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Direction Régionale de l’Environnement du Languedoc-Roussillon 58 avenue Marie de Montpellier 34965 Montpellier cedex 02

Evaluation de la population touristique maximale

en zone inondable dans 23 communes littorales en

Languedoc-Roussillon

2006

Etude menée par Charlotte Parent, chargée de missions risques Et Olivier Braud, chef de l'unité "ressources en eau et risques naturels"

_______________________________________________________________________________ Estimation de capacité touristique maximale en zone inondable dans 23 communes littorales du LR

Laure Wateau- Consultante en Environnement 1

Sommaire

Présentation ..................................................................................... 2 Contexte.................................................................................................................................................................... 2 Méthodologie............................................................................................................................................................ 2

Quelques chiffres…......................................................................... 7 En France................................................................................................................................................................. 7 En Languedoc-Roussillon ........................................................................................................................................ 7

Des résultats… en zone inondable ............................................... 10 Synthèse chiffrée ............................................................................................................................................... 10 Repères et ordres de grandeur ........................................................................................................................... 11

La vulnérabilité ............................................................................. 14 La connaissance du risque ................................................................................................................................. 14 L’information des Acquéreurs et des Locataires (IAL)..................................................................................... 14 La mise en sécurité des personnes ..................................................................................................................... 15 Les zones inondables et une possible évolution du climat ................................................................................ 15 La pression foncière .......................................................................................................................................... 16 Le coût des dommages éventuels ...................................................................................................................... 17 Le type de bâti dans les zones inondables littorales .......................................................................................... 18 En résumé … ..................................................................................................................................................... 21

Bibliographie ................................................................................. 22

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Laure Wateau- Consultante en Environnement 2

Présentation

Contexte La mission a pour but d’évaluer la capacité maximale touristique en résidence de tourisme « en dur » pour 23 communes inondables du littoral languedocien. La fréquentation touristique en Languedoc-Roussillon est très importante sur la zone littorale, notamment à proximité des embouchures des fleuves, dans les zones de delta les plus accessibles. Jusqu’à présent, les évaluations des vulnérabilités humaines aux inondations n’ont porté que sur la population permanente. C’est très insuffisant pour décrire le niveau d’exposition régional au risque inondation. Il était alors essentiel d’avoir une idée de la population réellement touchée ainsi que sa localisation dans les hébergements saisonniers. Cette étude s’oriente essentiellement vers les structures d’hébergement « en dur » (exceptés les hôtels) mais compte tenu de l’importance des hébergements de plein air, les campings ont été intégrés dans la mesure du possible pour permettre une analyse plus globale de la situation.

Méthodologie Le but est d’une part d’évaluer le nombre de logements touristiques et d’autre part de les localiser dans la zone inondable pour chaque commune. Plusieurs étapes ont permis de mettre en place la méthodologie :

1. Recherche de documents touristiques disponibles dans chaque commune : a. Brochures touristiques b. Guides des hébergements c. Plan de la commune et localisation des lieux d’accueil d. Guide des hébergements du Syndicat National des Résidences de Tourisme (SNRT)

Cette première étape a été réalisée à partir des sites internet des stations touristiques et des brochures envoyées par certains offices de tourisme.

2. Exploitation des brochures touristiques et sites internet • L’analyse de ces documents a permis d’exploiter rapidement une des catégories

d’hébergement : les résidences de tourisme (Etablissement d’hébergement classé, constitué de chambres ou d’appartements meublés, disposés en unités collectives ou pavillonnaires. Source : lexique des termes touristiques). Ils sont facilement identifiables dans une commune car ils sont répertoriés par le SNRT et le plus souvent localisés précisément sur les brochures. Les informations contenues dans les brochures (résidences et capacité d’accueil) datent de 2004 ou 2005.

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Les photos ci-dessous représentent une résidence de tourisme au Grau du Roi. C’est un établissement qui offre des services tels que restaurant, piscine, excursions dans la région et loisirs dans un périmètre clos.

Figure 1 : Résidence de tourisme

• Constitution de deux tables dans Mapinfo:

o « Résidence_Tourisme.tab » Elle est constituée : - du N° Insee de la commune. - du nom de la résidence (ou du type d’hébergement). - de la capacité d’accueil maximale. Cela correspond au nombre de logements multiplié par 4

personnes. C’est la moyenne attribuée par les organismes de tourisme. - du code attribué pour classer le type d’hébergement (pour les analyses thématiques de Map

Info).

o « Autre_Tourisme.tab » Elle a été créée sur le même modèle que la table précédente. Elle concerne les campings et les Villages Vacances Famille (VVF). Jusqu’à maintenant, la moyenne par emplacement de camping était de 2 personnes. Dans quelques cas, les offices de tourisme comptent 3 personnes par emplacement pour tenir compte des mobils homes et des bungalows de plus en plus nombreux dans ces lieux. Afin d’homogénéiser les résultats, la moyenne de 2 a été retenue. Ceci minore donc la capacité d’accueil de certains campings (cas de Vias par exemple mais aussi probablement d’autres difficilement identifiables sans étude plus précise). La priorité étant les hébergements « en dur », cette recherche n’a pas été menée plus avant.

• Numérisation de ces résidences de tourisme (le code 1 a été attribué à ce type d’hébergement) et des campings et VVF dans chaque commune.

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3. Exploitation des bordereaux n°6 de l’INSEE

La troisième étape est l’exploitation des bordereaux n° 6 (B6) du recensement général de la population (RGP) de 1999 initialement utilisés pour l’estimation de la population en zone inondable. En effet, un des buts principaux du RGP est de recenser le nombre d’habitants résidant à l’année mais aussi le nombre de logements total dans une commune. L’Insee distingue 4 types de logements :

a. Les résidences principales (et leur nombre d’occupants ; utilisé dans l’estimation de la population en zone inondable)

b. Les résidences secondaires c. Les logements vacants d. Les logements occasionnels

Théoriquement et selon des adaptations locales (cela dépend des méthodes employées), tous les logements sont recensés quelle que soit leurs destinations (sauf les hôtels). La distinction entre les hébergements marchands (faisant l’objet d’une rémunération) et non marchands (à l’usage du propriétaire, des amis ou de la famille sans commercialisation) ne doit pas être faite. Cela signifie que l’on y retrouve à la fois les résidences de tourisme et les résidences secondaires de propriétaires dans les RGP. Les trois dernières classifications (b, c, d) sont répertoriées selon le même principe que les résidences principales. Elles sont comptabilisées rue par rue dans un district (quartier de ville d’environ 900 habitants). Lors de l’évaluation de population en ZI, pour les communes littorales touristiques, il est apparu que des quartiers entiers étaient inoccupés à l’année ou dans une très faible mesure (- de 5% d’occupation en résidences principales). Cette information donnait alors une indication de l’occupation saisonnière. Toutefois, la capacité d’accueil recensée date de 1999, ce qui peut expliquer certaines différences entre les chiffres données dans les brochures touristiques fournis par les offices de tourisme (OT) et les bordereaux.

• Numérisation de ces quartiers « vides » à l’année. Dans la classification de l’INSEE, aucune distinction du type d’hébergement n’est possible. Ces quartiers sont considérés comme des résidences secondaires qui peuvent, un jour, évoluer vers des résidences principales (en raison de la pression immobilière). Pourtant, leurs localisations le plus souvent en front de mer permettent de dire qu’il s’agit manifestement de résidences destinées à la location estivale. Nous appellerons ce type d’hébergement « résidences privées » (code 2 dans la table Mapinfo) au contraire des résidences de tourisme agréées gérées par un organisme spécifique (Maeva ou Orion par exemple).

Figure 2 : Résidences privées

• Autres résidences secondaires des B6

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Les bordereaux 6 nous permettent donc d’extraire facilement des informations concernant les secteurs où les résidences principales sont majoritaires (non numérisées dans cette étude) ou inférieures à 5 %. La difficulté se situe dans les quartiers moins homogènes : 2 autres catégories ont pu être créées. Les deux autres catégories concernent :

o Une grande quantité de résidences secondaires mêlées à des résidences principales (code 3). Il s’agit ici d’hébergement non marchand et dans une moindre mesure d’appartements que les propriétaires destinent à la location (Clévacances, Gîtes de France…). La particularité de ces hébergements est leur localisation dispersée dans un quartier hétérogène et non dédié exclusivement au tourisme.

Figure 3 : Logement Clévacances

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o La dernière catégorie concerne les districts ou aucune distinction n’a pu être obtenue et où l’on trouve à la fois des résidences locatives estivales mais aussi des résidences principales et secondaires mêlées. Nous les appellerons « résidences indifférenciées » (code Mapinfo 4). C’est le cas de communes où le tourisme est présent historiquement et de ce fait plus intégré à l’évolution de l’urbanisation. Il n’existe pas de quartiers entiers dédiés à la location saisonnière mais plutôt des logements disséminés çà et là dans le centre ancien de la commune. C’est le cas de Gruissan, Elne, Collioure… Dans d’autres cas, cela peut être en raison d’un manque d’informations disponibles dans les plans ou les brochures touristiques. Les données utilisées sont alors presque exclusivement liées aux archives de l’Insee.

Pour résumer, 4 critères permettent d’évaluer la capacité maximale touristique sur les 23 communes. Il s’agit de :

- Code 1 = Résidences de tourisme - Code 2 = Résidences privées destinées à la location saisonnière - Code 3 = Résidences secondaires (non marchands ou gîtes) - Code 4 = Résidences indifférenciées (mélange des 3 autres catégories)

4. Emprise de la zone inondable utilisée Le contour de la zone inondable utilisée pour cette étude a été défini par compilation de toutes les cartographies existantes, la plus fréquente étant basée sur la méthode hydrogéomorphologique. Cette compilation présente peu d’ambiguïté sur le résultat général étant donné qu’en zone de delta, ce qui est le cas ici, les différentes approches méthodologiques convergent. L’aléa inondation est d’intensité variable selon les communes étudiées :

• fort dans les communes situées au débouché des cours d’eau à caractère torrentiel ou à montée rapide, ou lorsque les hauteurs d’eau sont importantes ;

• moyen dans les communes situées au débouché des plus grands fleuves, là où la montée des eaux est plus lente.

Il faut noter que d’autres facteurs sont susceptibles d’aggraver la situation :

- un effet de seuil possible rendant les écoulements dangereux dans certaines conditions, - la réactivation d’anciens bras dans les zones de delta où les rivières tendent à divaguer, - une incertitude potentiellement forte sur le niveau marin, notamment en période de tempête.

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Quelques chiffres…

En France En 2002, l’Institut Français de l’Environnement (IFEN) a réalisé une étude à partir du recensement de la population de l’Insee de 1999 sur la pression du tourisme en France. L’objectif était d’obtenir des indicateurs sur la répartition et les inégalités spatiales. Résultats de l’IFEN sur l’ensemble du territoire français :

• Les communes littorales voient leur population potentiellement multipliée par 2,2 en moyenne en période touristique. D’une manière générale, la population permanente réside plutôt en retrait et les infrastructures touristiques très nombreuses sont implantées près de la mer.

• Entre 1990 et 1999, la capacité d’accueil touristique (hébergements marchands) a augmenté 2 fois plus vite dans les communes littorales que dans l’ensemble des communes françaises.

• Les résidences secondaires (non marchandes) sont les principales responsables de l’augmentation de la capacité d’hébergement (+ 72%).

En Languedoc-Roussillon L’observatoire du comité régional du tourisme a réalisé en 2004 une étude concernant la fréquentation et les retombées économiques touristiques. Chiffres clés de 2003 et 2004 en LR pour la période de juillet-août :

• 2 000 000 de lits (dont 75 % en lits non marchands) • 118 000 emplacements de campings (environ 354 000 lits) • 3 800 M€ de chiffre d’affaires réalisé grâce au tourisme (dont 339 M€ pour l’hôtellerie de plein air) • le Languedoc-Roussillon est la quatrième région française sur le plan touristique (après l’Ile de

France, PACA et Rhône Alpes) • l’Hérault est le premier département touristique de la région (35 % de l’activité touristique) • 65 000 emplois saisonniers (dont 11 300 en hôtellerie de plein air) • une dépense journalière moyenne de 43 € par touriste (51 € pour les touristes en secteur marchand

et 27 € pour les touristes du secteur non marchand). Elle correspond aux dépenses réalisées pendant le séjour, pour les touristes en hébergements marchand et non marchand. Elle englobe les frais d’hébergements (ou non), les dépenses d’alimentation et de restauration, les achats éventuels, les frais de transports. Source : Comité Départemental du Tourisme de l’Hérault.

Pour les campings : - 1 emploi pour 10 habitations légères de loisirs (HLL ou mobile homes et bungalows), - 1 emploi pour 100 emplacements nus, - entre 2 et 3 campeurs en moyenne par emplacement nu. Le chiffre de 2 a été retenu dans cette

étude. Il permet de tenir compte de l’hétérogénéité des données (1999 à 2005). Dans les 23 communes étudiées

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• Capacité d’accueil touristique au niveau communal

Cette carte ci-dessus est tirée des données issues du RGP de 1999 de l’Insee. Il s’agit des résidences secondaires « en dur ». Les campings ne sont pas intégrés dans ces résultats. Seuls quelques mobile homes et bungalows sont recensés dans certaines communes (recensés en tant que résidences secondaires, de façon hétérogène d’une commune à l’autre). La première commune du Languedoc-Roussillon en hébergement « en dur » est sans conteste Agde avec près de 30 000 logements touristiques sur l’ensemble de son territoire. Viennent ensuite le Grau du Roi ; Fleury ; Gruissan ; Le Barcarès ; Canet ; Saint Cyprien et Argelès. Soit en majorité des communes des Pyrénées Orientales (4,) deux dans l’Hérault et une dans le Gard. La figure suivante met en évidence les déséquilibres entre les résidences principales et les résidences saisonnières (sans les campings). La plupart des communes ont très peu d’habitants à l’année mais une grande capacité d’accueil pour la période estivale. Seules 4 communes sur 23 ont une majorité de résidences principales et une faible capacité d’accueil touristique (Frontignan, Elne, La Tour Bas Elne et Port Vendres).

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Capacité d'accueil en nombre de logements par commune en 1999

Résidences principales Résidences secondaires et logements occasionnels

Figure 4 : répartition des logements entre les résidences principales et secondaires (source : Insee LR)

Quatre autres ont quasiment la même proportion de résidences principales et de résidences secondaires (Sérignan, Vias, Banuyls sur Mer et Torreilles). Cependant, il faudrait tenir compte de la capacité d’accueil des campings dans les communes de Vias, Sérignan et Torreilles (non comptabilisés ici).

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Des résultats… en zone inondable

Synthèse chiffrée • Environ 72 500 logements (marchands et non marchands)

o soit environ 290 000 lits en hébergement en « dur »1

• Environ 58 000 emplacements de campings et logements en VVF o soit environ 118 000 lits en hébergement de plein air2

Soit une capacité maximale d’environ 410 000 lits en zone inondable…

… ce qui représente environ 6 fois la population permanente en zone inondable sur l’ensemble des 23 communes étudiées

(66 000 personnes selon le recensement INSEE 1999) Par extrapolation, à partir de l’étude menée par l’Observatoire du comité régional du tourisme en Languedoc-Roussillon nous pouvons obtenir des ordres de grandeur sur ce que représente l’économie touristique dans le secteur inondable. Les bases de calculs issus des données de l’Observatoire régional du tourisme sont : - 43 € de dépenses moyenne journalière par touriste - 1900 € en moyenne de chiffre d’affaire sur la base d’un lit en LR (par an) - environ 1 emploi dans le secteur touristique pour 30 lits

• 17,6 M€ de dépenses journalières en moyenne par touriste dans le secteur étudié

(410 000 lits X 43 €).

• Environ 780 M€ de chiffre d’affaire lié aux activités du tourisme par an dans le secteur étudié. (410 000 lits X 1900 €).

• Environ 13 000 emplois dans le secteur touristique dans le secteur étudié.

(410 000 lits / 30).

1 4 personnes en moyenne par logement 2 2 personnes en moyenne par emplacement de camping et 4 personnes en moyenne par logement en VVF

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Repères et ordres de grandeur

• 5 communes sont complètement inondables : Le Grau du Roi, Palavas les Flots, Valras Plage, Sainte Marie et Torreilles. La capacité touristique maximale de ces 5 communes atteint 140 000 personnes environ. Les deux dernières correspondent à des secteurs où l’aléa est fort ; elles sont susceptibles d’accueillir près de 20 000 personnes en période touristique.

• 7 communes sont susceptibles d’accueillir plus de 20 000 personnes en période touristique en

zone inondable : o Le Grau du Roi : environ 73 600 personnes (dont 10 800 en campings et VVF) o Argelès sur mer : environ 53 800 personnes (dont 26 800 en campings et VVF) o Saint Cyprien : environ 47 600 personnes (dont 5 800 en campings et VVF) o Gruissan : 27 700 personnes (dont 500 en campings et VVF) o Valras Plage : environ 25 500 personnes (dont 400 en campings et VVF) o Vias : environ 21 600 personnes (dont 17 800 en campings et VVF) o Palavas les Flots : environ 20 600 personnes (dont 5 200 en campings et VVF).

Evaluation de la capacité touristique maximale en zone inondable par commune

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logements "en dur" campings et VVF

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• 6 communes sont susceptibles de voir leur population en zone inondable multipliée par un facteur au moins égal à 10 en période touristique :

o Fleury d’Aude o Portiragnes o Vendres o Gruissan o Vias o Argelès sur Mer o Le Grau du Roi.

Cependant, les inondations ne sont pas toutes de même nature. En effet, Le Grau du Roi, Gruissan et Vendres notamment connaissent des crues plutôt lentes. A l’inverse, les communes riveraines de la Têt et du Tech dans les Pyrénées Orientales peuvent subir des crues torrentielles violentes ; c’est le cas d’Argelès notamment.

* capacité touristique / pop ZI 1999

Seules deux communes voient leur population en zone inondable peu modifiée en période touristique : La Tour Bas Elne et Port Vendres.

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Capacité d'accueil touristique en zone inondable

NOMBRE DE PERSONNES

NOMBRE DE LOGEMENTS

INSEE NOM COMMUNE PSDC 1999

Estimation de la

Population en ZI EN

1999 % pop en ZI en 1999

CAPACITE MAXIMALE D'ACCUEIL ("en dur" et

campings)

Coefficient d'augmentation de la population en zone

inondable en période estivale

nombre de logements "en dur"

nombre d'emplacements

de campings et de logements en VVF

11145 FLEURY D'AUDE 2 547 70 3% 7 520 107 1 230 1 300 11170 GRUISSAN 3 061 1 245 41% 27 650 22 6 800 225 11266 PORT LA NOUVELLE 4 859 4 580 94% 14 238 3 3 168 783 30133 LE GRAU DU ROI 5 875 5 875 100% 73 560 13 15 700 5 380 34003 AGDE 19 988 6 200 31% 13 076 2 2 234 2 020 34108 FRONTIGNAN 19 145 3 100 16% 9 164 3 2 016 550 34192 PALAVAS LES FLOTS 5 421 5 421 100% 20 568 4 3 842 2 450 34209 PORTIRAGNES 2 278 520 23% 11 956 23 2 239 1 500 34299 SERIGNAN 6 134 4 040 66% 13 480 3 670 5 400 34324 VALRAS PLAGE 3 625 3 625 100% 25 472 7 6 276 184 34329 VENDRES 1 549 400 26% 13 212 33 353 5 900 34332 VIAS 4 354 1 070 25% 21 596 20 964 8 870 66008 ARGELES SUR MER 9 069 3 020 33% 53 750 18 6 737 13 400 66016 BANYULS SUR MER 4 532 2 600 57% 3 016 1 754 0 66017 LE BARCARES 3 514 2 000 57% 14 600 7 2 800 1 700 66037 CANET EN ROUSSILLON 10 182 2 000 20% 14 180 7 2 520 2 050 66053 COLLIOURE 2 763 1 200 43% 448 0,4 50 124 66065 ELNE 6 410 4 245 66% 2 880 0,7 350 740 66094 LA TOUR BAS ELNE 1 711 1 630 95% 200 0,1 50 0 66148 PORT VENDRES 5 881 300 5% 10 0,0 2 0 66171 SAINT CYPRIEN 8 573 7 450 87% 47 576 6 10 444 2 350 66182 SAINTE MARIE LA MER 3 452 3 452 100% 11 132 3 2 383 800 66212 TORREILLES 2 072 2 072 100% 8 776 4 944 2 500 TOTAUX 136 995 66 115 48% 408 060 6 72 526 58 226

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• La vulnérabilité Les résultats proviennent des données du RGP de 1999 de l’Insee mais aussi de données plus récentes fournies par les offices de tourisme. Elles sont, de ce fait, hétérogènes mais n’ont pas d’autres buts que d’apporter des ordres de grandeur. Un premier travail d’estimation de la population résidente à l’année en zone inondable a été mené sur l’ensemble du Languedoc-Roussillon. Environ 585 500 personnes sont directement concernées par les inondations dans la région. Cette étude-ci a permis d’obtenir une estimation de la population potentielle résidente en été en zone inondable dans 23 communes littorales. Environ 410 000 estivants séjournent dans des secteurs à risques.

Population résidente à l’année en ZI en LR (données Insee 99)

Population estivale en ZI en LR (données Insee 99 et offices de

tourisme 2004) 585 500 410 000

(probablement sous-estimé pour la population de campeurs)

En deux mois, l’équivalent de 70 % de la population résidente à l’année sur l’ensemble de la région est potentiellement concerné par les inondations dans les communes littorales étudiées.

La connaissance du risque La connaissance du risque inondation est d’une manière générale assez mauvaise, et cela même pour la population résidant à l’année. Probablement une très faible proportion sait que des inondations se sont déjà produites dans ces secteurs (cf. résultats du sondage BVA Rhône (avril 2006) par exemple). On peut alors se poser la question de cette connaissance pour les centaines de milliers de vacanciers qui viennent sur le littoral languedocien. Selon les études menées par l’observatoire du tourisme de l’Hérault, les Pays Bas, l’Allemagne, la Belgique et le Danemark sont les 4 principaux pays d’origine des touristes étrangers séjournant en hôtellerie de plein air. De plus, le poids de cette clientèle est particulièrement marqué en hors saison : mai, juin et septembre. Dès lors la question de savoir s’ils ont une quelconque connaissance, même intuitive du risque possible, reste entière.

L’information des Acquéreurs et des Locataires (IAL) Depuis le 1er juin 2006, toutes les agences de locations et les campings doivent informer les touristes des risques éventuels encourus sur leur commune (dispositif « information des acquéreurs et locataires » instauré par la loi Risques du 30 juillet 2003). Près de 140 000 estivants séjournent potentiellement dans les 5 communes complètement inondables. Malgré le texte de loi on peut raisonnablement s’interroger sur sa réelle application. En effet, ce dispositif reste techniquement difficile à mettre en œuvre (très grand nombre d’intervenants), et il est économiquement mal vécu par les propriétaires qui craignent une baisse de fréquentation de leurs logements.

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La barrière de la langue avec la clientèle étrangère peut aussi poser des problèmes en cas de crise avec un risque de panique non négligeable. A ce jour l’obligation d’information sur les risques encourus est prévue en plusieurs langues uniquement dans les campings.

La mise en sécurité des personnes La plupart des stations littorales sont a priori couvertes par un système de prévision des crues (débouché de grands fleuves ou mesures particulières d’alerte). Par ailleurs, toutes celles ayant un Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) ont, de ce fait, obligation de réaliser leur plan communal de sauvegarde. Un des facteurs clé de la gestion de crise est la présence de routes et voies d’accès praticables même en temps de crise et adaptées à la population concernée. Or certains secteurs touristiques (inondables) sont accessibles par une route unique ; c’est le cas de Portiragnes, Sérignan, Vendres et Vias dans l’Hérault et de Fleury dans l’Aude.

• Portiragnes Plage Le secteur touristique est délimité par l’ancien grau du Libron, l’étang de la Riviérette et le Canal du Midi. Il n’est desservi que par la D37 et permet d’accéder à 4 campings et environ 2 200 résidences secondaires (soit près de 12 000 estivants).

• Sérignan Plage 9 des 10 campings inondables sont desservis par la route principale D37-E11 située sur la rive gauche de l’Orb. Ils représentent environ 11 000 personnes.

• Vendres Les campings sont situés entre les étangs, l’Aude et la seule route accessible (D37E9). Cela concerne environ 12 000 campeurs.

• Vias Un seul pont et une route principale dessert environ 18 000 campeurs et 2 500 personnes en résidences en « dur ». Le secteur touristique est situé sur une « île » (entre le canal du midi et l’ancien grau du Libron et l’étang de Vias). La route d’accès par un pont principal rend l’évacuation potentielle difficile.

• Fleury La commune est inondable par le fleuve Aude à proximité des Cabanes de Fleury. Près de 5 000 personnes peuvent séjourner dans des résidences privées et 2600 en camping. L’accès aux Cabanes de Fleury se fait par une unique petite route à travers les marais.

En résumé, dans l’Hérault et l’Aude, près de 46 000 campeurs et 14 000 personnes en résidences séjournent dans des secteurs accessibles par une route unique ou complètement isolés.

Les zones inondables et une possible évolution du climat L’étude a été réalisée à partir des atlas des zones inondables qui cartographient les inondations de débordement de cours d’eau et parfois les ruissellements urbains mais en aucun cas les risques de submersion par la mer. Pourtant, sur le littoral, les communes sont aussi soumises à ces risques. Cela signifie que certaines d’entre-elles sont potentiellement plus inondables que ce qui est affiché sur les atlas des zones inondables utilisées dans cette étude.

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Parallèlement à cela, les scientifiques s’accordent tous pour dire que le réhaussement de la mer est probable. Les grosses stations touristiques qui ont construit massivement en bord de mer pourraient se trouver confrontées à ce problème. Les communes de Palavas les Flots, Frontignan et Gruissan sont plus particulièrement concernées par ce phénomène parce qu’elles concentrent les hébergements touristiques sur des lidos. Ces trois stations balnéaires représentent une population potentielle de 35 000 personnes et un chiffre d’affaire journalier d’environ 1,5 million d'euros. Parmi les secteurs inondables, certains présentent un risque très fort en raison du régime torrentiel des crues. Le département des Pyrénées Orientales (la Têt et le Tech) subit des inondations violentes et rapides qui débouchent en mer avec des débits importants. L’étude intitulée « urbanisation et risques naturels sur le territoire nord de la plaine du Roussillon » de 2002 de Bruno Ledoux Consultants et Edater met en évidence la forte vulnérabilité des communes riveraines des cours d’eau (Têt, Agly et Réart). Par exemple, 80 % du territoire communal de Torreilles et 85 % de Sainte Marie sont situés dans un secteur d’aléa fort.

La pression foncière Entre le RGP de 1999 et les recensements de 2004 et 2005, l’Insee a observé un nouveau phénomène concernant le changement de destination des logements. En effet, la forte pression foncière de la région Languedoc-Roussillon incite à louer ou à acheter des appartements dans des endroits encore relativement préservés par l’augmentation des tarifs immobiliers : les stations touristiques. On observe alors, dans les quartiers « vides à l’années » (résidences privées ; code 2) de plus en plus de résidences permanentes.

Figure 5 : Résidence permanente dans un immeuble initialement destiné au tourisme

De la même façon, certains campings restent ouverts à l’année puisque des mobils homes ou des bungalows se transforment en résidences principales. Le Languedoc-Roussillon (Montpellier et ses alentours surtout) est la région la plus attractive (avec la région nantaise). Environ 1000 foyers (venant surtout de région parisienne) se sont installés chaque mois de l’année 2005 (source : Insee). Ce phénomène a généré une flambée des prix de l’immobilier et contraint les classes moins aisées à se déplacer vers les secteurs plus abordables que sont les résidences saisonnières.

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C’est le cas pour les communes du Grau du Roi et de Palavas, proches de Montpellier. Les chiffres précis et les proportions ne sont pas encore bien connus. Les résultats des recensements seront connus sur l’ensemble du LR en 2008.

Le coût des dommages éventuels Les estimations économiques des dégâts suite aux inondations sont toujours difficiles à estimer. Cependant, nous pouvons rappeler quelques faits. Les lotissements de plain pied se développent de façon importante. Les matériaux utilisés, souvent de qualité médiocre, génèrent des coûts de réparation plus importants que dans le bâti ancien lorsqu’une inondation survient. De plus, la connaissance du risque y est quasiment nulle et les batardeaux et les refuges à l’étage dans ces habitations récentes sont inexistantes. Dans la majorité des cas, les inondations se produisent en dehors des périodes touristiques. Les priorités de rénovation et de nettoyage des habitations inondées se dirigent alors vers les résidences principales. Les logements saisonniers, étant inoccupés, subissent de ce fait, avec plus de gravité, les effets de l’eau en cas d’inondation (B Ledoux. 2002). C’est une particularité des stations balnéaires. Les habitations légères de loisirs (HLL), en augmentation constante dans les campings, sont constituées de matériaux peu résistants et surtout susceptibles d’être emportés par le courant. Tous ces dommages ont des coûts importants dont il faut tenir compte même si les priorités s’orientent naturellement vers les résidences principales.

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Le type de bâti dans les zones inondables littorales

Superficie des hébergements touristiques Il y a environ 15 km² de surface urbanisées (toutes les résidences n’ont pas été numérisées) en zone inondable dans les 23 communes étudiées et environ 12 km² de camping.

0,5 km² de résidences de tourisme (code 1) Il y a 29 résidences de tourisme réparties dans les 23 communes étudiées et dans la zone inondable. Ce sont le plus souvent des immeubles. La superficie est, de ce fait, relativement faible.

4,6 km² de résidences privées (code 2) Il y a 44 résidences privées réparties dans la zone étudiée ; habitées quasiment (sauf quelques résidences principales) uniquement pendant la période touristique.

5,6 km² de résidences secondaires (code 3) La superficie des résidences secondaires est sous-estimée parce que toutes n’ont pas été numérisées. Elles sont le plus souvent intégrées dans un quartier où il y a aussi des résidences principales. Environ 5 km² de résidences de tourisme et privées destinées au tourisme (et vides à l’année) sont en zone inondable dans le secteur d’étude.

Différents types de bâti L’importante station balnéaire, Elle comprend tous les types d’occupation du sol : - centre ancien dense mélangé, - bâti collectif, - maisons individuelles et lotissements, - campings. Cela concerne les communes du Grau du Roi, Palavas, Gruissan, Port la Nouvelle, Le Barcarès, Canet, Saint Cyprien et Argelès. Les centres bourgs, Ils sont généralement constitués de résidences principales dans des bâtiments anciens et denses. Agde (pour la partie inondable du fleuve Hérault), Elne, Banuyls, Collioure et Port Vendres sont les communes qui ont des parties historiques bien définies. En terme de vulnérabilité, les centres anciens ont généralement des batardeaux et surtout des habitations plus résistantes aux crues. Les matériaux sont mieux adaptés. La vulnérabilité est donc moins importante. L’habitat collectif en bord de mer, Ce sont, pour la plupart des stations balnéaires, des constructions datant des années 60 à 70. Elles font l’objet, dans les Pyrénées Orientales (étude B. Ledoux et Edater, 2002) de réhabilitation. Aujourd’hui, les nouvelles constructions sont des immeubles de 3 ou 4 étages au maximum. Dans une grande majorité des cas, les commerces sont situés en rez-de-chaussée. C’est le cas notamment du Grau du Roi, Palavas et Canet en Roussillon.

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Figure 6 : Commerces au rez-de-chaussée de bâti collectif

Par contre, dans le cas de Gruissan, les HLM à l’origine sur pilotis, sont aujourd’hui comblés et ont été transformés en appartements. La vulnérabilité devient alors plus forte.

Exemple d’HLM à Gruissan, à l’origine sur pilotis,

dont le rez-de-chaussée a été transformé en habitation Les maisons individuelles, Les résidences individuelles plus anciennes ont généralement des batardeaux ; protections qui disparaissent avec l’arrivée des lotissements de plain pied. Latour Bas Elne, presque en totalité en ZI, a une urbanisation essentiellement développée autour de ce type de bâti. Sa vulnérabilité est forte en raison du régime torrentiel des inondations dans ce secteur. Le Barcarès, a aussi une grande partie de ses hébergements en lotissement. Ce type de bâti, consommateur d’espace est très vulnérable et extrêmement coûteux en réparation et rénovation.

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L’hôtellerie de plein air, Avec ses HLL de plus en plus nombreuses et ses matériaux légers, c’est l’hébergement le plus exposé et le plus vulnérable aux crues. Les vitesses et les hauteurs d’eau sont parfois importantes. Si les risques (surtout incendie) commencent à être pris en comptent dans l’information au public, il reste encore beaucoup à faire pour ce qui est de la mise en sécurité des personnes en cas de problèmes. Les communes les plus vulnérables sont Portiragnes, Sérignan, Vendres et Vias dans l’Hérault en raison d’un grand nombre de HLL. Dans les Pyrénées Orientales, c’est la commune d’Argelès qui est la plus vulnérable avec ses 53 000 touristes difficilement évacuables et ses crues potentiellement violentes.

- Dans le Gard : une grosse station touristique mais avec des inondations plutôt lentes.

- Dans l’Hérault : 4 communes qui ont axé l’hébergement en campings (avec forte augmentation de HLL, au vu des photographies aériennes).

- Dans l’Aude : 2 grosses stations balnéaires qui se sont beaucoup agrandies.

- Dans les PO : 5 grosses communes avec de nombreux lotissements et surtout Argelès qui combine à la fois les inconvénients des grosses stations balnéaires à sa grande capacité en camping. Les inondations sont rapides et violentes dans ce département.

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En résumé … Les communes étudiées ont permis de mettre en évidence un certain nombre de particularités liées au tourisme et à la proximité de la mer qui risquent d’augmenter la vulnérabilité.

Une mutation sensible des résidences secondaires en résidences permanentes,

Des matériaux d’hébergements de qualité médiocre,

Une forte croissance des Habitations Légères de Loisirs (HLL) dans les campings,

Des risques d’inondation par submersion marine,

Des dessertes uniques… des évacuations difficiles,

Une population étrangère importante… et une culture du risque méconnue,

Une économie du tourisme vitale en Languedoc-Roussillon.

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Bibliographie

• Archives du recensement général de la population de 1999 de l’Insee – Bordereau n° 6 -

Montpellier

• Comité régional du tourisme du Languedoc-Roussillon – Observatoire régional du tourisme – « Fréquentation touristique globale 2005 – Languedoc-Roussillon », 2005

• Comité régional du tourisme du Languedoc-Roussillon – Observatoire régional du tourisme –

« Capacité d’accueil régionale », 2005

• Comité régional du tourisme du Languedoc-Roussillon – Observatoire régional du tourisme – « Le tourisme : un enjeu majeur pour le Languedoc-Roussillon », 2005

• Comité régional du tourisme du Languedoc-Roussillon – Observatoire régional du tourisme –

« Capacité d’accueil régionale », 2005

• Comité régional du tourisme du Languedoc-Roussillon – Observatoire régional du tourisme – EUREMA « Etude dépenses – satisfaction Languedoc Roussillon Eté 2003», 2003

• Comité départemental du tourisme de l’Hérault– Observatoire départemental de l’économie du

tourisme – « La capacité d’accueil», 2005

• Comité départemental du tourisme de l’Hérault– Observatoire départemental de l’économie du tourisme – « L’Hérault en chiffres – Chiffres clés », 2005

• DDE des Pyrénées Orientales – Bruno Ledoux Consultants – EDATER, « Urbanisation et

risques naturels sur le territoire nord de la plaine du Roussillon – Diagnostic territorial orienté inondation – Analyse des potentialités d’accueil selon trois scénarios », juillet 2002

• Fédération Nationale de l’Hotellerie de Plein Air (FNHPA) - « Du camping à l’hôtellerie de

plein air », 2005

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