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StratégieEurorégionale
de l’Innovation
Vers une spécialisation intelligente dans l’Eurorégion
Pyrénées-Méditerranée
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SOMMAIRE
I) INTRODUCTION _________________________________________________________ 5
1) L’EUROREGION PYRENEES-MEDITERRANEE : UN TERRITOIRE DE PROJETS ______________ 7
2) POURQUOI UNE STRATEGIE EUROREGIONALE DE L’INNOVATION ? ___________________ 8
3) LA DEMARCHE DE CONCERTATION _____________________________________________ 9
II) ETAT DES LIEUX ________________________________________________________ 11
1) COMPLEMENTARITE DES STRATEGIES REGIONALES DE L’INNOVATION DES QUATRE REGIONS _____________________________________________________________________ 13
2) DIAGNOSTIC DES FILIERES ___________________________________________________ 16 Filière eau ____________________________________________________________________________ 17 Filière e-santé _________________________________________________________________________ 23 Filière agroalimentaire __________________________________________________________________ 31
III) DOMAINES DE SPECIALISATION _________________________________________ 39
1) DEMARCHE ADOPTEE POUR FAIRE EMERGER LES DOMAINES DE SPECIALISATION ______ 41
2) DOMAINES DE SPECIALISATION RETENUS _______________________________________ 42 Domaines de spécialisation filière eau______________________________________________________ 43 Domaines de spécialisation filière e-santé __________________________________________________ 49 Domaines de spécialisation filière agroalimentaire ___________________________________________ 53 Thématique additionnelle et transversale : tourisme __________________________________________ 56
IV) AXES STRATEGIQUES __________________________________________________ 57
1) CONCILIER LOGIQUE « TOP – DOWN » ET « BOTTOM-UP » POUR UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DES ATTENTES DES ACTEURS DE TERRAIN ___________________________________ 59
2) CREER LES CONDITIONS NECESSAIRES A L’EMERGENCE D’UN ECOSYSTEME EUROREGIONAL DE L’INNOVATION ______________________________________________________________ 59
V) MODALITES DE GOUVERNANCE ___________________________________________ 63
CONCLUSION ______________________________________________________________ 67
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I) INTRODUCTION
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L'Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, constituée en 2004, est un projet de coopération politique entre les Régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon et les Communautés Autonomes de Catalogne, des Iles Baléares. Ce territoire, fort de plus de 13 millions d’habitants, représente 14% des PIB des deux pays. L’Eurorégion s’appuie depuis 2009 sur un Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT), structure juridique disposant de la capacité à agir, ce qui lui permet de gérer des projets européens de coopération et de lancer des appels à projets conjoints. Le siège du GECT est basé à Toulouse et le Secrétariat Général à Barcelone. L’objectif de l’Eurorégion est de former un pôle de coopération de référence dans le Sud-Ouest européen, basé sur l’innovation, l'intégration sociale, environnementale et économique du territoire, et destiné à parler d’une même voix auprès des institutions communautaires.
Parmi les récentes réalisations de l’Eurorégion en matière de développement économique, d’enseignement supérieur et d’innovation :
- L’Eurocampus : 1er campus européen depuis sa création en 2009 en nombre d’étudiants et le 7ème au rang mondial (35 établissements d’enseignement supérieur, 510 000 étudiants et 40 000 chercheurs). L’Eurocampus regroupe les établissements d’enseignement supérieur de l’Eurorégion en vue de favoriser les échanges et la mobilité des étudiants, des chercheurs et des enseignants, d’encourager les coopérations en matière d’innovation et d’accroître la compétitivité du territoire eurorégional : chèques à la mobilité, cours préalables gratuits d’intercompréhension linguistiques, mise en place de co-tutelles de thèse ou de double-diplômes…
- CREAMED : le projet, né en 2010, regroupe les réseaux de pépinières d'entreprises des régions de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée afin de stimuler les échanges entre entreprises de différentes pépinières et de développer une approche commune pour le développement des entreprises à l'international. Il a permis au GECT de bénéficier d’un financement européen d’1.1 million d’euros dans le cadre du programme de coopération territoriale SUDOE. Grâce à ce projet, le GECT s’est vu remettre le 18 février 2014, a l’occasion de la conférence annuelle de la plateforme des GECT du Comité des Régions, le 1er prix 'Building Europe across borders', saluant les réalisations et résultats du projet CREAMED. Ce prix vise à faire connaitre et donner de la visibilité aux actions des GECT en matière de croissance et d’emploi.
- Mercure (Erasmus pour jeunes entrepreneurs) : né en 2012 et piloté par
l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée en collaboration avec les Chambres de Commerce et d’Industrie des Régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Barcelone et le Centre Balears Europa, ce projet a pour objectif de promouvoir la mobilité des jeunes entrepreneurs auprès d’entrepreneurs expérimentés dans une optique d’échange d’expériences. L’Union Européenne finance à hauteur de 84% du budget total du programme, soit environ 170 000 €.
1) L’EUROREGION PYRENEES-MEDITERRANEE : UN TERRITOIRE DE PROJETS
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Depuis quelques années, l’existence dans les Régions de Stratégies Régionales de l’Innovation a permis de renforcer une économie de la connaissance et de l’innovation sur les territoires. Un nouveau palier d’intégration est aujourd’hui franchi à l’heure où les Régions préparent, pour la période 2014-2020, des stratégies de « spécialisation intelligente ». La S3 vise une concentration des ressources sur un nombre limité de domaines d’activités et de secteurs technologiques où une région dispose d’un avantage comparatif au niveau mondial, susceptible de générer de nouvelles activités innovantes qui confèreront aux territoires, à moyen-terme, un avantage concurrentiel dans l’économie mondiale. L’ambition est de définir à l’échelle de chaque territoire une stratégie de spécialisation intelligente adaptée à ses atouts et ses contraintes, au service des objectifs européens en matière de recherche-développement, d’innovation et de compétitivité. Ce concept de spécialisation intelligente implique pour la politique de cohésion 2014-2020 une plus forte concentration thématique, pour optimiser l’impact des fonds structurels. Cette démarche induit donc une focalisation en lien direct avec les forces et les opportunités de développement des territoires, qui doit s’inscrire en cohérence avec les autres expériences régionales. C’est dans cette optique de benchmarking européen et dans un contexte de crise économique où l’innovation apparaît comme la seule voie crédible pour créer de façon durable des avantages concurrentiels en matière de compétitivité et de création de valeur, que l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée a choisi de mettre en place sa « Stratégie eurorégionale de l’innovation ». La dimension transrégionale des S3 doit permettre de comprendre les dynamiques engagées dans les quatre régions de l’Eurorégion, pour insuffler de la collaboration eurorégionale dans les coopérations envisagées par les acteurs institutionnels ou économiques de la Catalogne, des Iles Baléares, du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées. La Stratégie eurorégionale de l’innovation permettra ainsi de structurer et de consolider les filières prioritaires et les potentiels d’innovation des Régions et concrétisera la démarche de développement territorial intégré initiée entre Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, la Catalogne et les Baléares. La Stratégie eurorégionale de l’innovation s’articule avec les différentes stratégies définies au niveau régional. En effet, l’objectif de l’Eurorégion est de co-construire des initiatives communes et essentielles pour les quatre territoires impliqués et de mettre ainsi en place un développement intégré du territoire. La stratégie eurorégionale vient donc s’inscrire dans une démarche de coopération parfaitement complémentaire aux stratégies régionales (Stratégies régionales d’innovation et S3 principalement, mais également stratégies de développement économique et autres schémas régionaux), et vise à créer et à soutenir des initiatives qui ont plus de sens, de poids et d’impacts à une échelle transrégionale.
2) POURQUOI UNE STRATEGIE EUROREGIONALE DE L’INNOVATION ?
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La formalisation du diagnostic de l’écosystème eurorégional d’innovation, centré sur trois filières stratégiques (eau, e-santé, agraolimentaire), a été confiée à un cabinet d’études durant l’année 2013, sous Présidence Midi-Pyrénées de l’Eurorégion. Dans le cadre de la réalisation de cet état des lieux, des acteurs institutionnels et économiques représentatifs issus des quatre Régions du territoire eurorégional ont été consultés sur leurs atouts, leurs contraintes et leurs priorités dans les domaines stratégiques identifiés. Les structures institutionnelles approchées ont été les Directions (en France) / Ministères (en Espagne) de l’innovation et du développement économique des quatre Régions, les Directions / Ministères de l’enseignement supérieur et de la recherche, ainsi que les agences régionales de l’innovation. Les acteurs économiques ciblés ont été les pôles de compétitivité et clusters des quatre Régions spécialisés dans les filières eau, e-santé ou agroalimentaire. Les entretiens avec les acteurs institutionnels ont permis de :
- recueillir des informations sur chacune des quatre Stratégies Régionales de l’Innovation (SRI) et sur le processus d’élaboration de la spécialisation intelligente (RIS3) ;
- comprendre comment sont soutenues chacune des filières au niveau régional et leur place dans la stratégie régionale SRI/RIS3 ;
- obtenir des données qualitatives sur le système de gouvernance régional de l’innovation et plus particulièrement sur les modalités de soutien aux trois filières prioritaires ;
- recenser les initiatives portées par les différents acteurs sur chacune des filières et sur les chiffres et acteurs clés en Région ;
- recueillir l’avis des acteurs sur les possibilités de coopération au niveau de l’Eurorégion.
Les entretiens avec les acteurs économiques ont permis de :
- comprendre les points forts et faibles de chaque filière, les dynamiques passées et les évolutions attendues à court terme et moyen terme, et récolter des chiffres clés ;
- recenser les initiatives portées par les différents acteurs sur chacune des filières, les actions de coopération déjà existantes et discuter des opportunités en termes de coopérations au niveau eurorégional ;
- identifier des sous-filières prioritaires pour mener des projets de coopération au niveau eurorégional au sein de chacune des trois filières ;
- recueillir l’avis des acteurs sur la plus-value d’une Stratégie eurorégionale de l’innovation.
Les résultats du diagnostic et les pistes d’actions proposées ont été partagés tout au long de la démarche avec les partenaires régionaux et le GECT Pyrénées-Méditerranée :
- accord sur le lancement d’une étude pour la formalisation d’un diagnostic de l’écosystème eurorégional d’innovation portée par la Présidence Midi-Pyrénées de l’Eurorégion lors d’une réunion technique organisée le 1er février 2013 en présence des responsables de l’innovation des Régions et des agences régionales de l’innovation ;
- présentation des résultats de la première phase de l’étude (état des lieux des filières) lors d’une réunion technique organisée le 25 juin 2013 en présence des responsables de l’innovation des Régions et des agences régionales de l’innovation ;
- les résultats finaux de l’étude (état des lieux des filières et pistes de coopération) ont fait l’objet d’une approbation finale par les représentants politiques des Régions en charge de l’innovation lors d’une réunion politique organisée le 2 octobre 2013.
3) LA DEMARCHE DE CONCERTATION
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II) ETAT DES LIEUX
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13
Le choix a été fait de cibler la stratégie eurorégionale de l’innovation sur trois filières : e-santé, eau, agroalimentaire, identifiées comme prioritaires dès le mois de mai 2012 lors d’une réunion politique de haut niveau à Barcelone, sous Présidence catalane de l’Eurorégion. Ces trois thématiques apparaissent en parallèle comme étant au cœur de la stratégie UE 2020 et de plusieurs initiatives-phares au niveau européen (notamment la Stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois) ; elles sont également en concordance avec les thèmes des Partenariats Européens de l’Innovation, plateformes de coopération initiées par la Commission européenne réunissant les différentes parties prenantes des filières.
Les trois filières ciblées sont des filières stratégiques pour les quatre régions. Les filières sont soutenues dans chacun des territoires par :
des initiatives de structuration de filières : clusters et pôles de compétitivité ;
et par des initiatives propres selon les régions : les appels à projets thématiques en Midi-Pyrénées ; les programmes d’actions collectives en Languedoc-Roussillon ; etc.
1) COMPLEMENTARITE DES STRATEGIES REGIONALES DE L’INNOVATION DES QUATRE REGIONS
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Soutenir la recherche et le transfert
de technologies
Optimiser la visibilité du
territoire
Mettre en place une
gouvernance
Soutien aux initiatives existantes
- Pôles de compétitivité (3)
- Pôles de compétences (3)
Accroître la
performance
économique
régionale
Structurer et renforcer les
filières industrielles - Action
d’appuis filières industrielles :
pôle de compétitivité et clusters,
actions collectives, appels à
projets thématiques,
Approche transversaleApproche
filière
Eau ►Pôle EAU (à vocation mondiale)
►Cluster WSM
►Appels à projet Lapérouse
E-santé►Cancéropôle / Pôle Cancer Bio Santé
►Appels à projet AGILE IT
► Cluster Digital Place
Agro►Pôle Agrimip
►Agrobiopôle
►Aides aux Investissement IAA
►Appels à projet EPICURE
Financer et diffuser
l’innovation dans les
entreprises
SRI (2009) – 4 axes SRDE (2011)
Soutien aux clusters
Eau ►Cluster EAU (catalan water partnership)
►Cluster Aquicat
E-santé►TicSalut
►Biocat
Agro►7 clusters : Catalonia Gourmet , Foodservice, Innovacc ,
Aquicat , Aecork, Packaging, AINS
► IRTA (R&D)
Stratégie Régionale d’Innovation (2010-2013) – 9 axes
De meilleurs
scientifiques et talents
Des entreprises qui innovent
et
Internationalisent
Un secteur public
innovant
Un système de recherche
publique solide, relié à la création de
valeur
Une société et
des citoyens impliqués
dans la
science et l’innovation
Internationalisati
on et réseaux de connaissances
et d’innovation
Amélioration de
la gouvernance des systèmes
de recherche et
d’innovation
Orientation de la
recherche et l’innovation vers
les défis
sociétaux
Des territoires
formés à la connaissance et
à l’innovation
Approche transversale
Midi-Pyrénées
Catalogne Iles Baléares
Stratégie Régionale d’Innovation (2009)
Faire du Languedoc-Roussillon la
région de l'innovation pour tous
Faire du Languedoc-Roussillon une région-phare de la
"convergence"
Favoriser les connexions
et coopérations internationale
s
Soutien aux pôles de compétitivité (7)
Entreprises :
entreprendre
et innover
Soutien aux filières :
programme AGIR (8)
Approche transversaleApproche
filière
Eau ►Pôle EAU (à vocation mondiale)
►AGIR pour l’eau : SWELIA (grappe)
E-santé
►Pôle EuroBiomed
Agro►Pôle Qualimed
►AGIR pour l’agro : LRIA (ARIA
Valoriser la matière grise, organiser la valorisation des savoirs
et des technologies
Languedoc-Roussillon
SRDE (2005)
Faciliter la compétitivité
des entreprises et l’accès à
la R&D
Favoriser les rapprochements et synergies entre les
entreprises, université, organismes de recherche et de
transferts de technologies
Plan CIE – science, innovation, entreprenariat (2013-2017
5 priorités thématiques stratégiques
-Les sciences et technologies marines
-Les biotechnologies et la santé
- Le tourisme
- L’eau, l’énergie et l’agroalimentaire
- Les technologies numériques
Soutien aux pôles de compétitivité (7)
Approche transversale & thématique
Eau ►Cluster IDIMAR (eau et technologies
marines
E-santé►Soutine induit au travers de l’initiative
Baléares Innovation Technologie
►Cluster BioIB
Agro►3 labels : PMS, MMS et ESMEL
►Démarche « Iles Baléares Qualité »
Figure 1 : Soutien aux 3 filières existant dans les 4 régions de l'Eurorégion
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Au moment de la réalisation du diagnostic (printemps 2013), les quatre régions étaient à des stades différents d’avancement dans leur démarche S3. Néanmoins les 3 filières trouvaient déjà leur place dans les futures spécialisations des régions, de manière explicite, implicite ou transversale :
Catalogne
7 secteurs stratégiques retenues
Et 5 technologies transverses
Midi-Pyrénées
6 domaines de spécialisation identifiés
Languedoc-Roussillon
6 domaines de spécialisation recouvrant 14 sous-domaines
d’activités1. Système industriel intelligent
2. Matériaux avancés innovants
3. Recherche
translationnelle en oncologie et gérontologie
4. Valorisation durable du carbone renouvelable
5. Transition bio-écologique
pour la bio-économie6. Médecine régénérative et
thérapie cellulaire
►H2O : Solutions pour
l'identification et la gestion concertée des ressources, la réutilisation de l'eau
►Economie du littorale : Bioéconomie marine;
Ingénierie littorale, maritime et portuaire; Plaisance et nautisme
►Diagnostic médical et
thérapies innovantes►Interventions non
médicamenteuses : serious
game
►Productions & valorisations
innovantes et durables des cultures méditerranéennes et tropicales
►Economie du littorale : Bioéconomie marine
Iles Baléares
5 priorités thématiques stratégiques en cours de
diagnostic 1. Santé
2. Alimentation3. Energies et ressources
naturelles
4. Manufacture / design5. Mobilité durable
6. Systèmes industriels7. Industries créatives et sport
1. Les sciences et technologies
marines2. Les biotechnologies et la
santé
3. Le tourisme4. L’eau, l’énergie et
l’agroalimentaire5. Les technologies numérique
Eau
►Transition bio-écologiquesur► le volet articulation agri-agro:
gestion des ressources en
eau, gestion de la pollution
diffuse, recherche pour
développer des plantes moins
gourmandes en eau; système
d’irrigation et applications
satellitaires pour la gestion
des intrants…;
►également volet
océanographie : variations du
niveau de la mer, circulations
océaniques, systèmes
glacière, surveillance
biogéochimique climatique de
l’océan
Affichage explicite dans 2
domaines de spécialisation
Affichage implicite dans 1
domaine de spécialisation
Affichage implicite dans 1
domaine de spécialisation
►Energies et ressources
naturelles
Affichage explicite dans 2
priorités thématiques
►Les sciences et technologies
marines►L’eau, l’énergie et
l’agroalimentaire
E-santé /
dépendance
Agroalimentaire
Affichage implicite dans 2
domaines de spécialisation
Affichage explicite dans 2
domaines de spécialisation
Statut 3S
►Système industriel intelligent:
télémédecine, système intelligent embarqué
►Recherche translationelle :
interface translationellepour tester des situations réelles
sur de petits échantillons, et valider par l’essai de manière plus rapide la faisabilité d’un
produit
Affichage implicite dans 2
domaines de spécialisation
►Transition bio-écologique
pour la bio-économie = Nouvelles pratiques culturales (modes de
production, gestion des intrants) dans le cadre du
changement climatique global. Qualité – Durabilité. Circuits courts et valorisation.
Affichage explicite dans 1
domaine de spécialisation
Affichage explicite dans 1
domaine de spécialisation
►Santé
Affichage implicite dans 2
priorités thématiques
►Les biotechnologies et la
santé►Les technologies numériques
Affichage explicite de
transversalité dans 1 priorité thématique
►L’eau, l’énergie et
l’agroalimentaire
Affichage explicite dans 1
domaine de spécialisation
1. H2O
2. Transition industrielle énergétique
3. Thérapies innovantes et
ciblées - Diagnostic4. Acquisition, Traitement,
Visualisation, des données numériques
5. Productions et Valorisations
innovantes et durables des cultures méditerranéennes et
tropicales6. Economie littorale
►Matériaux avancés
►TIC►Manufacturing►Chimie
►Biotechnologies
►Alimentation
Figure 2: Places des 3 filières dans les 3S
Nota bene : les axes de spécialisation intelligente des Régions ont pu faire l’objet, depuis, de modifications ou d’ajustements.
Le choix des filières eau, e-santé/dépendance et agroalimentaire a donc été confirmé comme pertinent au regard des politiques actuelles (stratégies guidant l’intervention
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régionale en matière d’innovation et de développement économique) et des réflexions en cours sur la démarche de spécialisation.
L’objectif du diagnostic territorial initié dès le début de l’année 2013 était de partager un socle de connaissances commun sur les trois filières entre les quatre régions, pour identifier les domaines concurrentiels et complémentaires, les points forts et points faibles, et les pistes de collaborations. L’analyse se base sur le concept de chaine de valeur des secteurs économiques ciblés. L’analyse de la chaîne de valeur permet à un secteur économique de préciser, parmi l’ensemble des activités qu’il réalise, les activités où il bénéficie d’un avantage concurrentiel. L’objectif est de lui permettre d’améliorer sa stratégie de compétitivité en exploitant son avantage concurrentiel, c’est-à-dire la supériorité relative qu’il détient dans l’accomplissement de certaines activités (par exemple, avantage en termes de coût ou de qualité) par rapport à ses concurrents. Il s’agit in fine de mieux appréhender le positionnement des différentes régions sur cette chaine de valeur, et les sous-secteurs et sous-thématiques d’intérêt pour une coopération eurorégionale utile aux acteurs du territoire.
2) DIAGNOSTIC DES FILIERES
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Filière eau Chaine de valeur et potentiels régionaux La chaine de valeur de la filière eau peut être découpée autour de 4 sous-secteurs :
- le milieu marin, - la production et distribution d’eau, - l’assainissement, - les risques liés à l’eau.
Les deux sous-thématiques production - distribution et assainissement pourraient être regroupées dans la sous-thématique eau ressource. Chaque sous-secteur fait appel à une batterie de technologies, dont les principales sont référencées sur le schéma ci-dessous.
Eau
Captage, traitement
Production et
distribution
Identification - Gestion des ressources
Captage et traitement - Analyse qualité
Stockage – Réseaux de distribution
Gestion de la consommation
Assainissement
Collecte des eaux usées - Transport
Assainissement –Analyse qualité
Risques : crues,
sécheresse…
Détection et surveillance – Drones et
robots
Gestion des risques – Plans et
équipements d’interventions
Milieu marin
Pêche et aquaculture
Biodiversité – Continuité écologique
Océanographie
Secteurs économiques Technologies associées
Technologies de l’observation :
capteurs et réseaux, internet
Technologies satellites :
systèmes embarqués,
géolocalisation
Gestion (« smart metering ») :
TIC, capteurs, métrologie,
relation usagers (SHS)….
Technologies satellites
Hydroscience
Technologies de surveillance :
systèmes embarqués, capteurs
et réseaux, internet des objets
Aéronautique, robotique
SHS
Protection et traitement :
membranes, analyses
bactériologiques, métrologie,
chimie
Valorisation : biotechnologies
Figure 3 : Chaine de valeur de la filière eau
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Potentiel économique : Au niveau du milieu marin, la Catalogne (Aquicat) et les Iles Baléares (IDIMar) ont des initiatives clusters. Par exemple IDIMAR, créé en 2010, fédère 50 membres du secteur maritime autour de trois grands axes : le développement durable (gestion des ressources ; observation maritime), le tourisme (la filière nautique / plaisance) et l’innovation technologique. Le cluster Aquicat est centré sur l’aquaculture et la pêche. Le Languedoc Roussillon est en cours de structuration autour d’un Groupement d’Intérêt Scientifique dans le domaine maritime, tourné vers l’océanographie biologique (plutôt tiré par la recherche). La région Midi-Pyrénées qui n’est pas côtière, n’a pas de cluster dédié au domaine, mais le pôle Aerospace Valley travaille sur les thématiques des technologies satellitaires pour l’océanographie. En outre quelques belles entreprises sont également présentes sur cette même thématique : le CLS- Collecte Localisation Satellite, filiale du CNES, recueille, agglomère et fournit des données d’observations satellites, notamment pour la gestion des ressources et la surveillance maritime (250 salariés). Elle est notamment en charge de l’exploitation du système Argos. Egalement présent le météopole de Météo France, cœur scientifique, technique et opérationnel de l’établissement, regroupant environ 1.000 personnes.
Au niveau de l’eau ressource, le sous-secteur représente plus de 250 entreprises en Midi-Pyrénées, et environ 400 entreprises en Languedoc-Roussillon, essentiellement des PME (et surtout des TPE) à côté de quelques grandes multinationales (SUEZ, SAUR, Lyonnaise des Eaux, etc.). Le pôle de compétitivité Eau transrégional est un acteur phare et structurant dans les régions Midi-Pyrénées (15 membres) et Languedoc-Roussillon (40 membres). Les deux régions possèdent en parallèle des grappes d’entreprises : SWELIA en Languedoc-Roussillon (80 entreprises, 3.700 emplois), et WSM en Midi-Pyrénées (15 entreprises spécialisées dans la technologie des membranes. La filière est ainsi fortement structurée en Languedoc-Roussillon grâce à SWELIA, qui a permis aux acteurs de se connaître et d’entrer dans une logique de solidarité inter membres. La région Catalogne possède également un cluster : Catalan Water Partnership (CWP) (plus de 21 membres). Il y a environ 100 entreprises dans le secteur de l’eau en région Catalogne, on retrouve essentiellement des entreprises publiques et des multinationales (Fluidra, Comfa-emte, Espa, etc.) et sur le volet distribution, de grandes entreprises se distinguent, comme Agua Barcelona (Suez) et Ferrovia. Aucune initiative sur l’eau ressource n’a été identifiée aux Baléares, mais la thématique de la gestion de la ressource en eau est un sujet d’intérêt pour la région au travers des initiatives filières issues du tourisme et de l’agroalimentaire.
Au niveau des risques, la plupart des acteurs sont situés en Languedoc-Roussillon, avec le pôle de compétitivité Risque et des acteurs de la recherche tel que l’Institut des Sciences des risques. Ainsi 2 projets FUI labellisés par le pôle Risques et intégrant des acteurs languedociens sont en cours de réalisation : le projet LITO CMS, sur la prévision et l’aide à la gestion en temps réel des crises inondations et submersions en zones littorales, avec les entreprises IBM, BRL ingénierie, OSU OREME et HPC@LR; et le projet KRHU co-labellisé par le pôle eau sur le système de surveillance et de gestion des crues en milieu karstique, avec des entreprises PredictService, Synapse et Céneau. Côté Midi-Pyrénées, il existe un projet FUI labellisé par le pôle Aerospace Valley qui aborde la thématique du risque - Infolittoral 1: il développe des technologies spatiales pour surveiller le littoral en lien avec les changements climatiques. Ce projet plutôt aquitain intègre les partenaires toulousains(ECOLAB), et montpelliérain (CIRAD - laboratoire AMAP), mais uniquement sur le volet recherche.
19
Compétences de recherche : Sur les technologies de l’eau, les régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ont des compétences fortes, notamment sur le traitement des eaux usées en Midi-Pyrénées (technologie des membranes, acteurs regroupés au sein du cluster WSM) et le traitement et la gestion de l’eau potable en Languedoc-Roussillon (Institut de l’eau). Sur ce volet, l’acteur principal catalan est l'Institut Catalan pour la recherche sur l’eau (ICRA), qui s’intéresse principalement aux effets de la sécheresse, à la qualité dans le traitement et la réutilisation de l'eau. L’ICRA porte une attention particulière à la Méditerranée. L’Université polytechnique de Barcelone travaille sur les procédés de traitement des eaux usées industrielles et sur les problèmes d'inondation dans les zones urbaines. Les régions Catalogne et Iles Baléares sont fortement positionnées sur les technologies marines, avec le réseau XRAq sur l’aquaculture, l’Institut de Conseil de recherches en sciences de la mer (ICM) et le CEAB, centre de réputation internationale en biologie marine, limnologie et écologie, situés en Catalogne; et l’IMEDEA (Université des Iles Baléares) et le SOCIB (Centre de recherche du Ministère de l’Economie Espagnol) qui travaillent notamment sur l’observation en mer aux Iles Baléares. L’IMEDEA participe au projet européen JERICO « Vers un réseau d'infrastructure de recherche européenne commune pour les observatoires côtiers ». Comme cité précédemment, un Groupement d’Intérêt scientifique dans le milieu marin tiré par la recherche est également en cours de structuration en Languedoc-Roussillon. Il a pour ambition de constituer et d’animer un réseau cohérent et complet sur les aires marines protégées. Il représente ainsi environ 600 chercheurs sur des thématiques très diverses de surveillance maritime (technologies capteurs), d’aquaculture ou de génie bioécologique (biodiversité). La région Midi-Pyrénées vient également sur cette thématique au travers de technologies liées à l’océanographie : observation satellitaire avec le CNES, développement de modèles 3D de prévision avec Mercator Océan, laboratoire LEGOS (Laboratoire d’Etudes en Géophysiques et Océanographie Spatiales).
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Forces, faiblesses et positionnement de l’Eurorégion :
MP LR Cat IB
Océanographie
Pôle de compétitivité leader en France : pôle Eau
Application stricte de la réglementation européenne avance techno française des PME volet « eau
ressources »
Présence de grands groupes sur le volet assainissement distribution
Présence de
multinationales dans le domaine du traitement
de l’eau
Un cluster actif (CWP) qui permet l’émergence
de projets technologiques
Fort soutien régionale
Potentiel de développement sur les
méthode de désalinisation
Présence de nombreux
laboratoires de recherche en Catalogne
Création d’un Cluster
« IDIMAR « traitant de la question de l’eau et des
technologies marines
Sujet très sensible et stratégiques aux IB, en
lien avec le contexte insulaire et le stresse
hydrique (tant pour
l’alimentation en eau potable, notamment en
saison touristique, que pour l’IAA)
Secteur prospère et innovant
Applications satellitaires, pour océanographie mais
également volet irrigation
Membranes (WSM) Traitement des eaux usées /
boues Biodiversité
Eau ressource,
traitement, lagunes Vaste tissu
académique sur le
volet eau ressource , sur des domaines très
divers: ILEE Traitement, distribution
et gestion des eaux
potables PME innovantes
structurées autour de SWELIA
Marché mature, géré par les collectivités territoriales en
France Application stricte de la réglementation européenne
Vaste tissu de PME
difficilement identifiables
Raréfaction des
ressources en eau et demande accrue des
industriels
Faible masse critique de
TPE et de chercheurs Relatif isolement
géographique et
moyens limités pour les investissements
hydraulique et de r&d
TPE et PME pas assez
nombreuses Difficulté de recrutement :
rareté des compétences
+
-
Figure 4: SWOT de la filière eau
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Il existe de fortes compétences différenciantes sur l’eau ressource du côté français : traitement des eaux usées et membranes côté Midi-Pyrénées ; traitement, distribution et gestion des eaux potables côté Languedoc-Roussillon (sur toute la chaine, y compris le volet SHS). L’initiative transrégionale pôle Eau entre le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, ainsi que la création de la marque France Water Team (créée par Swelia, Ea éco entreprise, WSM et le pôle eau) viennent structurer cette filière et les collaborations transrégionales. Mais aucun lien n’est identifié aujourd’hui avec les régions espagnoles, notamment avec le cluster CWP, homologue catalan du pôle eau.
Eau ressource
Eau Ressource
Assainissement
Production: identif ication,
captage
Distribution et gestion
Technologie connexe :
technologie satellite
Technologie de l’eau :
détection et captage
Technologie de l’eau :
protection et traitement
21
Des grandes entreprises sont recensées sur les régions Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Catalogne, mais il existe encore trop peu de PME industrielles et commercialisantes sur ces territoires, freinant la valorisation économique des compétences des laboratoires. Un travail conjoint d’identification des PME régionales pourrait être mené entre les différents clusters pour favoriser le transfert de technologie sur les territoires. Sur la thématique assainissement et distribution, le marché est mature en Europe et géré par des collectivités territoriales en France et les Communautés autonomes en Espagne. Ce marché ne prévoit donc pas de forte croissance en Europe, mais des perspectives de croissance existent dans les pays émergents et BRICS. Aller à l’international conjointement est également une piste à approfondir. En outre, la réglementation européenne sur l’eau est très stricte comparée aux autres pays, et est appliquée de manière différente dans les pays européens. Ainsi l’Espagne l’applique aujourd’hui de manière plus souple qu’en France, mais risque d’être contraint à un durcissement. Des opportunités de coopération avec les acteurs français qui se sont déjà adaptés à ces nouvelles normes peuvent être envisagées. Enfin, le sujet de la gestion de l’eau et du stress hydrique est au cœur des préoccupations des régions, et notamment des Iles Baléares, du fait de leur contexte insulaire. Cette préoccupation est renforcée par le contexte mondial de population grandissante, augmentant mathématiquement les besoins en eaux, et par les effets du changement climatique renforçant le stress hydrique. Ainsi les thématiques liées à la gestion des ressources en eaux sont des thématiques à enjeux majeurs dépassant les frontières, donc ayant une place légitime à l’échelle transrégionale. Les thèmes tels que la gestion des bassins versants ou la gestion/prévention des sécheresses pourraient naturellement s’imposer pour une collaboration eurorégionale. Les thématiques en lien avec l’agroalimentaire sont également des sujets importants, car 70% de l’eau utilisée l’est pour l’agroalimentaire : un fort enjeu existe sur les thématiques de l’irrigation, de la gestion des intrants, des pratiques culturales moins consommatrices... thématiques qui reposent sur des technologies régionales reconnues : technologies satellitaires, sélection végétale, etc.
Sur le volet milieu marin, il existe plus d’initiatives, et notamment en recherche, du côté espagnol. Cependant le Languedoc-Roussillon est en cours de structuration au niveau de la recherche sur ce domaine, et il existe en Midi-Pyrénées des technologies et des compétences reconnues au niveau européen, comme par exemple sur l’océanographie. Ainsi sur la sous-thématique océanographie, l’ensemble de la chaîne de valeur est présente dans l’Eurorégion : en amont, l’observation satellitaire (le CNES ou le pôle Aerospace Valley en Midi-Pyrénées) ou en Mer (3 régions côtières, et quelques acteurs phares, notamment
l’observatoire de Banyuls en Languedoc-Roussillon, l’IMEDEA et SOCIB aux Baléares, ou l’Institut des Sciences de la Mer ou l’Université Polytechnique en Catalogne) ; en aval, des laboratoires ou services opérationnels publics et privés sur des marchés spécifiques : déplacement des objets ou nappes de pétroles en mer, bulletin météo, cartes d’aides à la navigation, etc. ; et entre ces deux briques la société civile Mercator Océan qui recueille les
Milieu marin
Eau ressource
Océanographie
Pêche et aquaculture
Biodiversité, écologie
Technologie satellite
Technologies marines
Technologie de
l’observation
22
données d’observation, les assimile et développe des modèles en 3D pour produire des simulations longue durée et des prévisions. Ces données numériques sont ensuite distribuées gratuitement, potentiellement génératrices d’activités économiques nouvelles. La thématique de la désalinisation est un axe important en Catalogne et aux Iles Baléares, qui pourrait trouver sa place également dans la région côtière de Languedoc-Roussillon, et dans la région non côtière de Midi-Pyrénées sur les problématiques d’infiltration. En outre, le défi énergétique que doivent surmonter les économies entraine un contexte favorable aux énergies liées au milieu marin (énergies marémotrices, micro-algues). Sur cette sous-thématique, l’obtention à Montpellier de l’institut d’excellence Greenstars sur les micro-algues pour du biocarburant dans le cadre des Investissements d’Avenir pourrait être un point de démarrage pour des actions eurorégionales. Enfin un lien avec le tourisme pourrait être envisagé sur la base de l’initiative campus excellence tourisme et eau existante entre la Catalogne et les Iles Baléares, notamment sur la possibilité de fédérer les acteurs du nautismes/plaisance de la façade méditerranéenne.
Sur le domaine des risques, les acteurs identifiés spécialisés sont uniquement en Languedoc-Roussillon : pôle risque, Institut des risques, etc. Néanmoins des sujets d’intérêt existent, notamment sur le volet sécheresse / gestion du stress hydrique (voir paragraphe sur l’eau ressource). Aujourd’hui, peu d’intérêt détecté des acteurs régionaux sur ce volet thématique.
Risques
Eau ressource
CruesSécheresse
/ stress hydrique
Technologie satellite
Technologie de
l’observation
Autres technologies: aéronautique
, SHS
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Filière e-santé Chaine de valeur et potentiels régionaux La chaine de valeur de la filière e-santé peut être organisée autour de 3 sous-secteurs :
- la télémédecine, - les services aux patients et notamment les questions d’autonomie et de
dépendance, - les services aux professionnels, essentiellement basés sur les systèmes
d’information entre établissements de santé. Chaque sous-secteur fait appel à une batterie de technologies, dont les principales sont référencées sur le schéma ci-dessous.
E-santé
Services aux patients /
dépendance
Logements favorables à l’autonomie
Hospitalisation à domicile
Dispositifs médicaux communicants
Auto-traitement, auto-surveillance
Prévention : serious game
Services aux
professionnels
Services et système d’information
Solutions administrative te de pilotage à
destination des hôpitaux / etbmt de
santé
Télé-santé
Téléconsultation,
Télé expertise
Télésurveillance médicale,
Téléassistance
Secteurs économiques Technologies associées
Systèmes d’information
Logiciels
Systèmes d’information
Logiciels
Dispositifs médicaux
Robotique, domotique
Télécom : objets communicants,
capteurs, internet, application
mobiles
Figure 5: Chaine de valeur de la filière e-santé
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Potentiel économique : Il faut préciser qu’il est difficile de cerner ce secteur, bien souvent une diversification pour les entreprises et non leur marché principal. Néanmoins l’analyse montre que : La région Midi-Pyrénées comptabilise 101 acteurs impliqués dans les technologies pour la fragilité, la dépendance et l’autonomie (74 en Haute Garonne), dont 71 entreprises, mais seulement une vingtaine de PMI-PME dont les technologies pour l’autonomie constituent réellement le cœur d’activité.1 Un potentiel d’environ 200 entreprises qui pourraient avoir un intérêt en e-santé est estimé en région. En Midi-Pyrénées il existe une volonté de structurer la filière notamment au travers du centre e-santé (Centre expert du Centre National de Référence Santé à domicile et Autonomie) et du projet platinEs.
Le Centre e-santé, association fondée en 2010 à l’initiative du Centre Hospitalier Univresitaire (CHU) de Toulouse, regroupe, outre le CHU, les pôles Cancer Bio Santé et Aérospace Valley, le Grand Toulouse et le PRES Toulouse. Elle vise à faire émerger des idées sur l’e-santé grâce à des animations territoriales. En parallèle, intervient la plateforme PlatinES, plateforme d’innovation qui accompagne le montage et la gestion des projets sur toute leur durée. Ces deux structures travaillent principalement sur 2 thématiques: la télésurveillance des maladies chroniques (recueil de données pour le suivi des patients) et la prévention de la dépendance (suivi des personnes âgées). Depuis la création du centre e-santé, entre 30 et 40 projets ont été accompagnés représentant une soixantaine d’entreprises.
Les acteurs issus de la santé se structurent autour des initiatives pôles Cancer Bio Santé (60 entreprises membres), le Centre e-santé et Biomedical Alliance (70 entreprises).
Le pôle CBS couvre l’e-santé à travers son quatrième axe stratégique « Maintien à domicile », et plus spécifiquement les thématiques de la télésanté, de la télémédecine, de la domotique et des textiles « intelligents ».
L’Association BioMedical Alliance regroupe et fédère les TPE, PME et grands groupes des filières santé et Biotechnologie en Midi-Pyrénées.
D’autres initiatives structurantes, issues d’autres domaines interviennent : le pôle Aerospace Valley (environ 130 entreprises en Midi-Pyrénées, dont 90 PME) constitue également un vivier technologique pour le domaine de la santé, tout comme les grappes d’entreprises Digital Place sur le numérique (100 entreprises) et Robotics Place sur la robotique (30 entreprises).
Le pôle Aerospace Valley n’a pas d’axe dédié au marché de la santé, mais appréhende la e-santé comme un thème de transfert de technologies, l’idée étant d’identifier les technologies (technologies satellites, systèmes embarqués) qui peuvent être appliquées au secteur de la santé : télésanté, télémédecine, diagnostics, instrumentation, équipements, etc.
A titre d’exemple, le pôle Aerospace Valley a labellisé les projets FUI suivant : - projet OURSES (2006) pour le développement d’une assistance 24h/24 pour les patients en zone rurale grâce aux satellites (impliquant le CNES et le LAAS-CNRS de Toulouse) ;
1 « Cartographie régionale des institutions, des entreprises et des laboratoires de recherche publics du
secteur » des technologies de santé pour la fragilité, la dépendance et l’autonomie », septembre 2011-
Mapping Consulting
25
- projet BEA (2006) co-labellisé par le CBS, sur la téléassistance par le développement d’un Bracelet Electronique pour l’Autonomie - projet SACHA (2011) pour le développement d’un système intégré de géolocalisation, de contrôle d'accès et de détection de chutes et fugues pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer (impliquant SigFox Wireless, Telecom Design, Coverlink, le LAAS-CNRS et le Centre Hospitalier du Val d’Ariège). Co-labellisé par CBS, et soutenu par le conseil général et l'agence de développement économique Ariège Expansion.
Enfin, certains territoires de Midi-Pyrénées, en dehors de la Métropole toulousaine, se positionnent activement comme structures d’expérimentation, notamment l’Ariège et le Gers sur la prédiction et le diagnostic en lien avec les EHPAD, et le Tarn avec la technopole Castres-Mazamet (Centre relais du Centre National de Référence Santé à domicile et Autonomie) où sont localisés l’Ecole d’ingénieur ISIS et sa plateforme e-santé. La région Languedoc-Roussillon compte deux grands groupes (IBM, Sanofi) impliqués dans le domaine, qui visent une diversification de leurs activités, et une vingtaine de PME / TPE dont le cœur de l’activité est la e-santé (Intrasens, Genious). L’e-santé trouve également sa place dans la thématique des maladies chroniques avec quatre acteurs très impliqués : les deux CHU, l’université de Montpellier et le conseil régional, ainsi que, de façon moins marquée, le pôle Biosanté Rabelais. La région éprouve des difficultés à identifier les PME du domaine ou ayant des potentialités dans le domaine. C’est un des objectifs de l’initiative plateforme CR2i- DiagnosTIC santé (35 entreprises membres), soutenue par le pôle Eurobiomed.
Le CR2I est un bâtiment facilitant la mise en place des projets de R&D innovants et de rupture, ciblés sur la convergence entre le diagnostic, la thérapie et le TIC Santé, pour une médecine individualisée et ambulatoire. Sa mission est l’industrialisation de solutions intégrées innovantes. Il se compose notamment de 4 plateaux techniques : un sur l’informatique, un sur la biologie diagnostic, un dédié à la chimie et un pour les biocapteurs.
Le pôle Eurobiomed n’a pas d’axe aujourd’hui dédié à l’e-santé, mais cet axe apparaîtra parmi les 4 axes stratégiques de la nouvelle feuille de route du pôle. Néanmoins Eurobiomed porte et participe déjà à des actions : le pôle a soutenu la plateforme CR2I et le projet Az@game (serious game d’entrainements cognitifs et physiques pour les malades d’Alzheimer) dans le cadre des investissements d’avenir. Il est également membre du CNR Santé Autonomie et du Centre d’Innovation Usage Santé (CIUS).
Le CHU de Montpellier s’investit également dans la filière e-santé dans le cadre du projet MACVIA, contre les maladies chroniques et pour le vieillissement actif, supporté par la région et la Commission européenne. Ce projet, mené en partenariat avec les acteurs publics et privés de la région, a pour ambition de réduire les hospitalisations pour maladies chroniques de 30% en 2020 chez les individus de plus de 65 ans. Le CHU s’implique également dans des projets d’interconnexions entre professionnels de santé (centre hospitaliers, pharmacies et autres établissements).
En outre l’initiative GCS e-santé a été créée cette année dans le but d’assurer la maitrise d’ouvrage des projets régionaux de e-santé et regroupe 113 adhérents. Actuellement, 2 projets sont en route pour 2013 : « Répertoire opérationnel des ressources » et « Informatisation des fiches de réunion de concertation pluridisciplinaire en cancérologie » en collaboration avec le centre de cancérologie Oncomip basé à Toulouse.
26
La région Catalogne est un leader sur ce secteur, avec 290 entreprises identifiées, dont des grands groupes tels qu’Oracle, Atos, Indra, IBM, etc. La filière se structure autour d’un cluster (BIOCAT) et d’une fondation e-santé (TICSalut). Elle constitue une référence internationale en télémédecine.
La fondation BIOCAT, créée en 2006, réunit les représentants de la biomédecine et des biotechnologies : les administrations, les universités, les centres de recherche, entreprises, à travers le cluster Biorégion composé de 520 entreprises, 54 centres de recherche et 10 universités. Biocat couvre l’e-santé dans le domaine du génie biomédical. On retrouve deux entreprises phares sur la e-santé, Intelligent Pharma, une société axée sur la fourniture de solutions de chimie computationnelle pour les sociétés pharmaceutiques et l’entreprise SocialDiabetes, qui a mis en place un système innovant d'auto-gestion du diabète avec des applications mobiles et de l'environnement web.
La fondation TIC Salut est un organisme du ministère de la Santé, qui vise à promouvoir le développement et l'utilisation des TIC dans le domaine de la santé. Les activités de la fondation se concentrent sur l'observation des tendances dans la e-santé (carte, enquêtes annuelles), sur la mise en place d’un plan de la télémédecine et la téléassistance et sur la normalisation avec l'Office de l'interopérabilité et des normes.
Des projets innovants en Catalogne, qui démontrent le dynamisme du secteur : •Réseau TELEICTUS2. Un projet ayant débuté en 2007 mené en collaboration avec 7 hôpitaux sur l’ensemble de la Catalogne. Plus de 400 patients pris en compte et mis face à des neurologues de garde à distance. •Le projet MEDICAL GUARD DIABETIS3. Un dispositif permettant aux diabétiques de contrôler leurs niveaux de glycémie avec leur portable et internet en rendant ces informations disponibles à distance et consultables par le médecin. •Le projet MECASS4, développé par IBM et proposant des solutions aux malades chroniques complexes. 250 patients participent actuellement au projet pilote. Ce projet tendra à une réduction des contacts avec les unités de soin, à améliorer la qualité de vie des patients et des familles impliquées.
La région Baléares n’a pour le moment pas de filière e-santé structurée. Seule une dizaine de jeunes entreprises sont identifiées sur ce secteur, qui est un secteur « nouveau » pour les Iles Baléares : Melpharma et Rce Cristal sur le screening, dialyse renal sur la télémédecine et Genosalut sur le diagnostic. Le cluster BioIB sur les biotechnologies et la santé s’empare aujourd’hui de ce domaine, et vient de créer un groupe de travail visant à identifier les entreprises travaillant ou ayant un intérêt pour le domaine, afin d’obtenir une masse critique nécessaire à l’émergence de nouveaux projets. En effet, la région Baléares voit dans la e-santé un potentiel intéressant de développement, au regard du nombre de centres hospitaliers et maisons de retraites présents, la région attirant de nombreux touristes et résidents âgés.
Le cluster BioIB soutient 2 projets phares sur l’e-santé : - le projet CuPiD5, un projet européen mené conjointement avec la Fondation IBIT, développe un jeu vidéo destiné à améliorer la mobilité domestique des personnes atteintes de maladies neurodégénératives (maladie de Parkinson). - un Projet de screening moléculaire et d’e-développement en imagerie médicale.
2 http://www.medetel.eu/download/2011/parallel_sessions/presentation/day2/Teleictus.pdf
3 http://www.gencat.cat/salut/ticsalut/pdf/joanescudero201303212%20ehtel_mgd_v1.pdf
4http://www.gencat.cat/salut/ticsalut/pdf/jordi%20martinez%2020121214_presentaci%C3%B3_mecass_ticsalut%20.pdf
5 http://www.cupid-project.eu/consortium.
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Compétences de recherche : Coté France, le secteur est majoritairement présent sur la télésanté et les services aux patients (dépendance). Les structures hospitalières et CHU sont activement impliqués dans le secteur, comme en témoigne l’initiative gérontopôle de Toulouse ou le projet MoJOS (Moteurs de Jeux Orientés Santés) expérimenté dans les hôpitaux de Montpellier et de Nîmes. Les Universités sont également très actives : l’Université Paul Sabatier de Toulouse porte l’Institut Européen de la Télémédecine ; l’Université de Nîmes porte l’Institut Méditerranéen des Métiers de la Longévité (I2ML) ; les Universités de Montpellier 1&2, l’Institut Télécom et l’Ecole des Mines d’Ales ont créés un bouquet de formations TIC et Santé Montpellier, qui devrait à terme permettre la création d’une école dédiée. En Midi-Pyrénées, 14 laboratoires dédiés sont identifiés dont 2 sont omniprésents dans les projets développés en e-santé : le LAAS-CNRS et l’IRIT. La force de Midi-Pyrénées réside également dans ses compétences en matière de technologies transférables dans le domaine de l’e-santé : les technologies satellites (CNES), le transfert de données (ESA), les systèmes embarqués, etc. En Languedoc-Roussillon, les principaux acteurs de la recherche sont le CR2i (54 membres), le LIRMM (UMR de l'Université Montpellier 2, du CNRS et de l’Institut des sciences informatiques et de leurs interactions – 400 personnes), l’IES (Institut d’électronique – UMR entre l’Université de Montpelier 2 et le CNRS) sur la problématique des capteurs et Sysdiag (UMR entre le CNRS et Bio-rad) sur le volet modélisation. Il existe cependant peu d’interactions entre les entreprises et les acteurs de recherche en région. La Catalogne dispose de compétences reconnues dans le domaine des télécoms et des objets communicants, de la télémédecine et de l’interopérabilité. 4 universités travaillent plus particulièrement sur ces thématiques : l’UPC, l’UAB, l’UOC en télémédecine et l’Université Gimbernat i Tomas Cerda (gestion de l'information et des connaissances dans le domaine de la santé). Le Centre Technologique des Télécommunications (CTTC) travaille également sur cette thématique.
L’activité scientifique du CTTC (Centre Technologique des Télécommunications de Catalogne) se concentre sur six domaines de recherche axés sur les technologies de transport des communications numériques. Le CTTC travaille sur plusieurs projets liés à l’e-santé, par exemple, l’extraction automatique de données à partir du dossier médical (environ 6 millions de patients), ou encore la mise au point d’une méthode automatique de détection statistique des épidémies de grippe…
La Catalogne est une région pionnière et très innovante dans le domaine e-santé : un technocampus à Mataró-Maresme dédié à la santé et télémédecine a été créé ; la région a récemment lancé une initiative appelée MOEBIO6 apportant un nouveau modèle de formation « santé et innovation » qui rassemble étudiants, chercheurs, entrepreneurs et investisseurs ; et Barcelone a été élue « capitale du mobile » dans le cadre de la GSM et comprend un groupe de travail sur les applications mobiles liées à la santé. Il existe deux principaux acteurs aux Iles Baléares dans la recherche autour de la e-santé : la fondation IBIT et l’Institut Universitaire de Recherche en Sciences de la Santé (IUNICS), dépendant de l’Université des Iles Baléares.
La fondation IBIT a été créée en 1998 par le gouvernement des Baléares, pour développer et promouvoir les nouvelles technologies. La fondation couvre plusieurs domaines dont l’administration numérique, la cybersociété, la santé et les systèmes informatiques. Environ 20 personnes travaillent sur le volet e-santé. La fondation
6 http://www.moebio.org/bio_bcn22.php
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s’intéresse à 3 domaines en particulier : le développement de projets de téléassistance, les jeux vidéos pour la réhabilitation, et l’interopérabilité des applications des services publics et de l’administration. Très active dans les projets européens, la fondation a également créé un laboratoire régional de l’innovation centré sur la télé réadaptation, composé d’une équipe pluridisciplinaire de techniciens, médecins et thérapeutes. Les acteurs du monde hospitalier (Hôpital Son Llàtze, Fondation de l'Hôpital de Manacor) et du système de santé (IB-Salut) sont des partenaires privilégiés des projets d’innovation de la fondation IBIT, comme en témoigne le projet Play4Health financé par la région, qui vise à utiliser les jeux vidéos et les méthodes interactives pour améliorer les déficits physiques et cognitifs.
Forces, faiblesses et positionnement de l’Eurorégion :
MP LR Cat IB
Télésanté, services aux patients (dépendance) Région pionnière
en E-santé
Référence
internationale dans
le domaine de la
télémedecine
Avance dans la
définition de normes
TIC pour la santé
Initiative privée :
Barcelone,capitale
du mobile jusqu'en
2018: force sur
l’aspects télécom,
objet
communicants,
interopérabilité
Sujet stratégique aux
Baléares, du fait du
contexte insulaire ,
archipélagique, de
l’importance du
secteur touristique et
de la nécessaire
réactivité en termes
de gestion des
problèmes sanitaires
et médicaux
Avance technologique
avec le travail de
nombreux acteurs :
Aerospace Valley, pôle
cancer bio santé, etc.
Diagnostic médical
Initiative CR2I et pôle
Eurobiomed
Force dans le
domaine des
capteurs et
traitement de
données
Représente un marché de diversification des
entreprises, et non un marché en tant que tel
Positionnement sur du marché public : demande au
préalable une réorientation des agences de santés,
comme les ARS; et une révision des modèles de
remboursement au niveau national
Présence de
nombreux centre de
soins : manque de
visibilité et de
coordination
Baisse des
dépenses public
dans le secteur de
la santé
Situation
géographique qui est
un handicap pour les
échanges et faiblesse
des capacités
d’investissements et
de recherche
Peu d’entreprises
+
-
Figure 6 : SWOT de la filière e-santé
La e-santé est un secteur stratégique en plein essor : il représentait 2,4 millions d’euros en 2012, et devrait connaître une croissance de 4 à 7% par an d’ici 2017. En effet les enjeux sociétaux tels que l'allongement de l'espérance de vie, le nombre considérable de personnes atteintes de pathologies chroniques, l'accès aux soins en milieu rural... favorisent le besoin de maintien à domicile et de technologies permettant une médecine individualisée à distance. En outre, face aux tensions économiques sur les systèmes publics de santé, l’e-santé pourrait être une solution de réduction des coûts et pourrait aussi, en ce sens, profiter aux établissements publics. Si les freins technologiques se lèvent sur le domaine, le problème structurel majeur de la e-santé, qui empêche le secteur de se développer, est souvent celui du modèle économique (mise en place du dispositif financeur et du modèle de remboursement) et juridique. Ainsi
29
l’attractivité du secteur et de ses financeurs est paralysée par le fait que l’impact économique des solutions e-santé n’est pas prouvé. Prouver l’impact économique des solutions e-santé par des projets pilotes financés par l’Eurorégion pourrait être un axe d’action. En France, la solution à ce problème est nationale, le système de santé étant centralisé. En Espagne, les solutions se situent à l’échelon régional, les systèmes de santé étant décentralisés.
Sur le domaine de la télésanté, la Région Catalogne est considérée comme un leader du domaine. En effet la Catalogne aborde la e-santé essentiellement par l’entrée informatique / télécom, avec la présence notamment du CTTC et d’entreprises leaders tels qu’Oracle et IBM. Elle possède de véritables forces sur les aspects télécom, objets communicants, interopérabilité. Sur ce volet, les Iles Baléares interviennent également sur les questions d’interopérabilité avec la Fondation IBIT mais manquent d’entreprises. La région Languedoc-Roussillon peut venir en
complément sur les questions d’acquisitions (notamment sur le volet capteur) et de traitement des données, avec des forces reconnues appliquées au domaine de la santé : les laboratoires LIRMM et IES, un tissu relativement important de PME et l’entreprise leader Horiba. Sur ce volet, si peu d’entreprises des TIC sont positionnées sur la santé en Midi-Pyrénées, la région vient en complément en apportant des technologies spatiales via le CNES et les membres du pôle Aerospace Valley: observations satellitaires, systèmes embarqués et géolocalisation. Ces technologies présentent l’avantage de garantir un niveau de sécurité pour la transmission de données en adéquation avec les besoins de la santé. La sous-thématique des technologies et matériels d’analyse et transmission de données constitue un point fort de l’Eurorégion. En outre sur le volet e-diagnostic il existe également de fortes compétences et volontés. Midi-Pyrénées est également bien placée sur la télémédecine / téléconsultation / télésurveillance avec des initiatives telles que le Centre e-santé. En outre, le territoire de l’Ariège se place comme un territoire d’expérimentation sur la détection, prédiction et diagnostic à distance, notamment dans le cadre des maladies chroniques et du vieillissement. En complément, l’initiative CR2i en Languedoc-Roussillon vise la convergence des TIC et du diagnostic. Le Languedoc-Roussillon s’implique également politiquement dans la thématique des maladies chroniques en l’inscrivant comme un axe de sa politique et en soutenant des projets tels que MACVIA. L’information à destination des patients et les techniques d’e-intervention et opération ont également du sens à l’échelle de l’Eurorégion. Enfin les applications mobiles et télésanté sont un secteur en croissance, où l’Eurorégion possède également des forces vives : Barcelone été élue « capitale du mobile » dans le cadre de la GSM, et la m-santé est un sous-axe identifié du pôle languedocien Eurobiomed.
Eau ressource
Télésanté
Téléassistance / e-
intervention
Téléconsultation,
téléexpertise
Télésurveillance /
diagnostique
SHS : formation personnel,
acceptation patient
Informatique : système
d’information, logiciels
Technologies télécom : capteurs,
IoT, applications
mobiles
30
Sur la thématique services aux patients / dépendance, l’hospitalisation à domicile est un enjeu majeur identifié dans les 4 régions, notamment du fait de problématiques démographiques communes : des territoires ayant des populations âgées, avec des zones rurales / arrières pays à faible densité de population et faisant face à des enjeux de désert médical. Ainsi la sous-thématique d’hospitalisation à domicile liée au matériel médical pour la dépendance (dispositifs médicaux, robots, vêtements intelligents, etc.) est bien positionnée dans les régions françaises, grâce aux technologies issues de l’aéronautique en Midi-
Pyrénées et le pôle CBS qui travaille sur l’axe maintien à domicile. Les dispositifs médicaux sont également un secteur développé en Languedoc-Roussillon, avec l’initiative IM2L (institut des Métiers de la Longévité) de Nîmes par exemple. En parallèle, un enjeu qui pourrait faire l’objet d’actions transrégionales est la formation du personnel médical aux nouvelles technologies. L’e-learning appliqué à la santé est par ailleurs un des 4 axes du plan santé catalan. Les sujets de la prévention et de la réhabilitation sont également des sujets majeurs pour les 4 régions : par exemple la Région Catalogne affiche la prévention de la santé publique comme un de ces 4 axes majeurs de son plan santé. En effet, retarder au maximum la prise en charge en palliatif des patients reste une voie de diminution des coûts liés à la santé. Beaucoup d’initiatives en lien avec les serious game sur ces questions sont identifiées dans les 4 régions, comme par exemple les projets Az@game en Languedoc-Roussillon (serious game d’entrainements cognitifs et physiques pour les malades d’Alzheimer), ou Play4Health aux Iles Baléares (utilisation des jeux vidéo et des méthodes interactives pour améliorer les déficits physiques et cognitifs), etc. En outre les réseaux d’hôpitaux, EHPAD et maisons de retraites des 4 régions constituent des lieux d’expérimentation pour tester les solutions innovantes en matière de réhabilitation et de dépendance.
Sur la thématique services aux professionnels, quelques projets ont été détectés sur la dématérialisation des dossiers médicaux, notamment en Catalogne et en Languedoc Roussillon. Néanmoins peu de collaborations ou de volonté des collaborations ont été détectés sur ce sujet.
Services aux patients /
Dépendance
Eau ressource
Prévention / réhabilitatio
n par les jeux
Hospitalisation à domicile
Dispositifs médicaux
Technologie satellite, système
embarqué
Technologies informatique et télécom
Robotique, domotique
Services aux
professionnels
Eau ressource
Services et systèmes
d’information
Dématérialisation
administrative
Informatique : système
d’information, logiciels
Technologies télécom : capteurs,
IoT, applications
mobiles
31
Filière agroalimentaire Chaine de valeur et potentiels régionaux La chaine de valeur de la filière Agro-alimentaire/Agro-industries peut être découpée autour de 4 sous-secteurs principaux :
- la filière élevage/viandes produits carnés (ovins, bovins, porcins/caprins, volailles, principalement) et les produits de la mer (poissons, crustacés, ostréiculture, aquaculture et conchyliculture),
- les produits lactés et les fromages, - la filière grandes cultures » (fruits/légumes, céréales, plantes, dérivés), - la vitiviniculture-boissons/spiritueux.
Chaque sous-secteur fait appel à une batterie de technologies, de process de transformation, conditionnement et valorisation, dont les principaux sont référencés sur le schéma ci-dessous.
Figure 7 : Chaine de valeur de la filière agroalimentaire
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Potentiel économique : Ces filières agro-alimentaires et agro-industrielles ont la particularité notable, spécifiquement en Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Catalogne (les Baléares se situant à une échelle démo-économique moindre), de constituer des secteurs économiques majeurs, tant en termes de nombres d’entreprises concernées, de salariés directs et indirects employés, que de valeur-ajoutée économique produite, au plan régional. Ainsi, la filière Industries Agro-Alimentaire (IAA) représente 900 établissements agro-industriels (et plus de 17 000 salariés) pour 5 Milliards d’€ de Chiffres d’Affaires (15% de la Valeur Ajoutée régionale) en Midi-Pyrénées, plus de 900 établissements agro-industriels (pour 19 800 salariés) et un Chiffre d’Affaires de 8,6 milliards d’€ (19 % de la Valeur Ajoutée régionale, soit 1,86 milliards d’€) en Languedoc-Roussillon, 3 000 établissements en Catalogne, représentant 70 000 salariés, constituant, avec 16 % du Chiffre d’Affaires régional, le premier secteur industriel de la Généralité ; enfin aux Baléares, ce secteur « pèse », 4 600 emplois et 600 millions d’€ de Chiffres d’Affaires, soit 22 % du total régional. Outre des acteurs industriels importants et fortement structurés –Andros, Lactalis-Caves de Roquefort, 3A, Nestlé-Perrier, Euralis, Danone, …- (généralement complétés, dans la chaine économique par une myriade de PME et TPE, souvent de nature familiale) chaque région dispose de pôles économiques d’excellence et de performance, qui les distinguent des autres : Pour Midi-Pyrénées, les filières viande/élevage (36% du Chiffre d’Affaires total) et industrie laitière (27% du Chiffre d’Affaires total) dominent principalement. Pour Languedoc-Roussillon, les filières fruits/légumes » et viti-vinicole (33% du Chiffre d’Affaires total) sont particulièrement importantes. Pour Catalogne, la filière « porc/salaisons », les fruits et légumes (ex : 4ème producteur mondial de pêches, poires, nectarines et brugnons) et le secteur de la pêche maritime (4 000 salariés) sont des filières majeures, avec une orientation « bio » transversale qui se développe (1ère région d’Espagne en la matière). Pour les Baléares, les vins et spiritueux, la production d’huile d’olive, le fromage et les salaisons figurent comme des productions importantes et labellisées de l’archipel. Chaque région, consciente du poids économique de ses filières (et des continuelles et nécessaires mutations/adaptations à impulser) a procédé, parfois de manière interrégionale (cf. Aquitaine/ Midi-Pyrénées) à des efforts de structuration/animation/ qualification/organisation de celles-ci. En Midi-Pyrénées, un pôle de compétitivité interrégional (avec Aquitaine) AGRIMIP a été constitué, dans le but de fédérer et professionnaliser les acteurs de la filière IAA, de labelliser et qualifier ses productions et de donner, au plan national et international davantage de lisibilité aux (multiples) débouchés économiques de cette filière. Ce cluster est engagé dans la démarche French Food Cluster (F2C), en partenariat avec le pôle de compétitivité Vitagora (Bourgogne) et le pôle de compétitivité Valorial (Bretagne). Outre Agrimip, les acteurs de l’agroalimentaire en Midi-Pyrénées sont structurés au sein de l’association professionnelle ARIA qui leur permet de mutualiser certaines fonctions (achat, logistique) et d’entreprendre des actions à l’international. Enfin le label Midi-Pyrénées Saveur a été mis en place, visant la promotion/labellisation des productions agro-alimentaires de Midi-Pyrénées et du grand sud-ouest. En complément, des initiatives de regroupements socioprofessionnels tels que les Centres Techniques de la Conservation des Produits Agricoles
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(CTCPA) d’Auch et de Rodez permettent à la fois de conjuguer organisation de la filière, rapprochement des acteurs et avancées technologiques. En Languedoc-Roussillon, un pôle de compétitivité dédié a été organisé (Qualimed, pôle de compétitivité pour l’innovation dans l’agriculture et l’alimentation méditerranéenne), complété d’un Contrat de Filière « agro-alimentaire » (Agir pour l’agro-alimentaire) et d’un label qualitatif et identitaire « Sud de France ». Ces initiatives peuvent s’appuyer, partenarialement sur un groupement de socioprofessionnels tel que LRIA (Languedoc-Roussillon Industries Agro-alimentaires), qui fédère, au travers de 14 branches professionnelles, 2 500 entreprises agro-alimentaires de la région Languedoc-Roussillon. La filière bio est fortement présente et poussée en région. En Catalogne, des regroupements d’acteurs agroalimentaires se sont opérés (sous l’impulsion de la Généralité et du Ministère de l’Agriculture) pour constituer 7 clusters, dans le domaine des IAA : Catalonia Gourmet (boissons et produits alimentaires) ; Foodservice (boissons et produits alimentaires) ; Inovacc (salaisons et viandes porcines) ; Aquicat (aquaculture) ; Aecork (industrie du liège et du bouchon) ; Cluster Packaging (emballage) ; et AINS/Initiative business association of nutrition & health (innovation et sécurité alimentaire). Aux Baléares, les grandes productions et filières locales (vins et spiritueux, huile d’olive, fromage, salaisons, pâtisseries, …) sont encadrées par trois certificats officiels de labellisation (PMS, MMS et Esmel) et une démarche territoriale d’appellation qualitative (coordonnée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Environnement du Gouvernement des îles Baléares) a été mise en place : « Iles Baléares Qualité ». Une réflexion est également en cours sur la constitution d’un cluster agroalimentaire en lien avec le tourisme.
Compétences de recherche : Ce secteur est particulièrement développé et dynamique sur les 3 régions de Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Catalogne. Ainsi, outre les organismes de regroupement des acteurs socioprofessionnels de la filière évoqués ci-avant (pôles de compétitivité Qualimed et Agrimip, clusters, Centres Régionaux pour l’Innovation et le Transfert Technologique (CRITT), ARIA et CTCPA en Midi-Pyrénées, CRITT et LRIA en Languedoc-Roussillon, …), des structures spécifiques de valorisation expérimentale et appliquée de la recherche en IAA exercent leur activité dans les différentes régions, sans pour autant que les passerelles de collaborations interrégionales et eurorégionales n’apparaissent réellement actives. Ainsi, sur un certain nombre de thématiques parfois similaires ou complémentaires, tant dans l’amont (création et développement de cultures, nouveaux génotypes, nouveaux produits agro et bio, recherche en matière de lutte contre les parasites et les pathologie, réflexions en matière d’irrigation et de gestion de la ressource en eau vis – vis des variétés animales ou végétales, innovation en matière de résistance aux intempéries, de sécurité sanitaire, …) que dans l’aval (nouvelles formes de transformation, de conservation, de packaging, de conditionnement, de distribution et de traçabilité, de logistique et de marketing, de modification et raccourcissement des circuits, …), différents organismes sont mandatés pour développer de nouvelles niches expérimentales ou des process novateurs et prospectifs. En Midi-Pyrénées, l’INRA est particulièrement dynamique et impliqué en matière de recherche sur les génotypes végétaux et s’investit également dans les impacts sociétaux de l’agriculture et des agro-industries, le développement des circuits courts et la valorisation des filières « bio ». Il est à noter également l’initiative « Toulouse White Biotechnologies », qui repose sur la mise en place d’un démonstrateur/laboratoire pré-industriel porté par l’INRA, afin de développer la
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recherche appliquée en matière de « bio produits » (biocarburants, biomatériaux, bioéconomie…), sur la base d’un partenariat public-privé. Ce projet, en phase de développement depuis 2012, vise 3 objectifs principaux : promouvoir les biotechnologies « blanches », catalyser l’innovation scientifique, rapprocher le monde de la recherche/innovation et de l’industrie. Le CRITT CATAR sur les agroressources est également un acteur important du transfert de technologies.
En Languedoc-Roussillon, l’association Agropolis, regroupe la plus grande communauté scientifique mondiale dans le domaine de l’expérimentation agricole, avec 2 500 chercheurs. Celle-ci s’investit dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation, de la biodiversité et de l’environnement. Agropolis s’implique également dans des programmes transfrontaliers de recherche et d’expérimentation, tel que « MEDINA 2013-2017», (Promouvoir en Méditerranée des Systèmes alimentaires durables), dans le cadre du Programme TRANSMED. Agropolis est également membre du projet international « Feeding the planet agro-bio food cluster », regroupement de partenaires, clusters, chercheurs et entreprises en agro-alimentaire et agro-industries d’échelle mondiale. Par ailleurs, en Languedoc-Roussillon, le CIRAD intervient, à son niveau, dans le cadre de l’aide au développement et structuration de cultures et variétés, des formulations génétiques, auprès des régions tropicales et en direction des pays en voie de développement. En Catalogne, il est à noter un intervenant majeur, qui est l’IRTA (Institut de Recherche et de technologie Agroalimentaire). Celui-ci, dépendant du Ministère de l’Agriculture de la Généralité de Catalogne, travaille sur l’innovation, la R&D et les nouvelles technologies, et la sécurité dans l’Agro-alimentaire (plantes, fruits et légumes, ressource en eau, viande et élevage, …). Il est composé de 571 collaborateurs dans la Recherche Développement (R&D)/ 19 centre de recherches et sites/ 204 chercheurs habilités (soit plus de 751 salariés au total). Son budget annuel est de 46 millions d’€ (35% du Gouvernement Catalan/65 % de ressources propres, dont des entreprises privées de l’IAA). Aux Baléares, il n’y a a priori aucun organisme réellement référencé en matière de R&D et d’expérimentation agro-alimentaire, tout spécifiquement dans une optique de rapprochements et de synergies public-privé. Toutefois, l’ambition de la fondation « BIT » (Baléraes Innovacio Tehchnologica) est précisément de faciliter et promouvoir cette dimension. En outre, le plan des sciences et technologies travaille sur la mise en œuvre d’un institut agroalimentaire.
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Forces, faiblesses et positionnement de l’Eurorégion
MP LR Cat IB
Un secteur stratégique, créateur d’emploi et de VA Une variété de productions et de filières
Industrie de transformation et de conserverie; de nombreuses PME et
TPE, diversifiées thématiquement et géographiquement.
Un effort déployé en termes de qualité, traçabilité et respect des normes
environnementales. Une labellisation / spécialisation des productions « grand sud-ouest »
pour M-P et Méditerranée pour L-R
Des initiatives de pôles de compétitivité et de clusters enclenchées
(Agrimip, Qualimed, …), pour un rapprochement avec le milieu de la
R&D
Des labels qualitatifs , de traçabilité de suivi instauré dans les deux régions –cf. Ile
Baléares Qualité et un souci de
« territorialisation » et d’appellation
géographiquement dentif iées des productions
Une filière structurée,
diversif iée et
créatrice d’emplois
(7 clusters, l’IRTA)
Une filière en émergence de
structuration et
d’organisation
1ere région agricole de France INRA Toulouse notamment sur le génotype
végétal , l’impact sociétal de l’agro et la
valorisation du bio
Compétences satellitaires sur la gestion
des intrants
Bonne recherche fondamentale, avec
une dynamique
cluster tirée par la
recherche (Agropolis)
Un secteur économique
d’encore
insuffisamment
fédéré et
« organisé » autour de petites
entités, souvent
familiales et à la
structure
f inancière fragile. Des concepts de
« qualité » et
traçabilité encore
insuffisamment
diffusés et appliqués au
niveau des
« entreprises de
base »
Un contexte archipélagique
fragilisant la chaine
de production et de
commercialisation,
avec un marché local assez réduit.
Un « priorité
« économique: le
tourisme Le cout des
approvisionnements et des
importations/exportat
ions f pénalise
l’ensemlle de la
f ilière. Un problème majeur : la ressource
en eau.
Des ressources en
R&D encore ténues
Des secteurs économiques et acteurs socio-professionnels très « dispersés » et peu fédérés entre eux.
Une nucléarisation de la filière et des prises de consciences de certains
enjeux (qualité, traçabilité, bio, nouvelles technologie, R&D, …) encore
récente et parfois assez faible.
Une solidité financière (fonds propres, haut de bilan, ..) précaire et un caractère souvent familial des entreprises.
Des techniques de gestion, marketing encore trop peu professionnelles
et mutualisés
Recherche très fondamentale, qui ne répond pas aux besoins techno de
base.des entreprises.
Le lien Recherche-entreprise se fait plutôt
sur des « fournisseur » que « producteur »
+
-
Figure 8 : SWOT de la filière agroalimentaire Plusieurs éléments peuvent être soulignés de façon transverse au plan de l’Eurorégion, tant en termes positifs, que de limites, qui complètent le tableau synoptique ci-dessus :
En positif + :
La question de l’agro-alimentaire et des agro-industries constitue un enjeu majeur, à la fois sur le plan économique (cf. les poids économiques de ces filières dans les 4 régions) mais également sociétal, en termes de modes de consommation, de nutrition, de santé-bien-être et de relation à l’environnement, voire aux « modèles économiques » d’aujourd’hui et de demain (circuits courts, coût des produits, valorisation du bio et de la qualité, adéquation offre/demande, traçabilité/qualité, pouvoir d’achat « alimentaire », …). Le tout est amplifié par deux facteurs majeurs et en cours : la crise économique spécifiquement en Europe du Sud, et les prévisions démographiques mondiales, induisant une recherche permanente sur les modes à venir de nutrition des populations et de gestion de la ressource en eau.
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Elle constitue un sujet transverse d’expérimentation et d’innovation, de recherches appliquées, qui touche à de nombreux domaines (plantes, céréales, fruits, productions animales et végétales, ressources marines, gestion de l’eau, des intrants, conditionnement, packaging, distribution, …) particulièrement ouverts et complémentaires.
40 % des modes de consommations alimentaires qui seront en pratique dans 20 ans ne sont pas encore conçus aujourd’hui …l’Eurorégion peut-être, grâce à son appareil industriel et ses structures de recherche et d’innovation (particulièrement présentes et dynamiques dans 3 régions sur 4 : Midi-Pyrénées/INRA, Languedoc-Roussillon/ Agropolis et Catalogne/IRTA) constitue un champ d’expérimentation « prospective et opérationnelle » particulièrement stratégique.
L’agroalimentaire est, de fait, le sujet majeur de rencontre et d’intérêts partagés entre l’industrie, les PME/ TPE, la R&D et le consommateur final, permettant, sur le principe, la mise en place de plates-formes collaboratives et de synergies équilibrées.
En négatif - :
Des fortes disparités apparaissent, dans chaque région, entre les acteurs industriels, d’envergure conséquente et souvent internationale et des TPE, de nature familiale, qui ne facilitent pas les problématiques communes et les rapprochements (nucléarisation de la filière).
Les habitudes de partenariats en interne aux régions sont toujours en développement et en progression. Si elles commencent à s’ancrer, elles ne sont ni naturelles, ni spontanées, et doivent s’inscrire dans la durée et la persévérance, du fait d’une certaine fragilité et d’une maturité relative. Ceci rend encore difficile (voire prématuré) le passage à l’échelon eurégional. Ce phénomène est corroboré par des pratiques et des types de productions agro-alimentaires qui ne sont pas forcément en « affinité » ni en correspondance (cf. Midi-Pyrénées davantage tourné vers Aquitaine et les productions « Sud-Ouest », Languedoc-Roussillon sur des productions méditerranéennes, etc…).
Des chantiers de R&D et d’expérimentation souvent considérés, par les acteurs économiques et industriels comme insuffisamment appliqués et opérationnels, d’une part, et des instituts régionaux d’innovation (INRA, Agroplis, IRTA, …) qui n’ont pas encore, entre eux, de systèmes intégrés de mutualisation de leur initiatives et de leurs champs de recherche.
Des pratiques collaboratives eurorégionales encore ténues, du fait d’une méconnaissance des partenaires et de leur rôle, d’une lourdeur générale des procédures et d’un contexte économique concurrentiel, notamment sur l’aval (débouché et process commerciaux, lutte sur les prix et les modes de distribution, secrets industriels, …) freinant, pour des questions de compétitivité économique, les velléités et l’intérêt de partenariats.
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L’analyse croisée des 4 régions permet également de mettre en lumière des points d’intérêts et enjeux communs :
- L’irrigation, la gestion de l’eau et la maitrise des intrants :
Problématique transversale et de nature sociétale, celle-ci s’inscrit dans une dimension non concurrentielle ; elle est positionnée suffisamment « en amont » pour pouvoir permettre des échanges en matière de bonnes pratiques et d’expérimentations et concerne des régions, notamment méditerranéennes fortement exposées au stress hydrique. A l’identique, la question des intrants, des pesticides et autres engrais est particulièrement stratégique, à l’heure d’une agriculture se voulant biologiquement et environnementalement performante, tout en s’appuyant sur des nécessites de rendement et de commercialisation à caractère industriel. Sur ce sujet également les organismes socio-professionnels, et davantage les centres de recherche (INRA et IRTA, notamment) peuvent développer des plateformes collaboratives profitables.
- La valorisation et la diversification agro-alimentaire et agro-productive :
Cette thématique est inscrite dans la prospective et la valorisation/diversification des produits issus de l’agriculture et de l’élevage. Outre la recherche en matière de nouvelles variétés et productions, soit animales, soit végétales, permettant la création (puis mise en marché) de nouveaux produits, cette dimension permettrait de valoriser les déchets et résidus issus des IAA ou de valoriser, à titre énergétique ou d’autres dérivés, un certain nombre de matériaux : transformation et industrialisation de la biomasse/chanvre, lin, recherche en matière de méthanisation (et de son utilisation industrielle dans le domaine des énergies) notamment pour la transformation/valorisation des déchets organiques des animaux ou de la décomposition végétale, …
- Traçabilité, qualité, sécurité et reconquête des consommateurs :
Cette sous-thématique peut également concerner la chaine des IAA, depuis les centres de recherches jusqu’aux producteurs et aux unités industrielles. Elle couvre des notions élargies et complémentaires :
l’augmentation de la qualité et du caractère « biologiquement et environnementalement respectueux » des productions (animales, végétales, issues de la pêche et de l’aquaculture, …),
le suivi et la traçabilité des produits tout au long de la chaîne, depuis la conception, la production, jusqu’à la commercialisation,
la recherche en matière de maladies, de pathologies (animales et végétales) et d’épizootie (cf. grippe aviaire, maladie de Creutzfeld-Jakob, virus H1N1, …)
… … … L’ensemble de ces éléments vise à reconquérir et rassurer les consommateurs sur la qualité et la fiabilité des produits consommés, mais également à les inciter, par un resserrement des différentiels de coûts de commercialisation, à s’orienter vers des produits de plus en plus labellisés « bio et environnementalement respectueux ».
- Chaîne de production/commercialisation, stockage, conditionnement et emballage :
Ce sujet, qui concerne les 4 régions et les socioprofessionnels territoriaux de la filière (y compris les Baléares pour des questions d’approvisionnement/expédition/conservation) est déclinable sur différents points :
Raccourcissement/fiabilisation des circuits et des maillons de la chaîne, entre production, transformation distribution, afin de sécuriser-optimiser,
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qualitativement et économiquement, les produits et de rapprocher le producteur du consommateur
Réflexion fondamentale puis appliquée (pouvant générer des échanges collaboratifs porteurs, au plan des organismes de recherche et des industriels et socioprofessionnels) sur les nouveaux modes de conditionnement/emballage, sur la logistique, notamment de proximité (récupération des productions à l’échelle des unités de bases), sur la chaîne du froid et la congélation des produits, sur leur conservation, …
Les recherches expérimentales pourront donner lieu à des partenariats eurorégionaux, leur évolution au stade du process industriel devenant, ensuite, plus sensible et concurrentielle pour passer à cette logique d’échanges, tant sur le plan économique que transfrontalier.
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III) DOMAINES DE SPECIALISATION
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L’état des lieux a permis l’identification d’attentes et de défis communs relatifs aux trois filières : des sous-thématiques d’intérêt communes entre les quatre régions et/ou acteurs des régions ont été mises en lumière, et sont résumées dans le tableau ci-dessous.
Eau E-santé / dépendance Agroalimentaire
► Eau et Biodiversité
écologique
► Gestion des
ressources (et
notamment le volet
irrigation)
► Assainissement et
hygiène sanitaires
► Océanographie
(observation satellite)
► Salinité
► Gestion des bassins
versants
► Gestion / anticipation
des stress hydriques /
sécheresse
► Gestion des
inondations
► Hospitalisation à domicile : matériel
médical pour la dépendance
(dispositifs médicaux, robots,
vêtements intelligents, etc.)
► Hospitalisation à domicile :
formation du personnel médical aux
nouvelles technologies
► Techniques de E-diagnostics
► Techniques de E-interventions et
opérations
► Technologies et matériels d’analyse
et transmission de données
► Informations à destination des
patients
► Solutions « e-learning » destinées à
la santé mentale, serious game
► Application mobile et télésanté
(télésurveillance, téléassistance)
► Irrigation et gestion des intrants :
technologies satellitaires, e-agriculture,
gestion de l’eau, sélection végétale,
économies d’énergies …
► Valorisation agroalimentaire : la valorisation
de la biomasse (chanvre, …), les produits
biodégradables
► Reconquête du consommateur et qualité
alimentaire dans les modes de production :
la traçabilité des produits, pathologies et
nouvelles maladies (animaux et plantes),
sécurité alimentaire, filière bio…
► L’étude/expérimentation sur les questions
d’emballage et de conservation : la
logistique et le stockage, sélection végétale,
la diversification / conservation des fruits et
légumes, la bactériologie des salaisons, la
valorisation et conservation des produits de
la mer et de l‘aquaculture, …
Pour démarrer la coopération transrégionale autour d’une stratégie d’innovation partagée à l’échelle de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, il était nécessaire de cibler deux à trois sous-thématiques par filière, communes aux quatre régions. Ces sous-thématiques d’intérêt sont les fondations de cette stratégie commune d’innovation. Afin de sélectionner les sous-thématiques prioritaires par filière, une hiérarchisation sur la base de critères techniques, de critères liés au potentiel de financement, et de critères « affectifs » liés à la volonté de coopération a été effectuée. 7 critères ont été utilisés :
2 critères techniques : o Potentiel économique régional (quantitatif / qualitatif) o Potentiel de recherche régional (quantitatif / qualitatif)
3 critères liés au potentiel de financements :
o Potentiel de financements européens identifiés o Participation à des projets européens o Potentiel de financements nationaux / régionaux / autres sources (notamment
privé) identifiés
1) DEMARCHE ADOPTEE POUR FAIRE EMERGER LES DOMAINES DE SPECIALISATION
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2 critères « affectifs » :
o Intérêt des Régions / volonté de coopérer des Régions o Intérêt des acteurs / volonté de coopérer des acteurs de la filière
Les critères techniques ont été notés sur la base de l’état des lieux. Des recherches spécifiques sur les opportunités de financement ont été menées pour effectuer la notation des critères liés au potentiel de financement. Enfin sur le volet affectif, l’intérêt des acteurs est noté sur la base des entretiens effectués durant l’élaboration de l’état des lieux et sur la base d’une consultation des techniciens innovation des Régions et Agences régionales de l’innovation. 8 sous-thématiques prioritaires ont ainsi été sélectionnées.
Eau E-santé /
dépendance
Agroalimentaire
► 8 sous thématiques ► 6 sous-thématiques ► 4 sous-thématiques
Méthode de hierarchisation basée sur 7 critères.
Critère affectif « intérêt des régions » issu uniquement d’un avis technique
Eau E-santé / dépendance Agroalimentaire
► Océanographie / Observation
satellite et capteurs
► Gestion des ressources / irrigation
► Assainissement et hygiène sanitaire
► Hospitalisation à domicile / suivi des
fragilités : matériel médical
► Hospitalisation à domicile :
formation du personnel
► E-diagnostic
► Reconquête du consommateur :
circuit court et produits du terroir
► Emballage / conservation /
communication
Figure 9 : Sous-thématiques prioritaires sélectionnées
Les domaines de spécialisation retenus dans les différentes filières prioritaires sont détaillés ci-dessous.
2) DOMAINES DE SPECIALISATION RETENUS
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Domaines de spécialisation filière eau
Les domaines de spécialisation retenus pour la filière EAU sont les suivants :
- Gestion des ressources/irrigation,
- Assainissement et hygiène sanitaire,
- Océanographie / observations satellites.
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OCEANOGRAPHIE (OBSERVATION SATELLITE ET CAPTEURS)
La sous-thématique océanographie est également une thématique du milieu marin. Il s’agit plus spécifiquement de l’observation et de la modélisation des milieux marins ; cela recouvre donc les technologies satellites et capteurs. Plusieurs atouts de l’Eurorégion :
Ensemble de la chaine de valeur présente dans l’Eurorégion sur le volet recherche ; Un potentiel économique sur le secteur applicatif à développer
o En matière de compétences économiques :
En Midi-Pyrénées, il existe des entreprises positionnées sur les technologies satellitaires via le pôle Aerospace Valley. Quelques belles entreprises leader du domaine sont également présentes, telles que CLC-Collecte Localisation Satellite (spin off du CNES), ou le Météopole de Météofrance. Le Languedoc-Roussillon est plutôt positionné sur les technologies capteurs pour l’observation en mer et le traitement des images satellitaires. Sur les régions Catalogne et Iles Baléares, il n’y a pas d’initiatives cluster dédiées à ce domaine, mais un potentiel économique certain existe. Les initiatives Aquicat en Catalogne sur l’aquaculture ou IDIMAR aux îles Baléares sur les technologies marines sont des acteurs dont il faut se rapprocher.
o En matière de compétences de recherche :
L’ensemble de la chaine de valeur est présente dans l’Eurorégion. Sur l’amont, l’observation satellitaire est particulièrement présente sur la région Midi-Pyrénées (le CNES ou le pôle Aerospace Valley en Midi-Pyrénées, mais également le LEGOS – Laboratoire d‘Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales) et l’observation en mer et les technologies capteurs sur les 3 régions côtières, (notamment l’observatoire de Banyuls, l’Equipex GeoSud et l’IES en Languedoc-Roussillon, l’IMEDEA et SOCIB aux Iles Baléares, l’Institut des Sciences de la Mer - ICM ou l’Université Polytechnique – MSMLab, l’Université de Gérone et le CEAB en Catalogne). Sur l’aval, il existe des laboratoires ou services opérationnels publics et privés sur des marchés spécifiques : déplacement des objets ou nappes de pétroles en mer, bulletin météo, cartes d’aides à la navigation, etc. Entre ces deux briques la société civile Mercator Océan en Midi-Pyrénées recueille les données d’observation, les assimile et développe des modèles en 3D pour produire des simulations longue durée et des prévisions. Ces données numériques sont ensuite distribuées gratuitement, potentiellement génératrices d’activités économiques nouvelles. Des exemples de projets structurants régionaux et européens dans le domaine de l’océanographie et de l’observation des milieux marins :
Régions Midi-Pyrénées et Catalogne MyOcean : MERCATOR en Midi-Pyrénées coordonne le projet; Université Polytechnique de Catalogne est partenaire. Objectif : mettre en place (définition, conception, développement et validation) une capacité européenne intégrée pour la surveillance, l'analyse et la prédiction des Océans. Concerne 60 pays.
Région Iles Baléares JERICO : SOCIB aux Iles Baléares est partenaire du projet Objectif : développer un réseau d'infrastructure de recherche européenne commune pour les observatoires côtiers. Harmoniser les différents systèmes d’observation : glider, plateformes fixes et navires et ferrys d’opportunités
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GESTION DES RESSOURCES, VOLET IRRIGATION
La sous-thématique gestion des ressources, en lien avec l’irrigation, fait partie de l’axe eau ressource de la filière eau. Comme cité précédemment, la gestion de la ressource en eau est au cœur des préoccupations. Dans ce cadre, les thématiques en lien avec l’agroalimentaire sont des sujets importants car 70% de l’eau utilisée l’est pour l’agroalimentaire : un fort enjeu existe sur les thématiques de l’irrigation et les pratiques culturales moins consommatrices. Plusieurs atouts de l’Eurorégion :
Enjeu sociétal : la gestion de la ressource eau est au cœur des préoccupations, 70% de l’eau est utilisée dans l’agriculture-agroalimentaire ;
Masse critique au niveau de l’Eurorégion tant sur la recherche que sur l’économie ; Axe à la croisée des filières et des technologies
o En matière de compétences économiques
Axe à la croisée des filières et des technologies, cette sous-thématique implique tant le secteur de l’eau que le secteur de l’agroalimentaire, et fait appel à des technologies liées aux capteurs, à l’observation satellite, aux TIC, à la sélection variétale … Ainsi, la masse critique sur ce secteur est assurée par la présence du pôle de compétitivité transrégional eau en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, la grappe d’entreprises SWELIA en Languedoc-Roussillon, et le Cluster Water Partnership en Catalogne, mais également les pôles Aerospace Valley et Agrimip en Midi-Pyrénées, le pôle Qualimed en Languedoc-Roussillon et les 7 clusters régionaux catalans sur l’agroalimentaire. De grands acteurs tels qu’IBM, VEOLIA en Languedoc-Roussillon ou FLUIDRA en Catalogne s’intéressent également à cette thématique. Au niveau des Iles-Baléares, il n’existe pas d’initiative structurante ni d’entreprises spécifiques sur le thème de l’irrigation, mais un des axes de spécialisation lie l’eau à l’agroalimentaire et au tourisme, et un projet de cluster autour de l’agroalimentaire est en cours, ce qui suppose la présence d’acteurs économiques intéressés par le sujet.
o En matière de compétences de recherche
En matière de compétences sur l’eau, la Région Languedoc-Roussillon regroupe de nombreuses compétences dans l’Institut de l’eau, et plus spécifiquement les laboratoires UMR HSM, ILEE, EAU-RSD et l’Observatoire Méditerranéen de l’Environnement Rural et de l’Eau, qui travaillent sur l’irrigation. Le principal acteur en Catalogne est le centre de recherche ICRA. Sur les technologies satellitaires, la région Midi-Pyrénées possède de nombreuses compétences (CNES). Sur le volet capteur et TIC, les régions Languedoc-Roussillon (IES) et Catalogne se positionnent fortement, mais également la région Midi-Pyrénées avec son association Sensing valley et des laboratoires tels que le LAAS-CNRS. Sur les compétences de sélections variétales, le Languedoc-Roussillon avec l’Association Agropolis International, Midi-Pyrénées avec l’INRA et la Catalogne avec l’IRTA, possèdent de nombreux atouts. Enfin, le nouveau plan de développement aux Iles Baléares prévoit des réflexions autour d’un institut Agroalimentaire, dans lequel cette thématique devrait être abordée.
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Des exemples de projets structurants régionaux et européens dans le domaine de la gestion des bassins versants :
Assainissement et hygiène sanitaire
ASSAINISSEMENT ET HYGIENE SANITAIRE La sous-thématique assainissement et hygiène sanitaire fait partie de l’axe eau ressource de la filière eau. Il s’agit d’une thématique où les régions de l’Eurorégion bénéficient déjà d’une vraie reconnaissance sur le plan national et européen. Plusieurs atouts de l’Eurorégion :
Marché mature en Europe, mais en forte croissance dans les pays BRICS. La concurrence se fait avec l’Australie et Singapour sur le marché international, donc fort intérêt de collaborer au niveau européen pour être compétitif à l’international ;
Reconnaissance nationale du pôle Eau ; Masse critique économique ; Fort potentiel de recherche, avec des technologies avancées, telles que la filtration
membranaire. Réglementation européenne stricte en Europe qui a poussé l’innovation ;
Investissement des entreprises privées dans la recherche
o En matière de compétences économiques
Il existe de fortes compétences différenciantes sur l’eau ressource du côté français : traitement des eaux usées et membranes côté Midi-Pyrénées ; traitement, distribution et gestion des eaux potables côté Languedoc-Roussillon (sur toute la chaine, y compris le volet SHS). L’initiative transrégionale pôle Eau entre le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, ainsi que la création de la marque France Water Team (crée par Swelia, Ea éco entreprise, WSM et le pôle eau), viennent structurer cette filière et les collaborations transrégionales. Mais aucun lien n’est identifié aujourd’hui avec les régions espagnoles, notamment avec le cluster CWP, homologue catalan du pôle eau. Des grandes entreprises sont recensées sur les régions Midi-Pyrénées (Veolia, Lyonnaise des Eaux, SAUR), Languedoc-Roussillon (Veolia, Suez) et Catalogne (FLUIDRA, ESPA, Agua Barcelona (Suez)), mais il existe encore trop peu de PME industrielles et commercialisantes sur ces territoires, freinant la valorisation économique des compétences des laboratoires. Un travail conjoint d’identification des PME
Midi-Pyrénées, Catalogne SUD’EAU : projet Interreg dans le cadre du SUDOE. Agence catalane de l’Eau et Syndicat Mixte de la Garonne impliqués Objectif : Gestion locale durable et participative de l'eau et des rivières du Sud-ouest européen. L’aspect utilisation durable de l'eau et son pendant dans l’agri-agro est un des thèmes de réflexion.
Région Midi-Pyrénées MAISEO: projet FUI, cofinancé par l’Agence de l’Eau Adour Garonne et la Région MP Objectif : projet intégré entre entreprises et laboratoires sur l’efficience de l’eau en irrigation. Il a pour volonté de produire autant de maïs en utilisant 20% d’eau et 10% d’azote en moins.
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régionales pourrait être mené entre les différents clusters pour favoriser le transfert de technologie sur les territoires. Pas d’initiative identifiée aux Iles Baléares.
o En matière de compétences de recherche
L’Eurorégion compte un large panel d’acteurs et de compétences de recherche sur ce domaine. En Midi-Pyrénées, il faut notamment mentionner le cluster WSM sur la filtration membranaire, l’Ecole des mines sur le traitement des boues, l’INSA sur le traitement d'effluents aqueux (Laboratoire LISBP et le CRITT GPTE – Génie des Procédés et technologies Environnementales), mais également une forte recherche privée avec Néosens, Aquasource-Suez et Polymem. Le pôle santé CBS est également associé sur des recherches liées à la stérilisation. La région Languedoc-Roussillon a regroupé ses compétences au sein de l’institut de l’eau. Sur l’Hygiène sanitaire, les laboratoires UMR IEM, l’INRA (UPR LBE), l'UMR EMMAH, et l’Institut Européen des membranes ont une activité importante. En Catalogne, deux acteurs principaux sont impliqués dans le domaine : ICRA et l’Agence Catalane de l'Eau. Pas de laboratoires dédiés identifiés aux Iles Baléares. Des exemples de projets structurants régionaux et européens dans le domaine de l’assainissement et l’hygiène sanitaire :
Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon PETZECO : projet ANR impliquant l’Institut Charles Gerhardt, l’Université de Montpellier et le laboratoire INSAT LISBT de Toulouse Objectif : développer une technique de pointe pour le traitement de certains effluents industriels bio-réfractaire ou produits toxiques notamment par l’industrie pétrolière.
Région Catalogne Décontamination chimique du réservoir de Flix : projet FEDER Objectif : l’extraction et l’évacuation des boues ainsi que la construction de bâtiments destinés à héberger le matériel et les machines de traitement et de stockage des substances extraites.
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Domaines de spécialisation
filière e-santé
Les domaines de spécialisation retenus pour la filière E-SANTE sont les suivants :
- Hospitalisation à domicile / suivi des personnes dépendantes : matériel médical pour la dépendance,
- Hospitalisation à domicile : formation du personnel médical aux nouvelles technologies,
- E-diagnostic / détection des personnes dépendantes.
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HOSPITALISATION A DOMICILE / SUIVI DES PERSONNES DEPENDANTES : MATERIEL MEDICAL POUR LA DEPENDANCE Cette sous-filière affiche une position affirmée sur les quatre régions. Les enjeux de l’hospitalisation à domicile et le suivi des personnes dépendantes sont multiples. Plusieurs atouts de l’Eurorégion :
Une prise de conscience grandissante du potentiel des technologies pour l’autonomie, l’hospitalisation à domicile et le suivi des personnes dépendantes ;
Développement de nombreuses initiatives territoriales et intérêt des acteurs et des régions ;
Un tissu de PME très innovant ; Implication de grands groupes sur cette thématique ; Présence de projets européens et possibilités de financements
o En matière de compétences économiques :
En région Midi-Pyrénées, on dénombre environ 101 acteurs positionnés sur les technologies de la fragilité, de la dépendance et de l’autonomie, dont 71 entreprises. A noter également, la présence du cluster Robotics Place qui regroupe de nombreuses entreprises travaillant sur des technologies appliquées à la santé et à l’autonomie. En région Languedoc Roussillon, cette sous-filière est bien structurée grâce au Pôle de compétitivité Eurobiomed. On compte des entreprises leaders dans ce domaine comme Sanofi et IBM, ainsi que de nombreuses PME innovantes. La région Catalogne possède de nombreux atouts sur cette sous-filière, le cluster BIOCAT fédère et soutient des TPE, PME et grands groupes de la filière bio-santé et est de plus en plus actif sur le volet autonomie et vieillissement, avec la création du nouveau cluster « ageing ». En région Baléares, le vieillissement est un enjeu majeur mais le tissu économique dans ce domaine est faible. Quelques PME innovantes existent cependant, comme Melpharma et Rce Cristal.
o En matière de compétences de recherche : En région Midi-Pyrénées, la dynamique d’innovation et de recherche s’appuie sur la présence d’une recherche médicale de pointe (CHU de Toulouse, Gérontopôle), ainsi que sur des structures fédératrices (Centre e-santé, plate-forme d’évaluation e-santé platinnEs, pôles de compétitivité CBS et Aerospace Valley, Oncopole). La région Languedoc Roussillon, possède des savoirs faire reconnu en matière d’autonomie, grâce à des structures spécialisées comme l’unité Movement to Health – M2H du centre EuroMov (UM1), le CHU-UM1 et son programme de réhabilitation, la Plateforme CR2I et l’Institut de la Longévité de Nîmes, I2ML. En région Catalogne, plusieurs centres de recherche travaillent sur l’autonomie (Uvic, ICS) ; la Fondation TIC Salut et l’Institut Catalan de la Santé sont des véritables moteurs pour le développement de cette sous-filière. En région Baléares, le cluster BioIB et le cluster TourisTech ont lancé des initiatives portant sur l’offre touristique et la santé des séniors. Quelques centres de recherche travaillent sur cette thématique, comme la fondation de l'Hôpital de Manacor, ainsi que l’Université d'Investigació en Ciències de la Salut. Des exemples de projets structurants régionaux et européens dans le domaine de l’hospitalisation à domicile et le suivi des personnes dépendantes :
Région Languedoc Roussillon MACVIA : Projet pilote sur les Maladies Chroniques et le Vieillissement Actif - Financement : EIP AHA Objectif : faire du LR une région pilote et d’excellence dans la lutte contre les maladies chroniques dans le cadre du vieillissement en bonne santé.
Région Catalogne MECASS : Projet pilote sur les Maladies Chroniques porté par IBM Objectif : Réduire les contacts avec les unités de soin, et améliorer la qualité de vie des patients et des familles impliquées.
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HOSPITALISATION A DOMICILE : FORMATION DU PERSONNEL MEDICAL AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES
La formation du personnel médical aux technologies de l’e-santé répond à un besoin incontournable des quatre régions. Cependant très peu d’entreprises sont impliquées dans cette sous-filière. La formation du personnel concerne à la fois l’installation et l’utilisation de solutions et le suivi chez le patient. Plusieurs atouts de l’Eurorégion :
Prise de conscience des besoins en formation du personnel médical en e-santé ; Fort intérêt des régions ; Un tissu important de PME spécialisées dans les TIC ; Possibilité d’implication des grands groupes sur cette thématique ; Possibilités de financements o En matière de compétences économiques :
Sur la plupart des régions, cette sous-filière est émergente. Les pôles et clusters ont un rôle important à jouer dans le développement de projets e-learning. Cette démarche vise principalement les entreprises du secteur des TIC et les professionnels de santé et de formation. En région Midi-Pyrénées, la Technopole de Castres-Mazamet est un moteur dans le développement de formations e-santé et d’e-formation. En région Languedoc-Roussillon, IBM est un groupe leader dans les solutions e-santé, et propose des formations spécialisées en partenariat avec les centres de santé.
o En matière de compétences de recherche :
La région Midi-Pyrénées recense plusieurs organisations actives dans ce domaine, comme par exemple l’Oncomip (Informatisation), ISIS Castres et l’IUT Information et Santé. En région Languedoc-Roussillon, le Laboratoire d'Informatique, de Robotique et de Microélectronique de Montpellier offre des e-formations TIC et Santé. En région Catalogne, les acteurs de la recherche sont structurés autour de la Fondation TIC salut. En région Baléares, on retrouve la fondation IBIT comme principal acteur de cette sous-filière. Exemple de projet structurant régional dans le domaine de la formation du personnel médical aux nouvelles technologies :
Région Catalogne d-SANTÉ Barcelone : une initiative de formation novatrice pour favoriser l'innovation médicale Objectif : former les professionnels pour améliorer la qualité des soins aux patients.
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TECHNIQUES DE E-DIAGNOSTICS, E-INTERVENTION ET OPERATIONS
Ces techniques sont des composantes de ce que l’on appelle la télémédecine. Elles permettent de fournir des prestations de soins de santé à distance. Ces applications regroupent, notamment, la télé-consultation (consultation à distance), la télé-surveillance (surveillance à distance du patient), la télé-expertise (demande à distance d'un avis médical), mais aussi des pratiques plus techniques comme la télé-chirurgie (opération assistée, à distance, par ordinateur) ou la télé-radiologie (interprétation d'examens radiologiques à distance)… Plusieurs atouts de l’Eurorégion :
Prise de conscience de l'efficience et de l'efficacité des soins à distance ; Intérêt des régions et des acteurs ; Un tissu important d’acteurs spécialisés dans le traitement robotique et numérique ; Possibilités de financements
o En matière de compétences économiques :
Plusieurs acteurs se positionnent sur ce marché, notamment des grands groupes comme IBM, Orange et des entreprises innovantes dans le domaine des TIC. En Catalogne et aux Iles Baléares, le cluster BIOCAT et le cluster BioIB soutiennent cette sous-filière et en Midi-Pyrénées la Technopole Castres-Mazamet.
o En matière de compétences de recherche :
La région Midi-Pyrénées et la région Catalogne sont pionnières dans le développement de ces techniques. GCS Télésanté Midi-Pyrénées organise la coopération entre ses 133 membres et vise aujourd’hui à conduire et coordonner les activités de télémédecine en Midi-Pyrénées. L’Université Paul Sabatier de Toulouse (l’Institut Européen de la Télémédecine), le Centre e-santé (Platinnes), et l’Agence Régionale de Santé (ARS) sont des acteurs majeurs de cette sous-filière. Robotics Place intervient également au niveau du traitement des images 3D. En Catalogne, plusieurs universités travaillent sur cette thématique (UPC, UAB, UOC) et sur les aspects techniques, on retrouve le Centre Technologique des Télécommunications (CTTC), l’Université Pompeu Fabra et l’Uvic (Robotique). La Fondation TIC Salut est également moteur dans le développement de la télésanté en Catalogne. En région Languedoc-Roussillon, plusieurs établissements travaillent sur ces thématiques comme l’ARS et l’unité Sysdiag. Exemples de projets structurants régionaux dans le domaine des techniques d’e-diagnostics, e-intervention et opérations : Région Catalogne
Réseau TELEICTUS : projet ayant débuté en 2007 et qui compte maintenant avec la collaboration de 7 hôpitaux sur l’ensemble de la Catalogne. Plus de 400 patients pris en compte et mis face à des neurologues de garde à distance.
Région Midi-Pyrénées SEHO 2.0 : CHIC de Castres-Mazamet, projet permettant de rompre l’isolement du patient en chimiothérapie à son domicile.
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Domaines de spécialisation
filière agroalimentaire
Les domaines de spécialisation retenus pour la filière AGROALIMENTAIRE sont les suivants :
- Reconquête du consommateur : circuits courts / produits du terroir,
- Emballage / conservation / communication.
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RECONQUETE DU CONSOMMATEUR ET QUALITE ALIMENTAIRE / TRAÇABILITE / SECURITE
A la lumière des scandales sanitaires et problèmes agro-alimentaires récemment vécus en France, amplifiés par la fongibilité des frontières européennes (et mondiales) pour les produits carnés notamment, cet enjeu prioritaire est à fois sanitaire, économique et sociétal. Il vise à sécuriser et reconquérir le consommateur sur la fiabilité/qualité de ses produits de consommation alimentaire, et à organiser une chaine nationale et européenne de traçabilité des produits agro-alimentaires, de leur production à leur commercialisation. Par conséquent, les trois plus grandes régions du périmètre, notamment en termes de potentiel économique/industriel agro-alimentaire (900 établissement agro-industriels et 17 000 salariés en Midi-Pyrénées, 900 établissement agro-industriels et 19 800 salariés en Languedoc-Roussillon, 3000 établissement agro-industriels et 70 000 salariés en Catalogne), mais également de recherche, développement et innovation technologique (cf. INRA et ARIA, en Midi-Pyrénées, Agropolis en Languedoc-Roussillon, IRTA en Catalogne, …) sont particulièrement mobilisées sur cette stratégie. Plusieurs projets de recherche ont à ce titre déjà été mis en œuvre en région Midi-Pyrénées s’agissant notamment d’améliorer l’état sanitaire et l’alimentation du bétail (projets FUI MELOFEED, projets EPICURE de la Région MP KOMPLANTE). De par son positionnement et son agriculture nettement plus méditerranéens, la région Languedoc-Roussillon se distingue aujourd’hui par son investissement autour des questions relatives à la qualité et au régime alimentaire en Méditerranée. Le pôle de compétitivité Qualiméditerranée a ainsi vocation à fédérer un réseau de centre de recherches et d’entreprises autour de ces problématiques. Nettement plus investie sur plan des programmes européens (PCRD notamment), la région Catalogne, et l’IRTA notamment, présentent une expérience et un savoir-faire indéniable dans le domaine de la génétique moléculaire et des nouvelles technologies. L’enjeu de la qualité permet d’associer, en amont, les organismes de recherche et d’expérimentation, et en aval, les acteurs économiques de la filière. Il peut également concerner les îles Baléares, dans leur souci d’identification qualitative et territoriale de leurs différentes productions agro-alimentaires locales, au travers notamment (dimension partagée par les quatre régions) du développement des circuits courts et de la volonté d’une agriculture environnementalement respectueuse, qualitative et « bio ». Cela peut permettre également la mise en place de financements croisés « public/privé », eu égard à la double dimension « expérimentation » et « débouchés économiques » que ce volet induit. Des exemples de projets structurants régionaux et européens dans le domaine de la qualité alimentaire et de la reconquête du consommateur :
Région Languedoc Roussillon Millésime Bio : Salon organisé par l’Association interprofessionnelle de vins biologiques du Languedoc-Roussillon Financement : FEADER Objectif : Promotion de l’agriculture biologique
Région Midi-Pyrénées MELOFEED : Projet de recherche porté par l’INRA Financement : FUI Objectif : Limiter l’usage des antibiotiques en alimentation animale.
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EXPERIMENTATION SUR L’EMBALLAGE / LOGISTIQUE / CONSERVATION
Ce champ s’avère porteur car situé sur des créneaux novateurs et prospectifs, liés d’une part, à une meilleure conservation/conditionnement et stockage/distribution (enlèvement, logistique, transport, …) des productions (viandes, poissons, produits de la mer, légumes, fruits, vins et spiritueux, huiles, produits et dérivés lactés, pâtisseries, …) d’une part, et à des réflexions en matière de « packaging/emballage », intermédiaires entre la valorisation durable des produits, et un marketing commercial amélioré. Cette dimension concerne donc les quatre régions, dans leurs spécificités, éléments de complémentarité et de différences, ainsi que les acteurs de la sphère privée (les entreprises), publique et les organismes de recherche (INRA, Agropolis, IRTA, …). Elle peut être source de financements croisés, public/privé. Elle concerne également les Iles Baléares, dont le contexte insulaire et archipélagique (auquel s’ajoute le climat méditerranéen) est fortement impactant, en termes d’import/export des produits agro-alimentaires, ainsi que de conservation durable et sécuritaire de ceux-ci. Plusieurs projets de recherche et expérimentations ont été menés dans les deux régions françaises, couvrant un large spectre d’opérations et de produits, allant de la stérilisation à l’emballage. Notons ainsi à titre d’exemple en Midi-Pyrénées, le projet E-Steril financé par la Région à hauteur de 374 000 euros ou encore le projet Taylorpack en Languedoc-Roussillon financé en partie par l’ANR et visant à la création de nouveaux emballages biodégradables. Enfin, la Catalogne se distingue aujourd’hui particulièrement sur ses procédés de conservations naturels et particulièrement innovants, notamment encadrés et coordonnés au travers d’un cluster dédié « packaging cluster of catalunia ». Des exemples de projets structurants régionaux et européens dans le domaine de l’étude/expérimentation sur l’emballage, la conservation ou la logistique :
Région Midi-Pyrénées E-Steril : Projet conduit par la PME ITHPP, le CEA et IPBS Financement : appel à projets Région Midi-Pyrénées EPICURE Objectif : Recherche en matière de procédé de stérilisation d’emballages alimentaires par faisceaux d’électrons pulsés
Région Languedoc-Roussillon Tailorpack : Projet porté par l’INRA Financement : ANR, Ecobiocap Objectif : Conception d’emballage biodégradables, création d’un logiciel d’aide aux choix d’un emballage pour la filière fruits et légumes frais.
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Thématique additionnelle et transversale : tourisme Le secteur du tourisme, même s’il n’a pas fait à ce stade l’objet d’un état des lieux comme les filières eau, e-santé, agroalimentaire, reste une priorité politique forte dans le cadre de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée. Les Communautés Autonomes des Iles Baléares et de Catalogne et les Régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées sont en effet des destinations touristiques de premier plan, bien identifiées en Europe et au-delà dans le monde entier, qui offrent une diversité de paysages et d’activités hors du commun. Dès lors, des actions pourront donc être impulsées dans cette filière dans le cadre de la Stratégie eurorégionale de l’innovation pour encourager l’échange de bonnes pratiques, pour envisager des solutions aux problématiques communes imposées notamment par le tourisme de masse, mais aussi pour s’inscrire dans une démarche de coopération au niveau européen. En particulier, les coopérations initiées dans les secteurs de la e-santé et de l’eau pourront trouver une résonnance et des applications directes dans le secteur du tourisme. Chiffres clés illustrant le poids de ce secteur aux Iles Baléares :
- Leader national du tourisme balnéaire et du secteur hôtelier, - 1628 entreprises d’hébergement touristique, environ 420 000 lits et plus de 34 000
emplois directs dans l’hôtellerie, - 83,5% du PIB des Iles Baléares provient du secteur des services
Chiffres clés illustrant le poids de ce secteur en Catalogne :
- 23,5 millions de touristes, dont 13,7 millions d’étrangers en 2011, - 385 000 emplois dans environ 48 000 établissements, - 11 300 millions d’euros de recettes en 2011
Chiffres clés illustrant le poids de ce secteur en Languedoc-Roussillon :
- 4ème destination touristique française avec en moyenne 15 millions de touristes par an,
- 7600 établissements et 48 000 salariés, - 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010
Chiffres clés illustrant le poids de ce secteur en Midi-Pyrénées :
- 7% du PIB régional et 4.5 milliards d’euros de consommation touristique - 83.2 millions de nuitées en 2012 - 44.000 emplois salariés touristiques en 2009
Sources des éléments chiffrés : Iles Baléares, Catalogne, Languedoc-Roussillon : Diagnostic Territorial de l’Eurorégion, effectué dans le cadre du projet CREAMED. Midi-Pyrénées : observatoire régional du tourisme
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IV) AXES STRATEGIQUES
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L’élaboration d’une Stratégie eurorégionale de l’innovation, commune à quatre Régions, est une démarche pionnière au niveau européen, qui vise un approfondissement des dynamiques de coopération dans les domaines de spécialisation identifiés. Les axes stratégiques développés dans le cadre de la Stratégie eurorégionale de l’innovation devront ainsi permettre de créer des conditions favorables au développement d’un écosystème eurorégional de l’innovation.
La Stratégie eurorégionale de l’innovation doit être avant tout un outil utile pour les acteurs de terrain. Interrogés lors de l’élaboration de l’état des lieux des filières, les acteurs régionaux ont souligné l’importance d’une approche pragmatique. L’Eurorégion et son GECT doivent permettre de créer les conditions de coopération en facilitant la mise en réseau, mais c’est au terrain de proposer et de créer les projets, dans une réelle logique bottom-up. Une attention particulière devra ainsi être portée dans le cadre de la démarche Stratégie eurorégionale de l’innovation à la consultation des acteurs de terrain pour une meilleure prise en compte de leurs attentes. Toujours selon les acteurs régionaux, l’Eurorégion doit favoriser une connaissance partagée des acteurs des filières des quatre régions, le développement de projets collaboratifs de recherche, le développement de nouveaux marchés pour les entreprises, et la coopération entre structures clusters et technopoles. De manière générale, les acteurs régionaux envisagent la démarche comme un « cadre de travail », pouvant permettre un « effet de levier » pour d’autres programmes européens, nationaux et régionaux.
La démarche partenariale engagée dans le cadre de la Stratégie eurorégionale d’innovation, pour créer les conditions nécessaires à l’émergence d’un écosystème eurorégional de l’innovation, comportera deux dimensions :
- un travail de fonds permanent visant la connaissance partagée des acteurs régionaux,
- un travail ciblé sur les thématiques prioritaires par la mise en place d’actions partenariales « pilotes ».
1. Favoriser la connaissance partagée
Il ne peut exister de coopérations transrégionales pérennes sans une connaissance réciproque du contexte, du marché et des acteurs des autres régions. Or, si les acteurs d’une même filière se connaissent au sein d’une même région, ils se connaissent que de façon très partielle voire anecdotique entre les régions.
1) CONCILIER LOGIQUE « TOP – DOWN » ET « BOTTOM-UP » POUR UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DES ATTENTES DES ACTEURS DE TERRAIN
2) CREER LES CONDITIONS NECESSAIRES A L’EMERGENCE D’UN ECOSYSTEME EUROREGIONAL DE L’INNOVATION
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Le travail à mener dans ce sens devra être un travail de fonds permanent au sein de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée pour favoriser la connaissance partagée. Cela pourra se traduire par 3 actions principales :
Un travail d’identification de la communauté, dans la continuité du travail réalisé dans l’état des lieux. Il s’agira d’affiner et de mettre à jour sur chaque domaine de spécialisation retenu comme prioritaire dans les filières eau, e-santé, agroalimentaire le « qui fait quoi ? où ? et pour quelles retombées ?».
Un travail d’animation de la communauté : les relations humaines constituant le socle de toute démarche partenariale et entrepreneuriale, il est important de favoriser la rencontre physique des acteurs régionaux et d’exploiter les plateformes déjà développées dans la recherche et l’enseignement supérieur.
Un travail de veille et d’intelligence économique : pour créer des conditions favorables au développement de projets de coopération eurorégionaux, un aspect important est d’apporter un support opérationnel à forte valeur ajoutée sur certains aspects très concrets, tels que l’identification des opportunités de financement au niveau européen, mais également les opportunités régionales, publiques et privées, la recherche de compétences spécifiques, etc.
Concrètement, organisation de réunions de structuration des acteurs dans les domaines de spécialisation retenus. L’objectif sera double : favoriser la connaissance entre les acteurs et recueillir leurs attentes (démarche « bottom-up »). Il serait possible pour ce faire de prendre appui sur certaines initiatives régionales innovantes, telles que les groupes Connect-EU catalans dans le domaine de l’Eau, de la Santé / des Technologies Médicales et de l’Agroalimentaire. Ces Groupes, ouverts aux acteurs publics et privés représentatifs des secteurs technologiques et scientifiques leaders de Catalogne, ont pour objectif de recueillir les intérêts et besoins en matière de recherche et d’innovation des secteurs qu’ils représentent pour les défendre devant l’Union européenne.
Ce travail d’animation pourra se traduire concrètement par :
- La mise en réseau des agences régionales de l’innovation, très impliquées dans
la mise en œuvre des stratégies régionales d’innovation, pour participer au
développement des relations entre les acteurs régionaux mobilisés dans le cadre de
la stratégie eurorégionale de l’innovation ;
- L’organisation de visites de délégations d’entreprises entre les centres
technologiques et de recherche de l’Eurorégion dont les lignes de travail sont liées
aux domaines de l’eau, l’e-santé et le secteur agroalimentaire, pour développer une
connaissance technologique mutuelle ;
- La constitution de délégations d’entreprises de l’Eurorégion afin de participer
à des foires/salons régionaux, eurorégionaux, nationaux voire européens sur
les thématiques de l’eau, l’e-santé et l’agroalimentaire.
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2. Lancer des projets pilotes
La mise en place d’actions concrètes doit :
1. se concentrer sur les domaines de spécialisation identifiés comme prioritaires dans les filières eau, e-santé, agroalimentaire, afin de garantir un retour pour l’ensemble des quatre régions dans ces actions :
Filière Eau :
- Gestion des ressources / irrigation - Assainissement et hygiène sanitaire - Océanographie / observations satellites
Filière E-santé : - Hospitalisation à domicile / suivi des personnes dépendantes : matériel
médical pour la dépendance - Hospitalisation à domicile : formation du personnel médical aux nouvelles
technologies - E-diagnostic / Détection des personnes dépendantes
Filière Agroalimentaire : - Reconquête du consommateur : circuit court / produits du terroir - Emballage / conservation / communication
2. s’attacher à utiliser et valoriser les collaborations déjà existantes entre les
acteurs, afin de faciliter leur mise en œuvre et ne pas écarter les bonnes pratiques existantes.
3. être attachée à des possibilités de financement
Pour garantir la faisabilité de projets de coopération eurorégionaux, la Stratégie Eurorégionale d’Innovation devra être attachée à des possibilités de financements, sur la
Exemple : Dans le secteur de la e-santé, des acteurs catalans et midi-pyrénéens de référence coopèrent déjà activement. Dans le cadre de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, le Castres-Mazamet Technopôle, le Centre e-santé à Toulouse, la Fondation Tic Salut à Barcelone et le Parc Scientifique et Technologique de l’Université de Gérone ont renforcé leurs liens de collaboration, à travers notamment l’organisation en parallèle et en complémentarité de deux manifestations pour encourager l’innovation et favoriser l’intégration des TIC dans le monde de la santé et de l’autonomie : - Les Journées RDI TIC et santé sont des Journées destinées aux groupes de recherches, entreprises, centres technologiques et médicaux, organisées par le Parc scientifique et Technologique de l’Université de Gérone et la Fondation Tic Salut. Elles sont un lieu de rencontre privilégié entre l’offre et la demande technologiques dans le domaine de la santé. - L’Université d’été de la e-santé de Castres, organisées par Castres-Mazamet Technopôle en partenariat avec le Centre e-santé à Toulouse. Cette manifestation de dimension européenne rassemble les acteurs et décideurs du secteur santé et social pour échanger autour des usages, des technologies et recherches sur l’utilisation des TIC dans le domaine de la santé et de l’autonomie.
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base de fonds propres, issus des Régions, ou par la mobilisation d’autres fonds. L’objectif final sera de permettre l’émergence de projets de coopération suffisamment ambitieux pour s’inscrire dans une démarche de compétitivité et d’excellence au niveau européen.
1) Une mobilisation forte de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée…
Lancement par le GECT d’un appel à manifestation d’intérêts destiné à structurer des partenariats d’acteurs eurorégionaux dans le but de monter des projets européens sur la période 2014-2020. En fonction des partenariats d’acteurs constitués, l’opportunité pour le GECT de lancer un appel à projets visant à financer des projets de coopération eurorégionaux sera étudiée.
Les Régions membres de l’Eurorégion ont inscrit ensemble l’éligibilité des Structures européennes de coopération territoriale, telles que les GECT, sur les Axes et les Priorités d’investissement de leurs Programmes Opérationnels FEDER 2014-2020, correspondant aux Objectifs Thématiques communs aux quatre Régions et participant à la concentration thématique des programmes. Ainsi, dans le cadre des Programmes Opérationnels de ses Régions membres, le GECT Pyrénées-Méditerranée pourra développer, en lien avec les porteurs de projets de son territoire, des actions à caractère eurorégional permettant de répondre aux enjeux en matière de Recherche et d'Innovation.
2) …qui doit être accompagnée par les fonds européens
Pour la mise en œuvre de sa Stratégie Eurorégionale de l’Innovation,
l’Eurorégion sera particulièrement attentive aux priorités du programme Horizon
2020 et d’autres programmes sectoriels permettant un accompagnement des
entreprises et des acteurs de la recherche et de l’innovation sur les thématiques
de l’eau, de l’e-santé, de l’agroalimentaire et du tourisme (COSME, LIFE…).
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V) MODALITES DE GOUVERNANCE
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La mise en œuvre des actions impulsées dans le cadre de cette Stratégie eurorégionale de l’innovation et l’évaluation régulière de leur pertinence et de leur efficacité implique la mise en place de modalités de gouvernance précises. Comme précédemment indiqué, l’Eurorégion s’appuie depuis 2009 sur un Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT), structure juridique disposant de la capacité à agir, ce qui lui permet de gérer des projets européens de coopération et de lancer des appels à projets conjoints. Au niveau politique : L’Assemblée Générale du GECT, instance décisionnelle composée des Présidents des quatre Régions ou de leurs représentants, est assistée dans la conduite de la politique générale du GECT par des commissions consultatives thématiques, composées d’un représentant politique sectoriel par Région. Ces Commissions proposent annuellement des plans d’actions et des orientations budgétaires pour le GECT dans le secteur qui relève de leur compétence. La Commission innovation/développement économique, composée des représentants politiques en charge de l’innovation des quatre Régions, sera la commission en charge des questions relatives à la Stratégie eurorégionale de l’innovation. Le GECT assurera la coordination des différentes initiatives prises dans le cadre de la Stratégie eurorégionale de l’innovation, sur la base des orientations données par la Commission innovation/développement économique. Des rapports d’activités, présentant l’état d’avancement des actions et les obstacles éventuellement rencontrés lors de leur mise en œuvre, seront régulièrement envoyés aux membres de la Commission. Au niveau technique : Un référent « Stratégie eurorégionale de l’innovation », subordonné au Directeur du GECT, pourra être désigné au sein du GECT. Il travaillera en lien étroit avec les responsables en charge de l’innovation des quatre Régions et les Agences régionales de l’innovation, de manière à créer un groupe de travail entretenant des rapports réguliers et partageant des méthodes de travail collaboratives. Consultation des acteurs : Lorsque les premières actions envisagées dans le cadre de la Stratégie eurorégionale de l’innovation auront été impulsées, il pourra être proposé à la Commission innovation / développement économique de l’Eurorégion de consulter de manière ponctuelle les acteurs eurorégionaux référents des domaines de spécialisation retenus pour les informer de l’état d’avancement des actions et recueillir leur avis sur la pertinence des modalités de mise en œuvre choisies. Une communication régulière afin de favoriser l’appropriation de la Stratégie par tous les acteurs et participant au rayonnement eurorégional : Enjeu important pour assurer sa mise en œuvre opérationnelle, une communication régulière et précise sur la Stratégie eurorégionale de l’innovation, sur le site de l’Eurorégion et de chacune des Régions membres, doit permettre de veiller à ce que l'ensemble des acteurs de l'écosystème innovation s'approprie les objectifs et enjeux pour coordonner au mieux les actions. Elle doit également permettre à l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée d'être plus visible sur ces filières essentielles aux quatre territoires.
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CONCLUSION
L’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, à travers l’élaboration et la mise en œuvre de sa Stratégie de l’innovation, complémentaire aux Stratégies régionales de l’innovation et de spécialisation intelligente de ses quatre Régions membres, tend à faire évoluer ses politiques d’innovation transversales et sectorielles en portant une attention particulière aux démarches de fertilisation croisée. Ainsi, les domaines de spécialisation définis dans ce document ont été construits de manière à intégrer les croisements de filières les plus prometteurs et sur lesquels l’Eurorégion a des atouts à valoriser, dans un contexte économique global difficile. Le socle des outils et dispositifs du soutien à l’innovation au sein de l’Eurorégion doit traiter au mieux les besoins des entreprises et des acteurs de l’innovation pour la compétitivité du territoire eurorégional. Par ce document, les quatre Régions réaffirment leur ambition d’agir ensemble dans une optique de développement territorial intégré, d’entretenir un terreau fertile à l’innovation au Sud-Ouest de l’Europe, au service de l’emploi et de la croissance économique.
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