20
VOLUME 15 NO 1 www.beatlesquebec.ca PRINTEMPS 2009 EN PLUS : EN PLUS : ENTREVUE ENTREVUE AVEC VEC ANDRÉ PERR ANDRÉ PERRY « REVISITED » « REVISITED » TRÉSORS PERDUS ET RETROUVÉS • DUO TRÉSORS PERDUS ET RETROUVÉS • DUO CARON CARON LES T LES T -SHIRTS DE P -SHIRTS DE PAUL AUL MCCARTNEY MCCARTNEY À QUÉBEC À QUÉBEC ALL ALL MY MY LOVING LOVING PAR GILLES V GILLES VALIQUETTE ALIQUETTE AMOEBA'S SECRET DE P AMOEBA'S SECRET DE PAUL AUL MCCARTNEY MCCARTNEY WINGS OVER WINGS OVER AMERICA AMERICA CLASSICAL CLASSICAL BEA BEATLES TLES IMA IMA GINE à MONTRÉAL GINE à MONTRÉAL T T OUT OUT SUR SUR L L EXPOSITION EXPOSITION AU AU M M USÉE USÉE DES DES B B EAUX EAUX -A -A RTS RTS PHOTO : ROGER T. DROLET

’EXPOSITION EXPOSITION AUAU MUSÉE BEAUX EAUX RTS · En présentant l'exposition IMAGINE: la ballade pour la paix de John et Yoko du 2 avril au 21 juin 2009, le Musée des Beaux-Arts

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

VOLUME 15 NO 1 www.beatlesquebec.ca PRINTEMPS 2009

EN PLUS : EN PLUS : ENTREVUE ENTREVUE AAVEC VEC ANDRÉ PERRANDRÉ PERRYY « REVISITED »« REVISITED »TRÉSORS PERDUS ET RETROUVÉS • DUOTRÉSORS PERDUS ET RETROUVÉS • DUO CARON CARON LES TLES T-SHIRTS DE P-SHIRTS DE PAULAUL MCCARTNEYMCCARTNEY À QUÉBECÀ QUÉBECALLALL MYMY LOVING LOVING PAR GILLES VGILLES VALIQUETTEALIQUETTEAMOEBA'S SECRET DE PAMOEBA'S SECRET DE PAULAUL MCCARTNEYMCCARTNEYWINGS OVER WINGS OVER AMERICAAMERICACLASSICALCLASSICAL BEABEATLES TLES

IMAIMAGINE à MONTRÉALGINE à MONTRÉALTT OUTOUT SURSUR LL’’ EXPOSITIONEXPOSITION AUAU MM USÉEUSÉE DESDES BB EAUXEAUX -A-A RTSRTS

PHOTO : ROGER T. DROLET

VOLUME 15 NO 1 PRINTEMPS 2009

MOT DU PRÉSIDENTMOT DU PRÉSIDENT

Chers membres,

Vous tenez présentement entre vos mains le premier numéro du 15e volume denotre publication. Je crois qu'il est important de le souligner et aussi de remercierplusieurs d'entre vous qui avez cheminé avec nous depuis de nombreusesannées. Votre confiance renouvelée nous a permis de continuer durant tout cetemps et aussi d'offrir à une nouvelle génération de fans des Beatles la possibi-lité d'avoir une perspective québécoise de notre groupe favori.

Si vous en avez l'occasion, n'oubliez surtout pas de visiter l'expositionIMAGINE La ballade pour la paix de John & Yoko au Musée des Beaux-Arts deMontréal. Vous pourrez lire dans ce magazine le compte-rendu de Maude Pilon àce sujet.

J'aimerais également vous inviter à notre Convention Beatles à Québec le 23 maiprochain. Votre printemps ne saurait être complet sans ce rendez-vous saisonnier.Vous trouverez le détail de la programmation à l'avant-dernière page du Magazineainsi que sur notre site web. Comme toujours,

« A splendid time is guaranteed for all ! »

Finalement, au moment d'écrire ces lignes, une rumeur concernant lesBeatles s'est enfin concrétisée. Vous pourrez en apprendre plus en lisant nosDépêches-Express. Mais ne négligez pas les autres articles pour autant…

Bonne lecture !

YVES BOIVIN Président intérimaire Beatles Québec

BEATLES QUÉBEC MAGAZINERédacteur en chef Alain LacasseCorrections Yves Boivin

Michel LaverdièreEsther Mercier-Mongeau

Traduction Yves BoivinEsther Mercier-MongeauJocelyne Rochon

Infographie Michel LaverdièreAnciens numéros Jean Roy

ABONNEMENT 4 numéros par annéeCANADA 25 $ USA 30 $ Autres pays 40 $(chèque ou mandat-poste seulement)

BEATLES QUÉBEC57, Impasse de l’ÉrablièreShefford (Québec) Canada J2M 1P2

Courriel : [email protected]

MEMBRES DU COMITÉYves Boivin Président intérimaireMichel Guillemette WebmestreJean Roy Trésorier, liste des membresJocelyne Rochon AdministratriceEsther M-Mongeau SecrétaireMichel Laverdière Éditeur et relationnisteMathieu Lacourse CommunicationsJean Laquerre Archives vidéo

REPRÉSENTANTS RÉGIONAUXAlain Lacasse Ville de QuébecRichard Lamontagne Saguenay-Lac Saint-JeanMichèle St-Pierre Rimouski et Bas du fleuve

Fondé à Québec par Roger T. Drolet en novembre 1994,Beatles Québec est un fan club dédié à l'oeuvre et la carrièredes Beatles.

8 Les textes et photos dans ce magazine sont protégés par laLoi sur le Droit d’Auteur du Canada. Toute reproduction totaleou partielle est formellement interdite sans l’autorisation écritede BEATLES QUÉBEC.

SOMMAIREPage 3 • IMAGINE : un « Bed-In » pour la paix par Maude Pilon

Page 5 • GIVE PEACE A CHANCE, l’histoire de cet enregistrement par Alain Lacasse

Page 9 • DÉPÊCHES EXPRESS par Patrice Gagnon

Page 10 • MÉLI-MÉLO # 1 par Esther Mercier-Mongeau

Page 11 • WINGS OVER AMERICA critique par Alain Lacasse

Page 11 • AMOEBA’S SECRET de Paul McCartney critique par Alain Lacasse

Page 12 • CLASSICAL BEATLES critique par Yves Boivin

Page 12 • TRÉSORS PERDUS ET OUBLIÉS - Le Duo Caron par Michel Laverdière

Page 13 • LA PETITE HISTOIRE DES T-SHIRTS de Paul à Québec par Alain Lacasse

Page 14 • ALL MY LOVING / THIS BOY par Gilles Valiquette

Page 17 • BEATLES HAÏKUS par Michel Laverdière

Page 18 • ANCIENS NUMÉROS DU RQABulletin

Page 19 • ANNONCE DE LA CONVENTION DE QUÉBEC • LE 23 MAI 2009

IMAGINEIMAGINE ::UN BED-IN POUR LAUN BED-IN POUR LA PPAIXAIXMAIS MAIS AUSSI POUR LAUSSI POUR L’ART’ART

par Maude Pilon

EEn présentant l'exposition IMAGINE : laballade pour la paix de John et Yoko du 2avril au 21 juin 2009, le Musée des Beaux-Arts de Montréal permet une contextuali-sation artistique du «Bed-In» et c'est bienlà son point fort. Sinon, Imagine reprend laquestion pacifiste et prétend nécessairede réactualiser le message de Yoko Onoet John Lennon vu le contexte mondialactuel… C'est plutôt dommage d'avoir misl'emphase sur cet aspect que le coupleavait pourtant lui-même laissé en plan àl'époque… En voulant montrer comment,dans les années soixante, s'est construit lemouvement pacifiste qui avait commeporte-parole Yoko et John, entre biend'autres rappelons-le, on passe mal-heureusement à côté d'une grande cons-tatation que l'exposition elle-même pro-pose ! Il faut croire par la présentation deYoko Ono qu'elle-même ne voulait pasinsister sur cela, ce qui aurait pourtantcontribué à rétablir enfin toute sa pro-fondeur en tant qu'artiste… Elle souhaiteque la réactualisation de ce message sefasse à Montréal et quand on lui demandepourquoi, elle répond « Because it isMontréal… » C'est bien mince commeexplication ! C'est un étrange discoursqu'elle a tenu autour de cette exposition,parce que nous n'avions pas besoin deYoko Ono pour nous redire la paix aujour-d'hui, bien d'autres le font mieux et defaçon contemporaine, nous avions plutôtenvie qu'elle explique comment son art etsa sensibilité a mené à la construction dece message qu'elle a un jour articulé avecJohn Lennon.

On comprend en effet que le concept du«Bed-In» est teinté de l'humour d'un

groupe d'artistes de l'époque, Fluxus, quisouhaitait la démocratisation de l'art encommettant des actions appelées des per-formances artistiques et qui remettait en

question le sens des banalités de la vie etde nos gestes de tous les jours dans le butde les rendre importants et signifiants.Yoko Ono a été parmi les pionnières de cegroupe à la fin des années cinquante et sadémarche comme artiste s'inscrit danscette logique créative, ce que l'on réalisegrâce à ses œuvres semées partout dansle parcours d'Imagine. On nous fait com-prendre toute l'influence qu'elle a eu surJohn, et combien ils se sont magnifique-ment complétés à travers leurs créationscommunes. L'exposition relève ce défiincroyable de nous faire comprendre com-bien, grâce à Yoko, John devient plusartistique et moins populaire dans la for-mulation de ses créations.

Alors, voici une lecture de l'exposition pro-posée pour ne pas retomber dans lesclichés, parce que les clichés, ils y sont ! Onconnaît déjà bien le «Bed-In» de Yoko etJohn qui s'est déroulé à Montréal il y a 40ans : Vous allez voir ladite chambre, avec lelit, bien sûr, reconstituée dans une salle. Onconnaît également le «Bed-In» commeayant été une action politique et contes-tataire en opposition à la guerre du Viet-nam : vous allez entendre trois versions dif-férentes de la chanson Imagine. Le «Bed-In» est devenu un moment historique pro-fondément ancré dans le contexte hippie et« peace and love » de la fin des sixties :Vous allez visionner des vidéos de John etYoko qui s'embrassent avec leurs cheveuxlongs. Et aussi, on connaît le «Bed-In»parce que la notoriété de Lennon àl'époque avait bien servi l'événement : Vousallez tomber sur une guitare de Lennon, unpiano blanc et des paroles de chansonsécrites par la main de John, photo-

BEATLES QUÉBEC 3

EMMA LAVIGNE ET YOKO ONO

PHOTO : MAUDE PILONPHOTO : MAUDE PILON

IMAGINEIMAGINE (suite)

Voilà pourquoi le «Bed-In» a sa place dansun musée d'art, après 40 ans, nous y voilàenfin ! La commissaire, Emma Lavigne, qui asélectionné les œuvres et construit le par-cours de l'exposition, nous offre cette visionqu'elle a de la collaboration entre deuxartistes à faire de l'amour, leur amour peut-être, une œuvre d'art. Parce que nous par-lons bien ici d'une réelle manifestation artis-tique qui trouve son essence dans ladémarche de Ono et qui fut teintée desvaleurs sociales et politiques de Lennon.

Yoko travaille d'abord l'idée derrière l'objetd'art. Derrière ses actions, elle initie uneréflexion qui devient en elle-même une traceartistique à exposer comme telle dans unmusée en prenant toujours soin de laisser lespectateur choisir la conclusion de sesquestionnements. Donc, en laissant unepart créative et réflective à celui qui regardeet participe à l'œuvre, elle propose à celui-ci de créer du sens à son tour en enfonçantun clou dans un tableau, en pendant unsouhait à un arbre, en déplaçant une piècesur un échiquier ou en grimpant unescabeau.

L'approche artistique de Ono combinée àl'humour et l'engagement politique de

copiées… Tout ça, l'exposition Imagine lerépète, malheureusement…

Mais comment donc interpréter la dimen-sion artistique du «Bed-In» ? Vous y trou-verez une sélection magnifique des œuvresde Ono, ses performances artistiques envidéo, ses idées, ses petites notes sur lesmurs, ses jeux d'échecs blancs et sesœuvres participatives où l'on croque dansune pomme et où l'on téléphone à qui onveut sur la planète. Imagine offre une com-préhension artistique du «Bed-In» qui futen soi une réelle performance artistique etqui trouve sa résonance à travers les mou-vements conceptuels auxquels Ono appar-tient en tant qu'artiste visuelle et auxquelsLennon s'est aussi frotté grâce à elle.

Le «Bed-In» est évidemment une méta-phore, et il faut comprendre ce geste simple,à l'i-mage de Fluxus, plutôt comme un pied-de-nez pour pousser la réflexion. Un couples'installe dans un lit et invite des gens à dis-cuter d'amour et de paix. Le «Bed-In» estune œuvre artistique parce qu'elle se basesur un scénario conceptualisé et réalisépour faire réfléchir les gens à l'idée derrièrel'action : c'est facile de faire la paix, restonsau lit ensemble au lieu de se diviser sur leschantiers de guerre. Elle est simpliste laproposition de Yoko et John ! Mais elle l'estseulement si on la prend au sérieux. C'estpour cela qu'elle doit être lue comme uneœuvre d'art conceptuelle et contemporaine.

PHOTO : ALAIN LACASSE

MAUDE PILON ET LES JEUX D’ÉCHEC BLANCS

Lennon explique la forme que prend le«Bed-In» comme performance artistique,événement médiatique et commentaire poli-tique. Empêchez-vous de relire encore GivePeace A Chance et lisez plutôt entre cesmots pour y découvrir le processus et lasensibilité de deux grands artistes qui ontréussi à faire en sorte que leur message serende loin, loin, jusqu'à 40 ans plus tard.L'exposition le montre : il suffit de participer,de penser et de réinventer chaque instant,comme l'ont suggéré un jour les artistesYoko Ono et John Lennon assis dans leurgrand lit blanc.

LA DÉCLARATION DE NUTOPIA

PHOTO : ALAIN LACASSE

PHOTO : ALAIN LACASSEPHOTO : ALAIN LACASSE

4 BEATLES QUÉBEC

BEATLES QUÉBEC 5

PPAR AR ALAIN LACASSEALAIN LACASSE

ÀÀ l'automne 1999, Beatles Québec(alors connu sous le nom deRéseau Québécois des Ami(e)sdes Beatles) avait publié dans leRQABulletin une entrevue avec M.André Perry afin de souligner le30ème anniversaire de l'enre-gistrement de la célèbre chansonde John Lennon, GIVE PEACE ACHANCE. Depuis ce temps, l'au-teur de cet article a eu l'opportunitéde parler occasionnellement avecM. Perry de cette mythique sessiond'enregistrement. Il en est résultéun peu plus d'informations et préci-sions concernant cet événementhistorique.Au moment où Montréal et le Québeccélèbrent ce printemps le 40ème anniver-saire du « Bed-In » de John Lennon etYoko Ono à l'Hôtel Reine-Elizabeth,Beatles Québec profite de l'occasion pourpublier une version mise à jour et enrichiede cet entretien qu'André Perry a accordéà Beatles Québec. Bonne lecture !La différence majeure entre le « Bed-In »de John et Yoko à Amsterdam au prin-temps de 1969 et celui de Montréal du 26mai au 2 juin 1969, dont nous célébrons le40ème anniversaire cette année, résidedans l'enregistrement le 1er juin à l'hôtelReine-Elizabeth de Montréal d'une chan-son, GIVE PEACE A CHANCE, quiprendrait avec les années valeur de sym-bole dans le répertoire de John Lennon.En consultant la littérature Beatles, nousdécouvrons qu'il n'y a pas beaucoup dedétails sur l'enregistrement de cette chan-son. M. André Perry, qui a immortalisé l'in-terprétation de cette pièce (on le voit audébut du vidéoclip de ce titre) nous araconté la petite histoire de ce disque lorsd'une entrevue qu'il m'a donnée le 22 juil-let 1999 à la Fondation MacDonald-Stewart à Montréal et qui a été complétéepar téléphone le 26 juillet et le 8 août de lamême année.De plus, nous avons eu l'occasion, dansles années qui ont suivi, d'interroger M.Perry sur GIVE PEACE A CHANCE lors deconversations téléphoniques.

« « GIVE PEACE GIVE PEACE AA CHANCECHANCE »»L’HISTOIRE DE CET ENREGISTREMENT

Alain Lacasse : Bonjour M. Perry ! Avantd'entrer dans le vif du sujet de l'entrevue,j'aimerais, pour le bénéfice de nos lecteurs,que vous nous fassiez un bref résumé devotre carrière. Tout d'abord, où êtes-vousné et en quelle année ?André Perry : Je suis né à Verdun sur l'Îlede Montréal en 1937.A.L. : Quand avez-vous commencé à tra-vailler dans le domaine de la musique et àquel titre ?

A.P. : J'ai commencé dans le domainemusical comme musicien de jazz à l'âge de14 ans.

A.L. : Quel était votre statut pro-fessionnel au moment de l'enre-gistrement de GIVE PEACE ACHANCE ?A.P. : J'étais propriétaire d'un stu-dio d'enregistrement à ma rési-dence de Brossard (banlieue deMontréal), réalisateur de disque etmusicien professionnel.A.L. : Aviez-vous auparavant faitdes sessions d'enregistrementavec d'autres artistes de réputa-tion internationale ?

A.P. : Oui, notamment avec legroupe de Janis Joplin « Full-Tilt

Boogie », Charles Aznavour, MireilleMathieu, des musiciens de jazz, etc. Dèsl'âge de 20 ans, j'avais mon premier studioà Ahuntsic (banlieue de Montréal). J'aienregistré tous les genres de musiquedont la majorité des musiques des filmsquébécois des années 60 ainsi que lesgrands chansonniers québécois desannées 60 dont Gilles Vigneault, ClaudeLéveillé et le fameux album de RobertCharlebois qui incluait la chansonLindberg. En 1971, j'ai opéré un studio surla rue Amherst, dans une vieille église, àMontréal jusqu'en 1973. En 1974, j'aiouvert un nouveau studio à Morin Heights(région des Laurentides au nord de Mont-

PHOT

O : J

ACQU

ES B

OURD

ON

6 BEATLES QUÉBEC

« GIVE PEACE A CHANCE » (suite)

réal). Cat Stevens a été le premier artisteà y enregistrer un album. Par la suite, il ya eu Robert Charlebois, Jean-PierreFerland, Rush, David Bowie, The BeeGees, The Police, Sting, Corey Hart etplusieurs autres.A.L. : En ce qui concerne GIVE PEACE ACHANCE, comment ça s'est passé ? Quivous a contacté et quand précisément ?A.P. : M. Pierre Dubord des disquesCapitol du Canada m'a téléphoné chezmon amie Yael. (N.D.L.R. Elle est de-venue son épouse depuis ce temps) pourme demander d'enregistrer une chansonde John Lennon à sa suite de l'hôtelReine-Elizabeth de Montréal. C'étaitl'avant-midi. J'ai accepté son offre. Tou-tefois, j'étais confronté à un problème. Lasession devait avoir lieu le jour même, unsamedi. Mon appareil 4 pistes n'était pasdisponible et j'ai dû faire des démarchespour en louer un. Mais j'ai finalement réus-si à trouver ce que je cherchais.A.L. : Comment avez-vous réagi à cetteproposition ?A.P. : Pas de réaction spéciale. Je n'étaispas un fan de John Lennon ni des Beatles.Bien sûr, je les connaissais et j'appréciaisce qu'ils faisaient mais sans plus. J'étaiset je suis toujours un amateur de jazz,alors la chanson pop me touchait moins.Bref, pour moi, c'était un enregistrementprofessionnel comme les autres.A.L. : Qui a payé vos honoraires et quelétait votre tarif ?

A.P. : C'était la compagnie Capitol qui m'apayé et le montant se chiffrait, je crois,entre $2000 et $3000 Can. .A.L. : Quel a été votre impression quandvous êtes entré dans la suite 1742 de Johnet Yoko ?A.P. : C'était un cirque. J'étais désappointé(déçu) de me retrouver à travailler danscette atmosphère de cirque. Avec le temps,j'ai pu nouer des liens plus sincères et vraisavec John et Yoko.A.L. : Qui était-là ? Y avait-il des gens con-nus ?A.P. : Il n'y avait pas vraiment de gens con-nus au moment où j'y étais à l'exception deTommy Smothers et Timothy Leary. N'im-porte qui était dans la chambre.A.L. : Quand a commencé l'enregistrementet quelle a été la première chanson ?A.P. : La session d'enregistrement a com-mencé en soirée et la première chanson futGIVE PEACE A CHANCE.A.L. : Combien de prises pour ce titre etlaquelle a été jugée la bonne ?A.P. : Je pense qu'il y en a eu qu'une seule.J'ai demandé à John de faire une répétitionque j'ai enregistré pour fin d'ajustementtechnique. Je me rappelle qu'ils étaientdéjà bien préparés et que John n'avait pasinterprété la chanson au complet pour cetterépétition. Ensuite, nous avons fait la pre-mière prise et c'était dans le sac.L'enregistrement était correct et complété.A.L. : Qui jouaient et chantaient sur cettepièce ?A.P. : John chantait et jouait de la guitare,Tommy Smothers chantait et jouait aussi dela guitare et toutes les autres personnesprésentes chantaient et faisaient des per-cussions en frappant des mains et entapant sur des bottins téléphoniques.A.L. : Parlez-nous de l'enregistrement deREMEMBER LOVE qui allait être la face Bdu 45 tours GIVE PEACE A CHANCE ?A.P. : Dès le départ, cette chanson étaitdestinée à être la face B du 45 tours. Elle aété enregistrée tout de suite après GIVEPEACE A CHANCE. John a fait évacuer lasuite. Il ne restait que lui, Yoko et moi. Johna pris sa guitare et s'est assis par terre aupied du lit avec Yoko pour enregistrer cettepièce.

A.L. : Combien de prises pour cette chan-son et laquelle a été jugée la bonne ?A.P. : Je ne suis pas sûr mais je pensequ'on a dû faire entre 15 et 30 prises. Lamajorité des prises n'étaient pas com-plètes car Yoko avait de la difficulté àmaîtriser la justesse de sa voix. En fait, il ya 4 ou 5 prises complètes. Nous avonschoisi la version définitive parmi celles-cimais je ne me rappelle pas exactementlaquelle. Toutefois, REMEMBER LOVE aété enregistrée sur 2 pistes. Une pour laguitare de John et une autre pour la voixde Yoko. C'est un excellent enre-gistrement. Pur, dépouillé et sobre. Aucun« overdub ».A.L. : Quels équipements avez-vous uti-lisés pour l'enregistrement de ces deuxchansons ?A.P. : J'ai utilisé 5 micros à condensateurU67 Neuman. Il y avait un micro direction-nel pour la voix de John, deux microsinstallés en forme de 8 pour les guitaresde John (1 micro) et Tommy Smothers (1micro) et 2 micros omnidirectionnels pourles chœurs. La voix de Tommy Smothers aété enregistrée via les micros des gui-tares. Pour enregistrer, je me suis servid'un appareil Ampex 440, 4 pistes et j'aiutilisé une bande magnétique ½ pouce. Enpost-production, j'ai mixé les guitares etles voix du chœur en stéréo et j'y ai ajoutéla piste de la voix de John. C'est ainsi quej'ai rempli les 4 pistes.A.L. : Quand a pris fin la session d'enre-gistrement ?A.P. : Tout c'est terminé dans la nuit, vers3 heures du matin.A.L. : Quel travail avez-vous fait à la post-production des 2 chansons ?A.P. : Bien sûr, j'ai fait le mixage stéréodes 2 chansons. Toutefois, il y avait desproblèmes avec GIVE PEACE ACHANCE. La voix de John, les guitares etles percussions étaient très bien enre-gistrées mais il fallait réenregistrer leschœurs. Tout de suite après l'enre-gistrement, je l'ai fait entendre à John pourqu'il constate aussi le problème. Je lui aidit que j'arrangerais ça à mon studio etque je lui ferais entendre le lendemainmes corrections. Le problème tenait au faitque le plafond de la chambre était tropbas, qu'il y avait beaucoup de monde etque les matériaux utilisés dans la cons-

BEATLES QUÉBEC 7

truction de la pièce représentaient desobstacles incontournables pour la prise deson des voix du chœur.A.L. : Est-ce vrai que des chanteursquébécois ont fait des « overdubs » surGIVE PEACE A CHANCE et qui sont-ils ?A.P. : C'est vrai mais ce n'était pas deschanteurs professionnels ni connus. Jevoulais des chanteurs amateurs car à lasuite 1742 il n'y avait aucun chanteur pro-fessionnel dans les chœurs. Je me devaisd'être fidèle à l'idée de John. Pour ce faire,j'ai invité des amis personnels à chanter lerefrain d'une façon naturelle. En écoutantbien le chœur, on peut même discernercertaines voix avec un accent québécois.J'ai gardé le tout tel quel sur l'enre-gistrement et cela a plu à John. C'était unepetite touche québécoise à l'œuvre. Quantaux noms, je ne me rappelle plus sauf monami Buddy Fasano (N.D.L.R. Compositeuret musicien québécois décédé en 1999)qui chantait dans le chœur. J'aimeraisajouter qu'à mon studio, j'ai transféré l'en-registrement 4 pistes de l'hôtel Reine-Elizabeth dans mon appareil 8 pistesavant de faire l'enregistrement des « over-dubs » des voix du chœur et à la fin j'ai faitle mixage stéréo.A.L. : A quel moment avez-vous procédé àce travail de studio ?A.P. : Dès mon retour au studio. J'ai quittéle Reine-Elizabeth vers 3 heures du matinet aussitôt que je suis arrivé à la maison,je suis allé travailler dans mon studio.Comme je l'ai mentionné précédemment,j'ai transféré la bande 4 pistes dans monappareil 8 pistes. Par la suite, j'ai appelédes amis pour qu'ils viennent chanter surGIVE PEACE A CHANCE. C'était enavant-midi et finalement j'ai fait le mixagestéréo final. A.L. : A quel moment avez-vous retournéles bandes à John ? A.P. : Le lendemain après-midi (N.D.L.R.Dimanche 2 juin 1969) à sa suite de l'hôtelReine-Elizabeth à Montréal. J'ai passéprès d'une heure avec lui. Je lui ai faitécouter mes « overdubs » pour GIVEPEACE A CHANCE, qu'il a approuvés,nous avons parlé, il m'a dessiné et donnéun poster que je possède encore puis je luiai remis les bandes d'enregistrement et j'aiquitté la suite 1742. Vers 18h, il quittaitMontréal pour Ottawa. Le « Bed-In » étaitterminé.

A.L. : Je vous écoute et il y a une questionqui me vient à l'esprit. Depuis ce fameuxappel de M. Dubord, les choses ont lit-téralement déboulé. Ca n'a pas arrêté. Aquel moment avez-vous pu prendrequelques instants pour dormir ? A.P. : Seulement après la remise dumatériel à John.A.L. : C'est un horaire éreintant. Plus de 24heures en ligne.A.P. : J'étais habitué. Ce genre de chosearrivait souvent. J'ai déjà vécu des sessions d'enregistrement encore plus longues etépuisantes. Pour celle de John et Yoko, c'é-tait correct.A.L. : Au moment de l'enregistrement,quelle était votre appréciation de GIVEPEACE A CHANCE et REMEMBERLOVE ?A.P. : Je n'aimais pas vraiment ces deuxchansons. Je trouvais les musiques tropsimples et que John notamment pouvaitfaire de meilleures compositions.A.L. : Avez-vous été surpris par le succèsde GIVE PEACE A CHANCE et l'impor-tance que cette chanson a acquise ?

A.P. : Par le succès, non. Elle avait un bonpotentiel commercial. J'ai été toutefois sur-pris et déçu par l'importance qu'elle a prisedans l'œuvre de Lennon parce qu'il en a faitde meilleures.

A.L. : Parlez-nous de vos relations avecJohn et Yoko ?A.P. : Même si ce cirque, le « Bed-In », étaitleur création, ils savaient se détacher decette atmosphère pour des tâches profes-sionnelles comme l'enregistrement deGIVE PEACE A CHANCE. Au plan humain,ils étaient très gentils, « cool », sympa-thiques et simples. Ils étaient aussi gé-néreux. Je vais vous raconter une chose.C'est John qui a demandé à ce que descrédits sur moi et mon studio apparaissentsur l'étiquette du 45 tours. Je trouvais çaoriginal et généreux mais je n'y croyais pasplus que ça. Un mois plus tard, quelqu'unde la compagnie Capitol à Toronto m'aappelé pour me dire qu'il avait reçul'épreuve pour l'étiquette du 45 tours GIVEPEACE A CHANCE et qu'on y retrouvaitmes coordonnées. Je n'en revenais pas.C'était la toute première fois que ce genrede chose se faisait. Ça ne s'était jamais vu.

Un peu plus tard, je recevais à la maisonle disque et j'ai pu constater le fait moi-même. Je pense que ça décrit bienl'homme John Lennon. Il avait tenupromesse.A.L. : Quand vous avez écouté les ver-sions finales de ces chansons en 45 tours,étiez-vous satisfait ou vous auriez-vousaimé corriger encore certaines choses ? A.P. : La satisfaction est une notion bienrelative. Je n'avais pas à être satisfait parces enregistrements. C'est John et Yokoqui devaient l'être. Les deux chansonsrépondaient à leurs attentes, moi jen'aimais pas vraiment ces enregis-trements parce que j'en faisais desmeilleurs à ce moment-là avec d'autresartistes dont certains étaient moins connusqu'eux. D'autre part, pour ce qui est deGIVE PEACE A CHANCE, John avait écritcette chanson et souhaitait la sortir en 45tours. Mais, plus que tout, il voulait l'enre-gistrer en direct durant le « Bed-In » avectout le monde présent dans sa chambreavec lui. Pas d'orchestrations, d'harmoni-sation des voix ou d'effets artificiels d'unstudio professionnel. Si des gens chan-taient faux, ce n'était pas important. Il fal-lait sentir l'ambiance du « Bed-In » enécoutant le disque. Si j'ai fait des « over-dubs », c'est uniquement parce qu'il yavait des problèmes techniques impor-tants lors de l'enregistrement. S'il a accep-té le principe des retouches en studio,c'est parce que je l'ai convaincu que jeferais le travail dans l'esprit du « Bed-In ». Pour John, GIVE PEACE A CHANCE était,ce que nous pourrions appeler, un docu-mentaire audio sur le « Bed-In » deMontréal et cette chanson en était letémoin le plus représentatif. En ce qui meconcerne, je me considère chanceuxd'avoir participé à cet enregistrement.

A.L. : L'enregistrement de GIVE PEACE ACHANCE est-il un fait saillant important eten quoi cela a-t-il affecté votre carrière ?

A.P. : Je suis content de l'avoir fait mais jene peux pas dire que ça a été un fait sail-lant important dans ma carrière. De plus,ça n'a pas eu vraiment d'impact dans lesmois et années qui ont suivi. Je réalisais etenregistrais déjà des vedettes interna-tionales avant John et ma réputation étaitaussi bien établie à l'échelle interna-tionale. Dans le métier, on me connaissaitbien à l'extérieur du Québec et du Canada.

« GIVE PEACE A CHANCE » (suite)

8 BEATLES QUÉBEC

« GIVE PEACE A CHANCE » (suite)

Par contre, cette session d'enregistre-ment m'a donné du prestige auprès desgens qui ne sont pas dans le domaine dela musique.A.L. : Avez-vous gardé un contact avecJohn et Yoko suite à cette session d'en-registrement ?A.P. : Non. Sauf en 1974 où j'ai revu John.C'était à New-York lors du spectacled'Elton John au Madison Square Garden.Lennon était monté sur scène pour inter-préter quelques chansons. J'assistais auspectacle et j'ai été surpris de le voir surscène. Après le concert, il y avait uneréception où j'avais été invité. C'est là quej'ai revu John. Il m'a reconnu et nousavons parlé pendant quelques minutes.On s'est rappelé l'enregistrement de GIVEPEACE A CHANCE. Il m'a déclaré égale-ment qu'à ses yeux cette chanson étaitbien sans plus. Il reconnaissait lui-mêmeen avoir fait des meilleures. Il m'a aussiconfié qu'il avait entendu parler de monstudio à Morin-Heights et qu'il souhaitaitenregistrer à ce studio et qu'on retravailleensemble. Toutefois, il ne pouvait quitterles Etats-Unis à cause de ses problèmesavec l'immigration. Quand sa situations'est régularisée l'année suivante, il s'estretiré et à son retour vous savez ce qui estarrivé. Donc, ce projet ne s'est jamais con-crétisé.A.L. : En ce qui concerne GIVE PEACE ACHANCE et REMEMBER LOVE, quel titrepourrait décrire votre rôle ? Preneur deson ? Réalisateur ?A.P. : Un peu tout ça. Mais j'ai surtout étépreneur de son. La réalisation s'est surtoutlimitée aux retouches en studio pour GIVEPEACE A CHANCE.A.L. : A part nous de Beatles Québec, est-ce qu'il y a encore aujourd'hui beaucoupde gens qui vous parlent de cette célèbresession d'enregistrement ?A.P. : Dans le domaine musical, peu depersonnes m'en parlent. Toutefois, lorsd'anniversaires comme le dixième, levingtième, etc., je suis plus sollicité par lesmédias pour des interviews.A.L. : Quel travail faites-vous aujourd'hui ?A.P. : J'ai vendu mon studio d'enre-gistrement à Morin-Heights en 1988.Maintenant, je m'occupe du financementpour des projets immobiliers au Bahamaset je suis aussi, à titre bénévole, consul-

tant en musique. Je partage mon tempsentre le Québec, les Bahamas et la France.En regardant en arrière, je m'aperçois quej'ai travaillé de nombreuses heures en stu-dio à toutes les semaines.A.L. : 40 ans plus tard, quel souvenirgardez-vous de cette session d'enre-gistrement aujourd'hui historique ?A.P. : La grande générosité de JohnLennon. La chance de l'avoir rencontré etde pouvoir l'apprécier comme homme.Quant à GIVE PEACE A CHANCE, je nepeux pas dire que j'aime cette chanson. Ilen a tellement fait des meilleures.A.L. : Merci beaucoup.Dans le cours de l'entrevue, Mme. YaelPerry, épouse de M. Perry qui étaitprésente a noté ce qui lui semblait uneerreur dans le livre Chronicle de MarkLewisohn au chapitre se rapportant à cettesession d'enregistrement. Lewisohn écritque Lennon avait fait des « overdubs » surGIVE PEACE A CHANCE à Londres. Elle,qui a assisté aux retouches en studio àBrossard, estimait que Lewisohn était dansl'erreur. Ce fait a rappelé à M. Perry qu'ilavait entendu une version sensiblementretravaillée de cette chanson à la radio.En accord avec M. Perry, et pour éclaircir lasituation, Beatles Québec a envoyé à celui-ci une cassette comprenant GIVE PEACEA CHANCE en version CD, extrait de l'al-bum LENNON LEGEND, et en version 45tours vinyle originale Apple de 1969. Peude temps après, M. Perry m'a rappelé pourme dire qu'il avait écouté et comparé les 2versions. Celles-ci étaient identiques.C'était intégralement son travail et qu'il n'yavait pas eu de retouches en studio àLondres. (N.D.L.R. Yoko Ono a cependant

procédé à un remixage de ce classique deJohn Lennon dans les années 2000).J'aimerais ici remercier sincèrement M.André Perry pour sa générosité, sa gentil-lesse, sa grande disponibilité et surtout dem'avoir accordé cette interview exception-nelle et exclusive. Un gros merci aussi àMme.Yael Perry pour son coup de mainaux photos. Je dirige aussi mes remer-ciements envers M. Roger T. Drolet, fon-dateur de Beatles Québec, dont l'excep-tionnelle mémoire m'a permis de faire lesdémarches pour cette entrevue. Mme.Sophie-Andrée Blondin, journaliste à laradio de Radio-Canada, qui m'a permis deprogresser dans mon projet, M. RobertBlondin, journaliste retraité à Radio-Canada, qui avait antérieurement inter-viewé M. Perry et qui a collaboré à mesdémarches (oui, il est le père de Sophie-Andrée Blondin), Mme. Lorraine Paradis,recherchiste à la radio de Radio-Canadaet ex-collaboratrice de M. Blondin, qui nem'a pas oublié et qui a réussi à me mettreen contact avec M. Perry.J'aimerais de plus remercier Mme. LucilleRiley, qui nous a accueilli à la FondationMacDonald-Stewart de Montréal pourréaliser l'entrevue, Mme. Isabelle Vien,membre du R.Q.A.B., pour son supporttechnique et tous ceux et celles qui, aumeilleur de leur connaissance, m'ont aidé.

BEATLES QUÉBEC 9

DÉPÊCHES EXPRESS PDÉPÊCHES EXPRESS PAR PAR PAATRICE GAGNONTRICE GAGNON09/09/0909/09/09 : UNE DA: UNE DATE À RETENIR TE À RETENIR POUR UNE POUR UNE AUTRE BONNE RAISONAUTRE BONNE RAISON

C'est la date où sera enfin commercialiséele catalogue remasterisé des disques desBeatles, en plus de la sortie du jeu vidéoThe Beatles : Rock Band. Les 12 albumsbritanniques en stéréo seront présentésdans une pochette cartonnée similaire àcelle des vinyles. Magical Mystery Toursera également offert ainsi que la collec-tion Past Masters qui sera, cette fois-ci,disponible en format double CD. Ce seradonc la première parution en stéréo desquatre premiers albums du groupe.

Les 14 albums seront également offerts encoffret la même journée. Un second coffretsera aussi mis en vente le 9 septembre.The Beatles in Mono comprendra alors lesversions mono de 10 albums en plus dedeux autres disques de raretés, aussi enmono, ces derniers s'inspirant de la collec-tion stéréo Past Masters. De plus, Help! etRubber Soul seront augmentés des mixesstéréo de 1965 qui n'ont pas été utiliséslors de leur sortie CD en 1987.

Pour de plus amples détails au sujet decette incroyable nouvelle, consultez le siteofficiel des Beatles : www.thebeatles.com

McCARTNEYMcCARTNEY ET RINGO ET RINGO AU RADIO CITYAU RADIO CITY MUSIC HALMUSIC HALLL

Paul McCartney et Ringo Starr ontpartagé la scène du Radio City Music Hall,le samedi 4 avril dernier, à New York. Lesdeux artistes ont participé à un concert-bénéfice de la Fondation David Lynch.D'autres artistes, dont Sheryl Crow,Donovan, Eddie Vedder, Moby et BettyeLaVette ont aussi offert des prestations aucours de la soirée.

Ringo a été le premier des deux ex-Beatlesà prendre la scène vers 10 heures. Pourcette occasion, il était accompagné par BenHarper et son groupe. Par la suite, Paul etson groupe ont pris le relais aux environsde 10h30. Après neuf chansons, Paul aprésenté « Billy Shears » à la foule endélire. Ringo et lui ont interprété With ALittle Help From My Friends avant de con-clure avec Cosmically Conscious, tirée dudisque Off The Ground de Paul.

Finalement, tous les artistes sont revenussur scène pour clôturer l'événement avecune furieuse interprétation de I Saw HerStanding There.

La Fondation David Lynch appuie finan-cièrement des initiatives favorisant la pra-tique de la méditation transcendantale, unetechnique de relaxation profonde et dedéveloppement de la conscience.

À VOS INSTRUMENTS : À VOS INSTRUMENTS : THE BEATHE BEATLES : ROCK BANDTLES : ROCK BANDARRIVEARRIVE !!

Le 5 mars dernier, Apple Corps, MTV etHarmonix annonçaient la sortie de TheBeatles : Rock Band, une version du célèbrejeu vidéo dédiée à la musique des Beatles, le9 septembre prochain (09/09/09). Disponiblesur les principales plates-formes de jeu (Wii,Playstation 3, X Box 360) The Beatles : RockBand permettra aux amateurs d'interpréter leschansons du groupe à la guitare, à la basseou à la batterie ou encore en chantant. Uneédition limitée proposera même des repro-ductions des instruments tels qu'utilisés parles Fab Four durant leur carrière. Les concep-teurs du jeu peuvent compter sur la collabora-tion de Giles Martin, le fils de George Martin,pour la production musicale du projet. Suivezle tout sur

www.thebeatlesrockband.com

GRAMMYGRAMMY AAWWARDS 2009 : ARDS 2009 : 3 NOMINA3 NOMINATIONS, TIONS, UNE PRESTUNE PRESTAATION,TION,AUCUN TROPHÉE...AUCUN TROPHÉE...

Peu d'occasions de réjouissances pourles amateurs des Beatles lors de la soiréedes Grammy Awards, tenue le 8 févrierdernier, alors que les deux représentantsdu groupe, Paul McCartney et Ringo Starr,ont dû quitter la soirée bredouilles malgrétrois mises en nomination. MaisMcCartney a tout de même égayé lasoirée en offrant I Saw Her StandingThere, en compagnie du batteur des FooFighters, Dave Grohl. Guitariste deMcCartney, Brian Ray révèle sur sonblogue qu'en répétition, la veille del'événement, le groupe a enchaîné HoneyHush, Honey Don't, Matchbox, Let Me RollIt et Jet, toujours en compagnie de Grohlà la batterie.

McCARTNEYMcCARTNEY NE CHÔME PNE CHÔME PAS !AS !

Le printemps s'est avéré plutôt occupé pourPaul McCartney, qui, en plus du spectacledu 4 avril dernier au Radio City Music Hall(voir autre article), a joué les têtes d'affichepour les cérémonies d'ouverture de la nou-velle salle du New Joint at Hard Rock Hotel& Casino à Las Vegas, le 19 avril.

Le design de la nouvelle salle de specta-cle fut d'ailleurs exécuté par la firme mont-réalaise Sceno Plus. Elle peut accueillirenviron 4 000 personnes, soit le double dela version antérieure, et le siège le pluséloigné n'est pas plus qu'à 155 pieds de lascène. Par ailleurs, deux jours avant, soitle 17 avril, McCartney a participé à lasoirée inaugurale du Coachella ValleyMusic and Arts Festival à Indio, Californie,marquant sa première participation à unfestival en sol américain. Morrissey, FranzFerdinand, Leonard Cohen et The MysticValley Band ont partagé, entre autres, lavedette avec Macca durant cette soirée.Dhani Harrison et son groupe, thenewno2,y étaient présents le lendemain soir.

EXPOSITION EXPOSITION IMAGINEIMAGINEAU MUSÉE DES BEAUX-ARTS AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉALDE MONTRÉALNous vous rappelons que le Musée desBeaux-Arts de Montréal souligne, à safaçon, les 40 ans du « Bed-In » de John et

10 BEATLES QUÉBEC

DÉPÊCHES EXPRESS... (suite)

Yoko tenu à Montréal en 1969, en pro-posant aux amateurs des Beatles et deLennon une exposition intitulée Imagine : Laballade pour la paix de John et Yoko, du 2avril au 21 juin prochain. L'exposition suit latrajectoire de ces deux grandes figures, deleur rencontre en 1966 à leurs premièresœuvres pour la paix avec le point d'orgue dubed-in en mai 1969. Elle permet d'en com-prendre l'héritage dans des chansons slo-gans telles Imagine en 1971, Power to thePeople ou l'album Some Time in New YorkCity en 1972. Des documents rares -dessins, photographies inédites, vidéos,films, œuvres d'art et œuvres interactives -transmettront au public ce message de paixuniversel. Un parcours sonore permettra desuivre la ballade de John et Yoko en faveurde la paix. Pour en savoir un peu plus, lisezle reportage de Maude Pilon dans cenuméro.

LES BEALES BEATLES À L'UNIVERSITÉTLES À L'UNIVERSITÉ

Première mondiale, le Liverpool HopeUniversity lançait, en mars dernier, un nou-veau diplôme de second cycle intitulé LesBeatles, musique populaire et société. Lecours comporte 4 modules de 12 semaineschacun, et étudie l'influence de la musiquepopulaire en général et celle des Beatles enparticulier sur la société depuis les années60. Le Liverpool Hope University indiqueque « plus de 8 000 livres furent écrits surles Beatles, mais aucune étude acadé-mique sérieuse n'a encore été produite.C'est ce que nous proposons ».

TT-SHIRTS DU SPECT-SHIRTS DU SPECTACLE DEACLE DEMcCARTNEYMcCARTNEY À QUÉBECÀ QUÉBEC

La boutique Vision Rock du centre com-mercial Place Laurier à Québec, comman-ditaire du fan club Beatles Québec, est levendeur exclusif des t-shirts du spectaclede Paul McCartney à Québec en 2008. Lesquantités et modèles sont limités. Voilàvotre dernière chance pour vous procurerun souvenir de ce concert exceptionnel.Les coordonnées de Vision Rock sont dansce numéro et à l'endos de votre carte demembre.

JOEYJOEY MOLLAND EN DEUILMOLLAND EN DEUIL

C'est avec tristesse que nous avons apprisà la fin mars le décès de Kathie Molland.Elle était l'épouse de Joey Molland, gui-tariste du groupe Badfinger.

M É L I - M É L O # 2M É L I - M É L O # 2 PAR ESTHER MERCIER-MONGEAU SOLUTION DU SOLUTION DU M É L I - M É L O # 1M É L I - M É L O # 1VVOUSOUS DEVEZDEVEZ REPLACERREPLACER LESLES LETTRESLETTRES DONNÉESDONNÉES DANSDANS LELE BONBON ORDREORDRE

AFINAFIN DEDE DÉCOUVRIRDÉCOUVRIR DESDES TITRESTITRES DD''ALBUMSALBUMS DESDES BBEAEATLESTLES

1- 'AAADDGHHINRSTY (4mots)2- AABBDEORY (2 mots)3- ABEEEHLSTT (2 mots) 4- !EHLP (1 mot) 5- AACEGILMMORRSTTUYY (3 mots)6- EELORRVV (1 mot)7- AABBCDEEEEGHLLLNNOPPPRRSSSTTUY (6 mots) 8- BEEILTT (3 mots)9- ABEEILLMNORSUWY (2 mots) 10- BBELORRSUU (2 mots)

Solution dans le prochain numéro.

Des titres de chansons Beatlescommençant par la lettre « H »

1- HAPPINESS IS A WARM GUN2- HEY JUDE3- HELLO GOODBYE4- HELTER SKELTER5- HERE COMES THE SUN6- HERE, THERE AND EVERYWHERE7- HER MAJESTY8- HEY BULLDOG9- HOLD ME TIGHT10- HONEY PIE

NOUVELLE COMPILANOUVELLE COMPILATION CD TION CD POUR GEORGE HARRISONPOUR GEORGE HARRISONAu moment d'aller sous presse, BeatlesQuébec a appris que Capitol-EMI lancera le16 juin prochain une nouvelle compilationCD des succès de George Harrison. Le titreserait LET IT ROLL : SONGS BY GEORGEHARRISON.

Outre des succès incontournables commeMy Sweet Lord, Give Me Love et Got MyMind Set On You, nous aurons droit aux ver-sions « live » de Something, Here ComesThe Sun et While My Guitar Gently Weeps.Ces trois derniers titres provenant de l'al-bum THE CONCERT FOR BANGLADESH.

Toutes les chansons de cette nouvelle com-pilation ont été remasterisées et couvrirontles périodes Apple et Dark Horse.

L'annonce de ce nouvel album a eu lieu le14 avril dernier lors de l'inauguration d'uneétoile dédiée à l'ex-Beatle sur le HollywoodWalk of Fame à Los Angeles. La cérémonies'est déroulée en présence de la famille deGeorge Harrison et de nombreux amiscomme Paul McCartney, Jeff Lynne, EricIdle, Tom Hanks et Tom Petty.

PHOTO : ROGER T. DROLET

BEATLES QUÉBEC 11

PPAR AR ALAIN LACASSEALAIN LACASSE

PPlus d'un an après une discrète publicationen vinyle et afin de capitaliser sur deux no-minations pour des prix lors de la plusrécente cérémonie des Grammy, HearMusic a lancé en février dernier le disqueAMOEBA'S SECRET de Paul McCartney.Cette fois-ci, le EP vinyle fait place à un CDen tout point fidèle à la publication originale.Présenté dans une pochette «digipack »,nous avons droit à quatre chansons inter-prétées par Paul McCartney lors d'un spec-tacle intime, le fameux Amoeba's Secret, le27 juin 2007 pour soutenir la promotion deson album Memory Almost Full. Le disque propose les chansons suivantes :Only Mama Knows, C Moon, That Was Me

et I Saw Her Standing There. L'intérêt résideprincipalement dans les interprétations« live » de pièces (la première et la troisième)provenant de l'album Memory Almost Full, lesdeux autres ayant déjà fait l'objet de capta-tion en spectacle pour l'album Back In TheU.S. en 2002.L'interprétation de Sir Paul et de son groupeest excellente. McCartney est particulière-ment en bonne forme vocale. Au niveau duson, nous avons déjà entendu mieux. Maisc'est correct.En résumé, le point positif de ce nouvel opusdiscographique de l'ex-Beatle tient au fait quece CD témoigne des spectacles promotion-nels de Paul McCartney en 2007. L'aspect

négatif concerne surtout le nombre de chan-sons. Pourquoi ne pas avoir profité de l'oc-casion pour publier le spectacle complet ?En conclusion, si vous désirez un aperçudes concerts de Paul en 2007, le CDAmoeba's Secret saura vous satisfaire. Deplus, il est facilement disponible au Canadaet se vend environ 10 $. Pas cher. La note :3.5/5.

ALAIN LACASSE

AMOEBAAMOEBA’S SECRET’S SECRETde Pde PAULAUL McCARTNEYMcCARTNEY

Après plusieurs années d'absence, le dou-ble album WINGS OVER AMERICA deWings est à nouveau disponible au Canadadepuis quelques semaines. C'est unebonne nouvelle car de nombreux amateurscanadiens du groupe recherchaient à unprix abordable ce disque depuis longtemps.

Wings Over America avait été publié en CDpour la première fois au Canada à la fin desannées 80. Cependant, il se vendait à unprix très élevé (plus de 35 $). Après quel-ques années, il disparut du catalogue deEMI Music Canada. Les fans de PaulMcCartney et Wings devaient s'en remettrealors à des copies importées aux prix exor-bitants. Le voici donc à nouveau disponibleet à un prix plus abordable (environ 20 $).

Parlons technique, cette nouvelle rééditionest importée d'Angleterre par EMI MusicCanada. Elle se présente sous la formed'un gros boîtier double CD. À l'intérieur, il ya un livret avec photos et deux disquescompacts. Toutefois, le son n'est pas

remasterisé. Il est identique au premier pres-sage numérique de la fin des années 80.

Wings Over America est sorti à l'originesous la forme d'un triple vinyle à la fin de1976. Il s'agit du spectacle intégral quePaul McCartney et Wings a donné lors deleur seule tournée nord-américaine en1976. En fait, c'est le seul album « live »officiel de Wings.

Un autre double album vinyle, paru en 1981,Concerts For The People of Kampuchea,proposait une face complète dédiée à un desderniers concerts de Wings à la fin de 1979.Ce disque n'a jamais été publié en CD.

Wings Over America est un très bon disqueen spectacle. Wings était à son apogée. Ony retrouve que 5 chansons de l'époqueBeatles. À part Maybe I'm Amazedprovenant de la carrière solo de PaulMcCartney, la quasi-totalité du contenu decet album est réservée au répertoire deWings. Parmi les titres connus, citons :

Listen To What The Man Said, Hi Hi Hi,Bluebird, Silly Love Songs, My Love,Venus And Mars /Rockshow, Letting Go,Band On The Run et plusieurs autres.C'est aussi le seul disque officiel où nousretrouvons la chanson Soily.

Wings Over America est un album essen-tiel à toute discographie consacrée à PaulMcCartney et, pour cette raison, il n'aurapas de cote d'évaluation. Fortementrecommandé.

WINGS OVER WINGS OVER AMERICAAMERICAd ed e PP A U LA U L MM CC C A R T N E YC A R T N E Y

12 BEATLES QUÉBEC

MUSIQUEMUSIQUE CLASSIQUECLASSIQUE MUSIQUE MUSIQUE CLASSIQUECLASSIQUE MUSIQUE MUSIQUE CLASSIQUECLASSIQUE MUSIQUE MUSIQUE CLASSIQUECLASSIQUE

DUO CARON : TRÉSORS PERDUS ET RETROUVÉS...DUO CARON : TRÉSORS PERDUS ET RETROUVÉS...BRITISH MUSIC FOR PIANO FOUR HANDSBRITISH MUSIC FOR PIANO FOUR HANDS

par Michel Laverdièrepar Michel Laverdière

EMI Classics, 50999 2 16784 2 4

JJ'ai une raison toute particulière d'être trèsheureux que le disque de musique anglaisedu duo de pianistes québécois Josée etMartin Caron soit ENFIN sorti. En effet, ilfaut remonter au milieu des années 90 pourretrouver l'origine de cet enregistrement.En 1995, quand Carl Aubut et moi avonsrencontré Paul McCartney aux bureaux deMPL à Londres, Paul nous remis enprimeur l'enregistrement de sa compositionA Leaf par la pianiste Anya Alexeyev, toutjuste sorti des presses de EMI.Pour le second enregistrement du duoCaron avec ATMA, nous avions convenud'aborder la musique anglaise. Afin decompléter le programme choisi d'oeuvresde Ralph Vaughan Williams, WilliamWalton et Edward Elgar, j'ai demandé à

Martin Caron d'écrire une transcription pourpiano quatre mains de A Leaf et deAppaloosa, petite pièce composée par Paulet Linda McCartney, arrangée pour grandorchestre par Carl Davis, à partir d'une copievidéo d'une représentation télévisée duBoston Pops Orchestra.Le disque de Josée et Martin Caron a étéenregistré en décembre 1996 mais, pour uneraison obscure, n'avait jamais été complété :montage final et mastering. Je quittai ATMAen mai 1999 pour fonder XXI-21 Productionset l'enregistrement du Duo Caron se perditdans les voûtes d'ATMA.Ce fut donc une grande surprise de le trouvertout récemment chez Archambault Musique àMontréal, et publié par XXI-21, compagnieque je quittai en 2007 pour joindre l'équiped'Octave Musique. Je m'empressai d'acheterma copie - et je suis très fier de l'avoir payée,même si je sais que j'aurais certainement puen avoir une copie gratuite. Quel plaisir, treizeans plus tard, de redécouvrir cet enre-gistrement et cette musique britannique.

J'avais complètement oublié Appaloosa etj'ai adoré ce petit côté naïf et répétitif quiouvre à merveille ce disque. Merci etbravo à Martin Duchesne d'être alléchercher ce petit trésor oublié, d'en obtenirles droits et de le publier enfin.On retrouve aussi sur ce disque la tran-scription de A Leaf qui apporte un nouveauregard sur cette pièce impressionnistedans laquelle le piano s'amuse à suivre lespéripéties d'une feuille au vent. Le pro-gramme se poursuit avec l'Ouverture del'opéra The Wasp de Vaughan Williams, leLivre des Duos pour enfants de WilliamWalton et enfin, l'Introduction et AllegroOp. 47 d'Elgar.Un excellent disque de musique pourpiano quatre mains, tout en subtilité, à lagloire des plus grands compositeurs duXXe siècle, parmi lesquels on retrouve SirPaul McCartney qui, parait-il, a déjà faitpartie d'un groupe de musique populairedont j'oublie le nom...

Dis

ques

XX

I-21

/ Uni

vers

al (X

XI-C

D 2

160

3)

CLASSICALCLASSICAL BEABEATLESTLESTTHEHE SONGSSONGS OFOF LLENNONENNON & M& MCCCCARARTNEYTNEY & G& GEORGEEORGE HHARRISONARRISON

ppar ar YYves Boivinves Boivin

LL 'automne dernier, EMI Classics a faitparaître le double CD Classical Beatles.On s'est assuré d'attirer l'œil des beatle-maniaques en utilisant les silhouettesdes Beatles sur la pochette de Help! (enleur ajoutant des baguettes de chefd'orchestre…) en rouge vif sur un fondjaune, rappelant ainsi la pochette deLove ainsi que le DVD All Together Now.À bien y penser, ce sont aussi lescouleurs utilisées pour le CD compilationBeatles 1 de l'année 2000…

Pour créer cette compilation théma-tique, EMI a fouillé dans son catalogueet a rassemblé 37 pièces des Beatlesinterprétées par des artistes classiquesde l'étiquette. Les interprétations plusanciennes ont bénéficié d'une remasteri-sation en 2000 et 2008, alors on n'a rienà craindre quant à la qualité sonore del'ensemble. On y retrouve donc certains

incontournables comme les King's Singerset le guitariste Manel Barreco en plus de lasoprano Lesley Garrett et du RoyalLiverpool Philarmonic Ochestra dirigé parRon Goodwin, entre autres.

Ce genre de collection peut souvent nousfaire découvrir de nouveaux artistes. Cela aété le cas pour moi avec le groupe SwingleSingers. Leur interprétation de Honey Pieest particulièrement réussie et leur style esttrès semblable à celui des King's Singers.J'ai aussi beaucoup apprécié les pièces duBaroque Chamber Orchestra, celles de lasoprano Lesley Garrett ainsi que la BeatleCracker Suite par l'orchestre d'ArthurWilkinson. Cette dernière date de 1966 et ony reprend quelques succès des Beatles dansle style du Casse- Noisette de Tchaïkovsky.À mon avis, les interprétations les moinsréussies sont celles du Vienna Boys' Choiret du groupe Kindred Spirits. Les arrange-

ments sonnent définitivement 'pop' etnuisent à l'homogénéité de la collection.

Le livret est très simple, comme on pouvaits'y attendre avec ce type de compilation.On n'y liste que les titres avec les inter-prètes et l'année de parution. Il n'y aaucune photo dans le livret.

Si vous désirez écouter les chansons desBeatles interprétées d'une façon différente(et même si vous n'aimez pas trop lamusique classique), alors ClassicalBeatles sera une bonne addition à votrecollection de disques.

TT-SHIR-SHIRTSTSLA PETITE HISTLA PETITE HISTOIRE DESOIRE DES

PPAR AR ALAIN LACASSEALAIN LACASSEDE PDE PAAUL À QUL À QUÉBEC EN 2008UÉBEC EN 2008

BEATLES QUÉBEC 13

LLa popularité des t-shirts souvenirs duspectacle de Paul McCartney le 20 juillet2008 à Québec a surpris tout le monde, enparticulier l'équipe de l'ex-Beatle.Afin d'en connaître davantage sur ce vête-ment tant convoité par les fans québécois,mais aussi étrangers, du concert québé-cois de Sir Paul, j'ai interrogé le directeurdes produits dérivés de la Société du400ème de Québec, M. Gérard Bouchard.Voici donc cet entretien : Alain Lacasse : Bonjour M. Bouchard !Les t-shirts souvenirs du spectacle dePaul McCartney à Québec ont connu unsuccès remarquable. Qui a eu l'idée d'offrirce produit au public ?Gérard Bouchard : Nous, à la Société du400ème, avons suggéré à M. BarrieMarshall (Directeur de tournée de PaulMcCartney) de vendre une gamme de pro-duits dérivés en guise de souvenirs duspectacle que Sir Paul donnerait àQuébec.

Toutefois, l'équipe de Paul McCartney étaitplutôt prudente sur cette question. Elleavait remarqué qu'habituellement, lesventes de produits dérivés sont relative-ment faibles lors de spectacles gratuits.

Elle n'était donc pas trop réceptive à uneproposition concernant plusieurs items. Aubout du compte, il y a eu entente et elle aopté pour une série de t-shirts.De notre côté, nous avons demandé que le400ème de Québec soit annoncé et queles rubans emblématiques de la fête setrouvent sur les t-shirts. Ce n'était pas évi-dent car les délais étaient très courts maisnous nous sommes entendus.A.L. : À quel moment précisément a étéprise la décision d'offrir des t-shirts, qui adécidé de la quantité des items à fabriqueret à quelle date les avez-vous reçu du four-nisseur ? G.B. : La décision concernant la vente deproduits dérivés a été prise une semaine etdemie avant le concert et, comme je l'aimentionné précédemment, c'était unique-ment pour des t-shirts. L'équipe de PaulMcCartney a décidé d'en faire fabriquer3,100, tous modèles confondus. Nous avons reçu les maquettes des t-shirts 4jours avant le spectacle et nous avonsdemandé la traduction en français sur cesvêtements. Finalement, nous avons reçu lamarchandise dans la nuit du 19 au 20 juillet.A. L. : Ce qui a surpris tout le monde, c'é-

tait de voir le texte écrit en français surles t-shirts. Je pense que c'est

une première mondiale en ce qui concerne Paul McCartney. Com-

ment avez-vous réussi ce coup ?G. B. : C'était très audacieux de notre part.Lors de la réception des maquettes, nousleur avons demandé que le texte soit enfrançais. L'équipe de McCartney était vraiment étonnée. C'était inhabituel poureux. Mais Paul McCartney était sensibleau contexte dans lequel son spectacle se déroulerait (Le 400ème anniversaire de la ville de Québec et le fait qu'on y

parle français) Au bout du compte, il y a eu entente et ça a bien fonctionné.

Toutefois, il y a eu un problème car le t-shirt de couleur rose pour femme conte-nait le texte uniquement en anglais. C'étaitune erreur. Quand nous avons procédé àune seconde vente en août 2008, nousavons vu à corriger le tout et la deuxièmeimpression de ce vêtement arborait désor-mais le texte en français.Alors, les premières et deuxièmes impres-sions du t-shirt rose sont maintenant despièces de collection en raison de laprésence du texte en anglais sur le pre-mier et en français sur le second.

A. L. : Qu'en est-il des trois modèles de t-shirts ? G. B. : C'est l'équipe de Paul McCartneyqui s'est occupé de cet aspect du produit.De notre côté, nous tenions à la présencedes rubans emblématiques du 400ème deQuébec et du texte faisant référence auxFêtes.Le premier t-shirt arborait une photo dePaul brandissant sa basse avec lesrubans du 400ème. Celui-ci était unisexe.Le second avait une sphère de couleuravec la mention du 400ème. Celui-là étaitoffert en deux modèles, un pour leshommes et l'autre pour les femmes. Le

...Suite à la page 17

INSCRIPTIONS TYPIQUES

(CCAN 79144.01)

[ RECTO ]

Centre supérieurALL MY LOVING(Lennon- McCartney)

Côté droitW. Hofer2:0572144(7XCE 17560A)

Centre inférieurTHE BEATLESMFD. IN CANADA BY CAPITOLRECORDS OF CANADA, LTD. REGISTERED USER, COPYRIGHTED.

[ VERSO ]

Centre supérieurTHIS BOY(Lennon- McCartney)

Côté droitW. Hofer2:1072144(7XCE 17560)

Centre inférieurTHE BEATLESMFD. IN CANADA BY CAPITOLRECORDS OF CANADA, LTD. REGISTERED USER, COPYRIGHTED.

PPARAR GG ILLESILLES VVALIQUETTEALIQUETTE

ALLALL MYMY LOVING / THIS BOYLOVING / THIS BOYCAPITCAPITOLOL 72144 72144

la lancée de ROLL OVER BEETHOVEN(Capitol 72133) et sera de conception tout àfait canadienne.

• Comme à l'habitude, White pigea son inspi-ration chez les Britanniques. Ces derniersavaient choisi d'offrir un nouveau maxi 45tours comprenant quatre titres : ALL MYLOVING, ASK ME WHY, MONEY et P.S. ILOVE YOU. Cet ensemble, ayant pour titreALL MY LOVING (Parlophone GEP 8891),parut le 7 février 1964, le jour où les Beatlesarrivèrent en grande pompe aux États-Unis.

Gilles Valiquette poursuit sa série d'articlesfaisant le point sur la discographie cana-dienne des Beatles. Le compte-rendu selimite aux disques parus au cours de lacarrière du groupe, soit de 1962 à 1970.Le lecteur est appelé à contribuer par lebiais des AVIS DE RECHERCHE par-semés dans le texte via l'adresse électro-nique [email protected]. Les ajoutspertinents ainsi trouvés seront mentionnésdans les rubriques à paraître dans lesprochains numéros. Les items pho-tographiés proviennent de la collectionpersonnelle de l'auteur.

CAPITOL 72144ALL MY LOVING /

THIS BOYDATE DE LANCEMENT : Lundi, 9 mars 1964.

LABEL :Caractères de couleur noire sur tourbil-lon générique jaune et orange avec inscription« RECORDED IN GREAT BRITAIN » sous lamarque de commerce Capitol (avec logo dôme)à gauche du centre.

POCHETTE PROTECTRICE : Type 2 (fini mat)

PARTICULARITÉS CANADIENNES• Lorsque les Beatles arrivèrent en Amérique enfévrier 1964, leurs sorties sur disque suivaientdeux canaux parallèles au Canada. Il y avait lesmises en marché officielles dictées par CapitolUSA à partir de Los Angeles et les sorties pa-rallèles lancées au Canada par Paul White.Bien que I WANT TO HOLD YOUR HAND(Capitol 5112) était paru en janvier sous la gou-verne des Américains, ROLL OVERBEETHOVEN (Capitol 72133) remontait àdécembre 1963. Il était temps de songer à unenouvelle sortie canadienne.

• Bien que les premières sorties de 1963respectaient la sélection de titres britanniqueset l'ordre de leur sortie, ALL MY LOVING suivra

Le texte de l'attaché de presse des BeatlesTony Barrow, publié au verso du EP britan-nique ALL MY LOVING, souligne le faitqu'en 18 mois seulement, quatre parfaitsinconnus étaient devenus ni plus ni moinsdes figures légendaires.

14 BEATLES QUÉBEC

TWIST TWIST AND SHOUT (suite)AND SHOUT (suite)

• De plus, ALL MY LOVING s'avéra être la pre-mière chanson interprétée par les Beatles lorsde leur première apparition au Ed SullivanShow, émission télé qui atteint une cote d'é-coute phénoménale de 73 millions d'auditeursdimanche le 9 février. Paul White a peut-êtrepensé qu'il serait opportun de capitaliser surcet événement marquant.

• Pour la face B, White choisit la pièce THISBOY. Ce titre était de fait la face B de I WANTTO HOLD YOUR HAND (Parlophone R-5084)en Angleterre et demeurait inédit au Canada.Ainsi, le 45 tours serait attrayant aux fanscanadiens tout en contribuant à synchroniserles sorties britanniques et canadiennes.

BEATLES QUÉBEC 15

• W. Hofer, désigné éditeur musical des chan-sons ALL MY LOVING et THIS BOY sur l'éti-quette du disque canadien, était en fait WalterHofer, un avocat représentant Brian Epstein etsa société NEMS en Amérique du nord. Il estdécédé en 1984.

• Apparemment, les commandes pour Capitol72144 totalisaient au-delà de 100,000 copiesavant sa sortie.

• ALL MY LOVING demeura 14 semaines con-sécutives au palmarès CHUM et THIS BOY 10semaines. Les deux titres atteignirent la pre-mière position le 23 mars 1964. Cette année-là, seuls I WANT TO HOLD YOUR HAND etROLL OVER BEETHOVEN furent de meilleursvendeurs au Canada.

• Suite à d'imposantes exportations, ALL MYLOVING se retrouva sur les palmarès améri-cains comme ce fut le cas avec ROLL OVERBEETHOVEN. Le disque fit son apparition surBillboard le 28 mars 1964 pour atteindre la45e position un mois plus tard.

ment des inscriptions retrouvées sur Capitol72133, inscriptions tout aussi arbitraires.

• ALL MY LOVING fut imprimé en grandequantité. Les inscriptions matriciellesatteignirent " 7XCE-17560-A-5 " et " 7XCE-17560-5 "

AVIS DE RECHERCHE : Votre exemplaire du45 tours ALL MY LOVING dépasse-t-il les inscrip-tions 7XCE-17560-A-5 et 7XCE-17560-5 ?

RÉÉDITIONS

• La première réédition canadienne retient lescaractéristiques de la sortie initiale, mais suiteà la réorganisation corporative de Capitol auCanada en juin 1966, la mention en petits ca-ractères au centre inférieur se lira dorénavant"MFD. IN CANADA BY CAPITOL RECORDS(CANADA) LTD. - REGISTERED USER.COPYRIGHTED." [CCAN 72144.02]

Étrangement, les inscriptions matriciellesretrouvées sur cette réédition affichent lesnuméros « 7XCE-17560A-2 » sur la face A et« 7XCE-17560 » au verso, les deux gravés àla main. De fait, l'inscription de la face B est

Cet état de fait irrita Capitol US au point où le18 avril de la même année, le magazine CashBox rapportait que dorénavant, Capitol Canadane serait plus autorisé à mettre en marché desdisques du groupe qui ne seraient pas lancésaux États-Unis simultanément.

• Dès mars 64, une version québécoise de lachanson ALL MY LOVING était lancée : « Toil'ami » interprétée par Donald Lautrec (Apex13339).

GRAVURE

• La gravure du 72144 fut originalementassumée par RCA Victor à Toronto et sa fabri-cation par l'usine de pressage de Smith Falls,en Ontario, pour le compte de Capitol Canada.

• Les pressages originaux affichent les men-tions « 7XCE-17560-A » sur le vinyle de la faceA et « 7XCE-17560 » sur la face B, toutes deuxinscrites à la main.

Notez que le numéro « 7XCE-17560 » est unnuméro officiel assigné à THIS BOY par EMI,tel qu'affiché sur le 45 tours Parlophone R-5084. Par contre, le numéro « 7XCE-17560-A»est un choix arbitraire de Capitol Canadapuisque ALL MY LOVING n'est jamais paru sur45 tours en Grande-Bretagne et que, par con-séquent, aucun numéro particulier ne lui avaitété attribué au départ. Étrangement, cette initia-tive canadienne ne suit ni la logique ni l'agence-

TWIST TWIST AND SHOUT (suite)AND SHOUT (suite)

identique à celui de la version originale. Ceciporte à croire qu'il restait probablement certainesplaques métalliques originales en inventairequand vint le temps de rééditer le 45 tours etqu'elles furent utilisées pour l'occasion.• On ne rapporte aucune réédition de ALL MYLOVING sur étiquette rouge et orange con-centrique, étiquette que les anglophones qua-lifient de target label (1969-1970) [ CCAN72125.11 ??? ].

AVIS DE RECHERCHE : Possédez-vous unexemplaire de ce disque?

Cela dit, Capitol US a erronément imprimé uneversion sur ce label en 1971. Cette incongruitéaffiche un numéro canadien (!) et est forte-ment en demande chez les collectionneurs.

16 BEATLES QUÉBEC

ENCOURAGEZ NOS ENCOURAGEZ NOS PPARTENAIRES !ARTENAIRES !

et profitez de vos escomptes !et profitez de vos escomptes !

QUÉBECQUÉBEC

VISION ROCK, Place Laurier, 3e étage, Ste-Foy, Qc * 418-657-6732 15%15%

TPM, Place Fleur de Lys, Ste-Foy ,Qc * 418-524-7894 10%10%

CD MÉLOMANE, 248 rue St-Jean, Québec * 418-525-1020 10%10%sur CD neufs seulement

PASSE-TEMPS 3000, Place Fleur de lys, Québec * 418-529-9658 10%10%

SARMA(sur publications rétros « RENDEZ-VOUS »)* 418-648-9485 15%15%

MONTRÉALMONTRÉAL

COLLECTOPHILE3570 Blvd Henri-Bourassa Est,Montréal-Nord * 514-955-0355 10%10%

DISQUES BEATNICK3770 rue Saint-Denis, Montréal* 514-842-0664 (achat min. $50) 10%10%

TT-SHIRTS...-SHIRTS... (suite de la page 1313 )

En ce qui concerne le t-shirt avec la sphère,il s'est vendu 1214 unités pour le modèlemasculin (11 %) et 834 pour le modèleféminin (7%).

D'autre part, tous les modèles de t-shirtsvendus pour le concert de Paul McCartneyà Québec ont été approuvés par l'artiste lui-même. Et selon ce que j'ai appris, c'est le t-shirt où Paul brandit sa basse dans les airsque l'ex-beatle a le moins apprécié. Il auraitsouhaité des retouches sur la photo. C'estjuste pour dire car ce fut le plus grosvendeur.

A.L. : En conclusion, à titre de directeur des

BEATLES QUÉBEC 17

dernier était de couleur rose avec unephoto de l'ex-Beatle de dos et était destinéexclusivement aux femmes.

A. L. : Est-ce que je me trompe mais j'ail'impression que le t-shirt le plus populairea été celui de Paul brandissant sa basse ?

G. B. : C'est vrai. Au total, incluant lesventes le jour du spectacle et celles faitespar le site Internet, il s'est vendu 11,083 t-shirts souvenir du spectacle de PaulMcCartney à Québec dont 7,723 unique-ment pour ce modèle. Soit 70% desventes. De son côté, le t-shirt rose a trou-vé 1,312 preneurs (12% des ventes).

PPeu de gens le savent, mais PaulMcCartney est un grand amateur dehaïkus, courts poèmes d’origine japonaise.C’est d’ailleurs avec son ami, le poèteaméricain Allen Ginsberg, maintenantdécédé, que Paul et Linda se sont initiés àcette forme de littérature à la portée de toutle monde. Paul avouait récemment, qu’ilpratique toujours cette forme d’écriture.Origine et forme du haïkuC'est au poète japonais Basho (1644-1694) que l'on attribue la pratique d'écrireces courts poèmes. Bien longtemps aprèsBasho, Shiki (1867-1902) donne un nom àce « chaînon » isolé. Il le nomme haïku,qui signifie « nouveau commencement ».La forme métrique d'un haïkuLe poème se divise en trois lignesmesurant respectivement 5 pieds, 7 piedset 5 pieds, ou syllabes. Dans une languecomme le français, cette règle est plus dif-ficile à suivre, mais elle constitue pour lepoète un défi agréable à surmonter. Maisquoi écrire ?Un haïku peut décrire n'importe quoi maisle poète préfère encore une fois se laisserinspirer d'une situation quotidienne, voire

BEABEATLES HAÏKUSTLES HAÏKUSINSPIRÉ DES BEAINSPIRÉ DES BEATLES, PETIT COURS DE POÉSIE JAPONAISE 101TLES, PETIT COURS DE POÉSIE JAPONAISE 101

par Michel Laverdièrepar Michel Laverdière

banale, afin d'en souligner l'originalité qu'onn'a peut-être pas remarquée à priori. Lepoète de haïkus évite de jouer au savant etil goûte la satisfaction d'avoir permis aulecteur une expérience nouvelle face à unesituation qu'il croyait pourtant connaître.

Poètes, vos papiers !Si j’emprunte le titre d’une chanson de LéoFerré, c’est pour vous inviter à vivre l’ex-périence du haïku en vous inspirant de lamusique des Beatles. Et afin de vous libé-rer de votre gène, j’irai en premier avecquelques exemples de mon cru :

Un enfant joue seul« Hey Jude » passe à la radio

Ainsi va la vie...Chansons de Beatles

Feu de camp au bord d’un lacYeah ! L’été s’en vient...

Bon, vous avez compris qu’il est inutile dese prendre pour Nelligan. Le plaisir et ledéfi, c’est de communiquer une émotion,peine ou joie, ou simplement une descrip-tion saisonnière en peu de mots ; une réfle-xion, une pensée qui ne nécessite aucuneexplication particulière parce qu’elle est

complète en elle-même... Allez, deuxautres haïkus pour être bien certain quevous avez compris :

Imagine la paixAssis dans un lit tout blanc

Rêve d’un monde meilleur

Sunshine in her eyes« Well, she was just seventeen »

Me, invisible...

Oui, je sais, le dernier était en anglais.Mais si jamais l’inspiration ne vous vientqu’en anglais à cause de ces garçons deLiverpool, ne brimez pas votre élan créa-teur, allez-y !

D’ailleurs, j’aimerais bien que vous nousfassiez parvenir vos Beatles Haïkus, enfrançais ou en anglais, selon votre inspira-tion. Nous trouverons le moyen d’en pu-blier quelques uns dans ce magazinequand l’espace nous le permettra. Et quisait si un jour, peut-être, un éditeur dehaïkus décidait de publier un recueil con-sacré à ces petits chefs-d’œuvre de sim-plicité...

[email protected]

produits dérivés de la Société du 400ème,à quel rang, parmi les plus gros vendeursde souvenirs du 400ème de Québec,situez-vous les t-shirts du spectacle dePaul McCartney ?

G.B. : Au niveau des ventes à l'unité, il seclasse en deuxième position après l'épin-glette officielle du 400ème. Mais en termesfinanciers, il a été le meilleur vendeur.

A.L. : Merci beaucoup M. Bouchard.

Voilà pour la petite histoire des t-shirtssouvenir du spectacle de Paul McCartneyà Québec le 20 juillet 2008.

INVENTINVENTAIREAIRE# Référence Date Extrait du contenu

1 Vol 1 No 1 Nov. 1994 Naissance du RQAB2 Vol 1 No 2 Printemps 1995 Live At The BBC3 Vol 1 No 3 Été 1995 Première rencontre des membres du RQAB4 Vol 1 No 4 Automne 1995 Décès de Lennon : 15 ans déjà5 Vol 2 No 1 Hiver 1996 Anthology 1 / Free As A Bird / Real Love6 Vol 2 No 2 Printemps 1996 Anthology 2 / Best of Badfinger7 Vol 2 No 3 Automne 1996 Robbie McIntosh / Vidéo Anthology 8 Vol 2 No 4 Hiver 1996 - 1997 Épuisé L'entrevue avec Pete Best - 1ère partie / Anthology 39 Vol 3 No 1 Printemps 1997 L'entrevue avec Pete Best - 2e partie10 Vol 3 No 2 Été 1997 Flaming Pie 11 Vol 3 No 3 Automne 1997 Rencontre avec Pete Best / Ass de Badfinger en CD12 Vol 3 No 4 Hiver 1997 Gilles Ouellet et le spectacle The Beatles Connections13 Vol 4 No 1 Printemps 1998 Spectacle de musique classique de Paul à New York14 Vol 4 No 2 Été 1998 Lennon Legend / London Beatles Fan Club15 Vol 4 No 3 Automne 1998 Épuisé Vertical Man de Ringo / Entrevue Nanette Workman16 Vol 4 No 4 Hiver 1998 L' Anthology de Lennon / Rushes de McCartney17 Vol 5 No 1 Printemps 1999 Entrevue avec Joey Molland de Badfinger18 Vol 5 No 2 Été 1999 Julian à Montréal / Le Bed-In de John & Yoko: 30 ans déjà19 Vol 5 No 3 Automne 1999 Le nouveau Yellow Submarine / Entrevue avec André Perry20 Vol 5 No 4 Hiver 1999 I Wanna Be Santa Claus de Ringo / Entrevue avec George Martin21 Vol 6 No 1 Printemps 2000 La fin des Beatles: 30 ans déjà / A Garland For Linda22 Vol 6 No 2 Été 2000 Liverpool Oratorio, The Family Way et A Leaf de McCartney23 Vol 6 No 3 Automne 2000 The Beatles Anthology (le livre) / Entrevue avec Jean Beaulne24 Vol 6 No 4 Hiver 2000 The Beatles " 1 " / Entrevues avec François Bégin et Tony Levin25 Vol 7 No 1 Printemps 2001 Réédition de All Things Must Pass / Entrevue avec Patrick Zabé26 Vol 7 No 2 Été 2001 Wingspan de Paul / Entrevue avec Michel Desrochers27 Vol 7 No 3 Automne 2001 Ringo Starr à Montréal / Anthology…So Far de Ringo28 Vol 7 No 4 Hiver 2001 Décès de George Harrison / Conversation avec Julia Baird29 Vol 8 No 1 Printemps 2002 Rencontre avec Paul McCartney 30 Vol 8 No 2 Été 2002 Paul McCartney à Toronto / Conversation avec Ralph Ellis31 Vol 8 No 3 Automne 2002 King Biscuit Flower Hour de Ringo / Entrevue avec André Ducharme32 Vol 8 No 4 Hiver 2002 Brainwashed de George Harrison / DVD A Hard Day's Night33 Vol 9 No 1 Printemps 2003 Ringo Rama de Ringo / Conversation avec Mark Lewisohn34 Vol 9 No 2 Été 2003 L'Anthology sur DVD / Paul McCartney par Louis-Philippe Ouimet35 Vol 9 No 3 Automne 2003 Le DVD Paul Is Live / Entrevue avec Louis-Philippe Ouimet36 Vol 9 No 4 Hiver 2003 Let It Be…Naked / Concert For George / DVD Lennon Legend37 Vol 10 No 1 Printemps 2004 The Beatles The First U.S. Visit / Conversation avec Allan Williams38 Vol 10 No 2 Été 2004 The Dark Horse Years d'Harrison / Beatles with Tony Sheridan39/40 Vol 10 No 3-4 Automne/hiver 2004-2005 10e anniversaire du RQAB / Beatles 101 / Pete Best Band à Ottawa41 Vol 11 No 1 Printemps 2005 The Capitol Albums Vol 1 / Acoustic de John Lennon42 Vol 11 No 2 Été 2005 Paul McCartney par Barry Miles / Rencontre avec Mark Lewisohn43 Vol 11 No 3 Automne 2005 Chaos And Creation In The Backyard de Paul / Choose Love de Ringo44 Vol 11 No 4 Hiver 2006 CD/ DVD Concert For Bangla Desh / Working Class Hero de Lennon45 Vol 12 No 1 Printemps 2006 Northern Songs selon Gilles Valiquette - 1ère partie46 Vol 12 No 2 Été 2006 The Capitol Albums Vol 2 / Northern Songs - 2e partie47 Vol 12 No 3 Automne 2006 La première de Love selon Gilles Valiquette / Ecce Cor Meum de Paul48 Vol 12 No 4 Hiver 2006/7 Le CD Love des Beatles / Réédition de Living In The Material World

ANCIENS NUMÉROS DU RQABULLETINANCIENS NUMÉROS DU RQABULLETINLe RQABulletin a été le magazine officiel du Réseau Québécois des Ami(e)s des Beatles (RQAB) pendant plus de10 ans avant la création du magazine BEATLES QUÉBEC. Il a été publié 4 fois par année. Chaque membre du RQABrecevait ces numéros. Des extraits sont disponibles sur notre site Internet : www.beatlesquebec.ca

Le RQABulletin n'est pas disponible en kiosque. Les numéros du RQABulletin ont été imprimésen quantités limitées. Si vous voulez compléter votre collection, il est encore temps ! Vous pou-vez vous les procurer par le club Beatles Québec par la poste ou lors de nos réunions / conventions.

COÛT : 6.00 $ l'unité (Canada) (poste incluse)7.50 $ pour les autres pays (poste incluse)

PAR LA POSTE : Dressez une liste des numéros que vous voulez et expédiez le tout en in-cluant un chèque à l'ordre de Beatles Québec à :

Beatles Québec57 Impasse de l'ÉrablièreShefford, Québec , Canada J2M 1P2

18 BEATLES QUÉBEC

CONVENTION BEATLES QUÉBEC 2009

QUÉBEC, LE 23 MAI 2009 www.beatlesquebec.ca

BEATLES QUÉBEC INVITE TOUS LES AMATEURS DES BEATLES À SA 13e CONVENTION BEATLES À QUÉBEC

Samedi le 23 mai 2009 Programme:Bistro La Casbah Marché aux puces240, rue St-Joseph Est, Québec Vidéos - Prix de 418 523-2227 poste 224 présence 10 hres à 17 hres. Musique Beatles

PROGRAMMATION :10h00 Ouverture de la convention-Marché aux puces Beatles13h00 L’histoire de mon entrevue avec Paul McCartney

avec Cathy Senay (Journaliste à Radio-Canada)14h00 Jeu questionnaire Beatles : Get Back et le Bed-In15h00 Le concert de Paul McCartney à Québec pour la télévision

avec Pierre Marchand (Président, Secteur Musique, Groupe Archambault)16h00 Place aux amateurs (Musique Beatles, apportez vos instruments)17h00 Fin de la convention

L'endroit idéal pour les collectionneurs qui désirent acheter, échanger ou vendre des disques,

cartes, posters, timbres ou autres objets de collection.

ENTRÉE :Convention : Admission générale : 6 $ / Membre Beatles Québec : 4 $

Enfants de moins de 12 ans (gratuit)

RÉSERVATION DE TABLE :35,00$ 1ère table 20,00 $ par table supplémentaire pour les non-membres

25,00$ 1ère table 20,00$ par table supplémentaire pour les membres de Beatles Québec

Pour de plus amples informations, communiquer avec :Courriels : [email protected] ou

[email protected]

Voilà un événement unique à ne pas manquer pour les amateurs des BeatlesBIENVENUE À TOUS !

09-09-09

ENFIN !

PHOTO : ALAIN LACASSEPHOTO : ALAIN LACASSE

PHOTO : ALAIN LACASSEPHOT

O : S

ÉBAS

TIEN

TRE

MBLA

Y

PHOTO : MAUDE PILON

PHOT

O : J

EAN-

SÉBA

STIE

N SI

MARD

PHOT

O : M

AUDE

PILO

N

PHOT

O : J

EAN-

SÉBA

STIE

N SI

MARD

PHOTO : MAUDE PILON