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« Le violeur de la pleine lune » pages 12-13 Témoignage L’adjudant Guillaume Blanc, se fait foncer dessus par un délinquant de la route à deux reprises ... www.lessor.org Supplément régional au n° 494 de « L’Essor de la Gendarmerie nationale » Ne peut être vendu séparément Le premier journal indépendant de la Gendarmerie L’ES SOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE Edition Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon 3 Emilyne Lopez capitaine de l’équipe de France de handball de la gendarmerie (HB-GN) Le chien Iron, âgé de 6 ans : en retraite anticipée. Son successeur est en formation, pour avoir son brevet « SAMBI » page 18 page 19 page 10 Entretien avec le Général Bernard Clouzot, comman- dant la Région de gendar- merie Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées et le groupe- ment de la Haute-Garonne page 14 LANGUEDOC- ROUSSILLON MIDI- PYRÉNÉES Une équipe devenue championne militaire, de France

LANGUEDOC-ROUSSILLON DE LA GENDARMERIE NATIONALE°-3-Languedocv4.pdf · L’ESS DE L GEDMEE LE 3 iigion LGEDLL avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494 L’EDITORIAL d’Alain

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« Le violeur de la pleine lune » pages 12-13

TémoignageL’adjudant Guillaume Blanc, se fait

foncer dessus par un délinquant de

la route à deux reprises ...

www.lessor.org

Supplément régional au n° 494 de « L’Essor de la Gendarmerie nationale » Ne peut être vendu séparément

Le premier journal indépendant de la Gendarmerie

L’ESSORDE LA GENDARMERIE NATIONALE

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3

Emilyne Lopez capitaine de l’équipe de France

de handball de la gendarmerie (HB-GN)

L e c h i e n I r o n , âgé de 6 ans : en retraite anticipée.Son successeur est en formation, pour avoir son brevet « SAMBI »

page 18

page 19

page 10

Entretien avec le Général Bernard Clouzot, comman-dant la Région de gendar-merie Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées et le groupe-ment de la Haute-Garonne

page 14

LANGUEDOC-

ROUSSILLON

MIDI-

PYRÉNÉES

Une équipe devenue championne militaire, de France

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2 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494›› Région LANGUEDOC-ROUSSILLON

AUDEGilbert Clamens - Tél. 04 30 34 48 77 <[email protected]>Montorgueil - 11000 CarcassonneGARDMarcel André - Tél. 04 66 01 97 23 <[email protected]>2, rue des Pins - 30510 Générac

HÉRAULTGérard Guigon - Tél. 06 81 19 67 18 <[email protected]>Résidence Saint-Vincent - bât. 2 - Impasse Saint-Vincent - 34300 Le Grau d’Agde

LOZÈREPatrick Quintin - Tél. 04 66 94 09 59 <[email protected]>10, chemin de Vachery - 48000 Mende

PYRÉNÉES-ORIENTALESMarcel Chevrier - Tél. 04 68 51 16 06 <[email protected]>1, impasse Samuel Champlain - 66250 St-Laurent-de-la-Salanque

Les représentants de l’UNPRGUNION NATIONALE DES PERSONNELS EN RETRAITE DE LA GENDARMERIE

ARIÈGEHonoré Morelis - Tél. 05 61 04 84 57 <[email protected]>Saint-Jean - 09420 Lescure

AVEYRONJean-Marie Ladet - Tél. 05 65 47 79 60 <[email protected]>37, avenue Charles De Gaulle- 12150 Severac-le-Chateau

HAUTE-GARONEGeorges Galtier- Tél. 05 61 39 12 59 <[email protected]>13, rue des Seychelles - 31650 Saint-Orens de Gameville

GERSMichel Sauton- Tél. 05 62 68 11 99 <[email protected]>Au vieux Castéra - 32410 Castéra-Verduzan

HAUTES-PYRÉNÉESHenri Bareilles - Tél. 05 62 97 96 65 <[email protected]> 8, impasse du Val de Lau - 65400 Lau-Balagnas

TARNSerge Epplin - Tél. 05 63 54 19 95 <[email protected]>35, rue Frédéric Mistral - 81000 Albi

TARN-ET-GARONNEPierre Miette- Tél. 06 88 10 30 20 <[email protected]>321, VC 9 de Bordeneuve «Gabaxols» - 82700 Saint-Porquier

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L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE 3www.lessor.org

Région LANGUEDOC-ROUSSILLON ›› avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494

L’EDITORIALd’Alain Dumait

Directeur de « L’Essor de la Gendarmerie »

<[email protected]>

MG

2e TRIMESTRE 2016

S O M M A I R E2 Les représentants de l’UNPRG en région Languedoc-Roussillon

3 L’éditorial du directeur de « L’Essor ».

4 Ce que font les gendarmes en Languedoc-Roussillon. Une sélection d’infos et de faits divers ayant mis à contribution

telle ou telle unité de Gendarmerie de l’un ou l’autre des cinq départe-ments.

10 Témoignage. L’adjudant Guillaume Blanc.

14 Entretien avec le général Clouzot.

16 La vie des unités & des associa-tions dans les cinq départements.

19 Emilyne Lopez capitaine de l’équipe de france de handball de la gendarmerie

20 Vincent Moscato, l’humoriste au grand coeur.

Site : www.lessor.org Page Facebook de « L’Essor » : http://goo.gl/bURXWS Twitter : http://twitter.com/Essor_Gie

Qui, mieux que le général d’armée Denis Favier, DG de la Gendarmerie nationale, pouvait dire l’utilité de « L’Essor » pour tous les personnels de la Communauté des gendarmes ? C’est ce qu’il a fait, en quelques phrases très amicales, le 10 fé-vrier 2016, au Sénat, salon René Coty, à l’occasion de la célébration des 80 ans de notre journal :– « “L’Essor ” est une des voix de la Gen-darmerie. Une voix indépendante. Qui a joué historiquement un rôle important. Et qui demeure aujourd’hui indispensable. Car la Gendarmerie a besoin plus que ja-mais de soutiens extérieurs. “L’Essor ” est associé à nos efforts collectifs. Je vous in-vite à poursuivre dans la voie déjà tracée ! »La vidéo de ce moment est disponible sur notre site <lessor.org>. Elle ne fait que 4’50’’. Je vous invite donc à la regarder.Mais, au-delà de l’amitié témoignée ce jour-là par le Directeur général à toute l’équipe de notre entreprise, il nous a fait sentir, à tous, combien le positionnement de « L’Es-sor » était unique, plus que jamais perti-nent, et donc porteur à la fois d’avenir et de responsabilités. L’histoire de « L’Essor », solidaire dès l’origine de la principale as-sociation de retraités de l’Arme, l’UNPRG,

renvoie à tous les épisodes importants qui ont marqué la vie de la GN. Aujourd’hui, « L’Essor » ne fait en rien double emploi avec le dialogue interne, au contraire ! Au-cun autre support ne s’adresse tout à la fois à tous les gendarmes de l’active, aux réservistes, aux retraités et aux membres de la société civile qui veulent être asso-ciés à cette communauté, plus nécessaire que jamais à la paix civile.Pour mieux communiquer avec les 125 000 gendarmes de France (réservistes com-pris) nous avons pris la décision, en 2014, de diffuser dans chaque région un supplé-ment trimestriel gratuit de notre édition na-tionale. Cette mise en place sera terminée à la fin de cette année.Sans attendre, nous allons, dans chaque région, créer un site d’informations com-plétant nos suppléments régionaux.L’objectif de « L’Essor » est toujours le même : être la voix indépendante de tous les gendarmes ! Alain Dumait

NB : « L’Essor » est à votre écoute, dans toute la France. Par mail <[email protected]>, sur le fo-rum de son site <www.lessor.org>, son compte FaceBook, son compte Twitter. Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement, tous les 15 jours, sa News-letter.

« L’indépendance de « L’Essor » :un atout pour 125 000

gendarmes !

10 février 2016. Pour fêter le 80e anniversaire du journal, « L’Essor » a organisé au Sénat un cocktail où se sont retrouvés abonnés et personnalités de la Gendarmerie en tête desquels le Directeur général lui-même. Son message : « J’ai besoin de soutiens, comme celui de “L’Essor”, à l’extérieur de ma propre maison. »

lien : <http://bit.ly/22iHL81>

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4 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494›› Région LANGUEDOC-ROUSSILLON

CE QUE FONT LES GENDARMES

SÉCURITÉ GÉNÉRALE

En brefAriege

Trafic fumeuxLe stress au volant est rarement gage de bonne conduite... Cet « importa-teur » de cigarettes inter-pellé fin mars en Ariège l’a appris à ses dépens. Le 29 mars, plusieurs appels téléphoniques parviennent à la brigade de gendarmerie d’Ax-les-Thermes. Tous font part de la conduite dan-gereuse d’une Peugeot 806 roulant dans le sens Andorre-Foix. Un poste de contrôle et d’interception est mis en place en agglomé-ration Axéenne aux fins d’intercepter ce véhi-cule. Bingo ! Contrôlé, le conducteur indique revenir du « Pas de la Case ». Intrigués par le comportement anxieux du conducteur, les gen-darmes font appel aux services des douanes.Ainsi, les fonctionnaires découvrent-ils 35 car-touches de cigarettes. Le mis en cause se voit in-fliger une amende doua-nière de 1500 euros et son véhicule est saisi. De quoi fulminer.

GARDl Les malfrats jouent à cache-cashJackpot pour la section de recherches (SR) de Nîmes. Début février, les hommes du lieutenant-colonel Fran-çois Devigny, annoncent le démantèlement d’un impor-tant réseau de machines-à- sous dans le secteur d’Alès, dans le nord du département du Gard. Jackpot ? C’est d’ailleurs le petit nom que les hommes de la SR ont donné à cette enquête. « On savait où on allait. On savait que les perquisitions seraient posit ives », déclarent en chœur le patron de la SR et le lieutenant-colonel Philippe Soupé, chef du groupement d’ intervention régional, en présence du procureur d’Alès, Nicolas Hennebelle.L’opération est déclenchée le 9 février. Ce jour là, une centaine de gendarmes, assistés de la police muni-cipale et des douanes, inter-viennent dans plusieurs bars de la ville. Des villages alentour (Vézénobres, St Hilaire de Brethmas...) ain-si que d’autres communes des départements voisins (Ganges dans l ’Hérault , Bollène dans le Vaucluse)

connaissent le même type de descente en simultanée. Un travail d’équipe salué par le procureur.Selon un premier calcul, les enquêteurs estiment qu’une machine à sous pouvait rap-porter de 1000 à 2000 euros par mois... Or, 28 machines ont été saisies ! Selon les premiers éléments, le trafic de machine de jeux d’argent illicite remonterait à 2011. Comme pour les jeux tradi-tionnels (flipper, babyfoot), les placiers reversaient entre 40 et 50 % aux patrons de bars hébergeant les jeux. Et comme souvent, c’est le train de vie des suspects qui a mis la puce à l’oreille des

enquêteurs.Ainsi le procu-reur Hennebelle a remarqué «un décalage important entre les ressources officielles des individus et leur train de vie.» Sur les 19 personnes interpellées le jour des des-centes simultanées, cinq sont mises en examen pour «trafic d’appareils de jeux de hasard illégaux». Les deux

hommes considérés comme les leaders de la fraude (l’un d’eux est gérant d’une socié-té de location de jeux de bar licites), sont placés en déten-tion provisoire.

HAUTE-GARONNEl Lumière !Après vingt-deux heures pas-sées au fond d’un gouffre de Haute-Garonne, sept spéléo-logues espagnols, piégés par la montée des eaux, sortent finalement sains et saufs des entrailles de la terre. Nous sommes mi-février. Le groupe compte 15 personnes, qui se séparent en deux groupes, au départ de son expédition. Entrés sous terre en début d’après-midi, les spéléologues sont attendus à la sortie vers 20 heures. Mais à leur retour à la surface, huit d’entre eux, n’ayant eu aucun signe de vie des sept autres, donnent l’alerte à la gendarmerie de Luchon (Haute-Garonne). « Il neige sur place, les voies d’accès sont très difficiles, il n’y a pas de réseau mobile et le seul téléphone se trouve dans une maison forestière 500 mètres plus bas », déclare le général Bernard Clouzot, comman-dant de la région de

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contrebande de cigarette sur la route de Andorre-Foix

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Ces machines à sous pouvant rapporter de 1000 à 2000 e

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Région LANGUEDOC-ROUSSILLON ›› avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494

gendarmerie. Le plan secours spéléologie a été immédiatement déclenché pour mobiliser l’ensemble des moyens afin de recher-cher les disparus, y compris des bénévoles de la fédéra-tion française de spéléolo-gie. Cinq heures plus tard, la jonction est faite et les spé-léologues peuvent retrouver la lumière.

HÉRAULTl Montpellier : Ils squattent l’ancienne gendarmerie !Il fallait oser... Ils l’ont fait ! Mi-février, une soixantaine de caravanes entreprennent de squatter la cour de l’an-cienne caserne de gendarme-rie de Montpellier, avenue Masséna. Installés là depuis cinq jours, des membres de la communauté des gens du voyage sont contraints au départ après que le tribunal de grande instance de Mont-pellier a ordonné leur expul-sion. 30 policiers nationaux et municipaux assistés de 25 gendarmes des pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de l’Hé-rault, ont contraint, « sans emploi de la force », précise le groupement, la soixantaine de caravanes présentes, à quitter les lieux. Et la cara-

vane passe !

l La bêtise s’empare du BoscEn liquidation judiciaire, le magasin Intermarché du Bosc, près de Lodève (Hérault), ferme ses portes. Un coup dur pour les sala-riés de ce supermarché qui début février vont se trou-ver au chômage. Un peu de compassion serait sans doute trop demander... L’annonce de cette fermeture faite, les clients se ruent vers le supermarché pour profiter de la promotion de 50% sur tous les articles avant clô-ture... La suite est facilement imaginable. La déraison et la bêtise l’emportent à tel point que les gendarmes de la compagnie de Lodève sont obligés d’intervenir. Des per-sonnes allant même jusqu’à se battre et même partir sans payer, le tout sous le regard triste et affligé des salariés du magasin qui ont dû subir cette violence en plus de celle, infiniment plus douloureuse, de perdre leur emploi.

PYRÉNÉES-ORIENTALESl Il veut mener la brigade nautique en bateauLa br igade naut ique de Saint-Cyprien démonte une affaire d’escroquerie à l’as-surance. Tout débute lors-qu’un plaisancier déclare le vol d’un bateau qu’il vient d’acquér ir dans le port de Canet-en-Roussi l lon. L’homme prétend qu’en rai-son du mauvais temps, il

n’a pu rejoindre son anneau dans le port voisin de Saint Cyprien.Il a donc mis son bateau à l’abri dans le port de Canet et au cours de la nuit, ce dernier lui a été dérobé. Le scénario décrit par la « victime » rend sceptiques les enquêteurs de la brigade nautique de Saint Cyprien, mais le bateau est introuvable dans les ports et communes littorales. L’af-faire en reste donc là... mais quelques semaines plus tard, les gendarmes reçoivent une plainte de l’ancien proprié-taire de ce bateau qui accuse la « victime » de l’avoir escro-qué. De nouvelles investiga-tions sont entreprises et les enquêteurs établissent que le bateau « volé » à Canet pour-rait être caché dans le port d’Empuria Brava en Espagne.

Dans le cadre de l’entraide policière internationale, la brigade nautique saisit le centre de coopération poli-cière et douanière du Perthus afin de rechercher le bateau dans les canaux de Empuria Brava. Les policiers de Cata-logne, les Mossos d’Esqua-dra, découvrent très rapide-ment l’embarcation.« Convoqué, le nouveau pro-priétaire du bateau reconnaît qu’il a cherché à escroquer son assurance par sa fausse déclaration de vol. Il n’avait également pas honoré l’achat du bateau auprès de l’ancien propriétaire », expliquent les gendarmes. L’aigrefin devra répondre devant la justice pour tenta-tive d’escroquerie et dénon-ciation mensongère à une autorité judiciaire entraînant des recherches inutiles. Sacré bateau!

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En brefLozère

Du calmeIl fait bon vivre en Lozère : Aucun homicide, ni vol à main armé n’a été constaté dans le dépar-tement des Sources en 2015. Côté crimes : 9 cas de viols ont toute-fois été dénoncés et les les atteintes aux per-sonnes sont en hausse. Ils passent de 295 faits constatés en 2014 à 349 en 2015. Un calme relatif dans un département, le moins peuplé de France, où vivent un peu moins de 80 000 personnes.

La croix, le feu et le pneuTrois élus de Haute-Ga-ronne portent plainte après avoir découvert devant les portes de leurs domiciles un pneu et de la paille en feu sur-montés d’une croix. Il déposent plainte. La gen-darmerie de la Haute-Ga-ronne confirme que le même mode opératoire a été utilisé durant la nuit par des représentants du monde agricole à Aute-rive, devant des agences bancaires, mais aussi devant le Leclerc de Ville-mur. Sur les banderoles, on pouvait notamment lire « La mort est dans le prêt » ou « Un agriculteur se suicide tous les deux jours ».

Hte-gAronne

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Des gens du voyage (60 cara-vanes) squattent la cour de l’ancienne gendarmerie

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6 L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE www.lessor.org

avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494›› Région LANGUEDOC-ROUSSILLON

AGRESSIONSVOLS - CAMBRIOLAGES

En brefAveyron

Cambrioleur en cabaneL a g e n d a r m e r i e d e l’Aveyron démantèle une équipe de cambrioleurs soupçonnés d’avoir par-ticipé à une quarantaine de vols et qui sont mis en examen et placés en détention. A l’origine de ces interpellations : une enquête stup’ de la com-pagnie de Millau. Armes d’épaule, arme de poing, cannabis, bijoux et pièces de valeurs sont saisis lors des arrestations.

Paint ball, hifi et cannabisCommunauté de brigades de Saint-Lys, brigade de recherches du Mirail et PSIG interpellent, fin mars, 4 cambrioleurs présumés auteurs de 20 méfaits dans l’ouest tou-lousain. Bilan : résine de cannabis, matériel hi-fi et pistolets de paintball sont découverts lors des perquisitions.

ARIÈGEl Basses-oeuvres en Basse AriègeLes gendarmes du groupe-ment de l’Ariège constatent un recrudescence des cam-briolages en Basse Ariège, dans le courant février. « Les auteurs agissent en journée et en début de soirée, tou-jours très rapidement, pri-vilégiant systématiquement les petits objets de valeur facilement revendables » pré-cisent les gendarmes sur les réseaux sociaux. Sur la carte qui accompagne cette alerte, plusieurs communes sont pointées : la Tour du Crieu, le Carlaret, Villeneuve du Paréage, Le Vernet, Saverdun et Mazères.

GARDl Viol d’une joggeuse, un mineur interpelléUne joggeuse âgée de 33 ans est victime d’un viol en pleine journée sur la com-mune de Vergèze, dans le sud du Gard, début mars. Agres-sée sous la menace d’un cou-teau, elle est prise en charge par les gendarmes de la com-pagnie de Vauvert. Le sus-pect, un mineur âgé de 14 ans, est rapidement interpel-lé suite à une enquête menée par la Section de recherches de Nîmes.L’adolescent est mis en exa-men pour viol aggravé. Il est actuellement derrière les bar-reaux dans l’attente de son procès.

TARN ET GARONNEl Déménagement chez les cambrioleursCoup d’arrêt pour le réseau de cambrioleurs. Suspectés de 61 forfaits pour un préju-dice estimé à 600 000 euros, 9 personnes sont interpellées fin mars en Tarn et Garonne. C’est dans le cadre d’une enquête de la juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux, impliquant une centaine de képis que l’équipe de cambrioleurs, issus de la communauté des gens du voyage, est déman-telée. 13 véhicules ont par ailleurs été saisis lors de l’ar-restation de cette bande agis-sant par « raid » dans tout le grand sud-ouest.

Hte-gAronneLes braqueurs présumés du Crédit agricole de Bessières (Haute-Garonne) sont derrière les barreaux grâce à une enquête minutieuse de la SR de Toulouse emmenée par le colonel Eric Matyn. En avril 2014, cette bande avait, sans haine ni violence, creusé un tunnel de 22 mètres de long pour atteindre la salle des coffres-forts des particuliers située dans l'agence bancaire de cette commune au nord de Toulouse. Près de 110 casiers avaient alors été ouverts pour un butin estimé à 2,5 millions d'euros, début avril, une opération menée par 200 militaires (des gendarmes de Haute-Garonne appuyés par des unités d'observation de la Gendarmerie et le GIGN), agissant sur commission rogatoire d'un magistrat instructeur de la Juridiction interrégio-nale spécialisée du TGI de Bordeaux, a permis l'interpellation de 13 personnes suspectées d'être impliquées dans ce casse. Outre Toulouse et le Languedoc,

des opérations coordonnées ont eu lieu dans plusieurs régions françaises dont Paris et Reims. Comme la bande à Spaggiari, qui commît un braquage similaire à Nice en 1976, le comman-do de Bessières est passé par les égouts avant de construire un tunnel menant à la salle des coffres-forts. Afin d'effectuer des repérages, l'un des membres du gang avait loué un coffre. Pied-de-nez aux enquêteurs, les malfrats de Bessières avaient accroché une plaque « Route du Paradis » dans le tunnel étayé. Pour cette affaire hors normes, la SR a mis sur pied une cellule spéciale baptisée Taupin. « Taupin », nom aujourd'hui désuet donné à la Renaissance aux mineurs-sapeurs chargés de creuser et de placer les charges sous les places fortes de l'enne-mi... Sept Spaggiari des temps modernes sont aujourd'hui derrière les barreaux dans l'attente de leur procès. n

DR

Saisie, suite à l’interpel-lation de la compagnie de Millau Le gang des égoutiers de Bessières derrière les barreaux

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L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE 7www.lessor.org

Région LANGUEDOC-ROUSSILLON ›› avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494

En brefHérAuLt

Course porsuite : le chauffard interpelléTrois ans ferme! C’est la peine décidée par le tribunal correctionnel à l’encontre d’un chauf-fard. Il est encore tôt, ce 30 mars quand le com-mandant de compagnie de Castelnau-le-Lez, dans la périphérie de Montpel-lier, observe le compor-tement dangereux d’un chauffard à bord d’une Audi près du quartier de la Mosson dans le nord de Montpellier. Le conduc-teur accroche en outre plusieurs voitures sur son passage. Malgré les gyro-phares, l’individu poursuit sa course folle. Pris dans la circulation, il roule à contre sens jusqu’à per-cuter une voiture. Il tente ensuite de prendre la fuite à pied avant d’être rattrapé par le comman-dant de compagnie qui trouve sur lui de la résine de cannabis... Une subs-tance que le chauffard avait d’ailleurs récem-ment consommée.

SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Sortie de boîte de nuit. En ce dimanche matin de janvier 2015, les gendarmes du Gard font signe à une Clio blanche de se ranger sur le bas côté alors que la voiture file à vive allure sur le réseau secon-daire reliant Alès à Nîmes. Un contrôle de routine en contre-bas du village médiéval de Vézénobres. Parce qu'il a peur des ennuis, le conducteur poursuit sa route et, dans son élan, grille un stop. 500 mètres plus loin, ce ne sont pas les forces de l'ordre mais un platane qui stoppe la fuite du conducteur. A bord, quatre personnes, tous des amis, se trouvent prisonniers de l'habitacle. Les deux passagers à l'arrière ne sont pas attachés. La Clio sera leur cercueil. A l'avant, le conducteur et le passa-ger sont légèrement blessés. Ivre, le pilote de 29 ans, déjà condamné en 2009 pour conduite en état d'ébriété, affiche 2,5 grammes d'alcool par litre de sang...

Devant le tribunal correction-nel d'Alès qui l'a condamné en décembre à 4 ans de pri-son ferme pour homicide involontaire, le conducteur reconnaît avoir ce soir-là bu

une quinzaine de verres d'al-cool.

61% des morts en état d'ébriété ou sous stupéfiantsD'une implacable violence, cette situation sinistre se veut révélatrice de l'insécurité rou-tière constatée sur les routes du Gard en 2015. Dans ce département du sud de la France, 69 personnes ont perdu la vie au volant contre 43 l'année précédente. Autre fait marquant, égale-ment constaté dans le dépar-tement voisin de l'Hérault (94 morts), alors que le nombre de décès est à la hausse, le nombre d'accidents, lui, est en baisse !"Les accidents sont en effet plus violents", convient Carl Accettone, directeur de cabi-net du préfet du Gard. Après cinq années de baisses successives, le constat du nombre de tués sur les routes de ce département a retrou-vé un niveau égal à l'année 2008. Un retour à la case départ, en somme, puisque les objectifs nationaux fixés par le ministère de l'Intérieur prévoient de diviser par deux le nombre de morts sur les routes entre 2008 et 2020.

Au-delà du nombre, c'est le comportement des victimes de la route qui est à déplorer. 61% de ces victimes décé-dées, essentiellement des gens du cru, étaient en état d'ébriété et/ou sous l'effet de stupéfiants au moment de leur accident."Cela concernait 42% des victimes en 2014 et 6% en 2013, précise Carl Accettone. Cela veut dire qu'il nous faut, au-delà de la répression et de la présence déjà intense des gendarmes sur le terrain, opé-rer une rupture dans notre dis-cours de prévention routière. Il doit passer par davantage de témoignages, notamment dans les écoles, de victimes de la route, mais aussi par une campagne de communi-cation aux messages inventifs qui touchent les jeunes."

"Identifier des phé-nomènes sériels"Côté gendarmes, on se défend d'avoir abandonné le secteur de la sécurité routière. "Au contraire, nous sommes plus présents sur le terrain que l'année précé-dente", soutient le colonel Stéphane Lacroix, qui dirige le groupement du Gard. "Sans parler de particula-risme local, il ne se passe pas un week-end >>>

DR

Le chauffard de l’Audi accroche plusieurs voitures sur son passage

Dans le Gard, des accidents toujours plus mortels. 69 personnes ont trouvé la mort sur les routes du département en 2015 contre 43 en 2014

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avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494›› Région LANGUEDOC-ROUSSILLON

SÉCURITÉ ROUTIÈRE (SUITE)

>>> sans que nous ne flashions un automobiliste roulant à une vitesse excessive", et le gendarme de faire référence à ce conducteur récemment contrôlé à 223 km/h dans le nord du département.

D'un point de vue straté-gique, les compagnies du département établ issent chaque semaine une carto-graphie de l'insécurité rou-

tière afin "d'identifier des phénomènes sériels" au tra-vers de l'analyse de l'acciden-tologie et des comportement dangereux constatés sur les axes routiers, lieux exacts, jours et heures concernés. Une présence répressive à laquelle certains fous du volant demeurent insen-sibles. Mi-janvier, à Saint Bonnet du Gard, un automo-biliste flashé à 173km/h au

lieu de 90 a foncé sur les gen-darmes sans faire de blessé, avant de repasser, toujours à vive allure dans le sens inverse... à peine une heure plus tard.En janvier, la violence rou-tière a connu une accalmie dans le département. Trois personnes ont trouvé la mort sur les routes du Gard durant le premier mois de l'année.Deux des vict imes sont

imputables à un malaise du conducteur. Imprévisible donc. En revanche, 233 excès de vitesse ont été relevés par les gendarmes. Parmi les fautifs, un jeune Gardois déjà défavorable-ment connus des services pour des faits similaires et de " nombreuses procédures relevées pour conduitesaprès usage de stupéfiants. "

Midi Pyrénées, meilleur élève que le Languedoc-Roussillon

Après une augmentation de l'in-sécurité routière dans la région en 2014, les indicateurs de 2015 sont dans l’ensemble à la baisse dans l'ex-Midi Pyré-

nées. 198 personnes ont perdu la vie sur ses routes en 2015 contre 213 en 2014. Seuls deux départements connaissent une augmentation des tués : le Gers (+3) et le Tarn-et-Garonne (+ 4). " Un seul département a des résultats plus contras-tés ", note l'Observatoire régional de la Sécurité routière. Il s’agit de l’Aveyron, où le nombre de tués est en diminution alors

que le nombre d’accidents et de blessés est à la hausse. Tous les autres départe-ments enregistrent une baisse. En outre, le nombre d'accidents survenus sur les routes de l'ex-région est en baisse : 1882 accidents (- 6,1 % par rapport à 2014). Le nombre de tués baisse de 7 % ainsi que celui des blessés (- 7,6 %) et des blessés hospitalisés (-5,2 %). Dans l'ex-Languedoc-Roussillon en revanche, les données sont à la hausse. Outre le Gard (lire ci-dessus) où les chiffres sont mauvais, l'Hérault connaît une stabilité du nombre de décès par rap-

port à l'année précédente (94, +1), avec une baisse importante du nombre d'ac-cident (-15,6%). Dans l'Aude, le nombre de morts a baissé (-2) mais le nombre de contrôles positifs aux stupéfiants a doublé en un an. Dans les Pyrénées-Orientales, le nombre de tués a augmenté de plus de 30% tandis qu'en Lozère, on dénombre un nombre d'accidents (+17) en corré-lation avec le nombre de blessés (+19) tout en enregistrant une légère baisse du nombre de morts (14, -1).

Son camion en panne sur l’A75, ce chauffeur polo-nais est surpris à pied sur l’autoroute début avril. Les

gendarmes de Lozère lui ont sauvé la vie en intervenant rapidement. « Son patron lui a dit de rentrer à pied à Cler-

mont-Ferrand... Il n’avait pas le choix. Mais hélas, avec les poids lourds étrangers, cette situation n’est pas inédite »,

témoigne un gendarme à Midi Libre.

LOZÈREl Marche polonaise sur l’A75

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Région LANGUEDOC-ROUSSILLON ›› avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494

GARDlTrois ans ferme pour le dealerI l avait vendu des cris-taux d’ecstasy à une jeune femme... Quelques heures plus tard Carole, 19 ans, en est morte. Les faits se déroulent en mars 2015 et c’est en février 2016 que le tribunal correctionnel d’Alès se penche sur le cas d’Ulysse, 19 ans lui aussi au moment des faits, un dealer originaire de Mèze dans l’Hérault. Nous sommes dans le nuit du 28 au 29 mars 2015 et Carole se rend avec une amie à Mialet, dans le calme des Cévennes gardoises pour une bruyante rave party sauvage. La jeune femme est là pour faire la fête. Elle vient ici pour célébrer sa réussite au concours de l’école de kiné. C’est là qu’elle rencontre Ulysse qui lui propose des amphétamines. Sa copine en achète pour 20 euros (0,5 gramme) et en ingère 0,1 gramme. Carole en prend le triple avant de reprendre 0,1 gramme une heure plus tard. La surdose lui sera fatale. Vers 7 heures du matin, la jeune femme est en hyperthermie. Sa température monte jusqu’à 42°... C’est le malaise. Un événement si commun dans ce genre de rendez-vous que

les organisateurs ne prennent pas la mesure du drame qui se noue. Deux heures plus tard, quelqu’un pourtant s’inquiète... Il est trop tard. Alors qu’elle se trouve chez les pompiers, Carole meurt. Il est 11 heures du matin. L’en-quête de gendarmerie permet d’identifier le dealer en jan-vier dernier. Déjà connu de la justice pour avoir vendu de la drogue dans un boîte de nuit, il est condamné à trois ans de prison ferme.

HÉRAULTl Héro dans l’HéraultUn trafic d’héroïne est stoppé en flagrant délit suite à une enquête de la section de recherches de Montpellier(Hérault). Mi-mars, neuf individus ont été interpellés

en flagrant délit et placés en garde-à-vue pour trafic d’héroïne entre Sète et Mont-pellier. 1,5 kg d’héroïne et 4500 e en espèces sont sai-sis ainsi qu’une Mercedes neuve (photo). Quatre des délinquants ont été interpel-lés lors d’une transaction à Vic-la-Gardiole, avec l’appui du peloton d’intervention de 2ème génération d’Orange. Un groupe d’enquête compo-sé de gendarmes de la section de recherches de Montpellier et des compagnies de Castel-nau-le-Lez et de Pézenas ten-tait de mettre fin à ce trafic de stupéfiants depuis début novembre 2015. Présentés devant un juge d’instruction de Montpellier, six des délin-quants, âgés de 28 à 46 ans, domiciliés à Montpellier et Sète, ont été incarcérés dans les différentes maisons d’arrêt

de la région. Les trois autres ont été remis en liberté.

LOZÈREl Coke en stockCocaïne, MDMA (drogue de synthèse), et cannabis... les gendarmes de Lozère n’ont pas fai t le déplacement pour rien. Fin janvier, plu-sieurs unités du groupement départemental procèdent à une vague d’interpellations. Exploitant un renseignement fourni par le PSIG de Mar-vejols, deux gendarmes du groupement et un militaire de la Brigade de recherche de Mende, démantèlent un trafic implanté à la fois à Mende et Marvejols. Afin de mener l’opération de terrain, quarante gendarmes venus de tout le département (Lan-gogne, Mende, Marvejols, Nasbinals, Saint-Chély d’Ap-cher), ainsi qu’une équipe cynophile de Castelnau le Lez (Hérault) sont mobilisés.Sept interpellations sont opé-rées. Une procédure bien ficelée qui permet la condam-nation de l’ensemble des individus, deux jours plus tard, devant le tribunal cor-rectionnel de Mende. Trois des trafiquants écopent d’une peine de prison ferme (15 mois pour la tête pensante, 8 mois pour deux autres prota-gonistes).

DROGUE

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Les gendarmes enquêtent et identifient le dealer d’ecstasy d’une rave party responsable de la mort d’une jeune femme

La Mercedes neuve des trafi-quants d’héroine, saisie par la section de recherche de Mont-pellier

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avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494›› Région LANGUEDOC-ROUSSILLON

Il se fait foncer dessus par un chauffard...

L'adjudant Guillaume Blanc témoigneLe 29 mars, un chauffard ivre force un contrôle de gendarmerie à Muret, près de Toulouse. Deux mois plus tôt, le 19 janvier lors d'un contrôle de vitesse à Saint-Bonnet du Gard, les gendarmes se font foncer dessus à deux reprises par un chauffard. Interpellé quelques jours plus tard, le conducteur est condamné, en comparution immédiate, à 4 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nîmes. Pour l'Essor, l'adjudant Guillaume Blanc, l'un de ces gendarmes victime du délinquant de la route, témoigne.

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L’adjudant Guillaume Blanc victime d’un délinquant de la route

Quelques semaines après votre agression, comment ana-lysez-vous les faits ?L’intention est claire sur les deux passages. Quand il nous voit, il nous fonce dessus. Délibérément !Ce n’est pas un refus d’obtempérer. Nous ne sommes pas sur le côté de la route mais bien sur la chaussée. On est bien visibles avec nos chasubles. Nous avons aussi des lampes avec des éclairs rouges. Il était impossible de ne pas nous voir. En voyant arriver la voiture, il était clair qu’il avait décidé de passer. A aucun moment, on ne se dit qu’il va s’arrêter.

Comment avez-vous réagi au premier passage du chauf-fard qui manque de vous tuer ?

Quand je saute sur le bas côté, tout se passe au ralenti.

A ce moment là, je dois être à deux ou trois mètres du véhicule. Avec la vitesse d’approche, vous vous dites que si le véhicule va dans la même direction que vous, c’est fini, vous terminez sous la voiture.Je me suis dis clairement, je vais faire une veuve et deux orphelines...

Sur le deuxième passage, vous avez fait usage de votre arme. C’était la première fois ?Oui. Mais je m’entraîne régulièrement. Tout va très vite mais j’ai analysé la situation qui dans ma tête se déroule comme une succession de diapositives.J’avais une vision de l’environnement et je savais que je ne pourrai pas tirer suivant le positionnement du véhicule. J’ai visé le pneu, que j’ai touché. Durant toute la procédure j’ai reçu le soutien de mes collè-gues et de ma hiérarchie. Ce qui a été précieux.

Comment s’est passée la reprise du service ?J’ai repris le travail dès le lendemain. J’ai repris les contrôles. Je suis déjà retourné à Saint-Bonnet du Gard.J’ai eu besoin d’en parler longuement à la maison avec mon épouse, qui est aussi gendarme. Comme mes collègues qui ont été visés, on va de l’avant. n

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Ils choisissent la Gendarmerie pour leur service civique

Les groupements de gendarmerie départementale du Ga rd , d e l'Hérault et des Pyrénées-Orien-

tales ont intégré des jeunes gens dans le cadre du dispo-sitif de service civique.Au sein de ces unités spécia-lisées, ces jeunes assistent les gendarmes dans leurs

interventions de prévention et de proximité conduites au bénéfice des jeunes en milieu scolaire et associatif.Les brigades de Castel-nau- le -Lez e t de Lunel (Hérault), accueillent, depuis début mars, respectivement une jeune femme et un jeune homme.Ces nouvelles recrues pour-ront participer à différentes

opérations de prévention de type permis piéton, opération tranquillité vacances ainsi qu'à certaines actions notam-ment en direction des séniors. Elles pourront aussi orienter et faciliter les démarches du public en attente dans le hall d'accueil de l'unité.Le service civique est un engagement volontaire au service de l’intérêt général,

ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans condition de diplôme : seuls comptent le savoir-être et la motivation. Un engagement de service civique est signé pour une durée de 8 mois à raison de 24 à 35 heures par semaine, donnant lieu au versement d'une indemnité avoisinant les 600 . n

AVIS DE RECHERCHE RELANCÉ POUR LE PETIT HABIB

Deux ans après la disparition d’Habib, 16 mois

au moment des faits, le 24 Avril 2014, à l’Hospi-

talet-Près-l’Andorre (Ariège), la gendarmerie de

l’Ariège relance l’avis de recherches.

L’enquête se poursuit et la photographie de l’en-

fant a été actualisée en la vieillissant de 3 ans.

Si vous avez des informations, n’hésitez pas à

contacter la brigade de recherches de Pamiers

au 05 34 01 20 75.

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Suite au prochain numéro

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avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494›› Région LANGUEDOC-ROUSSILLON

Mon général,Comment gérez-vous le rapprochement opéré au 1er janvier dernier entre les deux régions Midi-Py-rénées et Languedoc-Rous-sillon ?La loi sur les régions subs-t i tue depuis le 1er jan-vier 2016 aux 22 régions métropolitaines 13 Régions constituées par l’addition de régions existantes ; la

gendarmerie a dès lors cal-quée son organisation sur le regroupement des anciennes régions Languedoc-Roussil-lon et Midi-Pyrénées redessi-nant les contours d’un terri-toire très attractif.La région de gendarmerie Languedoc-Roussillon-Mi-di-Pyrénées est désormais :- la 3ème région de gendar-merie en terme d’effectifs (7 800 personnels) ;

- la 2ème région de gendar-merie en terme d’activité judiciaire (150 000 crimes et délits) ;- la 2ème région en terme de territoire en ZGN ;- la 3ème région en terme de population placée en ZGN.A Toulouse, je suis le patron de l ’opérationnel sur le département de la Haute-Ga-ronne, ma i s éga lement patron des personnels, de

« l’économie » et de « l’amé-nagement du territoire » gen-darmerie sur la région.Une étude est en cours à la direction générale de la gendarmerie pour stabiliser le dispositif des nouvelles régions et adapter les struc-tures et le fonctionnement de chacune d’elles, ce sera du cas par cas, région par région.A M o n t p e l l i e r ,

Le plus beau commandement du général Clouzot !

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>>>

Le général Clouzot, recevant « l’Es-sor de la Gendarmerie », le mercredi 6 avril, se laisse aller à une confidence : « C’est le plus beau commandement qu’il m’a été donné d'exercer ! ». Beau parcours en effet pour ce fils de gen-darme (qui lisait l’Essor)...Pourtant, Bernard Clouzot, 51 ans, n’est pas du genre à s’épancher. Veut-on le détourner vers des chemins de traverse, avoir son opinion personnelle sur telle ou telle affaire d’actualité ? la réponse est immédiate : « pas de com-mentaire !...Pas de temps à perdre ! Il est vrai que la tache est lourde... »Quand il arrive à la tête de la région de Gendarmerie Midi-Pyrennées, où il succède au général de brigade Alain

Pidoux, en juillet 2015, il commande à la fois le groupement de la Haute-Garonne et des huit départements de la région. Depuis lors, la région est pas-sée à 13 départements. Il y a eu les attentats de janvier et de novembre, puis l’état d’urgence... L’engagement de tous les gendarmes, y compris celui des réservistes s’est encore accru, en même temps que l’attente de la population. Ici, dans la nouvelle région à 13 départements, la zone Gendarmerie couvre en effet 96 % du ter-ritoire et 60 % de la population...C’est cette mobilisation de tous les instants, de tous les gendarmes, dans toutes les unités, qui constitue la priorité du général Clouzot. Facile à dire. Mais « faut l’faire » !

Alain Dumait

Le général Bernard Clouzot et Alain Dumait pour l’Essor

Général Bernard Clouzot , commandant la nouvelle région de gendarmerie Langue-doc-Roussillon-Midi-Pyrénées : « une grande région de gendarmerie »

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Région LANGUEDOC-ROUSSILLON ›› avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494

CHIFFRES CLES :La région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées en 2015

7 842 personnels sous statut, environ 3 000 réservistes

407 brigades territoriales

1,1 million d’appels téléphoniques

182 709 interventions dont 72 810 de nuit ; temps moyen avant intervention : 12 minutes

35% des appels et interventions interviennent dans les dépar-tements de la Haute-Garonne et de l’Hérault.

149 923 crimes et délits constatés, dont 18 617 cambriolages

10 937 personnes gardées à vue

1 608 personnes écrouées

12 892 623 e saisis en avoirs criminels

le général Jean Philippe Lecouffe, qui est un ami de longue date, devient le commandant adjoint de la nouvelle région élargie. Il demeure le patron du grou-pement de l’Hérault, tout en conservant un certain nombre d’attributions d’ap-pui de proximité sur le ressort de l’ancienne région Langue-doc-Roussillon notamment pour ce qui concerne la ges-tion des personnels et le sou-tien opérationnel.Pour la gendarmerie l’ar-ticulation entre le niveau régional et départemental est assez similaire à celle des préfets.

- Quel est le budget de la Gendarmerie dans cette nouvelle grande région ?H o r s r é m u n é ra t i o n e t charges de personnel, il est d’environ 83 millions d’eu-ros . Ce budget, réparti entre deux unités opérationnelles Languedoc-Roussil lon et Midi-Pyrénées sert aux dépenses de fonctionne-ment – frais de déplacement , carburant, entretien des casernes, parc automobile etc... C’est ce qui permet aux

gendarmes d’assurer leurs missions au quotidien au service de la population.

- La Gendarmerie recrute en ce moment. Combien de postes seront créés dans la région ?D’ici fin 2017, dans le cadre du «Plan 5 000»*, il y a 107 créations d’emploi prévues auxquelles s’ajoutent les renforts de 66 effectifs dans les unités de gendarmerie mobile de Toulouse, Nîmes et Perpignan. Par ailleurs, deux postes de gendarmes reliés au Renseignement territo-rial ont été créés à Graulhet (Tarn) et Muret (Haute-Ga-ronne), deux autres le seront également à Moissac (Tarn et Garonne) et à Rivesaltes (Pyrénées Orientales). - Lunel dans l’Hérault, Arti-gat en Ariège, ainsi que d’autres zones en Haute-Ga-ronne, passent pour être des repaires, ou anciens repaires, de djihadistes. Les zones Gendarmerie sont-elles plus ou moins impac-tées que les zones police ?Tous les territoires sont concernés par la radicalisa-tion.

Selon les départements entre 60 % et 40 % des personnes susceptibles d’être fortement radicalisées se situent en zone de compétence de la gendarmerie. Les gendarmes agissent en appui des ser-vices spécialisés, grâce au maillage territorial et de leur connaissance des popu-lations et des spécificités locales . Les échanges entre les différents services spécia-lisés sont fluides et denses, sous l’autorité des préfets.

- Dans certains villages du Tarn et de l’Aude, des élus défendent le main-tien de gendarmeries qui menacent de fermer dans le cadre de réorganisations territoriales (lire p. XX). Que leur répondez-vous ?L’Etat adapte son dispositif en permanence pour offrir un service public de sécurité sur mesure, en fonction des pro-blématiques locales. Il y a de la désertification d’un côté, de la densification de l’autre, des flux de délinquances qui ne sont plus les mêmes. La gendarmerie se doit d’adap-ter sa carte pour être effi-cace. Il n’est pas question de

se désengager des territoires mais de veiller à ce que nos brigades soient bien dimen-sionnées et implantées au bon endroit pour assurer un délai d’intervention le plus court possible. Il ne s’agit donc pas de supprimer des effectifs mais de les implan-ter là où nous en avons le plus besoin.Peut-on réellement assurer un service de qualité avec seulement quatre gendarmes toute l’année dans une bri-gade proximité ? Ce n’est pas possible. Une brigade à 18 sera toujours plus efficace que trois brigades à six. C’est d’ailleurs le message véhiculé par le ministre de l’intérieur et par le directeur général de la gendarmerie nationale.

*Référence à l’annonce du recru-

tement de 5000 nouveaux poli-

ciers et gendarmes faite par le

Président de la République, le

16 novembre 2015, devant le

Parlement réuni en Congrès à

Versailles.

propos recueillis par Guillaume Mollaret

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avril-mai-juin 2016. Supplément au n° 494›› Région LANGUEDOC-ROUSSILLON

LA VIE DES UNITÉSET DES ASSOCIATIONS

En bref???

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En brefAriège

Coopération Les gendarmes ar ié-geois, spécialisés dans la protection de l’environ-nement, ont, en février, effectué une mission de surveillance du biotope et de la faune sauvage avec leurs homologues de la Guardia Civil de la Seu d’Urgell sur le plateau de Beille. Sur le territoire inspecté, le grand tétras - un grand coq de Bruyère - fait l’ob-jet d’un suivi et d’une protection particulière. Ce service de mission européenne, a permis de constater de nombreuses traces de raquettes et de skis dans la zone inter-dite au public, située sur le plateau de Beille. Deux personnes ont été contrô-lées sans être verbali-sées. Il s’agissait d’une action de sensibilisation auprès des randonneurs.

HérAuLtMotard/tramwayUn motard de l’Escadron départemental de sécu-rité routière (EDSR) de l’Hérault est blessé, fin février, lors d’un choc contre un tramway à Castelnau-le-Lez, dans la périphérie de Mont-pellier. Le gendarme, qui était en intervention, n’a pas vu le tramway arriver. Le militaire est trainé sur plusieurs mètres. Il est soumis à un long travail de rééducation.

AUDEl Quand Saint-Joseph et Jésus tiennent compagnie à Sainte-GenevièveIl n’y a pas que la tramontane qui souffle sur les murs de la brigade de Gruissan (Aude). Depuis quelques semaines, la gendarmerie de cette petite ville littorale accueille en ses murs une haute statue repré-sentant Saint-Joseph et l’en-fant Jésus. La raison ? Des promeneurs ont découvert la statue dans le massif de la Clape, le bois surplom-bant Gruissan. Une drôle de découverte dont les gen-darmes ignorent la prove-nance... En attendant d’éluci-der ce mystère, Saint-Joseph et Jésus tiennent compagnie à Sainte-Geneviève. Tous trois devraient passer Pâques ensemble... à Gruissan.

AUDE l L’escadron de sécurité routière engagé pour les motardsL’EDSR de l’Aude organise début avril son 5e rallye moto de la Gendarmerie. Le prin-cipe : des ateliers plateau maniabilité sur moto-école et atelier trajectoire de sécurité, encadrés par des motards de la gendarmerie. Même topo dans le Gard où une manifes-tation similaire est organisée par l’EDSR du Gard en parte-nariat avec la fédération fran-çaise des motards en colère. Des actions préventives au service de la sécurité des motards.

LOTl A Souillac, gendarmes et policiers municipaux agissent de conserveUne convention de coordina-tion entre la gendarmerie et la police municipale de Souillac (Lot) est signée mi-mars par le lieutenant-colonel Pascal Palayer, commandant le grou-pement de gendarmerie du Lot ; le chef d’escadron Chris-tophe Massot, commandant la compagnie de gendarme-rie de Gourdon ; le lieutenant Claude Grialou, commandant la COB de Souillac-Mar-tel-Vayrac; Eric Dubarry directeur de cabinet de la sous-préfecture de Gourdon ; le maire de Souillac Michel Sanfourche, et des policiers

municipaux. « L’objectif est de renforcer notre collabora-tion, d’affiner l’échange d’in-formations pour être plus effi-caces » a notament expliqué le lieutenant Claude Grialou. L’accord prévoit en outre la fourniture de moyens tech-niques par la gendarmerie à la police municipale, entre autres des passerelles radio. Un point sur l’évolution de ce partenariat sera fait tous les ans, ainsi que l’a souligné le lieutenant-colonel Palayer.

LOTl Fontanes, commune voi-sins vigilantsLa commune de Fontanes (Lot) signe un protocole « Voi-sins vigilants », en présence de Catherine Ferrier, préfète du Lot, de Roselyne Valette, maire de Fontanes, Pascal Palayer, Lieutenant-colonel, patron du Groupement de gendarmerie départementale du Lot et du Major Teulet de la brigade de gendarmerie de Lalbenque. A Fontanes, un réseau d’une vingtaine de per-sonnes veille. Dix panneaux « Voisins vigilants » ont été placés dans tous les hameaux de la commune, ceci afin de dissuader les délinquants. Una action citoyenne dont la vocation est également d’aider les voisins à mieux échanger entre eux et créer simplement du lien.

Statue de Saint-Joseph et de l’ enfant Jésus

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Région LANGUEDOC-ROUSSILLON ›› janvier-février-mars 2016. Supplément au n° 494

La réorganisation territoriale touche les gendarmeries les plus reculées. Très attachées à leurs képis, les popu-lations locales manifestent de plus en plus bruyamment leur mécontentement.

Aude, Tarn... Ces villages qui veulent sauver leurs gendarmeries

C'est une pet i te bourgade nichée entre Carcassonne et Mazamet. Non loin de la route

des châteaux Cathares, la commune de Mas Cabardès (Aude) est entrée en résis-tance pour sauver sa gen-darmerie. Pour ce village de 200 habitants, le coup serait rude car la gendarmerie est le dernier service public du village, après le départ de La Poste et d'un service des impôts. A la tête de la fronde, le maire Gilbert Batlle, lui-même... ancien gendarme ! En poste au sein de la brigade du village de 1982 à 1989, il s'inquiète de la disparition de cette unité dépendant de la communauté de brigades de Conques sur Orbiel. " L'été dernier, il y avait encore

quatre gendarmes : deux d'active et deux volontaires... Aujourd'hui, ils ne sont plus que deux", dénonce-t-il. "Notre population, notam-ment celle qui est âgée a besoin d'être rassurée, mais aujourd'hui les gendarmes sont de plus en plus appelés à être présents à la périphérie de Carcassonne. Résultat : on ne voit plus les gendarmes dans la Montagne noire", regrette-t-il.Malgré la mobilisation du maire, de son conseil muni-cipal ainsi que de la séna-trice et du député de la cir-conscription, il semble que le groupement dirigé par le colonel Sébastien Gay a pris la décision de réorganiser territorialement les forces de gendarmerie, notamment au détriment de Mas Cabardes.

De son côté, le colonel Gay reconnaît, dans La Dépêche du Midi, qu'une « réflexion est en cours pour répondre à une réorganisation voulue par la direction générale et le ministère de l'Intérieur ». L'officier, qui ne souhaite pas donner de date quant à la disparition de la brigade du Mas, «j'en informerai les élus le moment voulu», affirme cependant que les «moyens opérationnels seront mainte-nus. Notre objectif est de gar-der les effectifs en hommes». Autre vallée mais même mécontentement à Cadalen dans le Tarn. « On part au front, on veut que le service public reste un service de proximité » lance Laeticia Vigné, élue de la commune de Cadalen. Début mars, elle a organisé un rassemblement

d'une cinquantaine de per-sonnes où on a notamment noté la présence de représen-tants associatifs locaux, pour la défense de la gendarmerie locale menacée de disparition avec un redéploiement des effectifs vers Gaillac. Pour la maire de la commune, Monique Corbière-Fauvel, la défense d'une gendarmerie de proximité est l'évidence : « Tous les maires du territoire connaissent le numéro du chef de brigade qui répond à tout moment », relève-t-elle. Fin décembre, un sondage IFOP pour l'Essor révélait que 81% des Français avaient une bonne opinion des gen-darmes... C'est sans doute encore un plus dans ces communes où la réorgani-sation territoriale fait planer l'ombre de fermetures... n

Opération séduction au lycée pour les réservistes

A l’occasion de la Journée Nationale du Réserviste. La région de gendarmerie s'est rendue au lycée Pierre d’Aragon, à Muret.Les militaires y ont expliqué le rôle d’un réserviste.O n c o m p t e 30 0 0 g e n -darmes-réservistes dans la région Languedoc-Roussil-lon Midi-Pyrénées, dont 600 dans le seul département de Haute-Garonne. A l’occasion de la Journée Nationale du Réserviste, gendarmes et militaires de

l'armée de terre, ont présen-té, témoignage à l'appui, le rôle des réservistes aux 1500 élèves du lycée Pierre d’Ara-gon de Muret, dans la péri-phérie de Toulouse. Les lycéens ont notamment assisté à une cérémonie mili-taire avec remise de médailles.

Ils ont aussi pu découvrir les activités des militaires dans des ateliers : course en tenue de combat, mise en garde sur les méfaits du net et des réseaux sociaux... La journée a par ailleurs été rythmée par des allusions au terrorisme et à l’état d’ur-

gence.Opération concluante à en croire nos confrères de France Bleu Toulouse, où un lycéen témoigne : « Evidemment que ça motive encore plus à s’en-gager ! Ça ne me fait pas peur, il faut être courageux ! » n

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Les patrouilles à pied ont du bon. Les gendarmes de Haute-Garonne se sont illus-trés par deux fois, fin mars, au cours... de leur footing. Fin mars, trois gendarmes du Peloton interrégional de la gendarmerie nationale (PI2G) (photo) viennent au secours d’un septuagénaire victime d’une crise cardiaque alors qu’il fait, comme les gendarmes, son jogging près

de la caserne Courrège à Tou-louse. Le trio se coordonne : le pre-mier prévient les secours, le deuxième effectue un mas-sage cardiaque et le troisième prend le pouls de la victime. L’homme est ranimé après deux cycles de massage, puis pris en charge par les pom-piers et le Samu.Quelques jours plus tard, un gendarme en repos effectue

sa course à pied à Casta-net-Tolosan quand il se porte au secours d’une dame qui vient d’être renversée par une voiture... qui ne s’est pas arrêtée. Se mettant en quête du chauffard, il trouve fina-lement, à l’aide de témoins, l’homme qui s’est garé non loin de là... et le met aux arrêts.Un sauvetage et une arresta-tion... dans la foulée. n

Ces gendarmes joggeurs secouristes

La quille pour IronIron (photo), chien du PSIG de Muret stup-défense agé de 6 ans vient de prendre sa retraite après un dernier contrôle dans sa ville d'affec-tation, effectué avec le Peloton Motorisé. La réforme est prononcée prématurément compte tenu de son état de santé qui ne

s'améliore pas à la suite d'un accident au cours d'un ser-vice.Il va bénéficier d'une retraite bien méritée auprès de son maître. La relève est déjà assurée, car son maître sera en stage du 11 avril au 15 juillet au Centre national d'instruction

cynophile de la gendarmerie (CNICG) de Gramat dans le Lot.Nouveau chien et nouvelle technicité puisque le prochain sera formé SAMBI (Stupé-fiants Armes Munitions etBillets de banque). n

Exercice recherche avalanche

Un exercice de recherche en avalanche est organisé fin mars à Luchon au profit des maîtres de chien d’ava-lanche gendarmerie des Pyré-nées centrales. L'exercice est coordonné par l'Adju-dant Lecomte du PGHM de Luchon, et son chien Easton

(photo). n DR

DR

DR

Les trois gendarmes du peloton interrégional secouristes en baskets

Les maîtres chiens avalanche de la gendarmerie des Pyrénées centrales et l’adjudant Lecomte du PGHM de Luchon et Easton à ses pieds.

Iron du PSIG de Muret en retraite anticipée

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Elle arrête les bal-lons avec la même autorité qu’elle fait souffler dedans. Genda rme su r

l’A9 au sein de l’EDSR de Nîmes (Gard), Emyline Lopez est également la capitaine de l’équipe de France de handball de la gendarmerie (HB-GN), une équipe deve-nue championne de France militaire à l’issue du tournoi organisé à Istres (Bouches-du-Rhône) fin mars.A 35 ans, Emilyne Lopez dispose d’une sérieuse expé-rience. Championne de France

(dans le civil) avec Metz, où elle évolue durant deux sai-sons (1999-2001), cette gen-darme d’1,81m passée par l’école de sous-officiers de Montluçon n’a jamais cessé de pratiquer le handball tout en privilégiant sa qualité de vie au haut-niveau. « J’étais jeune et je me suis beaucoup investie à l’époque... Et puis à un moment, je n’ai plus su si j’appréciais vraiment le hand-ball. J’ai préféré descendre d’un cran pour jouer en 2e division. J’ai vu que j’avais bien le niveau de la D1 mais je me suis plus éclatée en

D2 », confie-t-elle.Lors des championnats mili-taires de France organisés à Istres, elle a été sacrée meil-leure gardienne de la compé-tition. Il faut dire qu’en deux matches face à l’armée de l’air et l’armée de terre elle n’a encaissé que 25 buts alors que ses attaquantes ont pilon-né les positions adverses avec un total de 85 buts inscrits en 2 matches (Victoires : 51-7 et 34-18) ! Un résultat d’autant plus insensé que depuis 1998, il n’existait plus de section handball en gendarmerie. « On a été encadrées par un

staff avec un vrai travail de sélection », justifie celle qui aspire à devenir motard. Les larges victoires des équipes de gendarmerie (les hommes ont aussi été titrés) sont de bon augure pour Emilyne Lopez et ses coéqui-pières. Bon nombre seront sans doute sélectionnées pour les championnats du monde militaires organisés en Chine en 2019. Emilyne aura alors 39 ans, ce qui ne fait pas peur à cette mère de deux enfants qui sourit : « Grâce à ce titre de champion de France, j’ai rajeuni de 15 ans. » n

Emilyne Lopez, Championne militaire de France

cette gendarme de l’EDSR de Nîmes (Gard) brille

avec la HB-GN, l’équipe nationale de la gendarmerie.

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L’équipe nationale de handball de la Gendarmerie championne de France avec sa capitaine Emilyne Lopez

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Vincent Moscato : « le gendarme, c’est l’autorité numéro 1 »

L’Essor : A la radio, vous ne manquez jamais un sportif quand vous l’avez dans le viseur.

En même temps, tout est toujours dit sur le ton de la galéjade. Vous êtes plu-tôt GIGN ou Gendarme de Saint-Tropez ?Vincent Moscato : Je suis plu-tôt Gendarme de Saint-Tro-pez, c’est quand même moins difficile et plus agréable.Avez-vous déjà été arrêté par les gendarmes pour un contrôle de routine ou une infraction ?V.M. : Oh oui, souvent. Ils sont plutôt cools avec moi.

Souvent ils me reconnaissent. Il se trouve que le père et le frère de l’un de mes meilleurs amis sont gendarmes. C’est un uniforme que je respecte et je dois reconnaître qu’avec eux, ça va, j’ai pas mal la cote.Quelle image vous faites-vous du rôle du gendarme ?V.M. : C’est un rôle historique. Il y a d’abord le gendarme à cheval… On a également tous cette image du gendarme des campagnes avec la 4L, l’es-tafette bleue avec une grande antenne sur le côté et le gros téléphone noir à l’intérieur. Je suis originaire d’un village à côté de Gaillac dans le Tarn.

Et pour moi, le gendarme, est à l’image de la France. C’est lui qui représente le mieux l’autorité dans notre pays. Le képi, l’uniforme, les bottes… Dans l’inconscient de tous, c’est quelque chose de très fort.C’est une image d’Epinal de la gendarmerie, un peu nos-talgique, non ?V.M. : Oui mais attention. Si je l’associe à une image d’en-fance, pour moi le message c’est aussi qu’on ne rigole pas avec la gendarmerie. Ça fait peut-être ancien, mais pour moi qui vivais à quelques kilomètres de Gaillac où il n’y avait pas de police, le gen-

darme c’est l’autorité numéro 1 mais aussi celui qui est pré-sent pour rassurer et protéger les citoyens. La gendarmerie, comme la mêlée, c’est le devoir. Quelle est votre conception du devoir ?V.M. : Le devoir, c’est le cou-rage, c’est le travail, c’est la force de prendre ses respon-sabilités. Ce sont aussi les règles de vie fixées au sein d’un groupe qui permettent de vivre ensemble. Pour moi, les droits arrivent bien après le devoir. Le devoir sous-en-tend un esprit de sacrifice.Vous avez brièvement prati-qué la boxe en tant que pro-

L’ancien international de rugby, aujourd’hui animateur sur RMC et humoriste, a reversé à l’association « les Képis Pescalunes » une partie de la recette de son dernier spectacle à Montpellier. L’ occasion d’une rencontre avec ce trublion des ondes.

DR

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Les Képis Pecalunes en lutte contre le diabète infantile

Les Pescalunes ? C’est ain-si que s’appellent entre eux les Lunellois. Créée il y a 10 ans par des gendarmes de la brigade de Lunel (Hérault), l’association Les Képis Pes-calunes – Terre de Camargue a pour vocation de soutenir la recherche médicale chez l’enfant.

Déjà 100 000 euros de donsAujourd’hui, c’est à la lutte contre le diabète chez l’enfant que l’association, forte d’une centaine de membres issus des rangs des groupements départementaux de l’Hérault et du Gard, se consacre.

Depuis sa création, l’associa-

tion a permis de rassembler plus de 100 000 euros de dons contre diverses maladies infantiles.

L’association bénéficie par ail-leurs du soutien de nombreux sportifs tels que le rugby-man Fulgence Ouedraogo, ou encore l’ancien international de handball Grégory Anquetil. Les Képis Pescalunes – Terre de Camargue est une asso-ciation présidée par Chris-tophe Caumes, adjudant-chef à la section de recherches de Montpellier. n

fessionnel. C’est un sport où on ne peut transiger avec les règles. Quel est votre rapport à la loi ?V.M. : Sans la loi, sans règles… (il souffle) C’est l’anarchie. La règle, c’est ce qui différencie quelqu’un qui a de la culture et de l’édu-cation, de celui qui n’en n’a pas. La loi, même si on peut parfois pester contre, c’est ce qui règle les bases d’une vie en société. On peut jouer avec et faire quelques arran-

gements mais on ne peut pas en faire abstraction. Une des bases, c’est les 10 Comman-dements… On doit s’y plier.Vous moquez-vous des forces de l’ordre dans vos spectacles ?V.M. : Dans celui-ci non, il parle des sportifs. Mais dans le prochain, bien sûr, oui ! (Rires)De la même manière qu’il y a un arbitrage vidéo pour valider un essai, faut-il un arbitrage vidéo pour l’auto-

mobiliste qui assure ne pas être passé au feu rouge ?V.M. : Aïe ! Bon alors là, par contre, tout ce qui est radar automatique etc… Je ne suis pas vraiment pour. Il y a de l’abus sur certaines règles. Quand sur le périph’, on réduit de 90 à 70 km/h ou qu’on limite à 130 sur l’auto-route… Il y a très peu d’acci-dents sur les autoroutes. Faut pas assassiner les gens en mettant des radars partout. Si ce sont des endroits reconnus

comme dangereux, ok. Un mec qui téléphone au volant, ok. Mais sinon, c’est juste l’Etat qui met des machines à sous. Ça, c’est très pénible et très révélateur de notre socié-té actuelle où tu as l’impres-sion d’avoir vachement de libertés mais où en fait, tout se resserre.

Guillaume MollaretAprès Millau et Montpellier, Vincent Moscato se produira à Cahors, le 30 avril, et à Béziers le 25 novembre.

Chers annonceurs.

Les suppléments régionaux gratuits

trimestriels de L’Essor de la Gendar-

merie vous permettent d’entrer en

contact avec tous les gendarmes de la

région, car ce document est distribué

effectivement à tous les personnels

actifs de l’Arme, mais aussi, d’afficher

votre soutien actif à cette force de

l’ordre qui participe au quotidien

à la sécurité de chacun, celle des

particuliers, des commerçants et des

entreprises.Contact : 06 24 16 34 23 ou [email protected]

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Premier camouflet judiciaire contre la garde biterroiseLe tribunal administratif de Montpellier a suspendu, fin janvier, la décision du conseil municipal de Béziers de créer une unité de citoyens en charge d'alerter les forces de l'ordre. Ce jugement en référé en appelle un autre sur le fond.

Retoquée ! L e t r i -b u n a l adminis-tratif de M o n t -p e l l i e r a s u s -

pendu, fin janvier, la déci-sion du conseil municipal de Béziers (Hérault) instaurant la création d’une garde biter-roise. Cette unité de citoyens « volontaires » et « non armés » patrouillant dans les rues de la ville, le maire de Béziers Robert Ménard (apparen-té FN) la définissait comme « une aide aux forces de sécu-rité », à savoir les polices nationale et municipale. Les bénévoles étaient selon le maire quelque 80 volontaires, sélectionnés parmi d’anciens policiers, gendarmes, pom-

piers et autres militaires . Ils auraient été reliés par radio avec la police afin de l’avertir en cas de constat d’un délit. « Le but, c’est de rassurer la population », a toujours plai-dé le maire de Béziers. Lors de l ’audience, une semaine plus tôt, l’État a contesté la création d’une garde dont il considère que les missions empiètent sur celles de la police. De son côté, l’avocate de la Ville avait rapproché la mission de ces « gardes » de celles des parents accompagnant les enfants à l’école : « Cette déci-sion se fonde sur une notion de collaboration bénévole occasionnelle. Pour une sor-tie scolaire, on fait appel aux parents. Eh bien, là, on fait appel aux citoyens. » La justice administrative en a

décidé autrement. « Le juge des référés fait appli-cation d’une jurisprudence constante, selon laquelle la police administrative consti-tue un service public qui, par sa nature, ne saurait être délégué », explique-t-on au greffe du tribunal montpel-liérain.En outre, il précise que, dans l’esprit de la juge, « les tâches de surveillance des bâtiments publics et de la voie publique sont partie intégrante, dans les communes, de la police municipale et doivent être exercées par le maire ou par des agents placés sous son autorité, sous le contrôle du représentant de l’Etat, et que le conseil municipal de Béziers ne peut en consé-quence légalement confier à des particuliers les missions

de surveillance de la voie publique ou des bâtiments publics. » Cette décision contrarie les plans de Robert Ménard, tou-jours très communicant sur sa politique de sécurité. Sur le plan judiciaire, la Ville de Béziers n’a pas dit son der-nier mot puisque l’affaire doit encore être jugée sur le fond, ce qu’attend précisément le maire de la Ville. « Nous irons jusqu’au bout de la procédure », a expliqué Robert Ménard lors d’une conférence de presse. « L’état d’urgence ne donne pas aux maires les pouvoirs exception-nels qu’il donne à l’Etat (…) cette question me paraît tout à fait importante », a-t-il avancé évacuant le débat juridique pour le remettre dans un cadre plus politique. n

Directeur de la publication :Alain DumaitRédaction/Photographie : Guillaume MollaretDirecteur artistique :Stéphane AbbruzzeseMaquette : Céline Viala

Correction : B. P. de FabrèguesDessins : JalaAbonnements : A.M. DomingosPublicité :Agence APPOSecrétariat commercial :Mina Bourcier

Imprimerie : Léonce DeprezZI - 62620 RuitzRoutage : France RoutageC.P.P.A.P. n° 0616 T 80636Dépôt légal : 2e trimestre 2016

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Ce numéro est tiré à 5 000 exemplaires.

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