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2008 2008 Schweizerische Eidgenossenschaft Confédération suisse Confederazione Svizzera Confederaziun svizra Bundesamt für Bevölkerungsschutz BABS Office fédéral de la protection de la population OFPP Ufficio federale della protezione della popolazione UFPP Uffizi federal da protecziun da la populaziun UFPP Centrale nationale d’alarme

Centrale nationale d’alarme 20082008

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20082008

Schweizerische EidgenossenschaftConfédération suisseConfederazione SvizzeraConfederaziun svizra

Bundesamt für Bevölkerungsschutz BABSOffice fédéral de la protection de la population OFPPUfficio federale della protezione della popolazione UFPPUffizi federal da protecziun da la populaziun UFPP

Schweizerische EidgenossenschaftConfédération suisseConfederazione SvizzeraConfederaziun svizra

Centrale nationale d’alarme

Centrale nationale d’alarmeAckermannstrasse 26, Case postale CH-8044 ZürichTelefon +41 44 256 94 81Telefax +41 44 256 94 97www.naz.ch

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GMLZGemeinsames Melde- und Lagezentrum von Bund und Ländern (centre d’annonces et de suivi de la situation commun au gouvernement et aux Länder, Allemagne)

IFSNInspection fédérale de la sécurité nucléaire (anciennement DSN – Division principale de la sécurité des installations nucléaires)

IGS / SICInformationssystem für gefährliche Stoffe / Système d’information concernant les substances dangereuses

IPS Institut Paul Scherrer

IRA Institut universitaire de Radiophysique Appliquée

LS Laboratoire de Spiez

mes urg Mesure d’urgence

NADAM Réseau automatique de mesure et d’alarme pour l’irradiation ambiante

OFEV Offi ce fédéral de l’environnement

OFPP Offi ce fédéral de la protection de la population

OFSP Offi ce fédéral de la santé publique

OIR Organisation d’intervention en cas d’augmentation de la radioactivité

OMS Organisation mondiale de la santé

OWARNAOptimisation de l’alerte et de l’alarme (Optimierung der Warnung und Alarmierung). Arrêté du Conseil fédéral du 31.8.2005

PES Présentation électronique de la situation

PLANAT Plate-forme nationale «Dangers naturels»

PPP Partenariat pour la paix

rég ter Région territoriale

SPOC Single Point of Contact

SSS Service sismologique suisse

TIC Technologies de l’information et de la communication

UNDAC United Nations Disaster Assessment and Coordination

ZWILAG Dépôt intermédiaire de déchets radioactifs (Zwischenlager)

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AVANT-PROPOS

Quatre semaines de travail en trois-huit, une présentation de la situation avec 500 groupes d’utilisateurs, des mesures de la radioactivité à Genève, Berne et Bâle: l’UEFA EURO 2008™ a supposé pour la CENAL une inter-vention de grande ampleur, marquant l’année 2008 de façon déterminante. Nous n’avons pas seulement apporté notre contribution à la protection de la population tout au long de cet événement mais cette grande fête du foot-ball, surtout pendant la phase préparatoire, nous a également donné l’occasion de renforcer la collaboration avec nos partenaires et d’entraîner nos compétences, nos processus et nos instruments à grande échelle.

Outre nos obligations dans le domaine de la radioactivité, nous avons exploité pour le suivi coordonné de la situation EURO un centre d’annonce et de suivi de la situation (CASS) comme nous le ferons également à partir de 2009 pour les catastrophes naturelles et d’origine technique. Il s’agit d’une mesure issue du projet OWARNA réalisé sur mandat du Conseil fédé-ral. L’EURO nous a aussi donné de précieuses indications permettant d’optimiser les procédures lors de telles interventions.

Mais l’EURO 2008 a surtout constitué l’épreuve du feu pour notre présentation électronique de la situation (PES) par laquelle s’effectuait l’échange de données entre tous les partenaires réunis dans le suivi coordonné de la situation en Suisse et à l’étranger. Je me félicite de constater que la nouvelle version PES 2.0 a surmonté d’emblée et sans problème une telle intervention de grande ampleur. Cela prouve que les principes de con-ception que nous suivons depuis des années pour cet instrument d’intervention sont judicieux: une protec-tion élevée contre les défaillances, une manipulation facile, un outil adaptable aux besoins spécifi ques de l’intervention et développé graduellement et de façon modulaire sur la base de l’expérience d’intervention sans pour autant compromettre le fonctionnement global.

L’année d’intervention 2008 a vu s’intensifi er une tendance que nous observons depuis quelques années: les médias, les intérêts suisses sur place ou les indications contradictoires fournies donnent aux événements survenant à l’étranger une importance qu’il n’est pas forcément possible d’identifi er par le service de piquet à première vue. Ainsi, un événement radiologique se produisant à l’étranger peut être rapidement perçu comme «ne présentant aucun danger pour la population» mais si les vacances commencent peu après, l’intérêt des médias, de la population et des autorités grossira brusquement. Quand les événements se dé-roulent ainsi, la CENAL doit garder l’œil sur les situations de façon prolongée et avec des équipes disposant d’une large assise, évaluer la situation régulièrement sous l’angle technique et communiquer. Lors de la menace de chute du satellite d’espionnage USA 193 ou lors des incidents dans l’usine de retraitement Trica-stin et la centrale nucléaire Krsko, des équipes de base ont ainsi été à plusieurs reprises en intervention cette année pour suivre des événements de plus faible intensité mais qui se prolongeaient dans le temps. Ces expériences nous ont montré que nous avons vu juste en matière d’instruction en misant sur les larges con-naissances de base dont tous les collaborateurs de la CENAL doivent disposer et sur les connaissances techniques spécifi ques disponibles dans les sections. Ainsi, il a été possible de composer les équipes de base de façon modulaire suivant la situation. Les participants à l’intervention ont pu se répartir immédiate-ment les tâches et se relayer sans problème, l’équipe pouvant faire appel au savoir-faire technique de tous les membres. La disponibilité permanente de la section Radioactivité s’est révélée indispensable, notamment pour assurer l’information aux médias et à la population.

C’est le dernier rapport annuel que je préface en qualité de chef de la CENAL. Après dix ans à la tête de cet organe, je m’apprête à relever un nouveau défi dans le secteur privé à partir d’avril 2009. Il m’est plus facile de partir en sachant que je laisse derrière moi une équipe bien établie et motivée. En effet, plus que toutes les innovations et discussions dans les domaines des concepts d’intervention, des instruments ou des compétences, ce sont d’abord les personnes se trouvant aux différents postes qui déterminent une collabo-ration fructueuse et une maîtrise adéquate de l’événement. A toutes ces personnes remarquables, l’équipe de la CENAL, mais aussi l’ensemble de ses partenaires en Suisse et à l’étranger, je transmets mes vœux de succès pour l’avenir.

Marco Brossi, chef de la CENAL

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203.09 600 860212538

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page

Avant-propos 1

Points fortsTrois cas de radioactivité durant l’été: Krsko, Tricastin, Fleurus 4

«Taskforce Satellite»: la CENAL a suivi la destruction en vol de l’USA 193 7

La CENAL soutient les cantons dansl’introduction des nouveaux formulaires ICARO 8

Euro 08: Participation de la Centrale nationale d’alarme 9

Evénements traités par le service de piquet 11

Statistiques du service de piquet 12

Formation au service de piquetFormation aux services de piquet 13

Exercices effectués en 20089 juillet – Exercice ConvEX 08 III 16

29 octobre – Exercice KETO 18

20 novembre – Exercice Fessenheim 08 19

PersonnelPersonnel 20

Organigramme 23

AnnexesAbréviations 24

TABLE DES MATIÈRES

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POINTS FORTS

C’est par un fax du réseau ECURIE que la CENAL a reçu les premières informations faisant état d’un in-cident dans la centrale atomique slovène de Krsko, le 4 juin. En place depuis 1995 au sein de l’UE, ECURIE informe les autorités compétentes des évé-nements survenant dans des installations nucléaires, en passant par les points de contact nationaux. Les communications urgentes sont transmises par télé-copie.

ECURIE: alerte en Slovénie

Il est ressorti de l’analyse du message que l’autorité slovène en matière d’énergie nucléaire informait ses partenaires d’un incident survenu dans l’unique cen-trale nucléaire du pays, située à Krsko, à quelque 400 km à l’est de la Suisse. Selon les premières informations, une fuite se serait produite dans le cir-cuit de refroidissement primaire. Une légère perte de liquide de refroidissement aurait été constatée, ce qui a entraîné l’arrêt des installations. Comme l’interruption de la production s’est faite normale-ment, la communication n’a pas mentionné de pro-blème grave. Dans les cas de rigueur, on procède à un arrêt d’urgence: le réacteur est alors désactivé plus rapidement, ce qui met les mécanismes davan-tage à contribution et nécessite une remise en état coûteuse.

Il peut sembler étonnant, dès lors, que les auto-rités slovènes aient choisi une procédure d’alerte pour diffuser l’information. Certes, le système ECURIE informe activement les partenaires même lors d’événement ne présentant pas de danger par-ticulier: cette pratique contribue à améliorer la confi ance réciproque et permet de tester les procé-dures ainsi que les liaisons. En outre, il donne le temps nécessaire pour se préparer au cas où la si-tuation s’aggraverait. Toutefois, une alerte propre-ment dite ne devrait être lancée que sous certaines conditions. Or il est diffi cile d’estimer, au début d’un événement, si ces conditions sont remplies, car on ne dispose que d’informations partielles. C’est dans de telles circonstances que les autorités slovènes ont pris la décision de diffuser une alerte.

Premières tâches: vérifi er et compléter les

informations

Le service de piquet de la CENAL a appelé des ren-forts pour l’aider à vérifi er le message d’alerte et à rassembler d’autres informations sur l’événement. Les autorités slovènes ont classifi é l’incident «INES 0», autrement dit sous le seuil de l’échelle internatio-nale des événements nucléaires. La comparaison des informations dont disposaient différents parte-naires a cependant fait apparaître des incertitudes quant à la situation réelle. Les données diffusées par la Slovénie via le système ECURIE ont aussi été transmises par les canaux défi nis par l’Agence inter-nationale de l’énergie atomique (AIEA), conformé-ment à la procédure arrêtée. Le formulaire de l’AIEA contenait bien les mêmes indications, quant à l’am-pleur de l’incident et à l’arrêt des installations, que le message d’alerte reçu par la CENAL, mais contrai-rement à ce dernier, il n’excluait pas que l’incident puisse avoir des conséquences transfrontalières. Le service de piquet a donc contacté directement les autorités slovènes. Celles-ci ont confi rmé la version initiale faisant état d’une petite fuite dans le circuit de refroidissement primaire et d’un arrêt des instal-lations, sans risque pour la sécurité.

Deuxième intervention d’urgence: informer les

partenaires et le public

L’évaluation de la situation radiologique pouvait donc être considérée comme satisfaisante, mais la CENAL n’en a pas moins consulté les relevés des stations de mesure de la radioactivité dans les pays voisins via les réseaux européens et recueilli des renseigne-ments supplémentaires. La priorité était dès lors d’informer les partenaires et les médias. La Commis-sion européenne avait publié un communiqué de presse faisant état de la diffusion d’une alerte par le système ECURIE: une procédure inconnue jusqu’alors de la CENAL et de plusieurs autres points de contact nationaux. La sécheresse du communiqué a mis les médias en ébullition. Les organisations partenaires, alarmées par les dépêches des agences de presse, se sont ruées vers la CENAL pour lui demander des

Trois cas de radioactivité durant l’été: Krsko, Tricastin, Fleurus

Trois événements survenus dans des installations nucléaires européennes ont fortement mis la CENAL

à contribution durant l’année sous revue. Si les problèmes des centrales de Krsko (Slovénie) et du

Tricastin (France) ont eu un large écho, l’incident qui s’est produit sur le site de production de nucléides

à usage médical de Fleurus (Belgique) a beaucoup moins intéressé les médias. Cela n’a pas empêché

la CENAL de suivre attentivement l’évolution de la situation et de saisir l’occasion pour vérifi er ses

propres procédures.

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explications sur cette «alerte atomique européenne». Il a fallu, dans l’urgence, les renseigner et faire face aux demandes pressantes des médias en allant quérir des informations auprès de nombreux parte-naires: un second «coup de feu» pour la CENAL, dont les deux préposés à l’information ont été intégrés à la cellule centrale. Malgré cela, les capacités de la CENAL se sont révélées insuffi santes pour répondre à toutes les demandes dans un temps aussi bref. Il a fallu en outre rendre les informations compréhen-sibles pour des non-initiés. La tension n’est retom-bée que peu avant minuit, lorsque les services com-pétents de Slovénie, des pays voisins et de de l’UE ainsi que la CENAL eurent fourni les informations nécessaires et les eurent publiées sur leurs sites in-ternet.

La CENAL a fait une évaluation détaillée de l’évé-nement de Krsko et a modifi é par la suite certaines de ses prescriptions d’intervention. On a certes su assez tôt qu’il n’y avait pas de danger pour la popu-lation. de plus, le réseau qui aurait permis, le cas échéant, de connaître un changement de la situation était opérationnel. Cependant, la cellule centrale s’est avérée, dans un premier temps, impuissante à satisfaire les demandes d’informations des partenai-res et du public, devenues pressantes après la pu-blication du communiqué laconique de l’UE. Doré-navant, dans des cas analogues, les services de piquet devront immédiatement réunir des ressources supplémentaires afi n de pouvoir anticiper une explo-sion des demandes d’information. Il sera toujours diffi cile d’estimer assez tôt le potentiel d’aggravation de la situation sur la base des messages reçus. Dans le passé, aucun incident d’une ampleur similaire, sur le plan radiologique, n’a suscité un tel intérêt de la part des médias.

Rejet d’eau contaminée au Tricastin

Le 8 juillet, l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) annonçait que 30 m3 d’eau uranifère avaient été rejetés par le site nucléaire du Tricastin. Les auto-rités locales compétentes ont décrété l’interdiction de la pêche et de la baignade dans deux petites ri-vières voisines et ont pris des mesures de restriction de l’irrigation et de la consommation d’eau potable. Les jours suivants, on a assisté à un déferlement d’in-formations contradictoires sur l’événement. Différen-tes voix ont mis en doute les déclarations de l’ASN et les concentrations d’uranium mesurées. Celles-ci auraient pu résulter d’un incident antérieur, selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), un organisme d’Etat. L’ASN a annoncé par la suite que la quantité de liquide rejetée n’était que de 12 litres. Elle a en outre constaté des manquements dans l’application des conditions d’exploitation de l’installation concernée. Elle a dès lors publié en per-manence les relevés effectués dans le cadre du pro-gramme de mesures en cours dans la région du Tri-castin, qui montraient les concentrations d’uranium aussi bien dans les cours d’eau que dans la nappe phréatique. La CENAL est restée en contact perma-nent avec l’agence régionale de l’ASN à Lyon, tout en suivant le traitement de l’affaire par les médias.

De nombreuses questions pour les vacanciers

Quand bien même les conséquences directes de l’in-cident étaient purement locales, l’intérêt de la popu-lation suisse pour l’événement s’est rapidement ma-nifesté, pour plusieurs raisons: la relative proximité de la Suisse, la situation de la centrale dans une région touristique, à 65 km seulement d’Avignon et à proximité immédiate de l’autoroute du Soleil et de la ligne du TGV et, enfi n, à cause des informations contradictoires qui ont circulé. La CENAL a dû répon-dre à de nombreuses demandes et son site internet, actualisé en permanence, a été fortement sollicité, tout comme les liens vers les autorités locales com-pétentes.

Parallèlement au public, la CENAL a régulièrement informé ses partenaires ainsi que les organes supé-rieurs. Le principal enseignement tiré de l’évaluation de l’événement réside dans l’importance de la colla-boration avec la Division politique VI du DFAE, char-gée des conseils aux voyageurs. Cette collaboration devrait être approfondie.

Incident à Fleurus, en Belgique

Un troisième incident survenu en 2008 dans une ins-tallation nucléaire étrangère a retenu l’attention de la

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CENAL pendant une certaine période. Il a eu lieu à l’Institut des radioéléments à Fleurus, en Belgique. Cet organisme produit des isotopes radioactifs à usage médical et industriel. Le vendredi 22 août, une fuite d’iode 131 sous forme gazeuse s’est produite. L’incident a été annoncé par les canaux internatio-naux trois jours plus tard, la fuite n’ayant été décelée qu’après le week-end. Les autorités belges ont pro-visoirement classé l’incident à un degré 3 sur l’échel-le INES, qui en compte sept. Il s’agissait donc d’un «incident grave» selon les critères en vigueur. Quand bien même les conséquences ne pouvaient être que locales en raison de la quantité de substance ra-dioactive rejetée, la CENAL s’est immédiatement préparée à faire face à une forte demande d’informa-tions, après l’expérience acquise lors de l’événement de Krsko.

Consignes de comportement applicables dans

un rayon de 5 km

La CENAL a recueilli des informations supplémen-taires via les réseaux internationaux et auprès des autorités belges. Elle s’est également penchée sur les mesures prises sur place. Les autorités ont dif-fusé des consignes de comportement, recomman-dant de s’abstenir de consommer des produits frais (fruits, légumes, produits laitiers, eau de pluie) pro-venant d’un rayon de 5 km autour de l’installation concernée. Elles n’ont cependant pas pris de mesu-res à caractère obligatoire. Les activités de l’Institut ont été provisoirement interrompues et un program-

me de mesure a été mis en place. Les consignes de comportement ont été levées après une semaine.

La CENAL a concentré ses activités sur l’informa-tion des organisations partenaires, auxquelles elle a fourni régulièrement des états des lieux jusqu’à la levée des consignes de comportement.

Crainte d’une pénurie de radionucléides

Alors que l’incident du Tricastin avait suscité un fort intérêt du public, aucune demande n’a été adressée à la CENAL concernant celui de Fleurus. L’attention des médias a été plus faible mais s’est davantage prolongée: la panne affectant les installations de production a eu des incidences sur l’approvisionne-ment en radionucléides, utilisés notamment pour les traitements radiologiques ou pour l’imagerie médi-cale. Il n’existe que quelques unités de production au monde, notamment en France et aux Pays-Bas, mais celles-ci étaient à l’arrêt au moment de l’inci-dent. Cependant, selon les informations de la CENAL, la pénurie redoutée ne s’est pas produite.

Pour la CENAL, cet incident a été l’occasion d’observer de près et sur une longue durée les sour-ces offi cielles des canaux internationaux et la ma-nière dont sont diffusées les informations à ce niveau. Différents services de piquet se sont suc-cessivement occupés du cas qui a été l’occasion d’établir et d’entretenir une nouvelle fois des contacts directs avec les autorités à l’étranger, en l’occurrence l’Agence fédérale belge de contrôle nucléaire (AFCN).

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«Taskforce Satellite»: la CENAL a suivi la destruction en vol de l’USA 193

Mi-février, la CENAL a été mobilisée pour une intervention quelque peu inhabituelle: le satellite USA

193, en perdition depuis son lancement en janvier 2006, menaçait de s’écraser sur terre au début du

mois de mars 2008 avec son réservoir rempli d’une substance toxique, l’hydrazine.

En sa qualité d’organisme partenaire national (Point of Contact) en cas de chute de satellites, la CENAL avait pour mission d’analyser les informations en-trantes, de les diffuser et, au besoin, de déclencher les mesures nécessaires. Ce domaine quelque peu insolite dans l’éventail de ses tâches avait été initia-lement dévolu à la CENAL en raison de sa disponi-bilité permanente, mais également du fait que les satellites des générations précédentes fonction-naient souvent aux piles atomiques. Appuyée par sa section Radioactivité et par l’organisation de mesure, la CENAL aurait été à même, le cas échéant, de lo-caliser et de mettre en sûreté d’éventuels débris ra-dioactifs, et aurait informé la population et les auto-rités de l’évolution de la situation. La dernière intervention de la CENAL en la matière remonte à la chute de la station MIR en 2001.

«Taskforce Satellite»

Dans le contexte de l’USA 193, la CENAL a mis sur pied un groupe de travail, la «Taskforce Satellite», composé de spécialistes des domaines de l’engage-ment, du suivi de la situation et de l’information. Son travail a essentiellement consisté à analyser le risque, à mettre ses partenaires en réseau et à informer les services intéressés de même que la population.

Ce réseau qui a pu être constitué rapidement en-globait l’ambassade américaine à Berne, l’attaché à la défense de l’ambassade de Suisse à Washington, l’Agence spatiale européenne (ESA) à Darmstadt et les organisations partenaires de la CENAL dans les pays voisins. Les questions juridiques en rapport avec une éventuelle chute de satellite étant réglées dans un traité international, la Direction du droit in-ternational public a également été contactée. Par ailleurs, un travail intensif de «renseignement de sources ouvertes» a été effectué. Les forums spécia-lisés de l’internet ont aussi livré de précieuses infor-mations d’initiés.

Risque minime

L’évaluation des informations obtenues a montré que le risque était très faible pour notre pays: la trajec-toire du satellite l’amenait certes à passer à quelques reprises au-dessus de la Suisse chaque semaine, mais chaque passage durait moins d’une minute.

Ces informations ont été traitées pour les partenaires de la CENAL en utilisant la présentation électronique de la situation (PES). Les données concernant l’évo-lution de la situation et les risques liés à l’hydrazine ainsi que d’autres renseignements plus spécifi ques ont été transmis en permanence aux cantons, aux forces d’intervention, aux services fédéraux et au Conseil fédéral. Les informations communiquées à la population s’appuyaient également sur ces don-nées. Après la publication d’un communiqué de presse, la CENAL a profi té de questions adressées par les médias et d’interviews pour émettre deux observations fondamentales. A savoir, premièrement, que le risque de chute de débris sur la Suisse était minime et, deuxièmement, que si cela devait malgré tout arriver, il fallait ne pas s’en approcher et avertir la police.

Destruction en vol de l’USA 193

Le 21 février, la marine américaine est parvenue à abattre le satellite d’un coup de missile. Le réservoir d’hydrazine a été détruit et les fragments du satellite se sont désagrégés à leur entrée dans l’atmosphère. L’alerte a pu alors être levée et la taskforce désacti-vée. Le «processus d’évaluation de l’action» a no-tamment mis en évidence l’importance des recher-ches sur l’internet: à plusieurs reprises, la CENAL a en effet pu prendre connaissance de nouveautés majeures, avant que les canaux offi ciels ne diffusent l’information.

La «Taskforce Satellite», composée du chef de la CENAL Marco Brossi (2e depuis la droite) et de collaborateurs des domaines Engagement, Suivi de la situation et Information, en pleine concertation. (Photo: CENAL)

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La CENAL soutient les cantons dans l’introduction des nouveaux formulaires ICARO

Un gros incendie se déclare dans un entrepôt de pneus quelque part dans la banlieue est de Berne.

D’énormes nuages de fumée et de suie s’élancent dans le ciel. Il faut donner le plus rapidement pos-

sible aux habitants des environs la consigne de fermer les fenêtres et de rester à l’intérieur tant que

l’on ne sait pas si des particules toxiques sont susceptibles de se disséminer.

La Centrale d’engagement de la police transmet les instructions pertinentes aux stations de radio

qui sont toutes tenues de diffuser immédiatement ces communiqués urgents. A la radio SSR, ce

processus porte un nom: ICARO.

La police dispose de modèles électroniques préparés pour la rédaction de ces messages ICARO. Or, lors de divers cas réels survenus ces dernières années tels que l’incendie à Steinhausen en 2007, il s’est avéré que ces modèles étaient dépassés et trop ri-gides. La police cantonale de Zurich a alors deman-dé à la section Information de la CENAL de l’aider à élaborer de nouveaux modèles. Un groupe de travail composé de représentants de divers corps de police, du responsable ICARO de la radio SSR et de la CENAL a ainsi conçu de nouveaux formulaires.

Rapidité, polyvalence et intelligibilité

Les nouveaux formulaires devaient remplir un certain nombre de conditions: ne pas nécessiter d’explica-tions et s’appliquer à tous les cas possibles, pouvoir être remplis rapidement tout en contenant des infor-mations plus détaillées que leurs prédécesseurs. De plus, il devait être possible de générer à partir de textes standard un message complet à lire en direct dans le studio de la radio sans avoir à être traité préalablement, ceci permettant d’éviter des malen-tendus et de gagner du temps.

Des formulaires électroniques pour différents

types d’événements

Les premiers modèles de masques de saisie ont pu être réalisés très rapidement en s’inspirant de formu-laires similaires que la CENAL utilise en cas d’aug-mentation de la radioactivité. Ils consistaient en un set de formulaires pour des événements de type «eau» (inondations, crues, etc.), «terre» (séismes, glissements de terrain, etc.) et «air» (dissémination de substances toxiques par ex. lors d’un incendie ou d’une fuite de chlore dans une piscine couverte) ainsi que pour la levée de l’alarme et les fausses alarmes. Les formulaires permettent aux utilisateurs de sélec-tionner les informations et les éventuelles consignes de comportement pour chacun de ces cas de fi gure. Ainsi, bien que rédigés sur mesure, les formulaires se ressemblent car ils peuvent être remplis toujours suivant la même logique. Par ailleurs, ils peuvent être mis au point très rapidement grâce aux textes stan-

dard préétablis. Un formulaire à texte libre complète les thèmes prédéfi nis afi n de répondre également à un cas tout à fait extraordinaire.

Mise en œuvre et premières expériences

Les solutions optimales ont été discutées puis ac-ceptées par tous avant de lancer la programmation. L’OFPP et la CCDJP (Conférence des directeurs des départements cantonaux de justice et police) se sont ensuite partagé le travail relatif à la mise en œuvre, si bien que les nouveaux formulaires étaient prêts en mai, juste à temps avant l’EURO 2008.

Depuis leur introduction, les nouveaux formulaires ont déjà fait leurs preuves à plusieurs reprises, no-tamment lors d’une fausse alarme dans le canton de Lucerne ou lors d’un événement chimique dans le canton de Zurich. Aussi bien la radio SSR que les services concernés se sont montrés satisfaits des nouveaux modèles.

Ce projet limité dans le temps a permis à la CENAL, en tant que partenaire à l’échelon fédéral, de soutenir effi cacement les cantons en rapprochant des intérêts divergents et en contribuant à concilier des besoins discordants grâce à des propositions de compromis. Le dialogue entre les services concernés doit se poursuivre afi n de saisir rapidement les nou-veaux besoins et possibilités techniques et de mettre en œuvre de nouvelles solutions.

Le gros incendie de Steinhausen en 2007 a été un des événe-ments qui a conduit au remaniement des formulaires ICARO (Photo: établissement d’assurance incendie Zoug)

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Pendant toute la durée de l’Euro 08, la Centrale na-tionale d’alarme s’est maintenue en état d’alerte ren-forcé et a fonctionné en deux équipes pour assurer l’exploitation du centre national d’annonce et de suivi de la situation (CASS). L’EM CF CENAL, la formation militaire de soutien de la CENAL, avait aussi été placé en état de disponibilité accrue et aurait aussi pu être rapidement opérationnel au besoin.

Durant tout le championnat, la CENAL s’est tenue en contact permanent avec le PICC (Police Informa-tion and Coordination Center) chargé du suivi coor-donné de la situation en matière de sécurité à l’Euro 08, ainsi qu’avec ses organisations partenaires pour la protection de la population (cantons, exploitants de réseaux, services techniques, organes internatio-naux). La CENAL a émis régulièrement des rapports de la situation en Suisse. Leur fréquence a été la plus élevée les jours où des rencontres se disputaient dans notre pays. 24 heures sur 24, la CENAL s’est tenue prête à apporter aux cantons et aux villes hôtes une aide à la conduite, au cas où des événements imprévus auraient surgi.

Echange d’informations via la présentation

électronique de la situation (PES)

Les organisations partenaires du suivi coordonné de la situation pour l’Euro 08 ont échangé leurs infor-mations via la présentation électronique de la situa-tion (PES). En prévision de cet événement, la CENAL avait organisé des cours supplémentaires d’instruc-tion sur l’utilisation de la plate-forme. D’ailleurs, l’Euro 08 a mis la PES sérieusement à l’épreuve, puisque jamais auparavant des partenaires si nom-breux s’en étaient servis aussi longtemps pour échanger des informations. Il avait fallu défi nir pres-que 500 groupes d’utilisateurs ayant leurs propres droits de lecture et d’écriture. La nouvelle version 2.0 de la PES s’est avérée conviviale et auto-explicative; en effet la ligne d’assistance téléphonique de la CENAL a été très peu mise à contribution.

La CENAL responsable du suivi général en

matière de protection de la population

Dans sa fonction de centre national d’annonce et de suivi de la situation, il appartient à la CENAL de sai-sir et de présenter les éléments constitutifs de la situation actualisée pour assurer la protection de la population (BREL). Dans cette optique, l’état des ré-seaux de transport, de communication et d’électri-cité, mais aussi les prévisions météorologiques ou les niveaux de lacs et de cours d’eau ont, à titre d’exemple, fait l’objet de publication. La CENAL a réuni et compacté toutes les informations afférentes à la protection de la population dans des rapports de la situation publiés à intervalles réguliers. En cas de nécessité, de nombreux renseignements supplé-mentaires issus de services spécialisés s’y seraient ajoutés (activité sismique, etc.). La majorité des in-formations était disponible en deux langues (alle-mand et français/anglais).

La CENAL était représentée par une personne de liaison à Bâle et au PICC de Berne. De la sorte, les informations locales pouvaient arriver à la CENAL sans délai. Sur place, les responsables de l’interven-tion et chefs de service disposaient également d’un interlocuteur direct lorsque, spontanément, ils avaient

Euro 08: Participation de la Centrale nationale d’alarme

Une fois n’est pas coutume, la Centrale nationale d’alarme (CENAL) a participé à un événement joyeux

en soutenant l’organisation de l’Euro 08 et en renforçant son état d’alerte à cette occasion. Grâce à la

plate-forme électronique d’information protégée PES, les services de la Confédération, les cantons,

les villes hôtes, les exploitants de réseaux et tous les autres partenaires du suivi coordonné de la

situation ont pu partager leurs informations en matière de protection de la population.

La ville de Bâle avait déjà fait l’objet d’une campagne de mesures exhaustives en 2007, à l’occasion d’une aéroradio-métrie trinationale. A la demande des responsables de l’organisation de l’Euro à Bâle, certains secteurs ont été de nouveau contrôlés en 2008. Sur la photo, l’hélicoptère de mesures se refl étant dans la tour d’exposition (Photo: CENAL)

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besoin de renseignements et formulaient des exigen-ces supplémentaires par rapport aux produits de la CENAL. Les personnes de liaison se sont aussi avé-rées utiles lors de l’adaptation dynamique des plani-fi cations provenant des divers organes impliqués. Les différents services à l’œuvre ont veillé à fournir aux intervenants en amont des éléments fraichement actualisés de la situation. De la sorte, les mises à jour de la situation générale présentée par le PICC dans les langues requises pouvaient inclure les rapports BREL formulés par la CENAL.

Situation radiologique et vols de mesure en

prévision de l’Euro 08

La CENAL procéda, lors de la dernière semaine de mai déjà, à des vols au-dessus des villes organisatrices de Berne, Bâle et Genève pour déterminer les niveaux ha-bituels de radioactivité. Cela afi n de détecter rapidement et précisément tout écart à la normale, résultant d’un événement lié à une radioactivité accrue. Pendant les compétitions, la CENAL a effectué des relevés de la situation radiologique et surveillé l’évolution de la ra-dioactivité dans les villes hôtes au moyen de sondes fi xes supplémentaires et d’autres mesures réalisées ré-gulièrement sur place par des forces d’intervention. Au besoin, la CENAL se serait chargée du programme des mesures et de l’assistance spécialisée en vue de proté-ger les forces d’intervention et la population. Les projets correspondants avaient été mis au point avec les auto-rités cantonales dans la perspective de l’Euro 08.

Aucun incident, grand gain d’expérience

Avec l’Euro 08, la CENAL est intervenue de manière atypique: long temps de préparation, début de l’in-

tervention et déroulement planifi és d’avance, main-tien d’une disponibilité accrue pendant quatre se-maines. Le centre national d’annonce et de suivi de la situation fonctionnait en deux équipes durant cette période; d’autres services de piquet et des éléments de l’EM CF CENAL étaient disponibles en rotation sur appel.

Durant tout le championnat, on n’a enregistré aucun incident qui aurait nécessité l’intervention des ressources mises à disposition. Le piquet de radio-protection n’a dû se déplacer pour de plus amples vérifi cations qu’à une seule reprise. Mais sur place, il s’est vite avéré que les craintes émises reposaient sur des mesures erronées de la radioactivité.

Cet engagement a néanmoins permis à la CENAL d’obtenir des enseignements précieux, de nouer de nouvelles relations utiles pour le travail à venir, d’élar-gir et d’approfondir les coopérations existantes. Ex-trêmement complexe dans sa structure, le suivi coor-donné de la situation a mis en jeu des services de tous les niveaux étatiques ainsi que des organismes et autres bureaux créés spécialement pour l’Euro, par exemple par l’UEFA et des prestataires de servi-ces privés. La coordination au sein de cet ensemble complexe s’est révélée très exigeante, notamment en ce qui concerne la gestion et l’échange des don-nées confi dentielles destinées à des services bien déterminés. Du fait des différentes cultures en action, il a par ailleurs fallu constamment régler les modalités de la coopération. Nombre d’organismes partici-paient de leur plein gré au suivi coordonné de la si-tuation, il s’est agi par conséquent de négocier des solutions optimales, plutôt que de les dicter.

Les expériences faites se sont révélées particu-lièrement profi tables dans l’optique de la mise en œuvre du centre national d’annonce et de suivi de la situation (CASS). La CENAL a en effet eu l’occasion de se pencher davantage sur des questions telles que le genre de produits à mettre à disposition – et ce à quelle fréquence et dans quelle qualité –, l’uni-formisation de la terminologie ou encore la synchro-nisation des produits et rapports sur le suivi qui sont issus des divers sous-secteurs et niveaux hiérarchi-ques. Les enseignements récoltés sont venus direc-tement alimenter le plan détaillé du CASS, lequel régit les tâches et obligations de la CENAL quand cette dernière assume pareille fonction.

Durant l’Euro 08, il a été recouru à des sondes NADAM mobiles pour mesurer la radioactivité dans plusieurs villes hôtes. La sonde photographiée se trouvait à proximité immédiate du Stade de Genève. (Photo: CENAL)

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Environ trois quarts des 350 événements annoncés (344 en 2007) portaient sur des cas survenus à l’étranger et un quart sur des cas en Suisse. En 2008, la plupart des événements enregistrés ont à nouveau concerné des centrales nucléaires à l’étranger.

Dans trois cas, la CENAL a suivi l’évolution pen-dant une période prolongée avec un groupe de co-ordination composé de spécialistes de divers do-maines. A savoir dans le cas du satellite USA 193 (qui a fi nalement été abattu au-dessus du Pacifi que) ainsi que dans les incidents survenus à la centrale nucléaire de Krsko (Slovénie) et à l’usine de retraite-ment exploitée sur le site nucléaire du Tricastin (France). Les trois événements sont décrits avec plus de détails dans des articles séparés.

Pour une fois, le principal engagement en 2008 fut lié à un événement réjouissant: pendant l’Euro 08, la CENAL s’est trouvée en état d’alerte accru et a dirigé, sur mandat de la Confédération, le centre d’annonces et de suivi de la situation. En outre, elle a maintenu sous surveillance le niveau de radioacti-vité au moyen de sondes de mesure supplémentaires dans plusieurs villes hôtes (cf. article de la page 9).

Fin 2008, le service de piquet tactique était constitué d’un pool de onze personnes, comme une année au-paravant. Toutefois, trois nouvelles personnes ont dû être formées pour faire face à autant de démissions.

Incident dans une centrale nucléaire genevoise!

Dès le début 2008, le piquet de la CENAL a été alerté par un cas d’un nouveau genre. Un après-midi de la mi-janvier, plusieurs organisations partenaires ont appelé pour obtenir des précisions sur un incident s’étant déroulé dans une centrale nucléaire de Genève ou des environs. La CENAL n’avait toutefois pas connaissance d’un pareil incident. La vérifi cation des données fournies par les réseaux de mesure de la radioactivité ne mettait en évidence aucun dépasse-ment des valeurs habituelles pour la région de Genève ou tout autre endroit de Suisse. Les réseaux interna-tionaux n’annonçaient pas le moindre incident.

Peu de temps plus tard, la population adressait à la CENAL le même genre de questions par courriel ou téléphone. La CENAL se mettait alors à décorti-quer les messages divulgués sur les réseaux inter-

nationaux à la recherche de l’élément pouvant être à l’origine d’une éventuelle méprise désignant Genève comme lieu d’un incident, mais une nouvelle fois sans résultat.

Finalement, il a été possible de remonter à la source de la rumeur: un courriel provenant de diffé-rents expéditeurs, faisant état, dans un anglais ap-proximatif, de «l’explosion d’une centrale nucléaire à Genève» et promettant, via un lien informatique, l’accès à du matériel vidéo exclusif sur l’incident. Le lien conduisait à un site internet en Russie, sur lequel l’internaute était invité à installer un plugiciel pour visualiser le matériel vidéo. La CENAL a alors pris contact avec MELANI, la Centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sûreté de l’information, et informé sur internet qu’elle n’avait aucune connaissance d’un incident ni à Genève ni dans les environs, en précisant que les niveaux de radioactivité actuels pour la Suisse, qui se situaient absolument dans la norme, pouvaient être consultés sur son site internet.

Les spécialistes de MELANI ont eu tôt fait de con-fi rmer les soupçons du service de piquet de la CENAL; à savoir que le logiciel téléchargeable depuis le site russe n’était pas un plugiciel de visualisation de vidéos, mais un logiciel malveillant d’espionnage des transactions bancaires en ligne et de communi-cation des noms d’utilisateurs, mots de passe et numéros de cartes de crédit aux agresseurs informa-tiques. D’autres pourriels destinés aux internautes suisses contenaient déjà des liens vers le même lo-giciel malveillant.

Sur son site internet et dans la présentation élec-tronique de la situation, la CENAL a, en complément d’information, publié l’analyse de MELANI et mis un lien correspondant sur le site de cette dernière. La mise en garde a été maintenue jusqu’en avril, car en mars une deuxième vague du même courriel impor-tun, cette fois en allemand de mauvaise facture, avait déferlé sur les utilisateurs suisses d’internet.

Nombre des événements stable – 3 événements majeurs et une rumeur sur internet

Au cours de l’année écoulée, la Centrale nationale d’alarme a enregistré un nombre d’avis d’événement

comparable à celui de 2007. Leur traitement s’est cependant révélé plus complexe que l’année pré-

cédente. Dans trois cas, la CENAL a dû mettre en place un groupe de coordination pour assurer le suivi.

En janvier, une rumeur véhiculée sur la Toile a tenu en haleine le service de piquet.

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MATION AU SERVICE DE PIQUET

Le service de piquet constitue le deuxième niveau de l’organisation d’intervention de la CENAL, qui en compte quatre. Le poste d’alarme (PA-CENAL), géré par MétéoSuisse, reçoit 24 heures sur 24 des mes-sages de différentes natures. Les météorologues qui assurent la permanence pour le compte de la CENAL sont formés par celle-ci au traitement rapide et ef-fi cace de ces communications. Dans certains cas précis, le PA-CENAL prend directement les premiè-res mesures. Par exemple, si le Service sismologi-que suisse signale un tremblement de terre, l’alerte est transmise directement aux centrales d’engage-ment des cantons concernés par des canaux sécu-risés. Dans tous les cas, le poste d’alarme informe le service de piquet tactique de la CENAL, qui fait un premier état des lieux et prend des mesures d’ur-gence. Si la situation se complique, le service de piquet convoque alors tout le personnel de la CENAL, pleinement opérationnel dans un délai de deux heures.

Un vaste éventail de scénarios

Le collaborateur de piquet de la CENAL est réveillé tard dans la nuit par un coup de téléphone. C’est une information «open source», en l’occurrence une dé-pêche d’une agence de presse suédoise, qui est à l’origine de l’alerte. Les autorités suédoises déclarent avoir découvert une grande quantité de cobalt 60 lors d’un contrôle de la radioactivité à la frontière. Le nucléide métallique radioactif se trouve dans une cargaison d’acier en provenance d’Inde, probable-ment contaminée durant le processus de fabrication. Le chargement incriminé est mis sous séquestre.

Le permanent de la CENAL analyse la situation chez lui. Dans un tel cas, il n’y a pas d’urgence. Le service de piquet cherchera éventuellement à com-pléter ses informations en recourant aux sources publiques, par exemple sur Internet.

L’étape suivante est l’information des partenaires concernés, le Corps des gardes-frontières dans le cas présent. Cette démarche attendra le lendemain matin, vu le degré d’urgence peu élevé.

Mais les choses peuvent se passer différemment: lorsqu’un pays voisin informe la CENAL d’un incident survenu dans une centrale nucléaire en passant par les canaux usuels, il est indispensable d’avoir des connaissances de base en radioprotection pour pou-voir réagir correctement. S’il ne s’agit pas d’une communication liée à un exercice, envoyée par erreur, on recourra à des experts des sections Radioacti-vité et Information, entre autres domaines. Si l’on ne peut exclure un danger immédiat pour les résidents de la Suisse ou pour les Suisses de l’étranger, on convoquera tout le personnel de la CENAL et on aler-tera plusieurs organisations partenaires.

Mais l’éventail des domaines requérant une pre-mière évaluation par le service de piquet et d’éven-tuelles mesures immédiates ne se limite de loin pas à la radioactivité: la CENAL est également appelée à prendre des décisions d’une grande portée lors d’événements comme la chute d’un satellite, un séisme, une catastrophe naturelle, un accident in-dustriel ou encore une panne d’électricité de grande envergure. Par défi nition, la liste ne saurait être ex-haustive, la CENAL étant chargée des «événements extraordinaires». Les membres des services de piquet doivent donc impérativement maîtriser les compétences de base et les techniques d’apprécia-tion rapide de la situation. En outre, ils doivent avoir une bonne connaissance de leur réseau de partenai-res. «Qui cet événement concerne-t-il ou pourrait-il concerner? Pour quels partenaires cette information présente-t-elle un intérêt?» sont les questions qui se posent chaque fois que l’on procède à une première appréciation.

Formation permanente

Lorsqu’elle recherche du personnel, la CENAL n’escompte pas trouver sur le marché de l’emploi des collaborateurs dotés d’une formation complète au service de piquet. Même si les offres d’emploi mentionnent un certain nombre d’exigences, les nou-veaux arrivants doivent toujours compléter leur CV dans quelques domaines avant d’être pleinement

Formation aux services de piquet

Les deux tiers environ des collaborateurs de la CENAL effectuent du service de piquet, dans trois

secteurs différents. Les sections Informatique et Infrastructure assurent le fonctionnement des moyens

informatiques, de l’infrastructure protégée et des outils de communication. La plus grande partie du

personnel de piquet s’occupe de l’aspect tactique et donc de la première évaluation des événements

et des mesures à prendre en fonction de la situation. Pour pouvoir remplir ces tâches, il est indispen-

sable de suivre une formation complète et de participer régulièrement à des cours destinés à la mise

à niveau des connaissances et à des exercices visant à mettre celles-ci en pratique.

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opérationnels. La condition est de connaître les or-ganisations partenaires, les procédures internes et la répartition des compétences. Il faut en général une année de familiarisation avec son poste et son sec-teur avant de pouvoir être formé au service de piquet.

Deux domaines prioritaires de la formation des services de piquet de la CENAL ont déjà été cités. Les connaissances de base en radioactivité font l’objet d’un cours de deux semaines consacré aux sources ouvertes et fermées, dispensé par l’Institut Paul Scherrer et une école de radioprotection privée de Bâle. Le futur personnel de piquet y acquerra non seulement le savoir de base en physique mais également les connaissances pratiques relatives à la radioprotection, aux fondements légaux et aux domaines d’utilisation des substances radioactives Une grande partie des cas traités dans le cadre du

service de piquet ne relèvent en effet pas des inci-dents dans les centrales nucléaires mais concer-nent d’autres domaines, comme la découverte et l’action de sources radioactives dans l’industrie, le bâtiment ou le secteur médical. L’aspect pratique joue un rôle important: un service de piquet doit pouvoir donner des conseils initiaux et indiquer, par exemple, ce qu’il faut faire avec une source radioac-tive endommagée ou la manière de se protéger contre le rayonnement.

L’aptitude à poser les problèmes dans l’abstrait et à apprécier la situation fait l’objet de formations internes et externes. La CENAL recourt souvent à la Division instruction de l’OFPP, qui propose réguliè-rement des cours spécialement conçus pour le per-sonnel des services de piquet. Ses collaborateurs suivent également le cours de chef d’intervention en cas d’événement majeur de la Coordination suisse

Les schémas fi gurant dans le manuel du piquet fournissent une aide précieuse pour la saisie et le traitement des problèmes (Photo: CENAL)

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des sapeurs-pompiers. Ce dernier porte naturelle-ment sur l’identifi cation des problèmes et sur la prise de décisions, mais aussi sur la connaissance des méthodes de travail et des besoins des partenaires des organisations d’urgence et sur la collaboration mutuelle.

L’essentiel de l’instruction est cependant consa-cré aux formations internes sur la base de scénarios, qui relèvent des compétences de la section Engage-ment de la CENAL. L’enseignement porte sur les généralités, les procédures prescrites et l’application des systèmes informatiques à différents types d’évé-nements. L’outil le plus important est l’aide-mémoire de la CENAL pour les services de piquet, qui réunit les informations et les principales procédures. La mise à jour et la structuration de cet ouvrage de ré-férence constituent un défi permanent, surtout en période de changements touchant à un rythme rapide aussi bien le réseau des partenaires et l’éventail des tâches de la CENAL que les normes techniques et opérationnelles. L’assistance au moyen d’outils élec-troniques se développe progressivement, à une ca-dence déterminée par les capacités internes et les exigences de sécurité.

Optimisation du modèle des quatre niveaux

Le modèle d’engagement et de montée en puissan-ce de la CENAL sur quatre niveaux (poste d’alarme – service de piquet – CENAL au complet – EM CF CENAL) distingue les rôles de point de contact chargé de réceptionner les messages et celui de la première appréciation. A la différence du poste d’alarme, le service de piquet n’est pas sur les lieux

en permanence. Il peut charger le poste d’alarme de prendre les premières mesures, en attendant d’être opérationnel dans le poste de conduite de la CENAL, c’est-à-dire dans un délai d’une demi-heure.

Ce modèle permet de réduire les coûts de la pré-sence permanente tout en assurant une première appréciation dans les règles de l’art et une capacité de réaction rapide.

Adaptation au changement

Le contexte dans lequel la CENAL évolue exige de réagir toujours plus vite et de collaborer avec un réseau partenaires de plus en plus complexe. La CENAL fait face à des exigences accrues en procé-dant à des améliorations techniques et en assurant une formation de haut niveau répondant aux be-soins.

Les périodes de piquet seront raccourcies en 2009, de manière à augmenter la souplesse, la fré-quence des engagements et la maîtrise des procé-dures d’intervention. Une attention particulière sera accordée à la formation. A cette fi n, la section En-gagement va intensifi er le programme de formation et l’organiser plus systématiquement. Les collabo-rateurs s’exerceront individuellement aux aptitudes requises par les services de piquet, en fonction de leurs atouts et de leurs points faibles, et les déve-lopperont. Le but est de disposer d’un pool de col-laborateurs constituant un service de piquet taillé sur mesure, apte à faire face à des exigences éle-vées malgré une forte mobilité professionnelle et à répondre aux attentes des partenaires susses et étrangers.

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Pour la CENAL, ConvEx III 2008 commence vers 18 heures, quand un incident mineur dans la centrale nucléaire de Laguna Verde est annoncé par le réseau ENAC: un incendie, déjà sous contrôle, s’est décla-ré dans la partie non-nucléaire de l’installation. A la CENAL, le service de piquet et une spécialiste en radioactivité consultée pour l’occasion évaluent la situation. Une heure plus tard, l’autorité mexicaine de surveillance annonce, à nouveau au moyen d’ENAC, que l’incendie a causé des dommages au système de refroidissement. La situation s’en trouve immédiatement aggravée. La fi ssion nucléaire qui a lieu dans le réacteur produit en effet une chaleur élevée: si cette dernière ne peut être évacuée, le réacteur risque d’être endommagé.

Les Suisses de l’étranger en point de mire

A ce moment précis, la CENAL mobilise une équipe de base composée de spécialistes des sections Suivi de la situation, Radioactivité, Relations internationales, Information et Engagement. Les calculs de trajectoire réalisés par MétéoSuisse à la demande de la CENAL montrent que le vent va transporter des substances libérées en direction des Etats-Unis et du Pacifi que. La Suisse ne serait pas touchée. La tâche principale consiste à informer la population, notamment les Suis-ses du Mexique et leurs proches. La CENAL consulte la Division politique VI du DFAE, compétente pour donner des conseils aux voyageurs. En l’occurrence, celle-ci aurait immédiatement mis sur pied une ligne téléphonique d’urgence pour les touristes suisses se trouvant au Mexique et leurs proches.

Le scénario continue de mettre au défi les ingé-nieurs de Laguna Verde: lors du processus d’arrêt de

ConvEx III: réseaux internationaux et travail médiatique

Un incident dans la centrale nucléaire mexicaine de Laguna Verde, tel était le scénario de l’exercice inter-

national ConvEx III 2008. Organisés tous les quatre ans sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie

atomique (AIEA), les exercices ConvEx (Convention Exercise) servent surtout à tester la collaboration

internationale et le fonctionnement des voies de transmission des messages entre les autorités.

EXERCICES EFFECTUÉS EN 200

La centrale nucléaire de Laguna Verde au Mexique (Photo: CFE)

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la centrale nucléaire, les barres de commande se bloquent, rendant impossible la mise hors circuit de l’installation. Etant donné que le système de refroi-dissement est endommagé, les autorités mexicaines décident, à titre préventif, d’évacuer les zones se trouvant dans un rayon de 20 km au nord de la cen-trale au cas où il faudrait laisser s’échapper de la vapeur du réacteur de façon contrôlée. En Suisse, dans un cas similaire, la population serait priée de se préparer à occuper les caves ou les abris.

C’est au plus tard maintenant que l’événement deviendrait un sujet médiatique dominant. La CENAL avait donc déjà préalablement prévu la mobilisation des 15 spécialistes de l’information de l’Etat-major du Conseil fédéral CENAL (EM CF CENAL). Il est conseillé aux touristes se trouvant au Mexique d’ob-server les mesures des autorités mexicaines et d’évi-ter les environs de la centrale nucléaire notamment pour ne pas faire obstacle aux évacuations. Il n’est pas fait de recommandation invitant à renoncer à se rendre au Mexique car les autorités mexicaines n’es-comptent aucun dégagement direct de radioactivité. Ces recommandations sont convenues avec les pays voisins.

Au fi l de la nuit, le fl ux d’informations ralentit et les évacuations (fi ctives) auxquelles il a été décidé de procéder s’achèvent. Les ingénieurs annoncent

que la pression a été réduite grâce à l’ouverture des soupapes situées à l’intérieur de l’enveloppe du réac-teur et aux réparations effectuées sur un des systè-mes de refroidissement. A la fi n de l’exercice, la si-tuation est sous contrôle et il n’y a pas de dégagement de radioactivité hors de l’enveloppe du réacteur.

Atelier pour la conduite de l’événement

En guise de suivi, la CENAL a organisé après l’exer-cice avec plusieurs organisations partenaires un ate-lier où l’on a discuté de la marche à suivre dans de ce genre de situations. Les processus exercés met-tent clairement l’accent sur la protection de la popu-lation en Suisse en cas de dangers radiologiques, et les compétences sont réparties en conséquence: conduite assurée par la CENAL puis par le Comité directeur radioactivité dans lequel sont représentés tous les offi ces fédéraux concernés. Dans un scéna-rio comme celui de ConvEx III 2008, la priorité est clairement donnée à l’intérêt médiatique, à la protec-tion des Suisses à l’étranger et au soutien apporté aux proches. La conduite à l’échelon fédéral revient donc à la Division politique VI du DFAE, avec le sou-tien technique de la CENAL. Etant donné que les capacités de la Division politique VI ont été réorga-nisées, il convient maintenant d’exercer et d’entraî-ner cette collaboration.

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Tout commence par une crue de l’Aar. Peu après neuf heures, la CENAL est informée par la Division prin-cipale de la sécurité des installations nucléaires DSN d’un problème survenu à la centrale de Mühleberg. Comme prévu en pareil cas, la CENAL convoque tout son personnel. Selon les premières informations, les responsables de la centrale ont décidé d’arrêter les installations en raison du risque d’inondation. C’est alors qu’une grave panne s’est produite, empêchant le refroidissement normal du réacteur. A 9h45, les partenaires du suivi coordonné de la situation, à savoir la centrale de Mühleberg, l’état-major de conduite du canton de Berne, la DSN et la CENAL, tiennent une première conférence téléphonique, conformément aux scénarios d’intervention. C’est notramment l’occasion, pour les nouveaux collabo-rateurs, de se familiariser avec ce type de conférence et avec les modalités de l’analyse des problèmes. Apparemment, aucun danger n’est à craindre pour la population dans les 36 heures à venir. Le person-nel de la centrale travaille d’arrache-pied à la remise en état du dispositif de refroidissement. Par ailleurs, il est clair que si la situation venait à s’aggraver, la population devrait être informée de manière exhaus-tive et qu’une éventuelle alarme devrait alors être déclenchée le plus tôt possible. Les organes de conduite des communes de la zone 2 de la centrale sont donc convoqués à titre préventif afi n d’être en mesure de recevoir les consignes des autorités dans les meilleures conditions possibles. Comme la CENAL, la DSN et l’état-major cantonal, les organes communaux ont besoin d’une phase de mobilisation pour être pleinement opérationnels.

Par la suite, les choses s’accélèrent. Rapidement, l’évolution de la situation exige une nouvelle confé-rence. Il s’agit dès lors, sous la pression du temps, de gérer les systèmes de communication avec doigté, d’effectuer les calculs nécessaires et d’or-ganiser dans les meilleurs délais un rapport télépho-nique bien structuré. La CENAL prépare le déclen-chement de l’alarme et la diffusion de consignes de comportement. Si nécessaire, la population sera in-vitée à tenir prêts les comprimés d’iode et à se pré-parer à se rendre dans les abris ou dans les caves des maisons.

Mise à l’épreuve d’un concept

de communication

Avec l’aide d’un détachement de l’EM CF CENAL, la CENAL a profi té de l’occasion pour tester la possi-bilité d’intégrer plus tôt le chef de l’intervention au processus de communication. Le but était de prépa-rer quelques brèves séquences à l’intention des sta-tions de radio. Une liste de questions a été mise au point parallèlement à l’intervention mais, vu le rythme très rapide imposé par le scénario, il s’est avéré ex-trêmement diffi cile de solliciter le chef de l’interven-tion pour la communication. Les interviews et leur préparation ont pris trop de temps pour que celui-ci ait pu y participer à ce stade des opérations.

Les partenaires du suivi coordonné de la situation ont maintenant adopté leur rythme de conduite normal. Ils ont ainsi préparé la décision en vue de la transmission de l’alarme à la population et planifi é la suite des opérations. Mais entre-temps, une bonne nouvelle leur est parvenue de la centrale nucléaire: les réserves d’eau froide ont permis de refroidir le noyau endommagé et de stabiliser le réacteur. La direction de l’exercice a donc pu décréter la fi n de l’exercice.

Mise en pratique enrichissante de

la collaboration

Keto a placé la barre très haut sur le plan de la diffusion d’informations et de la rapidité de décision des parte-naires. Il a fourni aux membres des états-majors de la centrale nucléaire et des autorités une occasion très profi table de s’exercer à la collaboration et à la prépa-ration des bases de décision. La CENAL a également mis l’accent sur l’information des partenaires étrangers. Les plates-formes électroniques d’information mises en place ces dernières années ont considérablement faci-lité cette tâche.

Exercice KETO

Traditionnellement, l’automne est placé sous le signe de la radioactivité dans le calendrier des exercices

de la CENAL. Le mois d’octobre 2008 n’y a pas fait exception avec l’exercice Keto. Le scénario prévoyait

un incident dans une centrale nucléaire suisse, dont le développement rapide était prétexte à un

entraînement à l’échange d’informations entre organisations partenaires et à la prise de décisions.

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D’entrée de jeu, la CENAL a été plongée dans le feu de l’action avec l’exercice Fessenheim. Compte tenu du scénario, les procédures «normales» d’alerte et d’alarme devenaient caduques et il a fallu appliquer le plan d’intervention en cas d’accident soudain.

Ce scénario mettait l’accent non seulement sur l’évaluation de la situation radiologique par les spé-cialistes mais aussi et surtout sur la transmission de l’information aux autorités et à la population.

Conformément à un accord international passé entre la France et la Suisse et élargi à temps en vue de l’exercice, outre la CENAL qui est avertie en tant que point de contact international en cas d’événe-ment, les cantons frontaliers de l’agglomération tri-nationale, Bâle-Ville, Bâle-Campagne et le Jura le sont aussi en parallèle. Les cantons sont ainsi infor-més dès le début de l’événement. Cette règle s’ap-plique également dans le sens inverse en cas d’ac-cident majeur se produisant dans l’une des deux centrales nucléaires suisses situées près de la fron-tière, Beznau et Leibstadt.

La CENAL a participé à l’exercice organisé par les autorités françaises, de même que les cantons d’Ar-govie, de Bâle-Ville, de Bâle-Campagne et de So-leure, qui ont mis leurs cellules d’état-major à contri-bution. L’Offi ce fédéral de la santé publique a également dépêché un représentant. Côté allemand, un exercice-cadre d’état-major étendu s’est déroulé sous la houlette du gouvernement de Fribourg-en-Brisgau, qui impliquait les responsables politiques locaux et tous les organes administratifs concernés.

Conséquences surtout pour l’Allemagne et la

France

L’événement prévu par le scénario devait avoir prin-cipalement des conséquences pour la France et l’Al-lemagne. Bien que la situation restât normale en Suisse, le dépassement des valeurs limites ne pou-vait être exclu dans les denrées alimentaires. Dans le cadre de l’exercice, des restrictions de la produc-tion agricole ont donc été décidées à titre préventif. Une campagne de mesure intensive aurait également

été nécessaire pour le contrôle et la constitution des preuves – des mesures ont même été effectuées et évaluées en situation réelle sur le terrain dans les cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne.

Cet exercice international a duré environ sept heures et a été l’occasion de tester une nouvelle fois les procédures internes ainsi que, notamment, les interfaces avec les organisations partenaires dans les cantons et à l’étranger. L’un de ses principaux objectifs visait à établir un même niveau d’informa-tion entre toutes les organisations concernées. La PES de la CENAL a une fois de plus apporté une contribution essentielle au bon déroulement des opé-rations. L’échange d’informations avec le système comparable du Baden-Württemberg a fonctionné de manière optimale. Le partenaire français a été soumis à un fl ux important d’informations. Pour la CENAL, l’exercice a mis en évidence l’utilité du canal supplé-mentaire accéléré de transmission de l’information avec la France.

La PES a obtenu de bonnes notes

Comme pour chaque exercice, son évaluation, l’iden-tifi cation des lacunes et, le cas échéant, la mise en œuvre des améliorations requises revêtent égale-ment une grande importance. Les réactions des can-tons ont montré que leurs attentes vis-à-vis de la CENAL avaient été remplies. Le rôle important de la PES a également été souligné. Le bilinguisme de l’intervention, la nécessité d’informer la population et l’évaluation des produits des autres organes se sont révélés des aspects complexes.

Exercice Fessenheim 08

A la fi n novembre, la CENAL a participé à l’exercice international Fessenheim, qui mettait en scène un

accident dans la centrale nucléaire de Fessenheim (France), située à une quarantaine de kilomètres de

Bâle. Le 20 novembre à 9 h 30, un accident est signalé au service de piquet de la CENAL: pour des

raisons inconnues, une ou plusieurs ruptures de conduites se sont produites dans un turbogénérateur

de la centrale nucléaire de Fessenheim, ce qui a provoqué des rejets de vapeur radioactive dans

l’environnement. Ce message d’alerte a entraîné la convocation d’urgence de l’ensemble de la CENAL

par pager.

Page 22: Centrale nationale d’alarme 20082008

20

Beat Schaub, Section Controlling

Après avoir enseigné pendant huit ans dans le se-condaire, j’ai soudain eu envie d’un nouveau défi professionnel. C’est ainsi que j’ai intégré en janvier 1989 la Division Instruction de l’ancien Offi ce fédéral de la protection civile où je formais en qualité d’ins-tructeur des chefs de la protection civile et des ins-tructeurs à plein temps et dirigeais les exercices lors des cours d’état-major. J’ai pu mettre en pratique mes connaissances techniques au sein d’une com-mune où, en tant que chef de l’organisation de pro-tection civile, j’ai aidé à mettre en place l’état-major de crise. J’ai ensuite occupé pendant quelques années le poste de chef de la gestion des cours, qui consistait à diriger la planifi cation de l’intégralité des cours donnés à Schwarzenburg.

Chef de projet dans le domaine TIC à partir de 2000, j’ai introduit de nouveaux systèmes relatifs à l’organisation des cours et à l’enregistrement du temps. La mise en œuvre d’un système SAP global a pris quelques années, couronnées par l’introduction du nouveau modèle comptable de la Confédération. Parallèlement, une de mes tâches principales a consisté à introduire un système de gestion intégrée ainsi qu’un système de gestion des documents. En qualité de collaborateur scientifi que au sein du nouvel état-major du directeur, j’étais chargé de la gestion des risques et des projets de l’Offi ce tout en occupant la fonction de suppléant du chef d’état-major.

C’est en février 2008 que j’ai rejoint la CENAL à Zurich où le travail me plaît beaucoup. J’y dirige la section Controlling et exerce la fonction de teneur de contrôle de corps de l’état-major CENAL du CF. Je suis sur le point d’obtenir le diplôme de «Executive Project Manager» à la Business School «ZfU» de Thalwil.

J’habite avec ma famille dans le canton de Schwyz depuis des années, aujourd’hui à Merlischachen dans le district de Küssnacht am Rigi. Nous avons deux fi lles adultes et un berger hongrois. Nous sommes attirés aussi bien par le lac que par les mon-tagnes qui nous entourent. Durant nos loisirs, nous aimons à naviguer sur le lac d’Uri ou séjournons ré-gulièrement dans le sud du Tessin. Le Haut-Valais, notre seconde patrie, est également une destination

privilégiée. Si j’ai grimpé des quatre mille mètres par le passé, je continue aujourd’hui à faire de la randon-née sur les sentiers de montagne avec mes amis et mon chien. En hiver, nous profi tons de la neige et des magnifi ques pistes de haute montagne.

Corine Lüthi, Secrétariat

Je travaille au secrétariat comme collaboratrice char-gée de tâches administratives et de traduction depuis le 15 août 2008. Avant d’entrer à la CENAL, j’avais déjà occupé un poste administratif d’abord au sein du DFAE, pour lequel j’ai notamment passé quinze mois à l’Ambassade suisse à Washington DC, puis à la Croix-Rouge suisse à Berne pendant cinq ans. Après avoir voyagé pendant huit mois à travers le monde, j’ai posé mes valises à Zurich et rejoint la CENAL. Mes tâches y sont très diversifi ées: je règle les travaux habituels de secrétariat, aide les collabo-rateurs sur les questions relatives à l’enregistrement du temps et aux processus «Personnel» et effectue des traductions (également en collaboration avec les services linguistiques à Berne).

Je vis en concubinage, aime la nature, notamment pour les randonnées, le jogging ou le ski, vais volon-tiers au cinéma et aux concerts et pratique le yoga. Mais ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est de passer un bon moment en famille ou entre amis autour d’un bon repas et d’un bon verre de vin.

Personnel

La CENAL a employé vingt-sept collaborateurs durant l’année sous revue. De nombreux départs et

renouvellements de poste ont conduit à l’entrée en fonction de cinq nouveaux collaborateurs. Comme

de coutume, ils se présentent eux-mêmes brièvement dans le rapport annuel. Quant à Cindy Seiler,

cheffe de l’information, elle a quitté la CENAL fi n 2008 et prend congé de nous.

PERSONNEL

Ils sont entrés à la CENAL au cours de 2008: (de g. à dr.) Max Baumberger, Corine Lüthi, Cristina Danzi et Christian Schlup (absent: Beat Schaub).

Page 23: Centrale nationale d’alarme 20082008

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Christian Schlup, Section Informatique

Depuis le mois de septembre, je renforce l’équipe Informatique de la CENAL en qualité d’ingénieur en logiciel. La Section Informatique s’occupe non seu-lement du développement de diverses applications mais garantit également le fonctionnement du maté-riel et des logiciels. Le travail de notre équipe est extrêmement varié et passionnant car il couvre un vaste domaine d’activité et nécessite le recours aux technologies de logiciels actuelles. L’organisation d’intervention qui intègre l’ensemble des collabora-teurs de la CENAL constitue une autre sphère d’ac-tivité exigeante.

J’ai commencé mon parcours professionnel par un apprentissage dans une banque où, dans un deuxième temps, j’ai embrassé une carrière d’ana-lyste-programmeur. Après quelques années dans le monde de la programmation, j’ai décidé de retourner sur les bancs d’école pour d’abord passer ma ma-turité à l’école de maturité cantonale pour adultes puis suivre une formation de cinq ans à l’EPFZ, cou-ronnée par un diplôme d’ingénieur en informatique.

Avant de renouer avec la vie active, je suis parti sac au dos faire le tour du monde pendant un an, une période de ma vie exceptionnelle. J’ai ensuite tra-vaillé quatre ans dans le secteur de la fi nance en qualité d’ingénieur en logiciel. Tout à coup, j’ai senti qu’un changement s’imposait: le nouvel environne-ment qu’offre la CENAL correspondait parfaitement à ce que je recherchais.

Durant mes loisirs, j’aime bricoler et faire du sport, histoire de compenser la sédentarité du travail sur ordinateur. Il m’arrive également de faire de la voile sur le lac de Zurich ou de contempler les étoiles avec mon télescope.

Max Baumberger, Section Engagement

Depuis le 1er novembre 2008, ma vie profession-nelle connaît un nouvel élan: j’assume en effet de nouvelles tâches au sein de la Section Engagement en tant que chef d’intervention et responsable de l’instruction.

J’ai commencé mon parcours professionnel en 1970 par un apprentissage de mécanicien en auto-mobiles. Je n’ai cependant pas tardé à changer de cap puisqu’en 1975 déjà je suis entré à la police cantonale de Zurich où j’ai exercé pendant plus de 33 ans diverses tâches et fonctions auprès de la police judiciaire, de la police aéroportuaire et de la police de sécurité. Dans un premier temps, j’ai com-plété ma formation au sein de la police par une for-mation complémentaire de trois ans comme secré-

taire au Ministère public de Zurich puis ai travaillé pendant cinq ans comme agent de la police judi-ciaire.

A cette époque, j’étais également offi cier à l’ac-tuel Service de sécurité de la police militaire (SSPM) (ancien SSA) où j’ai été tour à tour membre du groupe d’intervention, préposé aux enquêtes spéciales et responsable de l’instruction.

A partir de 1985, j’ai ensuite été employé pendant dix ans à la police judiciaire, plus précisément auprès du service de recherches de la Brigade spéciale, avant de passer en 1995 à la police aéroportuaire où j’ai dirigé le contrôle de la sécurité avec à l’époque près de 450 collaborateurs sous ma responsabilité. Au cours des 10 ans passés à assurer la sécurité des passagers et des visiteurs de l’aéroport, j’ai siégé dans divers organes de sécurité locaux, nationaux et internationaux. En outre, les événements auxquels j’ai été confronté en qualité de membre de l’état-major de crise de l’aéroport m’ont permis de «m’exer-cer» activement à la gestion des crises et des catas-trophes.

Dans le canton de Zurich, le domaine de la pro-tection civile et l’organisation cantonale de conduite (OrCC) ont été transférés à la police cantonale en 2005. Avec l’aide de mon supérieur de la police de sécurité, j’ai œuvré à la mise en place et à la conso-lidation de ces deux nouvelles entités et contribué à donner à la coordination des partenaires du canton de Zurich sa forme actuelle. Je pense notamment à la refonte de l’organisation de l’aide à la conduite et à la formation de son personnel, ainsi qu’à la fonction de chef d’état-major suppléant de l’OrCC. Que ce soit en tant que conseiller avec une perspective can-tonale, dans des projets communs ou comme inter-venant dans les cours de l’OFPP en matière de suivi de la situation, les interfaces et collaborations diver-ses et variées avec les organes fédéraux n’ont pas manqué.

Marié depuis 32 ans, mes deux enfants m’ont donné deux petits-enfants des plus dégourdis. En dehors de ma famille, j’ai essentiellement trois hob-bies: les voyages en terres lointaines, la photogra-phie et le sport. Je trouve mon équilibre dans la pra-tique du tai-chi et du qi gong.

Cristina Danzi, Section Radioactivité

Je travaille à la Section Radioactivité depuis novem-bre 2008 où je suis responsable de l’organisation des mesures. Mes tâches comprennent la mise à dispo-sition et la coordination de l’organisation des mesu-res, la saisie et la présentation des résultats.

Page 24: Centrale nationale d’alarme 20082008

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Je suis née et ai grandi au Tessin et étudié les mathématiques avec option physique expérimentale et astronomie à l’université de Zurich. En juin 2008, j’ai obtenu mon diplôme d’enseignante au gymnase.

Mon travail à la CENAL est ma première véritable expérience professionnelle même si j’ai occupé par le passé plusieurs postes temporaires. Au Tessin et à Zurich, j’ai fait des remplacements dans l’ensei-gnement des mathématiques et de la physique mais j’ai aussi exercé des activités totalement différentes, notamment dans la restauration, pendant plusieurs années pour le Festival international du fi lm de Lo-carno et, régulièrement, comme entraîneuse assis-tante de patinage artistique.

Pendant mes loisirs, j’aime me consacrer à la mu-sique, au sport et au cinéma, mais mon hobby pré-féré reste le patinage artistique. Je suis membre d’une équipe de patinage synchronisé à Zurich, membre de la commission technique et entraîneuse assistante à Ascona.

Mes premières impressions de mon nouvel envi-ronnement de travail sont très positives: j’apprécie l’ambiance de travail et la serviabilité de mes collè-gues au quotidien. Mon travail est intéressant car varié et stimulant: jour après jour – après 30 jours de travail –, je réalise à quel point ce travail, par sa di-versité, me permet d’acquérir constamment de nou-velles connaissances.

Cindy Seiler – Auf Wiedersehen, au revoir,

arrivederci!

L’année 2008 a signé la fi n d’une partie marquante de ma vie: sept années passionnantes et enrichis-

santes auprès de la CENAL. Après avoir commencé comme cheffe suppléante de l’information puis comme cheffe de l’information et enfi n également comme cheffe suppléante de la CENAL par intérim, j’ai appris à connaître toutes les facettes de cette organisation. Il était temps cependant de donner une nouvelle orientation à ma carrière. J’ai hâte désor-mais de relever un nouveau défi dans un nouvel en-vironnement même s’il m’est pénible de prendre congé de mes collègues.

Mes années passées à la CENAL auront surtout été marquées par ces personnes: par une équipe faisant preuve d’un grand engagement et douée d’esprit d’initiative mais aussi par des collaborateurs et collaboratrices qui ont apporté à «notre» CENAL leurs idées et leur élan . Je n’oublierai pas les exer-cices majeurs, les semaines de mesure de l’aérora-diométrie en Suisse et à l’étranger et encore moins les divers engagements réels. A cet égard, je note que les intempéries de 2005 et 2007 ont renforcé la CENAL qui a démontré à cette occasion que ses capacités et compétences peuvent être mises à contribution dans un plus vaste domaine.

Or, le mérite de ces prestations fournies avec ce degré de fl exibilité revient moins à la CENAL qu’à ses collaborateurs. Chers collègues, j’ai eu un plaisir im-mense à travailler avec vous et vous remercie du fond du cœur. J’aimerais également exprimer ma recon-naissance à tous les collègues des différentes orga-nisations partenaires que j’ai eu l’occasion de connaî-tre au fi l des ans. Pour votre ouverture, votre serviabilité et votre soutien: merci beaucoup!

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Abréviations

ABC Atomique, biologique, chimique

AEN Agence pour l’énergie nucléaire

AIEA Agence internationale de l’énergie atomique

BRELSituation prioritaire pour la protection de la population(Bevölkerungsschutzrelevante Lage)

CASS Centre d’annonce et de suivi de la situation

CENAL Centrale nationale d’alarme

cen intv POCA Centrale d’intervention de la police cantonale

CES Carte électronique de la situation

CET Centrale cantonale d’engagement et de transmissions

CFF Chemins de fer fédéraux suisses

Cgfr Corps des gardes-frontière

ChF Chancellerie fédérale

CN Centrale nucléaire

CNS Coopération nationale en matière de sécurité

ComABC Commission fédérale pour la protection ABC

CSA Corps suisse d’aide humanitaire

DSNDivision principale de la sécurité des installations nucléaires (désormais IFSN)

ECURIE European Community Urgent Radiological Information Exchange

EMCC Etat-major de conduite cantonal

EM CF CENAL Etat-major du Conseil fédéral CENAL

EM cond A Etat-major de conduite de l’armée

EM Délséc Etat-major Délégation du Conseil fédéral pour la sécurité

ENA Institut fédéral pour l’étude de la neige et des avalanches

EPF Ecoles polytechniques fédérales

ESOC Centre européen d’opérations spatiales

FLASH-INFOBrève information communiquée par les organes cantonaux de conduite

ANNEXES

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GMLZGemeinsames Melde- und Lagezentrum von Bund und Ländern (centre d’annonces et de suivi de la situation commun au gouvernement et aux Länder, Allemagne)

IFSNInspection fédérale de la sécurité nucléaire (anciennement DSN – Division principale de la sécurité des installations nucléaires)

IGS / SICInformationssystem für gefährliche Stoffe / Système d’information concernant les substances dangereuses

IPS Institut Paul Scherrer

IRA Institut universitaire de Radiophysique Appliquée

LS Laboratoire de Spiez

mes urg Mesure d’urgence

NADAM Réseau automatique de mesure et d’alarme pour l’irradiation ambiante

OFEV Offi ce fédéral de l’environnement

OFPP Offi ce fédéral de la protection de la population

OFSP Offi ce fédéral de la santé publique

OIR Organisation d’intervention en cas d’augmentation de la radioactivité

OMS Organisation mondiale de la santé

OWARNAOptimisation de l’alerte et de l’alarme (Optimierung der Warnung und Alarmierung). Arrêté du Conseil fédéral du 31.8.2005

PES Présentation électronique de la situation

PLANAT Plate-forme nationale «Dangers naturels»

PPP Partenariat pour la paix

rég ter Région territoriale

SPOC Single Point of Contact

SSS Service sismologique suisse

TIC Technologies de l’information et de la communication

UNDAC United Nations Disaster Assessment and Coordination

ZWILAG Dépôt intermédiaire de déchets radioactifs (Zwischenlager)

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20082008

Schweizerische EidgenossenschaftConfédération suisseConfederazione SvizzeraConfederaziun svizra

Bundesamt für Bevölkerungsschutz BABSOffice fédéral de la protection de la population OFPPUfficio federale della protezione della popolazione UFPPUffizi federal da protecziun da la populaziun UFPP

Schweizerische EidgenossenschaftConfédération suisseConfederazione SvizzeraConfederaziun svizra

Centrale nationale d’alarme

Centrale nationale d’alarmeAckermannstrasse 26, Case postale CH-8044 ZürichTelefon +41 44 256 94 81Telefax +41 44 256 94 97www.naz.ch