans le lycée de manière à ne pas couper celui-ci de son entourage. Globalement, le bâtiment
ressemble essentiellement à un carré, avec une cour centrale et deux bras en extension.
Un agencement que l’on comprend très bien vu des toits où les aménagements extérieurs
apparaissent comme partie intégrante du lycée.
Dans les années 1970, divers pays européens, notamment la Belgique et l’Italie, appliquent une
conception architecturale née en Angleterre et censée être en adéquation avec une pédagogie
nouvelle, basée sur le développement personnel de l’élève. On construit ainsi des « écoles ouvertes »
dont les classes sont dépourvues de murs ou de portes, ou ne sont clôturées que par des parois
vitrées ouvrant sur le monde extérieur. Une architecture qui n’est compatible qu’avec une pédagogie
participative, inclusive et basée sur l’autonomie de l’enfant. Ces bâtiments ont souvent été rejetés et
donc transformés par le corps enseignant. Car l’architecture ne suffit pas à insuffler une pédagogie
différente, elle doit en être l’adjuvant, le reflet. Le pédagogue Philippe Meirieu pointe du doigt ces
enjeux : construire un établissement scolaire actuellement « suppose que l’on pense d’abord les
finalités pédagogiques et les enjeux sociaux, que l’on soit attentif aux formes symboliques capables
de donner aux élèves les meilleures chances de réussite et qu’on favorise le travail des adultes, cadres
éducatifs, enseignants et personnels, afin qu’avec les élèves ils puissent ‘habiter ce lieu’ et en être
vraiment les acteurs ».
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Du point de vue pédagogique, le projet d’établissement a la
particularité de proposer dans un même espace des classes de
secondaire classique, technique et professionnel, notamment
dans le domaine spécifique de l’automobile, la mécanique ou
la carrosserie. Ces classes et ateliers entraînent des besoins
spécifiques et nécessitent beaucoup d’espace et d’aménagements
techniques de haut niveau. Un programme exigeant au point de
vue technologique (salle de soudure, laboratoires, machinerie
complexe…) et gourmand en m2 auquel les architectes ont
répondu en enterrant une partie des infrastructures : salles de
sport et ateliers (soit près de la moitié des surfaces) sont situés
en sous-sol. Cependant, ces parties bénéficient de généreuses
ouvertures vers le rez-de-chaussée, creusées entre le parc et l’école.
Un accès et une circulation vers l’extérieur et un apport de lumière
naturelle sont donc totalement intégrés au concept. Chacune
de ces incursions de l’extérieur vers l’intérieur, de la nature vers le
bâti, du végétal vers le minéral est agencée de manière différente
tant du point de vue de la forme (gradins, pente douce, trapèze,
coquille…), des types de végétaux (notamment en fonction de
l’orientation) et des éléments d’agréments (sculptures, table de
ping-pong, panneau de basket…). Ces cours sont donc aussi des
éléments qui permettent de se situer dans l’espace du lycée.
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Dans la cour centrale, un impressionnant volume
aux reflets mordorés caractérise le bâtiment,
comme un signe distinctif. Il s’agit au niveau du
rez-de-chaussée de la salle des fêtes alors que
le soubassement et la pointe contiennent des
éléments techniques. Visible depuis presque
partout, ce large cône agit comme un phare,
un pôle qui oriente et situe les utilisateurs de
l’endroit. Le revêtement en dalles dorées a été
préféré aux couleurs rouille trop souvent vues
et apporte des jeux de lumière qui rendent
l’infrastructure vibrante, vivante au gré des
mouvements des nuages et des couleurs du ciel
qui s’y reflètent.
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L’ensemble du bâtiment s’élève sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée, les espaces
communs s’agencent autour de la cour centrale. On entre par un vaste parvis qui
relie le lycée à la vie extérieure : accès aux bus, parking pour vélos, vue sur le site
de Belval. L’atrium très lumineux distribue la circulation vers les salles communes
(restaurant scolaire, salle de spectacle, bibliothèques, salle des professeurs…) et vers
les étages via de larges escaliers. En descendant, on accède aux ateliers (dont les
portes sont vitrées pour inciter à la curiosité), salles de sport et vestiaires alors qu’en
montant, on arrive d’abord à l’étage administratif et aux salles de classe, puis,
plus haut, aux laboratoires.
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Les couloirs ne sont pas rectilignes mais au
contraire s’élargissent, s’entrecoupent de coins
de pause, se rythment de portes à chaque classe
comme s’ils étaient en mouvement. De larges
vitres offrent une vue sur les alentours, permettant,
encore une fois, de situer le lycée dans son
environnement. Pour parfaire l’orientation au sein
du carré central, chaque aile est marquée par une
couleur. Bleu, rouge, vert et jaune sont visibles
dans le mobilier, les casiers et les accès en verre
coloré. Sur le sol en béton, on peut lire des mots
poncés qui précisent encore l’orientation : Accueil,
mécanique, informatique, arts, sciences…
Un autre élément symbolique de l’aménagement
sont les blocs de casiers qui rythment les couloirs :
non seulement, ils sont identifiés par une couleur,
mais ils présentent divers personnages célèbres,
connus pour leur réussite, leurs découvertes ou
leurs écrits. Une citation accompagne la photo.
Marguerite Yourcenar ou Margaret Mead côtoient
Blaise Pascal et Steve Jobs, Albert Einstein et
Marie Curie ou encore l’écrivain luxembourgeois
Roger Manderscheid. Une manière d’indiquer aux
élèves la voie de l’excellence sur laquelle le lycée
veut les entraîner.
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„ Alles was in der Schule geschieht, steht unter dem Vorbehalt, ob es Lernzielen nutzt – und zwar denen der lernschwachen Schüler genauso wie der talentierten. Dabei wird Lernen auf Wissensvermittlung bezogen, aber auch auf Verstehen und Können sowie die Entwicklung der Persönlichkeit, also auf Werte, Haltungen, soziale Kompetenzen und Charakter.“
Claus G. Buhren, Hans-Günter Rolff: Personalentwicklung in Schulen.
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Der Lycée Bel-Val im Einklang mit seiner UmgebungDas architektonische Konzept sieht eine Reduzierung der verbauten Flächen zugunsten einer grünen
Umgebung vor und legt ein besonderes Augenmerk auf die gute Einbettung des Gymnasiums in die
umliegende Parklandschaft.
Vier in der Form eines Quadrats angeordnete Gebäudeflügel gruppieren sich um den zentralen
Innenhof des Gymnasiums. An den Außenseiten schaffen unterschiedlich gestaltete, begrünte
Außenhöfe eine fließende Verbindung zwischen dem Gymnasium und dem Park. Da ein Großteil des
Raumprogramms sich als Gartengeschoss unter die Erde gräbt, erscheint der Neubau trotz seiner
Größe von rund 40.000 m2 in einem überschaubaren Maßstab. Die verschiedenen Schulbereiche
verteilen sich auf vier Stockwerke. Während im Erdgeschoss neben dem Empfangsbereich die
gemeinsam genutzten Strukturen wie Cafeteria, Restaurant, Bibliothek und Festsaal untergebracht
sind, befinden sich im Gartengeschoss die Werkstätten und Sportinfrastrukturen und in den beiden
Obergeschossen die Verwaltung und die Klassenräume für den Unterricht.
Struktur und Orientierung, Transparenz und OffenheitEingebettet in den Parc Belval, der die zukünftigen Wohngebiete mit der Square Mile verbindet, wurde
mit dem Lycée Bel-Val ein neues Gymnasium für 1500 Schüler und 200 Lehrkräfte errichtet. Entstanden
ist ein Gebäude, das seinen Schülern durch seine quadratische Form und klare Strukturierung
Geborgenheit und Orientierung bietet und das gleichzeitig durch den gezielten Einsatz von Material,
Licht und Öffnungen durch Offenheit und Transparenz gekennzeichnet ist. Das pädagogische Konzept
des Gymnasiums, das den Schülern einerseits ein solides Grundwissen vermittelt (Struktur und
Orientierung), und sie andererseits zu Autonomie, individueller Selbstständigkeit und einer offenen
Feedbackkultur ermutigt (Offenheit und Weitblick) findet sich somit in der Architektur des Gebäudes
wieder.
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„ Es geht um Freude am Lernen, aber auch um Anstrengungsbereitschaft. Anstrengungen wiederum lohnen und motivieren nur in authentischen Lernsituationen, die Sach- und Lebensprobleme zum Gegenstand haben.“
Claus G. Buhren, Hans-Günter Rolff: Personalentwicklung in Schulen.
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Das Erdgeschoss als zentraler Ort der BegegnungDer Haupteingang wird durch einen großzügigen Vorplatz an der Ostseite des
Gebäudes sowie durch einen mit goldfarbenen Paneelen verkleideten Einschnitt
in der Fassade markiert. Von dort erreicht man das über drei Stockwerke offene
Foyer, das durch seinen repräsentativen und einladenden Charakter zum zentralen
Treffpunkt der Schule wird und gleichzeitig eine wichtige Schnittstelle des Gebäudes,
über die alle weiteren Bereiche erreicht werden, darstellt. Das Restaurant für
500 Schüler, die ganztägig geöffnete Cafeteria, die Bibliothek und die
Lehrerkonferenz schließen direkt an das Foyer an. Auch der Festsaal der Schule ist
von hier zugänglich. Seine Sonderstellung als Raum für feierliche Anlässe, wichtige
Prüfungen, besondere Ereignisse wird architektonisch durch Form, Lage und
Gestaltung unterstrichen: Der Festsaal ragt als mit goldenen „Schuppen“ verkleideter
Monolith an zentraler Position zwischen dem Innenhof und dem Foyer hervor.
Da Orte für Begegnung für die Schüler ein wichtiges Element im Schulalltag
darstellen, ist das Erdgeschoss, in dem ein Großteil dieser zentralen
Aufenthaltsbereiche und Treffpunkte untergebracht sind, durch besondere
Transparenz und Großzügigkeit gekennzeichnet.
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Raum für Konzentration im Gartengeschoss und in den Obergeschossen Im Gartengeschoss sind die Ateliers untergebracht, die sich zum Teil unter die Erde
graben und die um unterschiedlich gestaltete Außenhöfe gruppiert sind. Alle Ateliers
erhalten durch die großflächige Verglasung zu den begrünten Höfen einen Blick in
die Natur und werden mit Tageslicht versorgt, so dass eine helle und freundliche
Arbeitsatmosphäre in allen Werkstätten entsteht.
Auch die Sportinfrastrukturen sind im Gartengeschoss untergebracht. Die
Dreifachsporthalle erstreckt sich über zwei Etagen, so dass sie durch ein breites
Fensterband im Erdgeschoss natürlich belichtet wird. Die beiden Multifunktionssäle
öffnen sich im Gartengeschoss mit großzügigen Fensterflächen zum zentralen
Innenhof.
Die beiden Obergeschosse beherbergen im Nordflügel die Direktion und
Verwaltung des Gymnasiums und in den restlichen Gebäudeflügeln die Klassensäle
für den klassischen Schulunterricht. Alle Räume sind auf einer Seite großzügig
verglast und ermöglichen dadurch die optimale Nutzung des Tageslichts. Mit dem
weiten Blick in die Umgebung, können die Schüler hier die Gedanken auch einmal
ins Weite schweifen lassen.
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Claus G. Buhren, Hans-Günter Rolff: Personalentwicklung in Schulen.
„Der Unterricht ist eine wohlbedachte Mischung von Lehrgängen, individualisierter Schülerarbeit und kooperativen Lernens. Es gibt auch Frontalunterricht, aber der wird flexibel durch kurze Phasen von Einzel- oder Kleingruppenarbeit der Schüler unterbrochen.“
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Licht und Farbe als OrientierungskonzeptAuf allen Stockwerken versorgen Fenster an den Flurenden
sowie verglaste Streifen neben den Klasseneingängen die Gänge
mit Tageslicht und geben den Schülern durch verschiedene
Ein- und Ausblicke Orientierung im Gebäude. Unterstützt
wird dies durch ein durchgängiges Farbkonzept, das jedem
Gebäudeflügel eine Farbe zuordnet. Die Farbakzente finden sich
sowohl in der Treppenhausverglasung wie auch auf den Spinden
in den Schulfluren wieder. Zitate und Fotos von bekannten
luxemburgischen und internationalen Persönlichkeiten auf
den Spinden schaffen eine Verbindung zu den umliegenden
Unterrichtsbereichen und geben den Schülern gleichzeitig
verschiedene Botschaften mit auf den Weg.
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Begegnungen und Austausch im SchulalltagEin besonderes Augenmerk wurde auf die
Gestaltung verschiedener Aufenthaltsbereiche
für das Zusammentreffen der Schüler auch
außerhalb des Unterrichts gelegt.
Rund um die Spinde in den Fluren laden helle
und freundliche Sitzinseln die Schüler zum
Verweilen ein. Cafeteria und Bibliothek sind
ganztägig geöffnet und bieten den Schülern
weitere Aufenthaltsmöglichkeiten.
Der zentrale Innenhof ist durch seine Aufteilung
auf Garten- und Erdgeschoss vielseitig nutzbar.
Treppen verbinden die einzelnen Ebenen,
die sich durch unterschiedliche Gestaltung
an die verschiedenen Bedürfnisse der
Sekundarschüler anpassen. Die über die Ateliers
zugänglichen Außenhöfe eröffnen den Schülern
durch ihre individuelle Gestaltung weitere
Nutzungsqualitäten.
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Reduktion auf ausgewählte MaterialienBei der Wahl des Materials wurde sich auf Glas, Holz, Beton und Terrazzo beschränkt.
Die Fassaden weisen ein klares Raster auf, das durch einen Wechsel aus schwarzen
Betonflächen, Fenstern und goldfarbenen Aluminiumpaneelen aufgelockert wird.
Die goldenen Elemente ändern je nach Lichteinfall die Farbe und erzeugen dadurch
verschiedene Stimmungen in der Fassade. Der Festsaal und der Haupteingang
werden durch die goldene Verkleidung sichtbar hervorgehoben und betont.
Der Innenbereich des Gymnasiums ist durch eine Reduktion auf wenige Materialien
gekennzeichnet. Die Wände und Decken aus Beton verstärken den Eindruck eines
großen Ateliers, eines Gymnasiums, das erst durch seine Benutzer lebt. Ein heller
Terrazzo auf Böden bildet durch seine Kieselsteinmusterung einen leichten Kontrast
zum Sichtbeton und schafft ein lebendiges Raumgefühl. Die Orientierung gebenden
Farben Blau, Gelb, Grün und Rot werden gezielt als Farbakzente bei den Spinden und
Treppenhäusern eingesetzt.
Während in den Klassenräumen und Werkstätten – den Räumen für konzentriertes
Lernen– die härteren Materialien Glas, Beton und Terrazzo dominieren, kommt in
den Aufenthaltsbereichen außerhalb des Unterrichts Holz als weiches Element
hinzu, was eine freundliche und warme Atmosphäre schafft, die zum Verweilen
und zur Entspannung in den (Lern-) Pausen einlädt. Die Sitzinseln in den Fluren
sind mit großzügigen Bänken aus Holz versehen, Cafeteria und Restaurant sind mit
Holzmöbeln ausgestattet und auch in der Bibliothek ist Holz das Hauptelement.
Entsprechend des ganzheitlichen Energiekonzepts des Lycée Bel-Val wurden
bewusst robuste und langlebige Materialien ausgewählt, die pflegeleicht sind
und über einen langen Zeitraum ansehnlich bleiben.
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Einbindung der Nutzer in das EnergiekonzeptDas Lycée Bel-Val ist als Niedrigenergiegebäude mit einem Energiebedarf von
unter 30 kWh/m2 konzipiert, das den Besonderheiten eines Schulbaus – der großen
Personendichte, den wechselnden Belegungszeiten und den langen unbenutzten
Zeiträumen während der Ferien – Rechnung trägt.
Im Vordergrund des Energiekonzepts stand das Wohlbefinden der Nutzer, das
einen großen Einfluss auf die Behaglichkeit und die in der Schule wichtige
Konzentrationsfähigkeit hat. Die unterschiedlichen Faktoren wie Temperatur,
Luftfeuchtigkeit, Licht, Schall und Ästhetik wurden optimal abgestimmt, um ein
Höchstmaß an Komfort und ein positives Raumgefühl im Gymnasium zu erreichen.
Aufgrund der erhöhten Nutzerakzeptanz wurde im Lycée Bel-Val zugunsten
einer natürlichen Belüftung des Gebäudes auf eine mechanische Lüftungsanlage
verzichtet. Schüler und Lehrer können die Fenster eigenständig öffnen und
schließen und individuell auf das Raumklima Einfluss nehmen.
Die durch den Verzicht auf eine mechanische Belüftung eingesparten Kosten
wurden in die Isolierung der Gebäudehülle investiert. Mit einer sehr gut
wärmegedämmte Gebäudehülle - die im Winter die Wärme im Gebäudeinneren
speichert und im Sommer möglichst wenig Wärme in die Räume eindringen lässt -
wird ein hoher thermischer Komfort im Gebäudeinneren erreicht. Die Außenwände
sind daher mit einem U-Wert von maximal 0,2 W/m2K ausgeführt, die Fenster haben
einen maximalen U-Wert von 0,6 W/m2K und die Dachkonstruktion wurde mit einem
U-Wert von 0,15 W/m2K realisiert.
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Die Innenwände und Zwischendecken sind weitere wichtige Komponenten
im umgesetzten Energiekonzept. Sie dienen der Zwischenspeicherung der in
den Räumen anfallenden Wärme von Personen und Sonne. Die eingesetzten
Sichtbetonwände und –decken sowie der Bodenbelag aus Terrazzo zeichnen sich
durch eine gute Speicherfähigkeit von Wärme und Feuchtigkeit aus, die sie bei
Bedarf wieder an die Räume abgeben. Durch eine Betonstärke von 35 cm kann
darüber hinaus auf eine Trittschalldämmung verzichtet werden, ohne dass die
Akustik eingeschränkt wird.
Die großzügigen Fensterflächen stellen eine freundliche und helle Atmosphäre in
den Räumen her und ermöglichen darüber hinaus einen Wärmegewinn durch die
Sonneneinstrahlung und die optimale Nutzung des Tageslichts. Durch die natürliche
Belichtung der Klassenzimmer und den weitgehenden Verzicht auf künstliches
Licht werden erhebliche Mengen an Strom eingespart. Die hellen Sichtbetonwände,
der Terrazzo-Fußboden sowie die Raumhöhe von über 3 Metern unterstützen
die gute Lichtverteilung in den Klassenräumen. Die schmalen, deckenhohen
Lüftungsflügel neben den Fenstern dienen der Stoßlüftung zur Lufterneuerung in
den Klassenräumen und werden im Sommer zur Nachtauskühlung des Gebäudes
genutzt. Durch das nächtliche Öffnen der Lüftungsflügel wird die tagsüber in
den Wänden, Decken und Böden gespeicherte Wärme durch die kalte Außenluft
ausgetauscht und das Gebäude damit abgekühlt. Der außenliegende, gut
hinterlüftete Sonnenschutz wird zentral gesteuert. In den warmen Jahreszeiten
außerhalb der Heizsaison werden die Storen bei Sonneneinstrahlung automatisch
gesenkt, um einer Überhitzung der Räume vorzubeugen. Nachts, während der
Nachtauskühlung, bleibt der Sonnenschutz geöffnet. In der kalten Jahreszeit werden
die Storen nachts heruntergefahren, um die Wärmespeicherung im Inneren zu
unterstützen und somit den Wärmeverlust im Winter zu minimieren.
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Durch die ganzheitliche Herangehensweise
wurde ein Gebäude mit geringem
Energieverbrauch und einem Ressourcen
schonenden Materialeinsatz realisiert. Durch
den Verzicht auf eine vollautomatisierte
Gebäudetechnik werden auch Schüler, Lehrer
und Betreiber mit in das Energiekonzept
eingebunden. Sie sind für das Raumklima in ihren
Räumen mitverantwortlich und können durch
den richtigen Umgang mit dem Gebäude ihren
eigenen Beitrag zur Einsparung von Energie
leisten.
Mit dem Lycée Bel-Val wurde ein Ort für
Pädagogik und Kultur, ein Ort des Wissens und
der Erfahrung geschaffen, in dem die Schüler
im Sinne des pädagogischen Ansatzes des
Gymnasiums, des „Selbst Organisierten Lernens“,
auch durch die Architektur Offenheit und
Weitblick und gleichzeitig Orientierung und
Sicherheit erfahren.
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„Eigenständiges Lernen verändert die Lehrerrolle. (...) [Die Lehrpersonen sehen] ihre vornehmste Aufgabe darin, die Eigenaktivität jedes einzelnen Schülers zu fördern und die Qualität der Lernergebnisse zu sichern.“
Claus G. Buhren, Hans-Günter Rolff: Personalentwicklung in Schulen.
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Claus G. Buhren, Hans-Günter Rolff: Personalentwicklung in Schulen.
„Die Schüler lernen auch voneinander. Stärkere Schüler erklären schwächeren Schülern Sachverhalte und Lösungen. Davon haben beide etwas; denn nur wer anderen etwas zu erklären vermag, kann sicher sein, dass er es selbst verstanden hat.“
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La création d’un nouveau lycée – un privilège mais aussi un triple défi !
Pouvoir participer à la construction du Lycée Bel-Val fut à la fois un privilège et un défi.
Un privilège parce que pendant deux ans, les réflexions pédagogiques occupaient
une grande partie de nos journées. Cela nous a permis de remettre en cause des
pratiques devenues routine, de réfléchir sur l’enseignement en général ainsi que sur
l’encadrement de nos futurs élèves, de nous renseigner sur des pédagogies nouvelles,
adaptées aux besoins des adolescents d’aujourd’hui.
Le défi était triple :
• au niveau de la pédagogie il fallait élaborer un concept cohérent, permettant
en même temps d’offrir un enseignement de qualité, ainsi qu’un bon
encadrement des élèves et de créer une structure attirante,
• au niveau de la construction il s’agissait de réussir l’intégration des idées
pédagogiques dans le concept architectural, tout en sachant que la
construction du lycée avait commencé bien avant la naissance des
premières idées du concept pédagogique,
• au niveau administratif, la création de structures permettant une gestion
efficace du lycée a dû être réalisée en partant de zéro.
Parmi les priorités du Lycée Bel-Val figurent :
• l’éducation à l’autonomie de nos élèves,
• l’encadrement des élèves aussi et surtout en dehors des heures de cours,
• l’amélioration de la qualité de l’enseignement par l’instauration d’une culture
de feed-back.
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La méthode SOL (Selbstorganisiertes Lernen), développée en Allemagne par
Dr. Martin Herold, est une méthode d’apprentissage à l’aide de laquelle les élèves
sont amenés peu à peu à plus d’autonomie, de sorte que l’enseignant échange son
rôle de celui qui transmet le savoir pour celui de l’accompagnateur et du conseiller
de l’apprenant. Les élèves sont finalement capables de s’approprier la matière de
façon autonome, par travail en groupe ou individuel, ce qui favorise en même temps
leur socialisation.
L’horaire élargi du Lycée Bel-Val permet d’encadrer les élèves à l’école, de sorte qu’ils
peuvent participer à une panoplie d’activités – sportives, culturelles, travaux manuels
pour n’en citer que quelques-unes – se déroulant tous ordres d’enseignement et
âges mélangés, ce qui leur permet de développer leurs compétences sociales, de
clarifier leur orientation scolaire et professionnelle tout en favorisant un climat de
bien-être à l’école. Par ailleurs, la possibilité de faire les devoirs à l’école, en ayant
recours à l’aide de personnel qualifié en cas de difficultés, diminue l’injustice sociale
et favorise l’égalité des chances.
Finalement, l’instauration progressive d’une culture de feed-back à l’école permettra
de mener une réflexion continue et sur la qualité de l’enseignement et sur l’efficacité
de la gestion de l’école. En effet le feed-back du personnel à l’équipe de direction
aidera celle-ci à améliorer entre autre les aspects de son travail liés à la gestion
du personnel et constituera la première étape d’un projet dont la finalité sera le
développement de la qualité de l’enseignement par le feed-back des élèves aux
enseignants.
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Pour terminer, j’aimerais profiter de cette occasion pour remercier tous ceux qui ont
participé au développement du Lycée Bel-Val sous une forme ou une autre :
les collaborateurs du Bureau d’architecture et de design Jim Clemes, qui étaient
toujours disponibles pour répondre à nos questions et pour adapter l’équipement
du lycée à nos besoins changeants, les responsables du Fonds Belval pour leurs
conseils et leur disponibilité, tous les enseignants qui ont assisté les architectes dans
l’élaboration des cahiers de charge, les collaborateurs du ministère de l’Éducation
nationale et de la Formation professionnelle, qui étaient toujours à l’écoute et avaient
les réponses à nos questions, les collègues directeurs des autres lycées qui nous
ont soutenu avec leur aide et leurs conseils, les membres du personnel technique
et administratif du Lycée Technique d’Esch-sur-Alzette qui ont répondu à toutes nos
questions concernant l’équipement et la gestion d’un lycée, le personnel du Lycée
Bel-Val qui nous a facilité la tâche en se chargeant de beaucoup de recherches.
Finalement l’équipe pédagogique a non seulement élaboré le concept du Lycée
Bel-Val, mais nous a soutenu et encouragé à maintes reprises dans des phases
difficiles du projet. Merci pour votre enthousiasme, votre dévouement et vos
encouragements !
Pour l’équipe de direction,
Astrid Schuller
Directrice du Lycée Bel-Val
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FAITS ET CHIFFRES
Rez-de-Jardin :
25 ateliers (ateliers auto, carrosserie, manufacture, ferronnerie, mécanique,
labo CNC, soudure, bois, maintenance industrielle, cuisine)
Zone sport : 1 hall sportif divisible en 3 parties, 2 salles multifonctionnelles
Rez-de-Chaussée :
Salle des fêtes : 500 places assises
Restaurant : 384 places assises
Cafétéria : 60 places assises
Module artistique : 4 salles
Bibliothèque, Salle des professeurs
1er Étage :
Zone administrative
39 salles de classe
2e Étage :
17 salles de classe
22 salles spécifiques (labos auto, sciences, physique, biologie, informatique)
Surface | Grundfläche
39.000 m2
Volume brut | Bruttorauminhalt
185.000 m3
Pose de la première pierre | Grundsteinlegung
03.04.2009
Mise en service du bâtiment | Inbetriebnahme
15.09.2011
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DATES CLÉS DU PROJET | ECKDATEN DES PROJEKTS
Maître d’Ouvrage | Bauherr
Le Fonds Belval, établissement public, pour le compte du gouvernement
du Grand-Duché de Luxembourg
Maître d’Oeuvre | Auftragnehmer
Groupement de maîtrise d’oeuvre Lycée Bel-Val :
Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes, Luxconsult,
Jean Schmit Engineering, Hackl Hofmann Landschaftsarchitekten
Architecture | Architektur
Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes S.A.
Architecture paysagiste | Landschaftsarchitektur
Hackl Hofmann Landschaftsarchitekten GmbH
Génie Civil | Statik
Luxconsult SA (en coopération avec Schroeder & Associés S.A.)
Génie Technique | Gebäudetechnik
Jean Schmit Engineering Sàrl
Aménagement intérieur | Innenausstattung
Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes S.A.
Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle,
Signalétique | Signaletik
Vitale Design
Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes S.A.
Acoustique | Akustik
A-tech Acoustic Technologies SA
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Die Arbeiten der Fotokünstlerin Neckel Scholtus sind wie eine
Zeitreise in die Fotografiegeschichte zur Erfindung der Camera
Obscura hin. Das optische System für das Fotoprojekt im
Gymnasium Bel-Val ist eine runde Keksdose mit Loch.
Die geometrischen Gesetzmäßigkeiten der Architektur werden hierbei nicht einfach
nur wiedergespiegelt sondern sie fließen gleichsam in einem 180°-Bildraum in ihre
Bildmaschine. Man sieht eine nicht lineare sondern sinusförmige Erweiterung des Raums.
Die Künstlerin fasziniert in erster Linie die grafisch-flächige Wirkung
solcher Fotografien: durch die gleichmäßig über das Bild verteilte
Schärfentiefe tritt die räumliche Wahrnehmung des Objekts zurück
– alles wirkt wie gezeichnet.
Die Bilder haben eine magische Wirkung. Der Schatten besitzt einen Tiefensog. Man
sieht alle Details, alle Strukturen klar und hell, die sonst im Dunkeln verborgen sind. Das
Alltägliche wird fremd. Das Alltägliche das es in der Zeit als die Fotos entstanden sind
noch nicht gab. Die Schule noch unberührt, der Beton rein, die Räume leer, die Architektur
ahnungslos von dem was auf sie zukommt. Wie werden die SchülerInnen sie bespielen?
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Impressum
ÉditeurAtelier d´Architecture et de Design Jim Clemes S. A .120, rue de LuxembourgL- 4221 Esch - sur - AlzetteTél. : (+352) 55 32 19 -1Fax : (+352) 55 23 96info@clemes.luhttp://www.clemes.lu
TextesFrance Clarinval,Anabel Witry,Astrid Schuller,citations : Buhren, Claus G. und Rolff, Hans-Günter: „Personalentwicklung in Schulen. Konzepte, Praxisbausteine, Methoden“. Beltz Pädagogik, 2002.
Réalisation graphiqueAtelier d´Architecture et de Design Jim Clemes S. A . 2011
ImpressionImprimerie REKA
PhotosCarlo Hommel,Radhia Rante,Ingbert Schilz.
Tous droits réservésISBN 978-2-919978-27-4
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