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Oratorio de Noël Lundi 18 décembre 2017 – 20h30 SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE

Oratorio de Noël - Philharmonie de Paris · mieux en accord avec la musique que le texte d’une cantate d’hommage antérieure sur cette même musique ? Nikolaus Harnoncourt, qui

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Oratorio de NoëlLundi 18 décembre 2017 – 20h30

SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE

NPGS_02-09_Berliner-Rattle.indd 2 29/08/2017 18:01

PROGRAMME

Johann Sebastian BachOratorio de Noël

Jauchzet, frohlocket! Auf, preiset die Tage – cantate I

Und es waren Hirten in derselben Gegend – cantate II

ENTRACTE

Fallt mit Danken, fallt mit Loben – cantate IV

Herr, wenn die stolzen Feinde schnauben – cantate VI

Les Musiciens du Louvre Marc Minkowski, direction Lenneke Ruiten, sopranoHélène Walter, sopranoChristopher Ainslie, contre-ténorHelena Rasker, altoPaul Schweinester, ténorValerio Contaldo, ténorJames Platt, basse

Ce concert est surtitré.

FIN DU CONCERT VERS 22H30.

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L’ŒUVRE

Johann Sebastian Bach (1685-1750)Weihnachtsoratorium [Oratorio de Noël] BWV 248

Jauchzet, frohlocket! Auf, preiset die Tage BWV 248 I [Jubilez, chantez d’allégresse ! Louez ces jours]

I. Coro. „Jauchzet, frohlocket! Auf, preiset die Tage“

II. Recitativo (Évangéliste). „Es begab sich aber zu der Zeit“

III. Recitativo (alto). „Nun wird mein liebster Bräutigam“

IV. Aria (alto). „Bereite dich, Zion, mit zärtlichen Trieben“

V. Choral. „Wie soll ich dich empfangen“

VI. Recitativo (Évangéliste). „Und sie gebar ihren ersten Sohn“

VII. Choral (chœur, soprano) et recitativo (basse). „Er ist auf Erden kommen arm“

VIII. Aria (basse). „Großer Herr, o starker König“

IX. Choral. „Ach mein herzliebes Jesulein“

Cantate I composée pour le jour du 25 décembre.

Effectif : soprano, alto, ténor, basse solistes – chœur mixte – 2 flûtes traversières,

2 hautbois, 2 hautbois d’amour – 3 trompettes – timbales – cordes – continuo.

Durée : environ 28 minutes.

Und es waren Hirten in derselben Gegend BWV 248 II [Et il y avait des bergers dans cette même contrée]

I. Sinfonia pastorale

II. Recitativo (Évangéliste). „Und es waren Hirten in derselben Gegend“

III. Choral. „Brich an, o schönes Morgenlicht“

IV. Recitativo (Évangéliste, Ange). „Und der Engel sprach zu ihnen“

V. Recitativo (basse). „Was Gott dem Abraham verheißen“

VI. Aria (ténor). „Frohe Hirten, eilt, ach eilet“

VII. Recitativo (Évangéliste). „Und das habt zum Zeichen“

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VIII. Choral. „Schaut hin, dort liegt im finstern Stall“

IX. Recitativo (basse). „So geht denn hin, ihr Hirten, geht“

X. Aria (alto). „Schlafe, mein Liebster, genieße der Ruh“

XI. Recitativo (Évangéliste). „Und alsobald war da bei dem Engel“

XII. Coro. „Ehre sei Gott in der Höhe“

XIII. Recitativo (basse). „So recht, ihr Engel, jauchzt und singet“

XIV. Choral. „Wir singen dir in deinem Heer“

Cantate II composée pour le jour du 26 décembre.

Effectif : soprano, alto, ténor, basse solistes – chœur mixte – 2 flûtes traversières,

2 hautbois d’amour, 2 hautbois da caccia – cordes – continuo.

Durée : environ 28 minutes.

Fallt mit Danken, fallt mit Loben BWV 248 IV

[Prosternez-vous avec gratitude, prosternez-vous en glorifiant]

I. Coro. „Fallt mit Danken, fallt mit Loben“

II. Recitativo (Évangéliste). „Und da acht Tage um waren“

III. Recitativo (basse) et choral (soprano). „Immanuel, o süßes Wort!“

IV. Aria (soprano). „Flößt, mein Heiland, flößt dein Namen“

V. Recitativo (basse) et choral (soprano). „Jesu, meine Freud und Wonne“

VI. Aria (ténor). „Ich will nur dir zu Ehren leben“

VII. Choral. „Jesus richte mein Beginnen“

Cantate IV composée pour le jour de la Circoncision (1er janvier).

Effectif : 2 sopranos, ténor, basse solistes – chœur mixte – 2 hautbois – 2 cors –

cordes – continuo.

Durée : environ 25 minutes.

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Herr, wenn die stolzen Feinde schnauben BWV 248 VI [Seigneur, lorsque nos ennemis orgueilleux enragent]

I. Coro. „Herr, wenn die stolzen Feinde schnauben“

II. Recitativo (Évangéliste, Hérode). „Da berief Herodes die Weisen heimlich“

III. Recitativo (soprano). „Du Falscher, suche nur den Herrn zu fällen“

IV. Aria (soprano). „Nur ein Wink von seinen Händen“

V. Recitativo (Évangéliste). „Als sie nun den König gehöret hatten“

VI. Choral. „Ich steh an deiner Krippen hier“

VII. Recitativo (Évangéliste). „Und Gott befahl ihnen im Traum“

VIII. Recitativo (ténor). „So geht! Genug, mein Schatz geht nicht von hier“

IX. Aria (ténor). „Nun mögt ihr stolzen Feinde schrecken“

X. Recitativo (soprano, alto, ténor, basse). „Was will der Höllen Schrecken nun“

XI. Choral. „Nun seid ihr wohl gerochen“

Cantate VI composée pour le jour de l’Épiphanie (6 janvier).

Effectif : soprano, alto, ténor, basse solistes – chœur mixte – 2 hautbois, 2 hautbois

d’amour – 3 trompettes – timbales – cordes – continuo.

Durée : environ 25 minutes.

Composition de l’Oratorio de Noël : 1733-1734, en six parties (ici quatre),

pour les six jours de fête du temps de Noël, sur un livret probablement de Picander.

Création : du 25 décembre 1734 au 6 janvier 1735, à la Thomaskirche

et à la Nicolaikirche, Leipzig.

Mis au net après la composition des Passions, les trois oratorios de Bach pour Noël, Pâques et l’Ascension datent d’une période très particulière de l’existence du maître. À Leipzig, après un temps de production intensive de musiques pour l’église, dans les années 1723 à 1728, cette activité s’est peu à peu ralentie au point qu’on ne connaît qu’une douzaine de cantates écrites après 1730, les toutes dernières. La date de 1735 marque d’ailleurs un tournant décisif dans la vie et l’œuvre de Bach. Sa veine semble tarie, et si les trois oratorios sont exécutés à cette époque, tous trois sont des adaptations d’œuvres ou de fragments d’œuvres antérieurs.

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Ce qui s’est produit, on l’ignore. Lassitude, conflits personnels, polémiques diverses, maladie, crise de la cinquantaine, période de doutes spirituels… Impossible de répondre. Toujours est-il que le musicien passe par une « traversée du désert », qui va durer plusieurs années : rien de neuf ne paraît de 1735 à 1739, avant l’admirable réveil créateur des années ultimes. Les oratorios précédant cette époque sont donc des parodies, faites de remplois. Tel est le cas des six cantates constituant l’Oratorio de Noël, joué durant les fêtes de 1734-1735.

S’agit-il à proprement parler d’un oratorio ? Sans doute puisque Bach lui-même emploie ce terme, que justifie le récit confié à un Historicus, narrateur qui, en l’occurrence, prononce les mots mêmes de l’Évangéliste. L’œuvre se présente cependant sous forme de six cantates séparées, et non dans une grande continuité sonore. Chacune des six parties est en effet destinée à un jour précis et différent du temps de Noël, les 25, 26 et 27 décembre, la Circoncision (1er janvier), le dimanche après le jour de l’An (le 2 janvier, en cette année 1735) et l’Épiphanie (6 janvier). Mais le livret imprimé, tel qu’on le distribuait à l’entrée des églises pour s’assu rer que les fidèles ne perdraient pas un mot du texte, s’intitule bien « Oratorio donné en musique pour les fêtes de la Nativité en l’an 1734, dans les deux églises principales de Leipzig ». Il est sous-titré première partie, deuxième partie, etc.

Les cantates que Bach faisait exécuter dans le cadre de ses fonctions à Leipzig l’étaient en alternance à Saint-Thomas et à Saint-Nicolas. Et chaque dimanche ou jour de fête, on les jouait le matin à la grand’messe, et une nouvelle fois l’après-midi, aux Vêpres. De l’Oratorio de Noël, on sait que chacune fut entendue le matin dans une église, et l’après-midi dans l’autre. La comparaison s’impose donc entre ce grand oratorio discontinu et les Abendmusiken, ces veillées musicales que Buxtehude donnait à Lübeck les cinq dimanches précédant Noël, oratorios en autant de par-ties distinctes mais formant un tout. Qui sait si Bach n’en a pas gardé le souvenir en écrivant son œuvre… On peut en tout cas remarquer, ici et là, l’extraordinaire densité musicale des solennités de la Nativité, et le travail considérable auquel étaient soumis les exécutants.

Le livret de l’Oratorio de Noël se fonde sur les évangiles de Luc (parties 1 à 4) et de Matthieu (parties 5 et 6). La poésie originale des arias et les éléments de libre récitatif reliant les morceaux sont vraisemblablement dus au librettiste attitré de Bach, Picander, sans doute sous le contrôle du compositeur et avec sa participation. On retrouve enfin les beaux poèmes de Luther, de Franck ou de Gerhardt dans les chorals qui balisent l’œuvre.

Quant à la musique, les études les plus récentes ont montré qu’aucun chœur, ni air ou duo n’était original, pas même la Sinfonia pastorale qui ouvre la deuxième partie. Tous ces éléments ont été repris de cantates profanes composées et exécutées en 1733 et 1734, cantates festives d’hommage aux souverains. Bach n’a composé de nouveau que les récitatifs et les harmonisations des chorals. Qu’elle s’adresse au roi de Pologne ou au roi de l’univers, la louange suscite de semblables accents musicaux : c’est donc principalement sur le transfert d’un autre texte que se porte l’attention du musicien. Or, les nouvelles paroles s’adaptent si parfaitement qu’il est permis de se demander si, en écrivant ces pages de circonstance dont il savait l’usage par essence éphémère, le compositeur ne songeait pas à l’emploi qu’il en aurait bientôt dans une œuvre sacrée. Avec la complicité d’un librettiste chevronné comme Picander, il n’y a là rien d’impossible si des similitudes de circonstances et d’atmosphère le permettent. Tout se serait alors passé comme si Bach et Picander avaient en quelque sorte adapté, lors de la conception de l’œuvre, la cantate profane à l’oratorio projeté, finalité de leur travail. Comment, sinon, expli-quer que les paroles spirituelles de l’Oratorio de Noël semblent parfois mieux en accord avec la musique que le texte d’une cantate d’hommage antérieure sur cette même musique ? Nikolaus Harnoncourt, qui défend cette thèse, a montré qu’en certains cas au moins, les deux livrets avaient pu être écrits en même temps, par le même auteur, selon un schéma identique et des affects parallèles.

L’oratorio est structuré en deux blocs principaux, les trois premières par-ties focalisées sur la Nativité proprement dite, avec la crèche, les bergers et l’ange, les trois autres vouées à la louange du nom de Jésus et aux mages. Chaque partie est caractérisée par un instrumentarium différent, créant un climat spécifique, avec toutefois des rappels établissant des symétries. Mais surtout, fort d’une expérience acquise au fil de dizaines

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de cantates, Bach met ici en œuvre toute une symbolique sonore qui mériterait une étude approfondie. Je signalerai seulement l’usage du hautbois, l’instrument des bergers lié à la fête de Noël, certes, qui est aussi celui par lequel Bach évoque la mort, rappelant par là que la mort est pour le chrétien la promesse d’une nouvelle naissance à la vie surnaturelle. Et la présence, avec de nouvelles paroles, bien sûr, du célèbre choral de la Passion « O Haupt voll Blut und Wunden », premier et ultime choral dans l’Oratorio. Pure exégèse : si Dieu s’incarne dans le Christ, c’est dans la perspective de la Rédemption, qui ne s’accomplira que par le sacrifice de la Croix. Ainsi, pour Bach, la Nativité apparaît aussi intimement liée à la Passion et à la Résurrection dans les sons qu’elle l’est dans la théologie.

Gilles Cantagrel

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LE SAVIEZ-VOUS ?

L’oratorio

L’oratorio est une grande cantate à sujet religieux, pour solistes, chœur et instruments, proche de l’opéra par son caractère dramatique (avec un argument, des personnages), mais qui s’interprète sans décors ni cos-tumes. Il existe aussi des oratorios à sujet profane. L’oratorio apparaît dès la mise en place du langage musical baroque (début xviie siècle) : écriture en mélodie accompagnée, souci de vérité dramatique.

Les ancêtres de l’oratorio sont :– les mystères médiévaux ;– les madrigaux et motets sacrés de la Renaissance (Roland de Lassus) ; leur style polyphonique (nombreuses voix entrelacées) ne permet pas encore une directe expression dramatique ;– les exercices spirituels assortis de musique, organisés vers 1550, à Rome, par Filippo Neri dans une salle appelée oratorio (oratoire).

Les premiers oratorios baroques

La naissance des premiers oratorios est conjointe à celle de l’opéra. Elle est stimulée en pays catholiques par les besoins « représentatifs » de la Contre-Réforme. Mais les oratorios protestants apparaissent presque en même temps.

L’orchestre, très réduit au début (parfois une simple basse continue), devient plus important et coloré à la fin du xviie siècle. En 1600, Emilio de’ Cavalieri donne La rappresentazione di Anima e di Corpo, un véritable opéra sacré (mis en scène). Au milieu du xviie siècle, on peut entendre les oratorios de Giacomo Carissimi (Jephté notamment). Dans les pays luthériens, on assiste à des dialogues dramatiques ou historiæ chantées : les Passions de Heinrich Schütz (autour de 1660) et l’Histoire de la Nativité (1664) ; Abendmusike de Dietrich Buxtehude, à Lübeck. En France, dans les années 1670, Marc-Antoine Charpentier, élève de Carissimi, compose à son tour des oratorios.

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Le xviiie siècle, âge d’or de l’oratorio

La production d’oratorios la plus importante s’étale entre 1720 à 1800, en parallèle à une pléthore d’opéras. De l’école napolitaine, citons Niccolò Porpora, Niccolò Jommelli. Dans la deuxième décennie du xviiie siècle, l’oratorio est bien établi en Allemagne à travers les œuvres de Reinhard Keiser, Johann Mattheson, Georg Philipp Telemann. Citons également les Passions de Johann Sebastian Bach (Passion selon saint Jean en 1724, Passion selon saint Matthieu en 1729) et trois oratorios (Ascension, Noël, Pâques).

Georg Friedrich Haendel institue l’oratorio anglais (de 1720 à 1752, d’Esther à Jephté) en vingt-trois œuvres, dont sept composées sur des sujets profanes. Elles sont caractérisées par de nombreux chœurs, de grands effets tirés de l’opéra italien mais aussi de la musique cho-rale anglaise.

Après 1750, durant l’époque classique, le genre est marqué surtout par Joseph Haydn, qui compose un oratorio italien, Il ritorno di Tobia (1775), et deux oratorios allemands, l’un sacré (La Création, 1798) l’autre profane (Les Saisons, 1800).

Le xixe siècle : l’époque romantique

Au siècle romantique, les oratorios sont nettement moins nombreux, et leur langage essaie de concilier tradition et effets nouveaux.

Entre 1786 et 1837, Jean-François Le Sueur affiche son goût du spectacu-laire. Mais les grands compositeurs romantiques écrivent des oratorios de facture plutôt très traditionnelle : Hector Berlioz donne L’Enfance du Christ (1854), Felix Mendelssohn Paulus (1836) et Elias (1845) ; la Légende de sainte Elisabeth (1862), le vaste Christus (1866) et surtout le Via Crucis (1879) de Franz Liszt sont plus audacieux. Citons encore Sainte Ludmilla (1886) d’Antonín Dvořák.

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Le xxe siècle

Avec la liberté religieuse, à laquelle s’ajoute la liberté d’expérimentation musicale, le genre de l’oratorio ne s’illustre plus que dans des œuvres diverses, soit inspirées de la tradition soit « en style d’oratorio ». Citons The Dream of Gerontius (1900) d’Edward Elgar, Le Martyre de saint Sébastien (1911) de Claude Debussy, L’Échelle de Jacob (1922) d’Arnold Schönberg, jamais achevé, Le Roi David (1921) et Jeanne au bûcher (1935) d’Arthur Honegger.

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LE COMPOSITEUR

Johann Sebastian BachJohann Sebastian Bach naît à Eisenach en 1685 dans une famille musicienne depuis des générations. Orphelin à l’âge de 10 ans, il est recueilli par son frère Johann Christoph, organiste, qui se chargera de son éducation musicale. En 1703, Bach est nommé organiste à Arnstadt – il est déjà célèbre pour sa virtuosité et compose ses premières cantates. C’est à cette époque qu’il se rend à Lübeck pour rencontrer le célèbre Buxtehude. En 1707, il accepte un poste d’organiste à Mühlhausen, qu’il quittera pour Weimar, où il écrit de nombreuses pièces pour orgue et fournit une cantate par mois. En 1717, il accepte un poste à la cour de Coethen. Ses obligations en matière de musique religieuse y sont bien moindres, le prince est mélomane et l’orchestre de qualité. Bach y compose l’essentiel de sa musique instrumentale, notamment les Concerts brandebour-geois, le premier livre du Clavier bien tempéré, les Sonates et Partitas pour violon, les Suites pour violoncelle seul, des sonates et des concertos… Il y découvre également la musique ita-lienne. En 1723, il est nommé cantor de la Thomasschule de Leipzig, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie. Il doit y fournir quantité de musiques. C’est là que naîtront la Passion selon saint Jean, le Magnificat, la Passion selon

saint Matthieu, la Messe en si mineur, les Variations Goldberg, L’Offrande musicale… Sa dernière œuvre, L’Art de la fugue, est laissée, à sa mort en 1750, inachevée. La production de Bach est colossale. Travailleur infatigable, curieux, capable d’assimiler toutes les influences, il embrasse et porte à son plus haut degré d’achèvement trois siècles de musique. En lui, héritage et invention se confondent. Didactique, empreint de savoir et de métier, proche de la recherche scientifique par maints aspects, ancré dans la tradition de la polyphonie et du choral, son œuvre le fit passer pour un compositeur difficile et compliqué aux yeux de ses contem-porains. D’une immense richesse, il a nourri toute l’histoire de la musique.

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Lenneke RuitenTrès demandée sur la scène internatio-nale, la soprano néerlandaise Lenneke Ruiten mène depuis quelques années une carrière remarquable dans les domaines du concert et de l’opéra. De son ac tualité récente, citons Lucio Silla de Mozart à la Monnaie de Bruxelles, le rôle-titre de Lucia di Lammermoor de Donizetti à l’Opéra de Lausanne, l’Oratorio de Noël de Bach en tournée européenne avec Les Musiciens du Louvre, des concerts du Nouvel An aux Pays-Bas, La Flûte enchantée de Mozart à l’Opéra de Stuttgart, Das Floß der Medusa de Henze à l’Opéra national des Pays-Bas, la Messe en ut de Mozart et un récital au Concertgebouw d’Amsterdam. Elle se produit également dans Les Sept Péchés capitaux de Weill, Pierrot lunaire de Schönberg ainsi que Der Freischütz à l’ Opéra du Rhin de Strasbourg, Il delirio amoroso de Haendel avec l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, la Symphonie no 9 de Beethoven et le Te Deum de Charpentier au Festival de Potsdam, Le Chevalier à la rose de Strauss avec l’Orchestre Philharmonique d’Israël, des cantates de Bach avec la Bachakademie de Stuttgart ou encore Donna Elvira dans Don Giovanni et Fiordiligi dans Così fan tutte de Mozart à la Monnaie. Rappelons son succès dans Konstanze (L’Enlèvement au sérail,

Mozart) à la Scala de Milan et à l’Opéra national des Pays-Bas d’Amsterdam, dans le rôle-titre de La Petite Renarde rusée de Dvořák à la Monnaie et celui de Fiordiligi au Festival d’Aix-en-Provence, au Mostly Mozart Festival et au Festival d’Édimbourg. En concert, elle a intert-prété des cantates pour soprano solo de Bach avec Café Zimmermann, un programme Mozar t-Schuber t aux Musikwochen de Millstatt et Jephté de Carissimi à la Tonhalle de Zurich. Lenneke Ruiten a eu l’occasion de tra-vailler sous la baguette de chefs comme Christoph Eschenbach, John Eliot Gardiner, Christian Thielemann, Iván Fischer, Andrés Orozco-Estrada, Frans Brüggen, Alessandro De Marchi, Ton Koopman, Ottavio Dantone, Jérémie Rhorer et Martin Haselböck. Sa pas-sion pour le lied l’a amenée à se pro-duire en récital aux côtés du pianiste Thom Janssen au Concertgebouw d’Amster dam, au Wigmore Hall de Londres et à la Kaisersaal de Francfort. Elle a enregistré des airs de concert de Mozart avec l’Orchestre de Chambre du Concertgebouw (Pentatone), la Messe en fa mineur de Bruckner avec l’Orchestre de la Suisse Romande et Marek Janowski (Pentatone), des cantates de Bach avec les English Baroque Soloists et John Eliot Gardiner (SDG), des œuvres de J.C. Bach avec l’Akademie für Alte Musik Berlin et

LES INTERPRÈTES

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Hans-Christoph Rademann (Harmonia Mundi), les Carmina Burana de Carl Orff avec l’Ensemble Vocal de la SWR, des mélodies françaises ainsi que des lieder de Brahms. Lenneke Ruiten s’est formée au Conservatoire royal de La Haye et à la Bayerische Theaterakademie de Munich auprès de Maria Rondel et Meinard Kraak. Elle est également diplômée en flûte et a remporté plusieurs prix au Concours lyrique international de ’s-Hertogenbosch.

Hélène WalterAprès une formation à la Haute École de musique de Lausanne dans la classe de Frédéric Gindraux où elle obtient un master en 2013 avec les plus hautes distinctions, Hélène Walter est lauréate de quatre concours internationaux (Kattenburg, Josep Mirabent i Magrans, Mâcon et Clermont-Ferrand). Sa jeune carrière l’emmène sur les scènes des opéras de Lausanne et de Paris, et lui permet de chanter sous la baguette de Marc Minkowski, Fabien Gabel, Jean-Claude Malgoire ou encore Jean-Yves Ossonce et Corrado Rovaris. En 2014, elle interprète le rôle-titre dans Pelléas et Mélisande de Debussy à Paris. Elle se produit également en soliste dans le répertoire sacré et le répertoire de concert. On a pu l’entendre dans le Poème de l’amour et de la mer de Chausson, Shéhérazade de Ravel, les Sept Lieder de jeunesse de Berg ainsi que dans le Dixit Dominus de Haendel,

le Magnificat, les Passions et le motet Jesu meine Freude de Bach. Attirée tout autant par les répertoires baroque, classique et romantique que par la musique contemporaine, elle colla-bore notamment avec Les Musiciens du Louvre, l’Orchestre d’Auvergne, l’ensemble Pygmalion et le Lemanic Modern Ensemble, aux côtés des-quels elle chante les œuvres de Pierre Boulez, Michael Jarrell et Xavier Dayer. Hélène Walter se perfectionne auprès de Raúl Giménez, Heidi Brunner, Teresa Berganza ou encore David Jones et Helmut Deutsch.

Christopher AinslieChristopher Ainslie a débuté sa car-rière de chanteur comme choriste au Cap avant de se rendre à Londres en 2005 pour étudier au Royal College of Music. Il s’est rapidement imposé parmi les grands contre-ténors de sa génération tout en se dédiant à l’explo- ration d’un répertoire rarement associé à ce registre. Il a été engagé par le Covent Garden de Londres, le Festival de Glyndebourne, l’English National Opera, l’Opéra de Lyon et le Central City Opera. Auparavant, on avait pu l’applaudir dans la Messe en si mineur de Bach avec le Baltimore Symphony Orchestra et au Festival Bach de l’Oregon (où il avait également chanté le Magnificat et A European Requiem de James McMillan, en création mon-diale), Le Messie de Haendel avec

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l’Ulster Orchestra et le Chœur du Clare College de Cambridge ainsi que dans les Carmina Burana de Carl Orff avec le Chœur et l’Orchestre de Radio France. À l’opéra, il a incarné Ot tone (Agr ippina, Haendel ) au Festival Haendel de Göttingen. Parmi ses autres engagements récents, citons Unulfo (Rodelinda, Haendel) au Teatro Real de Madrid, Athamas (Semele, Haendel) pour le Garsington Opera, Or feo (Orfeo ed Euridice, Gluck) à l’Opéra de Lyon et à l’Opéra national de Lorraine, et David (Saul, Haendel) à Glyndebourne. Au cours de la saison 2017-2018, Christopher Ainslie interprète le rôle-titre de Giulio Cesare avec l’English Touring Opera, Oberon avec l’English National Opera, se produit avec Les Musiciens du Louvre et Mark Minkowski ainsi qu’avec la Philharmonie Zuidnederland.

Helena RaskerLa contralto néerlandaise Helena Rasker incarnera prochainement Ramise (Arminio, Haendel ) sous la baguette de Laurence Cummings au Festival Haendel de Göttingen 2018, La Diaconesse (Le Roi Roger, Sz ymanows k i ) avec l ’Ac adémie Nat iona le de Sa in te - Céc i l e de Rome dirigée par Antonio Pappano et La Tro is ième Dame (La Flûte enchantée, Mozart) au Festival d’Aix-en-Provence 2018 sous la direction de Raphaël Pichon. Elle est engagée pour

la Passion selon saint Matthieu avec Les Musiciens du Louvre, Into the Little Hill de George Benjamin avec l’Orchestre de Chambre de Munich, Schwarzes Licht d’Alexander Kaiser en création mondiale avec le Klangforum Wien ainsi que le Stabat Mater de Pergolèse avec la Philharmonic Zuidnederland. Parmi les récents temps forts de sa carrière, citons le rôle de Claudio (Lucio Silla, Haendel) sous la direc-tion de Dorothee Oberlinger lors du Festival Haendel de Göttingen 2017, Leocasta (Giustino, Haendel) avec la Lautten Compagney au Festival Haendel de Halle 2017 dirigée par Wolfgang Katschner, la Symphonie no 9 de Beethoven avec les Stuttgarter Philharmoniker, le Stabat Mater de Pergolèse avec l’Orches tre de Chambre des Pays-Bas au Concer tgebouw d’Amsterdam, le Requiem de Mozart et la Messe en si mineur de Bach avec l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian sous la direction de Michel Corboz, Into the Little Hill à l’Aalto-Musiktheater d’Essen et le Requiem de Mozart avec Marc Minkowksi et Les Musiciens du Louvre lors d’une tournée européenne. La contralto a également incarné La Troisième Secrétaire de Mao (Nixon in China, John Adams), La Première Servante (Elektra, Strauss), Grimgerde (La Walkyr ie, Wagner), Hedwige (Guillaume Tell, Rossini), La Mère (Lulu, Berg), Bryna (After Life, Michel van der Aa), Erna (Morgen und Abend, Haas).

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Elle s’est vu confier la création de rôles tels qu’Ursula (Legende, de Peter-Jan Wagemans), Paula (Waiting for Miss Monroe, Robin de Raaf ) et La Mère (Laika, Martijn Padding). Son répertoire de concert comprend des oratorios de Bach, Haendel et Mendelssohn, les symphonies de Mahler, les Wesendonck Lieder, auxquels s’ajoute Brahms, Ravel et Schönberg en récital. Helena Rasker s’est formée au Conservatoire royal de La Haye et au Tanglewood Music Center. Elle étudie actuellement avec Margreet Honig.

Paul Schweinester Interprète remarqué du rôle d’Adam (Der Vogelhändler, Carl Zeller) au Seefestspiele de Mörbisch am See durant l’été 2017, Paul Schweinester avait retrouvé le Theater an der Wien de Vienne en mai pour débuter dans le rôle de Toni Reischmann dans une nouvelle production d’Elegie für junge Liebende de Henze. On pourra l’applaudir à la Bachakademie de Stut tgar t et au Palais des arts de Budapest dans La Création de Haydn sous la baguette d’Adám Fischer. Durant l’été 2018, i l chantera aux côtés de Rolando Villazón dans une version concer t de La Flûte enchantée de Mozart au Festspielhaus de Baden-Baden diri-gée par Yannick Nézet-Séguin. Suite au succès de ses débuts au Covent Garden, Paul Schweinester a retrouvé la scène londonienne pour la reprise

d’Ariane à Naxos de Strauss et été réinvité au Festival de Salzbourg en Basilio dans Les Noces de Figaro de Mozart. Il a débuté à l’Opéra national de Montpellier et retrouvé le Festival de Bregenz pour une production d’Amleto de Faccio et de Bastien et Bastienne de Mozart. Dans Susannah de Haendel, on a pu l’applaudir au Musikverein de Vienne et à Madrid. En septembre 2014, il a fait ses débuts au Festival Haydn d’Eisenstadt dans Les Saisons. Il a ensuite débuté à l’Opéra de Paris en Pedrillo dans une nouvelle produc-tion de L’Enlèvement au sérail dirigée par Philippe Jordan et dans Les Soldats de Zimmermann à la Scala de Milan. Suite à son succès dans la création mondiale d’Onkel Präsident de Cerha à Munich, Paul Schweinester a par-ticipé à la création mondiale de Der Flaschengeist de Hiller. Né à Innsbruck, Paul Schweinester a été soprano soliste des Wiltener Sängerknaben. En 2009, il a obtenu avec les honneurs son diplôme de l’Universität für Musik und darstellende Kunst de Vienne et poursuivi ses études au Conservatoire Sainte-Cécile de Rome. En tant que membre du projet Jeunes Chanteurs du Festival de Salzbourg 2012, il a eu l’occasion de chanter sous la baguette de chefs tels que Daniele Gatti et Ingo Metzmacher. Il a été membre de la troupe de la Volksoper de Vienne de 2009 à 2013.

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Valerio ContaldoAprès une formation de guitariste classique au Conservatoire de Sion et à l’École Normale Alfred-Cortot de Paris, Valerio Contaldo étudie le chant auprès de Gary Magby au Conservatoire de Lausanne. Il y fréquente l’Atelier lyrique, bénéficie des enseignements de Giorgio Paronuzzi, Anthony Di Giantomasso, Todd Camburn, Marie-Cécile Bertheau, et obtient un diplôme de concert en 2006. Il suit également les master-classes de Christa Ludwig, Alain Garichot, Klesie Kelly et David Jones. Pendant ses études, il est lau-réat des Fondations Madeleine Dubuis et Solidarvox de Sion, et de la Fondation Colette Mosetti de Lausanne. Il est finaliste du Concours Bach de Leipzig 2008. Parmi ses prestations, citons Le Fellah et Le Premier Marchand (Marouf, Rabaud) à l’Opéra national de Bordeaux et à l’Opéra Comique (direc-tion Marc Minkowski), Thétis (La finta pazza, Sacrati) à l’Opéra de Dijon, Acis et Damon (Acis et Galatée, Haendel) à Salzbourg avec Les Musiciens du Louvre, Oronte (Alcina, Haendel) à l’Opéra de Bienne, Il trionfo della divina Giustizia de Porpora à Versailles. En 2017, il fait ses débuts dans le rôle-titre d’Orfeo de Monteverdi pour une tournée européenne avec la Cappella Mediterranea et Leonardo García Alarcón, et avec Concerto Italiano en tournée en Chine sous la direction de Rinaldo Alessandrini. Il se produit éga-

lement en tournée dans les Passions de Bach. En 2014-2015, on a pu l’entendre en Ferrando (Così fan tutte, Mozart) à Nice et à Magdeburg (Allemagne), Ecclitico dans Il mondo della luna de Haydn au Festival de Sédières, dans le Requiem de Mozart à Lyon, Avignon et Ambronay, dans la Passion selon saint Matthieu sous la direction de Stephan McLeod, les Vêpres à la Vierge de Monteverdi sous la direction de Rinaldo Alessandrini à Beaune. Parmi ses autres récents engagements, citons encore Corèbe et Eolo (La Didone, Cavalli) avec Les Arts Florissants, les rôles de ténor dans L’Enfant et les Sortilèges de Ravel avec l’Académie du Festival d’Aix-en- Provence, Jupiter (Semele, Haendel)… Il est très actif et éclectique dans le domaine de l’oratorio. Il se produit dans les plus grands festivals européens, collaborant avec des chefs comme Michel Corboz, Christian Zacharias, Ton Koopman, Gabriel Garrido, William Christie, Philippe Pierlot, Kristjan Järvi, Bernard Tétu, Jean-Marc Aymes, Mélanie Thiébaut, Roberto Rizzi Brignoli, John Duxbury, Gonzalo Martínez… Il a à son actif plusieurs enregistrements discographiques pour les labels Sony Classical-Vivarte, K617, Mirare et Claves.

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James PlattJames Platt a étudié à la Chetham’s School of Music de Manchester avant de poursuivre ses études à Londres à la Royal Academy of Music et dans le cadre du cursus d’opéra de la Guildhall School of Music and Drama. Au cours de la saison 2017-2018, il débute avec Opera North dans le rôle du Commandeur (Don Giovanni, Mozart) et avec le Scottish Opera dans ceux du Docteur Grenvil (La Traviata, Verdi), de Bertrand (Iolanta, Tchaïkovski) et de Zaretski (Eugène Onéguine, Tchaïkovski). En tant que membre du programme Jeunes Artistes Jette Parker du Covent Garden de 2014 à 2016, il avait enrichi son répertoire avec Grémine (Eugène Onéguine), Caronte (Orfeo, Monteverdi), Le Docteur Grenvil, Le Garde-Frontière (Boris Godounov, Moussorgski) et Blansac (L’Échelle de soie, Rossini). On a également pu l’applaudir dans les rôles d’Ortel (Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, Wagner) à la Scala de Milan, du Premier Soldat (Salomé, Strauss) pour l’Opéra national des Pays-Bas, du Grand Prêtre de Baal (Nabucco, Verdi) pour le Welsh National Opera et du Notaire (Don Pasquale, Donizetti) au Festival de Glyndebourne. Il est engagé en concert dans des programmes tels que les Quatre Romances sur des poèmes de Pouchkine de Chostakovitch avec le Hallé Orchestra et Sir Mark Elder, la Nelson Messe de Haydn avec le Bach

Choir et David Hill, la Symphonie no 9 de Beethoven avec le Royal Northern Sinfonia et Lars Vogt, Le Messie de Haendel avec le Hallé Orchestra et Christian Curnyn, le Requiem de Verdi avec l’Orchestre National de Lyon et Leonard Slatkin, le Requiem de Dvořák avec le BBC Symphony Orchestra et Jiří Bělohlávek, Acis and Galatea de Haendel avec La Nuova Musica et David Bates, la Petite Messe solennelle de Rossini aux BBC Proms de Londres ainsi que Semiramide avec l’Orchestra of the Age of Enlightenment et Sir Mark Elder. Parmi ses autres engagements récents, citons ses débuts en réci-tal au Wigmore Hall de Londres avec Graham Johnson, au Midsummer Music Festival de Paul Lewis, dans le cadre de la série de récitals de l’Ebert Room à Glyndebourne, au Festival de Brighton, au Bridgewater Hall de Manchester et à Londres. Il a été finaliste pour la médaille d’or de la Guildhall School of Music and Drama de Londres et a reçu la médaille d’argent de la Worshipful Company of Musicians. Il s’est égale-ment vu remettre le prix Richard Van Allen ainsi que la bourse Independent Opera Scholarship. James Platt s’est formé auprès de Brindley Sherratt et de Sir John Tomlinson, et a travaillé avec Malcolm Martineau, Stephen King et Sir Thomas Allen. Il étudie aujourd’hui avec Janice Chapman. Sa discographie com-prend Don Pasquale (Opus Arte DVD), Fata Morgana, un album de mélodies

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de Pavel Haas, Le Messie (Resonus) et Semiramide (Opera Rara).

Marc Minkowski,Après avoir fondé Les Musiciens du Louvre en 1982 et le festival Ré Majeure en 2011, Marc Minkowski est, depuis septembre 2016, le direc-teur général de l’Opéra national de Bordeaux Aquitaine. Directeur artis-tique de la Mozartwoche de Salzburg de 2013 à 2017, il y a invité Bartabas et son Académie équestre, pour Davide penitente de Mozart en janvier 2015 et le Requiem en janvier 2017. D’abord bassoniste, Marc Minkowski se tourne très tôt vers la direction d’orchestre. Il étudie avec Charles Bruck à la Pierre Monteux Memorial School, et fonde à cette époque son orchestre, Les Musiciens du Louvre, ensemble qui prend une part active au renouveau baroque défrichant le répertoire français et Haendel avant d’aborder Mozart, Rossini, Offenbach ou Wagner. En 2012, il a fêté les trente ans de son orchestre. Marc Minkowski dirige régulièrement dans les grandes maisons d’opéra et les salles de concert du monde entier. Il est régulièrement à l’affiche à Paris : Platée, Idoménée, La Flûte enchantée, Ariodante, Jules César, Iphigénie en Tauride, Mireille, Alceste (Opéra national de Paris) ; La Belle Hélène, La Grande-Duchesse de Gérolstein, Carmen, Les Fées (Théâtre du Châtelet) ; La Dame blanche, Pelléas

et Mélisande, Cendrillon de Massenet et La Chauve-Souris de Strauss en décembre 2014 (Opéra Comique). Il est aussi invité à Salzbourg (L’Enlèvement au sérail, Mitridate, Così fan tutte, Lucio Silla), Bruxelles (La Cenerentola, Don Quichotte, Les Huguenots, Le Trouvère), Zurich (Il trionfo del Tempo e del Disinganno, Jules César, Agrippina, Les Boréades, Fidelio, La Favorite), Venise (Le Domino noir d’Auber), Moscou (Pelléas et Mélisande), Berlin (Robert le Diable, Il trionfo del Tempo e del Disinganno), Amsterdam (Roméo et Juliette de Gounod, Iphigénie en Aulide et Iphigénie en Tauride, Faust de Gounod), Vienne (Hamlet et Le Vaisseau fantôme au Theater an der Wien, Armide et Alcina au Staatsoper), Aix-en-Provence (Le Couronnement de Poppée, Les Noces de Figaro, L’Enlèvement au sérail, Idoménée, Don Giovanni avec le LSO et Le Turc en Italie de Rossini en 2014). Au cours de la saison 2014-2015, il a fait ses débuts à Covent Garden (Idoménée et La Traviata) et à la Scala (Lucio Silla, L’Heure espagnole et L’Enfant et les Sortilèges). Il dirige la trilogie Mozart/Da Ponte au Festival de Drottningholm à partir de l’été 2015, en collabora-tion avec l’Opéra royal du château de Versailles. Il est également l’invité régulier d’orchestres symphoniques du monde entier, avec lesquels son répertoire évolue vers les xixe et xxe siècles. Ses principaux projets de la

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saison 2017-2018 incluent le Requiem de Mozart à La Seine Musicale avec Bartabas, La Vie parisienne et Pelléas et Mélisande à l’Opéra national de Bordeaux, Mârouf à Bordeaux et à l’Opéra Comique, et Don Giovanni à Covent Garden.

Les Musiciens du Louvre Fondés en 1982 par Marc Minkowski, Les Musiciens du Louvre font revivre les répertoires baroque, classique et romantique sur instruments d’époque. Depuis trente ans, l’orchestre s’est fait remarquer pour sa relecture des œuvres de Haendel, Purcell et Rameau, mais aussi de Haydn et de Mozart ou plus récemment de Bach et de Schubert. Il est également reconnu pour son inter-prétation de la musique française du xixe siècle : Berlioz (Les Nuits d’été, Harold en Italie), Bizet (L’Arlésienne), Massenet (Cendrillon)... Après les intégrales des symphonies « londoniennes » de Haydn parues chez naïve en 2010, celles des Symphonies de Schubert en 2012, et le coffret Vaisseau fantôme de Dietsch et Wagner en 2013, l’enregistrement de la Passion selon saint Jean de Bach vient de paraître en 2017. En résidence en Isère depuis 1996, subventionnés par le Département de l’Isère, la Région Auvergne – Rhône-Alpes et le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Auvergne – Rhône-Alpes), et soutenus par de nombreuses entre-prises (Banque Populaire des Alpes,

Deloit te, Air Liquide, A2A...), Les Musiciens du Louvre développent de nombreux projets pour partager la musique avec tous les publics sur le territoire rhônalpin.

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SopranoJoanna Radziszewska

AltoMatylda Stasto

Ténor Philippe Bellet BassePiotr Zawistowski

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Violons IThibault NoallyClaire SottoviaBérénice LavigneGeneviève Staley-Bois

Violons IINicolas MazzoleniPaula WaismanAlexandrine CaravassilisLaurent Lagresle

AltosDavid GliddenNadine Davin

VioloncellesFrédéric BaldassareElisa JoglarAude Vanackère

ContrebassesChristian StaudeMichele Zeoli

FlûtesAnnie LaflammeJean Brégnac

Hautbois, hautbois d’amourPhilipp MahrenholzAndrea Mion

Hautbois da cacciaÉlisabeth PassotGilberto Caserio de Almeida

BassonMarije Van der Ende

CorsChristian BindeYannick Maillet

TrompettesEmmanuel MureGilles RapinEmmanuel Alemany

TimbalesDavid Dewaste

OrgueLuca Oberti

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Faites un don pour les orchestres Démos jusqu’au 22 janvier 2018.

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