Une exposition réalisée par le CRI des Lumières dans le cadre du dispositif d’aide à la production. En co-production avec la Maison de la Culture de Metz.

Sabrina Karp

© Sabrina Karp

BIOGRAPHIE

Sabrina Karp est une artiste autodidacte de 36 ans originaire de Metz en Lorraine.

En 2011, elle part faire un périple culturel d’un an en Asie du Sud-Est à l’occasion duquel l’artiste achète son premier appareil photographique. Pour Sabrina Karp, la photographie deviendra alors un médium important.

À son retour en France, dans une volonté d’approfondir ses connaissances techniques et d’enrichir sa culture photographique, l’artiste accomplit un apprentissage de la photographie pendant dix-huit mois. Par le biais de workshops menés par des auteurs comme Sluban Klavdij, Claudine Doury, Jean-Christophe Béchet et Géraldine Lay et des masterclass avec Alix Häfner, Sabrina Karp développe sa pratique et ses réflexions artistiques.

Du 06 octobre au 13 novembre Galerie du CRI des Lumières

14h-18h WE : 10h-12h et 14h-18h

Fermé mardi

METEOR Sabrina Karp

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Les thèmes prépondérants du travail photographique de Sabrina Karp sont la mémoire et la disparition. Considérée comme une photographe de rue, l’artiste cherche à capturer le quotidien, à lui donner un sens, une sincérité. Elle redonne une beauté aux choses simples, aux gens, aux endroits, à ce que notre société considère bien souvent comme du « pas beau » ou « pas intéressant ».

© Sabrina Karp

Site de l’artiste www.sabrinakarp.fr

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TEXTE DE L’EXPOSITION Sabrina Karp par Jean-François DIANA

« Sabrina Karp pose, à mon sens, une question importante : qu’est-ce que la représentation photographique ? A l’évidence, rien qui n’en sort, rien qui ne s’en extrait, tout s’y maintient. Les photographies présentées dans cette exposition offrent une visibilité bienveillante à ce qui est habituellement destiné à être maintenu dans l’obscurité. Un tout y est contenu. Un tout est un monde autonome. Une image est surtout la représentation d’une certaine réalité.

Le cinéaste André S. Labarthe a écrit un jour que « le réel n’est pas à l’origine du documentaire, il en est la récompense ».

Sabrina Karp pose dans son regard sur un monde à la lisière, à la limite de l’ordinaire, du banal et du quotidien, en attendant que ce réel même se révèle.

Il faut du temps pour l’apercevoir – le temps du regard – car il se situe toujours dans les interstices, une marginalité dirait-on. Parfois, le réel en émerge, parfois il s’y dissimule. Des figures aspirées par les profondeurs de ce monde particulier y survivent : des personnages sans ombre, accidentés, naufragés, juste en survie parce que la vie, elle-même est trop ennuyeuse.

La photographe les capte avant disparition. Ce sont déjà des souvenirs, des vestiges d’un espace et d’un temps disparus. Ce sont des spectres qui s’évanouiront dans l’esprit des visiteurs. »

© Sabrina Karp

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Ouvertures Sluban Klavdij

« Le style est un point d'équilibre, entre une évidence extérieure et une exigence intérieure. »

Interview sur son travail de photographe auteur : http://www.lesphotographes.com/interviews/klavdij-sluban-photographe-intemporel

BIOGRAPHIE (extrait de son site)

Né le 3 mars 1963 à Paris. Enfance à Livold (Slovénie). Etudes secondaires et supérieures en France. Se passionne pour la photographie dès l'adolescence. En 1986, obtient une maîtrise de littérature anglo-américaine ("L'adolescent dans la littérature anglo-américaine"), effectue un stage de tirage noir et blanc dans l'atelier de Georges Fèvre, puis voyage. (…)

De 1995 à 2005, au Centre des Jeunes Détenus de Fleury-Mérogis (Essonne), il anime un atelier de reportage avec les adolescents. Leurs travaux étaient exposés au sein de la prison à la fin de chaque stage. Henri Cartier-Bresson est venu régulièrement les encourager, ainsi que d'autres photographes tels Marc Riboud et William Klein. (…)

Depuis 2000, il a créé un atelier photographique à Celje (Slovénie) dans l'unique prison pour jeunes détenus du pays ainsi qu'à Krusevac et Valjevo (Serbie).

© Sluban Klavdij

Site de l’artiste www.sluban.com

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Géraldine Lay

Diplômée de l’Ecole Nationale de la Photographie en 1997, son travail est représenté depuis le printemps 2005 par la Galerie Le Réverbère, Lyon. Responsable de fabrication aux Editions Actes Sud.

SERIE « LES FAILLES ORDINAIRES »

© Géraldine Lay

« Dans l’œuvre de Géraldine Lay, […] c’est le film de la vie qui, par la photographie, est interrompu, cette rupture du flux décompose une durée qu’à la mesure de notre imaginaire nous recomposons en temps arrêtés. Elle nous distille ses plans de coupe saisis juste avant qu’elle tourne les talons pour échapper au déroulement permanent de la fiction du monde. Elle nous invite à établir notre film avec ses images qui se balancent comme des temps suspendus entre des durées sans âme. »

Extrait du texte de Jacques Damez, 2012, préface de la monographie Failles ordinaires publiées aux Editions Actes Sud (disponible en français et en anglais sur le site). Lien : http://www.geraldinelay.com/1/3/les-failles-ordinaires/a-propos/

© Géraldine Lay © Géraldine Lay

Site de l’artiste www.geraldinelay.com

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William Eggleston Le photographe américain William Eggleston naît le 27 juillet 1939 à Memphis. C’est cependant à l’université que son intérêt pour la photographie a débuté ; lors de sa première année à l’université, un ami lui offrit un appareil photo Leica. Son champ d’action se cantonne à son environnement, le Memphis qui l’a connu. Il commence par immortaliser sa famille, ses amis, son entourage. Eggleston prit des cours d’art à Ole Miss et a été amené à l’expressionnisme abstrait par un peintre les visitant nommé Tom Young.

© William Eggleston

DEMARCHE ARTISTIQUE

A partir de son environnement intime – la plantation familiale et la campagne du Tennessee, sa maison et les rues de Memphis - il se plonge dans une exploration sans fin de l’univers quotidien des gens qui, comme lui, vivent dans le Sud des Etats-Unis.

Son intérêt pour le banal le rapproche de Walker Evans, mais sa vision du monde et son style l'en écartent sensiblement. William Eggleston photographie tout, sans distinction ni hiérarchie, et son approche très libre du sujet n’a rien à voir avec les vues frontales et sans effets du style documentaire. Contrairement à Evans, il surprend et déstabilise par des points de vues inattendus, des cadrages et des compositions hors des canons esthétiques et la présence insistante de la couleur.

© William Eggleston © William Eggleston

Site de l’artiste www.egglestontrust.com

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Pratiques artistiques en classe Pour mieux comprendre l’artiste, quelques pistes de réflexions et deux pistes d’ateliers à réaliser en classe.

- Qu’appelle-t-on le quotidien ? - C’est quoi ton quotidien ?

La collecte du quotidien

Inviter les élèves à amasser des objets du quotidien (ils peuvent provenir de l’école ou du lieu de résidence). Après avoir établi cette récolte, les objets deviennent la base de création en cherchant à les magnifier, à leur donner un nouveau rôle, une nouvelle fonction ou encore les personnifier et raconter leur histoire.

Cette idée peut donner naissance à une pratique artistique plastique, de la photographie, au film jusqu’à la pièce de théâtre.

Exemple : Créer une histoire à partir de chaque objet ramené par les enfants, en les connectant et en leur donnant un rôle. Ils sont ensuite disposés dans l’espace d’exposition, dans la classe et une histoire est contée ou une pièce de théâtre jouée.

Création de saynète : travail réalisé à l’école primaire de Mont-sur-Meurthe avec Baptiste Cozzupoli, artiste photographe, dans le cadre d’un atelier de pratique artistique « Les Visages de la ruralité » organisé par le CRI des Lumières (2014-2015).

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En route pour l’école !

L’idée est d’amener les élèves à regarder autrement ce qu’ils voient tous les jours. De manière insolite, ils capturent des images sur le chemin de l’école, des détails vus de manière différente, en se positionnant autrement, en brisant les habitudes. Cette expérience peut s’étendre sur un territoire plus grand (quartier, village, …) et devenir le portrait d’un lieu (l’école), d’un village.

L’insolite au quotidien : travail réalisé à l’école primaire de Bénaménil avec Sylvie Guillaume, artiste photographe, dans le cadre d’un atelier de pratique artistique « Les Visages de la ruralité » organisé par le CRI des Lumières (2015-2016).

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Informations

Si vous êtes intéressés pour venir visiter l’exposition et organiser un atelier d’approche de la photographie, nous vous invitons à nous contacter par mail ou par téléphone afin de réfléchir ensemble au projet.

crideslumieres@gmail.com Eric Didym Directeur artistique Christel Deluzet Chargée de mission 07 86 26 15 21

Barbara Beranek Médiatrice culturelle 07 71 80 47 82

Visiter notre site internet www.crideslumieres.org pour retrouver toute notre actualité.

Prochaine exposition

Nicolas Waltefaugle « La Palissade » Vernissage jeudi 24 novembre à 18h30 au CRI des Lumières Du 24 novembre au 15 janvier 2017 Exposition en co-production avec la Maison de l’Architecture de Nancy

© Nicolas Waltefaugle

Site de l’artiste www.nwphoto.fr