Novembre 2007

la lettre d�informationdu Master IECS de l�ICOMTEC

VigIE est disponible sur www.ie-poitiers.netContactez VigIE : vigie@ie-poitiers.net

p.1 Edito

p.2 Dossier : Présentation des promotions du master IECS

p.5 Billet d�humeur : L�intelligence territoriale par Rémy Pautrat

p.7 IE à l�international : Le Canada : à la croisée des influences

p.8 Actu : ICC 2007 : Quand l'intelligence économique fait son show

p.10 Interview : Christian Marcon, maître de conférence et directeur de l�Icomtec

p.12 Actu : Les mythiques RG et DST laissent la place à un service unique du renseignement intérieur.

p.13 Portrait d�anciens : Miguel Marteau, Centre d'essais en vol (CEV)

p.15 Agenda

EDITO

C'est reparti, l'équipe VigIE estde retour pour la rentrée 2007. Qui dit nouvelle année dit aussinouvelle équipe et nouvellesidées. Nous ne dérogerons pas àla règle. L'année dernière, l'équi-pe rédactionnelle avait innové encréant une rubrique spéciale-ment consacrée à l'intelligenceéconomique à l'international, lesvoyages nous ont plu et nousavons donc décidé de poursuivrel'aventure ! Nos passeports ont été mis àjour, nous partirons ce mois-ci auCanada.Cette année, VigIE souhaiteencore innover en vous propo-sant une nouvelle rubriquedédiée aux outils de veille. Noustenterons de mettre l'accent surces instruments que nous utili-sons tous les jours et qui, biensouvent, regorgent de possibili-tés. Par ailleurs, nous allons vousproposer, cette année, une séried'articles sur l'intelligence terri-toriale, car celle-ci a pris uneplace de plus en plus importantedans l'IE française, notamment

grâce au développement despôles de compétitivité. Et pourcommencer en beauté, c'estRémy Pautrat en personne quinous présente cette discipline,afin de mieux en cerner tous lesenjeux, bien souvent encoreméconnus.

VigIE, c'est aussi l'actualité. Nousreviendrons donc, bien évidem-ment sur les rencontres ICC quiont eu lieu les 2 et 3 octobre auPalais des Congrès de Paris. Uneéquipe a été spécialement dépê-chée pour l'occasion. Ils vousferont part de leurs sentiments,au plus grand plaisir des person-nes qui n'ont pu se rendre sur leslieux. Ils s'intéresseront notam-ment au discours d'Alain Juillet,Haut Responsable à l'IntelligenceEconomique, intitulé " De lathéorie à la pratique ". ChristianMarcon, nouveau Directeur del'ICOMTEC et Responsable duM a s t e r Management de laCommunication, qui était pré-sent, nous donnera égalementses impressions sur la rencontre.Nous aborderons aussi l'actu de

la rentrée, en vous proposant unarticle sur la fusion des servicesde renseignement français. Cetteréorganisation, longtemps contes-tée, est désormais inévitable. Lepartage de l'information entre lesdeux services est l'enjeu primor-dial de cette action mais c'estaussi l'une des difficultés les plussoulignées de la culture françai-se. Nous verrons ensemble cequ'il en est.Comme chaque année, vousretrouverez plusieurs interviews.Parmi les personnes interrogéesce mois-ci, nous vous proposonsle portait d'un ancien de l'ICOMTECavec le témoignage de MiguelMarteau qui travaille au Centred'Essais en Vol (CEV), entité dela Délégation Générale pourl'Armement (DGA). Enfin, nousprofiterons également de ce pre-mier numéro pour vous présen-ter les nouvelles promotions del�Icomtec. Bonne lecture à tous

G. DVRédacteur en chef

P12

DossierPrésentation des promotions du master IECS

Déjà deux mois que nousavons fait notre rentrée. Ilest maintenant temps devous présenter les nouvellespromotions du masterIntelligence économique etcommunication stratégique(IECS) de l'ICOMTEC.

Zoom sur la promotion 13du master 1 IECS...

dd1- REVOL MathieuNé le 7 juin 1986mathieu.revol@wanadoo.frFormation : Licence d'économieOrientation souhaitée: Secteur dela défensecc2- FAIVRE CharlotteNée le 20 juin 1984charlottefaivre@hotmail.comFormation : DUT info com optionGIDO, licence sciences du langageOrientation souhaitée : Protection,défenseff

3- GUITTON OlivierNé le 17 janvier 1985kakemphaton47@hotmail.comFormation : DUT GIDO, licencemanagement de l'informationOrientation souhaitée : Métier de laveille

4- ROBERT ElodieNée le 14 février 1984elo.robert974@voila.frFormation : Deug 1 d'histoire, BTSmanagement des unités com-merciales, licence veille et infosstratégiques.Orientation souhaitée : Secteur dela défensefd5-RAFELANAHARIFERA TahiryNé le 20 avril 1984taharifera@yahoo.frFormation : Licence de sociologieOrientation souhaitée : Ouvrir uncabinet de consultant en straté-giedf6- VENANZI NaïsNée le 31 mars 1986venanzi.nais@orange.frFormation : Licence LEA (Anglais /Espagnol)Orientation souhaitée :Communication de crise, investiga-tionsss7- PAQUOT AnthonyNé le 13 décembre 1984packik@gmail.comFormation : Deug psychologie,licence pro " communication etmanagement d'évènement ",licence de psychologie (auditeurlibre)Orientation souhaitée : Marketing,publicité

8- ALLOUING CamilleNé le 10 janvier 1983kunstick@voila.frFormation : DUT Services et Réseauxde Communication, Licence 1Histoire des Arts, licence promanagement de l'information.Orientation souhaitée : Travailler dansl'Intelligence économique

9- DUMANS MaureenNée le 25 juillet 1983titbouille@hotmail.comFormation : DEUG histoire 1èreannée, mention archéologie, DUTInformation Communication, optionInformation et Documentation d'en-treprise, Licence pro managementde l'informationOrientation souhaitée : ouvrir uncabinet de conseil

10- BARRETEAU JulienNé le 04 septembre 1986Julien_barreteau@hotmail.comFormation : DUT Services et Réseauxde Communication, Licence InformationCommunication (Icomtec)Orientation souhaitée : Certainementdans le domaine du multimédia.J�aimerais créer une société de conseilen services Internet, ou bien travailleren IE pour un groupe étranger.

11- MENARD GuillaumeNé le 02 juillet 1982guillaumemenard@yahoo.frFormation : Licence d�histoiremention géographieOrientation souhaitée : travaillerdans l�IE territoriale

12- ZIMMER TerryNé le 05 octobre 1985terry54@hotmail.frFormation : licence d�économieOrientation souhaitée : Direction stra-tégique dans l'industrie

Mathieu RevolP13Les masters 1 IECS de l�ICOMTEC

2VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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La promotion 12 du master 2IECS compte 21 étudiants. Composée d'anciens et de nou-veaux étudiants, de formationscontinues� Cette nouvelle pro-motion hétéroclite, mêle à lafois expérience professionnelleet savoirs universitaires. Un composite de compétencesqui permettra à la P12 de s'at-teler aux projets et défis decette année.

1- Damien BertrandNé le 1 mai 1984damien.bertrand@yahoo.frFormations : DUT Gestion desentreprises et des administra-tionsLicence gestion et marketingM1 IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée : Consultanten communication (crise, com-portementale, stratégique, évé-nementielle).

2- Aïda YassineNée le 28 avril 1984aida.yassine@laposte.netFormations : DUT Gestion desentreprises et des administra-tions, Licence information etcommunication (ICOMTEC), M1IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée : Conseilen investissement

3- Thibault SouchetNé le 29 juillet 1984thibault.souchet@gmail.comFormations : Licence d�histoire,Licence information et commu-nication et M1 IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée : Responsable de cellule de veilleou responsable de la communi-cation stratégique à dimensioninternationale.

4- Elodie GrégoireNée le 13 janvier 1984elodiegregoire@yahoo.frFormations : DUT Informationet communication, Licenceinformation et communication(ICOMTEC), M1 IECS (ICOM-TEC)Orientation souhaitée :Communication de crise, stra-tégique, événementielleff5- Nicolas RagotNé le 25 février 1984nicolas.ragot@gmail.comFormations : Licence de droitpublic, M1 IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée :Relations publiques, Réseauxhumains, Influencesbb6- Odile VincentNée le 7 septembre 1984o d i l e . v i n c e n t 1 @ c l u b -internet.frFormations : Licence profession-nelle management de l'infor-mation, M1 IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée :Benchmarking, veille concur-rentiellen

7- Marie HoffmanNée le 14 décembre 1983hoffmann_marie@yahoo.frFormations : DUT Information etcommunicationLicence en communication etmédiasM1 IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée :Intelligence territoriale

8- Claudine BrasNée le 18 avril 1984brasclo@hotmail.comFormations : DUT informationet communication, LicenceInformation et communicationet M1 IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée : Chargéede veille ou communication stra-tégique avec une dimensioninternationalexx9- Farid AbdiNé le 27 avril 1981Faridabdi1@gmail.comFormations : Licence marke-ting et e-business, LicenceInformation et communicationet Master 1 IECS (ICOMTEC)

Les masters 2 IECS de l�ICOMTEC

3VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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DossierPrésentation des promotions du master IECS (suite)

Orientation souhaitée : Veille et communication straté-gique dans un cabinet de conseilou un grand groupe.gg10- Julien Sanapo Né le 20 août 1984j.sanapo@free.frFormations : Licence AES, M1IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée :Consulting IE, Stratégie

11- Xavier MilletNé le 18 février 1984xav.milllet@orange.frFormations : BTS assistant degestion PME-PMI, Licence demanagement de l'informationOrientation souhaitée :Management de l'informationet des connaissances, straté-gie de l'information

12- Ludovic MarkarianNé le 6 juillet 1983 ludovic.markarian@hotmail.frFormations : DUT Services etréseaux de communication,Licence professionnelle mana-gement de l'information, M1IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée : conseil en km, stratégie de l'in-formation et d'influence

13- Cédric ValentiniNé le 3 novembre 1975Formation : Maitrise scienceéconomique, 5 ans dans la vieactiveOrientation souhaitée : Chargé de veille dans uneONG

14- Zhou Wanwen Née le 14 janvier 1983 (Chine)sylviezhouetude@yahoo.fr

Formations : Maîtrise d'écono-mie et gestion en langue fran-çaise, M1 en communicationOrientation souhaitée :Communication des organisa-tions publiques

15- Laure BrosseauNée le 9 février 1984laure.brosseau@gmail.comFormations : DUT Services etRéseaux de Communication,DEUG et licence information etcommunication, M1 IECS(ICOMTEC)Orientation souhaitée :Communication sensible, stra-tégie, communication de crise

16- Marianne BoissinotNée le 5 août 1985marianne.boissinot@neuf.frFormations : DEUG de psycho-logie, Licence information etcommunication (ICOMTEC),M1 IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée :Marketing, stratégie d'entrepri-se

17- Audrey MondyNée le 8 août 1985audrey.mondy@etu.univ-poi-tiers.frFormations : DUT techniquesde commercialisation, Licenceinformation et communicationet M1 IECS (ICOMTEC)Orientation souhaitée :Communication stratégique

18- Mathilde DanquechinDorvalNée le 6 août 1985 mathilde.dorval@yahoo.frFormations : DEUG de sociologie,Licence Information et com-munication, M1 IECS (ICOM-

TEC)Orientation souhaitée :Management de l'information,gestion des risques et decrise.

19- Alice RodrigueNée le 12 septembre 1985 alice.rodrigue@yahoo.frFormations : DUT informationet communicationLicence Information et com-munication et M1 IECS (ICOM-TEC)Orientation souhaitée :Communication stratégique,communication de crise�

20- Gilles

Sans oublier...

Philippe Lepage (formation continue)Né le 27 février 1960philippe.lepage17@orange.frActuellement cadre commercialchez EDF, Philippe Lepage a faitle choix de reprendre ses étu-des et de suivre la formation del'ICOMTEC. Il souhaite appro-fondir ses compétences dans "une discipline en fort dévelop-pement ".

Elodie GrégoireP12

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DossierPrésentation des promotions du master IECS (suite)

Ce billet du Préfet RémyPautrat sur l'intelligenceterritoriale introduit unesérie d'articles sur le mêmethème qui rythmera, cetteannée, la parution deVigIE.

Les évolutions constantes destechniques et du cadre juridiqueet financier de l'entreprise, lesstratégies de conquête de marchéde plus en plus élaborées et furti-ves ainsi que la surabondancedes informations offertes auxdécideurs, rendent la perceptiondes menaces économiques parti-culièrement confuse pour les diri-geants de petites et moyennesentreprises (PME). Si les grandsgroupes ont élaboré en internedes stratégies de protection et deconquête, les PME en revanchen'ont pas les mêmes capacités dedétection et de réaction auxmenaces et sont donc plus vulné-rables face aux assauts concur-rentiels. C'est ce constat qui aconduit l'Etat, dans le cadre de safonction régalienne de sécurité, ycompris économique, à s'impli-quer dans un partenariat straté-gique auprès des entreprises.

Ce partenariat se déclineen trois volets.

- L'aspect sécurité économiquequi intègre la protection du patri-moine matériel et immatériel, lasécurité des traitements et desdonnées informatiques, et la sen-sibilisation du personnel de l'en-treprise ;

- L'aspect veille qui repose sur lacollecte et l'analyse de l'informa-tion au moyen de méthodes etd'outils pertinents. Utilisée defaçon opportune, la veille permet

de détecter non seulement lesmenaces mais aussi de saisir lesopportunités économiques. Elleest le préalable essentiel à laconquête de positions dans dessecteurs nouveaux ou encore àl'implantation sur des marchésémergents ;

- Enfin l'aspect influence met enoeuvre différents outils de com-munication, de lobbying et derelations publiques.

En la matière, les trois voletsdéfensifs et offensifs de l'intelli-gence économique sont indisso-ciables et forment un tout.Exercés dans le respect du cadrejuridique, ils permettent auxdécideurs de PME d'anticiper etde conforter leurs choix straté-giques. Ainsi la politique publiqued'intelligence économique, lancéeen 2003, s'étend et trouve le pro-longement naturel de son actionà l'échelon territorial dès 2004.La transposition régionale de l'in-telligence économique, baptiséeintelligence territoriale, se justifiepleinement par la protection etl'accompagnement des PME dans

leur conquête de nouveaux mar-chés et par la défense de leurpatrimoine matériel et immaté-riel.j

Les quatre grands axes quiguident les interventions despouvoirs publics en matièred'intelligence territoriale.

hhLe premier d'entre eux est la défi-nition d'un "périmètre straté-gique" à l'échelon régional quiconduit à établir une cartographiedes entreprises sensibles et àsensibiliser les PME aux principa-les menaces contre lesquelleselles apparaissent souvent malprotégées ; le deuxième axeconsiste à définir des projetsstratégiques constituant de véri-tables pôles de compétitivité ;puis vient la formation et la sen-sibilisation aux enjeux de la com-pétitivité et de l'économie de laconnaissance dispensée aux cad-res, aux élus et aux fonctionnai-res. Enfin, le quatrième et dernieraxe vise à généraliser la créationde réseaux Etat-entreprises etinter-entreprises, ceci afin defaciliter la circulation de l'infor-mation utile aux acteurs écono-miques.jjPour les PME, la sécurité écono-mique ne repose pas seulementsur une organisation préétablie,mais elle se caractérise par unedémarche volontaire, évolutive etproactive. Le chef d'entrepriseimpulse cette dynamique desécurité et en construit le cadre.Les dispositifs de protection sontsouples et adaptés aux spécifici-tés de l'entreprise et à son évolu-tion. Cela consiste à détecter lesvulnérabilités, se protéger, mett-re en place des réponses person-nalisées, échanger les expérien-ces, s 'appuyer sur le d ispo-s i t i f public/privé.

Rémy Pautrat

5 VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTECwww.ie-poitiers.net

Billet d�humeurL�intelligence territoriale

En permettant aux décideurs desPME de disposer de toute lagamme des outils développés parl'ensemble des partenaires de lasécurité économique, cette dyna-mique constitue une approchevéritablement novatrice.

C'est dans cet esprit que s'estinscrite la création des pôles decompétitivité. Associer l'ensem-ble des acteurs du dynamismerégional qui partagent des inté-rêts convergents sur un mêmeterritoire géographique : entre-prises, universités, laboratoiresde recherche publics ou privés,

associations professionnelles, col-lectivités locales, services del'Etat, permet d'accroître leurpuissance de travail, de favoriserl'innovation et de leur offrir unemeilleure visibilité internationale.Cette stratégie de développementéconomique ne peut exister demanière pérenne que si elle eststructurée par l'intelligence terri-toriale qui y a toute sa place. Aumême titre qu'il serait illusoire etpréjudiciable de stimuler l'innova-tion sans anticipation permanen-te, les acteurs et partenaires doi-vent mettre en place les modali-tés de protection et de réduction

de leurs vulnérabilités. C'est àcette condition que l'intelligenceterritoriale contribuera non seule-ment à sécuriser le tissu écono-mique local, à mettre en valeurles spécificités des régions et àrenforcer l'attractivité des terri-toires mais aussi à créer plus decohésion sociale.

Pour débuter cette nouvellerubrique, intéressons-nous àun petit logiciel de mind map-ping (méthodologie adoptéeavec succès par les profes-sionnels de l'intelligence éco-nomique et du KnowledgeManagement)� Freemind.

Mind-Mapping : Littéralement«cartographie de l'esprit» oucarte heuristique. Une méthodequi consiste à représenter unconcept, une idée, un projet, àl'aide d'un diagramme composéde plusieurs branches, elles-mêmes divisées à leur tour end'autres branches. Chacune deces branches représentant unepartie de l'ensemble. L'exemple(sommaire) ci-dessous illustreparfaitement le concept.

Entièrement gratuit et en fran-çais, Freemind va vous permett-

re de visualiser les différentescomposantes de votre projet enhiérarchisant et en organisantvos différentes informations. Et,surtout, en faisant apparaître lesdifférentes connexions qui peu-vent exister entre chaque grouped'éléments. On peut ensuiteaccéder à différents niveaux dedétails en ouvrant ou en fermantles branches du diagramme.

Freemind permet évidemmentd'insérer du texte (sous différen-tes mises en forme), mais aussides liens URL ou des liens versdes fichiers (voir vers d'autrescartes heuristiques pour quel'ensemble reste lisible). Dans unsouci de clarté et d'optimisation,il est également possible d'insé-rer de la couleur ou différentesicônes indicatives visant à don-ner l'information d'un simplecoup d'�il.Il est depuis longtemps prouvé

que le cerveau humain retientbeaucoup plus facilement lesinformations lorsque celles-cisont à la fois écrites et représen-tées graphiquement. La repré-sentation en arborescence vaégalement permettre d'organiserson travail de manière optimaleen permettant, d'un simpleregard, d'obtenir une vision glo-bale de la situation. Un outilindispensable pour les managerset les professionnels de l'infor-mation !

Voir le site de l'éditeur :http://www.framasoft.net/arti-cle2894.html (attention la ver-sion téléchargeable est enanglais !)

Thibault Souchet P12

6VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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Boîte à outilsFREEMIND

Par Rémy PautratDélégué général de France

Intelligence Innovation

Propos recueillis par MarieHoffmann - P12

Chargée de mission intelligenceterrioriale.

Isolé dans l'immensecontinent Nord-Américain,mixte original de franco-phonie et de culture anglo-saxonne, l'exemple cana-dien en matière d'intelli-gence économique, peusouvent évoqué, présentequelques spécificités qu'ilest bon de rappeler�

1999 : Une année charnière dansla politique économique cana-dienne, qui signe l'entrée du gou-vernement et des acteurs publicsdans la sphère stratégique. Cettedate marque en effet la mise enplace, par l'Etat, d'un véritableréseau de veille intégré au niveaunational, sorte d'observatoiregigantesque de l'environnement.Confié au Secrétariat aux priori-tés et aux projets stratégiques, ledispositif regroupera une trentai-ne de ministères et d'organismespublics, pour environ 500veilleurs sur l'ensemble du(vaste) territoire canadien. Aveccomme thématiques de recher-che : l'impact de la mondialisa-tion sur l'Etat, la dynamique desterritoires, etc.

Une volonté publique Encore relativement peu ancrédans le secteur privé, le concept deveille stratégique s'est par contrepleinement développé sous l'impul-sion étatique, qui a très tôt su sai-sir l'intérêt à agir de manière proac-tive sur l'environnement. Le Conseil National de Recherchesdu Canada, Entreprises Canada, laChambre de Commerce du Canadaou encore l'Observatoire deDéveloppement Economique nesont que quelques-uns des multi-ples acteurs qui ont pour tâche desensibiliser, d'accompagner lesentreprises et de leur fournir lesoutils nécessaires à la prise de déci-sion stratégique (voir encadré).

Sensibiliser les PMELLes PME constituent le principalmaillon des entreprises canadien-nes. Par conséquent, c'est verselles que le gouvernement doitaxer ses efforts de sensibilisationen matière d'intelligence écono-mique. Au début des années2000, une étude réalisée parPierrette Bergeron (professeur àl'Ecole de Bibliothéconomie etdes sciences de l'information del'Université de Montréal) révélaitqu'une PME sur deux s'étaitdotée d'un système d'aide à ladécision.

Dans cette optique, 14 centres deveille (Business IntelligenceCenters) ont été créés (seul celuidédié au tourisme subsisteaujourd'hui) à la fin des années1990 pour apporter à ces PMEtoute l'aide logistique et opéra-tionnelle nécessaire : formations,transferts de technologies, miseà disposition de bases de don-nées�

Une disposition naturelle à laveille et au partage de l'in-

formationOuverts à l'influence de leur puis-sant voisin, les canadiens ontacquis avec le temps une logiquede partage de la connaissancequi, couplée avec une expertiseprononcée de la veille, donnentdes résultats significatifs enmatière d'information et de prisede décision. Claudine Bras, une étudiante del'ICOMTEC qui a passé l'annéedernière un semestre entier à l'u-niversité de Moncton (Nouveau-Brunswick) avant d'effectuer sonstage dans un cabinet spécialiséen veille stratégique, illustre cetétat de fait : " Ce que je retiensde mon séjour au Canada, c'estla facilité qu'ont les gens à tra-vailler entre eux par rapport à laFrance. Partager ses informationsest beaucoup plus naturel (�), lepragmatisme est une composan-te forte. C'est une logique entre-preneuriale, l'analyse desconcurrents est à la base du tra-vail, avec le benchmarking. " Anoter enfin que la relance enmatière d'IntelligenceEconomique du Québec prendappui sur l'exemple français, etplus précisément picto-charen-tais, avec notamment la créationd'une direction de l'IntelligenceEconomique�

Thibault Souchet P12

Le Conseil National de Recherches du Canada : fondé en 1916, le CNRC est leprincipal organisme de recherche et développement du gouvernement canadien.Organisé en secteurs d'activités, il a entre autres objectifs de promouvoir la recher-che scientifique et industrielle, de diffuser l'information scientifique et de dispenserdes services technologiques.Entreprises Canada : service gouvernemental d'information, il se présente commela principale source d'informations commerciales à destination des entreprises. Ilaccompagne les dirigeants dans leurs prises de décision et met en œuvre lesmoyens nécessaires pour encourager la réussite des entreprises canadiennes.

L'Observatoire de Développement Economique : acteur majeur dans le domainede la veille stratégique, dont l'objectif est l'acquisition des connaissances néces-saires dans le domaine économique afin d'orienter la politique des régions duQuébec.Industrie Canada : Ministère dont les objectifs visent à favoriser le développementindustriel du pays, les investissements et à créer les conditions nécessaires à unmarché serein et performant. Au sein d'Industrie Canada, Strategis représente l'or-gane chargé des renseignements commerciaux à l'attention des décideurs (desPME principalement).

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IE à l�internationalLe Canada : à la croisée des influences

L'ICOMTEC, cette année, a eul ' oppor tun i té d 'envoyerquelques uns de ses étudiantsaux rencontres Innovation -Connaissances - Compétitivité(ICC). Cette troisième éditionqui s'est déroulée les 2 et 3octobre au Palais des Congrèsde Paris, a réuni des profes-sionnels ainsi que des expertsde l'IE.

9h : fraîchement débarqués dePoitiers, nous voici à l'entrée duPalais des Congrès, à l'heurepour notre rendez-vous avec lesacteurs de l'intelligence écono-mique. C'était sans compter lesétages à gravir, les indications àsuivre pour enfin arriver aux por-tes du salon. Dans un coin, parmiles stands en construction d'unsalon à venir, nous arrivons enfinà l'accueil où l'on nous remet unbadge pour accéder à la manifes-tation. Comme tout salon, ICC 2007avait son invité d'honneur : AlainJuillet, qui a inauguré cette 3eédition par un discours intitulé « De la théorie à la pratique». LeHaut Responsable de l'IntelligenceEconomique (HRIE) auprès duPremier Ministre a tracé unerétrospective de l'IE et a exposésa vision de l'avenir de cette pra-tique.

L'IE ou comment préserver " les emplois de nos

enfants "

Pour le HRIE, les entreprises etles institutions ont enfin prisconscience de l'importance de l'IEpour leur activité. Le nombrecroissant de participants auxmanifestations liées à cette disci-pline en témoigne. La France estun précurseur dans la conceptionde l'IE moderne, un outilindispensable dans un mondedevenu multipolaire.

Tout a commencé aux Etats Unis,dans les années 85, quand leschercheurs ont fait les premierspas dans la conceptualisation decet outil. En France, RobertGuillaumot est l'un des premiersà avoir réfléchi à ce sujet. Puisen 1994, le rapport Martre pro-pulse la France dans " le pelotonde tête ".Cependant, au cours des années90, la France a raté la mise en�uvre de ce concept. Les grandspatrons n'ont pas pris le tempsde conceptualiser cette nouvellediscipline.Le rapport Carayon, publié en2002, sonne l'alerte et tente defaire de l'IE un outil opérationnelen dépassant le stade de la

conceptualisation. Il aura falluquatre années pour construire lesocle de la discipline, mais à pré-sent la France est arrivée au boutde cette étape. La multiplicationdes formations en IE et l'officiali-sation des métiers liées à cedomaine vont donner à l'IE unetoute autre dimension.Alain Juillet rappelle l'importancede l'approche légale qui vise àprotéger les entreprises les plusfragiles comme les plus straté-giques. Assurer la compétitivitédes entreprises permet à l'intelli-gence économique d'atteindre safinalité sociale : " la préservation

des emplois de nos enfants ".Aujourd'hui, on assiste à l'émer-gence de grandes puissances,telles que la Chine et l'Inde, quiaspirent à conquérir des parts demarché en jouant sur leurs avan-tages comparatifs (main d'�uv-re, matières premières...).

L'Europe représente pour cespuissances un " Eldorado ". Dansce contexte de concurrence deplus en plus féroce, il s'avèreindispensable de se protéger etde se défendre contre lesattaques. Le recueil, l'analyse etle traitement des informationss'avèrent donc capitales pour sai-sir les opportunités à travers lemonde.

Alain Juillet souligne que le prin-cipal défi de l'Etat n'est pas deconvaincre la majorité des entre-prises du CAC40 ou celles dépas-sant 500 employés puisque cel-les-ci maîtrisent déjà l'IE. L'enjeumajeur est de sensibiliser les190000 PME qui ne pratiquentpas l'IE, et leur donner lesmoyens techniques d'agir. PourAlain Juillet, la clé du succèspasse par un étroit partenariatentre l'Etat, les institutions et lesentreprises.

Après 10 ans de conception, 4ans de théorie, Alain Juillet nousinvite à passer à l'action et àcréer " un système convivial ".

Une prise de température

Sortis de ce discours d'inaugura-tion, nous nous séparons pourpouvoir assister à un maximumde conférences. En effet, plu-sieurs d'entre elles se déroulantsimultanément, il a été nécessai-re de faire un choix parmi tout cequi nous était proposé. Les orga-nisateurs n'ont pas privilégié la

8VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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ActuICC 2007 : Quand l'intelligence économique fait son show

quantité au détriment de la quali-té, à en juger par le choix desintervenants et des sujets abor-dés. Des débats s'ouvrent et lesparticipants n'hésitent pas àpointer quelques aspects encoreobscurs.

Notons que chacune des confé-rences a attiré plus d'une centai-ne d'auditeurs, laissant mêmecertaines personnes sans siège. Nous assistons aux conférencesdonnées par les experts. Les thè-mes abordés témoignent des pré-occupations actuelles et apparais-sent comme une sorte de baro-mètre de l'IE en France.Développement durable, intelli-gence territoriale et pôle de com-pétitivité, KM 2.0, conduite duchangement et nouvelles pra-tiques de management� ont ététout autant de thèmes abordéspendant la première journée.

Le marché de l'IE : un avenir prometteur

Dans le même temps, les éditeursde logiciels présentent leurs pro-duits, de façons plus ou moinsconvaincantes, et partagent leursretours d'expériences. ThomsonScientific, KB Crawl, Demos,IXXO, ISCOPE et Pikko se livrentà cet exercice et essaient de ven-dre au mieux leurs produits auxclients potentiels. Tel un jury, cesderniers prennent en note lesmoindres détails.

Notre après midi est consacrée àla visite du salon qui nous appa-raît comme un véritable marchédes solutions de veille. Le novicea de quoi se perdre. Les"anciens " côtoient les nouveauxvenus qui semblent de plus enplus nombreux chaque année.

Parmi la quarantaine d'expo-sants, les éditeurs de logiciel deveille les plus connus sont pré-sents KB Crawl, ARISEM, AMIsoftware (ancien Go Albert),ISCOPE , Knowings mais aussides jeunes pousses tellesBluekiwi , Pikko ou Spotter etenfin des consultants, des asso-ciations et des médias.La popularité des éditeurs peutêtre mesurée au vu de l'affluencede visiteurs sur les différentsstands. Squido en est l'illustra-tion, ses affiches orange repré-sentant Che Guevara et son slo-gan " Libérez les veilleurs " attirel'attention.

A noter pour cette édition : unstand dédié aux bloggeurs. Cesderniers se transforment enreporters pour l'occasion etpublient pratiquement en directleurs impressions. De plus, cespromoteurs de l'IE profitent decet événement pour abandonnertemporairement le virtuel etéchanger en face-à-face leurspoints de vue. On pouvait croiser,entre autres, Frédéric Martinet(Actulligence), Aref Jdey (Vtech),Hugo Cousin (Verbalkint), Nicolas

Chazaud (Réputation et Information),Christophe Deschamps (Outils Froid)�heureux de pouvoir " réseauter " entrebloggeurs.Nous continuons notre balladedans les allées où nous croisonsdes personnes marchant d'un pasassuré vers un stand précis, alorsque d'autres flânent de stand enstand prenant le temps de discu-ter avec les exposants.Un point commun : leurs badges.Un �il discret dessus nous ren-seigne sur la société que les per-sonnes représentent. Après toutc'est plus facile d'engager laconversation lorsque l'on sait àqui l'on a affaire� les discussionsvont bon train !

ICC 2007 : opération réseau réussie

Il est difficile de trouver le quali-ficatif exact pour parler de lamanifestation ICC, est-ce unsalon, un congrès, une exposi-tion ? En fait ICC est un peu toutcela à la fois. Le terme de «ren-contres», utilisé par les organisa-teurs, parait être le plus prochepour décrire la réalité. ICC estl'occasion pour les professionnelsde l'information non seulementd'assister à des conférences maisaussi d'échanger et de débattreavec les participants.

Mathilde Danquechin Dorval P12Ludovic Markarian P12Guillaume Ménard P13

9VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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ActuICC 2007 : Quand l'intelligence économique fait son show (suite)

10VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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InterviewChristian Marcon, maître de conférence et directeur de l�Icomtec

Christian Marcon, Directeurde l�ICOMTEC et du mastermanagement de la com-munication, était présentau salon ICC. Nous avonsrecueilli ses impressionssur cette journée.

Quelles sont vos impres-sions sur le salon ?

Le salon ICC est un nouveauvenu dans le paysage dessalons dédiés à l'intelligenceéconomique. Il y a eu bienavant lui le " Km forum " et "i@expo ". Veille Magazineparticipait à ces salons. Sonexpérience et sa légitimitéthématique, la connaissancequ'a Jacqueline Sala de cedomaine ont totalement justi-fié l'idée de porter un salonnouveau. La grande difficultéest de faire autre chose quece qui se faisait déjà. Unsalon, c'est un équilibre entredes stands d'exposants et desinterventions thématiquesfaites par des entreprisespour mettre en valeurs leursproduits ou par des conféren-ciers sur des thématiques. Lecocktail est toujours celui là.Mes impressions sur la cuvée2007 sont plutôt bonnes. Il yavait assez peu de stands ennombre, mais tous les grandsacteurs du secteurs étaientlà. Les visiteurs ne pouvaientpas être déçus sur ce point.Pour ce qui est des conféren-ces, je serai moins enthou-siaste, même si les théma-tiques étaient intéressantes.

Qu'avez-vous pensé dudiscours d'inaugurationd'Alain Juillet " de la théo-rie à la pratique " ?C'est un bon discours dans laforme, comme toujours. A.Juillet sait porter son messa-ge avec conviction. Il a uneprésence, une autorité natu-relle qui sont utiles à diffuserla bonne parole� Sur le fond,c'était intéressant. Rappelerque la France n'a pas toujoursété la dernière de la classeest un propos qui nous chan-ge du discours de culpabilisa-tion permanente sur le thème: " on est en retard ". LaFrance est très en avancelorsqu'il s'agit de se dévalori-ser globalement, chacun setrouvant très bon personnel-lement. Sur le passage à lapratique, A. Juillet a montréle chemin parcouru et donneen effet une direction essen-tielle : les PME. Je ne sais passi l'on apprend grand-chosedans de tels discours. Mais ilssont symboliquement très

utiles. A ce moment là etdans ce contexte là.

Quelles sont les conféren-ces qui vous ont le plusattiré ?

J'ai trouvé original de réflé-chir sur le mariage entre ledéveloppement durable etl'intelligence économique.D'autant que le mariage nesemble pas naturel, concep-tuellement et culturellement.Nous avons eu deux interven-tions de qualité sur ce sujet.Celle de M.E. Crozet et P.Darantière, sur le thème "faisons du renseignement surles ONG qui comptent dans ledomaine de l'environnement,nous les connaîtrons mieux etdonc nous pourrons mieuxtravailler avec elles. " C'estdélicieusement spécieuxcomme raisonnement et trèsjuste. L'intervention d'AnneBaraquier sur la question dela rentabilité de la RSE. Unerentabilité qui n'est pas prou-vée. C'est de la bonne intelli-gence économique : sortir dutopo de l'ardente obligationpour revenir aux réalités. Intéressante aussi la présen-tation du " modèle " ADIT.C'est bien sûr de la communi-cation pro domo, pour vendrel'ADIT, mais c'est un bonrésumé, me semble-t-il,d'une bonne partie desdémarches dans l'air dutemps.

Pour le reste, je suis souventassez déçu. Les contenussont trop souvent assez peuen lien avec le sujet annoncé.

Beaucoup d'interventionsd'auto-promotion. Sanscompter les interventions noncalées, qui dévient sur dessujets de moindre intérêt.L'exemple type cette année,ce fut le discours sur l'absen-ce de " vrais " experts enintelligence économique.Parce qu'un cabinet sollicitén'a pas trouvé l'expert quirépondait exactement à sonbesoin, il en conclut qu'il n'y apas d'experts de l'intelligenceéconomique. (On pourraitaussi s'interroger sur sa capa-cité à recruter des experts enphase avec le besoin duclient�) Et quand on chercheà préciser ce que serait cetexpert, on s'aperçoit qu'ildevrait savoir absolumenttout sur tout dans la PME. Onest là dans le pur fantasme.Cela me rappelle une confé-rence sur le " vrai " documen-taliste en 2003. Non seule-

ment il parlait trois languescouramment, mais il étaitaussi un spécialiste des logi-ciels, d'à peu près tous lessujets, voire un très bon chefcuisinier pour motiver ses col-laborateurs. La moitié desjeunes en formation de docu-mentaliste présents ce jour làavait envie de se jeter par lafenêtre !

Ce regret exprimé, je ne jettepas la pierre aux organisa-teurs : on ne sait pas telle-ment à l'avance ce que va direréellement chacun et ce n'estpas simple de piloter un ate-lier.

Un étonnement particulierlors de ce salon.

Oui. Le bon ratio stands / visi-teurs. La bonne idée a été defaire l'entrée gratuite. Cela amultiplié le nombre de visi-

teurs. De sorte que chacuns'y retrouve : offreurs, confé-renciers et prospects.

Quel est, selon vous, leplus important dans cetype de rencontre ?

Comme toujours, on va dansles salons pour chercher desinformations ou des conseils,chercher éventuellement unproduit, faire du renseigne-ment, mais aussi, et beau-coup, pour y développer etactiver son réseau relationnel.Même si les conférences nesont pas toujours bonnes - ilest vrai que je peux être cri-tique sur ce point - les fré-quenter est utile aussi pourcela.

Propos recueillis par G. DV

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InterviewChristian Marcon, maître de conférence et directeur de l�Icomtec(suite)

11VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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Michelle Alliot-Marie a pré-senté, le 13 septembre der-nier, les locaux de la DCRI, lenouveau service de rensei-gnement intérieur français.Issu de la fusion des RG et dela DST, celui-ci devrait êtreopérationnel courant 2008. Présentation non confiden-tielle de ce projet.

Depuis son passage au Ministèrede l'Intérieur, Nicolas Sarkozysouhaitait la fusion des servicesfrançais du renseignement inté-rieur. Fin juin, le Conseil desMinistres a approuvé la fusion desRG et de la DST. Ceux-ci travaille-ront dès 2008 dans la nouvelleD i rec t i on Cen t ra l e duRenseignement Intérieur (DCRI),probablement sous la direction deBernard Squarcini, l�actuel direc-teur de la DST.Cette décision ne fut pas sansdébat au sein du gouvernement,sachant que, comme le rappelaitle Ministre de l'Intérieur, les deuxanciens services ont souventconnu des désaccords. Alorspourquoi un tel rapprochement ?

Un changement lié à l'évolution des besoins.

Cette fusion s'avérait, d'aprèsNicolas Sarkozy, indispensableafin d'améliorer l'efficacité de nosservices de renseignement. Eneffet, les contextes politique,social et économique ont évoluédepuis leur création dans lesannées 40, et les besoins enmatière de renseignement, ainsique les menaces, ont changé. Les services de renseignementfrançais, contrairement à leurshomologues étrangers, ne dispo-sent que de peu de moyens.Cette opération vise donc, d'unepart, à faire des économies, enrapprochant et en partageant les

ressources disponibles. De plus,si les missions des deux servicesn'étaient pas identiques, certai-nes s'effectuaient tout de mêmeen doublon, un frein évident àl'efficacité du système. Enfin, lesdeux services bénéficient chacunde compétences et de savoir-fairequ'il convient de mutualiser, devaloriser et d'harmoniser. Ainsi, la DCRI devient un servicede renseignement composé de4 000 hommes environ, quidevront coordonner leurs actionset créer une réelle synergie pourplus d'efficacité.

Quand fusion rime avec organisation

Qui dit fusion dit réorganisationdes services internes. La DCRIcomptera deux services ; le pre-mier regroupant la lutte anti-ter-roriste, le contre-espionnage etl'intelligence économique, et ledeuxième service étant consacréà l'analyse des mouvementssociaux. Néanmoins, une telle fusion nepeut se faire aussi facilement. Ilfaudra vraisemblablement un cer-tain temps pour que les culturesdes deux anciennes maisons s'ef-facent pour donner un soufflenouveau au renseignement inté-rieur français. Par ailleurs, l'in-quiétude se ressent auprès desfonctionnaires concernés, quis'estiment isolés de toute concer-tation liée à cette fusion.

Vers une réforme culturellede nos services ?

Le 10 octobre, un autre évène-ment lié aux services de rensei-gnement français a eu lieu.Dorénavant, suite à la préconisa-tion de Bernard Carayon, il existeun contrôle parlementaire desservices de renseignement. L'idéen'est pas nouvelle, mais la fusiondes RG et de la DST a été l'occa-

sion pour certains parlementairesde dénoncer un service uniquequi pourrait inquiéter lescitoyens. Les pouvoirs publics ontdonc estimé qu'un contrôle s'avé-rait nécessaire pour plus detransparence.

La culture française du renseigne-ment réside dans le fait quechaque entité possède ses prop-res informations et qu'il est trèsdifficile de les transmettre à d'au-tres. Un projet tel que la DCRIpeut-il fonctionner dans cesconditions ? Force est de constater qu'en sup-plément du contrôle parlementai-re et de la fusion des RG et de laDST, l'idée d'un Conseil Nationalde la Sécurité, défendu parNicolas Sarkozy, Michel Rocard etAlain Bauer, résonne comme unbouleversement culturel. Cetteinstitution permettrait de regrou-per au fur et à mesure les orga-nismes de renseignement afin decréer un grand système étatiqueoù le mot d'ordre ne serait plusconcurrence mais coopération. Cependant, cette réforme ambi-tieuse mais indispensable nepourra être pérenne que si la cul-ture française du renseignementévolue. La mise en place de laDCRI sera donc un test révélateurde notre capacité à nous adapterau contexte global et à ses nou-velles problématiques.La France est-elle prête pour cechangement de pensée ? Seul l'a-venir nous le dira !

Ludovic MarkarianP12

12VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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ActuLes mythiques RG et DST laissent la place à un serviceunique du renseignement intérieur.

Miguel MARTEAU travaille auCentre d'essais en vol (CEV),entité de la DélégationGénérale pour l'Armement(DGA) qui contribue auxdéveloppements, réceptionset qualifications des aéro-nefs destinés aux forcesarmées, et qui participe auxtravaux de certifications desaéronefs civils. Il est égale-ment un ancien du masterIntelligence Economique etCommunication Stratégique.

VigIE : Quelles sont vos mis-sions au sein du CEV ?Miguel Marteau : Avant tout,combattre les carences informa-tionnelles des experts. Quatrecollaborateurs et moi-mêmerépondons ponctuellement auxquestions qu'ils nous adressent.Nous menons également desveilles permanentes sur des thé-matiques fortes pour le CEV, tel-les que les évolutions des métho-des et moyens d'essais, l'activitédes centres étrangers équiva-lents, le développement des pro-grammes aéronautiques� Nouspublions, par exemple, un bulle-tin d'actualité. Une autre cible,les brevets. En parallèle, un tra-vail de fourmis : la capitalisationdes connaissances�

VigIE : Comment avez-vousdécouvert ce poste ?MM : Une annonce (ANPE, jecrois) diffusée sur Infomètis*.

VigIE : Quel domaine de l'IEutilisez-vous le plus dansvotre travail ? MM : Le maillon " collecte d'infor-mation " du cycle de renseigne-ment (veille internet, revue depresse, exploitation de bases dedonnées.).

VigIE : Comment en êtes-vousarrivé à l'IE ?MM : J'étais étudiant en écono-mie. J'entends parler pour la pre-mière fois de l'IE en licence. J'enretiens grosso modo qu'il s'agitd'espionnage industriel. L'idée estcroustillante, donc peu crédiblepour le sceptique que je suis�Puis, je m'intéresse à la littératu-re. J'observe que des universitai-res se spécialisent dans la disci-pline, organisent des colloques.J'observe aussi que l'Etat s'enmêle en nommant un hautresponsable chargé de l'IE.Attentif à divers témoignages, jem'aperçois finalement que l'IEn'est pas un bidule, qu'il est pos-sible d'en faire son métier. Autantd'arguments qui m'ont peu à peuconvaincu.

VigIE : Pourquoi avez-vous choi-si la formation de l'ICOMTEC ?MM : J'ai fait le choix de la forma-tion qui me paraissait la plus" VIP ". D'après mes référencesde l'époque, c'était celle quimobilisait le plus d'intervenantsfaisant réellement autorité dansla discipline. J'ai donc naturelle-ment privilégié le camp des plusforts.

VigIE : Le Master a-t-il répon-du à vos attentes ? MM : Oui, globalement. Certainsintervenants ont été brillants etcaptivants. J'ai aussi découvertles joies et peines du travail engroupe. Je regrette cependantque nous n'ayons pas plus abor-dé les aspects techniques de laveille.

VigIE : Quels sont les pointsforts de la formation IE àl'ICOMTEC?MM : La diversité des intervenantsprofessionnels, la multitude desprojets, les travaux en groupes.

VigIE : Quels conseils donne-riez-vous aux jeunes diplô-més ?MM : Si je peux me permettre dedonner un conseil, je l'adresse enparticulier à ceux pour qui les

premiers entretiens d'embauchesont des échecs. Surtout, nebaissez pas les bras. Ne doutezpas de vos compétences. Larecherche d'emploi et l'empile-ment d'échecs sont rudes, certes.La tentation est forte d'abandon-ner la piste " IE ". Mais, de monpoint de vue, le jeu en vaut vrai-ment la chandelle.

VigIE : Le mot de la fin?" Le monde se divise en deuxcatégories, ceux qui ont le pisto-let chargé et ceux qui creusent,toi tu creuses... ", une maximeque j'emprunte à Clint Eastwood(Le Bon, la Brute et le Truand).

Propos recueillis parMathilde Danquechin Dorval

P12

Miguel Marteau, ancienIcomtecien

13VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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Portrait d�ancienMiguel Marteau, Centre d'essais en vol (CEV)

* : liste de diffusion des anciens du master IE

A l'instar de ce que de nomb-reux pratiquants peuventpenser, l'intelligence écono-mique n'est pas une zone denon-droit. Bien au contraire,c'est un domaine dans lequelle droit prend toute sonimportance.

Non seulement l'intelligence éco-nomique est encadrée par desrègles juridiques précises, maiscelles-ci lui permettent d'étendreson champ d'action. Il est com-munément admis que l'un dessoucis majeurs de l'IE est de nepas tomber du mauvais côté du filde la légalité, de ne pas franchirles barrières de l'informationnoire.

En 2000, Thibault du Manoir deJuaye nous avait présenté sono u v r a g e « I n t e l l i g e n c eEconomique : Utilisez toutes lesressources du Droit !» (Editionsd'Organisation), l'un des pre-

miers livres alliant le domainejuridique et l'intelligence écono-mique.Cependant, les sciences juri-diques évoluant sans cesse, enmai dernier Maître Du Manoir DeJuaye a publié «Le Droit del'Intelligence Economique» auxEditions Lexis Nexis, une versionmise à jour et améliorée de sonpremier ouvrage. De manière rigoureusementorganisée, il nous détaille lesrègles juridiques traitant de lacollecte d'informations puis cellesayant trait à la protection dupatrimoine. Avec en trame defond les notions fondamentalesdu droit de la propriété intellec-tuelle, spécialité de l'avocat pari-sien, cet ouvrage nous offre unevision des interactions entre IE etdroit certes simplifiée mais neperdant pas, pour autant, de sasubstance. Avec des informationssur les agences de recherchesprivées, le vol d'informations, laprotection du patrimoine écono-

mique ou encore l'émergenced'un droit à la délation dans lesentreprise, ce livre nous présenteune photographie de la réalitédes acteurs économiques, élé-ment essentiel de la mise en pra-tique du droit dans l'IE. On peutcependant regretter l'absenced'ouvrage universitaire de fondtraitant de cette thématique�Aquand une thèse ?

Nicolas RAGOT P12

Ce mois-ci, zoom surVerbalKint, un blog mettantrégulièrement en ligne desanalyses et récits d'affronte-ments concurrentiels, et por-tant sur divers processusd'intelligence économique surInternet, tels que le e-lob-bying, la veille stratégique, ladésinformation, les sites decrise ou encore les investisse-ments stratégiques.

Voici donc un blog sur lequel sontpubliés des billets recouvrant des

sujets variés, tous liés à l'intelli-gence économique et à Internet(et blogoshère en particulier).Existant depuis plus de deux ans,ce blog fait preuve d'une longévi-té rare.Ce blog est alimenté par HugoCousin, qui a commencé ses étu-des par une formation franco-allemande avant de rejoindre uneécole de commerce et de s'y spécialiser en e-business. Il a alorsdirigé un mémoire intitulé"Intelligence économique etinternet", qui l'a tout naturelle-

ment dirigé vers le troisièmecycle de l'Ecole de Guerre Écono-mique. Après une année passéechez un prestataire de serviceshébergés, il occupe aujourd'hui lafonction de responsable Internet.Dans ce but, VerbalKint proposenombre d'articles d'actualité surl'évolution de la veille et de l'in-fluence, mais aussi du lobbying,toujours en lien avec Internet.Malgré tout, les récentes évolu-tions montrent que les deux sontde plus en plus souvent présen-tées séparément, ce qui permet

14VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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A lireLe Droit de l'Intelligence Economique

Le site du moisVerbalKint, le blog d'Hugo Cousin

de présenter un plus grand nom-bre de billets. Les sujets traités sont nombreuxet touchent un très large spectre,comme l'indique l'impression-nante liste de tags rendus dispo-nibles pour une recherche ciblée.

L'interface est simple, permet-tant une lecture agréable. Lasimplicité de la charte graphiquepermet un accès direct aux élé-ments qui nous intéressent.

Le blog propose également desabonnements par fil RSS, ayantau moment de la rédaction de

cet article près de quatre centsabonnés. Pas si mal pour " uneaventure qui a 99 % de chancesde rester perdue dans les arca-nes du Web, sans lecteurs, sansvisibilité, sans notoriété " (dixitl'auteur lors de l'ouverture dublog).

Il ne me reste donc plus qu'àvous dire : «A bientôt sur le blogde VerbalKint. »

http://www.verbalkint.net/

Xavier MilletP12

« Mise en place pratique d'une démarche

Intelligence Economique :témoignages d'entreprises »

Le 29 novembre-2007 à la CCI de Lyon, Palais du

Commerce (Place de la Bourse)

L'objectif de cette journée est derécolter les témoignages d'entreprisesqui ont mis en place une démarche IEavec leurs retours d'expériences,leurs différentes démarches réali-sées…

Renseignements : GALMARINI

galmarini@lyon.cci.fr

Les journées GFII de laveille stratégique.

L'information brevetaccès gratuit, accès payant : quels

services pour quels usages ?

21 novembre 2007de 9h à 18h

Maison de l'Europe, Paris

L'objectif est de fournir aux profession-nels de l'information un état des lieux deces marchés, une illustration des problé-matiques spécifiques à ce secteur... Le séminaire privilégiera les témoi-gnages des acteurs et la confrontationdes différentes visions de ce marché.

Renseignements :http://www.gfii.asso.fr/article.ph

p3?id_article=2260

« La veille, l'observationéconomique et l'IE »

Le 13 novembre 2007 de 9h30 à 13h00

A Paris

Ce Séminaire est organisé par leCNER.

Renseignements :CNER 219 bvd Saint-Germain75007 Paris Tel 01 42 22 35 29http://www.cner-france.com/

15VigIE : la lettre d�information du Master IECS de l�ICOMTEC

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Directeurs de la publication :Nicolas Moinet (Directeur du MasterIECS), Nicolas Ragot (Responsable duprojet professionnel VigIE), GuillaumeMénard, (Responsable adjoint).

Rédacteur en chef : G. DVComité rédactionnel :G. DV, Mathilde DanquechinDorval, Xavier Millet, LudovicMarkarian, Nicolas Ragot, Marie

Hoffmann, Thibault Souchet, ElodieGrégoire, Guillaume Ménard , ElodieRobert , Mathieu RevolConception graphique : ElodieGrégoire

AgendaNovembre 2007

VigIE - Novembre 2007

Contact :

Nicolas MoinetIcomtecUniversité de Poitiers Master IECSTéléport 5BP 3006486 132 Jaunay Clan CedexTél : 05 49 49 46 50Fax : 05 49 52 22 31Mail : nicolas.moinet@univ-poi-tiers.fr