JOURNAL DE BORD 2013 Retour de Malte

De la Rondinara au Cap d’Agde Carnet 8

Capitaine : Philippe MAINGUY Second : Patricia MAINGUY

Photo : Le Tivella à la Cala di Tivella (Cap Senetosa)

La Corse : Carte générale

Port

La Rondinara mouillage

Tizzano mouillage

Anse de Furnelu

mouillage

Porto Pollo

mouillage

Propriano

Calvi

Tuara mouillage

mouillage

Cala diTivella

Dimanche 28 juillet

Un peu de vent montant dans la journée et pour plusieurs jours est annoncé, cependant tout est calme ce matin. Et si on passait en Corse dès maintenant… BANCO, YOUPI, TRALALA…Hier, quand nous avons aperçu les falaises de Bonifacio au loin, nous avons réalisé que notre envie, c’était RENTRER… Départ de Porto Pozzo à 6 h 15

Pour notre arrivée en « TERRE DE FRANCE » nous avons choisi le mouillage de la Rondinara, il semble bien protégé. 10 h 25 : nous jetons l’ancre. Pourvu que les mouillages Corses ne soient pas trop encombrés et que nous allions dans les ports le moins possible.

Baie de la Rondinara (magnifique mouillage). Farniente et vent par rafales. Il y a beaucoup de monde.

Le vent est maintenant assez fort, les bateaux plutôt serrés. Nous n’allons pas à terre, on ne sait jamais… Tant de monde, nous avions perdu l’habitude.

Lundi 29juillet

15 h le même jour, le vent est franchement levé, quand…

un bateau qui vient prendre le mouillage décroche notre ancre. Alors là… urgence… le plan Orsec est déclenché à bord du Tivella. Moteur démarré fissa. Devant, ils remontent leur ancre et notre chaîne, qu’ils décrochent difficilement. Nous dérapons, sur le catamaran venu mouiller un peu près derrière. Nous relevons notre ancre et reprenons la situation en main. Juste une petite éraflure sur la proue du catamaran. Nous reprenons notre mouillage. Ouf, plus de peur que de mal… Ces deux bateaux sont des bateaux de locations. Echange de coordonnées (ballade en annexe), au cas où. D’autant que le bateau déclencheur de l’incident ne se montre pas très concerné. (ou, un peu vexé ? Il est parti se fourrer dans un petit coin !!!)

Mardi 30 juillet Toujours la Rondinara.

Mercredi 31 juillet Philippe monte au grand mât, pour voir ce qui ne va pas avec le génois. On voit tout de suite l’ancien gymnaste… Malheureusement, pas de solution trouvée.

Toujours la Rondinara !!! Un de nous deux reste vigilant tout le temps dans la journée. Maintenant on se méfie ! Il y a même une nuit où nous avons veillé un moment dehors à cause du vent. La Rondinara c’est bien joli, mais ça commence à bien faire.

Jeudi 1er août

Vendredi 2 août

Le calme est revenu, ça y est, on s’en va. Nous franchissons les Bouches de Bonifacio avec toujours autant de plaisir, même si on connaît. C’est tellement majestueux…

Petit tour par Fazzio. QUEL CIRQUE !

Bateaux au mouillage, Promène-touristes et pêcheurs locaux, zodiacs…

Tout le monde tourne là dedans. Trop, c’est trop, on s’en va !

Nous prendrons notre mouillage à l’ Anse de Furnellu.

L’ Anse de Furnellu, c’est un endroit magnifique, tranquille avec peu de monde. Nous partons à la nage pour faire des photos à terre depuis un promontoire.

Samedi 3 août

Direction Tizzano. Notre bateau a trop de tirant d’eau pour rentrer au port mais nous irons faire les courses en annexe.

Le mouillage est tranquille et superbe, l’épicerie tout près, il y a également des restos très sympas. Nous prendrons toutes les options. Un pêcheur nous autorise à laisser notre annexe « à vie » sur son emplacement. Il nous explique que l’aileron bizarre que nous avons vu ce matin était celui d’un POISSON LUNE;

Ce matin nous partons tôt. Nous comptons passer par la Cala di Tivella, pour nous baigner et faire des photos du bateau dans ce lieu qui nous a inspiré son nom..

Dimanche 4 août

Voila, c’est chose faite… C’est le moment de faire un constat : Nous avons rempli tous nos objectifs de ce voyage. Nous avons envie de rentrer à la maison, sans pour autant courir. Si nous étions à Calvi pour le feu d’artifice du 15 août, ça serait super ! Et après, nous rentrons dès que possible. Mouillage à Porto Pollo à 13 h30. C’’et pas génial, ça bouge…

Une forte houle et un petit coup de vent sont annoncés. Nous décidons d’aller au port de Propriano pour quelques jours. Nous en profiterons pour faire la vidange.

A l’arrivée le port nous met en attente au mouillage au fond de la baie. Nous sommes sur une liste d’attente. Nous en profitons pour faire un réglage sur la grand voile.

11 h 30 pas de rappel du port. Tant pis, nous décidons de partir vers le nord. En nous bougeant un peu vite, nous devrions être à Calvi avant le coup de houle.

Hélas ! 3 fois hélas !

Après le démarrage, tous les voyants s’ affolent, le taux de compression tombe à l’accélération, le témoin de température reste muet… Nous reprenons notre mouillage au fond du golfe de Valinco, Vérification du niveau d’huile…

Puis, vers 12h 30, tentative de redémarrage, et là : PLUS DE DEMARREUR… plus de contact en tournant la clé.

Appels aux chantiers du secteur… Mais c’est la pause déjeuner. Vers 14h15 une réponse, le portable d’un mécano, un entretien en direct, mais j’ai beau tripoter les fils comme il me le propose… Rien !

Nous nous apprêtons à lancer un PAN, PAN au Cross-Med... Mais le port rappelle enfin ! Nous avons une place pour la semaine, OUF !

Lundi 5 août

Au passage on leur demande le n° de tél. de la SNSM locale. Contact, conférence téléphonique avec le Cross-Med, et « l’intervention est déclenchée ».

Remorquage, passage de relais avec un zodiac du port à l’entrée du bassin ouest… et à 16h nous sommes amarrés au poste E 15 pour la semaine au moins.

Merci la SNSM ! Désormais, nous n’omettrons jamais de verser notre obole à chaque rencontre d’une de leur « tirelire » .

Du Lundi 5 août après-midi au lundi 12 août au matin Stand-by au port de Propriano (place E 15 dans le petit bassin). Tout le monde est très sympa, tout se passe bien, en dehors du fait que nous courrons après les chantiers pour trouver un mécano qui ait le temps de venir détecter la panne. Tout le monde est surbooké… Quelqu’un passera finalement le vendredi et, comme ce n’était qu’un fil coupé le problème est solutionné en ½ heure.

Le port est petit, la boulangerie pas trop loin, nous rêvions d’un petit déjeuner avec croissants et pains au chocolat… c’est chose fait et du pain frais toute la semaine, quel luxe !

Nous avons sérieusement besoin de repos. Nous commencions à ne plus apprécier ce voyage à sa juste valeur. Une fois le bateau réparé, nous avons réalisé que, pour le moment, nous n’avions pas eu de soucis majeurs. Sur un si long voyage, avec un vieux bateau et avec, en prime les petits soucis de santé habituels, c’est plutôt un constat extrêmement positif. En ce moment un coup de vent dans le Golfe du Lion nous envoie une grosse houle, plus de 2 m sur les caps, et ce jusqu’au dimanche. Nous sommes donc bien à l’abri. Lundi nous partons pour Calvi. Nous souhaiterions y monter en deux jours. Et, peut-être y serons-nous comme prévu pour le feu d’artifice ?

Lundi 12 août (suite)

Départ de Propriano 7 h 05

Objectif : être à Calvi demain en début d’après-midi (au plus tard).

10 h 45 Capo di Muro 11 h 30 Franchissement de Sanguinaires par l’ouest 15 h Passage de Cargèse 16 h 30 Capo Rosso 18 h 30 Mouillage pris à Tuara (à côté de Girolata où le mouillage est bondé).

Lieu de rêve, mais pas en août !

Départ de Tuara 6 h 05 Le mouillage était tranquille, mais il y avait un peu de houle.

Mardi 13 août

Petit coup d’œil vers Girolata en passant.

Après avoir passé la Scandola vite fait, bien fait… (on connaît bien). Nous nous pressons pour arriver à Calvi et prendre une bouée de mouillage avant le rush… On pensait bien qu’il y aurait du monde… mais à ce point !!! Là c’est grave, la Corse en Août, PLUS JAMAIS…

Un coup de vent est annoncé, heureusement que nous sommes en sécurité au mouillage et puis, nous sommes bien placés à l’entrée du port. C’est l’idéal pour le feu d’artifice.

Dimanche 14 juillet

Nous allons en annexe jusqu’au port puis courses et visite aux copains.

Mercredi 14 Août

Jeudi 15 Août (Journée de Merde)

Je sais, c’est pas beau de dire des gros mots, mais là… C’était annoncé, houle et vent. Nous avons été réveillés pas les voisins qui criaient… On sort, et qu’est-ce qu’on voit : des amarres du mouillage qui cassent et des bateaux qui décrochent. Le vent et la houle n’ont pas fini de monter. C’est inquiétant. Les employés du mouillage n’ont pas encore embauché et, avec le monde qu’il y a, « ça craint ». 250 bouées de mouillage dans la Baie de Calvi et c’est complet !

Sur le coup de 13 h on vient nous annoncer que le mouillage ferme, qu’il faut partir, là-bas, à la pointe de Spano, « c’est bien là bas ».

Sauf que là-bas on connaît. D’abord par ce temps c’est loin… et c’est fond de 12 m, sable et rochers, pour le mouillage c’est pas top…

De plus, la nuit de mouillage payée ne sera pas remboursée. 20 € pour un bateau – de 10 m et jusqu’à + de 100 € selon la taille de l’embarcation.

Sachant par « Consorcio LaMMA » que le calme revient dans la soirée, nous sommes plusieurs bateaux à décider de ne pas partir. Par contre, nous avons mis les moteurs en route et nous passons l’après midi à louvoyer, contre le vent en remontant sur la bouée pour soulager l’amarrage.

Comme promis par la météo, vers 20 h le vent tombe. Nous sommes épuisés, mais toutefois aux premières loges pour le feu d’artifice. Il y a des bateaux dans tous les coins. C’est la désorganisation totale.

Dimanche 18 Août

Ah ! Nous allions oublier un détail sur cette fameuse journée.

Déjà que les pauvres « zodiac boys » voguaient en tous sens pour récupérer les bateau qui décrochaient, (aidés par la SNSM) leurs bateaux secoués et quasi à la verticale (3 zodiacs pour tout le mouillage)… et bien, un des zodiacs était crevé… et le pauvre gars devait le regonfler tout en travaillant. La photo ci-dessous en est la preuve et nous ne ferons pas d’autres commentaires…

Un moment donné, ils étaient 2 dans le zozo, un qui naviguait, un qui gonflait. A noter qu’ils ont su garder leur amabilité « chapeau bas ».

Vendredi 16 Août et samedi 17 Nous restons à Calvi pour profiter un peu de nos amis., avec lesquels nous faisons un dîner au restaurant sur le port.

Nous aurions aimé avoir une place au port pour laisser passer le prochain coup de vent annoncé à partir de mardi, mais y’en a pas. De plus on n’est pas sûr d’une amélioration météo avant la fin de semaine prochaine. Alors, ni une, ni deux. C’est décidé, il est 9 h 30. On a au moins 40h00 de calme devant nous. Direction Saint-Tropez et le continent.

Adieu Calvi, on rentre cheu nous !!!

Rien à dire sur cette traversée, si ce n’est que nous avons croisé ceux-ci qui arrivaient à Calvi en stand-up paddle.

Juste un détail technique : Toujours pas de génois fonctionnel, alors montage de la trinquette sur la drisse de génois servant d’étai de fortune, et ainsi possibilité d’envoyer également l’artimon sans déséquilibrer le bateau.

Lundi 19 Août

Nous nous posons à 8 h dans l’ Anse des Cannebiers.

Mardi 20 / Mercredi 21 Août

Nous faisons deux expéditions, en annexe jusqu’à la plage puis à pieds jusqu’à Saint-Tropez pour faire le plein de carburant et de produits frais avant de reprendre le chemin du retour. Saint-Tropez, c’est juste de la folie. Probablement magnifique et sympa hors saison. Là, on s’est sauvés le plus vite possible. Du bruit, des peoples, des vacanciers etc… Pas moyen de prendre des photos, les yachts « gâchent » le paysage.

A nouveau, nous avons le choix entre laisser passer encore un coup de vent avant de rentrer ou passer en force…

Nous choisissons de rentrer au Cap le plus vite possible.

Aujourd’hui : Saint-Tropez / La Ciotat 112 Km départ 6 h du matin, arrivée au mouillage 18 h (une jolie calanque bien abritée derrière l’île verte, juste à côté du port).

Jeudi 22 Août

En route il nous faut colmater une fuite sur le circuit d’eau de mer au moyen d’un patch collant, auquel nous avons ajouté du ruban auto-amalgamant Le lendemain.

2 heures du matin, impossible de dormir et il y a des moustiques . Allez hop, on part… nous serons plus tôt au mouillage. Arrêt prévu, le Grau du Roi, 136 km.

Vendredi 23 Août

La Corse c’était le paradis à côté des plages du Languedoc-Roussillon. Dans la Baie de port Camargue c’est un joyeux « bintz » infernal. Sur l’eau il y a de tout et en grande quantité. Nous avons même vu un homme propulsé en l’air par un jet d’eau (hydrojet man).

Samedi 24 Août

Départ 4 h35. Le coup de vent débute en fin de matinée, il faut faire vite. Il reste 60 km.

A midi nous étions amarrés au quai d’accueil en attendant de récupérer notre place, louée par la capitainerie pendant notre absence.

16 h : Nous avons retrouvé notre place, chaleureusement accueilli par les voisins de ponton.

Le voyage est terminé. Dans le ciel ce matin nous avons vu le V de la victoire.

Nous avons monté ce projet.

C’était un beau rêve, un peu stressant tout de même… Nous sommes allés au bout et ce fut une expérience très enrichissante.

Un voyage magnifique que nous avons adoré. Bien sûr nous rentrons assez fatigués, mais remplis de bonheur et de souvenirs…

En attendant un nouveau départ.

Fin du 8ème et dernier Carnet Malte

on l’a fait et le Tivella aussi…

Document Philippe et Patricia MAINGUY

JOURNAL DE BORD 2013

http://tivellamainguy.free.fr/crbst_10.html Pour retrouver l’intégralité de nos carnets sur notre site