20

Editorial - CDÉACF

  • Upload
    others

  • View
    5

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Editorial - CDÉACF
Page 2: Editorial - CDÉACF

EditorialSimone Gagné-Lepage

BilletLouise Picard Pilon

Un peu de toutThérèse Nadeau

BouquinsLouise Picard Pilon, Martine Ouellet,

3

4

Huguette Dalpé

En vracHuguette Dalpé

ConsommationMarie-Ange Sylvestre 7

ActionMichelle Houle Quelle! 0

PortraitÉliane Saint-Cyr 9

Nouvelles de l'AssociationLise Girard 18

Courrier 19

51 LE AU FILDU TEMPSLouise Dubuc

LE PAINPierrette Lavailée

RECETTE DE PAINPierrette Lavailée

L'UNESCOLuce Ranger Poisson

10

15

LES MAISONSLouise Picard-Pilon lu

JOURNÉE INTERNATIONALEDES FEMMESClaire Levasseur 17

CONCOURS PROVINCIALD'ACTION SOCIALEDenise Bernier 17

N.D.L.R.: articles publiés ici n'engagent la rçspon--sabllité de leurs auteurs et ne reflètent nécessairement'làpansé© officielle de t'Aféas. ,5 '• •

Si vous au une de vos ne recevez pas Femmes d'ici, „„ _...,__... ,̂.,_«v ,̂:. ,„Siège Social, en indiquant votre nom, votre complète, le nom de quç mirénuméro /abonnée.

DErsdactrlce er; c'c.e"-Louise Picard -Pilon

Thérèse MadeawMarie-Ange SylvestreLuce Ranger Poisson

COLLABORATRICESSimone Gagné-LcpagsMartine OueiletMichelle Houle-OuelietÉlîane Saînt-CyfLise GirardLouise OubucPierrette LavailéeCfaire LevasseurDenise BernierCouverture recto-versoLouise Chaudron Lippe

PhotoPhotomaje

illustrationsLucie BernardFrance Male

DU TIRAGELise Gratton

SERVICEMarthe Tremblay

Abonnement1 an 110 numéros) $10.00Dépôt légatBibliothèque nationale à OttawaBibliothèque nationale du QuébecISSN 0705-3851Courrier de deuxième classeEnregistrement rto 2771Imprimé aux ateliers del'imprimerie de la Rive Sud Liée

publication del'Association Féminine d'Éducationet d'Action Sociale180 est, Dorchester, Suite 200Montréal, QuébecH2X 1N6Tél.:

La reproduction des articles, photos ou il-lustrations publiés dans la revue estautorisée à condition que la source soitmentionnée.

EN PARLANT DE DECISIONNELS...

C'est avec grand plaisir que nous apprenions la nomination de Madame Christiane Bérubé au postede directrice générale de la Société nationale de l'Est du Québec (S.N.E.Q.). Rappelons que Chris-tiane a été présidente générale de l'AFÉAS pendant trois ans, de 1980 à 1983. Christiane est égale-ment directrice générale de Centraide Bas Saint-Laurent. Elle est membre du Conseil supérieur del'éducation, présidente de la Commission d'éducation aux adultes et membre du conseil d'administra-tion du Cégep de Rimouski.

ERRATUM

Un seul titre fait les manchettes de la page couverture de la revue de février '87 et figurez-vous que ce n'estpas le bon! Il faudrait lire «Dossier Fiscalité» et non «Dossier Fiducie». Mille excuses!

2 FEMMES D'ICI / MARS 1987

Page 3: Editorial - CDÉACF

E.PTR7I2JAL-

LE CARREFOUR POLITIQUE...

SIGNE D'ESPOIR POUR L'AVENIR?

PAR SIMONE GAGNE LEPAGE*

Les 31 octobre et 1er novembre derniers s'inscriventcomme une étape importante dans l'existence de notreAssociation.

En effet, c'est sous l'instigation de l'AFÉAS ques'organise le «Carrefour politique» permettant à des fem-mes du Québec de vivre des moments historiques.

Avant de poursuivre, prenons le temps, d'une part, desouligner le bien-fondé et la réussite de cette initiativeet, d'autre part, de féliciter les membres du comitéorganisateur qui n'ont rien épargné et qui ont accompliun travail professionnel.

Cet événement nous permet d'entrer en contact avecdes personnes-ressources expérimentées, ayant vécudifférents aspects de la vie politique que ce soit la vic-toire, l'échec, le pouvoir dans des postes importants;qu'importé, elles sont riches d'expériences qu'ellesn'hésitent pas à partager.

C'est ainsi que nous avons pu prendre conscience:

- que pour accéder à un poste quelconque en politique,il faut avoir un point d'ancrage dans le milieu;

- que nous devons développer la solidarité, ou dumoins, la connivence à travers nos différences, notreéducation, notre culture;

- que les femmes sont au coeur même des préoccupa-tions politiques et qu'elles en connaissent les enjeux;

- que les mots «pouvoir pour les femmes» ont unerésonnance négative pour les hommes, mais qu'il nefaut pas avoir peur d'employer le mot «pouvoir».

- que nous devons défendre ce à quoi nous croyons,que travailler pour les femmes n'est pas toujours faciledans ce fief d'hommes;

- qu'en politique, il y a des aspects contraignants;qu'on n'a pas le droit à l'erreur, mais qu'il y a desaspects plaisants;

- que le pouvoir n'est pas une fin en soi, mais plutôt unoutil qui nous permet d'atteindre des objectifs,d'améliorer des situations et de mettre des services enplace;

- que nous ne sommes jamais seules en politique, maisque nous devons nous habituer à vivre seules;

- qu'on doit se sentir interpelée, qu'on doit faire descompromis, non des compromissions;

- qu'on est en train d'avancer, doucement, dans le do-maine politique;

- que le vécu des personnes-ressources est une preuveévidente qu'il y a de la place pour les femmes enpolitique.

Le Carrefour politique se veut, surtout, un élémentdéclencheur de réflexion concernant le pouvoir politiqueet l'implication des femmes en politique. Mais jusqu'oùva notre intérêt et notre désir de nous prendre encharge?

Avec l'élection provinciale du 2 décembre 1985, lepourcentage de femmes élues grimpe à 15%, ce qui faitde l'Assemblée Nationale du Québec la plus féminisée aupays.

Il n'y a pas que les postes de députés qui doivent nousintéresser, nous ne devons pas oublier les postes desous-ministres, de membres de commissions et de hautfonctionnaires qui influencent beaucoup de décisions.Visons une présence massive des femmes (50%) à tousles échelons politiques.

Pour ce faire, il faut poursuivre notre réflexion. Fairerevivre le Carrefour politique dans chacune de nosrégions, à l'échelle de celles-ci, le plus tôt possible est,selon moi, l'activité idéale.

C'est l'occasion rêvée pour nos représentantes au Car-refour politique de transmettre leurs expériences, leursacquis tout en aidant les femmes à prendre leur vraieplace.

Les lendemains du Carrefour politique seront ce quenous en ferons aujourd'hui.

Posons des gestes articulés, réfléchis et le jour n'est passi loin où le nombre des femmes, en politique, égalera lenombre des hommes.

Si le Carrefour politique nous amène à nous impliquer enpolitique, à sensibiliser les femmes de notre milieu et àêtre solidaires de celles qui sont prêtes à s'impliquer,nous pourrons dire que «le Carrefour politique» est signed'espoir pour l'avenir.<$>"conseillère provinciale

FEMMES D'ICI / MARS 1987 3

Page 4: Editorial - CDÉACF

&ILLEI

Avez-vous remarqué comme il se pro-duit parfois de curieusescoïncidences?

Depuis plusieurs années, les femmesde chez-nous ont choisi le mois demars pour manifester leur sororité etleur ouverture aux femmes du mondeentier. Nous manifestons notre ap-partenance à l'UMOFC. Nouscélébrons le 8 mars. Nous en faisonsune fête où nous sommes heureusesde nous retrouver entre nous.

Par ailleurs, une personne bien inten-tionnée, quelque part, a eu la brillanteidée de faire de mars le mois del'alimentation. Il suffisait évidemmentd'y penser: puisque les femmesveulent fêter, ramenons-les à leurschaudrons.

Pourquoi faut-il que chaque fois quel'on parle de fête, on pense à la nour-riture? Tout le monde sait que jen'aime pas beaucoup faire la cuisineet ce genre d'association d'idées a ledon de me mettre en rogne.

Autour de moi, j'ai remarqué que l'onse prive de recevoir parce que lanourriture coûte cher et que leslongues préparations requièrent untemps que l'on emploie autrement.C'est pourquoi je m'inquiète. Si l'onassocie automatiquement fête etnourriture, ne risque-t-on pas de con-damner la fête? N'est-ce pas unmoyen habile d'empêcher les femmesde fêter?

Je vois peut-être des petites bêtesnoires là où il n'y en a pas, mais jem'interroge.

Toutefois, je fais confiance aux fem-mes. Elles sont inventives et ellessont sorties de bien pire. Je sais aufond de moi, qu'elles sauront trouverdes façons de fêter, de rire, dechanter et de danser sans avoir dûpayer leur plaisir par de nombreusesheures à se faire chauffer la bedainecontre le poêle.

Louise Picard-Pilon

UN LES PETITES BESOGNES

Quelques secrets simples pourrésoudre les petites besognes d'entre-tien domestique.

MeublesPour prévenir les rayures sur vosmeubles, placez des tampons defeutrine ou des centres au crochetsous vos bibelots.

Des molletons à isolation thermiquesur votre table éviteront les brûlurescausés par des plats chauds.

ËgratignuresPour dissimuler les égratignures desmeubles, vous pouvez employer dupoli liquide à chaussures, en lechoisissant brun pour le chêne ou lenoyer, rouille pour l'acajou et tanpour le bois d'érable.

Un mélange à parts égales d'huile delin, de vinaigre et de térébenthine lesrend moins visibles. On peut aussifrotter les égratignures avec de l'huileà salade et du vinaigre en proportionségales en utilisant un chiffon assezdoux. Enfin, il y a d'excellents pro-duits vendus dans le commerce.

Planchers vernisL'entretien de vos planchers vernis serésume à peu de chose: un balai

Notre Damedes petites besognesaidez-moi à assurerta propreté dans lamaison de mon amour,à chasser la poussière

des coeurs,à garder /es espritsclairs et netset que je soisau ciel en balayant la placeFrançoise Gaudet-Smet

éponge trempé dans un quart detasse de vinaigre dilué dans unechaudière d'eau tiède, assécher cha-que section de plancher aussitôtlavée, de cette façon vous con-serverez l'aspect neuf de votre plan-cher.

N'utilisez jamais de savon, ni d'eauchaude.

Traces de talonsLes traces de talons de caoutchoucdisparaîtront de vos planchers frottésavec de la cire liquide ou de latérébenthine.

Tiroirs récalcitrantsPour faire glisser aisément les tiroirs,il suffit de frotter les partiescoulissantes avec du savon.

TéléphonePour garder l'aspect neuf de votretéléphone, nettoyez-le avec del'alcool à friction.

Porte-poussièreSi vous cirez votre porte-poussière, ilse videra sans laisser de déchets dansles rainures.

Boules à mitesVous n'aimez pas l'odeur de la bouleà mites? On dit que les feuilles dethym sont une bonne protection.

CaféVous pouvez jeter votre marc de cafédirectement dans l'évier sans risquede le boucher. Cela aura pour effetde désodoriser et de dégraisser lestuyaux. ̂ >

Par Thérèse Nadeau

Réf.: Lucette Lapointe, «Les bonnes idéesde maman Lapointe», les Éditions del'Homme.

4 FEMMES D'ICI I MARS 1987

Page 5: Editorial - CDÉACF

Par Louise Picard-Pilon

ADIEU TARZANLa journaliste Helen Francs a menéune recherche auprès des hommespour connaître leurs réactions face auféminisme.

Les 70 hommes interrogés ont étéchoisis en fonction d'un échantillond'âges, de métiers, de professions etd'attitudes envers le mouvement desfemmes. Tous les sujets ont aussi étéabordés: vie à deux, partage detâches, travail, éducation des enfants,etc.

Lors des entrevues, Helen Francs alaissé les hommes s'exprimer, sans in-tervenir ni défendre ses positionsféministes. Dans le livre cependantelle leur explique ce qu'ils n'ont pasencore compris.

Ce livre fait le point sur l'évolutiondes mentalités. Nous y voyons claire-ment la différence dans le discoursdes hommes selon que les revendica-tions du mouvement des femmes, lestouchent directement ou pas dansleur vie quotidienne.

Bien fait et bien écrit, «Adieu Tarzan»devrait être lu autant par les hommesque les femmes. Ce livre pourraitavantageusement être utilisé commepoint de départ d'une nouvelle com-munication entre les hommes et lesfemmes.

Helen Franks, «Adieu Tarzan», Le jourÉditeur, Montréal, W8B, 311 p., 14.95$

LA VIE ET LA MORTINJUSTES DES FEMMES

Dans la collection intitulée «Mille etune femmes», les éditions du Mer-cure de France nous présentent uneanthologie de textes écrits vers 1925par le célèbre écrivain chinois Luxun.

Bien avant l'avènement du féminismeen Occident, cet auteur s'est penchésur les difficiles conditions de vie etles souffrances des femmes de sonpays.

Nous connaissons très mal lalittérature chinoise et cette anthologienous permet de découvrir et unesociété et une vision des choses fortdifférentes.

Ces textes produits et présentés parla sinologue Michelle Loi sont de lec-

ture facile et nous donnent accès àune information de première main.

Luxun, «La vie et la mort injustes desfemmes», Mercure de France, Paris, 1985,319 p.

DEVENEZ VOTREMEILLEURE AMIETel est le titre du document publiérécemment par Françoise Guérin.L'auteuse explique comment s'ap-précier soi-même et s'encourager àl'action. Dans la ligne de la penséepositive, si une personne apprend àavoir confiance en elle, elle pourra sebâtir une vie riche et pleine. Elle serasa meilleure amie et saura se stimulerelle-même.

Ce livre pratique et facile à mettre enapplication peut nous aider à sortir dela grisaille de la longue saison hiver-nale.

Françoise Guérin, «Devenez votre meilleureamie», Libre Expression, Montréal, 1986,156 p., 12,95$

Par Martine Ouellet

RISIBLES AMOURS

Un livre écrit par Milan Kundura; onaime ou on n'aime pas. C'est àtravers dix nouvelles que l'auteurnous parle d'un sujet si proche denotre coeur: l'amour.

Avec sa façon particulière d'oscillerentre le pathétique et le comique,Kundura nous ravit.

Ce n'est pas un des meilleurs romande Kandura mais il vaut la peined'être lu et peut-être même mis danssa bibliothèque. On le lira et reliraavec plaisir et il nous aidera même àprendre avec un grain de sel les ter-ribles maux que peuvent parfois nousapporter l'amour.

Milan Kundura, «Risibles amours», ÉditionsGallimard, 1968, 303 pages.

LES MOTS LES PLUS FOUSUn homme voit sa vie changée lors-qu'une petite fille, rencontrée dans unparc, le choisit pour père.

En acceptant ce marché, Kareldécouvre un goût de l'engagementqui lui fera traverser une crise tantdans sa vie amoureuse que quoti-dienne. Pourtant, il en ressortira gran-di par l'expérience.

Ce roman, quoique bien écrit, ne par-vient pas à toucher notre corde sensi-ble. Pourtant tout y est, un sujetoriginal dans un contexte modernemais peut-être pas assez exploité enprofondeur. Ce qui en fait un romanvite oublié.

Il est recommandé comme élémentde détente.

Ariette Grèbe/, «Les mots les plus fous»,Éditions Gallimard, 1986, 193 pages.

Par Huguette Dalpé

DIANE HÉBERT: UNSECOND SOUFFLETout le monde a sans doute entenduparler de Diane Hébert et de la luttequ'elle a menée contre la mort. Elleraconte de façon simple, touchante etparfois humoristique son chemine-ment à partir du moment où elle ap-prend, en 1983, qu'elle souffred'hypertension pulmonaire primitive.Maladie dont souffre un minimepourcentage de la population et dontla seule issue est une transplantationcoeur-poumons.

Mais malgré tous les progrès techni-ques en médecine, tout n'est pas sisimple. À l'époque, cette transplanta-tion n'est possible qu'en Californie, àcondition d'être accepté par l'équipemédicale, suivant des critères trèsrigides (entre autres, les candidats-receveurs doivent être de constitutiondifférente de manière à ne faireaucune compétition entre eux au mo-ment de la réception des organes). Etencore faut-il qu'il y ait un donneurcompatible...

On entre dans son histoire un peucomme si on entrait dans sa peau, etlorsqu'enfin elle arrive au bout dutunnel, on a envie de sauter de joie,de lui dire merci pour ce témoignagequi démontre qu'avec la volonté, lecourage et la foi on peut soulever desmontagnes...

Un livre émouvant, un témoignaged'amour. Un livre qu'il faut lire!

Diane Hébert, «Un second souffle», Édi-tions de l'Homme, 1986, 336 p. 15.95$

FEMMES D'ICI I MARS 1987 5

Page 6: Editorial - CDÉACF

Par Huguette Dalpé

LES FEMMES ET LE CRÉDITLe comité sur l'égalité d'accès au crédit a publié, en mai1986, un rapport présentant l'historique, la problémati-que et la situation actuelle des femmes en ce qui con-cerne l'égalité d'accès au crédit.Ce comité a été mis sur pied suite à un engagement prispar le gouvernement du Québec, les représentants(es)des institutions financières et les déléguées des femmes,lors de la conférence sur la sécurité économique desfemmes, Décision 85, tenue en mai 1985. De grandespriorités d'action avaient alors été définies, avec commeobjectif principal d'assurer aux Québécoises unemeilleure sécurité économique. Parmi ces prioritésfigurait l'accès au crédit.Les principales recommandations des femmes étaientque les femmes comprennent l'importance de se monterun dossier de crédit, que la discrimination dans l'accèsau crédit soit spécifiquement interdite dans les lois etque les lois concernant l'accès au crédit obligent les ins-titutions financières à adopter une politique quant autraitement égal des hommes et des femmes.

Gouvernement du Québec, Ministère du conseil exécutif,Secrétariat à la condition féminine, «Femmes et crédit: un actifpour la société», rapport du comité sur l'égalité d'accès aucrédit, mai 1986.

LES FEMMES CHEFFES DE FAMILLEMONOPARENTALECe qui différencie principalement les femmes parentsuniques des autres groupes sociaux, c'est qu'elles sontseules pour en assumer la charge. Au Québec, unefamille sur 8 est monoparentale. Quels sont les besoinsde ces familles? Quels services leur font le plus cruelle-ment défaut? De quels moyens disposent-elles pours'organiser?Une étude sur la situation des femmes cheffes de famillemonoparentale du Centre-Sud de Montréal vient d'êtrepubliée. Cette étude tente d'apporter un peu de lumièresur les problèmes vécus par ces femmes. On y abordeplusieurs grands thèmes dont le portrait de ces femmes,leurs problèmes, leurs ressources sociales, etc.Le rapport concerne essentiellement les famillesmonoparentales du Centre-Sud de Montréal, mais lasituation est-elle si différente ailleurs?Le groupe de recherche auprès des femmes cheffes de famille,«Des mères seules, seules, seules», étude sur la situation desfemmes cheffes de famille monoparentale du Centre-Sud deMontréal, 1710 Beaudry, local 32, Montréal (Québec) H2L 3E7(12$ incluant les frais de poste)

LES FEMMES DANS LA POPULATIONACTIVE DU CANADACet ouvrage réunit en un seul volume toute une gammede renseignements sur la participation des femmes à lapopulation active et sur leur revenu, ainsi qu'un certainnombre de données et de faits pertinents.Vous voulez connaître le niveau d'instruction des fem-mes? Leurs gains et revenu? Leurs avantages sociaux?Le taux de syndicalisation?Les données fournies sont tirées de différentes sources

dont Statistique Canada, Travail Canada, La commissionde l'emploi et de l'immigration du Canada et Santé etbien-être social Canada.Pour se procurer le rapport:

Centre de distribution des publications, Travail Canada, «Lesfemmes dans la population active: édition 1985-1986», Ottawa(Ontario! K1A OJ2

LES QUÉBÉCOISES ET L'ACTIVITÉPHYSIQUELe but de cette recherche est de présenter une étudedescriptive de la Québécoise face à l'activité physique.Un des objectifs est de comparer les données recueilliesauprès des Québécoises et celles recueillies dansl'ensemble du Canada.Dans un premier temps, on se concentre sur leshabitudes d'activité physique selon différentes variantesdémographiques. On examine ensuite les performancesdes Québécoises en terme de force physique, d'en-durance musculaire et de flexibilité. Enfin, on se penchesur ce qui peut motiver ou décourager les femmes face àla pratique d'une activité physique. On étudie égalementles attitudes à adopter pour améliorer leur conditionphysique.Pour celles que le sujet intéresse, on peut se procurercette recherche en écrivant ou en téléphonant au:Gouvernement du Québec, Ministère du Loisir, de la Chasse etde la Pêche, «L'activité physique des Québécoises comparée àl'ensemble des Canadiennes», juin 1986.

LOI SUR LE DIVORCELe ministère de la Justice du Canada vient de publierune brochure visant à répondre à certaines questionsrelativement à la nouvelle loi sur le divorce. Unebrochure bien faite, sous forme de questions etréponses, renseignant sur les causes de divorce, les en-fants, les questions financières, comment obtenir undivorce et sur l'après divorce.Gouvernement du Canada, ministère de la Justice, «La loi surle divorce: questions et réponses», 1986.

GUIDE DES VICTIMES D'AGRESSIONSEXUELLEQu'est-ce qu'on fait lorsqu'on a été victime d'une agres-sion sexuelle? Quels sont nos droits? Avons-nous à nousprésenter devant le tribunal? Le guide répond à toutesces questions et mieux encore, expose ce que signifie,du point de vue de la loi, la notion d'agression sexuelle,pour ensuite préciser de quelle façon se déroulera l'en-quête policière, l'arrestation de l'agresseur présumé, ledéroulement du procès et la sentence de la personnereconnue coupable.Un guide pratique pour celles qui vivent cette situationdouloureuse ou pour les personnes qui désirent leurvenir en aide. Ce guide ne prétend pas remplacer lesconseils d'un avocat, mais vise simplement à expliqueraux victimes le fonctionnement de notre système dejustice.Gouvernement du Canada, direction des communications et af-faires publiques, ministère de la Justice, «Guide des victimesd'agression sexuelle», 1986, Ottawa (Ontario) Kl A OH8

6 FEMMES D'ICI / MARS 1987

Page 7: Editorial - CDÉACF

UN «CHAR» DE CURÉ!Mous MOUS souvenez de cet argu-ment irréfutable des vendeursd'autos de «seconde main» (c'étaitle terme) dans les années cin-quante?

Aujourd'hui, le discours a bienchangé, peut-être parce qu'il y amoins de curés et que le commercedes véhicules d'occasion est enpleine expansion.

Par Marie-Ange Sylvestre

Mais pourquoi acheter une voiture d'occa-sion?D'abord pour restreindre la part debudget investi dans ce domaine. Ladévaluation est importante au coursdes deux premières années d'utilisa-tion d'un véhicule neuf et plusieursautomobilistes ont comme politiquede ne pas garder leurs voitures pluslongtemps. À ce stade, celles-ci sontencore en mesure de fournir de bonsservices et le coût d'achat estbeaucoup moindre. Les pièces derechange sont souvent disponibles àbon prix auprès des fournisseurs in-dépendants ou dans les cours derecyclage, en particulier s'il s'agit demodèles de fabrication nord-américaine.

Cependant, certaines précautionss'imposent avant de conclure cegenre de transaction.

BudgetLe coût d'achat réparti sur le nombreprévu d'années d'utilisation ne doitpas dépasser 10 à 12% du revenu an-nuel brut.

RecherchesOn peut consulter les annoncesclassées ou les tableaux d'affichage.Des démarches, dans son entourage,auprès des concessionnaires locauxsont souvent les plus avantageuses.

Prix d'achat

Le prix de liste de la voiture convoitéepeut être vérifié auprès de sa banqueou de sa compagnie d'assurance, il

faut prendre garde aux marchandsvendant sur leur terrain des véhiculesà des prix inférieurs à ceux dumarché, ce sont peut-être des autosvolées.

FinancementSi possible, éviter d'emprunter.Sinon, marchander pour avoir uneidée du meilleur taux de financementet obtenir un engagement des fondsnécessaires.

Lois de la protection du consommateur etlois sur la sécurité automobileL'avantage premier que constituel'achat d'une voiture d'occasion chezun concessionnaire est la garantie dutitre clair de propriété du véhicule.Dans le cas de transaction entre par-ticuliers, il y a avantage à rédiger uncontrat de vente indiquant: la date, ladésignation du véhicule (modèle,année, no de série, etc.) le titre depropriété clair, les garanties s'il y alieu, le prix de vente, les modalités depaiement, la signature des contrac-tants, etc. Il est préférable d'indiquerle montant d'achat réel plutôt que demiser sur une «économie» de la taxede vente car, en cas de véhiculedéfectueux (citron), la réclamation selimite au prix indiqué sur le reçu.

Compteur kilométriqueLe kilométrage moyen parcouru an-nuellement se situe autour de 20 000kilomètres. La seule lecture del'odomètre ne saurait être une indica-tion suffisante pour juger de l'étatgénéral du véhicule, non plus que ne

l'est l'âge d'une personne pour jugerde son état de santé.

Inspection complètePour plus de sûreté, une inspectioncomplète, d'un coût d'environ 50$,peut être effectuée par un mécaniciencompétent qui examinera avec soin lemoteur, le système d'échappement,les circuits électriques, la transmissionet ses composantes, la suspension, ladirection, le dispositif de freinage, laça rosserie et le châssis.

GarantieSouvent les voitures d'occasion sontéligibles à des programmes de pro-longation de garanties. La loi de pro-tection du consommation oblige lesconcessionnaires à fournir certainesgaranties selon l'âge et le degréd'utilisation du véhicule. En ce quiconcerne l'achat d'une garantiesupplémentaire couvrant les défautsdes voitures d'occasion, l'A.P.A.(Association pour la Protection desAutomobilistes) conseille les com-pagnies universelles et interna-tionales.

Vérification des rappelsLe fabricant ou le Ministère destransports du Canada sont en mesured'indiquer les rappels en vigueur pourun véhicule donné.

CarburantSi le rendement obtenu est inférieur à35% des cotes de consommation

Suite à la page 19

FEMMES UICI / MARS 1987 7

Page 8: Editorial - CDÉACF

INTÉGRATIONDES TRAVAILLEUSES AU

AU RRQFOYER

Valérie, 22 ans, débute sur le marchédu travail. Son premier chèque depaye récompense son labeur. Sonemploi lui permet de contribuer àl'assurance-chômage et au Régimedes rentes du Québec. Elle aura, deplus, droit à des congés pourmaladie, des jours de congé et desvacances payées. Autant que larémunération, ces avantages sociauxreconnaissent l'utilité de son rende-ment. Ils ont été acquis au fil desans, grâce aux revendications destravailleurs(ses).

Suzanne, 35 ans, travaille à tempsplein au foyer. Des études ontdémontré qu'elle travaille entre 41 et60 heures par semaine, selon le nom-bre et l'âge des enfantsd). Ayantdeux enfants en bas âge, elle faitsûrement près du maximum d'heures,tout en étant "de garde" 24 heurespar jour, 7 jours par semaine. Cesont, avant tout, son conjoint et sesenfants qui bénéficient directementde ses services. Mais la société toutentière y trouve son compte.Suzanne perpétue la reproduction dela population. Elle éduque, nourrit,soigne, garde, amuse ses enfants,évitant ainsi la mise en place d'unestructure coûteuse de services pour lasociété. Elle produit également desbiens et fait prospérer notre sociétéde consommation. Pourtant, sontravail n'est pas rémunéré. Il ne luidonne droit à aucun avantage socialhabituellement consenti auxtravailleurs(ses) rémunérés(es).

Pour corriger cette injustice, les mem-bres de l'AFÉAS réclament depuis1977 que nos gouvernements recon-naissent la valeur du travail de lafemme au foyer en l'intégrant auRégime des rentes du Québec, luidonnant ainsi accès à ces avantages:rentes au moment de la retraite, rented'invalidité, rente versée au conjointsurvivant, rente d'orphelin, prestationde décès, partage des crédits ac-cumulés à l'occasion d'un divorce.

L'AFÉAS réclame l'accès obligatoirepour toutes les travailleuses au foyer.Cette mesure risque en effet d'êtrepeu efficace si la participation au

Par Michelle Houle-Ouellet

RRQ est laissée libre. L'utilisation dela déclaration de résidence familialeen fournit la preuve. Très peu dedéclarations ont été enregistrées. Lesfemmes ont souvent préféré préserverla paix de leur ménage plutôt qued'affronter des discussions péniblesdécoulant de l'insécurité du mari faceà cette démarche.

L'AFÉAS demande que l'État assumela totalité des cotisations basées surla moitié du salaire industriel moyencanadien pour les travailleuses aufoyer qui ont des enfants de moins dedouze ans, ainsi que pour toute per-sonne qui reste à la maison pourprendre soin de personnes invalidesou handicapées.

Nous demandons qu'une périodemaximale de 5 ans soit prévue pour

l'intégration des travailleuses au foyerau RRQ pour le Québec et au RPC(régime de pensions du Canada) pourl'ensemble du Canada.

Ces résolutions, les membres del'AFÉAS les ont adoptées enassemblée générale. Depuis 1977, lesactions se sont multipliées pourobtenir la participation destravailleuses au foyer au RRQ: péti-tions, actions de sensibilisationauprès de la population, demandesd'appuis, démarches auprès de laRégie, rencontres des autorités. Cesactions ont été menées par les mem-bres de l'AFÉAS dans toutes lesrégions du Québec ainsi que par lesinstances régionales et provinciale denotre association.

En 1985, le parti libéral du Québecs'engage à répondre à cette demandes'il est porté au pouvoir. Dans sonplan d'action 1986-1987, la Ministrede la Condition féminine annonce latenue de consultations ou, au besoin,d'une commission parlementaire surle sujet pour le printemps 1987.

À nouveau, il devient important denous mobiliser pour obtenir gain decause. Une stratégie d'action a étéélaborée au niveau de l'association.Elle demandera la participation desmembres:

- dans les cercles, par l'envoi decartes postales, spécialementconçues à cet effet, aux députéset au Premier Ministre du Québec

- par l'envoi de télégrammes par lesconseils d'administration régionaux

- par une rencontre du Ministrerespçnsable avec la présidente del'AFÉAS et des membres del'exécutif provincial.

Un document est en voie de prépara-tion qui facilitera l'apologie dudossier: présentation des argumentsles plus fréquemment utilisés, contreargumentation, présentation des posi-tions de l'AFÉAS et des modalitésd'application adoptées par le conseil

Suite à la page 19

8 FEMMES D'ICI I MARS 1387

Page 9: Editorial - CDÉACF

MADAME LA MAIRE

À la région de Québec, on se souvient de l'accession de Madeleine G. Dussault au conseil municipal de Plessisville.

Une campagne électorale mouvementée, où les citoyennes de la ville se sont impliquées à l'invitation de l'AFÉAS,amenait, pour la première fois, une femme à la table du conseil. Grande victoire dont les péripéties ont attiré l'at-tention de chaque membre de l'Association (re: Femmes d'Ici, février 1977). Deux mandats plus tard, MadeleineDussault est maire de Plessisville.

Par Eliane Saint-Cyr

À son bureau de l'Hôtel de Ville dePlessisville, j'ai rencontré cette femmedynamique, éprise de sa ville. Elle abien voulu nous parler de ses motiva-tions, partager ses expériences etcommuniquer ses réflexions sur lapolitique et les femmes.

INTÉRÊT ET MOTIVATION

Je crois que je dois à mon grand-pèreGosselin mon intérêt pour la chosepublique. Il était secrétaire de samunicipalité. Il adorait l'Histoire etétait fasciné par les personnes politi-ques. Il nous prenait sur ses genouxet nous racontait l'histoire. Il nouséveillait à son pays. C'est avec lui quej'ai pris conscience qu'il se vivait deschoses qui dépassent le quotidien.

IMPLICATION SOCIALE ET AFÊASMa vie s'est passée dans l'enseigne-ment. Après une fausse-couche etune nouvelle grossesse, j'ai eu envied'un arrêt. J'ai pris une année sab-batique. Je voulais voir ce que pen-saient les autres femmes. Je suisallée à l'AFÉAS. Là, j'ai trouvé ungroupe de femmes fines, dynami-ques. Des femmes signifiantes quis'interrogaient et qui avaient commepréoccupation l'évolution de leur en-vironnement. Et je me suis trouvéelancée dans l'action.Tout a commencé simplement. L'uned'entre nous, avec de jeunes enfants,

partageait son téléphone avec septautres abonnés. Elle ne pouvait plussupporter cet isolement, sontéléphone étant sur-utilisé. Nousavons entrepris des pressions pourdiminuer à deux les abonnés d'unmême téléphone. Là, je me suis ren-due compte qu'en s'organisant, onpeut arriver à ses fins, faire changerles choses, même influencer unegrosse compagnie.

L'AFÉAS m'a formée, m'a donné desmoyens que j'utilise encore. Voir,juger, agir, je bâtis toute ma démar-che là-dessus avec mes conseillers.On évalue un secteur, on prend desdécisions et il faut avoir le couraged'agir.

Plus tard, nous avons voulu mettresur pied une garderie municipale. Là,nous sommes devenues dangereuses.Nous devions retourner dans nosmaisons, une garderie n'avait jamaisexisté et l'AFÉAS était en train decréer des besoins...

LA VIE PUBLIQUE

Des élections se préparaient, l'AFÉASdécide d'envoyer une femme à l'Hôtelde Ville. Finalement, c'est moi quiprend le risque de l'élection. Aprèsune belle campagne assezmouvementée où les femmes m'ontsoutenue, j'ai été élue. Quelévénement! Le premier terme a été

intéressant et stimulant au contrairedu deuxième qui s'est déroulé au mo-ment de la crise économique où plusrien ne bougeait, où la morosité étaittrès grande.J'ai songé à me retirer puis descitoyens m'ont demandé de solliciterla mairie. Je suis allée en élection. Jesuis en poste depuis bientôt un an etdemi. Je mentirais si j'affirmais quetout se déroule facilement. Ce n'estpas gagner la confiance à unefemme. Ce qui se fait ailleurs, defaçon simple, prend ici de l'ampleur.Les citoyens sont exigeants, toutdevrait se faire vite. Il a fallu tenirdeux référendums; des dossierstraînaient depuis dix ans, il faudraittrouver leur solution tout de suite...Les membres du conseil forment unebelle équipe. Nous avons une qualitéd'employés assez exceptionnelle.Nous vivons ici quelque chose de for-midable: une volonté commune defaire avancer les choses, une passioncommune pour une ville. C'est trèsstimulant, très motivant et rare.

LES FEMMES ET LA POLITIQUE

Une ville est un ensemble de citoyens(hommes et femmes). Actuellement,l'humain est en train de prendre laplace, de s'étaler avec ses besoins, ap-portant un complément de qualité devie à la société. Les femmes seraientSuite à la page 19

FEMMES D'ICI / MARS 1987 9

Page 10: Editorial - CDÉACF

pLE FEMINISME

AU FIL DU TEMPSC'était une terre hostile, peuplée d'ours, de loups et de chats sauvages. Habitée par destribus d'Indiens belliqueux. Des milliers de kilomètres carrés de forêts denses. Pour yparvenir, une traversée de l'Atlantique qui durait des semaines et où seuls les plus robustessurvivaient. Quelques poignées d'hommes étaient installés dans des forts; en cas d'atta-ques, les femmes devaient prendre le mousquet, tirer des coups de canons, défendre leurvie. C'était un monde neuf, vierge de l'empreinte de l'homme blanc... jusqu'à l'arrivée deces Français.La France du 17e siècle était dure-ment marquée par les famines, lesépidémies et les guerres de toutessortes: être Français et pauvredevenait une calamité. Aussi, lesports de mer se sont-ils peuplésd'hommes prêts à tout pour changerleur sort; partir pour les Caraïbes, laNouvelle-France. C'était des nomadeset il y avait évidemment fort peu defemmes parmi leurs rangs.

Les filles et les femmes quichoisissaient de partir, en ces annéesseize cents quelques, manifestaientdonc une indépendance exception-nelle pour l'époque. "Soit qu'ellessuivent leur mari, qu'elles aillent pren-dre mari (les filles du Roy), soitqu'elles aillent fonder un couvent ouun hôpital, elles posent un gested'autonomie que ni les coutumes niles moeurs du 17e sièclen'autorisent."(1 ) C'était des héroïnesanonymes.

Plus tard, les historiens noteront letempérament de ces Québécoises,plus affirmé que les Françaises, laforte personnalité de ces pionnièresqui maniaient aussi bien l'aiguille quela hache, le fusil ou la herse. Car cesfemmes participaient à tous lestravaux masculins, faisant la chasse,défendant leur vie, défrichant leurlopin de terre. En plus, elles enfan-taient, soignaient les enfants,faisaient à manger et veillaient à l'en-tretien de leur cabane... la doubletâche, vous connaissez? C'est curieuxcomme l'histoire se répète. Et en ces"temps-là", il n'était pas questionqu'un homme s'occupe de tâchesféminines...

Si les Québécoises d'aujourd'hui sontencore confrontées avec la doubletâche, bien des choses ont changé;depuis l'obtention du droit de vote àla contraception en passant par l'ins-truction, nos conditions de vie, droitset responsabilités, ne sont heureuse-ment plus les mêmes. Quel cheminparcouru! Passée l'époque héroïquedes arrivants, les colons s'organisenten une structure de société entière-

Par Louise Dubuc

ment basée sur la famille. La femmetravaille dur aux champs, et les en-fants se suivent dans des conditionsde vie bien précaires. Le taux de mor-talité infantile est très élevé, ac-coucher signifie risquer sa vie maiselles n'ont pas le choix. On préfèremettre des garçons au monde, quitravaillent plus fort sur la terre et àqui on n'a pas besoin de donner unepartie du patrimoine durement con-quis pour qu'ils se marient (la dot esttoujours de mise pour la mariée).

Les seules issues pour les jeunes fillessont le mariage, le voile... ou la pros-titution. À moins d'être une de cesjeunes héritières qui, n'ayant pas àgagner leur vie, peuvent se permettrede demeurer célibataire. Ce sont sou-vent ces femmes qui s'illustrent ensociété, car elles ont eu de l'instruc-tion et ont le temps qu'il faut pourécrire, lire, réfléchir.

LA REVOLUTION INDUSTRIELLE(1832-1900)

C'est la période noire pour lesQuébécoises. Leurs droits accusentdes reculs dans tous les domaines.Elles perdent le droit de vote acquisen 1791. Une fois mariées en com-munauté de biens, elles ne peuventhériter de leur mari qu'après leshéritiers au troisième degré; celles quitravaillent ne peuvent percevoir leursalaire, qui est remis directement àleur époux. C'est la déchéance légale.

La manufacture, l'usine attirent enville un nombre grandissant defamilles. Les Québécois sont las de ladure vie d'habitants et le salairegaranti du travail en usine apparaîtcomme une bénédiction. Mais la vieen ville n'est pas rosé. Des milliers demères de famille doivent allertravailler à la manufacture pour join-dre les deux bouts. Ce travail de lafemme mariée est très mal vue par lasociété. Cela est perçu comme lamort de la famille canadienne-française; on suppose à la femme quitravaille des moeurs douteux.

10 FEMMES D'ICI / MARS 19B7

Page 11: Editorial - CDÉACF

C'est à la fin du 18e siècle, en 1893plus précisément, que le premiergroupe féministe Québécois voit lejour: The Montréal Local Council ofWomen qui réclame l'accès à toutesles professions, l'égalité dans la for-mation des filles et des garçons et leprincipe du salaire égal pour un travailégal. L'urbanisation du Québecs'accélère et la vie est transforméepar les deux guerres mondiales. LesAssociations féminines, nombreuses àvoir le jour en cette période, revendi-quent le droit à l'éducationsupérieure, à la capacité juridique, ledroit de vote. Mais le principe quisous-tend ces revendications n'estpas l'égalité entre les sexes maisplutôt la complémentarité. C'est entant que mères qu'elles réclament undroit de regard sur l'éducation; ellessont des éducatrices. Même chosedans le domaine de la santé où leurrôle de soignante auprès de leurspetits devient la justification à s'in-téresser aux politiques de santé...Peut-être était-ce une ruse de leurpart, les hommes ne reconnaissantque ce rôle de mère aux femmes.Elles devront attendre jusqu'en 1930pour disposer librement de leursalaire, l'administrer et disposer desbiens qu'elles achètent avec cetargent. Un an auparavant, ellesétaient devenues officiellement des"personnes" pour l'interprétation del'Acte de l'Amérique du Nord Britan-nique.Puis les hommes partent au combat,laissant vacants leurs emplois. L'Étata grand besoin des femmes pour lesremplacer... c'est le rêve pour toutesles femmes voulant s'émanciper. Lesgarderies en milieu de travail pro-lifèrent, les femmes se voient offrirdes cours de formation accélérée enélectricité, plomberie, mécanique.Elles ont accès à des postes avan-tageux. Mais cela ne dure pas. Laguerre finie, les hommes récupèrentleurs postes... les femmes doiventreprendre le chemin de la maison.Elles savent maintenant ce qu'ellessont capables de faire et la saveur del'autonomie aura un p'tit goût derevenez-y.

À partir des années trente, lestravailleuses s'organisent. Elles sesyndicalisent, font des grèves, ex-igent de meilleures conditions detravail. Bon nombre de femmestravaillent à l'effort de guerre au seind'organismes bénévoles tels la Croix-Rouge. C'est en pleine guerre mon-diale, en 1940, que les femmes ob-tiendront enfin le droit de vote auprovincial.

La période 1940-1960 sera l'époquedes démarches individuelles, des lut-tes pour le droit au travail. Les beauxdiscours des féministes instruites et

un peu "bourgeoises", qui s'étaientdepuis si longtemps concentrés surl'obtention du droit de vote au pro-vincial, cèdent le pas à des revendica-tions plus terre à terre.

Les travailleuses en ont marre duharcèlement sexuel, du travail à lapièce, des salaires dérisoires et desconditions de travail insoutenables. Àtravers les syndicats, elles tentent deprendre leur place, que les hommes,hostiles à ces "voleuses de jobs" sontlents à leur reconnaître. Les midinet-tes feront des grèves retentissantes;de leur côté, les institutrices, LaureGaudrault en tête, se regroupent pourobtenir des améliorations à leursalaire qui n'a pas bougé depuis centans et qui relègue presque l'enseigne-ment féminin au bénévolat.

N'ayant toujours pas accès à l'éduca-tion, privée de droits juridiques etpolitiques, la seule utilité socialequ'on reconnaît à la femme est sonrôle de mère et de ménagère.

1950; c'est l'ère de la femmemoderne. De mère et ménagère, elledevient puéricultrice, ingénieurdomestique. On tente de lui faireoublier ses velléités d'indépendancenées durant la dernière guerre, en luilaissant croire que le métier deménagère est très sophistiqué. Onréussira pour quelques temps, avecles écoles ménagères qui font fureurau Québec. Mais la décennieprécédente a marqué le pas et letravail féminin gagne du terrain. Lesfemmes ont pris conscience de leuroppression spécifique et il n'est pasquestion d'un retour en arrière.

Les filles font davantage d'études etsont éduquées dans l'idée qu'ellesdevront peut-être un jour "gagnerleur croûte", les professions s'ouvrentaux femmes, qui s'installent tran-quillement dans le monde du travail.Elles en viennent à penser qu'ellessont les égales de l'homme et qu'ellesont donc droit aux mêmes postes,aux mêmes salaires.

La révolution tranquille ne fut pas sitranquille que ça pour le mouvementdes femmes. C'est la floraison

d'associations et de groupements detoutes sortes; le féminismes'organise. La réforme de l'éducationdonne enfin aux filles la même éduca-tion qu'aux garçons. En 1964, datemémorable pour toute femme mariée:c'est la fin de son incapacité juridi-que. Elle peut effectuer des transac-tions courantes, signer des chèquespar exemple, sans l'autorisation deson mari.

En 1966, deux associations fémininesd'envergure sont créées: L'Associa-tion Féminine d'Éducation et d'ActionSociale, fusion de deux autresorganismes, et la Fédération desFemmes du Québec. Leursdirigeantes, avec d'autres, réclamentune enquête sur la situation de lafemme au Canada, car elles trouventque l'égalité entre les sexes n'avancepas vite. En 1970, La CommissionBird révèle à tous les Canadiens ceque les féministes savaient depuislongtemps: les femmes sont descitoyennes de seconde zone en leurpays.

La femme avait beau être l'égale del'homme sur papier, cela ne sepassait pas comme ça dans la vraievie. Le rapport homme-femme n'estjamais remis en question. En lançantle slogan: "Le privé est politique", lesféministes radicales amènent les fem-mes à analyser l'oppression qu'ellessubissent dans leur vie personnelle.Des lieux de femmes comme deslibrairies, maisons d'éditions, maisonsde femmes battues, violées, aban-données, s'organisent.

En 1980, les groupes féminins,radicaux ou modérés, comprennent lanécessité de faire front commun entreelles pour poser des actionsd'envergure. C'est l'époque des coali-tions, fronts communs, réseaux detoutes sortes pour combattre entreautres, la pornographie. C'est lasolidarité entre femmes n'étant pasd'accord sur tous les points mais quicomprennent l'importance d'une ac-tion concertée.

Le mouvement n'est plus monolithi-que comme dans les années '70 etc'est un signe des temps; rien n'estplus pareil, en partant la situationéconomique. L'individualisme est à lamode. On ne pense plus bien-êtrecollectif, on pense à s'en sortir,chacun de notre côté. À toutes cellesqui s'inquiètent de la relève; elle suitlemouvement, la relève! Puis les fillesd'aujourd'hui sont bien trop occupéesà prendre la place que leurs mèresleur a faite pour penser à autrechose; faut-il s'en plaindre?<§>

(1) Le Collectif Clio, «L'histoire des fem-mes au Québec depuis quatre siècles».Éditions Quinze, 1982.

FEMMES D'ICI f MARS 1987 11

Page 12: Editorial - CDÉACF

LE PAIN

"Le pain est meilleur qu'un gazouillisd'oiseaux" dit un proverbe danois.

Rien de plus vrai, car y a-t-il unarôme aussi délicieux que celui dupain frais, sortant du four?

Qu'il soit blanc ou brun, le pain estessentiel à l'alimentation des hu-mains. C'est un des rares alimentsque l'on consommera régulièrementsans se lasser.

PAR PIERRETTE LAV ALLEE

Valeur nutritive du painLe pain fait avec de la farine enrichiecontient des vitamines B: thiamine,niacine, riboflavine, de même que dufer, du calcium. Il renferme de plusdes hydrates de carbone, sourced'énergie, et des protides nécessairesau développement des muscles et à laréparation des tissus. C'est pourquoile Guide alimentaire canadien recom-mande de manger de 3 à 5 portionsde pain ou de céréales par jour; unetranche de pain de grain entier ou depain enrichi équivalant à une portion.

Le nombre de calories dans une tran-che de pain varie selon que le painest blanc, brun, sucré ou autres. Ex-emple: une tranche de pain français(blanc) contient environ 52 calories,tandis qu'une tranche de pain auxoeufs en contient 72 et un petit painde blé entier n'en contiendra pasmoins de 90.

Fabrication du painFabriquer son pain, selon lesméthodes traditionnelles, demandait

beaucoup de temps. Grâce auxméthodes et aux ingrédientsmodernes, ce travail est de plus enplus simplifié et peut être effectuémême par les personnes les plus oc-cupées.

Méthode de "fermentation à froid"Avec cette méthode, pas de tempsperdu à surveiller la pâte pendant quele pain lève. Le mélange, le pétrissageet le façonnage se font d'un seul traiten 45 minutes. Les pains dans leursmoules sont ensuite mis auréfrigérateur pour une période dedeux à 24 heures. Ils sont mis à cuireau moment qui vous convient.

Cette pâte diffère des pâtesréfrigérateur classiques que l'on doitréfrigérer avant le façonnage et laisserlever avant de les mettre au four.

Méthode sans pétrissageC'est une façon simple et expéditivede faire des pâtes à la levure. Cette

méthode donne une pâte plus molle.N'ayant pas besoin d'être pétrie oufaçonnée, elle se prépare vite etfacilement.

Méthode pour "Levée rapide"Avec la nouvelle levure "Levée rapideFleischmann" qui peut être ajoutéedirectement aux autres ingrédientssecs et aux liquides chauds, vousaccélérez la période de levée de lapâte en une seule opération. Vousfabriquez ainsi votre pain en 90minutes.

Cette levure très active et plusvigoureuse peut être utilisée commelevure normale dans toutes vos recet-tes préférées. Cependant, pouréconomiser encore plus de temps(jusqu'à 50%), suivez ces sept étapesfaciles pour toutes les recettes.

7. Mettre de côté 1 tasse de farinetout usage de la quantité totale

12 FEMMES D'ICI / MARS 1987

Page 13: Editorial - CDÉACF

requise dans la recette.Mélanger, dans un grand bol, lereste de la farine, avec lesautres ingrédients secs, y com-pris la levure "Levée rapideFleischmann".

Pour mesurer la farine: déposerlégèrement, à la cuillère, dans unetasse à mesurer. Ensuite, niveler lafarine sans la tasser. Il n'est pasnécessaire de tamiser la farine parcequ'au Canada la plupart des farinessont pré-tamisées par le fabricant.Les ingrédients des recettes commele fromage à la crème mou, le beurred'arachides et la purée de pommes deterre sont considérés comme des in-grédients secs. Si vous utilisez duchocolat, il devra être chauffé avecles liquides.

2. Faire chauffer la margarine, lebeurre ou l'huile ou tout autreingrédient liquide (à l'exceptiondes oeufs) jusqu'à ce qu'ilssoient chauds au toucher 125°-130°F (50° - 55°C).

Utiliser un thermomètre, si possible,pour plus de précision. Si vous n'avezpas de thermomètre, une températurede 130°F est presque aussi chaudeque l'eau la plus chaude de votrerobinet. Les ingrédients comme lamélasse et le miel doivent êtrechauffés avec les autres liquides de larecette. La levure ne doit pas êtredissoute avec les liquides chauds, carcela en diminuerait l'activité. Lamargarine ou le beurre doivent êtrefondus et laissés refroidir légèrement.

3. Incorporer les liquides chaudsau mélange d'ingrédients secs.

Si la recette est pour pain à pâtemolle, le mélange donnera une pâtelégèrement épaisse à ce stade.Mélanger vigoureusement. Si larecette est pour une pâte qui devraêtre pétrie, le mélange seragrumeleux et farineux. La pâte serabien mélangée quand elle sera pétrie.

4. Incorporer les oeufs (si larecette comporte des oeufs).

5. Mélanger avec une quantité suf-fisante de la farine mise decôté, si vous voulez une pâteconsistante.

Pour un pain à pâte molle, mélangeravec assez de farine pour que la pâtesoit très épaisse. Si la pâte doit êtrepétrie, ajouter de la farine jusqu'à ceque la pâte puisse être manipulée.

6. Suivre les directives de larecette pour pétrir la pâte, sidemandé. Utiliser de la farinesupplémentaire au besoin, jus-

qu'à ce que la pâte ne soit pluscollante.

Pour pétrir, utiliser cette méthodefacile en trois étapes, jusque ce quela pâte devienne très lisse et élasti-que, selon les directives de la recette.

a) Tourner la pâte dans votre direc-tion en la roulant.

b) Avec la paume de la main, tasservigoureusement tout en repoussantla pâte.

c) Tourner la pâte d'un quart de tour,et répéter l'opération.

7. Couvrir la pâte. Laisser reposer10 minutes. Façonner la pâte oula verser dans un ou desmoule(s) à pain. Couvrir.Laisser lever dans un endroitchaud, jusqu'à ce que la pâteait doublé de volume, pendantenviron 30 à 60 minutes. Fairecuire tel qu'indiqué dans larecette.

Pour façonner la pâte en pain, roulerla pâte en rectangle en utilisant unrouleau à pâtisserie. Presser ferme-ment pour enlever toutes les grossesbulles de gaz. Rouler la pâte dansvotre direction, comme si vousprépariez un gâteau roulé bien serré,pincer fermement les coins et placerle pain sur une planche pour que lescoins soient en dessous. Fermer lesextrémités en dessous. Placer le pain,avec le bord en dessous, dans unmoule à pain graissé. Faire cuire aufour.

Pour vérifier si le pain est bien cuit,frapper légèrement le fond et lescôtés. Le pain est cuit s'il sonnecreux. Retirer immédiatement dumoule à pain et laisser refroidir

Trucs pour gagner du temps• La préparation du pain est encore

plus facile avec un robot culinaire.Choisir la recette en fonction de lacapacité de votre robot culinaire.Insérer la lame recommandée parle manuel d'utilisation de l'appareil.Mélanger la levure "Levée rapideFleischmann" aux ingrédients secsdans le bol de votre appareil, telqu'indiqué à l'étape 1. Quand lerobot est en marche, ajouterd'abord l'eau chaude (normale-ment utilisée pour dissoudre lesautres sortes de levures) aux ingré-dients secs. Puis ajouter le restedes ingrédients liquides à la pâte,comme indiqué dans la recette.

• Pour faire lever la pâte à pain aufour micro-onde, mettre 1 tasse(240ml) d'eau dans le four etchauffer de 2 à 3 minutes à ÉLEVÉ(625 à 650 watts) pour que le foursoit rempli de vapeur. Déposer la

pâte à l'intérieur et fermer la porte.Lorsque l'intérieur du four estrefroidi, retirer la pâte et recom-mencer le processus.

Conservation du pain par la congélationAvant de congeler, laisser bienrefroidir les pains, puis les envelopperdans du papier d'aluminium ou à con-gélation. Presser l'emballage sur lepain pour expulser l'air et sceller.Utiliser un double emballage afin deprévenir les déchirures. Inscrire lecontenu et la date sur le paquet. Nepas glacer ni décorer les pains avantla congélation. Congeler rapidement.Le pain congelé correctement se con-servera frais sans moisir pendant troismois. Passé ce temps, il perd unecertaine partie de sa saveur.

DécongélationDécongeler le pain dans son em-ballage et développer juste avant deservir. Pour cette opération, le posersur une grille pour que l'air circuleautour. Selon sa taille et latempérature de la pièce, le pain met-tra deux ou trois heures à dégeler.Enveloppé de papier d'aluminium, ilpeut être dégelé et réchauffé à fourmodéré de 190°C (375°F) en 20minutes; le découvrir pour les cinqdernières minutes afin de raffermir lacroûte. On peut griller les tranchescongelées sans les dégeler aupréalable. Dégeler les pains sucrésavant de les décorer. Les petits painset les brioches peuvent être dégeléssur une grille dans un poêlon électri-que couvert chauffé à 180°C (350°F)ou au micro-ondes, suivant le guided'instructions du four.

Conservation du pain non congeléLe pain cuit à la maison se conservefrais dans un bon emballage de feuilled'aluminium ou de plastique ou dansun sac de plastique scellé et rangédans la boîte à pain ou en un endroitfrais et sec.<|>Référence: - Guide alimentaire canadien

- La Nouvelle cuisine Micro-ondes, Éditions l'Homme.

- Pain en 90 minutes deFleischmann; qui ontautorisé la publication desinformations et recettes con-tenues dans cet article.

ERRATUM

Femmes d'ici/septembre 1986Pour celles qui ont envied'essayer la recette du gâteaud'anniversaire suggérée à lapage 19, il est à noter qu'ils'agit de 12 onces d'oeuf etnon de 12 oeufs!

FEMMES D'ICI I MARS 1987 13

Page 14: Editorial - CDÉACF

RECETTES POUR PAIN DE BASE À LEVÉE RAPIDEPAIN AU BLÉ ENTIER(pour 2 petits pains)Mettre de côté 1 tasse (250 ml) de lafarine tout usage. Mélanger dans ungrand bol le reste des ingrédientssecs et la levure Levée rapideFleischmann, Faire chauffer les ingré-dients liquides, y compris lamargarine, à 125°-130°F (50°-55°C).Incorporer les liquides chauds autoucher au mélange d'ingrédientssecs. Incorporer une quantité suf-fisante de la farine préalablementmise de côté pour obtenir une pâtemolle qui se détachera facilement dubol. Renverser sur une planchefarinée; pétrir pendant 8 à 10minutes, jusqu'à ce que la pâte soitlisse et élastique. Couvrir la pâte;laisser reposer 10 minutes. Séparer lapâte en deux et la façonner en pains.Déposer les pains dans 2 moules àpain graissés de 8x4 pouces. Couvriret laisser lever au double du volume,environ 40 à 50 minutes dans un en-droit chaud. Faire cuire au four à

400°F (200°C) de 25 à 30 minutes.Démouler et laisser refroidir sur desgrilles.

PAIN BLANC (pour 2 pains)- 6 1/2 tasses de farine tout usage (1625

ml)- 3 c. à table de sucre (50 ml)- 2 c. à thé de sel (10ml)- 1 sachet de levure Levée rapide

Fleischmann (1 sachet)- 2 tasses d'eau (500 ml)- 1/2 tasse de lait (125 ml)- 3 c. à table de margarine (50 ml)

Mettre de côté 1 tasse (250 ml) de lafarine tout usage. Mélanger dans ungrand bol le reste de la farine, lesucre, le sel et la levure Levée rapideFleischmann. Faire chauffer l'eau, lelait et la margarine à 125°-130°F(50°-55°C). Incorporer les liquideschauds au toucher au mélange d'in-grédients secs. Incorporer une quan-tité suffisante de la farine préalable-ment mise de côté pour obtenir une

pâte molle qui se détachera facile-ment du bol. Renverser sur une plan-che farinée, pétrir pendarit 8 à 10minutes environ, jusqu'à ce que lapâte soit lisse et élastique. Couvrir lapâte; laisser reposer 10 minutes.Séparer la pâte en deux et façonneren pains. Déposer dans 2 moules àpain graissés de 9x5 pouces(2L/22x12cm). Couvrir et laisser leverau double du volume, environ 40 à 50minutes, dans un endroit chaud. Fairecuire au four à 400°F (200°C) de 30 à3,5 minutes. Démouler et laisserrefroidir sur des grilles.

- 2 1/2 tasses de farine tout usage (625ml)

- 2 1/2 tasses de farine de blé entier(625 ml)

- 1/4 tasse de germes de blé (50 ml)- 2 c. à thé de sel (10 ml)

1 sachet de levure Levée rapideFleischmann (1 sachet)

- 1 1/2 tasse d'eau (375 ml)- 1/2 tasse de lait (125 ml)- 1 c. à table de mélasse (15 ml)- 1 c. à table de miel (15 ml)- 2 c. à table de margarine (25 ml)

Le Bureau du Tourisme et des Congrès de Drummondville vous invite à visiter

DRUMMOND VILLELors de votre arrivée vous serez accueillischezun club de l'Age d'Or local où il vous sera ser-vie la pause-santé.

Par la suite, vous vous dirigerez vers l'atelierd'émaux sur cuivre où l'on vous expliquera leprocédé pour la fabrication de bijoux.

En début d'après-midi une visite du VillageQuébécois d'Antan. Ce site constitué demaisons de divers styles montrant l'évolutiontraditionnelle, recrée un milieu villageois typi-que de la colonisation des cantons.

Pour bien terminer votre journée, nous vousproposons une soirée dansante, animée etdirigée par le club hôte de Drummondville.

I vous est également possible de modifier le forfait par d'autres activités soit: la visite d'uneserre-roseraie, au "Panier Fleuri", la visite commentée au "Poste de Police" ou unecroisière sur ponton

Pour réservations

Coût 32$ par personneLe prix du séjour comprend:- la pause-santé- le diner et le souper servis dans

les restaurants du club lesgourmets du "Festival Culinaire"

- les activités suggérées

LE COURT CIRCUIT ENR.Détenteur d un permis rJu Québec

925, Lavioletle, suite 102, Trois-Rivières(Québec) G9A 1V9 Tél.: (819) 375-1258

14 FEMMES D'ICI / MARS 1967

Page 15: Editorial - CDÉACF

LE POUVOIR DE L'ESPRIT

Par Luce Ranger Poisson*

Pendant les périodes de crises qui ontsecoué ('UNESCO (Organisation desNations-Unies pour l'éducation, lascience et la culture) au cours desdernières années, on m'a souventdemandé qu'elle était véritablementl'utilité, l'influence de cette agence in-ternationale.

Pour l'ensemble de la populationcanadienne, l'oeuvre de l'UNESCOdemeure peu visible, difficile àmesurer. Nous saisissons davantagela portée de l'Unicef, agence vouée àl'enfance, ou celle de l'Organisationmondiale de la Santé dont la missionest clairement identifiable.

Parce qu'elle s'adresse à l'esprit et àl'âme de l'humanité, parce que sonaction est le plus souvent discrète,l'UNESCO demeure malheureusementméconnue.

Les quelques exemples suivants il-lustreront le rôle fondamental del'UNESCO.

ALPHABÉTISATION

Même si le nombre absolud'analphabètes continue de grandirpar suite des croissances de lapopulation mondiale, on constate uneforte diminution du pourcentage d'il-lettrés qui est passé de 39,3% en1960 à 28,6% en 1980. C'est un pro-grès énorme et le Conseil desMinistres de l'Éducation du Canadan'hésite pas, dans une déclarationd'août 1985, à déclarer que«l'UNESCO a été la force motrice laplus puissante et le principal stratègedans la lutte contre l'analphabétismeà l'échelle mondiale».(1)

ÉDUCATION DES ADULTES

La publication, en 1972, du rapportde la Commission internationale del'UNESCO pour le développement del'Éducation (rapport Faure) a provo-qué au Canada, comme ailleurs aumonde, une réflexion plus poussée

sur le concept de l'éducation per-manente. Dans les provinces cana-diennes, la création de nombreusescommissions, la reformulation depolitiques et plusieurs réformes doi-vent leur élan «à la réflexion et auxinitiatives de l'UNESCO dans ces do-maines».(2)

Dans une large mesure, le perfection-nement des normes et des lignesdirectrices en ce qui concernel'éducation des adultes est dû «àl'adoption, en 1976, de la recomman-dation de l'UNESCO sur le dévelop-pement de l'éducation desadultes».(3)

Plus récemment, la Quatrième Con-férence internationale sur l'Éducationdes adultes (1985) devait débouchersur la déclaration du droit de l'adulteà l'éducation.

L'HOMME ET LA BIOSPHÈRE (MAB)

II est intéressant de constater que lesprogrammes qui touchent lessciences naturelles sont parmi ceuxqui amènent les plus riches collabora-tions dans les coins du globe.

Confié à la présidence du géographequébécois, Henri Dorion, le comitéCanada/MAB est particulièrement ac-tif. Au Québec, le Mont St-Hilaireconstitue une réserve de la biosphèreet la région de la Forêt Montmoren-

cy/Parc de la Jacques-Cartier pourraitle devenir prochainement. Cesréserves constituent des laboratoiresvivants où sont menées des étudestouchant, entre autres, l'écologie.

DES EXEMPLES MULTIPLES

Les exemples pourraient continuer des'aligner. Pensons simplement à:

- la préservation du patrimoine mon-dial tant au plan naturel qu'auculturel

- la convention des droits d'auteurs- la lutte pour le respect des droits

humains- les études sur les communications- les études et les projets en matière

de condition féminine- les programmes touchant les

sciences sociales

Influente, l'UNESCO? Certes, mais defaçon subtile, sur des terrains où,parfois, les différences culturellessont difficiles à aplanir. Au-delà destiraillements inévitables, des im-prévisibles erreurs de parcours,l'UNESCO demeure une des grandessources d'espérance de l'humanité.Aussi longtemps que les femmes etles hommes de 160 nations seréuniront dans une même salle pourdiscuter de préoccupations com-munes, l'espoir n'est pas mort.

Quarante ans après la fondation del'UNESCO, la phrase première de sonacte constitutif demeure toujoursd'une criante actualité: «Les guerresprenant naissance dans l'esprit deshommes, c'est dans l'esprit des hom-mes qu'il faut ériger les défenses dela paix». <j>

(1) «L'éducation dans le cadre del'UNESCO», déclaration du ConseilMinistres de l'éducation (Canada), août1985.

(2) Ibid(3) Ibid* L'auteure est membre du comité

exécutif de la Commission canadiennepour l'UNESCO

FEMMES D'ICI I MARS 1987 15

Page 16: Editorial - CDÉACF

LES MAISONS D'HEBERGEMENT

Depuis que le phénomènede la violence familiale estsorti de l'ombre et dusecret, on a pris consciencede son ampleur et on atravaillé à y trouver dessolutions. Parmi ces solu-tions, les maisonsd'hébergement occupentune place essentielle pourles femmes en difficulté etleurs enfants.Par Louise Picard-Pilon

Dans ce domaine, comme dans biend'autres, ce sont des femmes quifurent les instigatrices de ces refuges.Qu'on les appelle maisons d'héberge-ment ou maisons de dépannage,nous savons toutes de quoi il s'agit.Nous savons aussi qu'elles existent etqu'il y en a dans toutes les régions duQuébec.

Dans mon coin, la maison s'appellel'Ombre-elle et elle est l'oeuvre d'ungroupe de femmes de la région quil'on voulue, pensée et réalisée.

Lorsque l'on voit surgir l'une de cesmaisons, on ne réalise pas la sommede travail et d'acharnement qu'il afallu déployer pour la mettre sur pied.Les créatrices de l'Ombre-elle ontd'abord constitué une corporation,puis elles ont cherché un endroit pro-pice et, parallèlement, elles ont aussicherché des fonds.

Quand l'endroit et l'argent sonttrouvés, il ne faut pas croire que toutest réglé, car l'un et l'autre peuventfaire défaut à un moment ou l'autre.L'endroit nécessaire, on le loue audébut et on peut donc le perdre àplus ou moins brève échéance. Quantà l'argent, il s'envole rapidement: lesfemmes qui arrivent dans cesmaisons, sont complètementdémunies; elles ne peuvent donc paspayer une pension, si minime soit-elle. Il faut les nourrir et très souventles vêtir, elles et leurs enfants. Il estfréquent que les femmes s'enfuienten pleine nuit et, que ce soit la nuitou le jour, quand on s'enfuit, on neprend pas le temps de faire sa valise.

Les besoins des maisons d'héberge-

ment sont immenses et les subven-tions gouvernementales ne peuventsuffire. Il faut donc périodiquementorganiser des campagnes de finance-ment.

Si nous sommes parmi leschanceuses qui n'ont pas besoin deces maisons, nous ne sommes pasjustifiées de nous en désintéresser.Nous nous devons au contraire d'êtresensibles à leurs besoins. Chaquecentre a besoin de bénévoles pourl'aider à fonctionner. Chaque maisona besoin de vêtements: robes de nuit,

pantouffles, pantalons, blouses,chandails. Nous pouvons leur donnernotre trop plein. Nous pouvons aussinous mettre à leur service pour con-fectionner gratuitement ce dont ellesont besoin.

Une maison d'hébergement, c'estaussi une maison. Il y faut de lavaisselle, des draps, des couvertures,des serviettes, des linges à vaisselleet tout le reste. Là encore, nouspouvons partager notre surplus. Nouspouvons nous regrouper et acheter àbon compte des pièces de tissu aveclesquelles nous pourrons tailler etcoudre des draps et des serviettes.Dans le même ordre d'idées, nouspouvons mettre en commun nosrestes de laine et tricoter collective-ment de chaudes couvertures.

Quoi que nous fassions, il importeque nous prenions conscience del'importance des maisons d'héberge-ment et de notre responsabilité col-lective face à leur existence et à leursurvie.

Pour savoir ce que nous pouvonsfaire, il suffit de contacter la maisond'hébergement de notre région et dese mettre à l'écoute de ses besoinspropres.

En ce mois de mars où nous parlonsvolontiers de solidarité, voilà une ex-cellente occasion de manifester notresororité envers les femmes de notreentourage, qui ont besoin de notresoutien et de notre appui.

Qu'on se le dise et qu'on le répète:LES MAISONS D'HÉBERGEMENT,ÇA NOUS REGARDE!^

16 FEMMES D'ICI I MARS 1987

Page 17: Editorial - CDÉACF

Pour chaque femme, le 8 marsc'est une fête à soi et cela, depar le monde entier.

Une chance, une occasion, uncadeau quoi!

Une journée, toute unejournée, pour...

- célébrer notre identité defemme avec fierté

- se faire voir et entendre,s'imposer au besoin

- flâner, prendre du bon temps- réfléchir à la paix dans le

monde et à la sérénité dansnos vies

- arrêter de se conter la peuret des peurs

- entreprendre une marchevers le pouvoir politique poursoi-même ou avec une autrefemme

8 MARS,

comptabiliser nos acquis etnos bons coupsréviser nos positions et met-tre de l'ordre dans nos idéesposer un geste public selondes convictionspenser à l'éducation sexisteou non de nos enfants et en-visager avec ambition la for-mation de nos fillesréaliser que la ménopausen'est ni une maladie, ni unefin, mais une étape au mitande nos viescultiver une vie amoureusedire les choses comme ellessont, simplement et ferme-mentsentir nos émotions et lesreconnaître comme nôtresréaliser un rêve, entamer unprojet

Claire Levasseur

- avoir confiance en soi etdans les femmes

- se tromper et recommencer- demeurer lucide: la vie des

femmes n'est pas rosé bon-bon

- développer une penséeéconomique

- rencontrer des femmes:notre mère, des amies, nosfilles, des parentes, les fem-mes de notre quotidien quenous connaissons peu oumal

- fêter...

Le 8 mars, c'est une journée àsoi, un cadeau quoi. Prenons-leet servons-nous en! Bonnefête!<i>

CONCOURS PROVINCIAL D'ACTION SOCIALE

Que se passe-t-il? Une erreur d'im-primerie? Une distraction du comitéde la revue? Les membres de l'actionsociale provinciale sont-elles tombéessur la tête? Détrompez-vous, ce n'estrien de tout ça. Je voulais simple-ment vous faire comprendre que parvotre action, vous avez réuni lesfacteurs reliés au phénomène de lamotivation: le besoin, le désir, lepouvoir, le vouloir. Sans eux, lamotivation ne peut exister. Pour moi,motivation = motif-action.

Votre responsable locale d'actionsociale a reçu toutes les informationset formules pour participer au con-cours provincial d'action sociale ouau Prix Azilda Marchand.

Qu'est-ce que le Concours provinciald'action sociale? C'est tout simple-ment le concours initial au Prix AzildaMarchand amélioré. Cette année,deux catégories d'actions sont

Par Denise Dernier

éligibles: celles concernant la condi-tion féminine et les actions socialescommunautaires. Nous espérons quecette modification facilitera la par-ticipation.

La catégorie «condition féminine»concerne l'action sociale réalisée dansun but spécifique d'améliorer les con-ditions de vie des femmes. Lacatégorie «action sociale com-munautaire» est celle réalisée dans unbut d'améliorer les conditions de viede la communauté en général.

La date d'échéance est le 31 mai1987. Un cercle ou un groupe decercles peut présenter plus d'une ac-tion au concours. Au congrès d'août1987, un prix de 150$ et une plaquesera décernée pour la catégorie «con-dition féminine» et un prix de 100$ etun parchemin pour la catégorie «ac-tion communautaire».

Plus d'un motif peut nous inciter àfaire de l'action sociale. Le désird'améliorer la condition de vied'autres femmes, de participer active-ment à la vie communautaire de notremilieu, de développer un sentimentd'appartenance à un groupe par laréalisation d'une action commune,etc. Nous découvrirons la motivationselon le besoin présent.

Réfléchissons, cherchons les bonnespersonnes et impliquons-nous. Identi-fions le problème, établissons un bonplan d'action et les gens concernésseront motivés à travailler pourobtenir un résultat concret et positif.

Soyons attentives aux besoins denotre milieu. Rien n'est parfait. Ilrestera toujours quelque chose àchanger ou à améliorer.<$>

*adjointe au comité provincial d'actionsociale

FEMMES D'ICI / MARS 1887 17

Page 18: Editorial - CDÉACF

PL L

LOBBYING REAL WOMEN

Suite à l'article paru dans Femmesd'Ici le mois dernier, vous savezmaintenant ce qu'est le lobbying àl'AFÉAS. Notre responsable de cedossier, Luce Ranger Poisson, pour-suit son travail et animait, en janvierdernier, une session de formation surle lobbying, session à laquelle par-ticipaient toutes les membres du con-seil d'administration. Après avoirdéfini quelques termes, les par-ticipantes ont analysé le processuspolitique de médiation des demandeset tenté de mieux comprendre cequ'est le lobbying. La session se ter-minait par une période de discussionet d'échange et la visite du Parlementde Québec.

Après plusieurs pressions des groupesde femmes, le ministre fédéral duSecrétariat d'État, M. Crombie,refusait que le groupe Real Womenreçoive de l'aide financière du pro-gramme promotion de la femme. Lesgroupes de femmes s'opposaient à cequ'un programme "promotion de lafemme" puisse subventionner unorganisme comme Real Women qui,par ses positions, ne préconise pasl'égalité hommes-femmes.

Au fait, vous connaissez les RealWomen? Tout d'abord, précisons que"REAL" signifie "Realistic, Equal andActive for Life" (femmes réalistes,

égales, actives pour la vie).L'organisme est né au Canada il y atrois ans, fondé sur le modèle duAmerican Eagle Forum qui a con-tribué à l'abolition de l'amendement

pour l'égalité des droits aux États-Unis. Le groupe est contre un salaireégal pour un travail d'égale valeur,l'avortement, la promotion des fem-mes sur le marché du travail, unréseau universel de garderies, ledivorce, l'action positive et l'éduca-tion sexuelle dans les écoles.

Plusieurs groupes, dont l'AFÉAS,considèrent que les Real Women ris-quent de faire perdre des acquis auxfemmes. C'est d'ailleurs ce point devue que défendaient LouiseCoulombe-Joly et Michelle Ouellet àune émission animée par Jean Cour-noyer (CKVL) le 7 janvier dernier et àlaquelle participaient deux représen-tantes des Real Women. <g>

Par Lise Girard

CROISIERE / THEATRELors de votre arrivée à Trois-Rivières, vous vous dirigerez vers le port pourfaire la croisière sur le majestueux Fleuve Saint-Laurent, à bord du M/SJacques Cartier.

Le Capitaine Harvey se fera un plaisir de commenter votre randonnée fluvialequi vous fera découvrir un autre aspect de la région.

JOSÉE LA BOSSIÈRECLAUDE GAI

FRANÇOIS TROTTIERCHRISTIAN SAINT-DENIS

GEORGES CARRÈRE

A votre retour au port, nous vousferons visiter le Vieux Trois-Rivières, l'endroit tout indiqué pouraller renouer avec le passé. Sesrues, ses quartiers, ses monumentsrappellent l'arrivée et l'histoire despionniers de la région.

Vous assisterez à la pièce présentéeau Théâtre des Marguerites. Poursa 21e saison, le théâtre présenteune comédie:

"L'OPÉRATION MACHO!..."

"Qui l'emporterale macho ou

la féministe?.

26 SCoût t / par personne

Le prix du séjour comprend:

- la croisière- le tour de ville

le souperle théâtre

Pour réservations

LE COURT CIRCUIT ENR.Détenteur d un permis du Québec

925, Lauiolelte, suite 102, Trois-Rivières(Québec) G9A 1V9 Tél.: (819)375-1258

18 FBWHES D'ICI / MARS 1967

Page 19: Editorial - CDÉACF

O7UR.RJE.R.

À toute l'équipe,Je tiens à vous féliciter pour la revueFemmes d'Ici. Je la lis d'un bout àl'autre. Les articles, tous intéressantset d'actualité, me renseignent etm'enrichissent.

Celle de décembre parlait desnouvelles technologies de lareproduction, entre autres de celle derendre l'homme capable d'être en-ceint. Voici mon opinion à cette idée.Je crois que c'est pousser un peuloin. La science doit être au servicede l'être humain et non l'homme êtreau service de la science. Pourquoi detelles transformations? Est-ce vrai-ment trouver des solutions aux pro-blèmes actuels existants ou est-ceplutôt être à la recherche d'autresproblèmes en contrecarrant ainsi lanature. La nature doit être respectée.

L'homme peut et doit jouer un rôletrès important comme parent. Qu'ilprenne sa place là où elle doit être etil sera comblé de joies et de soucis(cela marche souvent de pair)paternels. Qu'il participe à l'éducationcomplète de ses enfants, ainsi il seraun vrai père.

Pourquoi ne pas respecter la nature?Je pense qu'il est plus logique deplacer nos énergies, nos recherches,l'argent à ce qui peut aider la natureet non pas la chambarder.

Bravo pour le beau travail et merci dem'avoir lue.

Lise MénardWickham

Merci ÉlianeC'est avec grand regret que je neretrouverai plus le «billet» d'ElianeSaint-Cyr, dans la revue Femmesd'Ici.

C'était une note de sincérité, degaieté, de courage d'opinion que l'onretrouve rarement réunie chez unauteur, le tout enrichi d'une vasteculture.

Éliane proposait aussi bien desmessages de vérité avec un humourraffiné, que la promotion des femmesselon ses convictions profondes,quelquefois exprimées brutalement augoût de quelques lectrices, mais tou-

jours émises dans le but de servir unebonne cause.Quelle humilité pour accepter de met-tre son coeur à nu devant le grandpublic et de rechercher la vérité parun journalisme engagé, envers etcontre tout.Le «billet d'Eliane» disparaît mais samarque dans l'AFÉAS demeure pro-fonde et attachante.Meilleurs voeux à la relève.

Azilda Marchand, c.m.ex-présidente de l'AFÉAS

LE GRAND SILENCE

NDLR: À tous les mois, au moment de lapréparation des sommaires, nous réser-vons de l'espace pour parler des bonscoups des régions (sommes même prêtesà accepter les mauvais...puisque c'est sou-vent à partir d'erreurs qu'on apprend leplus), mais rien ne nous parvient, ou pres-que. Mais nous sommes optimistes, noussommes certaines que le mois prochainune tonne de nouvelles nous parviendra!

UN "CHAR" DE CURÉSuite de la page 7

fournies par le Ministère destransports, le moteur devra être exa-miné par un mécanicien expert pourdétecter le malfonctionnement de sescomposantes.

À titre indicatif, il existe certaineslistes de véhicules d'occasion recom-mandés ou déconseillés.

Ces quelques conseils sont bienéloignés de la référence du début,mais ils permettront un achatjudicieux prouvant la véracité duslogan: «roulez sans vous fairerouler». 4>

Source: Auto-Conseils publié par l'A.P.A.Inc.

INTÉGRATION DES TRAVAILLEUSES AU FOYERAURRQSuite de la page 8d'administration provincial lors de saréunion de novembre dernier.

Ce document sera disponible bientôtdans les cercles. Pour convaincre, ilfaut être convaincue, comprendre le

projet, son importance, comment ilpeut se concrétiser selon nos voeux.Ce livret vous aidera en ce sens. Caril s'agit de persuader toutes lesautorités, députés, ministres, de l'im-portance d'intégrer au plus tôt lestravailleuses au foyer au RRQ.

Déjà, l'accord de la population est ac-quis. Un sondage Gallup, réalisé enseptembre 1986 en fait foi: 82% despersonnes consultées ont affirmé queles femmes au foyer devraient par-ticiper au régime de rentes duQuébec.

À nous maintenant de convaincrenotre gouvernement que...

C'est le temps d'agir^(1)"Pension pour les femmes au foyer"Conseil consultatif canadien de la situationde la femme, 1985.

MADAME LA MAIRE

Suite de la page 9

absentes de ce phénomène? Elles ontune approche, une perception

différentes des choses. Leur absenceconstitue une triste aberration.

Force nous est de constater quemalgré un certain progrès, les femmessont toujours peu nombreuses dans lesconseils municipaux. C'est pourtant làque se trouve le vrai pouvoir, le plusfacilement accessible, le plus près desgens. C'est là aussi qu'on apprend àtravailler.

Depuis près de dix ans que j'oeuvreen politique j'ai espéré, hélas vaine-ment, que d'autres femmes me re-joignent. Je suis fatiguée d'être touteseule. Aux dernières élections, j'aisollicité pas moins de trente femmes.Ce n'était le temps pour aucune d'en-tre elles. Je sais que ce n'est pasfacile, mais c'est facile pour per-sonne. Il y a une certaine paresse devie chez les femmes qui fait qu'elleschoisissent la facilité. Elles veulentbien s'engager dans des services à lacommunauté où elles n'ont pas àprendre de décisions, où surtout ellesn'ont pas à répondre de ces déci-sions. Mais quand donc deviendront-elles de vraies citoyennes? Est-cequ'on peut comprendre les femmes?Pour moi, c'est une énigme...%

FEMMES D'ICI / MARS 1987 19

Page 20: Editorial - CDÉACF