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Rapport 2013 Verein für Krebsforschung Arlesheim Suisse Lukas Klinik Institut Hiscia

Jahresbericht 2012 Verein für Krebsforschung Französisch

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Jahresbericht 2012 Verein für Krebsforschung Französisch

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Rapport2013

Verein fürKrebsforschung

ArlesheimSuisse

Lukas KlinikInstitut Hiscia

Les objectifs de l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer sont:

– l’étude approfondie de la maladie– la poursuite des travaux de mise au point

du médicament indiqué par Rudolf Steiner– le perfectionnement des méthodes

de traitement– la formation de médecins à ces méthodes.

Le médicament porte le nom d’Iscador. Il est fabriqué à partir de différents types de gui (Viscum album).

L’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer ne poursuit aucun but lucratif. En l’exemptant du paiement des impôts, les autorités officielles ont reconnu son carac tère idéaliste.L’autorité qui a le droit de regard est la Streicher & Brotschin Revision und Unterneh- mensberatung AG, Bâle.

Le comité directeur de l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer:

Iwer HelwigMichael LorenzMichael Werner

Chaque auteur est personnellement responsable du contenu de sa contribution.

Rédaction: Corina M. Caminada / Silke Helwig

Impression: Schwabe AG, Muttenz

Photos p. 9, 42–43: Lukas Klinik archivesPhotos p. 46, 59, 62: mises à la disposition des auteursToutes les autres photos et la carte postale: Jürg Buess

Traduction: Monique Chevalley, CH-Bâle

Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer

SuisseVerein für Krebsforschung, Kirschweg 9, CH-4144 ArlesheimTéléphone +41 61 706 72 72, Fax +41 61 706 72 00Courriel: [email protected], Internet: www.vfk.chMandat postal international sur compte Bâle no 40-4988-9 ou Basellandschaftliche Kantonalbank Arlesheim, sur compte no 16 3.108.686.51

FranceLes donateurs français peuvent nous faire parvenir leurs dons de la manière suivante:Mandat postal international sur compte Bâle no 40-4988-9, ou Virement bancaire sur compte no 16 3.108.686.51Basellandschaftl. Kantonalbank, CH-4144 ArlesheimBIC: BLKB CH 22, IBAN: CH 1200769016310868651Une carte de remerciement est envoyée à chaque donateur par l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer à Arlesheim.

Donations

Pour toute commande supplémentaire du rapport annuel, changement d’adresse, etc. veuillez contacter:Verein für KrebsforschungA l’att. de Madame Christine BrodmannKirschweg 9, CH-4144 [email protected]

Informations relatives à la Lukas Klinik:www.lukasklinik.ch Courriel: [email protected]

Ligne d’information: +41(0)61 702 09 09 Lu.: de 17 h 00 à 20 h 00Me.: de 08 h 00 à 14 h 00 Ve.: de 14 h 00 à 17 h 00

Rapport 2013

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Table des matières

4 Michael Lorenz: Des changements cruciaux seront malheureusement nécessaires…

6 Michael Lorenz: Appel à vos dons

7 Christoph von Dach: Le cinquantenaire de la Lukas Klinik

9 Silke Helwig: «C’est ma vie» – un livre pour le centenaire de Rita Leroi

11 Silke Helwig: «Je me réjouis de voir où les cinquante prochaines années nous mèneront» – nous saluons Bernd Himstedt-Kämpfer

19 Stephan Baumgartner / Konrad Urech: Les journées sur le cancer 2013 à Arlesheim – un congrès anthroposophique de médecins sur la thérapie au gui

21 Michael Werner: Le point sur l’étude des effets de l’Iscador sur le carcinome aigu du pancréas en Serbie

23 Michael Werner: Le point sur les travaux de transformation de l’Institut Hiscia

26 Corina Caminada: «… comment le café italien est arrivé à l’Institut Hiscia…» Nous prenons congé de Donata Bianco

32 Corina Caminada: «… Je termine mon travail à la Lukas Klinik, mais je maintiens mon attachement intérieur…» Nous prenons congé de Silke Helwig

42 Jürg Buess / Silke Helwig: La Lukas Klinik – de ses débuts à aujourd’hui

46 Marcus Reif: Un pont entre la médecine traditionnelle et la médecine complémentaire: l’Institut pour la recherche IFK de Berlin

52 Colette Pradelle: La médecine anthropo sophique en France – un chemin semé d’épines

59 Afsar Imam Sayyed: Le centre pour la thérapie du cancer de Lahore au Pakistan ou le retour à la guérison holistique

63 Départs de collaborateurs

65 Félicitations à nos jubilaires

66 Konrad Urech: «Zaubermistel – goldener Zweig» – la magie du gui dans la mythologie mise en lumière par Harmut Ramm, avec des photo-graphies de Jürg Buess

68 Corina Caminada: Grand succès pour les deux films sur la thérapie au gui et la Lukas Klinik

70 Renatus Ziegler: Documentation sur les études cliniques publiées avec l’Iscador

71 Bibliographie

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Dans le dernier Rapport annuel, Mon-sieur Helwig nous parlait de «l’aven-

ture 2012» suite à la nouvelle structure ta-rifaire des hôpitaux (SwissDRG) à laquelle nous sommes soumis.

A la Lukas Klinik, nous nous sommes inten-sément préparés à ce changement et nous avons mis en place une politique «d’expan-sion et de spécialisation». Concrètement, nous avons créé une nouvelle formule de jours de thérapies pour la convalescence ambulatoire. Pour ce faire, une nouvelle planification des thérapies était nécessaire.

Après une planification minutieuse, nous avons transformé, agrandi et moder-nisé notre pharmacie selon les normes cantonales. Nous nous en réjouissons, au même titre que les patients.

Pour répondre au besoin des patients, nous avons aménagé, à côté de la di-vision de soins oncologiques aigus, un centre de soins palliatifs selon les normes de www.paliativ.ch et organisé une formation continue pour le per-sonnel. Le Centre de soins palliatifs a été inauguré en septembre 2012 et de nombreux patients ont pu profiter de ces soins spécifiques de grande qualité.

En octobre 2012, Benjamin Kohlhase, jusqu’alors responsable administratif de la clinique, a été nommé membre de la direction. Iwer Helwig s’en est retiré pour se consacrer entièrement à la conduite de l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer.

D’importants changements se sont produits dans la division d’oncologie ai-guë. Depuis l’entrée en vigueur des forfaits d’indemnisation liés aux pres-tations, les patients n’ont à disposition que 7 à 10 jours de traitements hos-pitaliers contre 2 à 3 semaines auparavant. Les processus thérapeutiques ont donc dû être remaniés afin de maintenir la qualité de notre offre. Les thérapies hospitalières se poursuivent désormais en partie de façon ambu-latoire.

Une autre nouveauté dans l’amélioration de l’assistance aux patients à la Lu-kas Klinik est l’entrée en service de Nadja Lichtsteiner, en tant que Care Ma-nager. Lors d’une admission, c’est elle qui planifie le séjour et accueille les pa-tients après la consultation pour les informer de la marche à suivre. Des thé-rapies sont planifiées selon l’évaluation et des mesures sont prises pour que le séjour hospitalier soit optimisé. Notre Care Manager s’occupe aussi des pa-tients après leur séjour. Elle soutient aussi nos médecins dans la codification des forfaits d’indemnisation liés aux prestations.

Des changements cruciaux seront malheureusement nécessaires…

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Nous avons aussi dû élargir la clinique de jour, car les indications de thérapies intensives à l’Iscador sont de plus en plus souvent prescrites. En complément aux infusions, d’autres thérapies comme les compresses, les massages ou l’eu-rythmie thérapeutique peuvent y être combinées.

La demande de consultations médicales a nettement augmenté et l’an dernier, un plus grand nombre de patients ont pu être traités à la Lukas Klinik.

Malgré tous ces efforts, la clinique n’a de loin pas pas affiché complet en 2012 et nous avons enregistré un déficit, qui s’est encore amplifié du fait que toutes les thérapies anthroposophiques, dont la qualité est le point fort de notre offre, ne sont toujours pas remboursées par les caisses-maladie.

Après évaluation de toutes les possibilités, cette situation déficitaire menaçante de la Lukas Klinik a contraint le comité de l’Association pour l’étude et la thé-rapeutique du cancer à diminuer l’effectif du personnel en fonction de l’occu-pation réduite des lits de la division hospitalière. Ces mesures ont commencé à être prises en août 2012 avec des retraites anticipées, mais aussi des licen-ciements dans le personnel des soins, des thérapies artistiques et de la cuisine. D’autres mesures dans un futur proche ne pourront pas être évitées.

En tout état de cause, nous voulons assurer le maintien de tous les traitements de notre division hospitalière, afin de continuer à offrir aux patients la qualité reconnue de nos soins. Des projets pour assurer et améliorer la situation fi-nancière de la Lukas Klinik sont en cours et nous y travaillons intensivement.

Michael LorenzMédecin-chef de la Lukas Klinik et membre du comitéde l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer (VfK)

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Chères lectrices, chers lecteurs,

A cause de l’entrée en vigueur du nouveau système de rémunération des hô-pitaux SwissDRG en janvier 2012, toutes les thérapies anthroposophiques

ne sont plus ou pas encore remboursées à ce jour. Uniquement de ce fait, la Lukas Klinik a subi un déficit de 1,5 millions de francs en 2012. Nous souhai-tons pouvoir continuer à faire offrir à l’avenir à tous nos patients le programme complet des thérapies. Des années vont s’écouler jusqu’à ce que le rembour-sement des caisses-maladie et des cantons soit assuré. C’est la raison pour la-quelle nous voulons créer un fond pour les thérapies anthroposophiques, afin que tous les patients puissent continuer à bénéficier de toute la gamme de ces soins bénéfiques.

Nous vous remercions d’avance pour votre généreux soutien.

Michael Lorenzmédecin-chef de la Lukas Klinik etmembre du comité de l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer (VfK)

Appel à vos dons

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… 50 ans d’accompagnement des personnes malades du cancer, 50 ans de succès avec la thérapie au gui

Nous remercions toutes les personnes qui nous ont soutenues ces 50 der-nières années. Par ailleurs, nous nous adressons aussi aux personnes de

la région, de Suisse et du monde entier, qui sont atteintes du cancer ainsi qu’à leurs proches.

Le séminaire 2012 de la Lukas Klinik (Lukas Klinik Tagung) a eu un grand succès. Le séminaire 2013 aura lieu en septembre prochain et offrira une ré-flexion au sens large sur l’oncologie anthroposophique pour tous les intéres-sés. Nous vous invitons aussi à la journée officielle du jubilé qui aura lieu le 13 septembre 2013.

Trois débats publics auront lieu cet été et cet automne au Unternehmen Mitte à Bâle dans le cadre du programme du jubilé. Il y sera aussi question d’onco-logie anthroposophique, des personnes touchées par le cancer et de la poli-tique suisse de santé sur lequel nous jetons un regard critique.

Nous ne fêtons pas seulement les 50 ans de la Lukas Klinik, mais aussi le 100e anniversaire de Rita Leroi. A cette occasion, une biographie de Rita Leroi, pionnière de l’oncologie anthroposophique et fondatrice de la clinique, a été écrite par Madame Silke Helwig, médecin durant de longues années à la Lu-kas Klinik. Le vernissage festif du livre aura lieu le 11 septembre, jour de nais-sance de Rita Leroi.

A côté de cela, la mise en réseau de spécialistes de d’autres centres onco-logiques de la région est au cœur de nos préoccupations. Nous avons pour cela ravivé une vieille tradition et nous organisons à nouveau cette année un congrès sur le cancer pour les médecins. Il s’agit ici de partager et de déve-lopper notre savoir-faire dans le domaine de l’oncologie anthroposophique et de la thérapie à base de gui.

Comme cadeau à la commune d’Arlesheim et à sa population, nous avons développé le concept d’un sentier didactique sur le gui. Un itinéraire à tra-vers la commune d’Arlesheim où les visiteurs pourront s’informer sur la bo-tanique du gui, sa préparation pour le médicament Iscador® ainsi que sur son rôle dans la mythologie. Le projet ne pourra se réaliser que grâce à un soutien financier. Nous avons formulé pour cette raison un appel à vos dons sur notre site Internet avec un numéro de compte. Nous sommes actuelle-ment en discussion avec la commune d’Arlesheim pour mettre en place ce parcours. Le premier coup de pioche devrait avoir lieu lors des festivités du jubilé.

Le cinquantenaire de la Lukas Klinik…

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Cette année, notre bulletin d’information Lukas Klinik aktuell sera publié deux fois.

Un logo que nous avons créé spécialement va nous accompagner durant toute cette année de jubilé avec cette citation: «Im Zentrum der Mensch – 50 Jahre Lukas Klinik» (Priorité à la personne – 50 ans de Lukas Klinik). Voilà qui exprime notre philosophie depuis la création de la clinique, soit la priorité donnée à l’être humain avant la maladie et le cadre économique. Nous mettons tout en œuvre pour soigner les personnes atteintes du cancer et soutenir leurs proches et pour poursuivre le développement de l’oncologie anthroposophique.

Les festivités du jubilé 2013 en bref:

15 juin 2013 Congrès sur le cancer 2013 Ita Wegman Klinik, Arlesheim, «Therapiehaus»

14 août 2013 1er débat public sur le thème: Touché par le cancer «Unternehmen Mitte», Basel Animation: Cornelia Kazis

11 septembre 2013 Fête de jubilé pour le centenaire du Dr Rita Leroi et présentation du livre Lukas Klinik, Arlesheim

septembre 2013*) Fête de jubilé: La Lukas Klinik a 50 ans

14 septembre 2013 La Journée de la Lukas Klinik 2013 Premier coup de pioche du sentier didactique sur le gui Lukas Klinik / communité d’Eglise reformée, Arlesheim

octobre 2013*) 2e débat public sur le thème: Politique de santé «Unternehmen Mitte», Basel

novembre 2013*) 3e débat public sur le thème: L’oncologie anthroposophique «Unternehmen Mitte», Basel

Nous nous réjouissons de vous accueillir à l’une ou l’autre de nos manifes-tations!

Christoph von Dach RN MscChef des soins et membre de la direction de la Lukas KlinikResponsable de la communication

*) = les dates exactes seront publiées sur www.lukasklinik.ch

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Un livre pour le centenaire de Rita Leroi

Cette citation de la Dr Rita Leroi se réfère à son enga-gement pour l’Iscador. Mais elle se comprend dans

un sens plus large. C’est ce qui m’est apparu lors des travaux de préparation pour la rédaction de son por-trait pour fêter son centenaire et le cinquantenaire de la Lukas Klinik.

C’est à l’âge de cinquante ans que Rita Leroi prend la direction de la Lukas Klinik à ses débuts, une fonction qu’elle a exercée durant 25 ans.

Autour de la cinquantaine, la vie humaine entre dans une nouvelle phase de destin karmique. A ce stade, les exigences karmiques peuvent se réaliser avec l’aide des plus hautes hiérarchies. Les défis de la vie passée peuvent être relevés, une nouvelle liberté se déploie et laisse la place à un nouveau destin. Un destin qui dé-sormais vient du futur (voir Rudolf Steiner GA 236, volume 2 «Le Karma, Consi-dérations ésotériques», 11e exposé).

Dans la vie individuelle, ce passage se réalise souvent par le biais d’une crise. De grandes questions se posent, le passé demande à être nouvellement ap-prouvé, un certain vécu se termine et veut prendre congé: il s’agit de prendre la vie en main d’une nouvelle façon.

La doctoresse Rita Leroi a été appelée à cet âge à reprendre la direction de la Lukas Klinik. C’était un grand pas pour elle. Elle devait prendre congé «du temps heureux du médecin avec son propre cabinet». Mais cela signifie aussi qu’elle prend soigeusement avec elle le bagage précieux du passé pour ré-pondre aux défis encore inconnus du futur. La confiance en la sagesse du des-tin et la force tirée de l’expérience concrète de l’anthroposophie jusque dans sa sphère privée, l’ont armée et stimulée pour rester fidèle à son dessein, malgré les turbulences et les vents contraires qui l’ont assaillie. Elle a pu ainsi pour-suivre ses objectifs pendant 25 années, exactement un tiers de sa vie.

«C’est ma vie»: cette phrase se réfère à sa lutte pour l’Iscador – synonyme de la thérapie au gui pour guérir le cancer, une des tâches centrales de la méde-cine anthroposophique comme l’a définie Rudolf Steiner. Une phrase qui ex-prime son engagement inconditionnel pour cette cause.

Pour elle, la Lukas Klinik devait devenir une clinique-modèle qui soit au ser-vice des malades du cancer et qui soit gérée de façon humaine.

«C’est ma vie»

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Lors des nombreuses conversations tenues et dans les témoignages recueillis pour écrire ce portrait de Rita Leroi et la Lukas Klinik, j’ai réalisé à quel point cette femme a inspiré et motivé d’autres personnes par son rayonnement per-sonnel et ses activités. Ses impulsions, modèles pour l’essentiel ou singulières, ont «germés» de diverses manières dans la vie et les activités de ces personnes.

L’article qui suit sur le centre de thérapie du cancer au Pakistan n’est qu’un exemple parmi d’autres qui sont évoqués dans le livre. Cela démontre que l’im-pulsion qu’elle a donnée n’est pas seulement une observation du passé, mais qu’elle est encore vivace aujourd’hui et que sa force peut être saisie pour créer le futur, comme le démontre l’interview avec le Dr Bernd Himstedt, nouveau directeur de la Lukas Klinik.

La rédaction de ce livre a été pour moi un grand plaisir et elle a rafraîchi ma source intérieure pour affronter l’avenir. J’en suis très reconnaissante. J’espère que ce livre permettra aussi aux lecteurs de se ressourcer et de prendre des forces à travers la «rencontre» avec Rita Leroi.

Silke HelwigMédecin-chef psycho-oncologie à la Lukas Klinik

Le livre: «Es geht um mein Leben» – Jubiläumsschrift zum 100. Geburtstag von Rita LeroiParution en allemand, septembre 2013Editions Zbinden Verlag, Basel. ISBN 978-3-85989-449-5EUR 19.90 / CHF 25.80

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Nous saluons: Bernd Him-stedt-Kämpfer

Bernd Himstedt-Kämpfer est entré dans ses fonctions de médecin à la Lukas

Klinik le 16 février dernier et il prendra sa direction le 15 juin 2013.

Né à Dusseldorf, dans le signe du cancer, comme deuxième enfant, il a été élevé dans la culture catholique et a souvent dé-ménagé. Il a vécu jusqu’à l’âge de 13 ans à Paderborn en Westphalie qui représente son terroir géographique et il est Rhénan de cœur.

Monsieur Himstedt, comment avez-vous choisi votre métier?

Après la maturité, j’avais l’impression que la vie était devant moi et que j’avais tous les choix possible. Médecine, philologie, droit? Je ne m’étais pas encore donné de priorité quant à mes études. Ma grand-mère me voyait mé-decin, mais ce n’était pas clair pour moi. J’ai ainsi commencé mon service civil en me posant la question de savoir si j’avais envie d’une profession où je serais en contact permanent avec des personnes malades et j’ai sciemment décidé d’aller dans un home pour personnes âgées. Là, j’ai eu beaucoup de plaisir dans mon travail avec des personnes nécessiteuses, au sens large. C’est ainsi que j’ai mis de côté les branches moins humaines et que je me suis dé-cidé à étudier la médecine.

Les études de médecine étaient très difficiles pour moi, car il n’y est ques-tion que de faits médicaux et peu des humains. Pour moi, devenir médecin n’a pas été une sinécure. Pour me changer les idées durant les premiers se-mestres, j’ai étudié parallèlement l’histoire et le latin. Après quatre semestres à Dusseldorf, je suis allé à Berlin où je pouvais étudier de nouvelles branches. Une ville passionnante sur le plan politique en 1989. De Berlin, j’ai pu ré-aliser l’objectif que je m’étais fixé: faire un séjour estudiantin à l’étranger. C’est ainsi que j’ai vécu l’année la plus impressionnante de mes études, près de la frontière écossaise.

Impressionnante?

Oui, c’est là que j’ai compris à quoi pouvait servir ce que j’apprenais. Mes études en Angleterre étaient beaucoup plus orientées vers la pratique qu’en Allemagne et je passais beaucoup de temps auprès des malades. Le matin,

«… Je me réjouis de voir où les cinquante prochaines années nous mèneront…»

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j’étais dans la division et je m’occupais des patients, l’après-midi, je faisais de la théorie. Le contraire de ce que je vivais à Dusseldorf où on nous disait: «De toutes façons, 50% d’entre vous ne passerons pas le semestre.» Nous n’étions pas du tout considérés comme individus. En Angleterre, c’était dif-férent. Nous avions le contact direct avec les professeurs et avec les patients pour notre futur métier. Et une vie estudiantine trépidante, avec du théâtre, une chorale, du sport.

Où avez-vous fait vos stages d’études?

Tout d’abord à Paderborn en médecine interne et plus tard dans un «hospice», soit une unité de soins palliatifs, en Angleterre. Déjà lors de mes études, j’avais des contacts avec les personnes qui travaillaient dans la première di-vision de soins palliatifs allemande à Cologne. En Angleterre, j’ai vraiment vécu la vie d’hospice. Puis j’ai fait deux mois et demi de stage en Chine. J’ai aussi travaillé durant plusieurs semestres comme aide-soignant dans diffé-rents hôpitaux en Allemagne.

Avez-vous des modèles qui vous ont inspiré à devenir médecin?

Oui, des grands médecins comme Albert Schweitzer ou la Dr Rita Leroi. Des gens qui se sont impliqués à fond dans leur profession. Les histoires de ces médecins m’ont donné de l’espoir lors de passages difficiles durant mes études. Parmi les collègues avec qui j’ai eu un contact direct, quelques uns m’ont vraiment inspiré dans leur façon de faire. Mais aucun d’entre eux n’a été un vrai modèle.

Avez-vous des images intérieures qui vous portent?

Oui, j’ai des expériences vécues qui me portent encore aujourd’hui. Des ex-périences avec des patients dans des situations existentielles. Le souvenir de ces moments m’aident lors de décisions difficiles à prendre.

Le professeur Mumenthaler disait dans un de ses discours: «Der Arzt be-ginnt da, wo der Mediziner aufhört!» (Le médecin commence là où l’expert clinique finit)...

Cela résonne en moi. Je me disais souvent, je dois étudier la médecine pour devenir médecin. J’avais des supérieurs qui m’ont beaucoup impressionnés avec leurs compétences analytiques. Ils hachaient intérieurement un algo-rithme et posaient leur diagnostic, médicalement impeccable. Cela m’im-pressionnait mais ce n’est pas comme ça que je voulais travailler. Ce n’était pas l’image que je me faisais du médecin.

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En côtoyant la doctoresse Rita Leroi, on sentait tout de suite le respect qu’elle avait pour cette relation qui s’établit entre le médecin soignant et le patient et l’importance de ce lien pour elle dans le processus thérapeu-tique...

Je vis cela souvent. D’autant plus dans les domaines de l’oncologie et de la médecine palliative, là où les gens sont inquiets pour leur existence. Cela devient passionnant, lorsqu’à côté de mes connaissances, de mon savoir et de mes compétences professionnelles, je peux utiliser mes compétences hu-maines. Les connaissances sont l’outil, mais en fait, la thérapie commence avec les valeurs et les expériences que j’apporte au patient. Sans sous-esti-mer le déséquilibre dans cette relation, je suis l’accompagnant du patient sur un tronçon de son existence. Non pas pour lui expliquer quelques valeurs de laboratoire ou pour prescrire la dixième pilule, mais pour répondre à des questions fondamentales.

Comment êtes-vous arrivé à la médecine anthroposophique?

Déjà assez tôt, lors de mes études avec des camarades. Mais à l’époque je n’avais pas compris ce qu’était l’anthroposophie et ce n’était pas ma tasse de thé. Finalement, j’y suis arrivé par la rencontre avec mon mari et parte-naire qui est thérapeute eurythmicien. Depuis que nous nous connaissons, l’anthroposophie est venue à moi de façon naturelle. Lorsque dans mon tra-vail surviennent des questions, telles que «C’est quoi cette vie? Et comment est-ce de mourir?», j’ai compris que les connaissances de la médecine clas-sique ne suffisaient pas. Ma culture catholique n’était pas satisfaisante non plus. Elle offre certes des rituels, mais pas de vraies solutions. La conception anthroposophique de l’homme décrit, ce que j’ai souvent vécu, qu’il y a une part de l’être qu’on peut toucher, percevoir avec nos sens corporels, et qu’il y a une autre part, libre celle-là, qui va au-delà et qui est indépendante du corps. Rudolf Steiner disait: «L’esprit ne tombe pas malade.» C’est formidable, mais en même temps un défi énorme dans notre travail quotidien. Comment puis-je soutenir et accompagner cette essence de la personne? Qu’est-ce que j’ose faire, que dois-je faire? Comment puis-je soulager les douleurs corpo-relles, de façon à ne pas seulement rendre la situation plus supportable, mais d’aider vraiment la personne?

J’ai souvent fait l’expérience de personnes, qui juste avant la mort disaient: «Je ne me suis jamais senti aussi en bonne santé qu’en ce moment!» Une autre forme de guérison?

Une autre notion, mais aussi l’expérience d’une profonde vérité. C’est là que le travail avec les personnes en fin de vie, lorsqu’elles peuvent ainsi exprimer leurs sentiments, devient du bonheur. Bien sûr, c’est toujours aussi un dé-chirement et un deuil. Mais lorsque cet accord avec la mort du patient vient

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aussi des proches, une grande paix s’installe. Là, on entre dans la chambre et on se dit: «Mon Dieu, je veux rester ici, c’est tellement beau!» Cicely Saun-ders a fondé le premier centre palliatif moderne en Angleterre et elle a posé la première pierre des soins palliatifs actuels. Elle disait: «Il y a un moment, où c’est dans l’intérêt de la santé de mourir.»

Saunders est-elle un modèle pour vous?

Oui, elle a identifié la grande misère des personnes les plus gravement ma-lades. Elle a voulu aider et s’est mise à l’ouvrage. Elle a travaillé, elle s’est formée, pour devenir infirmière, assistante sociale, médecin. Elle a cherché ce dont elle avait besoin. Elle n’a pas attendu que les choses changent, mais elle a œuvré aussi longtemps qu’il le fallait pour atteindre son but. Et cela est remarquable.

Est-elle un modèle, qui fait résonner en vous ce qui vous correspond? Comme l’anthroposophie qui est venue à vous par l’expérience pratique?

L’expérience d’une profonde vérité n’est pas forcément réservée aux gens qui ont une vision du monde correspondante. Auprès d’un même défunt, j’ai sou-vent observé des personnes avec une relation très différente à la spiritualité, agir de façon indépendante l’une de l’autre, car elles avaient chacune le sen-timent, qu’à ce moment-là, il se passait encore quelque chose. L’une a prié, l’autre est restée silencieuse, la troisième a ouvert la fenêtre, chacune selon ses besoins. Mais ce qui les reliaient était la perception qu’il y avait quelque chose au-delà de ce corps sans vie.

Quelque-chose de diffus que l’anthroposophie permet de nommer...

Oui, exactement. Ce sont de telles expériences qui m’ont poussé à me for-mer dans la médecine anthroposophique. A Berlin, j’ai suivi le séminaire des médecins et j’ai commencé à intégrer dans mon travail des méthodes et des remèdes de la médecine anthroposophique.

Quelles sont les sources où vous reprenez vos forces?

Tout d’abord ma famille. Puis les expériences avec les patients. Lorsqu’une personne est saine pour mourir ou lorsque un énorme développement se fait chez un patient qui traverse une maladie incurable: là, je deviens silencieux et je peux à nouveau m’émerveiller. Lors de ces moments, j’oublie le quo-tidien et je me ressource. Mais aussi à travers le travail spirituel, la prière. Une autre source de force, qui est un peu tarie pour le moment, est la mu-sique et le piano.

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Comment s’est déroulé votre parcours professionnel vers la médecine pal-liative?

Déjà à l’école, les discussions sur l’accompagnement des mourants et les soins aux personnes en fin de vie me captivaient. Jusqu’aux études et au-delà, j’ai fait de nombreuses expériences. D’abord lors du service civil avec les personnes âgées d’un home. Puis durant mes études, je me suis intéressé fortement à la gériatrie, la médecine des personnes âgées, qui en était à ses débuts. A cette époque, la gériatrie se concentrait essentiellement sur le po-tentiel de réhabilitation des patients. Mais pour moi, la question était de sa-voir: que se passe-t-il avec les personnes qui n’ont pas de potentiel de réha-bilitation? Je n’ai pas eu de réponses.

Lorsque j’étais médecin-assistant, j’ai fait de la chirurgie et j’avais du plai-sir à pratiquer. Aujourd’hui, je fais encore volontiers des petites opérations chirurgicales. J’ai ensuite fait des remplacements dans un cabinet médical où j’ai fait l’expérience de la relation avec les patients et les questions médi-cales. Mais ce n’était pas vraiment ma voie. Alors je me suis demandé: que fais-tu maintenant? Et je me suis dédié à nouveau à la médecine palliative. Home Care Berlin cherchait de nouveaux médecins et j’y ai trouvé ma place.

Home Care?

... c’était une association d’utilité publique liée aux cabinets d’oncologie de Berlin. Un projet pilote. Le point de départ a été que l’on ne pouvait pas dire au patient: «La chimiothérapie ne peut plus vous aider, maintenant vous de-vez vous débrouiller tout seul.» Le projet s’est ainsi développé avec l’idée de soigner des malades du cancer incurables à la maison en leur permettant une bonne qualité de vie jusqu’à la mort, dans de bonnes conditions, chez eux. Mais il n’y avait pas encore de formations dans ce domaine et nous avons appris sur le tas. Sept jours sur sept, 24 heures sur 24... à ce rythme-là, on apprend vite et intensément. J’avais des collègues expérimentés qui m’ont beaucoup aidé. La collaboration était formidable. Mais après deux ans et demi, j’ai remarqué que je ne tiendrais pas le coup en travaillant ainsi durant trente ans. C’était épuisant. Sans gaieté de cœur, je me suis décidé à faire ma spécialisation.

Où cela vous a-t-il mené?

Dans le land allemand de Brandebourg, près de la Pologne. Un défi pour moi qui ai été éduqué dans le catholicisme. Les gens sont socialisés ici très différemment, notamment par rapport à l’idée de la mort. J’ai travaillé dans un grand hôpital dans la ville de Brandebourg où j’ai fait ma formation d’in-terniste dans les différentes disciplines. Il m’est vite apparu que pour bien accompagner un patient en médecine palliative, il fallait que je sache ce

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qu’il avait vécu auparavant. Pas seulement au niveau de l’anamnèse, soit l’histoire de sa maladie, mais aussi de sa vie. J’ai trouvé un service d’on-cologie dans un hôpital spécialisé de Potsdam. Là, nous avons soigné des patients atteints de graves maladies hématologiques et cancéreuses. Nous avons fait des transplantations de cellules souches et j’ai pu faire des expé-riences marquantes dans la médecine oncologique maximale. J’ai ainsi pu terminer ma spécialisation comme médecin dans l’oncologie palliative dans un service que nous avons créé dans cet hôpital. Pionniers, nous avons in-troduit la médecine palliative dans la maison et nous avons donné des cours pour les soignants, les médecins et les bénévoles. J’ai aussi été expert pour le certificat de médecine palliative pour les médecins, qui correspond au certificat de capacité en Suisse. Nous avons mis en place une entité qui n’existait pas encore dans cette région. En tant que médecin responsable, j’étais aussi très impliqué dans les soins ambulatoires et hospitaliers des pa-tients atteints du cancer.

Et comment êtes-vous arrivé à la Lukas Klinik?

C’est une histoire incroyable. Mon partenaire et mari avait décidé après 17 ans de pratique d’eurythmie curative de cesser son activité. Nous avions la certitude que la vie allait nous montrer ce qui devait se faire. Peu après qu’il cesse ses activités, une demande m’est venue de la Lukas Klinik pour le poste de médecin-chef. Cela a été tout de suite clair pour moi que c’était la bonne chose à faire: un travail avec une considération globale de l’individu ainsi qu’une oncologie et une médecine palliative où je pouvais utiliser et développer mes connaissances dans l’anthroposophie. Pour toute la famille, mon partenaire et nos deux garçons, un changement était dans l’air. Je sen-tais aussi qu’après quatre ans à la tête de la division de Potsdam, quelqu’un d’autre pouvait me remplacer. Nous étions ainsi libres de faire ce pas; c’était le bon moment.

Le bon moment?

En entrant dans la Lukas Klinik, j’ai senti que cela jouait. Rien ne m’était étranger, au contraire.

Intéressant cette impression, dès l’entrée dans la clinique...

Cela tient beaucoup à l’attitude qui règne ici. L’attitude avec laquelle on se tourne vers le patient. C’était impressionnant de ressentir cela.

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De quoi vous réjouissez-vous?

Je me réjouis d’aborder l’avenir des cinquante prochaines années de la cli-nique avec les gens qui travaillent ici et qui ont une grande expérience. C’est un concours de circonstances génial de pouvoir fêter les 50 ans de la clinique en se projetant dans son avenir!

Pour moi, de nombreux liens biographiques se tissent. Je peux apporter ici mon savoir, mes connaissances, mes expériences et les connecter avec les gens d’ici pour élaborer une nouvelle qualité, une nouvelle perspective.

Un nouveau défi biographique?

Oui, mais plus vaste qu’autrefois. Lors des précédents changements, j’avais des représentations plus concrètes: ma formation de médecin, le point fort oncologique, l’ouverture de la division palliative. Là où je me trouve mainte-nant, mon devoir biographique est de mettre ensemble et de faire valoir tout ce que j’ai acquis auparavant.

Comme préparation?

Beaucoup de choses m’apparaissent ainsi. Ces dernières années à Potsdam, j’ai du m’occuper des finances de la clinique hématologique et oncologique. Pour moi, une corvée et peu de plaisir. Mais je me suis appliqué pour com-prendre la base du système des forfaits d’indemnisation liés aux prestations. Je sais comment m’y prendre avec les chiffres et je peux mesurer ce qu’ils in-cluent – ou ce qu’ils n’incluent pas. Avec la situation actuelle en Suisse, cet apprentissage prend vraiment tout son sens.

Quelle image voyez-vous en pensant à la Lukas Klinik?

C’est une image avec plusieurs facettes. Je vois une Lukas Klinik vivante, ou-verte vers l’extérieur et aux prises constantes avec la devise de pratiquer une oncologie intégrative et anthroposophique. Steiner disait qu’un médecin an-throposophe devait d’abord apprendre la médecine classique, puis se for-mer dans la médecine anthroposophique et la vivre. Qu’est ce que ça signi-fie lorsque nous relions les deux? Est-ce dans l’air du temps?

Les soins aux personnes atteintes de tumeurs commencent avec le premier diagnostic, se poursuivent avec la guérison du corps, jusqu’au suivi médical, parfois aussi jusqu’à la mort. Notre devoir est de les accompagner sur ce che-min; la manière d’y parvenir est importante, mais secondaire.

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La Lukas Klinik a une réputation internationale, mais elle a aussi besoin d’un fort ancrage régional. De même que les divisions ambulatoires et hospita-lières se complètent. Il s’agit de dessiner ensemble les différentes facettes de ce tableau et d’y apporter de nouvelles couleurs.

Tous mes vœux à vous et à tous les collaborateurs pour le bien de la Lukas Klinik et le bien de ses patients.

Entretien mené avec Bernd Himstedt-Kämpfer par Silke Helwig

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Un congrès anthroposophique de médecins sur la thérapie au gui

La thérapie à base d’extraits de gui comme l’Iscador est un des procédés de la médecine complémentaire les plus souvent utilisés par les malades du

cancer. La thérapie au gui a déjà été introduite il y a plus de 90 ans et elle a maintes fois fait ses preuves. Pourtant elle est toujours en train de se dévelop-per et d’être optimisée. La recherche et le développement de la préparation Is-cador se fait sans discontinuer à l’Institut Hiscia depuis 1949. Pourtant il reste encore beaucoup de questions au niveau clinique sur l’emploi de l’Iscador, ses nouvelles applications, le dosage optimal ou le choix de l’arbre hôte, sui-vant l’indication.

L’échange entre spécialistes, chercheurs et médecins dans ce domaine est une condition sine qua non pour parvenir à répondre à ces questions ouvertes. C’est la raison pour laquelle des conférences sont organisées régulièrement sur ces thèmes. Ces dernières années, une discussion intense sur les principes et l’usage de la thérapie au gui s’est déroulée dans le secteur académique et scientifique. Le gui n’est donc pas seulement un sujet abordé dans des confé-rences de la médecine complémentaire, comme le Congrès européen annuel sur la médecine intégrative, mais il est aussi traité lors de conférences conven-tionnelles sur les thérapies du cancer comme le congrès de l’ESMO (European Society of Medical Oncology) à Vienne en 2012.

Du côté des médecins en service, le besoin de se retrouver régulièrement pour des assises anthroposophiques afin d’échanger des expériences cliniques, mais aussi de se plonger dans les sources de la thérapie au gui s’est fait fortement sentir ces dernières années. Suite à des demandes renouvelées, l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer a décidé d’organiser un congrès pour les médecins en 2013. Nous sommes heureux que cette rencontre puisse avoir lieu dans la maison des thérapies de la clinique Ita Wegman, car ce lieu correspond non seulement au thème, mais aussi aux racines du mouve-ment de la médecine anthroposophique. Ita Wegman a en effet été la cofon-datrice de l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer en 1935 et ce congrès permet de revenir à une vieille tradition. Des journées profession-nelles annuelles ont été organisées autrefois durant des décennies dans cette maison, d’abord par le Dr Alexandre Leroi, puis par la doctoresse Rita Leroi, pour l’échange clinique sur la thérapie au gui.

Afin de pouvoir gérer les besoins et les souhaits des participants de ce congrès 2013, nous avons tenu compte en particulier des médecins et des cliniques an-throposophiques en Suisse. A côté des exposés sur les sources de la thérapie au gui, le congrès se déploiera autour de quatre sujets principaux: la thérapie au gui et à l’Iscador pour le carcinome du pancréas, le cancer et la tempéra-ture du corps, la médecine palliative anthroposophique et le nouveau déve-

Les journées sur le cancer 2013 à Arlesheim

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loppement pharmaceutique de l’Institut Hiscia. Nous espérons que ce congrès offrira à nouveau une plateforme commune pour l’échange régulier des expé-riences cliniques et l’approfondissement de la thérapie anthroposophique au gui et qu’il gagnera en importance et en rayonnement au-delà de la Suisse.

Pour le comité d’organisation:Dr Konrad Urech, Dr Stephan Baumgartner

Plus d’informations sur: www.vfk.ch/information/krebstagung (en allemand)

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C’est presque devenu une tradition dans le rap-port annuel, et j’aimerais cette année aussi vous

parler de la plus intéressante et spectaculaire étude clinique actuelle avec l’Iscador et faire le point sur cet aspect de plus en plus important de notre tra-vail à l’avenir: la recherche sur l’efficacité clinique de l’Iscador.

Il y a quelques années, nous avons commencé la phase III de l’étude prospective randomisée de Bel-grade (Serbie) qui est actuellement dans sa phase finale. Pour cette étude, des patients atteints de car-cinome aigu ou de métastases du pancréas ont été traités durant douze mois.

La moitié des patients a bénéficié du Best Supportive Care (BSC) pour le traitement aigu des symptômes de tumeur alors que l’autre moitié s’est injecté trois fois par semaine l’Iscador Qu spécial sous-cutané.

Le but premier de l’étude était d’observer la survi-vance globale (overall survival, OS) et le second, la qualité de vie des patients qui a été saisie par le biais du questionnaire EORTC- QLQ-C30. L’éva-luation de l’analyse intermédiaire de 220 patients sur les 400 planifiés au départ a démontré un résultat statistique très signifi-catif et cliniquement relevant, ce qui a permis de renoncer au recrutement d’autres patients, car selon une commission d’experts, l’efficacité a été ain-si prouvée.

Ces résultats impressionnants peuvent aujourd’hui enfin être communiqués car ils ont entretemps été présentés lors de deux congrès de médecins, soit le:

ECIM European Congress for Integrative Medicine à Florence les 21 et 22.9.2012, Galun D et al., European Journal of Integrative Medicine 4, suppl.: OP-007, 11-12 (2012) et à l’ESMO European Society of Medical Oncology à Vienne du 28.9. ou 2.10. 2012, Galun D et al., Annals of Oncology 23, suppl.9:712 (2012).

Après évaluation des données, il en est résulté pour la durée de vie, objectif premier de l’étude, un temps de survie moyen de 4,8 mois pour le groupe Isca-dor, contre 2,7 mois pour le groupe avec le traitement standard (graphique 1). On constate déjà 2–3 mois après le début de la thérapie à l’Iscador un avan-tage certain de ce groupe par rapport à l’autre. Le nombre des survivants à long terme est aussi impressionnant: dans le groupe Iscador, ce sont 17 sur 110 pa-tients (15,5%) alors que pour le groupe avec un traitement classique, ils sont seulement 2 sur 110 (1,8%).

Le point sur l’étude des effets de l’Iscadorsur le carcinome aigu du pancréas en Serbie

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Pour le recensement de la qualité de vie, le groupe Iscador a aussi des avan-tages notoires: 13 sur 15 des paramètres saisis étaient significatifs et démon-traient une amélioration clinique relevante (graphique 2). Alors que la qualité de la vie s’est améliorée dans le groupe Iscador durant le traitement, elle s’est continuellement détériorée dans l’autre groupe. Le contrôle du poids du patient (graphique 3) en est un indice convaincant. Pour les patients avec un traitement normal, le poids moyen baissait de visite en visite, alors que pour le groupe Is-cador, le poids a même augmenté suite aux injections de gui.

Dans un article sur cette étude, le journal autrichien «Ärzte Woche» recom-mande une thérapie à l’Iscador comme option effective pour la prolongation de la survie et l’amélioration de la qualité de vie pour des patients avec des métastases ou un carcinome du pancréas avancé.

Nous espérons que les résultats convaincants de cette étude vont fortifier en-core l’acceptation et le développement de la préparation au gui Iscador dans l’oncologie.

La prochaine étape de notre recherche clinique est une étude en préparation qui devrait démontrer que les patients atteints de carcinome du pancréas qui suivent le traitement standard en Europe centrale (Gemcitabine, Folforinox,…), bénéficient du même avantage de prolongation de la survie et de la qualité de vie avec un traitement supplémentaire à l’Iscador. Nous espérons pouvoir vous informer positivement sur ce sujet à l’avenir.

Dr rer. nat. Michael WernerDirecteur de l’Institut Hiscia

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Le nouveau département de remplissage des ampoules

Il y a une année, dans le rapport 2012, nous vous informions sur des transfor-mations de l’Institut Hiscia, juste avant le début des travaux. Notre départe-

ment de remplissage des ampoules avait pris de l’âge et une rénovation com-plète était nécessaire. Après avoir pesé le pour et le contre, nous avons décidé de construire un nouvel espace pour l’ampoulage et les travaux préparatoires sur le toit plat de l’aile ouest de l’Institut Hiscia. Ceci nous permettait d’utili-ser jusqu’au dernier moment les anciens locaux pour produire les ampoules d’Iscador pour Weleda Suisse.

Douze mois plus tard, après une phase passionnante et relativement calme de transformations, nous y sommes parvenus! Notre nouveau système d’ampou-lage fonctionne et l’unité supplémentaire de production, qui entrera en fonction dans un deuxième temps, sera terminée à temps. L’inspection des autorités de surveillance RHINW (Regionales Heilmittelinspektorat der Nordwestschweiz) qui devait avoir lieu en juin 2012 a pu être reportée aux 4 et 5 mars derniers en raison des travaux. Cette importante inspection des nouveaux locaux et des processus de production s’est déroulée à la satisfaction des autorités, mis à part quelques petites imperfections normales lors de tels contrôles et qui vont être corrigées.

Le point sur les travaux de transformation de l’Institut Hiscia

Photo 1

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Extérieurement, l’Institut Hiscia s’est considérablement métamorphosé, de fa-çon absolument favorable à notre avis. Les photos attenantes montrent l’aile ouest de l’institut avant (photo 1) et après les transformations (photo 2). La pièce pour la préparation de l’ampoulage avec le nouvel autoclave (photo 3) et une machine à laver pour les ustensiles de la salle blanche (photo 4) se trouvent dans la partie supérieure du nouvel étage. La pièce où sont remplies les am-poules, avec la nouvelle machine, plus grande et plus performante, se trouve au milieu du nouvel étage supérieur (photo 5). Les volumineuses installations techniques de ventilation de la salle blanche de production se trouvent dans la partie gauche du nouveau bâtiment. Ce système impressionnant et compli-qué est formé de ventilateurs, de filtres, de radiateurs, d’échangeur de chaleur, d’interrupteurs pour la commande et la surveillance des écoulements d’air sté-riles. Une installation indispensable aujourd’hui pour le remplissage aseptisé de médicaments stériles. Ces prescriptions particulièrement sévères sont liées au fait que notre Iscador ne peut être autoclavé après la mise en ampoules car ses ingrédients sont sensibles à la température.

Dans ces nouveaux espaces, nous allons produire en particulier les petits lots de la riche palette d’ampoules Iscador ainsi que les séries de préparations ma-gistrales éprouvées, pour la Lukas Klinik et la clinique Ita Wegman. Des va-riétés d’Iscador qui sans cela ne pourraient plus être produites en raison des petites quantités demandées et ne seraient ainsi plus disponibles pour les thé-rapeutes et les patients qui en ont besoin.

Photo 2

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L’entreprise Weleda a résilié son contrat avec l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer en janvier de cette année et nous allons nous trouver dans une toute nouvelle situation après le délai de préavis en janvier 2015. Grâce au nouveau département de production et de remplissage des ampoules, nous pourrons continuer à offrir à l’avenir aux patients leur précieux médica-ment anthroposophique et seront à même de préserver la diversité des sortes d’Iscador, ce dont nous sommes très heureux.

Dr rer. nat. Michael WernerDirecteur de l’Institut Hiscia

Photo 3 Photo 4

Photo 5 Photo 6

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Nous prenons congé de Donata Bianco

Donata Bianco a été employée du départe-ment de microbiologie et de production

de l’Iscador à l’Institut Hiscia durant quarante ans, du 1er août 1972 à fin août 2012. Elle vit avec sa famille à Dornach/SO et depuis sa re-traite, aussi en Italie. Interview.

Chère Donata, tu es arrivée le 1er août 1972 à l’Institut Hiscia. Raconte-nous un peu ce pre-mier jour...

Oui, c’était le 1er août. Je savais déjà à cette époque que c’était le jour de la fête nationale suisse. Mais Monsieur Strom, directeur en ce temps-là de l’Association pour l’étude et la thé-rapeutique du cancer (VfK) m’avait dit que je devais commencer à travailler ce jour-là. Je de-vais me rendre à la blanchisserie de la maison des employés Merkur et j’étais la seule à tra-

vailler avec la responsable, Madame Fischer. Le jour suivant, les autres collè-gues sont arrivées.

Auparavant, j’avais travaillé durant trois ans dans une pharmacie et j’ai de-mandé ensuite du travail chez Weleda à Arlesheim. Mon mari était déjà en Suisse. Chez Weleda, on m’a dit que l’Institut Hiscia cherchait encore du per-sonnel. Alors j’y suis allée et me suis présentée. A l’époque, ils cherchaient encore quelqu’un dans la production et j’ai été engagée dans le département de microbiologie. En fait, je ne voulais pas venir en Suisse, j’en ai pleuré à l’époque, et aujourd’hui je pleure car je pars d’ici...

Cela veut dire que tu as travaillé durant quarante ans dans la microbiologie à l’Institut Hiscia?

Oui, mais j’ai aussi toujours aidé à la production, pour la mise en ampoules et l’étiquetage. Mais cela était tout différent d’aujourd’hui.

On peut s’en rendre compte en regardant les vieilles photos. Quels ont été pour toi les plus grands changements?

«… comment le café italien est arrivé à l’Institut Hiscia…»

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C’est difficile à dire. A l’époque, nous avons tout fait nous-même. Nous fai-sions encore les cristallisations du sang et les chromatogrammes (Steigbil-der), que Madame Scherr fait encore aujourd’hui, ainsi que les tests de sé-chage et de stérilité que nous faisions encore à la main. Nous n’avions pas de machines, c’était l’époque des pionniers. Chacun participait à toute les phases de travail et nous nous entraidions. Mais nous ne produisions pas en-core d’aussi grandes quantités d’Iscador. Nous mettions environ 3 litres en ampoules et nous ne pouvions pas en faire plus car tout était fait à la main. Monsieur Hennink avait inventé une machine à ampouler et au lieu d’éti-quettes, un tampon était imprimé à la main sur chaque ampoule. Plus tard, nous avions une machine plus moderne qui parvenait déjà à remplir 10 am-poules à la fois. Mais en ce temps-là, les bouteilles de concentré d’Iscador, tout comme les ampoules, étaient habillées à l’intérieur de cire d’abeilles. Il n’y avait pas encore de date limite.

(NDLR: l’habillage intérieur des bouteilles et des ampoules remontent aux in-dications de Rudolf Steiner, selon lesquelles il fallait éviter que le jus de gui entre en contact avec le verre minéral.)

Cela devait être un travail de titan... comment cela se passait-il?

Nous devions d’abord préparer la cire d’abeilles. Elle était filtrée et stérilisée dans l’étuve une semaine avant son utilisation. Les récipients de verre étaient rincés avec un acide afin que la cire puisse adhérer au verre. Ensuite, le jour-même, la cire était chauffée à 80 °C pour qu’elle se liquéfie. Nous versions la cire dans le récipient tout en le tournant légèrement afin de répartir régulière-ment la cire sur les parois du verre. Le col de la bouteille était aussi rempli de cire avant de la fermer. Mais il fallait trouver la bonne dose, car sinon, on ne pouvait plus ouvrir la bouteille. Si le lavage à l’acide n’était pas fait correcte-ment, la cire ne tenait pas. Alors il fallait recommencer. Nous devions travail-ler minutieusement et c’était dur. Nous parvenions à remplir environ 20 bou-teilles par jour.

Ces différentes étapes demandaient un gros effort et nous ne pouvions pro-duire qu’une seule sorte d’Iscador par jour. Un jour, nous préparions les am-poules pour Weleda et le jour suivant les préparations magistrales pour la Lu-kas Klinik. Aujourd’hui, ce ne serait plus envisageable. Souvent, de nouveaux collaborateurs arrivaient et repartaient après trois mois, la plupart du temps pour aller travailler chez Ciba-Geigy ou Sandoz. Mais moi, j’aimais faire ces travaux et j’avais du plaisir, car c’était très varié. Nous étions impliqués dans tout le processus de production.

Tu me disais tout à l’heure que l’ambiance à l’Institut Hiscia était très fami-lière. Il paraît que vous chantiez parfois durant le travail?

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Oui, nous chantions, surtout lors de la récolte des baies de gui, mais aussi lors de la centrifugation. Au début, nous chargions le jus de gui sur un cha-riot, avec les bouteilles vides et tout le matériel dont nous avions besoin jusqu’à la machine. La centrifugation avait lieu le matin et le soir et nous devions faire les grands nettoyages. Pour nous, c’était comme une fête, des vacances, on se réjouissait. En juin, à la fin de la centrifugation de la Saint Jean, les gens de la Lukas Klinik nous apportaient des glaces que nous dé-gustions ensemble.

Est-ce que la centrifugation était aussi accompagnée de méditations?

C’était le cas lors de la récolte des baies. Nous étions tous assis dans la salle de récolte et nous séparions les grains de gui de la plante. Madame Leroi ve-nait souvent nous rejoindre. Les jours de récolte, ainsi que les moments dans la journée, étaient définis précisément selon les phases de lune. Puis, avant le début du travail, mais aussi avant la centrifugation avec la machine, Madame Leroi lisait un texte de Rudolf Steiner. Lors de la centrifugation, il régnait une ambiance très particulière, un peu comme à l’église. Tout le département de production était là et tout le monde aidait. Après la centrifugation, tout le ma-tériel était nettoyé et l’Iscador tout frais était chargé sur le chariot. Nous re-tournions à l’Institut Hiscia et nous rangions tout avant de rentrer à la maison. Il est arrivé que je doive me rendre à l’Institut à 3 heures du matin pour la pro-duction de l’Iscador.

Cela était-il aussi lié à la constellation des planètes?

Oui, à l’époque, c’est ainsi qu’il fallait procéder. J’arrivais à l’Institut Hiscia à 3 heures du matin et je commençais tout de suite à prélever les baies. Cela durait jusqu’à environ 10 heures du matin, à l’heure de la pause café. Selon la constellation, nous poursuivions la récolte l’après-midi à 15 h et cela du-rait jusqu’au soir à 22 h.

Hiver comme été?

Oui, bien-sûr! Toujours selon la phase de la lune. La centrifugation avait lieu à Pâques et en septembre. Et cela se fait encore ainsi maintenant. Mais autrefois, c’était vraiment la fête! Il faut dire que les quantités étaient bien plus petites qu’aujourd’hui. Nous produisions environ 6 litres d’Iscador par centrifugation, alors qu’aujourd’hui il s’en fait 80 à 100 litres. C’était vraiment un événement, j’aimais ça. Et là, nous chantions durant la récolte. Mais le soir d’après était le plus émouvant: nous chantions et fêtions tous ensemble. Une fois, le docteur Hoffmann (NDLR: successeur de la doctoresse Leroi) nous a rejoint et il a cui-siné des spaghettis pour nous à 9 heures du soir.

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Où avez-vous mangé et fait vos pauses ? Nous n’avions pas encore de cuisine?

Oui, nous n’avions pas de café non plus. Mais nous recevions chaque jour une bouteille de lait frais et des zwiebacks de la Lukas Klinik. Nous réchauffions le lait sur le réchaud à gaz. La dame de la réception, Madame Haller, et plus tard Madame Brodmann, frappaient trois coups sur le gong, ainsi nous savions que c’était l’heure de la pause et n’avions pas besoin de regarder nos montres. Nous attrapions nos tasses et nous allions chercher le lait et les zwiebacks, et puis nous prenions notre pause dans le laboratoire de récolte des plantes. Puis, cha-cune d’entre nous racontait ce qu’elle avait fait le soir d’avant. Il y avait beau-coup de travail, mais c’était le bon temps. Je retournerais tout de suite dans le passé, si je le pouvais. Tout était plus gai, plus joyeux. Nous avons beaucoup ri et nous nous connaissions en privé. En été, nous faisions la pause dans le jardin. Aujourd’hui, ce ne serait plus possible à cause des prescriptions vesti-mentaires. Autrefois, nous portions nos propres vêtements.

Donata, une question fondamentale: avais-tu une idée de ce qu’était l’anthro-posophie avant de venir à l’Institut Hiscia?

Non, mais cela m’avait toujours intéressée. Je me suis formée à l’anthroposo-phie en cours d’emploi, si l’on peut dire... à travers mon travail ici. J’étais très jeune et ouverte à ces idées. Mais c’est seulement plus tard, par le biais de mes deux belles-filles, que j’ai vraiment compris. Elles m’ont beaucoup appris sur le sujet. Elles ont envoyé leurs enfants à l’école Steiner et elles connaissaient beaucoup de parents de culture anthroposophe. Je dois dire que l’approche humaine de l’anthroposophie m’a toujours beaucoup séduite. Mais il y avait tout de même des problèmes relationnels, comme partout.

J’aimerais encore revenir à la doctoresse Rita Leroi dont nous fêtons le cente-naire en 2013. Elle était médecin-chef de la Lukas Klinik et dirigeait l’Institut Hiscia. Sa façon de diriger l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer après la mort de son mari était sévère. Elle était pourtant aussi connue pour son côté très humain. Elle se préoccupait du bien-être des collabora-teurs, s’intéressait à leur famille. L’as-tu aussi connue comme ça?

Oui, mais elle n’était pas toujours aussi bienveillante. Elisabetta, une jeune collègue qui travaillait dans la production, avait fait le décompte de ses nom-breuses heures supplémentaires. Mais elles lui ont été refusées. On lui a si-gnalé qu’on travaillait ici au service de personnes malades et que les heures supplémentaires n’étaient pas payées. Alors elle est allée se plaindre auprès de Madame Leroi. Mais cela n’a servi à rien. Madame Leroi lui a répondu que lorsqu’un patient avait besoin d’elle, elle se déplaçait à n’importe quelle heure et qu’elle ne décomptait pas d’heures supplémentaires. C’était comme ça à l’époque.

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La production de l’Iscador est le fer de lance de notre entreprise. C’est là que s’élabore ce qui fait notre force et qui se déploie dans le monde entier. Tu y as participé de façon significative durant quarante ans, en tant que «mère de la production». Les pensées et les sentiments qui t’ont traversées durant ce travail ont une influence énorme et incontestée sur la préparation elle-même. Un fait qui n’est pas seulement reconnu par les antroposophes.

Oui, j’en suis aussi convaincue. Autrefois, ce processus était sévèrement mené par Madame Leroi et Madame Gröngröft, la responsable de la production. Plus tard, avec l’entrée de Monsieur Buess en 1982 comme nouveau responsable de la production, tout est devenu plus agréable. Il était gentil, sympathique et compréhensif, humain tout simplement. Cela était aussi précieux.

Chère Donata, nous n’avons pas encore parlé du Congrès sur le cancer (Krebs-tagung) qui se déroulait encore autrefois à l’Institut Hiscia. Comment cela se passait-il?

Oh oui, c’était vraiment un événement particulier. Cela se prolongeait sou-vent sur le week-end, du vendredi soir jusqu’au dimanche après-midi. Je me souviens que nous polissions les pommes avec un chiffon jusqu’à ce qu’elles brillent. Dans un autre panier, nous préparions des bonbons, et le matin du congrès, nous allions à l’Institut Hiscia pour faire du café.

D’où venaient les médecins?

Les médecins venaient d’Allemagne, d’Italie, de toute l’Europe. Le Congrès sur le cancer avait lieu durant plusieurs années dans le pavillon historique en bois de la clinique Ita Wegman, juste à côté de l’Institut Hiscia. Nous, les dames de la production, portions des tabliers et avons servi les hôtes, comme des som-melières. Cela nous amusait beaucoup!

Pour terminer, raconte-nous encore comment le café italien est arrivé à l’Ins-titut Hiscia...

Lorsqu’il y avait encore la distribution du lait et des zwiebacks, nous amenions chacune notre thermos avec du café. Jusqu’au jour où nous avons eu l’idée de faire le café sur place. C’était encore du café-filtre, jusqu’au jour où nous avons amené une cafetière italienne. Avant, chacune faisait son café durant la pause, et le deuxième groupe buvait nos restes. Jusqu’au jour où nous avons commencé à faire du café pour tout le monde. Nous achetions tous les pro-duits de la pause nous-mêmes et avec le temps, tout le monde a commencé à payer une contribution. Mais il arrivait quand-même que certains surveillent la quantité de confiture dont chacun se servait dans les bocaux...

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Il y a encore une anecdote, avec ce collègue qui emportait sa part de zwie-backs pour les vacances... Est-ce vrai?

Oui, effectivement, il prenait vraiment cela au sérieux. Mais c’était le contraire. Il partait deux semaines en vacances et lorsqu’il revenait à l’Institut Hiscia, il pensait qu’il avait droit à sa ration de zwiebacks pour le temps où il avait été en vacances. Et c’était quelqu’un avec un titre de docteur! Mais nous l’avons pris avec humour.

Chère Donata, nous terminons cette discussion avec cette anecdote joyeuse sur les travers humains, une des seules choses qui probablement n’a pas changé au fil du temps à l’Institut Hiscia. Je te remercie pour cet intéres-sant entretien et nous te souhaitons beaucoup de joie, la santé et le meilleur pour ton avenir.

Interview de Donata Bianco réalisée par Corina Caminada, secrétaire de l’Institut Hiscia.

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Nous prenons congé de Silke Helwig

Silke Helwig a commencé à travailler comme médecin à la Lukas Klinik en 1984 et elle va prendre sa retraite à la fin de l’année 2013. Née à Flens-

burg, au nord de l’Allemagne près de la frontière danoise, elle y a aussi fait ses études de chimie, de physique et de sport. Après une année de stage comme bénévole dans un centre d’accueil de jour pour handicapés, elle a étudié la médecine à Kiel où elle a fait connaissance aussi avec la méde-cine anthroposophique. Elle a fait ensuite des stages, dans les cliniques Fil-der à Stuttgart et Rissen près de Hambourg. En 1983, elle fait son premier stage à la Lukas Klinik à Arlesheim. Elle se forme par la suite au travail bio-graphique, à la psycho-oncologie, à la médecine palliative et à la médecine psychosomatique.

Chère Madame Helwig, vous avez été dès le début de vos études fascinée par la médecine anthroposophique, qu’est ce qui vous a tant attiré dans cette discipline?Ce sont deux choses. D’une part, j’avais déjà comme enfant un rapport avec la vie de l’esprit, les questions de la mort et de la vie avant la naissance. Des sujets qui me fascinaient, aussi bien par rapport aux humains que pour les animaux. J’avais toujours compris la mort comme un passage non défi-nitif. Ce n’était pas un sujet tabou à la maison et il était abordé avec ten-dresse par ma mère. Lorsque j’ai fait connaissance avec l’anthroposophie, j’ai trouvé une confirmation de ma propre perception et de mes pensées sur la vie et la mort.

L’autre aspect est médical: lors d’un stage dans une clinique, j’ai eu la pos-sibilité de suivre la visite des médecins. Cela a été une expérience cruciale qui m’a démontré que je ne voulais en aucun cas travailler de cette manière. D’autre part, j’avais un médecin de famille anthroposophe qui a été un mo-dèle. Ces diverses expériences et rencontres m’ont guidées très vite sur le che-min de la médecine anthroposophique.

Quand avez-vous connu la Lukas Klinik?En 1983, lors d’un stage de quatre semaines. A la fin de mon séjour, la doc-toresse Leroi, directrice de la clinique, m’a demandé si je n’aurais pas en-vie de travailler ici. Mais à ce moment-là, j’avais d’autres projets. Au prin-temps 1984, j’ai reçu une lettre de la Lukas Klinik me demandant si je ne voudrais pas remplacer une collègue qui partait à la retraite anticipée. Je me trouvais dans une phase de mutation. Le suicide d’une très chère amie, le cancer d’un ami m’ont fait beaucoup de chagrins. Un bon moment pour

«… Je termine mon travail à la Lukas Klinik, mais je maintiens mon attachement intérieur…»

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tourner la page et recommencer autre chose. Lors de mon entretien d’em-bauche avec la doctoresse Leroi, on a diagnostiqué chez moi une grave hé-patite. Ainsi, je n’ai pu commencer que trois mois plus tard que prévu, soit le 1er novembre 1984. J’avais un contrat d’une année à la Lukas Klinik à Arlesheim, sans mon mari.

Vous étiez déjà mariée à l’époque?Oui, nous nous sommes mariés jeunes. Il n’avait pas d’autorisation de sé-jour en Suisse et je me suis donc décidée de venir seule. Très vite, je me suis rendue compte que la Lukas Klinik me convenait totalement. Ceci grâce à la doctoresse Leroi, qui parvenait merveilleusement à combiner son rôle de directrice et de femme. Son style direct et structuré se mariait avec une gen-tillesse et une sollicitude innée. Sa devise était «le patient est roi» et cela me plaisait. Elle était sévère, mais aussi tolérante face à mon entêtement. Dans les soins aux patients gravement atteints, elle apportait une volonté et un op-timisme quotidien pour améliorer les situations les plus désespérées, ce qui m’inspirait beaucoup.

Dans ma jeunesse, j’avais déjà été confrontée avec la maladie du cancer dans mon environnement proche, mais toujours de façon positive. Cela m’a sû-rement aidée à ne pas craindre les situations difficiles. Au contraire, cela a renforcé ma motivation d’aider. La doctoresse Leroi était un modèle qui cor-respondait à mon idéal. Jusqu’à aujourd’hui, je garde un grand respect pour ce lien qui se développe entre le patient et le médecin soignant, pour ce qui dans la médecine anthroposophique est appelée la «Schicksalsbegegnung», soit une rencontre de destin où se développe une impulsion sainte dans le sens chrétien, un espace où les forces du Christ peuvent vraiment agir. C’est dit brièvement, mais c’est à cet endroit que se développe une très grande qua-lité de guérison.

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Vous voulez dire que ce n’est pas par hasard qu’on arrive comme patient chez tel ou tel médecin?Oui, c’est ce que je pense. Il s’agit toujours d’une rencontre de destin. Cela n’a rien à voir avec la sympathie ou l’antipathie. Les médecins anthroposophes apprennent à développer ce que Steiner appelle le «Heiler-Mut», le courage du guérir, ou «Heiler-Wille», la volonté du guérir, ainsi que l’amour du pa-tient. Des notions qui vont au-delà de la sympathie et de l’antipathie. L’intérêt empathique pour le patient aide à surmonter ces sentiments. Bien sûr, il peut y avoir des différends, mais souvent ils se résolvent d’eux-mêmes. En tant que médecin, j’obéis à l’approche thérapeutique de la guérison. Car la personne qui est face à moi avec ses questions est là pour ça.

Cela signifie que vous accompagnez vos patients et que vous faites ensemble un bout de chemin?Oui, c’est ça. Il est intéressant de voir qu’aujourd’hui cette notion de «méde-cine de la relation» est aussi intégrée dans la médecine classique. Lors d’une formation sur la psychosomatique, j’ai réalisé à quel point cette qualité de re-lation entre le patient et son médecin était considérée comme un facteur im-portant du processus de guérison.

Cela signifie que la médecine anthroposophique avait déjà défini auparavant cet aspect de la guérison que la médecine universitaire intègre aujourd’hui?Oui, il faudrait peut-être dire «réintègre». Cet aspect était déjà présent dans la médecine traditionnelles, mais il avait été un peu oublié. C’est très intéressant et prometteur pour l’avenir. A la Lukas Klinik, j’ai trouvé l’espace pour appor-ter mes propres impulsions dans la collaboration entre le patient et le médecin. Madame Leroi m’a soutenue et encouragée en me laissant une certaine liberté, à côté du sévère accomplissement des tâches demandées. Et c’est ainsi que mon contrat d’une année à la Lukas Klinik s’est prolongé à presque trente ans!

Combien de temps avez-vous connu et travaillé avec Madame Leroi?Durant quatre ans. Et c’est durant ces premières années que le travail biogra-phique, point fort de mes activités à la Lukas Klinik, s’est amorcé. Nous avions déjà des formulaires pour la biographie des patients où nous notions leur vécu, ce qui me fascinait. Je me suis alors intéressée de plus près à la science bio-graphique et j’ai pensé que cela pourrait être utile de l’utiliser de façon plus méthodique et structurée avec les patients.

Pouvez-vous nous dire brièvement en quoi consiste le travail biographique?Dans l’anthroposophie, Rudolf Steiner représente le cours de la vie non pas comme une chose arbitraire mais comme une suite de règles et de rythmes qui sont pareils pour tous les humains. J’aime bien prendre l’image d’une mai-son, pour laquelle il faut suivre des règles de construction, mais dans le cadre

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de laquelle l’architecte a une grande liberté d’action. Il en est de même dans le cours d’une vie humaine: il y a des règles de base et des cycles qui sont pour toutes et tous pareils, mais que les humains peuvent, comme des archi-tectes, aménager ensuite individuellement. C’est ainsi que s’exprime l’uni-cité de chacun.

Dans les trois premiers cycles de sept ans d’une vie, ces règles sont encore clairement intelligibles car elles s’ébauchent jusque dans notre organisme. L’arrivée des deuxièmes dents qui correspond à l’âge de la scolarité, la puberté qui est un premier échelon vers la maturité, la fin de la croissance en hauteur qui était autrefois associée à la majorité: toutes ces étapes se produisent dans le même laps de temps pour tout le monde. Ensuite, il y a d’autres cycles qui ne sont plus aussi impératifs et qui se réalisent dans la liberté individuelle. Les questions que l’on se pose à 21 ans et la façon d’y répondre sont très dif-férentes de celles qui surgissent lorsqu’on a 42 ans.

La médecine anthroposophique tient-elle compte de ces rythmes?Oui, en principe. Rudolf Steiner fait remarquer qu’il ne suffit pas de consi-dérer la personne ici et maintenant, mais qu’il faut aussi tenir compte de son curriculum vitae pour la comprendre. Autrefois, je m’étais intéressée à di-vers principes de la psychothérapie, mais il me manquait la considération de l’esprit et de la liberté de l’autre. Il m’a toujours semblé important de laisser mes patients trouver par eux-même comment s’aider plutôt que de leur dire ce qu’il doivent faire.

En 1988, Madame Leroi a eu la visite d’une dame du Brésil, la doctoresse Gu-drun Burkhardt qui avait développé une nouvelle forme de thérapie qu’elle appelait «travail biographique». J’ai pu participer au séminaire qu’elle a donné lors de sa visite et j’étais tout feu tout flamme. En 1989, la doctoresse Burkhardt a proposé une première formation sur le travail biographique à Arlesheim. J’ai pu la suivre durant cinq ans en cours d’emploi et dans la fou-lée, j’ai pu introduire cette méthode avec mes patients dans mon cabinet.

Vous étiez donc une pionnière dans cette pratique?Oui, durant ma formation et après la mort de Madame Leroi en septembre 1988, je me suis engagée pour la reconnaissance du travail biographique ce qui n’était pas forcément évident à la Lukas Klinik. Par mon esprit de conviction et les effets visibles sur les patients, cette thérapie s’est institution-nalisée chez nous.

Cette conception entre-t-elle dans les thérapies holistiques actuelles?Oui, tout à fait. Les patients posent aujourd’hui plus de questions et re-cherchent un accompagnement dans leur questionnement intérieur et pas seulement des réponses et des conseils qui viennent du médecin. Ce sont sur-

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tout les femmes qui font ces démarches. Elles sont plus ouvertes, plus coura-geuses et veulent savoir. Mais les hommes y viennent aussi, gentiment. La ma-ladie du cancer encourage ce questionnement intérieur.

Les patients atteints du cancer ont-ils changé d’attitude face à la perception de la maladie et aux questions qu’elle pose?Très clairement. Lors de mes études de médecine, il était exceptionnel qu’on dise à un patient qu’il était atteint du cancer. On le communiquait aux proches, mais on les priait de ne pas accabler le patient avec cette vérité. Au-trefois, le malade ne voulait pas non plus savoir ce qu’il soupçonnait et ne posait pas de questions. C’était presqu’un tabou. La raison de ce déni était qu’il fallait laisser de l’espoir au malade. On lui conseillait plutôt de faire en-core un voyage autour du monde, avant qu’il ne soit trop tard, pour lui lais-ser l’espoir. Aujourd’hui, la devise est la «shared decision», c’est à dire que le médecin et le patient partagent et prennent ensemble les décisions, ce qui implique un partage des informations, pas seulement de la part du médecin, mais aussi du patient.

Cette volonté d’information ne vaut pas seulement pour la médecine anthro-posophique, mais fait partie de l’esprit du temps, non?Oui c’est vrai, dans la mesure où les patients qui consultent aujourd’hui for-mulent leurs besoins ou viennent chercher un deuxième avis. Les patients sont d’ailleurs souvent appelés aujourd’hui «clients», ce que je déplore un peu. La tendance à la recherche personnelle d’informations est plus grande. Mais j’ai toujours des patients de l’ancienne génération qui ont commencé une théra-pie au gui il y a cinquante ans et qui la poursuivent aujourd’hui. Ils ont leur Iscador, ils sont contents et ne se posent plus de questions. Mais cette généra-tion disparaît. Et comme le cancer touche de plus en plus de jeunes, la prise de conscience et la recherche d’information dans les médias est plus grande.

La thérapie au gui est un des traitements essentiels de la Lukas Klinik. Quelle est l’importance de l’Iscador dans la thérapie du cancer? Connaissiez-vous ce médicament avant de venir à Arlesheim?J’ai entendu parler la première fois de l’Iscador durant mes études à Hambourg lors d’une conférence de la doctoresse Leroi. J’ai appris ensuite le b.a.-ba sur le médicament lors de mon premier stage à la Lukas Klinik. Ensuite, j’ai été très bien formée sur le sujet par Madame Leroi et Michael Lorenz. C’est devenu mon instrument, un instrument sur lequel je joue à ma façon et avec toutes les possibilités et la confiance des possibilités que permet ce médicament.

Comment a été votre contact avec les patients les plus gravement atteints?Le travail avec ces patients m’a apporté beaucoup de joie. A mon avis, il n’y a pas un domaine où l’on reçoit, et où l’on atteint autant, comme médecin que

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celui-là. J’ai entendu fréquemment les gens dire, juste avant leur mort, qu’ils ne se sont jamais sentis aussi en forme qu’en ce moment-là. La notion de santé et de guérison atteint ici une toute autre dimension. La guérison se déroule en fait au-delà de la mort.

Le premier objectif n’est donc pas de garder le patient en vie?Oui, encourager la vie et s’engager pour la guérison reste l’objectif premier. Mais il y a des choses qui ne sont pas de notre ressort, comme la destinée. L’important est de travailler au maintien de la vie afin que la personne puisse suivre son évolution et se développer jusqu’au dernier souffle. La conviction que la vie se poursuit après la mort joue ici un rôle primordial. Chaque pas dans cette vie, même le plus petit, a un sens pour ce qui vient après. La no-tion actuelle de médecine palliative atteint ici un tout autre sens. Il ne s’agit pas seulement de quitter la vie confortablement avec le moins de douleurs possibles, mais de faire en sorte que la personne malade puisse suivre son chemin de vie aussi longtemps possible, et de la façon dont il le souhaite profondément. Et de lui permettre d’approcher le seuil de la mort de la façon la plus lucide possible. Steiner indique que le passage de la vie à la mort est le plus grand moment de la vie humaine et que la façon dont il approche ce seuil a une grande influence sur ce qui vient après. Cela me tient particuliè-rement à cœur dans mon travail.

Nous avons parlé tout à l’heure du courage de guérir. J’ai un exemple à ce propos avec une patiente. Elle ne pouvait plus se tenir debout, sa colonne vertébrale était complètement rongée par les tumeurs. C’était une femme de mon âge, très sûre d’elle. Je lui ai dit, nous pouvons encore atteindre quelque chose. Elle n’avait plus la volonté, moi oui. J’ai négocié avec elle. Elle m’a dit: «Je ne sais pas si je le veux encore, mais pouvez-vous m’assurer que je puisse encore aller en Arménie?» C’était une demande exceptionnelle. J’aspirais quant à moi à traiter ses douleurs et à la remettre sur ses pieds. Et elle voulait aller en Arménie, où l’infrastructure médicale est pratiquement inexistante. En tant que médecin, cela a été d’abord un choc. Comment pouvais-je lui faire une telle promesse? Je lui ai demandé pourquoi elle voulait précisément se rendre en Arménie. Elle m’a répondu qu’elle ne savait pas. Alors je lui ai dit: «Si c’est votre destinée d’aller en Arménie, alors nous y arriverons.» Bien que la situation était désespérée, nous y sommes parvenues. Après s’être rendue en Arménie, elle a créé une fondation et fait beaucoup de bien. Elle a encore vécu quelques années. J’ai du négocier avec elle pour faire ce pas dans l’in-connu. Je ne pouvais rien lui promettre, nous nous déplacions sur un terrain instable. Mais j’ai accepté et nous étions confiantes, ce qui l’a aidée à mo-biliser ses forces.

Cela semble presque un miracle...Ma foi... qu’est-ce qu’un miracle? Pour moi, les miracles peuvent avoir lieu lorsque le principe chrétien se produit entre deux êtres. Lorsque deux per-

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sonnes se rencontrent et s’ouvrent l’une à l’autre et qu’une force venue d’en haut vient soutenir ce processus, c’est un cadeau. C’est ce que j’appelle un miracle. Mais pour cela, il faut mettre à disposition l’espace, le récipient,

qui accueille cette force. C’est un espace intime qui peut éclore entre deux êtres et lorsqu’on y parvient ensemble, c’est déjà un miracle qui peut amener à des guérisons qui pa-raissaient au départ impossibles. Voilà les tâches qui me tiennent à cœur.

Mais en tant que médecin dans une clinique, vous avez encore d’autres tâches. Quelles sont-elles?Oui, et ce ne sont pas seulement des tâches qui me passionnent, en tous cas au premier abord. J’ai rencontré une fois un anthroposophe qui fai-sait un stage dans une institution pé-dagogique curative pour sa forma-tion d’eurythmie. Comme novice, il devait vider les pots de chambres et nettoyer les chaussures. Cela mettait

passablement à mal son ego. Alors, il s’est dit qu’il allait tirer le meilleur de ces tâches et voir ce qu’elles pouvaient lui apprendre. Il a commencé à étu-dier les différentes chaussures, la texture des semelles et il s’est demandé comment marchait la personne qui les portait et de quoi elle pouvait bien avoir l’air. Cela m’avait beaucoup impressionné. Depuis lors, je me demande aussi ce que je peux apprendre, notamment dans les situations difficiles ou ennuyeuses. C’est ainsi que j’ai repris plusieurs activités dans la Lukas Klinik, comme des travaux d’études, la gestion de la qualité, le suivi des tarifs par exemple. Des tâches peu attractives pour moi mais qui m’ont beaucoup ap-pris dans l’organisation, la structuration, ce qui s’est répercuté de façon po-sitive sur les patients.

Parmi ces tâches, il y a aussi ce rapport annuel que nous rédigeons ensemble depuis près de dix ans!Oui, et là il s’agit de mots et d’écriture, ce qui m’a toujours plu. Lorsque j’ai accepté de prendre la responsabilité du rapport annuel, je n’ai fait que pour-suivre une tâche que j’accompagnais déjà. Mon impulsion était déjà de déve-lopper, de changer et d’améliorer ce rapport. En vous, j’ai trouvé une excel-lente partenaire. Ainsi nous avons pu transposer ensemble de nouvelles idées. Le travail qui au départ n’était qu’une tâche est devenu un plaisir. J’espère que vous poursuivrez ce travail dans cet esprit!

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Avez-vous déjà des idées concrètes de ce que vous allez faire lorsque vous quitterez votre emploi de médecin à la Lukas Klinik? Je réalise que cette transition demande une préparation et mérite d’être pla-nifiée afin que je puisse me détacher en douceur. La Lukas Klinik a été le centre de ma vie et de mon attention durant toutes ces années. Je veux dire par là, que je suis médecin et que j’y ai consacré ma vie.

La retraite ne va donc pas être facile à prendre pour vous?Oui, cela n’est pas facile. Mais je dois vivre, et s’il est temps que je parte, je vais partir. Et c’est bien ainsi. Je peux prendre mon temps pour les adieux, partir tranquillement. Ce qui ne veut pas dire sans tristesse. Je ter-mine mon activité extérieure à la Lu-kas Klinik, mais mon attachement in-térieur reste.

Et qu’allez-vous faire?D’une part, j’aimerais ouvrir un petit cabinet pour les patients qui aimeraient venir, mais vraiment un petit cabinet, pour avoir du temps pour d’autres choses.

Quoi concrètement?J’aimerais réaliser mon projet Kululeka.

Kululeka?Oui, ce mot veut dire «se libérer» dans la langue africaine Xhosa (prononcez Chosa), la langue de Nelson Mandela. L’idée m’est venue il y a longtemps en relation avec le moyen de surmonter la maladie du cancer par le travail biographique et les thérapies artistiques. Le mot qui revenait toujours était «se libérer». Le problème était que de nombreux patients ne pouvaient pas payer ces thérapies car elles n’étaient pas remboursées par les caisses, ce qui me posait dun gros problème. Pour permettre à ces gens de suivre ces thérapies, j’ai commencé à rassembler de l’argent. Le projet devait avoir un nom et j’ai choisi «Kululeka», dont la signification rejoignait ma passion pour le sud de l’Afrique. Cela est devenu une association dont le but est de permettre aux patients de suivre ces thérapies aussi longtemps qu’ils en ont besoin. Cette idée était liée au départ à la Lukas Klinik dont les thérapies ambulatoires n’étaient souvent pas remboursées, mais maintenant ce projet est indépendant

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et ne profite pas seulement aux patients de la Lukas Klinik (voir informations ci-dessous).

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur cette passion pour le sud de l’Afrique?Mon mari a vécu dans sa jeunesse dans le sud de l’Afrique. En 1996, nous y sommes allés pour la première fois ensemble. Je me rappelle encore parfaite-ment de la forte émotion et de l’attachement subi que j’ai ressenti lorsque j’ai foulé pour la première fois cette terre. Ce désert si particulier avec ses plantes, ses animaux, ses humains! Il y a certainement pour nous européens un fac-teur de guérison dans cette contrée. Pour moi, il n’y a rien de plus puissant, lorsqu’on a peur, où que l’on ne sait plus comment avancer dans la vie, que de se plonger dans une telle nature. Mais c’est aussi un défi.

De la Namibie, puisqu’il s’agit de ce pays, revenons à la Lukas Klinik. Pou-vez-vous nous dire ce qui vous a par-ticulièrement touché dans votre vie de médecin attaché à cette clinique?Oh... il y aurait tant à raconter. Chaque patient et son histoire pourraient faire l’objet d’un livre que je pourrais vous lire d’une traite. Mais s’il est un pro-pos que j’aimerais encore aborder à propos de l’anthroposophie, c’est ce-lui-là.

Lors de formations continues en de-hors de la médecine anthroposo-phique, j’ai toujours réalisé l’impor-tance de créer des ponts, de recher-cher le dialogue. Chacun devrait se poser la question de savoir quelle pierre il peut poser pour édifier des ponts et comment il peut sortir de son cercle habituel. Comment m’appro-

cher de l’autre et entamer le dialogue? Aujourd’hui, nous avons besoin de communautés où chaque individu apporte sa contribution, mais pas seule-ment un individu précis. C’est ainsi que l’ensemble devient le centre. Même la direction d’une clinique devrait être aujourd’hui une affaire commune.

Souhaitez-vous que la clinique fasse un tel pas?Ce que je souhaite pour la Lukas Klinik, c’est qu’elle surgisse telle un phénix de ses cendres: toute nouvelle.

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Dans le travail biographique, il y a une règle qui dit que vers 50 ans, les de-voirs liés au passé cessent. Je l’observe maintenant pour la Lukas Klinik qui fête en 2013 ses cinquante ans d’exis-tence. Il faudrait qu’elle renaisse avec de nouvelles forces orientées vers le fu-tur. Et pour cela, il faut des gens qui re-prennent le flambeau ensemble et dans l’enthousiasme. La Lukas Klinik est un lieu de tranquillité et de guérison. J’ai souvent observé des patients pour qui tout semblait désespéré et dont la situa-tion s’est nouvellement transformée. Je vois ainsi la situation de la Lukas Klinik.

Hilde Domin disait: «Je pose mon pied dans l’air et je vois qu’il porte!» C’est cela dont la clinique a besoin: du courage, de l’enthousiasme pour faire un pas dans l’inconnu, sans assurance de savoir où il va mener. Cela avec toute ma reconnaissance pour les riches expériences et les possibilités d’apprentis-sage qui m’ont été offertes ici, une richesse issue notamment des rencontres avec mes patients.

Espérons que cela se réalise et souhaitons à la Lukas Klinik nos meilleurs vœux et bien-sûr à vous, chère Madame Helwig, que le courage et la force que vous avez prouvés jusqu’à présent vous soient données pour cette nou-velle page de vie après presque 30 ans de travail comme médecin à la Lukas Klinik. Merci pour cet intéressant entretien.

Cette interview avec Mme Helwig a été menée par Corina M.Caminada,secrétaire de l’institut Hiscia.

Infos sur Kululeka: www.kululeka.ch (dès séptembre 2013)

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La Lukas Klinik, de ses débuts…

… à aujourd'hui

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L’institut pour la recherche IKF de Berlin / Institut für Klinische Forschung, IKF Berlin

Les médecins anthroposophes ont commencé dans les années 80 à utili-ser l’Iscador, connu pour ses effets thérapeutiques immunomodulaires, et

d’autres préparations au gui, pour traiter des patients atteints du sida. A cette époque, la recherche médicale sur des thérapies pour des patients atteints du sida – le syndrome d’immunodéficience acquise – en était à ses débuts. C’est seulement en 1981 que les premières séries de cas de jeunes hommes précé-demment sains avec des maladies opportunistes comme des pneumonies ou des sarcomes de Kaposi ont été publiées, et en 1982 que le virus de l’immuno-déficience humaine (VIH) a été reconnu comme déclencheur du sida.

Les débuts

Au contraire des thérapies oncologiques avec le gui, où l’on pouvait s’appuyer sur plusieurs décennies d’expérience par rapport aux arbres hôtes et au dosage, on se trouvait ici au tout début des thérapies. Il a été très vite clair qu’aucun gain de connaissances ne serait possible sans recherches systématiques. La thé-rapie oncologique au gui se trouvait face au même dilemme. Dans la nouvelle version de la loi sur les médicaments de 1976 en Allemagne, toutes les prépa-rations au gui étaient juridiquement au stade «d’admission fictive». Les produc-teurs étaient chargés de rassembler des données sur leur innocuité et leur effi-

Un pont entre la médecine traditionnelle et la médecine complémentaire

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cacité et prouver leur niveau actuel par rapport à la science et à la technique, dans un délai de douze ans. Le niveau actuel comprenait aussi à l’époque des éléments du code des «bonnes pratiques cliniques», soit des études prospec-tives contrôlées selon un protocole d’étude préalable, avec des données pré-levées et évaluées de façon vérifiables et documentées. Bien que le médica-ment Iscador, introduit déjà en 1920, ait été développé et perfectionné durant des décennies et utilisé avec succès en thérapie, peu de ces critères de qualité avaient été vérifiés dans des études.

C’est ainsi que le 10 mai 1994, les membres du Verein für Krebsforschung à Arlesheim, le Dr Johannes Hoffmann, le Dr Jürgen-Johannes Kuehn, Erhard Strom, le Dr Michael Werner et le Dr Gerhard Schaller, ont fondé la Société pour la recherche oncologique et immunologique qui depuis le 26 mai 2003 se nomme «Gesellschaft für klinische Forschung» (GKF), soit la Société pour la recherche clinique, afin que son statut d’association d’utilité publique soit reconnu. Pour mettre en pratique ses buts en tant qu’association à but non lu-cratif reconnue, elle fonde l’Institut pour la recherche clinique (Institut für kli-nische Forschung, IFK) qui s’appelait encore à l’époque l’Institut pour la re-cherche oncologique et immunologique. En juillet 1994, l’institut commence son travail avec quatre collaborateurs dans des locaux de l’hôpital Moabit à Berlin sous la direction du médecin et fondateur de la société, le Hollandais Robert Gorter.

La recherche pour la reconnaissance de la thérapie au gui

La priorité du comité de soutien et de l’institut était d’abord la nécessité de re-cueillir les données d’études requises pour prouver la gui. Mais il y avait aussi une forte volonté pour que ces études cliniques contrôlées et reconnues in-ternationalement jettent un pont entre la médecine complémentaire et la mé-decine classique et améliorent l’acceptation de l’Iscador auprès des médecins universitaires fortement orientés vers la science, ainsi qu’auprès des autorités et des caisses-maladie. Un autre objectif a aussi été formulé, c’est celui d’as-surer une meilleure visibilité des méthodes et des thérapies particulières de la médecine complémentaire par le biais de projets d’études innovants dans le répertoire de la recherche clinique.

Ces objectifs à long terme ont aussi influencé le choix du siège de l’Institut à Berlin. Cette ville était certes bien loin des «bastions» de la recherche sur le gui de Dornach en Suisse et de Witten/Herdecke en Allemagne de l’Ouest, mais la décision du Bundestag le 20 juin 1991 de transférer le parlement al-lemand à Berlin permettait d’être plus près de la politique et de ses prises de décisions. En septembre 1997, l’Institut a déménagé de l’Hôpital Moabit pour s’installer à Berlin-Charlottenburg, à la Hardenstrasse 19, tout près de la gare de Berlin Zoologischer Garten. Un manque de place a contraint un nouveau déménagement en août 2012 au No 20 de la même rue, dans le bâ-timent voisin.

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Le chanvre intéresse la science

Peu après l’ouverture de l’Institut, un deuxième point fort de la recherche s’est imposé sous la houlette du Dr Martin Schnelle, soit le Cannabis sativa ou chanvre, bien connu comme plante médicinale. Durant son activité précé-dente à l’Université de Californie à San Francisco, le Dr Gorter s’était déjà in-téressé au potentiel thérapeutique du chanvre dans le traitement du manque d’appétit et de l’affaiblissement, des symptômes typiques à l’époque pour les sidéens et qui sont caractéristiques encore aujourd’hui des patients atteints de tumeurs au stade avancé.

Bien que la principale substance thérapeutique active du Cannabis sativa, le Tetrahydrocannabinol (THC) était déjà autorisé pour les chimiothérapies dans le traitement du cancer, le Centre de recherche d’Hiscia a repris son dévelop-pement pharmaceutique pour en produire un extrait de plante référencé sous le nom de Cannador. Après les premières études auprès de patients atteints de tumeurs, le Cannador entre en 1999 dans une nouvelle dynamique avec la demande de la Royal Pharmaceutical Society anglaise de l’utiliser pour une étude sur la réduction des spasmes et des douleurs auprès de patients atteints de sclérose multiple. Les résultats probants, bien que formellement encore in-suffisants de cette étude complète, ont convaincu l’entreprise Weleda SA de commencer en 2005 une étude de confirmation équivalente, en tant que co-sponsor avec la GFK; une étude qui grâce à ses résultats positifs a pu être ter-minée plus tôt que prévu en avril 2009.

Les efforts pour mettre le Cannador sur le marché pour la sclérose multiple se sont ensuite révélés d’une envergure beaucoup plus grande que prévue. La lit-térature scientifique sur la tolérance et l’innocuité du Cannabis sativa n’est pas considérée comme suffisante sur le plan scientifique et technique pour obtenir l’autorisation de sa mise sur le marché qui nécessiterait des expérimentations animales longues et coûteuses qui ne peuvent pas être réalisées aujourd’hui. D’autres indications potentielles pour lesquelles des recherches sur le Canna-dor étaient planifiées, comme les douleurs tumorales, l’anorexie et la cachexie ou les symptômes d’herpès dus à la maladie de Crohn, sont aussi touchées.

Les hauts et les bas de la recherche clinique

Parallèlement aux études sur le cannabis, les recherches cliniques avec l’Isca-dor se sont poursuivies à l’institut pour la recherche clinique (IFK). L’indica-tion pour le sida a pourtant du être abandonnée suite au développement de la thérapie HAART (highly active antiretroviral therapy) qui ne guérit pas com-plètement l’infection, mais qui permet de juguler les symptômes de la mala-die du sida pour une durée indéterminée. Comme il ne serait pas éthique de priver des malades du sida de la thérapie HAART, les paramètres nécessaires pour démontrer l’efficacité de la thérapie au gui manquent pour avoir des preuves objectives.

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Les études pour la thérapie au gui sous-cutanée se sont aussi heurtées à un grand obstacle: en Allemagne, 80% des patients atteints de cancer se laissent traiter au moins une fois durant leur maladie avec de l’Iscador ou un autre extrait de gui. Cette grande fiabilité et l’acceptation de la thérapie au gui em-pêche toutefois de trouver des patients qui participeraient à une étude rando-misée contrôlée. Même les médecins, et surtout ceux qui ont une grande ex-périence avec le gui, refusent souvent que leurs patients soient privés d’une thérapie dont ils considèrent l’efficacité comme prouvée. C’est ainsi qu’au fil des ans, les études sur la thérapie sous-cutanée au gui pour la dysplasie du col de l’utérus et le carcinome mammaire et des bronches a dû être aban-donnée prématurément par manque de patients recrutés pour atteindre les séries de cas.

Pour cette raison, l’IFK réalise de plus en plus de telles études dans des pays où l’Iscador est moins diffusé, où l’on ne peut pas l’obtenir ou bien qu’il n’y est pas autorisé. Dans ces pays, la préférence des patients pour une thérapie au gui est moins marquée ce qui permet de garder des patients dans un groupe de contrôle sans thérapie au gui à long terme. C’est ainsi que dans une étude faite à Bologne en Italie avec des patients opérés avec une récidive de l’os-téosarcome, une réduction significative du taux de récidive a été observée au-près des patients traités à l’Iscador P. En Serbie, un pays sans accès aux trai-tements au gui, une étude a pu être réalisée avec succès ces dernières années avec l’Iscador Qu sur des patients atteints d’un carcinome du pancréas avancé: lors d’une évaluation intermédiaire avec 220 patients, un net prolongement de la vie, avec des symptômes tumoraux nettement plus faibles et une meil-leure qualité de vie ont pu être prouvés. Le dernier des 376 patients de l’étude terminera sa participation en mai de cette année. En raison des bonnes expé-riences faites en Serbie et en Italie, d’autres études randomisées pour diverses indications cancéreuses sont en préparation.

D’autres sujets d’études

La recherche clinique sur le gui à l’IFK ne se limite pas seulement aux appli-cations sous-cutanées autorisées pour les indications oncologiques. D’autres indications comme les infections HPV ou HCV, le syndrome de fatigue chro-nique ou les infections des paraplégiques étaient ou sont des projets de re-cherche clinique pour l’Iscador. D’autres usages d’applications intraveineuses, intrapleurales ou intravesicales ont été analysées lors d’études de type explo-ratoires. Ces formes d’application sont en général effectuées par des médecins durant des séjours hospitaliers et génèrent moins de réactions directes et ins-tantanées. Pour ces études, l’obstacle principal de l’emploi de préparations placebo est ainsi levé et l’on peut recourir à la méthode de référence de la re-cherche clinique conventionnelle, soit l’étude prospective randomisée, contrô-lée en double aveugle et contre placebo. La prise de placebo, en revanche, prévient en majeur partie que les patients du groupe de contrôle arrêtent pré-maturément le traitement engagé par déception. Une thérapie au gui sans prise

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sous-cutanée est aussi plus facile à effectuer par le patient lui-même en dehors des études cliniques qu’une thérapie à l’Iscador.

Mais la recherche clinique sur le gui ne s’arrête pas là. Les analyses de d’autres formes de préparation des substances mères de l’Iscador, sous forme par exemple de concentré, de crème, de gel, de suppositoire ou d’ovule font déjà l’objet d’une étude clinique ou sont en préparation. D’autres développements pharmaceutiques comme des préparations triterpènes sont candidates pour de nouvelles études. Au vu des ressources financières réduites, il s’agit de trou-ver le juste milieu entre les études permettant de maintenir les autorisations pour la thérapie oncologique au gui sous-cutanée d’une part, et d’autre part, d’études qui permettraient d’élargir l’autorisation pour de nouvelles indica-tions, applications ou formes médicamenteuses. Les études expérimentales de l’IFK dont le but était d’établir un pont entre la médecine complémentaire et conventionnelle n’en sont pas restées aux préparations de gui et de canna-bis. Des coopérations avec des producteurs de médicaments anthroposophes comportent l’évaluation clinique d’un registre de tumeurs et une banque de données, ainsi que des études cliniques et des observations d’usages avec des préparation homéopathiques et à base de plantes. D’autres sujets d’études cli-niques non médicamenteuses ainsi que sur la méthode d’anamnèse élargie à la personnalité dans la médecine anthroposophique ont été développés ces der-nières années; à Berlin des coopérations se font avec l’hôpital communautaire de Havelhöhe et de la Charité et de nouvelles coopérations sont prévues pour l’eurythmie thérapeutique, les massages rythmiques ou les thérapies multimo-dales ou l’entraînement aerobem, la cure de sommeil, la thérapie de dialogue psycho-oncologique et la thérapie artistique.

La recherche clinique a besoin de partenaires

L’IFK occupe en ce moment neuf personnes à plein temps ainsi qu’un nombre variable d’étudiants selon les besoins. Ils se répartissent dans les domaines de la médecine (1 personne), de la biométrie (2 personnes), de la documentation médicale (3 personnes) et de l’administration (2 personnes). Par sa grande et longue expérience, l’IFK est à même de soutenir ses partenaires dans la coo-pération clinique, pour les procédures d’autorisation, pour la réalisation des études, la documentation et l’analyse des données ainsi que pour la rédac-tion et la publication de rapports d’études. Il encadre des stagiaires et des as-pirants à un diplôme ou un doctorat dans les domaines d’études de la docu-mentation médicale et la médecine humaine. Au cours des diverses coopéra-tions, l’institut s’est forgé une renommée en tant que partenaire constructif et fiable dans le domaine de la médecine intégrative et reçoit régulièrement des demandes externes de ses partenaires et de leurs collègues pour des consul-tations méthodiques. Le directeur actuel de l’institut, le Dr Markus Reif a été nommé en tant qu’expert en biométrie et en méthodique, dans le conseil de recherche de la section médicale du Goetheanum, par exemple pour le Mas-terplan ll, de demande à la Software Stiftung.

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La «Gesellschaft für klinische Forschung» arrive à ses vingt ans d’existence. Durant toutes ces années, la société était bien gérée par son membre fonda-teur, le Dr Michael Werner, soutenu par le tout aussi compétent Rainer Dier-dorf. Cette fiabilité se reflète aussi dans la fidélité étonnante des employés de l’IFK. Une longue collaboration professionnelle s’est tissée avec le Verein für Krebsforschung, qui va au-delà de la recherche médicale et dépasse les fron-tières de l’Europe. Une collaboration qui va se renforcer avec les projets fu-turs. Un partenariat qui a fait ses preuves et qui s’annonce sous les meilleures auspices pour l’IFK et ses collaborateurs qui sont partants pour poursuivre la recherche clinique sur le gui et ainsi apporter une contribution à l’améliora-tion des thérapies contre le cancer et l’immunothérapie.

Dr rer. nat. Marcus ReifDirecteur de l‘Institut für Klinische Forschung, IKF Berlin

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L’Association de Patients de la Médecine Anthro-posophique en France – APMA

Depuis plusieurs années, nous reproduisons dans le bulletin de l’Associa-tion des témoignages éloquents de patients heureux d’évoquer les bien-

faits de leur séjour à la Lukas Klinik. Aujourd’hui, la Lukas Klinik et l’Institut Hiscia nous donnent l’opportunité de faire connaître l’association française et son combat aux lecteurs du rapport annuel. Nous les en remercions.

Rappelons d’abord l’origine et le développement de notre association.

Motif de naissance

Dès les années 80, dans un contexte déjà peu tolérant, les difficultés de rem-boursement des médicaments utilisés en médecine anthroposophique justifient la nécessité d’un regroupement des usagers pour les défendre.

C’est ainsi que l’Association naît en 1982. Lors de la révision de ses statuts en 2010, son but est ainsi reformulé: «L’association a pour objet de permettre aux patients d’accéder à une médecine qui prend en compte les dimensions phy-sique, psychique et spirituelle de l’être humain, telle que les conçoit la méde-cine anthroposophique dans toutes ses applications.»

L’action de l’APMA s’appuie sur un ensemble de valeurs citoyennes:

• droit du citoyen à l’autodétermination selon la Charte des Droits fondamen-taux de l’Union européenne,

• responsabilité éclairée et engagée – souci de la prévention,• libre choix thérapeutique dans le cadre du pluralisme médical – sans li-

berté: pas de responsabilité.

L’APMA regroupe près de 2000 adhérents et dispose d’un secrétariat perma-nent. En 2012, la secrétaire a répondu à plus de 4000 demandes (appels télé-phoniques, e-mails, courriers, commandes de brochures).

Faire connaître l’intérêt de la médecine anthroposophique

Dans notre pays, ce courant médical est aujourd’hui encore quasiment ignoré des cercles médicaux; la spécificité de ses médicaments reste égale-ment ignorée: ils sont considérés comme des remèdes simplement homéo-pathiques. Les patients qui bénéficient de la médecine anthroposophique se plaignent souvent de rencontrer le mépris, l’ironie voire l’incrédulité de

La médecine anthroposphique en France:un chemin semé d’épines

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la part non seulement de leur entourage, mais aussi des milieux médicaux ou de l’assurance maladie. Les patients en recherche peinent à trouver les coordonnées d’un médecin pratiquant cette orientation. Une des premières tâches qui s’impose à l’APMA est de leur fournir les renseignements néces-saires. Elle indique aussi les dispositions applicables pour le remboursement de leurs médicaments.

Pour les patients qui veulent se renseigner sur cette médecine, l’APMA organise des conférences, des stages d’information, publie des études dans son bulle-tin semestriel. Les brochures de la collection «Conscience et Santé» abordent des thèmes centrés sur des pathologies, des démarches thérapeutiques, des su-jets de société. Sur la base d’une conception spirituelle de l’être humain, les observations, les témoignages et les réflexions de professionnels engagés pro-posent de nouvelles perspectives susceptibles de féconder la vie individuelle et sociale.

Car la santé passe aussi par notre capacité à élaborer individuellement nos questions, nos choix, notre façon de vivre.

Dans cette collection sont également diffusés en France certains titres publiés en langue française par anthrosana, notre homologue suisse. Anthrosana fait de même en Suisse romande pour des titres de l’APMA.

Apporter l’information sur toutes les possibilités thérapeutiques de la méde-cine anthroposophique dans un langage recevable par nos contemporains a toujours été une préoccupation majeure.

L’APMA vise aussi à nourrir le sens de la solidarité et de la responsabilité chez les usagers qui veulent défendre leur liberté de choix thérapeutique et soute-nir les actions de l’association. Leur motivation passe par l’information qui est une composante de leur liberté. C’est pourquoi le bulletin de l’Association rap-porte les initiatives, les démarches et les combats nécessaires pour que cette médecine et ses moyens thérapeutiques soient connus et puissent exister dans le contexte de la médecine contemporaine.

Œuvrer à la reconnaissance de la médecine anthroposophique en France

Les représentants de l’APMA ont régulièrement contacté le Ministère de la Santé et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie afin de manifester l’exis-tence du courant médical anthroposophique, le rendre crédible, faire perce-voir l’attachement des patients à la médecine de leur choix et formuler la de-mande de reconnaissance de ce courant.

Il est apparu au cours des actions entreprises pour défendre les médicaments et leur remboursement que la reconnaissance du courant médical lui-même devenait prioritaire.

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L’APMA est intervenue à plusieurs reprises

• pour la défense du remboursement sur la base de l’égalité de traitement des citoyens assurés sociaux, quels que soient leurs choix médicaux,

• en organisant des pétitions de protestation (contre le déremboursement, contre la suppression arbitraire de médicaments suite au scandale de la vache folle, etc.)

• pour obtenir les dispositions réglementaires concernant les médicaments de l’homéopathie anthroposophique (transcription des directives en droit na-tional, enregistrement, etc).

Ces interventions ont souvent été prolongées par des actions au niveau des pa-tients: lettres aux élus et démarches en tant qu’électeurs potentiels, signatures des pétitions, etc. A chaque élection nationale ou européenne, nous avons interrogé les candidats et proposé à nos adhérents de faire de même. Il s’agit de faire per-cevoir aux décideurs l’attachement des citoyens à la médecine qu’ils ont choisie.

A titre d’exemple, en avril 2011, en plein scandale occasionné par un médi-cament – le Médiator qui avait entraîné 500 à 2000 décès – l’APMA a adressé un courrier au Président de la République et au Ministre de la Santé et ob-tenu un rendez-vous au Ministère de la Santé pour «une démarche de patients en faveur des médecines complémentaires dans un contexte où la confiance dans les médicaments allopathiques est fragilisée (dénonciation des effets se-condaires du Médiator, mise sous surveillance de nombreux médicaments, ré-vélation de conflits d’intérêts…)». Ce rendez-vous a été l’occasion de remettre une importante documentation scientifique sur les études réalisées en faveur de la médecine anthroposophique, ainsi que les comptes rendus des présen-tations officielles de ce courant aux agences du médicament européenne et française.

Contribution au niveau européen

Avec l’organisation de l’Europe et l’élaboration des directives réglementant l’en-registrement des médicaments, un nouveau champ d’action déterminant s’est ouvert aux associations de patients et à leurs partenaires (médecins et fabricants) qui, en 1992 ont salué un événement: la mention des médicaments anthropo-sophiques dans le préambule de la Directive sur l’Homéopathie. C’était la pre-mière fois que ces médicaments figuraient dans un texte juridique européen. Cette référence a ultérieurement apporté une grande aide pour la présentation de la médecine anthroposophique dans les démarches nationales.

Un pas de plus: En 2000, une fédération orientée spécifiquement sur la dé-fense de la médecine anthroposophique voit le jour. L’EFPAM – Fédération Eu-ropéenne des Patients pour la Médecine Anthroposophique regroupe alors plu-sieurs associations nationales représentant les patients d’Allemagne, de Hol-lande, de Suisse (anthrosana) d’Angleterre, de Suède, de Belgique, etc. L’APMA

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fait partie des cofondateurs et s’investit désormais dans les démarches euro-péennes en tant que secrétaire de cette fédération.

Dans l’élaboration des politiques de santé au niveau européen, l’EFPAM s’ef-force de faire entendre la voix des patients qu’elle représente, de faire perce-voir aux autorités européennes l’intérêt de notre courant médical dans la pers-pective d’obtenir ainsi les législations appropriées pour les médicaments non encore protégés. Membre de l’Alliance Publique Européenne pour la Santé (EPHA en anglais), partenaire de la Commission, elle prend ainsi sa place ci-toyenne dans l’élaboration de la politique de santé en Europe.

Les démarches ont continué, se sont amplifiées, diversifiées. Mais l’essentiel n’est pas encore acquis. Aujourd’hui, nous déplorons que les législations ne couvrent pas encore la totalité des médicaments anthroposophiques, loin s’en faut. Ces lacunes risquent d’entraîner la disparition d’un nombre important de médicaments spécifiques de ce courant.

Défense du libre choix thérapeutique

Aucune discrimination ne devrait limiter ce droit. Il appartient aux institutions eu-ropéennes ainsi qu’aux Etats de protéger cette liberté de choix, en veillant à ap-porter aux patients les garanties nécessaires d’innocuité, d’efficacité et d’accès à des coûts raisonnables aux médecines de leur choix dans tous les pays européens.

Or, les autorités organisant les cadres réglementaires nécessaires à l’exercice des professions et à la distribution des médicaments ne prennent pas suffisam-ment en compte les orientations médicales concernées. Les patients constatent que la liberté de choix thérapeutique reste menacée.

Les législations trop préoccupées par la loi du plus grand nombre n’ont mal-heureusement pas vocation à favoriser les minorités. D’où la nécessité d’une vi-gilance citoyenne telle que celle qui a été mise en œuvre par l’Alliance ELIANT, lancée par le Dr Michaela Glöckler et regroupant les applications anthropo-sophiques agriculture, éducation et médecine, également victimes des légis-lations inadaptées et source d’entraves à leur développement et aux innova-tions. ELIANT, à laquelle l’EFPAM en Europe et l’APMA en France se sont as-sociées, a recueilli un million de signatures qui ont été remises le 13 mai 2011 au Commissaire européen.

Les citoyens qui font le choix de la médecine anthroposophique confirment la nécessité d’un nouveau paradigme orienté sur la culture de la santé. C’est ce que nous exprimions déjà en 2004: dans la réponse à une enquête organisée par la Commission européenne «Favoriser la santé pour tous» – réponse affi-chée pendant un temps sur le site de la Commission, nous formulions les re-marques suivantes, esquissant la nécessité de ce nouveau paradigme redon-nant sa juste place à la culture de la santé: «Nous pouvons penser que le re-

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tard apporté à la reconnaissance des médecines non conventionnelles par les États membres est en partie la conséquence d’une mentalité trop liée à une conception de la santé réduite à la lutte contre la maladie (pathogenèse) et in-suffisamment consciente de la prévention (salutogenèse).»[…]«La politique de santé classiquement orientée sur les troubles graves, consé-quences du tabagisme et de l’alcool ou de la consommation de drogues, sur les pathologies lourdes et les nouvelles maladies ne perçoit pas le potentiel de santé offert par le comportement responsable des citoyens qui en Europe font le choix des médecines non conventionnelles.»

Nous saluons au passage les initiatives prises en Suisse où la démocratie a pleine-ment joué son rôle en défendant les médecines alternatives et complémentaires.

Regroupements et partenariats

La défense du libre choix thérapeutique nous a ame-nés à rencontrer d’autres courants engagés dans une dynamique similaire tels que l’homéopathie, la phy-tothérapie, l’acupuncture, la médecine chinoise et les autres médecines tradition-nelles, etc., à découvrir de nouveaux partenaires et à agir ensemble dans le cadre des médecines alternatives et complémentaires (CAM). L’inscription des CAM dans

le programme de recherche européen est certainement l’un des plus beaux fleu-rons de cette dynamique stimulante qui a par ailleurs abouti à la fondation d’organismes dédiés à la reconnaissance des CAM et œuvrant au niveau de la recherche: signalons entre autres ESCAMP pour les médicaments utilisés en médecine anthroposophique (www.escamp.org) et CAMbrella, un réseau pour la recherche dans le domaine des médecines complémentaires et alternatives (http://www.cambrella.eu). Au Parlement européen, le 29 novembre 2012, CAM-brella a présenté l’avancée de ses travaux et une feuille de route pour l’avenir.

Quel avenir ? Une situation problématique en France

Si de plus en plus de patients font l’expérience des bienfaits des CAM, on peut toujours déplorer le déficit d’information sur l’utilisation de ces médecines par

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les citoyens européens. Ce fait a encore été mis en relief par CAMbrella dans sa récente communication.

Cependant, si l’Europe avance dans cette prise de conscience, on peut consta-ter de la part des autorités françaises une méfiance croissante, voire un dur-cissement.

D’autre part, les CAM sont victimes de l’influence sournoise des grands labo-ratoires fabriquant les médicaments chimiques et qui redoutent la concurrence des médecines naturelles.

Dans un contexte de plus en plus difficile pour la médecine anthroposophique, la nécessité s’impose de poursuivre les actions afin:

➝ d’obtenir les législations qui garantissent l’exercice des professions médi-cales, médecins, soignants et art-thérapeutes,

➝ de défendre la fabrication des médicaments, leur remboursement et leur libre circulation en Europe,

➝ de continuer à informer les patients qui peuvent être victimes d’une sous-information voire d’une désinformation.

En conclusion: Un combat plus que jamais nécessaire

Nous souhaitons faire part à nos amis européens du contexte culturel fran-çais qui exerce un rejet de toute orientation médicale qui ne serait pas ba-sée exclusivement sur la conception moléculaire qui réduit l’être humain à sa dimension physico-chimique. Ce rejet concerne en particulier la médecine anthroposophique inscrite en avril 2011 sur la liste des médecines dont il faut se défier au prétexte qu’elle présenterait un danger de récupération sectaire selon la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).

Ce classement de la MA fait peser une ambiance de suspicion sur l’ensemble du courant médical en France. Certains médecins ont déjà été inquiétés par l’Ordre des médecins ou les caisses d’assurance-maladie. D’autre part, les mé-dicaments tombent sous le coup des législations de plus en plus contraignantes et un nombre significatif d’entre eux n’est plus disponible, la forme injectable en particulier est gravement menacée.

L’APMA a voulu en savoir plus et a interrogé le président de la Miviludes, M. Blisko. Notre lettre était accompagnée d’un argumentaire de trois pages pré-sentant l’audience internationale de la médecine anthroposophique pour dé-montrer le sérieux de notre courant. M. Blisko a répondu en s’appuyant sur le fait que la médecine anthroposophique n’a pas fait l’objet d’évaluation re-connue en France et que pour la Miviludes, il s’agit de protéger les patients de praticiens insuffisamment formés et malintentionnés. Il n’en reste pas moins

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que cette mise à l’index s’est faite sans concertation avec les professionnels concernés. Cette réponse n’étant pas satisfaisante, nous nous sommes de nou-veau adressés à la Ministre de la Santé. Voici à titre d’information des extraits de cette lettre:

«Étonnés que dans un État de droit, la médecine anthroposophique ait pu être inscrite sans aucune évaluation ou consultation préalables, dans le guide «Santé et dérives sectaires», nous vous demandons de bien vouloir activer tous moyens en votre pouvoir pour:

1/ faire retirer la médecine anthroposophique de cette liste,

2/ mettre en œuvre les processus de concertation avec les représentants des organismes professionnels des médecins pratiquant la médecine anthroposo-phique, afin d’aboutir à la reconnaissance d’un cadre juridique pour sa pra-tique, son enseignement, ses formations,

3/ veiller à ce que les conduites qui relèvent de l’amateurisme ne soient pas in-dûment imputées à la médecine anthroposophique et ne compromettent pas sa réputation comme c’est le cas avec le dentiste cité par M. Blisko.

Pour réconcilier les patients avec la médecine, nous souhaitons vivement que les autorités sanitaires ouvrent le système de santé aux médecines complémen-taires, respectant ainsi leur libre choix thérapeutique. La médecine anthroposo-phique a largement de quoi contribuer au développement de la santé publique – tant sur le plan thérapeutique que sur le plan économique.

Rappelons que le Conseil de l’Europe par sa résolution datée du 4-11-99 – ju-ridiquement non contraignante mais éthiquement source de progrès – invitait déjà les États membres à prendre en compte dans leur système de santé les médecines non conventionnelles parmi lesquelles figurait également la méde-cine anthroposophique.»

Cette lettre était également accompagnée de l’argumentaire présentant la mé-decine anthroposophique.

Quatre mois plus tard, nous avons reçu une réponse qui nous renvoie à la Mi-viludes. La «démocratie» dans le «pays des droits de l’homme» tourne en rond!

L’APMA tient à la disposition des lecteurs du rapport annuel copie des échanges de courrier avec les autorités françaises.

Colette Pradelle, présidente de l’APMA

APMA – 13 rue Gassendi, 75014 PARIS, Tél./Fax: 01 40 47 03 53 [email protected], www.apma.fr

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Le centre pour la thérapie du cancer de Lahore au Pakistan

Les résultats de laboratoire annonçant un cancer peuvent agir comme une

condamnation à mort pour certains pa-tients. D’un moment à l’autre, ils sont en-vahis par un sentiment de désespoir total.

La Lukas Klinik et l’Institut Hiscia à Arlesheim soutiennent et encouragent les patients du cancer dans leur lutte contre cette maladie. Le concept pluridis-ciplinaire de traitements de la Lukas Klinik a toujours été novateur et jusqu’à récemment, il n’y avait pas d’offres comparables dans ce domaine.

Au Pakistan, notre clinique travaille avec le même concept, bien que dans les années 70, mon père, le docteur Akhter Husain, aujourd’hui décédé, traitait déjà des patients du cancer, à côté de plusieurs autres maladies. Notre clinique a été fondée en 1939 en tant que clinique homéopathique et elle s’est déve-loppée en même temps que le Pakistan. Elle s’est faite un nom dans le traite-ment de cas difficiles et dit irrémédiables. Avec le temps, mon père, le doc-teur Akhter Husain, a aussi commencé à intégrer les cas de cancer dans son concept de clinique, ce qui s’est révélé judicieux. Il a beaucoup apprécié que je suive ses traces tout en suivant les enseignements de la doctoresse Rita Le-roi, chercheuse de renommée mondiale.

En 1977, l’Association pour la recherche et la thérapeutique du cancer à Arlesheim a été une bénédiction pour nous par son accompagnement dans notre projet d’offrir des traitements intégratifs des tumeurs. La doctoresse Rita Leroi von May, une merveilleuse personnalité, nous a transmis ces enseigne-ments médicaux et ses expériences et connaissances pour les visites médi-cales. Cette collaboration s’est encore intensifiée et déployée après la mort de mon père.

La plupart des patients arrivent dans notre clinique avec des troubles aigus, certains même avec des indices de surmédicalisation ou avec des suites dan-gereuses d’automédication, comme des foies ou des reins lésés, voir les deux. Les malades du cancer bénéficient chez nous d’un traitement hospitalier spé-cial, avec un accompagnement, des conseils et des marches à suivre pour le retour à la maison.

D’Hippocrate à Rudolf Steiner, on trouve des instructions compréhensibles pour la guérison des maladies et la culture du bien-être. L’approche pour le trai-

Le retour à la guérison holistique

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tement d’un patient doit être douce, durable et en harmonie avec le corps. Cela devient encore plus important à notre époque où les maladies augmentent. La médecine moderne a prouvé ses facultés, mais elles sont trop unilatérales.

Le traitement conventionnel du cancer se dirige soit dans le domaine palliatif, soit il se confine à la superficie. En fait, sa compréhension du problème est ir-réaliste et incompréhensible. L’être humain n’est pas une construction méca-nique, mais une formation beaucoup plus complexe avec une âme, un corps et un esprit qui tendent vers l’harmonie. Une mise en lien entre le système ner-veux, endocrinien et immunitaire est essentielle. Pour remettre cet équilibre en place lors d’une maladie, il faut considérer plusieurs aspects.

La plus grande importance doit être accordée à l’alimentation avec une nour-riture variée qui corresponde aux besoins et à la tolérance de l’individu. Le ré-gime doit être sans excès, riche en nutriments et digeste. Les aliments à base de farine blanche et de sucre sont exclus à cause de leur mode de production douteux; de même pour la volaille. Un régime équilibré à base de protéines, d’amidon, de produits laitiers et de graisses bien dosées est conseillé. Certains aliments détoxifiants peuvent aussi être inclus.

Le principal aspect du concept de guérison intégratif est le soin apporté à la re-lation du corps et de l’esprit. Nous offrons dans notre clinique plusieurs voies pour y parvenir, comme le yoga, le biofeedback, la méditation, le zen, le trai-tement des ondes alpha et le reiki. A la Lukas Klinik à Arlesheim, il est aussi proposé une forme de thérapie issue de la philosophie anthroposophique: l’eu-rythmie curative.

Dans notre clinique, nous apprenons aux patients les formes de relaxations ci-tées ci-dessus, dont d’autres formes sont aussi proposées dans d’autres centres, comme la respiration profonde couchée, la respiration alternée par le nez, les exercices d’aérobie, la méditation et la visualisation. Il s’agit de proposer la thérapie d’accompagnement qui convient le mieux à l’individualité du patient.

Le training autogène par exemple est une forme simple et rapide de détente, qui va dans la direction de la méditation et qui peut être employée pour les traitements dans la durée tout comme pour le soutien rapide lors de situations de stress.

Une des plus anciennes thérapies de la médecine naturelle est l’hydrothérapie: des bains chauds, des bains de vapeur, des bains salés, dont les bains assis sont les plus simples à appliquer, sont souvent prescrits. Parfois, nous conseillons aussi des bains de boue qui soutiennent bien un programme de désintoxication.

L’efficacité des différentes techniques de massages est incontestée. Les huiles utilisées ont des propriétés médicales, comme l’huile de sésame tempérée, bonne pour soulager la polyurie, l’huile de graines de pavot contre les dou-leurs et l’huile de lavande et de santal pour la détente et la relaxation. Il est

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clair que les massages en douceur ont un effet tranquillisant et que les mas-sages plus vigoureux sont stimulants. Les mouvements se font toujours dans la direction du cœur pour stimuler la circulation veineuse.

L’aromathérapie bénéficie d’une réputation historique qui remonte à 7000 ans avant Jésus-Christ. L’utilisation des différentes plantes médicinales stimule le bien-être et un état d’âme harmonieux. La lavande favorise un sommeil répa-rateur alors que le bois de santal éclaircit l’humeur. Les refroidissements et les symptômes de grippe sont atténués par des inhalations d’eucalyptus et d’huile d’arbre à thé. Dans le même registre, la vapeur de gingembre aide à réchauf-fer l’organisme lors de mauvais temps.

La réflexologie et l’acupuncture peuvent soulager les patients lors de nausées, de vomissements, d’insomnies, de troubles de la digestion et de maux de tête liés aux traitements conventionnels contre le cancer. Les fleurs de Bach ont été introduites récemment dans notre offre de soins par les plantes. Elles se prêtent à merveille contre les sauts d’humeur et les vagues à l’âme: le chèvrefeuille contre le mal du pays ou la nostalgie, la gentiane contre le pessimisme et le découragement, l’olivier lors d’épuisement ou l’hélianthème lors d’angoisses et de sentiments de panique.

Pour terminer, j’aimerais encore parler des tisanes dans le cadre de la théra-pie avec les plantes médicinales. Le thé de gingembre est salvateur lors de ma-laises matinaux, d’excitation du voyage, le thé de menthe lors de faiblesses de digestion, de ballonnements ou de refroidissements. Les mêmes résultats sont obtenus avec des compresses de tissu trempé dans de l’extrait de plante, des enveloppements avec de la pâte de plante, les deux appliqués sur la peau.

A côté des thérapies de soutien nommées précédemment, nous estimons beau-coup les activités créatives comme le modelage, le dessin, la pratique de la musique et le travail biographique qui favorisent le rétablissement des patients. De telles activités sont bienfaisantes pour rétablir les déséquilibres psychiques et arrondir les angles des esprits tourmentés.

Notre dernière acquisition pour les diagnostics est le système Royodoraku, basé sur la mesure de l’énergie vitale le long des méridiens définis par l’acu-puncture et à l’aide duquel nous pouvons établir des graphiques de toutes les fonctions du corps.

La médecine anthroposophique jouit actuellement d’une grande popularité pour une guérison durable. Les résultats peuvent néanmoins être encore amé-liorés avec la combinaison de l’homéopathie sur prescription individuelle. Il est possible ainsi d’atteindre une régression de la tumeur et un temps de survie prolongé de 5 à 10 ans, également chez des patients âgés. Le National Cancer Institute aux États-Unis soutient déjà la recherche sur ce plan au niveau mon-dial. Pour nous, c’est la doctoresse Rita Leroi, une personnalité remarquable, qui nous a inspiré à faire de la recherche dans ce domaine déjà dans les an-

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nées 80, nous permettant de parvenir au suc-cès actuel.

La priorité de notre clinique est de soutenir par tous les moyens la guérison de nos pa-tients, mais nous mettons aussi tout en œuvre pour faire connaître la meilleure forme de traitement du cancer dans tout le sud-est asia-tique. Récemment nous avons déplacé notre plus grande clinique à Lahore près de l’hô-pital du cancer mondialement connu Sho-kat Khanum Cancer Hospital and Research Centre, fondé par le célèbre joueur de cri-quet Imran Khan, ceci afin de faire connaître plus largement nos thérapies. Le centre Sho-

kat Khanum tient compte de notre concept et de nos recherches dans ses confé-rences.

Notre travail a été salué avec enthousiasme lors de la dernière conférence MECC à Chypre en 2010. Nous sommes le seul centre dans cette région qui travaille en collaboration avec l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer d’Arlesheim. La conférence INCRT de 2009 à Antalya en Turquie nous a aussi beaucoup encouragés: les participants étaient impressionnés par notre approche des traitements du cancer. Curieusement, notre concept est mal connu dans les pays voisins, l’Inde, l’Iran et le Moyen-Orient. Nous espé-rons beaucoup que nos efforts constants pour inspirer les chercheurs d’Asie et d’autres pays développés dans la remise en question des traitements conven-tionnels de la thérapie du cancer vont porter leurs fruits.

Dr Afsar Imam SayyedDirecteur du Cancer Institute of Pakistan à Lahoré

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Le Dr med. Jürgen-J.Kuehn a travaillé du 1.12.1984 au 28.3.2013 à l’Association pour l’étude et la thé-

rapeutique du cancer. Il s’est consacré à la recherche et à l’application immédiate de ses résultats avec les patients.

Jour et nuit, ainsi que pendant ses temps libres, on croi-sait le docteur au travail à la Lukas Klinik. Jusqu’à la fin de son mandat, il participait aux services de nuit et du week-end.

La médecine anthroposophique était au centre de ses préoccupations, mais il suivait aussi avec un aussi grand intérêt les progrès de la médecine universitaire et il était toujours de bon conseil.

Son domaine de recherche était l’immunologie et en particulier le thème de la fièvre. La médecine anthropo-sophique a fait de grands progrès grâce à lui. D’innom-brables publications en témoignent. Le docteur Kuehn était toujours là pour ses patientes et ses patients. Il s’est occupé d’eux sans relâche jusqu’à leur dernier souffle. En tant que médecin, il s’engageait pour la vie et il était un fervent opposant du mouvement d’euthanasie active.

Nous prenons congé d’un collègue très apprécié qui prend sa retraite et nous lui souhaitons de tout cœur beaucoup de bonheur et la santé dans cette nou-velle phase de vie.

Ses prestations pour l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer ont un grand mérite et nous le remercions.

Le collège des médecins de la Lukas Klinik

Le docteur Jürgen-Johannes Kuehn prend sa retraite

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Le Dr Ulrich Reichert a été employé de l’Associa-tion pour l’étude et la thérapeutique du cancer du

9.4.1958 au 30.6.2012.

Il a accompagné de nombreux patients atteints du can-cer durant les 22 ans de sa carrière. Il a aussi représenté la médecine anthroposophique et la Lukas Klinik dans le cadre de l’Institut de médecine complémentaire ( KIKOM) à l’hôpital de l’Isle de Berne.

Le docteur Reichert s’est particulièrement engagé dans la formation continue des jeunes médecins et il leur a transmis son savoir-faire pratique et ses connaissances anthroposophiques dans les groupes de travail.

Nous prenons congé d’un collègue particulièrement apprécié qui part à la retraite et nous lui souhaitons beaucoup de plaisir dans cette nouvelle phase de vie.

L’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer le remercie de tout cœur pour son engagement.

Le collège des médecins de la Lukas Klinik

Le docteur Ulrich Reichert prend sa retraite

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Nous félicitons

01.02.2013 Fadime Pinar Conciergerie 35 ans de service

01.02.2013 Christoph von Dach Direction Service 20 ans de service de soins

01.04.2013 Iwer Helwig Membre de la 20 ans de service direction du VfK

01.05.2013 Susanne Bornhauser Soins 20 ans de service

26.06.2013 Luis De Jesus Conciergerie/Cuisine 40 ans de service

01.07.2013 Hans-Richard Heiligtag Médecin 30 ans de service

01.10.2013 Rosa da Silva Soins 30 ans de service

18.10.2013 Stephan Baumgartner Recherche Hiscia 20 ans de service

Nous remercions tous nos jubilaires pour leur fidélité durant toutes ces années.

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La magie du gui dans la mythologie mise en lumière par Hartmut Ramm avec des photographies de Jürg Buess

Tous deux engagés à l’Institut Hiscia, Hartmut Ramm est botaniste et Jürg Buess responsable de la préparation du gui. Ils viennent de publier un ouvrage qui

aborde merveilleusement le sujet principal qui anime l’Association pour la re-cherche sur le cancer: le gui et son essence créatrice. Cette entité immatérielle, à la base de la plante du gui, est évoquée par les auteurs à travers des textes et des récits issus du trésor de la mythologie ainsi que par de magnifiques photos.

«Zaubermistel – goldener Zweig. Bilder und Mythen»

Zaubermistel – Bilder und Mythen

Hartmut Ramm (Hrsg.) Jürg Buess (Fotografie)

goldener Zweig FUTURUM

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Les fascinantes images de Jürg Buess nous font pénétrer dans la structure et les couleurs du gui et nous font suivre son développement et son intégration dans le cycle annuel ainsi que dans les paysages de ses hôtes, les arbres. Nous de-venons témoins de la relation du gui avec le monde des animaux et nous pou-vons suivre son émancipation du monde botanique et la manière dont elle est devenue une complice de la culture des hommes.

Hartmut Ramm est allé puiser dans la littérature, retournant deux mille ans en arrière, pour percer les mystères du gui à travers sept textes. Parmi ses sources les plus anciennes, il y a l’Enéide du poète romain Virgile qui vivait encore dans la tradition des cultes à mystères de l’Antiquité. L’emploi du gui dans les cultes par les druides est aussi cité dans les Eddas, des compilations poétiques moyen-âgeuses, dans une légende alpestre de la sagesse populaire de Slovénie mais aussi par deux auteurs modernes qui évoquent le gui de manière très inspirée.

Hartmut Ramm a doté chacun des sept textes d’un bref commentaire et par-vient par ce biais à rendre ces écrits anciens très représentatifs. Il nous éclaire sur les images primitives du gui, qui deviennent vivantes dans l’âme humaine et peuvent ainsi déployer la force, l’orientation et le courage. Des images fortes qui sont à la base de l’action du gui et nous démontrent qu’il peut tout gué-rir ou qu’il peut faire venir la mort. Il évoque aussi le gui qui a déclenché le crépuscule des dieux, le gui comme clé de l’enfer, mais aussi le gui qui per-met d’accéder à la connaissance de la réincarnation et du karma. Les attributs du gui s’illustrent par des forces contraires comme le soleil et la lune, l’or et l’argent, le mouvement et la tranquillité ou le ciel et la terre. La révélation de telles images primitives et l’expérience de leurs effets sur l’être humain sont les fruits de la longue expérience de Hartmut Ramm dans l’exploration et la culture du gui. Des connaissances qu’il a transmises aussi lors de nombreuses confé-rences et cours sur le sujet, entre autres pour les patients atteints de cancer.

La profonde sagesse qui se dégage des images primitives et des poèmes mytho-logiques est mise en correspondance dans ce livre avec les singularités bota-niques et pharmacologiques du gui. Ce livre est un exemple de ce qu l’on peut appeler la «belle science». Laissez-vous ensorceler par les représentations du gui de ce très bel ouvrage!

Konrad UrechBiologiste responsable de la recherche et du développement

«Zaubermistel – goldener Zweig. Bilder und Mythen» Hartmut Ramm et Jürg Buessparu aux Editions Futurum, prix CHF 29.90.En vente en librairie ou à la pharmacie de la clinique Lukas.

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Nous aimerions encore une fois vous rendre attentifs aux films sortis l’an dernier sur notre travail avec la préparation au gui Iscador, deux films que

nous vous avions déjà présentés dans le rapport annuel 2012. La demande pour les DVD est grande et nous aimerions vous citer ici ce que la presse a relaté suite au visionnement des deux films:

L’intérêt était grand. Iwer Helwig de l’Association pour l’étude et la thérapeu-tique du cancer a salué les quelque 300 personnes présentes pour la première des deux nouveaux films qui ont été réalisés en six mois de travail par la so-ciété de production bâloise FilmFormat. L’intérêt a été récompensé, car ce n’était pas seulement des films d’entreprise qui ont été visionnés, mais deux émouvants documentaires.

Le premier film donne une impression du travail varié qui se fait à la Lukas Kli-nik. Le réalisateur Matthias Affolter a choisi de le montrer de façon externe: ce n’est pas la Lukas Klinik qui se présente, mais les patients qui témoignent et parlent de leur expérience. Par le biais de quatre portraits, le film relate le processus de la maladie du cancer, du choc du diagnostic jusqu’au retour à la vie normale. Les protagonistes témoignent de leurs peurs et de leurs espoirs et racontent comment ils ont pu maîtriser leur maladie avec l’aide des théra-pies de la Lukas Klinik.

Dans le deuxième film sur le médicament Iscador, le fil rouge est aussi donné par l’histoire d’une personne touchée par le cancer. Entre deux, il retrace les origines du médicament au gui et sa production. Les impressionnantes prises de vue dans la nature sur la récolte du gui prises par le cameraman Jonas Jäggy sont mémorables.

«Ce projet de film a été une expérience intense, qui nous a beaucoup touchés et nous a aussi enrichis», exprime le producteur de FilmFormat, Mathias He-fel. Une citation qui vaut pour les deux films.

Urs Weth (tiré de Info3 Antroposophie im Dialog, décembre 2011)

Le DVD avec les deux films Lukas Klinik – Leben mit Krebs et Iscador – Krebs-therapie mit Mistel (version allemande ou anglaise) est gratuit et vous pouvez l’obtenir à cette adresse:

Verein für KrebsforschungKirschweg 9CH-4144 ArlesheimTél.: +4161 706 72 72Fax: +4161 706 72 00e-mail: [email protected] pouvez aussi le visionner sur Internet: www.lukasklinik.ch

Grand succès pour les deux films sur la thérapie intégrative du cancer

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Bild DVD und Legende?

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La documentation sur toutes les publications d’études cliniques avec le mé-dicament Iscador est actualisée jusqu’à février 2012 (édition 5.1). Une édi-

tion complémentaire est en préparation et sera publiée aussitôt que les impor-tantes nouvelles publications sur le carcinome du pancréas en Serbie seront disponibles.

Le but de cette documentation est de recenser de façon la plus complète pos-sible toutes les références d’essais cliniques et d’études d’observation des ef-fets de l’Iscador dans les domaines de l’immunologie, de la réparation ADN, de la qualité de vie et de la douleur, des rémissions de tumeurs, du temps de survie, de la sécurité, des revues systématiques, des meta-analyses et des repré-sentations détaillées de cas individuels. A l’aide de résumés de travaux choi-sis, elle donne un aperçu des effets cliniques et pharmacologiques de l’Iscador.

Actuellement, 65 essais cliniques et observations de l’Iscador, 13 revues sys-tématiques et 2 meta-analyses sont disponibles jusqu’à début 2012. Plusieurs analyses sont encore en cours ou planifiées. La nouvelle version de la docu-mentation est disponible sur notre site Internet (voir lien ci-dessous).

En tenant compte des qualités variables des études, leur évaluation démontre un avantage clinique notable des traitements avec l’Iscador sur la longévité et la qualité de vie ainsi qu’une bonne tolérance et une grande sécurité.

Dr rer. nat. Renatus ZieglerRecherche clinique et assurance qualité

Documentation sur les études cliniques publiées avec l’Iscador

RéférencesRenatus Ziegler / Konrad Urech, Dokumentation publizierter klinischer Versuche und Beobachtungsstudien mit Iscador. Arlesheim: Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer 2012 (Edition 5.1, état février 2012, en anglais et allemand). Voir sur le site Internet, lien: www.vfk.ch/forschung/klinische_forschung/dokumentation

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Bibliographie traitant du gui et de la thérapie par Iscador

Les publications répertoriées ci-après ont été classées par spécialité et par ordre chronologique.

Il s’agit d’une sélection limitée, imposée par le grand nombre de résultats publiés. Les références suivies de Review, de même que les références mentionnées au chapitre «Revues systématiques et résumés de la thérapie par le gui», contiennent des résumés et des références littéraires indicatives. Un recueil bibliographique ex-haustif des références littéraires publiées sur les essais cliniques et les études d’observation portant sur Iscador peut être consulté sur notre site Internet (http://dokumentation.vfk.ch). Il contient les publications qui mettent l’accent sur les aspects immunologiques, la réparation de l’ADN, la qualité de vie / douleur, la rémission des tumeurs, la survie et l’innocuité d’une part, et les comptes rendus («reviews») systématiques, les méta-analyses et la description détaillée de cas uniques d’autre part. Un aperçu de l’efficacité clinique et pharmacologique de Iscador est donné par le biais de résumés de travaux choisis.

Botanique du gui

Tubeuf K.V. (Review) Monographie der Mistel. Verlag Oldenbourg, München, Berlin, 1923Grazi G., Urech K. Einige morphologische Merkmale der Mistelbeere (Viscum album L.)

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Baumgartner S.M., Flückiger H., Ramm H.

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Kunz C. Wirtsbäume der Mistel – Die Grundpolarität. Merkurstab 6 (2), 123–128, 2008

Schramm H. Krebs als verlagertes Sinnesorgan: die Entwicklung des Ohres und ihre Beziehung zur Karzinogenese. Der Merkurstab 63 (1), 22–28, 2010

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«Mitteilungen aus der Behandlung maligner Tumore mit Viscum album»

(Rapports de cas pratiques de traitement de tumeurs malignes par Viscum album)

Heft 1/1969, 1. Jg. Iscador-Behandlung der Genital-Karzinome I (Kopie)

Heft 2/1969, 1. Jg. Iscador-Behandlung der Genital-Karzinome II (Kopie)

Heft 3/1969, 1. Jg. Methoden zur Früherfassung der Malignome

Heft 1/1970, 2. Jg. Iscador-Behandlung des Mammakarzinoms

Heft 2/1970, 2. Jg. Iscador-Behandlung der Lympho-Granulomatose

Heft 3/1970, 2. Jg. Sonderheft zur Ernährung der Malignomkranken

Heft 2/1971, 3. Jg. Behandlung der Sarkome

Heft 3/1971, 3. Jg. Künstlerische Therapie bei Malignomkranken

84

Heft 1/1972, 4. Jg. Behandlung der Malignome des Verdauungstraktes

Heft 2/1972, 4. Jg. Behandlung der Blasen-Karzinome

Heft 3/1972, 4. Jg. Behandlung der Haut-Malignome

Heft 2/1973, 5. Jg. Leber und Karzinom

Heft 3/1973, 5. Jg. Die Metallkombinationen des Iscadors

Heft 1/1974, 6. Jg. Behandlung der Gehirntumoren (Kopie)

Heft 2/1974, 6. Jg. Die Mistel

Heft 1/1975, 7. Jg. Krebs und Psyche – Viscaceae und Loranthaceae

Heft 2/1975, 7. Jg. Zur Entstehung und Behandlung der Genital-Karzinome

Heft 3/1975, 7. Jg. Zur Entstehung und Behandlung der Genital-Karzinome

Heft 1/1976, 8. Jg. Nierenmalignome

Heft 2/1976, 8. Jg. Aus der Arbeit der Hiscia: Apis in der Krebstherapie

Heft 3/1976, 8. Jg. Chemotherapie, Kaelin-Blutsteigbild

Heft 1/1977, 9. Jg. Hodenmalignome

Heft 2+3/1977, 9. Jg. Zur Iscador-Behandlung des Mamma-Karzinoms

Heft 1/1978, 10. Jg. Zur Iscador-Behandlung des Prostatakarzinoms

Heft 2/1978, 10. Jg. Zur Iscador-Behandlung der Problem-Tumoren

Heft 3/1978, 10. Jg. Immunologie

Heft 1/1979, 11. Jg. Galle und Leber

Heft 2/1979, 11. Jg. Pankreaskarzinom – Mistelzüchtung

Heft 3/1979, 11. Jg. Neue Erkenntnisse beim Bronchuskarzinom

Heft 1/1980, 12. Jg. Krebs und Licht

Heft 3/1980, 12. Jg. Behandlung der Malignome des Verdauungstraktes

Heft 1/1981, 13. Jg. Krebs und Wärme – die Nadelholzmisteln

Heft 2/1981, 13. Jg. Behandlung des Lymphödems – Die Wirtsbäume der Laubholzmistel

Heft 3/81 bzw. 1/82 Berichte aus der Forschungsabteilung des Hauses Widar

Heft 2/1982, 14. Jg. Pleuritis carcinomatosa

Heft 3/1982, 14. Jg. Behandlung des malignen Melanoms

Heft 1/1983, 15. Jg. Nachsorge bei Patienten mit bösartigen Erkrankungen

Heft 2+3/1983, 15. Jg. Zur Iscador-Behandlung des Mammakarzinoms (erw. Auflage)

Heft 1/1984, 16. Jg. Krebs und Seele

Heft 2+3/1984, 16. Jg. Behandlung der Gehirntumoren (neue erw. Aufl.)

Heft 1/1985, 17. Jg. Blei und Silber in der Krebstherapie

Heft 2+3/1985, 17. Jg. Maligne Lymphome

Heft 1+2/1986, 18. Jg. Behandlung der Sarkome

Heft 3/1986, 18. Jg. Immunologische Wirkungen von Mistelpräparaten

Heft 1/1987, 19. Jg. Leber und Karzinom (neue erw. Aufl.)

Heft 2/1987, 19. Jg. Naturwissenschaftliche Ergebnisse: Wirkung der Mistel auf Tiertumoren

Heft 3/1987, 19. Jg. Grundsätzliches zum Verständnis der anthroposophischen Medizin und Krebstherapie

Heft 1+2/1988, 20. Jg. Iscador-Behandlung bei Patienten im Osten und andere Krankengeschichten

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«Iscador-Informationen» (Informations sur Iscador) (Cette publication médicale remplace la série «Mitteilungen» susmentionnée, arrêtée en 1988.)

Les numéros suivants sont parus jusqu’à présent:

Heft 1/1994, 1. Jg. Zur Behandlung des Mammakarzinoms

Heft 2/1994, 1. Jg. Die Mistel: Botanik – Morphologie – Inhaltsstoffe

Heft 3/1995, 2. Jg. Bronchialkarzinom, Pleurakarzinose

Heft 4/1996, 3. Jg. Iscador M 5 mg spezial, Iscador Qu 5 mg spezial – Eine Praxisbeobachtung – 1993–1996 von Dr. med. R. Wagner

Heft 5/1996, 3. Jg. Von der Mistel zum Iscador

Heft 6/1997, 4. Jg. Maligne Pankreastumoren und ihre Behandlung

Heft 7/1998, 5. Jg. Zur klinischen Wirksamkeit von Iscador

Heft 8/2002, 6. Jg. Maligne Lymphome und ihre Behandlung

Documentation Iscador – Science-based information, 2010. Disc included: Documentation of published clinical studies with Iscador (K. Urech und R. Ziegler). Ed.: Weleda Schwäbisch Gmünd (D) (aussi en allemand).

Directives Directives pour le traitement avec Iscador dans la thérapie du cancer, 1999. Ed.: Weleda Arlesheim. Edition pour la CH française

Richtlinien für die Iscadorbehandlung in der Malignom-Therapie, 2005. Ed.: Weleda Schwäbisch Gmünd (D). Edition pour la CH

Iscador in cancer therapy. Recommendations for treatment, 2010. Ed.: Weleda Schwäbisch Gmünd (D). Edition internationale

(Les directives sont aussi disponibles en langues anglaise et italienne)

Rapport annuel Verein für Krebsforschung, Arlesheim, dès 1994 (aussi en allemand et anglais)

Alimentation Das Kochbuch – Rezepte aus der Küche der Lukas Klinik, nouvelle édition 2006, baag Arlesheim (CHF 28.– / € 20.–), en allemand, anglais et italien.

S. Helwig: Indication pour une alimentation saine. Edité par: Lukas Klinik Arlesheim, 1998

Guides/Prospectus Krebsbehandlung und ergänzende Misteltherapie. Ein Leitfaden für Patienten und Angehörige. Ed.: Verein für Krebsforschung, Arlesheim; 2004

Traitement du cancer et traitement complémentaire au gui. Un guide pour les patients et leurs proches. Ed.: Verein für Krebsforschung Arlesheim, 2004

Instructions pour injection de Iscador. Prospectus informatif. Ed.: Verein für Krebsforschung Arlesheim, 2004

Informationen für Krebspatienten – Schwerpunkt Misteltherapie. Ed.: Weleda Schwäbisch Gmünd, 2004 (en allemand et anglais)

Eine Chance mehr bei Brustkrebs – die Krankheit ganzheitlich behandeln. Ed.: Weleda Schwäbisch Gmünd, 2006

Eine Chance mehr bei Prostatakrebs – die Krankheit ganzheitlich behandeln. Ed.: Weleda Schwäbisch Gmünd, 2007

Eine Chance mehr bei Darmkrebs – die Krankheit ganzheitlich behandeln. Hrsg.: Weleda Schwäbisch Gmünd, 2009

A.Overstolz: Le gui et le traitement du cancer. Possibilités de thérapie adjuvante à l’instar d’Iscador. Tirés à part fournis par Schweiz. Zschr. GanzheitsMedizin 10 (7/8), 352–356, 1998 (aussi en allemand, anglais et italien)

A.Overstolz: Il vischio nella terapia dei tumori. L’Iscador: un trattamento adiuvante non aggressivo. Tirés à part fournis par Schweiz. Zschr. Verlag für GanzheitsMedi-zin 10 (7/8), 352–356, 1998

DVD Iscador-Mistletoe therapy. From the mistletoe plant to the anti-cancer medication Iscador. Treatment with Iscador mistletoe – the first steps (en allemand et anglais). Depuis 2010 nous pouvons offrir une version aux sous-titres français.

Lukas Klinik – Living with cancer / Iscador – Cancer therapy with mistletoe. Basel: FilmFormat Mathias Hefel, 2011 (en allemand et anglais)

86

Pour une bibliographie plus complète, voir www.hiscia.ch

Nous vous recommandons en outre les adresses Internet suivantes:

www.lukasklinik.ch Page d’accueil de la Lukas Klinik, Arlesheimwww.hiscia.ch Page d’accueil de l’institut Hiscia, Arlesheimwww.mistel-therapie.de Banque de données détaillée sur le guiwww.einechancemehrbeikrebs.de Page d’accueil de Weleda relative au gui et au cancerwww.stiftung-patientenkompetenz.org Informations quant aux groupes d’entraide en Allemagnewww.patientenkompetenz.ch ... et en Suissewww.swisscancer.ch Page d’accueil de la Ligue suisse contre le cancerwww.krebsgesellschaft.de Page d’accueil de la Ligue allemande contre le cancerwww.betacare.de Liste des organisations d’entraidewww.leben-wie-zuvor.ch «Schweizer Verein für Frauen nach Brustkrebs» (Association suisse des

femmes ayant souffert d’un cancer du sein)www.stiftungpath.de Première banque au monde de tissus tumoraux de patients pour les patients www.cancernet.nci.nih.gov Page d’accueil du National Cancer Institute, USAwww.nccam.nih.gov Page d’accueil du Département de médecine douce de l’Administration

de la santé publique américaine

Nouvelles publications parues en 2012

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Bouzek T. Misteltherapie bei Patienten mit Hirntumoren: 3 Kasuistiken. Der Merkurstab 65 (3), 249–256, 2012

Brandenberger M., Simões-Wüst A.P., Rostock M. et al.

Lebensqualität von Brustkrebspatientinnen während der Misteltherapie: eine qualitative Studie. Schweiz. Zeitsch. für Ganzheitsmedizin 24 (2), 95–100, 2012

Brandenberger M., Simões-Wüst A.P., Rostock M. et al.

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Meyer F., Straub M. Die magischen 11 der heilenden Pflanzen. Gräfe und Unzer, München 2011

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Wagner R. Von der Erfahrungsheilkunde zur rationalen Therapie. Ein Leitfaden zur Mistel-therapie aus praktischer Erfahrung. Verlag J.M. Mayer, Stuttgart, Berlin, 2009

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Bopp A. Die Mistel – Heilpflanze in der Krebstherapie. Rüffer & Rub Sachbuchverlag, Zürich, 1. Auflage Dezember 2006

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Scheer R., Bauer R., Becker H., et al. (Hrsg.)

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Kienle G., Kiene H. Die Mistel in der Onkologie. Fakten und konzeptionelle Grundlagen. Verlag chattauer, Stuttgart, 749 S., 2003

Wagner R. Prostatakrebs und Iscador. Ein Klinikbegleiter und Leitfaden für Diagnostik, Operation, Nachsorge und Folgetherapie. Verlag J.M. Mayer & Co., Stuttgart, Berlin, 2002

Fintelmann V. Onkologie auf anthroposophischer Grundlage. Verlag J.M. Mayer & Co., Stuttgart, Berlin, 2002

Wagner R. Iscador M/Qu spezial – Erfahrungen und Ergebnisse.Beiträge zur Krebstherapie. Verlag Urachhaus Stuttgart, 164 Seiten, 2001

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Heiligtag H.R. Krebs besser verstehen. Ein Ratgeber aus der Sicht der anthroposophisch erweiter ten Medizin. aethera im Verlag Freies Geistesleben & Urachhaus, Stuttgart, 1999

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Leroi R. (Hrsg.) Misteltherapie – Eine Antwort auf die Herausforderung Krebs. Die Pioniertat Rudolf Steiners und Ita Wegmans. Verlag Freies Geistesleben, Stuttgart, 1987

Les objectifs de l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer sont:

– l’étude approfondie de la maladie– la poursuite des travaux de mise au point

du médicament indiqué par Rudolf Steiner– le perfectionnement des méthodes

de traitement– la formation de médecins à ces méthodes.

Le médicament porte le nom d’Iscador. Il est fabriqué à partir de différents types de gui (Viscum album).

L’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer ne poursuit aucun but lucratif. En l’exemptant du paiement des impôts, les autorités officielles ont reconnu son carac tère idéaliste.L’autorité qui a le droit de regard est la Streicher & Brotschin Revision und Unterneh- mensberatung AG, Bâle.

Le comité directeur de l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer:

Iwer HelwigMichael LorenzMichael Werner

Chaque auteur est personnellement responsable du contenu de sa contribution.

Rédaction: Corina M. Caminada / Silke Helwig

Impression: Schwabe AG, Muttenz

Photos p. 9, 42–43: Lukas Klinik archivesPhotos p. 46, 59, 62: mises à la disposition des auteursToutes les autres photos et la carte postale: Jürg Buess

Traduction: Monique Chevalley, CH-Bâle

Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer

SuisseVerein für Krebsforschung, Kirschweg 9, CH-4144 ArlesheimTéléphone +41 61 706 72 72, Fax +41 61 706 72 00Courriel: [email protected], Internet: www.vfk.chMandat postal international sur compte Bâle no 40-4988-9 ou Basellandschaftliche Kantonalbank Arlesheim, sur compte no 16 3.108.686.51

FranceLes donateurs français peuvent nous faire parvenir leurs dons de la manière suivante:Mandat postal international sur compte Bâle no 40-4988-9, ou Virement bancaire sur compte no 16 3.108.686.51Basellandschaftl. Kantonalbank, CH-4144 ArlesheimBIC: BLKB CH 22, IBAN: CH 1200769016310868651Une carte de remerciement est envoyée à chaque donateur par l’Association pour l’étude et la thérapeutique du cancer à Arlesheim.

Donations

Pour toute commande supplémentaire du rapport annuel, changement d’adresse, etc. veuillez contacter:Verein für KrebsforschungA l’att. de Madame Christine BrodmannKirschweg 9, CH-4144 [email protected]

Informations relatives à la Lukas Klinik:www.lukasklinik.ch Courriel: [email protected]

Ligne d’information: +41(0)61 702 09 09 Lu.: de 17 h 00 à 20 h 00Me.: de 08 h 00 à 14 h 00 Ve.: de 14 h 00 à 17 h 00

Rapport2013

Verein fürKrebsforschung

ArlesheimSuisse

Lukas KlinikInstitut Hiscia